CIC Magazine 2020/2 - Français

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CIC – Conservation through the sustainable use of wildlife

CIC MAGAZINE 2020/2

Conseil International de la Chasse et de la Conservation du Gibier Internationaler Rat zur Erhaltung des Wildes und der Jagd International Council for Game and Wildlife Conservation


Publisher: CIC Headquarters H-2092 Budakeszi P.O. BOX 82, Hungary Phone: +36 23 453 830 Fax: +36 23 453 832 E-mail: office@cic-wildlife.org www.cic-wildlife.org

Cover photo by Catherine Merlin

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CONTENU

FOCUS

DIVISIONS ET GROUPES DE TRAVAIL

OBSERVATION DE LA FAUNE

AFRIQUE

EUROPE

NOUVELLES DU RESTE DU MONDE

ARTICLE DE FOND

CÉLÉBRATION

MÉDIAS ET PUBLICATIONS

ANNONCES

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EDITORIAL C

ette année a été unique pour nous tous. Comme de nombreuses personnes et organisations dans le monde, le CIC a été touché par la pandémie de COVID-19 et nous avons dû adapter notre travail en conséquence. Une perte particulièrement importante pour nous a été l’annulation de l’Assemblée générale à Riga, ainsi que les perturbations du travail international que nous faisons en plaidant pour l’utilisation durable. Cela dit, nous avons trouvé de nouvelles façons de fonctionner et de rester actifs en ces temps difficiles. L’équipe du siège du CIC a su s’adapter à l’environnement de travail à distance, tout comme nos partenaires et collègues.En outre, notre passage à un espace de travail en ligne nous a permis de faire des choses que nous n’aurions pas envisagées autrement, comme les réunions virtuelles du Comité exécutif et du Conseil qui ont eu lieu tout au long de l’année. Nous avons également organisé notre toute première vente aux enchères de chasse en ligne, ce qui a constitué un défi passionnant pour l’équipe du CIC. Bien que les résultats de la vente aux enchères aient largement dépassé nos attentes, l’événement a été une expérience d’apprentissage pour nous, et nous veillerons à apporter des ajustements et des améliorations au format à l’avenir.

La COVID-19 a également influencé notre travail d’autres manières, notamment en ce qui concerne son impact sur le monde de la conservation, et notre réponse à celui-ci du point de vue de la gestion des espèces sauvages. Depuis octobre, le CIC travaille activement aux côtés du Partenariat de collaboration sur la gestion durable de la faune sauvage (CPW), un ensemble d’organisations internationales de conservation, dont le CIC et 13 autres, sur une campagne visant à relever les défis de la gestion de la faune sauvage apparus à la suite de la pandémie. Un problème d’une telle ampleur exige une réponse coordonnée et fondée sur des faits. C’est pourquoi le CPW, dont le CIC est membre, a publié une déclaration commune qui énonce les principes à suivre pour traiter les questions de gestion de la faune sauvage liées au COVID-19. J’encourage vivement tout le monde à lire cette déclaration car elle contient de nombreuses réflexions intéressantes sur la pandémie dans son ensemble, et pas seulement du point de vue de la gestion de la faune sauvage. Depuis la parution du dernier magazine, nous avons également mis l’accent sur notre campagne d’information sur la “chasse aux trophéest”, “Démystifier les mythes”. Nous avons décidé de créer cette série de 10 infographies afin d’aider à éduquer les gens sur la réalité de la chasse internationale. Nous avons estimé que c’était nécessaire, compte tenu de la tendance croissante dans le monde entier à ce que les pays cherchent à contrôler la capacité des gens à gérer leur propre faune. Nous l’avons déjà constaté avec les pays qui ont introduit des interdictions sur l’importation et l’exportation de trophées, et c’est quelque chose que beaucoup d’autres envisagent maintenant, comme le Royaume-Uni.

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Si vous ne l’avez pas encore fait, je vous demande de partager ces infographies avec vos amis et collègues, et de les utiliser comme source d’information lorsque vous participez à des discussions sur ce sujet. Plus récemment, pour le CIC, nos membres sauront également que nous avons été actifs sur la question du tir aux lions élevés en captivité, après avoir publié une déclaration commune sur cette pratique en collaboration avec le Dallas Safari Club (DSC). Cette déclaration commune rend officielle une chose qui nous tient à cœur depuis un certain temps, à savoir que cette pratique nuit à la réputation des chasseurs et de la chasse dans le monde entier. C’est pourquoi le CIC va encourager les gouvernements qui soutiennent le tir au lion élevé en captivité à en envisager les implications plus larges, et nous allons décourager les “chasseurs” de prendre part à ce type d’activités. Il semble que d’autres personnes aient partagé notre point de vue sur ces questions, car nous avons reçu un soutien massif de la part de la communauté des chasseurs et au-delà après la publication de la déclaration commune. En fait, quatre autres organisations ont maintenant rejoint les rangs des cosignataires de la déclaration. Ces organisations sont : Rowland Ward Ltd, l’Association internationale des chasseurs professionnels (IPHA), l’Association des opérateurs africains et des chasseurs professionnels d’Afrique (OPHAA) et l’Association des chasseurs professionnels africains (APHA). Je tiens à remercier ces organisations d’avoir soutenu notre message sur le tir des lions élevés en captivité. Pour les autres qui partagent notre point de vue sur cette pratique, je vous encourage à nous contacter pour devenir cosignataire. Bien entendu, en plus des articles mentionnés ci-dessus, nous couvrons dans ce magazine toute l’actualité liée au CIC qui a eu lieu au cours du second semestre de cette année. Nous avons également inclus un certain nombre d’articles exclusifs dans le magazine, que nous sommes heureux de vous présenter. Vous remarquerez également que nous avons adopté une toute nouvelle approche avec la conception de ce magazine. Pour cette édition, nous avons décidé d’opter pour un format complètement différent, et nous avons apporté quelques changements pour rendre la navigation dans le magazine plus facile pour les lecteurs. Nous espérons que vous apprécierez le nouveau design ! Je tiens surtout à remercier nos membres et partenaires qui nous ont soutenus tout au long de l’année. C’est dans des moments comme celui-ci que nous devrions chercher à nous soutenir mutuellement, et j’espère vous voir tous en personne dans un avenir pas trop lointain.

George Aman Président du CIC

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Photo by Keyur Nandaniya

Focus

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Qu’est-ce que le Focus?

Focus met l’accent sur les développements les plus importants pour le CIC, ainsi que sur le monde plus large de la chasse et de l’utilisation durable.

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Focus

Déclaration commune du CPW sur les défis de la gestion de la faune sauvage selon COVID-19 Le Partenariat de collaboration sur la gestion durable de la faune sauvage (CPW), composé de 14 organisations dont le CIC, a publié une déclaration commune sur les défis de gestion de la faune sauvage qui sont apparus à la suite de la pandémie COVID-19. La déclaration appelle à une “approche pragmatique, factuelle et scientifique” de ces défis, et propose quatre principes directeurs qui devraient être utilisés lors de la prise de décisions pour limiter la propagation et l’émergence des maladies zoonotiques, tout en tenant compte des besoins du bien-être humain et de la biodiversité mondiale. Ces principes sont : • Reconnaître l’importance de l’utilisation des espèces sauvages pour de nombreuses communautés, y compris les populations autochtones et les communautés locales (IPLC), dans les réponses politiques. • Maintenir et restaurer des écosystèmes sains et résistants afin de réduire les risques de propagation des zoonoses et de futures pandémies. • La persécution, y compris l’abattage d’animaux sauvages soupçonnés de transmettre des maladies, ne permettra pas de s’attaquer aux causes de l’émergence ou de la propagation des zoonoses. • Réglementer, gérer et surveiller la récolte, le commerce et l’utilisation des espèces sauvages afin de s’assurer qu’ils sont sûrs, durables et légaux.

de l’utilisation des animaux sauvages (que beaucoup ont réclamé en réponse à la COVID-19) ne permettrait pas de résoudre les problèmes considérés comme les principaux moteurs de l’émergence des zoonoses. Il s’agit notamment de l’empiètement et de la destruction des habitats par l’activité humaine, ou de l’impact de la perte de biodiversité sur la capacité des écosystèmes à résister aux maladies. Par conséquent, le maintien d’écosystèmes sains grâce à une approche intégrée et la recherche d’une application efficace des réglementations et de la surveillance de l’utilisation des espèces sauvages doivent être considérés comme des mesures alternatives. Les IPLC peuvent jouer un rôle important dans les deux types de réponses. Lorsque l’on cherche à maintenir des écosystèmes sains, un exemple positif en est l’utilisation de programmes de chasse réglementés et durables. Non seulement cela peut générer des avantages socioéconomiques pour les IPLC dans les zones de chasse, mais cela génère également un financement très nécessaire pour les initiatives de conservation. En outre, les activités de chasse durable sont bénéfiques pour la biodiversité dans son ensemble, car elles empêchent l’introduction de formes plus destructrices d’utilisation des terres, telles que l’agriculture, dans les zones de faune sauvage.

Des exemples concrets, comme la recrudescence du braconnage observée dans le monde entier dans le sillage du COVID-19, ont également montré l’importance des Il est tout d’abord essentiel que les gouvernements et les IPLC dans la réglementation, la gestion et la surveillance organisations internationales reconnaissent l’importance de l’utilisation des espèces sauvages pour s’assurer qu’elle des IPLC dans les décisions relatives à la gestion des espèces est menée de manière appropriée. Cette augmentation sauvages. Cela permet à la fois de s’assurer que les moyens du braconnage a été en partie attribuée à une baisse des de subsistance ne sont pas affectés négativement par les revenus du secteur de la chasse, causée par les restrictions politiques qui pourraient être introduites, et d’utiliser des voyages internationaux. En conséquence, les gardesles connaissances locales pour faciliter toute activité de chasse et les unités de patrouille n’étaient pas disponibles conservation planifiée. pour empêcher les individus de se livrer à des activités de braconnage. En outre, le fait de permettre aux IPLC de bénéficier de l’utilisation durable des espèces sauvages les incite à Compte tenu de l’avenir des espèces sauvages et des s’engager positivement dans le travail de conservation. innombrables communautés menacées, le CIC encourage Dans le contexte de la chasse et de l’utilisation durable, les vivement tous ceux qui participent à la prise de décision en incitations peuvent inclure des revenus directs ou d’autres matière de gestion des espèces sauvages à examiner les faits avantages tels que la distribution de viande. et à tenir compte de ces quatre principes. En termes de réponses à mettre en œuvre, il convient de Pour plus d’informations, veuillez lire la déclaration souligner que l’introduction d’interdictions générales conjointe dans son intégralité ici.

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Focus Le CPW comprend un groupe d’organisations internationales qui ont des mandats ou des programmes qui tournent autour de l’utilisation durable et de la conservation des ressources de la vie sauvage. Parmi les partenaires figurent le Conseil international de la chasse et de la conservation du gibier (CIC), la Convention sur la diversité biologique (CDB), la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS), La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), le Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR), l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Forum International Autochtone sur la Biodiversité (FIAB), l’Institut international pour l’environnement et le développement (IIED), le Centre du commerce international (ITC), Union Internationale des Instituts de Recherches Forestières (IUFRO) et TRAFFIC - le réseau de surveillance du commerce de faune et de flore sauvages.

COVID-19 a été désastreux pour de nombreuses personnes et communautés dans le monde entier - c’est particulièrement vrai pour les IPLC. Il est donc essentiel que les IPLC soient intégrées dans toute politique introduite en réponse aux défis de gestion de la faune et de la flore sauvages liés à COVID-19. Cela est particulièrement important compte tenu du fait que les communautés autochtones et locales comptent parmi les personnes les plus vulnérables dans le contexte des discussions actuelles autour de COVID-19, à savoir les appels à l’interdiction du commerce et de l’utilisation durable des espèces sauvages. Il a été démontré qu’une interdiction générale du commerce des espèces sauvages aurait un impact négatif sur la sécurité alimentaire de millions de personnes, en particulier dans les pays en développement. Comme de nombreuses personnes dans ces pays dépendent de systèmes alimentaires informels, tels que les zones humides, à la fois pour l’accès à la nourriture et pour leurs moyens de subsistance, une interdiction qui priverait ces communautés de l’un ou l’autre de ces éléments serait considérée comme une violation de leurs droits humains. Les IPLC devraient également être reconnus pour leur rôle dans la réalisation des objectifs de conservation. Leur rôle spécifique dans la contribution à la conservation sera examiné dans les principes qui suivent, mais, d’une manière générale, les communautés devraient être incitées à s’engager pleinement dans le travail de conservation. On peut le constater dans les pays qui utilisent des programmes de chasse durable réglementés dans le cadre de leur stratégie de gestion des espèces sauvages, qui génèrent des bénéfices tels que des revenus directs ou la distribution de viande. Bien que les IPLC jouent un rôle important dans certaines politiques de conservation existantes, il est possible de faire davantage pour les inclure dans tous les aspects de notre société. Bien que plusieurs pays reconnaissent officiellement les droits des IPLC, dans la pratique, il y a souvent un manque de sécurité juridique pour les peuples indigènes de ces nations, avec de nombreuses décisions prises sans la participation des parties prenantes. Le secteur privé a également été encouragé à prendre davantage de responsabilités, les Nations unies ayant déclaré que les droits des IPLC ne sont souvent pas suffisamment respectés par les entités privées opérant dans les zones rurales. En termes de conservation, un certain nombre d’approches de “conservation des forteresses” ont été employées dans le monde entier, qui ne reconnaissent pas le rôle que les IPLC jouent dans les zones rurales. C’est là que les zones protégées sont créées pour fonctionner indépendamment des perturbations humaines, en partant du principe que l’activité humaine est préjudiciable à la conservation. Cette approche peut entraîner des déplacements forcés, la destruction des moyens de subsistance, la perte des droits sur les terres, la violence et bien d’autres choses encore, pour les IPLC. Cela souligne l’importance de ce premier principe dans le cadre de la déclaration commune du CPW, qui, nous l’espérons, encouragera les personnes impliquées dans la conservation et l’utilisation durable à soutenir les plus vulnérables en ces temps difficiles.

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Photo by David Clode

Le partenariat a été créé en 2013, dans le but d’établir une plateforme pour aborder les questions de gestion de la faune sauvage qui nécessitent des réponses nationales et supranationales.


Focus Le deuxième principe de gestion de la faune du CPW sur les défis de gestion de la faune liés à COVID-19 porte sur les moyens de prévenir les futures retombées de zoonoses et les pandémies. La voie vers un avenir sain et durable ne peut être suivie que par le maintien et la restauration d’écosystèmes sains. Ce faisant, il est important de considérer tout d’abord que les humains font partie intégrante des écosystèmes mondiaux, et que les réponses politiques sont ensuite créées dans cette optique. Par conséquent, non seulement il est essentiel que les activités humaines soient prises en compte dans la gestion des écosystèmes, mais il est tout aussi important de tenter d’atténuer notre propre impact sur le monde naturel. La déclaration du CPW indique que l’empiètement des activités humaines sur les écosystèmes, et la destruction des écosystèmes qui s’ensuit, augmente le risque d’émergence et de propagation des maladies zoonotiques. En particulier, les activités suivantes sont celles qui présentent le plus de risques du point de vue des zoonoses : • Déforestation • Dégradation et fragmentation de l’habitat • L’expansion non durable de l’agriculture L’utilisation durable des ressources de la faune et de la flore sauvages est un outil qui peut être utilisé pour soutenir les écosystèmes. Cela permet de valoriser les espèces sauvages tout en soutenant les personnes et les communautés vivant dans les zones de faune sauvage. En retour, des programmes de chasse réglementés et durables permettent de sécuriser ces espaces en tant que zones sauvages, ce qui permet de conserver les espèces et les habitats. En outre, cela a l’avantage supplémentaire d’empêcher l’introduction de formes plus destructrices d’utilisation des terres, comme l’agriculture (et la destruction des habitats qui lui est associée) dans ces zones. La Savé Valley Conservancy (SVC) au Zimbabwe est une étude de cas qui démontre les avantages des initiatives de chasse pour la conservation. La réserve, qui couvre une superficie de 344 000 ha, était à l’origine utilisée pour l’élevage du bétail, ce qui a décimé les populations d’animaux sauvages dans la région. Les propriétaires de terres privées sont alors passés à un modèle d’utilisation de la faune sauvage après avoir décidé que le bétail n’était plus viable pour l’écosystème environnant. Il en est résulté une augmentation de la biodiversité globale et la régénération des populations de nombreuses espèces, la réserve abritant désormais quelque 1 500 éléphants d’Afrique, 121 rhinocéros noirs et 42 rhinocéros blancs, 280 lions et plusieurs meutes de chiens sauvages d’Afrique, une espèce menacée. La SVC est reconnu dans le monde entier comme un exemple de meilleure pratique en matière d’utilisation durable, la conservation ayant même reçu le prix Markhor du CIC en 2016, en reconnaissance de ses efforts exceptionnels en matière de conservation, reliant la biodiversité et les moyens de subsistance à l’utilisation durable. Ce sont des exemples comme celui-ci, où nous cherchons à limiter notre propre impact sur les écosystèmes tout en construisant et en maintenant leur résilience, qui nous permettront d’améliorer la santé des écosystèmes, dont les humains font inévitablement partie, et de réduire le risque de futures pandémies.

L’ampleur et l’impact de la pandémie COVID-19 signifient que nous avons besoin d’une réponse ciblée et coordonnée si nous voulons réussir à atténuer l’émergence ou la propagation des maladies zoonotiques à l’avenir. Cela contraste avec les réactions impulsives qui pourraient viser directement certaines espèces sauvages. C’est pourquoi le troisième principe énoncé dans la récente déclaration commune du CPW concerne la nécessité d’éviter la persécution des animaux sauvages soupçonnés de transmettre des maladies. En cherchant à persécuter les animaux sauvages qui peuvent ou non être porteurs de maladies, on ne s’attaque pas aux causes sous-jacentes et aux facteurs de risque de propagation des maladies. Pour l’émergence et la propagation des zoonoses, les principaux facteurs sont l’empiètement et la destruction des habitats par l’activité humaine, ainsi que la perte de biodiversité et son impact sur la capacité des écosystèmes à contenir

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les maladies dans le cadre d’un système vivant et sain. Dans le contexte de COVID-19, la persécution ou l’abattage d’espèces sauvages, telles que les chauves-souris, n’aura que peu d’impact sur la pandémie mondiale, car c’est la transmission interhumaine qui est à l’origine de l’augmentation du nombre de cas. En outre, dans le cas des chauves-souris, la mise à mort mettrait également les populations en danger, tout en leur faisant perdre leurs fonctions positives de régulation des parasites et de pollinisation. La persécution peut aller au-delà de la simple mise à mort d’animaux sauvages soupçonnés de transmettre des maladies. Le fait de cibler des secteurs entiers, comme nous l’avons vu avec le commerce d’animaux sauvages, sans tenir pleinement compte des conséquences, peut empêcher de résoudre les problèmes en question et, pire encore, peut entraîner des résultats globaux plus mauvais. L’interdiction du commerce des espèces sauvages aurait, en premier lieu, un impact sur la vie d’innombrables populations indigènes et communautés rurales (IPLC) qui dépendent de la récolte, de l’utilisation et du commerce des ressources de la faune et de la flore dans le cadre de leurs moyens de subsistance. Non seulement cela, mais des preuves ont montré que de telles mesures peuvent en fait avoir l’effet inverse de celui souhaité. Il est suggéré que l’interdiction du commerce des espèces sauvages pousserait le commerce dans la clandestinité et vers le marché noir, rendant plus difficile la surveillance et la réglementation, tout en supprimant les incitations pour les populations locales à conserver, à utiliser durablement les ressources et à maintenir la santé des écosystèmes. Ce phénomène a été observé à la suite de l’épidémie d’Ebola en 2013-2016, où la suppression de la viande sauvage légale a déclenché une augmentation de l’activité du marché noir et des risques associés, tels qu’une recrudescence du braconnage et la perte des normes d’hygiène et de bien-être animal. Cela souligne la nécessité de fonder les politiques de gestion des espèces sauvages créées pour renforcer la sécurité sanitaire mondiale sur des données scientifiques solides, plutôt que sur un sentiment commun et subjectif.

Le quatrième et dernier principe énoncé dans la déclaration commune du CPW sur les défis liés à la gestion de la faune sauvage dans le cadre de COVID-19 souligne la nécessité de réglementer, de gérer et de surveiller les différents aspects de notre utilisation des ressources de la faune sauvage. Si rien n’est fait, nous savons que l’utilisation extractive et non extractive des ressources sauvages peut entraîner des problèmes pour la santé animale et humaine, notamment l’apparition et la propagation éventuelles de maladies zoonotiques. Il est donc essentiel que des efforts soient faits pour garantir que l’utilisation des espèces sauvages dans le monde entier se fasse de manière à la fois sûre et durable. Afin d’introduire efficacement de tels règlements, il est essentiel qu’ils soient élaborés en utilisant des orientations, des normes, une évaluation des risques, des outils de gestion des risques et des mesures d’application et de contrôle efficaces. Les IPLC ont montré qu’elles peuvent jouer un rôle important dans la gestion et la surveillance de différents aspects de notre faune et de notre flore sauvages et, à l’avenir, il est essentiel qu’elles soient intégrées de manière appropriée dans notre réponse aux défis liés à COVID-19. Par exemple, des scientifiques ont travaillé avec le peuple indigène San en Namibie et au Botswana afin d’utiliser leurs capacités de pistage. Les chercheurs disposent ainsi de données précises sur la biodiversité et la santé des espèces sauvages, notamment en ce qui concerne l’utilisation des données de localisation et les densités de population. Ces informations sont essentielles si nous voulons continuer à utiliser la faune sauvage de manière durable et, par conséquent, favoriser la santé des écosystèmes au sens large. Une gestion et une réglementation appropriées de la faune sauvage ne sont pas seulement bénéfiques pour la santé animale et humaine, elles contribuent également à la lutte contre les activités illégales. Dans le cas du braconnage, dont les rapports semblent avoir augmenté à la suite de COVID-19, les questions d’activité illégale et de santé animale vont de pair. La récente augmentation du braconnage a mis en évidence l’efficacité des outils de conservation, tels que les programmes de chasse durable, lorsqu’il s’agit de réglementer, de gérer et de surveiller l’utilisation des espèces sauvages. Les faits ont montré que cette augmentation du braconnage a été en partie attribuée à une baisse des revenus du secteur de la chasse causée par les restrictions des voyages internationaux. En conséquence, les gardes-chasse et les unités de patrouille n’ont pas pu empêcher les individus de se livrer à des activités de braconnage, faute de fonds disponibles pour leur embauche. Toutefois, il existe d’autres cas où les opérateurs de chasse ont continué à employer des gardes-chasse et des unités de patrouille pour lutter contre le braconnage, malgré les pertes de revenus importantes liées aux restrictions des voyages internationaux. Nous en avons vu des exemples dans des pays tels que le Zimbabwe et l’Indonésie, parmi d’innombrables autres, où la menace du braconnage, et la lutte qui s’ensuit contre celui-ci, est toujours d’actualité en ces temps difficiles. En trouvant de nouveaux moyens de réglementer, de gérer et de surveiller l’utilisation des espèces sauvages, tout en soutenant les mécanismes existants qui favorisent ces objectifs, nous pouvons œuvrer à un avenir plus sûr et plus durable.

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Photo by Ron Dauphin

Focus


Photo by Francesko de Tommaso

Divisions et groupes de travail

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Qu’est-ce que les divisions et les groupes de travail ? Découvrez les dernières activités des Divisions du CIC (Sciences appliquées, Politique & Droit et Culture) et des Groupes de Travail (Artemis et Young Opinion).

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Sciences appliquées

La confiance dans la science ; ou mieux encore, la science et la confiance Le CIC a co-organisé un récent webinaire thématique organisé par la plateforme des grands carnivores de l’UE, en collaboration avec la FACE et l’Initiative pour les Grands Carnivores en Europe (LCIE). Le titre du webinaire était : “Participation des parties prenantes à la surveillance des grands carnivores”. Il visait à explorer les différentes activités menées dans le cadre de l’étude et de la surveillance des populations de grands carnivores ; à montrer comment les parties prenantes (en particulier les chasseurs) sont impliquées dans l’étude et la saisie de données dans les programmes de surveillance ; et à discuter de l’opportunité et du potentiel d’élargissement du rôle des parties prenantes dans la collecte de données. Le webinaire était présidé par Jürgen Tack, co-président de la plateforme LC et directeur scientifique de l’ELO (Organisation Européenne des Propriétaires Fonciers). Importance de la collecte des données John Linnell (chercheur principal, Institut Norvégien de Recherche sur la Nature (NINA)) a ouvert la session du matin par quelques remarques générales sur les raisons pour lesquelles la surveillance des grands carnivores était importante et sur les défis qui se posaient lors de la collecte de données scientifiquement fondées. Il a souligné que pour une diffusion générale, les données pouvaient être obtenues par la “science citoyenne” et que de plus en plus d’outils étaient disponibles pour rassembler ces données à grande échelle sur différents groupes d’animaux. Les chiffres de population sont cependant plus difficiles à obtenir. Mais dans ce cas également, les ressources disponibles peuvent être plus importantes que celles du personnel expérimenté des instituts de recherche. La disponibilité et l’utilisation croissantes de pièges à caméra et de prélèvements d’ADN (principalement des scats) est une tendance très utile à cet égard. Il a souligné que toute donnée devait être validée. Même les experts travaillant dans ce domaine devaient prouver la véracité de leurs observations. La qualité des données peut cependant être améliorée grâce à une méthodologie structurée et adaptée aux spécificités des espèces et/ou des paysages concernés. Après avoir planté le décor, trois exemples de meilleures pratiques ont été présentés. Cela a permis au public de mieux comprendre ce que signifie l’implication des parties prenantes dans la pratique. Jonas Kindberg de Suède (Chercheur, Université Suédoise des Sciences Agricoles, Uppsala - SLU) a présenté leur programme de surveillance des ours, Ilka Reinhardt d’Allemagne (Directeur, Institut LUPUS) a présenté les recherches en cours sur les loups, et Fridolin Zimmermann de Suisse (Chercheur, KORA - Ecologie des carnivores et gestion de la faune sauvage) a parlé de leur programme de surveillance des lynx. Trois pays, trois espèces, trois approches, un objectif : obtenir les meilleures informations possibles sur les grandes populations de carnivores à l’échelle nationale. Exemples d’implication des parties prenantes Suède En Suède, les chasseurs sont très impliqués dans la surveillance des ours, car ils sont répartis sur une grande partie du pays et leur contribution ne nécessite généralement que peu d’efforts supplémentaires. Les chasseurs signalent les observations, les signes et recueillent même les restes d’ours pendant la saison de chasse à l’élan. Les données d’observation sont corrigées en fonction de l’effort qui a été investi, et l’expérience a montré que les observations sont bien corrélées avec les enquêtes systématiques sur la dispersion à l’échelle nationale. D’autres données proviennent d’échantillons d’ours qui ont été chassés. La base de données est partiellement accessible au public et les chasseurs peuvent vérifier leurs propres données sur les ours. Cela crée un sentiment d’appartenance pour les contributeurs et un intérêt pour les contributions futures. Allemagne En Allemagne, la recolonisation du loup nécessitait une action rapide. Les méthodes devaient être harmonisées dans les 16 états fédéraux, ce qui inclut une évaluation annuelle de la répartition et une estimation de la population. La base de l’évaluation de la

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taille de la population est le nombre de meutes, les unités de reproduction des loups, plutôt que les comptages individuels. Des observations aléatoires, des photos prises par des pièges photographiques sont souvent enregistrées, mais il est difficile de motiver les gens à jouer un rôle d’assistance systématique et à long terme dans la recherche, en particulier lors de la collecte d’échantillons génétiques. Les chasseurs posent souvent des pièges à caméra pour observer le gibier, mais les informations sur les loups ne sont souvent pas communiquées aux autorités. Suisse La Suisse se trouve dans une situation particulière, car les rapports de l’Union européenne ne sont pas obligatoires, mais le pays fait partie à la Convention de Berne et il existe une obligation légale suisse, le “concept de Lynx suisse”. Le lynx peut être observé par le biais d’observations fortuites ou à l’aide de pièges à caméra, à travers le bétail tué ou lorsqu’il est trouvé mort. Les pièges à caméra peuvent être utilisés pour observer les lynx revenant à leur lieu d’abattage pendant plusieurs nuits, mais c’est une occasion plutôt rare. Le KORA travaille avec un réseau d’observateurs qui sont pour la plupart des gardes-chasse, mais aussi des bénévoles, comme des chasseurs amateurs. Les données sur les grands carnivores sont en outre recueillies par les agents de protection de la faune qui pratiquent le piégeage par caméra, et peuvent être obtenues par le biais de rapports du public. La Suisse a trois réglementations de chasse différentes : Genève a une interdiction totale de la chasse ; les autres cantons ont une loi sur la chasse basée sur les terrains de chasse, soit la chasse est autorisée. Cela a également des implications sur le système de surveillance. Dans les régions où la chasse est autorisée, les gardes-chasse professionnels jouent un rôle central. Là où les terrains de chasse sont à la base de la réglementation, très peu d’agents professionnels sont à l’œuvre. Les chasseurs sont donc davantage impliqués dans la surveillance des grands carnivores et sont motivés par des incitations financières, ce qui crée également une bonne acceptation du lynx dans leurs zones de chasse. Comparaison des programmes de surveillance des grands carnivores dans les Carpates

Les chasseurs sont impliqués dans certains pays, mais pas dans tous. En outre, leurs contributions ne font pas toujours l’objet d’un contrôle de qualité, et les données provenant des chasseurs ne sont pas pleinement reconnues, ou les données collectées ne sont pas traitées de manière transparente. Par conséquent, la confiance entre les autorités et les chasseurs est très limitée. Afin d’améliorer l’efficacité, les chasseurs devraient être formés à la collecte d’échantillons et d’autres signes de grands carnivores, qui sont utiles pour la recherche scientifique, et être consultés pour l’interprétation des données avant leur publication. Comment les chasseurs peuvent-ils aider encore plus ? Sabrina Dietz (Responsable de la politique de la faune sauvage, Fédération des associations de chasse et conservation de la faune sauvage de l’UE - FACE) a salué la possibilité pour la Plateforme de discuter de la surveillance des grands carnivores, car toutes les populations ont augmenté et se sont développées depuis la création de la Plateforme, ce qui a entraîné de plus en plus d’incidents et de conflits entre l’homme et la faune sauvage. Des estimations fiables de la population sont nécessaires pour soutenir les décisions de gestion et les justifier auprès des acteurs ruraux et du public. L’objectif est d’atteindre un état de conservation favorable pour toutes les populations, ce qui a un double impact - écologique et social. Les chasseurs participent à la surveillance des grands carnivores dans plusieurs pays à différents niveaux, sans pour autant chasser certaines espèces. Toutefois, il est nécessaire d’établir une meilleure coopération et une plus grande confiance, et de renforcer le dialogue entre les parties prenantes afin d’obtenir des estimations de population transparentes.

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Photo by Zdenek Machacek

Klaus Hackländer (Professeur à l’Université des ressources naturelles et des sciences de la vie, Vienne - BOKU ; Président de la Division des sciences appliquées du CIC) a fait état d’une initiative dans le cadre de la Convention des Carpates. Grâce à son engagement, le CIC a commencé à comparer les programmes de surveillance des grands carnivores dans les sept États membres. L’objectif est d’harmoniser les différents programmes nationaux de surveillance afin de pouvoir surveiller les populations transfrontalières de grands carnivores dans les Carpates, véritable point chaud pour les grands carnivores.


Sciences appliquées Amélioration par la technologie Tristan Breijer (Responsable des partenaires, Hunter&Co. ; Vice-président des Young Opinion du CIC) a souligné les possibilités offertes par les technologies modernes de télécommunication. L’application MyHunt possède plusieurs caractéristiques qui permettent à l’utilisateur de collecter des données de terrain pour la surveillance et la recherche sur la faune sauvage. L’application est actuellement disponible et largement utilisée dans de nombreux pays européens, et elle sera bientôt déployée au niveau mondial. Cela représente un énorme potentiel pour la surveillance de la faune sauvage coordonnée au niveau international. Elle ne nécessite que peu d’efforts de la part de l’utilisateur, et les données peuvent être utilisées sous forme brute à des fins scientifiques ou, après un certain filtrage et une analyse automatisée, elles peuvent fournir au public des informations sur la répartition et les tendances démographiques. En outre, l’application permet également de réaliser des enquêtes auprès des utilisateurs. D’autres discussions entre utilisateurs et chercheurs sont prévues pour harmoniser la qualité des données et l’analyse scientifique, ce qui permettra à terme de créer un système de contrôle plus transparent, et sûr. Discussion de groupe Lors de la table ronde, Jürgen Tack a posé quelques questions directes aux intervenants, notamment : Les chasseurs, en tant qu’acteurs de la conservation, sont-ils des partenaires réellement utiles dans la surveillance des grands carnivores ? Il y a eu un consensus sur le fait que les chasseurs ont leur place dans la collecte de données de terrain pour la recherche scientifique, et qu’ils représentent une source d’information très efficace et bien informée. Toutefois, dans certains pays, les chasseurs ont besoin de formation et de supervision, et une bonne communication est nécessaire pour instaurer la confiance indispensable entre les institutions chargées de la surveillance et les personnes qui peuvent fournir les données de terrain. Il a été souligné que l’apport des chasseurs doit être durable dans le temps. La surveillance des populations d’animaux sauvages est un processus continu, et la motivation de tout groupe de parties prenantes doit être constamment maintenue. D’un point de vue scientifique, les données recueillies par les chasseurs doivent être validées, mais cela peut être automatisé, par exemple avec des échantillons de scat ou des pièges à caméra. Pour accroître la transparence, les données doivent être rendues publiques, tout en veillant à ce que cela ne compromette pas les efforts de conservation. Si les données sont rendues publiques des semaines, voire des mois après l’observation, il n’y a pas de menace réelle pour les animaux. Les données sur l’élevage en particulier nécessitent un délai plus long entre la collecte et la publication. Malgré cela, la transparence doit vraiment être importante, surtout pour ceux qui fournissent des données, afin de maintenir leur intérêt et leur motivation. Cet aspect peut être abordé dans les pays où ce type de coopération n’existe pas encore vraiment, en raison du manque de communication. Cela signifie que beaucoup de travail sera nécessaire et les chasseurs seront importants pour obtenir des données de terrain fiables, en particulier dans les régions éloignées. Sur la question de savoir quel autre groupe de parties prenantes pourrait être impliqué, les panélistes ont convenu que pratiquement toutes les personnes qui vont sur le terrain sont une source potentielle de données. Les professionnels, tels que les forestiers, les agriculteurs, les bergers, ainsi que les pratiquants de loisirs extérieurs tels que les ornithologues amateurs, pourraient être inclus. Lorsque d’autres groupes de parties prenantes sont impliqués, la validation des données est essentielle, surtout si la personne qui fournit les rapports a un intérêt direct dans certaines espèces sauvages. La voie à suivre

Photo by Fredrik Ohlander

Les nouvelles technologies qui ont été largement diffusées peuvent vraiment changer le monde. Il est possible de combiner plusieurs systèmes de surveillance, d’obtenir des données de bonne qualité dans le monde entier, le tout avec des méthodes simplifiées pour augmenter le nombre de sources de données potentielles. Malgré cela, il est important de rappeler que les chasseurs restent l’un des partenaires les plus forts dans cet effort. Non seulement ils sont sur le terrain toute l’année, mais leur contribution ne nécessite pas de ressources supplémentaires. Si une bonne communication permet de trouver la transparence et la confiance nécessaires, les chasseurs resteront intéressés et disposés à contribuer aux activités de surveillance des grands carnivores. En utilisant ces nouvelles technologies tout en s’efforçant de maintenir et d’accroître la participation des chasseurs, nous pouvons renforcer le rôle clé qu’ils jouent dans la surveillance de la faune sauvage à l’avenir.

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Politique & Droit

LA CHASSE PENDANT LA PANDÉMIE DE COVID-19 Le CIC et la FACE ont établi une liste, par pays, résumant les conditions réglementaires entourant la chasse face à la pandémie actuelle de COVID-19. Cette liste ne comprend que les pays pour lesquels le CIC ou la FACE ont reçu des informations. Veuillez envoyer toute information mise à jour, ou toute nouvelle information sur un pays que vous pourriez avoir, à office@cicwildlife.org. La liste sera mise à jour au fur et à mesure de la réception de nouvelles informations. Ni le CIC, ni la FACE ne peuvent être tenus responsables de l’exactitude des informations. Ces informations sont fournies à titre indicatif uniquement. Pour ceux qui recherchent les informations les plus récentes et les plus précises pour un pays donné, nous vous encourageons à consulter les autorités compétentes de ce pays.

La dernière liste d’orientations peut être consultée ici.

LES AVANTAGES DE LA CHASSE À la recherche de gibier, les chasseurs se déplacent généralement seuls ou en petits groupes, vers des zones plus éloignées de la campagne. La chasse est donc une activité à faible risque, mais néanmoins très importante. La chasse est un outil efficace de gestion de la faune sauvage qui permet de surveiller les populations d’espèces sauvages et joue un rôle essentiel pour assurer la sécurité et le bienêtre du public. Elle a le potentiel de

réduire les conflits entre l’homme et la faune sauvage en maintenant les populations sauvages à un nombre qui ne pose pas de risques pour les moyens de subsistance et la santé des communautés vivant à proximité de la faune. Un exemple est la contribution de la chasse récréative au contrôle des populations de sangliers en Europe où, par conséquent, les chasseurs peuvent fournir un service à la fois à l’écosystème et à la société[1]. L’apparition et la transmission de maladies sont rares dans les populations d’animaux sauvages bien gérées et réglementées. Le maintien des populations d’animaux sauvages dans les limites de la capacité de charge de leurs habitats permet de garantir que les terres forestières et agricoles ainsi que les habitats des animaux sauvages eux-mêmes ne subissent pas de dommages excessifs de la part du gibier. La chasse augmente la valeur des espèces sauvages et de leurs habitats ; ainsi, de nombreuses zones sont conservées à l’état sauvage et naturel au lieu d’être transformées en champs agricoles ou en d’autres types d’utilisation des terres. En outre, la chasse crée des emplois et des opportunités pour les habitants de la région, ce qui contribue à leur subsistance. La chasse contribue également à la

sauvegarde des espèces qui ont besoin d’être protégées en leur donnant une valeur et en finançant les mesures anti-braconnage nécessaires à leur survie. À cet égard, les effets négatifs associés à la réduction des niveaux de chasse, voire à l’interdiction complète de la chasse en raison des restrictions imposées par la convention Covid-19 commencent déjà à se faire sentir. On signale notamment des niveaux accrus de braconnage dans certaines régions d’Afrique en particulier[2].

CONSEILS AUX VOYAGEURS La situation face au COVID-19 évolue rapidement au niveau mondial. Les restrictions de voyage peuvent être introduites ou levées d’un jour à l’autre. Pour connaître les dernières restrictions de voyage spécifiques à un pays, nous vous conseillons de consulter en premier lieu les sites web des agences de voyage. Vous trouverez ci-dessous une sélection de ces agences. Toutefois, en raison de la nature changeante des réglementations, il est fortement conseillé de les vérifier auprès des autorités nationales compétentes et de la compagnie aérienne choisie avant de prendre l’avion.

https://www.kayak.com/travel-restrictions https://www.iatatravelcentre.com/world.php https://www.trip.com/travel-restrictions-covid-19/ For further COVID-19 travel recommendations by destination, we advise that you consult the website of the Centers for Disease Control and Prevention (CDC). [1] Quirós-Fernández, Francisco & Marcos, Jaime & Acevedo, Pelayo & Gortázar, Christian. (2017). Hunters serving the ecosystem: the contribution of recreational hunting to wild boar population control. European Journal of Wildlife Research. 63. 10.1007/s10344-017-1107-4. [2] See: https://www.nytimes.com/2020/04/08/science/coronavirus-poaching-rhinos.html

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Young Opinion

Le Groupe de Travail des Young Opinion du Conseil International de la Chasse et de la Conservation du Gibier (CIC) souhaite se joindre à ses collègues de la conservation de la faune et de la flore sauvages pour célébrer la Journée internationale de la jeunesse des Nations Unies.

La Journée internationale de la jeunesse est l’occasion de célébrer et de renforcer la voix, les actions et les initiatives des jeunes. Afin d’aller vers un avenir plus durable, il est important de souligner les efforts mondiaux et significatifs qui visent à renforcer l’engagement des jeunes dans le domaine de la conservation des espèces sauvages. Les personnes de moins de trente ans représentant une part importante de la population mondiale, le Groupe de Travail des Young Opinion du CIC se réunit pour célébrer l’impact croissant de la jeunesse dans les efforts de conservation à travers le monde. Étant donné le statut actuel de certaines des espèces les plus menacées et les plus emblématiques du monde, victimes d’une utilisation non durable et d’une surexploitation, il est de plus en plus important d’éduquer les jeunes et de les faire participer aux décisions concernant la faune et la flore sauvages du monde. Il est essentiel de reconnaître les jeunes comme un groupe d’acteurs capables de changer les choses, car ce sont eux qui sont les plus susceptibles d’être touchés par ces changements à l’avenir. Nous pensons donc qu’il est crucial de sensibiliser et de cultiver la prochaine génération d’écologistes. La clé de ce succès est l’éducation, qui est nécessaire pour transmettre des informations importantes sur la faune et la nature et, en fin de compte, stimuler la passion pour la conservation. Le Groupe de Travail des Young Opinion du CIC est en faveur d’une plus grande éducation, d’un plus grand engagement, et d’une autonomisation des jeunes dans le domaine de la conservation. Nous encourageons les jeunes du monde entier à s’attaquer aux principales menaces qui pèsent actuellement sur la faune et la flore, y compris la destruction des habitats, la surexploitation, le braconnage ou le trafic illicite, et de promouvoir l’utilisation durable des ressources de la vie sauvage.

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Young Opinion

Le Prix de recherche du Groupe de Travail des Young Opinion du CIC Le Prix de recherche du Groupe de Travail des Young Opinion du CIC est destiné à soutenir les chercheurs dont les projets contribuent à l’utilisation durable de la faune sauvage au profit de la conservation du patrimoine naturel. Ainsi, l’objectif du Prix de recherche du Groupe de Travail des Young Opinion est de promouvoir la recherche scientifique en accord avec l’esprit des convictions du CIC. Ces recherches peuvent couvrir l’un ou l’ensemble des trois principaux piliers de la gestion durable des espèces sauvages : économique, socioculturel, écologique. Les participants sont tenus d’envoyer un résumé de leur projet de recherche, expliquant le but, les méthodes et les conclusions du projet. Le jury, un comité d’experts du CIC, déterminera le gagnant qui sera récompensé par une invitation à participer à la prochaine Assemblée Générale et une publication dans le prochain Bulletin d’Informations du Groupe de Travail des Young Opinion pour présenter son projet et entrer en contact avec les principaux représentants et experts dans le domaine de la gestion durable des espèces sauvages. Le prix couvre les frais d’inscription, l’hébergement et les frais de voyage raisonnables pré-approuvés. Lire la présentation du lauréat de l’année dernière, Paul Griesberger.

“Modélisation de l’aptitude à la chasse dans les paysages montagneux - avec un accent particulier sur le cerf rouge”

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Photo by Dominik Mecko

Observation de la faune

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Qu’est-ce que l’observation de la faune ?

L’observation de la faune donne aux lecteurs un aperçu du monde de l’évaluation des trophées et du travail du Conseil d’évaluation des trophées

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Observation de la faune

Observation de la faune Notre réseau Si l’on regarde l’année qui vient de s’écouler, il est certain qu’elle a également été difficile pour l’évaluation des trophées. Nous avons bien commencé, avec plusieurs formations et évaluations avant le mois de mars. Malheureusement, les événements prévus pour le reste de l’année ont dû être soit annulés, soit reportés. Néanmoins, notre réseau d’évaluateurs a travaillé dur pour évaluer les trophées et les inscrire dans la TED, tandis que le TEB a discuté des moyens d’adapter le système à la situation actuelle. Parlant de TEB, la réunion annuelle du Comité d’évaluation des trophées devait avoir lieu les 10 et 11 août à Uhlířské Janovice (près de Prague, en République tchèque). Cependant, en raison des restrictions de voyage et des risques sanitaires associés à une réunion physique, le TEB et le siège du CIC ont décidé qu’il était préférable de reporter la réunion au printemps 2021. Bien qu’un certain nombre de questions et d’idées pour l’amélioration du TES doivent être discutées lors de la réunion, la seule question urgente qui devait être traitée cette année était l’élection du coprésident du TEB. Le vote a eu lieu en ligne et nous sommes heureux d’annoncer que M. Tony Dalby-Welsh (Royaume-Uni) a été réélu pour un autre mandat ! Le saviez-vous ? Malgré la pandémie et le nombre réduit d’évaluations cette année, nos évaluateurs ont saisi plus de 4 000 évaluations dans la TED au cours des 6 derniers mois !

Le TES en chiffres: Active CCMs/STJs: 712 + 67 Les pays du TES: 30 Mesures dans la TED: 19, 292

Le TEB encourage vivement tous les chasseurs à faire évaluer leurs trophées par un évaluateur certifié du CIC afin d’améliorer les possibilités de recherche et d’encourager une approche plus saine de l’évaluation, quel que soit le potentiel du trophée à atteindre une limite de médaille.

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Photo by Razvan Mirel


Sous les feux de la rampe Quelle est votre expérience en matière d’évaluation de trophées ? J’ai été un chasseur actif pendant la plus grande partie de ma vie. J’ai commencé à participer à l’évaluation des trophées du CIC en 2012, lorsque j’ai suivi un cours de formation initiale qui s’est tenu ici en Irlande et qui était dirigé par des collègues européens expérimentés, qui avaient accepté une invitation à se rendre en Irlande pour enseigner à un groupe de nous. Par la suite, et afin de constituer mon portefeuille personnel d’expériences, j’ai saisi l’occasion de me rendre en Écosse pour travailler aux côtés de collègues du Conseil d’évaluation des trophées du Royaume-Uni lors d’événements d’évaluation organisés, tels que les foires aux gibiers, où des exemples significatifs de toutes les espèces présentes au Royaume-Uni et en Irlande étaient évalués. Au cours des années qui ont suivi, j’ai également développé mon expérience sur les espèces européennes au sens large. J’ai obtenu mon statut de Senior International Trophy Judge en 2016. Quel rôle joue l’évaluation des trophées dans la gestion de la faune sauvage en Irlande ?

Observation de la faune de l’autre côté de la mer d’Irlande, doit porter sur la structure et les ressources beaucoup plus développées de ce dernier, et bien sûr sur la durée de vie du service britannique d’évaluation des trophées. Depuis les années 1950, époque à laquelle il était dirigé par le vénéré expert, feu G Kenneth Whitehead, le Royaume-Uni a toujours été dirigé par un groupe de juges très expérimentés, et les personnes qui dirigent actuellement le service d’évaluation du trophée sont Iain Watson et Tony Dalby-Welsh. L’équipe britannique peut s’appuyer sur un large éventail de spécialistes qui, en plus d’attribuer chaque année de nombreux trophées, participent activement à l’enregistrement, à l’histoire, à l’écologie et à la taxonomie des espèces présentes au Royaume-Uni et en Irlande. Les liens étroits entre l’Irlande et le Royaume-Uni offrent un accès rapide à des aides, des conseils et des ressources, ainsi qu’à une vaste base de données, ce qui est très utile à toutes les parties concernées. Les espèces de qualité qui sont présentées pour évaluation en Irlande sont le Sika et le Rouge, tandis qu’au Royaume-Uni, le Chevreuil serait l’espèce principale. Pouvez-vous dire quelques mots d’encouragement à nos évaluateurs pour l’année prochaine ? Compte tenu de la pandémie et de la situation que nous avons connue cette année, nous avons tous besoin d’entendre quelques mots d’espoir !

Dans l’ensemble, les chasseurs et les traqueurs irlandais ont pris conscience des avantages du système d’évaluation des trophées du CIC, et ils en ont certainement profité, ainsi que des possibilités que la méthode d’évaluation des trophées du CIC offre pour la gestion de la Il ne fait aucun doute que 2020 n’a pas faune sauvage et la valorisation des espèces. été une année comme les autres, laissant La nature compacte de l’Irlande offre aux sa marque sur nous tous, aucun d’entre chasseurs, locaux ou de passage, la possibilité nous, j’imagine, ne pleurera sa disparition. Laurence Taaffe de chasser dans des zones sauvages de qualité L’amour de la chasse et de notre carrière où les trois espèces de cerfs, le cerf rouge, le Irlande/Royaume-Uni TEB est quelque chose qui nous a rapprochés et sika et le daim, sont largement représentées. qui nous maintient ensemble. Il nous aide à 2016-STJ-001 J’ai constaté une amélioration majeure de nouer des liens d’amitié et nous permet de la qualité des trophées, tels qu’ils ont été présentés, en partie grâce partager des connaissances, de la compréhension et des opportunités. au message du CIC selon lequel la gestion, si elle est pratiquée Cela s’est manifesté dans les jours sombres de l’année dernière et correctement, produira des trophées de qualité supérieure. La facilité m’a donné beaucoup d’encouragement pour l’avenir alors que nous d’accès par Dublin, associée à une bonne infrastructure de transport, nous dirigeons vers des temps plus heureux et, je l’espère, plus sains. attire les chasseurs en visite, tandis que la disponibilité de Sika très forts Il est intéressant de voir combien d’entre nous ont continué à se et de cerfs rouges de qualité a conduit, à mon avis, à une amélioration concentrer sur la chasse, à maintenir le contact avec leurs collègues de l’élevage de la faune sauvage, car la valeur de populations fortes et et amis chasseurs, même lorsque nos horizons ont été limités par bien gérées est reconnue par la communauté mondiale des sports de des restrictions nationales et des voyages internationaux restreints. terrain et par l’État. Bien sûr, la culture irlandaise est très accueillante En effet, alors que nous regardons vers l’avenir, il est surprenant de et accessible, ce qui est un grand avantage pour les visiteurs. constater la quantité de chasse qui a continué à avoir lieu. En 2020, de nombreux trophées passionnants m’ont été présentés pour être notés, En tant que STJ pour le UK Trophy Evaluation Board, quelles même si, malheureusement, le contact physique et la camaraderie sont, selon vous, les principales différences entre l’évaluation des entre individus et amis partageant les mêmes idées ont fait défaut. trophées en Irlande et au Royaume-Uni ? J’espère qu’en sortant de l’obscurité du Covid pour entrer dans la lumière du printemps 2021, nous aurons l’occasion de nous retrouver En ce qui concerne l’évaluation des trophées, la différence la plus et de faire avancer nos intérêts. significative entre l’Irlande et son voisin proche, le Royaume-Uni, Connaissez-vous un membre du réseau STJ/CCM qui devrait être sous les feux de la rampe ? Souhaitez-vous que votre événement soit mis en évidence dans notre section événements ? Veuillez envoyer les nominations STJ/CCM/détails de l’événement à l.milatovic@cic-wildlife.org

Si vous avez des questions sur les informations ci-dessus, ou sur le TES du CIC en général, veuillez contacter Luna Milatović, responsable de la conservation au CIC, à l’adresse l.milatovic@cic-wildlife.org. Luna Milatović

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Observation de la faune

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Photo by Elcarito

Afrique

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Qu’est-ce que l’Afrique ?

Les principales décisions, politiques et histoires qui ont eu un impact sur les pays du continent africain.

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Afrique

Aider la faune et nos amis en Namibie

L’Association des chasseurs professionnels de Namibie (NAPHA) a récemment lancé une initiative, Épingles de conservation NAPHA. Ces épingles représentent un symbole de leur soutien continu à la conservation sous toutes ses facettes. En soutenant cette initiative, vous pouvez aussi devenir un maillon précieux dans la chaîne de la conservation. Pour honorer et célébrer les 46 ans d’efforts de conservation de la NAPHA et la promotion de l’utilisation durable, la NAPHA a entrepris cette initiative afin de collecter des fonds pour faire avancer et soutenir la conservation en Namibie. L’utilisation durable de ses ressources naturelles est inscrite dans la Constitution namibienne. C’était le premier de ce genre dans le monde. Cette déclaration est réitérée dans les objectifs de l’association. La NAPHA est une association de membres qui soutiennent un objectif commun.

Option 1 Pour 4 800 NAD (environ 240 Euros ou 270 USD), vous recevrez une ÉPINGLE DE CONSERVATION NAPHA avec une pierre précieuse de topaze et un abonnement de 24 mois à notre bulletin d’information hebdomadaire, qui vous tiendra informé des développements en Namibie, ainsi qu’un exemplaire de notre magazine annuel HuntiNamibia en anglais ou en allemand. Option 2 Pour 2 400 NAD (120,00 Euro ou 135,00 USD), vous recevrez une ÉPINGLE DE CONSERVATION NAPHA sans topaze et un abonnement de 12 mois à notre bulletin d’information hebdomadaire, qui vous tiendra informé, ainsi qu’un exemplaire de notre magazine annuel HuntiNamibia en anglais ou en allemand.

Au fil des ans, la NAPHA a activement soutenu divers projets de recherche et de données scientifiques ; pour n’en citer que quelquesuns - la rage chez le koudou, le séquençage du génome, l’établissement du parcours de l’impala à face noire, ainsi que la réalisation d’une étude de deux ans sur le léopard. Elle a soutenu et facilité les études de premier cycle. Elle soutient l’éducation, tant dans les zones rurales qu’urbaines, et défend l’importance d’une chasse éthique et durable. Elle bénéficie d’une politique de porte ouverte et d’un dialogue avec son ministère de tutelle, le ministère de l’environnement, des forêts et du tourisme, lorsqu’il traite de questions législatives et politiques. La présence et la participation de la NAPHA à diverses plateformes internationales comme la CITES, l’AWCF, le CIC, le DSC, le SCI, la Conservation Force ainsi que les affiliés nationaux et régionaux et autres parties prenantes tels des organisations non gouvernementales, ont été déterminantes et attribuées aux efforts cumulés pour sécuriser le vaste habitat, la faune et la flore de la Namibie. L’épingle, coulée en argent antique, est la silhouette de la Namibie et est ornée d’une topaze. Cette pierre précieuse est généralement incolore (argent) ou bleu pâle. Elle est constituée d’un silicate d’aluminium qui contient du fluor et se trouve dans la chaîne de montagnes Erongo. Comme l’argent antique, notre terre ancienne a résisté à l’épreuve du temps, et pas seulement contre les éléments, mais aussi contre les interventions humaines. La faune et l’habitat de la Namibie étant constamment confrontés à l’adversité humaine, il convient d’en assurer une garde vigilante. Une telle vigilance a un prix élevé. La topaze symbolisant la guérison, l’espoir et l’abondance, il était évident d’inclure ce joyau namibien dans l’épingle ainsi qu’une gravure du majestueux koudou, l’emblème de la NAPHA. L’épingle sera disponible à la fin du mois de juin avec deux possibilités de dons :

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Les commandes peuvent être passées en remplissant le formulaire de commande et en le renvoyant à info@napha.com.na VOUS ÊTES NOS AMBASSADEURS ; NOUS VOUS REMERCIONS DE SOUTENIR NOTRE PATRIMOINE ANIMALIER. ACHETEZ VOTRE ÉPINGLE ANIMAUX SAUVAGES

ET

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LES


Le Ministère de l’Environnement, des Forêts et du Tourisme (MEFT) de la République de Namibie, un État membre du CIC, a publié un appel d’offres pour l’achat et le transfert d’un total de 170 éléphants. L’appel d’offres est divisé en quatre lots. L’information a été largement diffusée dans les principaux médias, notamment Reuters, The Guardian, CNN et d’autres organismes. La sécheresse et les conflits entre l’homme et la faune sauvage sont les raisons invoquées pour la décision du MEFT de mettre aux enchères les 170 éléphants. Toutefois, il ne faut pas oublier que cette question est également liée au succès de la stratégie de conservation de la Namibie, qui a toujours considéré que les trois objectifs de la Convention sur la diversité biologique (CDB) se renforçaient mutuellement. Le gouvernement de la République de Namibie reconnaît que l’utilisation durable des ressources naturelles est le facteur clé qui lie la conservation au partage juste et équitable des bénéfices. En témoignent les programmes de gestion communautaire des ressources naturelles (CBNRM) mis en œuvre en Namibie, notamment le programme de conservation qui a été officiellement lancé en 1998. L’appel d’offres comprend

des exigences spécifiques et met l’accent sur le respect de normes élevées en matière de santé et de bien-être des animaux, ainsi que sur la conformité aux règlements pertinents, y compris un permis d’exportation des animaux si nécessaire. Les parties intéressées ont jusqu’au 29 janvier 2021 pour soumettre leurs offres. En plus des grands médias, les écologistes ont demandé à ceux qui s’intéressent vraiment aux éléphants, y compris ceux qui sont opposés à la chasse durable des éléphants, mais qui ont des solutions alternatives de gestion durable des populations qui n’impliquent pas de prélèvement durable, et qui disposent des finances nécessaires, de se présenter aux enchères pour ces animaux. L’argent récolté servira à améliorer la vie et les moyens de subsistance de ceux qui sont directement touchés par le conflit entre l’homme et la faune lié aux éléphants. Il reste encore du temps. Le CIC aimerait se joindre à d’autres pour encourager tous ceux qui souhaitent améliorer la vie et les moyens de subsistance de ceux qui coexistent avec les éléphants, récompenser les succès du CBNRM, et voir des populations d’éléphants saines et durables, à se présenter et à faire une offre.

Les efforts de conservation au Mozambique Il existe de nombreux endroits en Afrique où la chasse est l’élément vital de la conservation de la faune et de la flore et un pilier du soutien aux moyens de subsistance des communautés. Pour la plupart des opérateurs en Afrique, 2020 a été une année sans clients, et donc une année sans revenus. Bien que les effets de la pandémie aient été dévastateurs pour l’industrie du tourisme sur tout le continent, de nombreux opérateurs de chasse ont poursuivi leurs efforts de conservation. L’un de ces endroits est la zone de conservation de la communauté de Bawa, une vaste zone sauvage située à l’extrême ouest du Mozambique. Cette zone abrite l’une des plus grandes populations d’éléphants du pays, ainsi qu’une variété d’autres espèces, dont des buffles, des lions, des léopards, des antilopes de Rouanne et des antilopes de Sable. Pour avoir un aperçu des effets de la pandémie sur l’industrie de la chasse dans les zones sauvages d’Afrique, consultez le rapport ci-dessous.

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Photo by Gregory Brown

Sauver 170 éléphants - La Namibie, victime de son propre succès


Afrique

Nouveau rapport sur l’impact de COVID-19 au Zimbabwe L’Association des avocats environnementaux du Zimbabwe (ZELA) a publié un nouveau rapport décrivant l’impact de COVID-19 sur les communautés et les efforts de conservation au Zimbabwe. Le rapport, intitulé “Les effets de COVID-19 sur les communautés dépendantes de la faune sauvage et les efforts de conservation au Zimbabwe ”, examine l’impact économique direct, ainsi que les effets d’entraînement sur les moyens de subsistance et la faune. Il est indiqué que l’industrie mondiale des safaris a perdu environ 100 millions de dollars de revenus en raison des annulations de réservations en 2020, avec un total de 90 % des réservations, équivalant à 8 000 jours de chasse, ayant déjà été annulées. Les pays en développement tels que le Zimbabwe sont les plus menacés par cette évolution, car ils sont particulièrement tributaires de la faune sauvage pour leurs revenus et pour soutenir la conservation. Cet article résume la manière dont le Zimbabwe, sa population et sa faune ont été touchés par COVID-19. Le rapport complet peut être téléchargé ici.

Conseils de district ruraux Les conseils de district ruraux (CDR), ou branches rurales du gouvernement du Zimbabwe, dans les zones marginalisées, dépendent fortement des ressources de la faune pour financer leurs opérations, les revenus des opérateurs de safari représentant 90 % de leurs revenus. COVID-19, et les restrictions de voyage qui s’ensuivent, vont probablement entraîner une baisse drastique des revenus des safaris dans les CDR, et des services qu’ils fournissent aux communautés. Un agent de la CDR de Mbire déclare que les ressources de la faune représentent “70 % des revenus de la CDR et presque 100 % pour les communautés”, et que la suspension de la chasse a entraîné un accès limité aux “services de santé de base, à la nourriture et à l’eau”. Les CDR sont également connus pour mettre en œuvre des programmes de compensation au niveau local pour ceux qui ont souffert des conflits hommes faune (HWC). Ces régimes comprennent le paiement d’un pourcentage de la facture d’hôpital pour les dommages corporels subis en raison de la HWC. La perte de revenus des opérateurs de safaris pourrait signifier que les CDR ne sont plus en mesure d’offrir de tels régimes de compensation, et pourrait finalement entraîner une détérioration des relations entre eux et les communautés.

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Communautés et conservation Au Zimbabwe, grâce au programme CAMPIRE, les communautés reçoivent environ 50 % des revenus générés par les opérations de safari, qui sont ensuite utilisés pour financer des initiatives de développement. Ces initiatives comprennent la formation de “comités de résilience des quartiers” et de “gestion des incendies”, qui font partie des activités de gestion des ressources naturelles qui ont lieu dans les zones rurales du Zimbabwe. Les revenus des safaris financent également les unités anti-braconnage (APU) au niveau des quartiers, qui effectuent “des patrouilles de routine, la surveillance du commerce illégal d’animaux sauvages, le braconnage et le contrôle des animaux à problèmes”. Comme les revenus des exploitants de safaris diminuent en raison de la pandémie, il est fort probable que ces activités de gestion de la faune sauvage ne puissent plus être financées. Il est également suggéré que le braconnage et le commerce illégal d’animaux sauvages dans son ensemble vont augmenter, car le soutien et le financement des APU diminuent en même temps que les activités de chasse.

Effets secondaires sur la conservation Les conflits hommes faune sont un problème auquel les communautés rurales doivent faire face lorsqu’elles coexistent avec la faune sauvage. Généralement, comme ces communautés peuvent tirer un avantage financier de la faune et des animaux, les conflits sont souvent tolérés. Par exemple, les agriculteurs sont remboursés pour toute perte de récolte causée par des animaux à problèmes. Lorsqu’ils ne peuvent plus tirer profit de la faune sauvage, comme c’est le cas actuellement avec COVID-19, on craint que les individus ne prennent les choses en main et n’exercent des représailles en cas de conflit entre l’homme et la faune sauvage. Cela pourrait prendre la forme de représailles sous forme d’abattages, ce qui reviendrait à annuler les efforts de conservation existants. Il est également suggéré que la perte de revenus pourrait pousser les gens à coopérer avec les braconniers, ce qui augmenterait encore le nombre d’abattages illégaux qui ont lieu. Un autre effet secondaire sur la conservation est la capacité réduite de surveillance du commerce illégal des espèces sauvages. On sait que les groupes de pêche au Zimbabwe surveillent toute activité potentielle de commerce illégal d’espèces sauvages. En raison des restrictions de mouvement et de demande, ces groupes ont dû réduire leurs opérations, ce qui a également eu un impact sur la capacité de surveillance.

30 Photo by Martin Redlin


Afrique

Synthèse du 1er Grand Débat du CIC (4 NOVEMBRE 2020) La conservation de la faune en Afrique Chasse Durable en République Centrafricaine Article rédigé par Emmanuel MICHAU, Chef de la Délégation française du CIC Le choix de l’Afrique pour le premier Grand débat du CIC s’imposait par le caractère emblématique de la faune sauvage de ce continent qui nous est si cher. Il fallait trouver une histoire extraordinaire, une communauté de pensées, des valeurs emblématiques. L’étude de la Zone de chasse de la famille des LEFOL en Centrafrique pour la conservation du gibier par la chasse durable nous permet de découvrir l’extraordinaire diversité des biotopes en un même lieu ; mélange rarissime de hauts plateaux, savane arbustière, grandes plaines, collines, forêts primaire et équatoriale, galeries forestières le long des nombreux cours d’eau, sources et lacs. La variété de la faune est comparable à celle de la flore. Les conflits armés et le braconnage ont fait disparaitre les éléphants, les rhinocéros et toutes les autres organisations de chasse, à l’exception de celle des LEFOL qui depuis 10 ans ont reconquis leur territoire pas à pas. Pour des régions sans autres richesses (tourisme, diamant, forêt), la création de réserves ou de zones de non-chasse est extrêmement couteuse et sans avenir économique, alors que la chasse durable représente une alternative économique et écologique parfaite. D’un côté, des territoires énormes de non-chasse sont mis en réserve ou donnés gratuitement à des organismes publics ou à des organisations non gouvernementales qui en interdisent l’accès aux populations locales et ne donnent pas de retour économique; alors que, de l’autre, les sociétés de chasse durable, comme celle des LEFOL (la dernière) sont soumises à de lourdes contributions financières qui sont redistribuées dans l’économie au niveau local, régional et national. On trouve toutes sortes d’espèces sur cette zone. Il y a un fort retour des grands prédateurs tels les lions, les léopards,

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les lycaons, mais aussi l’apparition de beaucoup de suidés hylochères, potamochères et phacochères, de grandes antilopes élan de derby, hippotrague, bubale et bongos, guib harnaché, différentes s/espèces de buffles en nombres, des hippopotames, des ourébis, cinq s/espèces de céphalophes dont le fameux à dos jaune , crocodiles et même quelques éléphants. Également présent sur ce territoire, 23 espèces de singes dont le patas, le babouin, le cercopithèque de Brazza et l’emblématique Chimpanzé. Une très grande population d’oiseaux, y compris différentes espèces d’outardes et de canards, des oiseaux de rivage, rapaces, pigeons verts africains, perruches, Spatules, Ibis, Pintade, et perdrix. Une telle cohabitation ne s’explique que par l’extrême variété de la flore et elle fonctionne puisque les populations en 10 ans se sont multipliées par trois. La conservation et la résurgence ont été le fruit des efforts et investissements personnels considérables des LEFOL pour la préservation et l’amélioration de la flore et de la faune. Plusieurs études approfondies et rapports scientifiques ont été menées sur la zone qui ont permis de démontrer que la chasse durable constitue réellement le meilleur outil de conservation de la faune ; Mais les LEFOLS continuent à investir dans la science pour la préservation ; un projet pilote, qui recherche encore quelques financements (dons défiscalisés), y est en préparation pour améliorer encore la gestion durable. C’est le rôle de la Délégation française du CIC d’identifier les projets les plus méritoires, pour que ceux-ci servent de modèles et se sentent soutenus dans leurs efforts. Nous devons montrer l’exemple, partager les expériences et nous entraider. Mon ambition est de démontrer que les chasseurs sont les premiers défenseurs de l’environnement ; ils sont des éclaireurs, aux avant-postes de la protection de la faune et de la flore.


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Photo by Luke Stackpoole

Europe

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Qu’est-ce que l’Europe?

Notre traitement des dernières nouvelles en provenance d’Europe sur la chasse et l’utilisation durable.

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Nouvelle étude sur les chamois en Europe Partage d’un communiqué de presse de la Fondation allemande pour la faune sauvage (Deutsche Wildtier Stiftung) sur une nouvelle étude intitulée “Les chamois en Europe”. Quel est l’avenir du chamois alpin ? Une étude montre qu’il existe des différences considérables dans la surveillance et la gestion des chamois alpins entre les différents pays de la région alpine. Conclusion : en Bavière, les populations de chamois sont chassées de manière beaucoup trop intensive. Cela signifie que leur état de conservation en Allemagne n’est pas favorable et que les perspectives d’avenir sont sombres. Une nouvelle étude révèle le désordre dans la protection du chamois des Alpes : Défaillances en Autriche et en Allemagne. Hambourg, le 18 mai 2020.

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“Les pays de l’UE qui bordent les Alpes sont donc tenus de recenser et d’évaluer régulièrement l’état de leurs populations de chamois”, a souligné Hilmar Freiherr von Münchhausen, directeur général de la Fondation allemande pour la faune sauvage. Il a ajouté : “Les chamois ne peuvent être chassés que lorsque l’état de conservation des populations est favorable”. Une étude conjointe la Fondation allemande pour la faune sauvage et du Conseil International de la Chasse et de la conservation du gibier (CIC) a maintenant montré qu’il existe des différences considérables entre les différents États de la région alpine dans le suivi et la gestion de leur conservation. “Alors que la France, l’Italie et la Slovénie estiment l’état de conservation du chamois grâce à une surveillance

approfondie des populations vivantes de chamois alpins, l’Allemagne et l’Autriche se contentent de communiquer à l’UE le nombre d’animaux récoltés”, a critiqué Münchhausen. “Les données et les analyses sur l’âge et la structure sociale de la population de chamois sont totalement ignorées, alors que ce sont précisément ces informations qui caractérisent l’utilisation de la chasse professionnelle”. Les différences deviennent encore plus évidentes lors de la planification des prélèvements : Dans presque tous les pays de l’UE, le quota de chasse est déterminé en prenant en compte les données biologiques, telles que la mortalité hivernale naturelle. Or, en Bavière, le quota de récolte est uniquement calculé en fonction de l’état de la végétation forestière. “La mise en œuvre insuffisante des exigences de l’UE est particulièrement prégnante en Bavière, dans la mesure où il existe des zones géographiques sans fermeture de la chasse pour le chamois ”, a déclaré Münchhausen. En conséquence, les études menées par la Fondation allemande pour la faune sauvage ont conclu que l’état de conservation des populations de chamois de Bavière, chassées de manière beaucoup trop intensive, était précaire et que leur avenir n’était pas assuré en Allemagne. La Fondation allemande pour la faune sauvage et le CIC demandent donc une surveillance complète des chamois en Bavière ainsi que la suppression des prolongations locales des saisons de chasse et la désignation de zones de réserve, afin que les populations puissent se reconstituer au niveau régional. L’étude peut être téléchargée en anglais et en allemand ici.

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Photo by Maria Mihaltan

Malheureusement, faire cavalier seul au niveau national est un phénomène quotidien dans l’UE ce faisant, la crise COVID-19 en est un triste exemple. Ce constat vaut tout particulièrement pour le traitement des animaux sauvages qui font l’objet d’une protection spéciale de l’UE. Le chamois des Alpes en est un bon exemple. Il est sous la protection spéciale de la directive “Faune-Flore-Habitat” de l’UE et figure également dans la Convention de Berne.


Europe

Ressources Afrique exhorte les célébrités à “Laisser les Africains décider” En juillet 2020, Ressources Afrique a publié une édition vidéo de sa lettre ouverte adressée aux célébrités britanniques. Signée par plus de 50 chefs de communauté et écrite au nom de millions de personnes de huit pays d’Afrique australe. La lettre exhorte les célébrités à cesser d’utiliser leur influence pour saper les moyens de subsistance et les efforts de conservation des Africains.

La lettre ouverte demande une réponse aux actions qui empêchent les communautés d’exercer leurs droits et de conserver la faune et la flore sur leurs terres.

Ces actions comprennent celles du Ministère britannique de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales (DEFRA). Il a mené une consultation sur les contrôles en qui régissent l’importation et l’exportation La vidéo, intitulée “Laisser les Africains décider”, réitère de trophées de chasse à destination ou en provenance du l’importance de l’utilisation durable des espèces sauvages Royaume-Uni pour de nombreuses communautés d’Afrique australe, dont beaucoup vivent en dessous du seuil de pauvreté. Bien que les résultats de cette consultation ne soient pas encore publiés. Il faut craindre qu’elle entraîne Non seulement l’utilisation durable procure un revenu l’introduction de nouvelles restrictions sur la circulation vital à d’innombrables personnes vivant dans des zones de des trophées, qui serait une mesure dévastatrice pour les faune sauvage, mais elle fournit également des revenus non peuples indigènes et les communautés rurales (IPLC). négligeables à ceux qui doivent faire face aux conséquences et aux conflits qui résultent de la coexistence avec la faune Le CIC demande instamment au DEFRA, et aux autres sauvage. organismes qui cherchent à introduire des restrictions sur le commerce des trophées de chasse, de consulter les parties Par ailleurs, un nombre incalculable de succès en matière prenantes concernées avant de prendre des décisions qui de conversation n’auraient pu avoir lieu sans ce type pourraient avoir des conséquences involontaires pour la d’opérations dans les zones rurales. faune et les personnes.

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Célébrités sapant les droits de l’homme des communautés Dans une lettre ouverte adressée à des célébrités basées au Royaume-Uni, plus de 50 chefs de communauté de toute l’Afrique australe exhortent un certain nombre de personnalités à “cesser d’utiliser leur influence pour saper les droits de l’homme des personnes appauvries et mettre en péril la conservation de la faune et de la flore dans la région”.

peut nuire à la vie des communautés rurales et à la faune sauvage en Afrique australe. Ils mettent en évidence les difficultés que les communautés doivent affronter lorsqu’elles coexistent avec la faune et la flore sauvages, et le besoin d’incitations qui en découle pour la conservation de la faune et de la flore sauvages. La lettre mentionne également les nombreux avantages socio-économiques qui peuvent être tirés de programmes de chasse durables et bien réglementés, et la façon dont ils sont essentiels pour soutenir les moyens de subsistance dans les zones de chasse.

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Photo by Larry Li

Cette lettre est une réponse aux multiples activités visant à saper les droits de l’homme des personnes dans le besoin et à mettre en péril la conservation de la faune sauvage en Afrique. Il s’agit notamment des actions du ministère britannique de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales (DEFRA), qui a mené une consultation sur les contrôles qui régissent Le message général de la lettre est clair : les chefs de l’importation et l’exportation des trophées de chasse. communauté veulent que les voix des communautés coexistant avec la faune sauvage soient impliquées dans L’objectif de cette consultation était de déterminer les discussions qui se déroulent au Royaume-Uni. Selon dans quelle mesure le commerce des trophées soutient eux, cela devrait “reconnaître à la fois nos succès en les efforts de conservation et les moyens de subsistance matière de conservation et le droit de nos communautés des populations, et si une interdiction totale, ou des à gagner leur vie grâce à une gestion culturellement restrictions supplémentaires, sont nécessaires au appropriée et durable de nos ressources au profit de Royaume-Uni. notre population et de la faune sauvage”. Tout au moins, il faut faire passer les droits des animaux avant les droits Bien que le DEFRA n’ait pas encore publié les résultats des Africains”. de sa consultation, un certain nombre de célébrités de premier plan ont fait activement campagne pour Le CIC soutient pleinement les communautés rurales l’interdiction du mouvement des trophées de chasse. africaines et leur droit à utiliser les ressources de la faune Dans certains cas, elles ont même exhorté leurs fans et de la flore pour soutenir les moyens de subsistance à participer à la consultation, en leur demandant de des populations et la conservation. Il est essentiel que voter pour des options politiques qui limiteraient le les décisions politiques concernant les pays d’Afrique commerce des trophées à l’intérieur et à l’extérieur du australe ne soient pas influencées par les opinions Royaume-Uni. des célébrités britanniques, qui ne comprennent pas forcement les réalités des communautés rurales vivant La lettre ouverte aborde certaines des questions associées parmi les espèces sauvages. aux actions de ces célébrités, et comment leur influence


Europe

Lettre ouverte : Déclaration biaisée du porte-parole du DEFRA sur la Consultation sur les trophées de chasse En réponse à une déclaration biaisée faite par un fonctionnaire du Gouvernement britannique, le Conseil International de la Chasse et de la Conservation du Gibier (CIC) a publié une lettre ouverte adressée au très honorable George Eustice MP, secrétaire d’État du ministère britannique de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales (DEFRA). La déclaration en question a été faite par un porte-parole du DEFRA dans un article récent de The Independent, intitulé “Les chasseurs britanniques ont tué au moins 60 lions depuis la mort de Cecil, alors que les ministres retardent à nouveau l’interdiction des importations de trophées”. L’article détaille, entre autres, le retard actuel dans la publication des résultats de la consultation du DEFRA sur les contrôles qui régissent l’importation et l’exportation de trophées de chasse à destination et en provenance du Royaume-Uni. Bien que la consultation puisse permettre au gouvernement britannique de prendre une décision basée sur les faits à propos des trophées de chasse. Cette déclaration indique que le DEFRA n’est pas impartial sur cette question, ce qui peut avoir un impact sur la validité de la consultation elle-même.

Le contenu de la lettre ouverte se trouve ci-dessous.

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Photo by Alvaro Serrano

La lettre ouverte, adressée par le président du CIC, George Aman, demande que la déclaration soit retirée de l’article paru dans The Independent, et suggère que des mesures soient mises en œuvre afin de garantir l’impartialité de la consultation basée sur les faits.


LE « LABEL CIC-France » 2020 Conservation par la chasse durable Le Comité du « LABEL CIC-France » de Conservation par la chasse durable Présidé par Emmanuel Michau s’est réuni en Zoom le 27 novembre pour attribuer le « LABEL CIC-France » 2020 à Messieurs Alain et Kewin Lefol guides de chasse en Centrafrique en raison de la multiplication par trois en huit ans de la population d’animaux sauvages sur leur territoire de 10 millions d’hectares.

Photo by Lina Loos

Ils pourront ainsi recevoir des dons et legs envoyés par des membres et défiscalisés. Ciaprès le lien vers la présentation qui en a été faite début novembre 2020:

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Europe

Suppression progressive de la grenaille de plomb dans les zones humides à tout prix Si le titre de cet article peut sembler séduisant pour certains, les coûts réels liés au récent règlement de la Commission européenne (CE) concernant l’enregistrement, l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à ces substances (REACH), et notamment s’agissant de l’utilisation du plomb dans les armes à feu dans les zones humides ou à proximité, devraient en préoccuper plus d’un dans l’Espace économique européen (EEE). Plus important encore, ce règlement créera un certain nombre de problèmes pour les agents d’exécution des États de l’EEE et pour 10 millions de citoyens, notamment les chasseurs, les agriculteurs, les tireurs sportifs et les tireurs sur terre battue de compétition. Restreindre l’utilisation de la grenaille de plomb pour la chasse dans les zones humides est un objectif bien intentionné, et est déjà réglementé dans 23 États membres de l’Union européenne (UE) en raison de la mise en œuvre des prescriptions de la Convention de Ramsar. Toutefois, le nouveau règlement de la CE contient de nouvelles règles majeures qui devront être respectées. Alors que ces erreurs auraient pu être évitées, la CE a malheureusement ignoré l’avis de sa propre agence scientifique, ce qui a conduit à de nombreux manquements au titre notamment : • Du principe de proportionnalité ; • De la présomption d’innocence, qui conduit la Commission à outrepasser les pouvoirs d’exécution prévus par REACH en créant de nouvelles obligations pour les “consommateurs” ; et • Du principe de la sécurité juridique. Ainsi, et bien que le CIC soutienne l’intention du règlement CE, les conséquences seront malheureusement extrêmement disproportionnées pour les agents de contrôle des États de l’EEE et les groupes de citoyens susmentionnés. Il en résultera de multiples contestations juridiques dans les pays de l’EEE. Dans ce contexte, le texte du règlement CE aurait grandement bénéficié en amont d’un travail supplémentaire au sein du Comité REACH. Ce faisant, la CE a choisi d’ignorer l’avis de sa propre agence scientifique (l’Agence européenne des produits chimiques - ECHA) et a commis des erreurs fondamentales au moment de finaliser la version finale du règlement, à savoir :

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• La CE a imposé l’inclusion de zones tampons vaguement définies autour des zones humides alors même que l’ECHA ne l’avait pas proposé ; • L’ECHA n’a jamais proposé d’interdire la possession de grenaille de plomb et d’inverser illégalement la présomption d’innocence ; • L’ECHA a proposé une période d’élimination progressive de trois ans basée sur une évaluation socio-économique cependant que la CE a décidé de réduire cette période à deux ans. • La CE a interprété de manière extensive la convention Ramsar en incluant les flaques temporaires dans la définition des zones humides alors même que l’ECHA ne l’avait aucunement préconisé créant ainsi la possibilité de situations insolubles pour les chasseurs et les agents de contrôle. Heureusement, sur ce dernier point, un changement majeur a été proposé par la CE lors de la dernière phase de rédaction du règlement au titre de la définition des “zones humides”. En effet, la CE a explicitement mentionné, notamment dans deux réponses à des questions parlementaires (voir les questions ici et ici), que les États membres pourraient interpréter les orientations du Règlement sur leur territoire conformément aux objectifs de la restriction (protection des oiseaux d’eau) et de la proportionnalité. Comme mentionné ci-avant, le règlement a également outrepassé ses pouvoirs de mise en œuvre en modifiant et en ajoutant des règles supplémentaires. C’est ce qui ressort notamment de l’annexe XVII du règlement (CE) n° 1907/2006 du Parlement européen et du Conseil. Plus précisément, la Commission a cherché à créer de nouvelles obligations pour les consommateurs, y compris les chasseurs, afin de ne pas utiliser ou porter des fusils à plomb (c’està-dire des produits de consommation) à moins de 100 mètres des zones humides. Ainsi, dans le texte dudit règlement, les chasseurs seraient victimes d’une “présomption de culpabilité” en transportant de la grenaille de plomb lors de la chasse dans les zones humides.

Enfin, cette restriction sur l’utilisation du plomb dans les tirs sur les zones humides ne serait qu’un début ! La CE a déjà dans ses tiroirs un projet de règlement qui envisagera d’interdire l’utilisation du plomb en dehors des zones humides, dans les balles sur tous les terrains et également dans le matériel de pêche. Cette mesure aura non seulement des répercussions dans la communauté des chasseurs, des pêcheurs à la ligne et sportifs. Le CIC est reconnaissant des efforts déployés par ses délégations nationales dans l’UE pour porter la voix des chasseurs auprès des Institution de l’Union européenne même si le combat est loin d’être fini.

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Photo by Sebastian Pociecha

Encore une fois, si les intentions du règlement CE sont comprise, le contenu n’est pas sans poser des problèmes d’application.


Europe

Cet article a été préparé par la FACE – la Fédération des Associations de Chasse et de Conservation de la Faune sauvage de l’UE. Il fournit des détails sur ce que le nouveau règlement interdisant la grenaille de plomb dans les zones humides signifiera pour les chasseurs des pays de l’EEE. Le CIC et FACE ont travaillé en étroite collaboration sur cette question au cours des dernières années. Vous trouverez plus de détails sur cette coopération dans l’article: https://www.face.eu/2020/12/what-does-the-new-regulation-on-banning-lead-shot-over-wetlands-mean-for-europes-hunters/

Que signifie le nouveau règlement relatif à l’interdiction de la grenaille de plomb dans les zones humiques pour les chasseurs européens ? Après des mois d’examen, après de longs retards et après les critiques généralisées émanant des diverses parties prenantes, le nouveau règlement relatif à l’interdiction de la grenaille de plomb dans les zones humides devrait entrer en vigueur à partir de janvier 2023 dans tous les pays de l’EEE. Le texte du règlement est disponible à l’adresse ci-dessous, avec traduction dans les différentes langues : https://ec.europa.eu/transparency/comitologyregister/screen/documents/064660/6/consult . La plupart des États membres de l’UE disposent déjà de lois nationales, à l’exception de la Pologne, de l’Irlande, de la Roumanie, de la Slovénie et de Malte. Il est important de relever que la chasse aux oiseaux d’eau n’est pas une activité très répandue en Slovénie et que Malte ne compte que quelques zones humides. En quoi cette réglementation est-elle différente ? • La définition de « zones humides » est beaucoup plus large que dans les lois nationales existantes. Elle inclut par exemple les tourbières, avec ou sans eau visible, et couvre potentiellement toute surface après de fortes averses. • Pire encore, une zone-tampon fixe de 100 mètres autour des zones humides a été prévue. Tirer de la grenaille de plomb dans ou jusqu’à 100 mètres de zones humides est interdit, quelle que soit l’espèce chassée. • Toute personne portant de la grenaille de plomb dans une zone de 100 mètres par rapport à des « zones humides » sera présumée coupable de tir en zone humide à moins qu’elle puisse démontrer que cette grenaille de plomb était destinée à un autre type de tir.

lois auront besoin d’orientations claires pour comprendre, par exemple, comment agir à l’égard de petites zones d’eau temporaire ou pour savoir ce qui constitue une tourbière (notamment pour les sols tourbeux forestiers) dans le cadre de cette réglementation. Cela ne sera guère aisé car le manque de clarté quant à la façon de définir les tourbières est généralisé. Suite aux nombreuses critiques de la Fédération des Associations de Chasse et de Conservation de la Faune sauvage de l’UE (FACE), de ses membres et de ses partenaires quant au manque de certitude juridique de la définition de Ramsar, la Commission européenne (CE) a récemment indiqué que la définition des zones humides devrait être interprétée « de façon proportionnelle » et qu’il pourrait être envisagé de publier des lignes directrices. La FACE pense que ces dernières sont nécessaires pour une mise en œuvre efficace. La CE a par ailleurs affirmé que les autorités nationales sont les mieux placées pour prendre en compte les spécificités des différents territoires et pour émettre des orientations aux autorités responsables de l’application des lois ou aux parties prenantes sur la manière dont la définition des zones humides devrait être correctement interprétée, conformément à l’objectif

(protéger les oiseaux d’eau) et à la proportionnalité. La toute dernière intervention de la CE suggérant le besoin d’émettre des orientations est une reconnaissance de ce que la définition des zones humides utilisée dans cette réglementation est trop complexe sans orientation. On peut néanmoins se demander si les directives nationales ou tout autre type d’avis national sur la portée de la réglementation sont compatibles avec les principes généraux de la La définition de « zones humides » : Les chasseurs et les agents responsables de l’application des législation de l’UE. Ceci, parce qu’en principe les

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Interdiction du « port » de grenaille de plomb: Si un chasseur porte de la grenaille de plomb dans une zone de 100 mètres par rapport à une zone humide, mais que son activité ne concerne pas la chasse en zone humide/ aux oiseaux d’eau, il/elle peut prouver par tous les moyens acceptables aux autorités responsables de l’application des lois qu’il s’agit d’un autre type de tir qu’il/elle pratique. Un chasseur pourrait justifier ce point en affirmant qu’il/ elle ne faisait que passer par la zone humide pour aller chasser ailleurs. Il sera bien entendu difficile pour un chasseur portant de la grenaille de plomb de prouver qu’il/ elle ne va pas chasser en zone humide car une journée de chasse typique inclut des moments où des espaces d’eau ou des terrains humides sont traversés. Si, par exemple, un agent responsable de l’application des lois trouve un chasseur dans un rayon de 100 mètres par rapport à des zones humides et qu’il/elle porte de la grenaille de plomb, il est facile pour le chasseur concerné d’opter pour une affirmation « positive » (« Je chasse la perdrix ailleurs »), mais dans de nombreux cas, il sera difficile de faire la preuve par une affirmation « négative » (« Je ne chasse le canard dans un rayon de 100 mètres par rapport à des zones humides »). Les autorités responsables de l’application des lois doivent être clairement conscientes de ce point ainsi que des diverses lois qui protègent les droits fondamentaux des citoyens. Cet aspect du règlement doit être minutieusement pris en compte pour la mise en œuvre sur le plan national. Dans ce contexte, il sera important que les associations nationales de chasse demandent une évaluation pour déterminer si l’inversion de la charge de la preuve est compatible avec leur constitution nationale, avec les Traités de l’UE et avec la Charte des Droits fondamentaux de l’Union européenne.

Les associations nationales de chasse devront rester actives par des actions de sensibilisation pour assurer que les chasseurs sachent ce qui se produira dans deux ans. Les associations nationales de chasse, plus particulièrement en Pologne, en Irlande, en Roumanie, en Slovénie et à Malte devront sensibiliser plus encore et donner des conseils quant aux fusils qui conviennent à des la grenaille sans plomb. L’organisation d’événements pour tester ce type de grenaille s’est révélée populaire dans plusieurs pays et elle aidera les chasseurs à se préparer à la transition. S’agissant des armes à feu, les avis donnés sur le plan national devraient prendre en compte l’affiliation ou non à la CIP, la meilleure manière de vérifier/ tester les fusils et les implications éventuelles en matière d’assurancechasse en cas d’accident lors de l’utilisation de grenaille sans plomb . En vertu de l’avis fourni par leur association nationale de chasse, les chasseurs devront vérifier si leurs fusils conviennent à la grenaille sans plomb. Il est important, au sujet des fusils, de faire la distinction entre ceux pour lesquels la grenaille d’acier est disponible comme cela est le cas dans de nombreux pays (calibres 10/12/16/20) et les fusils pour lesquels cela n’est pas le cas (calibres 24/28/.410). Outre les complexités liées au calibre, les fusils peuvent être classés en différentes catégories comme ci-dessous : • Appropriés : les fusils qui peuvent utiliser de la grenaille sans plomb sans test/modification; • Appropriés de façon limitée : les fusils qui peuvent utiliser une gamme limitée de cartouches de grenaille sans plomb sans test/modification (par ex. pression standard, gamme limitée de grenailles); • Non-appropriés : les fusils qui ne conviennent actuellement pas à la grenaille d’acier et qui requièrent une modification (par ex. au niveau de la chambre ou de l’étrangleur), ou qui doivent être remplacés et/ou testés pour vérifier qu’ils peuvent résister à la pression des alternatives. De manière générale, la meilleure approche est d’encourager les chasseurs à vérifier si leurs fusils sont appropriés et à tester la grenaille sans plomb, par exemple dans un stand de ball-trap, et de faciliter ce processus. La plupart des chasseurs en Europe utilisent la grenaille d’acier pour respecter les lois existantes sur la grenaille de plomb dans les zones humides, essentiellement parce que son prix est identique à celui de la grenaille de plomb. D’autres options plus onéreuses sont disponibles comme le bismuth et le tungstène.

Actions à venir : que doit-il se passer au cours des deux années à venir ? La CE doit travailler avec les parties prenantes concernées pour produire les orientations de l’UE afin d’assurer que cette réglementation soit compréhensible pour les chasseurs et pour les agents responsables de l’application des lois. Les associations nationales de chasse doivent travailler avec leur gouvernement pour produire des instructions nationales qui réduisent autant que possible toute conséquence disproportionnée résultant de la définition ambiguë des zones humides. Il sera par ailleurs important d’explorer la façon dont la nouvelle disposition sur l’interdiction de porter de la grenaille de plomb peut être mise en œuvre sur le plan national, sans donner lieu à Pour de plus amples informations, veuillez contacter votre une infraction aux droits fondamentaux des citoyens. association nationale de chasse. Cette date dépend de celle à laquelle le règlement sera publié au Journal Officiel de l’UE. Une fois publié, le Règlement pourrait être remis en question auprès des tribunaux de l’UE par un État membre ou par un chasseur considéré comme « directement concerné » par le règlement mis en cause. Les tribunaux nationaux saisis à l’avenir d’affaires dans le cadre du règlement peuvent également demander des éclaircissements sur l’interprétation à donner à la réglementation à la Cour européenne de Justice (pour ce qu’on appelle une décision préliminaire). Tenant compte du manque de clarté de cette réglementation, il s’agit là d’une possibilité concrète. 1

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Europe

Session plénière « Wildlife Estates » 2020 Cette année, la session plénière de « Wildlife certification privée européenne, mais aussi la plus Estates » a eu lieu les 2 et 3 septembre à Wolfsburg récente. Konstantin KOSTOPOLULOS, l’actuel (Allemagne). directeur du projet, a fait le point sur la situation actuelle au niveau européen et de l’évolution des Le comité de direction s’est réuni pour faire le point différentes politiques qui seront adoptées au sein de sur la situation dans chaque pays faisant partie du l’UE. label et sur tous les progrès réalisés grâce au travail des délégations nationales. Nous avons pu compter Lors de la session plénière, 5 diplômes ont été sur l’assistance physique des délégations nationales décernés aux domaines suivants : Forstrevier de l’Allemagne, de la France et de la Belgique. Basedow, Territoire “Forstgut Bodenstein” sur le Les autres membres se sont joints en ligne pour domaine “Forstbetrieb Wintzingerode”, Forstgut y assister. Le comité scientifique a mis à jour les Eickhof, Gut Basthorst et Frhr. Knigge’sche changements apportés à la méthodologie actuelle Miteigentümergemeinschaft. L’ajout de ces 5 afin de suivre les lignes directrices de la nouvelle domaines a augmenté la superficie totale gérée par PAC et des nouveaux projets. Le label « Wildlife le projet de 5320 hectares en Allemagne. Estates » représente non seulement la plus grande

De gauche à droite : Christoph zu STOLBERG-STOLBERG, Roderich FREIHERR VON LOE, Milana Freifrau von RUFFIN, Günther Graf von der SCHULENBURG, Dr. Jobst Graf von WINTZINGERODE, Thierry de l’ESCAILLE, Jens JACOBI et Alexander SCHÖNBURG-HARTENSTEIN

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La session plénière comprenait aussi une conférence « Récompenser les performances du système écologique comme une chance exceptionnelle pour les domaines Wildlife Estates » au cours de laquelle la députée européenne Lena DÜPONT a présenté une mise à jour sur la situation actuelle au Parlement européen, et le professeur Ernst SCHULZE a expliqué en détail la “Biodiversité et gestion des forêts, un point de vue allemand”. Le colloque qui a suivi entre Günther Graf von der SCHULENBURG, Susanne WITTIG (co-fondatrice de Brainforest), Helmut DAMMANN-TAMKE (chef du parti parlementaire UCD) et le professeur Ernst-Detlef SCHULZE a souligné les avantages d’un label environnemental et les bénéfices que les propriétaires pouvaient en tirer. Enfin, Dr Jurgen TACK (directeur scientifique d’ELO) a expliqué les avancées du projet LIFE (Land is forever) présentant les différents outils affins de mettre en évidence le travail fondamental des propriétaires privés en termes d’environnement et de biodiversité. En point d’orgue, une visite a été effectué dans le cadre du projet de biodiversité de Bisdorf composé de prairies gorgées d’eau, de fragments de forêts humides, de zones arbustives, de haies, de prairies sèches et de populations de poires et de pommes sauvages. La nature difficile des circonstances actuelles a exigé de notre hôte, Günther Graf von der SCHULENBURG, un arrangement logistique inhabituel afin de se conformer à la réglementation sanitaire allemande. Le Secrétariat de WE le remercie chaleureusement pour les efforts déployés pour assurer le déroulement de l’événement.

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Photo by Balaji Malliswamy

Nouvelles du reste du monde

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Qu’est-ce que les nouvelles du reste du monde ? Tenez-vous au courant de l’état de la chasse dans le monde en regardant les actualités les plus marquantes qui ont eu lieu en dehors de l’Afrique et de l’Europe.

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Nouvelle-Zélande

L’abattage annuel de Tahr en Nouvelle-Zélande -

de consultation significative et que le défendeur (le ministre de la Conservation) n’avait pas répondu à cette attente de manière adéquate.

Une question de principes

Photo by Sebastien Goldberg

Bien que la décision relative au plan opérationnel n’ait pas été annulée, elle a été renvoyée au DoC pour un Les Tahr himalayens (Hermitragus jemlahicus) ont été réexamen et de nouvelles consultations. Dans le cadre introduits en Nouvelle-Zélande en 1905. Aujourd’hui, de la décision, des limites réduites ont été imposées sur ils sont classés comme une espèce de gibier. Étant donné certains aspects du plan 2020-2021 jusqu’à la tenue de qu’il n’y a pas de prédateurs naturels et que les conditions nouvelles consultations. Cela signifie que la DoC ne environnementales sont favorables en Nouvelle- pouvait effectuer que la moitié des 250 heures d’utilisation Zélande, l’espèce doit être gérée avec soin afin de réduire d’hélicoptères prévues dans le plan opérationnel 2020les dommages, notamment envers la faune et la flore 2021 qu’elle avait approuvé. indigènes. Cet arrêt de la Haute Cour met en évidence un principe Depuis des décennies, les populations de Tahr de crucial dans la gestion de toute espèce de gibier - qu’elle Nouvelle-Zélande sont gérées par la chasse récréative, la soit indigène ou introduite, menacée ou abondante - celui chasse commerciale guidée et les opérations d’abattage de la consultation significative des parties prenantes. La du gouvernement. Le système actuel de gestion du Tahr a communauté des chasseurs néo-zélandais, qui représente conduit à l’approbation des plans opérationnels annuels de les intérêts de bien plus que les chasseurs et guides de contrôle du Tahr en Nouvelle-Zélande pour 2018-2019 et loisirs, est une partie prenante essentielle dans la gestion 2019-2020. Ces deux plans ont finalement été le résultat des populations de Tahr en Nouvelle-Zélande. de consultations sérieuses avec les parties prenantes concernées, y compris la communauté des chasseurs qui Outre des consultations sérieuses, tout plan opérationnel représente une voix importante, en particulier compte de cette nature doit être étayé par des données de suivi tenu de l’importance socioculturelle et économique des de la population solides et actualisées. Ces données populations de Tahr pour de nombreux Néo-Zélandais devraient sous-tendre la gestion de toute espèce de gibier, quel que soit l’endroit où elle se trouve. À cet égard, le des zones rurales. CIC se félicite des dispositions du plan opérationnel Dans ce contexte, le CIC a suivi de près les développements 2020-2021 visant à déterminer les besoins en matière entourant le plan opérationnel de contrôle Tahr 2020- de recherche et de surveillance des populations de Tahr. 2021, y compris les préoccupations concernant les Il s’agit d’une première étape, et le CIC espère qu’elle données qui sous-tendent les décisions de gestion dans conduira rapidement à la mise en œuvre de recherches le plan, les niveaux d’abattage proposés, et le degré de et d’une surveillance appropriée. Il s’agit d’une mesure consultation des parties prenantes dans la perspective de qui doit être prise le plus tôt possible afin d’éclairer les décisions de gestion. l’approbation du plan le 30 juin 2020. Le 10 juillet 2020, la Haute Cour de Nouvelle-Zélande a jugé, dans une affaire ‘The New Zealand Tahr Foundation Incorporated v The Minister of Conservation’(La Fondation Tahr Incorporée de la Nouvelle-Zélande contre le Ministre de la Conservation), que le plan opérationnel 2020-2021 Tahr approuvé par le ministère de la Conservation de Nouvelle-Zélande (DoC) violait l’attente légitime du demandeur (New Zealand Tahr Foundation) d’une consultation appropriée. La Haute Cour a jugé que le demandeur avait une attente légitime

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Bien que le CIC préconise normalement d’éviter l’abattage dans la mesure du possible, il reconnaît qu’il peut être un outil nécessaire pour contrôler les populations d’animaux sauvages et contribuer à minimiser les conflits entre l’homme et la faune sauvage ou d’autres dommages, y compris pour la faune et la flore indigènes. Toutefois, tout programme d’abattage doit être fondé sur des données précises et actualisées, un suivi permanent et le résultat d’une consultation sérieuse de toutes les parties prenantes.


USA

La loi sur les grands espaces américains est entrée en vigueur Le 22 juillet, la Chambre des représentants des États-Unis a adopté une loi historique visant à promouvoir la conservation et l’accès aux terres et aux eaux publiques par un vote bipartite de 310107. L’adoption du Great American Outdoors Act (GAOA) représente un grand engagement financier pour accroître l’accès aux terres publiques et les possibilités offertes aux sportifs, et marque une victoire monumentale pour la Fondation des sportifs du Congrès (CSF) dans son travail en faveur des chasseurs, des pêcheurs à la ligne, des tireurs sportifs et des trappeurs. La loi sur les grands espaces américains, qui a été adoptée par le Sénat le mois dernier par un vote fort de 73 à 25 voix, fournira 9,5 milliards de dollars sur 5 ans pour remédier à l’effondrement des infrastructures sur les terres et les eaux publiques américaines. Alors que le Service des parcs nationaux recevra 6,5 milliards de dollars, la Fondation des sportifs du Congrès (CSF) a mené avec succès des efforts pour obtenir l’inclusion de 3 milliards de dollars pour réparer et entretenir les infrastructures des terres publiques supervisées par le Bureau de la gestion des terres (BLM), le Service américain des poissons et de la faune (USFWS) et le Service américain des forêts (USFS), des agences qui offrent des possibilités de loisirs d’une importance capitale pour les sportifs américains.

du Sénat qui ont défendu et voté en faveur de ces priorités. L’inclusion d’un financement spécifique pour les terres et les eaux du BLM, de l’USFWS et de l’USFS permettra aux Américains d’avoir accès à des possibilités de chasse, de pêche et de tir récréatif d’une importance capitale. Plus de 246 millions d’ares, soit 99%, des terres du BLM sont ouvertes à la chasse et à la pêche, tandis que l’USFS rapporte que 99% des 193 millions d’ares qu’il administre sont ouverts à la chasse et qu’au moins 99% des rivières, ruisseaux et lacs administrés par l’USFS sont ouverts à la pêche. Ensemble, la BLM, l’USFWS et l’USFS soutiennent chaque année plus de 25 millions de jours de chasse et près de 45 millions de jours de pêche, ce qui souligne l’importance de ces terres pour les sportifs américains ainsi que pour l’économie de plein air. En outre, le financement destiné à combler le retard de ces agences en matière d’entretien créera plus de 100 000 emplois. La loi des grands espaces américains prévoit également un financement complet et permanent du Fonds de conservation des terres et des eaux (LWCF) à hauteur de 900 millions de dollars par an. Le LWCF est l’un des programmes de conservation les plus réussis et les plus influents de l’histoire de la nation américaine. En témoignage de l’impact du LWCF, le programme a mené à bien un projet de conservation, de loisirs ou d’accès dans chaque comté du pays. La GAOA veille également à ce que 15 millions de dollars par an soient consacrés à accroître l’accès du public à la chasse, à la pêche, au tir récréatif et à d’autres formes de loisirs de plein air.

“ Après des années de travail, nous sommes ravis que la loi sur les grands espaces américains soit maintenant promulguée par la signature du président. C’est une victoire historique pour les sportifs”, a déclaré le président de la CSF, Jeff Crane. Cette législation fera progresser la conservation, augmentera l’accès des chasseurs et des pêcheurs à la ligne, apportera un soutien indispensable aux terres et aux eaux publiques et stimulera l’ économie Le 4 août 2020, la loi des grands espaces américains (déjà) formidable de conservation du sport. La a été officiellement promulguée par le président CSF remercie sincèrement les membres du Caucus Trump. des sportifs du Congrès (CSC) de la Chambre et

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Photo by Luke Tanis

Article de fond

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Qu’est-ce que l’article de fond?

Dans le Point fort de l’histoire, nous présentons notre point de vue sur les questions les plus importantes et les plus actuelles que nous nous efforçons actuellement d’aborder.

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Article de fond

Tous unis contre le tir aux lions élevés en captivité Le CIC et le Dallas Safari Club (DSC) ont publié une déclaration commune sur la pratique du tir aux lions élevés en captivité le 16 novembre 2020. Que cette pratique soit nommée “chasse au lion en boîte” ou “chasse au lion élevé en captivité”, celle-ci ne doit pas être considérer comme une chasse éthiquement responsable. Non seulement la chasse aux lions élevés en captivité va à l’encontre des résolutions de l’UICN, mais elle est également nuisible à la réputation des chasseurs et à la chasse durable dans le monde entier. C’est pourquoi le CIC et le DSC se sont réunis pour publier cette déclaration commune afin de promouvoir, à l’avenir, son interdiction auprès des gouvernements autorisant cette pratique. Suite à la publication de la déclaration, un grand nombre de commentaires positifs a été reçue. À leur tour, quatre autres organisations ont décidé de se joindre aux cosignataires de la déclaration commune, à savoir : Rowland Ward Ltd, l’Association internationale des chasseurs professionnels (IPHA), l’Association des opérateurs africains et des chasseurs professionnels d’Afrique (OPHAA) et l’Association des chasseurs professionnels d’Afrique (APHA).

Photo by Prince David

Nous tenons à remercier ces organisations de s’être jointes à nous en tant que cosignataires, et encourageons les autres qui souhaitent se joindre à nous, à nous contacter.

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Photo by Saketh Upadhya

Célébration

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Qu’est-ce que la Célébration ?

Rejoignez le CIC pour célébrer les derniers développements de la communauté de l’utilisation durable, ainsi que nos partenaires et collègues !

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Célébration

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25ème anniversaire de l’AEWA

Le CIC souhaite célébrer le 25e anniversaire de l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (l’AEWA), traité international indépendant développé sous les auspices de la Convention sur les espèces migratrices du Programme des Nations Unies pour l’environnement. Ce traité intergouvernemental a été mis en place le 16 juin 1995, dans le but de coordonner les efforts de protection des espèces d’oiseaux migrateurs et de leurs habitats dans la région Afrique-Eurasie. Au cours de cette période, l’AEWA a joué un rôle essentiel en cherchant à garantir que les prélèvements des oiseaux d’eau migrateurs se fasse de façon durable sur l’ensemble de leurs voies de migration grâce à une connaissance de leur écologie et des systèmes écologiques. Elle a également contribué à soutenir que la prise en considération des contributions des populations locales et indigènes. En tant qu’organisation, le CIC est activement impliqué dans le soutien du travail de l’AEWA à travers le réseau des membres du CIC, avec un

certain nombre d’experts du CIC qui participent régulièrement aux réunions et aux groupes de travail de l’AEWA. Depuis 2016, nous nous joignons également à l’AEWA pour célébrer chaque année la Journée mondiale des oiseaux migrateurs ( JMOM), avec d’autres partenaires de la JMOM. Dans une perspective d’avenir, la 8ème Réunion des Parties à l’AEWA (MOP8) doit se tenir à Budapest, en Hongrie, en 2021 dans le cadre de l’exposition “One With Nature - World of Hunting and Nature”( Communion avec la nature - Le monde de la chasse et de la nature ). Le CIC s’engage activement à aider le Secrétariat de l’AEWA et le gouvernement hongrois dans la préparation de la MOP8 de l’AEWA. Le CIC aimerait saisir cette occasion pour féliciter l’AEWA pour ses 25 années d’excellent travail, et se réjouit de continuer à participer à ses efforts dans l’avenir. Pour plus d’informations sur le 25ème anniversaire de l’AEWA, veuillez consulter la page Web qui lui est consacrée.

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Célébration

La Journée mondiale des oiseaux migrateurs 2020 Le CIC souhaite se joindre à la célébration de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs 2020 - le thème de la célébration de cette année était “Les oiseaux connectent notre monde”.

leb rat e Pour commémorer l’occasion, le président du CIC, George Aman, a parlé de l’importance de la conservation des oiseaux migrateurs dans une récente déclaration publiée sur le site web de la JMOM.

“Nous avons tous une responsabilité partagée dans la protection des oiseaux migrateurs, car ils comptent sur nous pour conserver leurs zones de reproduction, leurs sites de repos et leurs aires d’hivernage tout au long de la voie de migration. Les chasseurs partagent également cette responsabilité ; si nous ne faisons pas notre travail dans un domaine, cela aura des conséquences pour le reste du monde. C’est pourquoi le travail que nous faisons pour restaurer les zones humides, et pour fournir des aires de repos et d’alimentation, est essentiel pour la santé future des populations d’oiseaux migrateurs”.

!

L’AEWA, ou Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie, a d’abord lancé la Journée mondiale des oiseaux migrateurs pour sensibiliser à l’importance de la conservation des espèces d’oiseaux d’eau migrateurs, de leurs habitats connexes et de la coopération internationale nécessaire pour atteindre les objectifs de conservation. L’AEWA reconnaît le rôle important que les chasseurs jouent dans le maintien des sites qui sont essentiels à la conservation des oiseaux d’eau. Il soutient leur travail, notamment la Journée mondiale des oiseaux migrateurs, afin d’aider à sauvegarder les populations d’oiseaux dans le monde entier.

Autre signe de notre grande coopération, nous vous invitons également à visionner le récent message vidéo du CIC adressé à l’AEWA, qui a été créé pour les féliciter à l’occasion de leur récent 25ème anniversaire. La vidéo comprend le Président du CIC (George Aman), le Chef du Groupe de spécialistes de la gestion des oiseaux migrateurs du CIC (Iben Hove Sørensen) et le Représentant du CIC au Comité technique de l’AEWA (Mikko Alhainen) parlant des réalisations de l’AEWA au cours du dernier quart de siècle, du point de vue de la communauté de l’utilisation durable.

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Photo by Mike Marrah

MĂŠdias et publications

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Qu’est-ce que les Médias et les Publications ?

Une collection des meilleurs articles et publications du CIC au cours des six derniers mois, en plus d’autres histoires intéressantes que nous aimerions porter à votre attention

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Médias et publications

CIC et Hunter & Co. annoncent un nouvel accord de coopération concernant l’application MyHunt et sa plateforme de communication en développement Le Conseil International de la Chasse et de la Conservation du Gibier (CIC) est fier d’annoncer un nouvel accord de coopération avec Hunter & Co. et son application de chasse “MyHunt”. “MyHunt” est une application qui permet de réunir les chasseurs et de faciliter le travail de préparation et de suivi de la chasse. L’accord de coopération prévoit que les deux organisations s’entraident pour atteindre leurs objectifs respectifs. Pour le CIC, cela signifie la préservation du gibier sauvage et de la chasse, réalisée par la promotion de la conservation par le biais de l’utilisation durable. L’objectif de Hunter & Co. est d’attirer le plus grand nombre possible d’utilisateurs de l’application MyHunt, ce qui implique d’élargir sa base d’utilisateurs internationaux. George Aman, président du CIC, a salué cette initiative en déclarant : “Nous sommes heureux de voir cet accord de coopération se concrétiser, et nous espérons qu’il apportera une valeur ajoutée aux deux organisations, y compris aux membres du CIC et aux utilisateurs de l’application MyHunt”. Hunter & Co. va lancer une nouvelle plateforme de communication au sein de l’application MyHunt, permettant au CIC et à ses partenaires de présenter aux utilisateurs de l’application les dernières nouvelles et les derniers contenus sur le monde de l’utilisation durable. Ceux qui souhaitent soutenir le travail du CIC pourront faire un don par l’intermédiaire de MyHunt, ce qui nous permettra de développer et d’offrir aux utilisateurs un contenu plus intéressant. Le CIC soutiendra également Hunter & Co. dans ses efforts pour étendre ses services à l’échelle internationale, dans le but d’augmenter le nombre d’utilisateurs actifs dans le monde entier. En tirant parti du vaste réseau de délégations nationales, de divisions et d’événements du CIC, nous chercherons à aider au développement d’aspects de l’application spécifiques aux régions, afin de l’adapter aux besoins des chasseurs dans différents pays. Le CIC se félicite de cette nouvelle relation avec Hunter & Co. et se réjouit de travailler ensemble dans un avenir proche.

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Qu’est-ce que MyHunt ? MyHunt est l’application faite par les chasseurs, pour les chasseurs. L’équipe avait une vision simple : rassembler les chasseurs et faciliter le travail de préparation et de suivi de la chasse. MyHunt est le fidèle compagnon qui est toujours aux côtés du chasseur, qui l’aide dans tous les processus de la chasse et qui lui permet de sortir et de profiter de la nature tout simplement. La société Hunter & Co. est basée à Munich et se compose d’une petite équipe de chasseurs, de développeurs de logiciels et d’amoureux de la nature. Leur parcours a commencé avec une vision pour l’application en mai 2018. Deux ans plus tard, ils ont accumulé plus de 200 000 téléchargements, et ils continuent à se développer à l’échelle internationale pour offrir leurs services aux chasseurs du monde entier.

Photo by Gilles Lambert

Pour plus d’informations, veuillez consulter le site web de Hunter & Co. : https://www.hunterco.de/en/about-us/

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Médias et publications

Démystifier les mythes Ce que vous avez toujours voulu savoir sur la “chasse aux trophées” La campagne de sensibilisation du CIC sur les impacts positifs de la chasse et son caractère indispensable pour la protection des espèces sauvages, la faune, les habitats et le bien-être de l’homme. Au cours des derniers mois, le CIC a concentré ses efforts sur une campagne d’information sur la chasse internationale, souvent appelée “chasse aux trophées” ; cette série, intitulée “Démystifier les mythes”, se penche sur 10 mythes communément associés à cette activité en termes de gestion, de conservation et de soutien des moyens de subsistance des animaux sauvages. Le CIC a adopté une approche basée sur les faits et les preuves pour cette série, chacun de nos mythes étant créé en utilisant uniquement des informations fiables et précises. Si notre objectif est de persuader ceux qui sont contre la chasse, et d’influencer à leur tour l’élaboration des politiques au plus haut niveau, il est essentiel que nous disposions de cette base de faits pour commencer à travailler à la réalisation de notre double objectif, d’une part, éduquer les personnes mal informées sur la chasse qui ont un impact significatif et, d’autre part, aider ceux qui reconnaissent les avantages de la chasse sur les écosystèmes, à faire passer le message au grand public.. Maintenant que nous avons ces mythes, et donc des preuves pour soutenir les revendications relatives aux avantages de la conservation et des moyens de subsistance associés à la chasse internationale, quelle est la meilleure façon de procéder ? Le CIC s’est efforcé de diffuser ces mythes à la fois au grand public par le biais de son réseau de médias et aux décideurs politiques du monde entier par l’intermédiaire de ses membres. Pour ceux qui lisent cet article et souhaitent nous aider, nous vous encourageons à partager cette série afin de contribuer à l’éducation des autres et, plus important encore, à les utiliser lorsque cela s’avère pertinent lors de conversations sur le thème de la chasse internationale. Nous constatons déjà une tendance croissante dans le monde où des pays très éloignés des activités de chasse internationales cherchent à introduire des restrictions sur la circulation des trophées de chasse. Cela s’est déjà produit dans des pays tels que la France, les États-Unis, les Pays-Bas, et se produit actuellement au Royaume-Uni. De telles restrictions limitent la capacité des pays à gérer leur propre faune et peuvent avoir des conséquences désastreuses pour la faune, les habitats et le bien-être de l’homme. Photo by Geran de Klerk

C’est souvent l’opinion publique qui pousse les gouvernements à introduire des changements de politique, c’est pourquoi il est de la plus haute importance que toute la gamme des avantages de la chasse internationale soit, au minimum, portée à l’attention des gens.

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Médias et publications

50 cas de crimes de haine 50 personnes ont été condamnées pour crimes de haine, après que des propos injurieux aient été tenus en réaction à un message Facebook publié par une chasseuse en Allemagne. La publication originale, qui a été mis en ligne il y a plus de deux ans, comprend une photo du chasseur à côté d’un renard mort. La chasse au renard est autorisée en Allemagne et dans de nombreux autres pays, car elle joue un rôle clé dans la lutte contre la disparition des espèces, notamment les populations d’oiseaux. Malgré cela, le « post » est devenu viral, provoquant un nombre considérable de réactions négatives et plus de 5 000 commentaires à ce jour. Bien que les affaires soient toujours en cours, 50 des commentaires abusifs ont maintenant entraîné des conséquences juridiques, notamment des ordonnances de cessation et d’abstention, ainsi que de nombreuses condamnations civiles et pénales. Au total, 10 000 euros d’amendes, de frais de justice et de dommages et intérêts ont été infligés aux commentateurs. Les commentaires comprenaient des propos injurieux tels que : salope, écume, attacher, bâillonner, espèce de saleté, nous vous trouverons, en plus de termes désobligeants pour l’organe reproducteur féminin.

Photo by Kiyun Lee

Le président de l’Association des chasseurs allemands (Deutscher Jagdverband), Volker Böhning, a exhorté les victimes de crimes haineux en ligne à recueillir des preuves et à signaler tout incident d’abus.

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Médias et publications Artemis est un groupe de travail du CIC, qui vise à amplifier la participation des femmes à la chasse et à l’utilisation durable des ressources dans le monde entier. Dans cette section, nous avons rassemblé quelques interviews que le président d’Artemis, le Dr. Soňa Chovanová Supeková, a récemment accordées avec les médias slovaques. Les articles décrivent l’état actuel du monde de la chasse pour les femmes, et les défis auxquels elles sont confrontées.

“Nous ne tuons pas, nous chassons ! La viande sur la table ne me dérange pas, mais il est à la mode d’être contre la chasse.” Chaque chasseur a sa propre histoire, son terreau familial et ses traditions cynégétiques. Toutefois, ils doivent également faire face à l’hostilité et à l’incompréhension du monde moderne, qui sous prétexte de défendre l’environnement, cède au caprice d’une idéologie aseptisée. La chasse n’est pas seulement une activité, c’est surtout un mode de vie. En effet, c’est un mode de vie auquel vous consacrez une grande partie de votre temps libre. Il ne s’agit pas seulement de se préoccuper de la biodiversité, du gibier ou de la nature. C’est également une vie dans et avec la nature, et vie en symbiose avec elle. Le vivre ensemble au sein de la communauté des chasseurs est aussi un élément primordial en ce qu’il constitue une part prépondérante de notre vie sociale et un défi permanent dans l’éducation de nos enfants et petits-enfants. Je consacre ainsi d’innombrables heures chaque semaine à la chasse et à ses activités connexes. Le Club de chasse slovaque mène-t-il des actions afin d’inciter les femmes à chasser ? Oui, nous menons des actions portées sur l’éducation des plus jeunes, la gastronomie, la mode à connotation cynégétique. Ce faisant, nous organisons de nombreux évènements sociaux permettant aux conjoints non chasseur de se sentir à l’aise avec nous. Nous avons même organisé à Bratislava la première conférence internationale, intitulée “Les femmes et la chasse durable”, à laquelle ont participé onze pays. Au sein du Conseil international de la chasse et de la conservation du gibier (CIC), j’ai créé une plateforme de chasse féminine appelée Groupe de travail Artemis. J’ai également été récemment élue présidente d’Artemis pour un autre mandat.

Comment les chasseurs « hommes » réagissent-ils à votre égard ?

Si vous m’aviez posé la question il y a dix ans, j’aurais répondu de façon un peu trop mièvre, en cherchant les mots justes. À l’époque, nous avons rencontré des réactions négatives telles que “une femme doit rester près du poêle”, “une femme n’a pas sa place dans la forêt”, sans parler des moqueries, etc. Ces dernières années, cependant, la situation a profondément évolué. Nos membres sont actifs dans les fonctions des chambres de district, et ils se consacrent tout autant à la cynologie, au tir sportif, à la fauconnerie et à la musique de chasse. Je pense que la moitié des membres du club de cor de chasse sont des femmes. Nous sommes cinq dans l’association de chasse, dont je suis membre. Je suis sûr que vous avez aussi rencontré des personnes se demandant comment une femme pouvait tuer. Comment réagissez-vous?

J’ai été confrontée à cette opinion de nombreuses fois ; Il y a tout juste une semaine, je donnais une conférence sur la chasse aux enseignants de maternelle dans le cadre du projet “Apprendre la forêt”. Cette question m’a été posée et j’y ai répondu en disant : “ vous savez, les femmes slovaques éleveuses de poulets et de lapins, elles savent bien leur tordre le coup juste à point pour le repas dominical ! ” La chasse fait partie intégrante de l’humanité depuis des temps immémoriaux. Il existe un certain nombre de dessins préhistoriques montrant des femmes participant à la chasse pour assurer leur subsistance. Je dis que nous ne tuons pas, nous chassons. J’aime également me dire que je chasse aussi pour manger, car c’est toujours un grand plaisir de pouvoir savourer cette viande biologique et saine. Je ne peux pas dire que je reste de marbre devant un trophée, mais ce n’est pas l’essentiel.

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Médias et publications Certains chasseurs sur les réseaux sociaux sont menacés. Est-ce que cela vous est déjà arrivé ? En principe, je ne publie pas de photos de gibiers récoltés sur les réseaux sociaux. Je l’ai fait il y a environ 12 ans, et je n’aimais pas ce que mon camarade de classe du lycée écrivait. Ce n’était pas des menaces, mais c’était très désagréable. Alors je me suis dit que je n’étais pas obligé de le faire. Je recommande également aux membres de notre club de ne pas se présenter avec du gibier récolté de manière inappropriée, afin de préserver les traditions de chasse et le respect du gibier. Mais, ce qui est commun et ordinaire dans la chasse n’impressionne pas, donc si l’objectif de quelqu’un est d’être un influenceur et de collectionner les « likes », par opposition à ceux qui chassent dans le cadre de leur style de vie, ils afficheront naturellement des images avec des poses sexy, ou avec du sang sur les mains, comme moyen d’attirer l’attention et d’irriter ceux qui sont contre la chasse. Je n’ai aucun problème pour démonter et découper un cerf, mais je ne le publie pas, je préfère mettre une recette pour un bon faux-filet de cerf sur mon profil privé. Je n’ai été menacé par personne, j’ai vu environ trois cas en dix ans sur la page Facebook de notre club, mais ils étaient insignifiants. Cet article a été édité pour être utilisé dans le Magazine du CIC - la version complète de l’interview peut être consultée ici.

Photos de gibiers sur les médias sociaux et cyberintimidation des chasseurs Les chasseurs chassent, mais ils sont également chassés sur les médias sociaux. Surtout les femmes chasseuses. Pourquoi ? Les réseaux sociaux peuvent être utiles, mais ils peuvent également poser problème. Cela dépend de la manière dont nous les utilisons. Ils constituent un excellent outil de marketing. Il n’en demeure pas moins que si quelqu’un décide d’être un influenceur sur les réseaux sociaux, il devra suciter de l’intérêt. Le succès d’un influenceur dépend de son nombre des « followers », des « likes » recueillis et des autres commentaires suscités par ses « posts. » Un influenceur devra toucher un public le plus large possible, car il sera payé en conséquence par des sponsors, des fabricants, des entreprises ou des marques. De ce point de vue, pour les influenceurs, les réseaux sociaux sont un business, qui doit parfois s’exercer à tout prix ! Or, il est constaté que ce qui de l’intérêt dans la chasse n’en a que peu sur Facebook et surtout sur Instagram. Plusieurs rédacteurs ont exprimé leur intérêt pour écrire sur les chasseuses, mais ils veulent en savoir plus sur ces histoires intéressantes. Avez-vous un exemple précis ? Il y a plus de cinq ans, une jeune femme a présenté son expérience de voyage aux États-Unis, où elle a eu la possibilité de chasser à l’arc, alors qu’elle n’avait même pas de permis de chasse. Plus tard, elle a chassé en Afrique et a publié des photos de ses prises sur son profil public sur Facebook. Or, sur une photo elle avait ses mains ensanglantées avec un commentaire à la photo expliquant qu’elle se souviendrait toute sa vie de l’odeur de la viande fraîche. Elle a fait aussi une réflexion sur le caractère sensuel que lui causait le sang sur ses mains ! Je n’ose imaginer les réactions des non-chasseurs à ces posts !

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Elle n’était pas la seule. Il faut dire qu’il y a quelques soi-disant chasseurs et influenceurs en Slovaquie qui ont commencé à poster des articles similaires. L’année dernière, plusieurs filles ont publié sur les réseaux sociaux des articles sur le droit de chasser, mis en scène, et dans des t-shirts sexy qu’elles découpent dans un morceau de gibier. Elles se tenaient debout, en rang et nues à partir de la taille, avec un silex sur les épaules. On est tombé dans l’absurde. Qui imaginerait un chasseur aller en forêt de cette manière… En fait, tout ceci n’est que du commerce de la réalité virtuelle, et non la présentation de la réalité des chasseurs !

plus possible éviter de se présenter comme chasseur sur les réseaux sociaux. En effet, le professeur Aleksander Matulewska de Poznań, qui a mené une enquête empirique sur la cyberintimidation des chasseurs sur les réseaux sociaux, a constaté que les chasseurs qui se présentaient comme tel en ligne, et cela même sans présenter des photos de gibiers morts, pouvaient subir de graves attaques personnelles. Avec l’augmentation du nombre de citadins qui sont coupés de la nature, les chasseurs apparaissent comme déviants. Les agressions verbales fondées, sur des préjugés d’ignorants et une vision du monde trop idéalistes et naïves, deviennent malheureusement de plus en plus fréquentes.

La publication d’images de gibier morts dans des magazines autres que de chasse, et notamment sur les médias sociaux, ne crée pas une bonne image de la chasse. Pourquoi de nombreux chasseurs l’ignorent-ils ?

Il y a une certaine dose d’exhibitionnisme en chacun de nous, tout le monde aime se vanter. C’est aussi vrai chez les chasseurs. Toutefois, peu de gens sont conscients des conséquences. Ils considèrent qu’il est normal de prendre des photos du gibier mort et parce qu’ils ne sont pas choqués, ils imaginent que personne ne le sera. Toutefois, il est impossible de créer une image positive de la chasse de cette manière. de ce point de vue, les chasseurs sont divisés en deux camps : Certains disent qu’il est normal de poser avec le gibier et qu’ils n’ont rien à cacher. D’autres pensent le contraire et qu’il ne faut publier ce genre d’images. De mon côté, je pense qu’il existe des magazines de chasse spécialisés dans lesquels nous pouvons parader à côté d’un trophée mais que nous devons éviter de partager de genre de photos dans des médias où d’autres personnes que des chasseurs peuvent être heutés. Nous devons communiquer dans les règles éthiques et nous n’avons aucun intérêt de choquer dans la presse ou sur les réseaux sociaux, le public réagira négativement.

Vous avez également mené une enquête similaire en Slovaquie. Quels en ont été les résultats ? L’enquête a porté sur 241 chasseurs et non-chasseurs, hommes et femmes citadins et campagnards âgés de 18 ans et plus. Il leur a été demandé s’ils étaient sur les médias sociaux, s’ils publiaient des photos de leurs gibiers morts. Il est intéressant de noter que les hommes publient régulièrement de telles photos cependant j’ai également été surprise d’apprendre que les femmes le faisaient aussi. Jusqu’à 62 % des gens ont déclaré accepter le contenu de ces photos et seuls 8 % ont déclaré qu’il s’agissait d’une question personnelle.

L’année dernière, vous avez organisé à Bukowiecz, en Pologne, une conférence internationale intitulée Cet article a été édité pour être utilisé dans le Magazine “Les femmes et la chasse durable”, qui portait sur la du CIC - la version complète de l’interview peut être communication sur les réseaux sociaux. Qu’est-ce consultée ici. qui a le plus intéressé les participants ? La conclusion de cette conférence a été qu’il fallait le

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Médias et publications

L’interdiction du commerce des espèces sauvages peut être préjudiciable à la conservation des espèces et à la prévention des pandémies Selon une nouvelle publication, l’interdiction du commerce des espèces sauvages pourrait être une réponse malavisée et potentiellement nuisible à la COVID-19. L’impact dévastateur de COVID-19 a forcé le monde à réexaminer sa relation avec la nature. Il est compréhensible que des personnes du monde entier réclament une réforme de notre approche de la sécurité sanitaire mondiale. La nécessité d’interdire le commerce des espèces sauvages, tant en Chine qu’à l’étranger, est un sujet qui revient souvent dans cette discussion. S’il est clair que nous devons chercher à améliorer notre préparation à la pandémie, beaucoup se sont également demandé si l’interdiction du commerce des espèces sauvages serait la réponse appropriée. Une publication récente qui a été largement diffusée en ligne, intitulée La surestimation de l’interdiction du commerce des espèces sauvages ne renforcera pas la conservation ni la préparation à une pandémie, fait valoir qu’une interdiction du commerce des espèces sauvages n’est pas l’approche optimale, suggérant qu’elle pourrait même entraver les efforts de prévention de futures épidémies. Se prémunir contre les futures zoonoses ne sera pas aussi simple que d’introduire une interdiction du commerce des espèces sauvages. Les tentatives passées d’utiliser les interdictions comme une mesure réglementaire ont montré qu’elles pouvaient avoir des conséquences non intentionnelles. L’article présente la réponse à l’épidémie d’Ebola en 2015, lorsque les responsables politiques ont décidé d’interdire le commerce de viande de brousse. “Ces interdictions n’ont pas atteint leurs objectifs déclarés, car le commerce de viande de brousse a été poussé dans des canaux illégaux qui ont limité la surveillance et les interdictions ont sapé la confiance de la communauté - non

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seulement parmi les écologistes mais aussi dans la réponse à l’épidémie d’Ebola”. Cet exemple montre que ces interdictions n’éliminent pas nécessairement la demande de certains produits animaux, ce qui fait que ces espèces continuent d’être commercialisées sur le marché noir. Le commerce passant par ces canaux illégaux pourrait augmenter la probabilité de futures pandémies, en raison des capacités de surveillance limitées et des mauvaises normes de santé et de sécurité ; qui dit canaux illégaux dit abattages illégaux et encouragement du braconnage. Les zoonoses peuvent apparaître de n’importe où du fait de notre proximité avec la nature : Notre sensibilité aux zoonoses est en fait principalement le résultat de la relation étroite entre l’homme et la faune. Que ce soit par l’agriculture, la cohabitation, la chasse ou la randonnée, l’interaction avec les animaux sauvages est profondément intégrée dans de nombreux aspects de notre vie. Notre proximité avec la nature est précisément la raison pour laquelle les pandémies peuvent survenir de n’importe où, et pas seulement à cause du commerce des animaux sauvages. Il suffit de se pencher sur le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) pour constater que les humains risquent de contracter des maladies par d’autres voies. “MERS-CoV se propage aux êtres humains par le biais des dromadaires. L’arrêt du commerce des espèces sauvages [...] n’empêcherait pas nécessairement un nouveau virus de type MERS d’apparaître comme une menace de pandémie”. Les gens risquent de contracter une MERS car les chameaux sont souvent élevés pour le bétail ou pour le transport - ce risque serait toujours d’actualité même si une interdiction du commerce des chameaux était introduite.


Photo by Hari Nandakumar

Un autre exemple de zoonose qui peut facilement se propager en raison de notre proximité avec la faune sauvage est la grippe aviaire, qui peut infecter l’homme par l’intermédiaire d’espèces d’oiseaux communes comme les mouettes, les canards et les poulets. Dans ce cas, même si les contrôles sur le commerce des animaux sauvages devaient empêcher la propagation de ce virus par les poulets, la transmission à l’homme pourrait toujours se produire par l’intermédiaire des mouettes ou des canards.

En ce qui concerne la prévention de l’émergence de virus qui pourraient survenir de manière similaire à la COVID-19, plutôt que d’éliminer complètement le commerce des espèces sauvages, une réponse plus appropriée pourrait consister à introduire des normes de santé et de sécurité plus strictes dans le secteur du commerce légal des espèces sauvages, ou des contrôles plus rigoureux sur la source des produits animaux.

Cela montre qu’une interdiction du commerce des espèces sauvages ne cherche pas à prendre en compte toute l’étendue de notre vulnérabilité aux maladies zoonotiques. On peut affirmer que la meilleure approche serait d’améliorer la sécurité sanitaire mondiale, tout en tenant compte de notre relation actuelle avec les espèces sauvages.

Si des efforts doivent être faits pour se prémunir contre de futures zoonoses, il faut veiller à ce que cela ne se fasse pas au détriment des efforts de conservation existants.

S’appuyer sur le renforcement de la sécurité sanitaire : En améliorant plutôt les fondements de la sécurité sanitaire, le monde sera mieux équipé pour combattre tous les types de nouvelles maladies, y compris celles qui ne sont pas d’origine zoonotique. Dans les cas où nous étions mieux préparés à d’éventuelles épidémies, comme ce fut le cas avec la grippe H1N1, les épidémies ont été gérées plus efficacement.

Des implications plus larges pour la conservation

L’article suggère que des approches motivées par la peur, telles que l’interdiction du commerce des espèces sauvages, “handicaperaient le véritable travail d’incitation au respect de la nature, affaiblissant la conservation à long terme”. Le “respect de la nature” peut renvoyer à la conservation de nombreuses façons. Il pourrait s’agir de veiller à ce que les pratiques d’exploitation des espèces sauvages soient menées de manière éthique et sûre, ce qui serait difficile à mettre en œuvre si le commerce se déplaçait vers des filières illégales.

“La pandémie de grippe H1N1 de 2009 a pris naissance dans les élevages porcins d’Amérique du Nord. Heureusement, la grippe est une menace pandémique bien connue. En conséquence, la communauté internationale dispose de mesures de protection plus strictes contre une pandémie de grippe, notamment en ce qui concerne la gouvernance de l’intervention en cas de flambée, le partage des séquences et la production de vaccins”.

Des effets de second ordre sur la conservation peuvent résulter de la rupture des relations avec les communautés locales et la faune sauvage. Si les gens en viennent à craindre la faune sauvage, ou si celle-ci est diabolisée, cela pourrait entraîner une augmentation du braconnage ou des abattages illégaux. Les paysages pourraient même être menacés, car les gens seraient moins enclins à protéger certaines espèces et leurs habitats lorsqu’ils ne peuvent plus tirer profit de leur utilisation.

Si l’on considère la sécurité sanitaire mondiale de manière globale, les domaines dans lesquels il serait intéressant d’investir seraient la surveillance, le confinement, les soins aux patients, le séquençage du génome, la production et la distribution de vaccins.

Le CIC soutient pleinement les efforts visant à garantir que les humains conservent ce respect de la nature. Un lien avec la faune sauvage est ce qui pousse de nombreuses personnes à pratiquer la chasse - un respect continu de la nature leur permet, ainsi qu’aux générations futures, de pratiquer la chasse et la gestion plus large qu’elle implique.

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Le CIC a rejoint l’initiative #GreenLandGrab de Survival International qui vise à donner une voix aux peuples indigènes et aux communautés locales du monde entier. Le 30 septembre 2020, les dirigeants du monde entier ont pris des engagements lors du Sommet des Nations unies sur la biodiversité. Prendre les bonnes décisions en matière de biodiversité est plus crucial que jamais, c’est pourquoi nous avons été déçus de constater l’absence de représentation des peuples autochtones et des communautés locales (IPLC). Pour s’assurer que les voix des IPCL soient entendues, Survival International a lancé une campagne de diffusion de vidéos enregistrées par des communautés indigènes sur des projets de conservation qui ne prennent pas en considération leurs besoins et qui peuvent avoir un impact négatif sur leurs moyens de subsistance ; les vidéos sont diffusées toutes les heures pendant 24 heures, et le CIC encourage tout le monde à les regarder sur Twitter et Facebook. Une lettre cosignée par le CIC, a été envoyée par Survival International, au secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (CDB) soulignant les questions relatives à la pénétration des zones protégées pour 30 % de la planète dues à l’absence de garanties pour les IPLC et qui peuvent entraîner le déplacement de communautés ainsi que des violations des droits de l’homme.

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Online Hunting Auction Si nous revenons sur les réalisations de la vente aux enchères de la chasse cette année, nous devons avant tout mentionner la générosité et la loyauté de nos membres malgré les circonstances défavorables que nous avons rencontrées en 2020. Étonnamment, nous avons reçu 37 dons pour les événements de cette année. Et, bien que la totalité de la vente aux enchères se soit déroulée en ligne, nous avons récolté un total de près de 80 000 euros ! Merci à tous pour vos dons ! Bien sûr, nous n’aurions pas eu ce succès sans l’enthousiasme des acheteurs, alors un grand merci à tous ceux qui ont participé et qui ont utilisé nos nouvelles innovations en ligne pour les appels d’offres. Nous travaillons en permanence à l’amélioration du système et nous veillerons à ce qu’un processus d’enchère sans faille soit en place pour la prochaine vente aux enchères en 2021. Nous espérons que notre nouvelle plateforme en ligne encouragera de plus en plus de membres à participer à la vente aux enchères, même ceux qui n’ont pas la possibilité d’assister à la prochaine assemblée générale et à l’Exposition “Le monde de la chasse et de la nature” en 2021. Malheureusement, les conditions de la vente aux enchères en direct n’ont pas été les plus favorables cette année, c’est pourquoi nous n’avons pas atteint notre objectif. Néanmoins, ce fut tout de même un grand succès dans l’ensemble. Merci, une fois de plus, pour votre soutien !

Donors Olivier Jacquemyns Rolin & André Swenden Orsolya Nagy (Turul-Vadfarm) Philipp Burla Pilisi Parkerdö Zrt / Gabor Reinitz Prince Alexandre Poniatowski Ramiro Gonzalez Allende (Puelo Expeditions Argentina) Romantik Hotel Spielweg SAKO Ltd SEFAG Forestry and Timber Industry Company Zrt. Slovak Hunters Chamber STEYR ARMS GMBH Swarovski Optik KG Zalaerdő Zrt. ZEISS

Photo by Christine Donaldson

Alejandro Allende Árpád Sárkány Artem Veselov (ProfiHunt LTD) Aru Game Lodges Beretta Cordelia & Rudolf Kräling Diethelm & Katja Metzger Dirk Brockhaus Dr. Jens-Jürgen Böckel Eberhard Freiherr von Gemmingen-Hornberg Fondation François Sommer/ Louis de Rohan Chabot Francois Labet H. Krieghoff GmbH Hans-Werner Blöcker HHK SAFARIS Hugo Kotzé Kistemplom-Tanya Hunting Association Michel & Denis Nolens Michel Mantheakis Monisuer et Madame Turquin

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Photo by Balaji Malliswamy

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Tenez-vous au courant des développements les plus importants au sein du CIC, de nos membres et des événements qui ont lieu tout au long de l’année.

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Nouveaux chefs de délégation Christian, le père d’Emmanuel a été longtemps membres du CIC ; c’était un chasseur réputé de petit gibier en Europe et de grand gibier à l’époque des explorations africaines. Emmanuel dispose d’une propriété en Sologne avec des étangs à canards, du petit et grand gibier, un endroit ou les biches mettent bas ; il a été impliqué dans la conservation depuis des années. Il est également Vice-Président des anciens INSEAD, diplômé MBA, après avoir obtenu un LLM à NYU ; c’est un avocat d’affaires passionné membre du Barreau de Paris. Sa fille ainée est Young Opinion à Paris, comme son fils qui vit à Berlin. Il souhaite ouvrir les chasseurs français aux expériences européennes de chasse et faire partager les bonnes pratiques étrangères ; pour lui les chasseurs de petits et de grands gibiers sont les premiers protecteurs de la vie sauvage et il faut le dire.

Le Dr Steffen Koch a été élu par les membres de la délégation allemande comme nouveau chef de délégation (HoD), après que son prédécesseur, le Dr Wilhelm von Trott zu Solz, ait décidé de ne pas se représenter après six années très fructueuses en tant que HoD. Steffen Koch travaille comme avocat dans le domaine de la restructuration et de l’insolvabilité. Il a notamment été président d’INSOL Europe et est membre du conseil d’administration de l’Association pour la gestion du redressement (TMA) en Allemagne, ainsi que de la société allemande de parrainage de l’Erongo Mountain Rhino Sanctuary Trust (EMRST) en Namibie (tous à titre bénévole). Il a rejoint la délégation allemande pour la première fois en 2014, où il a rapidement commencé à jouer un rôle actif. Le Dr Steffen Koch est un défenseur passionné de la nature et de la chasse durable en Allemagne et au-delà. Sa destination préférée pour la chasse est la Namibie, en particulier dans la vraie nature sauvage, loin de la civilisation et de la couverture des téléphones portables. Il est marié et fier père de trois fils adultes qui, à sa grande joie, suivent leur père sur le chemin du chasseur, tous ayant chassé avec lui en Namibie.

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Björn Wilhelm Widmark a été élu chef de la délégation suédoise le 20 août 2020. Né dans le sud de la Suède en 1947, il mène une longue et illustre carrière dans l’armée suédoise, où il a servi de 1967 à 2003. Il y a occupé divers postes, dont celui de commandant de la brigade de Laponie et d’attaché de défense à Moscou. Il porte le titre de brigadier (retraité) et pendant de nombreuses années, il a également été l’aide de camp (ADC) de Sa Majesté le Roi de Suède. En Suède, on remplit cette fonction 24 heures sur 24 pendant un mois par an - dans son cas, c’était pendant 14 ans. Il est marié à Ulrika Barnekow depuis 1974, avec laquelle il a un fils, Axel, lui-même chasseur passionné, ainsi que trois petits-enfants. Björn Wilhelm Widmark chasse depuis son plus jeune âge ; aujourd’hui, la plupart de ses chasses ont lieu avec des amis sur ses terres dans le sud de la Suède. En outre, il est également passionné de chasse à l’étranger, ses récentes chasses l’ayant amené à visiter des pays tels que la Mongolie, la Pologne, la Norvège, l’Afrique du Sud, l’Écosse, la Namibie et la Roumanie. Pendant son mandat, il a également eu le privilège de participer en tant que chasseur à de nombreuses occasions, aussi bien à des chasses royales officielles qu’à des chasses plus privées. Il se réjouit de travailler non seulement pour la délégation suédoise, mais aussi avec tous les représentants des délégations du CIC d’autres pays. À ce propos, il a déclaré : « Ensemble, nous pouvons faire la différence dans l’intérêt de la chasse durable ».


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Le CIC collabore avec le Dallas Safari Club Le CIC renforce sa collaboration avec le Dallas Safari Club au profit de la conservation de la faune et de la flore sauvages, et soutenant l’utilisation durable des espèces sauvages et les moyens de subsistance des populations rurales et autochtones. Le Conseil International de la chasse et de la Conservation du gibier (CIC) et le Dallas Safari Club (DSC) ont signé un protocole d’accord commun, officialisant leur partenariat, qui permet de tirer parti de la portée et de l’influence combinées des connaissances, des programmes et des réseaux du DSC et du CIC, pour orienter efficacement les politiques de manière à encourager une gestion scientifique de la faune sauvage.

Le président du CIC, George Aman, a déclaré : “ Le CIC et le DSC travaillent ensemble avec succès depuis plusieurs années. Les deux organisations apportent quelque chose d’unique à la table. La formalisation de la collaboration avec DSC renforce notre relation étroite avec eux et nous aidera à œuvrer pour un monde qui valorise et soutient la chasse durable au profit des hommes et de la nature”.

Mise à jour de la Convention 2021 DSC

Les dates restent les mêmes : 11-14 février 2021 De plus amples informations seront bientôt disponibles. Veuillez consulter le site web du DSC (www.biggame.org) pour de plus amples informations. Accueil - Dallas Safari Club https://www.biggame.org

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Prix de la communication du CIC 2021 Le CIC lance un appel à candidatures pour son Prix de la communication 2021 ! Ce prix a été créé pour récompenser les publications des médias qui mettent en lumière différents aspects de la conservation de la nature par l’utilisation durable des ressources de la faune et de la flore. Il existe actuellement trois catégories pour ces prix : Imprimer : Livres, Magazines, Autres produits imprimés Les médias numériques : Plateformes de médias sociaux, sites web, blogs Film : Courts métrages, Documentaires, Cinéma Les candidatures peuvent nous être envoyées uniquement par l’intermédiaire des délégations nationales du CIC dans les trois langues officielles du CIC (anglais, français et allemand), mais les documents de base peuvent être rédigés dans n’importe quelle langue. Veuillez contacter votre chef de délégation en mentionnant le Prix de la communication du CIC, ainsi qu’un lien vers le travail et la catégorie de soumission que vous proposeriez pour le prix. Seules les candidatures reçues par l’intermédiaire des délégations nationales du CIC seront prises en considération par le jury. Vous n’avez pas besoin d’être membre du CIC pour postuler, et nous vous encourageons tous à vous impliquer !

La date limite pour les soumissions est le 28 février 2021. Le lauréat sera annoncé lors d’une cérémonie de remise de prix, qui aura lieu lors de la cérémonie de clôture de la 68e Assemblée générale du CIC à Budapest, en Hongrie (28 septembre 2021). Nous attendons avec impatience de nombreuses soumissions intéressantes, et bonne chance à toutes les personnes impliquées ! Si vous souhaitez en savoir plus sur le Prix de la communication du CIC, veuillez consulter notre site web ou nous contacter à l’adresse suivante : office@cic-wildlife.org

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Le prix Markhor du CIC 2021 Aidez-nous à trouver d’excellents candidats pour le prix Markhor du CIC de 2021 ! Le prix Markhor est décerné à des projets de conservation d’importance multinationale, qui associent la conservation de la biodiversité et des moyens de subsistance humains par l’application de principes d’utilisation durable. La cérémonie de remise des prix aura lieu lors du 3e Forum de la faune sauvage du CPW à Budapest, en Hongrie, dans le cadre de l’exposition “One with Nature” World of Hunting and Nature (25 septembre-14 octobre 2021). Si vous souhaitez poser votre candidature, ou si vous connaissez un projet de conservation qui, selon vous, devrait être proposé, veuillez nous contacter à l’adresse suivante : office@cic-wildlife.org Les courriels doivent contenir une description du projet de conservation, y compris le contexte, les objectifs, le fonctionnement et les résultats éventuels, ainsi qu’une explication des raisons pour lesquelles vous pensez qu’il devrait recevoir le prix. La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 28 février 2021. Pour plus de détails sur la procédure de candidature ou si vous avez des questions concernant le prix Markhor, veuillez nous contacter à l’adresse susmentionnée et nous ferons en sorte de vous répondre.

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in memoriam

Dr. Gerhard Frank

Professor Ryszard Dzięciołowski

Sardar Naseer Tareen

Dr. Nikola T. Belev

Jean Louis Chavane de Dalmassy

József Váry

Louis G. Schnyder von Wartensee

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The CIC Headquarters wishes you a joyous festive season and a wonderful New Year!

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H SO WIT L A W NO KI

VS O R A W S R AIL K I T P O

dS START SMART SEE THE UNSEEN

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