E-tincelle 3-S7

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Gratuit - n° 3 - Année 1 - Novembre 2019

Le journal culturel numérique des étudiants de Louvain-la-Neuve

« Apprends à écrire tes blessures dans le sable et à graver tes joies dans la pierre » Proverbe chinois

Édito C'est louche tout ça !

L

porte.

'heure tourne, les semaines avancent et voilà déjà la semaine 8 à la

Par Certains diront qu'il te reste Pépito du temps, que la fête n'est pas

finie et que c'est en semaine 10, que tu bosses ou tu bisses. Toutefois, ne t'y détrompe pas mon cher ami. Si tu désires éviter les casseroles, méfie-toi de cette semaine louche. A moins que l'idée de te faire retourner comme une crêpe aux examens ne t'intimide pas.

24 heures et puis c'est tout Seulement 25 kilomètres séparent les villes de Louvain-laNeuve et de Leuven. Néanmoins, si du côté de la Par Bastien ville flamande l'immense majorité des étudiants se déplace à vélo, ce moyen de déplacement reste sporadique au cœur de sa petite sœur wallonne. Comment expliquer un si grand décalage de mentalité entre ces deux villes géographiquement très proches, aux multiples similitudes et à l'histoire commune ?

guistique en revanche, son alter ego Louvain-la-Neuve ne traite pas les cyclistes avec autant de bienveillance et ces derniers se retrouvent bien souvent obligés de slalomer dans des rues étroites et pentues, quand ils ne doivent pas changer de chemin pour éviter des escaliers. Devant les auditoires se trouve en général symboliquement une famélique poignée d'emplacements pour vélos et dans les rues inondées de piétons il n'y a

Drôle de langage que voici pour parler de vos études, et pourtant ! Si je pousse l'hypomaginez une ville étudiante thèse culinaire un peu plus loin, je peux vous dans laquelle des parkings pour affirmer que c'est à coup de louche que vos vélos de plusieurs centaines de parents vont vous réprimander (chacun son places seraient placés devant chaque enfance).

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auditoire. Imaginez une ville étudi-

De plus, cela vous empêchera de festoyer à ante dans laquelle presque tout le grandes tables pendant le mois d'août. monde, en ce compris les professeurs, Donc, si tu ne vas pas finir à la corbeille, méfie-toi de la louche qu'est cette semaine 8 et commence à préparer les ordures que sont tes cours. Néanmoins, avant de t'y mettre, durant ta pause, je te recommande la lecture de cette troisième étincelle numérique. Que ce soit l'horoscope des kaps, les articles sur les 24h ou autre détente, ce journal est toujours aussi haut en couleurs. Bonne lecture !

se déplacerait à bicyclette, qu'il vente, pleuve ou neige. Imaginez enfin une ville étudiante dans laquelle certaines pistes cyclables seraient aussi larges que les routes, dans laquelle les pompes pour vélo foisonneraient, dans laquelle la bicyclette serait à tel point inscrite dans les mœurs que l'université elle-même en proposerait un système de location. Cette ville, c'est Leuven. De l'autre côté de la frontière lin-

parfois juste pas la place de circuler sur deux roues. Le contraste est sans appel. Louvain-la-Neuve a été construite pour les piétons, comme en atteste sa circulation automobile qui se fait principalement en sous-terrain, mais comment se fait-il que les cyclistes aient à ce point été oubliés ? La petite taille de la ville pourrait être avancée comme argument mais qu'en pensent ceux qui habitent dans le quartier de l'Hocaille et doivent régulièrement se

rendre dans celui du Biéreau ou inversement ? Combien sont ceux qui auraient bien voulu faire usage du vélo pour se déplacer plus rapidement et tout aussi écologiquement dans les rues de Louvain-la-Neuve mais ont abandonné ce projet pour des raisons pratiques ? On ne peut que regretter que dans une ville nouvelle, dans une ville qui se veut avoir une certaine optique jeune et durable, un moyen de transport aussi courant et efficace que le vélo ait été à ce point ignoré. En conclusion, il est curieux d'observer de telles disparités en termes de déplacement pour deux villes étudiantes presque voisines. Si les farouches défenseurs de Louvain-laNeuve opposeront à ce constat qu'il n'y a nul besoin de se déplacer en vélo au cœur d'une telle ville, il peut être intéressant de se demander si le besoin ne devrait pas plutôt dépendre des différents usagers ou même si l'envie ne devrait pas primer sur le besoin pour un moyen de transport aussi propre que celui en question. Quoi qu'il en soit, il est un fait que le vélo a été snobé par les concepteurs de Louvain-la-Neuve au moment de sa création et qu'il sera désormais difficile de changer les choses pour intégrer ce dernier de manière paisible et pérenne dans le paysage urbanistique néo-louvaniste.

Exposition photographique : Sur les routes d’Europe…

Par Amandine

Vous êtes professeurs et vous vous demandez comment aborder la question de la migration avec vos élèves ? Pourquoi ne pas l’évoquer à partir d’une exposition photographique ?

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’est dans la boîte ! Jeudi 17 octobre a eu lieu le vernissage de l’exposition photographique, Sur les routes d’Europe, de Bertrand Vandeloise au Point Culture de Louvain-la-Neuve. Cette exposition, constituée de 15 clichés et de 10 panneaux explicatifs, permet au spectateur de s’évader de la ville étudiante le temps d’un instant pour parcourir l’Europe. De Za’atari à Bruxelles, de Ceuta à Calais, les diverses photos nous transportent sur les pas de Bertrand Vandeloise et des migrants rencontrés et photographiés au long des dernières années. Ces magnifiques photos placent le spectateur face à la réalité de notre temps. Camps de réfugiés et squats de sans-papiers sont représentés au moyen de clichés plus touchants les uns que les autres. Parmi ceux-ci, le cliché de l’enfant sans-papiers et sans droit fut un coup de cœur. Au moyen de ses photographies, Bertrand Vandeloise incite à la réflexion quant à la migration.

C’est à la suite de la lecture de Tomorrow England que le photographe commence à s’intéresser à cette thématique et se pose une série de questions telles que « Pourquoi y a-t-il un camp de réfugiés à 3 heures de chez moi ? » « Que fuient ces personnes ? »,… Afin de répondre à ses interrogations, Bertrand Vandeloise décide de prendre la direction de Calais et de rencontrer ces individus qui ont fui leur pays. Après son expédition à Calais, il continue son périple à travers le continent européen dans le but de

rencontrer les migrants. Ces rencontres lui permettent ensuite de témoigner d’une réalité qui s’impose à lui et qu’il rapporte à travers ses photographies. Durant dix ans, il passe par l’enclave de Ceuta, par Tanger avec les migrants subsahariens, les squats des sans-papiers, par le long de la frontière jordano-syrienne, par le camp de réfugiés de Za’atari, par

Bruxelles, par Amman et même par la côte belge. Ces clichés, pris lors de ces dernières années à des endroits multiples, sont placés côté à côte afin de manifester une globalisation au sein de l’Europe. Grâce à sa thématique mais aussi grâce au choix du portrait, Bertrand Vandeloise se tourne vers l’aspect documentaire. Cependant, son incitation à la réflexion sur la question de la migration ne s’arrête pas là. En effet, il se tourne vers les écoles et propose de rencontrer les élèves du secondaire avec lesquels il débat et raconte ce qu’il a vu, perçu et entendu dans les camps de réfugiés. Ces conversations avec les étudiants se basent sur les travaux du photographe qui tente de déconstruire les préjugés véhiculés au sein de la société, incite les élèves à la réflexion et au développement de leur esprit critique. Malgré la qualité des photos et malgré le choix de la thématique, l’exposition déçoit sur un point : sa petite taille. Au vu de l’importance de la question migratoire à l’heure actuelle, le spectateur s’attend à observer davantage de clichés qui permettraient une sensibilisation et une réflexion encore plus conséquente pour l’observateur.


L'E-tincelle du fun

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« J'ai tellement la gueule de bois que je pourrais ouvrir une menuiserie »

Guide ambulance d’un soir Les 24 heures se sont terminées et j’espère que vous en avez bien profité. Derrière tous les concerts, bars, animations, etc vous avez surement remarPar Justine qué (et si non, lisez bien tout ceci) le dispositif de sécurité mis en place pour votre sécurité. Celui-ci va des entrées sécurisées sur les places de concerts aux équipes de policiers dans la ville en passant par les ambulances prêtes à démarrer aux auditoires Sainte Barbe. Voyons de plus près ce dernier aspect…

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endant les 24 heures, le hall sainte barbe devient le QG de l’événement. Le CSE, la police, les pompiers et la croix rouge s’y installent et y coordonnent les activités. Nous allons ici mettre l’accent sur le rôle des guide ambulances et des ambulances en elles-même, éléments clés de votre sécurité. L’Akapella s’occupe des guides ambulance depuis maintenant 8 ans. La croix rouge était en demande de guides pour les aider à aller au plus vite sur les urgences. L’Akapella étant le premier kot par ordre alphabétique des kots à projet, c’est eux qui ont pris en charge le programme. Comment cela se passe-t-il? Les 4 mardis avant l’événement, les guides ambulances se forment et assimilent toutes les facettes du circuit, de la ville pendant les 24 heures parce que les ambulanciers connaissent la ville mais celle-ci se transforme de manière extraordinaire pendant les 24 heures rendant l’accès à certains endroits

Vient le temps du jour J, chacun effectue deux ou trois shifts de 2 heures. Le but? Amener le plus vite possible l’ambulance au blessé. Pour cela la première étape est de recevoir l’appel au talkie-walkie qu’une ambulance doit être prête au départ et attendre le lieu de l’intervention. Un responsable de l’Akapella check avec le guide, ensuite, le chemin à prendre et hop c’est parti! Pour l’avoir vécu l’année passée et cette année, je peux vous dire que c’est une expérience à vivre. La croix rouge, bénévolement, profite de cette aide précieuse et est reconnaissante de l’implication de ces étudiants (eux mêmes bénévoles). À côté de cela, l’Akapella gère grandiosement toute la coordination des guides ambulances, leur formation, les horaires, l’ambiance, … Y participer, c’est entrer dans une dynamique prenante et utile qui veille au bon fonctionnement des 24 heures et sur vous! Alors, je prends également l’occasion de remercier ce merveilleux kot-à-projet qu’est l’akapella de nous permettre de vous aider correctement! A l’année prochaine!

Tuto pour un week-end kot réussi

Salut les pookietch, on se retrouve aujourd’hui pour une nouvelle édition de l’étincelle numérique avec un tuto inédit. Vous allez découvrir tous les ingrédients indispensables à un week-end kot réussi. Par Erin

plus difficiles. Chaque guide a une carte avec les postes sécurité (où des personnes sont placées pour vous aider à traverser le circuit, ce sont eux avec leur sifflet et vareuse), les axes où les ambulances peuvent passer (vous pouvez oublier les passerelles des bruyères…) et encore plein de petits détails comme l’endroit des casse-vitesses, des sacs de sables, des escaliers, …

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out d’abord, le choix de la destination est primordial. Mieux vaut que le choix se fasse de manière démocratique. Ne laissez pas Pépito vous emmener en Russie, c’est clairement un bail bre-som. Passionné par le patrimoine belge (et bibitif) ? La Belgique regorge de lieux où vous pourrez déguster quelques spéciales/ités brassées avec sagesse. Achouffe ou Chimay (bleues), choisissez votre breuvage préféré et vénérez-le le temps d’un week end. Aux amateurs de sensations fortes, la mer du nord est une destination idéale. Seuls les plus téméraires plongeront dans l’eau glacée pour se rafraichir les idées après une soirée un peu arrosée. Pas convaincus par l’idée du bain nordique ? Pas de souci, Bruges n’est qu’à 30 minutes, rien n’est perdu ! Enfin, si les 24h ne vous ont pas ruiné et que notre beau pays ne vous suffit plus, libre à vous d’aller conquérir le monde (ou juste nos voisins, genre les français). Laissez parler votre imagination. Une fois votre destination de rêve choisie, cherchez quelques activités et animations afin d’égayer votre week-end. Le bon plan est de nommer un week-end planner pour garder un max de surprises (et donc un max de fun). Idéalement, il est conseillé que les organisateurs du week- end y participent.

Pour souder les liens dans votre équi- Par pe, nous vous proposons quelques Clara activités team building plus divertissantes que Koh Lanta. Par exemple, créez une danse de kot pour impressionner tout le monde en petite casa. Vous n’avez pas trop le sens du rythme ? Il parait que la chorégraphe de l’étincelle loue ses services. Si intéressés, contactez Jean – Lou.

Horoscope des Kaps KOT JEUNES ET NATURE: A quand une conférence avec bear grylls? GRANZENFANTS: Est-ce que vos boulettes sont aussi bonnes que celles de chez IKEA? #Catherine KAP COURSE: Est-ce que vous louez votre austérité? Si oui, veuillez nous contactez au KAP EXPE: kapexpeliarmus TUL: Est-ce qu’on peut vous emprunter vos pendrillons? Ha ben non, vous les avez perdus. ANGELA: on va rester politiquement correct. Vous.je.tu. il.elle, iel.nous.ils.elles.iels êtes gentil.e.s.y. CINEFORUM: OSS 3 sort en 2020, une chance pour vous, votre projection post 24 est sauvée. KOT-E-SENS: Changer de nom ne suffit pas pour avoir un vrai projet. KAP VERT: C’est vrai que vous récupérez les seaux de compost pour faire des soupes? KOT-E-CLOWN: C’est quand que vous allez recruter Joachim phœnix pour relever le niveau? On se revoit vendredi S8 les copains, on vous aime !

Pour ne pas perdre une minute de ce week-end sensationnel, levez-vous aux aurores (on dormira quand on sera morts). Les plus motivés profiterons pleinement du lever de soleil tandis que les plus sportifs iront faire un petit jogging santé. Pour réveiller les derniers combattants encore assoupis, nous conseillons de faire frire quelques lardons et de crier « Bruuuunch » (Testé et approuvé). Histoire de rester productif, n’hésitez pas à organiser une activité culturelle. Oui, manger une gaufre de Bruxelles à Bruges, c’est clairement célébrer la culture. Pas trop d’idées ou pas très musés ? Rien de tel que d’arpenter sans but les ruelles de la Venise du Nord. Pour animer vos soirées, (outre les times up et autres jeux), lancez-vous dans la réalisation d’un jeu de l’oie bibitif, succès garanti ! Vous ne verrez plus jamais les valets de carreaux de la même façon, je vous assure. Quelles que soit vos activités, la qualité de vos encas ou le nombre de cara’s, le plus important est bien entendu de passer un week-end de qualité tous ensemble. Fatigués, heureux et des souvenirs plein la tête, vous pouvez rentrer chez vous sereinement. Chargez votre carrosse, bichonnez-le et priez pour qu’il arrive à bon port. Surtout rappelez-vous : « En cas de panne de moteur, le stop est votre sauveur ». #JesuisLoupi

Novembre 2019 - n° 3 - Année 1 L’Étincelle - Rue des Bruyères 17 (301-309) - 1348 LLN Tél. : +32 472 36 14 43 E-mail : etincelle@kapuclouvain.be - Page : Join us on Facebook! Rédaction : Bastien Adriaens, Justine Closset, Florian P. de Clippele, Clara Folie, Erin Gérard et Amandine Michiels. Éditeur responsable : Florian P. de Clippele Responsable : Thomas Alaimo, Justine Closset, Florian P. de Clippele et Bruno Nicoletta Mise en page : Florian P. de Clippele Pour nous soutenir, n’hésitez pas à faire un don au BE42 3631 9263 3754.


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