Discours de Claude Bartolone Président de l’Assemblée nationale Conférence européenne des présidents de Parlement Session II – Le renforcement de l’Union européenne Luxembourg, lundi 23 mai 2016
Monsieur le Président Di Bartolomeo, cher Mars, Mesdames et Messieurs les Présidents de Parlements, mes chers collègues, C’est un grand plaisir pour moi d’intervenir devant vous. Et je remercie avec amitié et reconnaissance notre collègue, notre ami Mars Di Bartolomeo d’avoir conduit avec talent et élégance l’organisation de cette Conférence que je qualifierais de décisive. En effet, nous avons des choses à nous dire. Nous ne sommes pas de simples partenaires, nous sommes les représentants de peuples frères, et l’Union européenne n’a pas été fondée pour n’être qu’une simple instance d’échanges de bons procédés. Notre collègue Laura Boldrini, qui vient de prononcer un discours aussi beau que juste, a parlé d’un de nos Pères fondateurs, Altiero Spinelli. Nos Pères fondateurs, Spinelli et Schuman, Monnet, Adenauer, Spaak ou De Gasperi, lorsqu’ils se réunirent, et réussirent à mettre d’accord des peuples jadis ennemis pour construire l’Europe moderne, n’ont pas mis en commun leurs efforts sur un devoir de mathématiques, ou un devoir de gestion. Non, ils ont fait un devoir de philosophie. L’Europe n’est pas une abstraction dont nous héritons comme un actif financier. L’Europe est une réalité politique, vivante, qui respire, qui aime, qui rit et qui souffre comme toutes les réalités humaines.
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