Demain n° 08 - Octobre 2018

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CHAMBRE VAUDOISE DU COMMERCE ET DE L’INDUSTRIE 10-2018 N°08

la cvci.ch

ACTUALITÉ LE TROP LONG « CYCLE DE VIE » DU PLASTIQUE

VOTRE CVCI ENQUÊTE AU CŒUR DU BUSINESS CLUB

CAHIER PRATIQUE EXPORTER PLUS SUREMENT AVEC LA SERV

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ÉDITORIAL OCTOBRE 2018

Dépoussiérons le CHUV ! Voilà exactement une année que les organisations économiques vaudoises ont publié leur programme « Impulsions 2022 », comprenant de nombreuses mesures pour maintenir la performance du canton. TEXTE PHILIPPE MIAUTON SECRÉTAIRE GÉNÉRAL PHILIPPE.MIAUTON@CVCI.CH PHOTO DR

SOMMAIRE ACTUALITÉ Agenda de la CVCI....................................... 4 Penser l’entreprise pour Demain Le plastique, notre meilleur ennemi ?........ 8 Economie et politique L’engagement d’Abionic............................. 10 Chronique AEnEC...................................... 12 Une nouvelle loi perfectible...................... 13 Une gouvernance moderne pour le CHUV............................................. 15 Protectionnisme et exportations..............17 Les chiffres du mois.................................. 18

VOTRE CVCI Stages « Graines d’entrepreneurs 2018 »... 19 En route pour la 5e édition du PVEI......... 19 Les cyber-risques au Connected Event.... 20 HydroContest a vogué à St-Tropez........... 20 Le Business Club fait son analyse............. 21 Clinique de La Source, indépendance et qualité............................ 22 Le choix de la FIT – Aeler ......................... 23 Nouveaux membres................................... 24 Nouvelles des membres............................. 26

CAHIER PRATIQUE Fiche économique N° 64 (mise à jour)...... 27 Fiche juridique N° 45 (mise à jour)........... 28

DE PARTENAIRE À PARTENAIRE Nos publi-séminaires................................ 29 Agenda des partenaires............................. 30

Ce travail porte ses fruits. Certaines de ces mesures ont d’ores et déjà inspiré les partis politiques, notamment dans le domaine fiscal. Dernièrement, c’est dans celui de la santé que nos propositions ont trouvé un prolongement parlementaire. Plus particulièrement en ce qui concerne la gouvernance et la transparence du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Le CHUV est un mastodonte, et pas uniquement par sa forme architecturale. Premier employeur du canton, un budget de 1,7 milliard, et pourtant il n’est gouverné que par deux personnes : le conseiller d’Etat en charge de la santé et un directeur général. Le CHUV fait ainsi figure d’exception dans le paysage hospitalier suisse. Il demeure en effet un service de l’Etat quand tous les autres hôpitaux cantonaux et universitaires sont des établissements autonomes de droit public, régis par des conseils d’administration. L’initiative parlementaire déposée au Grand Conseil vise à moderniser cette gouvernance d’un autre temps, à redistribuer les compétences, mais aussi à conférer une transparence qui fait aujourd’hui cruellement défaut. Imaginez que dans le rapport de près de 400 pages du budget du canton (9,2 milliards), les 1,7 milliard du CHUV ne sont détaillés que sur quatre pages. Evidemment, cette proposition a suscité des cris d’orfraie propres au jeu politique. Selon les opposants, cette démarche ne serait rien d’autre qu’une basse logique du marché allant à l’encontre de la qualité des soins. Las pour eux, la qualité des soins n’est pas remise en question, loin de là. La gouvernance et la transparence – que ces mêmes opposants invoquent, soit dit en passant, dans la majorité des dossiers, seraient, d’un coup d’un seul, des concepts dangereux. Mais que dire de cette institution, au budget conséquent,

sous tutelle d’un ministre et d’un canton juges et parties dans le dossier de la santé ? C’était d’ailleurs une observation de Monsieur Prix. Lorsque l’on gère aussi bien le politique que l’opérationnel, la tentation de protéger ses hôpitaux est grande, même si les tarifs pratiqués pèsent davantage sur les cantons et les caisses-maladie. Le tout alors que les coûts de la santé ne cessent d’augmenter et que le canton de Vaud fait office de mauvais élève en matière de prestations d’intérêt général (595 francs par habitant quand la moyenne nationale est de 214 francs). Il est temps que le CHUV se dote d’une gouvernance moderne avec une direction et un Conseil d’administration composé de spécialistes indépendants, actifs dans les domaines de la santé, de la gestion, des ressources humaines et des finances… Un organe dans lequel représentants du corps médical, de la Faculté de médecine et du personnel seraient parties prenantes. Faire du CHUV un établissement autonome de droit public n’a rien, à l’échelle suisse, d’une proposition iconoclaste, bien au contraire. Cette réforme institutionnelle est essentielle si l’on souhaite apporter une cohérence à l’ensemble hospitalier vaudois et améliorer la qualité des soins dans l’intérêt des patients et des contribuables vaudois. A l’heure où les coûts de la santé explosent et que les relations entre les cliniques et les médecins se sont dégradées avec le département concerné, un changement de gouvernance permettrait, entre autres, de ramener plus de sérénité dans le système sanitaire vaudois.


DEMAIN 10-2018

ACTUALITÉ AGENDA DE LA CVCI

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PERSPECTIVES CONJONCTURELLES DU KOF

SÉMINAIRE SWISSFIRMS : POUR MIEUX PROMOUVOIR VOTRE ENTREPRISE ! Le portail SWISSFIRMS (www.swissfirms. ch) a pour but de promouvoir les entreprises membres des Chambres de commerce suisses (CCIS). Couvrant la totalité du territoire helvétique, il constitue un annuaire de données économiques et offre de nombreuses possibilités de recherche. Chaque entreprise membre d’une CCIS bénéficie gratuitement d’une fiche de présentation complète. Afin de présenter ce portail, et notamment les opportunités de mieux mettre en valeur votre entreprise, nous vous invitons à participer à une séance d’information, clôturée par un apéritif permettant de poursuivre les discussions.

La Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie et le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) vous invitent à une présentation des prévisions économiques pour la Suisse. Obtenez une analyse approfondie des prévisions économiques du KOF et profitez du déjeuner qui suivra pour prolonger les discussions avec les conférenciers. Le nombre de participants est limité. Veuillez prendre note que les exposés seront en français et en anglais. 05.10.2018 10h00 … 12h00 CVCI 50 francs, lunch inclus Inscription en ligne < 01.10.2018 sur www.converia.ethz.ch/frontend/ index.php?folder_id=352 economie@cvci.ch

03.10.2018 17h00 … 19h00 CVCI Gratuit membres CVCI 50 francs non-membres Inscription obligatoire < 27.09.2018 jelena.kovacevic@cvci.ch

ENQUÊTE CONJONCTURELLE, PRÉSENTATION DES RÉSULTATS Notre traditionnelle enquête conjoncturelle d’automne est terminée et nous remercions vivement toutes les entreprises membres qui y ont déjà répondu.

PRÉSENTATIONS BAROMÈTRE FISCAL VAUDOIS KPMG : CHIFFRES ET PERSPECTIVES Lors de ce 5 à 7, la CVCI invite ses membres à découvrir les résultats de l’étude fiscale menée par KPMG, qui met en perspective la réalité vaudoise en comparaison intercantonale. Cette analyse donne une image actuelle de l’imposition des entreprises et des personnes physiques, et permet de mettre en avant les évolutions qui seraient souhaitables pour le canton, notamment s’agissant de l’impôt sur la fortune qui frappe lourdement les propriétaires d’entreprises. 04.10.2018 17h00 … 19h00 Hôtel de la Paix, Lausanne Gratuit mais inscription obligatoire veronique.gauzargues@cvci.ch

Nous vous invitons à assister à la présentation de la situation conjoncturelle 2018 et des prévisions 2019 des entreprises vaudoises, lors de 5 séances qui se dérouleront en partenariat avec la BCV les : • • • • •

05.11.2018, Lausanne, 17h00 12.11.2018, Chavannes-de-Bogis, 17h00 20.11.2018, Vevey, 17h30 28.11.2018, Yverdon-les-Bains, 17h00 03.12.2018, Payerne, 17h00

Un tour d’horizon complet des perspectives conjoncturelles mondiale, suisse et vaudoise vous sera ainsi présenté. Participation gratuite, mais inscription obligatoire. 05.11.2018 Jelena Kovacevic economie@cvci.ch

FORMATION GESTION DE LA MOBILITÉ LIÉE AU TRAVAIL (PLANS DE MOBILITÉ) La CVCI propose une formation de deux soirées (9 et 30 octobre) sur le thème de la gestion de la mobilité liée au travail et sur les plans de mobilité. Elle traitera des enjeux et perspectives en matière de mobilité en Suisse et dans le canton de Vaud. Elle vise notamment à fournir les clés pour initier les réflexions au sujet de l’implémentation d’un plan de mobilité au sein de votre entreprise. Intervenants : Frédéric Borloz, Conseiller national, membre de la Commission des Transports et Télécommunications, Thierry Chanard, Architecte-urbaniste, propriétaire du bureau GEA Valloton-Chanard, Julien Lovey, Expert plans de mobilité d’entreprises, responsable Citec Neuchâtel-Jura. Cette formation s’adresse principalement aux entreprises de plus de 20 à 30 collaborateurs. Le public-cible est aussi bien les membres de la direction, que les responsables RH, immobiliers ou logistiques. 09 & 30.10.2018 17h00 … 19h00 CVCI 300 francs membres CVCI 330 francs non-membres antoine.mueller@cvci.ch


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ACTUALITÉ AGENDA DE LA CVCI

INTERNATIONAL LINK

RÉSEAUTAGE 5À7 À LA BADOUXTHÈQUE ET À L’HÔTEL LA LONGERAIE Inscrivez-vous sans tarder à nos prochains 5 à 7 à Yvorne et à Morges. Au programme : actualités politiques et économiques, présentation de cinq entreprises membres tirées au sort et cocktail de réseautage pour clôturer l’événement. Nous nous réjouissons de vous retrouver nombreux, et n’oubliez pas de nous informer si vous souhaitez participer tirage au sort pour présenter votre entreprise ! 10.10.2018 Badouxthèque, Yvorne 07.11.2018 Hôtel la Longeraie, Morges 17h00 … 19h00 Gratuit membres CVCI 50 francs non-membres Inscription obligatoire veronique.gauzargues@cvci.ch

DIGITAL DAY SÉCURISER LA TRANSFORMATION DIGITALE DE MON ENTREPRISE La Suisse ainsi que ses PME sont particulièrement bien positionnées pour devenir l’un des principaux acteurs de l’économie numérique. En effet, de nombreuses PME talentueuses ont le potentiel de devenir la référence en matière de monde connecté. Vous souhaitez comprendre les enjeux des nouvelles technologies mais aussi évaluer vos risques et identifier les solutions disponibles ?

RCE VISITE DE VALENTINE SA Entreprise familiale depuis plus de 65 ans, Valentine est la référence pour les produits de qualité dans le milieu de la restauration professionnelle. Avec une fabrication 100 % Suisse, les enjeux sont de taille pour cette usine toute neuve de 30 collaborateurs, basée à Romanel-sur-Morges et qui exporte plus de 80 % de sa production dans le monde entier. 31.10.2018 09h00 … 13h00 Romanel-sur-Morges 90 francs membres CVCI 115 francs non-membres veronique.gauzargues@cvci.ch

VISITE DES USINES MÉTALLURGIQUES (UMV)

RELOC’COFFEE CONFLICT MANAGEMENT Conflict can arise not only at work but also in one’s family or community. Mary Mayenfisch, our speaker, is a lawyer, member of the Swiss Amnesty International and an Advisor on Business and Human Rights & Education. She will share her tips on ways to solve conflicts in one’s everyday life. 19.10.2018 10:00am … 12:00pm CVCI, Lausanne Free of charge for partners of International Link members companies’ employees Check with your partner’s HR or us directly 25 Swiss francs non-members internationallink@cvci.ch

Au bénéfice d’une renommée internationale, les Usines Métallurgiques de Vallorbe imaginent et produisent des outils de précision de qualité supérieure, utilisés dans le monde entier, en conjuguant tradition et modernité. Manufacture initialement spécialisée dans la production de limes, les UMV se tournent aujourd’hui vers l’avenir avec une offre diversifiée. 14.11.2018 08h45 … 13h00 Vallorbe 90 francs membres CVCI 115 francs non-membres veronique.gauzargues@cvci.ch

25.10.2018 08h30 … 17h00 Gratuit mais inscription obligatoire www.digitaltag.ch fanny.oberson@cvci.ch Tous nos prix sont indiqués hors taxe. La TVA sera facturée en sus.


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ACTUALITÉ AGENDA DE LA CVCI

FORMATIONS JURIDIQUES

CONTRAT DE TRAVAIL ET RÈGLEMENT DU PERSONNEL (WORKSHOP) Principaux éléments à insérer dans des contrats de travail et/ou règlements du personnel sous un angle pratique avec un juriste et un spécialiste RH. 09.10.2018 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pause-café inclus

CERTIFICAT DE TRAVAIL Principes applicables à la rédaction d’un certificat de travail (certificats qualifié/simple/ intermédiaire, d’apprentissage) : contenu, forme, cas particuliers, responsabilité de l’employeur, droits du travailleur, sous un angle pratique animé par un juriste et un spécialiste RH.

CONTRAT D’APPRENTISSAGE ET JEUNES TRAVAILLEURS Aspects légaux relatifs au contrat d’apprentissage (formation professionnelle, prolongation, résiliation, etc.) et à la protection des jeunes travailleurs (principes, activités interdites, durée du travail, etc.). 06.11.2018 13h30 … 17h00 CVCI 210 francs membres CVCI ou HR Vaud 300 francs non-membres Documentation, repas de midi et pause-café inclus

ECHOS DES TRIBUNAUX EN DROIT DU TRAVAIL Présentation de la jurisprudence récente en droit du travail, avec deux dates à choix. 08.11.2018 16h00 … 18h00 13.11.2018 10h00 … 12h00 CVCI 100 francs membres CVCI ou HR Vaud 150 francs non-membres Prix par séance

FORMATIONS EXPORT

FORMATION SPÉCIALISÉE EN EXPORT MODULE 6 ASSURANCES Lors de cette formation, les thèmes suivants seront traités : • L’intérêt assurable et la durée de l’assurance transport • La responsabilité des intervenants dans la chaîne du transport • Les couvertures d’assurance (risques ordinaires, guerres/grèves/terrorisme, avarie commune) • La marche à suivre en cas de sinistre • Les produits assurances export • Comment financer ses exportations Prochains modules 22.01.2019 Module 1  Transports (09h00 ... 16h30) 21.03.2019 Module 2  TVA (09h00 ... 16h30) 15.11.2018 09h00 … 16h30 CVCI 400 francs membres CVCI 600 francs non-membres

SALAIRE 11.10.2018 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pause-café inclus

CONTRATS COMMERCIAUX Cette demi-journée de formation a pour but de permettre aux participants de se familiariser avec le monde des contrats commerciaux, afin d’avoir les principes applicables en tête lors de la rédaction ou de la négociation de certaines clauses. 01.11.2018 13h30 … 16h30 CVCI 210 francs membres CVCI ou HR Vaud 300 francs non-membres Documentation, repas de midi et pause-café inclus

Aspects légaux liés à la rémunération des travailleurs : définition, fixation, forme du salaire, gratification, suppléments, modalités de paiement, y compris en cas d’incapacité de travail. 15.11.2018 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pause-café inclus

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS POUR LES COURS DE DROIT DU TRAVAIL  Elodie Brechbühler droit@cvci.ch T. 021 613 36 37

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS POUR LES COURS EXPORT

Tous nos prix sont indiqués hors taxe. La TVA sera facturée en sus.

Valerie Brülhart valerie.brulhart@cvci.ch T. 021 613 35 36


DEMAIN 10-2018

ACTUALITÉ PENSER L’ENTREPRISE POUR DEMAIN

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Le plastique, notre meilleur ennemi ? Quand on veut inscrire ses activités dans une stratégie de développement durable, on est amené à repenser sa consommation énergétique, son empreinte carbone par exemple. La pollution plastique devrait également être considérée, en ayant conscience des problèmes posés par le long « cycle de vie » de ce matériau.

TEXTE FANNY OBERSON FANNY.OBERSON@CVCI.CH PHOTO SHUTTERSTOCK ET DR

Grégory Simonnin est consultant senior chez Quantis. Cette spin-off de l’EPFL offre un accompagnement stratégique aux entreprises. Elle les aide à identifier les meilleures actions pour réduire leur empreinte sur le long terme.

La question de la pollution plastique ne semble peut-être pas aussi cruciale en Suisse et dans le canton Vaud qu’en Indonésie, pourtant, elle se pose aussi. Les solutions apportées localement peuvent avoir un impact dans ce monde globalisé, et les bases d’une économie circulaire peuvent naître ici. En effet, l’objectif du développement durable est toujours plus central, y compris au niveau des acteurs financiers. Le groupe Mirabaud est à ce titre un exemple parlant. « Nous nous engageons depuis longtemps en faveur d’une gestion responsable et durable, souligne Nicolas Sioné, Chief Marketing Officer au sein de Mirabaud Asset Management, à Genève. Aujourd’hui, elle fait partie intégrante des solutions d’investissement proposées à nos clients, ces derniers étant de plus en plus sensibles à cette dimension. » La tendance se généralise et la notion d’investissement durable est devenue davantage qu’un concept. Les « Principes des Nations Unies en faveur de l’investissement responsable » comptent ainsi de nombreux signataires qui, à leur niveau, intègrent la durabilité dans leur stratégie de développement.

LES ENTREPRISES, DES ACTEURS D’INFLUENCE

335 MILLIONS DE TONNES DE PLASTIQUE PRODUITES PAR AN DANS LE MONDE

Quantis, entreprise spécialisée de conseil en développement durable dont le siège est à Lausanne, aide de nombreuses sociétés à mesurer, comprendre et gérer l’impact environnemental de leurs activités comme de leurs produits. Plutôt que de mettre en place des solutions simplistes à l’efficacité douteuse, il en effet crucial de cerner précisément la nature et l’ampleur des problèmes à régler, selon ses activités. Les experts de

Quantis se sont notamment posés la question du plastique et de la problématique de son cycle de vie. S’agissant de son empreinte, il manquait des chiffres et analyses scientifiques pour en cerner l’importance. En effet, si ce matériau possède de fantastiques propriétés d’un point de vue industriel – léger, malléable, résistant, peu cher… – il pourrait être victime de son succès, de sa surproduction et de sa gestion (ou non-gestion). « Dans le monde, 335 millions de tonnes de plastique sont produites par an, relève Grégory Simonnin, Senior Sustainability Consultant chez Quantis, à Lausanne. A partir de ce constat, il faut se demander quel pourcentage de ce matériau est mal géré et finit dans la nature. En fait, globalement, 3 % fuit dans l’environnement. Mais la problématique s’avère très différente selon les zones géographiques. En Suisse, on mesure environ 0,3 % de fuite dans l’environnement, alors que dans certains pays, notamment en Asie, on atteint les 30 % de fuite. » De telles disparités impliquent, localement, des réponses différentes au problème, mais aussi des engagements internationaux. Les plastiques qui fuitent dans la nature relèvent de trois sources principales : les déchets mal gérés, les pertes de matériel de pêche (filets fantômes, etc.) et les microplastiques primaires (micro-billes, filaments, abrasion des pneus sur les routes, pertes provenant des textiles synthétiques dans l’eau lors des lavages). En Suisse et dans les pays industrialisés, quelle est donc la première source de pollution plastique ? « On le sait, la Suisse est un bon élève du point de vue de la gestion des déchets. Donc, le 0,3 % de fuite estimé ici est constitué principalement de micro-plastiques », explique Gregory Simonnin. Un chiffre dont les conséquences ne sont pas à sous-estimer, puisque ces composants chimiques intègrent le vivant, de la flore à la faune et à l’homme.

UNE STRATÉGIE EUROPÉENNE Pour réduire, avec des solutions adaptées, les fuites dans l’environnement, l’Union européenne a mis en place en janvier 2018 une « Stratégie européenne sur les matières plas-


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ACTUALITÉ PENSER L’ENTREPRISE POUR DEMAIN

12 MILLIONS DE TONNES DE PLASTIQUE « FUITENT » DANS L’ENVIRONNEMENT CHAQUE ANNÉE, MAIS LES IMPACTS DE CETTE POLLUTION NE SONT PAS ENCORE BIEN CONNUS.

tiques ». Cette dernière s’inscrit dans le cadre de la transition vers une économie plus circulaire. L’objectif affiché : protéger l’environnement de la pollution par les plastiques tout en favorisant la croissance et l’innovation. Tous les emballages en plastique sur le marché de l’UE devraient ainsi être recyclables d’ici à 2030, alors que la consommation de plastiques à usage unique sera réduite, et l’utilisation intentionnelle de microplastiques limitée. L’inscription de cette stratégie dans la transition vers une économie circulaire signifie aussi rendre le recyclage rentable pour les entreprises et stimuler les investissements comme l’innovation. Il s’agit d’une contribution concrète à la réalisation des objectifs européens de développement durables pour 2030 (ODD). L’UE a déjà fixé des exigences pour que les états membres réduisent la consommation de sacs en plastique et de déchets marins. À long terme, c’est le développement d’une industrie du plastique circulaire innovante, à l’échelle mondiale, qui est projetée.

UNE SENSIBILISATION EFFICACE « Les autorités peuvent agir, comme elles l’ont déjà fait, en réglementant la vente de produits à usage unique ou via des taxes pénalisant les mauvaises utilisations du plastique,

note Carole Dubois, Senior Sustainability Consultant qui a étudié cette question chez Quantis. Mais la prise de conscience passe aussi par la société civile qui se positionne de plus en plus clairement. Dans la région, on pense à des initiatives comme le ‹grand nettoyage du lac› par exemple. Les consommateurs ont également un impact puisqu’ils créent la demande. Et les citoyens, à travers leurs votes, peuvent influencer les choix industriels à venir. » La solution selon ces experts : travailler avec les différents acteurs de la chaine de valeurs du plastique, de façon à réduire son impact. Que l’on réfléchisse à des matériaux biodégradables ou biosourcés, aujourd’hui de 2e ou 3e génération, à l’optimisation des procédés, au recyclage ou à l’éco-conception de futurs produits, la marge de progression et d’innovation est grande. Les actions individuelles, au niveau de l’acte d’achat ou du tri des déchets, comme les actions politiques ou le vote, ont une influence. Mais les acteurs de la filière du plastique sont des maillons essentiels. « L’entreprise se situe à la base des décisions de production et a le pouvoir de proposer des solutions, souligne Carole Dubois. A ce niveau-là, les investisseurs peuvent aussi jouer un rôle en exerçant une certaine pression quant aux enjeux

de durabilité. Il n’existe pas encore de bons ‹metrics› pour les plastiques, mais c’est en cours de développement. » Au plan international, d’autres initiatives font avancer les industriels et les marques. La Fondation Ellen MacArthur et son programme A New Plastics Economy réunit ainsi certains acteurs importants, décidés à s’impliquer dans le développement d’une économie plus circulaire, en partant des emballages. Cette dernière possède en effet de nombreuses vertus – nous y reviendrons dans un prochain article – et a le potentiel de devenir bien plus qu’une goutte d’eau dans un océan sans plastique.

0.3  % DE FUITE DE PLASTIQUE DANS L’ENVIRONNEMENT MESURÉ EN SUISSE


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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

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« Arrêtons de regretter de ne pas s’être engagés ! » L’initiative contre le droit international menace non seulement notre crédibilité internationale mais aussi nos accords économiques. Nicolas Durand, CEO d’Abionic, s’engage dans la campagne pour éviter que la désillusion de l’initiative contre l’immigration de masse ne se reproduise en novembre. Pourquoi cet engagement politique, alors que les entrepreneurs ont parfois tendance à se faire discrets, par soucis de temps ou des risques d’exposition ? Lorsque l’on est entrepreneur, on se bat à 200 % pour son projet. Mais du moment que l’on atteint un certain niveau de développement, on se doit de défendre les intérêts économiques de la Suisse, sinon on laisse la branche sur laquelle on est assis pourrir. C’est une situation que je ne souhaite pas vivre.

Pour Nicolas Durand, CEO d’Abionic, si l’initiative contre le droit international passe, ce sont nos exportations futures qui seront menacées.

PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE MIAUTON PHILIPPE.MIAUTON@CVCI.CH PHOTO DR

De prime abord, cette initiative ne paraît pas économique, pourtant vous vous y opposez ? Je ne suis pas juriste, mais cette initiative a des implications très fortes sur l’économie. Comme CEO d’Abionic, cela m’effraie. Nous fabriquons des produits médicaux qui peuvent sauver des vies et que nous nous apprêtons à exporter dans le monde entier. Les accords bilatéraux que l’on utilise pour simplifier l’exportation de ces produits sont clairement menacés. Très concrètement, l’accord spécifique sur les entraves techniques au commerce nous permet, par exemple, de faciliter la certification et la reconnaissance par l’autorité chargée de la régulation. Cela nous donne notamment accès aux 28 pays de l’UE. Si cette initiative passe, l’accord de libre circulation sera la première chose que ses partisans vont remettre en question, poussant ainsi l’UE à actionner la clause guillotine. Qui dit clause guillotine dit fin de l’ensemble des accords dont celui sur les entraves techniques. Pour l’instant, notre entreprise ne vit pas encore des produits que l’on vend mais des investissements que des instances ou des individus privés nous accordent. Avec un climat d’incertitudes juridiques, plus d’investissements et, par conséquent, plus de développements possibles.

Ces conséquences vous pousseraient-elles à délocaliser ? Non, parce que nous sommes enracinés ici. Nous avons fait en sorte que l’entreprise grandisse en Suisse. Il n’est donc pas question de délocaliser mais il y aura une grande remise en question de notre capacité de nous développer. L’accès au financement sera très difficile. En acceptant cette initiative, la Suisse n’honorerait plus les contrats auxquels elle est liée : nous perdrions toute crédibilité.

Est-ce un avis partagé ou sentez-vous que les entrepreneurs ne prennent pas la mesure de la menace de cette initiative ? Dans les start-up, les entrepreneurs ont parfois des œillères politiques et se focalisent plutôt sur leurs problèmes technico-économiques. Ils sont toujours de nature assez optimistes, traitant les problèmes les uns après les autres. On se retrouve aujourd’hui dans un climat similaire à celui précédant la votation sur l’immigration de masse. C’est pour cela que les entrepreneurs doivent se mobiliser au lieu de se dire : « L’initiative sera rejetée, pas besoin de s’engager ». Ce sont nos exportations futures qui sont menacées, même si l’intitulé de l’initiative ne le laisse pas entendre. Avec la prochaine initiative contre la libre circulation, les choses sont tristement plus claires. Abionic a toujours essayé de favoriser un engagement local pour garantir une culture compatible avec celle des fondateurs de l’entreprise. Mais nous n’y parvenons pas toujours ! En grandissant, nous sommes obligés d’engager des professionnels étrangers de manière à pouvoir disposer de compétences spécifiques. Si de tels accords commencent à tomber, tout vacillera.

Est-ce un appel aux entrepreneurs à plus s’investir ? Oui ! Nous avons tous à perdre quelque chose si cette initiative est acceptée. Nos entrepreneurs ne doivent pas miser sur le fait que d’autres feront le boulot. Aujourd’hui j’ai la conviction que le peuple a déjà le dernier mot. Il convient donc simplement de lui expliquer qu’il existe un cadre extérieur. Ce n’est pas malsain de se conformer à ce cadre extérieur afin de pouvoir nous développer. Nous évoluons sur une planète où prévaut un droit impératif mais aussi un droit international.

Indépendamment de cette campagne, comment voyez-vous l’avenir de votre branche et d’Abionic ? La Suisse est au top de l’innovation. Mais encore faut-il que la définition de l’innovation prenne en compte le chemin du produit jusqu’au marché. On a trop tendance à


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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

Les produits créés par Abionic dont développés et assemblés en Suisse.

s’arrêter à l’innovation sur le concept. Or il faut aussi amener ce concept jusqu’au produit. L’aspect exacerbé de notre régulation dans le cadre des produits médicaux est un autre problème. Aujourd’hui, on doit placer des produits tellement parfaits sur le marché que le chemin pour y arriver est parfois beaucoup trop long. Le produit « good enough » des start-up devient difficile à atteindre pour démontrer un premier succès. Aujourd’hui, notre nanotechnologie nous permet de faire le diagnostic médical le plus rapide au monde. Sur la base d’une seule goutte de sang, nous sommes capables de réaliser un rapport immunologique habituel de 3 heures, en 5 minutes. Nous avons créé des petites plateformes de diagnostic biomédical avec différentes applications dont nous élargissons la palette des tests possibles. CVCI 1 15_Mise en page 1 27.03.15 10:44 Page1

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DEMAIN 10-2018

ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

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Transition énergétique, vieille histoire L’histoire industrielle peut rappeler celle de notre planète : incessants changements, lents ou brutaux, contre lesquels il faut inventer, évoluer pour s’adapter et survivre... Pour les organismes ou les activités humaines, un facteur déterminant de leur existence, évident, est l’énergie : il est vital de se la procurer, d’en développer le meilleur usage selon les sources et leur disponibilité, la compétition, d’évoluer au besoin... Un exemple industriel, industrieux, des plus riches à cet égard, est fourni par la Saline de Bex, qui perpétue depuis 1534 une activité exigeante en chaleur : en effet, après que l’eau ait « arraché » le sel à la roche, il faut bien évaporer celle-là pour récupérer celui-ci. D’abord ce furent les forêts qui pâtirent de cette nécessité – 1.5 tonne de bois partait en fumée pour chaque tonne de sel extraite. Au XIXe, la houille prit la relève, avec des efforts

pour plus d’efficacité énergétique : ainsi, dès 1877, Antoine-Paul Piccard – arrière grandoncle de Bertrand – conçut pour la saline un évaporateur sur le principe de la compression mécanique de vapeur, réutilisant les buées d’évaporation. La force hydraulique actionnait le compresseur via une turbine sur l’Avançon. Lancé, ce circuit à récupération de chaleur nécessitait peu de nouvelle vapeur pour compenser les pertes. Enfin, en 1943, une centrale électrique au fil de l’eau permit l’électrification de ces outils de production. Ceux-ci, sans cesse améliorés, désormais contrôlés par l’informatique, animent toujours la saline. L’actuel évaporateur de 40 m3 livre 4 tonnes de sel à l’heure, 30 000 annuellement. Et la saline revend de sa production d’énergie...

son bon usage – par choix ou obligation –, de solutions, de stratégies sur mesure. Le « sur mesure énergétique » selon les spécificités de chaque entreprise est l’essence des modèles que l’AEnEC promeut depuis 2001. Avec son accompagnement, près de 4000 entreprises s’adaptent à ces temps de nouvelle transition en adoptant, développant des organes performants, des comportements judicieux... A l’instar d’une espèce évoluant !

TEXTE JEAN-LUC RENCK, AENEC

Toute industrie d’un certain âge a connu des étapes comparables. La transition énergétique ? Vieille histoire qui se répète, de changement dans l’approvisionnement et

Être en colère, pleurer, rire, c’est être en vie surtout au travail ! Ressentir, percevoir, écouter, vibrer, permet de créer du lien et nourrir une relation et une communication optimale tout en respectant ses émotions. Des années de management orienté objectifs, chiffres, statistiques et rentabilité ont contribué à la détérioration du fonctionnement naturel de l’être humain dans son activité professionnelle. A force de vouloir remplir des cases, des grilles et des tableaux dans le but de garantir son emploi, le collaborateur, manager ou dirigeant en oublie son propre bien-être et celui de son entourage : ses collègues, ses supérieurs et ses clients. Le cerveau surchauffe et tente de rationaliser, compter, inventorier, justifier… ce qui tend à avoir comme effet de dissimuler les sentiments, le bon sens, l’intuition et l’épanouissement.

Comment faire pour s’autoriser à être soimême dans ce contexte ? La recette magique comporte en tout cas deux précieux ingrédients : une bonne dose de confiance et d’estime de soi ! Mais comment les acquérir, les développer ou plus simplement encore, les retrouver ? Oser parler de ce que l’on ressent ouvre le dialogue ; mettre des mots sur un événement permet de dédramatiser et de relativiser la situation ; faire preuve d’empathie et être connecté à ses sentiments augmente la gestion de ses émotions. Ces quelques pistes favorisent le développement de sa propre intelligence émotionnelle et ainsi, contribue au succès d’une activité professionnelle individuelle et collective. Sodey Sàrl vous propose de vous accompagner lors de situations et de changements liés aux ressources humaines de votre en-

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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

Une nouvelle loi perfectible Après la consultation sur la nouvelle Loi sur les médias électroniques, les débats parlementaires devraient être l’occasion d’en faire évoluer les contours. La nouvelle loi fédérale sur les médias électroniques (LME) était particulièrement attendue. Au cours de la campagne liée à l’initiative dite « No Billag » - rejetée par 71,6 % des votants le 4 mars 2018 – les débats sur le service public, la redevance et le soutien aux médias ont été vifs. Appelée à remplacer l’actuelle Loi sur la radio et la télévision (LRTV), la LME a pour ambition de tenir compte du virage numérique opéré par une part croissante des médias. L’objectif : garantir une offre de médias électroniques suisses au contenu varié, diversifié et complet dans les domaines de l’information, de l’éducation, de la culture, du divertissement et du sport. Le principal changement est l’inclusion du canal de diffusion Internet dans le domaine

réglementé des entreprises de médias électroniques pouvant bénéficier de la redevance. La loi annonce également la création d’une autorité indépendante chargée de l’octroi et de la surveillance des mandats de prestations – la Commission des médias électroniques (Comme). La création de cette autorité, utile pour diminuer l’influence de l’Etat sur les médias et préserver leur indépendance, mérite d’être saluée. Il était par ailleurs important de réduire la distorsion de concurrence. La SSR bénéficie en effet largement de la redevance et fermer la porte à toute publicité en ligne sur ses canaux semble logique. Tout comme lui imposer de mettre ses contenus à disposition d’autres diffuseurs – notamment dans le sport et le divertissement. Les aides directes ne peuvent être la solution à tout. Cependant, dans certains secteurs, l’intérêt public peut les justifier. La crise structurelle touchant la presse et la concentration des médias pouvant poser problème à la dé-

mocratie, un soutien à une agence de presse nationale semble légitime. Une réduction des abonnements facturés pourrait ensuite être envisagée et constituerait une forme d’aide indirecte à la presse. Il serait par ailleurs souhaitable d’inclure davantage dans la réflexion la presse et ses contenus – aujourd’hui print et digitaux. Pourquoi apporter une aide financière directe aux prestataires de médias en ligne uniquement pour des contenus audio-visuels, comme le précise le texte actuel ? De plus, évitons de fragiliser les radios et télévisions locales et régionales en prélevant le montant alloué aux médias électroniques sur les 6 % de la redevance qui leur étaient jusqu’ici destinés. La part de la redevance attribuée aux différents acteurs remplissant un mandat de services public mérite d’être réévaluée. Souhaitons que les débats à venir en donnent l’occasion.

TEXTE FANNY OBERSON FANNY.OBERSON@CVCI.CH

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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

Une gouvernance moderne pour le CHUV ! La santé pèse de plus en plus lourd dans le paysage économique vaudois. Avec 15 % des emplois (64 000) et représentant près de 15 % du PIB du canton, difficile de ne pas attirer l’attention. A ce poids économique fait écho le baromètre des préoccupations de la population qui place ce secteur en quatrième position des sujets d’inquiétudes. Mais pourquoi donc ? La Suisse possède pourtant l’un des systèmes de santé les plus performants au monde et l’ensemble de la population y a accès. Si cette préoccupation va grandissant, c’est que les coûts de la santé explosent entraînant avec eux l’augmentation des primes d’assurance-maladie. S’il y a encore peu, seuls les assureurs étaient pointés du doigt, les regards se portent aujourd’hui sur l’ensemble des acteurs. Pas étonnant, lorsque l’on sait que les coûts de la santé sont passés de 37,5 milliards de francs en 1996 à 77,8 milliards en 2015. Selon les spécialistes, 15 à 20 milliards par année pourraient être économisés si on supprimait les traitements superflus et les aberrations du système. Alors que l’ensemble des cantons tentent d’infléchir cette réalité, le canton de Vaud, par l’entremise de son ministre, continue de n’accuser que les assureurs, coupables, selon lui, de tous les maux. C’est un peu vite oublier

la réalité du terrain. Parmi les éléments mis en exergue dans un rapport de la Confédération, le cumul des casquettes des cantons est en bonne place. Aujourd’hui, les conseillers d’Etat sont responsables de la planification hospitalière et fixent les tarifs des prestations stationnaires et ambulatoires. Ils sont également patrons de la plupart des hôpitaux, et par conséquent, aussi employeurs. Ce rapport souligne qu’ils ont tendance à favoriser des prix élevés et peinent aussi à jouer le jeu d’une concurrence saine avec les privés. Pour s’entendre, faudrait-il encore qu’il y ait un dialogue. L’ambiance peut aujourd’hui être qualifiée de délétère. L’Etat accuse les cliniques et tente de s’immiscer dans leur gestion notamment par la régulation des équipements médico-techniques lourds. Il est en conflit avec les médecins pour leur salaire et ne dialogue que par justice interposée. Le canton fait aujourd’hui figure d’exception. Exception car ses primes sont particulièrement élevées, exception aussi puisqu’une étude bâloise montre qu’en matière de PIG (prestations d’intérêt général), le canton est bien au-dessus de la

moyenne nationale. Exception enfin, parce que le CHUV est le seul hôpital cantonal directement rattaché au ministre de la santé. Une initiative parlementaire vise à modifier ce système désuet de gouvernance, pour une institution qui pèse 1,7 milliard de budget et représente le plus gros employeur du canton. Cette initiative souhaite faire du CHUV un établissement autonome de droit public doté d’un Conseil d’administration plutôt qu’un service de l’Etat.

LE CHUV EST LE SEUL HÔPITAL CANTONAL DIRECTEMENT RATTACHÉ AU MINISTRE DE LA SANTÉ. Ce changement permettrait non seulement de moderniser cette gouvernance, mais surtout d’assurer une transparence dans la gestion de ce mastodonte. Compte tenu de l’explosion des coûts, doter le CHUV d’une direction et d’un Conseil d’administration composé de spécialistes indépendants, actifs dans les domaines de la santé, de la gestion, des ressources humaines et des finances… permettrait de mieux répondre aux défis de notre système de santé. Aujourd’hui, avec un lien direct avec le ministre de la santé, qui gère aussi bien le politique que l’opérationnel, la tentation de protéger son hôpital est grande. Et ce, même si les tarifs pratiqués coûtent plus cher aux cantons et aux caisses. Nombre d’éléments montrent qu’avant de se défausser sur les nombreux acteurs du secteur, balayer devant notre porte serait opportun. Et pourquoi ne pas commencer par le plus gros acteur, soit le CHUV, dont la gouvernance n’est pas à la hauteur du poids qu’il représente dans le paysage médical ?

TEXTE PHILIPPE MIAUTON PHILIPPE.MIAUTON@CVCI.CH PHOTO SHUTTERSTOCK

Une initiative parlementaire déposée au Grand Conseil vise à améliorer le système de santé vaudois.


CHRONIQUE RETRAITES POPULAIRES

La prévoyance à chaque étape de vie Nous le savons tous : notre niveau de vie à la retraite dépend de la législation de notre pays et de notre parcours de vie, professionnel et personnel. Le système social de notre pays repose sur le principe des trois piliers, inscrit dans la Constitution en 1972. Le cumul des deux premiers piliers devrait nous garantir un revenu moyen de 60 % de notre dernier salaire assuré. Ceci afin de nous permettre de maintenir notre niveau de vie « de manière appropriée ». Depuis l’inscription de cet objectif dans la Constitution, près de 50 ans se sont écoulés. Les modes de vie et de travail ont évolué, et les parcours de vie ne sont plus forcément linéaires. Ainsi, sur le plan personnel, un enfant sur cinq naît hors mariage, un couple sur deux divorce. Au niveau professionnel, 18 % des emplois sont considérés comme

atypiques et le temps partiel se démocratise également auprès des hommes, 17 % d’entre eux travaillant à moins de 90 %. Ces différents éléments ont invariablement un impact sur notre prévoyance. La législation peine à s’adapter à ces changements, mais propose des pistes et il nous incombe – en tant qu’employeur et employé – de nous informer et de devenir acteur de notre prévoyance. Par exemple, dans le cadre de la prévoyance professionnelle, l’employeur peut abaisser voire supprimer le seuil d’entrée fixé par la LPP à 21 150 francs et de cette façon permettre à plus d’employés de cotiser au 2e pilier. Sur le plan personnel, il est important de connaître les répercussions du divorce sur les prestations de prévoyance (AVS, LPP et prévoyance individuelle). C’est le principe du partage équitable des avoirs épargnés pendant le mariage qui s’applique lors de l’intro-

duction de la procédure de divorce ; les avoirs sont ainsi répartis entre les époux, quel que soit le régime matrimonial. Ces quelques exemples montrent qu’il est important de se poser les bonnes questions à chaque étape de notre vie professionnelle et personnelle et vu la complexité du sujet, de se faire accompagner par un spécialiste, afin de pouvoir aborder la vie de retraité le plus sereinement possible. Philippe Doffey Directeur général Retraites Populaires

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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

Impact du protectionnisme sur les exportateurs Les temps sont durs : quelles menaces guettent les sociétés suisses actives à l’international, et quelles opportunités pourraient germer ? Les professeurs d’économie Simon J. Evenett (Université de Saint-Gall) et Patrick Ziltener (Université de Zurich) répondent à ces questions dans une étude réalisée à la demande de Switzerland Global Enterprise (S-GE). « Face au débat sur une éventuelle guerre commerciale et sur la montée du protectionnisme, nos entreprises actives à l’international font face à beaucoup d’incertitudes », estime Daniel Küng, CEO de Switzerland Global Enterprise. « Cette étude vise à informer les PME en matière de stratégie d’exportation. » Pour illustrer la situation des entreprises suisses, l’étude présente les tendances que prennent les politiques commerciales dans le monde et décrit la situation économique de sept pays et régions clés, ainsi que l’accès à ces marchés pour les entreprises suisses.

MULTIPLICATION DES OBSTACLES COMMERCIAUX AUX ÉTATS-UNIS DEPUIS 2009 Les États-Unis ont introduit chaque année plus de 100 nouvelles mesures de restriction des échanges depuis 2009, c’est-à-dire bien avant l’arrivée au pouvoir de Donald Trump. Malgré cela, les exportations suisses aux ÉtatsUnis atteignent aujourd’hui 34 milliards de francs, contre 22 milliards en 2012. Reste à voir l’impact réel sur la Suisse de la hausse des droits de douane – si elle se concrétise.

POSSIBLES DÉSAVANTAGES AU JAPON ET AU MERCOSUR EN RAISON DES NOUVEAUX ACCORDS AVEC L’UE L’UE a récemment signé un accord de libreéchange avec le Japon. Les négociations avec le Mercosur sont sur le point d’aboutir selon les médias. Au Japon, les sociétés suisses, en particulier les producteurs d’aliments,

risquent d’être désavantagées. En Amérique du Sud, les conséquences ne sont toujours pas claires mais les droits à l’importation sont souvent élevés au Brésil, le marché le plus important. Si les droits de douane sont réduits pour les sociétés européennes, ces dernières auront des avantages concurrentiels bien réels vis-à-vis des PME suisses. La Suisse négocie également un accord avec les États du Mercosur.

PROJETS DE MONDIALISATION ET MÉGA-ACCORDS EN ASIE-PACIFIQUE

PME : ANALYSER LES CAS PARTICULIERS ET EN TIRER PARTI Selon Daniel Küng « L’étude réalisée par les deux experts montre que les exportateurs doivent prendre du recul face aux gros titres des médias. Dans certains cas, de nouveaux accords en Asie-Pacifique ou en Amérique latine pourraient avoir plus d’influence que les politiques douanières des Etats-Unis ou de la Chine. En même temps, la mondialisation crée de nouvelles opportunités. Des négociations sont en cours en vue de conclure des accords de libre-échange et de faciliter les échanges qui pourraient favoriser les entreprises suisses. Nous conseillons aux exportateurs d’analyser en profondeur les changements sur le terrain et de continuer à faire avancer courageusement leurs affaires internationales ! » m Etude à télécharger : https://www.s-ge.com/fr/publication/ analyse/20182-etude-protectionnismemondialisation

Le partenariat transpacifique (Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership CPTPP) et le partenariat économique régional global (RCEP) ont le potentiel d’impacter durablement les flux commerciaux mondiaux. Les exportateurs suisses seraient bien avisés de suivre attentivement l’évolution de ces accords car ils pourraient pâtir de désavantages concurrentiels dans certaines régions eu égard aux changements des conditions d’accès aux marchés. Ces deux accords «méga-régionaux» montrent que l’Asie-Pacifique poursuit son intégration commerciale. À cela s’ajoute l’initiative chinoise dite de la nouvelle route de la soie qui vise à connecter 65 pays représentant les deux tiers de la population mondiale et plus d’un tiers du PIB mondial. En Chine, les entreprises suisses sont très bien positionnées grâce à un accord de libre-échange bilatéral. En 2018, elles bénéficieront d’un grand nombre de nouvelles réductions tarifaires en vertu de l’accord bilatéral conclu.

La montée du protectionnisme pèse sur nos exportateurs.

TEXTE SWITZERLAND GLOBAL ENTERPRISE SUISSE-ROMANDE@S-GE.COM PHOTO SHUTTERSTOCK


DEMAIN 10-2018

ACTUALITÉ LES CHIFFRES DU MOIS

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Le CHUV, un mastodonte au sein de l’Etat de Vaud CHUV ET ÉTAT DE VAUD

Le budget annuel du CHUV représentait en 2017 près de 20 % du budget total du canton.

LE CHUV C’EST

1568 LITS

50 333

PATIENTS HOSPITALISÉS

11 364

505 587

JOURNÉES D’HOSPITALISATION

COLLABORATEURS

BUDGET ET ANALYSE DES COMPTES

DÉFICIT DU CHUV ENTRE 2014 ET 2017 EN MILLIONS DE FRANCS CANTON VD 9.2 mia DONT CHUV 1.7 mia

0

-5

-10

-15

CANTON VD 395 pages DONT CHUV 4 pages

-20

-25

-30

2014

2015

2016

2017

- 2.4 mio

- 25.7 mio

- 6.7 mio

- 8.7 mio


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VOTRE CVCI SERVICES ET PRESTATIONS

Une semaine d’initiation à l’entrepreneuriat Cet automne, le programme « Graines d’entrepreneurs » fera à nouveau partager aux jeunes le goût d’innover et l’esprit d’entreprendre. Coachés de A à Z par des entrepreneurs, les enfants simuleront les étapes de la création d’une entreprise ou d’un produit. Ils auront ainsi une vue globale d’un projet entrepreneurial dont ils seront les inventeurs : brainstorming, identification d’une problématique, recherche d’une solution innovante, élaboration d’études de marché et test de leur projet, business model et présentation face au jury. Durant la semaine, les enfants feront aussi des rencontres et interviews d’entrepreneurs, des sondages en live de clients et commerces, un atelier vidéo et ils visiteront les coulisses de la RTS et de Logitech.

Ces ateliers ludiques aident les jeunes participants à développer leurs compétences et leur état d’esprit pour être capables de transformer des idées créatives en véritables actions entrepreneuriales. Il s’agit de compétences clés pour tous les jeunes, soutenant leur développement personnel, favorisant un apprentissage actif, et les familiarisant avec le monde professionnel. En trois ans, Graines d’Entrepreneurs a déjà formé plus de 600 entrepreneurs en herbe. Ce programme fait désormais partie de l’edTECH du parc de l’innovation de l’EPFL, hub européen réunissant les meilleurs programmes liés aux nouvelles technologies de l’éducation, et est partenaire en France de HEC Entrepreneurs.

2E ÉDITION DES ATELIERS GRAINES D’ENTREPRENEURS AVEC LA CVCI Dates: du lundi 15 au vendredi 19 octobre Horaires : de 9h00 à 16h00 Lieu : Université de Lausanne (UNIL) Qui : jeunes de 11 à 17 ans (priorité donnée aux enfants dont l’un des parents travaille dans une entreprise membre de la CVCI) Prix : 390 francs par enfant pour la semaine Inscriptions : sur le site internet de la CVCI et vous pouvez adresser vos questions à graines@cvci.ch

TEXTE RAPHAËL THIÉBAUD RAPHAEL.THIEBAUD@CVCI.CH

Une récompense pour les entreprises qui font rayonner le canton Les entreprises actives sur la scène internationale sont précieuses au rayonnement et à la diversification du tissu économique vaudois. Ces entreprises contribuent non seulement à créer des emplois durables, mais elles s’engagent également pour la formation duale, font travailler de nombreux sous-traitants et innovent constamment afin de rester à la pointe dans leur domaine d’activité. Le 8 novembre prochain nous aurons l’occasion de récompenser trois d’entre-elles lors de la 5e édition du Prix Vaudois des Entreprises Internationales (PVEI) qui aura lieu dès 17h30, à l’IMD à Lausanne.

TEXTE CHRISTINE WALTER-LUZ CHRISTINE.WALTER-LUZ@CVCI.CH

Le prix, qui s’appuie sur des critères de sélection stricts, prend notamment en compte la production locale, la création d’emplois durables dans le canton, l’engagement de l’entreprise pour la formation professionnelle et la sous-traitance d’activités à des acteurs locaux. Il est attribué par un Jury d’experts issus du monde politique, économique et académique, ainsi que par les lauréats de l’édition

précédente. Créé conjointement par l’Etat de Vaud, le Développement Economique Canton de Vaud (DEV) et la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie, le PVEI existe depuis 2014. m Informations et inscriptions : https://www.cvci.ch/internationallink/ pvei.html


DEMAIN 10-2018

VOTRE CVCI SERVICES ET PRESTATIONS

Connaissez-vous vraiment les cyber-risques ? Dans le contexte de la digitalisation des entreprises, l’univers de la cybersécurité gagne en importance et se complexifie. Lors du prochain Connected Event, des experts et start-up innovantes vous convient à une mise à jour très utile. Aujourd’hui, les entreprises se posent de nombreuses questions : comment faire face aux menaces, toujours plus sophistiquées ? Quels secteurs sont les plus touchés par les cyber-attaques ? Comment sensibiliser les collaborateurs ? La CVCI, Innovaud, l’EPFL et Swisscom ont donc voulu faire le point sur les nouveaux défis en matière de cybersécurité. La 7e édition du Connected Event – plateforme destinée à penser la transformation digitale et son influence sur les modèles d’affaires –, se concentrera sur cette thématique. Le 9 octobre prochain, au Rolex Learning Center à Lausanne, des experts fourniront un éclairage diversifié. Les actions entreprises par l’Etat seront mises en perspective, notamment par Nuria Goritte, présidente du

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TEXTE FANNY OBERSON FANNY.OBERSON@CVCI.CH PHOTO SHUTTERSTOCK

Conseil d’État vaudois. A travers des partages d’expériences, telle celle de Philippe Gillet au sein de SICPA, la réalité opérationnelle des entreprises sera également abordée. La CVCI amènera quant à elle sa pierre aux réflexions en exposant les résultats de sa dernière étude, qui sortira début octobre. Basée sur un sondage auprès de ses membres, elle fera le point sur la situation dans le canton de Vaud (degré de connaissance des risques, stratégies mises en place ou non, niveau de sensibilisation, etc.). Un état des lieux qui met précisément en lumière les axes à développer. Dans un espace de réseautage et de démonstration, plusieurs start-up proposant des solutions innovantes, potentiellement intéressantes pour des PME, seront mises en avant (Cyberhaven, Sysmosoft SA, Metaco et Onevisage). Un joli panel, au sein duquel nous vous invitons à réseauter. Ces entreprises illustrent bien le terreau fertile que sont la Suisse, et le canton de Vaud en particulier, pour les acteurs et le développement de la cybersécurité.

Connected Event, le 9 octobre 2018, de 9h à 14h au Rolex Learning Center, à Lausanne. m Inscriptions sur : www.cvci.ch/evenements/ m Programme sur : www.swisscom.ch/fr/business/enterprise/ support/connected-events

HydroContest 2018 TEXTE JELENA KOVACEVIC JELENA.KOVACEVIC@CVCI.CH PHOTO DR

La Fondation de la CVCI était pour la 2e fois consécutive sponsor de la HEIG-VD pour sa participation au concours HydroContest organisé à Saint-Tropez du 3 au 9 septembre. HydroContest, dont l’étiditon 2018 est la 5e, est un concours étudiant international dédié à l’efficience énergétique nautique et maritime, créé par la Fondation Hydros. L’objectif de ce concours est d’imaginer, concevoir, créer et piloter un bateau innovant, à la fois rapide et énergétiquement efficient. Les étudiants ont eu plusieurs mois pour construire un ou deux bateaux, aux dimensions maximales de 2,5 x 2,5 x 2 mètres, avant de se confronter les uns aux autres sur le plan d’eau. Les navires concourent dans deux catégories distinctes : celle du Transport de Masse, qui simule le déplacement d’un cargo avec une charge de 200 kg et celle des Transports

Légers, qui représente le transport de personnes sur un bateau de plaisance avec 20 kg à bord. Une 3e course, la « Long Distance Race », confronte toutes les équipes avec le bateau de leur choix et attribue la victoire au navire ayant parcouru la plus longue distance pendant une heure de navigation. Au total, 28 écoles venant de pays différents se sont affrontées pour espérer remporter la victoire. La HEIG-VD avait déjà participé aux deux dernières éditions et avait remporté la 3e place au transport léger, 5e place au transport de masse, le prix d’innovation léger et le prix de la communication. Cette année, l’équipe a à nouveau remporté le prix de la communication qui consiste à promouvoir ses sponsors, son équipe, son école et le concours. m https://hydro.heig-vd.ch/ hwww.hydrocontest.org/fr


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VOTRE CVCI SERVICES ET PRESTATIONS

Mais dans le fond, qu’est-ce qui se dit du Business Club ? Le Business Club passe haut la main sa seconde enquête de fond depuis sa création en 2006. Entre scores de satisfaction globale au top et fidélité des membres, le réseau d’entrepreneurs de la CVCI peut peaufiner ses perspectives de développement. Il est un temps pour la fête, comme en 2016 pour les 10 ans du Business Club CVCI et un temps pour l’analyse ! Entre fin septembre 2017 et le printemps 2018, une enquête de fond a été menée par l’Institut de relation client Mediactif SA auprès des membres du Business Club. Un questionnaire en ligne a été mis en place et trois vagues d’enquête, dans le but de questionner la totalité des adhérents par séries de 160 personnes, ont été réalisées. La qualité de l’échantillon, ainsi que le taux de réponse de 29 % permettent d’établir des bases fiables pour le développement du Club.

UN TAUX DE SATISFACTION EN PROGRESSION 90 % de « plutôt satisfait » à « tout à fait satisfait » ! Le chiffre correspond à la satisfaction d’appartenance des membres au réseau. Il permet encore une marge de progression mais montre une amélioration depuis l’enquête de 2008 lors de laquelle la satisfaction atteignait 86 %. La fidélité des membres témoigne elle aussi de la stabilité du Business Club puisque 59 % des répondants sont membres depuis 5 ans et plus. « L’élément qui m’a le plus marqué depuis mon adhésion, c’est qu’on instaure des relations de confiance entre les membres et que ça correspond à l’esprit vaudois » : voici concrètement ce que dit un adhérent du réseau d’entrepreneurs de la CVCI. L’avantage d’une enquête par vagues est d’analyser l’évolution de perception entre les différentes vagues d’enquête. Dans notre cas, cette évolution se traduit par des points positifs supplémentaires ! En effet, à la question « Etes-vous satisfaits de services et prestations du Business Club ? », 16 % des répondants se déclaraient « tout à fait satisfaits » en septembre, et ce chiffre monte à 40 % en

avril. Parmi les activités et prestations du Club entre septembre et avril, des éléments expliquent cette belle évolution, notamment un nouveau site Web et des événements plébiscités comme les Verrées Champagne de janvier ou l’événement « Tendances » (événement sur la conjoncture des entreprises vaudoises).

TEXTE SOPHIE PELLET SOPHIE.PELLET@CVCI.CH

ÉCHANTILLON 486 ENTREPRISES MEMBRES DU BUSINESS CLUB DONT 141 ONT RÉPONDU À L’ENQUÊTE

LA QUALITÉ DU RÉSEAU RESTE UN ÉLÉMENT PRIMORDIAL Pour nos membres, la qualité du réseau est naturellement d’une grande importance. Cela se traduit notamment par la qualité et la variété des interlocuteurs. Nous avons donc souhaité cerner les critères les plus importants à prendre en compte pour les futures adhésions. A la question « Pour vous, quels sont les trois critères qui devraient être retenus en priorité lors de l’adhésion d’un nouveau membre ? », le top 3 des réponses est « 72 % la fonction de l’interlocuteur », 64 % « la représentativité du secteur d’activité » et enfin, « la motivation à rejoindre le Busines Club » est citée à 53 %. Une enquête permet de faire un tour d’horizon des points forts et des points d’efforts d’un service ou produit, mais également de mettre en place des perspectives de développement. Suite à son enquête le Business Club s’est fixé quatre axes de travail, dont notamment « optimiser les échanges professionnels », « travailler par segments afin d’améliorer les mises en relations ». Les résultats complets de notre étude, envoyés en primeur à nos adhérents, peuvent être consultés sur https://businessclubcvci. ch/blog/ ! m www.businessclubcvci.ch

TAUX DE RECOMMANDATION 91% DES MEMBRES RECOMMANDERAIENT LE CLUB À UN PROCHE OU UN PARTENAIRE

67% L’ONT DÉJÀ FAIT

ANCIENNETÉ 59% DES RÉPONDANTS SONT MEMBRES DU CLUB DEPUIS PLUS DE 5 ANS LA MOYENNE D’ANCIENNETÉ EST DE 6.5 ans

3 ÉVÉNEMENTS LES PLUS PROPICES AU RÉSEAUTAGE

52%

48%

ONT RÉPONDU LES «INCONTOURNABLES» ET LES ÉVÉNEMENTS SPÉCIFIQUES

ONT RÉPONDU LES LUNCHS «LIBRE À DÉJEUNER»


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VOTRE CVCI INTERNATIONAL LINK NEWS

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La Clinique de La Source allie indépendance et qualité Entretien avec Dimitri Djordjèvic, Directeur Général de la Clinique de La Source, partenaire du Prix Vaudois des Entreprises Internationales, et Alison Hick-Duvoisin, Cheffe du service Marketing et Communication. La Clinique appartient à une fondation à but non lucratif. En quoi cela la distingue-t-elle d’autres établissement intégrés à un réseau ? Dans la prise en charge des patients, rien. Mais d’un autre côté, tout est différent car nous n’avons pas d’actionnaires à rémunérer. La clinique doit être rentable pour être pérenne. Nous avons la possibilité de fixer un horizon à beaucoup plus long terme ; tout ne doit pas forcément apporter un retour immédiat. L’exercice peut être ardu dans le domaine de la santé, sous pression entre hausses des primes et baisses des remboursements de certains actes. Cela n’est pas répercuté sur les charges de personnel ; en d’autres termes, la fondation accepte de gagner moins plutôt que de réduire le nombre de ses collaborateurs, dont la dotation est par ailleurs supérieure à celle de la plupart des institutions privées ou publiques. Les équipes sont maintenues sans que nous ayons à gérer des pressions supplémentaires, ce qui permet d’assurer la qualité des soins et de la prise en charge.

La Haute École de la Santé La Source fait également partie de la fondation, ainsi que l’Institut La Source. Quel est le rôle de ce dernier ? La fondation chapeaute la clinique et l’école. Cette dernière, une HES, est soumise aux règles de l’Etat. L’institut est une entité privée dont le but est de développer des projets de recherche et de développement dans le domaine des soins infirmiers. Il est financé par la fondation. Le fonctionnement de l’institut permet de monter des projets et de mettre en place des partenariats avec les acteurs de son choix ; cela a par exemple déjà eu lieu avec la Chine, dans le cadre d’un programme d’échange. L’idée est de faire de la recherche appliquée dans les soins infirmiers, en accueillant notamment des start-up dans un hôpital simulé qui

prendra ses quartiers à Beaulieu, où une partie de l’école sera relocalisée. L’inauguration est prévue pour septembre 2018.

Un partenariat existe, avec le CHUV, dans le cadre de l’utilisation d’un robot chirurgical. Comment voyezvous l’avenir de la collaboration public-privé ? Nous souhaitons que la collaboration public-privé se renforce. C’est un fait : nous sommes voués à exister côte à côte. Dans ce cas, autant mettre tout en œuvre pour que des projets communs soient développés et continuent de l’être. La convention de chirurgie robotique avec le CHUV, par exemple, a été reconduite jusqu’à 2020. La clinique joue un rôle de pionnier, puisqu’elle était la première du canton à disposer d’un robot. En termes d’image, il est également positif pour nous d’être associés à une institution publique. Un autre avantage important dans la collaboration avec le CHUV est que le nombre minimum de patients est ainsi atteint, ce qui n’aurait pas été le cas avec les nôtres uniquement. La technologie évolue et de nouvelles applications possibles sont sans cesse découvertes. Dans le cadre de la collaboration avec le CHUV, un partenariat concernant les urgences a également été mis en place, formalisé dans une convention. Le but est de décharger le centre hospitalier quand les soins intensifs sont pleins, un peu selon le principe d’une soupape de sécurité. Nous accueillons les cas les moins lourds quand le CHUV est engorgé. D’autres collaborations ponctuelles existent également, par exemple lors de l’organisation de conférences.

TEXTE LAURINE CHIARINI LAURINE.CHIARINI@CVCI.CH PHOTO CLINIQUE DE LA SOURCE

Situé à l’Avenue Alexandre-Vinet, à Lausanne, l’Institut et Haute École de la Santé La Source inaugure de nouveaux locaux dans le Palais de Beaulieu en 2018

Comment la digitalisation, thème d’actualité, peut-elle bénéficier aux patients et aux soignants ? Pour les patients, le plus grand intérêt réside, entre autres, dans le monitoring à distance, qui représente une belle avancée : en effet, un patient se sentira toujours mieux chez lui, à la maison, que dans un hôpital. Le digital peut également contribuer à mettre en place un suivi plus pointu et efficace, ce qui apporte davantage de sécurité au patient tout en contribuant à le rassurer.

Et finalement, quel est l’élément le plus surprenant que les gens ignorent généralement au sujet de la clinique ? Les gens sont souvent surpris d’apprendre que la clinique ne fait pas partie d’un groupe et qu’elle est la seule du canton de Vaud à appartenir à une fondation à but non lucratif. Un autre élément que le public ignore souvent est que les prestations ambulatoires sont accessibles aux bénéficiaires de l’assurance de base. Les urgences, la radiologie, la radiothérapie, le traitement de l’obésité au sein de notre centre spécialisé, la physiothérapie et d’autres services encore sont accessibles sans devoir disposer d’une assurance privée et aux mêmes tarifs que dans un hôpital public.


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VOTRE CVCI LE CHOIX DE LA FIT

AELER : améliorer le transport des marchandises Soutenus par la FIT cet été à hauteur de 100 000 francs, les co-fondateurs d’AELER Technologies, Naïk Londono et David Baur, se sont lancés un défi de taille : optimiser le flux logistique des marchandises grâce à un container multimodal, léger et intelligent. À terme, tous les acteurs de la chaîne logistique pourraient profiter de leur solution novatrice. Mot d’ordre : faire entrer toute une industrie dans la petite boîte magique du digital. Saviez-vous que plus de 80 % de nos objets du quotidien (vêtements, denrées alimentaires, médicaments, ordinateurs, etc.) transitent de leur lieu de production à nos caddies, dans des containers ? Chaque année, ce sont plus de 1,7 milliard de tonnes de produits qui sont ainsi acheminés par bateau, sur route ou sur rail. En moyenne, et en comptant tous les acteurs de la chaîne de production, un simple t-shirt « parcourt » 40 000 kilomètres avant de finir dans nos armoires. Pour les consommateurs, la disponibilité quasi-permanente de ces produits en magasin donne l’impression que leur transport et les flux logistiques induits, sont simples et fluides. Mais qu’en est-il vraiment pour les marques et les transporteurs ? Après avoir analysé le marché à Singapour et en Europe pendant plusieurs années, les co-fondateurs d’AELER ont constaté que l’acheminement des marchandises s’apparente souvent au parcours du combattant : perte de marchandises, frais imprévus, retards, mauvaise traçabilité des commandes, manque de visibilité sur l’état des biens pendant le transport, détérioration ou contamination de denrées, pour ne citer que ces exemples. Ces événements peuvent aussi avoir un impact direct sur les acheteurs, comme des hausses de prix ou des risques pour la santé. Pour AELER, ces « maux » sont plutôt une aubaine. Créée en 2016, la start-up s’est en effet donné comme mission de les résoudre afin d’optimiser les flux logistiques. Pour cela, elle a décidé de s’attaquer à un élément

central de l’acheminement mondial de marchandises : le container. Son produit devrait, à terme, faciliter la digitalisation de l’industrie du transport.

NOUVEAUX MATÉRIAUX ET TECHNOLOGIE EMBARQUÉE Le container multimodal d’AELER (qui s’adapte au transport par bateau, sur route ou sur rail) promet de révolutionner le standard actuel, soit un container métallique borgne et lourd. Le produit d’AELER est le tout premier à combiner une multitude de senseurs et la technologie dite de l’Internet des Objets (« IoT », dans le jargon du digital), avec de nouveaux matériaux. Couplée à un software, la solution d’AELER permet la vi-

sibilité de l’état et du lieu d’une cargaison, en temps réel. Fabriqué en matériaux composites pour augmenter l’efficacité du chargement, le container d’AELER est en outre plus léger. 4,4 tonnes de CO2 pourraient ainsi être sauvées par année et par container, un argument de taille pour les marques, les transporteurs et les consommateurs sensibles à la notion de développement durable. Après avoir obtenu les faveurs de la FIT en juillet 2018, les fondateurs d’AELER et leur équipe de 6 personnes ont désormais finalisé un premier prototype et organisé des projets pilotes, en collaboration avec une entreprise productrice de précurseurs liquides utilisés dans l’électronique ou les équipements sportifs, par exemple. En parallèle, AELER s’est lancée dans la recherche de fonds pour financer sa croissance. Si elle réussit, la jeune pousse pourrait bien se faire une place sur le marché mondial de la logistique, chiffré à 9500 milliards de dollars par an. m www.aeler.com

À PROPOS DE LA FIT La Fondation pour l’Innovation Technologique (FIT) soutient des startup et des projets innovants en Suisse romande depuis 1994, par le biais de prêts et de bourses. En mai 2018, elle a lancé le programme « FIT Digital » destiné aux projets digitaux dans le canton de Vaud, qui reposent sur un modèle d’affaire innovant. À ce jour, la FIT a soutenu 180 entreprises pour un montant total de 36 millions de francs. La CVCI est partenaire de la FIT depuis son origine. Elle y contribue financièrement (plus d’un million en 20 ans) et assure son secrétariat. m www.fondation-fit.ch

Les containers Aeler, légers et intelligents, respectent les normes du développement durable.

TEXTE LARA ROSSI LARA.ROSSI@INNOVAUD.CH PHOTO DR


DEMAIN 10-2018

VOTRE CVCI NOUVEAUX MEMBRES

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La CVCI souhaite la bienvenue à ses nouveaux membres ADMINISTRATION, FINANCE, FIDUCIAIRE FIDUCIAIRE DREYFUS ET ZURBUCHEN SA 1001 Lausanne Fiduciaire, exécution de tous mandats, conseils Thierry Bolle, Maïté Waeber T. 021 321 65 65, www.fdzsa.ch

CIGP COMPAGNIE D’INVESTISSEMENTS ET DE GESTION PRIVEE SA 1204 Genève Activités de gestion et de services financiers Riccardo Tattoni, Luc Badel, Arturo Barone, Luciano Tattoni, Nicolas Costa T. 022 310 48 77, www.cigp.com

AUTOMOBILE UNIK LEGEND SA 1077 Servion Automobile Thierry Zumbach, T. 078 778 07 08 www.uniklegend.ch

CEO SA 1005 Lausanne Conseil, assistance, formation Henri-Jean Tolone T. 022 732 00 09 www.cabinetceo.com

BHENTON FORMANEK BLECHA B. 1302 Vufflens-la-Ville Environnement Barbora Formanek Blecha T. 079 880 71 03

VIRGINIE DYENS

GEOSYS EUROPE SÀRL

1196 Gland Conseil, coaching beauté/santé en ligne T. 076 382 07 21

1110 Morges Agriculture, IT et GIS Pierre Rolland T. 078 652 93 11 www.geosys.com

HELEN OF TRAY SWITZERLAND SERVICES SÀRL 1003 Lausanne Bien de consommation Roelof Zeijpveld T. 021 644 01 10

INFLEX’ON SA 1009 Pully Management Consulting Till Bohbot T. 078 718 52 01 T. 021 711 79 80 www.inflex-on.com

TOURNESOL INGÉNIERIE SÀRL 1182 Gilly Bureau d’études dans le domaine des énergies renouvelables Silvia Garavagno Bustorff, Pedro Henrique Bustorff T. 076 693 13 75 www.tournesol-ingenierie.com

IT, DIGITAL, MARKETING, WEB, MULTIMÉDIA

MAIDRALYS SÀRL

ARCATRUST SA

1807 Blonay Prestations de services Maurice Hoffstetter, Ghislaine Hoffstetter T. 079 606 38 93

1015 Lausanne Informatique, éléctronique Patrick Trinkler, Yacine Felk, Khaled Ouafi T. 076 563 47 76 www.arcatrust.io

TDSPORT INGÉNIERIE SA

QUI PLUS CONSULTING SA

ARGUSA SÀRL

1007 Lausanne Etude, planification, réalisation, suivi, pilotage et gestion d’installations sportives Fabien Candolfi, Nicolas Simon T. 021 613 40 20

2000 Neuchâtel Conseil en entreprises et levée de fonds Jean-Frédéric Billiet, Nathalie Volgringer T. 032 721 03 01 www.qui-plus.ch

1052 Le Mont-sur-Lausanne Société de conseil en informatique Cédric Pompeï T. 021 888 78 68 www.argusa.ch

ENVIRONNEMENT, DÉVELOPPEMENT DURABLE, AGRICULTURE, ALIMENTAIRE

1800 Vevey Consulting Marketing Liliane Maibach T. 021 922 44 88 www.declic-marketing.ch

BIEN-ÊTRE, MÉDICAL, SPORT

DECLIC MARKETING SÀRL CONSULTING, ACCOMPAGNEMENT, RH ASSOCIATION DÉCOUVRIR 1205 Genève Insertion professionnelle et intégration sociale Antonella Thomas, Rocio Restrepo T. 022 732 75 40 www.associationdecouvrir.ch

AGROSUSTAIN SÀRL 1066 Epalinges Traitement des organismes nuisibles Olga Dubey, Jean-Pascal Aribot T. 078 656 94 91 www.agrosustain.ch


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VOTRE CVCI NOUVEAUX MEMBRES

ECOTIC REVAZ 1660 Château-d’Oex Informatique, Green IT, Numérique Responsable Florian Revaz T. 077 529 53 89 www.ecotic.ch

IMMOBILIER

PARKER HANNIFIN SWITZERLAND SÀRL

BERNARD CHERIX ARCHITECTE

1163 Etoy Commericalisation et vente des produits du groupe Patrice Bourret, T. 021 821 87 00 www.parker.com

1004 Lausanne Architecte urbaniste, protection du patrimoine, openBIM Bernard Cherix, T. 079 884 53 03 www.bernardcherix.ch

FROM SCRATCH SÀRL

SOUNDCHIP SA

1800 Vevey Développement de site internet et référencement Jean Schmitt, T. 021 515 47 18 www.from-scrat.ch

GUESTLEE SÀRL

OLIVIER JULLIAN CONSULTANT

PIMLICO ASSET MANAGEMENT SÀRL

1270 Trélex Prestation de service en informatique Olivier Jullian, Gilles Le Sellier de Chezelles, T. 079 527 43 25 www.ajc-conseil.com

1820 Montreux Immobilier Julian Lee, T. 078 616 19 89 www.guestlee.com

1618 Châtel-St-Denis Conseils immobiliers Anne-Marie Auriault T. 078 725 05 78 www.pimlicoam.com

1091 Aran Recherches technologiques, développement et commercialisation Mark Donaldson, T. 021 552 08 48 www.soundchip.com

SONITEC SÀRL 1052 Le Mont-sur-Lausanne Industrie et servies dans l’hospitality Stéphane Devenoge, André Bossel, Marc-Aurélien Do Novo, T. 078 750 79 04 www.sonitec.ch

SAGLOBAL SWITZERLAND SA 1095 Lutry Consulting informatique Axel Wend, T. 079 277 33 83

INDUSTRIE, TECHNOLOGIES

TAYO SA

AELER TECHNOLOGIES SA

1024 Ecublens VD Plateforme multi-canale Etienne Fredeli, T. 079 344 35 19 www.tayo.io/fr

1015 Lausanne Containers intermodaux David Baur, Naïk Londono T. 076 495 55 87 www.aeler.com

TECHNIQUE STORES CHABLAIS SA 1860 Aigle Fabrication et installation de stores Valentin Giddey, T. 024 466 77 07 www.storeschablais.ch

TRADUCTIONS

TVT SERVICES SA 1023 Crissier Construction et exploitation d’un réseau multimédia Jean-Daniel Ayer, Thierry Huguenin T. 021 631 51 11 www.tvtservices.ch

AXONTRONIC BRANDMEIER

SWISSTRADE SOLUTIONS SÀRL

1010 Lausanne Distribution & Service, Manufacturing medical equipment Richard Brandmeier, T. 021 653 80 80 www.axontronic.ch

1204 Genève Service de traduction Adrien Lamaj, Antoine Lavialle T. 022 566 13 01 www.swisstranslate.ch

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VOTRE CVCI NOUVELLES DES MEMBRES

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L’actualité de nos entreprises sous la loupe Chaque mois, la CVCI donne l’occasion à ses membres de communiquer sur leurs activités et sur leur actualité. BELLE RÉCOMPENSE POUR VTX Comme chaque année, l’arrivée de l’automne annonce les résultats du sondage Bilanz Telecom Rating, lequel a pour but de savoir si les opérateurs télécom répondent aux attentes des sociétés helvétiques. Cette enquête a été réalisée auprès de plus de 1400 entreprises de toute taille. VTX est fier et heureux d’avoir été élu meilleur Opérateur Internet et téléphonie fixe national. Les entreprises helvétiques ont, en effet, placé VTX sur la 3e marche du podium, devant les grands opérateurs télécom du pays. La société a remporté les meilleures notes pour les critères qualité (4,8) innovation (4,6), flexibilité (4,8) et support (4,9). Les nouveaux plans d’action que VTX a mis en place ont porté leurs fruits. Proposer du « sur-mesure » et être à l’écoute de des clients tout en leur offrant un support de qualité et de proximité : c’est un engagement de VTX, depuis plus de 10 ans, envers les PME, les partenaires et les clients privés. Dans le domaine de la téléphonie fixe, VTX est également noté comme meilleur opérateur télécom national et se hisse à la 3e place du classement. La qualité de son support (4,9), tout comme sa flexibilité (4,7) et la qualité de ses services (4,7) sont avérés.

RUBRIQUE COORDONNÉE PAR ZUZANNA ADAMCZEWSK A-BOLLE ZUZANNA.BOLLE@CVCI.CH

de 20 000 francs, en présence de tous les visiteurs, collaboratrices et collaborateurs de l’entreprise. Ce montant servira notamment à financer le prochain rêve d’enfants malades et handicapés : visiter Legoland en Allemagne. Offrir à ces enfants une parenthèse enchantée leur permet d’oublier leur condition. Rêver à des projets les stimule et leur donne la force de se battre et d’avancer.

haut de gamme aux entreprises et à la personne, Ichibani n’arrivait plus à répondre à la demande de ses clients. Avec cette surface supplémentaire, l’entreprise est en mesure de répondre désormais à toutes les demandes allant de l’entrepreneur aux groupes jusqu’à 50 personnes sur une surface totale disponible de 1350 m2. Les coworkers n’auront plus à se déplacer en ville pour travailler !

m www.dentsplysirona.com

m www.ichibani.com

ICHIBANI SÀRL DOUBLE SA SURFACE EN PROPOSANT DU COWORKING À ROLLE La société vaudoise Ichibani qui vient de fêter ses 7 ans, a doublé sa surface dès le mois de juin dernier. Cet acteur incontournable de location de bureaux flexibles situé dans le prestigieux A-One Business Center, met à disposition des entrepreneurs, des PME et des sociétés internationales des bureaux prêts à l’emploi, ainsi que des services sur mesure. Créée en mai 2011 par Hélène Daniele, Ichibani proposait alors 600 m2 de bureaux et de salles de réunion. Avec un service

Le bâtiment d’Ichibani à Rolle.

m www.vtx.ch

DENTSPLY SIRONA ENDODONTICS : UN ENGAGEMENT EN FAVEUR DE LA RÉALISATION DE RÊVES Dentsply Sirona Endodontics s’engage en faveur des enfants et des adolescents malades et handicapés en soutenant l’Association Rêves Suisse qui a été accueillie le 5 septembre dernier dans les locaux de l’entreprise, à Ballaigues. Les membres du Comité de Direction de Dentsply Sirona Endodontics ont remis personnellement à Leonore Janin Cancian, coordinatrice de Rêves Suisse, un chèque

La remise du chèque de 20 000 francs à Rêves Suisse. De gauche à droite : Leonore Janin Cancian, coordinatrice de Rêves Suisse, Laurence Verdet, VP RH Dentsply Sirona Endodontics, Valérie Baschet, Group Vice-President Dentsply Sirona Endodontics.


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CAHIER PRATIQUE FICHE ÉCONOMIQUE N° 64 (MISE À JOUR)

Exporter en toute sécurité avec la SERV EXPORTATIONS La SERV, Assurance suisse contre les risques à l’exportation, assure les opérations d’exportation des entreprises suisses contre les risques commerciaux et politiques, lorsque ceux-ci ne sont pas ou pas suffisamment couverts par les assureurs privés. Elle soutient les exportateurs en cas de pénuries de liquidités, propose une couverture en cas de défaut de paiement et offre des conseils dans la réalisation des opérations. Ses produits couvrent à la fois les biens et les prestations de services, tels que par exemple les services de construction et de maintenance, les prestations d’ingénierie, les accords de licence ou de savoir-faire. Comme la majorité des nations industrialisées offrent à leurs entreprises des sûretés étatiques comparables, la SERV garantit la compétitivité des exportateurs suisses et contribue ainsi au maintien et à la création d’emplois en Suisse. En tant que premiers clients de cet établissement de droit public de la Confédération, les PME profitent tout particulièrement de l’offre qui est mise à leur disposition. Les entreprises de petite ou moyenne taille, orientées vers l’exportation, sont en effet confrontées à des problèmes de nature variée. Elles ont notamment plus de mal à obtenir des crédits que les grands groupes. Cette difficulté peut avoir des conséquences particulièrement négatives, notamment en temps de crise. Voici deux exemples concrets de soutiens accordés par la SERV, concernant l’assurance de crédit de fabrication :

DES AFFAIRES RÉALISÉES GRÂCE AUX ASSURANCES SERV Du savoir-faire suisse pour une brasserie mexicaine M&L Consulting, une petite entreprise tient tête à la concurrence internationale dans l’industrie de la bière. Cependant, les opérations d’exportation sont confrontées à des défis. Survivre en tant que PME au milieu des multinationales dans l’industrie de la bière ? Impossible. C’est ce que l’on pourrait penser. Ernst Meier, maître brasseur diplômé et directeur de M&L Consulting GmbH à Saint-Gall, qui conseille les brasseries en matière de technique de filtration, prouve le contraire. Par-

mi les « spécialités » de M&L, on trouve ses bougies filtrantes durables qui débarrassent la bière de la levure et des gommes grâce à de la terre de diatomées (poudre d’algues). Une brasserie mexicaine compte parmi les clients de longue date de M&L Consulting et l’a chargée d’équiper entièrement une pièce avec des installations de production pour un montant d’environ 3 millions d’euros. Comme dans d’autres secteurs, cette profession familiale est également confrontée à des conditions contractuelles impitoyables : malgré la collaboration de longue date, le client n’est pas prêt à verser un acompte. « Pour rester dans la course, nous devons proposer un autofinancement du projet », explique le patron. Les délais de paiement à long terme, qui débutent très souvent seulement à l’arrivée des marchandises sur le site du client, constituent l’une des raisons majeures pour lesquelles M&L Consulting doit parfois « laisser tomber » certains projets. Pour ne pas en arriver là, la SERV soutient son activité avec une assurance de crédit de fabrication et facilite ainsi le financement. Une télécommande intelligente révolutionne le marché du Smart Home Avec créativité et passion, une jeune entreprise soleuroise a planché sur un nouveau produit pour le marché du Smart Home. Et le résultat n’est ni plus ni moins qu’un objet révolutionnaire. Neeo AG compte 36 collaborateurs et vient bousculer le marché de la technologie avec son invention. Son co-fondateur et CEO, Raphael Oberholzer, raconte : « Concevoir de nouveaux produits qui susciteront l’enthousiasme dans le monde entier, révolutionner le marché de la technologie, constituer une équipe d’ingénieurs talentueux : voilà quelques-unes des missions qui nous inspirent au quotidien chez Neeo. » Cette inspiration a donné vie à un appareil qui ne paie pas de mine. Mais les apparences sont trompeuses : il s’agit en réalité d’une « télécommande intelligente » dédiée à la domotique. Elle fonctionne avec les capteurs, thermostats, appareils audiovisuels éclairages etc., et elle est compatible avec près de 60 000 appareils. Elle reconnaît l’utilisateur à sa main (une fonction qui fait l’objet d’un dépôt de brevet) et peut ainsi afficher

les favoris et les réglages préférés de ce dernier. Elle est unique sur le marché. Pour que tout le monde puisse profiter de ce produit révolutionnaire, Neeo a notamment organisé une campagne de crowdfunding, qui a rencontré un réel succès : plus de 60 000 sponsors ont commandé l’appareil, qui n’en était encore qu’à l’état de prototype. Et la télécommande a également tapé dans l’œil d’un distributeur de produits high tech aux Etats-Unis. Ce dernier a passé commande de 20 000 pièces, pour un montant de 5.9 millions de dollars. « La joie d’une si grande commande fut immense, mais l’enjeu financier le fut tout autant pour notre jeune entreprise », explique Raphael Oberholzer à propos de cette commande volumineuse. De nombreux composants doivent être financés en amont avec de longs délais de fabrication, pouvant aller jusqu’à 180 jours. Ainsi, le fonds de roulement nécessaire est considérable pour la structure relativement réduite de Neeo, notamment dans cette période actuelle de forte croissance. La SERV a couvert une partie des capitaux supplémentaires nécessaires à la production à hauteur de 1.2 million de francs suisses. Cela a permis à Neeo de se procurer les liquidités nécessaires à des conditions raisonnables. m SERV Assurance suisse contre les risques à l’exportation T. 021 613 35 84 inforomandie@serv-ch.com www.serv-ch.com

TEXTE CHRISTINE WALTER-LUZ CHRISTINE.WALTER@CVCI.CH


DEMAIN 10-2018

CAHIER PRATIQUE FICHE JURIDIQUE N° 45 (MISE À JOUR)

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Libération de l’obligation de travailler DROIT DU TRAVAIL I. GÉNÉRALITÉS Il arrive qu’un employeur résilie le contrat de travail d’un collaborateur en respectant le délai de congé légal ou contractuel, mais en ne souhaitant plus que ce dernier continue à travailler pendant ce délai. L’employeur le libère dès lors de son obligation de fournir ses prestations de travail et peut même lui interdire l’accès à l’entreprise. Il s’agit d’une décision unilatérale non soumise à acceptation du collaborateur. Dans l’hypothèse d’une libération, l’employeur doit néanmoins agir avec certains égards. Ainsi, le fait d’escorter un collaborateur à la porte en l’empêchant de récupérer ses affaires ou de prendre congé de ses collègues peut mener au paiement d’une indemnité pour atteinte à la personnalité. Même dans l’hypothèse d’une libération de l’obligation de travailler, la relation de travail dure jusqu’au terme légal ou contractuel et l’employeur doit, en particulier, continuer à verser le salaire sous déduction des charges sociales. Le collaborateur n’a pas droit au versement immédiat de l’intégralité du salaire restant. A l’inverse, l’employeur qui verserait immédiatement l’intégralité du salaire ne serait pas pour autant libéré de ses autres obligations, et devra notamment assumer une éventuelle prolongation du rapport de travail en cas d’incapacité non fautive de l’employé pendant le délai de préavis. En effet, l’article 336c CO sur la résiliation en temps inopportun s’applique également en cas de libération de l’obligation de travailler. Si le collaborateur est libéré de son obligation de travailler sans condition particulière, il ne peut en principe être rappelé à son poste de travail en cas de prolongation du délai de congé. Néanmoins, dans l’hypothèse d’une grossesse avant la fin des rapports de travail et au vu de la longue période de suspension du délai de congé qui en découle, le TF admet la possibilité de demander à la collaboratrice de revenir à son poste.

TEXTE SERVICE JURIDIQUE DROIT@CVCI.CH

II. ÉPUISEMENT DU SOLDE DE VACANCES ET D’HEURES SUPPLÉMENTAIRES Suite à la résiliation du contrat de travail, la question se pose de savoir si le collaborateur libéré de son obligation de travailler est tenu d’épuiser son solde de vacances et d’heures supplémentaires jusqu’à l’échéance du contrat, ou alors si l’employeur doit payer les soldes en espèces. S’agissant des vacances, le TF rappelle que le but de celles-ci est le repos du collaborateur. La recherche d’un emploi pendant le délai de congé peut alors être incompatible avec la prise de vacances. Toutefois, lorsque l’employeur libère son employé durant le délai de préavis, il peut lui imposer la compensation de tout ou partie de ses vacances s’il existe une proportion raisonnable entre la durée du préavis et le nombre de jours de vacances à prendre, et cela, même si l’employé doit chercher un emploi. Plus la durée du préavis sera longue, plus le nombre de jours de vacances à prendre pourra être important. Ni la loi, ni le TF ne nous renseigne avec certitude sur la question de la proportion raisonnable. Cependant, en se fondant sur la jurisprudence du TF, l’employeur devrait pouvoir imposer jusqu’à 5 jours de vacances si le préavis est d’un mois, 12,5 jours pour un préavis de deux mois, 30 jours pour un préavis de trois mois, et jusqu’à 50 % de la durée du préavis si celui-ci dépasse trois mois. Il s’agit là d’un ordre de grandeur susceptible de varier en fonction des circonstances, notamment en raison de l’âge et du secteur d’activité. Par contre, si le travailleur a déjà trouvé un nouvel emploi, la compensation doit être admise sans restriction (voir fiche n° 3). S’agissant du solde d’heures supplémentaires, si une compensation en temps est prévue et pour autant que le collaborateur donne son accord, les heures supplémentaires peuvent être compensées pendant le délai de préavis (en s’inspirant des mêmes critères de proportion que pour les vacances). Sans accord du collaborateur, les heures supplémentaires doivent être rémunérées, le cas

échéant avec le supplément légal (voir fiche n° 29). Cependant, l’employé qui refuse une compensation de son solde d’heures supplémentaires pendant une longue période de libération de l’obligation de travailler peut commettre un abus de droit. Le Tribunal cantonal neuchâtelois en a jugé ainsi en 2005 pour un collaborateur qui refusait la récupération d’environ 40 heures supplémentaires pour une période de libération de plus de trois mois.

III. UN CAS PARTICULIER : L’IMPUTATION DU REVENU TIRÉ D’UNE NOUVELLE ACTIVITÉ On l’a vu, l’employeur reste tenu de verser le salaire jusqu’à l’échéance du contrat de travail. Mais qu’en est-il lorsque, dans l’intervalle, le travailleur libéré de son obligation de travailler retrouve un nouvel emploi ou se lance dans une activité indépendante dont il tire un revenu ? Selon le TF, le travailleur ne peut s’opposer à l’imputation du nouveau revenu sur le salaire versé par l’ancien employeur, à moins qu’une telle imputation ne soit expressément exclue par les parties.

IV. PROBLÈMES DE DÉLIMITATION La résiliation ordinaire avec libération de l’obligation de travailler se distingue bien évidemment du licenciement immédiat pour justes motifs (voir fiche n° 11). Dans cette hypothèse, les droits et obligations des parties s’éteignent le jour même où le congé est donné. Les justes motifs permettant de résilier un contrat de travail avec effet immédiat étant admis de manière restrictive, l’employeur qui souhaite éloigner sur le champ un collaborateur de sa place de travail peut alors recourir à la libération de l’obligation de travailler. Le cas envisagé ici se distingue également de la résiliation immédiate du contrat par accord mutuel, c’est-à-dire lorsque l’employeur et le travailleur mettent fin d’un commun accord au contrat qui les lie, moyennant par exemple le versement au second d’une indemnité de licenciement pour solde de tout compte (voir fiche n°111).


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DE PARTENAIRE À PARTENAIRE PUBLI-SÉMINAIRES

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ARIAQ L’institut ARIAQ organise, à Yverdon-lesBains, les formations suivantes : • 12.10.2018 : Introduction à la métrologie : Comment mieux gérer ses instruments de mesures (1 jour) • 22.10.2018 : Sensibilisation au management de la qualité : Comprendre et pouvoir expliquer où se crée la qualité (produits ou services) (1 jour) • dès le 22.10.2018 : Traitement des données et statistiques de base : Comment faire parler les résultats d’analyses et se concentrer sur l’essentiel (2 jours) 12.10.2018 Yverdon-les-Bains T. 024 423 96 50 www.ariaq.ch natalia.darocha@ariaq.ch

Agilem organise une formation de deux jours sur La posture de coach pour les professionnels RH. Cette formation a pour but d’apporter des outils de coaching pragmatiques et efficaces afin d’aider tout professionnel RH à renforcer son positionnement en tant que partenaire de choix au sein de son organisation. 15-16.11.2018 Bogis-Bossey T. 078 926 20 40 www.agilem.ch carine.andrey@agilem.ch

WORKSHOP ALTAMEDIA La société Altamedia organise un atelier sur le thème de L’expérience utilisateur : cartographie du parcours client et enchantement client. 31.10.2018 CVCI T. 022 346 49 66 info@altamedia.ch www.altamedia.ch

COLLOQUE INSERTION VAUD Insertion Vaud organise un colloque sur le thème : Chômage des séniors : quel avenir sur le marché du travail ?. Alors que la Suisse est confrontée à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans certains secteurs, les personnes de plus de 50 ans se retrouvent paradoxalement en difficulté lorsqu’il s’agit de retrouver un emploi. 08.10.2018 Prilly www.insertion-vaud.ch delia.guggenbuehl@insertion-vaud.ch

CONFÉRENCE BONNARD LAWSON Le cabinet d’avocats Bonnard Lawson organise une conférence sur le thème : PME Suisse : comment développer son activité à l’étranger. 08.10.2018 CVCI T. 022 322 25 00 frt@ilf.ch www.bonnard-lawson.com

IMPRESSUM Éditeur Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), avenue d’Ouchy 47, CP 315, 1001 Lausanne T. 021 613 35 35, F. 021 613 35 05 cvci@cvci.ch, www.cvci.ch Rédaction Guy-Philippe Bolay, Zuzanna Bolle, Laurine Chiarini, Julien Guex, Jean-François Krähenbühl, Philippe Miauton, Fanny Oberson, Mathieu Piguet et Serge Sahli. Gervaise Defago (rédactrice responsable) Conception Buxum communication, Galeries Benjamin-Constant 1, 1003 Lausanne, www.buxum.ch Imprimeur PCL Presses Centrales SA Acquisition de partenaires Urbanic Régie publicitaire, Chemin de SousMont 21, 1008 Prilly, T. 079 278 05 94, info@urbanic.ch Tirage 4500 exemplaires Parution 4e semaine du mois


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