Noël, blocus, le retour des festivités...

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Le journal culturel numérique des étudiants de Louvain-la-Neuve

Gratuit - n° 6 - Année 1 - Décembre 2019

Comment arriver à passer Noël sans se ruiner ?

Eh oui ! Encore un petit article sur Noël. Malchanceux que vous êtes, vous tombez sur une personne qui, si on en oublie le bloPar Justine cus, adore cette période de l’année.

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uelques centaines d’euros, c’est parfois ce que certaines personnes dépensent pour acheter tous leurs cadeaux de Noël. Le compte en banque en ressort vidé, lessivé et tristounet. Comme vous qui en le regardant vous dites qu’il n’y a plus que 5 euros et 2 cents pour manger ce weekend… Il existe quelques solutions qui pourront vous aider à rendre vos proches heureux sans tout dépenser. L’an nouveau veut peut-être dire recommencer à zéro mais je pense que cette citation n’avait pas pensé à ses conséquences économiques (oups). Tout d’abord, il y a le DIY (Do It Yourself) dont vous pouvez trouver toute l’inspiration sur Pinterest ou sur Instagram. Le principe est de confectionner le cadeau vous même. Cela vous permet de gérer votre budget, d’avoir un cadeau plus personnel et de faire plus ou moins ce que vous voulez. Les deux sites mentionnés ci-dessus sont une mine d’or en

ce qui concerne les idées, vous pouvez autant trouver de quoi satisfaire tonton Gus que pour combler tante Paulette ou mamy Simone. Cela vous prendra cependant plus de temps à faire que juste de l’acheter mais vous pourrez sentir un certain sentiment de fierté et un retour en enfance amélioré (vous vous souvenez des magnifiques bricolages de Noël que vous faisiez pour vos parents, … sans rancune). Acheter ses cadeaux en seconde main est aussi une solution. Dans cette société de surconsommation, des magasins de seconde main sont apparu. Proposant articles de mode, de décoration… En somme, plus ou moins de tout, et de seconde main ! Dans ce genre là, vous pouvez observer deux types de magasins, ceux vintage et ceux de pure récup. Les magasins vintage coûtent en général plus cher car en plus de se considérer seconde usage, ils veulent vous offrir des vêtements avec un style unique et rare. A Louvain-laNeuve, vous pouvez en trouver plusieurs proposant de quoi s’habiller ou lire. Vous avez Truc à Troc dans les Bruyères avec également le magasin du Kotextile, Apides au Biéreau tout près de l’Altérez-vous et un peu plus loin sur la place des Wallons, Le Bouquiniste. Les Petits Riens ont également un magasin à

Wavre avec un large panel d’offres touchant à presque tout. Si vous êtes plus adeptes d’internet, Vinted sera pour vous, des petits prix pour parfois des grandes marques, à également utiliser pour trouver la tenue parfaite pour un dîner un peu chic. Il faudra un peu chiner si vous choisissez cette solution mais vous pouvez y trouver des pépites ! Testé et approuvé. La troisième et dernière solution que je vous propose ici sont les tickets à gratter. Vous pouvez trouver un assortiment pour un montant correct. Le plus de celle-ci est que votre cadeau à le potentiel de valoir des milliers d’euros (si vous avez de la chance) ! Plus sérieusement, c’est un cadeau qui reste fun à faire et qui avec son petit côté mystérieux est parfait pour les fêtes. En espérant qu’en cette dernière semaine de cours, et cette dernière semaine avant Noël, vous avez trouvé l’inspiration et que votre compte en banque vous remerciera le premier janvier. Noëllement vôtre, l’équipe de l’Étincelle vous souhaite joyeux Noël !

Louvain-la-Neige : le plaisir de Noël Pour la 25e édition du Marché de Noël de Louvain-la-Neuve, la Grand Place et Place de L’Université se sont transformées en petit village aux airs alsaciens. Si vous n’avez pas enPar Catherine core eu l’occasion d’y aller, il vous reste quelques jours pour découvrir une centaine d’exposants dans 80 chalets.

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préparations. Mettant en valeur le travail de nombreux artisans et producteurs locaux, ils proposent une grande variété de produits artisanaux comme des articles zéro déchet, des enceintes écologiques universelles en bois pour smartphones et des petites lampes à huiles essentielles pour la décoration et la relaxation. Outre les produits artisanaux, des produits du terroir sont proposés tels que des tartiflettes, de la choucroute alsacienne, des beignets, des fromages de montagne et des gourmandises encore plus alléchantes. Parmi ces dernières figure un assortiment varié et unique de donuts, des pâtisseries véganes et des tapas afrocaraibéens. À la recherche d’un chouette cadeau de Noël pour vos proches ou vos amis ? Vous ne serez pas déçus ! Les différents chalets invitent les visiteurs à passer un moment convivial dans un décor de lumières et de sapins enneigés. Plusieurs chalets proposent des mets variés accompagnés d’un vin chaud. Au milieu de la GrandPlace se trouve un feu de bois où les visiteurs peuvent se réchauffer. Cette atmosphère authentique est créée par les chalets, les sapins et les cabines téléphériques soigneusement décorés.

’est la sixième année que l’ASBL Gestion Centre-Ville de Louvain-la-Neuve organise le marché de Noël sans partenaires privés. « La vente n’est pas notre priorité. Tout ce qu’on veut, c’est créer une ambiance conviviale. Pour nous, c’est un salon où il y a quelques marchands plutôt que quelques marchands qui reçoivent les visiteurs dans leur salon » explique Jean Christophe Echement de l’ASBL Gestion Centre-Ville de Louvain-la-Neuve. Ce concept original est apprécié par de nombreux visiteurs du Marché de Noël et par les deux artistes Rémy et Simon Verrue connus sous le nom « Charly Charly ». Début décembre ils ont créé la chanson « C’est normal c’est l’hiver » dont le clip a été filmé sur la Grand-Place pendant le Marché de Noël. 86 visiteurs ont été filmés lorsqu’ils prononçaient Photo prise par Alain Renardy le texte de la chanson en même Dans le cadre de Loutemps que les deux chanteurs. vain-la-Neige de nombreuses animations ont été organisées. De ce fait, En effet, les chalets installés sur la Grand-Place des ateliers créatifs payants ont eu lieu chaque saet sur la place de l’Université invitent les visiteurs medi. Durant l’atelier « impression textile minute », à découvrir leur savoir-faire et leurs délicieuses par exemple, les participants ont eu l’occasion de

pimper le tote bag du marché de Noël ou un t-shirt avec un élément graphique. Dans la plupart des cas, les ateliers ont eu un immense succès. D’autres activités populaires étaient la venue de Saint-Nicolas, les visites de l’échassier lumineux et la balade aux flambeaux dont les bénéfices vont à l’ASBL Un Toit Un Cœur (UTUC). Il s’agit d’un centre d’accueil de jour pour personnes en situation d’exclusion ou de vulnérabilité socio-économique, sans discrimination, situé à Louvain-la-Neuve.

Photo prise par Alain Renardy Le samedi 21 décembre, deux animations auront lieu, la descente du Père Noël et un atelier sur une technique de composition florale : le centre de table. Le Marché de Noël fermera ses portes ce samedi. Lien vers la chanson : https://www.youtube.com/watch?v=0IW80CHnUrk&f bc l i d = I w A R 1 B H A B y v j v g a W p i _ k k 2 G b W P Tp J -Y E _ A 8 1 u D d e w y o V w N i F c m r k X 3 - p 1 c 3 S 4


L'E-tincelle du fun Horoscope des Kaps

Joker Inutile de me faire remarquer que cet article est périmé, je suis au courant… Initialement écrit pour la deuxième Etincelle, cet article faisait double jeu avec la criPar tique de notre chère Justine, qui Augustin m’avait sans vergogne, volé mon sujet d’article (non mais franchement, quelqu’un croit vraiment à son excuse : « J’ai pas volé ton sujet, c’est juste qu’on a choisi le même sujet », bin voyons…

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ais alors, pourquoi ce recyclage ? Pourquoi déterrer cet article alors que la hype autour du film est largement passée, et que tout le monde en a marre d’en entendre parler ? La faute est à accorder à la deadline de mes travaux, qui, comme par hasard une fois de plus, tombe exactement la même semaine que celle de mon article. Épuisé de devoir encore rédiger un article après les milliers de caractères pondus pour mes chers professeurs, j’ai donc opté pour la facilité. Appelez-ca de la fainéantise, personnellement j’appelle ça de l’optimisation. Mais bon, trêve de mondanités, venons-en à la dite critique. Périlleuse entreprise que de dresser un nouveau portrait du plus célèbre des méchants de comics… C’est pourtant le projet que c’est lancé Todd Philipps en décidant pour la première fois de lui consacrer son propre long-métrage. Cette adaptation fait suite à de nombreuses précédentes, de la version burlesque de Romero dans les années 60, à celle plus théâtrale de l’immense Jack Nicholson dans le film de Burton, en passant par le punk de Jared Leto dans l’unanimement décrié Suicide Squad, sans oublier le portrait sombre et profond de Heath Ledger dans le Dark Knight de Nolan. Joaquin Phoenix s’engageait lui-aussi dans une démarche très périlleuse, car faisant suite à nombre de performances

Critique

Star

toutes plus uniques et intenses que la précédente. Mais alors, que vaut-il vraiment ce film ? Desservi dans mon estime par une surreprésentation dans les média et un plébiscite tant publique que critique, le film, certes pas à la hauteur de sa réputation d’œuvre majeure, reste une réussite totale. Se basant sur une ironie dramatique très bienvenue, le film parvient à approcher le personnage complexe du Joker sous un angle complètement neuf, berçant plus proche du fou qui subit les évènements qui le et qu’il provoque(nt). L’on est en effet loin de l’agent du chaos, ce « dog chasing cars » dépeint par Nolan, bien que le film lui fasse référence au travers de plusieurs plans très bienvenus. Il est en effet difficile de considérer ce film sans le comparer à l’élément central de la trilogie de Nolan. L’influence de celui-ci se fait ressentir tout le long, et bien que donnant une version très différente de la genèse du Joker ainsi que des personnages de la famille Wayne, le ton très sombre de Gotham et de ses habitants ainsi que l’esthétique globale du film en témoignent. Les deux heures vingt passent toutefois très vite et dépeignent avec brio la descente aux enfers d’un homme qui sombre peu à peu dans la folie. Drame social glaçant, la portée du long-métrage se veut plus vaste que cela, et cherche à questionner le spectateur sur son rôle dans la société, et comment il pourrait lui-aussi être le poids qui fait pencher la balance psychologique d’un homme du bonheur à l’horreur. La réalisation intéressante de Philipps ne relève toutefois pas du génie, et reste relativement académique, adjectifs qu’il faut immédiatement changer lorsqu’il s’agit d’aborder l’incarnation poignante de Joaquin Phoenix qui fait plus qu’honorer la tradition des grandes performances pour incarner le clown prince du crime de Gotham.

Wars

Je n’ai jamais été, à proprement parler, un fan de Star Wars, mais comme beaucoup d’enfants depuis 40 ans, j’ai vu tous les films de la franchise plusieurs fois, et j’ai été irrévocablement marqué par les mondes Par Frodon imaginaires qu’il déploie. Plus récemment, j’ai été parmi les rares à défendre, presque contre tous, les deux premiers volets de cette nouvelle trilogie : « depuis 77, Star Wars n’a jamais été vraiment révolutionnaire, ces films en valent bien d’autres », « c’est un space opera, vous vous attendiez à quoi ? Un Kubrick ou retomber pour de vrai en enfance ? », « tout bien pesé, les thèmes et personnages qui ont fait le succès de la franchise ont été plus ou moins habilement repris (ça aurait pu être pire) ».

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i j’avais de grosses attentes pour l’épisode IX, c’est que j’avais été très emballé par le deuxième volet de cette trilogie Last jedi. Celui-ci apportait un nouveau souffle salutaire à la franchise en réinvestissant de manière convaincante certains arcs narratifs, en proposant des ruptures et des thèmes inédits, en présentant des personnages émouvants avec des enjeux authentiques à la hauteur de la première trilogie, le tout dans une mise en scène habile et efficace, alternant entre séquences calmes qui prennent leur temps et combats épiques au ralenti. Je vous vois rager en repensant à tous les ratés de l’épisode IX, et je les reconnais volontiers, mais laissez-moi m’expliquer. Kylo Ren et Rey y formaient un duo lié par le destin pris dans une implacable tension tragique, véritablement à la hauteur du motif de Luke traversant la galaxie pour affronter dans un duel mortel un père qu’il ne connaît pas. D’abord, les scénaristes avaient eu l’intelligence d’écarter de manière inattendue et rafraîchissante la figure du grand méchant en la personne de Snoke, laissant le cou-

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ALIMENTAKOT : Utiliser les vivres non périssables pour votre souper de Noël, c'était pas top, top... CSE ANIM : Est-ce que vos polos font aussi office de pull de Noël ? KAP CONTES : On a droit un copyright sur votre Cluedo ? KAP QUART : Et donc votre projet, c'est pas de faire des gâteaux ? MIGRAKOT : L'Etincelle vous remercie pour le coup de porte en TDK #ouille. VERDOM : Profitez de ces années, ça sera moins marrant d'aller voir des diables dans 5 ans, quand on galèrera à faire match nul contre l'Albanie. KAP SENIOR : 7 Kasteel Red en une soirée ? Arrêtez d'aller récupérer vos séniors aux Alcooliques Anonymes, vous allez avoir des problèmes. ORGANE : Pas chaud avoir un projet ? On n'en peut plus des projets en carton. Décembre 2019 - n° 6 - Année 1 L’Étincelle - Rue des Bruyères 17 (301-309) - 1348 LLN Tél. : +32 472 36 14 43 E-mail : etincelle@kapuclouvain.be - Page : Join us on Facebook! Rédaction : Thomas Alaimo, Justine Closset, Augustin Dallemagne, Florian P. de Clippele et Catherine Hoffmann . Éditeur responsable : Florian P. de Clippele Mise en page : Florian P. de Clippele

Episode IX : The rise [SANS DIVULGACHIS*] ple de héros irréconciliables se déchirer autour de leurs propres démons. Ensuite, Ben Solo cherchait à rompre avec son passé parricide et le poids écrasant ce cette tradition millénaire d’affrontement gentils-méchants Jedi-Siths. Dans le même temps, en tuant son maître, Ben Solo devenait par là-même un sith accompli, et Rey s’en méfiait à raison. Enfin, Luke Skywalker lui-même, vieillissant et rongé par le remord de ses erreurs, était déterminé à laisser mourir la tradition Jedi avec lui, mettant en évidence la vanité dont avait fait preuve cet Ordre qui voyait le bon usage de la force en elle seule, alors qu’il n’y a pas de lumière sans ombre. Dans un moment nietzschéen, Kylo Ren exhortait Rey à « laisser mourir les vieilles choses » pour bâtir un ordre nouveau par-delà le côté obscur et la voie des Jedi. Là résidait l’authentique plus-value ce cette nouvelle trilogie (qui aurait pu lui donner une légitimité entière) : sortir de l’opposition stéréotypée gentils-méchants. Au terme de ce second film, la trilogie avait donc les moyens d’une conclusion tragique, novatrice et cathartique, en dépassant un manichéisme dont même les plus jeunes d’entre nous gagneraient à être dispensés. Mais aucune de ces promesses si enthousiasmantes, capables d’élever une seconde fois la franchise au rang de mythe fécond, n’ont été tenues. L’épisode IX abandonne complètement cette voie, et investit des thèmes bien plus conventionnels. Pour ma part, j’ai imaginé une autre fin, à mi-chemin entre celle proposée et celle qui me semblait s’imposer. La critique du film en elle-même est relativement facile à effectuer en quelques lignes car il n’y a presque rien à sauver. L’ensemble du film est monté dans un rythme épuisant (à tel point que c’en est désagréable), enchainant les scènes d’actions (parfois franchement agaçantes d’inutilité) à une cadence effrénée, et refusant de se poser

of

Skywalker

pour laisser le spectateur respirer, ou produire le moindre contraste. Certaines séquences m’ont même vaguement évoqué la franchise Fast and Furious (une version galactique dans laquelle on aurait trouvé un remède à la calvitie). Les rebondissements improbables s’enchaînent jusqu’à atteindre d’audacieuses invraisemblances scénaristiques entièrement dévouées à un suspens malvenu et grotesque. Les erreurs sont si nombreuses qu’on a plus le courage de les pardonner, ni même de les relever. Quelques bonnes idées noyées dans l’ensemble sont désamorcées par le manque de courage des scénaristes. À la sortie de la salle, j’ai entendu certains spectateurs qui étaient restés jusqu’au terme du générique exprimer leur déception pour ce « film moyen », mais qui « sauve la trilogie, dont il est le meilleur opus ». (Gardez espoir, tout le monde n’a pas eu le même avis que moi !) Mais en refusant de proposer un contenu cohérent et ficelé, et en y préférant une logique de marché exacerbée qui a conduit à enchaîner les réalisateurs et à écrire l’histoire au fur et à mesure des épisodes dans l’espoir de vendre, les producteurs semblent donc avoir réussi avec cette trilogie à décevoir, d’une manière ou d’une autre, absolument tout le monde. Un autre spectateur a renchéri maladroitement, dans l’espoir de sauver le film : « C’était un bon divertissement ». La dernière fois que j’ai entendu cette formule, elle qualifiait les émissions de Cyril Hanouna dans une tentative coupable et vouée à l’échec de justifier un intérêt inavouable. Faut-il encore croire au « payez pour voir ce que vous aimez » d’Hollywood ? *Si je n’évoquerai pas dans ces lignes ce qui se trouve dans le film, je pourrai bien dire ce qui ne s’y trouve pas.


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