DH Magazine 128 - Octobre 2009

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PAROLES D’EXPERT

Le défi d’une parfaite intégration entre le SIH et le PACS en environnement hospitalier

E

n novembre 2009, L’hôpital OASIS à Al Ain (Emirats Arabes Unis) sera le premier à pouvoir bénéficier d’une intégration complète entre le SIH global CYNARA de MAIDIS et le PACS de Telemis. Une parfaite intégration qui s’inscrit dans l’objectif d’assurer la cohérence et la bonne organisation des informations médicales au sein de l’hôpital. Bruno Piscaglia, CTO chez Telemis et un des chefs d’orchestre de cette intégration, dévoile les secrets d’une intégration réussie et témoigne du travail en amont réalisé.

Pouvez-vous préciser à nos lecteurs comment vous définissez une intégration ? L’intégration pour moi, ce sont les meilleurs spécialistes de chaque discipline qui s’unissent pour créer le meilleur produit. L’adage « on ne peut pas être bon en tout » vaut pour la vie courante mais également pour l’informatique médicale. Une navette spatiale ou une voiture de course est construite par l’assemblage des meilleures technologies fournies par différents acteurs. Aussi puissants qu’on puisse les imaginer, ni Airbus, ni la N.A.S.A., ni Porsche ne peuvent créer seuls le meilleur produit. Il va de soi que la qualité finale dépendra de la qualité d’intégration et d’assemblage.

nistratives et financières, aux données des dossiers médical, infirmier et des spécialités, aux processus de soins, au circuit du médicament, mais ils pourront également visualiser, interpréter et partager tout type d’image médicale ainsi que les comptes rendus produits au sein de l’hôpital et stockés sur le réseau. Au début, après avoir installé la première fois les deux produits côte à côte sur un ordinateur médecin, on avait deux listes de travail : celle du PACS et celle du RIS/DMI. Après discussion, il était plus logique de laisser le RIS/DMI prendre la main sur la liste de travail. La liste de travail «PACS» a été «cachée», et l’ensemble des commandes dont on pouvait encore avoir besoin a été déplacé dans l’interface «image» du PACS. Cette interface est la seule que l’on voit encore aujourd’hui lorsque les images médicales sont affichées à la demande du RIS/DMI.

Nous avons uniformisé les couleurs, police de caractère et fait disparaître la liste de travail PACS au profit de la liste de travail RIS..

couleurs, forme des boutons, etc. On compte sur le feedback de nos clients pour nous emmener jusqu’à la perfection. Cela peut paraître accessoire, mais c’est dans le détail que se cache la satisfaction d’une bonne intégration : le radiologue ne sait pas à quel logiciel appartient le bouton sur lequel il vient de cliquer, il sait juste que le bouton est bien placé et qu’il fait ce qu’il doit faire !

Le mot de la fin ?… Avant l’intégration, le médecin avait deux listes de travail, dont celle du PACS avec ses propres couleurs.

Comment peut-on dire qu’une intégration est réussie ? Moins il y a de clics, plus l’intégration est réussie. C’est un savoureux mélange entre intégration et intuitivité, convivialité du système. Pour réaliser une bonne intégration, il faut se mettre à la place de l’utilisateur, dans son quotidien, ou encore mieux, l’accompagner en situation de travail. En tout cas, c’est ce que nous faisons. Cela peut paraître curieux, mais moins l’intégration se voit, plus elle est réussie !

Pouvez-vous donner une idée de comment se déroule une mission d’intégration ? Le PACS de Telemis est intégré avec le DMI/ RIS de CYNARA. Grâce à cette intégration, les utilisateurs de l’hôpital Oasis auront accès non seulement aux informations admi-

Interface du dossier médical MAIDIS

Nous avons également rajouté dans cette interface « PACS-image » des fonctions qui permettent de consulter directement le RIS/ DMI sur des résultats particuliers (dernier résultat de laboratoires, taux de créatinine, etc.). Nous ne nous limitons pas au clivage habituel des stations intégrées où les fenêtres se superposent et finissent par «noyer» l’écran du médecin. C’est à ce stade-ci que commence le vrai travail sur mesure. Outre les classiques « SSO » (single sign on = mot de passe unique valable pour les deux solutions) et les appels contextuels, qui sont des impératifs de base de l’intégration. Les interfaces graphiques des deux produits ont également été uniformisées. Le PACS a joué au caméléon en copiant le « thème » du RIS/DMI : police de caractère,

Techniquement parlant, une intégration c’est comme un mariage : il faut que les 2 partenaires industriels soient d’accord et motivés par cet engagement. Mais c’est un mariage entre des personnes intelligentes qui comprennent que l’intérêt de l’utilisateur passe par du travail d’intégration et que sa satisfaction est un des objectifs clés de tout produit informatique, si pas l’objectif unique. Je pense que le défi de nos systèmes informatiques d’aujourd’hui n’est pas tant de gagner 1 à 2 secondes dans un téléchargement, mais plutôt d’avoir des systèmes intuitifs, utilisables avec facilité voire plaisir par nos utilisateurs médecins. Le métier du médecin est de soigner : faisons lui gagner du temps en lui évitant des manipulations longues, complexes pour qu’il puisse faire son vrai métier... c’est ça l’intégration.

Benoit VAN DEN BULCKE, directeur marketing Tél 01 30 09 69 00 – contact@maidis.fr

Octobre 2009 K DH Magazine n°128

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