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Faire entendre les pouls de l’économie pour cette législature Votations fédérales du 13 février 2022

Faire entendre le pouls de l’économie pour cette législature

En mars prochain, Vaud renouvellera ses autorités cantonales. A l’approche de cette échéance, les organisations économiques avaient à cœur d’assortir la campagne politique qui s’ouvre d’impulsions, estampillées «2027». Autant de recommandations indispensables pour maintenir un tissu économique diversifié, compétitif et performant.

En 2017, la CVCI, la Fédération patronale vaudoise, la Chambre immobilière et Prométerre avaient déjà publié «impulsions 2022». Ce qui a réellement été entrepris par le Canton reste, soyons honnêtes, assez maigre, au regard des besoins que nous avions détaillés. Il ne s’est visiblement pas attaqué à l’essentiel, ce qui justifie d’autant plus de remettre la compresse.

SIMPLIFIER LES PROCÉDURES

Cette nouvelle édition reprend le chapitrage de la précédente édition avec de nouvelles mesures, à l’exception d’une nouvelle catégorie «rôle, fonctionnement et gouvernance de l’Etat». Car la pandémie a surtout mis en évidence la nécessité d’un dialogue permanent entre l’Etat et l’économie. Malgré ses intentions, le Canton a montré ses limites dans sa capacité à mettre en place des réponses rapides et efficaces. Il apparaît aussi qu’il rechigne à consulter le monde économique lors de ses changements législatifs et fiscaux, imposant ainsi sa vision unique des choses.

L’Etat n’a pas vocation à résoudre tous les problèmes de la société. Il doit se concentrer sur ses missions principales pour pouvoir être, en temps et en heure, au service des citoyens plutôt que l’inverse.

Aujourd’hui, notre constat est simple. Les entreprises ne pourront maintenir l’emploi, condition de notre prospérité, que si les règlements et les procédures sont aussi aisés que possible dans une multitude de domaines. Il conviendra aussi de répondre aux besoins de formation de qualité, de renforcer l’innovation et de dessiner une fiscalité supportable afin de maintenir entreprises et particuliers dans nos frontières. Se satisfaire, année après année, de finances cantonales saines, en encaissant toujours plus de recettes fiscales ne suffira plus. Nous risquons d’assister prochainement à un exode fiscal.

PRESSIONS DE L’OCDE ET DE L’UE

Exode qui pourrait être exacerbé par d’autres événements comme la réforme fiscale de l’OCDE ou l’absence d’accord-cadre avec l’UE. Ces dernières vont en effet contraindre les cantons, et le nôtre en particulier, à changer de paradigme. Dans un esprit de subsidiarité, l’Etat doit davantage garantir un environnement favorable à l’innovation et à l’esprit d’entreprise, tout en maintenant l’essor de l’économie. Mais cela doit aussi s’accompagner d’infrastructures performantes à l’heure où la liaison Vaud-Genève montre son sous-dimensionnement.

Notre étude réalisée avec la BCV, publiée dans notre précédent magazine, montre que de la crise des subprimes à celle du Covid, le « miracle vaudois» s’est confirmé. Ou plutôt que la faculté de nos entreprises à rebondir malgré les heurts conjoncturels est bien réelle. Cette situation doit beaucoup à la grande diversité de notre tissu industriel. La multitude de défis qui nous attendent devraient pousser le Canton à entreprendre des réformes et des projets majeurs, plutôt que des adaptations législatives cosmétiques. Nos impulsions 2027 lui montrent le chemin à suivre si l’on entend pouvoir continuer à parler de « miracle vaudois ».

IMPULSIONS POUR UNE ÉCONOMIE VAUDOISE FORTE 2027