LFC Magazine #8 - Daara J Family Avril 2018

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lectorat féminin. Je lui ai dit d’emblée qu’il n’avait pas compris les femmes et qu’il allait falloir retravailler quelques détails. GL : Elle ne l’a pas dit tout à fait de cette façon. Elle a plutôt déchiré mes pages et elle m’a dit Tu n’as rien compris aux filles ! (Rires) Plus sérieusement, j’avais axé le livre d’un point de vue masculin. Entre hommes, lorsqu’il y a quelque chose à se dire, on se le dit. Alors que pour les femmes, un non, peut être un oui, un jamais peut être dans une heure et demie… Elles ont cette capacité incroyable. PL : C’était très bon au niveau des rebondissements, mais il manquait une partie sentimentale. C’est pour cela que Gilles m’a proposé que l’on fasse ce livre ensemble. Les choses les plus intéressantes sont celles qui viennent à deux. LFC : Cela fonctionne très bien. C’est un livre très rythmé ! GL : Je suis quelqu’un qui n’aime pas s’ennuyer. Que ce soit quand on regarde un film ou quand on lit un livre, il faut avouer que la plupart du temps, c’est rasoir. N’ayant pas la prétention d’avoir du talent, je pars du principe qu’il faut que j’aille vite pour ne pas ennuyer les lecteurs qui me confient un peu de leur temps. Pascale a réussi à amener des choses surprenantes. J’écrivais la base de l’histoire et elle se

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Comme vous le savez, nous sommes un couple et lorsqu’il s’agit de travail, nous avons deux personnalités très fortes tous les deux. Nous sommes complémentaires. Je suis incapable de faire ce que fait Pascale. l’appropriait par la suite en lui donnant une dimension qui était bien supérieure à celle que j’imaginais. LFC : Une dimension plus psychologique ? PL : Pas seulement. Surtout un point de vue féminin. Les hommes sont plus dans l’action et nous les femmes plus dans la réflexion. Je lui disais de temps en temps de prendre son temps, de s’arrêter. GL : C’est un peu comme une mise en scène. Parfois la caméra prend un plan plus large ou ralentit le rythme, car il y a quelque chose de précis à capter dans le décor. LFC : À ce propos, les décors ont un rôle important dans ce livre. Pouvez-vous nous dire où l’action se situe ? PL : À plusieurs endroits. Madagascar, au Maroc… Les lecteurs voyagent beaucoup dans ce livre. GL : Mais cette fiction ne voyage pas seulement dans différents pays. Ce que nous voulions, c’étaient des décors particuliers, des ambiances diversifiées. C’est d’ailleurs ce que nous avons écrit dans la préface de ce livre. Un des clichés que je reproche à ce genre de livres, c’est que ce sont


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