Côte Nord Magazine 115 fevrier 2015 new

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Février 2015 - Nº115

CÔTE NORD LE MAGAZINE TOURISTIQUE DE L’ÎLE MAURICE, DE RODRIGUES ET DE L’OCÉAN INDIEN

Maurice : Rs 150 - DOM : 4 €

ANAHITA

Vivre le luxe autrement

www.cotenordmag.com



ÉDITORIAL

ANAHITA, UN CHOIX DE PRÉDILECTION

A

lteo Properties Ltd est responsable du développement immobilier d’Anahita Mauritius, programme IRS (Integrated Resort Scheme) de 213 Hectares en pleine propriété. Ce resort résidentiel propose un domaine de classe internationale intégré, qui s’articule autour de deux hôtels de luxe et d’un parcours de golf exceptionnel. Anahita est un choix de prédilection pour la clientèle internationale à la recherche d’un investissement avantageux et attractif et désirant bénéficier d’une fiscalité intéressante. Grâce au programme IRS, l’économie mauricienne s’est ouverte aux étrangers, leur permettant ainsi d’acquérir un bien en pleine propriété sur le littoral et de bénéficier d’un permis de résidence mauricien. L’île Maurice représente une destination sûre et paisible avec des liaisons aériennes directes et fréquentes depuis l’Europe. Elle est réputée pour sa stabilité politique et le dynamisme de son économie. Par ailleurs, l’île dispose d’infrastructures modernes et d’un système de santé efficace. C’est aussi un pays reconnu pour son hospitalité et son sens du service chaleureux et inégalé. Anahita Mauritius, opérationnel depuis juin 2008, offre des biens immobiliers en pleine propriété, de l’appartement de luxe à la villa haut de gamme avec une surface comprise entre 190 m² et 350 m². Le programme offre la densité de construction la plus fiable de tous les IRS ! En devenant propriétaire à Maurice, l’investisseur bénéficie des avantages fiscaux tels que l’absence de contrôle de change et le libre rapatriement de capitaux, bénéfices et dividendes, un système bancaire bien réglementé et sécurisé, un réseau de convention de non double imposition avec de nombreux pays. Investir à Anahita, c’est aussi avoir un accès privilégié à tous les services hôteliers en villa. Patrice Legris CEO d’Alteo Properties Ltd

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SOMMAIRE

CARNET 4-8

TOURISME 28-39

- L’actualité, les potins, les indiscrétions du tourisme à Maurice

- En attendant les Assises - Solis Indian Ocean, pionnier d’un un tourisme citoyen et responsable - Costa Croisières de retour à Maurice - Suntrade Travel, tour-opérateur 2.0 - Entretien avec Philippe Hitié, directeur de Summertimes - Voyage chez l’habitant avec SummerTimes

CULTURE 9-23 - Grande exposition vente « Peintres des îles et d’ailleurs » - À lire Oxygen l’écolo et Tamarin Matin - Quand Rodrigues s’expose... - Expo Limelight au Sofitel L’Imperial - Découverte et Mémoire : Mahébourg

HÔTELLERIE 40-63 -

AÉRIEN 24-26 - Premier atterrissage de TUI Nordic à Plaisance - Une première desserte de MK sur Chengdu

CÔTE NORD

Fondé en 1991 par Claude Huc •

Editeur : Côte Nord Editions Ltd The Mezza, C 17 Domaine Mont Calme, Tamarin Tél/Fax : 483 5675 E : cotenordmag@intnet.mu www.cotenordmag.com

Maradiva Villas Resort & Spa, un resort d’exception Adieux émouvants d’Andrew Slome au Sugar Beach VLH News Les hôtels Constance certifiés Green Globe Kris Seeboo, l’aubergiste philosophe Permutation du management dans les hôtels du groupe Sun Resorts La case du pêcheur : pour un séjour hors du temps Le Royal Palm s’offre un coup de neuf pour ses trente ans La Maison d’été : “Vous êtes ici chez vous” Directrice de Publication et du Marketing Béatrice Huc-Mayer T : 5 252 8631 E : bmmayer@intnet.mu Responsable d’Édition et Directeur de Production Pierre-Alain Appadoo T : 5 750 6044 E : redaction@cotenordmag.com E : tegltd@intnet.mu

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• •

Rédacteur en chef Ajai Daby T : 5 933 3905 E : a.daby@cotenordmag.com Responsable de la Communication Béatrice Mélotte T : 5 497 6770 E : communication@cotenordmag.com Maquette : Third Eye Graphics Ltd. Impression : Cathay Printing Ltd.


SOMMAIRE

IMMOBILIER 64-71

LOISIRS 82-91

BIEN-ÊTRE 92-96

- Anahita : unique pour ceux qui optent pour le grand luxe - Azuri Mauritius : L’élégance des Ocean River Villas

- Christian Redl plonge pour les enjeux climatiques - International Mauritius Billfish Release : une première réussie - Excellente performance pour nos kiters à Cape Town - Naissance d’un nouveau parc familial à Gros Cailloux - La Golf Channel Cup 2015 à l’Heritage Golf Club

- Un voyage hors du temps au spa du Hilton - Exclusivité de LUX* Resorts : Le Zhengliao offre bien-être et soins réparateurs - Se relaxer et se remettre en forme entre deux vols au spa du Holiday Inn

GASTRONOMIE 100-111 - Le Zafarani d’Heritage Awali - Le Live Cooking Trou aux Biches Resort and Spa - Le traditionnel barbecue du samedi au Fish Shack du Shanti Maurice - Le Frenchie débarque à Rivière Noire - Le menu de Vijranand Kallooa, chef exécutif à l’hôtel Ambre - Nouvelle carte du restaurant Le Pescatore - Les dix ans du Festival Culinaire Bernard Loiseau

OCÉAN INDIEN 112-130 SEYCHELLES

MADAGASCAR

- Bienvenue à l’Enchanted Island Resort - Des oiseaux rares ouvrent de nouvelles pistes pour l’écotourisme - L’Oasis, nouvel hôtel à Grand Anse - Le groupe Avani s’installe à Barbarons

- Andilana Beach Resort : un modèle de réussite

RODRIGUES

- Un joyau pour les mascareignes, un trésor pour le kitesurf

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CARNET

Le billet...

VENTES

LES AGENCES DE VOYAGES PHYSIQUES VONT DURER

Feel good ul ne saurait le contester. Il existe un « feel good factor » dans le pays actuellement. L’enquête conjoncturelle de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maurice rendue publique fin janvier en atteste. On pourrait l’attribuer à l’avènement du nouveau gouvernement. En tout cas, le secteur du tourisme peut garder espoir avec la promotion du ministre de tutelle au poste de numéro deux. D’autant plus que les intentions de Xavier Luc Duval semblent aller dans la direction souhaitée par les acteurs. L’annonce des prochaines Assises du Tourisme a été saluée dans l’industrie et tous attendent maintenant de se mettre à table comme nous l’avions suggéré il y a un an dans ces mêmes colonnes. Nonobstant cette rencontre cruciale, les opérateurs continuent leurs efforts pour mieux rentabiliser les lourds investissements. Le groupe Ciel continue son opération de restructuration du groupe Sun Resorts avec un soft rebranding qui a eu lieu mijanvier et une permutation des managers dans les hôtels. Le nouveau groupe espagnol a commencé à ouvrir les hôtels rachetés au groupe Appavou avec de grandes ambitions. Dans l’immobilier également, le vent de l’optimisme semble souffler avec des offres « grand luxe », à l’instar de Alteo Properties Ltd, qui confirme son intention d’être « un oustanding player » dans ce secteur. À une échelle plus mesurée, Côte Nord continue sa transformation opérée depuis l’année dernière à l’occasion de ses vingt ans. Après le développement de notre site web et des pages de réseaux sociaux, nous commençons cette nouvelle année avec un changement majeur dans la présentation du magazine que vous avez déjà découvert. Tout en ne transigeant pas sur la qualité du contenu qui a toujours fait notre force, cette nouvelle maquette se veut plus contemporaine en termes de design et de facilité de lecture. Elle répond également à la demande de nos partenaires pour un produit encore plus exclusif à l’image même de notre industrie touristique. C’est notre modeste contribution à ce secteur qui fait notre fierté à nous tous Mauriciens. Bonne lecture.

N

... de la rédaction

Alors que d’aucuns ne jurent que par l’e-marketing, Catherine Barba, auteur du livre « Le magasin n’est pas mort », affirme que les agences de voyages physiques ont encore de beaux jours devant elles. Experte du e-commerce et de la transformation digitale, entrepreneuse et business « angel » française Catherine Barba a fondé en 2012 CB Group (Groupe Catherine Barba), pour accompagner les enseignes de la distribution physique et les grandes marques dans leur transformation interne autour du digital et des clients. Elle était à Maurice à la mi-décembre pour la Journée des dirigeants de Manor, l’un des 1ers groupements professionnels d’agences de voyages spécialisées dans les voyages d’affaires, rapporte le Quotidien du Tourisme. Pour Catherine Barba, l’avenir des agences physiques réside en fait dans la bonne maîtrise des codes… Internet. Elle explique qu’il faut « personnaliser » son site et dire pourquoi son « offre est unique », « abuser de photos ou de vidéos » et « mettre en ligne ses coups de cœur ». Et c’est ainsi « qu’Internet deviendra un aspirateur à clients ». Bref, « créer un site qui sourit ». Il faut également dans son agence, « innover, oser et tester ». En une formule, « faire chaque jour ce que je n’ai pas fait la veille », a-t-elle ajouté. Pascal de Izaguirre, patron de TUI France, est aussi intervenu pour évoquer « un retour en grâce du physique ». A l’heure du Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazone), c’est plutôt une bonne nouvelle car il est bien difficile d’exister uniquement en ligne : « le meilleur moyen de planquer un cadavre, c’est la 2e page de Google ».

Catherine Barba

LUX* RESORTS AND HOTELS ÉTEND SES OPÉRATIONS À L’INTERNATIONAL La stratégie d’expansion de LUX* Resorts & Hotels porte déjà ses fruits. Le second hôtel sous la bannière LUX* Tea Horse Road ouvrira ses portes fin 2015 à Benzilan en Chine. De plus, un accord a été signé pour la gestion des opérations d’un resort 5 étoiles à Shanghai dont l’ouverture est prévue pour fin 2016. L’expertise de LUX* sera aussi exportée vers l’Inde et le Sri Lanka à la suite d’un accord exclusif de gestion et de conseil signé avec la société Indienne Sanghvi Hospitality Ltd pour des hôtels 5 étoiles situés dans ces pays. Notons la présence du groupe au Moyen-Orient avec le LUX* Al Zorah, actuellement en construction aux Emirats Arabes Unis, et qui entrera en opération fin 2016. Le groupe a aussi dévoilé, le 12 février dernier, ses résultats financiers pour le dernier trimestre se terminant au 31 décembre 2014, avec un profit net de Rs 234M contre Rs 229M en 2013. Les revenus pour le trimestre ont atteint Rs 1,4Md, représentant une hausse de 10% en comparaison à la même période en 2013. Malgré la dépréciation de l’euro, le groupe a accompli un bilan positif avec des chiffres d’affaires et des EBITDA ainsi qu’un taux d’occupation à la hausse.

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CARNET

HOTÊLLERIE

STATISTIQUES

RIU HOTELS & RESORTS EN SOFT OPENING

L’OBJECTIF D’UN MILLION FINALEMENT ATTEINT EN 2014

Les hôtels RIU ont commencé à ouvrir en soft opening à partir de la mifévrier. Le premier à entrer en opération a été le Riu Le Morne. Les deux autres, Riu Creole et Riu Coral, devaient suivre d’ici peu. Les hôtels, appartenant anciennement au group Appavou, avaient été fermés pour rénovation afin d’adapter les installations aux normes de service RIU, ce qui impliquait un investissement total d’environ 70 millions d’euros. C’est Kris Seeboo, Senior Executive Manager qui a dirigé les processus de rénovation avant de remettre les clés aux propriétaires. L’hôtel Riu Le Morne est doté de 219 chambres et est réservé aux adultes. Les hôtels Riu Creole et Riu Coral, comptent respectivement 145 et 166 chambres, trois restaurants et quatre bars, un RiuLand pour les enfants, et un spa. En plus de disposer sur place de toutes les installations du complexe, les résidents de cet hôtel bénéficieront d’un accès exclusif aux trois restaurants et deux bars supplémentaires. La chaîne hôtelière Riu a été fondée à Majorque en 1953 par la famille Riu. Elle est toujours détenue par la troisième génération de la famille. La société est spécialisée dans les complexes de vacances et 70 % de ses établissements proposent son service tout compris. Riu possède maintenant plus de 100 hôtels dans 16 pays, qui accueillent plus de 3,5 millions de vacanciers chaque année et emploient un total de 27 107 personnes.

L’objectif d’un million d’arrivées touristiques à l’île Maurice a finalement été atteint en 2014. Maurice a reçu 1 038 968 visiteurs l’année dernière contre 993 106 en 2013, soit une hausse de 4,6%. Si l’Europe reste le plus gros marché de l’île, on note la progression spectaculaire de la Chine dont les arrivées ont progressé de plus de 50% en 2014. Maurice a accueilli l’année dernière 570 548 touristes du continent européen contre 547 046 en 2013, soit une augmentation de 4,3%. La France métropolitaine reste le pays leader même si elle a encore connu une baisse de 0,4% passant de 244 752 visiteurs en 2013 à 243 665 visiteurs en 2014. On note la forte progression du marché britannique en hausse de 17,7% passant de 98 017 en 2013 à 117 326 l’année dernière. Performance intéressante également de l’Allemagne (62 231 visiteurs, +2,8%) ainsi que de la Suisse (29 285, + 5, 5%). À noter un arrivage intéressant de touristes suédois, 6 454, soit une hausse de 41%. Un chiffre qui devrait encore progresser avec la venue de TUI Nordic à Maurice depuis décembre dernier. Le continent européen a contribué pour 54,9% du total des arrivées, soit une hausse de 4,3%. Derrière l’Europe, on retrouve l’Afrique avec 26,4%, soit une baisse de 1,4% en 2014. L’île de la Réunion reste en tête des pays émetteurs avec 141 665 touristes pour 2014, en légère baisse de 1%, devant l’Afrique du Sud avec 93 120 touristes (également en baisse de 1,2%). Le marché asiatique continue son excellente progression avec une hausse de 19,5% pour 2014 avec 158 361 voyageurs contre 132 554 en 2013. La hausse la plus spectaculaire est à mettre sur le compte de la Chine, dont le nombre de visiteurs est passé de 41 913 à 63 635 entre 2013 et 2014, soit une progression de 51,2%. La Chine devient le premier émetteur en Asie dépassant pour la première fois l’Inde deuxième pourtant en hausse de 6,8% avec 61 167 visiteurs. La Chine est désormais le cinquième marché émetteur de l’île. Pour le mois de décembre 2014, une hausse de 3,2% a été enregistrée au niveau des arrivées touristiques, soit 120 784 voyageurs en décembre 2014 contre 117, 086 pour la même période de 2013. L’île Maurice a accueilli 64 557 touristes européens en décembre 2014 contre 59 707 en décembre 2013, représentant une hausse de 8,1%.

RECTIFICATIF Une erreur s’est glissée sous la légende photo de la page 18 de notre dernier numéro (Nº 114). Il fallait lire : «Eric Serra en compagnie de Carine Monteils. » Côte Nord présente ses excuses aux personnes concernées.

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CARNET

CULTURE

LEVÉE DE FONDS

LE FESTIVAL PASSE PORTES REVIENT DU 19 AU 24 MAI

L’OFFRE DE SUN RESORTS SURSOUSCRITE

Désormais solidement implanté à Maurice, la prochaine édition du festival Passe Portes se tiendra à Grand Baie du 19 au 24 mai 2015. Beaucoup de nouveautés cette année avec notamment l’introduction d’un Prix d’écriture dramatique qui bénéficie du parrainage de l’Union Européenne à Maurice et sera doté d’un montant de 80,000 roupies. Les organisateurs du festival, Catherine Swagemakers et François Moravic, ont concocté un programme encore plus alléchant pour cette seconde édition. Outre les pièces de théâtre en compétition, nous aurons droit cette année à de nombreux spectacles et concerts. Seront notamment à l’affiche la compagnie Sans Cou avec le spectacle Masques et Nez, Amaury Vassili qui chante Mike Brant, la compagnie Trio-Didro qui va jouer MOI et Shakespeare sous la direction de Nigel Hollidge, Nicole Croisille et le Bal des Abeilles, un spectacle familial d’Armelle Gouget et Romain Puyuelo. Le chanteur mauricien Zulu devrait se produire lors de la dernière soirée. Le jury est présidé encore une fois cette année par Bernard Faivre d’Arcier. Il sera entouré d’Henry Favory, un monument du théâtre mauricien, de Vickram Ramharai, chargé de cours au Mauritius Institute of Education, d’Olivier Desbordes, directeur du festival de théâtre de Figeac 2015, de Caroline Verdu-Sap, directrice de la Pépinière-Théâtre, à Paris et de Nicole Croisille. L’actrice et présentatrice de télévision Virginie Efira pourrait se joindre au jury selon sa disponibilité.

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Sun Resorts vient de boucler une nouvelle augmentation de capital pour un montant exceptionnel de plus 1,3 milliard de roupies auprès de ses actionnaires. En effet, l’offre d’actions réservée aux actionnaires existants a été sursouscrite à plus de 10%. Les actionnaires renouvellent ainsi leur confiance et leur soutien à la nouvelle stratégie de développement présentée l’année dernière. Cet investissement va permettre à Sun Resorts de poursuivre son développement à travers, notamment, la réduction de sa dette, l’exécution d’une nouvelle réorganisation structurelle et des travaux de réaménagement de La Pirogue. Pour Philippe Cassis, CEO de Sun Resorts : « Cette levée de fonds est une étape clé pour le développement, la croissance et le succès de Sun Resorts ».


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Grande exposition vente « Peintres des îles et d’ailleurs »

A

partir du 16 février 2015 et pour une durée d’un mois aura lieu une grande exposition vente sur le thème « Peintres des îles et d'ailleurs » avec en vedette le peintre mauricien Vaco. On y découvrira 18 toiles originales de belle facture issues d’une collection privée, ainsi qu'une série de laques exclusives de l'artiste. Les fonds récoltés contribueront au financement d'un grand film reportage. Passeport pour la paix un film pour dire non à la violence et non à toutes les formes d'intolérance dans le monde. Passeport pour la paix présentera l'île Maurice, pays multi culturel, comme un exemple de cohabitation pacifique, de tolérance et de respect mutuel. Le film sera coproduit par la fondation française « Vivre ensemble » et la société de production mauricienne Hello News. Il sera traduit en 12 langues et sera diffusé sur plusieurs chaînes de télévisions

étrangères, sur plusieurs compagnies d'aviation, sur Internet ,et projeté sur un écran géant au Festival de Cannes durant toute la durée du festival. C'est le peintre Vaco qui a dessiné le logo du film. L'exposition présentera également une sélection de magnifiques tableaux naïfs haïtiens ainsi que des peintures modernes et poétiques de Melissa Deweer Rivet. Des créations lumineuses de l'artiste décorateur Bollywood. Des tirages d'art sur papier écologique en fibre de bambou sur le thème Paul et Virginie. Des laques artisanales inspirées de l'époque antique chinoise Des toiles uniques de l'école surréaliste et cubiste de Paris. L'exposition se déroulera au premier étage de l'espace La Galerie ses Arts immeuble GBS - Aspen (Grand Baie Store ) à Grand Baie en face de la plage à partir du 16 février et jusqu’au 16 mars.

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Oxygen l’écolo de Mélissa Deweer

« Oxygen l'écolo », album jeunesse centré sur l’écologie, est destiné à sensibiliser les enfants sur leur comportement environnemental. Si pour nous, les adultes d'aujourd'hui, ce n'est pas encore un réflexe naturel, les enfants eux, au contraire, deviendront des adultes consciencieux et respectueux de la planète. A l’heure où la consommation, souvent superflue, est à son apogée, un retour vers les choses simples est évident. Il est de notre devoir de citoyen, d’être responsable de l’éducation de nos enfants et de leur transmettre en ce sens un héritage sain. Pour la pérennité de la planète, donc de l’espèce humaine, il est primordial de donner notre maximum pour la protection de notre Terre. Lucy et Willy, deux enfants, se demandent pourquoi il faut

économiser l’énergie. Et soudain, voilà qu'apparaît dans leur chambre, « Oxygen, l'écolo » un combattant de la planète, venu de l'Arc en Ciel pour sensibiliser les enfants sur leur rôle et leur implication afin d'aider la Terre à guérir... Grâce à la Racine de Vie, les aventuriers se déplacent autour du globe et découvrent puis comprennent qu'il est primordial d'aider Oxygen dans sa quête. Dans sa bataille, pour sauver la Terre, il doit combattre Obscur, le grand Mesquin (alias OGM) et la bande des Nuisibles... Comment Oxygen, l'écolo réussira-t-il à conscientiser les enfants ? A capturer OGM et la bande des Nuisibles...? Un album haut en couleurs, ludique et imagé en vente dans toutes les librairies à 580 Rs. A partir de 5 ans.

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Tamarin Matin de Jan Maingard On le connaissait en tant que peintre et auteur de livres dont certains rédigés en créole. Voilà que Jan Maingard nous revient cette année avec un nouvel album sous forme de bande dessinée ludique et colorée au titre très évocateur de Tamarin Matin. Jan Maingard, lui-même personnage principal de l’ouvrage, se transforme pour l’occasion en guide faisant découvrir à deux touristes de passage, son village tant aimé de Tamarin. Avec un oeil amusé et critique, l’auteur nous promène dans tous les recoins de Tamarin qui ont forgé jusqu’ici l’histoire et l’image si sympathique de ce petit village créole de la côte ouest. Au delà de l’aspect simpliste du dessin et de l’écriture, on comprend que Jan Maingard se livre à un veritable plaidoyer de l’évolution parfois négative que subit Tamarin depuis déjà quelques années. Ainsi,si le dessin traduit parfois sa nostalgie du passé – pour exemple la vieillle boutique chinoise au toit de tôle rouge a été dessinée comme à son origine et non sous sa forme actuelle – le message qui transparait au fil des pages pour la préservation de son village est clair. Au centre de ce parcours découverte que vont decouvrir ces drôles de touristes, les Salines tiennent une place importante. Véritable coeur du village depuis des décennies, elles contribuent aujourd’hui au développement touristique de la région. Pour autant, l’auteur nous fait comprendre l’importance de leur préservation si souvent menacée par le développement urbain. Au fil des pages, Jan Maingrad décrit aussi les moeurs et coutûmes de Tamarin et tout ce qui a fait sa réputation: les gâteaux Mardaï, le surf et ses « adeptes », la rivière qui délimite à ses yeux deux mondes bien distincts. Et si Jan Maingard n’est pas homme à mâcher ses mots, on sent bien à travers cet ouvrage, que le dessin et le texte si naïfs et amusants soient-ils, nous ouvrent les yeux sur le sort inquiétant que pourrait bien connaître Tamarin dans les années à venir. La BD est disponible en créole (un MUST) et en français au tarif de 550Rs dans les librairies.

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Quand Rodrigues s’expose À L’AVENTURE DU SUCRE

Depuis la mi-décembre 2014, l’Aventure du Sucre propose à côté de son exposition permanente, une plateforme temporaire sur une partie de la République située à plus de 600 kilomètres. L’île Rodrigues s’est invitée à Beau Plan et dévoile ses multiples facettes à travers des photographies, peintures, album illustré et vidéos.

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Cette exposition qui va durer quinze mois s’inscrit dans l’objectif de vulgarisation de l’histoire et de la culture de l’île Maurice à travers une exposition moderne et une approche pédagogique en milieu muséal. Afin de sensibiliser au maximum le public des scolaires sur le thème, le site a opté pour une diversité de supports. En effet, parmi les participants nous retrouverons une artiste peintre, un photographe de renom, une maison d’édition et des auteurs ayant écrit des ouvrages sur Rodrigues. Christian Bossu-Picat est l’un des photographes qui a eu le bonheur de montrer la beauté de Maurice sous différentes coutures. Rodrigues qu’il découvre en 1992 n’est pas en reste. Très vite,il est conquis par le charme de ce « caillou » exceptionnel, de son authenticité et de sa sérénité qu’il ressent dès son arrivée. Depuis, chaque année, il visite l’île pour continuer son portrait au gré des saisons. En 1995, il publie des photos exceptionnelles de Rodrigues dans un ouvrage intitulé « Rodrigues, le temps d’une pause » en collaboration avec Yvan Lagesse pour les textes et Pascal Lagesse pour les illustrations. Artiste peintre depuis 35 ans et diplômée des Beaux-Arts, Caroline Mandron transpose sa flamme dans tout ce qu’elle fait. Trompe l’œil, décor de théâtre, peinture sur meubles, sont ses premières passions, suivies de portraits africains et de paysages sans oublier les scènes de vie pleines de couleurs qui plaisent aux grands comme aux petits ! Caroline Mandron a posé ses valises à Maurice en 1997. Elle s’attache aussi à l’île Rodrigues où elle séjourne à plusieurs reprises. Fascinée par ce lieu qui contribue à la paix intérieure et à la régénération, elle peint la vie de ses habitants et capte sur

ses toiles cette lumière dont la pureté touche le cœur et parfume l’espace d’un petit rien d’éternité. Créées en 1993 à l’île Maurice par Pascale Siew, les Éditions Vizavi ont publié à ce jour plus d’une soixantaine de titres, dont la plupart existent en versions française et anglaise. Parmi ces titres, figure la collection d’albums Tikoulou qui relate les aventures d’un petit héros 100% mauricien créé par l’artiste-peintre Henry Koombes et Pascale Siew en 1998. L’album Tikoulou à Rodrigues présenté dans cette exposition et écrit par le jeune Rodriguais Valentin Donzé, s’inscrit dans une démarche de sensibilisation des enfants à la fragilité de notre environnement, l’un des thèmes récurrents dans le monde de Tikoulou.

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Expo Limelight au Sofitel L’Imperial

L’équipe de cuisine du Sofitel posant autour d’une photo représentant Mick Jagger

Pendant plus de deux mois le Sofitel l’Impérial a accueilli Limelight, une exposition de la galerie Polka. Cette initiative qui s’inscrit dans le cadre de la politique de promotion de la culture du groupe français aura permis aux résidents et visiteurs de découvrir des portraits d’hommes et de femmes qui ont marqué leur époque. Présent le 20 décembre pour l’ouverture officielle de l’expo, Edouard Genestar, créateur de la galerie en 2007 avec sa sœur, Adélie de Ipanema, a bien voulu livrer à Côte Nord les dessous de cet événement culturel passionnant. L’exposition Limelight est la troisième d’une série organisée avec le groupe Sofitel il y a quatre ans. « Depuis, une relation spéciale a été instaurée avec le Sofitel grâce à sa politique de la promotion de la culture, un goût commun pour les belles choses et l’envie de faire rêver. On a ainsi créé ensemble avec nos artistes des expositions pour que cela coïncide avec l’univers de Sofitel », explique Edouard Genestar. La première qui tournait autour du thème de la mode en 2009 a circulé dans une trentaine d’hôtels dans le monde. En 2011, un autre événement, toujours d’actualité, a été organisé autour du cinéma. « Aujourd’hui, Limelight, première expo Polka à Maurice, s’intéresse aux personnalités qui ont marqué une époque, qui ont fait rêver par leur histoire, par le côté glamour, par un destin fabuleux comme Churchill, De Gaulle, Kennedy ou la créativité de Bill Gates ou Jeff Koon. La photo est le témoin de ces destins et a révélé une partie du mystère qui les entourait grâce à l’intimité que ces Les Beatles par Jean-Marie Perier (Courtesy Polka Galerie) photographes ont su créer avec ces personnalités ». Pour Edouard Genestar, une photo porte une histoire et s’inscrit dans une série. « Dans le cas de Jean-Marie Perier, ce sont les anecdotes qu’il a vécu avec les Beatles qui sont intéressantes ». À côté de ce témoin du groupe emblématique britannique, on retrouve Derek Hudson, Marc Riboud, et Sébastien Micke. « Ce sont des photographes que nous aimons et qui n’étaient pas exposés (à part Marc Riboud pour un public averti). C’est de cette constatation qu’est venue l’idée de créer la galerie Polka. Il faut dire que dans la famille nous avons baigné dans l’univers des images car nos parents étaient journalistes. Ma sœur a aussi travaillé dans la maison Gamma. » Basée à Paris dans les Marais, à côte place des Vosges, Polka n’est pas seulement une galerie « mais un outil de promotion pour la photographie ». « On explique le contexte de l’histoire. On tire un fil qui est infini ». Outre les expositions dans les hôtels du groupe Sofitel, les œuvres de la galerie Polka se déplacent aussi dans les salons d’art contemporain. La galerie publie également un magazine qui peut s’obtenir à Maurice et partout dans le monde sur abonnement. (abonnement@polkamagazine.com).

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Chambre de Matisse par Derek Hudson (Courtesy Polka Galerie)

Dita Von Teese par Sebastien Micke. Courtesy Polka Galerie

Salvador Dali par Marc Riboud (Courtesy Polka Galerie) M. et Mme Dupuis, un couple d’habitués du Sofitel L’Impérial

Edouard Genestar et son épouse Clémence entourant Jolanda Sadni Ziane, directrice du Sofitel l’Impérial

Le photographe mauricien Tristan Breville et son épouse avec le chef exécutif Dominique Oudin

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Francis Perrin écrit son nouveau roman à Maurice AU DINAROBIN HOTEL GOLF & SPA

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e comédien et scénariste français, Francis Perrin était récemment en vacances au Dinarobin Hotel Golf & Spa, avec son épouse, la comédienne, Gersende Dufromentel et leurs trois enfants, Louis, Clarisse et Baptiste. Il a profité du cadre enchanteur et de la tranquillité des lieux pour poursuivre l’écriture de son nouveau roman, qui sortira à la rentrée 2015 aux Editions Flammarion. Francis Perrin et sa famille ont posé leurs valises au Dinarobin pour 14 jours de vacances. « C’est ma deuxième visite à l’Ile Maurice. J’y reviens après une vingtaine d’années. Et je suis vraiment sous le charme. Ce qui m’a vraiment ébloui, c’est cette tolérance, ce vivre ensemble », confie-t-il. Le comédien a également été séduit par Le Dinarobin. « Le service est à la fois discret et très efficace. C’est ce que ma femme, mes enfants et moi recherchions. Le cyclone Bansi était dans les parages, durant les premiers jours. Mais, cela n’a nullement perturbé nos vacances. Loin d’être dérangeante, la pluie était rafraîchissante », dit-il. Francis Perrin en a profité pour poursuivre l’écriture de son nouvel ouvrage : « L’Eugénie de l’entre - deux

guerres ». Ce livre dont la trame se déroule entre 1919 et 1929, raconte l’histoire d’une gouvernante d’un patron de presse. Le roman sera publié aux Editions Flammarion à la rentrée 2015 en France. A son retour de vacances, le comédien se consacrera au tournage pour la chaîne française, France 3, du septième épisode de la série Mongeville. Cette année, l’événement marquant pour Francis Perrin et sa famille, sera certainement la sortie en mars du téléfilm « Presque comme les autres », sur France 2. Adapté du livre « Louis, pas à pas », publié par Francis Perrin et Gersende Dufromentel en 2012, le téléfilm retracera leur combat courageux pour leur fils Louis, dépisté autiste à l’âge de 3 ans. « Ce sera un très beau téléfilm avec un formidable message d’espoir », promet-il. Le comédien et sa famille ont repris l’avion pour Paris le 22 janvier dernier. « Nous repartons avec de merveilleux souvenirs. A la veille de notre départ, mon fils Louis, avait presque les larmes aux yeux lorsqu’il disait : ho, l’Ile Maurice va me manquer. Il a résumé tout notre séjour, qui a été un bonheur », déclare-t-il, promettant de revenir bientôt.

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Le musée, témoin de la lutte âpre entre Français et Anglais pour la possession de l’île.

Mahébourg, sur les traces de l’histoire DECOUVERTE ET MÉMOIRE

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’est là que tout a commencé et il était naturel que nous inaugurions cette nouvelle rubrique à Mahébourg. Côte Nord, au fil de ses éditions, vous invite à découvrir ou redécouvrir ses villes et villages à travers leur histoire. Aujourd’hui, nous vous proposons une petite visite guidée de Mahébourg, cette ville qui fut la capitale d’antan et qui, de toutes les localités de l’île, garde encore (pour combien de temps) les traces des débuts de la colonisation française de l’île. Le vieux Mahébourg, qui comprend les artères commerciales et le front de mer, est représentatif de l’urbanisation française avec ses rues tirées au cordeau et ses grands drains qui ont permis à la ville de ne pas connaître les affres des inondations. Le musée naval et historique de Mahébourg est sans doute le point de départ tout trouvé pour commencer la visite. Mais en venant de Plaisance, on ne peut s’empêcher de s’arrêter devant le Shri Vinayagar Seedalamen Kovil,

À la Pointe des régates, les pêcheurs de l’après-midi cherchent le ti-cari.

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temple tamoul à l’architecture dravidienne caractéristique. Ce temple a été construit sur les lieux qui avaient abrité jusqu’à 2003 le plus vieux temple tamoul de l’île datant de 1856. Juste après, à environ cent mètres, se trouve le musée. Cette maison en pierres au toit recouvert de bardeaux avait appartenu à la famille de Robillard qui y avait accueilli pendant la bataille de Grand-Port les capitaines anglais Willoughby et français Duperré qui y avaient été soignés l’un

L’église Notre-Dame des Anges date de 1849.

À l’entrée du village, le Vinayagar Seedalamen Kovil.

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à côté de l’autre. Outre les vestiges des bateaux et autres armes, le musée abrite également des objets, mobilier et gravures qui témoignent de l’époque française. Une curiosité dans l’arrièrecour de la propriété, le wagon du gouverneur, dernier vestige des trains de Maurice et malheureusement en état de délabrement. Du musée jusqu’à la boutique Kong, nous traversons la route principale grouillante de petits commerces. A gauche, juste après le magasin, trois frères, les « Cassecanettes », tiennent trois stands de gâteaux, de halim et de ti-puri. Un must dans les après-midi. On passe ensuite devant le shivala avant d’arriver devant l’église Notre-Dame des Anges et juste après la mosquée. Les lieux de culte des grandes religions de Maurice se sont donnés rendez-vous dans un rayon de 100m… La cloche de l’église a pendant longtemps rythmé le quotidien du village.


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Aujourd’hui encore, en dépit des constructions modernes, l’église domine toujours le village et reste visible de la mer vers laquelle on descend en prenant la rue du Souffleur à gauche de l’église. Elle arrive au débarcadère très animé avant midi avec l’arrivée des pêcheurs. Dans l’après-midi ceux-ci viennent jouer à la pétanque ou aux cartes sous les immenses multipliants à côté des barques qui attendent d’être réparées. En face, l’île du Mouchoir Rouge avec ses deux maisons aux toits rouges, semble sourire à notre regard. On aperçoit à droite l’île aux Aigrettes, aujourd’hui, une réserve protégée et au fond, les trois îles qui gardent l’entrée de la baie, Fouquets, La Passe et Charlot. Il est possible de les visiter à partir de Pointe d’Esny. Mais le regard se porte plus facilement sur la montagne du Lion, qui domine la baie de façon majestueuse. Si l’on s’assoit à la Pointe des Régates en face du Lion, en fermant les yeux, on peut aisément plonger dans l’histoire tumultueuse de la baie avec la bataille pour la conquête de l’île. À gauche, un isthme nous rappelle un autre épisode douloureux de l’île, celui de la traite négrière pour laquelle on a érigé une stèle commémorative. En remontant vers le centre, on ne peut s’empêcher de remarquer à droite de la gare routière, un terrain vague et deux structures qui sont les vestiges de l’ancienne gare ferroviaire. Notre ballade se poursuit autour du marché, grouillant le lundi jour de foire, et surtout fréquenté pour ses snacks et autres boui-boui les autres jours. Quelques adresses valent quand même le détour comme Le Pyramide pour son briani et son

À la rue Maurice, une des rares maisons qui témoignent de l’époque coloniale.

shawarma à la rue Hollandais et Le Basilic, en face du snack les Copains à la rue Maurice. Le chef Bhavish, également propriétaire, propose une cuisine simple et internationale idéale pour le déjeuner avec surtout une garantie d’hygiène puisque tout est préparé devant le client. Après la pause, on continue la visite vers la rivière La Chaux où à la croisée des rues La Passe et Délices, se trouve le lavoir. Autre vestige de l’époque coloniale française, il était jusqu’au début des années 2000 un témoin vivant de l’histoire de Mahébourg avec la rencontre quotidienne des femmes autour de la lessive. La machine à laver a mis fin à ce pan de vie. Les robinets se sont tus et seule coule, derrière, la rivière qui va passer un peu plus loin sous le pont Cavendish que nous franchirons la prochaine fois.

Caché du regard, un homme nettoie la pêche du jour au débarcadère.

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L’île du Mouchoir Rouge, devant le front de mer.


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Le Dreamliner -787 a mis 11 heures pour rallier Plaisance de Stockholm

PREMIER ATTERRISSAGE DE TUI NORDIC À PLAISANCE Le groupe TUI continue de renforcer sa présence à Maurice. Après la desserte de Maurice à partir de Gatwick en Angleterre au mois d’avril 2014, Thomson Airways relie maintenant les pays scandinaves depuis décembre dernier, toujours avec le dernier né de Boeing, le Dreamliner-787. Le premier avion de TUI Nordic s’est posé le samedi 20 decembre sur le tarmac de l’aéroport international de Plaisance samedi un peu plus de 11 heures après avoir décollé de Stockholm en Suède. Le vol avait à bord, 269 passagers sur une capacité de 280 passagers. Un deuxième vol hebdomadaire est prévu à partir d’Helsinki en Finlande jusqu’au mois de mars 2015 et un troisième à partir de Copenhague au Danemark devrait suivre durant la saison hivernale européenne 2015-2016, a laissé entendre la Destination Manager de TUI Nordic à Maurice, Marika Demirci à Côte Nord. Elle a précisé que la principale clientèle de ces vols est d’ordre familial et en particulier des couples venus en voyage de noces. 95 % des billets proposés ont déjà été vendus, a-t-elle ajouté. Pour sa part, Mme Eivor Andersson, CEO de TUI Nordic, a exprimé la fierté de sa compagnie pour cette occasion : « Nous sommes très fiers d’être de retour à Maurice d’autant que nous sommes enfin en mesure d’avoir un vol direct avec notre Dreamliner B-787 à partir de Stockholm et Helsinki à l’île Maurice », a-t-elle indiqué dans un communiqué. « Le but de TUI Nordic est d’établir une destination à long terme pour l’île Maurice et une base de clientèle solide répétée avec les partenaires locaux. Pour réussir, nous aurons donc besoin d’une évolution des prix stable et bien sûr d’excellents commentaires de la clientèle que nous sommes sûrs que nos partenaires à Maurice livreront au cours des prochains mois ». Pour Philippe Hitié, directeur général de SummerTimes, et

De gauche à droite : Karl Mootoosamy, directeur de la MTPA, Philippe Hitié, directeur général de SummerTimes, la Destination Manager de TUI Nordic à Maurice, Marika Demirci et Gregory de Clerk, président de l’AHRIM

représenant de TUI et de Thomson Airways à Maurice : « Cela démontre clairement l’engagement du groupe TUI vers notre destination, qui devient de plus en plus populaire des grands marchés émetteurs. Je tiens à saisir cette occasion pour remercier tous nos partenaires, des secteurs public et privé pour leur précieux soutien afin d’augmenter avec succès le transport aérien et de nos arrivées de touristes à Maurice, qui est en effet en grande demande, tout en ajoutant des avantages évidents à notre industrie du tourisme mauricien au sens large. » L’importance de ce premier vol était soulignée par la présence du président de l’Office du Tourisme de Maurice, Karl Mootoosamy et du président de l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM), Gregory de Clerk.

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AÉRIEN

UNE PREMIÈRE DESSERTE DE MK SUR CHENGDU QUI EN APPELLE D’AUTRES Le premier vol direct d’Air Mauritius en provenance de la ville de Chengdu en Chine a atterri à l’aéroport international de Maurice jeudi 5 février avec 298 passagers à son bord. Cette nouvelle liaison conjoncturelle de cinq vols dans le sillage du nouvel an chinois (Golden Week) devrait en appeler d’autres, a laissé entendre le vice-Premier ministre et ministre du Tourisme, Xavier-Luc Duval, qui a évoqué une possible liaison hebdomadaire à partir de juillet 2015.

et de leur faire découvrir les atouts, les qualités et l’attractivité de l’île Maurice. Le directeur de l’Office du Tourisme a indiqué que tout un calendrier de visite de célébrités chinoises est déjà établi pour l’année 2015 afin que ces célébrités deviennent des ambassadeurs de la destination en Chine tout en mettant l’accent sur la qualité de la destination. Le vol d’Air Mauritius est le premier vol direct qui dessert la ville de Chengdu en direction de l’Afrique. « En plus du secteur touristique, nous voulons promouvoir davantage de coopération dans divers domaines tels que l’économie et le commerce, entre autres, entre Chengdu et l’île Maurice. Nous sommes très optimistes sur l’avenir de cette coopération qui devra être faite de manière très pratique », explique Chen Zhong Wei, directeur du Chengdu Logistics Office, ajoutant que beaucoup de vols directs desservent la ville de Chengdu en direction des Etats-Unis, d’Europe et des pays asiatiques. Chengdu est la plus forte économie du Sud-Ouest de la Chine. Le début des opérations de Chengdu confirme la stratégie de la société d’aviation nationale mauricienne de développer davantage le marché chinois qui est considéré comme le plus rapide en termes de croissance dans le monde. Air Mauritius a commencé ses opérations en Chine à Shanghai en juillet 2011. Après trois ans et demi, Air Mauritius opère désormais trois vols vers Shanghai et deux vols vers Beijing par semaine. Il faut aussi ajouter deux vols qu’elle assure vers Hong Kong.

Le ministre du Tourisme s’adressant lors d’une réception à l’ambassade de Chine au lendemain de l’arrivée du premier vol Chengdu-Maurice, a fait un appel en ce sens aux autorités de la province de Sichuan, dont Chengdu est la capitale. « Maurice peut être la porte d’entrée de la Chine en Afrique », a réitéré Xavier-Luc Duval en rappelant que l’île fut le premier pays africain à reconnaître la République populaire de Chine en 1972. L’année 2015 est placée sous un nouveau dynamisme du marché chinois, avait déclaré Karl Mootoosamy, directeur de l’Office du Tourisme, la veille, en accueillant les passagers du premier vol à l’aéroport. « Il convient de renforcer les actions de Maurice sur la Chine avec, notamment, des délégations des hautes autorités chinoises, des ateliers de travail, des voyages de presse et, surtout, de belles campagnes d’image », a-t-il laissé entendre à l’arrivée de l’avion jeudi. L’objectif de cette liaison est de familiariser davantage les Chinois avec la destination

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En attendant les Assises 2015 pourrait être une année capitale pour le tourisme mauricien. Le pays a un nouveau gouvernement et un nouveau ministre du Tourisme, Xavier Luc Duval, qui de surcroît est adjoint au Premier ministre. C’est dire toute la reconnaissance de l’importance de ce secteur pour le pays. Dans une de ses premières déclarations, le ministre a annoncé pour bientôt les Assises du Tourisme. Une décision bien accueillie par les différents acteurs de l’industrie. En attendant cette rencontre cruciale qui devrait redéfinir la vision de l’industrie touristique, Côte Nord a recueilli les attentes et propositions de quelques acteurs du secteur.

« Ce sera une excellente opportunité pour recadrer les enjeux du secteur et établir nos priorités, dans le dialogue et avec à l’esprit, une vraie convergence des intérêts de tous les stakeholders. Les Assises, ce n’est pas seulement les jours de discussions et de rencontres, mais aussi un travail préparatoire soutenu, et surtout, un suivi et une prise en compte rigoureuse des contributions de tous les participants à cet exercice - aussi longtemps que ces contributions seront valables et pertinentes, et dans l’intérêt de la nation », déclare Gregory de Clerk, président de l’Ahrim. Jacques Silvant, directeur du Royal Palm depuis plus d’une dizaine d’années salue l’initiative de Xavier Luc Duval et insiste sur le fait que « le tourisme est aujourd’hui un des secteurs majeurs de l’économie mauricienne et a permis, par ailleurs, à des investisseurs de venir investir dans d’autres secteurs ». Philippe Hitié, directeur de Summertimes dont l’entreprise travaille sur quatre fronts dont le réceptif,

La beauté des montagnes de Maurice n’est pas assez exploitée selon des opérateurs

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la location de voitures, l’aérien et le « outbound », trouve que c’est « une excellente idée ». « Je pense qu’il est grand temps aujourd’hui d’avoir une stratégie clairement définie pour savoir quelle sera la « roadmap » qui va nous accompagner durant les cinq prochaines années, soit la durée de mandat du gouvernement actuel », dit-il. Selon lui, il est plus que jamais temps de réguler le secteur « puisque nous sommes désormais dans un marché qui a dépassé le million d’arrivées touristiques ». La régulation du secteur préoccupe aussi Fabien Lefébure, président et CEO de Solis Indian Ocean l’une des principales agences réceptives (DMC) de Maurice, qui a été la première à geler la vente et la promotion des activités liées à « la nage avec les dauphins » à Maurice. Il explique que si les règles et les lois sont déjà là, c’est l’application qui pose problème. Il appréhende ainsi la présence future des dauphins « dans la baie de Tamarin tant ils sont


TOURISME/DOSSIER

harcelés par les opérateurs ». « Il faut pouvoir rendre la population dans son ensemble responsable du devenir du tourisme et pas seulement ceux qui travaillent dans ce secteur. Chaque famille est aujourd’hui concernée directement ou indirectement par le succès du tourisme », rappelle Philippe Hitié. Effectivement, le tourisme coupe aujourd’hui à travers toutes les sphères de la société mauricienne. De la construction à l’aérien, en passant par la restauration et la culture sans oublier de nouveaux secteurs comme la médecine. « Le tourisme médical est un petit créneau intéressant qui se développe de plus en plus », note Paul van Franck, directeur général du Maradiva Villas and Spa. « Maurice dispose aujourd’hui d’une qualité de soins qui n’a rien à envier aux grands centres de santé du monde. Beaucoup d’étrangers sont disposés à se faire soigner à Maurice dans un cadre idyllique ». Ce nouveau créneau pose la question qui préoccupe les acteurs du tourisme, à savoir, la formation. « Je crois qu’il faut investir d’avantage dans la formation pour que nous, les Mauriciens, ne perdions pas le sens de l’accueil vu que nous sommes un produit du croisement des civilisations et des cultures. L’hospitalité est le trait saillant du Mauricien. Si nous ne faisons pas attention nous risquons de le perdre », prévient Kris Seeboo, consultant en tourisme qui est aujourd’hui Senior Executive Manager responsable de la rénovation des hôtels du groupe Appavou au Morne, rachetés par le groupe espagnol RIU. « La formation ne doit pas concerner que les travailleurs directs du secteur. Le touriste à Maurice ne se confine pas aux murs de sa chambre d’hôtel. Il va à la rencontre du pays, dans les villages, dans les centres commerciaux mais aussi dans les foires, voyage dans les taxis mais prend aussi le bus, mange dans le snack au coin de la rue… Il est en contact avec tous les Mauriciens. Il importe donc que tous soient sensibilisés de l’importance de l’hospitalité », insiste Jean-Philippe Daulaud, directeur général de Suntrade, un tour-opérateur français qui a installé son back-office à Maurice. « L’île Maurice ce n’est pas ce que les plages, c’est aussi des villages où l’on peut se croire en Inde, c’est aussi des montagnes, des sites historiques. Ce n’est pas que les terres de sept couleurs ou les dauphins de Tamarin », déclare-t-il. Effectivement, et c’est sans doute ce qui fait la différence de la destination mauricienne. « Maurice a tout, la mer, la montagne, la beauté sauvage, en particulier le sud, le shopping, les événements culturels, la sécurité pour les enfants », ajoute Paul van Franck. Pour lui, lors des Assises, il faudra dégager un consensus pour mettre en avant « l’exclusivité de la

L’engouement pour l’Aventure du Sucre montre le potentiel du tourisme culturel.

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destination pour faire revenir les voyageurs à Maurice ». « Il faut créer des événements dans l’île qui soient uniques, exclusifs. Des événements sportifs exclusifs, comme le golf, les courses de voile. Il faut se différencier des Maldives et des Seychelles ». Cette question de l’exclusivité est la solution pour atteindre nos objectifs de croissance des arrivées, avance Jean-Philippe Dalaud. « Le positionnement de l’île Maurice par rapport aux destinations concurrentes, pas seulement de l’océan Indien ou d’Asie mais aussi des Caraïbes, n’est peut-être pas la bonne. Peut-être que l’image de Maurice est noyée dans la masse de l’offre. S’agissant du marché français, Maurice ne peut rivaliser avec les Antilles ou la République Dominicaine au niveau des prix et surtout de leur offre « all inclusive » alors que les Maldives et les Seychelles possèdent les plus belles plages et une hôtellerie de luxe ». C’est peut-être pour cela que la marque Ile Maurice peine à décoller sur le marché français. L’image de Maurice est partagée entre celle du luxe d’autrefois et celle du « all inclusive » qui est parfois de bas de gamme. « Il faut pouvoir expliquer au client pourquoi il vient à Maurice. Si c’est pour le luxe, alors il faut que ce soit archi-luxe, mieux qu’ailleurs avec l’hospitalité légendaire qui a fait la force de Maurice ou alors, il vient pour une découverte. Maurice ce n’est pas des vacances mais une découverte », insiste-t-il en évoquant qu’on n’exploite pas assez les montagnes, les parcours de randonnées que l’on pourrait baliser. « L’île Maurice a des richesses énormes que les autres destinations n’ont pas et qui ne sont pas assez exploitées ». Il va plus loin en affirmant que même l’offre « all


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inclusive » de Maurice n’est pas concurrentielle avec celle des Caraïbes. « Pourquoi un client français ferait 11 heures de vol pour une offre « all inclusive » qui serait plus chère de 400 € pour obtenir la même chose qu’en République Dominicaine qui se trouve à 7 heures de vol ? Il faut une offre « all inclusive » Made in Mauritius qui offrirait, outre le lit et la restauration, des forfaits incluant des locations de voiture ou des excursions. Si le « all inclusive » mauricien doit exister sous la forme la plus luxueuse qu’elle soit, il doit pouvoir profiter à tous les acteurs du tourisme que ce soit le chauffeur de taxi, le loueur de voiture, le restaurateur, les artisans et même le petit commerce du coin ». Des préoccupations qui sont évoquées depuis longtemps par l’Ahrim qui insiste que le produit mauricien doit englober tous les secteurs concernés par le tourisme. « Quand nous parlons de produit, vous comprendrez que nous parlons de l’expérience et le vécu des visiteurs sur l’île et au contact de tous les prestataires sollicités - hébergement, restauration, réceptifs, excursions, taxis, lieux touristiques, plages publiques, hawkers, marché central, shopping, conditions générales d’hygiène, et ainsi de suite », rappelle Gregory de Clerk. Le président de l’Ahrim va plus loin en évoquant d’autres difficultés auxquelles font face les opérateurs et demande plus de liberté pour l’entreprise. « Il nous faut tous comprendre que cela devient de plus en plus difficile d’opérer dans la sérénité et avec une certaine visibilité. Le marché est devenu plus complexe et gagner des clients nous coûte plus d’argent. Maintenir nos offres et notre produit nous

Les événements sportifs peuvent faire la différence dans l’offre de la destination mauricienne.

coûte aussi plus cher. Pour être tout à fait honnête, tous les opérateurs - grands et petits, hôtels et hors hôtels- ont très mal vécu la confusion autour des Trade Fees. Les incompréhensions sont autour du nouveau Remuneration Order, et depuis début février, la mise en œuvre du Environment Protection Fee de 0,85% du chiffre d’affaires - indistinctement, que votre activité soit en bonne santé ou au bord de la faillite. Et de plus,à régler tous les mois ! », s’insurge t-il. Un message qui, espérons-le, sera entendu aux Assises avec ce leitmotiv de trouver la bonne formule pour vendre LA destination et faire grandir le tourisme mauricien pour le profit de tous.

Les touristes sont aussi intéressés par les différentes cultures mauriciennes.

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TOURISME

Solis Indian Ocean, pionnier d’un tourisme citoyen et responsable

Côte Nord salue régulièrement dans ses pages l’engagement des divers acteurs du tourisme pour un développement durable et un moindre impact sur l’environnement. Si les groupes hôteliers sont souvent cités, nous tenons aujourd’hui à saluer l’investissement un peu moins connu de l’une des principales agences réceptives (DMC) de Maurice, Solis Indian Ocean. Des actions très fortes, parfois à rebours des tendances actuelles, ont été prises par cette agence comme le gel de la vente et la promotion des activités liées à « la nage avec les dauphins » en mai 2014. Une première à Maurice qui allait être suivie par d’autres opérateurs par la suite. Fabien Lefébure, président et CEO de Solis Indian Ocean explique que cette décision, coûteuse sur le plan financier puisqu’elle représente un manque à gagner d’un million de roupies par an, est intervenue suite à un manque de respect persistant des opérateurs envers les réglementations qui visent à contrôler cette activité. Pourtant en 2012, avec l’intérêt grandissant du public pour les activités relatives aux dauphins dans la baie de Tamarin, une loi portant sur la régulation de la circulation des bateaux dans la baie avait été instaurée.. « Malheureusement, les règles définies n’ont jamais été correctement appliquées et par conséquent, de plus en plus de controverses ont vu le jour, en particulier par rapport à la « nage avec les dauphins ». De notre point de vue, ces activités sont devenues une menace à la fois pour les cétacés et pour la sécurité du public. Nonobstant, si la réglementation venait à être pleinement respectée et les opérations strictement encadrées, Solis reverra sa position en conséquence, » nous indique Marie-Line Marion, Assistant President PR et Communication. C’est dommage que l’ensemble des DMC n’ait pas suivi l’exemple de Solis même si au moins un, en l’occurrence Coquille Bonheur, a complètement arrêté de vendre cette activité. « Certains DMC prétendent le faire mais dans la réalité ne le mettent pas en pratique. On continue de voir chaque jour des bateaux harcelant les dauphins », déplore-t-elle, ajoutant espérer que la nouvelle Tourism Authority pourra être plus effective sur ce plan. Solis Indian Ocean, quant à elle, va continuer ses actions « citoyennes » engagées depuis des années car « la compagnie est consciente de l’impact de ses actions et continuera à

apporter sa contribution à l’amélioration de l’environnement social, économique et naturel de Maurice », ajoute Fabien Lefébure. « C’est ainsi que Solis a été le premier DMC à l’île Maurice à participer à un programme de réduction et de compensation carbone. Nous croyons qu’un équilibre peut et doit être trouvé entre développement durable et croissance économique. Notre objectif est certes de réduire au maximum nos émissions de carbone, mais c’est d’être avant tout, une entreprise citoyenne, » ajoute Fabien Lefébure. Solis Indian Ocean soutient ainsi l’Envirotrade Carbon Livelihoods Programme au Mozambique et s’est associée à impact Choice, une compagnie qui a conduit une analyse de ses émissions de carbone, basée sur son utilisation d’énergie. « Nous sommes fiers d’être les premiers parmi les Réceptifs à l’Ile Maurice, à avoir introduit une telle initiative. Envirotrade a développé un modèle, utilisant les ventes du ‘Carbon offset’ pour venir en aide à la conservation et au management des fôrets existantes ainsi que la refôrestation. L’argent que les communautés de ces projets gagnent à travers leurs programmes, leur permet de modifier une agriculture classique en production alimentaire durable ». Depuis Janvier 2010, Solis Indian Ocean s’est en effet engagée à réduire son émission de carbone. « La majorité de nos partenaires nous a rejoint en soutenant notre initiative et ensemble nous contribuons à une surtaxe environnementale d’Euros 0.40 par client adulte ». À terme, Solis Ocean Indien veut devenir un partenaire « O Carbone »

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TOURISME

Costa Croisières de retour à Maurice Costa Croisières est de retour à Maurice après deux ans d’absence. Le Premier ministre adjoint et ministre du Tourisme, Xavier-Luc Duval qui avait bravé le temps inclément le dimanche 11 janvier était venu accueillir le NeoClassica au terminal Christian Decotter. Outre, le ministre, les dirigeants de la Mauritius Port Authority, le président de l’Office du Tourisme, Karl Mootoosamy ainsi que l’ancien directeur marketing du groupe Sun Resorts, Arnaud Martin, avaient tenu à faire le déplacement. Ils ont été reçus par le commandant Philippe Fichet Delavault. Xavier-Luc Duval s’est réjoui du retour de la compagnie italienne et a souligné son apport dans l’industrie du tourisme à Maurice. Il a assuré que le nouveau gouvernement apportera son soutien à la venue de ces paquebots de tourisme. Quatre navires NeoClassica avec une capacité de plus de 1 300 passagers seront à Maurice en 2015 et six en 2016. La durée du séjour s’étalera sur 14 jours afin de permettre aux croisiéristes de découvrir les îles de la région dont Maurice, la Réunion, les Seychelles et Madagascar. En 2011, plus de 25 000 croisiéristes avaient fait le voyage pour découvrir l’île Maurice. Ce chiffre avait fortement baissé de 35% en 2012. Seuls 16 500 touristes ont débarqué à Port-Louis en 2012. Ce chiffre est remonté en 2014 avec 19 702 arrivées de janvier à septembre 2014. Avec le retour de Costa Croisières on s’attend à une forte hausse des arrivées.

La Costa NeoClassica à quai au terminal Christian Decotter

Hausse des bateaux de croisières aux Seychelles

Les Seychelles ont connu un bon début du tourisme de croisière en 2015, selon le ministère seychellois du Tourisme et de la Culture, avec l’arrivée de trois grands navires de croisière qui avaient déjà accosté au port de Victoria à la mi-janvier. Au total, près de 1 400 passagers et 1 100 membres d’équipage ont fait escale dans l’île avec les navires à passagers « Seven Seas Voyager », « Neo Classica COSTA » et « Sky Island ». Un autre paquebot de luxe, le 686-passager « Azamara Journey » a annoncé le début d’un nouveau et très attendu circuit passant par l’Inde, les Seychelles, les Maldives et le Sri Lanka en avril 2017, selon le journal américain USA Today.

Xavier-Luc Duval remettant une plaquette souvenir au commandant Philippe Richet Delavault

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Suntrade Travel, un tour-opérateur 2.0 SUCCESS STORY

personnes et a réalisé un chiffre d’affaires de 8 millions en 2014 après être devenu rentable depuis 2012. Qu’est-ce donc que ce touropérateur qui semble avoir trouvé une recette magique alors que l’industrie du voyage n’arrête pas de se plaindre de la crise ? « La spécificité de Suntrade est qu’elle a été la première agence en France à pouvoir calculer chaque soir tous les tarifs en fonction du prix du jour de la chambre d’hôtel et du prix du jour du billet d’avion sur toutes les durées de séjour. Des millions de packages recalculés tous les soirs. Nous surfons sur le « yield management » des compagnies aériennes et des hôteliers grâce à un logiciel développé en interne avec l’aide d’Amadeus et d’Advences. » Suntrade fabrique ensuite des packages- vol, transfert, hôtel- qui sont vendus aux agences de voyage françaises sur internet comme Go, Ecotour, puis Opodo, Lastminute, Karavel/Promovacances. « Mais aujourd’hui nous visons aussi les 4 000 agences physiques qui ont un marché avec un chiffre d’affaires de plusieurs MD €. On commence toujours dans ce créneau avec déjà 300 agences visitées par nos agents », explique Jean-Philippe Daulaud. Les directeurs de Suntrace sont convaincus qu’un tour-opérateur français ne peut exister qu’en vendant des packages en combiné. C’est ainsi que pour venir à Maurice ou en Thaïlande, un arrêt est proposé à Dubai pour faire du shopping ou du tourisme dans le désert. « On fait des montages que le particulier ne peut faire de lui-même, on essaye d’apporter une nouvelle offre ». À la clé, des offres en valeur réelle quotidiennes qui ne peuvent que faire le bonheur des voyagistes et du client.

Depuis 2010, un tour-opérateur français a installé son back-office à Maurice. Un choix stratégique payant car Suntrade Travel a réalisé un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros en 2014 et vise à au moins doubler ce chiffre d’ici 2017. Son directeur général, Jean-Philippe Daulaud nous raconte la success story de cette entreprise pas comme les autres. L’histoire commence en 2008 quand Jean-Philippe Daulaud et Pierre Schreiber, imbus de la culture du Web, quittent Promovacances pour créer leur propre société, avec un double postulat de base : pas de prise de risque financière sur les stocks, et une technologie maison. Cette société, Suntrade Travel, fait partie de Go Voyages. Mais en septembre 2010, la revente de Go, va pousser les deux camarades à se lancer en indépendants. Le siège social de l’entreprise est à Versailles et c’est Pierre Schreiber qui en a la responsabilité. Jean-Philippe Daulaud vient quant à lui s’occuper du back-office à l’île Maurice, sur une proposition du directeur d’alors de Solis Indian Ocean dans les locaux de celuici à Pailles. Pourquoi Maurice ? « L’île Maurice est une destination stratégique. Y avoir un pied nous semblait logique. Il y a un faible décalage horaire avec la métropole française, des Mauriciens compétents, bilingues, investis et sympathiques. Solis possède également un management compétent qui peut gérer notre personnel sur le plan administratif », répond Jean-Philippe Daulaud qui a posé ses valises et s’est installé avec sa femme dans le nord de l’île. Parti de rien en 2010, Suntrade Travel emploie aujourd’hui 17

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TOURISME

On peut atteindre 1,5 million de visiteurs par an PHILIPPE HITIÉ, DIRECTEUR DE SUMMERTIMES

Comment s’est porté Summertimes en 2014 ?

nouveau marché qui est venu compléter la gamme avec quelque 35 000 arrivées supplémentaires.

2014 a été une très bonne année pour nous, meilleure que 2013 et 2012. Les quatre pôles d’activités, réceptif, outbound, location Thomson aiderait donc à résoudre problème de la connectivité ? de voitures et Corsair aviation ont bien marché. Cela s’explique par une augmentation de la part de marché et une rigueur dans Il faut voir le problème de la connectivité en termes de le contrôle financier des opérations. Sur le plan qualitatif également conséquence de notre stratégie. On a vu en 2014 une croissance nous avons pu être à la hauteur des attentes de nos clients. La des arrivées et on a franchi la barre symbolique du million. Quel satisfaction majeure aura été l’arrivée de Thomson Airways devrait être le nombre de touristes pour amener un de Gatwick et de TUI Scandinavie. On a été au remplissage satisfaisant de notre parc hôtelier et diapason des besoins de la destination. Il y avait une pour conforter notre investissement au niveau la demande de plus de connectivité aérienne et on capacité de notre terminal aéroportuaire ? À partir « Je pense que a pu voir l’impact sur le marché anglais nous devons travailler de-là on pourrait définir notre besoin de C’est le marché européen en nette croissance… connectivité aérienne. sur un objectif de Effectivement avec 20 % d’augmentation dont Je pense que nous devons travailler sur un Thomson contribue pour beaucoup. Nous avons 1,5 million d’arrivées » objectif de 1,5million d’arrivées qui est largement également pu dégager un bon succès au départ envisageable à mon avis. Pour arriver à ce chiffre, de Stockholm et d’Helsinki. Cela aura aussi aidé à une il nous faut fixer une limite de temps qui pourrait être meilleure performance des hôteliers en offrant un de deux, trois ans ou plus. Il faudra nécessairement une CÔTE NORD Nº115 - FÉVRIER 2015

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concertation entre Air Mauritius et les autres compagnies aériennes comme Air France, British Airways ou Lufthansa.

Malheureusement, c’est un sujet très sensible sur lequel personne ne veut s’exprimer jusqu’ici. Je suis tenté de croire que l’on peut atteindre le chiffre d’1,5 million dans un avenir très proche parce qu’il y a des marchés aujourd’hui qui, je le sens, sont prêts, motivés et qui ont atteint une maturité et qui peuvent nous aider à progresser très rapidement. Je ne crois pas que Lufthansa vienne à Maurice par accident. Je ne crois pas que Thomson mette des vols sur la Scandinavie par sympathie ou qu’Emirates mette des A380 juste pour faire plaisir à l’aéroport.

Pour arriver à ce chiffre doit-on se tourner vers l’Asie ou se concentrer sur le marché européen, qui reste, bon an mal an, notre plus gros marché ? Je pense qu’il ne faut rien négliger. Le touriste aujourd’hui est multiforme et nous avons de quoi satisfaire tous les horizons. Ainsi si nous prenons le gros de la clientèle réunionnaise, il y a des auberges et autres petits hôtels autour et à Quatre Bornes, nous avons le marché de Quatre Bornes. Si nous prenons les Sud-Africains nous avons les hôtels du littoral mais aussi du locatif de luxe. Tous les marchés sont complémentaires. Nous avons une offre très diverse qui peut satisfaire une large palette de visiteurs et c’est tant mieux. Dans ce choix vaste, il y a une offre qui fait débat, le all inclusive, qui serait, selon certains, au détriment des petits opérateurs. Est-ce vrai ?

Cet optimisme vous le portez aussi vers le marché européen que l’on dit en perte de vitesse ? Je crois que le marché européen va rester, et ce pour toujours, notre principal marché. Ce marché est devenu un marché affinitaire pour nous. Les Européens quand ils viennent à Maurice, c’est comme s’ils entraient chez BMW. Ils peuvent choisir entre la série 1 ou la série 5.

« Plus on aura de

En fait, le all-inclusive était déjà présent à travers Et quid des marchés émergents ? clients all-inclusive, la demi-pension. On a juste rajouté deux choses, plus on aura du travail Les chiffres parlent d’eux-mêmes. On voit que le déjeuner et une sélection de boissons. Si le marché dans le long courrier est en train de l’Inde a du potentiel, que la Chine également est en dehors » connaître un succès à travers le all-inclusive, est-ce un marché prometteur. De toutes les façons on ne que Maurice doit snober cela ou aller selon les lois du peut passer à côté. Tous ces marchés sont marché ? Il ne faut pas oublier que les autres prestations complémentaires. de l’hôtel comme le spa, les activités nautiques ou sportives restent toujours payantes. Le ministre du Tourisme a annoncé les Assises du Tourisme pour Au niveau de Summertimes, nous pouvons montrer que nous avons bientôt. Qu’en pensez-vous ? plus de clients en all-inclusive que ceux qui sont en d’autres formules. Car, qui veut sortir en toute sécurité pour aller au marché de PortJe pense que c’est une excellente idée. XLD a déjà occupé ces Louis ? Qui veut sortir pour aller en groupe au restaurant ? Ce sont fonctions dans le passé et a montré qu’il pouvait accompagner les clients qui veulent quitter Maurice avec une collection une croissance rapide. Il ne faut pas oublier que c’est sous son d’images. Le client d’un cinq-étoiles ne va ramener que l’image mandat que Maurice a connu la crise du Chikungunya en 2006 de la plage et de sa suite. La clientèle dont nous avons besoin à et qu’après cette crise, nous avons eu un overbooking unique Maurice est celle qui est en all inclusive ou pas. Le client all-inclusive durant la dernière décennie. est un client qui a de l’argent dans sa poche. Il a déjà payé ses Je pense qu’il est grand temps aujourd’hui d’avoir une stratégie vacances et peut se permettre de dépenser. Il a besoin de sortir, clairement définie pour savoir quel sera le roadmap qui va nous de voir le pays, d’acheter des souvenirs et faire du shopping. Plus accompagner durant les cinq prochaines années, soit la durée on aura de clients all-inclusive, plus on aura du travail en dehors. de mandat du gouvernement actuel. Il faut réguler puisque nous sommes désormais dans un marché qui a dépassé le million. Les Comment voyez-vous les perspectives pour 2015 ? attentes changent, les perspectives changent. Nous sommes entrés dans une logique beaucoup plus industrielle. La destination, à Avec la baisse de l’euro, nous pouvons craindre un impact sur les travers son régulateur, doit être extrêmement prudente. Avec plus revenus. C’est une réalité difficile avec laquelle il faudra composer. de touristes, on risque d’avoir plus de problèmes. Avec des Mais je suis persuadé que l’on peut avoir une croissance soutenue conséquences fâcheuses à deux chiffres dans le tourisme. Pour cela il nous faudra une Il faut donc bien voir la sûreté, l’hygiène, la discipline, la rigueur, cohésion entre le régulateur et l’opérateur. Pour qu’il y ait le choix. Il faut aussi mettre en place des mesures qui ne seront pas cohésion, il faut qu’une fusion s’opère entre les deux parties pour populaires. La classe politique doit pouvoir se mettre d’accord pour développer un consensus sur la manière de procéder. Il faudra réaliser cela. Il faut pouvoir rendre la population dans son ensemmettre des mesures disciplinaires et de rigueur pour s’assurer que ble responsable du devenir du tourisme et pas seulement ceux qui l’on est sur la bonne voie. Par exemple pourquoi un opérateur doit travaillent dans ce secteur. Chaque famille est aujourd’hui conaller voir un chauffeur de taxi pour lui donner 30% de commission cernée directement ou indirectement par le succès du tourisme. pour vendre un produit qui est probablement faux. Le désastre des faux produits fait plus de mal à Maurice que le all-inclusive. CÔTE NORD Nº115 - FÉVRIER 2015

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Voyage chez l’habitant SUMMERTIMES

Au-delà des plages et des sites touristiques fichés sur les guides, il existe une autre façon de découvrir l’île Maurice. Il faut pour cela aller vers les habitants, chez eux, partager un morceau de leur quotidien et s’asseoir avec eux autour d’une tasse de thé ou d’un repas. Cette expérience Summertimes la propose depuis 2010 à travers son circuit, Voyage chez l’habitant. Nous avons pris la route avec eux pour une virée dans le centre de l’île.

Au-delà des plages et des sites touristiques fichés sur les guides, il existe une autre façon de découvrir l’île Maurice. Il faut pour cela aller vers les habitants, chez eux, partager un morceau de leur quotidien et s’asseoir avec eux autour d’une tasse de thé ou d’un repas. Cette expérience Summertimes la propose depuis 2010 à travers son circuit, Voyage chez l’habitant. Nous

Le temple Moorghen à Rose-Hill.

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avons pris la route avec eux pour une virée dans le centre de l’île. Premier arrêt au Draupadi Ammen Kovil (plus connu comme temple Moorghen) à la rue Gladstone, RoseHill. Petite immersion dans la vie religieuse de l’île et particulièrement dans celle des hindous de la communauté tamoule. Le temple est appelé du nom de Draupadi, l’épouse des cinq frères Pandavas dans l’épopée Mahabharata. Il est d’ailleurs décoré de scènes du Mahabharata mais aussi de la vie de Shiva et de Ganesh, divinités très importantes dans de la religion hindoue. Il règne dans ce lieu une atmosphère propice au recueillement et le « garçon » du temple, sorte de bedeau qui y travaille depuis plus de 50 ans, s’empresse de raconter aux touristes qui font la visite les principes de fonctionnement de ce lieu de culte. Pierrette, une retraitée qui vient de Lorraine en France n’est pas insensible et avoue ressentir une impression zen. Sa fille et sa petite-fille qui l’accompagnent ainsi qu’un couple venu de Nantes se disent aussi impressionnés. Après ce démarrage solennel, nous reprenons la route pour l’autre extrémité de Rose-Hill, traversant Trèfles avant d’arrivant au pied du Corps de Garde où nous attend Mme Rosemay Adolphe. Femme avenante et surtout volubile, elle est le type même de la femme mauricienne passionnée de couture. Mais elle a en plus le mérite d’en avoir fait son métier. Alors autour d’un jus de tamarin frais fait maison, elle nous raconte comment dès l’enfance elle s’est intéressée aux belles robes. Sa fierté, reste les centaines de robes de mariées qu’elle a cousues et dont elle a gardé le souvenir dans plusieurs albums photos qu’elle nous montre avec fierté. Après une petite dégustation de compote de tamarin, elle nous fait visiter son atelier installé dans un appentis et ses dernières créations dont elle ne se lasse pas de nous expliquer la technicité. On pourrait rester là à écouter les histoires de Madame Adolphe mais notre guide nous rappelle que d’autres hôtes nous attendent. Direction Mon Désir. Nous traversons Quatre-Bornes et contournons la colline de Candos. De grands champs de chou-fleur nous rappellent que nous sommes dans la plus grande région maraîchère de l’île. La maison de notre hôtesse


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Rosemay Adolphe montrant un bustier de sa création.

Sanjay Bhowany offre le service avec le sourire.

se trouve en marge des champs. Mme Premila Seetanah nous fait passer directement du salon à sa cuisine-atelier (également installé dans un appentis). Elle est spécialisée dans les samoussas, snack incontournable de la cuisine mauricienne qui a aujourd’hui envahi la planète. Devant les invités fascinés, elle pétrit la pâte puis l’étale à l’aide de son belna (rouleau à pâtisserie) sur un chowki (petit plan de travail circulaire en bois). Chaque disque parfait est huilé et posé sur le précédent pour en faire un lot de sept. Puis, elle étale le tout en un grand rectangle qu’elle pose sur une large plaque. Après deux minutes, elle retourne la pâte qui a commencé à lever. Puis après deux nouvelles minutes, elle la retire du feu et laisse refroidir avant de la découper en bande d’environ 5 cm de largeur. Les petites crêpes sont prêtes pour être garnies. Une opération délicate car il s’agit de mettre la bonne quantité afin que la farce ne déborde pas. Viennent ensuite la cuisson et enfin la dégustation avec un chutney de pomme d’amour écrasé sur la roche à cari.

Mme Seetanah explique le pétrissage de la pâte.

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La roche cari.

On pourrait s’en mordre les doigts. Mme Seetanah prépare aussi de délicieux dal-puri et elle a accepté volontiers d’en préparer même si d’habitude c’est une autre hôtesse qui s’en charge. Mais on se rend bien vite compte qu’elle est aussi douée pour cette galette farcie de pois secs bouillis et écrasés qui demande encore plus de dextérité dans la garniture et l’étalage de la pâte. La dégustation avec le fameux chutney confirme l’excellence de sa cuisine. Nous pourrions déjeuner uniquement des dal-puri mais on nous attend à quelques dizaines de mètres de là chez Sanjay Bhowany. Au menu, le fameux sept caris des mariages hindous servis avec les puris ou avec du riz. Dans sa grande varangue convertie en terrasse de restaurant, l’hôte nous accueille avec un jus de tamarin cette fois relevé au gingembre. Le ton est donné pour un repas dans la tradition des cérémonies hindoues servi sur des feuilles de bananes (à défaut du ravenala) et pour tout couvert, nos doigts. Une découverte pour certains. Le voyage chez l’habitant prend fin. Les touristes sont heureux et comprennent mieux maintenant l’excellence de l’hospitalité mauricienne qui fait la force et la fierté de l’industrie touristique mauricienne.


Un resort d’exception MARADIVA VILLAS RESORT & SPA

Depuis septembre dernier, le Maradiva Villas Resort & Spa compte un nouveau directeur, Paul van Frank. Ce ressortissant belge n’est pas un inconnu car il avait déjà dirigé le Shanti Maurice avant d’aller au Frégate Island Private aux Seychelles ces deux dernières années. Son arrivée coïncide avec un nouveau projet de développement de ce resort de luxe unique en son genre à Maurice.

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D’emblée, Paul van Franck nous parle de son émotion de se retrouver « à la maison ». Il ne cache pas qu’il a travaillé dans les plus beaux resorts du monde spécialisés dans le grand luxe mais que Maurice a un côté unique qui n’a pas de prix selon lui. « J’avais le choix entre Bora Bora et Maurice. Sans hésiter j’ai choisi Maurice car la différence c’est bien les Mauriciens. Il y a ici une vraie chaleur humaine, un sens de l’hospitalité, une gentillesse et un vrai désir d’aider qui sont uniques » affirme t-il. que l’on ne retrouve nulle part « Invité » par Sanjiv Ramdenee, le CEO de Maradiva Villas Resort & Spa confie que c’est un honneur de travailler pour une grande famille mauricienne, « contrairement aux grandes chaînes où les directeurs ne sont jamais visibles », ajoute-t-il en prenant plaisir à rappeler que le Maradiva, est le seul resort de l’île à proposer un concept unique de villas individuelles disséminées sur 27 hectares, un jardin paysagé magnifique, une plage sublime qui se prolonge avec celle du Sands, le tout sur un site extraordinaire avec,comme toile de fond,la montagne du Morne. Avec tous ces atouts, il n’est pas difficile de développer le resort, affirme le directeur général. « Des changements subtils mais visibles ont été mis en place depuis l’année dernière. Les villas ont connu un rafraîchissement et nous nous attelons maintenant à mettre en valeur le magnifique jardin à la végétation


HÔTELLERIE

« ... Le Maradiva, est le seul resort de l’île à proposer un concept unique de villas individuelles disséminées sur 27 hectares... »

luxuriante. Au mois de décembre, nous avons ouvert l’unique boutique d’horlogeries suisse Carl F. Bucherer sur l’île. Au niveau de la restauration, nous travaillons sur de nouveaux menus alors que le tepanyaki va devenir un véritable restaurant japonais. Quant au spa, nous allons approfondir l’offre des traitements ayurvédiques », révèle Paul Van Franck. Le marketing également devient plus ciblé sur les marchés niche du grand luxe. Maradiva accentue sa présence dans les événements mondains comme le Shanghai Fashion Show, les Golden Globes, les courses de Formule Un ou encore le polo à Dubaï. « Il est important d’aller dans ces endroits pour montrer le Maradiva à une clientèle qui ne pensera pas nécessairement à venir à Maurice. Une clientèle qui a changé. Aujourd’hui, nous avons des clients qui viennent juste passer un week-end ou quatre jours de Paris ou d’ailleurs. Ce sont des « world travellers » que nous devons accueillir comme il se doit. Ils ont de grandes attentes comme des suites exclusives avec concierge et ne se mêlent pas trop aux autres résidents préférant l’intimité de leur villa. Et même s’ils aiment la gastronomie, ils veulent goûter la cuisine locale ou des choses simples comme un poisson grillé et une bonne bouteille de vin ». Le Maradiva leur offre tout cela avec le luxe du détail et la chaleur proverbiale mauricienne. Les nonrésidents peuvent aussi venir goûter à ces instants de bonheur particulièrement en fin de semaine dans le bar et les restaurants du resort, rappelle Paul Van Franck. L’invitation est lancée. Maradiva Coastal Rd, Wolmar, Flic en Flac 90503 T :+230 403 1000

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Paul van Franck, spécialiste du luxe Né au Congo belge, Paul van Franck a fait des études de droit et de marketing. C’est le tennis pour lequel il se passionne alors qu’il est étudiant qui va le pousser vers l’hôtellerie. Devenu entraîneur à un très jeune âge, il a eu le privilège d’entraîner des joueurs classés parmi les 50 meilleurs par l’ATP, comme John Mc Enroe, Jimmy Connors, Bjorn Borg, Vitas Gerulatitis, Chris Evert ou Tracy Austin. Et c’est en voyant ces grands joueurs vivre dans de grands établissements hôteliers à travers le monde,que Paul van Frank va se lancer dans l’hôtellerie. Il débute dans les Caraïbes comme coach sportif mais grâce au directeur qui le prend sous son aile, il va s’essayer à tous les métiers de l’hôtellerie et étudier en même temps. Paul devient directeur à l’âge de 30 ans et sous les conseils de son mentor, quitte les Caraïbes pour des destinations plus luxueuses comme les Seychelles, Istanbul, Bali, la Thaïlande et l’Inde. Le meilleur moment de sa vie est sans doute quand le Beganwan Giri Estate (aujourd’hui le Comoshambala Estate) à Bali est voté comme hôtel et spa numéro 1 dans le monde par Condé Nast Traveller en 2001. Il a aussi d’excellents souvenirs de son passage dans les Himalayas, à l’Ananda resort. Un passage qui l’emmènera à Maurice pour l’ouverture du Shanti à Riambel. Ses trois années passées à Maurice l’ont marqué à tout jamais et c’est avec bonheur qu’il est de retour dans l’île, après deux ans aux Seychelles. Avec la gagne comme devise, Paul van Franck est un homme de grande rigueur et de discipline. Des qualités qu’il a héritées de son frottement avec le tennis de haut niveau et qu’il partage aujourd’hui avec les jeunes de son équipe en voyant dans leurs succès, sa réussite personnelle.


HÔTELLERIE

Adieux émouvants d’Andrew Slome au Sugar Beach Après 17 ans passés au Sugar Beach, Andrew Slome est retourné à La Pirogue qu’il avait déjà dirigé de 1986 à 1996. Il a fait des adieux émouvants à ses collaborateurs lors de la traditionnelle soirée des récompenses annuelles mi-décembre. L’annonce du départ aura éclipsé la star programmée de la soirée, Catherin Tourmentin, gagnante 2014 du Manager’s Award. Pour son dernier discours, Andrew Slome n’aura pas manqué de souligner les bons chiffres engrangés par le Sugar Beach en 2014. « Il y a cinq ans encore, nous étions confrontés à la crise économique. Cela a été très dur de traverser ces dernières années mais aujourd’hui nous enregistrons un retour dans une zone de confort. Nous avons un taux d’occupation moyen de plus de 70%. Les profits pour 2014 vont être en hausse de 7% », a-t-il déclaré. Andrew Slome n’a pas manqué de rappeler que ce succès est avant tout le fruit des efforts de tous les employés, au nombre de 500. « Des millions de dollars ont été investis dans ce magnifique hôtel mais ce n’est pas cela qui fait son succès mais vous qui y travaillez ». Les commentaires des clients avec un taux de satisfaction de 92% sur ReviewPro et plus de 74% sur les questionnaires que les clients remplissent en attestent. Il a également cité les notes d’excellence sur l’incontournable Tripadvisor et le tout récent Gold Award décerné par TUI Thomson au Sugar Beach. Andrew Slome a souligné le fait que la nouvelle équipe à la direction de Sun Resorts est en train de tout mettre en œuvre pour

Catherine Tourmentin et Andrew Slome. que le groupe se développe davantage. Il a parlé des nouveaux recrutements et aussi de formation. Après la cérémonie de remises des Awards et notamment du General Manager’s Award attribué à Catherine Tourmentin, Quality Assurance Manager, tout le staff présent s’est joint au directeur adjoint Viren Govinda Chetty pour une « standing ovation » qui n’aura pas manqué d’émouvoir le GM en partance. Petite consolation, il restera à quelques mètres en bon voisin, dans un autre hôtel du groupe Sun Resorts à Wolmar.

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DES CLIENTS DU FOUR SEASONS À MAURICE EN 2016 EN ITINÉRAIRES PRIVÉS À PARTIR DE 100 000 US$ En 2016, Four Seasons offrira quatre itinéraires tout compris à partir de 100 000 US, selon le site 4hoteliers.com. Un nouvel itinéraire pour Septembre to Octobre apportera les amateurs d'aventure à Austin, au Costa Rica, Hawaii, Sydney, Langkawi, île Maurice, Serengeti, Petra et Lisbonne. Le jet privé fournira des connexions vers de nombreuses destinations qui n’étaient auparavant reliées que par des vols directs. Tokyo, Pékin, Maldives, Bali, Chiang Mai et à Mumbai seront parmi les autres destinations des jets privés.

LE LUX * BELLE MARE ÉLU MEILLEUR HÔTEL ÉTRANGER À SHANGHAI Le LUX* Belle Mare, joyau du groupe LUX* entièrement rénové en 2014, a reçu le titre de « Meilleur hôtel étranger » aux Shanghai Annual Best D.E.S.I.G.N. Hotels Awards lors de la grande soirée organisée par le Bund Magazine. Cette distinction est une reconnaissance pour le design exceptionnel et l’approche novatrice pour un luxe plus subtil signé de la reine du design, Kelly Hoppen. Avec un tirage de plus de 800 000 exemplaires par jour, Le Bund Magazine est considéré comme l’une des plus grandes publications de l’art de vivre en Chine. Le magazine a réussi à imposer les D.E.S.I.G.N. Hotels Awards comme une des plateformes les plus prestigieuses pour les hôteliers. Ils peuvent s’y rencontrer et discuter des tendances de l’hôtellerie en constante évolution. Le Bund a aussi réussi à faire reconnaître en Chine les marques hôtelières nationale et internationale qui constituent l’essence même de ces distinctions. C’est le directeur régional de LUX* Resorts and Hotels, Dominik Ruhl qui a reçu le prix au nom du groupe. Auparavant, il avait participé au groupe de discussion sur le thème « Briser une situation difficile et surmonter les obstacles » au 6e Forum International de DESIGN sur le thème « Du Made-in-China au Conçu par la Chine ». Dominik Ruhl a eu l’occasion d’expliquer comment le concept innovateur du groupe LUX*, « Lighther, Brighter », a surmonté la résistance initiale de l’industrie du voyage et a gagné avec succès la confiance de l’industrie et du public. « C’est un honneur de parler au nom de LUX * Resorts & Hotels devant un tel panel prestigieux d’experts et je suis tout aussi fier de voir le LUX * Belle Mare reconnu non seulement pour son design frappant mais aussi pour sa culture de service gagnant », a t-il déclaré.

LA VIOLONISTE UKRAINIENNE AU BEACH ROUGE Le Beach Rouge, le restaurant de plage de LUX* Belle Mare, a accueilli le 6 février dernier un concert de la violoniste, d’origine ukrainienne, Helene. Cet évènement organisé en partenariat avec l’agence Secret Models était inscrit dans le cadre de la tournée mondiale de l’artiste. Jouant avec un instrument électronique, Helene a séduit l’audience par des interprétations très contemporaines cadrant avec l’atmosphère pop de Beach Rouge. Pour accompagner le concert, le chef exécutif Vincent Rodier avait proposé un menu de fruits de mer d’une qualité fidèle à sa réputation.

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LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE CONSTANCE BELLE MARE PLAGE REMPORTE LE PRIX DE LEADERSHIP EN AFRIQUE Gert Puchtler, directeur général à Constance Belle Mare Plage, a reçu le Prix de Leadership en Afrique (Hospitalité), lors d’une soirée à l’Hôtel Le Meridien, le mercredi 10 décembre en présence d'une centaine de dirigeants et cadres supérieurs de divers pays africains. Ce prix récompense le travail qu'il a accompli au cours des six dernières années à la tête de l'hôtel du groupe Constance. « Pendant six ans, j’ai occupé ce poste, et ce prix reconnaît le travail effectué non seulement par moi, mais surtout par l'équipe de Constance Belle Mare Plage. Sans eux, cela n’aurait pas été possible. Ce prix souligne leurs initiatives et leurs efforts. « Je suis sûr que nous allons continuer sur cette lancée », a réagi Gert Puchtler. L'objectif du Prix de leadership en Afrique est de souligner le travail, la vision et le professionnalisme des dirigeants africains. C’est une cérémonie annuelle présentée par la CSR World Day et The Stars Of Industry Group, et compte parmi ses partenaires stratégiques le CMO Asia World Congress HRD. Environ 150 cadres supérieurs et décideurs de différents pays avaient fait le déplacement pour l’édition 2014. Cet événement, qui permet l'échange de connaissances et d'expérience récompense également les dirigeants de différents secteurs qui ont démontré des compétences exemplaires en termes de leadership, la création de possibilités économiques qui en résultent dans la croissance et le développement de leur industrie.


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Lancement des Pop-Up Moments chez Veranda Resorts Une bonne surprise fait toujours plaisir. Si elle survient pendant les vacances, elle est encore mieux appréciée. À partir de cette idée, Veranda Resorts organise une fois par semaine, et de façon imprévue, dans les différents hôtels du groupe des Pop-Up Moments, un concept qui s’articule autour de la signature : « Un jour. Un décor. Un feeling ». Deux ambiances distinctes permettent à la clientèle d’apprécier pleinement le cadre de leurs vacances. Avec les Coco’lidays, les vacanciers sont invités à déguster de l’eau de coco 100% naturelle dans une ambiance informelle. Parfait pour les adultes comme les enfants, il s’agit là de s’accorder une pause fraîcheur avant de repartir plonger dans la piscine. Avec les Sunset Moments, une véritable expérience mauricienne attend les clients au coucher du soleil. Tandis que Veranda Paul & Virginie privilégiera une atmosphère romantique pour les couples, Veranda Grand Baie, Veranda Palmar Beach et Veranda Pointe aux Biches proposent une ambiance festive représentative de l’art de célébrer local.

Une formule 100% gourmande au Heritage Le Telfair Le Domaine de Bel Ombre est le lieu idéal pour apprécier une expérience culinaire riche et variée. Grâce à la formule Gourmet Bliss de l’hôtel Heritage Le Telfair, il est possible aux résidents de partir à la découverte de la cuisine mauricienne sous toutes ses formes, et à savourer le meilleur de la cuisine internationale : indienne au Zafarani, méditerranéenne au C Beach Club, asiatique au Gin’ja… En tête-à-tête dans une demeure du XIXe siècle, en famille dans une brasserie à la française ou encore pieds nus face à la mer, les vacanciers pourront se détendre tout en appréciant leur séjour placé sous le signe de la gastronomie. En plus, les boissons sont comprises dans la formule, y compris le vin et le champagne !

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Véritable séjour golfique à Heritage Resorts Les vacances peuvent aussi être l’occasion de s’améliorer dans une passion sportive. Ainsi les clients d’Heritage Resorts peuvent profiter de leurs vacances au Domaine de Bel Ombre pour améliorer leur swing, grâce aux packages proposés par l’Heritage Golf Club. Séance découverte pour les amateurs de sport désirant s’essayer à une nouvelle discipline, leçon d’une heure pour les joueurs souhaitant se concentrer sur un aspect technique ou véritables vacances golfiques pour les passionnés, avec parcours accompagné par l’instructeur, Mathieu Millet, détenteur d’un brevet d’Etat et membre de la PGA France. Il bénéficie de plus de huit ans d’expérience dans l’enseignement, et a travaillé dans des académies telles que Dominique Larretche et David Leadbetter. De plus, des rendez-vous hebdomadaires sont proposés à tous les amateurs : entraînement gratuit pour les joueurs classés ou découverte du parcours 9 trous compacts. Enfin, la Junior Academy propose aux enfants de 6 à 14 ans une initiation golfique, pour former les plus jeunes à ce sport exigeant. L’Heritage Golf Club a été élu meilleur parcours de golf de l’océan Indien par les World Golf Awards 2014. Avec ses 18 trous de championnat

et ses 9 trous d’initiation pour les juniors et débutants, il répond aux attentes des golfeurs de tous niveaux. Il sera au cœur de l’actualité golfique internationale cette année en abritant l’Afrasia Bank Mauritius Open du 7 au 10 mai. Un événement qui réunit pour la première fois dans l’histoire du golf trois des plus grands circuits internationaux : les Sunshine Tour, Asian Tour et European Tour.

La formule Gourmet Bliss offre aux clients qui le désirent la possibilité de profiter à toute heure de la journée des plaisirs culinaires qu’offre le Domaine. Du petit-déjeuner au dîner, sans oublier les petites faims et paniers pique-nique pour les excursions, tout a été pensé par Heritage Le Telfair pour permettre à sa clientèle de se faire plaisir sans compter. Heritage Resorts réunit douze restaurants sur le Domaine de Bel Ombre, aux influences internationales et ambiances variées : Annabella’s, Le Palmier et Gin’ja à Heritage Le Telfair ; Balafon, Zafarani, Infinity Blue, Amafrooty et Boma à Heritage Awali ; le Club House à l’Heritage Golf Club ; les restaurants de plage Cyan et Coast au C Beach Club, et le Château de Bel Ombre.

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Veranda Paul & Virginie désormais réservé aux adultes Depuis le 1er novembre 2014, Veranda Paul et Virginie est désormais réservé aux couples désirant y passer un séjour paisible dans une atmosphère romantique. Un retour à la toute puissante évocation du couple des amoureux les plus célèbres de l’île Maurice. Les enfants n’y sont pas admis, de sorte à ne pas troubler la tranquillité des couples qui peuvent explorer le lagon en pirogue, admirer un coucher de soleil depuis un « love nest » sur la plage, dîner en tête à tête sous le kiosque au son d’un duo de musiciens… Veranda Paul & Virginie propose un large choix d’activités qui répond à toutes les envies : relaxation et soins à deux dans le cadre privé et cosy du Seven Colours Wellness Spa de l’hôtel, plaisirs culinaires avec une vue imprenable sur l’horizon, activités découvertes de la culture mauricienne… ou encore dégustation d’un cocktail au soleil couchant, dans l’ambiance lounge d’un bar de plage éphémère ! Jennifer Wong, manager de l’hôtel et figure emblématique de la marque Veranda Resorts, souhaite positionner Veranda Paul et Virginie comme la destination « couple » de référence à l’île Maurice.

Un wedding planner pour Veranda Resorts

Veranda Resorts s’est doté des services d’une Wedding Planner qui propose d’organiser de bout en bout les mariages, renouvellements de vœux et cérémonies symboliques. Veranda Resorts propose aux couples de célébrer leur amour dans l’un de ses quatre hôtels 3*, où les attendront une belle plage de sable blanc et une mer turquoise à perte de vue… et Véronique Laurent, la wedding planner attitrée. Cette experte de la relation client a fait ses armes aux Seychelles, dans des hôtels 5* de grands groupes mauriciens, avant de se spécialiser dans l’organisation de mariages avec Veranda Resorts depuis le mois de février 2014, offrant à cette occasion un concept unique pour des hôtels 3*+ à l’île Maurice : l’accompagnement complet des futurs mariés par une personne dédiée à l’organisation de leur grand jour dans l’un des quatre hôtels. Son rôle est de conseiller les clients avant leur arrivée en les orientant vers l’un de nos deux forfaits mariage qui correspondra le mieux à leurs attentes : classique ou créole ; sans oublier de les renseigner sur les services optionnels proposés par Veranda Resorts : fleurs, mise en beauté,

animations, repas et boissons, photos… Tout a été pensé jusqu’au moindre détail pour satisfaire les envies du couple, et faire de ce moment le plus beau jour de leur vie !

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Les hôtels Constance certifiés Green Globe Avoir une gestion environnementale responsable devient désormais un objectif pour beaucoup d’acteurs du tourisme à Maurice. Le groupe Constance Hotels & Resorts est de ceux-là et son engagement a été reconnu par le programme de certification Green Globe. Les six hôtels du groupe à Maurice, aux Seychelles et aux Maldives ont ainsi reçu cette certification pour le travail accompli en 2014 notamment dans la prise des mesures écologiques. « Nous sommes très heureux que nos six hôtels dans l’océan Indien soient désormais certifiés Green Globe », a déclaré Jean Jacques Vallet, CEO de Constance Hotels & Resorts. « Tous les hôtels Constance font de sorte à aligner notre priorité, qui est le bien-être de nos clients, à celle de répondre aux exigences de la législation environnementale, aux normes et à l’observation de meilleures pratiques, » rajoute-t-il. Les actions collectives entreprises par ces hôtels pour préserver la nature sont nombreuses, et parfois même innovantes, notamment la protection des sites de nidification des tortues marines, la réhabilitation de nouveaux récifs coralliens, ou encore la plantation d’arbres sur les berges. La gestion de l’empreinte environnementale de chacune des propriétés du groupe est aussi d’une grande importance. Ainsi, toutes les propriétés sont très rigoureuses sur la gestion de leurs déchets ainsi que sur le recyclage de matériaux tels que le polyéthylène téréphtalate (plastique) et l’aluminium. L’utilisation responsable de l’eau potable est aussi primordiale, et a poussé le groupe à chercher des solutions innovantes, par exemple en remplaçant le gazon sur les parcours de golf par une nouvelle variété qui peut être irriguée avec de l’eau de mer. Guido Bauer, CEO de Green Globe, a souligné l’excellente performance de chacun des établissements Constance : « atteindre un score de 80 % pour une première année de certification est remarquable, et cela ne peut être obtenu que par une observation stricte et un engagement envers les principes et pratiques de durabilité environnementale. » Green Globe est un programme de certification spécialement conçu pour les organisations

Jean Jacques Vallet, CEO de Constance Hotels & Resorts, Parveen.

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touristiques. Il récompense et accompagne les établissements ayant opté pour une démarche d’amélioration de la gestion environnementale et sociale de leurs activités. Opérant sous une licence internationale, Green Globe est basé en Californie, USA et est représenté dans plus de 83 pays. Green Globe est un membre affilié du United Nations World Tourism Organization (UNWTO) et aussi membre du Global Sustainable Tourism Council (GSTC).



HÔTELLERIE

À

Kris Seeboo l’aubergiste philosophe

65 ans, il aurait pu jouir d’une retraite méritée mais Kris Seeboo n’est pas homme à « dormir sur ses lauriers ». Après 25 ans de carrière dans l’hôtellerie dont la plupart au sein du groupe Beachcomber, il est, depuis la prise en charge des hôtels du groupe Appavou au Morne par le groupe espagnol RIU, le Senior Executive Manager responsable de la rénovation des hôtels. Une tâche rondement menée comme tout ce qu’il a entrepris dans sa carrière avec le même sens du professionnalisme. Pourtant, le jeune Kris Seeboo ne se voyait pas en tant qu’hôtelier quand il a commencé ses études universitaires. Avec une formation de juriste et d’administrateur, il se joint au groupe Beachcomber pour travailler dans les projets de développement. Très vite, il se fait remarquer par Herbert Couacaud, le CEO du groupe qui le pousse dans l’arène hôtelière en faisant de lui l’assistant directeur du Shandrani à son ouverture il y a 25 ans de cela. Après le rachat de l’hôtel Pullman par Beachcomber, il en devient le directeur de l’hôtel renommé le Mauricia et y passe 5 ans. Puis, Kris Seeboo prend les rênes de l’hôtel Le Victoria avant de passer au Saint Anne aux Seychelles pour les 5 années suivantes. De retour à Maurice, il travaille au siège de Beachcomber pendant deux ans avant de se joindre au groupe Emirates dont il sera le responsable de la branche hôtelière notamment aux Seychelles. Il y restera deux ans avant son retour définitif à Maurice où il se met à son propre compte en devenant consultant en hôtellerie. À ce titre, il intervient dans des établissements en difficultés où il apporte son savoirfaire pour redresser la barre. Ses succès n’ont pas changé l’homme qui reste très humble et pétri de philosophie. Grand lecteur des philosophes anciens et contemporains, il est aussi passionné de course à pied et parcourt huit kilomètres par jour, cinq fois par semaine. « J’aime la course à pied parce qu’on est en contact direct avec la nature. Chaque jour il y a des changements, la plante qui a poussé, les couleurs du ciel, l’air, etc. ». Kris Seeboo adore également les films documentaires. « A travers ces documentaires, on réalise que l’on doit toujours se perfectionner. L’histoire nous montre que toutes les valeurs que l’on recherche aujourd’hui existaient déjà dans les civilisations anciennes. Nous devons continuellement prendre appui sur ces

« ... quand on va chez un aubergiste, il est là pour vous accueillir et vous mettre à l’aise. C’est une définition fondamentale du voyage. C‘est un style qui est la condition sine qua non de la réussite du voyage... »

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civilisations pour faire avancer le pays ». Il est très concerné par le devenir de nôtre île et l’avenir de son industrie touristique. « Je crois qu’il faut investir d’avantage dans la formation pour que nous, Mauriciens, ne perdions pas le sens de l’accueil vu que nous sommes un produit du croisement des civilisations et des cultures. L’hospitalité est Le trait saillant du Mauricien. Si nous ne faisons pas attention nous risquons de le perdre », prévient-il. L’importance de l’humain dans ce métier reste primordiale selon lui. « La réussite dans l’hôtellerie se fait à partir de la constitution d’une équipe autour de soi. Il faut constamment valoriser les éléments humains pour pouvoir mener à bon port le navire. Sans l’élément humain on ne pourra jamais réussir dans l’hôtellerie quelle que soit la destination. Il faut toujours mettre en avant la valeur contributive de l’être humain et aussi la mettre au diapason ». Pour Kris Seeboo, avec les années, le touriste a changé ainsi que ses attentes. « La responsabilité de l’hôtelier est immense car il ne faut pas trahir ces attentes. J’aime toujours reprendre la définition de l’aubergiste pour comprendre c’est quoi le sens de l’accueil. Quand on va chez un aubergiste, il est là pour vous accueillir et vous mettre à l’aise. C’est une définition fondamentale du voyage. C‘est un style qui est la condition sine qua non de la réussite du voyage. » Paroles d’une grande sagesse d’un homme qui a marqué l’hôtellerie mauricienne et qui a encore beaucoup à lui donner.



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Permutation du management dans les hôtels du groupe Sun Resorts

L

e vent du changement continue de souffler au sein du groupe Sun Resorts. Avec une prise en charge majoritaire par le groupe CIEL et l’installation d’une nouvelle équipe dirigeante à Ebène, c’est maintenant au tour des hôtels de connaître leur lot de nouveautés. Ainsi depuis la mi-janvier, une série de permutations au niveau du management s’est opérée au sein des quatre hôtels gérés par Sun Resorts, à savoir La Pirogue, Sugar Beach, Long Beach et Ambre. Rappelons que le cinquième hôtel, le Touessrok, va passer sous la gestion de Shangri-La cette année. Andrew Slome, certainement le plus ancien General Manager en place, a quitté le Sugar Beach après l’avoir dirigé pendant 17 ans pour retrouver l’hôtel La Pirogue où il a travaillé de 1986 à 1997. Il sera remplacé par Nicolas de Chalain, ancien Chief Marketing Manager du groupe, qui avait déjà exercé au Sugar Beach en tant que Resident Manager. Quant au General Manager de La Pirogue, Clency Romeo, un autre ancien du groupe, il prend la direction de l’est pour l’hôtel Ambre, la dernière acquisition de Sun Resorts. Il va remplacer Alessandro Schenone, qui va faire équipe avec Gregory de Clerck au Long Beach dans ce processus de transition importante. Dans le même temps, le groupe s’est renforcé avec le recrutement de nouvelles têtes. Ainsi, Sandrine Petit est la nouvelle Communications and PR Manager. Elle a déjà occupé un poste similaire au sein du groupe Naïade, puis comme directrice clientèle chez OXO/INEDI et plus récemment comme directrice cliente et conseillère en communication chez Satellite Multimedia à Lyon (France). Par ailleurs, l’Indien Omkar Udas, est le nouveau Corporate Digital Marketing Manager. Il a commencé sa carrière au sein de Hyatt Regency puis a travaillé pour plusieurs grandes marques de réputation

Andrew Slome

Alessandro Schenone

Nicolas de Chalain

Clency Romeo

mondiale. Avant de rejoindre le groupe Sun, il était Manager, Digital Field Marketing Middle East pour le groupe Starwood. D’autres recrues sont déjà en poste depuis l’année dernière. Sander Ackermans a été nommé Group Food and Beverages Specialist depuis la mi-octobre 2014. Il occupait jusque-là le poste de directeur général du ADNH Compass Me à Abu Dhabi. Il a exercé au sein de différents groupes internationaux dont Sheratin, Starwood et Hilton. Francesco Lurago est le nouveau directeur marketing depuis le 1er novembre 2014. Il était auparavant

directeur du Digital Marketing pour la région australienne au sein du groupe Starwood. Enfin, Happiers Simbo a rejoint le groupe fin octobre en tant que Group Director of Engineering. Il était avec le Meridien et Westin à Maurice et a aussi travaillé en Afrique et en Angleterre.

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La case du pêcheur : pour un séjour hors du temps vestiges des bâtiments de l’époque sont toujours là et sont occupés aujourd’hui en partie par la cuisine et l’intendance » explique Cindy avec passion. Effectivement le parfum de l’histoire est très présent entre les murs de pierre, les arbres majestueux et surtout le lagon où l’on aperçoit au fond les îles de la Passe et du Fouquet, les gardiens de l’île de France. Sans oublier à gauche, à quelques centaines de mètres, la Pointe du Diable, autre rempart contre les Anglais. Pour autant le poids de l’histoire n’est nullement pesant et invite plutôt à renouer avec des plaisirs simples de la vie. Comme la pêche à la ligne, le kayak, la plongée ou simplement le farniente autour de la piscine ou sur la plage nouvellement aménagée. « Le « catch your lunch » est un vrai succès. Les clients peuvent pêcher le poisson dans le lagon ou de la terrasse de leur chambre et se faire préparer leur prise, moyennant un petit supplément, au déjeuner. Parfois, ils attrapent même des ombrines qui se sont échappées de la ferme d’Anse Jonchée. Les clients peuvent également organiser leur propre barbecue sur la plage, ou dans des espaces dédiés », explique Cindy.

Sur la route du littoral est, coincée entre la mer et la montagne, une maison d’hôtes semble se cacher du regard. N’était-ce l’immense panneau à l’entrée, on pourrait passer à côté de ce refuge, ou plutôt de cette maison hors du temps plantée dans un décor et qui rappelle encore l’île Maurice des XVIIIe et XIVe siècles. Bienvenue à La Case du Pêcheur. D’aucuns se rappelleront peut-être que ce lieu était autrefois connu comme le Barachois. En 2012 Cindy DuvalKouamé et quelques partenaires, dont Jean-Pierre Rambert, reprennent la propriété où le temps avait marqué son passage. Avec une équipe entièrement féminine, Cindy entreprend alors une rénovation en profondeur tout en gardant le côté rustique et rebaptise le lieu, La Case du Pêcheur. « Nous n’avons pas voulu changer ce côté rustique et authentique de Maurice. Ce lieu est chargé d’histoire. Le général Charles Decaen, gouverneur de l’île de France, y avait trouvé refuge lors de la bataille de Grand-Port. Les

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Monaco viennent à la table de La Case Pêcheur. Les artistes locaux comme Zulu ou Désiré François viennent également s’y ressourcer. Autre marque de reconnaissance, celle de l’Office du Tourisme qui l'a choisie pour la promotion de Maurice hors hôtel de luxe pour son authenticité, pour la touche très mauricienne et sa gastronomie locale. Les Mauriciens, en tout cas, semblent déjà avoir adopté le lieu. Pour des séjours de ressourcement, de détente, ils disposent de quinze chambres. L’endroit se prête aussi pour des événements de toutes sortes, mariages, fêtes d’entreprise, séminaires, conférences (un service wi-fi est offert). Si le restaurant principal offre 30 couverts, deux autres tables permettent d’arriver au chiffre de 95. Pour les grandes réceptions on peut accommoder jusqu’à 475 personnes avec une marquise, assure Cindy. Dans tous les cas, La Case du Pêcheur est un must pour une expérience vraiment hors du commun. Infos et réservations Tel : 634 5675- Mob : 5252 2246 Cindyduval15@gmail.com

Cindy Duval La restauration reste un des points forts de La Case du Pêcheur. Sur la table uniquement des produits frais. Pêche du jour, achetée aux pêcheurs des environs ou de Mahébourg, gibier du chassé qui fait partie du domaine, huîtres bretonnes élevées dans le lagon ; rien que le meilleur. En cuisine, pas de bœuf ou de porc par respect pour ceux qui n’en consomment, assure Cindy. Ces viandes sont préparées en dehors à la broche ou dans une marmite traditionnelle. Au fourneau, le Chef David Laurent ou parfois Cindy, qui a appris sur le tas. Elle était d’ailleurs en cuisine quand le restaurant a obtenu l’« International Hotel and Restaurant Quality Award » décerné par le Global Trade Awards à Madrid. Comment s’étonner alors que des célébrités internationales comme Yannick Noah ou Stéphanie de

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Le Royal Palm s’offre un coup de neuf pour ses trente ans FLEURON DU GROUPE BEACHCOMBER


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presque trente ans, le Royal Palm commençait à donner des signes de fatigue. La rénovation était devenue une nécessité. C’est maintenant chose faite. Fermé pendant quatre mois et demi, ce fleuron de l’hôtellerie mauricienne a rouvert au mois d’octobre dernier,pour le plus grand bonheur de ses fidèles clients ravis de voir ce coup de neuf qui n’a pourtant nullement changé l’âme intemporelle de ce navire amiral du groupe Beachcomber. « Avant la rénovation, nous avons été attentifs aux attentes des clients. Les réguliers considèrent l’hôtel comme leur résidence secondaire donc, tout en étant d’accord avec l’idée de la rénovation, ils avaient quelques appréhensions sur l’étendue du changement. Nous étions conscients qu’il fallait garder l’âme de la maison En fait même si nous avons travaillé du sol au plafond, les aménagements semblent mineurs dans les suites. Nous avons surtout converti 30 chambres en 15 suites. Au final,nous avons aujourd’hui 69 installations dont 42 suites », explique Jacques Silvant, directeur général du Royal Palm. Effectivement, l’hôtel compte une nouvelle catégorie de suites


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Jacques Silvant regroupées sous l’appellation Océan. À l’intérieur, tout l’ameublement a été changé. Dessiné par Amélie Montocchio, architecte d’intérieur du projet, le mobilier privilégie les matériaux nobles tels que les marbres gris veinés de fils d’or, le chêne, le noyer, le laiton et les pierres naturelles. Les soies et les lins brodés ou encore les velours colorés ont été soigneusement sélectionnés dans les prestigieuses maisons françaises Pierre Frey, Fadini Borghi, Nobilis ou Casamance. Mais tout a été fabriqué à Maurice, meubles, luminaires, garde-corps. « Nous avions particulièrement à cœur de mettre en valeur le savoir faire mauricien car nous avons des artisans formidables à Maurice qui ne sont pas assez connus pour l’étendue de leur capacité. Il était normal qu’un établissement comme le nôtre puisse être le faire-valoir du talent mauricien », nous fait comprendre Jacques Silvant. Mis à part l’hébergement, c’est le côté restauration qui s’est doté du neuf. La Brezza, une trattoria avec le Chef italien Alessandro Morino aux commandes, vient s’ajouter à l’offre gastronomique du Royal Palm. C’est un lieu très convivial ouvert le soir uniquement qui vient contraster avec le restaurant principal et la cuisine très raffinée du chef Michel de Matteis, Ce restaurant de 40 couverts joue la carte de la simplicité et sa cuisine ouverte sur les différentes salles propose des plats généreux. Les clients pourront également opter pour les antipastis, toute une variété de pâtes, ou encore le succulent risotto maison… Tous ces plats sont accompagnés des meilleurs vins italiens. On remarquera, ou pas, tant elle se fond dans le paysage, une nouvelle piscine longue de 25 mètres, surplombant la plage et la mer et s’étirant entre la piscine existante et le Bar Plage. Cette nouvelle piscine chauffée du Royal Palm se positionne comme l’un des atouts majeurs de l’hôtel. Notons que l’hôtel est également doté d’une nouvelle réception et d’un bar entièrement refait aux lignes épurées, participant à la nouvelle tendance intemporelle du Royal Palm. Tout est donc prêt pour les trente ans que le plus prestigieux hôtel de Grand Baie célébrera cette année. Royal PALM Royal Road - Grand Baie - B13, Maurice T :+230 209 8300

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“Vous êtes ici chez vous” LA MAISON D’ÉTÉ



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C’est avec ces quelques mots que nous pourrions résumer notre sejour à La Maison D’Eté, petite structure hôtelière familiale de charme située à Poste Lafayette.

Brigitte Baranes, propriétaire et gérante. a été pensé. Du blanc immaculé pour la fraîcheur, du rouge pour detrôner par parcimonie les couleurs sobres et nous rappeler que nous sommes ous les tropiques, du turquoise pour la mer omniprésente. Le must du must reste sans conteste la nuit dans la chambre dite La Vigie. Flanquée sur ses pilotis, cette petite suite surplombe le lagon, comme si vous étiez sur la proue d’un bateau. Et par temps venteux, le spectacle de la mer dechaînée est tout simplement unique sur l’île. A la Maison d’Eté, on vient se ressourcer et respirer le grand air, face à une mer vivifiante et tonifiante. Un lagon qui offre aussi la possibilité de pratiquer le kayak ou la nage. Et pour finir votre journée, le petit spa cosy et douillet, vous recevra jusqu’à 20h pour un massage relaxant ou un soin particulier. Depuis peu, Brigitte Baranes a lancé une nouvelle formule de soirées tournées vers la convivialité et le partage de moments simples et festifs autour d’un piano bar ou pour l’occasion, d’un band de musiciens. Une fois par mois, le coin lounge de l’hôtel s’ouvre aux hôtes residents ou externes, en offrant un espace détente fort sympathique où seuls les rires et la bonne humeur ont leur place. L’atmosphère y est conviviale, comme à la maison. Brigitte Baranes nous explique que l’idée de départ de ce nouveau concept était d’offrir aux résidents alentours, un lieu de rencontre chaleureux pour se retrouver entre copains pour un apéro suivi d’un dîner. Et la formule, qui en est à sa deuxième édition, marche du feu du diable, l’ambiance y est bon enfant et détendue et il n’est pas rare de voir les nuits s’enflammer et se

Déjà à l’arrivée, Béatrice vous souhaite la bienvenue avec un large sourire, le ton est donné. Brigitte Baranes, propriétaire et gérante des lieux, nous rejoint et nous ouvre les portes de sa « maison ». C’est ainsi qu’elle décrit son petit hôtel, plus proche du B&B que du Boutique Hôtel. « J’ai découvert l’Ile Maurice lorsque j’accompagnais mon compagnon en voyage d’affaires il y a quelques années.Depuis, je ne suis plus repartie, si ce n’est pour garder le lien avec mes enfants en France. L’opportunité d’acheter la propriété de l’époque, un ancien campement familial, m’a tout simplement séduite, et sans même me poser de question j’ai senti qu’ici, pourrait voir le jour mon rêve le plus secret : celui de créer un petit hôtel dans lequel chacun se sentirait comme chez « lui ». Il faut dire que l’endroit s’y prête fortement, pieds dans l’eau, sur une crique de sable blanc perdue dans la nature sauvage de la cote est, tout était possible ». Après une totale rénovation et une idée certaine de la décoration-pas une faute de goût relevée, le petit établissement prend forme. Fraîcheur, simplicité et grand confort seront les lignes directives du projet. Ici, peu de béton, mais un respect des matériaux chaleureux comme le bois, le chaume, la pierre de couleur. Les 14 chambres savamment étudiées, vous donnent une impression d’espace, de luminosité et de pureté qui contribuent au « feeling good » du lieu. Petites attentions particulières dans chacune d’elles comme ces livres mis à disposition, ou encore votre cabas de plage pour vous faciliter la vie. Mélange de colonial et de contemporain, chaque détail

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terminer par un « boeuf » dans de grands éclats de rire. Côté gastronomie, Brigitte et sa brigade se targuent de présenter une carte simple mais finement réfléchie et aux accents locaux. Le restaurant ouvert pour le dejeuner et le petit déjeuner, acceuille les residents de l’hôtels mais aussi les visiteurs de passage. Il situé tout à côté du bar. Le soir venu, il prend alors le relais sur l’apéro et propose un menu à la carte. De cette carte, nous retiendrons là encore, un sans faute. Les plats à base de produits frais sont juste delicieux. Ici, on vient pour découvrir le fameux tartare de Daurade aux baies roses, on reste pour la succulente Vielle rouge grillée et on y revient pour le moelleux au chocolat. Le petit dejeuner est aussi un des moments à ne

pas rater à la Maison d’Eté. Servi de bon matin par le très sympathique Patrick « du Pti dejeuner », il propose des salades de fruits tropicaux, pains Home made et autres oeufs à la coque ou crêpe maison. Et si vous avez la chance de séjourner pour le week-end, ne faites surtout pas l’impasse sur le buffet créole du dimanche. Une vraie découverte gustative pour une cuisine créole raffinnée et délicieuse. Parmi les nombreuses entrées, salades de calamar ou de poisson, palmiste râpé directement servi dans l’assiette avec sa sauce vinaigrette, En plat principal, le Bonheur d’une authentique cuisine créole : riz blanc, calebasse dans sa sauce au curry, daube de cerf, chutney de légumes, confit d’oignons et autres condiments. Un pur bonheur ! Décidemment, nous avions beaucoup entendu parlé de ce petit coin de paradis, nous n’avons pas été deçu et sommes repartis le coeur gros avec une forte envie d’y revenir. Se sentir chez soi est un art de vivre à la Maison d’Eté. Brigitte Baranes et son équipe ont bel et bien réussi leur pari. LA MAISON D’ÉTÉ Poste Lafayette, Belle Mare. T : +230 410 5039. Il est conseillé d’appeler pour réserver au restaurant.

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Anahita : unique pour ceux qui optent pour le grand luxe Anahita Mauritius, projet immobilier et hôtelier inauguré en 2008, comprend plusieurs ensembles résidentiels de luxe aux normes internationales. Le site offre un art de vivre raffiné, avec une multitude de services et d’activités culturelles gérés par Anahita The Resort. La pièce maitresse du domaine est le Four Seasons Golf Club Mauritius at Anahita, conçu par le champion Sud-Africain Ernie Els. Les résidents peuvent aussi profiter, sur l’île aux Cerfs, de la plage privée et d’un autre fabuleux parcours de golf. CÔTE NORD Nº115 - FÉVRIER 2015

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e développement foncier et la gestion d’Anahita sont assurés par Alteo Properties Ltd, filiale immobilière d’Alteo Limited, groupe de référence dans le secteur sucrier et d’énergie renouvelable, du tourisme, des loisirs et de la promotion immobilière. Anahita Mauritius offre tout un florilège de possibilités d'investissement en pleine propriété, de l'appartement de luxe à la villa haut de gamme en passant par des terrains à bâtir. Résidences, villas et appartements sont à la fois lumineux et contemporains. L’intérieur aux teintes taupe et blanc donnent une allure sophistiquée et décontractée. Le sol blanc cassé est en parfaite adéquation avec les éléments en bois massif. La terrasse enrichie de meubles modernes s’étend devant la piscine et le jardin ombragé. Toutes les propriétés offrent un panorama sur le lagon, les montagnes majestueuses ou sur le parcours de golf mondialement réputé. Après le succès de la vente des parcelles de terrains The Gardens, Fairways et Solaia, Alteo Properties, en tant que promoteur, propose, le Pack Travaux de Construction : des terrains prêts à bâtir proposés avec une solution de construction pour ceux qui souhaitent devenir maîtres d’œuvre de leur future demeure. Par ailleurs, les propriétaires bénéficient de services hôteliers à domicile mis à disposition par Anahita The Resort: concierge, chef en résidence, coach sportif et spa. Les restaurants du resort proposent une expérience culinaire de grande qualité. Deux plages privées de sable blanc, une double piscine à débordement, des boutiques, un club de plongée, des centres de bien-être et de remise en forme, des clubs pour les enfants et adolescents, des cours de tennis font partie des activités de loisirs. Les amoureux de la nature peuvent emprunter à pied ou à vélo des chemins ombragés par de grands arbres centenaires.

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Les Résidences sur le golf : une adresse incontournable à Anahita

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malthea, développement résidentiel au cœur d’Anahita, est actuellement en cours de construction et sera disponible fin 2016. Situées dans un environnement luxuriant, les unités résidentielles de cette partie du domaine haut de gamme sont bordées de fairways impeccables, de jardins verdoyants et d’une allée ombragée d’arbres centenaires. D’une superficie variant entre 190 à 230 m², les résidences sur le golf ont toutes une entrée privée et un jardin exotique. Une piscine de 20 mètres, située au cœur des unités, domine le fairway numéro 9. La disposition des ensembles a été pensée pour préserver l’intimité des propriétaires. Sur un total de 34, une vingtaine de ces résidences est proposée avec des revenus locatifs garantis sur 3 ans. Il ne reste actuellement qu’une douzaine d’unités à la vente. L’Adamante propose une collection d’appartements de grand standing dotés de deux à trois chambres entièrement meublés et harmonieusement intégrés dans le paysage pittoresque d’Anahita. Ils sont disponibles immédiatement. Chaque appartement offre une atmosphère lumineuse avec de larges fenêtres et portes coulissantes, et bénéficie d’une véranda spacieuse, d’une piscine privée, d’une cuisine américaine entièrement équipée, de chambres avec salles de bains et d’un grand espace de rangement. Avec une surface de 180 à 240 m² et des équipements de grande qualité, chaque unité répond aux exigences les plus élevées. Certains d’entre eux ont une vue imprenable sur le lagon et d’autres font face directement au fairway numéro 9 du parcours de golf d’Anahita.

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Investir à Anahita Mauritius ’Ile Maurice profite d’un climat estival toute l’année et offre par ailleurs des conditions fiscales fort intéressantes. Les programmes sont vendus en pleine propriété. Aux heureux propriétaires, qui bénéficient d’office des avantages liés à l’immobilier mauricien (faibles droits d’enregistrement, pas d’impôt foncier, pas de taxe sur les plus-values), le projet IRS d’Anahita offre, en prime, une carte de résident permanent. Anahita The Resort gère le service de gestion locative avec rendement garanti pendant les premières années. À ces

investisseurs s’ajoutent quelques Mauriciens, qui optent pour la gestion locative et, surtout, avec la possibilité de revendre au monde entier avec des plus-values de 10 à 20% sur 3 ans. « Les investisseurs achètent un style de vie, une enclave hôtelière nouvelle génération dans un domaine résidentiel dont le concept unique, précurseur des nouvelles tendances de l’industrie hôtelière correspond totalement aux attentes des clients : espace, confort et liberté », explique Hugues Jannet, Sales and Marketing Director d’Alteo Properties.

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Anahita Mauritius : Partenaire de l’Afrasia Bank Mauritius Open 2015-2016

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nahita Mauritius est l’un des sponsors majeurs de l’AfrAsia Bank Mauritius Open (ABMO) qui se jouera au Heritage Golf Club du 7 au 10 mai 2015. C’est le premier tournoi de golf à Maurice sanctionné par les Sunshine, European et Asian Tours, il est doté d’un montant total d’un million d'euros, ce qui en fait le tournoi le plus alléchant jamais joué à Maurice. Au cours de cette première mondiale les meilleurs joueurs internationaux s’affronteront: 138 golfeurs dont 40 professionnels des trois tours se réuniront pour ce championnat de 72 trous selon le format stroke-play. Les résultats obtenus seront retenus pour les Orders of Merit and Official World Ranking Points, Race to Dubai and Chase to the Investec Cup. « En 2016, pour sa deuxième année à Maurice, l'AfrAsia Bank Mauritius Open se fera sur nos terres au Four Seasons Golf Club Mauritius at Anahita », annonce Patrice Legris, CEO d’Alteo Properties Limited. Ce parcours de championnat, un 18 trous par 72 et de 6 800 mètres offrant de généreux fairways et 5 tees de départ, est un challenge

pour les passionnés de golf. Géré par le Four Seasons Hotels & Resorts, ce parcours est le premier de l’île, conforme aux normes de l’USGA. Le design du parcours est technique, d’une grande qualité et bien accroché à la beauté du paysage. « Nous sommes très fiers de promouvoir une discipline aussi prestigieuse. C’est une opportunité exceptionnelle pour l’île Maurice de rejoindre la liste des destinations golf de premier plan. Nous sommes déjà partenaires du prestigieux tournoi de l'AfrAsia Golf Masters depuis 4 ans. En plus d’être une occasion unique de tirer parti de notre patrimoine sportif, ce partenariat nous permet aussi d’offrir à nos clients et propriétaires des expériences uniques en leur ouvrant la possibilité de jouer aux côtés de golfeurs professionnels », conclut Patrice Legris. Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le nouveau site web d’Anahita : www.anahitaproperty.com ou par téléphone au 402 9050.

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AZURI MAURITIUS

L’élégance des Ocean River Villas Azuri est assurément un des villages balnéaires les mieux conçus de l’île, associant un site naturel d’exception à un art de vivre chic et sophistiqué, pieds dans l’eau. Situé sur le versant de la rivière d’Azuri, ce nouvel ensemble résidentiel a été créé pour répondre aux exigences de propriétaires avertis, en quête d’un bien immobilier hors normes. Chaque villa se distingue par son architecture aux lignes contemporaines, ses espaces extérieurs généreux, ses paysages verdoyants et ses belles perspectives sur la mer. Conçues comme un quartier privé et sécurisé pour la tranquillité et l’intimité de ses résidents, les Villas sont la définition même d’une fusion réinventée entre innovation et beauté naturelle.

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Vivre en bord de mer, apaisé par la quiétude d’une rivière

Les Villas seront construites sur un superbe terrain qui se déploie sur plus de 9 hectares et se compose de 34 lots, avec un choix de quatre modèles de Villa, chacune disponible en 3,4 et 5 chambres. Les parcelles en première ligne, le long de la rivière, offrent une vue imprenable sur la mer et la rivière et seront construites à un niveau inférieur des parcelles situées en seconde ligne, afin d’optimiser la vue de chaque parcelle. Ces parcelles, situées directement sur la rivière, sont en pleine propriété et seront vendues en tant que « terrain uniquement », donnant ainsi à vos clients la possibilité de soit construire leur villa selon leurs souhaits tout en respectant un cahier des charges, ou confier au développeur immobilier, Bluelife Ltd, la construction en choisissant un modèle de villa parmi les quatre modèles présentés dans la brochure. Les villas, situées sur les parcelles en deuxième ligne, seront vendues « clé en main ». Les acheteurs auront un large éventail d'options pour accéder à la propriété de leur propre coin de paradis dans un quartier exclusif et sécurisé au sein d’Azuri.

L’inspiration de l’architecte, vivre avec la nature Le design de l’ensemble repose sur une vision affirmée, celle d’une symbiose entre les villas et leur cadre naturel, où l’architecture vient compléter l’environnement, sans être en rupture avec le décor. Quatre types de villas distinctes répondent aux besoins et exigences de styles de vie différents : des résidences avec trois chambres aux villas exclusives composées de cinq chambres. Chaque type de villa comporte des aménagements tels que parking, double volume dans les salles de séjour, cuisines ouvertes, jardins privatifs avec terrasse, decks et piscines à débordement. Les Villas font partie d’un programme immobilier permettant aux étrangers d’acquérir une propriété à l’Ile Maurice (résidences IRS : Integrated Resort Scheme) en offrant des opportunités uniques d’investissements ainsi que l’accès à toutes les facilités d’Azuri, juste à votre porte. http://properties.azuri.mu/villas/fr/ azuri.mu

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Contact : Lifeinblue@azuri.mu T : + 230 244 3138


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Paul-Loup Sultizer : Il faut faire de Maurice, « The Place to be » Paul-Loup Sulitzer se passerait sans doute de présentation. Figure médiatique, jalousé, controversé, envié mais ne laissant pas indifférent, il a « inventé » le western financier avec ses best-sellers mondiaux Money, Cash Fortune. Mêlé à un supposé trafic d’armes en Angola, délaissé par sa femme, perdant une grande partie de sa fortune et victime d’un accident cérébral, Paul-Loup Sultizer fait front. A Maurice depuis l’année dernière, il a accepté de mettre sa notoriété et son carnet d’adresses en forme de « mille-feuilles » au service du pays en aidant à attirer des investisseurs et des touristes fortunés. L’histoire de Paul-Loup Sulitzer avec Maurice ne date pas d’hier. Il y est venu la première fois pour accompagner l’ancien président français Jacques Chirac avec lequel il réside au Royal Palm. Puis, il revient avec son ami, le chanteur Carlos, pour des vacances avant d’accompagner des oligarques russes il y a quelques dix ans de cela. En 2014, il vient tourner un film en trois volets sur les différents secteurs de l’économie mauricienne commandé par la MTPA et réalisé par Jean François Marty. C’est alors qu’il rencontre Xavier-Luc Duval, alors ministre des Finances, qui lui demande de rester à Maurice et d’y écrire un livre avec l’île en toile de fond. Il le recommande également à la Board of Investment (BOI) qui lui propose un contrat pour attirer des investisseurs. En quatre mois, il apportera 100 millions de roupies d’investissement dans différents secteurs. Parmi les célébrités qu’il a attirées sur le sol « Maurice a été mauricien, on notera Monica connue d’abord Bacardi, numéro trois du groupe à travers la Bacardi, énorme littérature avec multinationale dans le secteur de l’alcool. Paul et Virginie » Rien de plus facile, affirme-t-il, car il compte parmi ses amis tout le gratin international de la politique, Shimon Peres, Chirac…., du cinéma, Dany de Vito, Morgan Freeman, George Lucas,

de la chanson, Mick Jagger, Johnny Hallyday, des affaires, les pdg des groupes hachette, Lagardère. « J’ai la chance de connaître des gens puissants, d’avoir un carnet d’adresses qui ressemblent à un mille-feuille. J’ai décidé de faire venir des gens qui correspondent au profil de l’investisseur, pas pour bronzer même s’ils peuvent joindre l’utile à l’agréable ».

« Les Mauriciens »

Comment arrive-t-il à les convaincre ? « C’est bien facile. Les multiples atouts de Maurice. Vous avez la chance d’avoir une situation de multilinguisme, un niveau d’éducation élevé, des infrastructures

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très correctes même si tout n’est pas parfait, un port en eau profonde, un parc de conteneurs. Maurice est une porte vers l’Afrique et l’Asie. Elle a une fiscalité raisonnable, de gens plaisants, une maind’œuvre qualifiée et, surtout « Les Mauriciens ». L’île Maurice propose un échantillon de vie communautaire du futur, un melting-pot de gens qui vivent ensemble. Tout cela correspond aux gens que je connais dans le pays où j’ai travaillé », assure-t-il. Pourtant, il continue de découvrir l’île. Entouré d’une équipe de « gens charmants » et surtout de Supriya Rathoar, l’assistante qui s’occupe de toute l’intendance. C’est elle qui s’occupe de recevoir tous les invités de marque, qui


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accompagne Paul-Loup Sulitzer dans tous les rendez-vous et organise absolument tout. « Le pays est si différent du nord au sud. Pour des raisons stratégiques, j’aime le nord proche de Port-Louis, pour le business et les plages pour le côté loisir. J’adore aussi Tamarin mais c’est malheureusement un peu éloigné du centre économique. Maurice est un endroit que j’aime bien, un pays qui me va droit au cœur, par sa beauté, sa culture, ses religions. » Il nous raconte une visite à Grand Bassin, le lac sacré où il a été émerveillé par « l’atmosphère spirituelle qui s’y dégage ». Il trouve également que Maurice est équipée d’hôtels magnifiques « qui peuvent être encore plus beaux ». Selon lui, Maurice possède un tourisme qui peut viser à la fois le haut de gamme et le populaire, l’est, l’ouest, l’Asie. « Vous avez ici des prestations populaires supérieures à la moyenne mondiale ».

Golf et cinéma

« L’île Maurice propose un échantillon de vie communautaire du futur » français. Il ne faut pas sous-estimer la portée de la culture. Le cinéma américain a été une arme de promotion extraordinaire pour l’industrie américaine. La musique, l’art, la danse, la mode exportée au cinéma, ont apporté la culture américaine plus que toutes les campagnes de promotion auraient pu le faire ». Il rappelle que Maurice a été connue d’abord à travers la littérature avec Paul et Virginie. « C’est plus que toutes les promotions marketing. Il faut aller dans ce sens en amenant des gens qui puissent parler et faire parler de Maurice ». Selon le financier, Maurice peut aussi se vendre à travers le cinéma. « Les stars, de tous les champs, littéraire, sportif etc. qui vont venir vont faire de l’émulation. Si on fait cela, la route du futur est optimiste », assure-t-il. Quant à savoir comment il va amener ce beau monde à Maurice, Paul-Loup Sulitzer demande de lui faire confiance. « C’est mon travail. Je ne vais ¶pas révéler mes secrets de fabrication mais faites-moi confiance ». Gageons qu’il saura tenir parole.

Reste le problème de l’accès aérien. « On peut trouver des solutions en concluant des accords avec les compagnies aériennes surtout les nouvelles. Il y a énormément de jeunes, de cadres, issus notamment de la nouvelle technologie qui ne sont pas à Maurice aujourd’hui. Ils représentent l’avenir. Il faut les amener. Il faut faire de Maurice « The place to be ». « Là j’ai grand espoir que le nouveau président de la MTPA, Arnaud Martin et le nouveau ministre du Tourisme Xavier Luc Duval, travailleront dans ce sens. Ce sont des gens compétents, à mon avis, qui vont le faire. Une fois cela réussi, Maurice aura des atouts encore plus incomparables ». Il a grande foi dans le golf car « Maurice a des parcours de calibre international qui plaisent « J’ai grand espoir ou plairont à une clientèle asiatique autant en Arnaud Martin et qu’occidentale ». Paul-Loup Sultizer croit aussi dans Xavier-Luc Duval » l’avenir du cinéma à Maurice qui sera bénéfique pour le secteur touristique. « C’est une industrie avec des tas de dérivés sur les plateformes digitales. Maurice peut intéresser Hollywood, Bollywood et le cinéma

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ÉVÉNEMENT

Offrir des prestations qui sortent de l’ordinaire Aujourd’hui l’offre événementielle Mauricienne est devenue très large et il faut savoir se différencier pour arriver à surprendre une clientèle locale, étrangère et la plupart du temps avide d’originalité. Apporter des solutions techniques ou des lieux de réception éphémères est une chose, mais c’est surtout en termes de contenu événementiel que toute la différence se ressent. Vivre intensément un événement est donc l’alchimie qui fera en sorte que l’invité repartira avec l’effet WOW tant recherché et parlera à son entourage de la destination comme étant un endroit où se créent des choses qui laissent vraiment une empreinte indélébile. Notre île, paradisiaque et pluriculturelle mais aussi historiquement liée aux Pirates, Corsaires et autres Flibustiers fait toujours rêver, et notamment les clients du marché du MICE. Leur offrir alors des concepts très élaborés et adaptés à différentes thématiques tombait sous le sens. En faisant tout d’abord travailler les artistes qui forment le terreau culturel de notre destination, mais aussi en les mettant en scène dans des décors à couper le souffle. Ainsi, Impact Production Group a énormément investi et travaille depuis près de deux ans à la création d’événements où bien évidemment technique de haute facture, tentes et feux d’artifice

font toujours partie de l’offre globale, mais où la partie conceptuelle et créative à pris très largement le dessus. Offrant une multitude de soirées thématiques plus originales les unes que les autres et s’adressant à une audience de 10 à 1000 personnes, la nouvelle division Event Design d’Impact Production Group dispose aujourd’hui d’un immense entrepôt qui est une vraie caverne l’Ali Baba dans laquelle se côtoient matériel de réception, objets décoratifs, tissus, décors, etc.… La plus jeune des divisions d’Impact Production Group, dirigée par sa dynamique directrice, Martine Armandine, est sans cesse en éveil et à la recherche de nouveaux éléments pouvant venir renforcer l’offre d’Event Design. Designer, décorateurs, chefs de projet et équipes d’installation sont régulièrement à pied d’œuvre pour étudier et proposer des projets, du plus simple au plus sophistiqué. Pour y arriver et pour pouvoir réaliser des opérations d’envergure de nombreux voyages sont nécessaires ainsi que d’importants investissements car la quantité d’éléments mis en place dans une soirée thématique, quelle qu’elle soit, fait partie intégrante de sa réussite ! Et chez Impact Production Group, on ne fait jamais les choses à moitié. Ainsi les clients qui ont assisté à ces événements « haute couture » ont tous été bluffés par la finesse, la qualité et la quantité des décors mis en place où par la manière dont les artistes locaux ont été mis en scène. Impact Production Group, reste toujours au top de l’événementiel au travers d’une stratégie élaborée avec réflexion et d’une créativité exacerbée pour le plus grand plaisir d’une clientèle recherchant l’originalité mais aussi et de plus en plus souvent, via des événements personnalisés.

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ÉVÉNEMENT

WORLD CLASS 2015

QUI SERA LE MEILLEUR BARTENDER DU MONDE ? PREMIÈRE ET BELLE PARTICIPATION DES PROFESSIONNELS MAURICIENS Parce que l’univers du Bar connaît un magnifique essor, le groupe international de spiritueux Diageo, visionnaire en matière de mixologie, organise chaque année World Class Competition. Plus de 10 000 candidats se sont présentés pour les épreuves de cette édition et s’affrontent dans le monde entier lors d’épreuves aussi techniques que créatives autour des marques Reserve, ligne super premium de Diageo. Le 19 février 2015, à la Maison Eureka à Moka a eu lieu le lancement du second Challenge mauricien : Fundamentals of Flavors. C’est Jimmy Barrat, très célèbre bartender, originaire de Corse qui a prodigué ses conseils aux candidats lors d’une superbe cession de formation et d’inspiration autour du Gin Tanqueray, London Dry, Tanqueray 10 et de CIROC ultra Premium Vodka. Jimmy a terminé second de la finale World Class Competition en 2012 à Rio au Brésil. Il est actuellement manager du fameux Zuma Dubai, l’un des 10 meilleurs bars au monde. Féru de mixologie, il est également l’inventeur

d’un excellent cocktail « LE TOMATINI », référencé dans l’ouvrage culte des Bars: Le Difford’s Guide. Yann Leclair, Brand Ambassador Diageo Reserve - Ocean Indien a déclaré à Cote Nord : « L’ambition de ce challenge est de développer les 5 sens du consommateur à travers un voyage sensoriel unique : l’ouïe, la vue, le toucher, le goût et l’odorat. Les barmen ont eu la chance lors de cet atelier de découvrir comment travailler les huiles essentielles et les bases fondamentales de la distillation. Forts de l’expérience transmise par Jimmy Barat, les candidats vont maintenant créer leur propre cocktail, qui sera mis en vente dans leur établissement du 1er au 31 mars. La finale de ce 2nd challenge aura lieu le 9 avril et les participants seront de nouveau jugés sur leur création et un challenge surprise »..

Jimmy Barrat

AVEC CÎROC ULTRA PREMIUM VODKA

L’ILE MAURICE REJOINT LES « GRANDS » DU LUXE Maurice est devenue une des meilleures destinations festives internationales, avec le lancement, exclusivement VIP, de CÎROC Ultra-Premium Vodka une marque leader mondiale du luxe dans la région Océan Indien. Cet évènement a eu lieu dans un des clubs les plus tendances de l’île, Les Enfants Terribles ( LET ), à Pointe aux Canonniers. C’est Javed Vayid, jeune et dynamique entrepreneur mauricien, directeur du LET, qui positionne son établissement comme rendez vous de la jet set dans le respect de l’image et de l’esprit de luxe CÎROC. « CÎROC est synonyme de fête, et Les Enfants Terribles symbolise tout le glamour et le magnétisme incarnés par cette Vodka d’exception,» nous a déclaré Yann Leclair, Ambassadeur de la marque CÎROC pour l’océan Indien. CÎROC est renommée pour flatter le palais des jet setters les plus glamours du monde dans des lieux tels que Las Vegas, Tokyo et Ibiza. LET à Maurice a rejoint ces hauts lieux de fête en s’associant avec la signature de cette Vodka UltraPremium .

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Pour les lecteurs de Côte Nord : La recette d’un cocktail frais et délicieux :

LE QUATRO

40ml Tanqueray London Dry gin, 200 ml Tonic water, une tranche de citron vert. Mélanger tous les ingrédients dans un verre rempli de glace et servez avec la tranche de citron vert sur le dessus.



Les montres Carl F. Bucherer désormais disponibles chez Maradiva HORLOGERIE SUISSE

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a réputation de l’horlogerie suisse n’est plus à faire. Symbole de la précision et du savoir-faire helvétique, elle est aujourd’hui candidate au Patrimoine mondial immatériel de l’Unesco. La maison Carl F. Bucherer qui a plus de 90 ans d’expérience en la matière vient proposer aujourd’hui aux Mauriciens la possibilité de posséder un de ces bijoux dont le port est synonyme de classe et de savoir vivre. Une boutique Carl F. Bucherer a ainsi été ouverte fin décembre au Maradiva Villa Resorts and Spa. L’inauguration a été marquée par une somptueuse soirée où un parterre d’invités select a été accueilli par

M. Sanjiv Ramdeee CEO Maradiva Villa Resorts and Spa,son épouse et Jérôme Riff, Managing Director, Middle East and South East Asia de la maison Carl F. Bucherer. Pour Sanjiv Ramdenee, l’ouverture de cette boutique dont son groupe détient la franchise exclusive à Maurice s’inscrit dans la tradition du Maradiva Villa Resorts and Spa qui est d’offrir des produits uniques et de classe internationale. De son côté, Jérôme Riff a exprimé le plaisir de la maison helvétique de pouvoir collaborer avec un des fleurons de l’hôtellerie mauricienne.

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O B J E C T I F. . .

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... LEUR PHOTO PRÉFÉRÉE

Photographe passionné autodidacte, Johan Chan Seem découvre la photographie à l'âge de cinq ans grâce à son grand-père qui faisait de la photo sur pellicule. Il reste fasciné par le travail mystérieux que son grand-père faisait pour développer lui-même ses propres images dans une vieille salle de bains qu'il avait reconvertie en chambre noire. Johan reconnait qu'il a laissé derrière lui un patrimoine très précieux à travers ces clichés d'antan. Il se met sérieusement à la photographie en 2012 pour immortaliser de précieux moments en famille. Très vite, il se passionne et cela lui permet de découvrir l’île Maurice autrement.

Rouge - Le Rouge des Flamboyants, Bleu - Le bleu du ciel, Jaune - Le jaune du soleil couchant, - Vert - La verdure des plantations de canne à sucre. Rouge, Bleu, Jaune, Vert - Pour une île Maurice meilleure. Cette photo bien de chez nous, prise à Petite Rivière réunit toutes les couleurs du drapeau mauricien dans un seul cliché. Elle démontre pour l’artiste, l'idéal de la nation mauricienne dans sa multi-culturalité, son multi-ethnisme.... « Ces couleurs n'existent que l'espace d'un instant, d'une saison, de quelques minutes. L’image démontre aussi la fragilité mais aussi bien l'unité de notre équilibre multiracial ».

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LOISIRS

Christian Redl plonge pour les enjeux climatiques CHAMPION DU MONDE D’APNÉE

La beauté des fonds marins n’en finit pas de nous époustoufler. Le magnifique film de Luc Besson, Le Grand Bleu, a ainsi marqué des générations de cinéphiles. Certains ont même suivi les traces du célèbre Jacques Mayol à l’instar de Christian Redl. Il deviendra ainsi champion du monde de plongée en apnée. Côte Nord l’a rencontré à l’hôtel Merville où il était invité par le groupe LUX* pour des sessions de formation. L’histoire de la plongée commence très tôt pour Christian Redl. À six ans, il reçoit un kit de plongée de son oncle, plongeur émérite, et commence à plonger dans une petite piscine aménagée dans le jardin de la maison familiale en Autriche. En 1996, alors qu’il a 17 ans, le film « Le Grand Bleu » va déclencher sa passion pour l’apnée. La même année, il assiste au 1er championnat du Monde d’apnée à Nice et rencontre pour la 1ère fois Umberto Pelizzari. C’est lui qui va le pousser à monter une équipe pour participer au 2e championnat du Monde. L’année suivante, il crée la AIDAAustria (AIDA - Fédération internationale pour la promotion de l’apnée) et représente l’Autriche en 1998 au championnat du Monde. Très vite, il accumule les performances et les records. Il devient recordman du monde en plongeant à 90 m avec palmes et 150 m à l’aide d’un scooter. Il établit également trois autres records du Monde dans la jungle de Mexico. Il est le 1er homme à avoir traversé une grotte par 101 m, ainsi qu’une autre de 60 m, uniquement à l’aide de ses palmes. Son dernier projet au Mexique lui a permis de descendre à 71 m, à l’aide d’un poids. En 2005, Christian Redl invente avec son ami et partenaire d’entraînement, Jaromir Foukal, le hockey sous glace.

Christian Redl n’a pas manqué de relever la création d’un ministère de l’économie océanique à Maurice. Son plus grand défi reste néanmoins un record de plongée à plus de 5 000 m d’altitude au Népal. « C’est très difficile de respirer avec seulement 14% d’oxygène (contre 21% au niveau de la mer). Il a fallu marcher pendant deux semaines jusqu’au point de la tentative. La plongée a duré 2 minutes 05 (plus du double du temps prédit par les médecins) », raconte Christian Redl. Pour autant ce n’est pas seulement le dépassement de soi qui motive le champion d’apnée qui se déclare très concerné par les enjeux climatiques et notamment la fonte des glaces aux Pôles. C’est ainsi que le prochain défi se fera en avril 2015 au Pôle Nord. « Il s’agit de remettre les problèmes du pôle par rapport au changement climatique et les conséquences sur le globe avec la montée des eaux et la menace sur les îles comme Les Maldives ou Maurice au cœur des médias. La science estime qu’il est impossible d’arrêter ce processus mais on peut développer des solutions pour faire face à ces menaces. Deux autres expéditions sont aussi prévues au nord magnétique et au sud magnétique », explique Redl. Il espère que les livres et films sur ces expéditions pourront ramener l’attention des médias sur ces sujets qui semblent être passés au second plan. « Les problèmes de la mer sont souvent invisibles à l’origine et quand on les aperçoit il est trop tard, déplore-t-il en citant le cas de la marée noire dans le Golfe du Mexique où les produits chimiques utilisés ont poussé le pétrole à des dizaines de mètres sous l’eau, affectant la faune marine. Attentif à tout ce qui se fait dans le monde, Christian Redl n’a pas manqué de relever la création d’un ministère de l’économie océanique à Maurice. « C’est une initiative qui va dans le bon sens », soutient-il.

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Première réussie pour le tournoi international Mauritius Billfish Release

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e premier rendez-vous de l’année 2015 pour les passionnés de pêche au gros, le Mauritius Billfish Release International Tournament, s’est clôturé le 31 janvier avec un bilan très positif. Organisée par LUX* Sports, du groupe LUX* Hotels and Resorts, et JPH Charters, cette édition a vu la participation de 10 équipes, dont neuf internationales et une mauricienne. Ce tournoi de pêche au gros « full release – No Kill », une première à Maurice, a vu la victoire de l’équipe locale Mauritius avec 2200 points suivie de Boni (Russie) et de Essex Boys (Angleterre) avec 2000 et 1134 points respectivement. Chez les individuels, c’est Thomy de Spéville, aussi capitaine de l’équipe Mauritius, qui a pris la première place avec 1050 points d’écart sur son dauphin. Les gagnants en équipe ont remporté de magnifiques prix dont un cash prize et des trophées Souvenir et Challenge pour les trois premiers, et un séjour

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L’équipe gagnante : Thomy De Speville, Hubert Gehan, Jayraj Rutnoo et Eric De Speville.

au LUX* et une croisière en catamaran en plus pour les grands vainqueurs. Selon les organisateurs, les résultats ont été exceptionnels grâce à un calendrier judicieusement choisi pour cette compétition (marées, phases de la lune) au départ de Rivière Noire. Celle-ci a d’ailleurs été très serrée avec pas moins de 6 équipes pouvant prétendre au titre de champion lors de l’épreuve du dernier jour. De plus, la formule « no kill » (les prises sont relâchées) contribue, selon eux, à une démarche durable du tourisme mauricien. Rendez-vous est donc donné pour la seconde édition du 4 au 8 février 2016 pour la remise en jeu des trophées.

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Excellente performance pour nos kiters mauriciens à Cape Town

© Morele Joubert

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Superbe performance de Jean F. de Falbaire.

es championnats d’Afrique de kitesurf se sont déroulés début février à Cape Town,en Afrique du Sud.Une équipe Mauricienne, avec le soutien du ministère des sports,d’Air Mauritius et du groupe Attitude composée de Jean de Falbaire, Jérôme Bonieux, Julien Maurel et Christophe Tyack, avait pu faire le déplacement afin d’affronter les meilleurs mondiaux. Expérience enthousiasmante et beau challenge pour nos compatriotes qui ont relevé le défi haut la main puisque trois d’entre eux, à savoir Jérôme, Jean et Julien se sont octroyés l’or, l’argent et le bronze respectivement. L’Ile Maurice a aussi remporté le classement par équipe. Bravo à tous nos kiters qui ont su porter haut et fort le drapeau Mauricien. Rendez-vous est pris pour la prochaine compétition qui aura lieu à la Pointe du Morne le mois prochain.

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Naissance d’un nouveau parc familial GROS CAILLOUX

Les visiteurs pourront également faire des activités aquatiques telles que le kayak, le pédalo, le bateauxtamponneur et le waterball (ballon gonflable à l’intérieur duquel on se déplace sur l’eau), qui sont pratiquées sur un des deux plans d’eau, et avec un peu de chance, vous pourrez même apercevoir les tortues qui sortent la tête de l’eau ! Face au bassin, un restaurant propose une carte de savoureux plats traditionnels ainsi que des repas légers à l’ombre d’arbres imposants, témoins d’un autre temps. Un parcours pédagogique pour toute la famille comprenant des totems informatifs mais toujours ludiques sur le site avec des thèmes évolutifs est aussi prévu pour très bientôt. Par ailleurs, un espace réceptions a été aménagé pour des fêtes d’anniversaires, mariages, team buildings ou soirées d’entreprise. Pour un moment de détente en famille, une pause loisirs entre amis ou tout simplement une bouffée d’air frais, le parc de Gros Cailloux mise sur la simplicité et l’accessibilité à seulement quelques minutes du centre de l’île et de la capitale, et c’est un pari réussi !

Niché dans un écrin de végétation luxuriante à quelques encablures de Port-Louis, le Parc Loisirs de Gros Cailloux, a lancé ses activités en décembre dernier. Ce parc, créé par le groupe UBP, se trouve au cœur d’un domaine immense sur le site de l’ancienne propriété de Gros Cailloux datant de la fin du 18ème siècle et finit sur Albion. Le site comprend aussi une jardinerie, une pépinière et un restaurant. L’idée des promoteurs était de proposer un produit loisirs supplémentaire dans le paysage local et surtout abordable aux familles - les activités commencent à partir de Rs.50. Depuis son ouverture début décembre, le parc reçoit beaucoup de familles aussi bien mauriciennes qu’étrangères, surtout pendant le week-end. Les plus jeunes seront ravis de faire un tour dans le parc animalier pour voir de plus près des paons, cerfs, perruches, chèvres et autres veaux, en empruntant des ponts suspendus à leur taille et des mini-tyroliennes. Une myriade d’activités est aussi disponible pour toute la famille : VTT, Quad, parcours de santé, circuit de roller.

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Informations/Réservations : Parc Loisirs de Gros Cailloux Sonia Calteaux, Leisure Manager Tel : (230) 238 5071 / 5 497 5883 CÔTE NORD Nº115 - FÉVRIER 2015

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La Golf Channel Cup 2015 à l’Heritage Golf Club

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a deuxième édition de la Golf Channel Cup à l'Ile Maurice a eu lieu à l'Heritage Golf Club le vendredi 16 et samedi 17 janvier 2015. Cet événement, sponsorisé par la Mauritius Tourism Promotion Authority, Air Mauritius, Heritage Resorts et Heritage Golf Club, devrait aider à la promotion de l’île Maurice en France car les grandes chaînes de télévision française TF1, France 2, France 3, M6 et BeIN Sports ont couvert l’événement qui bénéficie aussi du

parainnage de l’écrivain Paul-Loup Sulitzer. Ce tournoi était une excellente mise en jambe avant le grand tournoi de golf de l’AfrAsia Bank Mauritius Open qui se tiendra au mois de mai cette année. La Golf Channel Cup 2015 sera répercutée sur les chaînes du groupe AB, dont RTL 9, Golf Channel, Escales et Chasse et Pêche sous forme de 8 vidéos d’une durée de 4 minutes. En outre, KNOP production a réalisé un spot publicitaire de 30 secondes qui sera diffusé sur les 9

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De gauche à droite: Olivier Girault, entraineur et ancien joueur de handball français et consultant pour Ma Chaîne Sport, beIN Sports et RMC, Jean Christophe Le Texier (Présentateur de jeu sur France 2 – Emission « Les Z'amours »), Lionel Chamoulaud (Rédacteur en Chef de France 2 et présentateur de Stade 2), Michel Drhey (Rédacteur en Chef de France Télévisions), Stéphane Lagesse (Hotel Manager de Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort), Julien Arnaud (Présentateur du JT de 20h00 sur TF1), Charles Bietry (Bein Sports TV, Canal + et France Télévisions),

L’équipe du Golf Channel Cup 2015 au bureau de l’Office du Tourisme. chaînes du groupe AB. Il est prévu en tout une diffusion de 1 000 spots. Huit équipes ont concouru à la Golf Channel Cup sur le parcours de championnat 18 trous du Domaine de Bel Ombre avec un invité VIP, un directeur de golf local et un joueur professionnel mauricien dans chaque équipe. Parmi les VIPs qui ont foulé le green de l’Heritage Golf Club, notons la présence de Julien Arnaud, présentateur du JT 20h sur TF1, de Jean Christophe Le Textier, animateur

sur France 2 essentiellement connu du grand public grâce aux Z'amours et de Philippe Candeloro, ex champion olympique de patinage et présentateur TV. C’est l’équipe du St Géran, Julien Arnaud, Vivian Armance (Golf Manager de Golf du St Géran), Billy Naraina (Golf Pro du Golf du St Géran) qui est arrivé en tête devant celle de la MGF (Mauritius Golf Federation) avec Jean-Christophe Le Texier, Christophe Curé, Ludovic Bax (Golf Pro de la MGF) et Balah Chinaya.

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BIEN-ÊTRE

Un voyage hors du temps LE SPA DU HILTON

Dans le Hilton rénové certaines choses n’ont pas changé. Il en est ainsi du spa. Et c’est tant mieux. Trônant toujours dans l’aile sud de l’hôtel au milieu d’une nature luxuriante, il offre un havre de paix et de sensualité. La nouvelle directrice, Corinne Vellien, avoue qu’il n’y a pas de grand changement car le spa est déjà un gros succès.

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n la croit sans peine car cet espace offre tout ce que l’on attend d’un spa. Le calme, la confiance pour pouvoir se relâcher, s’abandonner en de mains sûres. Dans l’immense hall de réception, un décor dépouillé donne le ton. Les mots sont chuchotés car ici le silence est d’or. Une condition sine qua non pour se retirer en soin, pour lâcher prise et laisser s’éveiller ses sens. Pour que commence ce voyage d’où l’on va revenir comme purifié, comme après un bain de jouvence… Pour cela, un personnel de thérapeutes formé selon les normes strictes de Hilton se plie en quatre afin que le client se sente « comme dans un cocon, bien entouré, cajolé ». « Il y a une prise en charge totale afin que vous ayez le sentiment d’avoir fait un voyage », nous explique Corinne Vellien. Les thérapeutes, au nombre de quinze, disposent de huit cabines de traitement aux noms de fleurs dont une cabine double. Le spa offre également un hammam et un sauna et des accessoires pour la balnéothérapie. « Nous aurons bientôt un hammam pour les femmes exclusivement et une accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Nous voulons que le client puisse ressentir l’envie de passer une petite demi-journée au spa loin de tout », déclare la directrice. Les clients ont ainsi la possibilité de faire leur propre menu selon leurs désirs à des prix forfaitaires. Le spa leur propose trois lignes de produits : Terake, marque française spécialisée dans les spas 5 étoiles propse des produits sensoriels basés sur les quatre éléments liés à la création du monde : la terre, l’eau, l’air et le végétal ; Aromatherapy Associates, à base d’huiles essentielles, vient d’Angleterre et met l’accent sur les vertus thérapeutiques. Cette ligne est la seule à proposer un traitement à l’huile de rose, qui soit adaptée aux femmes enceintes. La troisième ligne, Sundari, d’origine américaine propose des produits pour les traitements ayurvédiques. Outre les soins traditionnels, le spa offre aussi des sessions de zumba, de yoga, de taï-chi et un gymnase avec des équipements dernier cri. « Tout ceci forme partie d’une volonté de développer une offre de « wellness » vers laquelle tendent les clients aujourd’hui », affirme Corinne Vellien. Une offre qui devrait plaire aussi aux non-résidents car à partir du mois d’avril une carte d’adhérent sera

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BIEN-ÊTRE

proposée à la clientèle locale. Des réservations à l’avance sont recommandées en raison d’une forte demande déjà existante. Info et réservations T : 403 4207

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BIEN-ÊTRE

Le Zhengliao offre bien-être et soins réparateurs EXCLUSIVITÉ DE LUX* RESORTS

Utilisation de ventouses pour enlever les douleurs.

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BIEN-ÊTRE

Depuis le mois d’avril 2014, les spas du groupe LUX* Resorts, tant à Maurice qu’aux Maldives, offrent un nouveau traitement développé en exclusivité pour LUX* Resorts par la clinique chinoise Daoji, qui existe depuis plus de 80 ans. Le Zhengliao proposent des éléments de bien-être et de relaxation avec des soins réparateurs, explique Jeff Butterworth, Directeur Spa et Bien être de LUX* Resorts. Les spas LUX*Me sont les seuls en dehors de la Chine à offrir ce traitement. Des thérapeutes formées en Chine ont été amenées à Maurice pour exercer ce traitement créé par Ouyang Yunheng, le père d’Ouyang Zuyu, Médecin en Chef Adjoint de la Médecine Traditionnelle Chinoise de la Clinique Daoji. Ce dernier explique « qu’en médecine traditionnelle chinoise, la plupart des maladies sont connectées au Du, Yu et/ou Xu - concepts chinois des éléments qui envahissent le corps en le congestion-

Tiffany et Sophie, les deux thérapeutes du LUX* Belle Mare.

Le bol de cuivre donne un son et une vibration qui préparent le corps au traitement.

nant ou supprimant les principes nécessaires pour le faire fonctionner de façon saine ». « Le Zhengliao s’appuie sur le traitement de la douleur en se débarrassant des toxines et en régulant Yu (congestion de l’énergie, du sang, de la phlegme, de la nourriture et de l’eau) et en réparant les reins. Ce traitement revigore le corps dans son ensemble rapidement et pour de bon ». Au LUX* Belle Mare, Côte Nord a pu tester ce soin délivré par Sophie et Tiffany, toutes deux originaires de la province de Sichuan. Dans une cabine spécialement aménagée pour le Zhengliao, on quitte momentanément le monde traditionnel des spas hôteliers pour un petit voyage en Asie. Pendant deux heures, la thérapeute s’applique à débarrasser le corps du stress et de la pression du quotidien en faisant usage des connaissances et techniques anciennes de la médecine traditionnelle chinoise. Des herbes traditionnelles chinoises sont utilisées pour chauffer le corps en combinaison avec des techniques de massage qui travaillent sur les énergies méridiennes, afin de libérer les énergies stagnantes. Les points d’accu pression sont stimulés afin de rétablir l’équilibre du système d’énergie, apportant un meilleur sommeil, une meilleure digestion ainsi qu’une meilleure condition de l’appareil locomoteur tout en réduisant le stress. À la fin, on se sent léger, débarrassé des toxines qui entravent le bon fonctionnement du corps et aussi des douleurs qui nous bloquent. Un vrai traitement de jouvence. LUX* Me Zhengliao est disponible à Maurice au LUX* Belle Mare, LUX* Grand Gaude et LUX* Le Morne.

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BIEN-ÊTRE

Se relaxer et se remettre en forme entre deux vols SPA DU HOLIDAY INN

Les transits entre deux vols qui parfois durent de trois heures à quelques jours peuvent être pénibles. On rêve alors d’un massage relaxant ou énergisant. Le rêve est aujourd’hui une réalité grâce au spa du Holiday Inn. À cinq minutes de l’aéroport de Plaisance, la petite équipe dirigée par Sophie Gordon-Gentil vous propose une panoplie de soins qui auront le mérite de vous remettre en forme et de mieux profiter de ce temps perdu. Autour de Sophie, trois thérapeutes, Ashish, Veena et Ajay, se dévouent pour faire de votre passage un moment inoubliable. Tous travaillent depuis une dizaine d’années dans le circuit hôtelier et ont un sens de l’accueil qui met déjà en confiance. Le spa dispose de trois cabines de soins et d’une petite salle de sport. Bientôt, un hammam et un sauna viendront se rajouter. « Nous proposons des massages traditionnels, de la réflexologie et aussi des soins du visage. Nous travaillons uniquement avec les produits de la marque italienne Comfort Zone et nos thérapeutes ont reçu une formation spéciale pour leur utilisation », explique Sophie GordonGentil. Parmi les différents massages, notons le massage relaxant et raffermissant de 90 min avec l’utilisation de la crème D-age à base d’extraits de noix et d’acide boswellique qui permet à la peau de retrouver souplesse et élasticité. On relèvera aussi le massage oriental des pieds (réflexologie) où une pression des doigts et du pouce est exercée sur les différents points des pieds, agissant par voie de reflexe sur les différentes parties du corps. Ce massage améliore la circulation sanguine et facilite le bon fonctionnement des zones affectées. Le stress et les tensions s’effacent… Au niveau du visage, les soins proposés sont de vraies expériences de beauté et de relaxation combinées. Nous avons apprécié le hydramemory d’une durée de 90 minutes qui prolonge la jeunesse du visage et convient à tout type de peau en quête d’hydratation intense ainsi que le skin regimen qui désactive le vieillissement et active la longévité cutanée. L’efficacité des ingrédients de haute-technologie et des principes actifs des supers aliments est maximisée par la technique kabat, une méthode de rééducation neuromusculaire renforçant les tissus cutanés et l’élasticité musculaire tout en garantissant des résultats visibles en

moitié moins de temps qu’un soin traditionnel. Le spa, tout comme le restaurant et la salle de conférence, est aussi ouvert aux non-résidents. Infos & Réservations 601 2705

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GASTRONOMIE

Le biryani servi dans la tradition indienne.

Zafarani : aux couleurs et parfums de l’Inde HERITAGE AWALI

Depuis le mois d’octobre dernier, l’offre gastronomique de l’hôtel Heritage s’est enrichie d’un magnifique restaurant indien, le Zafarani. Dans un décor kitsch, aux couleurs et accents du cinéma indien, excelle un jeune chef, Deepak Singh. Originaire d’un petit village de Chamba situé au pied de l’Himalaya dans l’Etat Uttarakhand, le chef Deepak nous apporte la cuisine gouteuse de l’Inde. Agé de 27 ans, le chef Deepak compte déjà neuf ans d’expérience dans la cuisine. Avec un père et un frère engagés dans l’armée indienne,Deepak n’a pas voulu suivre le même parcours. Depuis tout jeune, il se passionne pour la cuisine. Il commence par faire des études de gestion hôtelière avant de se diriger vers la cuisine. Il travaillera dans sa région au Central Park et Hyatt Regency de Pune avant de descendre dans le sud à Chennai au Park Hyatt. Il débarque à Maurice en 2013 au Méridien pour qui il travaille pendant un an et demi

Le chef Deepak vous accueille avec le sourire.

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GASTRONOMIE avant de poser ses valises à l’Heritage Awali. Chef Deepak apporte ses expériences multiples et sa passion dans l’unique but de faire plaisir aux gens. La carte du Zafarani donne un aperçu de presque toutes les cuisines des régions de l’Inde : nord, sud, malabar ou du gujarati. Toutefois, sa préférence naturelle reste fidèle à sa région, le nord. « Une cuisine très riche utilisant surtout le beurre clarifié (ghee), le tandoor, et proposant une variété de pains », nous explique-t-il. Cette cuisine est aussi subtilement relevée par les épices qu’utilisent chef Deepak. Des épices importées d’Inde et préparées par ses soins . A la différence de la cuisine du sud, les épices ne dominent pas les produits, légumes, poissons ou viandes. En sauce comme le murgh makhani (Poulet tandoori dans une sauce au beurre et tomate) ou le Rogan Josh d’agneau (Agneau à la tomate et au yaourt, malai kofta) ou des plats plus secs comme le Seekh kabab d’agneau (Agneau émincé aux épices Indiennes en brochettes et cuit au four accompagné de poivron rôti et maïs doux), ces plats présentés dans les thalis (large plat en inox ou en cuivre) sont de vrais délices royaux. Un assortiment de plats présentés dans le traditionnel thali.

Les brochettes de poulet tandoori sont un délice royal.

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TROU AUX BICHES RESORT AND SPA

Découverte de la cuisine mauricienne grâce au Live Cooking

Juanita étale avec grâce ses boules de farine.


GASTRONOMIE

La revalorisation de la cuisine mauricienne continue de séduire nos hôteliers qui, outre de la proposer à leur carte, invitent aujourd’hui leurs résidents à la découvrir à travers le contact direct avec ceux et celles qui sont au fourneau. C’est ainsi que chaque mardi le Trou aux Biches Resort and Spa organise une séance de Live Cooking autour de la piscine principale. « Cela intéresse énormément les clients surtout le côté découverte des produits mauriciens comme les épices, les légumes comme le chouchou, la patole etc. Mais le client est surtout ravi de repartir avec la recette que nous leur donnons gracieusement », explique le chef exécutif Gilles Debié alors que les premiers résidents commencent à s’attrouper autour des stands que finissent de monter quelques membres de la restauration. Juanita, dans un ravissant sari bleu et Laurent dans son habit de chef s’affairent. Au menu aujourd’hui farata et curry de poulet, dans la pure tradition mauricienne. Alors que Juanita commence à étaler les boules de farine déjà préparées, Laurent a chauffé sa casserole et fait cuire le poulet avec la pâte d’ail et de gingembre. Puis, il enlève le tout et se met à préparer la sauce. Quand le parfum des épices commence à titiller les narines, les questions fusent sur les feuilles de carripoulé, l’utilisation du cumin ou de la poudre de massala.

On fait la queue pour être servi.

De l’autre côté, devant l’étalage de légumes, c’est la découverte des lalos, des patoles ou de l’arouille. Visiblement, c’est une expérience qui plaît. « Ce soir au buffet mauricien, je vais essayer de trouver ces légumes et d’en connaître le goût », avance Olivier qui vient de Carcassonne. Sa femme ne l’a pas attendu et goûte déjà au farata et curry poulet de Juanita et Laurent. « Un délice », assure-t-elle. En moins de cinq minutes tout est parti, signe du succès de ce Live Cooking. Rendez-vous est pris pour la semaine prochaine, cette fois un aigredoux de poisson.

Les herbes et épices utilisées par Laurent .

Déguster avec joie le farata et curry de poulet et surtout ne rien oublier des recettes.

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GASTRONOMIE

Le Fish Shack pour le traditionnel barbecue du samedi SHANTI MAURICE RESORT AND SPA

Le samedi soir est synonyme de grillades au bord de mer pour beaucoup de Mauriciens. Le Shanti Maurice a repris cette idée et la propose avec un service cinq étoiles. Sur une plage aménagée dans l’aile est du resort. C’est dans un cadre enchanteur sous le ciel étoilé et face aux vagues de Riambel que se déroule ce barbecue romantique pour les uns ou festif pour les autres. Pour s’y rendre une voiturette prend les clients à la réception et l’on serpente entre les magnifiques villas du Shanti avant de déboucher sur la plage où lampions et voiles annoncent une soirée prometteuse. Devant les feux, les chefs sont l’œuvre. Alors que certains s’occupent des crevettes géantes ou du pavé de thon, d’autres préparent le poulet et autres gibiers. Au fond, sur une grande barque, des bols rustiques proposent des salades colorées mais le regard est attiré par une grande marmite de soupe de crabe carlet. Assurément, une entrée tout en saveur pour bien entrer dans la thématique de la soirée. Alors que les convives s’attablent pour déguster les délicieux cocktails que proposent les serveurs, une troupe de séga s’amène et s’installe devant le magnifique feu de camp. Les danseuses circulent entre les tables, proposant aux hôtes de les rejoindre pour une danse sur le sable, puis disparaissent de la scène. La troupe reviendra encore pour d’autres chansons et une petite introduction aux instruments traditionnels du séga mauricien. Entretemps, le barbecue continue. Ceux qui ont terminé poursuivent leur discussion autour d’un verre de vin ou de rhum, d’autres marchent vers la mer pour admirer les vagues alors que certains se prélassent sur les coussins disposés dans des kiosques à l’écart. La soirée pourrait s’éterniser dans ce cadre magnifique, hors du temps. Introduction aux instruments traditionnels du séga mauricien.

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Le Frenchie débarque à Rivière Noire

GASTRONOMIE

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e centre Riverview à Rivière Noire, accueillera début mars Stéphane Thuron et sa brigade pour l’ouverture de son nouveau restaurant The Frenchie. Dans l’esprit brasserie, Stéphane Thuron, déjà rodé aux ouvertures et rénovations de restaurants à travers le monde, proposera une carte axée sur une cuisine type méditerranéenne à base de produits frais et du terroir. Stéphane Thuron est bien connu dans le monde de la gastronomie à Maurice. Après avoir fait ses premières armes dans le sud de la France aux côtés des frères Pourcel (1 étoile Michelin), il rejoint notre île quelques années plus tard pour partager son expérience dans plusieurs établissements hôteliers comme le Victoria (Beachcomber), le Maritim et le Sands entre autres. Aujourd’hui il pose son savoir à Rivière Noire avec en tête l’envie de proposer l’esprit brasserie sous les tropiques. Après une rénovation complète de l’ancien Corner Bistro, 56 couverts prendront place sous une pergola nouvellement installée sous les cocotiers, autour d’un bar convivial et chaleureux d’où vous pourrez non seulement voir la cuisine Live mais aussi manger sur le comptoir. Une carte de Tapas sera également proposée pour vous mettre en appétit, et si le temps le permet, le jardin situé à l’arrière du complexe en bordure de rivière vous accueillera pour vos repas en famille ou entre amis. Le restaurant sera ouvert pour le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner. Un brunch sera servi le dimanche. L’ouverture est prévue début mars. Frenchie Café, Centre Riverview, Rivière Noire T : 483 6125

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GASTRONOMIE

Vijranand Kallooa, chef exécutif à l’hôtel Ambre UN CHEF, UN MENU

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riginaire de Caroline Bel Air RivièreSèche, Vijranand Kallooa est aujourd’hui chef exécutif à l’hôtel Ambre. Autodidacte, avec seulement un certificat d’études primaires en poche, il a gravi les échelons à la force de sa passion. Enfant, il accompagnait son père, Sahadeo, un bhandari (chef indien qui officie dans les cérémonies et autres mariages). Quand son père intègre l’hôtel Saint Géran qui vient d’ouvrir comme « cleaner », lui va se faire embaucher comme garçon de cuisine. Très vite, alors que son père devient cuisinier pour le personnel, le jeune Vijranand fait tous les postes de cuisine jusqu’à ce qu’il soit envoyé en 1979 à l’école hôtelière aux Casernes à Curepipe où il obtient son CAP. Son talent se confirmant, il part en 1982 en Italie pour son premier stage à l’étranger. Puis les stages vont s’enchaîner, France, Singapour, Kenya, Afrique du Sud, Australie, Grèce, un vrai tour du monde des cuisines. Entretemps, il aura connu les grands chefs du St Géran dont John Zimmerman, Philippe Pickering et surtout Barry Andrews dont il serait le second avant de quitter le St Géran pour aller ouvrir le Coco Beach dont il devient le chef exécutif après six mois. À la fermeture ce celui-ci, le chef Kallooa sera posté dans un autre hôtel du groupe Sun, le Sugar Beach, pendant deux ans. Il revient ensuite à Belle Mare pour l’ouverture du Long Beach avant d’être muté à l’hôtel Ambre pour la réouverture de cet établissement racheté par le groupe Sun. Homme des ouvertures d’hôtel, il reste indéfectible au groupe Sun Resorts. Passionné par son métier, Chef Kalloa se donne corps et âme pour rendre le client heureux. Parmi ses grandes satisfactions, préparer un banquet pour l’ancien président sudafricain Nelson Mandela lors de sa visite officielle à Maurice. Petit de taille mais de grand talent, il mène sa brigade de 92 personnes et l’équipe de stewarding de 33 personnes d’une main de fer et déclare n’être rebuté par rien. Pour Côte Nord, il a accepté de lancer cette nouvelle rubrique, Un Chef, Un Menu et nous propose trois recettes de son cru.

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GASTRONOMIE

Entrée : Millefeuille de gambas d’eau douce à la crème raifort, petite salade d’herbette, verrine de Ingrédients pour une personne : Gambas d’eau douce 250g Gaspacho de tomate 60 g Crème raifort 15 g Laitue 10 g Cresson 8 g Persil plat 5 g

Feuille Basilic 2 g Chou rouge 2 g Tomate cerise 12 g Mozzarella 10 g Huile d’olive 8 g Sel 1 g Poivre noir 1 g

Méthode : Nettoyer et laver les gambas d’eau douce et réserver au froid. Couper 3 carrés de pâte feuilletée cuite au four. Ajouter la sauce raifort, et la chiffonnade de laitue. Sauter les gambas et émincer en fines tranches puis placer sur une bande de pâte feuilletée. Répéter cet exercice 2 fois comme pour un millefeuille. Bien couper et dresser dans une assiette. Mettre 3 gambas cuites au-dessus et deux feuilles de basilic frites. Accompagner de salade d’herbes marinées au vinaigre balsamique dans une coupelle et dans un verre de gaspacho de tomate et de brochette fromage mozzarella et tomate cerise. Servez froid.

Dessert : Moelleux au chocolat fait maison à la glace vanille frite Ingrédients pour le moelleux : Chocolat noir 72 % 150 g Beurre 125 g Sucre blanc 100 g Poudre d’amande 18 g Œufs entiers 4 Sel 2 g

Pour la glace à la vanille frite Boule de glace 50 g Chapelure 50 g Œuf 1 pc Huile ½ lt

Plat principal : Cuisse de poulet farcie aux pleurotes, enrobée de feuille nori maki, étouffé de potiron et jus de cuisson Ingrédients pour une personne : Cuisse de poulet 270 g Champignon pleurote 50 g Feuille nori maki 1 g Potiron 25 g Thym 2 g Brocoli 15 g Chou-fleur 15 g Pâtisson 15 g

Étapes de la recette : Nettoyer la cuisse de poulet, bien sécher au papier absorbant. Désosser la cuisse et détacher délicatement la chair de l’os. Bien ouvrir la chair, saler, poivrer et farcir de champignon pleurote. Enfermer délicatement en refermant le poulet et ficeler. Poêler doucement et passer au four 180 degrés pendant 20 minutes. Surveiller la cuisson en tournant et arrosant la cuisse avec le jus de cuisson. Sortir le poulet du four et laisser reposer un moment. Enlever la ficelle et enrober avec la feuille de nori maki. Couper en rondelles et dresser sur une assiette avec les légumes jeunes sautés à l’ail et le potiron braisé. Servir chaud avec le jus de viande dans un petit contenant.

Méthode : Faire fondre le beurre dans une casserole. Ajouter le chocolat et bien mélanger pour obtenir une pâte lisse. Ajouter le sucre et la poudre d’amande puis les œufs battus. Mettre dans des ramequins et cuire à 180° pendant 12 minutes. Réservez au chaud. Passer la boule de glace dans de la chapelure et congeler au frigo pendant une heure. Passer la boule de glace à la chapelure dans l’œuf battu puis dans de la chapelure à nouveau. Faite frire dans de l’huile chaude rapidement pour obtenir une coloration dorée. Retirez, égoutter et dresser rapidement sur le moelleux. Servir immédiatement.

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Tomate cerise 8 g Poivron rouge 16 g Poivron jaune 16 g Jus de cuisson 30 g Asperge 25 g Haricot vert 12 g Huile 16 g Sel 1 g Poivre concassé 1 g


GASTRONOMIE

Le cadre du Pescator est une invitation au voyage

Le Pescatore : nouvelle carte, même esprit TROU AUX BICHES

Il y a plus de 24 ans, un chef et son ami décidaient de reprendre un bistrot de retour de pêche situé sur la plage de Trou aux Biches, entre le Coral Azur et le Casuarina, et d’en faire un restaurant gastronomique. Le Pescatore était né. Depuis, cette table compte parmi les meilleures de l’île s’agissant des produits de la mer. Aux commandes dès les premières années, le chef Pramodh Gobin nous présente sa nouvelle carte. Ce n’est certes pas l’esprit du Pescatore qui change, mais la nouvelle carte que propose le chef Pramodh est le fruit d’une longue réflexion notamment sur les produits de saison, explique la gérante Odile Chevreau, fidèle au lieu depuis des années. Une vingtaine de plats sont ainsi mis à l’honneur avec des prix révisés à la baisse afin de permettre à plus de gourmets locaux de venir au Pescatore, ajoute-t-elle. Effectivement, et pour ne pas déroger à la réputation du

Le chef Pramodh Gobin s’entretenant avec des clients.

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GASTRONOMIE Pescatore, cette nouvelle carte propose des poissons, des fruits de mer et légumes de saison, avec une attention toute particulière apportée à la « prise du jour ». « C’est moi-même qui vais chercher mes poissons et autres fruits de mer à Trou aux Biches ou Grand Baie », précise-t-il. La carte évolue ainsi en fonction de la prise. Toujours à l’écoute de sa clientèle, le Chef Pramodh ne manque jamais de se rendre en salle pour partager quelques mots avec les convives, et surtout les guider dans leur choix. « Il a une volonté de proposer des plats avec une réflexion derrière », assure Odile. Du reste,réflexion et créativité semblent être les devises de Pramodh Gobin. Des principes qui le guident et qui sont le fruit de son cheminement et de ses expériences acquises dans sa cuisine mais aussi avec d’autres chefs comme le célèbre chef Olivier Roellinger, trois étoiles au Michelin (qu’il a rendues en 2008), à Cancale, en Bretagne avec qui, pendant plus de douze ans,il apprend et se perfectionne durant ses nombreux stages. Une expérience qui lui permet de présenter une cuisine mauricienne avec une touche de gastronomie française. Ses plats parlent des légumes et épices que l’on trouve à toutes les tables mauriciennes mais avec l’utilisation et la présentation propre à son génie. D’où l’idée par exemple d’un thon albacore mi-cuit présenté avec ses haricots rouges de Rodrigues, son émulsion coco et coriandre. Ou encore, la dorade et sa concassée de tomate, purée de manioc et sauce vierge. Même les desserts, comme le Sorbet à la betterave, expriment son désir de proposer de la fraîcheur avec ce goût de la « terre ». Tout l’esprit du voyage à Maurice se retrouve dans l’assiette du Pescatore. Et si le cadre enchanteur de la varangue créole face à la mer s’y prête parfaitement, les plats du Chef Pramodh réalisent la promesse de la carte.

Chair de crabes, tomates en millefeuille et crème d’oursin.

LE PESCATORE, Route côtière, Trou aux Biches 2656337

Dorade et sa concassée de tomate, purée de manioc et sauce vierge.

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GASTRONOMIE

Le Festival Culinaire Bernard Loiseau, dix ans de passion CONSTANCE HOTELS & RESORTS

Une édition spéciale teintée d’innovation, c’est ce que prévoit le groupe Constance Hotels & Resorts cette année pour les dix ans du rendezvous gastronomique annuel de l’île Maurice, le Festival Culinaire Bernard Loiseau. Pour marquer avec faste ce festival au niveau international, le groupe hôtelier mauricien avait organisé un circuit de présentation en Europe en octobre dernier. La soirée d’ouverture avait eu lieu au célèbre restaurant Tante Marguerite à Paris en présence de plusieurs personnalités françaises, des membres de l’état-major du groupe et du gagnant de la 9ème édition du festival, Masachi Ijichi. Les convives avaient eu le plaisir d’y déguster un dîner prestigieux concocté par Patrick Bertron et Dominique Grel, Chef Exécutif du Constance Belle Mare Plage. La tournée de présentation s’est ensuite poursuivie à l’hôtel Koenigshof à Munich le lendemain, pour terminer au St James Hotel & Club à

Kelly Désiré (Communication Manager, Constance Hotels & Resorts), Pierre Dhostel animateur français de television, Carole Bellemare (Journaliste Le Figaro), Dominique Loiseau, présidente du Jury FCBL et présidente de Bernard Loiseau SA- Relais Bernard Loiseau, France), Cyril Lignac (Jury FCBL 2015, présentateur M6, Chef * Michelin), Jacqueline Mercorelli (Blog Mercotte).

Londres le 30 octobre. Pour élever encore plus le niveau cette année, le festival verra la participation de six Chefs européens titulaires de 2 étoiles Michelin uniquement, notamment Serge Vieira de France, Denis Feix d’Allemagne, Michael Caines du Royaume-Uni, Rolf Fliegaud de Suisse et Esben Holmboe Bang de Norvège. Une myriade d’expériences culinaires exceptionnelles en perspective ! Tous les cuisiniers de Constance Hotels & Resorts seront éligibles à ce concours, de commis aux Chefs de restaurants. La sélection aura lieu en trois étapes : un questionnaire théorique, deux réalisations de recettes classiques et deux autres issues de leurs propres créations à partir de produits imposés. Le jury sera constitué de Dominique Loiseau, présidente, Patrick Berton, membre fondateur du festival et Chef étoilé au Relais Bernard Loiseau, et Cyril Lignac, Chef et présentateur sur M6, ainsi que de connaisseurs en vin, Poh Tiong, spécialiste en vins pour la Chine et Singapour, et Andreas Larsson, meilleur

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sommelier du monde 2007. De plus, cette année, le concours innove et s’ouvre aux clients de l’hôtel qui pourront s’inscrire pour avoir peut-être l’opportunité d’être membre du jury. La compétition ne sera pas facile, comme nous l’a prouvé la 9ème édition qui a vu la victoire du duo Masashi Ijichi du Japon et Dammika Sarath du Sri Lanka. Malgré la barrière de la langue, le binôme a su se servir de sa passion commune pour la cuisine pour arriver au bout de ce défi avec tous les honneurs. Le Festival Culinaire Bernard Loiseau est avant tout le partage d’une même passion entre les professionnels de la gastronomie et l’amour des bons produits. La longévité de ce festival symbolise aussi la solide amitié entre le Relais Bernard Loiseau et le groupe Constance Hotels & Resorts qui lui promet encore de belles années. Le festival se tiendra du 21 au 28 mars prochains au Constance Belle Mare Plage. Constance Hotels & Resorts Tel : (230) 402 26 00 www.constancehotels.com

Patrick Travady (Chef du Deer Hunter Restaurant – Constance Belle Mare Plage) et Martin Fauster, Chef of Königshof, 1 étoile au Michelin.

Jean-Jacques Vallet (CEO Constance Hotels & Resorts), Patricia Bröhm (Gault Millau) et Manfred Kohnke (Critique culinaire).

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Andilana Beach Resort : un modèle de réussite MADAGASCAR

Alors que Madagascar se relève péniblement de la crise politique et que la Grande Île reste toujours classée zone orange par la France, l’Andilana Beach Resort de Nosy Be affiche presque complet et fait des profits. À tel point que l’hôtel a remporté le « Travellers Choice Tripadvisor 2014 » en tant que meilleur Resort tout compris de l’Afrique, et le « World Travel Awards 2013-2014 » comme meilleur Resort de Madagascar. Durant ces quatre dernières années, l’établissement a été qualifié meilleur restaurant de Nosy Be par Trip Advisor. Il a remporté pour la deuxième année consécutive le prix World Travel Awards (Meilleur resort de Mada 2013-2014). C’est la première fois à Madagascar qu’une structure touristique atteint ce stade. L’Andilana Beach Resort a aussi été nommé comme Travellers Choice 2014 (meilleur Resort tout compris d’Afrique), triomphant sur les resorts de Maurice et des Seychelles. L’établissement de Nosy Be, est

« Andilana Beach Resort demeure un produit très commercialisé sur le marché italien avec les deux vols directs par semaine » CÔTE NORD Nº115 - FÉVRIER 2015

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classé dans le Top 25 Resort tout compris dans le monde. En 2014, Andilana Beach a même progressé passant de la 24e place en 2013 à la 16e place. Le directeur de l’hôtel, Andrea Aiolfi, explique, dans un entretien à l’Express de Madagascar, que la réussite de son établissement tient surtout au marché italien qui n’a pas suivi les conseils de l’ambassade de France de ne pas se rendre à Nosy Be. De fait, Andilana Beach Resort clôturera l’année 2014 avec un bilan positif. « Andilana Beach Resort demeure un produit très commercialisé sur le marché italien avec les deux vols directs par semaine (de Milan et de Rome). Cela nous amène à disposer de 580 places par semaine sur les deux avions », expliquet-il. Cette connectivité avec l’Italie aide aussi les autres « établissements à gestion française qui peuvent bénéficier de cette ligne directe Europe-Nosy Be par achat de billet en ligne », ajoute Andrea Aiolfi. L’engouement des Italiens et des Européens en général pour Nosy Be, grande destination


OCÉAN INDIEN

présenter sur le marché du futur. « À partir de fin 2015, Andilana modernisera ses 302 chambres, dont 24 chambres standard et 12 suites luxueuses. Il en est de même pour le restaurant. En outre, la construction d’un Spa international et l’agrandissement du restaurant Pily Pily sont en vue ». ANDILANA BEACH RESORT Plage de Andilana Beach Nosy Be - Madagascar - BP 111 T : +261 34 65 000 07/08/10/11 E : info@andilanaresort.com

balnéaire mondialement connue, explique sans doute aussi le succès d’Andilana Beach mais les circuits intérieurs dans la Grande Île sont tout aussi vendeurs. « Pour ne citer que le circuit du Nord, de la capitale ou du Sud comme Fianarantsoa, Toliara, Isalo… C’est un impact positif très important sur le plan économique, pas seulement pour Nosy Be ou pour la région Diana, mais surtout pour Madagascar. Des milliers de touristes partent toujours à la découverte de Madagascar au départ de Nosy Be ». En tout cas, la confiance de l’hôtelier dans l’avenir est inébranlable. « L’année 2015 sera l’année de reprise. Nous voyons déjà cette confiance dans les réservations locales de plus de 30%. Nous arrivons à un hôtel overbooking comme on dit ». D’où des projets de modernisation de ce resort. La famille Aiolfi a confirmé sa volonté de s’impliquer dans l’amélioration de l’établissement. Elle investira dans les cinq prochaines années avec cinq millions d’euros pour renouveler et améliorer Andilana Beach Resort afin qu’il puisse encore se CÔTE NORD Nº115 - FÉVRIER 2015

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OCÉAN INDIEN

MADAGASCAR

LE TOURISME LOCAL SAUVE LA SAISON 2014 La sortie de crise à Madagascar est encore bien lente. Les arrivées touristiques de l’étranger n’ont pas cru et l’augmentation de 5% observée est largement due aux touristes locaux, selon le président du Conseil d’administration de l’Office national du tourisme de Madagascar, Eric Koller. Selon les statistiques du ministère du Tourisme, une hausse de 13% du nombre a été constatée durant les neuf premiers mois de 2014. Mais les trois derniers mois ont été plus ou moins stables pour de multiples raisons. Le bilan 2014 connaîtra plus ou moins une stagnation par rapport à celui de 2013, avec une légère augmentation de 5%, et tournera aux environs de 220 000 touristes. Cette situation est tributaire de plusieurs facteurs, dont celui de la connectivité avec le non-remplacement de deux Boeing par Air Madagascar, l’apparition de la peste, et même la mauvaise publicité engendrée par l’Ebola qui touche les pays d’Afrique de l’Ouest. Seul îlot de satisfaction, Nosy Be, où une amélioration constante a été notée. Avec la reprise des vols suspendus pendant quelques semaines et la mise en place des mesures pour le renforcement de la sécurité sur place au début de l’année, les touristes en provenance majoritairement de l’Italie sont revenus. Avec une perspective de 25% de hausse annuelle, 275 000 touristes sont attendus cette année.

AIR MADAGASCAR AUGMENTE SA FLOTTE ET SES VOLS

UN FILM POUR LA PROMOTION DE LA GRANDE ILE

Air Madagascar a définitivement initié son processus de redressement et confirme son intention de jouer pleinement son rôle de levier de l’économie de la Grande Île. Elle a ainsi annoncé début février le renouvellement de sa flotte et sa volonté de reconquérir le marché du transport aérien. Un accord a été signé le 4 février 2015, avec l’avionneur européen ATR Aircraft à Paris pour introduire deux nouveaux appareils ATR72-600 de dernière génération. Le premier de ces aéronefs sera livré le 15 mars 2015, le second le 15 avril 2015, ce qui portera à cinq (5) le nombre d’avions type ATR exploités par la Compagnie. En remplacement des deux Boeing 737-300, sortis de la flotte en décembre 2014, un Boeing 737-700 complétera la flotte régionale, de sorte que la flotte comprenne ainsi deux appareils de type Boeing 737.

Mettre toutes les chances et tous les outils de son côté afin d’atteindre une progression de l’ordre de 25% en terme d’arrivées touristiques. Tel est le défi que s’est lancé L’Office National du Tourisme de Madagascar (ONTM). Pour ce faire l’ONTM a demandé aux partenaires techniques et financiers de réaliser un film sur la Grande Ile en vue de faire la promotion de la destination. Ce film mettra en lumière les différentes facettes de Madagascar, ses richesses à travers sa biodiversité, le côté culturel, entre autres. Ce projet nécessite un investissement de 300 000 euros au minimum. Une réunion entre le Conseil d’Administration de L’ONTM et les bailleurs de fonds a déjà eu lieu le 15 janvier dernier. Pour mener à bien la promotion de l’île, un budget de 4 millions d’Euros est à prévoir. Celui-ci aidera à la formation professionnelle, la protection de l’environnement, et à une présence plus accrue sur les réseaux sociaux et aux salons internationaux.

ÎLE DE LA RÉUNION

NEWCO, UNE COMPAGNIE D’AVIATION POUR DESSERVIR PIERREFONDS L’aéroport de Pierrefonds à l’île de La Réunion qui peine à décoller pourra peut-être trouver son salut dans la création d’une nouvelle compagnie aérienne. C’est du moins l’ambition de deux anciens d’Air Austral, Gérard Ethève et Gabriel Pinelli, ex N° 1 et N° 2, qui ont lancé fin décembre NewCo, une compagnie dont les opérations se feront exclusivement à partir de l’aéroport du sud de l’île. Au regard de ces contraintes structurelles, avec en tout premier lieu la longueur de piste, les porteurs de projet Newco ont retenu le Boeing 767-300ER (262 sièges) comme celui présentant « les meilleures performances économiques ». La compagnie opérera avec deux de ces appareils. La Newco proposera dans sa phase de lancement (phase 1) un Pierrefonds/Paris de 2 à 3 fréquences par semaine avec une escale technique d’une heure dans le sens sud/nord. L’escale technique peut être envisagée au Caire ou Louxor en Egypte. L’arrivée à Paris pourrait se faire soit à Orly soit à Charles de Gaulle. Deux autres fréquences s’ajusteront sur du Pierrefonds/Dzaoudzi/Paris, et deux autres seront calés sur du Pierrefonds/Dzaoudzi/Marseille. Le projet semble bénéficier des appuis financier et politique. Les collectivités qui composent le syndicat mixte de Pierrefonds vont participer à l’actionnariat de la future société. La Casud (Communauté d’agglomération du sud de l’île de La Réunion) et la Civis (communauté intercommunale des villes solidaires) financeront le projet à hauteur de 30% du capital de 20 millions d’euros. Quant aux fonds privés (les 70% restants), Gabriel Pinelli est très optimiste. Un cabinet en financements structurés est à la recherche d’investisseurs locaux et internationaux. La réponse est des plus positive assurent les promoteurs. Selon Gabriel Pinelli et Gérard Ethève la compagnie devrait voir le jour fin décembre 2015. Les billets seront commercialisés « 20% moins cher » que les tarifs pratiqués habituellement. Les tarifs des billets s’élèvent en moyenne sur les autres compagnies à 827 euros en basse saison, 943 euros en moyenne saison et 1 272 euros en haute saison.

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Mayotte se positionne comme une destination de plongée à Paris L’ÎLE AU LAGON

Les participants mahorais ont noté un intérêt particulier pour la destination de la part des visiteurs. Chaque club de plongée a accueilli en moyenne plus de 60 visiteurs par jour. Et 60% des contacts se sont montrés très intéressés par la destination. Des écueils demeurent toutefois pour amener les visiteurs potentiels vers ce département français. Il s’agit notamment du prix du billet d’avion qui reste très élevé et de l’hébergement (surtout l’hébergement en groupe). Après Paris le CDTM a poursuivi ses actions de promotion de son lagon et de la destination « Mayotte » au BOOT de Düsseldorf en Allemagne, LE plus grand salon international du nautique. Le BOOT de Düsseldorf est un salon de près de 1 600 exposants de plus de 50 pays.

Mayotte veut se positionner comme une destination de plongée et dispose pour cela de nombreux spots impressionnants qu’il faut avoir fait en matière de plongée. L’île française a fait valoir ses atouts lors de la 17e édition du Salon de la Plongée sous-marine, qui s’est déroulé du 9 au 12 janvier, à Paris, Porte de Versailles. Une importante délégation mahoraise composée de six clubs de plongée, un hébergeur et le Comité départemental du tourisme de Mayotte a représenté l’île au lagon. Ce salon a tenu ses promesses au stand du CDTM, malgré les événements tragiques survenus à Paris.

Ceinturé d’une barrière récifale de 195 km de long, le lagon de Mayotte présente également une seconde barrière interne, phénomène géologique très rare. La création du Parc naturel marin de Mayotte en 2010 tient notamment à son lagon d’exception et à une biodiversité exceptionnelle. Le périmètre du Parc inclut également les bancs éloignés de l’Iris, du Geyser et de la Zélée qui accueillent plus de 100 espèces de poissons différentes. On y observe des requins comme Nebrius ferrugineus. Ce sont les mammifères marins qui font la caractéristique du Parc Marin : 22 espèces ont été répertoriées soit un quart des mammifères marins connus. Les baleines à bosse, les dauphins et une espèce rarissime : le dugong. Différentes espèces de tortues sont résidentes à Mayotte, notamment la tortue imbriquée et la tortue verte. Enfin, poissons coralliens, poissons de mangrove et poissons pélagiques forment une diversité extraordinaire et encore mal connue. On compte actuellement 760 espèces, mais l’inventaire est loin d’être achevé.

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Des oiseaux rares ouvrent de nouvelles pistes pour l’écotourisme SEYCHELLES

et pour tenter d’en apprendre davantage sur les oiseaux pélagiques méconnus de notre région », a déclaré A. Skerrett. « Notre objectif était principalement de trouver des hydrobatidés, des oiseaux discrets qui passent leur vie sur les océans loin de la vue de tous et qui reviennent uniquement à terre sur des îles sauvages et éloignées pour se reproduire. Les résultats ont été vraiment incroyables. » « En seulement deux jours, nous avons enregistré 25 Océanites de Wilson et un Océanite à ventre noir. Les deux espèces se reproduisent près de l’Antarctique et ont rarement été vues aux Seychelles, » confirme A. Skerrett. « Mais il semblerait que la découverte la plus intéressante a été la révélation de treize Océanites de Matsudaira. » Alain Skerrett qui dirige le « Seychelles Bird Records Committee » (SBRC) affirme que l’Océanite de Matsudaira est connue pour se reproduire sur des îles éloignées et inaccessibles au large du sud du Japon. L’Océanite de Matsudaira est classé par la « Birdlife International » comme une espèce vulnérable en raison de sa répartition géographique restreinte. « On suppose qu’après la saison de reproduction, elles se déplacent vers le sud à travers l’équateur, se dirigent vers la mer de Timor au large de l’Australie, puis arrivent à l’ouest de

L’archipel des Seychelles dont la faune et la flore sont jalousement préservées a la possibilité d’accroître son offre d’écotourisme, rapporte le journal The Nation en décembre. Effectivement, l’observation d’oiseaux de mer peu connus pourrait offrir d’autres possibilités, selon l’écologiste Adrian Skerrett qui affirme que cette forme d’écotourisme n’a pas encore été explorée dans l’océan Indien occidental. Tout est parti d’une expédition à laquelle Alain Skerrett a participé avec le célèbre ornithologue israélien, Hadoram Shirihai, autour de l’île Denis. Skerrett révèle au Nation que Shirihai a fait « d’importantes découvertes », comprenant la révélation de six nouvelles espèces que l’on croyait éteintes ». Selon A. Skerrett, une grande partie des recherches révolutionnaires de Shirihai a été réalisée grâce à une technique « d’appâter » qui consiste à utiliser des blocs de poissons gras congelés de manière à attirer l’attention des oiseaux rares et insaisissables. « Nous avons fait équipe pour réaliser la première opération ‘d’appâter’ dans les eaux seychelloises au large de l’île Denis,

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L’île privée de Denis aux Seychelles. l’océan Indien. Cependant leurs aires d’hivernage sont en grande partie inconnues, » déclare A. Skerrett. « On a émis l’hypothèse qu’elles pouvaient se situer dans la ceinture tropicale reliant les Seychelles à l’Afrique de l’Est mais il y a eu très peu de rapports fiables et le SBRC a enregistré un seul oiseau vu entre Providence et Farquhar en 1995. » « Le nombre d’oiseaux vu dans un laps de temps aussi court laisse à penser que le banc seychellois pourrait être un emplacement majeur pour les Océanites de Matsudaira, qui sont difficiles à trouver dans n’importe quelle autre partie du monde, » affirme A. Skerrett qui est d’avis que les Seychelles peuvent exploiter cette forme d’écotourisme et consolider le nombre de touristes. « Le potentiel existe pour développer cela comme une nouvelle source de tourisme. De nombreux ornithologues à travers le monde entier participent à cette nouvelle forme d’écotourisme, » affirme Skerrett. « Les ornithologues viendront de loin pour voir des espèces énigmatiques telles que l’Océanite de Matsudaira. Nous devons bien sûr en apprendre beaucoup plus, les Seychelles pourraient être dans le Top deux des meilleurs endroits au monde pour les observer. »

Un Océanite de Wilson.

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Oasis, un hôtel qui propose l’art de vivre de l’archipel SEYCHELLES

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es Seychelles ont acquis la réputation de resorts luxueux accessibles seulement aux « happy few ». Pourtant des établissements hôteliers proposent aussi de vivre des vacances authentiquement seychelloises. Il en est ainsi d’Oasis, le tout nouvel hôtel, situé à Grand Anse, l’une des plages les plus grandes de l’île de Praslin. Ce projet du Dr V. Ramadoss, homme d’affaires indoseychellois déjà propriétaire d’un autre petit hôtel, le Coco d’Or à Mahé, a pris six ans à se concrétiser et a nécessité un investissement de plus d’un million de dollars. Situé au pied d’un écrin de verdure, l’hôtel jouit d’un environnement paisible.et se positionne avant tout comme un hotel destiné aux familles en quête d’un hébergement avec un bon rapport qualité prix. Non loin de cette nouvelle adresse, une petite crique offre un accès aux eaux turquoise du lagon. Une invitation à la baignade et à l’observation de la faune récifale avec palmes, masque et tuba. Ce nouvel établissement quatre étoiles, a été conçu afin de partager l’art de vivre Seychellois et d’offrir un séjour dans un cadre où l’architecture des cases créoles prime. Le propriétaire des lieux veut faire de cet hôtel un lieu unique où se mêlent volupté et simplicité. Pourquoi ce nom Oasis ? Tout simplement parce que cela evoque le côté agréable, sécurisant, paisible, régénérant du lieu, qui se fond dans un environnement verdoyant où l’eau et les palmiers occupent une place prédominante. Grâce à un personnel essentiellement composé de locaux, Oasis promet un séjour agrémenté de découvertes culturelles, gastronomiques mais aussi linguistiques. Le design pur des bungalows côtoie mobilier et tissus de tous horizons avec pour seul « dress code » l’héritage des Seychelles. On y retrouve ainsi une

prédominance des couleurs chaudes et de décoration boisée. Tout a été pensé afin que les chambres et les parties communes de l’hôtel soient lumineuses et très aérées. Les hauts plafonds et les nombreuses ouvertures, permettant d’avoir une vue sur le domaine. Les trente bungalows de l’Oasis sont divisés en trois catégories ; standard, supérieure et luxe. Ils disposent tous de leur salle de bains privée luxueuse avec baignoire et douche. Chaque chambre possède un balcon privatif, un coffre-fort et un téléviseur LED tactile à écran plat. Les suites de luxe sont quant à elles équipées d’une petite cuisine et sont beaucoup plus spacieuses. À tous les niveaux, le confort du client est resté au cœur de la conception de l’hôtel. La disposition des chambres autour de la piscine offre une ambiance « cosy » et conviviale. Le hall d’entrée arbore un espace entièrement ouvert, avec le restaurant à droite et la réception à gauche, située dans une alcôve en marbre. Un spa s’ajoute aux prestations pour tous ceux et celles à la recherche du bien-être. Les produits utilizes sont tous issus de l’île. Oasis Hotel met également à la disposition de ses clients deux salles de conférences. Un hôtel cosy et familial qui vous fera passer des vacances en toute tranquilité sur une des plus belles plages du monde. Oasis Resort and Spa Grand Anse, Praslin, Seychelles oasisresortseychelles@gmail.com T : +248 2815282.

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Madagascar et les Seychelles veulent augmenter leurs échanges NOUVELLE LIAISON AÉRIENNE

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a liaison aérienne mise en place au début du mois de décembre par Air Seychelles pour relier Mahé à Tananarive, la capitale de Madagascar, incite les deux îles à bâtir des partenariats pour commercialiser simultanément les deux destinations dans le cadre de l’Organisation des îles Vanille (OIV). La commercialisation des deux îles de l’océan Indien a été facilitée par la signature d’un accord de partage de codes par leurs compagnies aériennes respectives au début du mois de février, rapporte la Seychelles News Agency. Lors d’un rassemblement de professionnels du tourisme, Sherin Naiken directrice générale de l’Office du Tourisme (STB) a rappelé que le partenariat de l’Organisation Îles est basé sur la complémentarité. Le concept des Iles Vanille, est un regroupement des îles de la région de l’Océan Indien, (Maurice, Réunion, Comores, Madagascar,Maldives et les Seychelles) pour ensemble vendre la région et la complémentarité des îles. Daphné Parisot de l’Office du Tourisme de Madagascar, a déclaré qu’une île telle que Madagascar offre avec ses 5 000 km de littoral des points d’attractions comparables à ceux des Seychelles comme les plages, les sports aquatiques et d’autres encore qui peuvent être complémentaires. Par ailleurs, l’archipel d’îles, telles que Nosy Be et l’Île St Marie au nord de Madagascar offre une extension possible pour une

croisière aux Seychelles. Les amateurs d’oiseaux s’arrêtant aux Seychelles peuvent prolonger leur expérience à Madagascar, dont les forêts sont riches en faune et flore exotiques. D. Parisot a indiqué que Madagascar dispose de trois sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO et que tous les parcs nationaux et les forêts sont classés par l’UNESCO. « Certaines zones offrent des paysages spectaculaires, très proches de ceux du Grand Canyon aux Etats-Unis. » Elle a aussi rappelé que Madagascar est mondialement connue pour ses lémuriens et ses reptiles. Selon l’accord de partage de codes signé entre Air Madagascar et Air Seychelles, les passagers en provenance de Mahé et à destination de Tananarive peuvent bénéficier des connexions sur le réseau interne domestique des 17 aéroports nationaux d’Air Madagascar, les mercredis et les samedis. La directrice commerciale d’Air Madagascar, Jaona Rabaritsialonina, a souligné qu’Air Madagascar vient de renouveler sa flotte et exploite actuellement deux Airbus A340, un Boeing 737 et sept ATR. En plus du réseau domestique, 11 villes étrangères sont également desservies. Les touristes séjournant à Madagascar moins de 30 jours peuvent obtenir un visa gratuit à l’arrivée, alors qu’aucun visa n’est exigé pour les visiteurs arrivant aux Seychelles.

Le site de Tsingy Rouge de Diego Suarez, une curiosité unique constituée de grés, de marne et de calcaire, juste aux pieds des canyons érodés, au sein de l’unique bassin sédimentaire de Madagascar et d’une végétation hétéroclite…

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Air Seychelles renforce sa présence dans la région Air Seychelles a renforcé sa présence dans la région océan Indien depuis début décembre en inaugurant trois nouvelles lignes à Madagascar, Mumbai (Inde) et en Tanzanie. Ces nouvelles dessertes sont assurées par le nouvel avion,un Airbus A320, loué par la compagnie seychelloise, à Etihad Airways.

Air Seychelles accueillie par le traditionnel canon à eau à l’aéroport de Dar es Salam.

Le manque de liaison aérienne entre les pays africains reste un problème. Un énorme potentiel existe encore pour les échanges culturels, le tourisme et le commerce dans ces deux régions d’Afrique. C’est pourquoi le lancement de vols directs entre les pays de la région a été considéré comme un progrès nécessaire, déclare-t-on à Mahé. Air Seychelles se rendra à Antananarivo deux fois par semaine les mercredis et samedis. Un accord aérien entre les Seychelles et Madagascar avait déjà été conclu depuis le 25 février 1979, et depuis cette date seule la compagnie aérienne Air Madagascar avait opéré une liaison aérienne dans les années quatrevingt-dix entre les deux îles de l’océan Indien, mais après une baisse du nombre de passagers, le vol a été interrompu. Le tourisme est le premier pilier de l’économie seychelloise, 2013 a été une nouvelle année record avec 230,272 touristes, d’après le Bureau National des Statistiques. L’année dernière, 321 Malgaches se sont rendus aux Seychelles, mais Air Seychelles espère aussi CÔTE NORD Nº115 - FÉVRIER 2015

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utiliser ses vols pour permettre aux Malgaches qui travaillent aux Émirats Arabes Unis d’avoir une bonne connexion pour rentrer chez eux. « Nous sommes très fiers que nos deux pays puissent se rapprocher grâce à cette ligne aérienne, Air Seychelles croit fortement au concept des îles Vanille, notre démarche démontre aujourd’hui cette politique vers l’identité « indianocéanique », grâce à ce nouvel avion, nous mettons également à disposition, 7 tonnes de fret dans les deux sens » a déclaré Justin Gosling, directeur général commercial d’Air Seychelles lors de la cérémonie du vol inaugural dans la capitale malgache. « Le concept des îles vanille est en marche avec ce vol, nous bouclons la connectivité de Madagascar avec ses voisins, nous avons déjà des liaisons avec les autres îles…. À Madagascar le changement est en marche… Nous avons des objectifs très clairs pour atteindre le chiffre du million de touristes, et cette liaison entre les Seychelles et Madagascar est une opportunité qui est profitable à tous les niveaux » a ajouté Ulrich Andriantiana, ministre malgache des Transports et de la Météorologie. La Tanzanie est également fortement tributaire du tourisme, et est reconnue comme une destination pour les safaris. Les sites touristiques populaires en Tanzanie sont : l’extraordinaire cratère de la zone de conservation de Ngorongoro ; et le Mont Kilimandjaro la plus haute montagne isolée au monde.


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Selon le vice-ministre tanzanien des Ressources naturelles et du Tourisme, Mahmood Hassan Mgimwa, le pays accueille chaque année environ 1,5 million de visiteurs. « Les Seychelles bénéficient du tourisme et de la pêche, en Tanzanie, nous disposons de tellement de choses : nous avons de nombreuses industries, le tourisme, la pêche, l’agriculture. C’est un avantage… Les Tanzaniens peuvent faire des affaires avec les Seychellois, » a déclaré Mahmood Hassan Mgimwa. Les responsables tanzaniens et seychellois ont conjointement rejeté l’idée de se concurrencer et recherchent plutôt les moyens de coopérer pour créer un lien viable entre les Seychelles et Dar es-Salaam qui soit bénéfique pour les industries du tourisme des deux pays. Ils enjoignent les tour-opérateurs de chaque côté de l’océan pour promouvoir les deux pays comme le combiné idéal plage-safari. Bien que le tourisme et le commerce soient les objectifs ciblés, les correspondances que le vol de Dar es Salaam offrira vers d’autres destinations régionales, y compris les vols récemment lancés d’Air Seychelles à destination de Mumbai, sont considérées comme des moyens pour soutenir la nouvelle destination. « En ce moment, l’Afrique orientale et australe a une énorme diaspora indienne », a expliqué Alan Renaud. « Nous avons plus de 1,3 million de personnes d’origine indienne à Johannesburg, et plus de 80 000 en Tanzanie. Nous offrons des vols à destination de Mumbai trois fois par semaine. Nous avons la

Alan Renaud, General Manager Corporate Affairs, offrant un modèle réduit de l’A320 au ministre adjoint du Transport tanzanien, Charles Tizeba (d).

conviction que les connexions entre MumbaiJohannesburg et Mumbai-Dar es-Salaam rendront ce vol durable. » Grâce au lancement de ces trois nouvelles destinations : Dar es-Salaam, Mumbai et Antannarivo, Air Seychelles dessert aujourd’hui huit destinations internationales, dont Johannesburg, Paris, Hong Kong, l’île Maurice et Abu Dhabi. À travers ses partenaires aériens tels que Hong Kong Airlines, Etihad Airways, air Berlin, Cathay Pacific Airways et South African Airways, Air Seychelles propose également un réseau supplémentaire de 42 associés.

SEYCHELLES

ALAIN ST ANGE SE RÉJOUIT DE LA NOMINATION DE XAVIER-LUC DUVAL AU MINISTÈRE DU TOURISME

ARRIVÉES TOURISTIQUES STABLES EN 2014 Les arrivées touristiques aux Seychelles ont été plutôt stables en 2014 selon les chiffres publiés par le Bureau National des Statistiques « NSB », avec une augmentation d’un pour cent en 2014 par rapport à 2013. 232 667 visiteurs sont arrivés aux Seychelles entre janvier et décembre 2014 contre 230 272 arrivées en 2013. Comme pour les autres îles de l’océan Indien, cette situation est largement tributaire du marché européen toujours en souffrance. La France, le plus grand fournisseur de touristes aux Seychelles, a été dépassée par l’Allemagne qui a fourni 35,917 touristes. La France occupe désormais la deuxième place avec 32 406 visiteurs. Dans le même temps, le nombre de visiteurs en provenance de Chine a augmenté de 73%, ce qui en fait la plus forte augmentation de tous les marchés. Bien que l’Europe reste le marché le plus dominant avec 66 % de visiteurs, les pays asiatiques forment maintenant 18% de la part du marché, suivis de l’Afrique à la troisième place. L’industrie du tourisme est le premier pilier de l’économie seychelloise devant le secteur de la pêche.

Le ministre du Tourisme des Seychelles s’est réjouit de la nomination de Xavier-Luc Duval au poste de ministre du Tourisme à Maurice. Dans un courrier envoyé à la fin de l’année dernière, il avance également que le secteur du tourisme se trouvera valorisé car le ministre est aussi le numéro deux du gouvernement. Selon Alain St Ange, cette nomination a été bien accueillie par les opérateurs du secteur Le ministre des Seychelles affirme que M. Duval a déjà répondu à sa lettre de félicitations en lui assurant du soutien de Maurice pour le projet des îles Vanille.

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Le groupe Avani s’installe à Barbarons SEYCHELLES

rappelant ainsi le cadre de l’hôtel, elles proposent toutes luxe et facilités souhaités pour un séjour des plus agréables. Le tourisme d’affaire a une place particulière à l’Avani Seychelles Barbarons Resort & Spa. 500m2 sont dédiés à cette clientèle ; trois salles de conférences modulables, un vestibule et une terrasse pouvant accueillir des expositions sont aussi à disposition. Au nom du client roi, rien ici, n’est laissé au hasard. Ainsi l’AvaniSpa,dont les maîtres mots sont « me time » et « we time », vous accueille pour une revigoration de l’esprit et du corps. Niché dans un magnifique jardin luxuriant, ce spa se compose de trois salles

C’est là, au bord de la baie de Barbarons, l’une des plus belles des Seychelles, que s’est installé le tout nouveau fleuron du groupe Avani, l’Avani Seychelles Barbarons Resort & Spa. Ouvert depuis le 2 février ce resort est le reflet d’un bel amalgame entre l’héritage européen, un brin de contemporain et l’hospitalité seychelloise. L’hôtel 4 étoiles, sis sur la côte ouest de Mahé, jouit d’un environnement privilégié et paisible. À l’horizon, une plage de sable fin presque déserte et un infini bleu marine côté mer. Tout ce qu’il faut pour des vacances synonymes de relaxation et de régénération. Tout comme les douze autres hôtels Avani à travers le monde, Avani Seychelles Barbarons Resort & Spa bénéficie de toutes les infrastructures adéquates pour des vacances auréolées de séances sportives, de travail ou de détente. Le resort se targue de proposer un service irréprochable à chaque heure et à chaque étage, là où la discrétion s’impose comme il se doit. Egalement orineté vers les séjours Lune de miel,le site offre un cadre et une tranquillité hors du commun : foulez les allées verdoyantes, nagez dans la piscine de 25 mètres bordée par la nature, et gorgez-vous d’un cocktail de fruits frais au bar ! Nanti de 120 chambres et de 4 suites avec balcon ou terrasse chacune, vous aurez le choix de la vue. Soigneusement décorées et plutôt colorées, CÔTE NORD Nº115 - FÉVRIER 2015

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simples et d’une salle double avec sa propre véranda et jacuzzi. Les soins se déclinent en trois mots : contemporains, pures et relaxants. Côté gastronomie, trois restaurants au choix : L’ Elements : on y déguste la cuisine authentique des Seychelles, des plats à base de produits issus de la mer. Y sont également organisées, des soirées barbecue ou créole. Le Tamarind qui lui, propose des plats asiatiques. Le Gravity met quant à lui l’accent sur une cuisine légère et les cocktails. Un service en chambre, des dîners privés pieds dans le sable ou des cocktails servis au bord de la piscine sont aussi proposés aux clients. Idéalement placé, l’hôtel se trouve non loin des sentiers de randonnées, des sites historiques et de plongée. Pour ceux préférant profiter des prestations de l’hôtel, ce dernier propose une multitude d’activités originales, notamment l’apprentissage de la langue créole ou de danses traditionnelles, des cours de cuisine créole, d’artisanat, ou de yoga, entre autres. Contact AVANI SEYCHELLES BARBARONS RESORT & SPA P.O. Box 626, Victoria, Mahe, Seychelles T : +248 4 673 000 F : +248 4 673 110 E : seychelles@avanihotels.com www.avanihotels.com/seychelles-barbarons

DISTINCTION

LES SEYCHELLES MEILLEURE DESTINATION DES ÎLES SELON LES CHINOIS Les Seychelles ont été classées meilleure destination des îles pour passer ses vacances, par « Best Travel Media » qui est le premier média de Voyage en Asie et qui emploie plus de 200 000 professionnels dans l’industrie du tourisme. Le prix a été remis au représentant du Seychelles Tourism Board (STB) en Chine au cours de la 10e cérémonie des récompenses de « Outband Travel », qui a eu lieu à l’Hôtel Regent à Pékin, le 16 décembre 2014. La sélection est fondée sur les votes des agences de tourisme en Chine et à l’étranger, y compris les voyagistes, les offices du tourisme, les compagnies aériennes, les croisièristes, ainsi que beaucoup d’autres personnes qui travaillent dans le secteur du tourisme. Le responsable de la promotion de l’Office du Tourisme des Seychelles en Chine, Li Huanhuan qui a reçu le prix par « Best Travel Media » a attribué ce prix au travail acharné de ses collègues de « la STB » y compris son directeur régional qui est basé en Chine, Jean-Luc Lai Lam, ainsi que les partenaires. Les Seychelles ont vu cette année une augmentation remarquable du nombre de visiteurs chinois dans ses îles. Selon les dernières statistiques publiées par le Bureau National des statistiques « NSB », sur les 217 636 visiteurs qui ont débarqué aux Seychelles à ce jour, 13 080 provenaient de Chine.

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Un joyau pour les mascareignes, un trésor pour le kitesurf L'ILE RODRIGUES

Texte et Photos : Ludivine Le Studio Ploof

LE SPOT

LE PROJET

L’île Rodrigues, un caillou de 109kms carrés entourée d’un lagon de deux fois sa taille, de quoi faire rêver les kitesurfeurs de la planète ! Cette île des Mascareignes, perdue au milieu de l’océan Indien est la plus vieille des trois îles après la Réunion et l’île Maurice, c’est aussi la moins connue et pourtant... Bien que son point culminant ne s’élève qu’à 400 mètres, l’île est plutôt de type montagneuse et ses routes sinueuses offrent toujours une vue imprenable sur le lagon gigantesque.

Le premier à me contacter est Jean-Christ Speville, le président de l’association de Kitesurf de Rodrigues, qui organise pour la deuxième année le RIKF (Rodrigues International Kitesurf Festival). Son projet est simple, promouvoir son île par le biais du kitesurf, (pratiqué par de nombreux rodriguais). Pour cela, il a invité des professionnels de la discipline afin d’assurer le spectacle et permettre à la presse locale, mais aussi nationale d’immortaliser ce grand moment de ride.

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Céline envoie son grabe avec Rodrigues en toile de fond.

Julien en pleine rotation pour passer au dessus de la barque avec son surf. Un projet de grande envergure, qui est plutôt tentant ! L’idée est lancée, l’équipe est montée. Je serai la journaliste/photographe, Simon (Ploofvidéo Production) le producteur du documentaire vidéo et les deux pro riders qui nous accompagneront seront Céline Rodenas (vice championne de France) et Rodolphe MacKeene (international freerideur) qui excellent tout deux en freestyle. Grâce à eux nous découvrirons Rodrigues et ses spots, de plus ils seront parrain/marraine du festival qui clôturera le mois de juin.

LE FESTIVAL

En ce milieu de semaine, on attend avec impatience l’ouverture du RIKF (Rodrigues International Kite Surf Festival) mais en attendant les officiels et le discours de nos pro rideurs, on décide de tenter une petite session de vagues !!! L’expédition n’est pas une mince affaire. Cela fait plusieurs fois qu’on essaie de s’organiser ! Comme le dit Rodolphe : « cela faisait 1semaine qu’il y avait sur le Reef quasi à sec 5 à 6 mètres de vagues avec 17 secondes de période... imagines les monstres, les locaux

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Julien en pleine rotation pour passer au dessus de la barque avec son surf.


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Rodolphe Board Off au dessus du sable.

ont appelé ça “ Raz de Marée” du coup pas facile d’être les premiers à découvrir le spot ! » Mais aujourd’hui les conditions semblent propices avec plus de 3 mètres annoncés et le vent qui doit monter en même temps que la marée. On rejoint à nouveau Miko et après plus d’une demi heure de pick up sur les routes escarpées on quitte la Plaine Mapou. A bord de la petite barque, on traverse le lagon avec une marée bien basse qui nous empêche d’accélérer et on rejoint l’île Cocos au large de laquelle la passe sur le récif doit nous offrir une jolie vague. Nous sommes avec Andy mais aussi avec Nico Kux, le pionnier du kite à Maurice, qui connaît aussi très bien Rodrigues et qui est également un bon surfeur. Il faut savoir qu’à Rodrigues, le kite est très répandu mais la barrière est tellement loin de la plage (jusqu’à 4 kms parfois) que les spots de vagues sont difficilement accessibles et de ce fait les surfeurs quasi inexistants. Une aubaine pour nous qui venons de spots surpeuplés !! Nous arrivons après quelques heures de bateau devant cette vague tant attendue. Pas un brin d’air, par contre le spot est glassy avec un joli 2 mètres. C’est une gauche courte et épaisse qui n’est pas très rapide mais creuse rapidement sur le reef ! Rodolphe se jette à l’eau sans sa voile mais avec son surf, Nico et Andy équipés de longboard le rejoignent et enchaînent quelques jolis take off sur le reef break. Le vent ne monte pas alors à défaut de prendre des images, Simon et moi décidons d’en profiter aussi. Très vite la marée change et le courant devient plus important, alors après quelques vagues, on décide de rentrer. Le festival démarre dans l’après midi, il y a beaucoup de monde et les officiels venus représenter Rodrigues sont nombreux aussi ! Nos riders ont préparé un petit discours et Céline à même dit

Julien envoie son grab au coucher du soleil sur le spot de Mourouk.

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L’équipe au bord de la route direction le spot de Mourouk.

Nos pros rideurs entourés de Lolotte à gauche tenant du titre RIKF 2013 et Mike un rideur engagé. quelques mots en créole, ce qui lui a valu pas mal d’applaudissements ! Fin de journée, le ton est donné, on se retrouve tous sous un chapiteau pour boire et manger quelques spécialités, ces quatre jours s’annoncent festifs ! La première étape est un mini raid d’une dizaine de kilomètres environ au départ de la baie de Mourouk. Le départ est incroyable à regarder mais plutôt compliqué pour les riders avec tant de voiles au mètre carré ! Julien est dans son élément, il se retrouve rapidement en tête mais nos deux freestyleurs sont un peu en reste. Rodolphe ferme la course et Céline se retrouve les lignes coincées sur la plage... Et oui, chacun sa spécialité ! Alors nos pros vont offrir au public une

belle démonstration freestyle entre les courses ! L’après midi se poursuit avec un long raid de plus de 20kms. Le vent est au rendez vous, les riders sont mieux calés que le matin. Julien finit toujours en tête et nos amateurs sont au coude à coude pour remporter la première place officielle ! Durant les 4 jours de festival vont s’enchaîner raids courte et longue distance, barbecue sur la plage et dans la plaine. L’ambiance est très conviviale, tout le monde profite de cet événement qui promeut également les chanteurs et musiciens locaux durant les différentes soirées/concerts ! Chaque matin, c’est briefing avant les courses, Andy explique aux participants les différents parcours et on s’adapte aux conditions météo qui comme toujours sur les îles sont plutôt variables. Les rideurs

Rodolphe sur le spot piscine entouré de roches et de filaos.

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prennent leur rôle de parrains très au sérieux. Julien en tête de course pour motiver les rideurs et Céline et Rodolphe à terre pour « coacher » les rodriguais et leur prêter un peu de matériel ! Et ça marche, certains vont vraiment se démarquer. En utilisant l’aile de Céline, Mike remportera une étape, de même pour Zohra, une des seules filles qui fera la différence en utilisant la planche de notre professionnelle. On se rend compte alors du potentiel de l’île et des locaux... C’est aussi ça le but du festival, faire découvrir le spot et aussi les sportifs. Et Céline l’a bien remarqué aussi. « Ce festival, c’est un retour aux sources qui vient parer ce trop plein d’habitude de la compétition, avec une belle leçon de vie démontrée par les locaux. Je pense à Mike qui m’a fait vibrer en remportant une course avec l’aile que je lui avais prêté afin qu’il soit à chance égale... preuve que l’être humain peut amener ses rêves aussi loin que l’essence de sa motivation. » commente t’elle. Pour le dernier jour du festival, les parrains/marraines ont une surprise pour les rodriguais. Ils organisent un petit contest freestyle, qu’ils vont se faire un plaisir de juger ! Le but est de récompenser le meilleur freestyler de l’île et nos locaux l’ont bien compris. Ils envoient un maximum de manœuvres juste devant nos yeux !!! Michael dit « Lolotte » est le plus expérimenté du coin cependant

Marcus a un joli style et le talonne bien. Mike un autre jeune prometteur, envoie aussi de belles manœuvres. Malheureusement il se blesse sur la réception d’un loop. Les rodriguais ne manquent pas d’inspiration et la bonne humeur est toujours au rendez vous, même si le freestyle n’est pas la discipline la plus courante ici, tout le monde tente sa chance et nous propose des tricks innovants, du jamais vu pour certains, dont le « loop casquette » de Jonathan et nommé par nos parrains. En fin de journée, c’est le moment tant attendu, la remise des prix et c’est Joseph Ricarniel Jolicoeur qui remporte le classement overall, un jeune talent rodriguais qui navigue sur le même matos que Rodolphe ! Zohra Sophie l’emporte dans la catégorie femme et Marcus Dina pour la catégorie Freestyle. Le best tricks est raflé par Jonathan Agathe certainement grâce à son « loop casquette » suivi de près par Kevin Clair qui a su offrir bon nombre de manœuvres à la minute dont le one foot ! La soirée se poursuit et se termine à l’hôtel Mourouk Ebony. Le cocktail organisé pour la clôture de l’événement sera également notre dernière soirée. Déjà nous sommes envahit par la nostalgie, d’ici quelques heures nous repartiront laissant derrière nous la population rodriguaise et son lagon fabuleux... Une nostalgie très vite remplacée par les images magnifiques ancrées dans nos mémoires et nos boîtiers pour un bon moment !

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Texte et Photos : Ludivine Le Studio Ploof

Jonathan qui travaille le style gangster.


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L’IRT a un nouveau site web RÉUNION

événements du moment. Une fois le programme établi, l'internaute a la possibilité de le sauvegarder, de l'imprimer, de le partager et de réserver directement les prestations choisies. L'interactivité est également au cœur de ce nouveau site qui offre un accès direct aux différents réseaux sociaux sur lesquels la destination Réunion est déjà largement présente : Facebook, Twitter, Google +, Instagram, Youtube. L'une des nouveautés du site réside en la présence d'un « social wall » qui reprend les publications faites sur les différents réseaux sociaux cités précédemment. Les applications mobiles sont également accessibles depuis le site pour les voyageurs désireux de (re)découvrir les paysages de l'île, à travers les photos et vidéos offrant des visites virtuelles à 360°. L'application Île de La Réunion Tourisme référence, quant à elle, plus de 2.300 prestataires du tourisme local, notamment dans les secteurs de l'hébergement, de la restauration, des activités et des transports. A noter qu'en 2012 et 2014, l’IRT a obtenu le prix spécial « Innovation » du jury, respectivement pour ses applications « Visites 360 » et « Reunion Island », à l'occasion des Travel d'Or. Ces victoires lui ont conféré son statut de « destination la plus geek en usage de communication », selon Frédéric Vanhoutte, président d’Eventiz et créateur des Travel d’Or

L'île de La Réunion arbore un nouveau site Internet (www.reunion.fr) en cette nouvelle année. Résolument graphique, le site affiche de beaux visuels, propose de nombreuses informations en matière d'hébergement, d'activités de loisirs, de restauration, de patrimoine naturel et culturel. L'interface est moderne et met en lumière les atouts majeurs de l'île : le volcan, la mer, la montagne et les traditions. Le site propose une navigation personnalisée aux internautes, qui peuvent ainsi tenter l'expérience Réunion selon leur profil. Qu'ils soient amateurs de plein air, aventuriers en herbe, explorateurs de nouvelles cultures, ou encore voyageurs en quête de relaxation, les visiteurs pourront préparer leur séjour dans l'île, en fonction de leurs envies. Le site propose des suggestions adaptées à chaque profil de touriste et comprend un planificateur qui permet au voyageur de préparer son séjour dans l'île en toute sérénité. Il peut ainsi créer son voyage grâce à un outil intuitif qui lui permet de prévoir son programme sur plusieurs journées, en ajoutant des produits touristiques à son panier. Le module offre alors une vue d'ensemble globale du séjour prévu, avec le nombre de nuits dans un hébergement ou un autre, les activités choisies, les lieux de restauration ou encore les

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