Une démocratie sans suffrage universel est inimaginable. En 1919, il y a un siècle, le suffrage censitaire, qui empêchait la classe ouvrière de participer aux élections, a été aboli après une lourde lutte. En même temps, le suffrage universel pour les femmes a été acquis. Cette évolution historique forge toujours l’identité politique du Luxembourg.
Le Luxembourg n’est plus une démocratie à part entière.
De nos jours, près de la moitié de la population est à nouveau exclue du droit de vote. On ne peut donc plus parler de suffrage universel: 46% des résident-es ne peuvent pas participer à la prise de décision. Beaucoup de groupes d’intérêt n’ont presque aucun poids lors des élections: 74% des locataires, 72% des demandeurs d’emploi, 80% des ouvriers-ères du bâtiment et même 86% des employé-e-s de maison (1) n’ont pas d’influence sur les lois et règlements qui déterminent leur quotidien. (1) frontaliers-ères exclu-e-s
Les multinationales et le monde de la finance ont beau jeu dans une démocratie affaiblie. L’accord de libre-échange TTIP retire tout contrôle à la population. Le scandale LuxLeaks a démontré que les multinationales sont maîtres de leurs propres lois. Des institutions non-démocratiques comme le FMI, la BCE et la Commission européenne imposent leur politique financière aux Etats. Les cabinets de conseil et les lobbies économiques mettent en danger le système social ainsi que les droits démocratiques acquis par les luttes pendant des décennies.
Ensemble, nous pouvons aussi diminuer le pouvoir des multinationales et des super-riches. Afin d’y parvenir, tou-te-s les concerné-e-s employé-e-s, retraité-e-s, étudiant-e-s et demandeurs d’emploi - doivent pouvoir faire pression sur la politique. La justice sociale et la participation démocratique constituent nos intérêts communs, et nous ne pouvons que lutter de façon efficace pour ces derniers en agissant tou-te-s ensemble.
Ensemble, nous pouvons nous opposer aux attaques sur la démocratie.
Les jeunes ont le droit de travailler à partir de l‘âge de 16 ans, de fonder une famille et de payer des impôts. Ils sont ceux parmi les concerné-e-s qui souffrent le plus des problèmes sociaux: chômage élevé, pénurie de logements abordables et un futur incertain. Par contre, ces jeunes ne constituent pas un groupe d’électeurs important, ce qui a été démontré par le gouvernement qui n’a pas pris en compte la manifestation de 17.000 jeunes contre la politique d’austérité.
La participation ne s’arrête pas aux questions du référendum!
Dans tous les domaines de la société, une participation permanente doit être atteinte, y compris le domaine de l’économie. Les employée-s doivent pouvoir participer aux décisions concernant l’orientation et les conditions de travail de l‘entreprise. Le droit de grêve doit avoir une position prépondérante dans la constitution. Afin d’esquisser un chemin vers un futur englobant plus de droits démocratiques et de justice sociale, déi Lénk a élaboré une constitution alternative. http://verfassung.dei-lenk.lu
Imprimé sur papier recyclé.
Les jeunes doivent aussi pouvoir faire pression sur la politique.