Magazine du CIC 2020/1 – version française

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Conseil International de la Chasse et de la Conservation du Gibier CIC – La Conservation à travers la gestion durable de la faune sauvage

CIC MAGAZINE 2020/1

Conseil International de la Chasse et de la Conservation du Gibier Internationaler Rat zur Erhaltung des Wildes und der Jagd International Council for Game and Wildlife Conservation

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DANS LA PRÉSENTE ÉDITION Éditeur: CIC Direction générale H-2092 Budakeszi Boîte postale, Hongrie Tél.: +36 23 453 830 Fax: +36 23 453 832 E-mail: office@cic-wildlife.org www.cic-wildlife.org

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Disposition: Alíz Ertler, a.ertler@cic-wildlife.org 2

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Editorial – Message vidéo du président du CIC

Nouveau Focus : Le CIC pendant et après la pandémie

COVID-19 – Mettre en évidence les faits pour la faune et la flore

COVID-19 : Pourquoi le commerce légal des espèces sauvages est plus important que jamais

Reportez, n’annulez pas votre aventure – Faites preuve de solidarité

Paroles de nos partenaires et membres sur les impacts de COVID-19 sur la faune et les moyens de subsistance dans leurs régions

Nous voulons avoir de vos nouvelles !

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COVID-19 : Une crise pour les moyens de subsistance et la biodiversité ou un moment où un avenir meilleur peut être créé ?

Qu’est-ce qui nous attend, nous les chasseurs, après COVID-19 ?


Le CIC en rétrospective : Passé, présent et futur

Report des grandes réunions sur la conservation

Publications CIC-FAO

Prix CIC 2020 « La chasse dans l’art »

Observation de la faune sauvage Miloslav Vach

Mesure des trophées et COVID-19

Notre réseau

Sous les projecteurs

Le CIC passe au numérique www.membership. cic-wildlife.org

La chasse au trésor 2020

Site d’adhésion – annonces de nouvelles aux membres

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Cyberintimidation des chasseurs


Nouvelles du premier trimestre 2020

La consultation sur les trophées au Royaume-Uni

“Building Alliances” – Convention du Dallas Safari Club

La Zambie accepte de payer des droits de chasse aux communautés rurales

Préserver toute vie sur Terre – Journée mondiale de la vie sauvage

La biodiversité et l’implication des acteurs ruraux - Clé de voûte de la PAC après 2020

21e session du Forum de coordination de la CIC pour l’Europe centrale et orientale

Barrière frontalière contre la peste porcine africaine au Danemark

In Memoriam

Il y a plusieurs liens dans ce magazine. Vous pouvez regarder des videos et des albums photo en recherchant les symboles, lorsque vous faites défiler sur une image. Vidéo ou audio lien 5


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EDITORIAL – DU PRÉSIDENT DU CIC

MESSAGE VIDÉO

George Aman Président du CIC

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NOUVEAU FOCUS : LE CIC PENDANT ET APRÈS LA PANDÉMIE COVID-19 - Mettre en évidence les faits pour la faune et la flore Dans ce numéro du magazine CIC, nous examinons de plus près les effets que le Covid-19 a sur la faune et la flore et sur les personnes qui en dépendent pour leur survie et leurs moyens de subsistance. Nous cherchons à présenter les faits, dans le cadre d’un reportage équilibré sur la pandémie en cours. Cet article présente certaines des conclusions générales tirées d’une recherche approfondie des rapports sur le Covid-19, la faune et les personnes concernées.

La pandémie de Covid-19 a un impact dévastateur à l’échelle mondiale. Cependant, comme dans toute catastrophe, il y a des opportunistes qui cherchent à utiliser l’épidémie pour faire avancer leur programme. Un certain nombre d’organisations et de particuliers ont déjà demandé une interdiction générale du commerce des espèces sauvages face à Covid-19. Ces appels se fondent sur les premières suggestions selon lesquelles la pandémie trouve son origine dans un marché humide chinois. Les personnes et les organisations à l’origine de ces appels affirment que pour limiter le risque d’une nouvelle pandémie, le commerce des animaux sauvages et la consommation

d’aliments sauvages (y compris la viande de gibier) devraient être interdits une fois pour toutes. Ce n’est pas une nouveauté, et un groupe de personnes et d’organisations a toujours cherché à obtenir cette interdiction, sans réfléchir aux conséquences plus larges. Sans entrer dans les détails, l’idée est facile à comprendre et le grand public peut rapidement s’y rallier. En quelques mois, Covid-19 a réussi à se propager dans le monde entier grâce à ses transporteurs humains. Depuis, la Chine a pris des mesures extrêmes pour éviter une nouvelle épidémie dans un avenir proche. Elle a notamment introduit une interdiction totale du 8


commerce des animaux sauvages et de la consommation d’aliments d’origine sauvage. Certains pourraient soutenir que cela aurait dû être fait il y a longtemps, et d’ailleurs certaines personnes ont été très heureuses de cette nouvelle. Ces personnes demandent maintenant que la même

approche soit appliquée ailleurs dans le monde. Pour eux, le virus peut être considéré comme une bénédiction déguisée, leur permettant d’accélérer leurs propres plans de changement. Cet enthousiasme malavisé et ce programme erroné pourraient bien être un désastre pour les populations et les 9


espèces sauvages. Malheureusement, les articles sur la “reconquête” des villes par la faune sauvage, sur le nombre d’animaux supplémentaires observés et sur la façon dont ils se débrouillent sans les humains ne font qu’ajouter de l’huile sur le feu. Ces articles sensationnalistes sont chargés de déclarations générales, d’informations triées sur le volet et de termes mal utilisés qui se retrouveront dans les pensées du grand public, dont l’opinion tend à être façonnée par de tels articles. Cela donne lieu à de nouveaux sentiments encore plus déplacés concernant la faune sauvage, la chasse et la conservation.

D’une part, l’histoire nous a montré que les animaux - qu’ils soient domestiques ou sauvages - peuvent être une source et un vecteur de maladie. La grippe aviaire est un événement récent, qui s’est propagé de la volaille à l’homme. Il a été prouvé que les moustiques peuvent transmettre le virus Zika ainsi que le parasite qui cause la malaria chez les humains. Si l’on remonte encore plus loin au Moyen Âge, la présence de rats et de leurs puces dans les maisons des gens a entraîné l’apparition de cette peste mortelle en Europe. Aujourd’hui, le changement climatique, la déforestation, la fragmentation des habitats et l’expansion de l’agriculture peuvent également engendrer de nouvelles maladies jamais vues auparavant. Pourtant, ce sont les personnes dont la survie dépend des espèces sauvages qui sont les plus touchées et qui souffrent le plus.

Un moyen populaire de faire passer leur message consiste à ne montrer que les raisons pour lesquelles la situation actuelle est bonne pour la faune sauvage. Rarement, voire jamais, ils mentionnent les inconvénients, ou les dommages directs ou collatéraux de la pandémie actuelle, et ceux liés à l’interdiction du commerce des espèces sauvages. Ils omettent également le facteur humain. C’est probablement parce que cela ne les aide pas à réaliser leur programme. Ils veulent une interdiction du commerce et de l’utilisation des espèces sauvages, point final.

Il est crucial qu’en cas de pandémie comme celle à laquelle nous sommes confrontés avec Covid-19, nous en atténuions d’abord les effets. Nous pouvons ensuite en examiner les causes et les remèdes et les intégrer dans la planification et le développement futurs. Nous ne devons pas nous laisser guider par un quelconque programme extrémiste. En de telles périodes, nous devons travailler ensemble, et non pas les uns contre les autres.

Les partisans de l’interdiction cherchent à s’inspirer de la peur, en affirmant que la viande et la fourrure sauvage sont certainement à l’origine d’une nouvelle pandémie. Il est peu probable qu’une déclaration vague comme celle-ci, sur un sujet aussi complexe et diversifié, soit durable, voire préférable.

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En plus des articles sur les études de cas publiés dans le magazine CIC, nous avons dressé une liste de nos dix principaux articles, positions ou déclarations équilibrés et fondés sur des faits, à l’intention de ceux qui souhaitent en savoir plus sur le sujet :

Stockholm Environment Institute Wild meat consumption in the time of COVID-19: to ban or to regulate?

International Union for Conservation of Nature IUCN statement on the COVID-19 pandemic

Oxford Martin Programme on the Illegal Wildlife Trade Position statement: managing wildlife trade in the context of COVID-19 and future zoonotic pandemics

Reliefweb COVID-19: should we worry about animals?

University of Oxford The covid-19 response and wild meat: a call for local context

Consultative Group for International Agricultural Research COVID-19-led ban on wild meat could take protein off the table for millions of forest dwellers

International Institute for Environment and Development Despite COVID-19, using wild species may still be the best way to save them

World Economic Forum What we’ve got wrong about China’s ‘wet markets’ and their link to COVID-19

Food and Agriculture Organization of the UN Joint Statement on COVID-19 Impacts on Food Security and Nutrition

News-Medical.Net COVID-19: Ban on eating wild meat deprives some forest communities

UN Development Programme The coronavirus threat to wildlife tourism and conservation 11


Reportez, n’annulez pas votre aventure – Faites preuve de solidarité

CIC Solidarité avec les communautés, les chasseurs professionnels, les pisteurs et les organisateurs En ces temps très incertains, le CIC se tient aux côtés de tous ceux qui sont touchés d’une manière ou d’une autre par la pandémie mondiale de Covid-19. En particulier, nous sommes aux côtés de nos partenaires, de nos amis et des communautés, ainsi que de tous ceux qui gèrent et conservent les ressources de la faune et de la flore sauvages, et notamment de ceux dont la vie et les moyens de subsistance dépendent de la faune et de la flore sauvage, notamment les populations autochtones, les organismes de conservation, les chasseurs professionnels, les pisteurs et les opérateurs de tourisme de la faune et de la flore sauvages. Comme les clients peuvent ne pas être en mesure de voyager pour leurs chasses réservées, safaris photographiques ou autres engagements dans la nature comme prévus, les conséquences pour de nombreuses personnes et leurs familles sont graves. Tous sont touchés, et beaucoup sont confrontés à un avenir incertain. Les moyens de

subsistance des populations étant en danger et la sécurité alimentaire compromise, la conservation de la faune et de la flore sauvages pourrait devenir une priorité moindre pour de nombreux gouvernements, tandis que les populations animales pourraient être confrontées à des risques croissants en raison de l’augmentation du braconnage et du commerce illégal. Nous demandons à tous les chasseurs et autres touristes de bien vouloir contacter leurs organisateurs et opérateurs, que ce soit en Afrique, en Europe, en Amérique, en Asie et dans la région du Pacifique, et de chercher à reporter plutôt qu’à annuler leurs réservations. Cela donnera aux communautés, aux entreprises touristiques, aux chasseurs professionnels, aux pisteurs et aux organisateursau moins le sentiment de ne pas être laissés à eux-mêmes, et leur donnera l’occasion de planifier à l’avance et de voir une solution possible à la crise actuelle.

George Aman – Président du CIC, au nom de l’ensemble des membres du CIC 12


COVID-19 : Une crise pour les moyens de subsistance et la biodiversité ou un moment où un avenir meilleur peut être créé ? COVID19 a créé une crise mondiale aux dimensions sanitaires, sociales, environnementales et économiques sans précédent, et comme cela arrive si souvent en cas de crise, il est déjà évident que les plus pauvres de la société peuvent en faire les frais. Le statu quo n’a pas seulement été interrompu, une nouvelle “normalité” va émerger. COVID19 est un “signal d’alarme” concernant notre relation destructrice avec la nature et il est clair que la réponse doit inclure une attention accrue à la conservation de la biodiversité comme moyen d’arrêter les futures pandémies zoonotiques. Il est urgent d’agir. Des mesures de transformation doivent être prises rapidement pour assurer un meilleur avenir aux humains et à la nature, et il est essentiel que ces mesures protègent la nature tout en conduisant à des résultats socialement justes et à la création de moyens de subsistance économiquement résistants. Cet article examine les impacts et les implications des actions potentielles qui pourraient être entreprises en matière de conservation de la biodiversité, avec un accent particulier, et non exclusif, sur l’Afrique subsaharienne.

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Dans toute l’Afrique, la nature joue un rôle clé en soutenant l’activité économique et sociale et en assurant la santé écologique et humaine. Plus de 80 % des populations rurales africaines - des centaines de millions - dépendent de la nature pour une part importante de leurs moyens de subsistance et comme assurance contre les chocs économiques. Dans les zones urbaines, des millions d’autres dépendent de produits naturels abordables achetés sur ce que l’on appelle les “marchés humides”. Le tourisme basé sur la nature est à la base des économies formelles de nombreux pays africains, du Kenya au Botswana et au-delà, avec plus de 80 % des visiteurs en Afrique qui arrivent pour des activités touristiques liées à la faune et à la flore. Des centaines de milliers d’emplois formels dépendent du tourisme. Dans le monde, plus d’un milliard de personnes dépendent directement de l’utilisation et du commerce des espèces

© Ahero dala / CC BY-SA (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0)

Le contexte :

sauvages, en vendant et en consommant de la viande, du poisson, des insectes, des médicaments et des plantes sauvages, en extrayant du bois et d’autres produits forestiers et en pratiquant une foule d’autres activités. Nombre de ces activités sont bien réglementées, légales et durables, et ne présentent aucune menace pour la biodiversité ou la santé humaine. En effet, lorsqu’elles sont bien gérées et réglementées, ces activités sont bénéfiques pour la 14

conservation, comme en témoignent les exemples bien documentés de chasse réglementée dans de nombreux pays d’Afrique australe.

L’impact : L’impact immédiat de COVID19 a entraîné un arrêt spectaculaire du tourisme et une perturbation des économies rurales et des chaînes d’approvisionnement audelà de celles associées


au seul tourisme. Le PNUD estime que jusqu’à 50 % de tous les emplois du secteur formel pourraient être perdus, des milliers de personnes ont déjà été licenciées dans le secteur du tourisme. Au-delà des emplois, les rares revenus en espèces générés par l’utilisation durable des ressources naturelles utilisées par les communautés pour développer et entretenir leurs infrastructures sociales ont disparu. Par exemple, on estime que les communautés rurales de Zambie risquent de perdre environ 5 millions de dollars US en raison de la perte des revenus de la chasse au safari, selon le président du Forum sur la gestion communautaire des ressources naturelles (CBNRM) en Zambie, Rogers Lubilo .

de survie de plus en plus attrayant. Comme le braconnage commercial a toujours été illégal et clandestin, le potentiel est grand qu’il sera l’une des rares formes d’activité économique et de commerce qui pourra prospérer. Les terres qui sont actuellement gérées pour la faune sauvage comme la forme d’utilisation des terres la plus viable économiquement, seront utilisées pour le pâturage ou l’agriculture. Si rien n’est fait, il en résultera probablement une perte de l’habitat et de la biodiversité de la faune sauvage, ainsi qu’une augmentation de la pauvreté.

Quelle est la prochaine étape ?

Cette perte de revenus prive les communautés rurales de la possibilité de continuer à employer des gardeschasse communautaires et réduit les incitations à tolérer la faune sauvage. Dans le même temps, les économies locales commencent à s’effondrer, ce qui rend les gens de plus en plus désespérés pour assurer la sécurité alimentaire et d’autres nécessités pour leurs familles. Le braconnage, tant de subsistance que commercial, pourrait devenir un moyen

© CIFOR, Creative Commons

Ces effets déjà dévastateurs risquent de s’aggraver encore si les nombreuses campagnes émergentes exigeant la cessation de l’utilisation et du commerce des espèces sauvages – émanant de groupes d’intérêts particuliers, principalement dans l’hémisphère occidental – sont couronnées de succès. Compte tenu de la dépendance des pauvres à l’égard des produits et du commerce des espèces sauvages, les appels aveugles à l’interdiction du commerce ne vont pas seulement transférer les coûts immédiats de la COVID19 directement sur les plus vulnérables des sociétés, mais ils transfèrent également la responsabilité et les coûts sur ces mêmes personnes afin de prévenir de futurs foyers de pandémie. Non seulement cette injustice sociale flagrante menace de saper certaines des approches de conservation les plus 15


efficaces qui existent et ne permettra pas de faire face de manière adéquate – en fait, elle pourrait même exacerber – au risque de futures pandémies. La destruction des habitats, l’agriculture industrielle et les espèces domestiques jouent un rôle clé dans l’augmentation de la transmission des zoonoses des animaux aux humains, car les hommes et leur bétail se rapprochent des espèces sauvages et des agents pathogènes. L’interdiction du commerce des espèces sauvages pourrait entraîner une nouvelle destruction des habitats et une expansion de l’agriculture industrielle.

C’est pourquoi le CIC fait partie des 300 institutions et personnes qui ont signé une lettre récente à l’OMS et au PNUE appelant à une telle approche holistique (lien vers la lettre). Cette lettre reconnaît pleinement “la nécessité urgente de s’attaquer au commerce des espèces sauvages qui est illégal, non durable ou qui comporte des risques majeurs pour la santé, la biodiversité ou le bienêtre des animaux” et reconnaît que “certaines activités à haut risque peuvent légitimement nécessiter des interdictions ciblées et/ou limitées dans le temps, ou des restrictions sévères (et une application rigoureuse)”, en notant que toute interdiction doit être accompagnée d’une offre significative de moyens de subsistance alternatifs appropriés pour les personnes concernées.

Les restrictions aveugles du commerce des espèces sauvages dévasteront les moyens de subsistance, porteront atteinte à la santé et au bien-être des personnes et mineront les droits de l’homme, sans offrir d’avantages significatifs pour la biodiversité ou la santé. Une approche alternative et holistique doit être la bonne voie à suivre.

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© CIFOR, Creative Commons

Plutôt que des interdictions générales, les signataires recommandent que les solutions à long terme s’attaquent


Conclusion :

à la conversion des terres et à l’agriculture industrielle ainsi qu’à la perte de biodiversité, et que toute action soit entreprise de manière socialement juste en tenant dûment compte des droits de l’homme. Les recommandations comprennent l’identification, par des experts, des activités pour lesquelles le commerce et l’utilisation des espèces sauvages présentent des risques élevés de transmission de maladies et l’élaboration de stratégies adaptées et localement appropriées ainsi que l’amélioration des réglementations et de leur application tout au long de la chaîne d’approvisionnement afin de réduire les risques ; et le soutien aux approches de la conservation fondées sur la science et les droits de l’homme dans le cadre des objectifs de développement durable (SDG), entre autres.

La réponse à COVID19 a déjà démontré qu’une action collective de transformation est possible. Une telle action urgente est nécessaire dès maintenant si nous voulons protéger la nature et apporter des avantages à long terme pour la santé humaine et naturelle. Cela nécessite un changement de paradigme dans notre relation avec la nature. Un tel changement de paradigme doit se fonder sur des approches de la conservation et de la restauration de la nature qui soient inclusives, fondées sur la science et les droits de l’homme, et non sur des demandes populistes et malavisées d’interdiction du commerce.

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© Aliz Ertler


COVID-19 : Pourquoi le commerce légal des espèces sauvages est plus important que jamais Lorsque COVID-19 a commencé à faire les gros titres au début de 2020, les “marchés humides”, en particulier celui de Wuhan, en République populaire de Chine, sont devenus un élément central du discours sur la pandémie en cours. Cela a donné lieu à des suggestions visant à interdire les marchés humides, et à interdire ou à restreindre sévèrement le commerce et la consommation d’animaux sauvages, que ce soit pour les médicaments ou la nourriture. Cette mesure a été proposée comme moyen de réduire le risque de futures pandémies. En Europe, cela est allé jusqu’à ce que le Parlement européen examine un amendement à la proposition de résolution sur une “action coordonnée de l’UE pour lutter contre la pandémie de COVID-19 et ses conséquences”. L’amendement (AM 79) a été présenté par le groupe de la Gauche unitaire européenne/ Gauche verte nordique. Il se lit comme suit :

“souligne que le commerce et l’élevage d’animaux sauvages amplifient les risques pour la santé publique, en combinant des facteurs critiques pour l’apparition de zoonoses ; invite la Commission et les États membres de l’UE à plaider pour une interdiction mondiale des marchés d’animaux sauvages et de l’utilisation d’animaux sauvages dans la médecine traditionnelle ; demande instamment à la Commission de présenter des propositions juridiques visant à interdire l’importation, le commerce, la détention et la consommation d’animaux sauvages dans l’UE, afin de réduire le

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© U.S. Government Accountability Office from Washington, DC, United States / Public domain

Heureusement, le 16 avril 2020, une majorité de députés européens a voté contre cet amendement dangereux et inquiétant. L’amendement proposé présentait un certain nombre de faiblesses et de dangers graves, notamment (1) l’absence de distinction entre commerce légal et illégal, ou durable et non durable ; (2) la non-reconnaissance de l’importance des marchés des espèces sauvages comme source de protéines et de moyens de subsistance ; (3) l’inclusion de l’élevage d’animaux sauvages ; et (4) l’interdiction de détenir et de consommer des espèces sauvages.

Il convient également de souligner que le trafic d’animaux sauvages est déjà reconnu comme une priorité dans l’UE, ce qui a conduit à lui consacrer davantage de ressources au niveau de l’UE et des États membres. L’UE a mis en œuvre un plan d’action contre le trafic d’espèces sauvages.

L’amendement ne tient pas compte du fait qu’il existe déjà des règles harmonisées strictes dans l’UE, telles que la réglementation de l’UE en matière de santé animale et de sécurité alimentaire et la réglementation sur les sous-produits animaux qui fixent des normes élevées en matière de santé publique en ce qui concerne le commerce des animaux sauvages tant au sein de l’UE que des produits animaux importés de pays tiers dans l’UE, combinant ainsi des facteurs critiques pour l’apparition de zoonoses. En outre, le commerce des animaux sauvages est déjà bien réglementé dans l’UE. 19

L’interdiction du commerce et de la consommation légaux d’espèces sauvages dans l’UE aurait des conséquences de grande envergure pour la conservation de la nature au sein de l’UE et dans le monde. Elle aurait des effets négatifs importants sur des activités telles que la chasse et la pêche, qui sont bien réglementées au niveau national. Si, d’une part, nous devons réduire les risques de pandémie zoonotique, cela ne doit pas se faire au détriment de la garantie d’un avenir meilleur pour l’homme et la nature. Des interdictions et des restrictions aveugles et injustifiées risquent d’être inéquitables et inefficaces.


Les marchés humides, le commerce et la consommation d’animaux sauvages et les risques de maladie sont autant de sujets complexes, qui varient selon les pays et les continents. Pour commencer, tous les marchés humides ne vendent pas de la viande d’animaux sauvages. Cependant, ils assurent tous une sécurité alimentaire inestimable. Pourtant, des maladies sont transmises par le bétail et les animaux sauvages, comme l’ont montré les épidémies de grippe aviaire.

millions d’autres dépendent de produits abordables provenant de marchés humides pour leur sécurité alimentaire. Plus d’un milliard de personnes dans le monde, y compris les populations autochtones et les communautés locales, dépendent de l’utilisation et du commerce des espèces sauvages, en vendant et en consommant de la viande, du poisson, des insectes et des plantes sauvages. Nombre de ces activités sont légales, réglementées et essentielles pour les moyens de subsistance, et ne constituent pas une menace significative pour la santé humaine ou la biodiversité - en effet, lorsqu’il est bien réglementé, le commerce des espèces sauvages peut être bénéfique pour la conservation. Les restrictions imposées sans discernement risquent d’exacerber inutilement la pauvreté et l’inégalité sans que les bénéfices soient à la hauteur.

Aujourd’hui plus que jamais, il est nécessaire de s’attaquer au commerce des espèces sauvages qui est illégal, non durable ou qui comporte des risques majeurs pour la santé humaine, la biodiversité ou le bien-être des animaux. Cela a toujours été le cas. Il reste essentiel pour préserver les espèces sauvages, préserver et restaurer les habitats, et préserver les vies humaines et les moyens de subsistance. Des millions de ménages pauvres, en particulier dans les zones rurales et dans les pays en développement, sont particulièrement dépendants de l’utilisation des ressources sauvages pour leur subsistance et comme assurance contre les chocs économiques, tandis que dans les zones urbaines, des

Les moteurs et la dynamique du commerce et de la consommation des espèces sauvages sont complexes et variés. Même si les interdictions du commerce des espèces sauvages ne concernent que la nourriture, il est important de noter que les maladies

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© Aliz Ertler


zoonotiques apparaissent également chez les espèces domestiques. En se concentrant sur les marchés asiatiques, on ignore également le fait que des milliards de personnes, tant au Nord qu’au Sud, consomment de la viande d’animaux sauvages. En outre, les propositions actuelles visant à interdire tout commerce d’espèces sauvages sapent à la fois l’esprit et l’efficacité de la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES), qui cherche à réglementer le commerce international au profit de la conservation des espèces et à permettre un commerce légal, durable et favorable à la conservation et aux moyens de subsistance des populations.

ou de la conservation. Le principal postulat est que la CDB a trois objectifs : (1) la conservation de la biodiversité ; (2) l’utilisation durable des ressources biologiques ; et (3) le partage équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques. Les articles de la CDB sont juridiquement contraignants pour ses 196 parties (au moment de la rédaction du présent document), et il est donc important de tenir compte de cette convention lors de la prise de toute décision qui pourrait affecter l’accès des populations à l’alimentation, à la santé et à leurs moyens de subsistance.

Si la CITES réglemente le commerce international des espèces menacées d’extinction, il existe bien d’autres questions concernant l’utilisation et le commerce des espèces sauvages, les droits de l’homme et les moyens de subsistance qui doivent être prises en compte aux niveaux national et local. La Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB) est souvent citée comme une convention défendant les droits des peuples autochtones et des communautés locales dans le contexte des activités d’extraction, de l’agriculture

Il serait plus productif pour les gouvernements, les organes intergouvernementaux et les autres parties prenantes de travailler avec la CITES, la CDB et d’autres accords multilatéraux pertinents pour aligner les considérations de santé humaine sur les objectifs des accords respectifs. Imposer une interdiction mondiale des marchés d’espèces sauvages ou restreindre sans discernement le commerce de ces espèces pourrait criminaliser et appauvrir encore davantage d’innombrables personnes. Les interdictions imposées de l’extérieur peuvent pousser le commerce dans la clandestinité et le lier à des activités criminelles organisées, comme ce fut le cas après l’épidémie de virus Ebola de 2013-2016. 21


Le commerce illégal rendrait les réglementations plus difficiles à appliquer, avec des normes d’hygiène et de bien-être animal moins strictes et une probabilité accrue d’apparition de zoonoses. La demande devrait se maintenir si l’offre légale est soudainement supprimée, ce qui risquerait de faire monter les prix sur le marché noir et d’accroître les incitations au braconnage. Cela pourrait accélérer l’exploitation et l’extinction d’espèces dans la nature. Les risques associés aux restrictions commerciales sans discernement soulignent la nécessité d’une réglementation ciblée et d’une application adaptée à chaque situation spécifique, au niveau approprié. Cela augmentera la probabilité d’atteindre les résultats souhaités en matière de conservation, de santé et de bien-être des animaux, tout en réduisant les conséquences involontaires pour les personnes et la faune sauvage.

En résumé, des restrictions aveugles sur le commerce des espèces sauvages dévasteraient les moyens de subsistance, causeraient des dommages importants à la santé et au bien-être des personnes et porteraient atteinte aux droits de l’homme, sans avantages significatifs pour la biodiversité ou la santé. Nous devons continuer à nous attaquer aux interdictions du commerce illégal des espèces sauvages et à les faire respecter, tout en encourageant et en permettant un commerce légal, durable et favorable à la conservation des espèces sauvages et de leurs habitats, ainsi qu’aux moyens de subsistance des populations. Le CIC a été cosignataire, avec plus de 140 organisations et 160 personnes, d’une lettre ouverte à l’Organisation mondiale de la santé et au Programme des Nations unies pour l’environnement sur ce sujet. Plus de détails sont disponibles ici : Lettre ouverte à l’OMS et au PNUE. “Willem Wijnstekers (ancien secrétaire général de la CITES) Prof. Dr. Dietrich Jelden (ancien chef de l’autorité allemande de gestion de la CITES) Mark Ryan (Directeur général adjoint du CIC) “

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Paroles de nos partenaires et membres sur les impacts de COVID-19 sur la faune et les moyens de subsistance dans leurs régions Le DSC au service de la faune, malgré une pandémie mondiale les initiatives de lutte contre le braconnage n’arriveront pas, et ne le seront pas tant que la chasse et les voyages ne seront pas redevenus sûrs. En l’absence d’équipes vigilantes de lutte contre le braconnage, qui recherchent des pièges, font des relevés aériens et autres, les syndicats

© Mansir Petrie, Creative Commons

Dans le monde entier, on a demandé aux chasseurs de rester immobiles, à la maison, et non sur le terrain. Par nécessité, le monde a reçu l’ordre de ne pas bouger afin d’endiguer la pandémie de coronavirus. Mais que se passera-t-il si la chasse est arrêtée pour l’instant ? Le DSC et d’autres organisations de protection de la nature savent que les recettes vitales qui financent les ministères et les programmes de protection de la nature et

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de braconniers ne resteront pas inactifs. Pas du tout. Ils saisiront cette occasion en or pour accroître leur activité illégale et maximiser leurs profits. Les braconniers n’ont aucun respect pour l’âge, la taille ou le nombre des animaux. S’il bouge, il sera pris, et la conservation de ces zones sera gravement compromise si les chasseurs ne font rien. En fait, les chasseurs peuvent faire quelque chose, quelque chose de crucial. Le DSC et le DSCF ont créé le programme Hunters CARE, un fonds de réponse rapide qui permettra de débloquer rapidement des ressources pour les opérateurs de chasse qui ont déjà des opérations de lutte contre le braconnage. La demande de subvention pour le programme Hunters CARE se trouve en haut du site web du DSC (www.biggame.org). En outre, la Fondation DSC mène une campagne de soutien à Hunters CARE en sollicitant des dons et en garantissant une utilisation à 100 %. Cet effort permettra aux membres du DSC et au public concerné d’orienter les dons vers les opérations anti-braconnage nécessaires. Pour plus d’informations, veuillez consulter le site web de la DSCF (www.dscf.org). En plus de ce nouveau programme, le DSC est en communication constante avec les ministères des États de l’aire de répartition critique et les autorités de gestion de la faune sauvage pour offrir des conseils et un soutien, en partenariat avec les associations professionnelles de chasseurs et d’opérateurs respectives dans le monde entier. Comme toujours, nous continuons à travailler sur des 24


occupé à défendre la chasse et les droits des chasseurs aux États-Unis, au Canada et dans d’autres parties du monde. questions importantes de conservation avec nos organisations partenaires internationales.

Dans une optique plus positive, le DSC poursuit la planification de sa convention et de son exposition sportive 2021, intitulée cette année “Réflexions”. La convention se tiendra du 7 au 10 janvier 2021 dans le centre-ville de Dallas. Nous prévoyons d’en faire une célébration de la solidarité et de la relance de l’industrie. Ce salon est un événement que les chasseurs et les exposants ne voudront pas manquer.

Unilatéralement, et avec nos partenaires, nous nous sommes engagés auprès des dirigeants et des organismes de protection de la faune des États-Unis en leur faisant des recommandations et en les soutenant pour permettre l’accès à l’extérieur de toutes les terres de l’État et pour que les saisons de chasse restent ouvertes pendant la pandémie.

Nos partisans peuvent être assurés que le travail essentiel de la DSC se poursuit et que notre personnel dévoué s’adapte à ces nouvelles circonstances. Malgré ce défi actuel, nous restons concentrés sur l’avenir et sur la reprise complète du secteur de la chasse, tant au niveau national qu’international. La DSC reste fermement attachée à sa mission et continuera à être une force motrice pour la conservation, l’éducation et la défense des droits.

Tout aussi important, le DSC surveille attentivement la législation et les litiges en cours. Les opportunistes des groupes de lutte contre la chasse profitent de cette période pour mettre en place des initiatives visant à intensifier les discours déjà vifs dans les chambres d’État et au Congrès américain. Des procès continuent d’être intentés et propulsés contre les agences fédérales et étatiques pour bloquer l’importation, l’utilisation des terres, le commerce des espèces sauvages, etc. Pensent-ils que personne ne regarde ? C’est le cas, et le DSC reste

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Covid-19 va changer l’avenir des voyages et du tourisme – Namibie Nous avons reçu cette contribution de l’un de nos membres, l’Association des chasseurs professionnels de Namibie (NAPHA), lorsque nous l’avons invité à contribuer à notre magazine et à parler à nos lecteurs du monde entier de la situation en Namibie en ce qui concerne la faune sauvage, les moyens de subsistance et les communautés locales à l’époque de COVID-19 et après. Quelle est la situation actuelle en Namibie, et quelles pourraient être les solutions lorsque la pandémie sera terminée ? Notre navire tangue dangereusement dans une mer agitée, la chasse et le tourisme sont ballottés. De graves sécheresses, la corruption, la flambée des taux de change, l’effondrement des marchés mondiaux et tout le reste, le monde s’est plié comme un jeu de dominos. La Namibie et son peuple sont résistants. C’est la vie en Afrique. Les sécheresses sont un problème auquel nous sommes confrontés assez régulièrement. La sécheresse de 2019 a été la pire en 130 ans. Elle a également été précédée d’un certain nombre d’années de sécheresse, selon la région dans laquelle vous vous trouvez. Elle a eu un effet dévastateur sur tout et sur tous. Le pays s’enfonçait rapidement. À la fin de l’année dernière, les premiers nuages gris métallique sont apparus à l’horizon et l’espoir est revenu. Le moral s’est amélioré après la chute des premières gouutes. Les rivières ont suivi leur cours, certaines ont même debordé, et la plupart de nos barrages sont pleins. Le bush sont en fleurs et les animaux qui ont survécu à la sécheresse se vantent

d’avoir un pelage brillant et de nouveaux membres dans leur famille. Cependant, la répartition inégale des pluies a laissé un certain nombre de régions en difficulté, notamment dans le sud et le nord-ouest du pays. Les opérateurs de la chasse sont revenus des conventions internationales de chasse remplis d’allégresse devant le succès de leurs efforts de commercialisation. L’utilisation durable reprendra. Cette euphorie a été de courte durée. COVID-19 est sorti des profondeurs comme un monstre dans un roman de Jules Verne, quittant la Namibie pour troquer un état d’urgence contre un autre. 26


Des pays comme la Namibie, pour lesquels le tourisme représente une grande partie du PIB, en ressentent déjà les effets. Le Conseil international de la chasse et de la conservation du gibier (CIC) souhaite partager avec vous cette vidéo émouvante de l’Association des chasseurs professionnels de Namibie (NAPHA) et vous demande d’être présent : Si vous avez réservé un voyage, veuillez ne pas l’annuler – et le reporter.

Votre contribution fera la différence pour que la chasse perdure en Namibie et en Afrique.

Concernant vos dépôts il est important que vous les laissiez car il permettrons de conserver des emplois et aiderons des familles entières. Elle assure la protection des habitats, des animaux sauvages et réduit le braconnage.

Près de la moitié de la population namibienne est à la recherche d’un moyen pour survivre. Avec des pertes d’emplois significatives, des implications en matière de taux de change et d’innombrables autres défis, cette situation, je pense, formera le squelette d’un nouveau projet. Il sera et doit être construit mieux et plus solide qu’auparavant.

organisateurs de chasse du monde entier peuvent commencer à renforcer et à reconstruire cette toile. Le centre de cette toile est la conservation, c’est-à-dire la protection des écosystèmes. La vie des animaux et les moyens de subsistance des populations dépendent de la sécurité de ces derniers. Alors que nous commençons à tisser, rappelons-nous que “nous sommes tous pour un et un pour tous”.

Cela m’a rappelé que peu importe le nombre de fois où une toile d’araignée a été détruite, elles ont fait ce qui devait être fait et en ont tissé une autre, c’est leur nature. La toile de chasse est aussi résistante que la communauté des chasseurs qui fournissent les poutres de soutien à partir desquelles les 27


Coronavirus et faune sauvage, problème ou opportunité ? Depuis que le Covid-19 est entré dans nos vies, beaucoup de choses ont changé, notre routine quotidienne a été affectée et nos habitudes ont complètement changé. Le confinement a permis à tous les animaux sauvages de se déplacer plus librement, sans aucune restriction et en toute liberté. Avec des routes sans circulation, des rues sans piétons et des gens confinés chez eux, Covid-19 a créé un refuge pour toute la faune. Dans des endroits où l’on n’avait pas vu d’oiseaux depuis très longtemps, il y a eu une résurgence de nombreuses espèces qui, en gros, n’avaient jamais été là. Mais que cette image bucolique ne nous trompe pas. Dans nos fermes et domaines, il y aura probablement encore plus de visites que d’habitude étant donné cette situation exceptionnelle qui leur permet de se déplacer librement.

continuer à prendre soin de la campagne et de la faune qui y vit, en maintenant la situation gagnant-gagnant comme auparavant.

Des cerfs Sika traversent une route vide à cause du coronavirus à Nara, Japon ( Getty) Il est très important que le contrôle des populations d’animaux sauvages ne soit pas négligé, en raison des dégâts qu’ils peuvent causer au sein de nos propriétés et de nos cultures. Compte tenu de la santé des animaux, la faune peut être infectée en raison de l’augmentation de leurs espaces de vie, ce qui complique encore la situation en matière de bien-être animal. De notre point de vue, Covid-19 ne devrait pas interrompre les activités de gestion lorsque l’équilibre que nous avons longtemps maintenu en tant que gestionnaires pourrait être irrémédiablement perturbé. Il nous appartient de 28

Entre-temps, la réduction et l’interruption de nombreuses activités industrielles ont permis une amélioration considérable de l’environnement physique. Des eaux plus propres, une réduction des émissions et du bruit ont permis d’améliorer nos propriétés, ce qui est l’occasion de procéder à une gestion de la qualité de nos propriétés. N’oublions pas l’importance de la biodiversité dans les futures mesures misent en place par l’UE et qui pourront bénéficier aux propriétaires dans leur entretien et leur préservation de notre monde naturel. Quoi qu’il en soit, la campagne ne se repose jamais et quelle que soit la situation, notre travail de propriétaire foncier ne peut jamais s’arrêter, car la nature ne s’arrêtera pas pour nous.


Acting with foresight These are difficult times if you like to hunt abroad. Now it is especially important to keep calm says the CEO of Blaser Safaris, Rainer Schwarz. How is Blaser Safaris dealing with the travel restrictions and the current stop of hunting abroad? I would like to think that we are pragmatic. We are in contact with our customers in order to advise them regarding their already planned hunting trips. Of course, we can only do that as far as the relevant information is available. We communicate regularly with our partners, the outfitters, anyway, and receive more reliable information. That is particularly important today, when rapidly changing news, which is often contradicting, quickly tends to unsettle us all. How is situation for the outfitters? For many of them it will be a very difficult year, especially when hunting is the main source of income. Numerous outfitters have to rethink their business model in order to ensure that they will have a livelihood in the future. And what are the consequences for the game? The effects could be dramatic. If, for example, the income provided by the hunters is missing in Africa, we can expect a rise in poaching very soon. That would be especially deplorable as there have been enormous efforts in the last years to protect the game. What can we expect in Europe? Here, we have at least the prospect that the borders might reopen in the second half of the year and with that the possibility to hunt abroad again. Then, we can cautiously start to dream about our next hunting experience. After all, hunting is our passion and we would like to pursue it as soon as possible again.

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Covid 19 – Une mise à jour de la Nouvelle-Zélande Début mai, nos frontières sont toujours fermées, mais les déplacements à l’intérieur du pays ont commencé à se libérer. La première étape positive vers la a normalité a été franchie le 28 avril, lorsque nous sommes passés du niveau 4, notre niveau d’alerte le plus élevé (auto-isolement), au niveau 3, qui permet la circulation régionale des voyageurs et le retour au travail de certains secteurs, comme la construction.

Grâce aux mesures de confinement rigoureuses du gouvernement néozélandais et à l’adhésion de la population néo-zélandaise à ces mesures, nous sommes bien placés en tant que nation pour maîtriser la pandémie de Covid-19 d’ici le milieu de l’année 2020.

Malheureusement, le niveau d’alerte a peu d’importance pour l’industrie touristique néo-zélandaise. Avec la fermeture de nos frontières, le tourisme, y compris la chasse guidée, a cessé et ne reprendra que lorsque nos frontières seront rouvertes.

La Nouvelle-Zélande s’est unie en tant que pays pour vaincre cette pandémie, en vue de se débarrasser du virus dès que possible afin que nous puissions retrouver notre mode de vie normal. Pour nous, cela comprend les activités de plein air, les parcs nationaux, les montagnes et les rivières vierges, notre gibier et la chasse de celui-ci à des fins récréatives et commerciales.

Depuis 2014, la Nouvelle-Zélande a connu un boom touristique ; en 2019, notre pays a reçu plus de 3,8 millions de touristes. Pour mettre cela en perspective, la population n’est que de 4,5 millions d’habitants. L’agriculture et le tourisme constituent l’épine dorsale de notre pays, avec 1 personne sur 11 employée dans l’industrie du tourisme, qui devrait représenter 39 milliards de dollars pour l’économie d’ici 2025.

Malheureusement, le moment où le virus a atteint la Nouvelle-Zélande (fin février) n’aurait pas pu être pire pour notre industrie de la chasse guidée. La fin février marque le début de notre saison de chasse et de nombreux pourvoyeurs étaient à 3 ou 4 semaines de leur programme 2020 lorsque nos frontières ont été fermées. Les clients déjà présents en Nouvelle-Zélande ont été renvoyés chez eux et aucun autre client ne pouvait se rendre dans le pays.

Ces chiffres semblent impressionnants ; mais personne n’a vu venir le Covid-19. Lorsque nous l’avons vu, la NouvelleZélande a fait tout ce qu’elle pouvait pour en minimiser l’impact, prendre soin de 30


la santé de ses citoyens et faire en sorte que notre pays traverse cette pandémie le plus rapidement possible ; pour cela, nous avons reçu des éloges au niveau international. Le Covid-19 a vraiment “mis un frein à l’action”. Il n’a pas seulement “bouleversé le panier à pommes”, il l’a complètement retourné. Alors que le gouvernement a mis en place un plan de compensation de 12 semaines pour aider les entreprises, nous arrivons maintenant à la fin de cette période. Un licenciement massif est inévitable pour l’industrie du tourisme, et le chômage devrait atteindre 10 %. Avant le virus, le taux de chômage était de 3,9 %, son niveau le plus bas depuis 11 ans.

nos membres chassent entre 3 et 6 mois par saison, et dans toutes les conditions. Nous sommes des gens durs, et cette industrie n’est pas pour les faibles, les sceptiques ou ceux qui ne sont pas prêts à se soutenir dans les moments d’adversité. De nombreuses activités de chasse en Nouvelle-Zélande sont bien diversifiées et existent parallèlement à l’agriculture ou à d’autres activités, comme la construction. Ces opérations passeront de l’autre côté de la vague Covid-19 sans être trop bousculées. Ce sont celles qui dépendent uniquement de la chasse ou du tourisme qui souffriront le plus. Certains de nos membres devront suspendre leurs activités de chasse et se tourner vers d’autres sources de revenus jusqu’à la réouverture de nos frontières.

Tous les membres de la New Zealand Professional Hunting Guides Association (NZPHGA) ont été durement touchés par les effets du Covid-19. 2020 est maintenant la saison qui n’a jamais eu lieu, et nous attendons tous avec impatience la saison chargée de l’année prochaine. Nos membres ont dû reporter les réservations de cette saison à 2021, ce qui a perturbé les réservations complètes et saines de nombreux membres. Le fait de condenser deux saisons en une seule offrira des défis, mais aussi des opportunités, en particulier pour les guides expérimentés qui seront recherchés par les pourvoyeurs.

Ceux qui s’en sortiront le mieux seront les opérateurs qui disposent d’un niveau élevé de fonds propres dans leurs entreprises de chasse. Ils utiliseront ce temps pour reconstruire, améliorer leurs activités actuelles et même se développer, afin de pouvoir se sortir de l’autre côté de cette pandémie.

Les chasseurs sont des gens difficiles. Le succès vient du temps passé sur le terrain et exige de la détermination, de l’adaptabilité et la capacité de penser rapidement. Il en va de même pour les pourvoyeurs de chasse. Alors qu’une semaine de chasse est souvent suffisante,

Si vous souhaitez en savoir plus sur ce que fait la NPHGA pendant cette période, l’article complet est disponible en cliquant ici. par Chris McCarthy, responsable de la presse écrite New Zealand Professional Hunting Guides Assn. 31


Qu’est-ce qui nous attend, nous les chasseurs, après COVID-19 ?

COVID-19 a un impact sur toutes les parties de la société, l’économie et l’environnement. Elle nous fait brutalement prendre conscience de l’instabilité de notre existence d’êtres humains dans ce monde, malgré notre savoir-faire technologique et scientifique. La réduction du commerce international, l’interruption du fret international, le verrouillage des frontières des pays, les couvre-feux prescrits et les restrictions de mouvement - tous ces éléments se traduisent par des actions et des plans concrets, qui indiquent une tendance à s’éloigner de la mondialisation pour aller vers une plus grande localisation. L’autosuffisance est redevenue un objectif pour beaucoup. J’ai moi-même construit un poulailler dans mon jardin qui abrite dix poules pondeuses et je cultive maintenant des légumes pour la consommation de ma famille. Comme lors de la crise bancaire de 2008, des voix s’élèvent pour réclamer une nouvelle économie plus verte. Il est suggéré de profiter de la crise actuelle de COVID-19 pour prendre un tournant. La question est bien sûr de savoir quelle position prendra l’utilisation durable de la faune dans une telle nouvelle économie verte. Avec le début de la crise, lorsque de nombreuses personnes ont commencé 32


l’utiliser pour faire du troc contre d’autres types de nourriture nécessaires. Bien que cela puisse sembler un peu tiré par les cheveux, c’était rassurant pour moi. Cela m’amène au sujet de cet article - la chasse et la faune sauvage. En Europe, par exemple, de nombreuses sources font état de l’apparition de gibier dans des régions où il n’y en a pas eu depuis des décennies. Certaines espèces de gibier, qui sont devenues timides ou même nocturnes à la suite de perturbations anthropiques, y compris la chasse, sont à nouveau observées en plein jour. Certains pourraient dire que c’est merveilleux, mais le gibier non perturbé se nourrit également sans être dérangé dans les champs agricoles, causant d’immenses dégâts. Dans certains pays, la chasse est limitée par des couvre-feux généraux prescrits ou même par des moratoires de chasse, déclarés en partie en raison des liens incertains entre la propagation des maladies virales et le commerce des animaux sauvages. Si une autorité gouvernementale limite les activités de chasse, la responsabilité d’indemniser les agriculteurs pour les dommages causés par la faune sauvage dans le secteur agricole passe du chasseur à l’autorité gouvernementale compétente. Il est probable qu’il y aura des querelles juridiques sur cette question après la COVID-19.

à faire des achats de type hamster pour remplir les rayons de leur gardemanger de denrées non périssables, j’ai commencé à compter les munitions que j’avais en réserve à la maison, car s’il devait y avoir une pénurie alimentaire, je pourrais toujours me tourner vers la chasse au gibier. La viande fraîche étant susceptible d’être une denrée précieuse en cas de pénurie alimentaire, je pouvais

Nous étions en plein milieu de la propagation de la peste porcine africaine en Europe, qui a épuisé les populations de sangliers dans de nombreux pays. De nombreux chasseurs professionnels sont encore dans les champs et les 33


forêts pour tenter de surveiller l’évolution de la maladie. L’abattage des populations de sangliers a probablement été réduit en intensité, ce qui pourrait accélérer la propagation de la maladie. Pourtant, il faudra évaluer la situation après la crise COVID-19. Les lignes de défense établies contre la maladie devront probablement être modifiées. Si la chasse peut reprendre après la crise, nous, les chasseurs, serons sous pression pour rattraper le temps perdu dans le respect des quotas de chasse prescrits. Nous pourrions donner la priorité à des formes de chasse qui font rapidement baisser le nombre de gibiers, comme la chasse en battue. Cela risque de multiplier les erreurs dans le choix des animaux à chasser et de réduire les revenus du tourisme cynégétique. Il est clair que l’effondrement du tourisme cynégétique et d’autres formes de tourisme cynégétique dans le monde entier

va entraîner d’énormes dommages financiers et des pertes d’emplois dans le secteur. Certains pourvoyeurs et voyagistes spécialisés dans la chasse pourraient devoir fermer complètement leurs portes. Cela a des conséquences

imprévisibles. D’ores et déjà, des rapports indiquent que le braconnage a augmenté en raison de la réduction des mesures anti-braconnage. Les employés des pourvoiries, qui ont perdu leur emploi, pourraient être contraints de se livrer au braconnage pour gagner un revenu pour leur famille. Il est également évident que les pourvoyeurs doivent repenser la structure de leur entreprise, diversifier leurs activités et leur profil de production, afin 34

de dépendre moins du seul tourisme. En tant que communauté de chasseurs, nous devons les aider. Le CIC a déjà demandé à ses membres de ne pas annuler les chasses réservées, mais de les reporter afin d’aider les pourvoyeurs à avoir au moins un horizon de planification pour l’avenir. La CIC a également lancé et coordonne une lettre conjointe avec le Dallas Safari Club adressée aux autorités nationales de gestion de la CITES, principalement en Afrique australe, pour leur indiquer comment elles pourraient légalement augmenter leurs permis d’exportation CITES en 2021 si nécessaire, compensant ainsi partiellement les quotas d’exportation non utilisés en 2020. La CIC appelle également ses États membres à envisager des moyens d’alléger le fardeau économique que subissent les individus, les entreprises et les organisations à la suite de la COVID-19, y compris dans le secteur du tourisme de la


faune et de la flore sauvages, afin de prévenir son effondrement et d’éviter l’épuisement des populations d’animaux sauvages. Parmi les initiatives prévues, le gouvernement hongrois a décidé de donner la priorité à l’exposition mondiale sur la chasse et la nature “One with Nature” qui doit se tenir en septembre/ octobre 2021, afin de contribuer à relancer le tourisme en Hongrie après la crise.

pour l’avenir de la faune sauvage et de la chasse. Toute proposition d’interdiction du commerce des espèces sauvages, que nous examinons plus en détail dans la section 18 mettra sans aucun doute en danger l’essence même de la conservation des espèces sauvages par une utilisation durable. Nous devons rester vigilants, unis et informés à l’avenir. Cela exige une attention particulière de la part du CIC et de tous les chasseurs, maintenant et après la crise.

Cette crise met plutôt en évidence le rôle nécessaire que joue la chasse dans la conservation de la faune sauvage au niveau mondial, ainsi que dans le contrôle et la gestion durable des populations d’animaux sauvages. Nous devons montrer notre solidarité les uns envers les autres en ces temps de crise et mettre en place un système plus solide

Tamás Marghescu Directeur général du CIC “

Derrière les titres accrocheurs, les articles “clickbait” et les déclarations et positions scientifiques, il y a de vraies vies qui sont lourdement touchées par la pandémie, qu’il s’agisse de personnes ou d’animaux sauvages. Dans ce magazine, nous vous avons donné un aperçu de certaines des questions relatives à Covid-19. Maintenant, nous voulons en savoir plus sur vous ! Si vous avez des histoires à raconter sur la façon dont le Covid-19 vous a affecté, et sur la chasse et la gestion de la faune sauvage en particulier, envoyez-les à office@cic-wildlife.org. 35


LE CIC EN RÉTROSPECTIVE : PASSÉ, PRÉSENT ET FUTUR Report des grandes réunions sur la conservation

Nombreux sont ceux qui, parmi les acteurs de la conservation de la biodiversité, ont qualifié 2020 de “super-année pour la biodiversité”. Ce terme a été largement utilisé tout au long de l’année 2019. Outre la treizième réunion de la Conférence des parties à la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS CoP 13) qui a eu lieu en février 2020, la quinzième Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB CoP 15), qui doit avoir lieu en octobre 2020, a été considérée comme la conférence de référence pour la biodiversité. Un nouveau cadre mondial pour la biodiversité pour la période 2021-2030 et au-delà devait être discuté et approuvé par 196 gouvernements. Le Congrès mondial de la nature de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), prévu pour juin 2020, a également été organisé. Cependant, la pandémie de Covid-19 a considérablement changé les choses. Les nouveaux plans pour ces deux derniers événements sont les suivants : • Report de la CdP 15 de la CDB à Kunming, en Chine (nouvelle date à confirmer) • Le COE de l’UICN à Marseille, France, reporté au 7-15 janvier 2021 36


Ce report affecte également le prix Markhor du CIC, qui a traditionnellement été un point fort des précédentes CdP de la CDB au cours de la dernière décennie. En conséquence, le CIC va prolonger la date limite de dépôt des candidatures et vous demande de bien vouloir l’aider à trouver des candidats potentiels. La date limite pour les nominations et les informations sur la cérémonie de remise du prix sera annoncée dès que nous aurons reçu des informations complémentaires.

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Publications CIC-FAO Après une longue histoire de collaboration, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Conseil international de la chasse et de la conservation du gibier (CIC) ont signé un “protocole d’accord” en 2010. La coopération entre les deux organisations a été renforcée par leur participation active au Partenariat de collaboration sur la gestion durable de la faune sauvage (CPW), un partenariat volontaire de 14 organisations internationales ayant des mandats et des programmes de fond pour promouvoir l’utilisation durable et la conservation des ressources de la faune sauvage. Le CPW a été créé en mars 2013 à Bangkok, en Thaïlande. L’un des résultats de cette coopération est une série de documents techniques traitant des différents aspects de la

Wildlife Law in the Southern African Development Community

Contribution of Wildlife to National Economies

conservation de la faune et de la flore sauvages par l’utilisation durable dans le monde entier. Parmi les sujets abordés dans ces documents, citons : la manière dont la gestion durable des ressources de la faune et de la flore sauvages contribue à la conservation de la biodiversité, à la sécurité alimentaire et à la nutrition, à la santé animale et humaine, ainsi qu’au développement humain et économique”. 38

A Comparison of the Prices of Hunting Tourism in Southern and Eastern Africa


The Selous – Niassa Wildlife Corridor in Tanzania: Biodiversity Conservation from the Grassroots Practical Experiences and Lessons from Integrating Local Communities into Trans-boundary Natural Resources Management

A Practical Summary of Experiences after Three Decades of Communitybased Wildlife Conservation in Africa “What are the Lessons Learnt?”

Developing Sustainable Wildlife Management Laws in Western and Central Asia

European Charter on Hunting and Biodiversity

Principles for Developing Sustainable Wildlife Management Laws

Best Practices in Sustainable Hunting Guide to Best Practices From Around the World

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LES CHASSEURS ET LA BIODIVERSITÉ

– esquisser la biodiversité à travers des caricatures – Le prix CIC « La chasse dans l’art » a été créé dans le but de récompenser un artiste, un musée ou un organisme culturel qui promeut les valeurs de la chasse. Le prix CIC 2020 « La chasse dans l’art » aura pour objectif de mettre en valeur la contribution des chasseurs à la biodiversité par le biais de la bande dessinée.

Nous voulons montrer au monde ce que les chasseurs font pour la nature et la biodiversité. Veuillez envoyer votre œuvre d’art à l’adresse office@cic-wildlife.org (Format A4, résolution min. 150 dpi).

Date limite pour les envois: 16 août 2020 CIC website: http://bit.ly/hunting_in_art2020 (www.cic-wildlife.org/2019/10/14/2020-cic-hunting-in-art-prize) Conseil International de la Chasse et de la Conservation du Gibier Boîte postale 82, H–2092 Budakeszi, Hongrie Tél: +36 23 453 830, Fax: +36 23 453 832 office@cic-wildlife.org www.cic-wildlife.org 40

Aidez-nous à pr sauvage par le biai co Veuillez ne pas


É

1er prix : 700 EUR • 2ème prix : 500 EUR • 3ème prix : 300 EUR

romouvoir nos valeurs et à soutenir la conservation de la faune is de votre art. Nous recherchons des soumissions humoristiques, omposées uniquement de dessins / illustrations. utiliser de texte écrit dans une bande dessinée / dessin animé. Laissez votre humour faire passer41le message !


OBSERVATION DE LA FAUNE SAUVAGE Mesure des trophées et COVID-19 Comme dans beaucoup d’autres domaines, COVID-19 a gravement perturbé la mesure des trophées dans le monde entier. C’est pourquoi nous avons décidé d’étudier l’impact de la pandémie et les différentes approches adoptées dans les différents pays. Nous avons demandé à nos juges principaux des trophées de nous faire part de la manière dont les activités de mesure des trophées ont été affectées par les mesures en place. Tony Dalby-Welsh a indiqué que le verrouillage qui a commencé à la mimars au Royaume-Uni a effectivement entraîné l’arrêt de toute forme de chasse récréative. Sans clients, seuls les chasseurs professionnels ont eu la possibilité de gérer les espèces des carrières. En conséquence, la principale source de trophées au Royaume-Uni a été fermée. Cela dit, il reste encore beaucoup de trophées qui auraient été présentés pour évaluation à une ou plusieurs foires aux gibiers dans le pays, s’ils n’avaient pas été annulés. Ils sont de plus en plus souvent envoyés aux CCM par courrier ou par la poste, certains étant même aussi grands que Fallow. Il note que la saison de chasse aux chevreuils est heureusement longue (sept mois) au Royaume-Uni et espère donc que certains chasseurs sortiront avant la fin de la saison.

de chasse (CBCICET) ont cessé. Cette commission organise généralement une quinzaine de sessions de mesure chaque année, de février à juin, au cours desquelles plus de 450 trophées sont mesurés et ensuite exposés lors d’expositions de trophées organisées par chaque Conseil de la chasse local. Comme le rapporte Alain Ranson, ce modus operandi a permis au CBCICET d’obtenir un excellent suivi de l’évolution qualitative et quantitative des différentes populations sauvages, ce qui est sans précédent depuis plus de 50 ans. En raison de l’éclatement de la pandémie COVID-19 et du verrouillage consécutif imposé par le gouvernement fédéral belge, tous les mouvements non essentiels et tous les rassemblements sont strictement interdits, ce qui a un impact direct sur les missions du CBCICET et les oblige à cesser. Néanmoins, il note que la situation s’est améliorée récemment et que dans le

De même, les activités de la Commission belge CIC pour l’évaluation des trophées 42


ce n’est tous, devraient déjà avoir été évalués à l’heure actuelle. En raison des restrictions de voyage dans le pays, il s’attend à ce que tous les trophées qui n’ont pas encore été présentés réapparaissent lorsque le rythme de vie reviendra à la normale. Enfin, dans l’un des pays européens les plus touchés par le nouveau virus, l’Académie italienne de biométrie de la vie sauvage (ABIF) a dû elle aussi adapter ses activités. Comme le note Enzo Benzieri, l’ABIF organise normalement une quarantaine de commissions nationales chaque année, auxquelles participent au moins trois CCM et un STJ, car les évaluations faites par un seul mesureur ne sont pas autorisées et permises en Italie. Alors que la saison 2020 a commencé comme d’habitude, elle s’est terminée en février, avec la décision de l’ABIF de suspendre “sine die” les évaluations qui étaient autorisées jusqu’alors dans 7 cas sur 15. Afin de maintenir l’intérêt des CCM, les STJ italiens s’engagent par e-mail et partagent des contenus intéressants jusqu’à ce que les commissions puissent reprendre.

meilleur des cas, les séances de mesure reprendront à la fin de l’été, juste avant l’ouverture de la saison de chasse en battue. En Finlande, Esa Hinkkanen a partagé que presque toutes les expositions de trophées sont annulées et sont reportées à l’année prochaine. Une seule est encore prévue, qui pourrait être organisée pour la fin du mois d’août. Quelle que soit la situation, il affirme que les trophées sont intemporels : il y a quatre ans, ils ont évalué un renne d’Eurasie (Rangifer tarandus tarandus) qui a été chassé en Finlande en 1890. Par conséquent, un an de retard dans la mesure n’aura pas de conséquences majeures.

Le TES du CIC est solidaire des personnes touchées par la pandémie de COVID-19. Nous espérons que la vie pourra reprendre son cours normal dans un avenir proche, ce qui nous permettra également de relancer nos activités de mesure des trophées !

Selon Larry Taaffe, les restrictions actuelles en Irlande n’ont eu qu’un impact minime pour l’instant, la saison de chasse aux animaux trophées s’étant terminée le 31 décembre 2019. Cela signifie que la plupart des trophées, si 43


Le TEB encourage fortement tous les chasseurs à faire évaluer les trophées par un mesureur certifié du CIC pour améliorer les possibilités de recherche et encourager une approche plus correcte de l’évaluation, quel que soit le potentiel du trophée d’atteindre le seuil de médaille.

Notre réseau Le début de cette année a été très chargé pour le système d’évaluation du Trophée CIC. Rien qu’en janvier et février, nous avons organisé cinq événements dans trois pays différents ! Le TES CIC a débuté l’année avec trois formations, dont deux ont eu lieu à Padenghe sul Garda, en Italie, et une à Skopje, en Macédoine du Nord. Ces formations ont abouti à la certification de 90 Mesureurs CIC certifiés (CCM) ! Entre les formations, nous avons organisé la 5e évaluation internationale annuelle du CIC au siège du CIC, où un groupe de CCM a évalué de nombreux trophées de médailles d’or de toute l’Europe. Enfin, nous avons participé à la FeHoVa annuelle avec une présentation sur les TES et une démonstration de mesure de trophées. Le TES du CIC souhaite féliciter tous ceux qui ont réussi leur certification ! En outre, le succès de tous ces événements dépend de l’engagement de nos STJ envers le CIC TES en se portant volontaires pour servir de mentors lors de ces importantes sessions ; un grand merci à : Tony Dalby-Walsh (UK) Fritz Heje Hansen (DK) Dr. Nicolo Amosso (IT) Enzo Berzieri (IT) Giovani Persona (IT) Larry Taaffe (UK) Aleksandar Ćeranić (ME)

Dušan Krajniak (SK) Imrich Šuba (SK) Norbert Bleier (HU) Miloslav Vach (CZ) Vladimír Diviš (CZ) Josef Feuereisel (CZ) and Jan Jeniš (CZ).

Nous exprimons notre gratitude à Imre Kovács (HU) qui a représenté TES à FeHoVa ! 44


Présentation du système d’évaluation des trophées CIC à la FeHoVa

TES en chiffres : CCMs/STJs : 786 • Pays dans le TES : 30 Mesures au sein du TED : 17103 Le saviez-vous ? Avec 137 CCMs et STJs, l’Italie est le pays qui compte le plus grand nombre des Mesureurs CIC !

CCM de formation 45 de la Macédoine du Nord


Quelques-uns des trophées de la 5e édition du CIC International Trophy Evaluation

Les CCM de la deuxième formation en Italie cette année

L’équipe STJ lors de la 5e évaluation annuelle internationale du CIC (de gauche à droite : Jan Jeniš (CZ), Josef Feuereisel (CZ), Miloslav Vach (CZ), Vladimír Diviš (CZ), Norbert Bleier (HU) et Imrich Šuba (SK) 46


Participants de la deuxième formation mesurant un cerf rouge en Italie

Participants mesurant un daim en Italie

STJ mesurant un trophée de cerf rouge pour la médaille d’or internationale du CIC

Nicolò Amosso enseignant comment mesurer un trophée de chamois lors d’un entraînement en Italie

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Sous les projecteurs Comment avez-vous été impliqué dans l’évaluation des trophées ? J’ai commencé à admirer les trophées de chasse alors que j’étais étudiant en sylviculture. Comme je m’intéressais à leur évaluation, un des professeurs m’a appris à le faire. J’ai ensuite participé à des expositions régionales de trophées et aidé les évaluateurs à réaliser leurs évaluations. J’ai visité toutes les expositions nationales organisées en République tchèque après la Seconde Guerre mondiale (Brno 1965, Brno 1971, České Budějovice 1976, Nitra 1980, Brno 1985, Nitra 1990). En 1995, j’ai été le co-fondateur d’une exposition de chasse à Lysá nad Labem, où j’ai continué à participer en tant que mesureur dans les années suivantes. En 2010, j’ai été l’initiateur, puis le mécène de l’exposition mondiale de Brno (100 ans après l’exposition de Vienne). Pour utiliser le système de mesure CIC, j’ai suivi plusieurs formations sur l’évaluation des trophées depuis 2001, et j’ai été nommé STJ en 2019. De 2013 à 2018, j’ai été président de la commission nationale. En République tchèque, les expositions nationales de chasse ont lieu tous les 5 ans, et j’évalue généralement 50 à 100 trophées dans les commissions.

Miloslav Vach République tchèque 2019-STJ-004

Quel rôle joue l’évaluation des trophées dans la gestion de la faune sauvage en République tchèque ? L’évaluation des trophées de chasse est un outil important pour surveiller la qualité des populations d’animaux sauvages. Le fait de disposer de données sur l’évaluation des trophées depuis 1937 (depuis la création de la méthode CIC d’évaluation des trophées) jusqu’à aujourd’hui permet de comparer la qualité du gibier dans le passé et aujourd’hui. En République tchèque, l’élevage d’animaux sauvages fait partie des ressources naturelles renouvelables du pays. Des expositions de trophées sont organisées chaque année dans toutes les régions de la République tchèque pour présenter la

En tant que professeur universitaire émérite, j’ai consacré beaucoup de temps au musée de la chasse Artemis à Uhlířské Janovice. Je construis le musée avec mes propres ressources, sans subventions de l’État. En plus de mesurer pour le CIC, je suis également le mesureur officiel du Safari Club International depuis 2010. 48


qualité du gibier, qui attire l’attention de nombreux chasseurs et du grand public. Comment voyez-vous la chasse, et la mesure des trophées, dans le cadre de la conservation de la nature en République tchèque ? Ceux qui gardent du gibier doivent accepter la gestion de la nature dans son ensemble. Les chasseurs s’engagent chaque jour dans la conservation de la nature et des habitats de la faune, ce qui profite non seulement aux espèces de gibier, mais aussi à d’autres animaux. La chasse est nécessaire pour maintenir les populations d’animaux sauvages (par exemple les grands ongulés et les suidés) à des niveaux optimaux et dans les limites des capacités de charge écologiques et sociales. Elle est pratiquée selon des principes sélectifs, et un facteur important est la qualité du trophée (cornes, bois). L’évaluation des trophées de chasse est un indicateur de la qualité de l’environnement et du travail des chasseurs.

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Connaissez-vous un membre du réseau des STJ/CCM qui devrait être sous les projecteurs ? Voudriez-vous que votre évènement soit présenté dans notre rubrique évènement? Veuillez adresser les détails de l’évènement/nomination à l.milatovic@cic-wildlife.org Pour toute information complémentaire, veuillez contacter Luna Milatović, CIC Conservation Officer à l.milatovic@cic-wildlife.org. 49


LE CIC PASSE AU NUMÉRIQUE Chers Amis, Nous regrettons sincèrement que l’Assemblée Générale de Riga ait dû être annulée, ce qui signifie également que la traditionnelle vente aux enchères autour du monde de la chasse ne pourra avoir lieu comme d’habitude.

Bien entendu, nous aimerions aussi organiser une vente aux enchères en direct. La date et le lieu restent à déterminer, et nous sommes actuellement en train d’étudier et de tester les options techniques de participation en ligne pour ceux qui ne pourront pas assister à la vente aux enchères en direct.

Malgré les circonstances défavorables, nous avons reçu de merveilleux et attrayants dons de la part de nos fidèles membres. Nous tenons à les remercier pour leur fidélité. Nous réfléchissons actuellement à la manière et au moment d’organiser cette vente. Plusieurs scénarios sont possibles, mais nous devons nous adapter à la situation et agir en fonction de l’évolution de la pandémie de Covid-19.

Nous sommes convaincus que tous pourront surmonter les obstacles techniques et nous espérons sincèrement que vous serez nombreux à enchérir, et même à participer en ligne. Nous vous enverrons la date finale et toutes les informations nécessaires à temps. Prenez soin de vous et restez en bonne santé !

Dans tous les cas, nous lancerons la vente aux enchères silencieuse en ligne au début de l’été .

Meilleures salutations L’ équipe de vente aux enchères .

Hunting for Treasu re nline? 50


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Site d’adhésion

annonces de nouvelles aux membres Nous sommes fiers de présenter une nouvelle plateforme d’adhésion, qui comprend des améliorations et des extensions des parties administratives et utilisateurs du site (http://membership. cic-wildlife.org/), ainsi qu’un système de paiement en ligne. La plateforme d’adhésion CIC étendue permet à tous les membres du CIC d’accéder à des profils individuels (avec la possibilité de mettre à jour leurs coordonnées), à une version en ligne de l’annuaire téléphonique et à la page d’enchères. Toutes les informations sont confidentielles et accessibles aux membres sous des identifiants personnalisés.

nouvelles importantes et internes avec les membres par le biais de messages directs et personnalisés. Un message personnalisé est diffusé chaque fois qu’une nouvelle importante est publiée sur les sites web des membres et des enchères de chasse. Si vous ne souhaitez pas recevoir d’informations relatives à l’adhésion et/ou aux ventes aux enchères, veuillez vous rendre sur votre profil et décocher la ou les cases correspondantes. Si vous souhaitez recevoir à nouveau les nouvelles, il vous suffit de vous rendre sur votre profil et de cocher à nouveau la ou les case(s). (*Veuillez noter qu’en décochant la/les case(s), vous ne recevrez aucune nouvelle du système, et le CIC ne peut être tenu responsable si un membre manque des mises à jour importantes).

La nouvelle plateforme d’adhésion offre également à tous les chefs de délégation et groupes de travail un accès individuel aux informations relatives à leur délégation et à leurs membres. Cela inclut les fonctionnalités les plus essentielles pour le Secrétariat des Délégations. Le CIC a essayé d’améliorer sa communication interne avec ses membres, et a introduit un nouvel outil de communication dans le système d’adhésion. Cette nouvelle fonctionnalité permet au CIC de partager des

Nous encourageons nos membres à utiliser les nouveaux outils en ligne et espérons qu’ils les trouveront plus efficaces et pratiques que les canaux et méthodes de communication utilisés précédemment. Si vous avez des questions concernant les nouvelles fonctions, ou l’utilisation de la plateforme des membres, veuillez nous contacter à membership@cic-wildlife.org. 52


k o bo

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Cyberintimidation des chasseurs par Aleksandra Matulewska et Dariusz J. Gwiazdowicz

La cyberintimidation, par opposition à l’intimidation traditionnelle, semble être une forme d’humiliation, de dégradation et de menace beaucoup plus permanente, car tout ce qui est publié sur Internet y reste plus longtemps. Les médias sociaux permettent également de retrouver et de suivre les victimes à une échelle sans précédent.

Lors de la 5e Conférence sur les femmes et la chasse durable en Pologne en novembre 2019, Mme Aleksandra Matulewska, professeur à l’UMA, Dr. PhD, a fait une présentation intéressante qui s’est concentrée sur la cyberintimidation et ses effets sur la communauté des chasseurs en Pologne. La présentation a été brièvement décrite dans le magazine CIC 2019/2 et a été publiée sur la page Facebook du CIC. Depuis lors, nous avons reçu de nombreuses demandes de renseignements sur la présentation et les études pertinentes, nous avons donc demandé à Mme Matulewska de nous fournir plus d’informations. Elle a été heureuse de partager son travail dans le Magazine du CIC, ce dont nous lui sommes très reconnaissants.

L’analyse préliminaire des profils des auteurs les plus agressifs d’entrées contre les chasseurs indique que la majorité d’entre eux sont des femmes, qui sont relativement jeunes 54


Le document de recherche “Cyberharcèlement en Pologne” est disponible en ligne Cet article a été rédigé à partir d’extraits de deux articles sur le phénomène de la cyberintimidation, écrits par Aleksandra Matulewska et Dariusz Gwiazdowicz. Leurs recherches visaient à révéler les raisons de la cyberagression dirigée contre les chasseurs en Pologne.

puisqu’elles ont généralement entre 14 et 26 ans. Elles vivent dans des villes de plus de 200 000 habitants. Souvent, elles ne se rendent même pas compte des conséquences de leurs explosions d’agressivité sur Internet. Ils ne vérifient pas la véracité des informations trouvées sur l’internet. Ils supposent en fait que les messages qu’ils y trouvent sont basés sur des faits (cf. la théorie du réalisme naïf présentée par Feigenson 2014:115). Leurs capacités de perception sont également très limitées. En Pologne, les chasseurs ont participé à la protection et à la restauration de leur environnement naturel d’espèces menacées d’extinction telles que le bison européen, le castor, l’élan, le grand tétras occidental, le faucon pèlerin. Cependant, les gens, élevés loin de la nature dans le monde urbain idéalisé, ont très souvent recours à la cyberintimidation pour stigmatiser

1. Aleksandra Matulewska & Dariusz J. Gwiazdowicz (2020) Cyberbullying in Poland : a case study of aggressive messages with emojis targeted at the community of hunters in urbanized society. Dans : Social Semiotics, 30:3, 379-395, DOI : 10.1080/10350330.2020.1731194

2. Aleksandra Matulewska & Dariusz J. Gwiazdowicz (2020) “I would kill the Director and Teachers in the School” Cyberbullying of Hunters in Poland. Dans : International Journal for the Semiotics of Law (à paraître). 55


la communauté des chasseurs qui est perçue par eux comme une communauté de tueurs impitoyables et sanguinaires uniquement. Ces personnes, dont les connaissances fondées sur le mérite sont inexistantes ou très limitées, sont facilement manipulées. Qui plus est, il arrive fréquemment que la chasse et le braconnage soient traités comme une seule et même activité alors que la première doit être pratiquée dans le cadre de la loi et de la gestion de la chasse, et que la seconde est un crime et n’a rien à voir avec les règles de gestion durable des espèces sauvages et la préservation de la biodiversité. L’anthropomorphisation du monde animal et de la nature en général conduit à limiter certaines activités telles que la chasse à la mise à mort stéréotypée d’animaux innocents. Plus les gens s’éloignent de la nature, plus leurs connaissances environnementales sont limitées et plus ils perçoivent de manière

stéréotypée divers phénomènes liés à l’environnement. Il est indéniable que l’acceptation d’une agression verbale peut conduire à l’escalade de la colère. Cela peut avoir des conséquences désastreuses sous la forme d’actes de violence physique, d’agression et d’autres actions indésirables. Il peut s’agir de protestations violentes, ce qui peut effrayer les décideurs qui peuvent être amenés à prendre des décisions qui ne sont pas les meilleures dans une situation donnée. En Pologne, les actions comprennent la destruction des biens, la pose de pièges mortels (une bombe posée sur un stand de chasse) et l’utilisation de fausses nouvelles pour diffamer certaines personnes ou certains groupes. Il semble que l’agression croissante sur Internet à l’encontre des chasseurs soit due au consentement tacite à de telles activités. Elle est soutenue par des militants et certaines célébrités qui ont une attitude passive des chasseurs. En conséquence, le 56

phénomène s’intensifie, des protestations et des actions bloquent la chasse. Ces dernières années, les premiers symptômes de l’écoterrorisme dirigé contre les chasseurs ont été constatés. Il s’agit notamment de couper les stands de chasse de telle sorte qu’ils se renversent lorsque les chasseurs sont au-dessus, de creuser dans les poutres avec des clous pour percer les pneus et provoquer la collision de la voiture du chasseur. Toutefois, le point culminant de cette escalade s’est produit à la fin de l’année dernière. Comme rapporté dans la Gazeta Pomorska du 28 décembre 2019, un obus de mortier avec des fils attachés avait été installé sur l’un des stands de chasse. Le fait de jeter des explosifs sur les installations de chasse est une preuve de la direction dans laquelle la forme d’agression analysée peut se développer. Son but est d’intimider les chasseurs et de les faire renoncer à leurs obligations légales. L’agression a également été déclenchée par la pandémie de Covid-19. L’une des raisons en était l’interdiction de visiter


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les forêts pour accroître la distanciation sociale. L’autre cas concerne l’un des hauts responsables de l’Association polonaise de la chasse qui a été victime de cyberintimidation après avoir été diagnostiqué avec la maladie et un des journaux populaires polonais a publié un article malveillant et trompeur à son sujet. En conséquence, des menaces d’incendie de sa maison lui ont été adressées.

communauté à s’opposer sans équivoque à l’agression sur Internet et l’encourager à prendre des mesures efficaces en vue de son élimination. Il faut garder à l’esprit que des recherches prouvent que la marginalisation de l’agression verbale et son escalade peuvent avoir des conséquences désastreuses. L’agression verbale se transforme fréquemment en intimidation, l’intimidation en divers actes d’agression physique et dans des circonstances extrêmes, ces actes peuvent conduire à un lynchage ou même à un génocide. Il est donc

Les phénomènes décrits ci-dessus devraient inciter l’ensemble de la

Prof. UAM dr hab. Aleksandra Matulewska est diplômée de l’Université Adam Mickiewicz à Poznań, Pologne, Faculté des langues et littératures modernes, (maîtrise en linguistique et sciences de l’information en 2000, doctorat en linguistique générale en 2005, docteur habilité en linguistique appliquée en 2014). Elle est traductrice, membre de l’Association des Traducteurs et Interprètes Polonais (STP) et membre expert de la Société Polonaise des Traducteurs Assermentés et Spécialisés TEPIS. Elle enseigne la traduction et l’interprétation juridiques depuis 2003 dans le cadre des études supérieures et postuniversitaires. Elle a donné des conférences lors d’ateliers organisés par l’unité de traduction du Parlement européen à Luxembourg, STP et TEPIS à Varsovie. Jusqu’à présent, elle a publié 4 monographies sur la traduction juridique, un manuel de cours et plus de 80 articles sur la traduction spécialisée. Elle a également participé à plus de 100 conférences et ateliers en prononçant des discours. 58


extrêmement important de contrer la cyberintimidation. L’image des chasseurs peut être modifiée, bien qu’à ce stade, cela nécessite des actions de longue durée. Tout d’abord, il semble nécessaire de bien faire connaître au public la différence entre la chasse et le braconnage. En outre, il est nécessaire de cibler les groupes qui peuvent tirer profit de la chasse durable pour une raison ou une autre. Il faut aussi réaliser que nous vivons à l’ère de l’information, dominée par la cyber-communication.

Prof. dr hab. Dariusz Gwiazdowicz est diplômé de l’Université des sciences de la vie. Poznań, Pologne, Faculté de foresterie, (maîtrise en foresterie en 1991, doctorat en foresterie en 1999, docteur habilité en foresterie en 2007, chaire complète en 2011). Il coopère avec de nombreuses universités dans le monde entier. Il a publié, en tant qu’auteur ou co-auteur, plus de 10 livres et 300 articles à ce jour. Il est également l’éditeur de plusieurs livres. Ses recherches portent sur la sylviculture, les acariens, les parasites, la chasse, les OGM et la biologie. Il a participé à de nombreuses conférences dans le monde entier en prononçant des discours. 59


NACHRICHTEN AUS DEM ERSTEN QUARTAL 2020 La consultation sur les trophées au Royaume-Uni -

Qu’est-ce que c’est et où en sommes-nous ? Le gouvernement du RoyaumeUni (RU) envisage actuellement l’introduction d’une interdiction totale de la circulation des trophées de chasse. En février dernier, le RoyaumeUni a terminé une consultation publique sur les contrôles actuels qui régissent l’importation et l’exportation de trophées. L’objectif de cette consultation était de rassembler des preuves sur la question de savoir si les trophées sont bénéfiques ou nuisibles à la conservation de la faune sauvage et aux moyens de subsistance de l’homme. Sur la base des résultats de cette consultation, les décideurs politiques du Royaume-Uni choisiront parmi un certain nombre d’options politiques futures. L’une des politiques qui pourrait être mise en œuvre est l’introduction de nouvelles restrictions, ou une interdiction totale, de l’importation et de l’exportation des trophées. Afin de démontrer les vastes impacts négatifs qu’une telle mesure aurait, le CIC a été parmi d’innombrables autres organisations et individus spécialisés dans l’utilisation durable qui ont soumis des réponses au DEFRA. La réponse du CIC présentait des exemples concrets qui démontrent la valeur des trophées et de la chasse au trophée en tant qu’outil de soutien à la conservation de la faune et des moyens de subsistance. 60

k– Spea DEFRA a c i r o f t ou Let An Letter g Range C on n i C e v f l p o o v t O ct: In s par m

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C of e , the ed 2019 for th argu e ober r calling u rang e 1 Oct serio their On 1 open lett volve e ic to in s part of n rt th t a a n n t p e m ou ts a an o overn men posed b The UK G y Govern ro e. p lif a tr ild e n . Th dw coun ations o Hon hunte lt e Rt. f State at eng consu of legally ed to th o ss and rt etary De impo as addre P1 (Secr ent, Food s M a m rw ri n e rs a m e tt ro li ch le il r Envi Hon. Za sa V e fo re t th e m en Th te at e Rt. artm ta th S ep d f d D n o n the irs) a ister t, Food a a in ff A l (M r Rura nmen ment fo h MP ro it vi art sm En Gold t for e Dep airs). at th rtmen Aff Depa ffairs and opment el lA Rura tional Dev er a rn is lett UK Inte sue th ed of the is an arn on to decisi the CIC le conduct al ban The r to ti e n s ft ea plan n a pote cam nted e o ent’s rnm tion lly hu Gove consulta n of lega s about th rn nt tio urge importa re conce e e w th ere on e. Th wildlif


En quoi consiste la consultation britannique sur les trophées ? La consultation a été lancée pour la première fois par le ministère britannique de l’environnement, de l’alimentation et des affaires rurales (DEFRA) en novembre 2019. La décision d’organiser une consultation a été prise après une série de discussions sur le thème de la chasse

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ent rnm Gove well that as ded tries, n men u s m In co itie s reco m these mun ildlife, summa It wa ry o reco l com w mme , the CIC als fr f rura line with so nded Offici Go t ers o e UK fron the U emb outvernmen as m e on the to visit th on abm K t de a kers ti d a liv to no cision who invite re inform oodany e b t take act a leio ld ab livelih stfiars in n shou ey can sh d w n a it th ation le that su GDuet consult hout rv that ing th e ro conse ess. overn e their ms and th eir succ atiffoen on ments a ctedicle and th ra prog g plays in misinformfroIC art com n e C m th tingmunitie of coun hunti mount by thwho3% heun s d a ce tr e en the se wild nd ies alif to th , evid se ofb agfffirst h e topic the misu ette in ect s wou this , g that pualsewda. It israte ld ining gure id eop accu vital iv d expla utions fi let sides ese in to ge from ib contr s from th best wayhave a sa both y in su e ion opin ted as th ch n 51 rnment prese ation. ve o UK G ess for inform e th witn rged t u to a o s th ls ie untr CIC a t role t The ese co importan d habita sit th e an to vi s the orts, wildlif selve g eff ing them g plays in -poachin nd engag ti a n n hunti ation, a munities wildlife. rv m of conse ering co rvation se ow emp e con in th them

48

61

discu ssion s, pa whe n th rticu larly can si e issue a gnifi cantl t hand a na y im tion’s pact w peop les’ liv ildlife an d its eliho ods.


LA CHASSE INTERNATIONALE – UN ÉLÉMENT ESSENTIEL DE LA GE

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PAKISTAN

2541

1, d (20

200 1986

2005

La population de l’Urial afghan

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MONGOLIE

724 Les droits de chasse servent à employer 80 gardes-chasse

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2010

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Pour les références, ve

www.bit.ly/be


ESTION DES ESPÈCES SAUVAGES ET DES MOYENS DE SUBSISTANCE

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Baisse de 70 % du ,8 million de dollars nombre d’animaux sauvages après 013–2015) l’interdiction de la chasse

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ETTES 4/15

euillez consulter le site :

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2,9

chasse

tourisme photographique

en millions d’USD

MOZAMBIQUE & NAMIBIE

20% des revenus des communautés

L’interdiction de la chasse a été introduite en 2014, 12 mois après l’interdiction : 4361 2012

6770 2014

Incidents liés à des conflits entre l’homme et la faune sauvage

NAMIBIA

raphique

d’USD

RECETTES 2006–2009

0,4

r la lutte e braconnage

30

BOTSWANA

20,000 USD

610.000 DOLLARS PERDUS

+

3000 kg 63

200 emplois perdus


au trophée au Royaume-Uni, notamment des débats à la Chambre des communes et à Westminster Hall.

des trophées en termes de conservation et de moyens de subsistance. Certains ont fait valoir qu’il s’agissait d’une démarche largement politique à l’approche des élections nationales de décembre, car certains segments de l’opinion publique britannique semblent être fortement favorables à une interdiction de la chasse au trophée.

Le CIC a participé activement à ces discussions au DEFRA, dans lesquelles il a cherché à obtenir l’avis des parties prenantes. En dépit des témoignages de ceux qui se sont prononcés en faveur de la chasse au trophée, le DEFRA a décidé de lancer la consultation afin de réévaluer l’approche actuelle du Royaume-Uni à l’égard des trophées, en invoquant des préoccupations concernant les avantages de la chasse au trophée et du commerce

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Photo by Rolf D. Baldus, Village game scouts in Ngarambe Village with poachers they caught

L’impact potentiel d’une interdiction des trophées Actuellement, le mouvement des trophées à l’intérieur et à l’extérieur du Royaume-Uni est régi par la CITES et les règlements de l’UE sur le commerce des espèces sauvages. Les organes directeurs tels que la CITES sont chargés de déterminer la meilleure approche possible en matière d’importations et d’exportations, en s’appuyant sur les données scientifiques les plus récentes concernant les espèces sauvages.

un impact négatif sur les programmes de chasse dans le monde entier, ce qui sera au détriment des populations d’animaux sauvages et des communautés rurales. En termes d’avantages pour la conservation, une chasse réglementée permet d’éviter que les zones de faune sauvage ne soient converties en terres agricoles, et donc d’éviter une perte de biodiversité. En outre, les revenus de la chasse sont nécessaires pour financer la gestion des espèces sauvages, ainsi que les efforts de lutte contre le braconnage. D’innombrables communautés rurales bénéficient également des initiatives de

La mise en œuvre de nouvelles restrictions sur les trophées, sans tenir compte des preuves scientifiques, aura 65


chasse, ce qui contribue à la création d’emplois et de richesses. Parmi les autres avantages socio-économiques, citons la distribution de la viande de chasse, ainsi que le financement de projets communautaires, tels que la construction d’écoles et d’hôpitaux.

nos membres à rédiger des réponses précises et fondées sur la science. En outre, le CIC a également encouragé le gouvernement britannique à impliquer les pays, les gouvernements et les parties prenantes qui seraient touchés par une telle interdiction dans leur processus décisionnel. Les pays qui auraient le plus à perdre seraient ceux qui dépendent de l’utilisation durable des espèces sauvages pour subvenir aux besoins de leur faune et de leur population.

Si certaines de ces questions peuvent ne pas nous sembler pertinentes à tous, il est également important de noter qu’une interdiction totale de tous les trophées de chasse inclurait les espèces non inscrites sur la liste de la CITES, comme le chevreuil, le cerf rouge, le daim, le muntjac ou le sika. Par conséquent, tout chasseur qui se rendrait au RoyaumeUni, ou dans les pays qui bénéficient de chasseurs britanniques, serait concerné par une telle interdiction.

Il convient de noter que le DEFRA a répondu et accusé réception d’une lettre du CIC, qui cherchait à réfuter l’idée fausse courante selon laquelle les communautés vivant dans les zones de chasse ne reçoivent que 3 % des revenus de la chasse.

Ce à quoi nous devons nous attendre à l’avenir

On espère que cela indique que cette clarification sera prise en considération lors du traitement par le DEFRA des soumissions de consultation. Dans leur réponse, il a également été suggéré que tous les éléments de preuve seront pris en compte avant toute décision finale. La méthodologie qui sera utilisée et le calendrier prévu pour les résultats n’ont pas été officiellement publiés, malgré les demandes directes du CIC. Nous continuerons à suivre l’évolution de la situation.

Si le sentiment général qui se dégage du Royaume-Uni laisse penser que des restrictions sur les trophées pourraient être introduites, il ne faut pas négliger la forte réaction de la communauté de l’utilisation durable. Cela inclut une contribution significative des membres du CIC, qui ont été responsables de douzaines de soumissions qui ont été envoyées au DEFRA. Afin de faciliter la tâche de nos membres dans ces soumissions, le CIC a distribué des documents d’orientation pour la consultation, qui ont aidé 66


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“Building Alliances” Es war ein Motto der diesjährigen CICTeilnahme an dem Dallas Safari Club Konvent in Dallas, USA

Pendant des décennies, la convention annuelle du Dallas Safari Club, qui s’est tenue du 9 au 12 janvier 2020 au Kay Bailey Hutchison Convention Center et à l’Omni Hotel Dallas, aux États-Unis, a non seulement établi la norme pour les amateurs de sport du monde entier, mais a également organisé des séminaires couvrant tous les domaines, de la médecine de terrain et de la génétique des cerfs aux efforts de lutte contre le braconnage en Afrique et dans le monde entier. La conservation de cette année, intitulée “Heritage”, a accueilli plus de 30 000 hommes et femmes en plein air et a permis de récolter des millions de dollars au profit de la conservation de la faune et de la flore, ainsi que des programmes éducatifs du DSC et de la Dallas Ecological Foundation. Le Conseil international pour la conservation du gibier et de la vie sauvage (CIC) était représenté par George Aman, président du CIC, et Tamás Marghescu, directeur général du CIC. 68


Le CIC entretient une relation de travail étroite avec le DSC, et la présence du CIC à la Convention a renforcé les objectifs du CIC : représenter les chasseurs du monde entier et construire des alliances, l’une des priorités de l’organisation. George Aman a été invité à prendre la parole lors de la réception de la Congressional Sportsmen Foundation, organisée dans le cadre de la Convention du Dallas Safari Club, où il a exprimé sa gratitude au Dallas Safari Club pour avoir fourni à la CIC une plate-forme lors de la Convention afin d’établir un réseau avec la circonscription américaine. L’une

des contraintes les plus importantes de la communauté des chasseurs est l’incapacité de mettre à disposition les ressources financières nécessaires pour intensifier la communication des chasseurs avec le public. Il a souligné dans ce contexte l’initiative “1 euro par chasseur” du CIC, qui a été lancée l’année dernière. Les menaces qui pèsent sur la chasse sont de nature mondiale. Le président a souligné que la communication et la coopération internationale sont les clés du succès dans la bataille que les chasseurs doivent mener aujourd’hui.

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Dans le cadre de la Convention, le CIC, en collaboration avec le DSC, a organisé le premier Symposium national de journalisme sur la conservation et l’utilisation durable des ressources de la faune sauvage. L’objectif de cet événement d’une journée était de réunir des journalistes, des écrivains et des photographes d’horizons divers pour discuter de la meilleure façon de communiquer à un public non chasseur les questions de conservation de la faune et de la flore et de la chasse en tant qu’outil de conservation.

campagnes médiatiques en “Occident” peuvent avoir sur le reste du monde, sur la manière dont cela peut être positif ou négatif, et sur la manière dont les chasseurs peuvent améliorer cette stratégie dans leurs propres activités. L’un des résultats de la réunion a été que les histoires de réussite doivent être racontées par des sources crédibles, et que les messages ne doivent pas seulement être adaptés au public, mais aussi aux canaux de communication. C’est particulièrement vrai aux États-Unis, où les médias sociaux ont pris le pas sur la presse écrite et où les influenceurs forment l’opinion publique.

Le thème principal était la manière dont les préjugés des médias influencent le succès de la conservation, pour le meilleur ou pour le pire. Que ce soit par l’intermédiaire des médias spécialisés dans la chasse ou d’autres médias, la mise en œuvre et le succès final des projets de conservation sont souvent amoindris par l’incapacité fréquente des organisations de chasseurs et d’autres organisations à collaborer ou même à communiquer efficacement pour le plus grand bien de la faune sauvage. Les participants ont discuté de certains de ces cas, notamment de l’actualité, et ont formulé quelques suggestions. Tout au long du symposium, les participants ont discuté d’exemples de la façon dont les médias négatifs et le journalisme basé sur l’émotion ont causé des conséquences dans le monde réel qui ne sont pas dans le meilleur intérêt de la conservation, et de la voie à suivre pour commencer à favoriser des conversations plus constructives entre ces organisations et les chasseurs. L’accent a également été mis sur les implications que l’opinion publique et les 70


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La Zambie accepte de payer des droits de chasse aux communautés rurales

Les communautés de Zambie recevront les 19,8 millions ZMK (environ 970 000 euros) de droits de chasse qui étaient dus aux personnes vivant dans les zones de chasse.

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© Aliz Ertler

Le ministre zambien du tourisme et des arts, Ronald Chitotela, a confirmé que le gouvernement zambien débloquera ces fonds dans une déclaration faite au ministère le 20 février 2020. Six chefs traditionnels, dont le chef principal Luembe, étaient également présents lors de cette annonce.


© Aliz Ertler

L’honorable Chitotela a parlé de l’importance de l’implication des communautés dans la conservation de la faune et de la flore, et a souligné le rôle que les communautés jouent dans la protection des animaux contre des menaces telles que le braconnage. Le chef Luembe a également souligné les activités des chefs traditionnels, qui sont impliqués dans la gestion des empiètements, du braconnage et des droits de pêche.

Le Conseil international pour la conservation du gibier et de la vie sauvage (CIC) souhaite féliciter son État membre, la République de Zambie, d’avoir accepté de débloquer ces fonds pour leurs communautés rurales. Offrir des incitations aux communautés pour qu’elles mènent des activités de conservation est un principe fondamental de l’utilisation durable, et soutenir ces travailleurs de première ligne devrait être une priorité absolue pour tous les pays qui utilisent l’utilisation durable dans le cadre de leur stratégie de gestion de la faune sauvage.

Sur le thème de la motivation, la chefferie Msoro a déclaré que cette initiative du gouvernement zambien incitera les scouts de la communauté, ce qui, à son tour, augmentera les revenus du tourisme et le développement. Il a été mentionné que ces scouts ont rempli leurs devoirs de conservation au cours des 19 derniers mois sans être payés.

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Préserver toute vie sur Terre – Journée mondiale de la vie sauvage Le 3 mars, nous nous sommes joints à nos collègues de la conservation de la faune et de la flore sauvages pour célébrer la Journée mondiale de la vie sauvage des Nations Unies.

moyen d’atteindre les objectifs de développement durable (SDG) des Nations Unies, notamment l’objectif 14 (La vie sous l’eau), 15 (La vie sur terre), 1 (Pas de pauvreté) et 12 (Assurer des modes de consommation et de production durables).

Le thème de cette année était “Préserver toute vie sur Terre”, dans le but de souligner l’importance des espèces végétales et animales en tant que composantes de la biodiversité mondiale, et la façon dont ces espèces peuvent soutenir la coexistence des hommes et des animaux sauvages.

George Aman, président du CIC, a déclaré : “La Journée mondiale de la vie sauvage des Nations Unies est une grande occasion pour les personnes et les organisations du monde entier de se réunir et de s’unir dans leur passion pour la vie sauvage. Je pense que l’accent mis cette année sur l’utilisation durable est particulièrement important. La biodiversité étant menacée dans toutes les régions du monde, il est essentiel que les espèces sauvages soient utilisées de

L’utilisation durable de la biodiversité est également un thème majeur de la Journée mondiale de la vie sauvage de cette année. L’utilisation durable est largement reconnue comme un

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manière durable au profit des efforts de conservation mondiaux et comme moyen de subsistance”. être utilisées dans la politique mondiale de gestion des espèces sauvages.

En tant qu’organisation qui défend la conservation de la faune et de la flore sauvages par le biais des principes d’utilisation durable, le CIC souhaite souligner l’importance du thème de cette année. Lorsque l’utilisation durable est menée de manière responsable, elle constitue un outil inestimable aux innombrables applications qui peuvent

Avec la quinzième réunion de la Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (COP15 de la CDB) qui se tiendra en octobre 2020 (réunion reportée en raison de la pandémie COVID-19, voir l’article) où de nouveaux objectifs de biodiversité pour la prochaine décennie doivent être décidés, on espère que l’utilisation durable jouera un rôle clé dans le cadre mondial de la biodiversité après 2020. 75


La biodiversité et l’implication des acteurs ruraux – Clé de voûte de la PAC après 2020 La Coalition rurale, dont le CIC est membre, et la Coalition des Agriregions européennes ont organisé un événement à la Représentation de l’État libre de Bavière auprès de l’UE le 18 février 2020. Cet événement a eu lieu avant le sommet de l’UE du 20 février. Au cours de l’événement, il a été souligné que les zones rurales et les communautés rurales d’Europe sont confrontées à des menaces existentielles dues à l’exode rural et à un fossé urbainrural croissant. Accueilli par les députés européens Simone Schmiedtbauer (PPE, AT), Paolo De Castro (S&D, IT) et Jérémy Decerle (Renew Europe, FR), l’événement a rassemblé des représentants des acteurs locaux du monde rural - agriculteurs, propriétaires forestiers, acteurs de la chaîne de valeur rurale, propriétaires fonciers, chasseurs et autorités régionales - ainsi que des décideurs de l’UE et des représentants d’organisations de la société civile.

dirigées par la communauté, adaptées aux besoins locaux. L’importance de créer des synergies entre les fonds de développement rural de l’UE et la gestion durable et active des zones rurales, y compris les mesures qui favorisent la biodiversité, a été soulignée. Cela est nécessaire pour garantir la viabilité à long terme des zones rurales d’Europe, y compris le renouvellement des générations, et pour relever les principaux défis environnementaux, économiques et sociétaux. Les chasseurs ont et continueront à avoir un rôle clé à jouer à cet égard.

Les orateurs ont attiré l’attention sur l’importance d’impliquer les acteurs ruraux et les autorités locales dans les processus d’élaboration des politiques afin de développer des interventions réussies de la base vers le sommet et

L’attention a également été attirée sur le “Green Deal” européen, qui comprend la stratégie “de la ferme à la table” et la stratégie de l’UE en matière de biodiversité jusqu’en 2030, ainsi que sur la vision à long terme pour les zones rurales. 76


S’exprimant lors de l’événement, Jannes Maes, le président de la CEJA, a déclaré “Les zones rurales sont le cœur et l’âme de l’UE. Elles sont inestimables par leurs contributions économiques, environnementales et sociales et ne doivent pas être laissées pour compte”. Olivier Allain, vice-président de la région Bretagne en charge de l’agriculture, a fait écho : “Il est essentiel de souligner l’importance de la collaboration entre les acteurs ruraux et les régions agricoles pour atteindre des objectifs communs et adapter le cadre politique à nos besoins”. La Coalition rurale et la Coalition des Agriregions européennes ont précisé leurs demandes dans une lettre ouverte. 77


21e session du Forum de coordination de la CIC pour l’Europe centrale et orientale La 21e session du Forum de coordination du CIC pour l’Europe centrale et orientale a eu lieu à Skopje, en Macédoine du Nord, le 26 février 2020. La réunion a été très suivie, avec une trentaine de participants, dont le président honoraire du CIC, Bernard Lozé, et le directeur général du CIC, Tamás Marghescu, qui a salué les participants au nom du président du CIC, George Aman.

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La réunion a débuté par un discours de bienvenue du président de la Fédération de chasse de Macédoine, M. Vlatko Aleksovski, suivi par un mot de bienvenue du président du Forum de coordination du CIC pour l’Europe centrale et orientale, M. Vasil Vasilev.

Les participants d’Europe centrale et orientale ont présenté l’état actuel de la chasse dans leur pays, les défis contemporains auxquels la chasse est confrontée et l’organisation des mouvements de chasse dans la région.

Parmi les principaux défis à relever figurent la destruction des habitats par l’agriculture, la sylviculture et l’urbanisation intensives, les changements climatiques et la capture et l’abattage illégaux de gibier.

La peste porcine africaine a été le thème central de la journée. La réunion a permis aux participants de présenter une mise à jour de la situation dans leurs pays respectifs. En fin de compte, les discussions ont porté sur la prévention et le contrôle des maladies, ainsi que sur certaines des erreurs et des leçons à tirer des expériences passées.

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Barrière frontalière contre la peste porcine africaine au Danemark En décembre 2019, des images ont été publiées en ligne montrant un cerf mort à la suite d’une clôture érigée au Danemark, à la frontière avec l’Allemagne. Cette clôture de 70 km de long a été érigée pour limiter le risque d’arrivée de la peste porcine africaine (PPA) au Danemark. En réponse à cet incident et à d’autres incidents similaires, le ministre danois de l’environnement, Mme Lea Wermelin, a chargé l’Agence danoise pour la nature de trouver comment améliorer les mesures de sécurité pour les animaux. Après un examen, il a été décidé que la partie supérieure de la clôture de 60 cm devrait être complétée par un filet avec des trous plus petits - ceci afin que les pattes des animaux qui sautent ne soient pas attrapées.

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Bien-être animal et chasse Le bien-être des animaux est une priorité absolue pour les chasseurs et le CIC. Non seulement les chasseurs ont le devoir de prévenir la souffrance des espèces chassées, mais ils ont également une responsabilité plus large de prendre soin de toutes les formes de vie sauvage.

L’utilisation de clôtures pour prévenir la propagation de la PPA n’est pas nouvelle, la République tchèque ayant utilisé avec succès les clôtures comme moyen de contenir la propagation de la PPA dans le pays en 2017. Lisez l’article complet sur le site web du CIC.

Les chasseurs mènent généralement des activités visant spécifiquement à assurer le bien-être des animaux. Ils contribuent à l’abattage nécessaire des populations d’animaux sauvages afin d’éviter une chute inutile du nombre d’espèces. Les chasseurs participent également à l’étude et à la surveillance des animaux sauvages, en particulier ceux qui sont sensibles aux maladies des animaux sauvages (par exemple, la maladie du dépérissement chronique, la peste porcine africaine). La gestion active des populations de gibier, par des activités telles que l’alimentation, contribue à maintenir la santé des animaux et à prévenir la famine.

© Creative Commons, Martin Kleppe

Ces dernières années, le CIC s’est efforcé de répondre aux préoccupations relatives au bien-être des animaux. Un exemple récent en est la participation du CIC à la création d’un groupe de travail sur la peste porcine africaine, dirigé par la Fédération européenne des associations de chasse et de conservation de la faune sauvage de l’Union européenne (FACE). La Task Force a joué un rôle crucial en persuadant le gouvernement belge de prendre les mesures nécessaires pour limiter la propagation du virus après l’apparition de l’épidémie en 2018, notamment en érigeant des clôtures. 81


Maître Giovanni Bana Stefan Bertele Nous annonçons avec une grande tristesse le décès de Stefan Bertele, membre du CIC. Emmanuel La Roche, chef de la délégation suisse du CIC et ami personnel de M. Bertele, a écrit la nécrologie suivante à la suite de son décès. « J’ai le triste devoir de vous informer que le CIC, et surtout moi en tant que vieil ami, avons perdu un camarade très précieux, fidèle et joyeux. Stefan Bertele a été admis au CIC en 1973. Il était donc l’un de nos plus anciens membres. Tant qu’il était en bonne santé, et plus récemment à Montreux en 2017, il participait activement à nos activités. Pour lui, l’Assemblée générale de 1974 à Téhéran a été l’un des moments forts de sa vie.

In Memoriam

Mais mon amitié avec le défunt est beaucoup plus ancienne. Je l’ai connu pendant 50 ans, et bien que nous n’ayons jamais chassé ensemble, nous avons eu beaucoup d’histoires au CIC ensemble. Stefan manquera beaucoup à la délégation suisse et surtout à moi. » Emmanuel La Roche Chef de la délégation Suisse 82

C’est avec un profond regret que nous devons annoncer le décès de Maître Giovanni Bana. Maître Bana, ancien chef de la délégation italienne du CIC, un combattant de longue date pour les causes de la conservation de la nature et de la chasse comme outil de conservation, un personnage unique et passionné a finalement perdu son combat contre le COVID - 19. Le CIC remercie vivement Maître Bana pour son soutien continu au CIC, en tant que membre, chef de délégation, avocat et ami paternel de nombreux membres du CIC. Nous adressons nos plus sincères condoléances à sa famille et à ses amis. Puisse-t-il reposer en paix et continuer à chasser dans les terrains de chasse éternels.


Baron Friedrich „Fritz“ Mayr Melnhof Le baron Friedrich “Fritz” Mayr Melnhof, né en 1924, est décédé le 14 avril 2020 sur son domaine de “Glanegg”. Animé par son esprit d’entreprise, sa compréhension politique, sa générosité et son souci des autres, il a été l’un des chefs de file de la reconstruction de l’Autriche après la Seconde Guerre mondiale. Dans son travail, il combinait l’amour pour sa vaste famille et son engagement envers la société. Il a occupé le poste de Finanzlandesrat (ministre des finances) de l’État de Salzbourg pendant deux mandats, et a été le Landesjägermeister (chef de la chasse) de Salzbourg pendant 30 ans.

Hubert de Boccard

Fritz a manifesté ouvertement son amour et son engagement pour la conservation en tant que membre très actif du CIC pendant de nombreuses années. Son approche positive de la vie et de ses défis, sa façon de gérer sa position de centre et de chef d’une grande famille chrétienne et ses réalisations en politique, en tant que propriétaire de biens immobiliers et en tant qu’industriel font de lui un modèle pour nous tous. Le CIC tient à rendre hommage à la famille Mayr-Melnhof et à lui présenter ses remerciements et ses condoléances. 83

M. Hubert de Boccard, l’un des plus anciens membres du CIC, est décédé à l’âge de 96 ans. Il est devenu membre lors de l’Assemblée générale du CIC à Athènes, en 1979. Non seulement il a participé aux travaux et aux activités du CIC en tant que membre, mais il a également joué un rôle actif au sein de l’organisation lorsqu’il a été élu trésorier du CIC. Son épouse, Mme Marie-France de Boccard, est également un membre de longue date de l’organisation. Le CIC souhaite adresser ses plus sincères condoléances à la famille et aux amis de M. de Boccard, et le remercier pour ses années de service au CIC.


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