Demain N° 03 - Avril 2019

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CHAMBRE VAUDOISE DU COMMERCE ET DE L’INDUSTRIE 04-2019 N°03

la cvci.ch

ACTUALITÉ L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE NE DÉSHUMANISERA PAS LES RH

ACTUALITÉ LA PRESSION PARLEMENTAIRE AUTOUR DU CONGÉ DE PATERNITÉ S’ACCROÎT

CAHIER PRATIQUE LES REDEVANCES SUR LA RADIO ET LA TÉLÉVISION

PRENONS LE BON CHEMIN SÉCURITAIRE


FORMATIONS CVCI 2019

VOUS ALLEZ ADORER RETOURNER EN CLASSE

WORKSHOPS, SÉMINAIRES ET COURS PENSÉS ET CONÇUS POUR LES ENTREPRISES. DROIT DU TRAVAIL EXPORT RÉSEAUTAGE CRÉATION D’ENTREPRISE SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL ET BIEN PLUS ENCORE…

AVEC LA CVCI, VOUS AVEZ TROUVÉ LE MEILLEUR PARTENAIRE POUR ÉVOLUER DANS UN MONDE QUI BOUGE. DÉCOUVREZ TOUTES NOS FORMATIONS 2019 SUR WWW.CVCI.CH/FORMATIONS2019

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ÉDITORIAL AVRIL 2019

Une balle dans le pied de la sécurité ! De prime abord, le référendum du 19 mai prochain contre la révision de la loi sur les armes ne semble pas concerner l’économie, encore moins la mobilité des citoyens ni notre politique migratoire. A première vue seulement. TEXTE PHILIPPE MIAUTON SECRÉTAIRE GÉNÉRAL PHILIPPE.MIAUTON@CVCI.CH PHOTO DR

SOMMAIRE ACTUALITÉ Agenda de la CVCI....................................... 4 Penser l’entreprise pour Demain Les RH du XXIe siècle resteront à visage humain........................................... 8 Economie et politique Une réforme qui veut du bien à la Suisse et aux Suisses........................... 11 Vers un congé paternité de 2 ou 4 semaines ?.................................. 12 La prospérité et la sécurité de la Suisse pour enjeux............................ 13 1er coach de foot certifié en gestion d’équipe...................................................... 14 Un fonds suisse pour innover en Suisse..................................................... 15 Chronique economiesuisse........................17 Chronique AEnEC.......................................17 Les chiffres du mois.................................. 19

VOTRE CVCI La Suisse innove à Las Vegas.................... 20 Le choix de la FIT....................................... 21 International Link News........................... 22 Nouvelles des membres............................. 23 Nouveaux membres................................... 25

CAHIER PRATIQUE

Si les opposants à cette réforme, née dans l’espace Schengen à la suite des nombreux attentats terroristes, parlent de coup porté à nos traditions, d’atteinte aussi bien aux droits des citoyens-soldats qu’au Sonderfall helvétique, ils esquivent l’essentiel de cette réforme : la sécurité. Etat associé à l’accord Schengen depuis 2008, la Suisse est tenue d’adapter sa législation au développement de l’acquis Schengen. Son objectif : rendre l’accès aux armes plus difficile, garantir une meilleure traçabilité des pièces d’armes et optimiser l’échange d’informations entre les pays associés à l’espace Schengen. Précisons que la Suisse a participé activement à cette réforme au sein de cet Espace et qu’elle a obtenu toutes les exceptions nécessaires pour tenir compte de sa tradition de tir et des besoins de son armée. Il n’y a donc pas eu de « diktat européen » comme certains aimeraient le laisser entendre en année électorale. Si aujourd’hui, Sociétés d’officiers, de tir et de chasseurs s’insurgent, elles manquent malheureusement leur cible. Avec cette révision, pas de registre central des armes. Les militaires pourront conserver leur fusil à domicile, les tireurs sportifs recevront automatiquement une autorisation et les chasseurs ne seront pas concernés. Cette réforme ne portera donc que sur les achats d’armes semi-automatiques sans preuve d’utilisation dans une salle de tir. Les craintes émises par ces milieux ne se révèlent que de principe et fantasmées. Les conséquences d’un refus seraient, elles, bien réelles en revanche.

Fiche juridique N° 175 (mise à jour)......... 26

DE PARTENAIRE À PARTENAIRE Agenda des partenaires............................. 27

En cas de résultat négatif, l’accord Schengen cesserait automatiquement. Les Suisses reprendraient donc les files douanières

« others » dans les aéroports en lieu et place de celles « UE / Schengen » : péjoration de notre libre-circulation. Des contrôles systématiques des véhicules aux frontières seraient rétablis : bouchons supplémentaires et difficultés économiques. La Suisse devrait à nouveau délivrer ses propres visas : entrave au tourisme. Plus d’accès au système d’information Schengen (SIS) qui permet une coopération transfrontalière des autorités de police : Suisse isolée. Enfin, puisque l’accord Dublin est directement lié à celui de Schengen, notre pays ne pourrait plus collaborer en matière de politique migratoire : plus de transferts possibles de migrants vers les Etats compétents. Les opposants sont pourtant des milieux soucieux de sécurité et les accords Schengen et Dublin y participent grandement. Aujourd’hui, la Suisse ne peut se permettre d’être une île au cœur de l’Europe alors qu’elle se trouve au centre des flux migratoires, des voies d’échanges économiques et de déplacements individuels. Seule une coopération au sein de l’Espace Schengen peut nous permettre de répondre à ces défis. Si l’on considère que cette mise en œuvre de la directive sur les armes ne touche que très peu de personnes en Suisse, que l’UE a largement pris en compte les spécificités helvétiques et que le maintien de Schengen-Dublin est essentiel pour la mobilité, la sécurité et l’emploi des Suisses, refuser cette révision serait terriblement dommageable.


DEMAIN 04-2019

ACTUALITÉ AGENDA DE LA CVCI

PRÉSENTATION PERSPECTIVES CONJONCTURELLES DU KOF La CVCI et le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) vous invitent à une présentation des prévisions économiques pour la Suisse. La question de la création d’entreprise sera également abordée, avec un accent particulier sur la Romandie. Obtenez une analyse approfondie des prévisions économiques du KOF et profitez de l’apéritif qui suivra pour prolonger les discussions avec les conférenciers. Inscriptions jusqu’au jeudi 04.04.2019 sur www.kof.ethz.ch/forum-eco. Le nombre de participants est limité. Veuillez en outre prendre note que les exposés seront en français et en anglais.

RCE MANUPLAST SA Manuplast SA est une PME spécialisée dans l’injection de matières thermoplastiques et dans la conception et la fabrication de moules sur mesure. Travaillant pour de nombreux partenaires dans la région, elle est certifiée ISO 9001 et 13485, ce qui lui permet de fournir des pièces pour le domaine médical, dentaires et techniques depuis plus de 40 ans. Une confirmation par mail sera adressée à chaque participant quelques jours avant la manifestation. Attention, places limitées : ne tardez donc pas à vous inscrire ! 11.04.2019 09h15 … 13h00 Ballaigues 90 francs membres CVCI 115 francs non-membres veronique.gauzargues@cvci.ch

08.04.2019 16h30 … 19h00 CVCI 50 francs, apéritif inclus economie@cvci.ch

SÉMINAIRE ENQUÊTE CONJONCTURELLE PRÉSENTATION DES RÉSULTATS Les résultats de notre enquête conjoncturelle de printemps seront présentés dans le cadre de cinq évènements, tous organisés en partenariat avec différentes associations régionales : • 01.05.2019, au World Trade Center à Lausanne, en collaboration avec Lausanne Région • 06.05.2019, au Modern Times Hotel à Saint-Légier, en collaboration avec Promove • 08.05.2019, au Coworking Society de Morges, en collaboration avec l’ARCAM • 27.05.2019, à Moudon, dans un lieu encore à définir, en collaboration avec la COREB et Région Gros-de-Vaud • 29.05.2019, à Y-Parc à Yverdon-les-Bains, en collaboration avec l’ADNV Du 01.05.2019 au 29.05.2019 17h00 … 19h00 Jelena Kovacevic economie@cvci.ch

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FORMATION GESTION DE LA MOBILITÉ LIÉE AU TRAVAIL Les plans de mobilité sont souvent considérés comme une planification contraignante, voire étatique, par les entreprises. Notre objectif avec cette formation est de permettre à nos entreprises de mieux connaître les possibilités et les avantages qui peuvent découler de la mise en place d’un plan de mobilité. Objectifs généraux • Être informé sur les enjeux et perspectives en matière de mobilité en Suisse et dans le canton de Vaud • Connaître les défis pour bien gérer la mobilité liée au travail et les solutions à disposition des entreprises • Fournir les clés pour initier une réflexion sur un plan de mobilité et évaluer la situation pour son entreprise Intervenants • Frédéric Borloz, Conseiller national et Membre de la Commission des transports et télécommunications • Thierry Chanard, architecte-urbaniste et propriétaire du bureau GEA Vallotton-Chanard • Julien Lovey, expert en matière de plans de mobilité d’entreprises et responsable du bureau Citec Neuchâtel-Jura. Public-cible Cette formation s’adresse principalement aux entreprises et organisations employant de plus de 25 collaborateurs. Le public-cible est aussi bien les membres de la direction, que les responsables RH, immobiliers ou logistiques, ainsi que toute personne intéressée par la thématique. La formation comprend deux soirées de deux heures, les mardis 14 et 21 mai 2019 de 17h3019h30, suivie d’un apéritif (votre inscription en ligne comprend automatiquement les deux soirées). 14 & 21.05.2019 17h30 … 19h30 CVCI 300 francs membres CVCI 330 francs non-membres jelena.kovacevic@cvci.ch


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ACTUALITÉ AGENDA DE LA CVCI

INTERNATIONAL LINK

RÉSEAUTAGE 5À7 AU MODERN TIMES HOTEL Programme Quelques « news » économiques et politiques, puis aura lieu une courte présentation de 3 minutes, de cinq entreprises, tirées au sort trois semaines avant la manifestation. Si vous désirez avoir une chance de participer, merci de l’indiquer au moment de votre inscription. L’événement se conclura par un apéritif de réseautage. Une confirmation par mail sera adressée à chaque participant quelques jours avant la manifestation. Attention, places limitées : ne tardez donc pas à vous inscrire ! 22.05.2019 17h00 … 19h00 St-Légier Gratuit membres CVCI 50 francs non-membres Inscription obligatoire veronique.gauzargues@cvci.ch

ÉVÉNEMENTS CRPM #FUTUREOFWORK • A quoi ressemblera votre environnement professionnel en 2025 ? • Comment, où, pourquoi, et avec quels outils travaillerons-nous demain ? • Comment faire du travail une source d’inspiration et d’agilité pour tous ? Trois experts s’exprimeront au CRPM le 28 mai dans le cadre de la ligne e-nnovate pour vous aider à appréhender cette transition, partager avec vous les meilleures pratiques et vous proposer de nouvelles solutions. 28.05.2019 18h30 … 20h30 CRPM, Lausanne 20 francs Inscription obligatoire https://bit.ly/2TcZIp9

MOMENTUM ANTICIPER LES GRANDS CHANGEMENTS À VENIR

RELOC’COFFEE ELEVATOR SPEECH The session will focus on how to communicate while staying true to yourself: instead of systematically try to adapt, why not use your personality to propel the way you communicate? Our speaker will be Gusta van Dobbenburgh, a certified member of the International Coach Federation (IC) providing support to internationals rooting in a new country. 09.04.2019 10:00am … 12:00pm CVCI, Lausanne Free of charge for partners of International Link members companies’ employees Check with your partner’s HR or us directly 25 Swiss francs for non-members internationallink@cvci.ch

• Comment va évoluer notre environnement technologique, légal dans le futur ? • Comment envisager la complexification constante de nos flux d’informations ? • Comment gérer les projets qui requièrent une nouvelle transversalité ? • Et quelle place pour l’humain dont les aspirations changent dans le monde de demain ? Momentum, c’est une journée pour envisager tous ces changements à venir ! 04.06.2019 08h30 … 17h30 Hotel Aquatis, Lausanne www.momentum-event.ch

Tous nos prix sont indiqués hors taxe. La TVA sera facturée en sus.


CHRONIQUE SWISS STATISTICAL DESIGN

Valorisez vos données avec Swiss-SDI ! Vous récoltez de nombreuses données dans votre entreprise et ne savez pas comment les exploiter ? Vous souhaitez vous lancer dans une approche de récolte et avez besoin de conseils professionnels ? Swiss Statistical Design & Innovation vous épaule afin de générer de la valeur grâce à vos données !

collectées depuis les capteurs de moteurs, il est possible d’anticiper des pannes ou de détecter des procédés anormaux en temps réel. La prédiction de vente, la classification de documents, la prédiction du comportement client et la prédiction de l’absentéisme sont d’autres exemples d’application de l’analyse prédictive.

Basée à Vaulruz (FR), notre SÀRL propose deux axes principaux de services : la valorisation de données et l’analyse prédictive. Le premier consiste à extraire, à partir des données collectées, de la valeur pour l’entreprise. La valeur peut être économique mais peut aussi servir à améliorer votre connaissance des processus pour prendre des décisions éclairées. Le second a pour but d’exploiter les données du passé pour prédire des événements à venir. La maintenance prédictive en est un exemple concret. A partir des données

Les termes d’entreprise 4.0 et de digitalisation sont en verve actuellement. Nous vous permettons de faire ce pas, soit en vous conseillant sur une récolte optimale des données ou en exploitant cette richesse entre vos mains et en en retirant son potentiel ! De nombreuses entreprises suisses d’envergure comme Liebherr nous font confiance et nos ingénieurs EPFL sont à même de vous proposer des solutions sur mesure pour vos besoins. m www.swiss-sdi.ch.

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ACTUALITÉ AGENDA DE LA CVCI

FORMATIONS JURIDIQUES

SANTÉ EN ENTREPRISE Gestion des absences de longue durée : quelles solutions pour favoriser le retour au travail ? 02.04.2019 08h30 … 17h00 CVCI 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pauses-café inclus

FIN DES RAPPORTS DE TRAVAIL Ensemble des règles qui régissent la fin des rapports de travail : fin automatique, résiliation ordinaire/immédiate/abusive, en temps inopportun, abandon d’emploi, congé-modification, licenciement collectif. 09.05.2019 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pauses-café inclus

LES ASSURANCES SOCIALES DU POINT DE VUE DE L’EMPLOYEUR

FORMATION EXPORT

LES INCOTERMS®, LEUR SIGNIFICATION ET USAGE Lors de la négociation et de la conclusion de contrats commerciaux, vous êtes confrontés à de multiples questions relatives à la logistique et au passage des frontières. Quand et où le vendeur doit-il livrer la marchandise ? Quel est le partage des risques en cas de dégâts ou de pertes ? Qui est responsable de l’emballage ? Quels sont les documents à établir (facture, déclaration douanière, etc.), qui du vendeur et de l’acheteur doit les fournir ?

SALAIRE Aspects légaux liés à la rémunération des travailleurs : définition, fixation, forme du salaire, gratification, suppléments, modalités de paiement, y compris en cas d’incapacité de travail. 04.04.2019 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pauses-café inclus

CONTRAT DE TRAVAIL ET RÈGLEMENT DU PERSONNEL (WORKSHOP)

Présentation des différentes assurances sociales suisses et démarches à entreprendre, définition du salaire déterminant soumis aux cotisations sociales, législation de sécurité sociale applicable en cas d’activités dans plusieurs pays ou de détachement dans un autre pays, détermination du statut d’indépendant ou de dépendant en matière d’assurances sociales. 14.05.2019 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pauses-café inclus

DURÉE DU TRAVAIL Principaux éléments à insérer dans des contrats de travail et/ou règlements du personnel sous un angle pratique avec un juriste et un spécialiste RH. 02.05.2019 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pauses-café inclus

Règles relatives à la durée du travail : service de piquet, allaitement, repos, pauses, planification d’horaires, heures et travail supplémentaires, travail de nuit, du dimanche, des jours fériés, travail continu, travail en équipes. 21.05.2019 08h30 … 16h30 CVCI 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres Documentation, repas de midi et pauses-café inclus

Tous nos prix sont indiqués hors taxe. La TVA sera facturée en sus.

A la fin de la formation, vous saurez utiliser les Incoterms® de manière adéquate dans le cadre de contrats commerciaux internationaux ou nationaux, afin de minimiser les risques. Prochains modules 20.06.2019 Module 4 Accords de libre-échange et origine préférentielle (09h00 ... 16h30) 24.09.2019 Module 5 Assurances (09h00 ... 16h30) 21.11.2019 Module 6 Banques (09h00 ... 16h30) 23.01.2020 Module 1 Transports (09h00 ... 16h30) 23.05.2019 09h00 … 12h00 CVCI 210 francs membres CVCI 300 francs non-membres Renseignements et inscriptions : valerie.brulhart@cvci.ch T. 021 613 35 36

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS POUR LES COURS DE DROIT DU TRAVAIL  Elodie Brechbühler droit@cvci.ch T. 021 613 36 37


DEMAIN 04-2019

ACTUALITÉ PENSEZ L’ENTREPRISE POUR DEMAIN

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Les RH du XXIe siècle resteront à visage humain Les Ressources humaines sont, comme bien d’autres domaines d’activités, concernées par l’émergence de l’intelligence artificielle. Cette évolution irréversible ne doit pourtant pas faire passer l’Homme au second plan, défend une spécialiste du secteur.

« CE N’EST PAS UN GADGET » Le logiciel VRIST Job Interview Training (JIT), simulateur d’emploi 4.0, a été mis au point par Marianne Schmid Mast, professeure ordinaire de comportement organisationnel à la HEC de l’Université de Lausanne. Di Marino Consulting l’utilise à satisfaction. Le principe ? Il s’agit, pour toute personne souhaitant un nouvel emploi, de passer un entretien d’embauche virtuel tout en étant accompagné par un coach. Au travers de différentes mises en condition, le candidat peut se familiariser avec les pratiques actuelles du processus de recrutement telles que les entretiens par Skype et les présentations sous forme de vidéos. Pour Maria Anna Di Marino, la répétition des exercices et leur analyse avec un coach permettent de diminuer l’appréhension liée à un tel entretien. Il n’y a plus d’effet de surprise et donc moins de stress : « Le candidat est beaucoup plus lucide en temps réel. » Autre point positif du système : le fait de se voir parler, bouger et réagir aux questions permet de voir l’image que le candidat renvoie. « Ce n’est pas un gadget, poursuit-elle. Le JIT a été validé scientifiquement. Nous l’avons testé pendant quatre ans, et il est valable. C’est cette dimension qui nous a fait adhérer à cet outil. »

« J’ai dédié toute ma vie professionnelle, d’une manière ou d’une autre, à l’être humain. » Et les évolutions technologiques n’y changeront rien, si l’on en croit Maria Anna Di Marino, responsable Business Development chez Di Marino Consulting. Cette société, active dans la gestion de carrière, les services RH et la formation, regroupe des spécialistes expérimentés à Lausanne. Pour cette experte des Ressources humaines, l’intelligence artificielle (IA) et les algorithmes sont des aides à la décision pour les RH : « L’humain doit demeurer au centre. » Cette profession de foi, la présidente d’honneur de HR Vaud, l’association professionnelle vaudoise des RH, l’exprime dans un secteur qui a vécu de grands bouleversements bien avant l’émergence de l’IA. Jusque dans les années 1990, le chef du personnel s’occupait de recruter et d’accompagner les collaborateurs tout au long de leur vie professionnelle, car la grande majorité des employés restaient dans la même entreprise. Les critères de sélection étaient fidélité et stabilité. Au point, se souvient Maria Anna Di Marino, qu’en voyant un CV où figuraient deux emplois, les recruteurs jugeaient alors le candidat instable… La crise des années 1990, à la fois conjoncturelle et structurelle, a tout chamboulé. La Suisse est passée d’une situation de quasi plein-emploi à un chômage important. Le canton de Vaud a même connu un taux de 7 % de demandeurs d’emploi par rapport à la population active. L’aspect accompagnement a alors explosé, mais dans son volet licenciement. Des sociétés externes ont alors été mandatées pour effectuer ce travail.

La profession des RH a ainsi dû se remettre en question. Elle s’est davantage intéressée au duo savoir-être et savoir-faire des candidats, pendant que le domaine se complexifiait : sont alors apparus dans les équipes des psychologues du travail, des juristes, des spécialistes en IT, en formation, etc. « On connaît maintenant une mutation plutôt inverse, note Maria Anna Di Marino. Avec l’IA et les algorithmes, il est clair que toutes les tâches de présélection et de sélection, jusqu’alors confiées à des assistants, vont disparaître. » Elle estime cependant que le cœur du métier va rester ; seules les tâches administratives seront déléguées à l’IA.

IMPORTANT POUR LES DEMANDEURS D’EMPLOI Ces nouvelles technologies gardent tout leur sens du point de vue des demandeurs d’emploi, poursuit la spécialiste : « Les préparer à cette évolution relève de notre mission », glisse-t-elle. La postulation 4.0 implique aujourd’hui de savoir répondre à une annonce en intégrant les bons mots-clés pour que son dossier soit retenu, de faire des CV-vidéos et d’être à l’aise devant la caméra pour se préparer. « La connaissance de soi est très importante, poursuit-elle. Avoir conscience de ses points forts, de ses compétences, c’est essentiel. Qu’est-ce que l’on apporte à l’entreprise qui veut nous recruter ? Il faut savoir l’expliquer. Savoir utiliser Skype, par exemple, c’est l’affaire de chacun. C’est pourquoi toutes ces nouvelles technologies interviennent dans l’entier du processus de recherche d’emploi : une des étapes cruciales est l’entretien d’embauche. Une bonne préparation est indispensable. » Ces nouvelles techniques, quoique prometteuses, n’en recèlent pas moins quelques dangers. En appliquant strictement les critères définis dans une annonce, l’IA peut passer à côté d’une bonne candidature si cette dernière dispose d’autres compétences qui pourraient convenir. Pour Maria Anna Di Marino, l’évolution technologique peut conduire à des dérives. « Il faut donc pouvoir disposer d’outils qui sont validés scientifiquement. C’est le cas du Job Interview Training. Il faut garder un esprit critique. » (voir encadré).


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ACTUALITÉ PENSEZ L’ENTREPRISE POUR DEMAIN

« LA RÉPÉTITION DES EXERCICES ET LEUR ANALYSE AVEC UN COACH PERMETTENT DE DIMINUER L’APPRÉHENSION LIÉE À UN ENTRETIEN D’EMBAUCHE VIRTUEL. »

S’agit-il d’une évolution irréversible ? « On ne reviendra pas en arrière, assure la responsable Business Development chez Di Marino Consulting. L’IA va clairement chambouler tous les domaines d’activités, à commencer par le recrutement et le développement des compétences. Mais il s’agira de rester vigilant, de légiférer, d’avoir des garde-fous. »

Maria Anna Di Marino : « L’humain doit demeurer au centre ».

CRÉER DU SENS Au cours des dernières décennies, nous sommes passés du chef du personnel aux RH. Vu l’évolution, doit-on craindre l’apparition de RI, ressources inhumaines, donc robotisées ? « Je crois que le RH devra veiller à créer du sens, poursuit-elle. Cependant, le défi sera d’accompagner ces changements et de faire en sorte que ces nouvelles technologies restent au service de l’être humain, et non pas que l’humain devienne au service des technologies », conclut Maria Anna Di Marino.

TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANÇOIS.KRAHENBUHL@CVCI.CH PHOTOS PIERRE-Y VES MASSOT & FABRICE DUCREST


CHRONIQUE EY

Quelles sont les clés de votre succès ? Le Prix de l’Entrepreneur de l’Année d’EY célèbre sa 22e édition pour mettre en lumière des entrepreneurs exceptionnels, moteurs de la croissance et de la compétitivité suisse. Créé aux États-Unis en 1986, le programme EY Entrepreneur Of The Year™ est établi en Suisse depuis 1998. Chaque année, environ 40 entrepreneurs y participent, dont un tiers de la région romande. Le déroulement du concours est simple. Les entrepreneurs intéressés peuvent déposer formellement leur candidature jusqu’à fin avril. Après un examen du respect des conditions de participation, deux collaborateurs d’EY rencontrent les candidats pour une interview et une visite de leur entreprise. Ils transmettent ensuite au jury indépendant les dossiers de candidatures étayés de leurs

impressions. Les membres du jury analysent les candidatures et désignent sur dossier les finalistes auxquels ils rendent visite durant l’été. À l’automne, le jury désigne les lauréats; leurs noms seront dévoilés lors de la soirée de gala de remise des prix qui aura lieu le 25 octobre au Samsung Hall Zurich à Dübendorf. Les candidats sont évalués sur leur esprit d’entreprise, leur création de valeur économique, leur orientation stratégique, la portée nationale et internationale de leurs activités, leur force d’innovation, la gestion pérenne de leur entreprise et leur rôle en tant que modèle de référence. Le jury, composé d’anciens lauréats et de représentants reconnus du monde entrepreneurial et du milieu académique, confère au programme toute sa crédibilité. Les membres du jury œuvrent bénévolement

et en toute indépendance vis-à-vis d’EY. Outre l’attractivité des prix en nature qui sont offerts aux gagnants par les sponsors du programme, les anciens candidats confient volontiers que leur participation leur a permis de mettre en lumière les facteurs clés de leur succès, d’accroître la notoriété de leur entreprise et de valoriser leurs collaborateurs. Ils apprécient également l’accès à un réseau unique d’entrepreneurs grâce à la dimension nationale et internationale du programme et grâce aux nombreuses activités organisées en marge du concours. m www.ey.com/ch/fr/eoy Frédéric Tissot Directeur, EY (Ernst & Young SA)

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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

Une réforme qui veut du bien à la Suisse et aux Suisses Le 19 mai prochain, le Projet AVS et Fiscalité (RFFA) sera soumis au vote. Cette réforme de la fiscalité des entreprises comprend un volet social assurant la pérennité de l’AVS pour ces prochaines années. Jean-Marc Probst, vice-président de l’Union patronale suisse (UPS), souligne le caractère doublement positif de la nouvelle loi. L’UPS fait partie des acteurs importants qui soutiennent ce projet liant l’AVS et la fiscalité. En quoi cette nouvelle loi est-elle particulièrement constructive ? Le volet fiscal de la solution adoptée aux Chambres fédérales permet de réformer la fiscalité des entreprises de manière à la rendre plus moderne et conforme aux standards internationaux tout en préservant l’attractivité de la Suisse. Il tient compte des intérêts de toutes les entreprises et respecte aussi l’autonomie des cantons, en leur assurant les moyens financiers nécessaires pour accompagner la transition vers le nouveau régime fiscal. Au départ, l’UPS a été surprise par le fait que ce paquet fiscal soit associé à un volet de la réforme de l’AVS, mais – en considérant que l’adoption de cette réforme est dans l’intérêt supérieur du pays –, elle s’est très vite ralliée à cette idée.

La RIE III n’avait pas su convaincre au plan fédéral. Pourquoi cette réforme vous semble-t-elle plus équilibrée ? Il faut se rappeler que deux objets ont été rejetés en votation populaire en 2017 : la RIE III, mais aussi la réforme de la Prévoyance vieillesse 2020 (PV 2020). En liant la politique fiscale et la politique sociale, le paquet proposé apporte une réponse politiquement équilibrée, soutenue par tous les partis gouvernementaux, qui va sans aucun doute passer le cap de la votation populaire.

Vous l’avez dit, ce projet apporte une solution à deux problèmes urgents. L’accepter devrait donc relever du bon sens pour les citoyennes et citoyens suisses, pas seulement pour les milieux économiques ? Oui, car des dizaines de milliers d’emplois et des milliards de recettes d’impôts sont en jeu. Il en va de l’attractivité économique et de la prospérité de l’ensemble du pays. Les PME suisses ont participé largement, ces dernières années, à l’assainissement des finances publiques fédérales et cantonales. Elles ont maintenant besoin de respirer et elles méritent largement de ne plus étouffer sous les impôts. Il en va de même pour les rentiers qui méritent, après des années de travail, de ne pas devoir se faire de soucis pour leurs retraites en imaginant que bientôt la caisse AVS pourrait être vide.

Le volet social de la réforme, dont le but est de sortir l’AVS des chiffres rouges, a-t-il également su convaincre au sein du tissu économique, les chefs d’entreprises notamment ? Le versement de deux milliards apporte un bol d’oxygène aux finances de l’AVS. Mais il ne peut s’agir que d’un répit provisoire, insuffisant pour assurer la viabilité financière de notre principale assurance sociale sur le long terme. Les défis démographiques exigent une réforme structurelle de la prévoyance vieillesse, car ces prochaines années le rapport entre le nombre de cotisants et de rentiers continuera de se dégrader. L’UPS considère que l’augmentation de l’âge de la retraite constitue une mesure incontournable si l’on

souhaite préserver durablement le niveau actuel des prestations. Sitôt cette votation gagnée, il conviendra de reprendre le débat.

Après l’échec de la RIE III fédérale et de la réforme Prévoyance vieillesse 2020, la RFFA est donc pour vous un vrai « Plan B », et non un vulgaire compromis ? Oui, la RFFA doit être considérée comme un Plan B, intelligent et original, qui tient compte du rejet par le peuple de la RIE III en février 2017. Le mécanisme de « compensation sociale », selon lequel l’allègement de la fiscalité des entreprises – estimé à 2,1 milliards de francs – sera compensé par un versement équivalent au fonds AVS, doit faire sortir le dossier fiscal de l’impasse. On reproche parfois aux politiciens de ne pas faire preuve d’imagination, cette fois, en tous cas, ce n’était pas le cas !

CEO et président de Probst Group Holding SA, Jean-Marc Probst est notamment vice-président de l’Union patronale suisse, président de Commerce Suisse, membre du Comité d’economiesuisse et du Conseil stratégique de la CVCI.

PROPOS RECUEILLIS PAR FANNY OBERSON FANNY OBERSON@CVCI.CH PHOTO DR


DEMAIN 04-2019

ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

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Vers un congé paternité de 2 ou 4 semaines ? Cela fait maintenant quelques années que la question du congé paternité ou parental est débattue au Parlement. Parallèlement à ces démarches parlementaires, l’initiative populaire « Pour un congé de paternité raisonnable – en faveur de toute la famille » a abouti en juillet 2017 ; elle demande l’introduction d’un congé paternité de quatre semaines. La Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des Etats (CSSS-E) propose d’opposer un contre-projet indirect à l’initiative populaire «Pour un congé de paternité raisonnable - en faveur de toute la famille» qui limiterait sa durée à deux semaines. Selon le droit en vigueur, les pères peuvent bénéficier d’un congé usuel à la naissance de leur propre enfant. D’au moins un jour, la durée de ce congé varie considérablement en pratique et peut parfois aller jusqu’à une ou deux semaines, voire davantage selon les modalités propres à chaque employeur. Aux dires de ses promoteurs, le congé de paternité faciliterait l’exercice des responsabilités familiales des parents et permettrait un rééquilibrage des rôles au sein du couple, le père pouvant ainsi s’occuper pleinement de son enfant et participer à son éducation. La contribution d’un tel congé à l’atteinte de ces louables objectifs ne saute pas aux yeux. L’implication des deux parents dans l’éducation des enfants dépend à l’évidence d’autres facteurs qu’un congé éphémère de deux ou quatre semaines. Nous pensons en particulier à un accès facilité à des structures d’accueil pré- et parascolaires, ainsi qu’à une flexibilisation des conditions de travail (taux d’activité, horaires flexibles, télétravail, etc.). Quoi qu’il en soit, et même si le congé de paternité ne saurait être considéré comme une priorité, il faut considérer le contexte politique dans lequel cette proposition s’inscrit : la pression parlementaire visant à instaurer un tel congé s’accroît et l’initiative populaire demandant un congé de paternité de

quatre semaines a rapidement et facilement recueilli les signatures nécessaires. Force est également de constater que la pratique des entreprises a considérablement évolué ces dernières années. Nombre d’entre-elles accordent, aujourd’hui déjà, des congés de paternité supérieurs au jour dit « usuel » selon les règles en vigueur. Il n’est plus rare d’observer des durées d’une semaine voire davantage dans les entreprises. En demandant quatre semaines, l’initiative populaire va trop loin. D’abord parce que sa mise en œuvre occasionnerait des coûts excessifs dans un contexte de hausses de prélèvements à venir pour assurer la pérennité des assurances sociales existantes, en particulier l’AVS et la prévoyance professionnelle. Mais aussi parce qu’elle poserait d’importants défis organisationnels aux entreprises, principalement aux PME, qui devraient faire face à des absences de longue durée. Dans leurs principes, ces arguments peuvent certes également être avancés contre le contre-projet indirect, mais leur pertinence s’estompe avec une durée de congé limitée à deux semaines. Pour les entreprises, une telle absence, qui plus est modulable sous forme de journées isolées dans un délai de six mois dès la naissance de l’enfant, semble supportable d’un point de vue organisationnel. Quant à l’aspect financier, le coût d’un congé de deux semaines est estimé à 224 millions de francs, ce qui représente une hausse de 0.06 point pour le régime de l’APG. Le taux total de cotisation de cette assurance passerait ainsi de 0,45 % à 0.5 %, soit une hausse de 0,025 point pour les employeurs et les

TEXTE MATHIEU PIGUET MATHIEU.PIGUET@CVCI.CH PHOTO SHUTTERSTOCK

travailleurs. Cette modeste augmentation paraît également supportable, même en tenant compte des inévitables hausses de prélèvements qui s’annoncent pour les autres assurances sociales, ce d’autant que le taux de 0,5 % s’appliquait déjà avant la baisse à 0,45 % intervenue en janvier 2016. Enfin, le fait de soumettre au peuple un contre-projet indirect raisonnable affaiblirait clairement les chances de succès d’une initiative excessive, avec le mérite de clore le débat une fois pour toutes.

224 MILLIONS DE FRANCS EST L’ESTIMATION DU COÛT D’UN CONGÉ DE PATERNITÉ DE DEUX SEMAINES


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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

La prospérité et la sécurité de la Suisse pour enjeux Le peuple votera en mai sur une modification de la loi fédérale sur les armes. L’enjeu dépasse largement ce cadre : il s’agit de préserver notre participation aux accords de Schengen et Dublin, cruciaux pour l’économie et la mobilité. Le projet de révision de la loi sur armes, sur lequel le peuple s’exprimera le 19 mai prochain, va bien au-delà d’une adaptation de notre législation à une directive sécuritaire européenne. Cette refonte est indispensable pour que la Suisse continue de bénéficier de l’acquis Schengen/Dublin, soit les mesures de sécurité assurant la libre circulation. Vu comme « un diktat de l’Union européenne », ce texte ne remet pourtant pas en cause nos us et coutumes en matière de tir. Il ne concerne que très peu de personnes, car les autorités fédérales ont obtenu des dérogations permettant de préserver nos pratiques ancestrales et les besoins de notre armée. Ainsi, les militaires et les chasseurs ne sont pas concernés. Les tireurs sportifs pourront continuer de pratiquer ce loisir et acheter des armes semi-automatiques, s’ils prouvent qu’ils sont membres d’un club ou pratiquent régulièrement le tir. Les collectionneurs auront toujours la possibilité d’acquérir des armes

semi-automatiques, pour autant qu’ils les conservent de manière convenable. Cette réforme trouve son origine dans les attentats terroristes qui ont secoué l’Europe dès 2015. En réaction à ces violences, Bruxelles a décrété une série de mesures, dont la révision du droit sur les armes dans l’espace Schengen. L’objectif de l’UE consiste à rendre l’accès aux armes plus difficile, à garantir une meilleure traçabilité des pièces d’armes et à optimiser l’échange d’informations entre les pays signataires. Comme État associé à cet accord, notre pays s’est engagé à reprendre des mesures visant à lutter contre l’usage abusif des armes. Si la Suisse ne révise pas cette législation, cet accord s’éteindra automatiquement. Et comme ce dernier est directement lié à celui de Dublin, l’association à ce traité prendrait elle aussi fin. Le seul moyen de stopper ce processus résiderait dans une décision unanime des partenaires à Schengen, ce qui paraît hautement improbable.

Notre participation à Schengen bénéficie à plusieurs secteurs, dont le tourisme. Les milieux économiques s’engagent donc activement dans cette campagne en recommandant le oui. Un refus priverait de nombreux visiteurs en provenance de Chine, d’Inde et des pays du Golfe de visas Schengen, et diminuerait singulièrement le nombre de nuitées en Suisse. L’association faîtière economiesuisse estime le manque à gagner pour les milieux touristiques à plus de 500 millions de francs ! Les voyageurs Suisses, eux aussi, rencontreraient de nombreux désagréments, comme ne plus pouvoir utiliser les couloirs UE dans les aéroports, et devoir attendre dans d’interminables files. La mort de l’accord de Dublin poserait en outre un grave problème migratoire, car en vertu de celui-ci, les requérants d’asile peuvent déposer une demande dans un seul pays. S’il tombait, la Suisse devrait s’attendre à une forte hausse des deuxièmes demandes – et à des coûts supplémentaires de l’ordre d’un milliard de francs. L’importance de nos relations avec l’Europe, du point de vue de la sécurité comme de la mobilité, nécessite ainsi de glisser un oui résolu dans les urnes.

TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL@CVCI.CH

ACTEURS CONCERNÉS PAR LA NOUVELLE LOI SUR LES ARMES QUI

CE QUI CHANGE

Militaires

Aucune modification pour quiconque souhaite conserver son arme d’ordonnance à la fin de ses obligations militaires. Grâce aux exceptions négociées par le Conseil fédéral, les militaires ne sont pas concernés.

Chasseurs

Sachant que les armes semi-automatiques ne sont pas autorisées pour la chasse, les chasseurs ne les utilisent pas pour cette activité.

Tireurs affiliés à un club

Les tireurs affiliés à un club reçoivent automatiquement une autorisation exceptionnelle de la part du canton.

Détenteurs d’armes

Les détenteurs d’armes ont trois ans pour annoncer au bureau cantonal ad hoc qu’ils possèdent une des armes désormais interdites, pour autant qu’il ne s’agisse pas de leur arme d’ordonnance et que l’arme en question n’est pas déjà enregistrée. Pas d’autres exigences remplir.

Tireurs réguliers hors club

Les tireurs réguliers hors club reçoivent une autorisation exceptionnelle, mais doivent prouver cinq et dix ans après l’acquisition d’une arme semi-automatique, qu’ils tirent régulièrement avec celle-ci – dans une salle de tir, par exemple.

Acheteurs de chargeurs de grande capacité

Les acheteurs de chargeurs de grande capacité doivent posséder une autorisation exceptionnelle pour l’arme concernée. S’ils ont cette autorisation, ils ne doivent rien faire de plus.

Musées et collectionneurs

Les musées et collectionneurs doivent prouver que les armes sont conservées en lieu sûr et qu’ils tiennent un registre des armes.

Vendeurs d’armes

Les vendeurs d’armes doivent marquer des éléments essentiels d’armes et annoncer aux autorités cantonales la vente et l’achat d’armes semi-automatiques ou d’éléments essentiels d’armes de ce type.

Acheteurs non affiliés à un club, qui ne tirent pas régulièrement ni ne collectionnent d’armes

Ils ne peuvent plus acheter d’armes semi-automatiques.

Pas concernés

Peu concernés

Concernés

Fortement concernés

Source : economiesuisse


DEMAIN 04-2019

ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

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1er coach de foot certifié en gestion d’équipe Après l’Association vaudoise de basketball (AVB), c’est l’Association cantonale vaudoise de football (ACVF) qui permet à ses entraîneurs de certifier leurs compétences, avec le soutien de la CVCI. Le processus de « Reconnaissance et validation des acquis et des expériences » (RVAE) pour les entraîneurs sportifs est sur les rails, pour le foot aussi. Le 18 février, Joël Guignet a obtenu le premier « Certificat en gestion d’équipe » (labellisé eduQua) décerné par bm-formation Sàrl, l’ACVF et la CVCI. Ex-responsable technique des juniors, puis entraîneur à Crissier, Joël Guignet est actuellement vice-président de l’ES Malley, à Lausanne. « Mon expérience m’est utile pour conseiller les 50 entraîneurs et adjoints de l’ES Malley. J’ai voulu faire reconnaître mes acquis afin de mettre en avant leur travail : ces compétences peuvent faire la différence dans leur

CV ou lors d’un entretien ». Pour prétendre à ce certificat, il faut avoir obtenu le diplôme B/UEFA. Les acquis et expériences sont évalués par bm-formation Sàrl, via notamment un questionnaire d’auto-évaluation et une audition, après validation du dossier par la Direction technique de l’ACVF et la CVCI.

UN « PLUS » À FAIRE VALOIR Le savoir-être développé en coachant une équipe, ainsi que les compétences en conduite, management et pédagogie, sont de réels atouts. Les employeurs ont toutes les raisons d’y être sensibles. La CVCI est consciente du rôle social des clubs de la région, qui encadrent les sportifs en herbe. Elle encourage donc d’autres associations sportives à se lancer dans cette valorisation des compétences. m bm-formation.ch/cours/ cours-de-perfectionnement/ m Infos sur la RVAE : bit.ly/2EgI9jC

De gauche à droite, Claudine Amstein, directrice de la CVCI, Jean-Yves Aymon, directeur technique à l’ACVF, Joël Guignet et Michel Roulier, vice-président et président de l’ES Malley, et Béatrice Mack, directrice de bm-formation Sàrl.

TEXTE FANNY OBERSON FANNY.OBERSON@CVCI.CH PHOTO DR

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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

Un fonds suisse pour innover en Suisse La Swiss Entrepreneurs Foundation (SwissEF) l’a annoncé en février : elle met à disposition des start-up et PME innovantes un fonds destiné à assurer leur croissance en Suisse. Une nouvelle carte pour maintenir dans nos régions leur savoir-faire comme les emplois. Faute de trouver les appuis financiers nécessaires, les entreprises innovantes partent trop souvent s’installer à l’étranger, là où les capitaux sont disponibles. Ce constat a de quoi faire réfléchir, tout comme l’origine des investissements ici, en Suisse. En effet, dans les start-up suisses, ils viennent à 87 % de l’étranger, Allemagne et États-Unis en tête. Quand arrive le moment d’industrialiser leur projet, près de 70 % des entreprises décident ainsi d’émigrer. C’est notamment cette réalité – et la volonté d’inverser cette tendance – qui a convaincu Johann SchneiderAmmann, alors Conseiller fédéral, de participer à la création de la SwissEF. L’objectif de cette fondation à but public et non lucratif : promouvoir les start-up et l’entrepreneuriat en Suisse, mais aussi y développer un écosystème d’innovation en instaurant des conditions-cadres propices. Le fonds d’investissement de la fondation – le « Swiss Entrepreneurs Fund » – a obtenu en février dernier l’agrément de la FINMA (l’Autorité de surveillance des marchés). Né d’un partenariat privé-public inédit, il est porté par l’ancien ministre de l’Économie, Johann Schneider-Amman, La Mobilière – investisseur principal à hauteur de 100 millions de francs -, mais aussi l’UBS et le Credit Suisse, bien placés pour inviter leurs clients privés, comme les caisses de pension, à investir dans les jeunes pousses suisses. A terme, le fonds devrait ainsi être doté de 500 millions de francs. Peter Stähli, CEO de la SwissEF, souligne qu’il répond à un besoin réel : « En 2018, environ 1 milliard de francs de capital-investissement ont été investis en Suisse, dont près de 750 millions provenaient de l’étranger. Avec un fonds de 500 millions, nous augmentons donc considérablement le capital-risque disponible. »

UN SOUTIEN NÉCESSAIRE POUR GRANDIR Seules les start-up et PME en phase de croissance (internationalisation) peuvent bénéficier du fonds créé, qui se concentre délibérément sur le financement direct pour des tours de financement de 5 à 15 millions de francs. « Dans cette fourchette, en Suisse, il est particulièrement difficile de trouver des investisseurs, explique Peter Stähli. Nous allons donc maintenant perdre moins de start-up suisses au profit d’investisseurs étrangers. » Financer la croissance avec davantage de capital-risque suisse est en effet l’un des objectifs mis en avant. Les entrepreneurs soutenus qui produiront des bénéfices rembourseront ensuite, partiellement, l’aide reçue. Aude Pugin, CEO d’APCO Technologies et présidente de la CVCI, fait partie du Conseil consultatif de la SwissEF. Le rôle de ce conseil est bien sûr d’assister le Conseil de fondation dans la direction stratégique de ses activités, mais pas seulement. « Ses membres apportent aussi les connaissances et les développements les plus récents dans leurs domaines d’activité respectifs, précise Peter Stähli. La composition interdisciplinaire et internationale du Conseil consultatif crée une forte densité de connaissances, notamment s’agissant des nouvelles tendances et technologies. » Pour accompagner au mieux les entreprises innovantes, la SwissEF mise sur le programme de croissance « UpScaler », dont le CEO défend les atouts : « D’une durée de 6 à 24 mois, il offre aux jeunes entreprises et PME en train de se développer un accès sans pareil à des entrepreneurs expérimentés sur le plan international, à des experts et à un réseau mondial. Les facteurs de croissance limitants sont trai-

tés et optimisés de manière sélective par le biais d’ateliers mensuels. L’objectif est d’accélérer la croissance de l’entreprise et d’augmenter son taux de réussite. »

RENDRE LA SUISSE PLUS ATTRACTIVE « Shaper », le second outil développé par la SwissEF, cherche à favoriser des conditions-cadre propices au développement des start-up. La fondation a l’ambition de hiérarchiser les actions à mener en fonction de l’urgence concrète, en coopération avec divers partenaires et un groupe de soutien parlementaire. « Notre fondation sert de catalyseur et répond aux besoins politiques des start-up, résume Peter Stähli. À cette fin, nous tenons des réunions parlementaires deux fois par an au niveau législatif. Au niveau exécutif, une fois par année, nous organisons des auditions avec le conseiller fédéral Guy Parmelin et 30 représentants de start-up venant de toute la Suisse. Les sujets abordés se fondent sur les besoins du terrain et constituent la base de mesures concrètes, promues conjointement par les autorités et la Swiss Entrepreneurs Foundation. » La problématique du financement des startup, notamment durant leur phase de croissance, a été clairement identifiée en Suisse. Dans le Canton de Vaud aussi d’ailleurs, où la FIT accompagne depuis 1994 les jeunes entreprises innovantes. Si ce nouveau fonds n’apporte pas toutes les solutions, il est une réponse supplémentaire afin de permettre à ces entreprises de « grandir » en Suisse. Pour le développement du tissu économique, et donc des places de travail, voir ce type de projet se concrétiser constitue clairement une bonne nouvelle.

TEXTE FANNY OBERSON FANNY.OBERSON@CVCI.CH


CHRONIQUE SODEY

La motivation, pourquoi est-ce si important ? Cette préoccupation est courante, et malgré tout, force est de constater que son degré n’est pas toujours élevé lorsque l’on évoque le sujet par rapport au poste de travail occupé ou à l’activité professionnelle.

Avoir l’honnêteté de dire que notre motivation est en chute libre, à ras les pâquerettes voire inexistante, c’est prendre le risque d’être jugé, ignoré et même parfois licencié car l’engagement pourrait être remis en question. Notre monde actuel souhaite des dirigeants, cadres et collaborateurs performants, travailleurs, compétitifs et motivés !

et aux tâches à réaliser ; aux collaborateurs à développer leur confiance et leur estime. Instaurer une supervision d’équipe ponctuelle, mensuelle, à la demande, afin d’anticiper les potentielles insatisfactions et ainsi développer un environnement de travail agréable qui aura comme conséquence un investissement réel et authentique de tous.

Que faire alors pour la maintenir cette motivation, l’alimenter, la faire évoluer ou encore la faire grandir ? Accompagner ses équipes en effectuant un coaching collectif permet d’augmenter la cohésion, synonyme de motivation, d’enthousiasme et d’appartenance au sein d’un groupe, d’une entité ou d’un département.

Enfin, faire confiance et accepter que notre source de motivation est personnelle et que celle-ci évolue au fil du temps… Outre l’accompagnement et le développement liés aux ressources humaines de votre entreprise, Sodey Sàrl vous propose des solutions pratiques dans le but de renouer le dialogue au sein de vos équipes.

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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

Brexit ou pas, la Suisse préservera ses relations avec le Royaume-Uni Avec 16,5 milliards de francs de volume d’échanges de marchandises en 2018, le Royaume-Uni représente le 6e partenaire commercial de la Suisse. Autant dire que les développements du Brexit sont suivis de près par le Conseil fédéral, l’administration et les milieux économiques. Et ce, depuis de nombreux mois. Le gouvernement et les milieux concernés ne sont en effet pas restés les bras ballants, lorsque les Britanniques ont pris la décision le 23 juin 2016 de quitter l’Union européenne. Cette stratégie a été baptisée « Mind the gap ». Son objectif ? Préserver les relations bilatérales entre la Suisse et le Royaume-Uni, une fois le divorce avec Bruxelles consommé. Car jusqu’à ce moment fatidique, et il n’est pas inutile de le rappeler, les relations entre Berne et Londres sont régies par les accords bilatéraux que la Suisse a conclus avec l’UE. Le travail des parties prenantes de la stratégie du Conseil fédéral a porté ses fruits,

puisque le 11 février dernier, le nouveau conseiller fédéral en charge de l’économie, Guy Parmelin, signait avec le ministre anglais du commerce extérieur, Liam Fox, un accord commercial d’une importance capitale pour la poursuite de nos échanges. Cet accord recouvre plusieurs domaines – comme les exportations et importations de marchandises et de services, les transports, ou les droits des citoyens –, mais pas tous. Et pour cause : certains dépendront de la manière dont seront régis « demain » les relations entre le Royaume-Uni et l’UE. S’agissant des ressortissants britanniques par exemple, l’immigration ne sera plus traitée sur la base du régime de l’Accord sur la libre circulation des personnes, mais selon le régime qui prévaut pour les ressortissants d’États tiers. Ce dernier comprend des exigences plus strictes en matière de qualifications professionnelles, ainsi que des formalités plus complexes. Point positif à relever cependant : le Conseil fédéral a déjà décidé de fixer un « quota » distinct pour les ressortissants britanniques, soit 3500 places jusqu’à fin 2019.

Les relations bilatérales Suisse-Royaume-Uni sont appelées à se développer. En attendant, réjouissons-nous du très bon travail réalisé par le gouvernement et l’administration fédérale pour maintenir les relations bilatérales avec la Grande-Bretagne. A quelques exceptions près, le statu quo sera ainsi préservé, même dans le cas d’un Brexit dur.

TEXTE CARMELO LAGANÀ, SUPPLÉANT ROMAND ET RESPONSABLE DE PROJETS

A chacun sa voie de transition énergétique On peut travailler avec du lourd tout en allégeant sa charge énergétique et climatique. Zoom sur une entreprise de construction, attachée à ses racines locales, qui le lui rendent bien. Les 4000 entreprises suisses de toutes tailles que l’AEnEC accompagne dans leurs engagements énergétiques et climatiques représentent tous les secteurs. Chaque entreprise est unique, et qu’elle puisse tracer sa propre voie d’efficacité énergétique est un pilier des modèles de gestion de l’énergie proposés par l’Agence, comme la rentabilité des mesures qu’elle suggère. Le groupe centenaire Perrin Frères, à Gland (VD), réunit trois entités offrant tout l’éventail des matériaux et prestations pour la construction. Il a pour spécificité de travailler et transporter « du lourd », et aussi « du chaud » avec les enrobés – le bitume doit être

entretenu à 150°C, de la livraison et stockage jusqu’à l’enrobage et la pose. Les implications en termes d’énergie et de CO2 sont donc fortes, mais pas irréductibles. Jusqu’en 2008, les réservoirs pour stocker le bitume étaient chauffés au mazout. Ils ont été remplacés par des modèles bien mieux isolés, chauffés électriquement. Annuellement, cela représente 95 MWh d’électricité en plus mais 300 t de CO2 en moins. En 2011, c’est l’unité de production des enrobés qui a été renouvelée. Les granulats y sont chauffés avant d’être mélangés au bitume. Les nouveaux équipements permettent une proportion plus importante de matériaux de récupération dans l’enrobé final : jusqu’à 70 % (bien davantage que les 25 % autorisés à froid). Des besoins réduits en nouveau bitume et granulats signifient un impact positif sur les transports, la consommation d’énergie et les coûts.

Transports encore : c’est par le rail qu’arrivent, depuis une carrière du Jura à 20 km, les matériaux pierreux. Triés, lavés, transformés, ils s’utilisent dans des chantiers locaux, ce qui réduit le kilométrage des camions – ces derniers restant l’outil obligé de tels transports. Dans un secteur concurrentiel où la pression sur les prix est forte, on peut se réjouir de l’engagement de durabilité du groupe – certifié ISO 14001 et 50001 – et de son effet positif sur la fidélisation de sa clientèle.

TEXTE JEAN-LUC RENCK, AENEC


CHRONIQUE ALPHAZOOM

Si une image vaut 1000 mots... Imaginez alors l’impact de la vidéo ! On la consomme partout, 24/7 : dans les transports en communs, tôt le matin, tard le soir, sur les réseaux sociaux, devant sa télévision, en attendant son bus, etc. POURQUOI LA VIDÉO ? Parce que nous sommes passé de la génération de l’écrit à la génération de l’image. La vidéo crédibilise, on la mémorise facilement et demande peu d’effort.

POUR QUI ET POUR QUELLES SITUATIONS ? La vidéo est accessible aujourd’hui à la plupart des entreprises, les coûts de production ayant fortement diminué. Il existe aujourd’hui de nombreuses possibilités permettant de mette en image toute activité, y compris les activité de services. Qu’il s’agisse de communiquer en interne vos valeurs, mission ou vision, ou d’adresser un message à vos clients, la vidéo répondra à ces besoins.

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ACTUALITÉ LES CHIFFRES DU MOIS

Les investissements dans les start-up 5 start-up vaudoises figurent parmi les 20 levées de fonds les plus importantes de Suisse en 2018 : Nexthink 84,2 mios (ICT), Polares Medical 24,9 mios (Medtech), Oculis 20 mios (Biotech), Abionic 20 mios (Medtech) et Kandou 14,9 mios (ICT).

INVESTISSEMENTS PAR SECTEUR EN MILLIONS DE FRANCS (COMPARAISON INTERNATIONALE)

■ ICT

2014 457 mio 100%

170

2015 676 mio 90%

2016 909 mio

80%

2017 938 mio

70%

2018 1236 mio

60%

■ Fintech 121

50

323

274

■ Sciences de la vie 31

87

79

75

237 148

220

127

50% 40%

+ 124%

D’AUGMENTATION DES INVESTISSEMENTS DANS LES SECTEURS DES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION (ICT) PAR RAPPORT A 2017

132

34

1015 1012

769

163

1431

30%

283

292

20% 10%

68

170

775 415

■ Autres

590

75

0% GB

DE

FR

Israël

CH

Suède

NL

PART DES INVESTISSEMENTS PAR SECTEUR ET PAR CANTON EN MILLIONS DE FRANCS

■ Biotech

■ ICT

■ Fintech

■ Medtech

■ Autres 29.5

24.2

4.1

15.1

4.4

3.8

31.9

2.5

118.6

3.4

10.3

6.1

GE 71.1

BS 142.1

ZG 171.8

VD 267.5

20.3

ZH 515.2

15.6 21.1

123.2

50.6 103.1

66.0

62.6 137.6

65.4

248.3

SOURCE : SWISS VENTURE CAPITAL REPORT 2019

ÉVOLUTION DU CAPITAL INVESTI ENTRE 2014 ET 2018 EN MILLIONS DE FRANCS


DEMAIN 04-2019

VOTRE CVCI SERVICES ET PRESTATIONS

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La Suisse innove à Las Vegas Retour sur une première : début janvier 2019, la Suisse était officiellement présente au plus grand salon de l’électronique de divertissement du monde, le Consumer Electronics Show (CES), à Las Vegas. Une délégation de Switzerland Global Enterprise a migré dans l’Ouest américain, le temps du célèbre CES. La présence d’un pavillon suisse s’inscrivait cette année dans une campagne de Présence Suisse visant à positionner notre pays comme un pôle d’innovation et de technologie. L’occasion aussi de le rendre plus attrayant pour les investisseurs internationaux et les entreprises étrangères. La représentation helvétique a pris place au milieu d’Eureka Park, un espace où étaient présentées les startup de nombreux pays. On y retrouvait notamment, avec un pavillon officiel, le pays hôte, Israël, l’Italie, la Hollande, la Corée de sud et la France.

Au total, 32 jeunes pousses suisses ont fait partie du voyage, dont 18 romandes. Une expérience enrichissante pour elles. Toutes saluent ainsi l’opération et les débuts d’une politique de promotion internationale de nos start-up. Les acteurs présents se sont en effet révélés unanimes : « Les délégations nationales sont excellentes pour soutenir la logistique extrêmement chère d’une première participation », explique Patrick Thévoz, CEO de Flyability, l’une des vedettes du Drone Show du Pavillon suisse. Karim Choueriri, co-fondateur de Wecheer – start-up active dans l’internet des objets – le confirme : « Nous ne serions jamais venus s’il n’y avait pas eu le Pavillon suisse ». Du point de vue des entreprises rencontrées sur place, qu’elles aient été intégrées au Pavillon suisse ou présentes avec leur propre stand, le CES s’avère une plateforme d’une efficacité redoutable pour démarcher, rencontrer de nouveaux partenaires et entretenir des relations existantes. A vérifier l’an prochain au

CES2020, puisque, c’est confirmé, il y aura à nouveau un pavillon helvétique. Probablement plus grand, ce dernier pourra accueillir davantage de sociétés désireuses de faire affaire avec le reste du monde.

TEXTE JULIEN GUEX JULIEN.GUEX@CVCI.CH PHOTO YANN BOCCHI

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VOTRE CVCI LE CHOIX DE LA FIT

Près d’un million de francs pour SteriLux et Kido Dynamics Les start-up romandes SteriLux et Kido Dynamics ont convaincu le jury de la Fondation pour l’Innovation Technologique (FIT). Des prêts FIT Tech Growth d’un montant de respectivement 500 000 et 400 000 francs leur sont octroyés pour accélérer leur croissance. STERILUX : UN APPAREIL DE STÉRILISATION INNOVANT

KIDO DYNAMICS : DES DONNÉES POUR LA VILLE INTELLIGENTE

SteriLux SA est une jeune société suisse de technologie médicale basée à Prilly, créée en 2014. Depuis sa création, elle a développé et mis au point un dispositif de stérilisation des instruments médicaux simple, efficace et abordable. La technologie brevetée repose sur l’utilisation de rayonnements ultraviolets pour activer l’oxygène de l’air en ozone, initiant ainsi la stérilisation. Ce processus écologique est réalisé à température ambiante et permet notamment de stériliser des instruments sensibles à la chaleur et à l’humidité.

Fondée en avril 2018 à Ecublens, Kido Dynamics combine machine learning et algorithmes inspirés de la physique sociale et de la mécanique quantique afin d’obtenir les informations les plus avancées liées aux flux d’individus, dans les systèmes de transport de plus en plus complexes.

Après 4 années de recherche, de développement et de tests de validation, le dispositif de stérilisation de SteriLux, appelé SterOx System, est désormais prêt à être commercialisé. Cet appareil est certifié pour la stérilisation terminale d’instruments en acier inoxydable, l’objectif étant maintenant d’étendre les capacités de stérilisation de l’appareil aux instruments plus complexes tels que les endoscopes. Les fonds octroyés par la FIT seront principalement destinés à la commercialisation du produit SterOx et à la réalisation de tests de compatibilité approfondis, explique Marc Spaltenstein, le CEO de SteriLux. La startup ambitieuse souhaite contribuer à réduire l’ampleur et les coûts associés aux infections nosocomiales dans le monde.

Des données de qualité sur les déplacements sont nécessaires à la fois pour décrire les situations existantes et pour aider à identifier les problèmes liés à la gestion des réseaux de transport. La demande de telles données est de plus en plus importante dans le monde entier, sachant que 70 % de la population mondiale vivra dans des zones urbaines d’ici 2050. Selon Forbes, 5 priorités sur 10 des villes intelligentes sont étroitement liées à la mobilité des personnes : transports, sécurité, nouveaux développements, zones isolées et éclairage intelligent.

TEXTE LARA ROSSI LARA.ROSSI@INNOVAUD.CH PHOTOS ISABEL SIERRA & DR

Le SterOx System développé par SteriLux SA.

Avec des activités consolidées en Espagne et au Brésil, et des projets en cours au Qatar, en Suède, Malaisie et Oman, les fonds octroyés par la FIT permettront de renforcer la croissance de l’entreprise sur des marchés à fort potentiel tels que le Moyen Orient, l’Asie et l’Amérique Latine, explique Ignacio Barrios. m www.kidodynamics.com

m www.sterilux.ch

70% DE LA POPULATION MONDIALE VIVRA DANS DES ZONES URBAINES D’ICI 2050

L’équipe Kido Dynamics : Alberto Hernando, CTO, Bilal Khan, VP Biz Dev & Marketing et Ignacio Barrios, CEO.


DEMAIN 04-2019

VOTRE CVCI INTERNATIONAL LINK NEWS

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Encourager l’intégration et la diversité en entreprise Collaborant régulièrement aux « Welcome Days » - organisés par International Link à l’attention d’employés étrangers récemment arrivés dans le canton -, Valeria Harlay livre quelques pistes pour une meilleure intégration de ces « nouveaux Vaudois ». L’intégration sur le lieu de travail s’avère facilitée par plusieurs bonnes pratiques que les organisations peuvent proposer, telles que des programmes d’accueil et d’intégration, une formation, un mentorat ou un coaching. Rejoindre une culture d’entreprise implique de partager des activités orientées vers des objectifs communs qui façonnent les comportements et assurent la transmission de normes et de valeurs. L’employé a le pouvoir d’influencer positivement son intégration, et l’employeur facilite la construction de liens avec l’entreprise mais aussi entre collègues. Le canton de Vaud compte environ 800 000 habitants, dont 33,6 % d’étrangers. Dans les années à venir, les migrations devraient continuer à stimuler la croissance démographique, en raison notamment du besoin de maind’œuvre. Aujourd’hui, les employés viennent d’horizons et d’origines variés, avec des religions, nationalités et styles de vie différents. Cette diversité imprègne le marché du travail et il est judicieux d’en faire un atout pour des raisons d’efficacité. Pour cela, les entreprises peuvent prendre une série de mesures en utilisant des ressources internes et/ou externes. La création et la mise en œuvre de projets et d’actions pour l’intégration des employés peuvent être implémentées dans le but d’accroître les compétences interculturelles en favorisant un dialogue basé sur une conviction simple : « La différence m’enrichit ». Cet examen des pratiques aidera à construire la diversité sur une base solide et, bien gérée, peut en faire un avantage concurrentiel. Les avantages de la diversité des effectifs, des politiques et de la culture d’une entreprise inclusive sont, entre autres, une revitalisation de l’environnement de travail, plus créa-

tif et flexible ; la promotion de l’innovation ; la prise de décision enrichie de perspectives différentes ; un marketing plus réussi qui comprend et se concentre sur différents types de clients, ainsi qu’une meilleure performance des employés et de nouvelles opportunités. Cependant, les différences culturelles croissantes peuvent également être source d’insatisfaction et de conflits, entraînant des coûts potentiels se traduisant en taux de roulement élevé, conflits interpersonnels et problèmes de communication. Pour capitaliser sur les avantages de la diversité et minimiser les coûts, il s’agit d’investir dans des processus de changement menant à la création d’organisations inclusives et innovantes.

DES BASES À METTRE EN PLACE Mais que peuvent faire les entreprises à cet égard ? Promouvoir un ensemble de politiques, de pratiques, d’attitudes et de comportements formels ou informels facilitant l’intégration des personnes sur le lieu de travail. Cet ensemble de facteurs opère aux niveaux individuel, collectif et organisationnel.

TEXTE VALERIA HARLAY PHOTO MARIECPHOTOGRPHY.COM

culturelles comme un atout et/ou un avantage contribuant à accroître la créativité, à créer des synergies et à innover. Prendre des mesures qui accroissent le sentiment d’appartenance à une organisation diversifiée. Au niveau organisationnel : Trouver l’équilibre entre tradition et flexibilité. Favoriser un contexte qui encourage l’autonomie des employés et une prise de risque calculée, en mettant l’accent sur les valeurs considérées comme essentielles. La politique d’entreprise est l’ingrédient de base pour promouvoir l’intégration et la diversité en son sein. Si elle existe, l’encouragement à la diversité peut être renforcé par la promotion d’activités innovantes. Au final, une intégration bien planifiée favorise l’insertion sociale et met en avant le soutien fourni par l’entreprise à ses collaborateurs.

Au niveau individuel : être conscient des préjugés et des stéréotypes que l’on a sur les autres et qui pourraient gêner la relation. Développer la capacité d’empathie, ouvrant ainsi un espace de dialogue et simplifiant la résolution des conflits. Collectivement : promouvoir une diversité inclusive, où les membres de l’équipe se sentent confiants lorsqu’ils donnent leur avis, apportent des solutions, formulent des critiques ou sont en désaccord afin de contribuer à une discussion ouverte et à la recherche de meilleures solutions. Utiliser les différences

Valeria Harlay, consultante en communication, Journaliste, Global Goodwill Ambassador, auteur du livre et blog « Living in Vaud » et co-fondatrice de Léman Experience.


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VOTRE CVCI NOUVELLES DE NOS MEMBRES

L’actualité de nos entreprises sous la loupe Chaque mois, la CVCI donne l’occasion à ses membres de communiquer sur leurs activités et sur leur actualité.

RUBRIQUE COORDONNÉE PAR

SWISS ENVIRONMENT & ENERGY INNOVATION MONITOR

SWISS PASTRY CREAM®, UNE INNOVATION ROMANDE PAR LFB SA

UNE INSTALLATION PIONNIÈRE SUR SOL VAUDOIS

La base de données Swiss Environment & Energy Innovation Monitor est née en 2018 de la fusion de la base de données ZHAW Energy Startup et des données du Swiss Cleantech Report de Cleantech Alps, développées par la société eqlosion. Elle est gérée conjointement par le Centre de l’innovation et de l’entreprenariat de la ZHAW et la société eqlosion.

Au cours de ces cinq dernières années, la société LFB SA, basée au Mont-s-Lausanne a développé pour les secteurs de l’industrie alimentaire et le commerce de détail, des crèmes sucrées et salées 100 % naturelles. LFB SA a récemment finalisé une innovation Foodtech labellisée « Swiss Pastry Cream » qui est un produit naturel, prêt à l’emploi et élaboré avec des ingrédients majoritairement suisses. Les préparations s’adressent aussi bien aux professionnels qu’aux particuliers à la recherche des moyens pratiques et naturels pour leurs créations culinaires. Avec son emballage pratique et sa durée de conservation de 45 à 60 jours, l’innovation a déjà séduit Migros Genève qui a mis en vente trois saveurs dans ses filiales depuis fin janvier 2019 : citron, fruit de la passion et vanille. LFB est actuellement en contact avec le marché international pour des perspectives de développement au niveau du transfert de technologie.

Les carports solaires sur le parking du MMM Chablais Centre Aigle ont été érigés à vitesse grand V. Co-partenaires du projet fortement engagés en faveur des énergies renouvelables, Romande Energie et Migros Vaud ont célébré, en octobre dernier, la construction de cette installation pionnière sur sol vaudois, en présence de la Municipalité d’Aigle. Désormais, 9487 m2 de panneaux solaires produisent 1.8 million de kilowattheures par an, dont plus de 60 % sont directement consommés par le centre commercial. Alors que Migros Vaud a pris en charge le coût des structures porteuses, Romande Energie a financé et installé la centrale solaire. Issue du « Contracting Energie Solaire », modèle d’affaires de l’énergéticien romand, l’installation permet une production décentralisée au plus proche de son partenaire, qui gagne en autonomie. Acteurs majeurs en Suisse romande, Romande Energie et Migros Vaud consolident ici leur partenariat via cette installation pionnière sur sol vaudois, réalisée en étroite collaboration avec la Commune d’Aigle.

Depuis 2014, un total de 421 startups suisses actives dans les domaines de l’énergie et de l’environnement ont été répertoriées et analysées par région, domaines d’activité et phases de développement. Les données sont accessibles au public et visent à rendre les innovations visibles, ainsi qu’à promouvoir le réseautage et le soutien inter startups. Afin de mettre à jour la base de données, les startups peuvent saisir leurs propres données en ligne sur la plateforme. La ZHAW et eqlosion complètent les informations par le biais de recherches et d’enquêtes en ligne. La base de données est sponsorisée par l’OFEN et innosuisse. Elle sera actualisée annuellement au moins jusqu’en 2022 et fera l’objet d’un rapport annuel et de divers articles à destination des startups dans le domaine des cleantech.

m www.lfb.ch

ZUZANNA ADAMCZEWSK A-BOLLE ZUZANNA.BOLLE@CVCI.CH

m www.migros.ch www.romande-energie.ch

m www.innovation-monitor.ch www.eqlosion.ch

« Swiss Pastry Cream », un produit naturel, prêt à l’emploi, élaboré avec des ingrédients majoritairement suisses.


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VOTRE CVCI NOUVEAUX MEMBRES

La CVCI souhaite la bienvenue à ses nouveaux membres AUTOMOBILE DARBELLAY CONSULTING 1025 St-Sulpice Coaching & Conseils secteur automobile Michel Darbellay T. 078 778 07 08

BANQUES, FINANCE, GESTION DE FORTUNE

MOBKOI SA 1001 Lausanne Activités d’agence de publicité, publicité internet et mobile Guillaume Le Pape T. 058 206 07 26

CONSULTING, ACCOMPAGNEMENT

ENVIRONNEMENT, DÉVELOPPEMENT DURABLE FONDATION PLANETSOLAR 1400 Yverdon-les-Bains Energies renouvelables Raphaëlle Javet T. 024 425 75 42 www.planetsolar.swiss

SZULEWSKI CONSULTING LES FILS DREYFUS & CIE SOCIÉTÉ ANONYME BANQUIERS 1002 Lausanne Banque et Finance François Beck T. 021 706 66 66 www.dreyfusbank.ch

BIEN-ÊTRE, MÉDICAL, SPORT

1005 Lausanne Conseils stratégiques Julien Szulewski T. 078 951 53 97

VOISIN CONSULTING CH SÀRL 1015 Lausanne Life Sciences Christine Gouget T. 021 353 79 27 www.voisinconsulting.com/lausanne

BABY & KIDS CARE SA 1800 Vevey E-health télémédicine Maddalena Di Meo T. 079 318 21 19

CULTURE, DIVERTISSEMENT

ÉTUDE D’AVOCATS, CONSEIL JURIDIQUE ME SYLVAIN ASCENSION 1196 Gland Avocat T. 079 667 98 53

IMMOBILIER AK2C SÀRL 1820 Montreux Immobilier et investissement Azizah Boo T. 079 519 93 48 www.ak2c.ch

LAURENCE CHATELANAT EUROPEAN PROFESSIONAL CLUB RUGBY 1006 Lausanne Organisation de compétition de Rugby Vincent Gaillard www.epcrugby.com

Consulting 1580 Avenches Gestion et conseil de projets dans les arts et la culture T. 078 813 53 95

MARIE PERINO COACH SPORTIF

ÉCOLE, FORMATION

1110 Morges Sport 076 737 29 43

ASSOCIATION OSTARA

COMMUNICATION, PUBLICITÉ

1004 Lausanne Formation Laure Caron T. 079 688 10 30 www.associationostara.ch

DINFLUENCE SÀRL

ÉCOLE D’INGÉNIERIE APPLIQUÉE

1800 Vevey Communication Jean-Paul Oury T. 021 501 75 20 www.dinfluence.ch

1005 Lausanne Centre de formation Michel Megbémado T. 021 312 16 19 www.e-i-a.ch

TECHNIQUE, ENTRETIEN PB TECHNIQUE CVS PATRICK BARRAZ 1853 Yvorne Chauffage, ventilation sanitaire T. 076 378 86 91


DEMAIN 04-2019

CAHIER PRATIQUE FICHE JURIDIQUE N° 175 (MISE À JOUR)

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Redevances sur la radio et la télévision PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE I. BASE LÉGALE De nos jours, les programmes de radio et de télévision peuvent être captés presque partout et à tout moment, notamment avec un ordinateur, une tablette ou un téléphone portable. Le Conseil fédéral et le Parlement ont décidé de remplacer l’ancienne redevance de réception par une redevance générale et d’adapter la loi en conséquence. Le 14 juin 2015, le peuple suisse a approuvé la modification de la Loi fédérale sur la radio et la télévision (LRTV) et décidé ainsi d’améliorer la situation des radios et des télévisions locales chargées d’un mandat de service public. Le passage à une redevance générale, indépendante des appareils de réception détenus par les ménages et les entreprises, s’est effectué le 1er janvier 2019.

II. ENCAISSEMENT DE LA REDEVANCE Selon la LRTV, le Conseil fédéral peut déléguer la perception de la redevance de réception et les tâches qui en découlent à un organe indépendant (organe de perception). Celui-ci est assimilé à une autorité. Depuis 2019, la société Serafe SA procède, sur mandat de la Confédération, à l’encaissement des redevances de réception de radio et de télévision pour les ménages. Pour les entreprises, la redevance est désormais encaissée par l’Administration fédérale des contributions (AFC).

III. ASSUJETTISSEMENT DES ENTREPRISES Depuis le 1er janvier 2019, la redevance des entreprises n’est plus liée à la possession d’un appareil permettant la réception de médias. Il n’est dès lors plus nécessaire de prendre des mesures techniques ou d’édicter une directive pour interdire au personnel de consommer des programmes. Ainsi, toute entreprise avec siège, domicile ou établissement stable en Suisse, enregistrée auprès de l’AFC dans le registre des personnes assujetties à la TVA, est soumise à la redevance. Se fondant sur le chiffre d’affaires total de l’entreprise, l’AFC envoie automatiquement des factures à régler dans les soixante jours. Par chiffre d’affaires total, on entend l’en-

semble du chiffre d’affaires mondial réalisé par une entreprise, comprenant également le chiffre d’affaires réalisé pour des prestations exonérées ou exclues du champ de l’impôts. Toute entreprise réalisant un chiffre d’affaires de plus de 500 000 francs est assujettie à la redevance, selon les tranches détaillées ci-dessous. CA annuel de l’entreprise (CHF) > 499 999 500 000 > 999 999 1 000 000 > 4 999 999 5 000 000 > 19 999 999 20 000 000 > 99 999 999 100 000 000 > 999 999 999 > 1 000 000 000

Redevance annuelle (CHF) 0 365 910 2280 5750 14 240 35 590

Dans le cas particulier de groupes de sociétés, si trente entreprises au moins font partie d’un même groupe, elles peuvent se rassembler. Elles paient alors la redevance en fonction du chiffre d’affaires total de tout le groupe et non individuellement.

formations relatives au chiffre d’affaires de l’année précédente. Lors de la première année de perception, le chiffre d’affaires réalisé deux ans auparavant sera déterminant, puis à partir de la deuxième année de perception, le chiffre d’affaires de l’année précédente servira de base de calcul. Pour les ménages, une facturation échelonnée est mise en place par Serafe pour 2019, tandis que dès 2020, les ménages recevront une facture annuelle. Les ménages ont toutefois la possibilité de demander une facturation trimestrielle. Le non-paiement des redevances dans les délais impartis entraîne des intérêts de retard ainsi que des poursuites. m www.estv.admin.ch www.serafe.ch/fr/

IV. REMBOURSEMENT POUR LES ENTREPRISES Les sociétés réalisant un faible bénéfice ont la possibilité de demander un remboursement de la redevance prélevée par l’AFC, aux trois conditions cumulatives suivantes : 1. Elles réalisent un chiffre d’affaires entre 500 000 et 999 999 francs. 2. La redevance de 365 francs a déjà été payée. 3. Le bouclement de l’exercice commercial laisse apparaître un bénéfice inférieur de dix fois à la redevance (soit moins de 3650 francs) ou une perte. La demande de remboursement pour les entreprises qui ont payé la redevance pour 2019 pourra se faire dès 2020, après le bouclement des comptes.

V. FACTURATION Pour les redevances des entreprises en 2019, les factures sont envoyées par l’Administration fédérale des contributions entre janvier et février, puis à partir de 2020, entre février et octobre, dès que l’AFC disposera des in-

TEXTE SERVICE JURIDIQUE DROIT@CVCI.CH


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DE PARTENAIRE À PARTENAIRE AGENDA DES PARTENAIRES

FORMATION ARIAQ

PETIT-DÉJEUNER SPECO

L’Institut Ariaq organise à Yverdon-les-Bains les formations suivantes : • 08.04.2019 Méthode 8D : résolution de problèmes • 26.04.2019 Software validation for medical devices – Dispositifs médicaux • dès le 01.05.2019 Gestionnaire en management environnemental (4 jours)

Le SPECO, en collaboration avec les partenaires de la promotion économique du canton, organise les petits déjeuners des PME & start-up suivants : • 05.04.2019 à Yverdon-les-Bain : Innovez en utilisation la Blockchain • 03.05.2019 à Paudex : Importance du Conseil d’administration

08.04.2019 Yverdon-les-Bains T. 024 423 96 50 www.ariaq.ch natalia.darocha@ariaq.ch

05.04.2019 Yverdon-les-Bains et Paudex T. 021 316 58 20 petitsdejeuners@vaud.ch www.petitdejeuners-vaud.ch

CONFÉRENCE UNIVERSITÉ POPULAIRE DE LAUSANNE L’université populaire de Lausanne organise une conférence sur le thème : Hypnose et burn-out. 02.05.2019 Lausanne T. 021 3415 24 24 info@uplausanne.ch www.uplausanne.ch

ASO L’Association Suisse d’Organisation organise à Lausanne une formation de 6 jours sur la Gestion de projet. 30.04.2019 Lausanne T. 022 362 90 40 info@aso-organisation.ch www.aso-organisation.ch

SCORE MANAGEMENT Score Management organise à la CVCI une formation sur le thème : Vendre mieux, vendre plus, c’est tellement simple ! 13 & 20.05.2019 Lausanne T. 078 655 62 30 eric@score-management.ch www.score-management.ch

WORKSHOP UMANIZE La société Umanize organise à Lausanne un workshop sur le thème : Gérer les absences de courte durée de manière Agile. 11.04.2019 Lausanne T. 079 826 99 08 eric.druliolle@umanize.ch www.umanize.ch

IMPRESSUM Editeur Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), avenue d’Ouchy 47, CP 315, 1001 Lausanne T. 021 613 35 35, F. 021 613 35 05 cvci@cvci.ch, www.cvci.ch Rédaction Guy-Philippe Bolay, Zuzanna Bolle, Laurine Chiarini, Julien Guex, Jean-François Krähenbühl, Philippe Miauton, Fanny Oberson, Mathieu Piguet et Serge Sahli. Gervaise Defago (rédactrice responsable) Conception Buxum communication, Galeries Benjamin-Constant 1, 1003 Lausanne, www.buxum.ch Imprimeur PCL Presses Centrales SA Acquisition de partenaires Urbanic Régie publicitaire, Chemin de SousMont 21, 1008 Prilly, T. 079 278 05 94, info@urbanic.ch Tirage 4500 exemplaires Parution 4e semaine du mois


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