Côte Nord Magazine No 138

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Décembre 2018/Janvier 2019 - Nº138

www.travel-iles.com

Maurice : Rs 150 - DOM : 4 €

CÔTE NORD TOURISME & ART DE VIVRE À L’ÎLE MAURICE ET LES ÎLES DE L’OCÉAN INDIEN

10 ANS D’UN PIONNIER DE L’IRS À MAURICE

ANAHITA : LA RÉUSSITE D’UNE FORMIDABLE AVENTURE



ÉDITORIAL

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La destination de rêve

es derniers chiffres des arrivées touristiques montrent une croissance de 3,1 % par rapport à la même période en 2017 avec les principaux marchés, à savoir la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne en hausse. Ces chiffres suivent la tendance mondiale avec l’Organisation mondiale du tourisme annonçant que les arrivées de touristes internationaux ont augmenté de 6 % au cours des quatre premiers mois de l’année 2018 par rapport à la même période l’an dernier. Ces chiffres, qui prolongent la tendance vigoureuse observée en 2017 (+ 7%), dépassent même les prévisions de l’OMT pour 2018 (+4 % à +5 %). « Le tourisme international reste en forte croissance à travers le monde, ce qui se traduit par des créations d’emplois dans de nombreuses économies. Cet essor nous rappelle la nécessité de renforcer nos moyens de développer et de gérer le tourisme sur un mode durable, en construisant des destinations intelligentes et en tirant le meilleur parti de la technologie et de l’innovation » a déclaré le secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili. Il est heureux de constater que l’île Maurice a pris la mesure de la situation depuis quelques années et engagé un dialogue entre les principaux partenaires privés et publics. C’est ainsi que l’année dernière se sont tenues les Assises du Tourisme qui ont rassemblé quelque 250 participants. Au mois de septembre, le ministère de tutelle a publié les attentes de ce forum sous la forme d’un Plan stratégique pour la période 2018-2021. Disons d'emblée que la plupart des problématiques évoquées lors des Assises ont retenu l’attention du comité de rédaction. Si l’on convient que le nombre de voyageurs ira en augmentant, il est important de mettre en place des mesures pour en capter suffisamment afin que l’industrie locale qui contribue pour 8% au PIB, 10 % de l’emploi et 8 % de l’investissement en 2017, continue d’avoir une bonne santé. Sans entrer dans une énumération exhaustive des mesures, nous nous réjouissons que le plan stratégique ait trouvé important de travailler sur un programme de signalétique pour les touristes, de prévoir des voies pédestres le long du littoral là où il n’y a pas de plage, de réhabiliter des sites culturels et historiques, de développer un circuit du patrimoine à Port-Louis, Mahébourg et Souillac, ainsi que des applications pour les smartphones destinées aux sites historiques et événements culturels, de mettre en place un système de classification pour le secteur non-hôtelier, de créer des voies piétonnes à Port-Louis et de transformer Mahébourg en un village touristique à travers la restauration des sites et vestiges historiques. Ce sont des actions que nous avons déjà réclamées dans ces colonnes à plusieurs reprises. On peut quand même regretter que le plan ne soit pas plus agressif. Les mesures annoncées vont, certes, contribuer à accroître l’attractivité de la destination mais il est important que la vision soit pérenne. À ce titre, nous pensons que la stratégie du groupe LUX* mérite qu’on s’y attarde. Force est de reconnaître que Paul Jones a une longueur d’avance par sa capacité de se projeter dans le temps. La décision de son groupe de proposer quatre différentes marques d’hôtel pour répondre aux différentes catégories de voyageurs est un moyen de s’assurer de capter un maximum du marché disponible. Cette décision s’accompagne d’une autre, complémentaire, celle de s’implanter sur les marchés émergents comme la Chine et Dubaï et de s’assurer une visibilité qui vaut plus que les tournées promotionnelles. En tant que destination touristique, l’offre de Maurice est certes diversifiée grâce à plus d’activités à l’intérieur du pays, avec la volonté d’investir dans la culture et l’histoire. Le ministre Gayan ne cesse de réitérer, par ailleurs, sa détermination de faire du tourisme un secteur inclusif, mais il ne suffira pas de donner des formations aux « frontliners » et aux chauffeurs de taxi. Tout mauricien devrait pouvoir être un bon ambassadeur de son île. Il faudra pour cela que l’histoire et les cultures de l’île trouvent leur places dans le système éducatif, que le Mauricien soit légitimement fier de son quartier, de son village ou de sa ville, que l’aménagement urbain facilite l’accessibilité à travers le pays, que les normes de sécurité et d’hygiène soient présentes dans les rues et les infrastructures… Vaste programme mais il est bon de penser à une destination qui fait rêver. La rédaction

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GOLF ANAHITA

SOMMAIRE

6-7

CARNET

8-17

CULTURE

18-19

NOS AMBASSADEURS

20-24

AÉRIEN

26-31

LOISIRS

32-35

DOSSIER

36

TOURISME

38

PROMOTION

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CÔTE NORD Fondé en 1991 par Claude Huc •

Éditeur Côte Nord Editions Ltd The Mezza, C 17 Domaine Mont Calme, Tamarin Tél/Fax : 483 5675 info@travel-iles.com www.travel-iles.com

• Directrice de Publication Béatrice Huc-Mayer T : +230 5 252 8631 E : beatrice.mayer@cotenordmag.com E : bmmayer@intnet.mu • Directrice Adjointe Béatrice Mélotte T : +230 5 497 6770 E : communication@cotenordmag.com • Directeur de Production Pierre-Alain Appadoo T : +230 5 750 6044 E : production@cotenordmag.com

40-43

CARNET DE VOYAGE

44-45

OBJECTIF

48-63

IMMOBILIER

64-67

PATRIMOINE

72-99

HÔTELLERIE

• Rédacteur en chef Ajai Daby T : +230 5 933 3905 E : a.daby@cotenordmag.com • Journalistes Karine Raymond-Gloria T : +230 5 499 3940 E : karine.raymond@cotenordmag.com Elodie Couronne T : +230 5 942 4777 E : elodie.couronne@cotenordmag.com • Responsable de la Publicité Anielle Carver T : +230 5 918 4636 E : publicité@cotenordmag.com

100-101 BIEN-ÊTRE

• Secrétariat et comptabilité Nadia de Robillard T : +230 483 5675 E : secretariat@cotenordmag.com

104-118 GASTRONOMIE

• Impression Cathay Printing Ltd.

120-123 OCÉAN INDIEN

• Photo de couverture Anahita

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CARNET

Festival île Courts

Nous avons aussi redécouvert Vincent Toi, réalisateur mauricien, à travers The Crying Conch tourné en Haïti. Son œuvre parle d’un homme qui reproduit malgré lui les actions de François Mackandal, célèbre esclave haïtien. Ce dernier était surtout connu pour ses rébellions envers le pouvoir colonial. Grande émotion également pour Tangente de Julie Jouve. D’origine réunionnaise, Julie Jouve écrit depuis l’enfance. Tangente, son deuxième scénario, est lauréat du Prix Océans 2016. Un an plus tard, Tangente est projeté en avant-première à la Quinzaine des Réalisateurs, à Cannes. Ce court-métrage raconte l’histoire d’une femme incarcérée pour le meurtre de son compagnon violent et qui prend le départ du Grand Raid. Un prétexte pour plonger dans les paysages grandioses de la Réunion.

NOS COUPS DE CŒUR

Échanges, découvertes et émotions étaient annoncés pour l’édition 2018 du Festival île Courts qui s’est tenu du 9 au 13 octobre. Ce fut le cas. Cet évènement qui met en lumière le septième art, a rassemblé de nombreux réalisateurs de talent aux influences très variées. Nous avons eu quelques coups de cœur. On parlera d’abord d’une jeune réalisatrice indienne qui se nomme Reema Sengupta. Elle a présenté un court-métrage intitulé « Counterfeit Kunkoo. » Le film évoque le calvaire d’une femme divorcée qui éprouve des difficultés à trouver un logement. Ce script, Reema Sengupta l’a écrit il y a quelques années quand sa mère a dû affronter la discrimination au logement alors qu’elle voulait louer une maison.

tripadvisor

L’AVENTURE DU SUCRE PARMI LES 25 MEILLEURS MUSÉES DE LA RÉGION AFRIQUE

L’Aventure du Sucre s’est vu attribuer le prix de Travellers' Choice de TripAdvisor 2018. Cette récompense vient mettre en valeur les meilleures activités aux quatre coins du monde. Le site culturel et patrimonial mauricien se positionne ainsi parmi les 25 meilleurs musées de la région Afrique. Violaine Cateaux, responsable du musée, indique que « l’équipe est particulièrement fière car ce prix représente la plus grande récompense décernée par TripAdvisor. Il reflète le nec plus ultra en matière de service, de qualité et de satisfaction client. C’est le résultat des efforts et de la motivation de toute l’équipe du site ». Edwige Gufflet, directrice de l’Aventure du Sucre a, quant à elle, déclaré : « Mon équipe et moi-même sommes très heureux et émus de cette distinction. Le musée, la boutique et le restaurant ont déjà reçu en début d’année le Certificat d’excellence de TripAdvisor. Mais avec cette nouvelle récompense, L’Aventure du Sucre appartient au groupe très exclusif des 1% d’attractions mondiales ayant obtenu le ‘Travellers’ Choice Award’ cette année ». Les musées récompensés reçoivent une distinction sur leur page, indiquant aux voyageurs qu’ils font partie des meilleurs établissements à travers le monde.

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CARNET

Kaz’out

CoMMerCe

JUSTE MAGIQUE !

10 ANS POUR ASCENCIA

Cinq ans et un festival d’artistes aux univers très divers, un public cosmopolite très réceptif composé de personnes de tout âge. Le festival Kaz’Out était juste magique, sans doute l’édition qui nous a le plus marqués de par cette pléiade d’artistes qui a su nous transporter dans leur univers musical. Venu pour voir Ziskakan se produire sur scène - et qui a fait vibrer le public -, on s’est tout simplement laissé emporter par un groupe qui vient de l’île de la Réunion et qui nous était inconnu avant le Kaz’Out. Økuna a révélé un style unique, une musique électronique avec des influences des musiques métissées et world. Patyatann était une fois de plus au rendez-vous et nous subjugue à chaque fois qu’il se produit sur scène. Que dire de Rafiki ! Que cet artiste est tout simplement un showman qui aime jouer avec son public et a su le faire danser et chanter. Les organisateurs peuvent être fiers de cette cinquième édition qui a su répondre à l’objectif voulu : une programmation alliant découverte, diversité et qualité.

Ascencia fête cette année ses dix bougies. Créée en 2008 avec le statut de fonds immobilier, Ascencia s’est inspirée de l’histoire et de la culture du pays pour développer des centres commerciaux authentiques, ayant chacun leur identité propre. Bagatelle Mall, Phoenix Mall, Riche Terre Mall, Kendra, Les Allées et So’flo enregistrent plus de 22 millions de visites par an. Avec plus de 120 000 mètres carrés de « Gross Lettable Area », Ascencia s’est associée à plus de 250 enseignes qui occupent quelque 98 % de la surface locative des centres commerciaux. Ascencia est cotée sur le marché du Développement et des Entreprises de la Bourse de Maurice (DEM) depuis 2008. Le développement durable du pays a toujours été au centre des préoccupations d’Ascencia. C’est dans cette démarche que quatre fermes photovoltaïques devraient voir le jour d’ici juin 2019. Celles de Kendra et des Allées viendront s’ajouter aux installations déjà en place à Phoenix Mall depuis juillet dernier et, finalement, la quatrième verra le jour à Bagatelle en mai prochain. Dotées d’une capacité totale de 3 MW, elles permettront aux centres concernés de produire environ 30% de leur énergie. Un programme d'efficience énergétique a également été lancé avec, à terme, l’objectif de réduire de manière substantielle la consommation de chaque centre commercial. De plus, un vaste projet de recyclage a été approuvé. Le but est de parvenir à recycler 50% des déchets et 70% des eaux usées, ce qui représente 3 tonnes de déchets et 161 mètres cubes d’eau par jour.

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Livres

« Regards » voyage à Rodrigues et à La Réunion

Après l’île Maurice et les Seychelles, Florent Beusse continue son itinéraire artistique et poétique dans les îles de l’océan Indien. Cette fois, il a posé son chevalet et ses pinceaux à l’île de La Réunion et à Rodrigues pour deux magnifiques livres dans la série « Regards » publiée par les Éditions Vizavi. Conçus comme des carnets à croquis d’artiste, ces deux livres, Regards sur La Réunion et Regards from Rodrigues, sont une invitation à se promener dans ces îles aux charmes certains mais différents à travers les magnifiques croquis à l’encre de Chine et aquarelles de Florent Beusse. Florent Beusse a développé un intérêt pour le dessin dès la maternelle et a continué à l’adolescence à reproduire pour ses camarades de classe les héros de leurs bandes dessinées préférées. C’est donc tout naturellement qu’il s’est orienté vers des études artistiques et de communication sanctionnées par un Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués obtenu à l’École Estienne à Paris. Il s’est ensuite installé à l’île Maurice où il a créé ATOBA, une agence de publicité qu’il dirige depuis 1995. À l’ère où la photo semble se banaliser avec les smartphones, le travail de Florent Beusse nous permet de voir des lieux et des espaces avec un autre « regard ». Celui d’un homme soucieux du détail qui apporte par son crayon et son pinceau la poésie dans un paysage ou dans les rues d’une ville. Pour son ouvrage sur La Réunion, il a bénéficié de l’aide de Joëlle Ecormier, une romancière et auteure de littérature de jeunesse,

née dans le sud de La Réunion. Auteure d’une trentaine de livres, des paroles de chansons et de pièces de théâtre, Joëlle Ecormier apporte à travers sa prose encore plus de force aux dessins de Florent Beusse. Loin de la description classique des lieux, elle livre son vécu par rapport aux endroits qu’elle chérit. C’est aussi ces mêmes sentiments que nous livre François Patrick Jean Louis pour Regards from Rodrigues. Ancien instituteur, ce journaliste est aussi auteur de deux ouvrages Zasminn ek Rolan : de goût fiel dan enn po dimiel (2016) et Gaspar anba lonbraz bwadoliv, primé lors du 2e concours littéraire de la Creole Speaking Union. Passionné par son île natale, Patrick Jean Louis, le décline sous tous les angles : poétique, social, historique et économique avec un verbe clair et concis. Les ouvrages sont en vente en librairie et à la maison d’Édition Vizavi.

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BD Mizik à l'IFM

Un festival au croisement des arts

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’Institut Français de Maurice accueillera pour la première fois le festival BD Mizik. Cet évènement rassemblera de nombreux auteurs, illustrateurs et musiciens venus de France, des îles de l’océan Indien et de Maurice. Rendez-vous est donné le 14 décembre prochain. C’est un festival au croisement de la musique, d’expositions et d’illustrations. Le festival BD Mizik promet d’être un rendez-vous hors du commun pour régaler les yeux et les oreilles dans une ambiance créative et festive. Le programme comprendra un concert dessiné, des expositions d'affiches de concert, illustrations autour de la musique, et concours live. Une riche programmation pour susciter l’intérêt d’un public à la recherche de nouveautés. L’idée est de mettre la musique en image mais aussi de laisser les artistes s’inspirer de cet art pour faire naître des illustrations. On note d’abord l’exposition « Rock et BD à Maurice » qui mettra en

action de nombreux plasticiens, peintres et illustrateurs mauriciens, toutes générations confondues, sous l'impulsion du dessinateur Hippolyte, pour imaginer les affiches de concerts imaginaires et improbables, qui auraient pu se tenir à Maurice. Humour, talent et créativité animeront ces artistes tout le long de leurs moments de travail. Le projet BD Rock verra aussi la participation du talentueux auteur de BD Guillaume Plantevin. On retrouvera parmi les artistes qui exposeront aux côtés d'Hippolyte : Firoz Ghanty, Evan Sohun, Laval Ng, Guillaume Clarisse, Valérie Latreille, Khalid Nazroo, Alix Le Juge, Pov, Sebastien Tahucatte, Florent Beusse, Chloé Ip. Le public pourra aussi découvrir, le temps d’un concert dessiné en direct par Hippolyte, le groupe Pigments. Ce groupe réunit la Réunionnaise Nathalie Natiembé et le Comorien Mounawar qui s’allient pour des compositions saisissantes, à mi-chemin entre un genre de « rock psychédélique et de Noir Désir tropical ».

Qui est Hippolyte ? Frank Meynet, dit Hippolyte, a passé son enfance dans les alpes avant d’intégrer l’école Émile Cohl de lyon. il se consacre, pendant deux ans au dessin de presse pour le Monde ou le Nouvel observateur, illustre des ouvrages, notamment pour les éditions Nathan, puis se lance dans la bande dessinée et la publicité. son premier livre sera publié en 2001, Monsieur paul chez alain Baulet. il faudra qu’il patiente jusqu’en 2003 pour se faire remarquer par une adaptation en deux tomes du dracula de Bram stoker (Glénat), travail pour lequel il reçoit le prix du meilleur album de l’année à la Foire du livre de Bruxelles en 2004. Graphiste de haut vol et inlassable expérimentateur, c’est avec panache qu’il met en images pour les éditions denoël Graphic, le Maître de Ballantrae, chef-d’oeuvre réputé inadaptable de stevenson. tour à tour photographe, illustrateur, metteur en scène de théâtre, Hippolyte cherche toujours de nouvelles voies d’expression. depuis quelques années il publie des reportages Bd pour la revue XXi. l’afrique de papa sur la vie des retraités blancs au sénégal, puis les enfants de Kinshasa, reportage sur les enfants des rues et les églises de réveil, récit pour lequel il est sélectionné pour le prix albert londres. une première dans l’histoire de la bande dessinée.

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LIVRES

CAMILLE À L’ÎLE MAURICE « Camille à l’île Maurice » nous parle de l’île Maurice, de sa faune et de sa flore. C’est un livre ludique et éducatif, destiné à un jeune public de quatre à dix ans environ, que nous propose Valérie Padayachy. C’est l’histoire d’un petit chat, notamment celui de l’auteure, qui se balade dans l’île à la rencontre de ses amis qu’il nous présente un à un. Ce livre contient également deux jeux à faire seul ou avec l’aide des parents. Il y a aussi un petit mystère et une surprise à découvrir... Les enfants seront conquis par l’histoire, captivés par les aquarelles, simples et surtout ludiques. Camille à l’île Maurice est le premier livre de Valérie Padayachy, de son nom d’artiste Izia Kianney. Cette auteure et illustratrice française est née à Strasbourg, a vécu à Paris pendant près de quinze ans, avant de rejoindre l’île Maurice en 2009.

BÂTIR SUR SES RÊVES, JOSÉ PONCINI Ce récit autobiographique de José Poncini, qui vient de paraître, aurait pu ne jamais être publié. Il avait été interrompu en 2015 après le décès de l’auteur, a été complété par Gilbert Deville et Pascale Siew à partir des notes laissées par l’auteur lui-même, et enrichi de photographies personnelles et de témoignages de certains de ses plus proches collaborateurs et amis. Sous une plume incisive, il raconte pour la première fois son parcours familial atypique et nous livre son analyse du développement de Maurice ainsi que sa vision d’une île plus moderne, capable de répondre aux défis de demain. José Poncini est né à Maurice, de parents suisses, en 1928 et s’est d’ailleurs toujours senti profondément Mauricien. Après une formation en horlogerie-bijouterie, puis des études d’économie à l’université de Lausanne, il retourne dans son île natale dans les années 50 pour rejoindre son père au sein de la Société Mathieu et Poncini, qui deviendra par la suite Poncini & Fils. Dès son arrivée, José Poncini s’attèle à diversifier les services de l’entreprise. En 1965, il crée Micro Jewels, une entreprise de perçage de rubis au service de l’export, mettant ainsi en œuvre pour la première fois un concept révolutionnaire de sous-traitance industrielle dans un pays jusqu’alors essentiellement agricole. Homme de vision et patriote hors-pair toujours soucieux du progrès de son pays, José Poncini a été le père fondateur de la Zone Franche, qui a permis de créer 90 000 emplois en dix ans, à une époque où le pays souffrait cruellement du chômage. Il n’aura eu de cesse de militer en faveur de l’éducation et de la formation. CÔTE NORD Nº138 - DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2019

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MAMZELLE ROSE Le dernier-né d’Abdool Rahim Ibrahimsah se nomme Mamzelle Rose. Ce roman fait rejaillir les évènements des années 60, décrits de façon nostalgique et accompagnés d’un soupçon d’amour. L’auteur évoque les mœurs, les us et coutumes et la vie dans le Port-Louis d’autrefois. Mais Mamzelle Rose c’est avant tout l’histoire émouvante d’un jeune homme qui s’est épris d’une prostituée. Par amour, il l’aidera à se sortir de ce monde sordide. Mamzelle Rose est une histoire issue de l’imagination de l’auteur. On appréciera le langage de l’auteur qui truffe son texte d’expressions et de locutions bien mauriciennes, rendant bien vivant son roman.


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LIVRES

L’ATELIER DES NOMADES RÉÉDITE SENSITIVE, VENT D’EST ET POLYTE L’Atelier des Nomades s’ouvre désormais à la littérature générale avec le lancement d’une collection de romans qui est construite autour de classiques de la littérature mauricienne, d’achat de droits d’auteur mauriciens publiés à l’étranger et des ouvrages inédits d’auteurs mauriciens et d’ailleurs. Pour cette grande première, trois titres vous sont proposés : Sensitive de Shenaz Patel, Vent d’Est de Gabrielle Wiehé, et Polyte de Savinien Mérédac. Sensitive nous est racontée par Anita, qui habite une île "paradisiaque" et qui n’a jamais vu la mer avant ses 11 ans. Chaque jour, son regard empreint de poésie se heurte aux réalités crues de son enfance bafouée. Pour y échapper, elle s'invente un Bondié auquel elle écrit des lettres pour dire sa révolte, pour raconter sa vie, l'école, les amis, l'arbre-bateau où elle se réfugie. Mais ses confidences suffiront-elles à préserver sa foi dans le monde ? Vent d’Est vient nous plonger dans le passé de la famille Lesteval, plus

précisément d’Aby, la grand-mère de Rose. Cette dernière est envahie par les histoires de famille qui se construisent et se délitent autour de sa grand-mère. Inondée par les pensées et les mots, elle s’épanche dans un journal. Elle raconte l’exaltation, les amours, les folies, les infortunes et les secrets de sa famille, les Lesteval. Entre le bruit des brisants et les plumeaux roses des champs de canne, elle restitue son enfance à jamais perdue. Le temps s’étire et s’étiole, mais la mémoire traverse les siècles. Puis il y a Polyte. Vieux loup de mer renfrogné, bourru et raciste, Hippolyte dit Polyte Grand-Guèle est respecté et craint de tous. Il souhaite léguer sa terre, son patrimoine et son savoir-faire à son enfant. Il épouse alors la jeune Rebecca Sansdésir mais la frustration et la colère s'emparent de lui lorsque l'enfant-héritier ne vient pas. Et quand arrive enfin l'événement tant attendu, le doute et la jalousie le brûlent, et la haine le dévore.

ZISTWAR DEPI ENN BOB AFRIKIN

L’ARCHIPEL DU SAGRIN

Zistwar depi enn bob afrikin est la version en kreol moderne du texte Les essais d’un bobre africain, de l’auteur franco-mauricien François Chrestien. Une démarche qui revient conjointement à la Creole Speaking Union et au ministère des Arts et de la Culture. L’ouvrage original avait été écrit en 1822, en pleine période d’esclavage. Zistwar depi enn bob afrikin est la cinquième traduction de « Les essais d’un bobre africain », l’avant-dernier portant la signature de feu Norbert Benoît, une traduction relativement littérale en français. Zistwar depi dnn bob afrikin’, d’Arnaud Carpooran, a été travaillé en collaboration avec Béatrice Antonio, Daniella Bastien, Gaëlle Bass, Christelle Ah-Choon et Nuckiren Pyeneeandee.

L’Archipel du Sagrin est un roman historique signé Nando Bodha qui tombe à point. Publié par l’agence Immedia, le livre est sorti à quelques jours des auditions de la Cour internationale de Justice à La Haye pour un avis consultatif sur le démembrement des Chagos du territoire mauricien et du nonachèvement du processus de décolonisation de la République. L’Archipel du Sagrin se construit autour de l’amour de Solange, une Chagossienne déportée, qui tombe amoureuse de Larry, un journaliste américain, dont le pays a installé une base militaire sur sa terre d’origine. Le roman se divise en trois parties : l’exil, la guerre et les combats. Autour des deux protagonistes gravitent d’autres personnages Rita (Bancoult), Sylvestre, Jean-Roy, notamment. Ce livre poignant parle de leur vie qui n’est que malheur et tristesse. L’auteur, qui est accessoirement ministre, chargé des Infrastructures publiques, met aussi l’accent sur le contexte international, géopolitique de la région, nous offrant une vision éclairée de la situation.

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LIVRES

LES MAURICIENS DANS LA GRANDE GUERRE, 1914 - 1918 Richement illustré et documenté, cet ouvrage de Christine Chompton-Ahnee et Christine Renard, raconte l’engagement de Maurice, alors colonie britannique, dans la Première Guerre mondiale qui opposa les différents empires coloniaux européens de 1914 à 1918. Le livre relate les principaux faits historiques du conflit ainsi que leurs conséquences sur le destin personnel de jeunes Mauriciens et Rodriguais, soldats ou travailleurs, dans les armées alliées britannique, française, sud-africaine, australienne, néozélandaise, indienne, américaine ou canadienne. Cet ouvrage est l’aboutissement de ce qui était d’abord un projet pédagogique et qui est devenu au fil des mois « un véritable chantier historique, révélant des documents oubliés, éparpillés et parfois inédits, permettant d’éclairer un pan assez méconnu de l’histoire mauricienne ». Le livre qui repose en majeure partie sur la correspondance des engagés à leurs familles, met en lumière leurs sentiments et leur vécu pendant cette période trouble de l’histoire mondiale. Les engagés évoquent leur ferveur patriotique mais aussi leur nostalgie du pays et leurs terribles conditions de vie au cœur des tranchées. Ils décrivent l’intense violence des combats dont le nombre de blessés, gazés ou tués, donne la mesure du tragique bilan humain de ce premier conflit mondial. À travers d’autres lettres publiées dans la colonie, on peut avoir une idée de ce que pensaient les Mauriciens dans leur diversité sur ce drame qui se tenait à plus de 11 000 km de l’océan Indien.

LES PETITES HISTOIRES DE PASCAL LAGESSE

JACQUELINE DALAIS, FEUILLETÉ D'UNE VIE Jacqueline Dalais est un véritable monument de la gastronomie mauricienne, dont le talent a depuis longtemps dépassé nos frontières. Propriétaire d’une des meilleures tables de l’île, La Clef des Champs à Floréal et traiteur au Parlement, Jacqueline avait ouvert son premier restaurant dans l’est de l’île sur le terrain qui abrite aujourd’hui le Shangri-La’s Le Touessrok Resort & Spa. Femme de cœur exceptionnelle et entrepreneuse dans l’âme, elle représente aujourd’hui aux yeux de tous, l’exemple même d’une battante pour qui le travail et la famille sont les valeurs essentielles à l’équilibre d’une vie. Si son parcours professionnel a souvent été mis en lumière, on en sait moins sur sa vie plus intime. À travers Feuilleté d’une vie, publié aux Éditions La Sentinelle, Valérie Binet-Décamps retrace la vie de cette femme depuis son enfance passée sur le rivage de l’îlot Touessrok à son restaurant classé aujourd’hui parmi les meilleures tables de l’Île.

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Petites Histoires qui font sourire, peut-être rire ou pourraient vachement plomber l'ambiance ! C’est le livre de Pascal Lagesse, publié par les Éditions Maluno. Le titre dit tout. Vous vous préparez à lire des histoires qui sont venues à lui en songe... Pascal Lagesse avoue rêver énormément. De nuit comme de jour. C’est tout naturellement qu’il a mis ces histoires sur papier pour ensuite les partager. Ce livre est un petit recueil de 10 nouvelles sur des sujets très variés. Il s’agit pour la plupart de rêves que l’auteur a faits et dont il s’est amusé à faire le récit. On trouve dans ce recueil des histoires qui se passent à l’île Maurice pour la plupart et qui mettent en scène des situations cocasses de la vie, avec une grande tendance à l’exagération et un penchant pour l’extraordinaire. Ces nouvelles feront certainement sourire et peut-être rire, mais emmèneront aussi le lecteur à se poser des questions sur des sujets importants de notre humanité. Le livre est en vente dans les librairies à Rs 400



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Lancement du Dock 13

Un espace d’expositions et d’événements à Trou Fanfaron

Un espace unique et atypique alliant design, gastronomie, vins & spiritueux et promotion de l’art. C’est ce que propose Dock 13 qui réunit quatre partenaires, soit The Third Dot, Bacchanale, Gourmet Emporium et Ekla, sous le même toit pour devenir un espace d’expositions et d’événements. Le lancement a eu lieu le 12 octobre lors d’une soirée à laquelle une centaine d’invités était conviée.

Art, Wine, Dine et Design Du côté Art, il y a The Third Dot, une initiative d’Alicia Maurel et Laetitia Lor qui se sont associées pour conceptualiser, créer, gérer et promouvoir des projets artistiques et culturels, s’occuper de la consultance culturelle en entreprise ainsi que représenter et guider les artistes mauriciens localement et à l'étranger. Pour la partie Wine, c’est le caviste et distributeur de vins et spiritueux de qualité, Bacchanale, représenté par Géraldine et Sébastien Leclézio, qui a emménagé au Dock 13. Gourmet Emporium, créée en 2010 par Emmanuelle Coquet, spécialisée dans l'approvisionnement en produits gourmets, assurera, elle, le côté Dine, et la partie Design sera faite par EKLA qui a été lancée en novembre 2015 par Elsa Lemarignier, galeriste basée à Paris, et Shenaz Currimjee, designer et directrice artistique mauricienne. La société propose une sélection faite à travers le monde de designers et de maisons d’édition de mobilier, luminaires et objets, autant pour les pièces d’intérieur que d’extérieur. Ces différents univers feront de Dock 13 un lieu créatif, innovateur et unique pour les amoureux d’art, de culture et de gastronomie.

Face à la rade de Trou Fanfaron, le hangar de quelque 700m2 utilisé à plusieurs reprises pour des expositions, a trouvé une vocation et est désormais un espace permanent où quatre univers totalement différents se côtoient. La plateforme culturelle et artistique « The Third Dot », le caviste « Bacchanale », «The Gourmet Emporium », entreprise spécialisée dans l'approvisionnement de produits gourmets, et « Ekla », qui vend du mobilier design, ont uni leurs forces pour faire revivre ce lieu historique qui a joué un rôle essentiel dans l’industrie sucrière et maritime de Maurice. À l’intérieur de ce hangar aux murs en pierre, on retrouve un espace ouvert sur trois niveaux, qui, tout en étant d’une autre époque, garde une touche de modernité. On y découvre des peintures, du mobilier, des bars et un espace restauration, le tout aménagé avec goût, idéal pour des événements uniques et des expositions.

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Heritage Awali

SpArt : quand l’art rejoint le bien-être Le spa est un lieu où on est plus réceptif, où tous les sens sont en éveil, où on peut être dans la contemplation. C’est à partir de ce postulat que l’équipe de Heritage Awali a commencé un projet de galerie dans son spa, un lieu d’ailleurs conçu avec beaucoup d’esthétisme où le végétal et le minéral se rejoignent et offrent un ensemble harmonieux. Ainsi est né SpArt, une galerie qui, à travers les œuvres de sept artistes mauriciens, ajoute un élément sensoriel encore plus fort dans le voyage du spa. À l’origine, l’idée vient d’Hélène Cassan et de Delphine Toulet, consultante et Corporate Manager respectivement de Seven Colours, qui voulaient faire entrer des œuvres pour sublimer et décorer le spa. « On se disait comment sublimer cette cabine ; Delphine a proposé de mettre des œuvres d’art. L’art et le spa fonctionnent bien ensemble par le côté sensoriel et émotionnel. Les gens qui sont sensibles au wellness le sont également à l’art. Comme le spa avait besoin d’un rafraîchissement, l’idée nous a semblé particulièrement appropriée » explique Hélène Cassan qui a lancé Seven Colours en même temps que s’ouvrait Heritage Awali.

L’idée est partagée avec Clothilde Lefébure, Leisure and Events Manager du Domaine de Bel Ombre, qui en parle à Charlotte d’Hotman de la galerie Imaaya, et cela a débouché sur la création d’une véritable galerie. « On a voulu que les œuvres soient en rapport avec la relaxation, doux et apaisant mais aussi dynamique comme le concept de Seven Colours », ajoute Hélène. Clothilde Lefébure explique cette démarche dans un cadre artistique

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C U LT U R E

plus large. « Nous voulons amener l’art sur le domaine de Bel Ombre et créer un univers particulier avec le concours des artistes mauriciens qui ne sont pas connus de tout le monde. Ils seront exposés à la clientèle de nos hôtels mais également à ceux qui résident sur le domaine et aussi aux résidents mauriciens qui fréquentent le spa. C’est une réelle expérience spa avec un protocole dans ce sens et le personnel qui est formé pour parler des œuvres qu’il s’approprie. C’est un véritable travail d’équipe ». Les sept artistes choisis pour le lancement sont le fait de Charlotte d’Hotman qui est devenue commissaire de l’exposition. « Je voulais rajouter de la couleur dans un spa qui s’appelle Seven Colours mais qui avait un ton neutre avec surtout des masques africains. Ma démarche a aussi inclus le jardin, les plantes, la végétation et les couleurs de Maurice. On a essayé de répartir les œuvres selon l’espace

et l’esprit à la réception, dans les cabines et l’espace yoga. Nous avons choisi de ne pas prendre des œuvres qui soient tristes ou trop violentes et de prendre des artistes d’inspirations diverses pour donner un meilleur aperçu des talents mauriciens. ». Les auteurs de la trentaine d’œuvres exposées sont Gada Condreau, Khalid Nazroo, Dévid, Lalit et Mila Gupta, Nalini Treebohun et Élizabeth de Marcy Chelin. Elles sont proposées à la vente pour une période de six mois. Les artistes, à l’image de Khalid Nazroo, sont évidemment ravis de cette initiative. « Le spa apporte du calme et de la détente. Je travaille déjà avec Charlotte et j’expose dans sa galerie. Je n’ai pas fait de travaux spécifiques par rapport à cette exposition car je travaille tout le temps. C’est Charlotte qui s’est chargée du choix en fonction de ce qui lui a semblé le plus approprié pour le lieu », déclare l’artiste qui compte plus de 50 ans de carrière maintenant.

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NOS AMBASSADEURS

Susie Freeman

Une histoire d’amour avec l’île Maurice qui dure depuis 30 ans Le visiteur à l’île Maurice, charmé par l’accueil et l’hospitalité, garde en général un souvenir inoubliable de son séjour, en parle autour de lui, attirant d’autres visiteurs et y revient souvent pour ses vacances. Une personne est allée encore plus loin car, séduite par l’île et ses habitants, elle a fondé une agence de voyages vendant principalement l’île Maurice. C’est Susie Freeman, qui était à Maurice au mois d’octobre pour fêter plusieurs anniversaires avec ses amis d’ici et d’ailleurs au Deer Hunter, le célèbre restaurant du Constance Belle Mare Plage. Et c’est grâce à l’équipe de Constance que nous avons pu la joindre. Toutefois, elle a choisi de nous rencontrer quelques centaines de mètres plus loin, au One&Only Le Saint Géran, là où son histoire d’amour avec l’île Maurice a commencé il y a près de trente ans. Susie Freeman entend parler de l’île Maurice pour la première fois à travers Jane Valls, une amie qui travaillait à l’époque pour British Airways et qui était mariée à un Mauricien. C’était dans les années 80. Infirmière à l’époque, elle vivait à quelques mètres de la Haute Commission mauricienne à Londres. Susie se marie à un officier de l’armée britannique en 1988 et le couple décide de partir en vacances l’année suivante à l’île Maurice. Sur la recommandation d’une connaissance, il décide de réserver au Saint Géran. « Trois jours avant de prendre l’avion, je me suis blessée au mollet en jouant au squash. Après un très long voyage, avec escale aux Seychelles, j’ai débarqué à l’hôtel avec des béquilles. Je fus l’objet d’une attention exceptionnelle du personnel qui m’a donné une chambre plus proche que celle prévue au départ. Ils ont même apporté un bain de pieds dans ma chambre », se souvient-elle. « Le service ne ressemblait à rien de ce que j'avais connu auparavant. On m’a fait des massages et au moment de partir, je marchais sans béquilles. Cette attention exceptionnelle nous a poussés à revenir l'année suivante ; et là, ils se sont souvenu de toutes sortes de petits détails tels que mon café décaféiné ». Bien évidemment, elle avait retrouvé Jane et devait faire la connaissance de Mauriciens à travers elle. C’était le début d’une longue histoire d’amour avec l’île Maurice, qui allait finalement modifier complètement son cheminement de carrière - d’une infirmière hautement qualifiée à une conseillère en voyages. Il faut ajouter que, devant suivre son mari qui était posté en différents endroits en Europe, elle dut arrêter son travail d’infirmière à contrecœur. Lors de leur séjour en Écosse, elle organisait de nombreuses soirées et se retrouva dans le comité pour le bal Game Conservancy qui avait lieu en août 1998. Elle proposa que le prix de la tombola soit une semaine de vacances à Maurice. « J'étais sur l'île depuis neuf ans et j'avais beaucoup de contacts. J'ai écrit au directeur d'un nouvel hôtel appelé The Residence, qui était auparavant au Saint Géran, pour lui

Photo de famille pour Susie Freeman au Deer Hunter

demander le prix et, étonnamment, il accepta. J'ai ensuite parlé à Air Mauritius et obtenu des sièges pour deux personnes. » Le bal fut une telle réussite qu’il permit de récolter £13 500 pour l’hospice de Glasgow et le Trust de Game Conservancy. Au-delà de ce succès, Susie commença à recevoir des appels de gens qui voulaient venir en vacances à Maurice et elle comprit qu'il y avait un vide sur le marché. C'est alors qu'elle remarque une petite annonce à l'arrière du magazine Tatler placée par une agence de voyages à la recherche de quelqu'un pour développer leur entreprise aux Seychelles. « Je leur ai téléphoné pour leur dire que, même si je connaissais les Seychelles, je connaissais Maurice comme ma poche. Je me suis rendu à Londres pour un entretien. Ils étaient très intéressés et on m'a demandé de créer un programme mauricien. » Sa première tâche fut de rendre visite à Toto Ghoorah, responsable du bureau de l'Office du tourisme mauricien en Angleterre, qui est maintenant l'un de ses amis les plus proches. Ce dernier l’a encouragée et présentée à toutes les bonnes personnes pour que cela fonctionne. Susie se rend à Maurice, visite des hôtels et signe des contrats avec eux et la compagnie aérienne nationale Air Mauritius. Elle était prête à démarrer. « J'ai placé deux petites annonces dans quelques magazines nationaux et, à ma grande surprise, le téléphone a commencé à sonner. Puis, il n’a plus arrêté de sonner - et j'ai compris que je ne pouvais tout simplement pas y faire face », se souvient-elle. « J'avais deux petitsenfants, un mari qui n’a pas vraiment approuvé, et nous venions de déménager d’Écosse à Inkpen. Je devais me vendre, ce qui était complètement nouveau pour moi, et je commençais à me sentir complètement idiote. Mon ange gardien arriva sous la forme de Laine McMichael, une Sud-Africaine, qui était une spécialiste de

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NOS AMBASSADEURS

l’industrie du voyage et cela fait maintenant 15 ans que je travaille avec elle. » Après avoir trouvé ses marques, Susie a quitté l’agence de voyages, a obtenu sa propre licence ATOL et a créé sa propre entreprise, Susie Freeman Travel, qui a connu une croissance fulgurante. Son succès, Susie l’explique ainsi : « C’est une philosophie qui consiste à toujours traiter les clients de la manière dont ils veulent être traités et à leur faire savoir que rien n’est trop compliqué. » Elle propose un service de conciergerie 24h / 24 pour pouvoir être contactée à tout moment de la journée ou de la nuit, peu importe la question ou le problème. Sa liste de clients inclut des têtes couronnées et des célébrités, mais elle est catégorique: personne n’est traitée différemment des autres. Elle s’entretient toujours longuement avec les gens à l’avance pour s’assurer qu’elle organise les vacances qui leur conviennent. Elle s'est engagée avec passion à faire en sorte que chacune de ses clientes bénéficie du même niveau de soin extraordinaire que celui qu'elle a reçu lors de ses premières vacances au Saint Géran. Bien qu'elle ait développé son affaire pour proposer des vacances en Afrique du Sud et aux Seychelles, c'est Maurice qui occupe une place particulière dans son cœur. Elle revient sur l’île deux ou trois fois par an. Elle parraine une course au Mauritius Turf Club appelée le trophée Susie Freeman, collecte des fonds pour des œuvres de bienfaisance et a même couru un semi-marathon pour une œuvre de bienfaisance mauricienne contre le diabète il y a 10 ans. Et c’est sans surprise qu’elle a choisi l’île Maurice pour marquer cette année importante pour elle et sa famille. Cela marque son 50e anniversaire et celui de son mari, son 25e anniversaire de mariage et les 15 ans de Susie Freeman Travel. Longue vie Susie !

Au Saint Géran, là où tout a commencé

Susie Freeman aux courses hippiques cette année CÔTE NORD Nº138 - DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2019

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AÉRIEN

L’Aviation Day célébrée par Air Mauritius

La contribution de l’aérien dans l’essor du tourisme soulignée La réussite du secteur touristique tient beaucoup à la contribution de l’aérien et cela été reconnue par les intervenants présents lors de la conférence organisée par Air Mauritius, le 18 septembre, à l’hôtel Sugar Beach à Flic en Flac, tenue dans le cadre de l’Aviation Day. Des experts de l’aviation mondiale et de nombreux dirigeants de compagnies régionales s’étaient joints aux dignitaires locaux pour marquer cet événement qui focalisait sur les enjeux pour les petits états insulaires et les pays africains. Parmi, on notait la présence de Sir Timothy Clarke, président d’Emirates, Alexandre de Juniac, directeur général et CEO de IATA, Abderahmane Berthe, secrétaire général de l’African Airlines Association, Kapil Kaul, CEO et directeur de CAPA, South Asia. Le Premier ministre Pravind Jugnauth a reconnu l’apport de l’aviation dans l’économie mauricienne et a assuré le soutien du gouvernement dans ce secteur. Tout en citant les bonnes perspectives du secteur avec 9,3 % d’augmentation de trafic aérien en 3 ans, 4,5 % de hausse des arrivées et une hausse attendue des recettes touristiques de 3,7 % en 2018, il a fait état des travaux d’agrandissement et de rénovation à l’aéroport international SSR afin de favoriser la croissance. Pour sa part, Alexandre de Juniac, directeur général et CEO de IATA, tout en saluant le développement social et économique de l’île Maurice qui célèbre cette année ses 50 ans d’indépendance, a rappelé que l’aviation y a beaucoup contribué en augmentant la connectivité au monde. Il a avancé que cette réussite pourrait encore croître si les charges et les taxes aéroportuaires étaient revues à la baisse. M. de Juniac s’est réjoui que Maurice occupe la 55e place au classement de la Compétitivité du Tourisme et des Voyages, mais a rappelé qu’elle se situe à la 116e place s’agissant de la Compétitivité des prix, des taxes et des charges, et la 89e position pour les prix des carburants. Le Dr Arjoon Sudhoo, chairman d’Air Mauritius, a fait état des investissements énormes dans ce secteur qui grève le budget de ces pays car un nouvel avion coûte au moins le budget de l’éducation. Il s’est aussi interrogé sur le fait qu’alors que les compagnies aériennes prennent le plus de risque, elles sont celles qui réalisent les marges les plus faibles.

De gauche à droite : Paul Steele, Senior Vice President Member and External Relations and Corporate Secretary, IATA, Alexandre de Juniac, directeur général et CEO de IATA, Somas Appavou, CEO d’Air Mauritius, Abderahmane Berthe,secrétaire général de African Airlines Association et Sir Timothy Clark, président d’Emirates Airline

Gayan : Maurice ne veut pas de touristes sac à dos l’île Maurice doit rester une destination de choix et nous ne voulons pas des touristes sac à dos, a déclaré le ministre du tourisme, anil Gayan lors d’un débat au programme cet aviation day. le ministre a aussi rappelé que l’arrivée des avions low-cost il y a quelques années n’a pas été une bonne expérience. il a affirmé qu’il est préférable d’avoir des liaisons aériennes bien planifiées et régulières. le président de l’association des hôteliers et des restaurateurs de l’île Maurice, Jean-Michel pitot, a abondé dans le même sens en ajoutant qu’il « ne fallait pas laisser entrer le loup dans la bergerie ». il a toutefois fait ressortir que la destination propose néanmoins des établissements hôteliers qui peuvent satisfaire toutes les clientèles, du cinq au trois-étoiles, en passant par les appartements et villas disponibles sur airbnb.

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AÉRIEN

Liaison Plaisance-Dubaï

Emirates célèbre ses 16 ans de présence à Maurice Il y a seize ans, un Airbus A330 de la compagnie Emirates inaugurait la desserte Plaisance-Dubaï avec trois vols hebdomadaires. Depuis, plus de 5,3 millions de passagers ont voyagé avec Emirates sur cette ligne Dubaï-Maurice, souvent en transit vers d’autres destinations en Europe ou en Asie, principalement. « Il y a 16 ans, lorsque nous avons commencé nos opérations sur l'île, nous avions une grande confiance dans le potentiel touristique de la destination. Depuis lors, les parties prenantes ont été témoins de notre engagement envers l'industrie touristique mauricienne. Nous nous réjouissons à l’idée de jouer un rôle important en faisant venir des touristes du monde entier à Maurice et sommes déterminés à porter ce partenariat vers de nouveaux sommets », a déclaré Orhan Abbas, Senior Vice-President d’Emirates, Commercial Operations en Afrique. La popularité croissante de l'île Maurice s’est traduite par une augmentation mondiale de la demande pour la destination. Résultat, une augmentation régulière des dessertes d’Emirates au fil des années. En décembre 2012, Emirates a introduit deux vols quotidiens desservis par un Boeing 777 et un an plus tard, l’A380, le fleuron d’Emirates, a été déployé vers Maurice avec deux vols quotidiens en octobre 2014. « Le double service quotidien de l'A380 continuera d'être un catalyseur pour la croissance du secteur touristique et de l'économie locale dans son ensemble », assure Orhan Abbas.

L

Emirates et la Mauritius Tourism Promotion Authority ont collaboré étroitement pour promouvoir les attractions de l'île sur le réseau de la compagnie aérienne. Un protocole d'accord décrivant les grandes lignes de ce partenariat a été prolongé à l'Arabian Travel Market plus tôt cette année. Les principaux marchés voyageant avec Emirates vers Maurice sont le Royaume-Uni, l'Allemagne, la France, l'Italie, la Suisse, l'Inde, la Chine et les Émirats Arabes Unis. Les principales destinations des voyageurs mauriciens sont Dubaï, la France, le Royaume-Uni, l'Arabie Saoudite, l'Inde, la Malaisie, la Chine, la Thaïlande et la Suisse. Opérant avec environ 120 000 sièges dans la première année de service, Emirates offre maintenant près de 800 000 sièges par an à destination et en provenance de l'île Maurice. Le nombre de passagers est passé de 90 000 à plus de 650 000 par an avec un ‘seat factor’ élevé tout au long de l’année.

Alitalia est de retour

’île Maurice et l’Italie sont désormais connectés à raison de trois vols hebdomadaires. En effet, la compagnie aérienne italienne a reprogrammé des vols sur l’île Maurice pour la période octobre-mars. Cette liaison qui est desservie par un A330 s’annonce très positive. Le premier vol de la compagnie italienne s’est posé à Plaisance le 29 octobre en provenance de Rome. Une délégation composée des représentants d’Alitalia notamment Nicola Bonnachi, Vice-President Leisure Sales d’Alitalia, et Massimo Allegri, Regional General Manager Asia Pacific d’Alitalia, ainsi que des journalistes italiens, a fait le déplacement pour l’occasion. Cette connexion avec Rome est appelée à se renouveler à la même période. Outre une grande communauté mauricienne en Italie, les représentants d’Alitalia comptent également sur les marchés tels que la Russie, la Grèce et l’Espagne. Les départs de Rome sont prévus les dimanches, mercredis et vendredis. L’Italie est un marché important pour la destination mauricienne. L’île a accueilli 24 376 touristes italiens de janvier à septembre 2018. C’est Omarjee Aviation qui a

été nommé agent officiel d’Alitalia à Maurice. Pour marquer le retour d’Alitalia à Maurice, le Paradis Beachcomber a accueilli un dîner de gala avec la présence de nombreux dignitaires dont le ministre du Tourisme, Anil Gayan.

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AÉRIEN

Turkish Airlines

Trois ans à connecter les Mauriciens au monde Le 15 décembre 2015 Turkish Airlines foulait pour la première fois le sol mauricien. Si l’objectif premier était de contribuer à l’économie mauricienne et aider à la diversification de la clientèle touristique, trois ans plus tard le constat est plus que satisfaisant. L’équipe de Turkish Airlines basée à Maurice est fière du travail accompli, car en trois ans de présence, le nombre de Mauriciens leur faisant confiance n’a cessé d’augmenter. Turkish Airlines est de loin l’une des meilleures compagnies aériennes à desservir l’île Maurice. Misant sur la qualité du service offert à bord, soucieuse du bien-être du passager et surtout proposant des billets à des prix très compétitifs, elle a su conquérir le cœur de milliers de Mauriciens qui ont choisi de découvrir le monde à bord de Turkish Airlines. Fatih Mehmet Kursun, General Manager de Turkish Airlines pour Maurice, Madagascar, Seychelles et Comores, et son équipe affichent la satisfaction car, outre l’objectif premier qui a été atteint, Turkish Airlines fait partie des compagnies aériennes préférées des Mauriciens. « Lorsque nous avons débuté nos opérations sur l’île Maurice, nous voulions proposer le meilleur des services Turkish Airlines, ainsi que de nouvelles destinations à la clientèle mauricienne. Proposant des vols dans 122 pays à travers plus de 300 destinations, notre compagnie est la compagnie aérienne qui dessert le plus de pays au monde. Ainsi, nous ouvrons les portes de la découverte et de nouvelles expériences à la clientèle locale. Nous pouvons affirmer que nous sommes plus qu’heureux de la confiance que nous accordent les Mauriciens et les retours sont très positifs ». La clientèle mauricienne de Turkish Airlines est composée d’étudiants, d’hommes d’affaires, de familles, de retraités. Il va sans dire que le réseau qu’offre la compagnie aérienne turque, de sa base à Istanbul, est très vaste et répond aux attentes variées des clients : qu’ils soient aventuriers, en quête d’émotions, de voyages d’exception, d’une meilleure offre pour poursuivre des études, rendre visite à de la famille, pour un pèlerinage, ou pour rejoindre le point de départ d’une croisière. L’Israël, avec ses villes comme Tel Aviv et Jérusalem, figure parmi ces destinations qui plaisent de plus en plus aux Mauriciens. Elle est très prisée par les pèlerins tout comme Porto ou Lourdes. Il y a également Casablanca, Ljubljana, Prague, Oslo, Dubrovnik, Catane, Montréal qui sont demandées. Des marchés niches on citera Cuba ou encore Panama qui ont été au-delà des attentes de la compagnie aérienne et qui ont su gagner le cœur d’une centaine de locaux. Turkish Airlines propose des tarifs spéciaux aux étudiants qui vont

étudier à l’étranger, et à ceux qui transitent par Istanbul et souhaitent visiter cette belle ville, une excursion est offerte. Aussi, pour répondre aux exigences et aux habitudes culinaires des Mauriciens, Turkish Airlines innove en proposant des plats aux saveurs locales.

Caroline Chen – sales director d’atom travel « Le nombre de destinations offert, le bon rapport qualité/prix, le fait d’être la compagnie aérienne numéro 1 en Europe, ont certainement contribué au succès de Turkish Airlines à Maurice. Le service à bord est impeccable, le repas est excellent, les vols sont rarement en retard et l’excursion d’Istanbul qui est offerte à tous les clients en transit pour plus de 6 heures et l’hôtel gratuit aux clients en transit pour plus de 10 heures sont de vrais points forts. Personnellement j’adore les magasins hors taxes à l’aéroport d’Istanbul. Leur salon Business est l’un des meilleurs au monde et c’est toujours un réel plaisir d’y transiter. »

pascal viroleau – Ceo des iles vanille « Turkish Airlines est une compagnie très attachante. Les avions sont de véritables ambassades volantes de la Turquie. Le service est excellent et les passagers sont vraiment pris en compte. Turkish Airlines a permis le développement du tourisme dans la région et tout particulièrement pour les clientèles d’Europe de l’Est. »

sydney pierre – Head of Worldwide sales at luX* resorts & Hotels « Turkish Airlines a été très constante depuis qu’elle opère sur Maurice. Les vols sont très ponctuels et au niveau du service qualité / prix la compagnie aérienne est imbattable. Elle offre une très bonne connectivité avec l’Europe et rivalise avec les autres compagnies aériennes qui desservent Maurice depuis de nombreuses années. Le confort et le fait d’avoir un chef à bord apportent de la valeur ajoutée. »

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Daphney Dupré

Grit Colin Mayer Tour

Une troisième édition qui tient toutes ses promesses

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ensations, émotions, découvertes et suspens étaient au rendez-vous du 5 au 7 octobre derniers à l’occasion de la troisième édition du Grit Colin Mayer Tour. Déjà avec plus de 320 inscrits dans les catégories course en solo, l’Electro Bike et Sunday Riders, le rendez-vous 2018 s’annonçait grandiose. D’autre part, une centaine d’enfants, de 6 à 13 ans, étaient au départ du Sun Kids Race apportant une atmosphère familiale à l’évènement. Le centre sportif SPARC Uniciti s’était transformé en village de course. Les participants ont pu découvrir des parcours inédits traversant le domaine de Casela et d’autres propriétés du groupe Medine. Les invités d’honneur, les coureurs Andrew McLean et Reinhard Zellhuber,

ont fait parler d’eux. McLean termine premier dans la catégorie Full Stage Solo Men, alors que le jeune Reinhard Zellhuber, qui était associé à Alexandre Mayer dans la catégorie des moins de 23 ans hommes, a également terminé sur la plus haute marche du podium. Dans la catégorie Elite Men Team, c’est le tandem Yannick Lincoln et Julien Chan-Foc qui a décroché la première place alors qu’Aurélie Halbwachs et Simon Desvaux de Marigny terminent premiers dans la catégorie mixte. Une des nouveautés de cette année, la catégorie Buffalo, destinée aux équipes dont les coureurs cyclistes pèsent plus de 90 kg avant l’épreuve, a vu la victoire de Patrick Rousset et Hubert Harel. On notera la participation d’une forte délégation d’Afrique du Sud, de la Réunion mais aussi quelques Français, Anglais et Slovaques.

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Xavier Koenig Xavier Koenig

Daphney Dupré

Daphney Dupré

LOISIRS

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Le Grand Raid de l’île de La Réunion

Girondel et D’Haene entrent dans l’histoire Photos : Imaz Press

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Imaz Press

e Grand Raid, l’un des dix ultra-trails les plus difficiles au monde, a une fois de plus tenu les amoureux du trail en haleine et offert du très beau spectacle. En effet, pour la première fois depuis 2006, cette mythique course a eu deux vainqueurs : les Français Benoît Girondel, déjà victorieux en 2017, et François D'Haene, sacré pour la quatrième fois. Si le Grand Raid ne couronne pas de nouveaux trailers lors de chaque édition, c’est sans doute à cause de sa difficulté extrême, avec ses 165 km et les 9 900 m de dénivelé positif. Après un suspense digne d’un des

plus beaux trails, c’est au bout de 23 heures et 18 minutes de course que le lauréat 2017, Benoît Girondel et François D'Haene, victorieux en 2013, 2014 et 2016, ont franchi la ligne d’arrivée main dans la main. Chez les femmes, c’est Jocelyne Pauly qui est a bouclé le raid la première en 28h54min. Ils étaient 2 804 partants sur la ligne de départ à Saint Pierre. On retrouve, après les 100 premiers kilomètres, le duo français François D'Haene et Maxime Cazajous en tête de la course avec un peu plus d’une dizaine de minutes d’avance sur Benoît Girondel. Toutefois, Maxime Cazajous va quelque peu flancher vendredi et donnera l’occasion à Benoît Girondel de réduire l’écart entre lui et François d’Haene. Chose faite avant la montée du Colorado. Il s'autorisera même deux minutes d’avance sur son coéquipier de l’équipe Salomon. C’est cependant main dans la main que les deux trailers ont souhaité franchir la ligne d’arrivée. On se souviendra d’un même scénario en 2006 entre Christophe Jaquerod et Vincent Delebarre. Il a fallu attendre plus de cinq heures pour voir la première femme passer la ligne d’arrivée. La course féminine n’a jamais été aussi indécise. C’est finalement Jocelyne Pauly qui s’offre la plus belle victoire de sa carrière. Elle a bouclé les 169 km en 28h54. Celle qui avait terminé troisième, il y a quelques semaines, de l’UTMB à Chamonix, était à sa deuxième participation. En dépit du fait d’être tombée quatre fois et des douleurs au genou, la Béarnaise est allée chercher ce titre tant convoité. La jeune Audrey Tanguy, protégée d’Antoine Guillon, vainqueur du Grand Raid 2015, termine deuxième aux côtés de Juliette Blanchet. On notera aussi, l’énorme performance d’Hélène Valette du Trail de Bourbon, dixième au scratch, et le bonheur partagé de Fleur Santos Da Silva et Hortense Bègue sur la Mascareignes.

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Offre d’Islandian et de Croisières Australes

Expérience 5* à bord du catamaran Harris Wilson Il est 11 heures et vous êtes à bord d’un magnifique catamaran prêt à quitter les eaux de la Pointe des Régates à Mahébourg pour une journée qui promet d’être mémorable. Cette nouvelle expérience cinq étoiles, nous l’avons vécue à bord du Harris Wilson. L’île Maurice est tant convoitée pour ses hôtels luxueux et son service cinq étoiles. Proposer une nouvelle expérience exclusive à bord d'un catamaran tout en offrant un service à la hauteur de l’image que projette la destination ne fera que prolonger les émotions du client. Croisières Australes, spécialiste des croisières en catamaran, et Islandian, créateur de voyages dans les îles de l’océan Indien, l’ont bien compris en concevant une sortie destinée à une clientèle à la recherche d’une évasion 5* et proposée depuis le 1er octobre. « Aucune offre catamaran à l'île Maurice n'était jusqu'ici à la hauteur d’un hauteur 5*. Qui mieux que Harris Wilson, bateau d’exception, pouvait remédier à cela en offrant dans une des régions les plus belles de l’île, des prestations et un confort pour une clientèle à la recherche d’une expérience haut de gamme et de découvertes riches et insolites », souligne Germain Yon, Directeur du pôle Loisirs de Rogers Aviation. Le catamaran peut accueillir un maximum de 24 clients répartis dans quatre petits salons. Un lagon translucide, une vue surprenante sur les chaînes de montagnes témoins d’épisodes cruciaux de notre histoire, un festival de couleurs qui nous entoure… le lieu de départ est tout simplement splendide. CÔTE NORD Nº138 - DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2019

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LOISIRS

Le dépaysement est immédiat. Accueillis par les membres d’équipage, qui nous livrent les règlements et les mesures de sécurité, nous sommes prêts à vivre une croisière branchée et chic. D’entrée, nous sommes conquis par le confort du bateau. On y retrouve un univers Lounge et 57 m2 de trampoline pour profiter du soleil sur des bean bags tout en contemplant le paysage d’une des plus belles côtes de l’île Maurice. Contrairement aux autres catamarans qui lèvent l’ancre très tôt, le Harris Wilson est le seul à hisser les voiles vers 10h30, voire 11h, selon la saison. Pour Germain Yon l’idée est de permettre à la clientèle touristique de prendre tranquillement son petit-déjeuner à l’hôtel avant d’embarquer. Nous avançons au gré des vagues et du vent vers le Trou Moutou, un lieu très connu pour faire de la plongée avec masque et tuba et découvrir les nombreuses statues qui sont à quelques mètres de profondeur. L’eau est cristalline et la température idéale en ce début d’été (NDLR : fin septembre). Le temps de se remettre de ses émotions, nous mettons le cap vers les îles du sud : l’île au Phare et l’île de la Passe. La guide à bord nous rappelle l’histoire des lieux et nous plonge à l’époque de la bataille de Grand Port. Pour mieux s’imprégner de ce riche passé, un arrêt sur l’île reste incontournable. Nous mettons nos tongs et accrochons notre caméra autour du cou pour une petite marche sur cette île qui se laisse découvrir en une trentaine de minutes. Outre les vestiges, la vue est à couper le souffle, mieux qu’une carte postale. Très peu fréquenté, à l’heure où nous y mettons les pieds, l'endroit offre de multiples recoins pour s’évader. A notre retour sur le Harris Wilson, un déjeuner barbecue mauricien avec boissons locales incluses nous attend. Pour apporter un goût particulier à cette sortie pourquoi ne pas opter pour du champagne et de la langouste. Ce sentiment d’être privilégié est partagé par tous les invités. Nous le ressentons davantage lorsque nous arrivons à l’embouchure de la Grande-Rivière-Sud-Est vers 15h00 et nous prenons place dans une autre embarcation pour visiter les cascades. Là encore l’itinéraire a été très bien choisi car rares sont les bateaux ou catamaran qui viennent dans ces eaux à cette heure pour profiter du magnifique spectacle qu’offrent les cascades. Notre dernier arrêt avant le retour au point de départ, l’île aux Cerfs pour profiter des plages immaculées. Surprenant, nous sommes les seuls sur l’île car les derniers bateaux sont déjà partis. Allongés sur un transat, nous profitons du calme que l’île ne peut offrir qu’à cette heure de l’après-midi tandis que d’autres profitent d’une baignade avec des bouées ou une promenade en Stand-up paddle. En regagnant Mahébourg, nous nous laissons bercer par le doux clapotis des vagues et émerveiller par un coucher du soleil avec en panorama, la montagne du Lion. Quelques canapés et une coupe de champagne à la main, notre sortie d’exception se termine sur une très belle note. Le retour est prévu pour 18h. Tel : 202 66 60 – www.croisieres-australes.com • #hwexperience #harriswilsonexperience #islandian #lovetheislands #iamcroisieresaustrales

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50 ans d’indépendance et de tourisme

Des « rondavelles » aux palaces Il y a 50 ans, alors que l’Empire britannique arrivait à son crépuscule, Londres se délestait d’une île perdue dans l’océan Indien, tout en gardant une partie de son territoire, l’archipel des Chagos, pour des raisons stratégiques. Devenue indépendante, l’île Maurice, dont l’économie était basée quasiment sur la seule culture de la canne à sucre, semblait vouée au destin funeste de tant de pays africains échappant au joug du colonialisme. Un prix Nobel d’économie, le professeur James Meade, allant même jusqu’à dire que tous les ingrédients, dont une population issue de plusieurs continents, étaient réunis pour un cocktail explosif.

Mais des hommes et des femmes habités par l’amour de leur île ont fait un pied de nez à ces prévisions alarmistes en diversifiant l’économie et en faisant notamment de l’île une destination touristique très prisée. Les débuts ont, certes, été difficiles mais un demi-siècle après, le tourisme est devenu le moteur de l’économie et cela, en grande partie, grâce à cette population dont la diversité est finalement devenue une force. Il aura fallu pour cela des hommes comme Amédée Maingard, Paul Jones, entrepreneurs visionnaires, mais aussi des politiques tels que Gaëtan Duval. Les débuts du tourisme à Maurice sont timides. C’est dans les années 50 que l’on voit apparaître quelques hôtels à Curepipe, dans le centre du pays. « Il n’y avait que le Park Hotel, quatre blocs en béton pour accueillir les passagers en transit de Qantas et South African Airways, où se trouve aujourd’hui le siège de Beachcomber et aussi Vatel, à côté du Collège Royal de Curepipe, aujourd’hui Arcades Currimjee », se rappelle Guy Hugnin, ancien directeur du Mauritius Tourism and Travel Board (MTTB). Puis viendront les rondavelles du Morne Plage, une idée

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DOSSIER

L'hôtel Le Chaland qui a aujourd'hui cédé la place au Beachcomber Shandrani

d’Amédée Maingard, héros de la Seconde Guerre, « saisi par la beauté sauvage des lieux, de la pauvreté, des conditions sanitaires déplorables ; il rêve de faire connaître ce coin, une route majestueuse mais pas carrossable », raconte Michel Vuillermet, cinéaste qui a réalisé un film sur lui. Le Morne Plage était constitué d’un ancien bungalow rénové et qui comptait une grande salle pour le restaurant, deux grands salons, une belle terrasse et bar. Autour, il y avait six rondavelles qui pouvaient accueillir un couple et aussi un enfant. Suivra ensuite Le Chaland près de l’aéroport, les deux appartenant à Mauritius Hotels, qui deviendra Beachcomber bien après.

Messageries Maritimes

À cette époque, Maurice est desservie par des bateaux qui mettent un mois à faire la traversée depuis l’Europe. Les Messageries Maritimes, des navires de 15 à 20 tonnes, faisaient la liaison avec le port de Marseille. Il y avait des cabines pour environ 75 à 80 passagers. Des Réunionnais et des Malgaches s’arrêtaient pour quelques jours puis repartaient sur un autre bateau, se souvient Guy Hugnin. « Il y avait aussi la Royal Interocean Lines (RIL), compagnie hollandaise, qui avait les bateaux Ruiz, Tegalbert, le Tijalenka, le Chipanas et le Chizadam. Ils faisaient Japon - Montevideo, en passant par Hong Kong, Singapour, parfois la Malaisie et Sri Lanka, Port-Louis, Lourenço Marques (Maputo), Durban, East London, Port Elizabeth, Cape Town et finalement Montevideo. Il y avait un navire tous les 20 jours. Des passagers débarquaient et restaient une dizaine de jours et reprenaient un autre navire qui les ramenait à leur port d’embarcation », explique l’ancien directeur de MTTB. Quelques rares avions atterrissaient à l’aéroport de Plaisance. Il y avait

Le Park Hotel

la Central African Airways, avant la séparation de la Rhodésie, qui venait à Maurice une fois par semaine apportant des familles anglaises. La British Overseas Aviation Company (BOAC), ancêtre de British Airways, faisait de même avec celles du Kenya. À ses débuts, Air France assura deux vols par semaine. « On transitait par La Réunion d’abord, puis Madagascar où l’on prenait un plus gros porteur qui faisait Dar-es-Salam, Nairobi, Khartoum, le Caire, Athènes et finalement Paris. Le voyage durait environ 36 heures… », nous dit Guy Hugnin. Une compagnie aérienne suisse, Basle Air, qui couvrait la Suisse, l’Allemagne et la France, était affrétée par une compagnie sud-africaine, TFC Tours, qui organisait tous les mois un tour entre Johannesburg et Hong Kong qui faisait transit à Maurice. KLM était déjà à Maurice à l’époque. « Ne pouvant survoler l’Asie pour des raisons politiques, les avions de la compagnie passaient par Maurice pour rejoindre Batavia (Indonésie), leur ancienne colonie ». Comme il n’y avait pas d’Office du Tourisme alors, Amédée Maingard fonde le Rogers Inspectorate and Secretariat for Aviation and Tourism (RISAT), un comité qui comprenait Michel Pitot, Guy Hugnin, le représentant d’Air France à Madagascar, le représentant d’Air France à La Réunion, le représentant de BOAC à Nairobi, et lui-même. Pour faire la promotion, RISAT imprimait les toutes premières des brochures et des cartes de Maurice. Elles étaient distribuées gratuitement aux chauffeurs de taxi qui venaient les récupérer au bâtiment de Rogers à Port-Louis.

Le Touessrok à l'époque de Jacqueline Dalais.

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DOSSIER

Paul Jones recevant un certificat de reconnaissance des mains de Sir Gaëtan Duval

Les premières agences de voyages à vendre Maurice, principalement pour les passagers en transit, étaient Transcontinents Madagascar, gérée par Michel Giraud, un Mauricien, Transcontinents La Réunion, dirigée par M. Vergoz, et American Express à Johannesburg et Durban. Tarot Voyages (aujourd’hui disparue), qui était place de l’Opéra à Paris, fut la première compagnie française à vendre Maurice ; puis viendront Jet Tours et MVM. Personne à ce moment ne pense que le tourisme va devenir un secteur économique porteur. Il faudra attendre l’accession du pays à l’indépendance en 1968 et un gouvernement avide de sortir le pays de sa monoculture de la canne à sucre pour que le textile d’abord, puis le tourisme, se posent en secteurs économiques pour ce pays largement rural. C’est durant cette période qu’Amédée Maingard, toujours visionnaire, va lancer l’idée d’une compagnie d’aviation nationale. Avec pour actionnaires, le gouvernement mauricien, Rogers, Air France, British Airways et Air India, Air Mauritius était née. Débutant avec un Piper Navajo, la compagnie allait petit à petit augmenter sa flotte en acquérant des Twin Otters, des Boeing et des Airbus. Un développement qui va permettre de connecter l’île plus facilement avec le monde et qui va encore s’accroître avec l’ouverture de l’espace aérien ces dernières années.

2 du Saint Géran qui allait ouvrir en octobre de la même année. « C’est une île Maurice très rurale. Mais je me suis très vite familiarisé avec les villages de l’est, Poste de Flacq, Flacq, Quatre Cocos, Trou d’Eau Douce. J’appréciais et tissais des liens bien vite avec les habitants. Toutefois, la barrière de la langue était ma première difficulté et j’ai pris les services d’un professeur pour apprendre le français. Puis, j’ai plus facilement intégré le créole ». N’ayant pas d’attache familiale à cette époque, Paul investit beaucoup de son temps et de sa personne dans cet hôtel qui devient une référence pour l’accueil mauricien. « Les visiteurs témoignent tous qu’ils n’avaient jamais reçu un tel accueil chaleureux de la part des employés et des résidents. Les employés partagent leurs cultures avec les clients ; des liens se tissent ; les clients forment partie de la famille des employés, ils assistent aux mariages, aux cérémonies ; certains aident pour les soins. C’est le tourisme que j’ai toujours professé, pas vraiment le luxe des murs d’un hôtel, c’est à propos des gens. For me, Mauritius is all about the people ». C’est ce qui fait les gens revenir, assure Paul Jones, qui révèle qu’il a connu des célibataires qui se sont ensuite mariés, puis il a connu leurs enfants et leurs petits-enfants. « À chaque rénovation, les clients avaient toujours protesté arguant qu’ils venaient pour la nourriture, le soleil et surtout les gens ». Andrew Slome, qui a travaillé avec Paul Jones de longues années porte un regard très clinique sur l’industrie hôtelière qui, à son arrivée à Maurice, était à ses balbutiements. « À l’époque le secteur était perçu comme une industrie du plaisir type Club Med, même au Saint Géran. Mais bien vite on a compris que, mis à part l’environnement et les

Chaleur humaine

Avant d’arriver à nos jours, remontant dans ces premières années où un certain Paul Jones, aujourd’hui CEO du groupe LUX* Resorts, un Anglais travaillant pour le groupe sud-africain Southern Sun de Sol Kerzner, découvre l’île Maurice quand il vient travailler comme numéro

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Amédée Maingard (assis) entouré des membres de la direction d'Air Mauritius

infrastructures physiques qui en font une destination de plage magique, le pays offrait aussi un service et un capital humain que beaucoup de destinations similaires ne possédaient pas. Ce qui est un élément essentiel pour la réussite dans ce secteur. À partir de là, les investisseurs ont compris qu’il était rentable de développer l’industrie hospitalière ». Ce capital humain reste le socle de cette industrie et ce n’est pas Jacqueline Dalais, chef émérite et propriétaire du célèbre restaurant La Clef des Champs qui dira le contraire. Si son nom est aujourd’hui associé à la gastronomie mauricienne, c’est aussi parce qu’elle a tenu une table célèbre qui allait ensuite devenir une enseigne iconique de l’hôtellerie mauricienne, le Touessrok. L’histoire du Touessrok débute en fait en 1915. Henri Wiehé, dit Père Coco, grand-père maternelle de Jacqueline découvre, lors d’une tournée dans ses champs de cannes, un petit bijou posé sur le lagon cristallin près de Trou d’Eau douce. Il décide de l’offrir à sa femme, Hilda, moyennant un bail d‘une roupie par mois. Alors appelée l’île aux Lièvres, elle fut rebaptisée Touessrok par Mme Wiehé, en souvenir de leur Bretagne natale où se trouvait une autre île, Tuerocs.

Fanchette m’avait amenés. » La qualité de la table de Jacqueline et la convivialité qui y régnait vont forger la réputation du Touessrok. De grandes personnalités de passage comme le chanteur belge Jacques Brel viendront y manger. Le Touessrok sera ensuite racheté par le groupe Sun International qui y construit le magnifique hôtel auquel fût rajoutée une carte postale de Maurice, l’île aux Cerfs. Le groupe continue de grandir, achète La Pirogue puis construit le Sugar Beach. Dans le même temps, certains groupes sucriers commencent à diversifier leurs activités et s’intéressent à l’hôtellerie. Ainsi, le groupe Constance va lancer le Belle Mare Plage. D’autres hôtels comme le Merville, le Maritim, la Casuarina, le Veranda Grand Baie vont se développer ainsi que des auberges et des maisons d’hôtes. Quant au pionnier Beachcomber, après les hôtels du Morne, le groupe fera naître le Trou aux Biches, puis viendront le Victoria, le Canonnier, le Mauricia, et enfin le Royal Palm, le premier palace de Maurice, qui amène l’industrie à un niveau encore jamais atteint. Au début des années 2000, les difficultés du secteur sucrier allant en augmentant, l’investissement dans le tourisme grandit de façon phénoménale. Outre les groupes sucriers mauriciens, plusieurs chaînes internationales comme le Sofitel, Pullman ou encore Ananda s’implantent à Maurice. Plus récemment, le St Régis, Shangri-La et le Four Seasons ont ouvert leurs enseignes. Dans le même temps, l’offre de la destination s’est élargie au golf, aux activités intérieures, randonnées, trail, canyoning, parc d’attractions, s’adaptant à une nouvelle clientèle aux demandes toujours plus exigeantes et aux crises qui secouent l’industrie de temps en temps. Une chose est sûre, la destination Maurice va continuer à offrir ce qu’elle a de mieux, sa beauté, sa mixité culturelle et surtout sa chaleur humaine.

Royal Palm

Le Père Coco y construisit un campement et accueillit de nombreuses réunions entre famille et amis. Une habitation qui sera convertie dans un premier temps en une auberge de cinq chambres. En 1940, c’est le père de Jacqueline, Noël Daruty de Grandpré, qui prit le relais. La petite grandit dans cette atmosphère de convivialité où la table était l’élément central. Tombée dans la marmite, elle va reprendre le restaurant avec son mari, Cyril Dalais. Très vite la réputation de restaurant gagne les milieux du tourisme. Maurice venait d’accéder à l’indépendance et l’Office du Tourisme commençait des petites campagnes de promotion. « Les premiers étrangers que j’ai accueillis étaient des Italiens que Régis

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TOURISME

Suite des Assises du Tourisme 2017

L’industrie a son plan directeur pour les trois prochaines années

Jean Garrett

Ancienne gare ferroviaire de Mahébourg

Réclamé et attendu depuis de nombreuses années, l’industrie touristique a enfin son plan stratégique pour les trois prochaines années. Le document publié par le ministre du Tourisme à la mi-septembre dernier est la suite logique des Assises du tourisme qui s’étaient tenues en 2017 et qui avaient réuni presque tous les acteurs du secteur allant des hôteliers aux tour-opérateurs, en passant par les compagnies aériennes et même les chauffeurs de taxi. Cette consultation qui a fait le tour des forces et faiblesses du tourisme mauricien, ainsi que les opportunités et les menaces auxquelles il fait face, répondait à un besoin urgent d’appréhender le tourisme d’aujourd’hui et de demain.

Assises de l’année dernière et propose un plan divisé en trois parties. La première vise à intensifier la visibilité de la destination à travers notamment des campagnes de promotion sur les médias internationaux comme CNN, BBC, les magazines du voyage et les chaînes de télévision spécialisées ; la tenue de grands événements comme les World Travel Awards ou le concours Miss Monde ; plus d’accent sur la promotion digitale et un rebranding de la destination. Le deuxième volet s’attaque à l’amélioration de l’accessibilité de la destination. Cela devrait passer à travers une ouverture graduelle du ciel mauricien ; amener des nouvelles compagnies aériennes de Russie, de Chine et de l’Europe de l’est et attirer plus de bateaux de croisières à Maurice avec pour objectif de faire venir 50 000 passagers (contre 31,400 en 2017) en 2021. La troisième partie du plan est la plus volumineuse puisqu’elle énumère les différentes façons d’accroître l’attractivité de la destination. 32 mesures ont été identifiées. Parmi, relevons un programme de signalétique pour les touristes, des voies pédestres le long du littoral là où il n’y a pas de plage, la création de marinas et de jetées pour les bateaux de plaisance, la réhabilitation de sites culturels et historiques, le développement d’un circuit du patrimoine à Port-Louis, Mahébourg et Souillac, le développement d’applications pour les smartphones pour les sites historiques et les événements culturels, une collaboration avec Google Map pour mettre à jour l’application de navigation pour Maurice, un système de classification pour le secteur non-hôtelier, la création de voies piétonnes à Port-Louis et la transformation de Mahébourg en un village touristique à travers la restauration des sites et vestiges historiques. Il est à noter qu'un budget a déjà été alloué pour chaque item.

« Ce plan stratégique prône un développement centré autour de l’humain et tiré par des compétences, intensives et technologique. Le plan stratégique couvre toutes les facettes de l’industrie. L’île Maurice en tant que destination de rêve est la priorité des priorités. Notre principal objectif est d’avoir un tourisme inclusif et durable dans le cadre des Objectifs de développement durable adoptés par les Nations Unies », écrit le ministre du Tourisme, Anil Gayan, dans la préface du document. « Un comité de pilotage sera responsable de l’implémentation réussie des différentes stratégies, politiques et projets et fera la coordination entre les différents organismes gouvernementaux ainsi que les organisations privées et publiques », assure le ministre. Le document qui fait plus d’une soixantaine de pages donne un aperçu de la situation actuelle de l’industrie à Maurice et les tendances qui se dessinent au niveau mondial. Il reprend l’état des lieux discuté lors de

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PROMOTION

Salon IFTM Top Resa 2018

Maurice conforte sa place sur le marché français

L

e marché français reste le principal marché de l’île Maurice mais il faut se battre devant une concurrence de plus en plus rude comme en témoigne le succès du 40e Salon IFTM Top Resa, qui s’est tenu du 25 au 28 septembre, au Parc des Expositions à Porte de Versailles, Paris. Avec une augmentation de 4.83 %, comparé aux résultats 2017 et la participation de 34 048 professionnels, IFTM Top Resa a réaffirmé sa position de salon référent de l’industrie du tourisme et des voyages en France. L’île Maurice a encore une fois marqué sa présence avec une forte délégation menée par le ministre du Tourisme, Anil Gayan. L’application et le sérieux des représentants mauriciens est à souligner ainsi que quelques nouvelles fortes pour la destination comme la venue du concours Miss France 2018 et le prix de la meilleure destination sur les réseaux sociaux. « Le marché français reste notre principal marché et nous voulons conforter notre position après avoir noté une légère baisse l’année dernière. Nous avons engagé une nouvelle équipe de communication et nous allons démarrer une nouvelle campagne médiatique », a laissé entendre M. Gayan. « Nous voulons aller au-delà des images de la mer et de la plage, en montrant la diversité culturelle, la coexistence entre les différentes composantes de la société mauricienne,

Sylvie Tellier, directrice générale de la société Miss France, et Arvind Bundhun, directeur de la MTPA

l’écotourisme et les activités », devait déclarer Anil Gayan à Côte Nord, sur le stand de l'île Maurice. Le ministre s’est appesanti sur le fait que « l’île Maurice n’est pas en compétition avec les autres îles (NDLR de l’océan Indien) » étant différente. Il n’en demeure pas moins que l’île Maurice reste, pour la troisième année consécutive, la destination préférée des Français selon une enquête de We Like Travel, une agence de communication spécialisée dans les médias sociaux et le tourisme. Le trophée a été remis au ministre Anil Gayan, en marge du Salon. Ce forum a aussi été l’occasion de signer un accord entre l’Office du Tourisme et l’organisation du concours Miss France. Sylvie Tellier, directrice du concours, et Arvind Bundhun, directeur de l’Office du Tourisme de Maurice, ont en effet apposé leur signature devant un grand nombre de journalistes des médias français reconnus sur le stand de l’île Maurice. Cet événement qui devait se tenir fin novembre, bénéficiera d’un énorme battage médiatique avec notamment la présence d’une dizaine de journalistes français dont TF1. Parmi les autres temps forts de ce salon, on notera la signature d’une convention avec le directeur général adjoint Affaires Commerciales de Corsair, Antoine Huet, et son équipe sur le stand de l’île Maurice, et les réunions avec les différents tours opérateurs et réseaux de distribution. Cette année, on a remarqué l’installation d’une bâche géante de 106m² à l’entrée du salon, la diffusion d’un film de 20 secondes présentant l’île Maurice sur deux écrans géants à l’intérieur du hall, et celle d’une vidéo de 10 secondes sur les 12 totems digitaux placés le long de l’accès au stand, visant à renforcer la présence de la destination sur le salon.

Le ministre Gayan tenant fièrement le trophée de « Destination préférée des Français »

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Mont Kintamani

Bali, l’île des dieux

Terre de paix et de sérénité Bali est une destination touristique qui s’est imposée depuis maintenant une trentaine d’années attirant des dizaines de milliers d’Occidentaux et en particulier les Australiens qui ne sont qu’à trois heures de vol à partir de Darwin et six heures de Sydney. Ils sont attirés par les belles plages du sud, Kuta, Legian et Sanur. Mais Bali est aussi une île de montagnes et de volcans, de nature verdoyante et de rizières à perte de vue. C’est ce qui nous a attirés sur cette île hindouiste de l’Indonésie, le plus grand pays musulman au monde. Nous avons choisi de poser nos valises à Ubud, situé à quelque 40 kilomètres de la tumultueuse Kuta, au beau milieu d’une rizière. Dépaysement garanti !

Ubud est un lieu hors du temps. C’est en fait une ville qui rassemble quatorze petits villages, chacun géré indépendamment par son propre comité. Il y fait un climat plus doux et humide que sur les côtes, ce qui le rend plus supportable. Le centre-ville est traversé d’Est en Ouest par la Jalan Raya Ubud, et compte la plupart des commerces, boutiques et galeries d’art. Le marché traditionnel de la ville, lieu incontournable pour son côté exotique et coloré se trouve au croisement de la Monkey Forest Road le long de laquelle se trouvent la plupart des hôtels de catégorie moyenne. C’est le lieu le plus grouillant et touristique d’Ubud. Notre auberge était un peu plus en retrait dans la campagne balinaise, lieu idéal pour se connecter à ce pays profondément enraciné dans les traditions. À Bali, la vie est rythmée par l’adoration des dieux. Les cultes hindouiste et bouddhiste y seraient apparus au VIIIe siècle. Même si l’île reste dans la ligne des routes marchandes, les cultes semblent se figer à cette période. De fait, la pratique de l’hindouisme est totalement différente de celle que l’on voit en Inde ou à Maurice, même si le panthéon est plus ou moins le même. On peut voir sur chaque rondpoint d’immenses statues de ces dieux. À Bali, tout commence et

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CARNET DE VOYAGE

Cérémonie funéraire très colorée

Danse Barong et Keris

finit par la prière et les offrandes. Croyant, athée ou agnostique, tous se laissent envelopper par cette atmosphère mystique que l’on retrouve devant la chambre de l’hôtel, au coin de la rue, devant les commerces, devant ou derrière les maisons. Fleurs, encens et riz sont délicatement posés dans de petites coupelles en feuilles de bananier savamment tressées pour des prières qui sont faites quatre ou cinq fois par jour. Tout cela contribue à apporter une atmosphère de paix et de sérénité qui gagne immédiatement le visiteur. Une mise en condition qui facilite la visite des lieux. Si Ubud est moins vibrante que Kuta, elle offre des paysages et une richesse culturelle qui satisferont les voyageurs assoiffés d’expériences authentiques. Le centre-ville se visite facilement à pied ou à scooter. Au cœur de la ville est le palace d’Ubud qui est toujours la résidence de la famille royale. De nos jours, le roi d’Ubud a surtout un rôle symbolique mais il intervient quand même dans les affaires culturelles et religieuses de la ville. Le palace comprend en son sein, le temple privé de la famille royal mas aussi le temple Puri Saren qui est public et où on joue souvent des spectacles de danse balinaise.

précautions d’usage comme ne pas regarder les singes dans les yeux (signe de provocation), caresser les petits (gare aux mères protectrices), sortir de la nourriture ou la laisser en évidence. Au dehors de la ville, les attractions ne manquent pas, à commencer par les temples centenaires. Ils sont les uns plus charmants que les autres avec les sculptures chargées de détails représentant dieux et démons ornant les entrées et disposées autour des nombreux cours d’eau, élément central à Bali. Tirta Empul se démarque des autres avec ses majestueuses sources sacrées où l’on vient se purifier et

Musées et temples

Non loin, on trouve le marché traditionnel, un vrai souk très coloré et très animé. C’est le lieu par excellence pour acheter des souvenirs et les meilleurs prix s’obtiennent après d’âpres négociations mais c’est convenu. Les marchands vous diront d’ailleurs un prix et puis « bargain ». Le marchandage est dans la culture. Toutefois, il est parfois mieux d’acheter directement chez les artistes. Ainsi, nous avons pu faire l’expérience en faisant la Capuhan Ridge Walk, une promenade pédestre qui vous emmène sur les hauteurs de la ville dans une campagne verdoyante. Tout au bout, des ateliers d’artistes côtoient de luxueuses villas qui changent des résidences plus modestes de la ville. À voir aussi dans le centre-ville le temple Saraswati qui propose une belle architecture typiquement balinaise avec de superbes statues symbolisant les fameux démons très présents dans la mythologie balinaise. Au niveau des musées, on trouvera surtout celui de Don Antonio Blanco, un peintre italien qui s’était établi dans l’île, et le musée Puri Luksan, tous deux dédiés à l’art contemporain. Un des lieux incontournables d’Ubud est la forêt des singes, une réserve naturelle qui abrite quelque 600 singes vivant en totale liberté et s’aventurant souvent dans les commerces et résidences qui jouxtent le parc. L’expérience peut être effrayante si l’on ne suit pas les

Boutique de poteries à Ubud

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CARNET DE VOYAGE

Ablutions au temple Tirta Empul

Le marché d'Ubud

évacuer ses démons. Il est conseillé d’y aller tôt en raison de l’affluence considérable en journée. Gao Gajah est l’autre temple emblématique car il recèle des grottes datant du XIe siècle qui furent découvertes seulement en 1923 par des archéologues néerlandais. Il se trouve au milieu d’une nature luxuriante et s’y promener est une balade champêtre. À noter que lors des visites des temples, le plus grand respect est exigé s’agissant de la tenue vestimentaire. Des pagnes sont loués à cet effet à l’entrée de chaque temple.

Rizières

Si vous voulez rester dans la thématique aquatique, une visite aux chutes de Tegenungan s’impose. Y accéder demande de descendre et surtout de remonter par un chemin escarpé, mais le spectacle en vaut la peine. Un peu plus loin, le Kemenuh Butterfly Park offre une expérience surprenante lors d’une promenade au milieu de centaines de papillons multicolores virevoltant autour de vous.

Un Balinais travaillant dans une rizière

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CARNET DE VOYAGE

Fabrique de batik

Autre attraction qui vaut le détour, le Mont Kintamani, un des plus hauts points de l’île avec un lac et un village de pêcheurs ressemblant à un paysage helvétique. On peut déjeuner à la terrasse d’un des nombreux restaurants et admirer un paysage hallucinant où se dessinent les pentes ravagées par les coulées de lave du volcan Mont Batur. En redescendant, vous pourrez vous arrêter pour admirer les rizières en terrasses de Tegalung, mais il est beaucoup plus intéressant de visiter une plantation de Kopi Luwak (café Luwak), réputé le café le plus cher au monde. Son origine remonte au XVIIIe siècle quand les colons néerlandais interdirent aux indigènes de consommer le café, met rare et source de discorde. Or, le luwak, une sorte de civette, a la particularité d’ingérer les cerises du caféier et de ne digérer que la pulpe. Les indigènes vont recueillir les graines rejetées par l’animal dans sa crotte, les nettoyer et en faire un breuvage unique. Il s’en dégage un doux parfum de noisette subtil et des notes de chocolat noir qui fait du Kopi Luwak une exception. Enfin si vous désirez connaître une autre facette de la culture balinaise, ne ratez pas la Barong and Keris de Batubula, danse qui se pratique depuis les années 1930. C’est un jeu représentant la lutte éternelle entre l’esprit du bien et du mal. Barong, un animal mythologique, représente un bon esprit, et Rangda, un monstre mythologique, un esprit malin. Des centres organisent tous les jours ces spectacles hauts en couleur dont le succès ne se dément pas. Ce sont là certaines des activités que nous avons pu réaliser en quatre jours. Ubud et Bali offrent beaucoup plus. N’hésitez pas à y aller. L’hospitalité est légendaire et le coût de la vie encore très bas.

Le luwak

Les graines de café Luwak sont torréfiées de façon traditionnelle CÔTE NORD Nº138 - DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2019

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OBJECTIF

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OBJECTIF

LEUR PHOTO PRÉFÉRÉE

KHATLEEN MINERVE

Khatleen Minerve a 28 ans et est photographe autodidacte. Initialement portée sur une carrière dans le droit et la gestion, elle a rapidement laissé sa passion pour la photo prendre le dessus, après avoir obtenu son diplôme. Attirée par les gens, elle avoue aimer les portraits mais fait également des photos de mariage, de famille, de mode et même des photos d’entreprise. Son temps libre, elle le consacre à la photo de rue qui est le genre par lequel elle a débuté. « J’aime les rencontres, m’inspirer de l’histoire de personnes qui croisent ma route. Le paysage n’est alors qu’un détail… »

LA PHOTO

« Cette photo a été prise il y a trois ans à Rodrigues. Je suis allée au sommet de la montagne Acacia pour contempler la vue sur Port Mathurin et Baie aux Huîtres. Le ciel était bleu et la vue dégagée. Je me souviendrai de ce jour car, en voulant m’en prendre plein les yeux avant mon retour à Maurice, j’ai payé le prix fort en me faisant piquer par les guêpes. » Website: www.khatleen.com Facebook: www.facebook.com/khatleenm Email: info@khatleen.com

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Traversée Australie-Maurice à la rame

Soixante et onze jours en mer pour sensibiliser sur la maladie de Parkinson Ils auront parcouru 6 667 kilomètres en 71 jours, à la rame, de la côte ouest de l’Australie jusqu’à Maurice sans assistance. Eux, ce sont les Britanniques Robin Buttery, Billy Taylor, Barry Hayes et James Plumley. Leur objectif en effectuant cette traversée, était de sensibiliser les gens à la maladie de Parkinson et recueillir des fonds afin d’aider à financer les recherches et les études y relatives. Ils ont été accueillis le vendredi 14 septembre à GrandBaie par une équipe de Veranda Leisure and Hospitality (VLH), l’un des sponsors de cette aventure qui les a hébergés au Heritage Awali. C’est là que nous avons rencontré deux d’entre eux, Robin, atteint de Parkinson précoce, et Billy à l’occasion d’une conférence intitulée « Blood, Sweat and Tears » pour les employés du groupe. Bien qu’ils n’aient pu battre le record du monde comme ils l’espéraient, ils ont tout de même réussi un exploit que seule une poignée de gens a pu réaliser. Cette aventure leur aura demandé une volonté de fer, énormément de travail d’équipe et surtout des mois de préparation. Car ce n’est pas avec le premier coup de rame que cette aventure débuta… Elle remonte à quatre ans, à l’initiative de Billy Taylor, pompier de 45 ans, qui a déjà fait la traversée du Pacifique à la rame

Robin Buttery, Billy Taylor, Barry Hayes et James Plumley

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DÉFI HUMANITAIRE

et navigué à travers l’océan Indien à deux reprises. Ils ont passé des mois à contacter des entreprises et des individus, tentant de les rallier à leur cause afin d’avoir suffisamment de fonds pour entreprendre ce voyage, mais aussi la presse en Grande Bretagne, en Australie pour avoir une meilleure visibilité. Puis, lorsque le but s’est rapproché, ils ont dû faire face à des problèmes administratifs quand, une fois arrivés sur place en Australie, ils ont appris que leur embarcation envoyée de Grande Bretagne était bloquée à la douane pendant des jours et ils ont réalisé que certains de leurs équipements, essentiels à la traversée, étaient défectueux. Ils admettent qu’ils ont voulu baisser les bras à maintes reprises mais ils ont gardé leur objectif en tête : celui d’améliorer la qualité de vie de millions de personnes atteintes de Parkinson à travers le monde.

par moments, on n’avait plus aucun contrôle sur le bateau. Parfois, on ramait sur plusieurs kilomètres contre le courant pour que les vagues nous repoussent plus loin », raconte Billy Taylor. Si pour ce dernier, Barry et James, c’était très dur, pour Robin, ça l’était encore plus. En plus d’être atteint de Parkinson, contrairement aux autres membres de l’équipage, il a toujours été du genre prudent et pas très aventurier. « Cette traversée n’a rien à voir avec mon mode de vie. Je suis professeur à l’université, je mène une vie plutôt tranquille avec ma femme et mon fils mais je pense que cette expérience m’a donné l’occasion de montrer au monde que la vie ne s’arrête pas avec un diagnostic tel que le mien. On pourrait penser que le plus important, c’est d’être fort physiquement mais la force mentale, surtout, est essentielle », fait ressortir Robin. Au cours de ces semaines, ils ont appris à compter les uns sur les autres et à vivre ensemble dans un espace très restreint. « Mais il y a eu aussi beaucoup de positif. Peut-être que vous ici à Maurice, vous avez l’habitude de tout cela mais quand nous étions en mer, nous avons assisté à de magnifiques couchers de soleil dans l’océan, à des arcs-en-ciel majestueux. Nous n’avons jamais vu autant d’étoiles dans le ciel une fois la nuit tombée. Vous avez vraiment énormément de chance d’avoir tout cela. » Robin Buttery et Billy Taylor ont regagné la Grande-Bretagne quelques heures après la conférence, heureux d’avoir pu se reposer pendant une dizaine de jours et de revoir leurs familles, reconnaissants envers le groupe VLH pour leur hospitalité, mais surtout fiers d’avoir pu achever cette traversée. « C’était très dur, nous avons donné beaucoup de nous-mêmes mais c’était vraiment gratifiant et ça valait la peine. S’il fallait le refaire, nous n’hésiterions pas une seconde. »

Force mentale

Ces deux mois en pleine mer ont été extrêmement éprouvants pour les quatre Britanniques : ils n’ont pas dormi plus d’une heure d’affilée et ils ne mangeaient pas beaucoup – leur nourriture de deux mois se trouvait à bord du bateau qui n’était pas très spacieux. Ils ont du reste perdu à eux quatre, 50 kg au cours de cette traversée. Afin d’atteindre l’objectif qu’ils se fixaient – battre le record du monde – ils se relayaient tout le temps, jour et nuit : pendant que deux d’entre eux ramaient durant deux heures, les autres se reposaient pendant une heure, puis ils faisaient la cuisine, mangeaient, réglaient les problèmes techniques, prenaient des photos et documentaient leur voyage pendant l’heure restante. « Cela a été très dur physiquement pour nous, c’était un environnement difficile. En plus de la fatigue et la faim, la mer était souvent violente, il y avait des vagues énormes et

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Serenity Villas dessinées par SAOTA

L’art de la perfection selon 2Futures Depuis plus de 11 ans, 2Futures crée des expériences de vie exceptionnelles pour sa clientèle internationale et propose des projets immobiliers novateurs et de qualité, avec une offre de service complète. Avec six programmes immobiliers lancés dans le nord de l’île au cours de ces deux dernières années, 2Futures reste une référence dans l’immobilier de luxe à l’île Maurice.

Surplombant les eaux turquoise du lagon, le 2Beach Club offre à ses clients des journées ensoleillées accompagnées de savoureux mets et cocktails, mais aussi des activités nautiques, des excursions en catamaran et la mise à disposition d’un bateau à moteur avec skipper. Un lieu idéal pour profiter de la douceur de vivre à l’île Maurice. 2Futures promoteur immobilier de Mont Choisy Le Parc, domaine le plus emblématique du nord de l'île, ne cesse de travailler sur la conception d’autres biens uniques. Avec Le Domaine de Grand Baie, 2Futures présente la première et unique Résidence Services Seniors Domitys de l’océan Indien. Ce projet, en partenariat exclusif avec Domitys, le leader sur le marché français, comprend 155 appartements et une multitude de services offrant un lieu de vie incomparable. La livraison est prévue pour le quatrième trimestre 2020. Serenity Villas est un produit exclusif et de très haut standing avec uniquement dix villas d’architecte (SAOTA). Située à seulement 200 m de la plage de Pereybere, cette résidence d’exception offre de spacieuses villas de trois et quatre chambres. Pour les investisseurs, 2Futures propose notamment Ki Resort Apartments, une résidence qui invite à la détente et propose des appartements et penthouses de deux à trois chambres avec des rentabilités locatives allant jusqu’à 6,75% ! MCBQ iQ & hQ épousent, quant à eux, un concept complètement différent avec ses deux immeubles de bureaux modernes situés à Pointe aux Canonniers, avec une première livraison prévue au cours du troisième trimestre 2019. Jouissant déjà d’un portefeuille de développements immobiliers en cours variés, 2Futures lancera très prochainement de nouveaux projets exclusifs au nord de l’île dessinés par l’architecte Stefan Antoni (SAOTA).

L’innovation a toujours été au cœur des préoccupations de 2Futures. Le promoteur immobilier a su se démarquer et se construire une identité par la conceptualisation de résidences haut de gamme, permettant aux propriétaires de recevoir les clés d’un bien immobilier avec une offre de services complète. Celle-ci comprend des services de maintenance, de gestion locative, un accès aux infrastructures et équipements tels que salles de sports équipées, piscines et prochainement un spa, un club de squash, un club pour enfants et un service de conciergerie. A cette panoplie de services s’ajoute le 2Beach Club à Pereybere, dessiné par le célèbre architecte Stefan Antoni (SAOTA) dans un style moderne et épuré.

Contact : 2FUTURES - ILE MAURICE Tel: (+230) 263 8264 | (+230) 5 474 0302 info@2futures.mu | www.2futures.mu Le 2Beach Club est un lieu idéal pour profiter de la douceur de vivre à l’île Maurice CÔTE NORD Nº138 - DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2019

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Nouveau quartier résidentiel

Rive Droite : quand Azuri se met au golf Projet novateur et unique dans le paysage mauricien, Azuri Ocean & Golf Village continue de se développer et ajoute désormais le golf à ses nombreux atouts. Rive Droite, le nouveau quartier résidentiel lancé à la mi-octobre, est en effet construit autour d’un magnifique parcours de golf de 9 trous par-3 signature avec d’imprenables vues sur le sublime parcours, sur la rivière ainsi que sur les montagnes. Le quartier comprend trois ensembles de résidences : Ocean River, Ennéa, et Amara, situés non loin du village et de la plage.

green. Avec Rive Droite, qui comprend penthouses, villas et appartements posés sur les hauteurs de la rivière et au milieu d’un golf, Azuri Ocean & Golf Village vient encore surprendre et éblouir les futurs acquéreurs avec un concept novateur, unique et atypique dans le pays », explique Hugues Lagesse, Head of Projects and Strategic Development à Azuri. « Avec l’achat d’un bien à Rive Droite, le propriétaire reçoit aussi un membership au golf », fait ressortir Hugues Lagesse. « Le parcours signature de 9 trous, pouvant être joué en 90 minutes, est unique en son genre dans le pays, ce qui apporte une énorme valeur ajoutée aux propriétaires du village ». « Nous nous sommes associés avec IMG, l’un des meilleurs golfs designers, et Marc Amelot de Green Sun Management, pour concevoir ce parcours unique. Les golfeurs et le reste des habitants apprécieront la beauté et l’espace qu’offre ce concept. C’est le premier par-3 signature à Maurice, et deuxième 9 trous de l’île ». Ce nouveau quartier est divisé de trois espaces et comporte

Ce développement s’accompagne d’un changement visuel au niveau de l’identité du village et de son appellation qui devient Azuri Ocean and Golf Village. « L’ajout du parcours de golf était prévu depuis longtemps et répond à une demande de notre clientèle existante pour un loisir qui gagne en popularité à Maurice. Nous rejoignons le club fermé des quelques développements immobiliers à offrir un

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88 résidences au total. Situé sur un espace de 1,25 hectare de propriété face aux fairways 7 et 8 du golf d’Azuri, Ennéa est une collection de résidences proposant des appartements de deux chambres jusqu’aux villas de trois chambres avec vue sur l'ouest et le nord-ouest de Maurice. Niché au cœur de Rive Droite, Amara invite à se plonger dans la douceur de vivre des tropiques. Les 7 Island villas, 19 villas, 4 penthouses et 12 appartements ont des vues sur la rivière majestueuse et le golf. Amara est la quintessence des maisons des îles. Le groupement résidentiel de Ocean River, comme son nom l’indique, prend place sur un terrain de 9 hectares situé immédiatement sur les hauteurs de la Rivière Rempart, et comprend 34 lots dont 18 ont déjà été vendus et sont actuellement en construction. Les 16 lots restants sont commercialisés sous les emblématiques Golf View Villas et se situent sur 2,5 hectares de terrain dans la partie nord du parcours de golf. Ces résidences cossues et lumineuses allient modernité et vie en plein air. Rive Droite vient définitivement rehausser le standing d’Azuri Ocean & Golf Village qui, depuis sa création il y a cinq ans, s’est métamorphosé en une communauté vibrante aux liens étroits. Avec aujourd’hui un accès à la plage, un café, des restaurants, une épicerie, un spa, un club sportif, une académie et un club de tennis, un club nautique, un hôtel – le Radisson Blu – et des services de gestion immobilière, il se démarque comme étant le premier développement à avoir créé une vraie communauté dynamique et cosmopolite qui s’engage socialement, se montre responsable et avertie. Ses paysages naturels exceptionnels – des mangroves, un lagon, des champs de canne, et la rivière du Rempart – incarnent par ailleurs la

vie douce des tropiques. Un portfolio de biens de prestige – appartements, penthouses, villas, grandes villas et architectures personnalisées – a été conçu par des architectes reconnus qui élèvent les standards de vie. Infos et réservations sur www.azuri.mu ou par email à liveworkplay@azuri.mu

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10 ans d’un pionnier de l’IRS à Maurice

Anahita : la réussite d’une formidable aventure

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l y a dix ans, dans l’est du pays, sur des terrains dévolus à l’élevage, naissait un projet fou : Anahita. Il s’agissait de créer un domaine immobilier de luxe dans le sanctuaire de Deep River Beau Champ. Un projet unique, pas seulement à Maurice mais aussi dans le monde. Aujourd’hui, ce magnifique domaine du groupe Alteo qui s’étend sur plus de 200 hectares, entre les montagnes et le lagon, est l’un des plus beaux projets IRS de l’île et est devenu un formidable vecteur de développement de la côte est mauricienne. Si les dividendes restent toujours à venir, l’immobilier étant par définition un investissement

à long terme, Anahita a déjà marqué les esprits par le cadre, les espaces verts, la qualité des résidences et une contribution extraordinaire à l’économie mauricienne avec plus de Rs 8 milliards de taxes et de duty perçus par le gouvernement. L’occasion de revenir sur le parcours d’un pionnier de l’IRS à Maurice, qui a su évoluer avec son temps et faire face à de nombreux obstacles pour devenir l’extraordinaire domaine qu’il est aujourd’hui, mais aussi de voir les perspectives d’avenir de l’est mauricien.

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Patrice Legris, CEO d’Alteo Properties

« Anahita, c’est une expérience humaine extraordinaire »

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Comment est né le projet Anahita? Si Anahita Mauritius existe aujourd’hui, c’est grâce à la vision de quelques personnes qui ont fait un pari fou : celui de transformer un terrain à Deep River Beau Champ en un resort résidentiel unique en son genre. Ces personnes ont vu le potentiel de ce terrain complètement vierge, qui était utilisé pour l’élevage. Mais c’est aussi grâce à tous ceux qui ont cru en ce projet, que ce soit les promoteurs, les autorités, les banques – qui nous ont fait confiance et nous ont soutenus – les dirigeants, les employés et, bien entendu, les propriétaires de villas. Anahita, c’est avant tout une aventure humaine. Anahita était l’un des premiers projets du genre. Quel a été l’accueil au tout début ? Nous avons eu un accueil très positif dès le départ avec des ventes record en l’espace de quelques mois. Il faut dire que nous avons eu la bonne idée de nous associer à de grands noms tels que le Four Seasons Hotels & Resorts ou encore Ernie Els pour le parcours de golf, c’était déjà du très haut de gamme. De plus, lorsque nous avons commencé le projet, nous étions en plein boom économique en 2005-2006 et la croissance était intéressante. Mais la crise économique de 2008 a occasionné un gros ralentissement qui a duré plus de trois ans : il n’y avait plus de ventes et il y a eu des frais très importants pour le groupe. Pour pouvoir affronter une telle épreuve, il fallait que le groupe derrière le projet soit déjà solide à la base. Et c’est ce qu’Alteo a démontré : même en situation de crise grave, il était là pour assumer ses responsabilités. Cela a donné confiance aux différentes parties prenantes pour la pérennité du projet. Qu’est-ce qui séduit le plus chez les acheteurs potentiels d’Anahita ? Je pense qu’en premier lieu, c’est le pays qui séduit l’acheteur. On achète à Anahita parce qu’on aime les atouts de l’île Maurice – sa géographie, son climat, son mélange de cultures – et on choisit Anahita pour ses attributs. L’espace qu’offre le domaine est assez unique : il se situe sur 213 hectares, dont six kilomètres sur la mer, et une densité au sol extrêmement faible – 13% – ce qui fait qu’il y a beaucoup d’espaces verts, de jardins, un golf, une nature déjà mature. Et puis, nous sommes placés tout en haut du segment avec une prestation de qualité et nous offrons aussi une qualité de vie que l'on retrouve difficilement ailleurs. Il y a l’espace, bien entendu, le lagon juste devant, l’île aux Cerfs en face, la multitude d’activités à Anahita et, à l’extérieur, les nombreux restaurants, spas, salles de sport, bref tout ce que propose un hôtel cinq étoiles mais à l’intérieur d’un développement résidentiel. Quel est le profil des acheteurs d’Anahita ? L’acheteur type a environ 55 ans, il a bien réussi sa vie professionnelle, est à un moment avancé de sa carrière où il commence à accorder plus d’importance à sa qualité de vie. Les acheteurs d’Anahita sont principalement Européens – à 80% – la plupart francophones. En général, ce sont des familles qui veulent accorder plus de temps au lifestyle dans un cadre de vie idyllique tout en ayant accès à des services et des prestations inégalables qui seraient extrêmement chers en Europe. Ce sont surtout des hauts cadres, des entrepreneurs, de très hauts dirigeants d’entreprise et certains d’entre eux ont choisi d’investir à Maurice et y ont apporté de nouvelles compétences, élargissant la palette de ce qui se fait dans le pays. Vous avez choisi de travailler avec de grands noms de l’architecture et de la décoration. Un choix stratégique ? Nous avons souhaité garder une certaine cohérence par rapport au

positionnement d’Anahita qui se trouve en haut du segment du luxe et de la qualité à Maurice. Il est important pour nous de toujours essayer d’améliorer notre offre. Ce choix est cohérent avec notre démarche volontaire d’être dans le haut de gamme, que ce soit pour nos services ou nos partenaires. 10 ans plus tard, il y a eu d’autres développements immobiliers sur l’île. Est-ce que la concurrence vous a été difficile ? Il y a un nombre très important de biens immobiliers en vente à Maurice. C’est difficile parce que l’offre est importante par rapport à la demande mais cela nous permet de nous remettre en question, de nous améliorer en permanence et de nous distinguer des autres. C’est une bonne chose d’avoir de la concurrence. Qui plus est, plus nous sommes nombreux à vendre Maurice en tant que destination immobilière, plus il y aura de monde qui achètera et là, ils choisiront le bien en fonction de leur budget et de leurs préférences. C’est important que Maurice se positionne comme une destination immobilière au niveau international, mais il faut faire très attention à ce que cette réputation soit bonne et crédible tant au niveau des lois que de la taxation ; il faut qu’il y ait une stabilité et que les gens soient rassurés par le cadre légal. Quel est le bilan de ce qui a été accompli durant ces dix dernières années ? On ne peut que commencer par le bilan humain car, comme je vous l’ai dit, Anahita, c’est tout d’abord une expérience humaine extraordinaire avec des gens qui ont eu une vision et d’autres qui ont cru dans ce projet. Aujourd’hui, Anahita génère environ 1 000 emplois directs dans la région à tous les niveaux et de nombreux emplois indirects – probablement plus que le double, ce qui fait d’Anahita un important pourvoyeur d’emplois dans une région qui n’est pas forcément très développée. C’est aussi une aventure humaine car les propriétaires connaissent l’île aujourd’hui et la font connaître à leurs proches, devenant ainsi des ambassadeurs de Maurice et d’Anahita. En effet, une très bonne partie de nos ventes est générée à travers les propriétaires actuels qui ont fait la promotion d’Anahita auprès de leurs proches. Le bilan financier, lui, n’est pas celui espéré au départ. Cela fait 10 ans qu’Anahita existe et il y a eu des investissements énormes – on compte plus de Rs 14 milliards d’investissements dans ce projet. Jusqu’à présent, il n’a pas encore généré le moindre dividende pour les actionnaires qui y ont investi. Mais l’immobilier est un projet à très long terme et s’il n’y avait pas eu la crise financière, c’est fort probable que le projet aurait été terminé – alors que là nous en sommes à environ deux tiers. Selon nos prévisions, même lorsque le projet sera arrivé à terme dans deux à trois ans, la profitabilité sera marginale. Ce n’est pas une opération financière extrêmement intéressante mais c’est un projet sur le long terme qui valorise les terres des environs, les infrastructures qui ont été mises en place et les hôtels. Cela permet de créer d’autres activités mais l’activité foncière en elle-même n’est pas très profitable ni très facile. Malgré cela, c’est une réussite car c’est un produit unique à Maurice et même à travers le monde – il n’y a pas énormément de projets comme ceux-là qui offrent un lifestyle semblable. De plus, l’immobilier destiné aux étrangers à Maurice représente un pan extrêmement important des FDI (Foreign Direct Investment) et nous avons fait un bilan : Anahita seulement a contribué en termes directs à plus de Rs 8 milliards sous formes de taxe et de duty au gouvernement. Ce qui implique que ce projet a profité énormément à la région mais aussi au budget de l’État.

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Anahita, première pierre du développement de la région Est pour Alteo

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vec le lancement d’Anahita, le promoteur du projet, Alteo, est devenu l’un des pionniers de l’ouverture de l’immobilier aux étrangers. Anahita est aujourd’hui une référence en la matière et le domaine attire des investisseurs à Maurice. Et dix ans après que la première pierre a été posée, le groupe Alteo se penche sur l’avenir de ses terres avec l’objectif de faire de la région la référence ultime dans le monde de l’immobilier haut de gamme, du tourisme et du lifestyle à Maurice. Premier propriétaire foncier privé à Maurice, implanté surtout dans l’Est de l’île, Alteo possède les terres qui entourent Anahita : le domaine de Beau Rivage qui s’étale sur un peu moins de 200 hectares, pieds dans l’eau entre Anahita et Shangri-La’s Le Touessrok Resort & Spa, et également les terres situées à l’arrière de Beau Rivage et Anahita entre Grande Rivière Sud Est, Bel Air et Trou d’Eau Douce. « C’est une région qui a énormément d’atouts avec le plus grand lagon de l’île qui s’étale de Trou d’Eau Douce à Blue Bay, les montagnes, les rivières, la végétation, les mangroves mais aussi trois

références de l’hôtellerie 5 étoiles : le Shangri-La, Anahita et le Four Seasons, deux des plus beaux parcours de golf de l’océan Indien et en Afrique, et le développement d’Anahita qui donne un cachet d’élégance à cette destination. Tous ces attributs contribuent à faire de l’Est une destination qui pourrait continuer à accueillir des projets de développement haut de gamme », fait ressortir David Martial, Commercial & Business Development Director at Alteo Properties & Anahita Mauritius. Il indique toutefois qu’Alteo ne compte pas précipiter les choses et opte plutôt pour un développement réfléchi, pérenne, harmonieux et bien intégré qui serait réalisé au fur et à mesure selon la capacité du marché. Si pour l’heure, il n’y a rien de concret, le groupe travaille sur un plan directeur qui devrait-être finalisé durant le 1er trimestre 2019 avec la volonté d’y intégrer des projets qui n’ont pas encore été imaginés à Maurice et qui pourraient apporter un angle nouveau et intéressant à la destination.

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Questions à ... ... Rishi Ramchurrun, sous-chef à Anahita

« Nos prestations sont irréprochables »

Comme la trentaine d’employés qui travaillent à Anahita depuis 2008, Rishi Ramchurrun a été témoin de la transformation du domaine depuis le lancement du projet. Lui aussi a évolué : recruté en tant que chef de partie pour le restaurant Origine, il a gravi les échelons pour devenir sous-chef des trois restaurants et est désormais responsable de la supervision de tous les points de restauration du domaine. Quel a été votre parcours avant de devenir sous-chef à Anahita ? J’ai commencé ma carrière dans un restaurant chinois à Port-Louis avant de suivre une formation dans une école privée pendant une année. J’ai ensuite travaillé dans des hôtels, notamment celui de Beau Rivage, avant d’arriver à Anahita où je suis entré en tant que chef de partie. Après quelques années, j’ai eu la possibilité de travailler sur un bateau de croisières pour neuf mois et je suis ensuite revenu à Anahita comme Junior sous-chef. Aujourd’hui, je suis souschef et mes fonctions principales consistent à veiller à la qualité et la prestation des trois restaurants du domaine : Bliss, Origine et Signature. Je supervise les trois restaurants, je vérifie la qualité des produits, je m’assure que les procédures soient respectées et je m’occupe aussi de la formation des équipes. Comment la restauration à Anahita a-t-elle évolué depuis 2008 ? Au cours des 10 dernières années, il y a eu beaucoup de changements au niveau du domaine et de la restauration. En 2008, il y avait deux restaurants à la carte sur le domaine – Bliss pour le déjeuner et Origin pour le dîner. À l’époque, c’était une cuisine plutôt basique qui s’est peu à peu diversifiée, proposant un mélange de cultures et de saveurs

dans les plats. Les restaurants aussi ont beaucoup évolué: ils sont ouverts deux fois par jour et présentent des concepts différents. Bliss est notre restaurant de plage qui propose des plats mauriciens, des pizzas, des sandwiches ou encore des grillades. Origine, le restaurant principal, est ouvert pour le petit-déjeuner et le dîner, et propose tous les soirs un thème différent avec du live cooking – nous avons des soirées Tex-Mex, méditerranéenne, mauricienne, spéciale fruits de mer… Cela rend notre travail beaucoup plus intéressant vu qu’il y a toujours du changement et, de plus, nous avons l’occasion d’interagir avec les clients. Il y a aussi le restaurant Signature qui a ouvert ses portes et qui offre aux clients une cuisine fusion gastronomique mauricienne – il nous permet d’exprimer notre créativité et de nous améliorer. Au départ, on était une trentaine à travailler dans les cuisines – il n’y avait pas beaucoup de clients – et maintenant, nous sommes 60 en tout. Qu’est-ce qui est différent à Anahita en termes de cuisine et de clientèle par rapport à un hôtel, par exemple ? Ici, à Anahita, nous ne proposons pas vraiment de buffet ; nous travaillons beaucoup devant les clients, ce qui fait qu’il y a beaucoup d’interactions, ils ont la possibilité de nous dire ce qu’ils veulent exactement, nous discutons et nous apprenons à les connaître. Et puis, comparé aux hôtels qui attirent plus certains marchés, ici, nous avons des clients de différentes nationalités, ce qui représente un challenge car il faut satisfaire tout le monde. Qui plus est, parmi nos clients, il y a aussi les propriétaires qui connaissent très bien le domaine et les restaurants. La qualité de nos prestations ne peut qu’être irréprochable car avec eux, aucune erreur n’est permise, ce qui nous permet de toujours garder un haut standing.

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Une soirée féerique pour un anniversaire mémorable C’est avec faste que les dix années d’existence d’Anahita ont été célébrées le samedi 27 octobre au Bassin Lubine sur le domaine. Ce lieu, qui était en friche quelques semaines plus tôt, a été aménagé pour cette soirée avec des chapiteaux, des lumières et des décorations créant un lieu féerique en pleine nature. Ils étaient quelque 250 invités – pour la plupart des propriétaires de biens à Anahita – à faire la fête jusqu’aux petites heures du matin. Un magnifique spectacle de feux d’artifice a clôturé cette soirée qui avait pour but de remercier ceux qui font confiance à Anahita depuis plus d’une décennie.

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Vu par Jean Garrett

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Mahébourg, une atmosphère prenante

remière ville et première capitale du pays, Mahébourg est un lieu chargé d’histoire à nul autre pareil. C’est sans doute ce qui a poussé le ministère du Tourisme à le décréter récemment village touristique. Des consultations ont commencé avec les habitants afin que le projet soit le plus représentatif de Mahébourg, dans son âme et son ambiance. Car

au-delà des sites remontant pour la plupart au temps de la colonisation française, Mahébourg se différencie des autres villes et villages du pays par cette ambiance chaleureuse, son âme colorée, ses couleurs vives, ses rues bruyantes, le sourire de ses habitants, le camaïeu de sa mer, la majesté de sa rivière… Cette atmosphère est si prenante que l’on reste marqué à tout jamais

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PATRIMOINE

comme Jean Garrett. Jean est une photographe professionnelle sudafricaine qui a suivi son mari, pilote chez Air Mauritius, sur l’île, il y a une vingtaine d’années. Si elle n’exerce plus son métier, elle n’a pas délaissé pour autant sa caméra, qui l’accompagne lors de ses promenades à vélo de Pointe d’Esny où elle habite, à Mahébourg et les alentours. Ce qui lui a permis de s’imprégner de la vie de Mabéhourg et de ses habitants. Une vie qu’elle retranscrit admirablement dans ses photos qui expliquent mieux que les mots ce qu’est Mahébourg. Comme pour appréhender encore mieux la beauté des lieux, et pour être à la pointe de la technologie, Jean utilise aussi le drone pour nous offrir des vues imprenables de Mahébourg. Du musée à la Pointe des Régates, de la foire au pont Cavendish, des pêcheurs aux lavandières, Jean nous emmène dans son Mahébourg, celui qui ne se raconte pas mais se vit, celui que l’on ne peut décrire mais que l’on ressent au plus profond de sa chair.

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PATRIMOINE

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ARTS & MÉTIERS

Aménagement d’espaces verts

Paysagiste, une profession qui prend son essor Quelle est la journée type du paysagiste ? « On fait l’aller-retour entre les rendez-vous avec les clients, le bureau pour le côté administratif – comptabilité, factures, devis, salaires des employés – et les chantiers surtout pour s’assurer que tout se passe bien au niveau des employés et que le travail avance », indique Damien, qui s’occupe de la création. Selon Florian, pour exercer ce métier, il est primordial d’être à l’écoute de ses clients et de les guider. Savoir résoudre les problèmes, être logique et patient sont également des qualités requises. Au niveau de l’entretien, les paysagistes offrent un large éventail de services divers. Certains clients ont besoin d’un jardinier plusieurs fois par semaine pour l’arrosage, le balayage et les petits travaux, et d’autres jardins nécessitent une équipe d’employés pour nettoyer les cocotiers ou encore grimper aux arbres. Ils proposent aussi des services d’élagage et d’abattage d’arbres. « C’est un travail physique mais quand on aime la nature et qu’on aime être en plein air, on ne peut s’imaginer faire autre chose. Qui plus est, tous les projets sont différents et représentent un nouveau défi, ce qui rend les choses intéressantes ».

S

i l’on s’extasie devant la beauté d’un espace vert aménagé, on aurait tort de croire que le paysagiste s’est contenté de planter arbres et plantes ci et là, selon une esquisse artistique. Il faut bien entendu s’y connaître en botanique et en végétaux, mais ce métier nécessite aussi d’avoir des connaissances en architecture, en électricité, en plomberie, en mécanique, voire en génie civil, mais aussi d’avoir un sens de l’esthétique, de l’imagination et un très bon relationnel. Un paysagiste doit être créatif tout en sachant respecter les contraintes. Et elles sont nombreuses... Budget du client, espace pour planter, région, climat, pluies, eau disponible… Le paysagiste doit travailler en prenant tous ces facteurs en compte lorsqu’il crée un jardin. Damien Boyer et Florian Revais, paysagistes et directeurs de Green Team, entreprise basée à Rivière Noire, l’ont compris. « Il ne suffit pas uniquement de créer un beau jardin, c’est très important de trouver un système qui fonctionne pour faciliter l’entretien par la suite », indique Florian Revais. Ce métier comprend deux parties principales : la création et l’entretien. La première consiste à habiller les jardins pour des raisons pratiques et esthétiques. « Il y a beaucoup de travail à faire au préalable pour la répartition de l’espace du jardin, pour retenir la terre et aussi pour l’évacuation de l’eau, un facteur souvent délaissé à Maurice, ce qui résulte souvent en une accumulation d’eau dans les jardins en cas de grosses pluies », fait ressortir Damien Boyer. Faire appel à un paysagiste évite d’avoir de l’eau qui stagne, ce qui fait qu’il y a moins de moustiques et pas de problèmes de rats. De plus, on peut se fier à leur connaissance extensive en matière de plantes et des besoins qu’un jardin peut avoir. Et pour l’entretien, les clients n’ont pas besoin de gérer des jardiniers car les employés du service de paysagiste se rendent sur place régulièrement. CÔTE NORD Nº138 - DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2019

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ÉVÉNEMENT

Déferlante d’évènements à Maurice Ces derniers mois, Maurice a accueilli un nombre inégalé d’évènements de très haute facture et, la fin d’année approchant, la tendance n’est pas près de s’inverser.

« Les Mille et Une Nuits » à la Demeure de Saint Antoine, tout ceci pour ne citer que quelques évènements parmi tant d’autres, tous pris en charge par la dynamique, créative et infatigable équipe d’Impact Production Group. Beaucoup de challenges, tous relevés avec brio par nos magiciens de l’événementiel. Tout cela faisant partie de ce que l’on pourrait qualifier de séance d’entraînement au vu du calendrier extrêmement chargé pour les mois de décembre et le début de l’année 2019. Ceci sans compter l’ouverture et la clôture des Jeux des Îles de l’océan Indien qui se tiendront en juillet 2019, événement d’ores et déjà gagné par la première compagnie évènementielle du pays.

10e année pour Medtronics : un groupe fidèle à notre destination qui, pour la dixième fois consécutive, a fait appel à l’équipe de choc Connections-Impact Production Group. Outre tous les évènements « Beach Party », « Welcome » et les traditionnelles « BU Night », un set up exceptionnel a été concocté par les équipes d’Impact Production Group pour la soirée de gala éclipsant tout ce qui s’est réalisé dans le genre jusqu’à ce jour au Paradis Beachcomber. Sous la magnifique Arcum Cristal de 2 000 m2, une multitude de diamants en trois dimensions, pas moins de mille pendants en miroirs et près de 100 m2 d’écrans LED ont contribué, entre autres éléments, à donner à cette soirée, un extraordinaire cachet. Un évènement sans fausses notes clôturé par un somptueux feu d’artifice tiré par Mille Feux Ltée et qui laissera un souvenir impérissable à tous les invités pour cette 10e édition. D’autres évènements, à l’instar de nombreux anniversaires tels que les 20 ans de Natec Medical au château de Bel Ombre sur le thème « Léonardo da Vinci », les 43 ans du One & Only le Saint Géran sur le thème « Circus », les 10 ans d’Attitude Resorts à la Ville Bague, les Oscars de la Pirogue Hôtel à l’Audi Zentrum, beaucoup de grands mariages, la première édition du « Meilleur ouvrier de Maurice » sous l’égide de Vatel, l’événement « MCB Live » qui a réuni plus de deux mille cinq cents employés de la première banque de Maurice au SVICC, la soirée d’ouverture de la semaine du Cinéma sur le thème

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Restructuration du groupe LUX*

The Lux Collective propose un produit pour chaque voyageur

Paul Jones (g) et Désiré Elliah, entourant Arnaud Lagesse

Les voyageurs d’aujourd’hui ont des profils très divers et il devient de plus en plus difficile de satisfaire à la fois les baby-boomers, la génération X ou les milléniaux. Le groupe LUX* semble avoir trouvé la solution en proposant une palette de marques afin que chacun y trouve son compte. LUX* Resorts & Hotels, Tamassa, SALT et SOCIO, une nouvelle marque d’hôtellerie en zone urbaine, sont rassemblées sous l’ombrelle de The Lux Collective Ltd (TLC), qui remplace dorénavant l’entité LUX Hospitality Ltd. Ce changement intervient dans le cadre d’une restructuration du groupe qui a été annoncée le 22 octobre dernier au SALT Palmar, le tout dernier hôtel géré par LUX*.

en recherchant de nouvelles opportunités d’investissement et en consolidant la situation financière de la société. « Nous entrons dans une nouvelle phase de notre croissance. D’ici 2023, nous pensons augmenter le nombre de contrats de gestion. Nous avons à présent, 23 contrats de gestion signés, dont 12 hôtels déjà opérationnels, et notre objectif est de passer à 38 dans les cinq années à venir. Les onze établissements actuellement au stade de projet seront complétés d’ici quatre ans. Cela nécessite donc une réorganisation de notre manière d’opérer. Bien que l’île Maurice demeure très importante pour le groupe, les potentiels de développement se trouvent en Asie et nous pensons nous y positionner de façon stratégique dès maintenant», souligne Arnaud Lagesse, président du Conseil d’administration du groupe. C’est ainsi que le conseil a aussi approuvé l’implantation du siège social de The Lux Collective à Singapour à compter du 1er janvier 2019. « Nous sommes à l’aube d’une révolution dans le secteur de l’hôtellerie mauricienne. Nous prenons le pari d’une expansion importante à l’international à travers nos contrats de gestion. Ce faisant, nous minimisons les risques en séparant les entités. À travers cette nouvelle dynamique, nous ferons d’une marque mauricienne une entité réputée à l’international », a déclaré Paul Jones, confirmé à son poste jusqu’en 2021. Le groupe a également annoncé la signature d’un accord de contrat de gestion hôtelière à long terme d'un hôtel 5 étoiles de 82 clés et de 171 résidences sous la marque LUX*. Cet hôtel se situe en France à La Baraquette, à côté du village de Marseillan, surplombant la Méditerranée. Lux Island Resorts Ltd participe également au projet et a investi 5 millions d'euros, soit 20% du capital de la société immobilière.

Le Conseil d’Administration du groupe a ainsi approuvé une réorganisation de ses activités impliquant la séparation de sa société de gestion, The Lux Collective Ltd (TLC), de son pôle immobilier et société d’exploitation hôtelière, Lux Island Resorts (LIR). Le Conseil d’administration est convaincu que la nouvelle structure positionnera l’organisation pour sa croissance future et profitera à la fois aux membres de l’équipe et aux actionnaires. En effet, TLC, entreprise désormais bien distincte, fonctionnera indépendamment de LIR, avec sa propre gouvernance, sa propre équipe de direction ayant des objectifs et des indicateurs de performance différents. TLC s’occupera aussi de Café LUX* et gérera les hôtels appartenant à LIR et à d’autres propriétaires. The Lux Collective sera dirigée par Paul Jones, alors que Lux Island Resorts sera placée sous le leadership de Désiré Elliah, qui est directeur financier de la société depuis 2003. Il aura pour responsabilité de développer les activités de LIR en investissant dans des propriétés,

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Maritim Resort & Spa Mauritius

Le lieu par excellence pour des fêtes réussies Le Maritim Resort & Spa Mauritius dispose de nombreux atouts pour faire de vos fêtes d’entreprise ou de fin d’année, une réussite. Il vous propose de « DREAM, TREAT, FEAST » au cœur de 25 hectares.

2019, le Maritim Resort & Spa vous a concocté de belles surprises. Commençons par un des plats phares des fêtes de Noël. Le chef du restaurant gastronomique le Château Mon Désir, Rakesh Munoruth, et sa brigade vous proposeront la traditionnelle dinde de Noël à emporter. Vous aurez également la possibilité de commander du foie gras en entrée et même le dessert avec sa classique bûche de Noël. Le forfait « Gourmet Christmas Turkey » à emporter du Château Mon Désir pour 4/5 personnes à Rs 4690, comprend une dinde rôtie fourrée avec des ingrédients traditionnels, mais aussi de la sauce aux airelles, du jus de cuisson, du chou rouge et des pommes de terre sautées. Il faut compter un supplément de Rs 690 pour le Gourmet Foie Gras Deluxe Package (dinde farcie au foie gras). Extras : terrine de foie gras (70 g) à Rs 990 et bûche de Noël (4/ 5 personnes) à Rs 1 790. Il faudra un minimum de 48 heures d’avance pour la commande. Cette offre est disponible du 4 au 29 décembre. Le Château Mon Désir verra la tenue de deux brunchs : le 25

L’événementiel est un atout indéniable de l’hôtel Maritim. Outre le cadre, avec les « Ruines Historiques de Balaclava », entre autres particularités, cet hôtel se démarque par son accueil chaleureux et une offre culinaire exceptionnelle. Le choix du lieu pour la tenue de votre évènement est large. Il peut se porter sur l’un des cinq restaurants de l’hôtel. Là encore, l’atmosphère diffère ; pieds dans le sable avec Les Filaos et La Marée, ou plus élégant avec le Château Mon Désir en passant par les ruines, sa longue plage sous une tente bédouin et son fabuleux Maritim Tropical Flower Spa où des Spa Party peuvent être organisés pour de plus petits groupes. Si vous êtes à la recherche du lieu idéal pour Noël et l’arrivée de

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décembre et le 1er janvier. Le Christmas Brunch sera à Rs 2 990 par adulte, et le New Year Brunch à Rs 3 090 par personne. N’attendez pas trop si vous désirez profiter à fond du dernier jour de l’an en réservant votre soirée au Maritim Resort & Spa Mauritius. Pour rendre cette fête inoubliable, pourquoi ne pas opter pour la soirée Vintage Chic Gala Night au restaurant Belle Vue ? Un buffet de gala vous sera proposé, suivi de magnifiques feux d’artifice sur la Baie aux Tortues. Ce forfait à Rs 7 690 par personne comprend un cocktail de bienvenue, un dîner de gala assis avec un somptueux buffet au restaurant Belle Vue et sa salle de bal, un forfait boissons tout inclus de 19 heures à 3 heures du matin avec un accès au Beach Party sur la plage. Pour une soirée en toute intimité, le Gourmet Evening au Château Mon Désir est ce qu’il vous faut. Pour un forfait à Rs 5 090 par personne, il vous sera proposé une coupe de Champagne pour un apéritif d’exception sur la terrasse surplombant les « Ruines Historiques de Balaclava », et un menu gourmet Signature de six plats. Un supplément de Rs 2 300 par personne est applicable pour accéder à la soirée sur la plage à partir de 22 heures avec un forfait boissons tout inclus jusqu’à 3 heures du matin. C’est une toute autre ambiance qui vous attend au Beach Party du Maritim Resort & Spa Mauritius. À Rs 3 590 par personne, vous aurez accès à la piste de danse sur la plage avec DJ et aux feux d’artifice à minuit sur la baie, avec un forfait de boissons tout inclus de 22 heures à 3 heures. Vous avez également la possibilité de vivre une soirée encore plus

exclusive. Il suffit de réserver votre lounge VIP privé pour 8 à 10 personnes à Rs 34 200, ce qui vous donnera accès à la fête avec un DJ, à un espace lounge VIP, les feux d’artifice à minuit, le forfait boissons tout inclus et deux bouteilles de champagne. Ces trois soirées ont pour code vestimentaire Gatsby le Magnifique pour s'accorder avec le thème Vintage Chic. Contact : 204 1000 meeting.mau@maritim.com

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Beachcomber Resorts & Hotels

Une « Beautiful Experience » pour une lune de miel inoubliable

L

’île Maurice reste la destination par excellence pour les lunes de miel. Plage immaculée, coucher de soleil sublime, mer turquoise, accueil et hospitalité uniques, l’île ne manque pas d’atouts. Chez Beachcomber on a voulu aller plus loin en proposant une « Beautiful Experience » pour que ce moment soit à la fois unique et inoubliable. Demande en mariage, cérémonie de renouvellement de vœux, anniversaire de mariage ou lune de miel, tous les hôtels du groupe ont imaginé un accueil privilégié pour les couples qui ont choisi l’île Maurice pour y affirmer leur amour. Avec ce supplément d’âme qui reste la signature Beachcomber. Certaines expériences sont transversales, d’autres propres à l’hôtel avec cette touche personnelle qui vous ravit et apporte des émotions. Que vous veniez pour un renouvellement de vœux, ou que vous reveniez sur vos pas 10, 20, 30 ans après votre voyage de noces, ou juste après avoir convolé, ou encore pour célébrer votre union, seuls ou en famille, Beachcomber s’occupe de tout, en vous garantissant une parfaite intimité et une offre sur mesure avec une personne spécifiquement dédiée à l’organisation de l’évènement. Cérémonie, réception, séjour ; chaque hôtel s’attachera à rendre l’évènement inoubliable. Aussi, fidèle à la tradition d’accueil et de tolérance mauricienne, Beachcomber reçoit de la même manière tous les

espaces dédiés Beachcomber a poussé le concept jusqu’à imaginer un hôtel spécifiquement pour accueillir les couples, le victoria for 2. on peut également, au dinarobin Beachcomber, opter pour les zen suites, situées dans un croissant dédié aux adultes…

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couples, quels qu’ils soient, désireux de célébrer un évènement. Et pour que toute l’attention leur soit réservée, un seul mariage par jour est célébré dans chacun des hôtels du groupe. Pour les couples en voyage de noces, Beachcomber a imaginé un ensemble de « Beautiful Experiences » avec, entre autres, soins au spa à partager à deux, journée en bateau pour découvrir les beautés

de l’île depuis la mer, séance photos pour immortaliser un moment de grâce, baptême de plongée, balade à cheval, véhicule de loisirs décapotable avec l’inscription « Just Married » mis à disposition pendant une journée entière, dîner de langouste… autant d’expériences uniques qui ajoutent des souvenirs d’exception à l’émotion.

la Beautiful experience du trou aux Biches au trou aux Biches Beachcomber Golf resort & spa, l’ambiance est éminemment romantique. Bordé de sable blanc et d’un lagon turquoise cristallin, ce luxueux resort est lové au cœur d’un jardin tropical de 35 hectares. C’est le cadre idéal pour des couchers de soleil envoûtants. pour que le charme opère, pimentez vos sens en y insufflant un peu d’exotisme venu tout droit d’inde. Mettez-vous dans la peau des membres de la royauté indienne le temps d’un dîner, « Bless india », au restaurant le Mahiya. en tenue de Maharaja et de Maharani, vous prendrez place à la somptueuse table du restaurant le Mahiya. en guise de bienvenue, un cocktail signature vous sera servi à table. la boisson traditionnelle indienne, le « lassi », ou un verre de vin mousseux accompagnera les plats que notre chef indien aura spécialement concoctés pour vous. le tout sur fond de musique traditionnelle du santour…

un zeste de romantisme et de zénitude une lune de miel serait incomplète sans une visite dans les spas de Beachcomber. offrez-vous une bulle de sérénité et de bonheur en choisissant la formule de soins mélangeant délicatement l’art du Bain, les arts affinitaires et l’art du toucher holistique. après un gommage exfoliant experience – B(e) Beautiful – « terroir des îles » de 45 minutes à base de sucre Naturel originel ou de sucre Blanc intemporel pour une peau douce et soyeuse, initiez-vous aux arts du mouvement, de la respiration et du souffle pendant 30 minutes pour un lâcher-prise total grâce au santa Yoga. régénérant à souhait, un massage signature B(e) découverte de 30 minutes sera la touche finale pour cette parenthèse de zénitude. pendant 1h45 à 2h, redécouvrez le sens des mots bien-être et détente…

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Veranda Resorts

Hôtel Tamarin : on lève le voile

Fermé pendant plus de six mois pour d’intenses travaux de rénovation, le mythique hôtel Tamarin a rouvert ses portes au mois de novembre, métamorphosé mais gardant toujours l’âme unique de cet hôtel iconique et du village de Tamarin. Racheté en 2016 par le groupe Veranda Leisure and Hospitality (VLH), le nouvel hôtel Tamarin, redessiné par l’architecte Jean Philippe Piat et la décoratrice d’intérieur Paule de Romeuf des Ateliers du Parc et Romeuf, respire aujourd’hui l’univers de Veranda Resorts. Un mois avant l’ouverture, le directeur général, Dimitri Vaulbert de Chantilly, levait le voile sur ce petit bijou de la côte ouest, qui s’est toujours imposé auprès des amoureux des vagues et de la musique jazz. Sur la plage de Tamarin, face aux vagues qui se laissent chevaucher par une horde de surfeurs, Dimitri nous reçoit sur un tout nouveau banc de pierres. « Ce banc et quelques autres qui sont en train d’être complétés, nous ont été demandés par les gens du village avec qui nous avons eu des consultations dans le cadre du projet de rénovation », nous explique-t-il. « Nous n’avons pas souhaité changer l’esprit de cet hôtel iconique, ouvert en 1970 et fréquenté par une clientèle aimant le surf et le jazz. Au contraire, nous allons renforcer et alimenter notre promesse de marque, qui est celle de faire vivre à nos clients des expériences inédites et mémorables Deep into Mauritius. » Le nouvel hôtel va accentuer le côté partage avec la communauté locale en proposant un aspect d’ouverture unique. « Toute la partie avant de l’hôtel sera ouverte au public, prolongeant en quelque sorte la plage de Tamarin et son spot de surf réputé. Ainsi, Kas Dal, un petit restaurant de rue (street food outlet), proposera des hot-dogs mais aussi des hawkeye balls, des boulettes healthy. Le Crazy Fish, restaurant qui existait déjà, va proposer de l’animation tous les soirs avec le jazz comme toujours, les jeudis. On veut proposer une scène qui servira de tremplin pour les artistes. » D’autre part, l’école de surf de l'hôtel sera ouverte au public et l’accès se fera de l’extérieur de l’hôtel. À l’intérieur également, c’est

l’esprit de partage qui prévaut avec le restaurant Tribu, qui propose une cuisine des îles des Mascareignes où il y aura de grandes tables de partage, « où les clients pourront venir discuter de leur journée au dîner ». L’Hôtel Tamarin proposera aussi des cours de Kreol et de ravane. « Il faut que le client, au moment où il quitte Maurice, soit à demimauricien, qu’il ait vraiment découvert la vie mauricienne ; on va inviter les clients à aller à la rencontre des locaux et de la restauration du village », souligne Dimitri. Autre nouveauté de l’hôtel, un accueil spécial avec la cérémonie du Bliye Traka, où le client écrira son ou ses soucis sur un bout de papier que l’on brûlera ensuite afin qu’il les laisse derrière lui pendant son séjour et après. On notera aussi un Wash bar, un coin blanchisserie où les clients peuvent venir laver leur linge tout en ayant la possibilité de discuter autour d’un café. Pour accueillir sa clientèle de fidèles et les nouveaux, l’hôtel est passé de 66 à 116 clés. 80 % de l’hôtel a été rasé pour faire place à de nouvelles chambres classées en quatre catégories : Confort, Supérieur, Confort family et Privilège. Ces dernières ont accès à une piscine située sur le toit d’un bloc de trois étages et qui domine la baie de Tamarin. À coup sûr, Hôtel Tamarin porte de belles promesses.

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10 ans du Four Seasons

Émotions et esprit de famille

pour une soirée d’anniversaire mémorable Le Four Seasons Mauritius at Anahita a célébré avec émotion et dans un esprit de famille ses dix ans le 10 octobre dernier. L’hôtel, désormais entièrement détenu par Sun Resorts, est un des resorts luxueux les plus fréquentés sur l’île. Ce succès est largement dû au personnel, a souligné le directeur général, Michel Volk. « Notre philosophie est de traiter notre personnel comme nos clients », a-t-il affirmé. C’est cet esprit qui a convaincu Sun Resorts à s’associer au groupe canadien, a ajouté pour sa part Jean Pierre Dalais, président du Conseil d’administration de Sun Limited, en rappelant comment le Four Seasons est venu s’intégrer dans le projet d’Anahita. « Il était question d’associer une grande marque hôtelière à ce projet. J’avais été impressionné par le Four Seasons lors d’un de mes séjours à Londres et incidemment j’ai eu l’occasion de rencontrer un des responsables qui, de son côté, me fit part du souhait du groupe de s’implanter dans l’île. Un accord fut signé en 2005 et Sun Resorts s’associa avec Kingdom Hotel Investments du prince Alwaleed bin

David Anderson, CEO de Sun Resorts avec Patrice Legris, CEO d’Alteo Properties Ltd et Odile Montocchio

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Talal Alsaud à hauteur de 50 %. La gestion revint au Four Seasons ». L’hôtel fut ouvert en 2008 et dut traverser la période post-crise très difficile mais « les grandes entreprises sont celles qui, justement, peuvent traverser les moments les plus difficiles », a insisté Jean Pierre Dalais. « Les dix ans qui se sont écoulés ont été très gratifiants cela en grande partie grâce aux équipes qui sont dévouées. J’avoue que j’adore cet endroit mais, plus que tout, j’adore les gens qui y travaillent. Je me souviens la première fois que j’ai rencontré M. Isadore Sharp, il m’a dit que nous traitons nos employés comme nous traitons nos

clients, et c’est pourquoi nous avons choisi de nous associer avec le Four Seasons ». Il échut à un employé de donner son témoignage. Dans des mots touchants, l’Assistant Pool & Beach Manager, Prakash Mungur, a raconté ses dix ans au Four Seasons en s’appesantissant sur le formidable esprit d’équipe et la reconnaissance de la direction. « L’ambiance du travail est tellement propice à notre développement personnel que je n’ai pas hésité à demander à mon épouse de rejoindre l’équipe », a-t-il souligné.

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25 ans chez Sun Resorts

Shirley Farreedun-Wick, adoptée par l’hôtellerie Si certains choisissent leur métier, cela n’a pas été le cas pour Shirley Farreedun-Wick. C’est l’hôtellerie qui l’a choisie. Sales Manager au Long Beach, Shirley compte 25 ans de carrière au sein du groupe Sun Resorts. Celle qui a mis un premier pied dans l’hôtellerie à 22 ans, imagine mal sa vie hors de ce monde qu’elle dit passionnant. Elle s’était dit qu’elle ne tiendrait pas plus de 5 ans. C’est sans doute l’une des rares fois que Shirley Farreedun-Wick s’est trompée. Elle est tombée dans l’hôtellerie par hasard, ou plutôt grâce à son père qui était responsable de la sécurité au Saint Géran. À l’époque Shirley travaillait dans le département service après-vente à Mammouth. « Mon père m’a dit qu’il y avait un poste à pourvoir à l’hôtel. Je me suis présentée un samedi pour un entretien et on m’a demandé quand je pouvais commencer. Deux jours plus tard, j’avais rejoint ce monde qui m’était inconnu. » Shirley Farreedun sera la secrétaire du Food & Beverage Manager. Ces premières années furent mémorables, car elle a la chance de rencontrer de nombreuses célébrités et notamment l’équipe de Manchester United, dont elle est fan. Lorsque Sun Resorts ouvre sa centrale de réservation, Shirley est approchée pour rejoindre l’équipe. Elle se verra confier les marchés anglais et scandinave. Une de ses nombreuses qualités l’aidera à toujours foncer et à relever les challenges. Il faut dire que Shirley a des capacités d’adaptation exceptionnelles. Elle s’adapte à tout sans doute parce que sa curiosité ne l’a jamais quittée. Elle apprend tout sur le tas et ne baisse jamais les bras. Elle sera ensuite affectée au département Group & Incentive qui lui permettra de travailler aux côtés de Nicolas de Chalain. En repassant sur cette étape de sa vie professionnelle, Shirley a une petite pensée pour Brigitte Maurel, qui a été pour elle comme un guide. Après deux ans passés dans ce département, notre interlocutrice rejoint le Sugar Beach où elle travaillera sous la férule d’Andrew Slome. Elle occupe alors le poste de Sales Coordinator et se spécialise dans les groupes. Ses yeux pétillent lorsqu’elle nous parle de ces années au sein de cet établissement hôtelier. « J’ai adoré ce monde, le contact avec les gens et surtout les défis que je devais relever. Andrew Slome a été pour moi un bon mentor ». S’il y a un souvenir, c’est sans doute d’avoir pu relever avec brio le challenge d’accueillir 2 500 clients en ‘back to back’, soit en quatre groupes de plus de 600 personnes. « Ce jour-là je me suis dit que rien n’est impossible ». Ce qui lui a sans doute permis de remporter le General Manager’s Award en 2010. Seize ans plus tard, elle se voit offrir le poste de Sales Operation Manager des hôtels Sun Resorts. On lui confie la responsabilité des groupes et des évènements. Cette belle aventure ne connaîtra pas la même longévité que celle passée au Sugar Beach car, un an plus tard, on fait appel à elle pour intégrer le Long Beach. C’était un autre challenge qui attendait Shirley. Cela fait maintenant trois ans qu’elle

est responsable des ventes au Long Beach. « J’ai la chance d’avoir une équipe dynamique. C’est aussi un plaisir de travailler avec JeanMarc Ma-Poon, c’est quelqu’un qui bouillonne d’idées pour faire grandir et évoluer l’hôtel. En trois ans, j’ai pu assister aux différentes étapes qui ont contribué aux changements de l’hôtel. Je veux être partie prenante des changements à venir. Le Long Beach était un petit bijou à l’état brut et je suis fière de faire partie de l’équipe qui travaille pour en faire un bijou d’exception. » Quand on lui demande les qualités indispensables pour emboîter ses pas, elle nous répond : « il ne faut surtout pas être timide, il faut oser et surtout faire la démarche d’aller vers les clients. Je suis une personne qui aime plaisanter et parler, mais j’aime surtout le travail bien fait. J’aboie fort mais je ne mords pas ! », dit-elle avec une pointe d’humour. Si Shirley avait un conseil à donner aux jeunes, ce serait de faire preuve de patience. Elle est d’avis que ces derniers sont parfois trop impatients et veulent arriver en haut de l’échelle trop vite.

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Southern Cross Hotels

Le nouveau Preskil promet le rêve d’une île

La réouverture du Preskil est fixée au mois de mars de l’année prochaine en raison de l’importance des travaux et pour que le nouvel hôtel vienne rendre justice à ce site exceptionnel, explique Fabio Meo, Chief Operations Officer de Southern Cross Hotels. Tout en proposant un produit plus en adéquation avec le site historique et grandiose de la baie de Mahébourg, le nouveau Preskil Island Resort promet une nouvelle expérience hôtelière îlienne, ajoute-t-il, en levant un coin du voile sur cet hôtel iconique du sud-est de l’île.

La période de fermeture a été soutenue par les différents partenaires qui ont compris que le projet demande encore plus de temps pour son implémentation, assure Fabio Meo en louant la qualité de cette rénovation intense signée Pierre Yves Serret de Architects Studio, et Paule de Romeuf et Amélie du Parc Montocchio des Ateliers du Parc et Romeuf. « Nous avons la chance de travailler avec des gens qui sont réceptifs à ce qui se passe dans l’hôtellerie. Avoir un bel hôtel, ce n’est pas seulement de l’esthétique mais aussi avoir un produit qui soit opérationnel ; Pierre Yves Serret et Paule de Romeuf ont bien compris cela. Nous avons trouvé une alchimie et c’est un véritable plaisir de travailler avec eux ».

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Si les travaux sont immenses, l’esprit du Preskil n’a pas été sacrifié. « Il n’était pas question de lancer de nouveaux concepts mais de consolider les fondations existantes d’abord. On a juste observé la topographie du site ; la photo aérienne, qui est la photo signature, montre une île. On va donc recréer l’état originel enlevant le chemin d’accès actuel et le remplacer par un pont et rétablir la circulation de l’eau ». « Ensuite, c’est garder les bases de l’hôtellerie qui sont l’accueil et le plaisir de faire plaisir. Nous sommes honorés que le client ait choisi la destination parmi tant d’autres, honorés qu’il ait choisi notre hôtel parmi plus d’une centaine d’autres sur l’île ; c’est une confiance que le client nous donne pour ses vacances qui sont souvent les vacances d’une vie ; et ce qu’ils attendent c’est un bel accueil, un sourire, la propreté en chambre, une bonne nourriture, être à l’écoute. Une fois qu’on a tout ça, on peut venir avec des concepts mais pas l’inverse », souligne Fabio Meo.

se positionne comme un quatre-étoiles supérieur, avec pour objectif d’être parmi les 10 meilleurs sur TripAdvisor dans six mois », avance Vincent Comarmond.

Inclure Mahébourg

Le nouvel hôtel comprendra 214 chambres réparties en six catégories - Supérieure : 117 (50m2), Famille Jardin : 22 (53m2), Deluxe : 12 (51m2), Deluxe Famille : 18 (58m2), Prestige : 34 (44m2) et Junior Suite : 11 (83m2). Au niveau de la restauration, le Preskil proposera trois restaurants avec des concepts novateurs tels qu’une restauration d’inspiration mongolienne, une cuisine ouverte avec de grands feux pouvant se prêter à une cuisine spectaculaire pouvant toucher la cuisine thaïe, cambodgienne, chinoise ; un restaurant de cuisine méditerranéenne qui comprend tout le bassin méditerranéen en partant de l’Espagne vers la Turquie et en traversant des régions peu connues comme la Bosnie-Herzégovine, Croatie. « Au restaurant de plage, nous aurons deux « Fisherman’s day », où le pêcheur va débarquer vers 10 heures avec sa pêche du jour préalablement vérifiée pour les normes HACCP. Le client pourra choisir son poisson ou son crustacé comme le Mauricien l’achète au débarcadère, il parlera au chef de la façon dont il le veut qu’on le cuisine », détaille Vincent Comarmond. « Nous aurons aussi un petitdéjeuner sur une pirogue avec un capitaine-guide devant l’île aux Aigrettes suivi d’une balade dans la baie de Mahébourg ». Parmi les autres nouveautés, relevons un service d’electro-bikes pour aller visiter la région, avec des restaurants partenaires à Mahébourg où le client pourra recharger son vélo pendant qu’il déjeune. « Nous souhaitons inclure la communauté et notamment Mahébourg dans l’hôtel et l’hôtel dans Mahébourg », justifie Guillaume Lefébure, Head of Marketing & Communication. « C’est une nouvelle expérience îlienne composée à partir de l’ADN de l’hôtel et de la typographie du site que nous proposons. Le client doit repartir avec une collection de souvenirs et d’expériences inoubliables ».

4 étoiles Supérieur

Si le nouveau Preskil va se voir dans les murs et les espaces communs, tout est fait pour que le personnel soit aussi à la hauteur du site, cela à travers la formation « afin de donner la meilleure expérience aux clients pour qu’ils gardent le meilleur souvenir de leur séjour, qu’ils reviennent et en parlent autour d’eux ». Et la personne choisie pour diriger toutes les opérations est Vincent Comarmond qui en est à sa huitième ouverture ou réouverture d'hôtel. Entre autres responsabilités, le nouveau directeur aura pour objectifs de consolider le nouveau positionnement de l’établissement et d’assurer la renaissance de cet hôtel emblématique afin de le positionner en 4 étoiles Supérieur. « Nous nous engageons à améliorer votre expérience d'une île en créant une escapade unique », déclare le nouveau directeur en définissant la mission du Preskil, tout en ajoutant que les chefs de département « ont établi eux-mêmes leurs valeurs qui soient en phase avec les valeurs du groupe. Et ce sera plus facile de les partager avec leurs équipes ». Des valeurs qui sont la passion, l’honnêteté, l’intégrité, l’engagement et le sens de l’innovation. « On

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Conférences

Quoi de neuf au Hilton Mauritius Resort & Spa en termes de séminaire ? Primé pour la troisième année consécutive aux World Travel Awards comme premier établissement hôtelier pour les conférences à Maurice, le Hilton Mauritius Resort & Spa continue d'innover pour faire de chaque évènement une réussite. Avec plusieurs salles spécialement aménagées, l’hôtel peut accueillir jusqu’à 350 personnes en conférence et offre une infrastructure idéale pour l’organisation des évènements. Proposer des séminaires et conférences cousus main, être à l’écoute des demandes, des attentes, être réactif aux exigences, et surtout permettre à un client de réserver son évènement seulement quelques heures avant la tenue de ce dernier : voilà les raisons qui poussent de nombreux clients à choisir le Hilton Mauritius Resort & Spa. L’innovation a toujours été le principal intérêt du Hilton Mauritius Resort & Spa. La forte demande des salles de conférences et de réunion a poussé l’établissement hôtelier à se pencher sur les changements à apporter pour offrir un meilleur service à ses clients. Ainsi, la salle de réception et les salles de réunion connaissent des transformations et seront amenagées en vue de pouvoir mieux répondre aux différentes capacités et demandes de séminaire, que ce soit pour 10, 30, 80 ou 350 personnes. Cette nouveauté permettra la tenue de plusieurs évènements en simultané, avec une capacité de cinq salles de réunion. Si aucun changement n’a été apporté à la salle Triangle, la marquise ou encore les terrasses, ils demeurent les lieux par excellence pour l’organisation de board meetings, pauses-café, cocktails ou expositions. Le Hilton Mauritius Resort & Spa s’est toujours démarqué par sa philosophie avant-gardiste et ses séminaires et conférences personnalisés. Le programme Meet with Purpose en est l’exemple. Il se décline sur trois axes : « Mindful meeting », « Mindful eating » et « Mindlful being ». Meet with Purpose a été mis en place afin de proposer des réunions socialement et écologiquement responsables. Le Hilton propose, à travers ce concept, une large palette de services, allant d’une restauration à base de produits locaux, équilibrée et

énergétique, au mini-cours de stretching ou méditation. À travers « Mindful meeting » les professionnels peuvent optimiser des événements en réduisant la sur-utilisation de papier, une bonne gestion de la climatisation, le remplacement des bouteilles d’eau en plastique par des bouteilles en verre ...Demandez le détail de votre empreinte carbone à l’occasion de ce séminaire ! Afin de faciliter le processus de réservation, réduire les échanges d’emails au minimum, éviter les longs contrats à relire et à signer, le Hilton Mauritius Resort & Spa innove avec le forfait Meeting Simplified : suite à un appel ou un email exposant vos besoins, recevez un email de proposition immédiat, via une plateforme interactive, reprenant tous les détails. Il vous suffit de cliquer sur « Accepter », ou « Décliner ». Si vous acceptez, vous recevez, par retour, un contrat simplifié à retourner signé. Vous pouvez annuler sans frais jusqu’à 24 heures avant votre séminaire. Rapide et simple, le concept Meeting Simplified permet au client d’organiser en toute confiance sa réunion jusqu’à 25 personnes. Au-delà de 25 persones, l’Equipe commerciale est à votre disposition pour une proposition personnalisée. Réservation o plus d’information au 403 1000 ou email : events.mauritius@hilton.com

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Bal du Gouverneur à l’hôtel Le Méridien

Le groupe Marriott recueille Rs 1,4 million au profit de SOS Villages

La quatrième édition du Bal annuel du Gouverneur organisée par les trois hôtels du groupe Marriott à Maurice, St. Regis Mauritius Resort, Westin Turtle Bay Resort & Spa Mauritius et le Méridien Île Maurice, a été encore une fois un beau succès avec une collecte de 1,4 million de roupies. Contrairement aux années précédentes où la somme recueillie était envoyée au fond de l’Unicef, cette fois c’est une ONG locale, SOS Children’s Villages, qui en sera la bénéficiaire. SOS Children’s Villages Mauritius est une ONG qui soutient et œuvre au bien-être des enfants en détresse ou abandonnés, tout en leur apportant un cadre de vie familial au sein des villages.

Depuis 2015, le « Governor’s Ball » est organisé dans le cadre d’une collecte de fonds annuelle par les hôtels Marriott International de Maurice, réunissant la communauté pour soutenir une cause caritative et faire une différence précieuse. L'année dernière, l'événement avait permis de collecter plus de Rs. 1,3 million (plus de 40 000 US$) qui a été alloué au projet WASH de l’UNICEF, qui fournit de l’eau potable et des installations d’assainissement adéquates aux enfants et aux familles du Moyen-Orient et de l’Afrique. Ces fonds ont bénéficié à plus de 220 000 enfants pendant un mois. Tous les produits de la vente de billets, des ventes de tombola et des enchères ont été reversés à l'UNICEF en 2017. Cette année, Marriott International de Maurice, avec l’aide de SOS

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Children’s Villages Mauritius, œuvrera pour lutter contre les effets de la négligence envers les enfants et pour les enfants sans abri. Tous les profits de la soirée seront reversés. Les fonds aideront à moderniser les infrastructures vitales et à fournir le soutien nécessaire aux enfants ayant vécu des événements traumatisants. « Nous sommes fiers des efforts que nous avons déployés au cours des trois dernières années et du fait que nous avons été en mesure de faire la différence. Nos trois complexes hôteliers sont encouragés par la générosité, l’engagement et le soutien de nos communautés. Nous sommes enchantés de voir que cette année encore le bal du gouverneur a réuni autant de monde autour d’une si belle cause », a

déclaré Damon N. Page, directeur général de la région Océan Indien pour le groupe Marriott au Chamarel Ballroom du Méridien, où s’est tenue la soirée le 27 octobre dernier, sous le thème de la Mascarade, inspiré du carnaval vénitien et des soirées décadentes de la royauté du 15e siècle. La soirée affichait salle comble avec quelque 240 personnes qui avaient répondu à l’appel du groupe Marriott. Elles ont pu, outre le fait de contribuer au fonds de solidarité à travers le prix d’une place et la participation aux enchères, goûter à un menu gastronomique de quatre plats préparés par les chefs du groupe. La soirée s’est poursuivie de la danse avant de se terminer par la classique partie de poker.

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SO Sofitel Mauritius

Immersion virtuelle et partage grâce à Google Street View

Le SO Sofitel Mauritius fait son show en photos 360º sur Google Street View depuis quelques semaines pour ceux qui souhaitent faire un repérage virtuel avant de venir se détendre et se poser au milieu de sa nature luxuriante.

Certaines de ces images 360 ont aussi été réalisées via drone afin d’offrir une vue aérienne immersive de l’ensemble du resort, comme des plans de vue depuis l’océan ou simplement survoler – en images – la fameuse piscine en forme de Panga.

Des souvenirs immersifs à partager sur les réseaux sociaux

Le SO Sofitel Mauritius a déployé 79 images en 360 degrés depuis quelques semaines sur Google Maps pour faire découvrir son domaine de 14 hectares. Celles-ci ont été consultées près de 15 000 fois déjà en à peine trois semaines. Cette banque d’images en ligne permet ainsi à ceux qui ne connaissent pas l’hôtel, ses prestations et ses espaces de soins et de loisirs, de les découvrir en immersion 360 grâce à la fonction Street View sur Google Maps. Du Greeting Pavillon, qui surplombe le domaine avec sa vue sur l’océan, jusqu’à l’intimité des espaces de soins ou des chambres, l’internaute peut naviguer en complète immersion pour mieux préparer son séjour.

Dans la suite de ce projet qui vise à permettre aux futurs clients de mieux visualiser le lieu de leur prochain séjour, le SO Sofitel Mauritius s’est aussi équipé d’accessoires de photographie pour Smartphone, destinés aux clients pour capter des images de leur séjour. « Nous avons fait l’acquisition de petites caméras de type Nano 360 qui sont à la disposition des clients sur demande auprès du Just Say SO », déclare Christine Bilquez Ramdiane, General Manager du SO Sofitel Mauritius. « Après une rapide prise en main assistée d’un majordome et le téléchargement d’une application, les clients peuvent faire profiter leur entourage des photos, des vidéos mais aussi d’un live chat en 360 de leur expérience au SO Sofitel Mauritius. ».

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Shangri-La’s Le Touessrok Resort & Spa

Le mois de novembre dédié à l’anniversaire des 40 ans

Le mois de novembre a été extrêmement chargé pour le Shangri-La’s Le Touessrok Resort & Spa. Et pour cause, l’hôtel emblématique de la côte Est célébrait ses 40 ans d’existence. Les événements se sont succédé contribuant à une atmosphère de joie et de bonne humeur et annonçant une saison festive des plus animée.

Jacqueline Dalais

Chris Wade

Pendant la première quinzaine, le Shangri-La’s Le Touessrok a accueilli le célèbre chef australien Chris Wade, très connu en Australie et qui est devenu depuis quelques années l’ambassadeur international pour la gastronomie et le vin australiens. Chef et propriétaire de l’un des meilleurs steak-houses d’Australie, le Steak Ministry Bar & Grill à Melbourne, Chris Wade a travaillé aux côtés de chefs célèbres tels que Gordon Ramsay ou encore Marco Pierre White. Durant son séjour au Shangri-La’s Le Touessrok, il a régalé, lors de son #Steakmaestro pop-up au Republik Beach Club & Grill, les amateurs de bonne chère avec de délicieux produits australiens : des fruits de mer, de l’agneau mais surtout de délicieux morceaux de bœuf Wagyu. Autre point fort de la restauration du Shangri-La’s Le Touessrok, le désormais incontournable Brunch, Bubbles & Beats, sans doute le meilleur brunch de l’île. Une édition spéciale s’est tenue le dimanche 4 novembre avec pour toile de fond les 40 ans d'histoire culinaire du Touessrok à travers les restaurants Kushi, Le Bazar et Safran. Pour animer cette manifestation culinaire, rien de mieux que Toto et The Rum & Jazz Band pour le meilleur du jazz. Le jazz a également accompagné le barbecue du dimanche 18 novembre sur l’îlot Mangenie, cadre exclusif et luxuriant à cinq minutes de l’hôtel. Lors de cette expérience distinctive, les convives ont pu savourer dans une grande variété de saveurs fraîches et juteuses pendant que la musique emplissait l'air d'une ambiance particulière. L’îlot CÔTE NORD Nº138 - DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2019

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Mangenie a également accueilli un autre somptueux barbecue le vendredi 23 novembre à l’issue d’une régate pour les invités en pirogue traditionnelle dont le départ avait été donné à l'îlot Bourgault. Le lendemain ce fut au tour du restaurant Republik Beach Club & Grill de proposer un barbecue typiquement espagnol flamboyant aux saveurs fabuleuses de l’Andalousie. Au menu, parrilladas espagnoles et paella au feu de bois, dans une ambiance festive de flamenco avec des performances de musiciens, danseurs et cracheurs de feu. Le dimanche 25 novembre aura été le point d’orgue avec des dîners de gala au Republik Beach Club & Grill pour les clients fidèles qui reviennent au Shangri-La’s Le Touessrok et dans les restaurants Kushi, Safran et Le Bazar pour les autres clients. Le lendemain, une cérémonie de plantation d'arbres pour les clients repeaters s’est tenue à Orchard en la présence des employés retraités de l’hôtel. Les célébrations n’auraient pas été complètes sans la présence de Jacqueline Dalais qui avait tenu le restaurant Le Touessrok qui devait céder la place à l’hôtel plus tard. Le 30 novembre, elle a organisé un dîner de charité avec un menu à cinq plats comprenant son incontournable et délicieux cappuccino d'oursin aux bâtonnets de manioc, un succulent pavé de vivaneau poêlé ainsi qu’une sélection de bonbons à la mode des îles. Une partie des fonds récoltés lors de cet événement spécial sera reversée à l'Association pour les personnes handicapées de l'Est (EWAD),



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Labourdonnais Waterfront Hotel

Une rénovation élégante et raffinée des chambres

La Suite Junior avec des rappels au patrimoine mauricien et une décoration élégante et raffinée

Le Labourdonnais Waterfront Hotel du groupe Indigo marque une nouvelle étape dans son évolution. L’emblématique hôtel Business de la capitale, qui a connu une véritable cure de jouvence en 2015 touchant particulièrement les parties communes, propose depuis le mois d’octobre des chambres rénovées avec goût. Affichant une atmosphère cosy et raffinée, les chambres du Labourdonnais prolongent l’expérience d’un séjour qui veut se démarquer par l’élégance.

chambres Executive Club qui se trouvent au sixième étage, les huit suites Junior, les trois suites Prestige, la suite luxueuse et le penthouse tous ayant accès à l’Executive Lounge, et les 73 chambres Classic et les sept chambres Deluxe arborent une nouvelle décoration. Pour ce faire, Indigo a renouvelé sa confiance en LLP Design. Ce dernier a su s’inspirer des tendances actuelles tout en conservant le brin d’esthétisme qui flirte entre le côté chic et sophistiqué qui avait déjà prévalu lors des rénovations en 2015. LLP Design a privilégié la modernité, le surmesure, le bien-être des clients et surtout une connectivité technologique vitale. Séduit par la vue qu’offre chacune des chambres, le client ne peut que s’émerveiller. On retrouve l’atmosphère cosy et raffinée à travers des teintes plus chaudes, un mobilier en bois sombre ou en bronze, sans oublier le linge de lit qui, avec des couleurs comme le grège et le bleu canard, apporte le côté tendance à la chambre. Les chambres sont élégantes, confortables, spacieuses et lumineuses. Il faut y ajouter cette touche mauricienne qui plaît à une clientèle désireuse de s’imprégner de l’atmosphère propre à l’île. On retrouve ainsi quelques rappels au patrimoine culturel et historique mauricien avec des impressions artistiques contemporaines du célèbre dodo ou même de Mahé de Labourdonnais. Se posant comme un symbole de l’art de recevoir à la mauricienne, l’établissement hôtelier de la capitale accueille de nombreux évènements

Depuis 1996, l’année de son ouverture, ce fleuron du groupe Indigo n’a cessé de se réinventer. Sa rénovation en 2015 fut marquée par une décoration intérieure audacieuse, privilégiant les grands espaces, la lumière et surtout des teintes légères et raffinées. L’idée était de créer un espace qui fait rêver les clients et leur laisse de beaux souvenirs. Sont venus s’ajouter aux installations existantes : un magnifique bar à ciel ouvert, un Coffee Lounge, un centre de conférence avec des salles et prestations entièrement revisitées, et l’Executive Lounge au sixième étage, concept innovant et privatif proposant des services haut de gamme. Quant au décor des restaurants, il s’accorde à merveille à la thématique. À cette belle transformation, il ne manquait que la métamorphose des 105 chambres. Chose faite car depuis le mois d’octobre, les 12

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Le salon de la Suite Junior est lumineux et luxueux

culinaires permettant de découvrir les cuisines du monde. Le Labourdonnais Waterfront Hotel est un vrai lieu de partage et d’échanges, qui offre une belle fusion entre les produits locaux et ceux des autres pays. Cette cuisine s’adapte aussi aux changements et restrictions alimentaires de la clientèle. Toute cette transformation s’est reposée sur les besoins primordiaux de la clientèle : le confort de la literie, une gastronomie haut de

gamme, une restauration disponible 24/7 et le besoin de découvrir l’île Maurice sous toutes ses coutures. Avec un service de conciergerie qui saura vous guider et aussi vous conseiller tout au long de votre séjour, le Labourdonnais se démarque par ses prestations personnalisées et s’impose sans conteste comme une référence en matière d’hôtellerie d’affaires à l’île Maurice.

L’Executive Lounge, un concept innovant et privatif, permettant aux clients de bénéficier d’un service haut de gamme

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Fondation Club Med et Fondation pour l’Enfance Terre de Paix

Un partenariat pour le développement intégral de l’enfant Créee dans le but de soutenir des projets solidaires portés par les G.O-G.E (ndlr : Gentils organisateurs et Gentils employés), à proximité des Villages et Bureaux, la Fondation Club Med est partenaire de nombreux projets à Maurice. Touché par le sérieux et surtout le travail mené par Terre de Paix, c’est tout naturellement que la Fondation Club Med a souhaité concrétiser une collaboration. Un partenariat intense et une relation de confiance, c’est ainsi que Nathalie Prost, responsable Opérations de la Fondation d'Entreprise Club Med, qualifie le partenariat qui a été conclu avec la Fondation pour l’Enfance Terre de Paix il y a cinq ans. La proximité avec le Club Med d’Albion, les valeurs véhiculées par la Fondation pour l’enfance Terre de Paix et aussi le sérieux et l’impact de la démarche de l’ONG, ont motivé la Fondation Club Med à pérenniser leur partenariat. Cette belle association commence en 2013 avec l’ouverture des villas du Club Med d’Albion. Vient alors l’idée de créer un jardin d’éveil à Albion. Unique à Maurice, ce projet novateur où les enfants venus de toute l’île peuvent développer leurs sens et leur sensibilité à l'art et la nature au travers de parcours pédagogiques, voit le jour grâce au financement du Club Med. C’est un terrain en friche de 6 000 mètres carrés qui a été reconverti en un jardin pas comme les autres. « Lorsque le Club Med nous a approchés pour leur proposer un projet qui pourrait occuper cet espace, nous avions voulu sortir des sentiers battus et venir avec un projet écologique. Un projet alliant écologie, créativité, jeux d’antan et expression culturelle dans un bel espace au milieu de la nature », explique Alain Muneean, de la

Fondation pour l’enfance Terre de Paix, avant d’ajouter que le jardin d’éveil donne la possibilité aux jeunes de s’ouvrir à des activités ludiques et innovantes. La visite du jardin est ouverte aux écoles et aux organisations non-gouvernementales sur réservation. Un guide vous accompagnera lors de la découverte du lieu. En visitant le Jardin d’éveil, vous repartirez avec un livret d’accueil, conçu par la Fondation pour l’Enfance Terre de Paix, et financé par la Fondation Club Med et les G.M (ndlr : Gentils Membres, c’est-à-dire les clients du Club Med) de l’hôtel. La Fondation Club Med soutient depuis lors le développement des activités éducatives du Jardin d’Éveil. Cette belle collaboration permet également aux jeunes de l’Atelier du Savoir et ceux en résidence d’intégrer le programme Écoles de Sport du Club Med. Les enfants sont accueillis à une fréquence hebdomadaire dans le Village du Club Med et bénéficient des infrastructures et de l’encadrement d’éducateurs pour l’apprentissage de sports. Les objectifs sont de proposer des moments à la fois valorisants, motivants, éducatifs et récréatifs au plus grand nombre, mais aussi des parcours de formation vers le métier de G.O pour les jeunes les plus motivés. La pratique du tir à l’arc, la natation et la danse sont proposées. « Les enfants témoignent d’un grand engouement et nous récoltons déjà les bénéfices au niveau du développement intégral », fait ressortir Patricia Yue de la Fondation pour l’Enfance de Terre de Paix. Le Club Med organise aussi, depuis trois ans, une course dont tous les bénéfices sont reversés à Terre de Paix. Run Positive Life est une course à dimension caritative qui allie sport, fun et solidarité. Cet évènement est aussi une occasion pour mettre l’ONG sous les feux des projecteurs pour mieux connaître son fonctionnement et ses projets. Ce partenariat qui est fondé sur le partage, donne aussi la possibilité aux enfants de la Fondation pour l’Enfance Terre de Paix de rencontrer une fois par mois les enfants des clients. Des activités, des ateliers

Le Jardin d'Eveil offre une visite qui met vos sens en éveil

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sont ainsi organisés pour mieux connaître le patrimoine mauricien à l’instar d’un atelier sur les instruments mauriciens. Les jeunes de l’ONG ont aussi la possibilité de mettre sur place un concert qui sera proposé aux clients du Club Med. Point d’orgue de la saison solidaire de la Fondation Club Med, le Goûter Planétaire qui concerne des milliers d’enfants à travers le monde. À Maurice, le Club Med d’Albion accueille les enfants de Terre de Paix au sein du village. Ces derniers profitent des activités

sportives, des buffets colorés, des spectacles et de toutes autres activités organisées spécialement pour eux par les GO (Gentils Organisateurs). Une des idées derrière l’accueil des enfants au sein des villages est surtout de leur faire découvrir les métiers de l’hôtellerie et ainsi pouvoir générer des vocations. Le projet phare de ce beau partenariat est de pouvoir organiser des camps d’un à deux jours pour les enfants au sein du Jardin d’Éveil.

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Antonio Ferreira de Sousa – Directeur Général du Sofitel Mauritius L’Imperial Resort & Spa

« J’ai le sentiment du travail bien fait » Il s’est vu remettre la Médaille du Tourisme par l’Ambassadeur de France à Maurice. Cette récompense vient mettre en lumière la contribution d’Antonio Ferreira de Sousa, directeur général du Sofitel Mauritius L’Imperial Resort & Spa, au développement du tourisme mais également son rôle dans la promotion du patrimoine français. Nous l’avons rencontré peu de temps après la remise de sa décoration et il nous parle de cette récompense et des projets à venir pour l’établissement hôtelier qu’il dirige depuis trois ans. L’ambassadeur de France à Maurice vous a remis la Médaille du Tourisme. Comment avez-vous accueilli cette récompense ? Comme une très bonne nouvelle et une belle surprise, ne sachant vraiment pas de quoi il s’agissait au départ. Je connaissais la Légion d’Honneur, l’Ordre du Mérite et je savais que la Médaille du Tourisme existait sans pour autant trop savoir ce qu’elle représentait et quels étaient les critères pour obtenir cette décoration. C’est une décoration officielle de la République Française et naturellement cela fait très plaisir et j’en suis très fier ! J’ai reçu cette distinction des mains du nouvel Ambassadeur de France, M. Cohet, qui, à l’occasion d’une belle cérémonie officielle, m'a gratifié d’un très beau discours en présence de mon épouse et mes jumeaux, de proches collaborateurs et d’amis…. ce qui me fit réaliser que cela faisait déjà 25 ans que je faisais ce métier ! Quels sont selon vous ces critères qui vous ont permis de recevoir cette médaille et comment l’avez-vous appris ? Comme vous le savez, Sofitel est une marque française qui a dans ses gènes et dans ses valeurs la promotion et le rayonnement du savoirfaire français qu’il soit artistique, culinaire ou littéraire. En 2017, l’ambassadeur de France d’alors, M. Huberson, qui était également très attaché à ces valeurs, n’hésitait pas à participer à la promotion de la gastronomie française au travers de nos Sofitel Wine Days, nos soirées gastronomiques et l’événement Goût de France. A l’occasion de l’un de ces évènements, M. l’Ambassadeur m’informa qu’il avait proposé ma candidature à la médaille du Tourisme auprès de l’administration française.

dans la conception de mon rôle, tant comme hôtelier, qu’ambassadeur de la marque Sofitel et de la culture française. Vous avez rejoint le Sofitel Mauritius L’Imperial Resort & Spa il y a trois ans. Quelle a été l’évolution commerciale de cet hôtel ces dernières années ? L’hôtel a très bien évolué en fonction des marchés que nous avons développés. Certes, Sofitel est une marque française et tout naturellement, notre clientèle hexagonale y est très représentée. Cependant, grâce à une plus importante et plus diversifiée desserte aérienne ces dernières années, la destination a naturellement attiré beaucoup plus de touristes avec des marchés différents de ceux que nous recevions dans le passé. Certains marchés sont en évolution quand d’autres deviennent matures. Je dirai que notre objectif était

Que représente cette médaille pour vous? C’est le sentiment du travail bien fait. Cela fait 25 ans que je travaille pour le groupe AccorHotels et 20 ans pour la marque Sofitel. En expatriation, je suis aussi en quelque sorte un ambassadeur et même si mes origines sont portugaises, j’ai également été baigné dans la culture française depuis ma naissance. D’instinct, j’essaie d’exprimer cette identité, de véhiculer notre savoir-faire tout en alliant le meilleur de cette culture française au meilleur de la culture locale. C’est la reconnaissance d’un pays et je me dis que je ne me suis pas trompé

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« C’est une décoration officielle de la République Française... j’en suis très fier ! J’ai reçu cette distinction des mains du nouvel Ambassadeur de France, M. Cohet, en présence de mon épouse et mes jumeaux, de proches collaborateurs et d’amis… »

de voir plus loin que la clientèle française et européenne tout en nous appuyant sur des nouvelles dynamiques de distribution mais en restant associés et fidèles à nos partenaires opérateurs et historiques. Qu’en est-il du métier d’hôtelier. Quels sont les défis auxquels vous faites face ? L’évolution dans notre métier est de devoir anticiper au mieux les besoins de notre clientèle et cela, en intégrant leurs différentes cultures mais aussi leurs comportements sociaux et générationnels. Qualitativement, les clients sont aussi beaucoup mieux informés de nos performances mais également de nos axes d’améliorations au travers des réseaux sociaux. De son côté, l’hôtelier dispose d’outils lui permettant de mieux connaitre les besoins et habitudes des clients afin de pouvoir délivrer un service plus personnalisé et moins généraliste. Aujourd’hui, les hôteliers se doivent le plus possible de prendre en considération les besoins spécifiques de leurs clients. Par ailleurs, je trouve que la destination mauricienne a pris un excellent tournant en communiquant davantage sur sa culture qu’au-delà du cliché « une île avec ses lagons ». La communication sur les parcs naturels, les villages avec des expériences avec les habitants, le patrimoine historique, la diversité culturelle et communautaire. Bref, tous ces atouts que je viens d’énumérer dessinent ce paysage qui est « l’art de vivre mauricien ». Le marché actuel tend beaucoup à cette quête des touristes à vivre des expériences extras-hôtelières et ce modèle « du bien vivre ensemble à Maurice » est un bel exemple pour soulager ne serait-ce que quelques jours, une clientèle venant de destinations au climat anxiogène. Un hôtel restera toujours un hôtel et une chambre vue mer restera toujours une chambre vue mer : ce qui marque, c’est l’expérience vécue… et en termes d’expériences à vivre, Maurice est une bénédiction. Un autre défi pour les hôteliers est la capacité à fidéliser et développer ses collaborateurs. Ce métier qui est exigeant, ne brille plus avec la même intensité du passé pour les générations actuelles. De plus, les croisiéristes et les destinations du golfe qui viennent recruter à tour de bras, ne facilitent pas la fidélisation de nos talents. Nous nous devons de leur assurer des plans de carrières conformes à leurs souhaits et leurs ambitions, mais aussi, être honnêtes sur leur capacité à performer et par conséquent, avoir les collaborateurs à des positions

correspondantes à leurs aspirations et leur potentiel. La formation est l’un des axes essentiels au développement des jeunes générations et l’association étroite entre le secteur privé et le secteur public se doit d’être de tout premier ordre pour que ce travail commun puisse créer les managers mauriciens de demain et pérenniser la qualité de l’accueil et du service qui fait la réputation hôtelière des mauriciens. Quels sont les projets à venir pour l’hôtel ? Il y a presque 30 ans, grâce à la volonté et la vision de nos propriétaires taiwanais, Messieurs LIN et LIAO, le Sofitel L’Impérial fut inauguré et depuis ce jour, les relations entre les propriétaires et la marque Sofitel ont toujours été liées à l’île Maurice. La volonté commune de nos propriétaires à continuer leur investissement, va nous permettre d’avancer avec des rénovations en 2020 tout en préservant l’ADN de cet hôtel emblématique du paysage mauricien. Nous ne toucherons ni à l’architecture ni aux espaces paysagers qui sont magnifiques. Au-delà de notre culture du service pour nos clients, nous avons la chance de pouvoir leur apporter des expériences différentes grâce à nos jardins : d’un jardin tropical et ses cocotiers en bord de plage, nos clients se promènent au travers d’un jardin japonais qui prolonge notre magnifique Spa et d’un jardin chinois, à l’abri d’un Baobab centenaire majestueux et même d’un jardin français ! Par contre, les chambres seront remises au goût du jour et nous créerons également une autre piscine à débordement, quand bien même notre piscine principale fut pendant très longtemps la plus grande piscine de l’île Maurice. La configuration de notre hôtel nous permettra également de développer un espace qui sera plus orienté sur les couples en romance tout en respectant les besoins de notre clientèle famille.

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BIEN-ÊTRE

Maradiva Villas Resort & Spa

Offre holistique et suivi personnalisé pour un bien-être absolu L’évocation du nom Maradiva fait tout de suite penser au bien-être et à son spa unique. Mais on aurait tort de limiter cela au spa. C’est toute une offre holistique et personnalisée qui est proposée pour un bien-être absolu comprenant le spa, le centre de remise en forme et les plaisirs culinaires. Afin de répondre à une demande grandissante, cette offre est désormais étendue aux non-résidents de l’hôtel qui peuvent y avoir accès grâce au Fitness Membership.

Afin de bénéficier au maximum des services bien-être, l’équipe du Maradiva Villas Resort & Spa a mis en place le service optionnel d’un Personal Trainer. Faites confiance à Anisha Gaya, Sales Executive de l’hôtel mais également Personal Trainer, et détentrice d’un diplôme en Sport Science obtenu à Cape Town, et à son équipe, pour vous guider tout au long d’un programme qui mise sur l’harmonie du corps. « Notre clientèle se sent très concernée par sa santé, sa forme physique et surtout par ce qu’elle mange : sans gluten, sans matière

grasse, sans sucre et bio. Certains clients ressentent le besoin de pratiquer une activité physique même pendant leurs vacances. Bénéficier du service d’un Personal Trainer est en parfaite adéquation avec leur philosophie de vie », précise Anisha Gaya. Que ce soit au centre de remise en forme, dans votre villa pour plus d’intimité, sur la plage pour profiter du cadre, ou dans le magnifique jardin du Maradiva Villas Resort & Spa, le Personal Trainer s’adapte à tous les environnements pour venir avec un programme adapté à vos besoins et à vos envies, qui sera déterminé après une consultation. Anisha Gaya et son équipe utilisent le TRX, un outil simple qui permet de muscler efficacement l’ensemble du corps. Ces sangles de suspension proposent en effet une multitude d’exercices au poids du corps, qui favorisent le travail des muscles profonds de manière fonctionnelle. Le Personal Trainer peut vous encadrer pour une session ou proposer un programme pour toute la durée de votre séjour au Maradiva Villas Resort & Spa. Pour que le client ressente un bien-être intégral, un programme alimentaire est aussi concocté. Avec l’encadrement d’un Personal Trainer, le client atteint plus rapidement ses objectifs. L’équipe se repose aussi sur le Functional Training. Les objectifs de ce genre d’entraînement sont multiples mais il s'agit principalement de sculpter harmonieusement sa silhouette, de renforcer son tonus musculaire, de corriger les mauvaises postures et, surtout, de devenir plus performante dans ses activités quotidiennes. « Nous apprenons à la personne à être à l’écoute de son corps. » Si vous souhaitez prendre soin de vous dans un cadre idyllique, apaisant et offrant toute une panoplie de services haut de gamme, sachez que le Maradiva Villas Resort & Spa a élaboré un Fitness Membership qui s’adresse aux non-résidents de l’hôtel. Cet abonnement d’une durée d’un mois comprend douze séances de 45 minutes de personal training avec accès au sauna et hammam, et 20 % de remise sur une sélection d’expériences au spa. Contact : 403 1500 www.maradiva.com

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BIEN-ÊTRE

Domaine de Labourdonnais, Mapou

WellnesSenses, un centre pour (re)trouver son équilibre Depuis fin septembre, un nouveau centre, situé au Domaine de Labourdonnais, à Mapou, WellnesSenses propose des programmes alliant santé et bien-être, afin de permettre à tout un chacun de découvrir des pratiques visant à trouver ou retrouver son équilibre. Le lancement a d’ailleurs été fait par un festival de bien-être, le 22 septembre, jour de l’équinoxe, un jour de l’équilibre entre le jour et la nuit, a déclaré le Dr Sandra Stallaert, qui a conçu le projet avec Hélène Cassan, Wellness Designer.

Dr Sandra Stallaert (g) et Hélène Cassan

L’équilibre et la complémentarité sont un peu l’histoire d’Hélène et de Sandra, qui a commencé par une amitié, et c’est cela qu’elles ont voulu proposer avec l’ouverture de ce centre. Hélène Cassan s’est forgé une réputation dans le domaine du bien-être avec notamment la création de Seven Colours, marque déposée utilisée par le groupe Veranda Leisure and Hospitality alors que le Dr Sandra Stallaert se spécialise dans le domaine de la santé en tant qu’homéopathe et nutritionniste. « La santé et le bien-être sont indissociables », précise le Dr Stallaert. WellnesSenses se décline en cinq dimensions. La première, ce sont les ateliers qui sont organisés chaque week-end, qui pourront durer entre une et trois heures ou toute une journée voire deux jours. Les premiers organisés le premier week-end d’octobre étaient sur la gestion des émotions et l’affirmation de soi, complémentaires de deux conférences de Christel Petit-Colin, conseillère et formatrice

en communication et psychothérapeute. La deuxième dimension, ce sont les différentes pratiques du yoga, du taï-chi, du qi gong, de la méditation, des thérapies énergétiques, des massages dispensés par les meilleurs professionnels à Maurice, explique Hélène Cassan, alors que la troisième dimension pro-

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pose des sessions individuelles ou collectives avec notamment une spécialiste en développement personnel mais aussi professionnel. La quatrième dimension du centre est la boutique où l’on trouvera de la phyto-cosmétique (cosmétique végétale non-transformée), des livres, des vêtements, des tisanes, toutes tour nées autour du bien-être. Enfin, WellnesSenses abrite aussi un cinquième élément, son Juice Bar, où seront proposés des jus frais à partir de fruits provenant de producteurs locaux qui respectent une agriculture éco-responsable. « Ce qu’on vous souhaite c’est qu’en passant cette porte, le temps s’arrête ou ralentit, on prend rendez-vous avec soi-même, on prend le temps d’aller à la rencontre de soi, de descendre de la tête à son cœur et de se faire du bien, de trouver l’équilibre. Il faut que chaque personne qui arrive ici puisse trouver ce qui lui convient à ce moment-là », assure Hélène Cassan. Le centre est ouvert tous les jours de la semaine de 7h30 à 18h30.


Litchquor

Un Tasting Lounge pour découvrir le rhum mauricien autrement Depuis le début de l’année, Litchquor a ouvert un Tasting Lounge à Endemika Business Park, à Petit Raffray. Le bâtiment en pierre avec de grandes baies vitrées est situé non loin d’un ancien moulin, entouré d’arbres et de végétation. À l’intérieur, un espace pour découvrir les rhums des gammes « Gold of Mauritius » et « Rom Club », tous deux primés à l’international. Avec « Gold of Mauritius », Frédéric Bestel de Litchquor a voulu créer un rhum qui reflétait les différentes facettes de Maurice. « Ce rhum est un hommage à Maurice et à tout ce que le pays a à offrir : ses paysages époustouflants, ses plages paradisiaques, sa nature verdoyante et sa population multiculturelle. C’est ce que nous voulons faire découvrir à une personne qui déguste notre rhum ». Les rhums de la compagnie Litchquor sont exportés vers une vingtaine de pays et on les retrouve dans des hôtels 5 étoiles, restaurants et bars exclusifs à l’étranger. Ils ont également obtenu plusieurs distinctions à l’international lors de concours prestigieux. Cette renommée a fait que, lorsque des amateurs des rhums Litchquor venaient à Maurice en vacances, ils voulaient voir d’où venait ce spiritueux. « Nous avons accueilli de nombreux amateurs dans notre petit bureau à Pamplemousses et nous nous sommes dit qu’il était temps d’avoir un plus grand espace dédié à notre rhum et à la dégustation. C’est pour cette raison que nous avons ouvert le Tasting Lounge à Endemika Business Park. C’est un espace qui reflète l’ADN de Litchquor, que ce soit par rapport au décor et aussi dans la carte de dégustation que nous proposons », indique Frédéric Bestel. Qui plus est, avec l’ouverture du Tasting Lounge, les rhums de Litchquor sont désormais accessibles aux Mauriciens. Le Tasting Lounge, qui est ouvert du lundi au vendredi, de 9h30 à 17

heures, propose trois types de dégustations payantes : le « Master Tasting » qui est la découverte de l’assortiment complet des six rhums de Litchquor, le « Chocolate Pairing » où l’on découvre trois rhums associés à différents chocolats – le best-seller de Litchquor – et le « Cocktail-inspired Pairing » où chacun des trois rhums est associé à des ingrédients spécifiques. Contact : Litchquor Endemika Business Park Petit Raffray Tel : 282 49 49 Email : info@litchquor.com www.litchquor.com

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1er Meilleur ouvrier de Maurice

Neeloo Ungnoo : maintenant il faudra faire plus attention Le temps où l’on embrassait la carrière de cuisinier dans l’hôtellerie parce qu’on ne trouvait pas d’autres débouchés semble bien révolu. Aujourd’hui, les jeunes chefs s’y engagent par passion. Parmi, fait notable, beaucoup de femmes à l’instar de Neeloo Ungnoo qui a récemment été sacrée Meilleur ouvrier de Maurice. Une récompense qui vient couronner la carrière exemplaire du chef exécutif de The Gourmet Emporium qui choisit, en quittant le collège Gaëtan Raynal, de se tourner vers la cuisine alors que ses camarades rêvaient de devenir médecins ou avocates. Quand nous l’avons rencontrée une semaine après la soirée au Shandrani où elle devenait le tout premier chef à porter la veste du Meilleur ouvrier de Maurice à l’issue du concours organisé par Vatel Maurice, à travers son entité Coeurlinaire, elle était très affairée à

préparer un événement pour le soir même. Rien n’avait changé pour elle. « Je n’ai pas la grosse tête mais je pense que maintenant il faudra faire plus attention. On attendra beaucoup de moi sans doute », laisse-t-elle entendre. Elle devra être encore plus appliquée qu’elle ne l’a été jusqu’ici, comme pendant le concours où sa recherche de la perfection lui aura permis de sortir du lot. Déjà à l’épreuve écrite, très dure avoue-t-elle, elle restera jusqu’à la dernière minute alors que beaucoup étaient sortis bien avant les deux heures. « Il devait y avoir 60 questions au départ mais au final on en a eu 80 à répondre en deux heures. C’était exactement comme le concours du Meilleur ouvrier de France avec des questions sur les bases de la cuisine, les opérations, le calcul, l’administration, la traduction, l’hygiène alimentaire. Je suis sortie de la salle complètement abasourdie ». Abasourdie peut-être, mais première de l’épreuve. Cela, elle ne le CÔTE NORD Nº138 - DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2019

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saura que le jour de la remise des prix. Outre cet exercice, elle sera aussi la première pour le dessert, même si elle n’a qu’une formation de base en pâtisserie. Quand Vatel lui envoie un mail pour lui signifier sa qualification pour la finale, elle est heureuse mais « cela a commencé à chauffer le jour où l’on nous a communiqué le menu, soit une dizaine de jours avant la finale ». « Pour l’entrée, on devait travailler le camaron et le cœur de palmiste de façon libre, pour le plat principal, il s’agissait d’une selle d’agneau farcie avec des légumes imposés, et pour le dessert, il fallait revisiter la tarte à l’ananas ». Neeloo veut faire la démonstration de son talent mais la contrainte du temps lui impose de ne pas faire trop compliqué. « J’ai essayé de faire découvrir les saveurs locales. Ainsi, j’ai fait une déclinaison de trois façons de préparer le palmiste, et pour le dessert, j’ai parfumé le biscuit au combava et fait une déclinaison également pour l’ananas avec un bavarois, une gelée coriandre-piment, sucre muscovado et des chips d’ananas avec une crème légère au rhum ». Le matin de la finale, la chef n’était pas dans ses petits souliers mais « à côté ». « C’était stressant mais une fois arrivé sur le poste de travail, j’étais au taquet. C’était les cinq heures les plus rapides de ma vie mais je suis restée concentrée et je n’ai pas eu le temps de voir les autres concurrents. Je regrette un peu de n’avoir pu faire le dressage prévu. Il fallait s’adapter et respecter le temps imparti. Mais j’étais contente de la cuisson de mes produits et je pensais que j’avais fait ce que je voulais », déclare Neeloo. Puis vinrent le soir du dîner de gala et la remise des prix. Neeloo était déjà contente de pouvoir cuisiner pour les distingués invités parmi lesquels on comptait le ministre du Tourisme, Anil Gayan, et l’ambassadeur de France à Maurice, Emmanuel Cohet. Qui plus est,

« C’était les cinq heures les plus rapides de ma vie mais je suis restée concentrée et je n’ai pas eu le temps de voir les autres concurrents ». son dessert était au menu. Mais quand on commença à égrener les noms « c’était l’horreur ». « Je ressentais une tension pas possible, la gorge se nouait, il y avait une boule au ventre ». « Quand il ne restait plus que Thierry (Thierry St Mart, chef exécutif de Hennessy Park) et moi, je lui ai dit que « je pense que tu vas à Lyon », j’ai dû presser son bras et lui faire des bleus. Après, quand on a annoncé mon nom, c’était le vide, j’ai pris un temps fou avant de revenir sur terre ; je ne sais même pas comment j’ai mis la veste », nous avoue-t-elle alors que l’émotion la gagne de nouveau. Neeloo est redescendue de son nuage, mais déjà d’autres aventures l’attendent, à commencer par la chance d’assister aux Bocuse d’Or, une invitation faite par The Gourmet Emporium avant même les résultats, et surtout le stage à Lyon dans le restaurant de Paul Bocuse. Gageons qu’elle reviendra encore plus déterminée à faire honneur à sa veste de Meilleur ouvrier de Maurice.

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Master class au Long Beach

Carl Marletti Un créateur dans le partage

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ssister à une master class signée Carl Marletti, c’est repartir avec des envies de création plein la tête. Ce chef pâtissier, qui a collaboré pour la deuxième fois avec le Long Beach, a créé deux pâtisseries qui seront à la carte d’un des restaurants de l’hôtel. Carl Marletti est resté fidèle à lui-même, il aime faire partager sa passion des plaisirs sucrés. Il dit que les voyages et les rencontres l’enrichissent et il s’en imprègne lors de son processus de création. Cela a été le cas lorsqu’il a créé le Long Beach Kokoro, « cœur » en japonais. Ce gâteau tout blanc immaculé, qui repose sur un sablé, est composé d'une dacquoise (biscuit moelleux) au citron vert, d'un cœur de gelée de sudachi, une compotée de fraises des bois très fraîche, le tout recouvert d’une mousse coco et rhum blanc. Pour ne pas déplaire aux enfants, Carl Marletti a aussi imaginé une seconde pâtisserie sans alcool. Il a revisité le donut. Il a commencé par faire un cake au citron vert qu'il a trempé dans un sirop léger au citron vert. À cela, il a ajouté du croustillant praliné au sucre muscovado dont les morceaux pétillent en bouche, et sur lequel repose une mousse à la fraise dressée en forme de donut, avec, en son centre, un coulis de mangue. Le tout agrémenté d’une subtile dose de sucre. Le chef pâtissier Marletti qui était déjà venu il y a deux ans pour une première collaboration n’a eu de difficultés à concevoir ses pâtisseries. « Je connais l’esprit de l’hôtel tout comme sa clientèle. Je m’en suis inspiré. J’ai aussi voulu faire un beau mariage entre les produits de France et ceux de l’île Maurice. J’ai découvert le sucre muscovado à Maurice et j’ai voulu en utiliser. Je l’ai marié avec du chocolat blanc

pour mieux ressentir ses saveurs ». Ceux ayant visité sa pâtisserie au 51, rue du Censier, 75005, Paris, savent que Carl Marletti aime faire voyager ses clients. Il n’a pas dérogé à cette règle en nous faisant découvrir le sudachi, petit agrume japonais. « Mon coup de cœur ramené du Japon », précise-t-il. Ces gâteaux étaient aussi à découvrir dans la boutique parisienne du chef pendant tout le mois d’octobre. « C’était une série limitée. Nous avions prévu 12 prototypes par jour, mais le succès fut immédiat et au-delà de nos attentes. Nous sommes passés à 24 voire 30 par jour pour pouvoir répondre aux attentes de nos clients. C’était aussi une belle occasion de promouvoir le Long Beach et de parler de l’île Maurice. Les clients ont été très réceptifs. » Cet homme, qui sait comment faire plaisir aux papilles les plus exigeantes, est un amoureux d’une pâtisserie qui sait conjuguer saveurs et textures, croustillant et moelleux. Ses connaissances, il les a partagées avec les chefs pâtissiers du groupe Sun Resorts le temps d’une master class qui avait mis à l’honneur les deux créations.

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L’allié parfait pour un moment d’émotions Le champagne Nicolas Feuillatte est la première marque de champagne vendue en France et parmi les cinq premiers dans le monde, avec près de 10 millions de bouteilles commercialisées chaque année et une présence dans plus de 80 pays. Quant à la clientèle mauricienne, elle ne cesse de croître. La Maison Nicolas Feuillatte célèbre cette année ses 20 ans de présence à Maurice. Représentée par Scott & Co. Ltd, elle propose quatre produits qui promettent de vous procurer des émotions pures. C’est tout naturellement avec des bulles que la Maison Nicolas Feuillatte a marqué ses 20 ans de présence à Maurice et son partenariat avec Scott & Co. Ltd. Pour célébrer cet anniversaire phare, des événements gastronomiques ont été organisés du 6 au 9 novembre. Le temps d’une soirée, les grands chefs de trois de prestigieux hôtels ont revisité leur carte pour valoriser, par une belle variété de mets, la marque reconnue mondialement. Jeff Thomé, Meilleur Chef Sommelier 2016 de Maurice et Chef Sommelier de l’entreprise, a, au cours de ces repas, initié les convives de Scott & Co. Ltd à l’art de la dégustation du champagne. Nicolas Feuillatte offre des vins d’une étonnante qualité et propose la gamme de champagnes la plus large et la plus complète qui soit, pour toutes les occasions. À travers ses différentes cuvées, le champagne Nicolas Feuillatte s’impose comme une marque de plaisir, de bien-être et de convivialité, sans snobisme ni élitisme. L’atelier de dégustation

auquel nous avons participé nous a mis d’accord quant à la possibilité d’accompagner chaque plat d’un repas avec du champagne. Claire Yverneau, responsable de Zone Export Afrique Caraïbes, et Jeff Thomé nous ont emmenés dans un univers où les bulles savent extasier les papilles. Le Chef Nizam Peeroo nous a séduits par la finesse de sa cuisine, les bonnes associations, l’audace et surtout le merveilleux équilibre des saveurs qui n’ont pas pris le dessus des champagnes proposés. « Nicolas Feuillatte propose une vision du luxe axée sur l’émotionnel. Ce luxe s’adresse à tous ceux qui reconnaissent la valeur et la beauté de l’instant présent, savent s’offrir des parenthèses que le champagne permet d’enchanter », précise Claire Yverneau. À Maurice, nous retrouvons quatre produits de la gamme sur le marché : Palmes d’Or Brut, la Sélection Demi-Sec, la Réserve Exclusive Brut, et la Réserve Exclusive Rosé. « Le Demi-Sec, introduit en 2016, est particulièrement apprécié des Mauriciens. Moderne, très distingué, équilibré, il se marie parfaitement aux plats locaux », explique Jeff Thomé. Si la clientèle est principalement hôtelière, de nombreux Mauriciens connaisseurs sont tombés sous le charme de la marque. Le champagne Nicolas Feuillatte est surtout synonyme de partage. Née en 1976 au cœur du vignoble champenois, Nicolas Feuillatte est à la fois la plus jeune des grandes Maisons de Champagne et la plus grande marque de champagne de vignerons avec plus de 4 500 adhérents répartis sur l’ensemble du vignoble. Chaque année, plus de 10 millions de bouteilles sous l’étiquette Nicolas Feuillatte sortent du centre de vinification de Chouilly pour être commercialisées.

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One&Only Le Saint Géran

Tapasake : embarquez pour un voyage aux saveurs pan-asiatiques

Il y a toujours eu au One&Only Le Saint Géran une atmosphère particulière : une ambiance à la fois feutrée et festive, un sentiment d’exclusivité, le tout offrant une impression de bien-être absolu. La rénovation de l’hôtel l’année dernière n’a rien changé à cela, mais a accentué cette touche unique qui caractérise ce fleuron de l’hôtellerie mauricienne. Le nouveau restaurant Tapasake résume bien cela. Juché sur pilotis à l’entrée de l’hôtel et arborant une fière toiture de chaume, le Tapasake fait face au bras de mer qui le sépare de Pointe de Flacq, il offre un cadre qui semble au bout du monde. Sa cuisine aux saveurs pan-asiatiques est un long voyage des sens avec ses parfums exotiques. Le Tapasake est définitivement une adresse incontournable sur la côte est.

Chaque moment passé au Tapasake est comme une part de gâteau que l’on croque, morceau par morceau, de peur qu’il ne finisse trop tôt. Dès l’accueil, si propre au One&Only Le Saint Géran, on se sent pris en main. Une hôtesse vous guide vers le lounge, un deck qui prolonge le restaurant, et permet de dominer un lagon idyllique. Le mixologue prend la relève et vous propose une sélection de cocktails innovants réalisés à base d’alcool japonais, saké ou whisky. Pour accompagner votre boisson, un ingrédient typique d’Extrême-Orient, l’edamame, une fève de soja immature, récoltée en branche et préservée dans sa cosse. Cuite dans de l’eau bouillante salée, elle recèle, en général, trois graines ovales et croquantes, avec un arrièregoût de noisette. Beau début de voyage. L’edamame peut être juste arrosé de fleur de sel, de piment et d’ail, de truffe ou autres condiments. L’apéritif peut aussi être accompagné d’une variété de tacos, d’amusebouche ou de ceviche. Quand vient l’heure de passer à table, le choix peut-être parfois difficile si on aime goûter à toutes les saveurs du monde. Le Tapasake

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propose un menu de cuisine fusion aux saveurs pan-asiatiques, inspiré des «tapas» d’Espagne. Le restaurant unit les principes européens d’une expérience culinaire de petite assiette avec le raffinement japonais pour rétablir un lien avec la nature et l'authenticité. Le restaurant possède quatre stations de travail offrant des cuisines théâtrales : le sushi bar, le teppanyaki ou batayaki, le barbecue coréen et le tandoor. On peut choisir de rester à une station et ne goûter qu’à un type de cuisine ou s’asseoir à une table et opter pour un menu varié. Il serait fastidieux d’énumérer les plats mais il est certain que quel que soit celui que vous aurez choisi, vos papilles seront ravies. Le Tapasake est sans nul doute un des meilleurs restaurants offrant des sushis, sashimi, californian roll ou tataki. La viande ou le poisson cuits sur le barbecue coréen ou dans le tandoor sont d’une tendreté remarquable et remplis de saveurs. Accompagné d’un vin que le sommelier saura vous conseiller en puisant dans l’impressionnante sélection de vins des meilleurs terroirs du monde, votre dîner sera à coup sûr un moment d’exception. Il est fortement conseillé de réserver. Réservations : 401 1688, e-mail : restaurants@oneandonlylesaintgeran.com

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Heritage Le Château

Quand gastronomie et opéra se marient

Au cœur du Domaine de Bel Ombre, Heritage Le Château devient de plus en plus le lieu par excellence des événements d’exception. Avec la majesté de l'intendance centenaire, la terrasse du château donnant une vue panoramique sur le golf, ses jardins à la française au style panaché, où massifs et fleurs donnent le sentiment d’une diversité extraordinaire, son salon à l’ancienne, sa boiserie fine où s’entremêlent les lustres vénitiens, les tableaux, les vieux miroirs, l’argenterie et les vases de porcelaine, le lieu était tout indiqué pour une grande première : un dîner avec au menu la gastronomie italienne et l’opéra. Aux fourneaux, le chef étoilé Giuseppe Costa, aidé par le chef du Château, Dany Lochoo, et son équipe et, pour la partie musicale, les élèves du Conservatoire de Musique François Mitterrand : le résultat était tout simplement exquis. Cette soirée restera gravée dans la mémoire de tous ceux présents. Le mariage de la gastronomie italienne et de l’opéra semble avoir séduit plus d’un puisque des demandes de réservations avaient dû être refusées. Ce mariage pour le chef Giuseppe est tout naturel car « l’Italie c’est une terre de culture, d’opéra, de musique et de bonne cuisine ; c’est normal d’écouter de la musique en mangeant », explique-t-il avec un grand sourire qui disait long sur son état d’esprit. « Je me sens à Maurice comme chez moi, en Sicile, et j’apprécie beaucoup les Mauriciens que j’ai rencontrés. Je comprends mieux leur personnalité avec la belle ambiance et le climat que vous avez. Nos cultures sont similaires », affirme-il.

Giuseppe Costa a trouvé en Dany Lochoo un chef qui a la même façon de travailler, qui est aussi passionné et qui a la même culture gastronomique. C’est ainsi qu’il a présenté un menu commun aux deux pays avec dans le fond des produits du terroir local, cerf, thon et babonne notamment, et dans la forme la tradition sicilienne revisitée qui est à la carte de son restaurant. Car Giuseppe n’aime pas déformer les plats et insiste pour faire connaître les saveurs anciennes avec une recherche judicieuse des ingrédients. Ce qui donne à chaque plat une expérience visuelle et gustative unique que la musique de Verdi, Mozart ou encore Puccini a sublimé grâce aux voix bien rodées de la chorale du Conservatoire de Musique François Mitterrand. Une expérience définitivement à renouveler à Heritage le Château et nulle part ailleurs.

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Sun Resorts

Le Buddha-Bar débarque au Sugar Beach

vie offrant diverses expériences. Ainsi, le client est immergé dans des ambiances différentes mais complémentaires comme le bar lounge relaxant, la plage, les plaisirs culinaires du restaurant et la bonne musique des ambiances distillées par des DJ résidents sous le soleil et les étoiles. Buddha-Bar Beach est l'incarnation de l'art de vivre et des expériences inoubliables : un été sans fin. Les aficionados d’Instagram et de Facebook vont se pâmer dans l’architecture atypique du beach club inspiré de Goa et d’Ibiza et qui promet des photos mémorables. La déco bohème chic constituée principalement d’éléments naturels tels que le bois, l’eau et la pierre, se marie à merveille avec le cadre idyllique que propose le Sugar Beach. La cuisine fusion, tout comme l’ensemble du concept Buddha-Bar, est une réelle invitation au voyage. Les mets gastronomiques aux influences mondiales consistent en un mélange subtil de saveurs asiatiques et méditerranéennes combinant à la perfection les épices de l’orient et la culture occidentale. Également au menu, des plats de fruits de mer frais et des spécialités locales (spécialités signées Buddha-Bar, plats classiques, plats mauriciens, sushi, ceviche, crustacés frais), le tout servi généreusement. De quoi séduire tout un chacun ! La création et l’adaptation de cocktails étant un élément essentiel du Buddha-Bar Beach, la panoplie de boissons - avec ou sans alcool proposée par le bar mettra certainement tous vos sens en éveils. Des saveurs extraordinaires et des épices exotiques du monde entier sont utilisées pour créer des mélanges prodigieux joliment présentés. C’est exactement à cela que rime des vacances de rêve ! Avec les boissons et les plats proposés, ainsi que les lieux paradisiaques qui prônent la détente, vous ne voudrez plus jamais quitter ce lieu. Le Buddha-Bar Beach est reconnu pour ses offres exceptionnelles et ses soirées incroyables. Au programme : la présence de chefs renommés, des DJ célèbres, des soirées thématiques et bien plus encore pour que les clients puissent vivre des expériences branchées. Restez à l’affût des événements qui auront lieu sur la plage du Sugar Beach, car vous ne voudrez certainement pas les rater.

Après Paris, Maldives, Londres, Dubaï, Dakar, MonteCarlo, Manille, Prague, Budapest, le célèbre BuddhaBar arrive à Maurice et s’installe au Sugar Beach dans un emplacement de rêve face à la mer. Le Buddha-Bar Beach by Buddha-Bar, qui a ouvert à la mi-novembre, sera définitivement une adresse très prisée. Ce fleuron cinq-étoiles de Sun Resorts offre le cadre idyllique pour siroter un cocktail au coucher de soleil ou déguster une cuisine fusion qui ravira vos papilles, tout en étant bercé par les fameuses compilations enivrantes signées Buddha-Bar. Depuis sa création à Paris en 1996, le Buddha-Bar est fortement plébiscité par les Lounge Lovers. Pur produit de l’imagination de Raymond Visan, ce restaurant-bar-lounge est un incontournable à l’échelle mondiale. Au fil du temps, le Buddha-Bar a élargi ses horizons et l’enseigne gère désormais des restaurants, des hôtels, des spas, des beach clubs, sans oublier les compositions musicales hypnotiques. Bien plus qu’un restaurant ou un bar, le Buddha-Bar est un concept basé sur une philosophie unificatrice - créer un espace de

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Partenariat E.C. Oxenham et l’Archipel des Saveurs

L’étonnante créativité du chef Yu Lors d’un dîner avec menu accord mets et vins, nous avons eu l’occasion de découvrir une des meilleures tables du nord de l’île, l’Archipel des Saveurs et un jeune chef au talent prodigieux, Ayushi Gooroochurn, plus connue comme Yu. Le cadre exceptionnel du restaurant était propice au mariage des vins proposés par E.C. Oxenham et la cuisine fusion du chef Yu. Chef Yu est sans nul doute le plus jeune chef femme à diriger une cuisine à Maurice. Elle est à la tête d’une équipe de neuf personnes, dont huit hommes qu’elle dirige dans le dialogue mais avec une nécessaire fermeté. Il faut dire qu’en dépit de son jeune âge, elle a déjà une belle expérience pour avoir travaillé à Maurice au restaurant Casela, à Heritage Le Telfair et à l'hôtel Labourdonnais, mais aussi en France, à Bali et pour une compagnie de croisières internationale. Avec un diplôme national supérieur en arts culinaires, elle a gravi les échelons de chef de partie à sous-chef en un rien de temps. Elle apporte maintenant sa passion créatrice à la table de l’Archipel des Saveurs qui a été repris par le couple Aros depuis maintenant une année. « Nous avons trouvé en elle le chef que nous cherchions, à la fois créative et ouverte à la discussion. Nous avons souhaité faire un restaurant

privilégiant la qualité et la fraîcheur des produits et chef Yu « s’éclate » littéralement à travers les créations qu’elle nous propose. Nous en discutons et, en général, ce qu’elle met dans l’assiette nous séduit », déclare Cédric Aros. Séduction est en effet le sentiment qui vient à l’esprit quand on goûte à la cuisine de Chef Yu. Pour ce menu accord mets et vins, elle avait proposé des plats inspirés de concepts fascinants et une délicieuse présentation de ses voyages à travers le monde. L’équipe d’Oxenham a su marier à la perfection ses créations culinaires. Ainsi pour la première entrée, une frivolité de fruits de mer : eau de tomate, St Jacques, saumon frais, calamar confit, baby légumes et vinaigrette de l’Archipel, on avait eu droit à un AOP Alsace, l’Ami des Crustacés, Gustave Lorentz, 2016. La deuxième entrée, St Honoré au foie gras, compotée de pomme « granny smith », gelée de vin rouge et perles de truffe, était accompagnée d’un vin rouge, AOP Brouilly, Château de la Chaize, Roussy de Sales, 2016. Pour le plat principal, entre terre et mer : ravioles di sepia à la langouste, camaron grillé, bisque truffée, filet de bœuf Wagyu, c’est le somptueux AOP Nuits-Saint-Georges, Domaine de Perdrix, Domaine Devillard, 2014, qui était servi alors que le dessert, un délicieux Voyage autour du chocolat était relevé par un Sherry d’Espagne, Solera 1847, Gonzalez Byass.

La Chef Yu entourée du couple Aros

Brian Oxenham, Cédric Aros et Joëlle Dupré

Huître sur sa gelée de concombre, caviar et shiso

St Honoré au foie gras CÔTE NORD Nº138 - DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2019

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Au LUX* Le Morne

Le Domaine des Dieux livre les secrets d’un somptueux dîner

Un dîner mettant en exergue plusieurs vins de la propriété viticole sud-africaine Domaine des Dieux en accord avec de la langouste, c’est ce qu’a proposé LUX* Le Morne le jeudi 27 septembre, au restaurant de plage « The Beach ». Une centaine de convives étaient présents pour vivre cette délicieuse expérience gustative.. À l’occasion de ce dîner accord mets et vins, le chef de l’hôtel, Vishal Boguban, a orchestré un menu à cinq plats à base de langouste, qui s’accordait à la perfection avec les différentes cuvées du Domaine des Dieux, qui ont été dévoilées par la vigneronne Megan Parnell, fille de la propriétaire du domaine viticole. Elle a présenté ses produits et a expliqué quels vins servir avec la langouste, en indiquant aussi les différentes recettes avec lesquelles ils peuvent se marier.. Les canapés du chef étaient accompagnés d’un Rose of Sharon Brut Rosé, un vin pétillant sec, alliant pinot noir et chardonnay. En entrée, une exquise mousse froide de langouste dégustée avec un verre de Petit Rosé, suivie par des raviolis de langouste dans une bisque légèrement parfumée à l’anis étoilé et au pastis avec un chardonnay 2014. Comme plat principal, de la langouste grillée servie avec une sauce hollandaise au curry avec des légumes de saison et un gratin de courge rôtie accompagné d’un Joséphine Pinot Noir et d’un syrah-mourvedre 2013. Puis, pour terminer en beauté, une tarte à l’ananas rôti et son caramel au beurre salé. Le Domaine des Dieux, situé non loin de Hermanus dans la province du Cap Occidental en Afrique du Sud, produit des petites quantités de vins de qualité, primés à plusieurs reprises.

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4e Pique-nique Boschendal de 1952

Une belle réunion conviviale et familiale La 4e édition du pique-nique Boschendal, organisé par 1952 pour ses fidèles clients, a été un succès. En effet, ils étaient environ 250 à répondre présents à cette journée conviviale et exclusive dans les jardins du Domaine de Labourdonnais le samedi 20 octobre. Tout était réuni pour une belle journée : une dizaine de vins de la propriété viticole sud-africaine Boschendal, des buffets, un coin pour les enfants et un orchestre live. Dans la plaine, sur le côté de l’allée menant au château, différents groupes de personnes ont trouvé un petit coin à l’ombre et ont installé leur tapis dans l’herbe afin de discuter tranquillement, verre à la main. Pendant ce temps, les enfants s’amusaient plus loin, certains dans le château gonflable alors que d’autres profitaient de l’immense jardin. Le pique-nique, préparé par la Table du Château, comprenait quiches, mini-burgers, salades, bresaola, pâtés, poulet fumé, entre autres. Quant aux vins, on retrouvait cinq blancs, dont Le Bouquet et le Sommelier Series Chenin Blanc, entre autres, quatre rouges, y compris Elgin Series pinot noir et deux shiraz, et également le Blanc de Noir. « Nous organisons ce pique-nique tous les ans pour réunir nos clients fidèles et profiter d’une belle journée tous ensemble. Ce moment se veut très convivial et reflète les valeurs qui nous sont chères chez 1952, soit la famille, le partage ainsi que la tradition. C’est un événement très festif où tout le monde trouve son bonheur, les petits comme les grands », fait ressortir Stéphane Lenoir, directeur d’Eastern Trading, qui représente les vins Boschendal sur le marché mauricien depuis plus de 30 ans.

En Afrique du Sud, les pique-niques dans les domaines viticoles sont très courants, surtout en été, et la maison Boschendal est réputée pour ses grandes plaines et ses délicieux paniers de pique-nique. « C’est l’esprit et l’ambiance que nous avons souhaité recréer : une journée conviviale en famille ou entre amis, de la nourriture simple mais délicieuse et du bon vin. »

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OCÉAN INDIEN

Seychelles

Sherin Naiken, CEO de l’Office du Tourisme

La collaboration avec les îles Vanille sur les croisières se passe très bien Lors du salon IFTM Top Resa, Côte Nord a eu le plaisir de rencontrer la CEO du Seychelles Tourism Board et le tout nouveau ministre du Tourisme, Didier Dogley. Mme Naïken a fait le point sur la présence des Seychelles à Paris et la situation du secteur touristique dans l’archipel alors que le ministre nous a confié la volonté de son gouvernement de voir plus de Seychellois dans le management des hôtels. Comment se passe le salon pour Les Seychelles? C’est important pour nous de venir à Top Resa chaque année parce que c’est le moment de rencontrer nos partenaires des territoires francophones, pas seulement la France mais aussi la Belgique ou le Luxembourg. C’est important aussi de rencontrer les tour-opérateurs (TO), les agences de voyages et les compagnies aériennes pour renouveler nos engagements avec eux. Cette fois encore, nous avons eu des journées de travail chargées avec de nombreux visiteurs. Y a-t-il du nouveau au niveau de la destination des Seychelles ? Nous ne prévoyons pas d’ouverture de grands hôtels pour l’immédiat. L’ancien resort de Sainte-Anne, autrefois propriété de Beachcomber, et désormais passé sous l’enseigne du Club Med, ouvrira en 2020. Des nouveautés sont à prévoir sur le plan aérien avec la venue de Joon (filiale d’Air France) cette année, Edelweiss qui a ouvert la route de Zurich-Seychelles il y a trois jours (NDLR : le dimanche 23 septembre). Ces compagnies accroissent la connexion avec l’Europe déjà desservie par British Airways et Austrian Airlines notamment, mais aussi par les connexions existantes avec les pays du Golfe. Vous vous reposez sur ces compagnies pour remédier à l’absence d’Air Seychelles sur ces lignes ? Effectivement, Air Seychelles se concentre sur la desserte régionale. Qu’en est-il des marchés émergents ? Le taux de croissance sur l’Inde est très encourageant. L’Inde devient un marché très important se positionnant à la 5e place des arrivées pour les deux derniers mois. Quant à la Chine, elle connaît une baisse mais c’est un phénomène général. Mais il faut aussi regarder les marchés émergents en Europe comme la Bulgarie, la Roumanie et les pays de l’ancien bloc de l’Est. On a une belle coopération avec Turkish Airlines qui nous permet de nous connecter vers ces pays.

Et qu’en est-t-il de la coopération avec les îles de l’océan Indien et les pays de la région ? Au niveau des îles Vanille, le projet principal pour le moment reste la collaboration sur les croisières et cela se passe très bien. Pour cibler les voyageurs européens, c’est un peu plus difficile car nous avons besoin d’une compagnie aérienne pour desservir les îles, pour faire les voyages triangulaires et pour le moment cela reste compliqué même si on a des TO (comme Exotismes) qui cherche à faire des packages combinés. Que proposez-vous aux touristes de croisières quand ils arrivent à Victoria ? Normalement, ils passent une journée mais bientôt une nouvelle compagnie va proposer deux jours d’escale. Les réceptifs proposent des visites au Marine Park, le tour de Mahé et la visite de Praslin, selon la demande. Nous avons aussi des guides qui font des tours culturels beaucoup plus authentiques à la rencontre de la population seychelloise.

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OCÉAN INDIEN

La Réunion

Didier Dogley, ministre du Tourisme des Seychelles

SIX NOUVEAUX HÔTELS CERTIFIÉS «ÉCOLABEL EUROPÉEN»

« Nous voulons plus de Seychellois dans la direction des hôtels »

La Réunion compte six nouveaux établissements certifiés « Écolabel Européen », portant à huit le nombre d’hôtels labellisés. Elle devient aussi le premier département français d’Outre-mer en nombre d’établissements bénéficiant de cette appellation. Cette labellisation écologique est une démarche volontaire. Les six hôtels ont déposé un dossier afin d’obtenir ce précieux label dans la catégorie « services d’hébergement touristique », le repère pour un hébergement plus respectueux de l’environnement et de la santé, un enjeu majeur pour la destination Réunion. Après instruction de la demande, vérification du respect des critères, « l’Écolabel Européen » a été délivré aux établissements suivants : Hôtel Mercure Créolia, Lodge Roche Tamarin & Spa, Hôtel Les Créoles, Hôtel Le Dina Morgabine, Hôtel Le Saint-Pierre et Résidence hôtelière l’Archipel. Ils rejoignent les hôtels Palm Hôtel & Spa et L’Iloha Seaview Hôtel déjà certifiés. Pour conserver l’écolabel, les hébergements se soumettent à un audit de suivi tous les deux ans, réalisé par l’AFNOR Certification. L’Ile de la Réunion Tourisme (IRT) s’est associé avec l’Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), l’Association Française de Normalisation (AFNOR) et l’Opcalia, afin de remettre officiellement à six établissements hôteliers de La Réunion « l’Écolabel Européen », un label qui conjugue service de qualité et écologie. Créé par la Commission Européenne en 2003, l’Écolabel Européen est un label unique, reconnu de manière officielle à l'échelle européenne et utilisable dans tous les états membres de l'Union Européenne. Il permet à un établissement de réduire ses dépenses énergétiques, d’associer l’équipe à la vie de l’entreprise, d’améliorer les relations avec les fournisseurs et d’apporter des réponses aux attentes croissantes de la clientèle en matière de développement durable.

• Monsieur le ministre, un de vos prédécesseurs, Alain SaintAnge, voulait que les Seychellois soient plus partie prenante du tourisme. Comment se passe cette volonté politique ? Cela se passe très bien. En général, 63 % des chambres sont aujourd’hui la propriété des Seychellois. Mais ce que nous voulons ce n’est pas seulement qu’ils détiennent des maisons d’hôtes ou des auberges, mais qu’ils participent aussi dans les instances dirigeantes des grands hôtels, qu’ils soient des managers. On a commencé des programmes de sensibilisation intenses pour que les Seychellois comprennent les opportunités qu’offre le secteur touristique car nous croyons que cela est assez mal compris par eux pour le moment. La plupart du temps, on pense que les Seychellois peuvent accéder seulement à des postes de serveurs ou de valets de chambres et qu’il n’y a pas de belles perspectives. On a mis en place un programme de formation avec l’université pour la formation de cadres. Tous les ans, on envoie une quinzaine de jeunes pour apprendre la gestion hôtelière. Je crois que ce sont les Seychellois qui comprennent mieux les réalités du pays et sont mieux habilités pour représenter la culture, l’hospitalité et l’histoire du pays. On a aussi des programmes de formation avec les propriétaires pour améliorer le service, le marketing et la gestion. • Les Seychelles misent beaucoup sur le tourisme durable. Quelles sont les dernières mesures prises pour favoriser cela ?

NOUVELLES EXPÉRIENCES À L’AÉROPORT DE ROLAND GARROS L’aéroport de La Réunion Roland Garros diversifie son offre et innove en proposant une expérience nouvelle aux passagers mise en image dans sa vidéo : « La petite valise ». Cette vidéo présente le nouveau parcours de départ du voyageur, qui a été entièrement repensé. Nouveau design, nouveau confort, plus de fluidité et du shopping sans modération. Ces nouveaux services sont offerts aux voyageurs via un circuit proposant des nouveautés aux couleurs de l’île. Après l’enregistrement des bagages, le premier étage accueille les passagers pour les formalités d’usage (contrôle, sûreté), puis ils traversent le nouvel espace hors-taxe spacieux, avant de redescendre à la salle d’embarquement. Il est alors temps pour le voyageur de se faire plaisir. Les passagers accèdent à la nouvelle vitrine de La Réunion, ouverte 7 jours sur 7, du premier au dernier vol : nouvelles boutiques, nouveaux points de restauration et bars. Parmi les nouveaux services pratiques mis à disposition en zone publique, en salle d'embarquement et à l'extérieur de l'aérogare, on note le WiFi gratuit, des bornes pour recharger vos téléphones portables, une cabine de photo entre autres.

On continue à travailler sur le plastique. On a interdit l’importation de certains types de plastique, on vient bientôt avec un projet de loi pour bannir les pailles en plastique même si en général les grands établissements ont déjà, pour la plupart, cessé son utilisation. On travaille aussi pour une meilleure gestion des déchets et aussi à l’éducation de la population pour plus de conscience environnementale. • Qu’en est-il de la connectivité entre les îles ? S’agissant des principales îles, il n’y a pas de souci avec de multiples liaisons aériennes pendant la journée et également des bateaux qui font la navette tous les jours. Toutefois, pour les îles éloignées, c’est un peu plus compliqué. Mais s’il y a un hôtel sur une île, on est sûr d’avoir un avion qui fait le trajet.

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OCÉAN INDIEN

La Réunion

Exposition et livre souvenir pour les 10 ans de La Saga du Rhum

À l’île de La Réunion, l’histoire du rhum se raconte et se vit depuis le XVIIe siècle. Il a inspiré poètes, musiciens, artistes et voyageurs de passage. À tel point que cette histoire et ses traditions font l’objet d’un musée, La Saga du Rhum, qui a été lancé il y a dix ans par les trois distilleries de l’île, Savanna, Rivière-du-Mât et Isautier. Ce musée a été créé sous l’impulsion de Danièle Le Normand, dont la disparition prématurée a privé la Réunion d’une grande dame et d’une visionnaire hors du commun. Grâce à son dévouement sans faille, La Saga du Rhum, témoin du dynamisme d’une industrie pluricentenaire, est aujourd’hui fièrement ancrée dans le paysage culturel local et notamment du Sud de la Réunion. Ses orientations muséographiques font écho aux maîtres mots de la filière : qualité, créativité, tradition, créolité et engagement. Plus de 300 000 visiteurs, de tous horizons, ont depuis expérimenté les diverses offres culturelles, pédagogiques, artistiques ou gustatives proposées par la dynamique équipe du musée et de la boutique. Pour marquer dignement les 10 ans du musée, « Secrets de Rhum », un livre de 56 pages (bilingue français/anglais) en coédition 'La Saga de la Réunion' et 'Meta-Morphosis Éditions', sera révélé le 15 décembre lors de la grande soirée de célébrations de cet anniversaire. Compilation

de photos d'art, de témoignages et de secrets d'histoire, il sera en vente dans les boutiques du musée, de l'hôtel LUX* à Saint-Gilles et dans les librairies à La Réunion et à Maurice bientôt. L’invité d'honneur de cette soirée sera Ian Burrell, le célèbre Global Rum Ambassador qui fera le déplacement de Londres pour la conférence de presse et la soirée de gala. Une exposition 'Secrets de Rhum' réunissant cinq artistes réunionnais dans le cadre du concept 'Les Réserves Précieuses' de Meta-Morphosis sera inaugurée et permettra également au grand public de découvrir les tirages d'art en grands formats (80x120cm). Meta-Morphosis, une organisation internationale (N.P.O.) et un groupe de sociétés (P.O.) qui œuvrent conjointement sur les thématiques de l'art et du patrimoine, a créé et imaginé le concept de ce projet (livre, exposition, création du contenu) et œuvre aujourd'hui comme un véritable outil de diplomatie culturelle et économique entre Maurice et La Réunion.

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CARNET D’ADRESSES

Nord - Sud - Ouest - Est - Centre


NORD AGENCES IMMOBILIÈRES

Royal Road, Grand Bay Tél : 263 3069 Email : mauritius@barnes-international.com www.barnes-mauritius.com

Immo Properties Rue de La Salette, Grand Baie Tel : (230) 263 7777 Fax : (230)263 0967 info@immoproperties.com www.immoproperties.com Skype : immoproperties

AGENCES DE VOYAGES & TOUR OPÉRATEURS

BIEN-ÊTRE/BEAUTÉ I Spa Fitness & Wellness Club

IATA Accredited Air Grand Bay Road, Grand Bay 23 Bis Jemmapes St. Port-Louis Tel : 269 1068, 263 1408, 2127500 Fax : 263 7620, 212 7280 info@airlanetravel.com sales@airlanetravel.om www.airlanetravel.com

Le Suffren Hotel & Marina Caudan Waterfront, Port Louis T : 202 4920 E : info@ispaclub.com The Address Boutique Hotel Port Chambly, Terre Rouge T : 405 30 20 E : info@ispaclub.com www.ispaclub.com

ALIMENTATION

MCL Immobiler

CALEBASSES

Attitude Resorts (Head Office)

Sweet Spot (Dragées et Chocolats) Medine Mews, La Chaussée Port Louis - Tél : 211 8185 Trianon Shopping Park, Trianon, Quatre-Bornes Tél : 467 5684 info@sweetspot.mu www.sweetspot.mu

Maritim Resort & Spa Mauritius Turtle Bay, Balaclava T : 204 1070 - F : 204 1020 E : tropicalflowerspa.mau@maritim.com www.maritim.mu

The Junction Business Hub Block C, Calebasses Branch Rd Tél : 204 3800 - Fax : 243 7979 info@hotels-attitude.com www.hotels-attitude.com CALODYNE

CAFÉ LITTÉRAIRE L’Atelier Littéraire Ltée 12 rue Saint Louis, Port-Louis Tel : 208 2915 Fax : 208 2915 latelierlitteraire@intnet.mu www.latelier-mu.com

Vins

Zilwa Attitude Royal Road, Calodyne Tél : 204 9800 Fax : 288 2309 E : info@zilwa-hotel.com www.zilwa-hotel-mauritius.com GRAND-BAIE

Veranda Grand Baie Hotel & Spa

ENCADREMENTS

Le Connoisseur Chemin Vingt Pieds, Grand Baie T: 263 7575, 525 57676 E : northoffice@parklane.mu www.parklane.mu

The Ravenala Attitude

Voile Bleue Route Royale, Pointe-aux-Piments Tél : (230) 265 6800 Fax : (230) 265 6801 hello@voilebleue.mu www.voilebleue.mu Skype : voile.bleue

PORT-LOUIS

Labourdonnais Waterfront Hotel

Editions L’île aux Images

Park Lane Properties

Turtle Bay, Balaclava T : 204 1000 - F : 204 1020 E : info.mau@maritim.com www.maritim.mu

PORT-LOUIS

Maritim Tropical Flower Spa

Route Royale, Pointe aux Canonniers Tél : 263 0078 Email : maclag@intnet.mu www.mclimmobilier.com

Maritim Resort & Spa Mauritius*****

Baie aux Tortues, Balaclava Tél : 204 3000 - Fax : 204 3001 E : info@theravenala-hotel.com www.theravenala-hotel-mauritius.com

Chocolats & Dragées

Veranda Pointe aux Biches Hotel Route Royale, Pointe aux Piments Tél : 265 5901 E : resa@veranda-resorts.com www.veranda-resorts.com

Forme/Spa

Air Lane Travel and Tours

L’Adresse Immobilier Route Royale, Pointe aux Canonniers Tél : 263 0360 - Fax : 263 2019 Email : admin@ladresseimmo.com www.ladresseimmo.com

BALACLAVA

(E.C OXENHAM & CO.LTD) Mont Choisy Shopping Promenade Grand Baie Tél : 269 7362 E : mag1.gb@leconnoisseur.mu Site Web : www.leconnoisseur.mu

Route Royale, Pointe-aux-Sables BP 775 Bell Village Tél : 234 5466, 234 5802 Fax : 234 5803 Email : edimages@intnet.mu www.flickr.com/photos/christianbossu-picat/sets

HÉBERGEMENT Hôtels

ARTISANAT Galerie d’Art

Paradise Cove Boutique Hotel

2Futures

Galerie Hélène de Senneville

Suite 108-109 Grand Baie Business Quarter, Chemin Vingt Pieds, Grand Baie T : +(230) 263 8264, Johanna +(230) 5985 1144 E : info@2futures.mu www.2futures.mu

Route Royale, Pointe-aux-Canonniers Tél : 263 7426 Email : disenvil@intnet.mu www.galeriehelenedesenneville.com

Royal Road, Anse La Raie Tél : 204 4000 Fax 204 4040 E : info@pcove.mu www.paradisecovehotel.com BAIN-BOEUF

Coin de Mire Attitude Royal Road - Bain Bœuf T. +230 204 9900 F. 262 7305 info@coindemire-hotel.com www.coindemire-hotel-mauritius.com

Route Royale, Grand Baie Tél : 209 8000 resa@veranda-resorts.com www.veranda-resorts.com

Le Suffren Hotel & Marina Caudan Waterfront, Port Louis Tél : 202 4900 Fax : 211 9411 info@indigohotels.com www.lesuffrenhotel.com TERRE ROUGE

The Address Boutique Hotel Port Chambly, Terre Rouge Tél : 405 3000 Fax : 405 3001 info@indigohotels.com www.addressboutiquehotel.com

Villas de luxe GRAND BAIE

GRAND-GAUBE

LUX* Grand Gaube Grand Gaube Tél : 204 9191 - Fax : 288 2828 reservation@luxresorts.com www.luxresorts.com

Veranda Paul & Virginie Hotel & Spa Route Royale, Grand Gaube Tél : 288 0215 resa@veranda-resorts.com www.veranda-resorts.com MON-CHOISY

Mon Choisy Beach R Route Royale, Mon Choisy Tel : 265 8500 E : info@monchoisy.com www.monchoisy.com POINTE-AUX PIMENTS

Récif Attitude Royal Road, Pointe aux Piments Tél : 204 2800 - Fax : 261 5247 E : info@recif-hotel.com www.recif-hotel-mauritius.com

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Caudan Waterfront, Port Louis Tél : 202 4000 Fax : 202 4040 info@indigohotels.com www.labourdonnais.com

CG Villas Ltd Fresia Lane, Union Daruty, Petit Raffray 30706. E : reservation@villas-maurice.com Tel : 57 28 88 12 www.villas-maurice.com Contact : Mrs. Christine Goldsmith PÉREYBÈRE

Villa Vie Ltd Route côtière, Péreybère Tél : 263 8778, 263 5683, 5 251 4088 fmloc@villa-vie.com www.villa-vie.com

IMMOBILIER Mauritius Sotheby’s International Realty 35, Sunset Boulevard, Royal Road Grand Bay T : +230 263 9096


NORD INFORMATIONS UTILES Aéroport Tél : 603 6000 AHRIM (Association des Hôteliers et Restaurateurs)

LOISIRS / SPORTS

RESTAURANTS

Centre Équestre

Créole et Européen

AIOM (Association des Tours Opérateurs réceptifs de l’île Maurice) Air Mauritius Tél : 207 7070, 207 7979 Reconfirmations Tél : 207 7575 Aéroport Tél : 603 6000 Dépannage Telecom 150

Hôpital du Nord Tél : 264 1661

Immigration Tél : 210 9312

La Demeure Saint Antoine Route Royale, Goodlands Tél : 2821823 E : info@lademeuresaintantoine.com www.lademeuresaintantoine.com

Maritim Equestrian Centre Maritim Resort & Spa Mauritius Turtle Bay, Balaclava T : 204 1000 F : 204 1020 E : info.mau@maritim.com www.maritim.mu

Golf

Le Pescatore

Tél : 210 1545 - Fax: 212 5142

Route côtière, Trou aux Biches Tél : 265 6337, 265 6973 Fax : 265 6337 Email : pescator@intnet.mu www.lepescatore.com

Police de Grand-Baie

La Terrasse

Tél : 211 8704, 211 7930

MTPA (Mauritius Tourism Promotion Authority) Tél : 263 8558 / 263 5128 / 263 8330

Police du Tourisme

Maritim Golf Club

Tél : 213 3894

Maritim Resort & Spa Mauritius Turtle Bay, Balaclava T : 204 1000 F : 204 1020 E : info.mau@maritim.com www.maritim.mu

Tél : 210 5151

Pompiers 995 - 999 et Piton 264 15 22

Reef Mauritius Conservation Pointe-aux-Canonniers 263 1810

Renseignements Enquiries

Domaine de Labourdonnais, Mapou Tél : 266 8495- Fax : 266 6415 Email : laterrasse@ddl.mu www.domainedelabourdonnais.com

RESTAURANTS/BARS

SAMU 114 Tourism Authority

Banana Beach Club

213 8910

(feu, police, ambulance) 999, 995

Plongée Centre de décompression SMF Vacoas 686 1011, 686 3048

Fine Dinning Restaurant Maritim Resort & Spa Mauritius Turtle Bay, Balaclava T : 204 1000 F : 2041020 Email : info.mau@maritim.com www.chateaumondesir.mu Caudan Waterfront, Port-Louis Tél : 202 4000 Fax : 202 4040 info@indigohotels.com www.labourdonnais.com • Yuzu – Asian Fusion : Cuisine fusion asiatique gastronomique dans un décor raffiné. • Brasserie Chic : Spécialités de type brasserie avec une touche de modernité.

The Address Boutique Hotel Port Chambly, Terre Rouge Tél : 405 3000 Fax : 405 3001 info@indigohotels.com www.addressboutiquehotel.com • Izumi : restaurant japonais Teppanyaki et Sushi • La Fourchette : spécialités méditerranéennes et internationales

Le Suffren

Musée

National 150 - International 100 90

Tourist Info 152 Urgences

Clinique Dentaire

Hôtel Labourdonnais

Ministère du Tourisme

Police de l’Environnement

SANTÉ

Château Mon Désir

Caudan Waterfront, Port-Louis Tél : 211 4758

Les Jamalacs, Port-Louis Tél : 208 3013 / 208 3041

Européen

Château de Labourdonnais Labourdonnais, Mapou Tél : 266 9533 - Fax : 266 6415 Email : leisure.marketing@ddl.mu www.domainedelabourdonnais.com

Coastal Rd, Grand Baie T : 263 0326, 263 8540 E : banana@intnet.mu bananabeachclub.com

Caudan Waterfront, Port Louis Tél : 202 4900 Fax : 211 9411 info@indigohotels.com www.lesuffrenhotel.com • La Boussole : cuisine mauricienne et internationale audacieuse

Mauritius Underwater Group 6965368. mugdiveclub@intnet.mu http://www.pages.intnet.mu/mug/

Protection de la nature Mauritius Wildlife Foundation Tél : 211 2228, 211 1749

Friends of the Environnement Tél : 466 0558, 466 0138

Mauritius Marine Conservation Society c/o MUG Phœnix 696 5368

Vaccination Centres Mutual Aid Building, Port-Louis Tél : 212 6444, 210 8583

Visas et Passeports 11-19 rue Lislet Geoffroy Port-Louis Tél : 210 9312 - 17

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Dentcare Ltd Beau Plateau Road, 31803 Labourdonnais – Mapou Tél : 2662685 Fax: 2662683 dentcare@intnet.mu www.dentcaremauritius.com Urgences Week-ends et jours fériés


SUD HÉBERGEMENT Hôtels / Bungalows BEL OMBRE

Heritage Awali Golf & Spa Resort Domaine de Bel Ombre Tél : 601 1500 E : resa@heritageawali.mu www.heritageresorts.mu

BLUE BAY Blue Bay Tél : 698 9800 - Fax : 698 4222 E : reservation@luxresorts.com www.luxresorts.com

Heritage The Villas Domaine de Bel Ombre T : 605 5000 E : info@heritageresorts.mu www.heritageresorts.mu

TOURISME

BEL OMBRE

Randonnées

C Beach Club Domaine de Bel Ombre, T : 605 5400 E : info@cbeachclub.mu www.cbeachclub.mu

IMMOBILIER

Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort Domaine de Bel Ombre Tél : 601 5500 E : resa@heritageletelfair.mu www.heritageletelfair.mu

RESTAURANTS

Ile des Deux Cocos

Anbalaba Royal Road, Baie du Cap Tel:6221139 contact@anbalaba.com www.anbalaba.com

Château De Bel Ombre

Domaine de l’Etoile (Sud-Est)

Domaine de Bel Ombre, T : 605 5000 E : info@heritageresorts.mu www.heritageresorts.mu

Tél : 433 1070 E : info@cieletnature.com www.cieletnature.com

SPORTS/LOISIRS

La Vanille Réserve des Mascareignes

Château Gonflable

(Sud) Tél : 626 2503 www.lavanille-reserve.com

Preetam

T : 5728 5449 www.funforkids.mu

Mauritius Sotheby’s International Realty

KiteGlobing

Place du Moulin, Coastal Rd Bel Ombre T : +230 623 5620

Domaine de La Grave (Sud) Tél : 570 1849 www.parclagrave.com

Kitesurf

Domaine de Bel Ombre, C Beach Club T : 605 5334 / 5717 5348 E : info@kiteglobing.com www.kiteglobing.com/en

Le Domaine de l’Arbre du Voyageur Mare-Longue - Henrietta Tél : 423 4549, 423 4550

Les Cerfs Volants (Sud) Tél : 422 3117 www.lescerfsvolants.com

Parc Aventure Chamarel (Sud-Ouest) Tél : 234 5385 www.parc-aventures-chamarel.com

OUEST ALIMENTATION Vins

HÉBERGEMENT

LOISIRS

Hôtels - Bungalows

Cinéma

CHAMAREL

Lakaz Chamarel Exclusive Lodge Eco lodge Boutique Hotel Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO. LTD) Palm Square Route Côtière, Rivière Noire T : 483 6628 - F : 483 6680 Email : mag1.rn@leconnoisseur.mu Site Web : www.leconnoisseur.mu

Piton Canot, Chamarel T : 483 4240 Fax : 483 4253 E : resa@lakazchamarel.com www.lakazchamarel.com

La Vieille Cheminée

AVENTURES ET FUN Casela Tyroliennes, canyon swing, toboggans, quad, rencontres avec les animaux d’Afrique T : 401 6500, 452 2828

Safari Adventures Casela

Mauritius Sotheby’s International Realty La Balise Marina, Black River T : +230 406 9160

(Marche avec les lions) T : 452 2828

FORME Fitness

The Pilates and Yoga Studio Domaine Mont Calme, Tamarin T : 483 5290, 421 0839

d’animation de 8 à 11 minutes T : 401 6500 / 452 2828 »

Tamarin T : 483 8600

Dr Paul de Gersigny

Barclays

Tamarin T : 483 7362

Equitation

Route principale, Chamarel T : 483 4249 - F : 483 4250 E : escapades@lavieillecheminee.com www.lavieillecheminee.com Balades à cheval sur le domaine.

Flic-en-Flac T : 453 8072

MCB (Cascavelle)

Dr David Camus

T : 453 6215

Osthéopathe Tamarin T : 5 931 8489, 483 5290, 483 1839

MCB Le Morne T : 450 4300

MCB Ruisseau Créole

Dr Dominique Crépet

T : 483 8890

Ophtalmologie c/o Farouk Hossen, Ruisseau Créole T: 483 5734

State Bank Flic-en-Flac T : 453 8884

RESTAURANTS Big Willy’s Soirées à thèmes. T : 483 7400

Laboratoire

Green Cross Medical laboratory

Labo et Diagnostic Centre, Cap d’Al T : 483 5999

TAMARIN

Location de voiture

La Madrague

Easy Drive

Poissons crus, grillés ou à la vapeur. Beach Club Tamarina T : 404 0150

T : 453 8557, 453 8571

Le Dix-Neuf

T : 453 9600

Le restaurant du Golf de Tamarina T : 401 3019

T : 453 8569

Jet’s Rent A Car Wolmar Car Hire

Park Lane Properties 4, Cap-Dal, Tamarin T : 483 7575, 5253 7474 E : office@parklane.mu www.parklane.mu

Rivière-Noire T : 483 8900

Banque des Macareignes

RIVIÈRE NOIRE

IMMOBILIER

Banques

West Care (Dr Bernard Piat)

Casela « Cinéma 4D » - « Films

La Vieille Cheminée

Route principale, Chamarel T : 483 4249 - F : 483 4250 E : escapades@lavieillecheminee.com www.lavieillecheminee.com Chalets au charme campagnard.

Médecins

SERVICES ESSENTIELS

WOLMAR, FLIC EN FLAC

Les coquillages Gourmet Restaurant T : 403 1000 Fax : 403 1036 E : fb.mauritius@hilton.com mauritius.hilton.com CÔTE NORD Nº138 - DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2019

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Dr Yves Treguer Medecin cardiologue Cabinet de cardiologie Centre Medical Nautica Rivière Noire T : 483 7362 E : docteur-yves-treguer@orange.fr


EST HÉBERGEMENT Hotels/Bungalows Émeraude Beach Attitude Royal Road - Belle Mare Tél : +230 401 1400 Fax: +230 415 1109 info@emeraudebeach-hotel.com www.emeraudebeach-hotelmauritius.com

Maritim Crystals Beach Hotel & Spa**** Coastal Road, Belle Mare T : 402 7800 - F : 415 2919 E : info.mac@maritim.com www.maritim.mu

Veranda Palmar Beach Hotel

LAND PROMOTER AND PROPERTY DEVELOPER

Route côtière Belle Mare Tél : 402 3500 E : resa@veranda-resorts.com www.veranda-resorts.com

Croisières

TROU D’EAU DOUCE

Friday Attitude La Pelouse - Trou d’Eau Douce Tél : +230 402 7070 - Fax : 480 2432 info@friday-attitude.com www.friday-hotel-mauritius.com

Beau Champ, Grande Rivière Sud Est Tél : 402 2246 E : info@anahitaproperty.com www.anahitaproperty.com

SANTÉ Médecins

Oceane & Aquarelle Cruises (Easterlies Ltd)

Dr Arya Bhugoo Tél : 413 2658 Dr Baguant Mahendra

La Pelouse, Trou d’Eau Douce Royal Road, Black River T : 480 2767 - F : 480 1615 oceane@intnet.mu www.easterlies-cruise-mauritius.com

Tél : 413 3088 Dr Betchoo (Dentiste) Tél : 413 2061 Dr Joorawon Tél : 413 2623 Dr. Koonja Tél : 413 2071

Anahita Mauritius

LUX* Belle Mare Belle Mare Tél : 402 2000 Fax : 415 2020 E : reservation@luxresorts.com www.luxresorts.com

LOISIRS

Tropical Attitude La Pelouse - Trou d’Eau Douce Tél : +230 480 1300 Fax : 480 2302 info@letropical-hotel.com www.tropical-hotel-mauritius.com

Dr Rosunee Satyavrat Tél : 413 2712

RESTAURANTS

Dr S. K. Bissumbhur (Chirurgien dentiste) Tél: 413 0978

POSTE-LAFAYETTE

Auberg’inn La Maison d’été Les produits frais de la mer dans un décor élégant Tél : 410 5354

Pharmacies

Pharmacie de L’Est Tél : 413 2341 Pharmacie Harris Tél : 413 9983 Pharmacie Jhumun Tél : 413 2894 Pharmacie Seebaluck Tél : 413 0933

Pharmacie Vial Tél : 413 0330

CENTRE BIEN-ETRE WELLNESS/ FITNESS/SPORT I Spa Fitness & Wellness Club Hennessy Park Hotel Ebene Cyber City Tél : 403 7294 E : info@ispaclub.com www.ispaclub.com

FOURNITURE DES MATÉRIAUX POUR RESTAURANTS ET HÔTELS Adapro Mahatma Gandhi Avenue, Moka Tél : 433 6220, 433 6550 Fax : 433 6765 Email : adapro@intnet.mu www.adapro.com

SERVICES

Grain d’SEL Cuisine internationale avec une touche mauricienne Hennessy Park Hotel 65, Ebene Cyber City Tél : 403 7200 - Fax : 403 7201 info@indigohotels.com www.hennessyhotel.com

Hôtels

RESTAURANTS/ TRAITEURS

EBÈNE

CUREPIPE

65, Ebene Cyber City, Ebene Tél : 403 7200 - Fax : 403 7201 info@indigohotels.com www.hennessyhotel.com

IMMOBILIER

SushiMe La Potinière Restaurant Traiteur

227B, Bagatelle Mall of Mauritius, Moka T : +230 404 9660

PHOENIX

La Potinière Restaurant Traiteur Tower 3, Nexteracom Building Ebène, Réduit Tél : 467 2676 - Fax : 468 1125 E : ebene@lapotiniere.mu Responsable : Caroline Rousset Tél : 5 738 8844

Rue Charles Lees, Curepipe T : 676 2648 - 670 2648 - 5 492 2712 Fax : 670 0150 E : management@lapotiniere.mu E : marketing@lapotiniere.mu Responsable : Priscille Desvaux Tél : 5 729 7945

Bar à sushi et spécialités japonaises Hennessy Park Hotel Ebene Cyber City Tél : 403 7200 - Fax : 403 7201 info@indigohotels.com www.hennessyhotel.com

(E.C OXENHAM & CO.LTD) La Maison du Gourmet Moka Business Centre Mount Ory Rd, Moka Tél : 433 5652 - Fax : 433 5681 mag1.mk@leconnoisseur.mu www.leconnoisseur.mu

Le Connoisseur

SHOPPING CENTRE

Hennessy Park Hotel

Mauritius Sotheby’s International Realty

SGS (Mauritius) Ltd SGS House, Valentina, Phoenix 73533 Tel: 696 8808

HÉBERGEMENT

MOKA

Le Connoisseur

(E.C OXENHAM & CO.LTD) Autoroute St Jean, Phoenix Tél : 696 7950 Fax : 697 1084 mag1.ph@leconnoisseur.mu www.leconnoisseur.mu

So’Flo by Ascencia Georges Guibert St Floréal Tel : 606 3131 E : marketing.soflo@byascencia.com www.facebook.com/soflobyascencia

RODRIGUES

VINS CUREPIPE

Le Connoisseur EBÈNE

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Park Lane Properties Nº3 John Kennedy Avenue Floreal T : 698 7575, 5258 7500 E : centraloffice@parklane.mu www.parklane.mu

Authentique pizza cuite au feu de bois Hennessy Park Hotel 65, Ebene Cybercity, Ebene Tél : 403 7200 - Fax : 403 7201 info@indigohotels.com www.hennessyhotel.com

La Clef des Champs Avenue Queen Mary, Floreal Tél : 686 2509 Fax : 697 7353 ou 686 2583 E : bienvenue@laclefdeschamps.mu www.laclefdeschamps.mu

Le Connoisseur (E.C OXENHAM & CO.LTD) Garden Village Shopping Centre 21, Sir Winston Churchill St, Curepipe Tél : 676 3240 Fax : 676 3241 mag1.cpe@leconnoisseur.mu www.leconnoisseur.mu

CÔTE NORD Nº138 - DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2019

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(E.C OXENHAM & CO.LTD) Victoria Street, Port-Mathurin Tél : 832 1944 Fax : 676 3241 rodrigues@oxenham.mu www.leconnoisseur.mu




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