E-tincelle 2: l'édition Brasier

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Le journal culturel numérique des étudiants de Louvain-la-Neuve

Gratuit - n° 2 - Année 1 - Septembre 2019

« La transformation numérique, c'est juste une histoire de papier qui devient toile. On sait faire non? » Patrick Louis Richard

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Édito

her lecteur, quel plaisir que celui de pouvoir t'offrir ce nouveau contenu ! Et pas n'importe quel contenu. Oui, sur ton écran s'affiche une édition unique, qui plus jamais ne repaPar Pépito raîtra: l'édition Brasier. Comme beaucoup de gens, tu as sans doute entendu parler du malheur qui a frappé le plus beau des kots-à-projet de Louvain-la-Neuve (je jure de dire toute la vérité, rien que la vérité). Toutefois, un brasier n'arrête pas le monde de tourner et même si, notre journal ne s'appelle pas "le Monde", on continue nos publications. La révolution est en marche et rien ne peut la stopper ! Le numérique est bien là et on utilise le neuf pour répondre à toutes tes questions sur le feu qui a consumé notre espace communautaire. Pour satisfaire ta curiosité, je te recommande d'aller en page 2.

La place des robots dans le futur Si vous avez toujours rêvé d’avoir le regard d’un astronaute, l’exposition « D’ici 100 ans » de l’illustrateur tchèque Daniel Špaček est faite pour Par Catherine vous. Elle est organisée au PointCulture de Louvain-laNeuve et se termine déjà ce samedi. D’après le site du PointCulture, sa vocation est de créer un lieu de réflexion pluriel et participatif où les publics s’approprient l’art et la culture, critiquent, se rejoignent, expérimentent, questionnent leur propre relation à l’art et explorent les problématiques qui animent la vie sociale.

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ais qui est Daniel Špaček ? C’est est un illustrateur freelance avec plus de 20 ans d’expérience. Il s’est impliqué dans de nombreux projets notamment dans les domaines de l’illustration, l’animation, l’art conceptuel, … De plus, il a obtenu beaucoup de prix et a entre autres organisé plusieurs workshops. Il adore dessiner des scènes imaginaires complexes et vit actuellement à Prague.

Il serait dommage d'en oublier nos autres tâches. Je t'avais prévenu que tu serais amplement informé sur l'actualité. Pour cela, Catherine t'a concocté un article qui t'explique ce que tu dois faire de ta journée de demain. Notre très chère Louise, malgré la flaque d'eau la séparant de notre belle Europe et de l'Etincelle, s'est une fois de plus retroussée les manches et t'en apprendra plus sur Greta Thunberg.

entière, autonome avec des sentiments pouvant éventuellement prendre la place de l’homme. Cette exposition permet donc au visiteur d’élargir son horizon en mettant en question son mode de vie actuel. L’exposition gratuite est ouverte à tout le monde et touche essentiellement les membres du Point Culture qui découvrent régulièrement de nouvelles expositions. En effet, les expositions au Point Culture s’enchaînent. Mardi prochain (15 octobre), par exemple, commence déjà la prochaine exposition nommée « Dans l’ombre de Providence ». Contact : PointCulture Louvain-La-Neuve Place Galilée, 9a 1348 Louvain-la-Neuve +32 2 737 19 78 www.pointculture.be louvain-la-neuve@pointculture.be

L'objectif de l’exposition est d’une part la sensibilisation à l’évolution de la technologie. D’autre part, elle veut montrer l’imaginaire de l’artiste concernant le futur et de la place du robot dans l’histoire et par rapport à l’homme. Outre une vingtaine d’illustrations de l’artiste, les visiteurs peuvent y admirer des extraits de films dans lesquels le thème du robot et plus précisément son évolution est abordée. Au début, il a une fonction plus accompagnateur de l’homme puis il se transforme en un être à part

Ce n'est pas tout ! J'avais également promis une page plus axée sur la détente. C'est ce que Frodon et Justine se sont efforcés de t'offrir dans l'E-tincelle du fun. Je te souhaite donc, cher lecteur, chère lectrice, un très bon moment devant cette belle E-tincelle. Bonne lecture !

L’effet Greta Thunberg “Comment osez-vous ?” Cette question était celle posée par la jeune activiste Greta Thunberg aux dirigeants du mondeentierlorsd’unetribuneprononcée à l’ONU. Son discours, devenu viral Par Louise sur Internet, a rapidement fait l’objet d’un nombre considérable de commentaires, pas toujours des plus élogieux. Dès lors, comment cette adolescente est-elle parvenue à susciter autant de réactions autour de sa personne, ainsi qu’à s’imposer en tant que figure de l’activisme en matière de lutte climatique ?

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reta Thunberg est une jeune suédoise âgée de 16 ans, ayant gagné en notoriété fin 2018 pour avoir fait la grève de l’école pour le climat. Chaque vendredi, elle protestait devant le Parlement suédois, demandant à son gouvernement de passer à l’action pour respecter les termes de l’Accord de Paris. Atteinte du syndrome d’Asperger, elle explique que c’est cela qui l’a poussée à débuter sa grève. Ne voyant le monde « qu’en noir ou blanc » en raison de son autisme, elle ne pouvait pas supporter l’inconséquence des hommes politiques dans la gestion de la crise climatique. Peu à peu, elle a commencé à attirer l’attention des médias, ainsi que celle d’autres jeunes à travers le monde. Sa grève a par ailleurs inspiré le mouvement «Fridays for Future » qui s’est développé dans

de nombreux pays, réunissant des milliers de jeunes étudiants protestant pour l’avenir de la planète. Le 23 septembre se tenait à l’ONU un sommet pour le climat, lors duquel Greta a été invitée à s’exprimer. Dans sa tribune, le visage déformé par la colère et dans un anglais parfait, la jeune fille enchaînait les formules choc et les données scientifiques sans ciller. Ce jour-là, Greta a également attaqué la France ainsi que quatre autres pays en justice, estimant que ces Etats portaient atteinte à la Convention Internationale des Droits de l’Enfant en

raison de leur inaction face à l’urgence climatique. Ce à quoi Emmanuel Macron a répondu que les propos de l’activiste suédoise étaient « des positions très radicales, de nature à antagoniser nos sociétés ». D’autres réactions ont immédiatement fusé, accu-

sant la jeune fille d’être instrumentalisée par des lobbies verts, de propager un catastrophisme et une hystérie inutiles ou encore d’être trop jeune que pour tenir de tels discours. Cette masse de critiques autour de Greta donne cependant l’impression que ses détracteurs passent autant de temps à la blâmer afin d’éviter d’aborder les questions qui fâchent. Malgré le fait que le ton de ses discours puisse ne pas être apprécié par tous, son message, émaillé de références scientifiques précises et remettant les sujets importants au centre de la table, est difficilement critiquable. Le courage et la détermination dont elle fait preuve dans sa lutte climatique sont également admirables. Témoignant d’une assurance impressionnante, elle a réussi à prouver que la jeune génération était capable de se mobiliser en masse à travers le mouvement « Fridays for Future » qu’elle a initié. Sa large connaissance scientifique a également mené Jean-Pascal van Ypersele, l’ancien vice-président du GIEC, à lui donner son approbation. Pourquoi donc uniquement relever les faux pas de Greta Thunberg, au lieu de reconnaître la valeur de sa mobilisation ? Un autre point d’interrogation subsiste: son action aura-t-elle un réel impact sur les futures décisions politiques ? Seul l’avenir nous le dira.


Le Phénix

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« De petite étincelle naît souvent grand feu. » Proverbe provençal

Tout savoir sur le scandale de l'Etincelle ! Flammes, brasier, tout te sera expliqué en détail. Témoignage, critique, l'Etincelle lève le voile sur ce mystère !

Incendie à l’Etincelle : le témoignage glaçant d’une voisine Lundi 30 septembre 2019, 23 heures. La soirée bat son plein à l’Etincelle. Les murs du kot flambant neufs se renvoient les ondes dansantes de chansons toutes plus dingues les unes que Par les autres. Ces mêmes murs, une fois les Ayrton journalistes en herbe (en paille ?) partis se déhancher au Lundi de la Guitare, endosseront un tout autre rôle, cette fois plus tragique.

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n effet, le communautaire tout juste remis du « souper interkap » avec le Kot altères (kot à projet ayant pour but principal de promouvoir la musculation partout dans Louvain-la-Neuve et d’offrir des altères de seconde main aux plus démunis), allait bientôt devenir le théâtre d’un incendie ravageur. Quelques heures après le début des hostilités, les flammes emportaient avec elles les âmes frivoles et insouciantes des jeunes fêtards. Pire encore, elles allaient annihiler leur esprit de débauche, cause probable du drame. Faut-il y voir le symbole de la dé-

cadence de la jeunesse, voire de l’Humanité ? (Oui.) Dans un esprit d’investigation et de poursuite de la vérité, notre équipe s’est rendue sur les lieux afin d’y recueillir le témoignage d’un membre du JumpKot (kot promouvant le jumpstyle à Louvain-la-Neuve), encore traumatisée par l’enfer vécu. Nous tairons son nom et l’appellerons ici Fatimah. - Bonjour Fatimah. Merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. - Bonjour. - Quel est votre signe astrologique, Fatimah ? - Bélier. Et vous ? - Je suis Sagittaire mais avant tout journaliste. Pouvons-nous nous recentrer sur le débat s’il vous plaît ? - Quel débat ? - Le débat de savoir si oui ou non l’Etincelle est déchue. - Ecoutez monsieur. Je ne vais pas y aller par quatre chemins. L’Etincelle est vouée à l’échec depuis longtemps. L’incendie n’a qu’abrégé ses souffrances. - Je vous trouve un peu dure. Pouvez-vous développer ?

- C’est simple. Depuis des mois, j’observe les différents membres de ce kot plonger un peu plus dans la satire et le jugement. Ils ont atteint un point de non-retour si vous voulez mon avis. - Merci Yasmina de nous avoir accordé votre temps. - Non, je m’appelle Fatimah. - Non il s’agissait d’un pseudonyme pour l’interview. - Au revoir monsieur. Après cette entrevue poignante, nous en savons un peu plus sur ce qui s’est passé. Une soirée d’automne pas comme les autres, où l’Etincelle a brûlé telle la vie qui se consume ; où les feuilles sont tombées telle la foudre sur leur âme d’enfant. Une question subsiste : que vont devenir ces orphelins de la ville ?

Mme. Irma fait du journalisme Seulement quelques heures après les faits, l’avenir titrait «Incendie dans un immeuble à logements multiples».

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uite à ce premier article, de nombreux autres ont suivi et n’ont pas tardé à faire naître de nombreuses rumeurs, qui s’amplifiaient et se précisaient au fil des bouches et des oreilles par lesquelles elles passaient. Certains étincelants ont alors pu entendre en se promenant dans Louvain-la-Neuve des histoires extrêmement précises sur la cause de l’incendie, qui serait né d’un mégot de cigarette oublié ou encore d’une fourchette qui aurait été laissée dans une assiette de pâtes au micro-ondes par un étincelant bien plein-mort. Curieuse expérience que d’entendre un inconnu ou pire un journal témoigner et nous accuser d’évènements faux et basés sur de simples supputations. Par Gus

C’est suite à cela et en discutant avec d’autres étincelants que l’on est venus à nous rendre compte que bien souvent, les médias donnent l’impression de bien mieux connaitre les faits divers que les principaux concernés… Une petite digression s’imposait alors afin d’essayer d’effleurer la surface du sujet et de mettre le doigt sur des pratiques bien plus dangereuses qu’il n’y paraît.

Dans un premier temps, il est important de se rendre compte que la vitesse avec laquelle les médias sont aujourd’hui poussés à couvrir les évènements est une première explication du phénomène. Il y a 30 ans, lorsqu’un fait divers avait lieu, il fallait attendre le lendemain matin et la publication papier du journal pour en lire une explication. Cela laissait alors le temps aux journalistes de véritablement partir à la recherche des informations nécessaires à leur article. Aujourd’hui, l’instantanéité dans la publication et la perception de l’information par les lecteurs poussent la course du « premier à publier pour être le premier à être lu » à un niveau sans précédent. Ainsi, presque personne ne lira un article documenté et bien écrit qui sort le lendemain des faits si ces derniers ont déjà été couverts auparavant, quelle que soit la qualité d’écriture et d’information, voire la précision ou même la véracité des faits relatés. De plus, tous les journaux ou sites d’informations n’étant pas forcément capables de couvrir ce genre d’événements, il est de moins en moins rare de voir un article repris (sans être cité bien sûr) par d’autres, sans vérification des faits. Tout cela mène à une véritable course à l’information qui pousse le niveau de l’information et par conséquent du journalisme considérablement vers le bas.

Par ailleurs, il s’agit également de s’intéresser aux conséquences de tels agissements. Il n’est par exemple pas rare de lire des articles titrant « USA : deux ados tuent un sportif australien "par ennui" ». Dans ce cas précis, la première ligne de l’article dit: « Deux adolescents américains ont été inculpés pour meurtre mardi ». Cet article accuse et pire, considère le suspect qui doit encore être jugé, et est donc aux yeux de la loi, toujours innocent tant qu’il n’aura pas été déclaré coupable, comme un meurtrier. A quoi sert donc un procès si un journaliste est capable d’émettre un tel jugement ? Ainsi, deux hommes qui sont peut-être complètement innocent est montré dans les médias et donc aux yeux du monde (qui ne suit en général pas ce genre de procès et reste donc sur cette première (fausse) information), comme un odieux criminel. Ainsi, je vous invite une fois de plus à rester méfiants quant aux informations que vous lisez, et encore plus, à l’information que vous relayez.


L'E-tincelle du fun

« Comme la croûte des pâtés, les promesses sont faites pour être rompues » Jonathan Swift

Repair café, Késako? Les kapistes ont peut-être déjà entendu parler des “Repair cafés” qu’organise le dépakot, les non-kapistes se demandent peutêtre de quoi je parle. Pour les novPar ices, le concept est d’amener des Justine objets cassés/défectueux et de les réparer grâce à des volontaires expérimentés et des outils mis à disposition. L’opportunité, ici, est de leur donner une deuxième vie. La réparation va d’un vélo aux vêtements en passant par un micro-onde.

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artine Postma, le cerveau derrière le concept, est une militante écologiste venant des Pays-Bas. En 2009, c’est durant son mandat politique dans un parti non-élu d’un arrondissement à Amsterdam qu’elle propose l’initiative. Le premier « Repair café » se tient le 18 octobre 2009 aux Pays-Bas. Désormais, le phénomène est devenu une fondation et s’est répandu en dehors des frontières initiales. A côté de l’idée d’éviter de payer un deuxième objet en venant le réparer, le principe s’inscrit également dans une société durable. A l’heure actuelle, nous avons oublié comment réutiliser et réparer ses objets, et c’est

pour cela que l’initiative a tellement de succès. Cette réutilisation et la recherche d’une seconde vie pour nos petites affaires oubliées a pour but de lutter contre l’obsolescence programmée et de réduire le rejet de CO2 en consommant moins de matières premières. Comme je le disais au tout début, un kot-àprojet organise ce genre d’événement durant toute l’année pour vous aider également, vous qui formez la communauté de Louvain-laNeuve, à lutter contre le consumérisme et faire des économies. Le Dépakot organise des « Repair café » tous les deuxièmes mercredis du mois. Mais le Dépakot, ce n’est pas que ça, c’est aussi une brocante au Q2 et des coups de mains donnés aux plus démunis en association avec l’Asbl des « compagnons dépanneurs ». Checkezleur page Facebook pour tous les détails et les dates de leurs prochains événements ! En conclusion, on ne peut que supporter ce genre d’initiative et apporter notre soutien en y contribuant : soit en aidant et en étant du coup expert dans un domaine, soit en amenant soi-même des objets à réparer. Rendez-vous au prochain !

Éloge du Colibri ou Du Danger des Terminator

Je me souviens de l’époque où j’étais cowboy au Texas… J’avais un copain, un beau blond en pancho avec un petit cigare vissé au lèvres qui avait la « classe américaine », il me disait souvent, lorsque le jour mourait sur les Par Frodon étendues désertiques que nous chevauchions : « Tu sais, il y a deux genres d’homme sur cette Terre, ceux qui pensent exactement comme moi et comme tout le monde, et ceux qui cherchent toujours la petite bête et qui ne méritent pas de vivre, ces trouducs. Toi, tu cherches toujours la petite bête, alors ferme ta gueule ». Ce à quoi je répondais invariablement : « Blondin, tu es le plus grand normie que la terre ait jamais porté ». Échange des plus constructif. On rigolait bien quand même…

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ref, tout ça pour dire qu’à Louvain-la-Neuve, cette ville de savoirs, cette ville multiple, cette ville riche de paradoxes et de contradictions, j’ai rencontré une limite à laquelle je ne m’attendais pas : le débat. En effet, les quelques discussions polémiques auxquelles j’ai pu participer m’ont parfois laissé le goût amer de la déception face à l’incompréhension mutuelle et au refus catégorique de s’aventurer dans les étendues arides du doute. Loin de moi l’idée de faire des reproches ou d’exposer égocentriquement mon sentiment d’être incompris, je voudrais vous proposer ici une réflexion sur les limites qu’on pose à nos idées. Si dans les affaires du genre humain, rien n’est jamais simple ni définitivement vrai, il faut accepter que toute opinion comporte des incohérences, des faiblesses, des limites, et est donc nécessairement problématique. J’entends les plus aiguisés d’entre vous s’indigner devant ce qui vous apparait peutêtre comme une exemplaire démonstration de relativisme. Entendons-nous bien : il faut se méfier des propensions qui sous-couvert de liberté de pensée réinvitent nos bas instincts, et les dénoncer. Mais il faut fonder notre aversion pour eux, l’éprouver. Le diable est dans les nuances. L’Humanité ressemble sans doute moins à un linge blanc Dash qui peut être tâché, qu’à la boue elle-même. Il est plus facile de condamner que de penser. À la limite, ayons le courage de tout déconstruire, toujours : la vérité se trouve peut-être dans une succession asymptotiques d’ajustements par nuances. N’acceptons rien d’évident a priori. Les évidences sont agaçantes. Et trompeuses. Ayons le courage d’éprouver les limites de nos valeurs, de nos intuitions, de nos raisonnements. Les éprouver pour, peut-être, les reconstruire plus fortes, plus pures,

plus vraies. Ou les enrichir de soupçons. Critiquons donc le plus méthodiquement ce qui nous parait évident. Libérons-nous de croire les choses, simplement parce qu’on nous les répète. Croyons-les parce qu’on les a remises en question. Nuançons-les. Évitons l’écueil de la certitude. Evidemment, pour agir ce n’est pas l’idéal, répondront les militants. A défaut d’être des albatros qui ne posent jamais pieds à terre, déconnectés dans le ciel des idées, soyons le colibri qui butine sa pensée : agile, souple, en vol stationnaire. Cessons donc de vivre de certitudes, de poser violemment les limites de ce qu’il convient de penser. Mon poto Gaffiot me chuchote qu’un mot latin existe pour désigner « celui qui pose des bornes, des limites » : « terminator ». S’il est probable que les règles sont indispensables pour organiser l’existence individuelle et la vie en société, cette posture rigide de certitudes et d’évidences semble constituer, à l’image des T-800, une menace certaine pour notre présent et notre avenir.

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Horoscope des Kaps Et encore une nouveauté de plus pour l'Etincelle ! Toutes les deux semaines, tu auras la chance de lire l'horoscope des Kaps. Comme son nom l'indique, l'Etincelle va prédire l'avenir de ton kot-à-projet (dommage qu'on ait pas prédit le nôtre avant l'incendie) CARPESTUDENTEM: Faites plus de concours avec le Goldway, ou la malédiction de Zeus s’abattra sur vous ! KAP SIGNES: Vénus aurait entendu qu'il reste des assiettes dans le comu brûlé de l'Etincelle. Bon souper dans le silence les copains ! KAPODASTRE: Merci à vous (et à la bénédiction d’Aphrodite) de nous offrir la possibilité d’emballer tous les lundis soirs. KOT BD: Pluton en ascendant ligne claire… évitez absolument tout contact avec une assiette dans le comu jusqu'à la s8 du q2 2027. LEVANT: Ah donc c’est pas vraiment vous qui faites le pain ? KOT-E-CHINE: Pas de canard laqué comme bouffe de SIK ? C’est vraiment nem-porte quoi OENOKOT: Dionysos vous rappelle que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé BABBELKOT: Alles klar Herr Kommissar? KED : Pas eu trop chaud ? A dans deux semaines les poukitchs !

Pour proposer des lendemains vraiment différents, il ne suffira pas de reprendre génération après génération, vague de jeunes après vague de jeunes, les mêmes postures, les mêmes recettes. Cessons de nous conformer aux attentes. Contestons notre héritage, mettons réellement en question ce que nous voulons et ce qu’on attend de nous. Choisissons nos combats, menons-les librement. Réinventons-nous, radicalement. Allons plus loin. Pour une authentique rupture, pour un vrai renouveau.

Débattons, librement. Explorons ce pays de possibles. Je voudrais conclure en citant de mémoire un penseur « illuminant » cher à mon cœur, dont les idées ont fait craqueler mes certitudes comme la terre sous le soleil de Sicile, Leonardo Sciascia : « Je voudrais qu’on dise de moi, après ma mort : « il a contredit, et il s’est contredit ».

Octobre 2019 - n° 2 - Année 1 L’Étincelle - Rue des Bruyères 17 (301-309) - 1348 LLN Tél. : +32 472 36 14 43 E-mail : etincelle@kapuclouvain.be - Page : Join us on Facebook! Rédaction : Thomas Alaimo, Justine Closset, Augustin d'Allemagne, Florian P. de Clippele, Louise Delvaux, Catherine Hoffmann et Ayrton Jacquemin. Éditeur responsable : Florian P. de Clippele Responsable : Thomas Alaimo, Justine Closset, Florian P. de Clippele et Bruno Nicoletta Mise en page : Florian P. de Clippele


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