Le Pistrac N21 - 2009

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N°21 Année 2009

Le Pistrac Bulletin Régional d’Ornithologie de Midi-Pyrénées édité par Nature Midi-Pyrénées et l’AROMP


Le Pistrac Revue régionale d'ornithologie éditée par Nature Midi-Pyrénées et L'AROMP Numéro 21 ISSN 0999-4637 Tirage : 300 exemplaires Dépôt légal mars 2010 Imprimé sur papier recyclé

Edition : Le Pistrac est édité par Nature Midi-Pyrénées, en partenariat avec l'Association Ornithologique du Midi et des Pyrénées (AROMP).

Comité de lecture et de rédaction : Le comité de rédaction et de lecture est composé de Jean Joachim, Jean-François Bousquet, Michel Clouet, Christian Fauré, Sylvain Frémaux, Jean Ramière, ainsi que de façon ponctuelle, divers spécialistes des sujets abordés. Le comité de rédaction et de lecture a pour fonction principale le recueil, la mise en forme et l'accompagnement à la rédaction d'articles. En aucun cas, il ne faut percevoir ce comité comme un frein à vos propositions, aussi n'hésitez pas à nous faire parvenir vos propositions d'articles ou de brèves. Pour plus d'informations contactez-nous.

Parution : Le Pistrac paraît à raison d'un numéro par an. Le prochain numéro paraîtra fin 2010. Pensez dès à présent à nous soumettre vos propositions de contribution! Nature Midi-Pyrénées - 14, rue de Tivoli 31068 Toulouse cedex AROMP - Muséum d'Histoire Naturelle - 35,allées Jules Guesdes 31000 Toulouse

Contact mail : j.ramiere@naturemp.org / Jean.Joachim@toulouse.inra.fr Le Pistrac est édité dans le cadre du nouvel atlas des oiseaux nicheurs de Midi-Pyrénées, projet piloté par Nature Midi-Pyrénées avec le soutien financier de :

Ce projet est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe s’engage en Midi-Pyrénées avec le fonds européen de développement régional.

En couverture : Mésange nonnette, Poecile palustris © D. Hamon


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Frémaux & Ramière, 2009 : Le Pistrac, 21 : 2-4, Muséum, Toulouse

ATLAS DES OISEAUX NICHEURS DE MIDI-PYRÉNÉES : ÉTAT D'AVANCEMENT 2009

Sylvain Frémaux * & Jean Ramière * * Nature Midi-Pyrénées 14, rue de Tivoli 31068 TOULOUSE cedex

Troisième et avant dernière saison de terrain, l'année 2009 signait pour l'atlas une ligne droite décisive en terme de mobilisation et de remontée des données. Le réseau de partenaires et bénévoles ornitho de la région (et au delà !), était tout à fait fonctionnel et avait assimilé un réflexe " atlas " au sein des diverses actions menées. En parallèle, le comité de rédaction s'est mis en action afin de lancer la réflexion sur l'ouvrage final et la répartition du travail (plus que conséquent !) sur les monographies.

Etat d’avancement au 31 décembre 2009

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Une couverture régionale satisfaisante… mais des disparités notables. Débutées en 2007, les prospections de terrains ont été particulièrement fortes en 2009 puisqu'à la fin de la saison moins de 10% des mailles n'ont pas du tout été visitées. Au total à ce jour, l'atlas s'appuie sur plus de 48 286 données sur l'ensemble de la région, correspondant au travail de 306 observateurs, en grande majorité bénévoles. 17 structures (association, administrations, parcs, …) participent à l'enquête. Toutefois, cette bonne couverture générale cache des disparités parfois importantes. Ainsi, la coordination, en accord avec l'ensemble des partenaires de l'atlas avait déterminé une " liste d'espèces communes et/ou à détection plus aisée " permettant d'estimer l'avancement de la maille. Ainsi, cette cinquantaine d'espèce représente le minimum à trouver sur une maille " standard " (hors mailles de montagne notamment). En analysant les résultats en détails, on note donc que seulement 57% des mailles sont au-dessus de ce seuil. De plus, ceci ne tient pas compte de l'indice de nidification. Ainsi, les espèces les plus communes comme par exemple la mésange charbonnière, Parus major ou encore la corneille noire, Corvus corone ne peuvent rester en indice " possible " sur autant de mailles que le montrent leurs cartes actuelles. Par ailleurs, les mailles " frontières ", situées aux confins de la région et ne comportant parfois que de tout petits morceaux de l'entité administrative midi-pyrénéenne ainsi que les mailles de moyenne et haute montagne sont les plus délaissées. Leur situation bien souvent à l'écart de la majorité des forces vives ornitho ainsi que leur difficultés d'accès (haute montagne) freinent considérablement la mobilisation pour assurer leur couverture. Pourtant, dans le cas des mailles " frontières ", celles-ci peuvent être pourvoyeuses d'espèces rares, en limite de répartition. Les mailles de montagne elles aussi doivent faire l'objet d'une attention d'autant plus forte qu'elles abritent parfois des espèces très particulières pour lesquelles les connaissances régionales restent plus que fragmentaires (ex. le pic à dos blanc, Dendrocopos leucotos lifordii ou encore le Tichodrome échelette, Tichodroma muraria ) Ces manques de prospection liées aux contraintes du milieu, peuvent aussi être liés à la biologie de l'espèce elle-même plus difficile à contacter (mœurs discrètes, phénologie particulière, etc. ). Ainsi, les rapaces nocturnes sont particulièrement sous-prospectés et les cartes actuelles ne sont pas représentatives de la répartition de ces espèces, notamment les plus communes telles la chouette hulotte, Strix aluco ou la chouette effraie, Tyto alba.

Premiers et brefs résultats comparatifs A ce jour, 184 espèces font l'objet de cartes donc de données associées à un indice de nidification. Le précédent atlas des oiseaux nicheurs de Midi-Pyrénées mentionnait 175 espèces nicheuses (toutes n'ayant pas fait l'objet de cartes de répartition, leur nidification ayant été très localisée et occasionnelle). Toutefois cette augmentation du nombre d'espèces " nicheuses " doit être considérée pour l'instant avec un certain recul du fait notamment de biais induit par la méthodologie. Par exemple le chevalier guignette apparaît comme " nicheur possible " sur plusieurs mailles du fait d'observations de l'oiseau à des périodes de nidification potentielle. Cependant, la phénologie de l'espèce dans la région, dont les migrateurs tardifs prénuptiaux croisent presque les migrateurs précoces postnuptiaux, engendre une confusion dans les observations et leur interprétation. Pour cette espèce donc, à l'instar ce certaines autres, il sera capital de monter les indices de nidification pour conserver des cartes réellement représentatives. > Espèces " disparues " ou n'ayant pas fait l'objet de données durant l'enquête 2007-2009 : - Faisan vénéré, Syrmaticus reevesii - Râle des genêts, Crex crex - Hibou des marais, Asio flammeus - Alouette calandrelle, Calandrella brachydactyla - Locustelle tachetée, Locustella naevia - Rémiz penduline, Remiz pendulinus - Bruant des roseaux, Emberiza schoeniclus

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> Espèces " nouvelles " ou ayant fait l'objet de données (indice " nicheur possible a minima) durant l'enquête 2007-2009 : - Grande aigrette, Ardea alba - Cigogne noire, Ciconia nigra - Cigogne blanche, Ciconia ciconia - Cygne tuberculé, Cygnus olor - Tadorne de Belon, Tadorna tadorna - Canard mandarin, Aix galericulata - Canard chipeau, Anas strepera - Balbuzard pêcheur, Pandion haliaetus - Echasse blanche, Himantopus himantopus - Chevalier guignette, Actitis hypoleucos - Mouette mélanocéphale, Ichthyaetus melanocephalus - Rollier d'Europe, Coracias garrulus - Gobe mouche noir, Ficedula hypoleuca - Pie-grièche méridionale, Lanius collurio

Mise en place du travail de rédaction En parallèle de l'enquête de terrain, il est apparu nécessaire de travailler dès 2009 à la préparation de la rédaction de l'ouvrage final notamment des monographies, élément essentiel de l'atlas pour apporter un éclairage complet sur les cartes réalisées d'après l'enquête de terrain. Ainsi, un comité de rédaction composé de membres du comité de pilotage du projet a été créé afin de définir les grandes lignes qui encadreront et accompagneront les rédacteurs des diverses monographies. L'ensemble des espèces recensées ont donc été réparties entre les auteurs et co-auteurs afin d'une part d'assurer un travail précis et représentatif de l'ensemble de la région mais également de permettre l'implication de nouveaux bénévoles largement investis dans les suivis et développement des connaissances ornithologiques régionales. Le travail avec plusieurs auteurs vise donc notamment à apporter des éclairages complémentaires sur une espèce notamment lorsque celle-ci bénéficie d'une répartition régionale très large ou se répartie en plusieurs noyaux sur différents départements.

Perspectives 2010 sera la dernière année de prospection de terrain et, comme on l'a vu, le travail ne manque pas ! Un gros effort sera à apporter à certaines mailles (montagne notamment) et certains groupes d'espèces (rapaces nocturnes) afin de compléter de façon solide les données. Cette saison également, un accent particulier sera mis sur la nécessité des indices " probable " et " certain " afin d'obtenir les cartes les plus proches possible de la répartition réelle des espèces.

Site internet de l’atlas : http://www.premiumwanadoo.com/naturemp/ATLAS_ORNITHO/index.html

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Joachim, 2010 : Le Pistrac, 21 : 5-13, Muséum, Toulouse

PARTICULARITES LOCALES SUR LA DISTRIBUTION DE QUELQUES PASSEREAUX GENERALEMENT PEU COMMUNS DANS LA GRANDE PLAINE TOULOUSAINE ET LE LAURAGAIS Jean Joachim INRA-CEFS, BP 52627 31326 CASTANET-TOLOSAN cedex Abstract : In the corridor Garonne-Lauragais, south western France, the communities of breeding birds show a large amount of random or rare occurrence. The geographical position in limit (or borderline) of distribution area destabilize some species. Climatic pulses weaken the partial migrants and sustain the precarious status of the new settlers of nearby faunae. Besides, the demography of some other species on the one hand, or an evolution in their habitat choices on the other hand, infers other demographic modifications. Finally, the global changes lead the evolutions in a more longlasting way. Résumé : Dans le couloir Garonne-Lauragais, les communautés d'oiseaux nicheurs se caractérisent par un grand nombre d'espèces d'occurrence faible ou aléatoire. La position en limite ou presque limite d'aire de répartition amenant un fonctionnement en métapopulation fragilise certaines espèces. Les hasards climatiques déstabilisent les migrateurs partiels et maintiennent le statut précaire des colons de faunes voisines, tandis que la démographie de certaines espèces ou une évolution dans leurs choix des habitats induit d'autres modifications de peuplement. Enfin, les changements globaux orientent les évolutions de façon plus durable. En 1983, dans une note du bulletin de la Société de Protection de la Nature en Midi-Pyrénées (actuelle " Nature MidiPyrénées ") je soulignais les questions que l'on se posait alors sur l'absence ou la rareté très étonnante dans la plaine toulousaine de quelques passereaux nationalement considérés comme " communs ". Presque 30 ans plus tard, la somme d'observations cumulées ajoutée aux divers suivis nationaux actuels sur le niveau de population des oiseaux communs (STOC points d écoute et STOC captures) du Muséum National d'Histoire Naturelle (CRBPO, Vigie Nature), permettent d'avancer quelques hypothèses sur le statut démographique local de ces espèces. Les principaux oiseaux sur lesquels l'attention se focalisait au début des années 80 étaient les suivants : Pipit des arbres Anthus trivialis, Bergeronnette printanière Motacilla flava, Accenteur mouchet Prunella modularis, Fauvette des jardins Sylvia borin, Grive draine Turdus viscivorus, Rougequeue à front blanc Phoenicurus phoenicurus, Tarier des prés Saxicola rubetra, Mésange nonnette Parus palustris, Bouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrhula ou Bruant jaune Emberiza citrinella.

ORIGINES POTENTIELLES DU STATUT PRECAIRE DE CES ESPECES DANS LA PLAINE TOULOUSAINE Toutes les espèces listées ci-dessus sont à un titre ou un autre dans la plaine garonnaise et le Lauragais, proches des limites méridionale ou occidentale de leur aire globale de distribution. Les populations rencontrées plus au sud ou à l'ouest, parfois importantes, concernent des isolats occupant, souvent en altitude, des secteurs plus frais, plus forestiers et/ou plus humides que sur l'ensemble des terres situées aux mêmes latitudes. Parfois aussi, des populations relictuelles se sont maintenues dans des îles ou presqu'iles méridionales (Baléares, Canaries, Asturies ou Cantabriques -Marti & Del Moral, 2003-). Lorsque l'on retrace l'histoire locale des populations, leur démographie, la distance plus ou moins grande entre forts noyaux de population, quelques éclaircissements apparaissent sur la répartition actuelle de ces espèces et sur leurs dispersions épisodiques amenant des apparitions plus ou moins éphémères et aléatoires dans des zones où elles sont peu connues. Le statut migrateur ou sédentaire va aussi intervenir (en termes de survie hivernale surtout), mais singulièrement la Le Pistrac N°21 - Bulletin régional d’Ornithologie

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qualité de migrateur partiel chez certaines espèces va avantager tour à tour selon les aléas climatiques les individus sédentaires ou les individus migrateurs, premiers occupants de territoires annuellement vierges lors de l'installation des reproducteurs. Cette variabilité du caractère migratoire des populations dans de vastes secteurs induit souvent d'importantes variations démographiques dans les aires situées entre les noyaux forts et stables de population. En bref, la distribution lacunaire de divers passereaux dans la plaine toulousaine est la conséquence de quelques phénomènes biologiques, souvent d'abord décrits en théorie, puis parfois testés en nature afin de mesurer leur pertinence. La faible densité, la présence aléatoire voire l'absence de telle ou telle autre espèce dans un milieu lui paraissant à-priori favorable est ainsi le résultat d'un ou d'une combinaison de quelques phénomènes que l'on peut lister comme suit : 1)Morcellement des biotopes, phénomènes source-puits dans les métapopulations, proximité éloignement et connectivité du milieu entre noyaux de population. 2) Limite biogéographique d'aire de répartition homogène, laissant des isolats plus méridionaux en altitude ou sur des terres reculées. 3) Migration partielle et survie hivernale. 4) Démographie globale ou locale, extension ou contraction, voire déplacement de l'aire de répartition. 5) Evolution dans le choix des biotopes, colonisation de milieux nouveaux 6) Invasions épisodiques, laissant éventuellement des colons ici ou là. 7) Changements globaux. Cette liste ne se veut pas exhaustive et bien d'autres facteurs, connus ou encore à décrire, peuvent influencer la distribution des espèces. On peut cependant considérer que nous avons là ceux qui paraissent régionalement les plus pertinents. Les quelques espèces ou groupes d'espèces peu présents en plaine toulousaine répondent à l'un ou l'autre de ces facteurs (voire à une combinaison de ces derniers). A la fin des années 1980, une première approche explicative avait précisé quelques éléments.

ATLAS DES OISEAUX NICHEURS DE FRANCE ET BIOGEOGRAPHIE ECOLOGIQUE DES OISEAUX DE MIDI-PYRENEES. Prenant pour base le premier atlas des oiseaux nicheurs de France (Yeatman, 1976) Balent, Génard et Lescouret (1988) analysent les patrons de répartition des oiseaux nicheurs en Midi-Pyrénées. Trois facteurs principaux régissent la distribution des oiseaux nicheurs de la région : le premier facteur est un gradient thermique opposant les espèces d'altitude aux espèces des plaines méditerranéennes en respectant un ordre de thermophilie, le deuxième facteur est un gradient d'atlanticité ordonnant le passage des faunes de zones atlantiques à celles des zones montagnardes ou méditerranéennes, le troisième facteur est assimilé à un gradient de pénétration septentrionale concernant les faunes continentales, enfin un quatrième axe est individualisé, isolant la faune de moyenne montagne. Ces facteurs discriminent 6 groupes d'espèces parmi les oiseaux nicheurs de la région. L'origine biogéographique de ces espèces est souvent différente dans les six groupes (Blondel & Huc, 1978). - Groupe I : très lié au facteur thermique, ce groupe est formé par les espèces thermophiles d'origine méditerranéenne, indo-africaine, éthiopienne et turkmène-méditerranéenne. - Groupe II : cet ensemble contient des espèces liées au milieu montagnard et alpin, d'origine paléomontagnarde, paléoxéromontagnarde et holarctique septentrionale. - Groupe III : groupement plus hétérogène qui associe d'une part une avifaune de plaine à tendance thermophile et d'autre part une avifaune plus septentrionale, présentant donc une répartition sud-est (Fauvette orphée Sylvia hortensis, Fauvette passerinette Sylvia cantillans, Cisticole Cisticola juncidis …) ou nord-est (Pouillot fitis Phylloscopus trochilus, Gobemouche noir Ficedula hypoleuca, Gros-bec Coccothraustes coccothraustes …). - Groupe IV : famille composée d'espèces de " moyenne montagne " auxquelles sont associées les espèces thermophiles pouvant aussi se trouver en montagne (Monticole de roche Monticola saxatilis, Bruant ortolan Emberiza hortulana, Bruant fou Emberiza cia, Mésange noire Parus ater, Mésange huppée Parus cristatus, Fauvette pitchou Sylvia undata …). - Groupe V : rassemble des espèces de plaine, d'affinité atlantique et fréquentant des secteurs abrités des influences septentrionales (Accenteur mouchet Prunella modularis, Bruant jaune Emberiza citrinella, Bouvreuil Pyrrhula pyrrhula …). - Groupe VI : le plus important, est constitué d'espèces largement réparties et communes en Europe, espèces d'origine biogéographique holarctique, paléarctique et européenne, c'est le " fond de l'avifaune de Midi-Pyrénées " (voir liste complète de ces groupes en annexe).

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De nombreux secteurs de basse altitude en Midi-Pyrénées n'abritent pratiquement que des espèces du sixième groupe. Ce fait amène les auteurs à qualifier de généralement " pauvre " l'avifaune commune des plaines de la région, sauf lorsque se superpose à ce fond commun la présence de " faunules " témoins de distributions anciennes, ici, faunules thermophiles surtout, amenant un certain appauvrissement régional d'est en ouest de la richesse spécifique. Cette approche très instructive sur l'avifaune régionale peut encore être affinée en prenant d'une part en compte les connaissances acquises depuis lors sur diverses espèces de l'avifaune locale, et d'autre part, en y associant les phénomènes biologiques listés plus haut.

APPORTS DES CONNAISSANCES ACQUISES RECEMMENT De nombreuses théories écologiques, basées sur des principes énoncés et des modèles variés sont généralement proposées pour décrire ou quantifier certains fonctionnements écologiques, certaines ont pu être testées ou constatées régionalement. Si nous reprenons avec quelques précisions la liste des phénomènes écologiques énoncés ci-dessus : Morcellement forestier et connectivité Dans un travail sur l'influence du morcellement forestier en moyenne vallée de la Garonne, Décamps et al. (1987) ont montré d'une part les pertes en diversité provoquées par la fragmentation forestière et l'isolement des ilots forestiers, et d'autre part, l'importance des corridors comme celui formé par les ripisylves de la Garonne et des affluents du fleuve. Ces boisements linéaires abritent une faune biogéographiquement très diversifiée et persistante, dont le chapelet de stations limite l'isolement des populations excentrées en piémont pyrénéen de quelques espèces d'affinités plus atlantique ou septentrionale comme l'Accenteur mouchet Prunella modularis, la Fauvette des jardins Sylvia borin (Affre, 1975) ou la Mésange nonnette Parus palustris (Joachim, 1987, 1994a), leur rôle est identique pour des espèces d'affinités plus méditerranéennes comme la Bouscarle de Cetti Cettia cetti (Affre, 1975) entre le biome méditerranéen et ses colonies atlantiques. Populations et métapopulations, limite d'aire de répartition En presque limite d'aire de répartition, l'occurrence d'une espèce est moins constante que dans son aire historique de présence classique plus fortement colonisée. Ceci amène les individus à ne sélectionner que les habitats optimaux pour leur installation. Cette caractéristique induit dans ces zones un fractionnement des populations qui sont parfois isolées les unes des autres (Lauga & Joachim, 1992). Dans certaines conditions, quelques noyaux de population démographiquement restreints mais relativement proches géographiquement, peuvent garder des contacts épisodiques et survivre en super-groupe comme métapopulation. Pour quantifier de tels phénomènes, nous avons suivi avec Jacques Lauga les populations du Pinson des arbres Fringilla coelebs dans le sud-ouest de la France (Lauga et al, 1996, Joachim & Lauga, 1996a et b). Une espèce aussi commune que le pinson présente des populations suffisamment isolées dans le sud-ouest français pour avoir développé une mosaïque contrastée de dialectes très différents dans une aire géographique restreinte (Joachim, 1994b). Dans ce contexte général, une métapopulation occupe la plaine toulousaine et le Lauragais avec de petits noyaux plus ou moins pérennes subissant périodiquement les influences des noyaux populationnels forts des Landes, du Massif central et des Pyrénées. C'est dans le couloir du Lauragais, entre Montagne Noire et Corbières que les pinsons occupent régulièrement les biotopes les plus ouverts, en principe régionalement ignorés ici dans la plaine. C'est aussi là que la distance entre de forts groupements populationnels est la plus faible. Cette faible distance entre forts noyaux de population va, dans l'étroit couloir du Lauragais, amener d'autres espèces à fréquenter des milieux pouvant paraître régionalement insolites : Grive draine Turdus viscivorus, Bruant jaune Emberiza citrinella, Pigeon colombin Columba oenas (Cèbe, 2004)…etc. Chocs climatiques La période des hivers froids et étés chauds de 1985, 1986 et 1987 a changé la donne de la décennie précédente (Joachim & Lauga, 1992, Dupuis & Joachim, 2006, Dupuis et al, 2010). Malgré une certaine résistance dans les grands massifs forestiers (Joachim, 1986a) une continentalisation de la faune s'est traduite par le recul des faunes méditerranéennes sédentaires et une plus grande abondance des faunes d'affinités septentrionales. Outre ces faits bien prévisibles, la période a souligné le risque encouru par les migrateurs partiels dont la frange de sédentarité occupe ce secteur de la plaine toulousaine. Un migrateur partiel présente une aire de reproduction et une aire hivernage incomplètement disjointes. Comme généralement, une " prime au premier occupant " est accordée par tous les passereaux territoriaux chanteurs lors de la distribution de l'espace à l'installation printanière pour la reproduction, les individus hivernant sur place occupent en priorité le terrain s'ils ont survécu à l'hiver. Un tel comportement finit par marginaliser les individus migrateurs et créer de vastes poches de sédentarité dans la mesure Le Pistrac N°21 - Bulletin régional d’Ornithologie

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où cette situation perdure. Un hiver sévère peut bien sûr provoquer quelques dégâts, mais ils seront vite compensés sans suites par la démographie locale. Mais durant trois années, les populations sédentaires parmi les migrateurs partiels de la plaine toulousaine ont été bien malmenées par la répétition de ces trois rudes hivers consécutifs. Le Rougegorge Erithacus rubecula par exemple, avait quasi disparu en 1988 de la plaine garonnaise et du Lauragais, alors que des points d'écoute effectués dans le même temps en hêtraie de montagne sur le Cagire (31) à 1000 m d'altitude ne montraient aucune évolution dans le statut des Rougegorges (Joachim et al, 1997). Deux enseignements peuvent être tirés de ces faits. D'abord, la très grande majorité des Rougegorges de plaine étaient sédentaires et ont été éradiqués par les longues périodes de gel et de neige, ensuite, les Rougegorges de montagne sont des migrateurs au long cours qui ne se contentent pas d'effectuer une simple transhumance montagne-plaine comme on le pensait alors souvent. En 1985, Génard & Lescouret ont trouvé des caractères adaptatifs de type insulaire chez les Rougegorges pyrénéens, mais regardant la répartition générale de l'espèce qui n'évite de façon systématique que la zone méditerranéenne, ces auteurs n'ont pu fournir d'explications tangibles à ce phénomène. Nous pouvons maintenant dire que la population pyrénéenne de Rougegorges est d'une part périodiquement et physiquement séparée de celle de plaine par des zones inhabitées en cas de difficultés de survie hivernale des oiseaux sédentaires de plaine, et d'autre part éthologiquement séparée de cette dernière par le comportement migrateur. Un profil très voisin de celui du Rougegorge a aussi été mis en évidence pour la Grive musicienne Turdus philomelos dans la plaine garonnaise. Un exemple plus subtil nous est fourni par le Pouillot véloce dans la même période. En 1988, il n'y avait plus de Pouillot véloce Phylloscopus collybita en ripisylve garonnaise alors que sa fréquence n'avait pas changé dans les boisements des terrasses alluviales et du Lauragais. Si l'espèce est une migratrice partielle, dont la frange de sédentarité occupe le sud ouest de la France, le choix des biotopes de séjour est alors plus restreint qu'au printemps, les pouillots privilégiant le bord des eaux et se nourrissant de chironomes très nombreux et fréquents en hiver. La poche de sédentarité à proximité des zones riveraines était devenue si importante que les vides créés en 1988 étaient trop importants pour que les individus migrateurs surnuméraires puissent les coloniser rapidement. Les pouillots des boisements des terrasses et du Lauragais sont eux, des migrateurs au long cours. Tour à tour climatiquement influencés par des conditions méditerranéennes, atlantiques ou continentales, la plaine toulousaine et le Lauragais, fortement déforestés, n'offrent le gite qu'aux espèces les plus communes, largement répandues (le " fond de l'avifaune de Midi-Pyrénées " de Balent et al -1988-) auxquelles s'ajoutent au gré des micros battements climatiques quelques colons d'origine variée et au statut précaire. Démographie globale et locale Une démographie galopante d'origine variée peut amener des espèces à apparaître dans des secteurs où elles étaient inconnues jusqu'alors. La Tourterelle turque Streptopelia decaocto, l'Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris ont ainsi, par gain de territoires de proche en proche durant les années 1970 et 1980, entièrement colonisé la région. Un phénomène voisin se produit actuellement pour le Pic noir Dryocopus martius (Bousquet, 2004), tandis qu'une contraction démographique semble maintenant frapper la Fauvette pitchou Sylvia undata dont les nombreux hivernants qui fréquentaient toutes les friches de la plaine toulousaine dans les années 1970 et 1980 ont pratiquement disparu. L'origine de ces oiseaux était certainement atlantique, car les constats de fonte des effectifs utilisant les parcelles en régénération de la forêt landaise sont parallèles. Le futur des micros populations fréquentant les parcelles en régénération des forêts de la plaine garonnaise en est sans doute fragilisé. Avancée des espèces méditerranéennes La progression d'espèces d'affinité méditerranéenne dans la région est peut-être plus visible et documentée que les autres (Jiguet, 2008). Il est vrai que Guêpier Merops apiaster (Bousquet, 1986), Garde boeufs Bubulcus ibis (Roche, 1998) ou autre Bouscarle sont assez peu discrets quoique d'apparition parfois épisodiques comme pour la Cisticole largement tributaire des hivers doux et dont les vagues de colonisation se succèdent, alternant forte présence dans les plaines alluviales garonnaises et atlantiques (années 1970) avec des retraits plus ou moins marqués après des années à hiver froid (gel prolongé ou neige). La progression récente de la Fauvette mélanocéphale Sylvia melanocephala (Roche & Bousquet, 1998, 2004) est bien suivie et semble durable chez cette espèce en partie sédentaire. L'avancée de la Fauvette passerinette Sylvia cantillans, migratrice, plus discrète en faible densité, est assez délicate à mettre en évidence mais semble bien réelle au début des années 2000 (Bousquet & Joachim, in prep). Colonisation de nouveaux biotopes Parmi les causes de changements importants visibles dans la répartition de certaines espèces, la colonisation de nouveaux biotopes n'est pas à négliger. Dans les années 60-70 pour la région, et déjà au XIXème siècle en d'autres secteurs, le Rougequeue noir Phoenicurus ochruros, qui se reproduisait initialement dans les rochers et pierrailles de toutes altitudes mais particulièrement en montagne jusqu'à plus de 3000 mètres, a jeté son dévolu sur les murailles des villages de moyenne et basse altitude et a ainsi colonisé les plaines (Yeatman, 1976). C'est de nos jours un oiseau commun des villes et villages dont les populations urbaines dépassent en nombre celles qui sont restées

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dans le milieu d'origine : les pierres des zones alpines et dont on note régulièrement les haltes migratoires d'automne et de printemps au pic de Nore (81) par exemple. De nos jours, un autre exemple nous est fourni par la Bergeronnette printanière Motacilla flava qui a dans la région très fortement accru ses effectifs par la colonisation réussie des zones en culture céréalières (Joachim & Bousquet, 2008). Le Pipit rousseline Anthus campestris montre quelques tendances identiques, tandis que le Moineau soulcie Petronia petronia profite des cavités de reproduction fournies par la structure tubulaire des pylônes électriques, voire des rampes d'irrigation. Invasions épisodiques Quelques espèces sont connues pour pratiquer des invasions irrégulières en Europe de l'ouest. Ce sont principalement les populations septentrionales et orientales de ces espèces qui sont concernées, fuyant les disettes périodiques. En se penchant sur la question, on ne manque pas d'être surpris du nombre d'espèces touchées par le phénomène. Pour notre propos, nous citerons le Gros bec Coccothraustes coccothraustes (Joachim, 1986b, 1989), le Bec croisé Loxia curvirostra (Clouet, 1987, 2002, 2004) et la Mésange noire Parus ater (Joachim, 1994c, Clouet, 1998). Le devenir de ces oiseaux expatriés est aléatoire, peu d'entre eux semblant revenir vers leurs régions d'origine. Mais après des vagues invasives, quelques groupes de reproducteurs s'installent pour un temps dans des zones de plaine ou ces espèces sont en principe peu banales. Changements globaux Enfin, les changements climatiques globaux qui contribuent à modifier les franges de distribution géographique des espèces, ne sont bien sur pas à négliger, surtout pour les espèces qui sont ici en limite d'aire de distribution. En fait, ce facteur se combine avec les autres et contribue de façon plus ou moins prononcée aux changements remarqués dans la répartition régionale des oiseaux. Si en effet d'autres facteurs peuvent être invoqués pour commenter l'avancée des espèces notamment méditerranéennes, le retrait vers le nord d'espèces d'affinité septentrionale semble directement lié au réchauffement global (Jiguet et al, 2010). Les Bouvreuils Pyrrhula pyrrhula de l'hiver très fréquents dans la plaine toulousaine dans les années 1970 ont maintenant disparu. Les stations ponctuelles de basse altitude de Fauvettes des jardins Sylvia borin (Affre, 1975) se font rares, c'est encore le cas des Pouillots siffleurs Phylloscopus sibilatrix dont les populations pyrénéennes (Balent & Courtiade, 1986) et les isolats suivis en plaine (Joachim et al, 1997) dans les années 1980 et 1990 s'étiolent et disparaissent au début des années 2000. Tarier des prés Saxicola rubetra et Rougequeue à front blanc Phoenicurus phoenicurus suivent le même chemin.

DISCUSSION Si l'origine biogéographique et l'appartenance à l'un des six groupes définis par Balent, Génard et Lescouret (1988) précisent le statut et notre perception des oiseaux nicheurs de l'ensemble de la région Midi-Pyrénées, les espèces présentant une distribution lacunaire dans la plaine toulousaine et le Lauragais ont des histoires variées que les phénomènes biologiques cités plus haut permettent d'esquisser. On peut alors énoncer différents fondements possibles au statut d'espèce rare, d'occurrence aléatoire ou dont le statut a récemment changé dans le couloir Garonne-Lauragais. Ces fondements ne sont bien sûr pas cloisonnés mais, ensemble, peuvent agir dans le même sens ou se contrarier. De même, les espèces listées en exemple comme particulièrement concernées par le phénomène peuvent subir d'autres influences. Soulignons enfin la grande parenté des deux premiers phénomènes écologiques : 1)Changements globaux et limite d'aire de distribution Bouvreuil pivoine, Fauvette des jardins, Pouillot siffleur, Rougequeue à front blanc, Tarier des prés, Guêpier …. 2)Morcellement des habitats et fonctionnement en métapopulation Grive draine, Mésange nonnette, Bruant jaune, Pigeon colombin, Alouette lulu (Affre, 1981), Pipit des arbres, Pie-grièche écorcheur, Bruant ortolan, Pinson des arbres…. 3)Aléas climatiques à court terme - Grands risques dans la frange de sédentarité des migrateurs partiels Rougegorge, Pouillot véloce, Grive musicienne…. - Vague de colons atlantiques potentiels Accenteur mouchet, Mésange huppée… mais aussi Fauvette pitchou…. - Colons méditerranéens - Vieilles vagues en déclin : Fauvette orphée, Pie grièche à tête rousse, Fauvette pitchou, Alouette calandrelle…. Le Pistrac N°21 - Bulletin régional d’Ornithologie

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- Nouvelle vague : Fauvette mélanocéphale, Fauvette passerinette, Héron garde-bœufs…. - Vagues systématiques ou maintient locaux de populations : Cisticole des joncs, Bouscarle de Cetti, Fauvette passerinette, …. 4)Elargissement de niche ou évolution dans le choix des habitats Bergeronnette printanière, Moineau soulcie, Pipit rousseline …. 5)Evolution démographique Pic noir…. 6)Oubliés des vagues invasives Mésange noire, Gros bec, Bec-croisé….

CONCLUSION Dans la plaine garonnaise agricole, aux habitats très morcelés, seules les grandes forêts (pour les faunes médioeuropéennes et continentales), ou la ripisylve (pour une faune plus diversifiée) tamponnent les sursauts du climat et servent de refuge temporaire aux faunes momentanément désavantagées. C'est parmi ces faunes que se recrutent les espèces localement rares. Le couloir étroit du Lauragais, exutoire méditerranéen mais aussi sas entre les deux taches très proches de faune continentale de la Montagne Noire et des Corbières, voit une coexistence peut-être plus systématique de faunes distinctes amenant par exemple la Fauvette passerinette et la Fauvette des jardins à se reproduire en voisines dans le même secteur comme à Gardouch (31) en 2005 et 2008 (Joachim, in prep). Les changements globaux, en affectant de façon plus pérenne les espèces en limite d'aire de répartition, laissent entrevoir les candidats au retrait ou à la colonisation quasi définitive de notre couloir Garonne-Lauragais.

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Jiguet, 2009 : Suivi Temporel des Oiseaux Communs 20 ans de programme STOC ! Bilan pour la France en 2008 site du CRBPO, Muséum National d'Histoire Naturelle : http://www2.mnhn.fr/vigie-nature Jiguet F, Gregory RD, Devictor V, Green RE, Vorisek P, van Strien A, Couvet D. 2010 (sous presse) Population trends of European birds are correlated with characteristics of their climatic niche. Global Change Biology Joachim, Jean, 1983 : Absence inexpliquée de quelques passereaux " communs " dans le toulousain. Bull. Société de Protection de la Nature, 17 : 23-25. Toulouse. Joachim J. 1986a - Evolution du peuplement d'oiseaux nicheurs du centre de la forêt de Bouconne (31) entre 1982 et 1985.- Le Pistrac, 9 : 24-30, Muséum Toulouse. Joachim J. 1986b - Une invasion de Gros-bec Coccothraustes coccothraustes en fin d'hiver 1986 dans le toulousain et les Hautes Pyrénées.- Le Pistrac, 9 : 31, Muséum Toulouse. Joachim J. 1987 - La Mésange nonnette Parus palustris dans les ripisylves garonnaises.- Alauda 55 : 112-115. birds - Landscape Ecology, 6 : 183-193. Joachim J. 1989 - Invasions successives de Gros-bec Coccothraustes coccothrautes de 1986 à 1989 en Midi-Pyrénées. - Le Pistrac, 12 : 1-6, Muséum, Toulouse. Joachim J. & Lauga J. 1992 - Influence des hasards climatiques sur les communautés de passereaux nicheurs dans les boisements du couloir alluvial garonnais. - Le Pistrac, 14 : 1-17, Muséum Toulouse. Joachim, J., 1994a. Mésange nonnette, Parus palustris. pp 604-605 in : Yeatman-Berthelot D. & Jarry G. : Nouvel atlas des oiseaux nicheurs de France 1985-1989. Soc. Ornithol. France, Paris. Joachim, J., 1994b. Pinson des arbres, Fringilla coelebs. pp 688-689 in : Yeatman-Berthelot D. & Jarry G. : Nouvel atlas des oiseaux nicheurs de France 1985-1989. Soc. Ornithol. France, Paris. Joachim J. 1994c - Une invasion de Mésanges noires Parus ater à l'automne 1993 en Midi-Pyrénées. Le Pistrac, 15-16 : 50-51, Muséum, Toulouse. Joachim J. & Lauga J. 1996a. Populations et dialectes chez le Pinson. C. R. Acad Sci , Paris, Sciences de la vie / Life Sciences 319 : 231-239 Joachim, J. & Lauga J. 1996b. Le Pinson des arbres Fringilla coelebs dans le Sud-Ouest de la France. Des dialectes marqueurs de populations ? Alauda 64 (2) : 205-220 Joachim J. ; Bousquet J.F. & Fauré C. 1997 - Atlas des oiseaux nicheurs de Midi-Pyrénées, années 1985-1989. Association Régionale Ornithologique du Midi et des Pyrénées. Toulouse. 264 p. Joachim J. & Bousquet JF 2008,- La Bergeronnette printanière Motacilla flava dans la région toulousaine. Le Pistrac 20 : 11-31. Museum Toulouse Lauga J. & Joachim J. 1992 - Modelling the effects of forest fragmentation on certain species of forest breeding birds - Landscape Ecology, 6 : 183-193. Lauga J,, Joachim J. & Balent G. 1996. Construction d'un modèle d'habitat du Pinson des arbres Fringilla coelebs en zone forestière et application. Etudes et Recherches sur les Systèmes agraires et le Développement, 29 : 37-51 Marti R. & del Moral J.C. (Eds.) 2003 - Atlas de las aves reproductoras de Espana. Direction General de Conservacion de la Naturaleza - Sociedad Espanola de Ornithologia. Madrid. 729 pp. Roche P. 1998,- L'expansion du Héron garde-boeufs Bubulcus ibis dans le bassin de la Garonne. Le Pistrac 17 : 51-53. Museum Toulouse. Roche P. & Bousquet J.-F,. 1998,- Les incursions de la Fauvette mélanocéphale Sylvia melanocephala dans le sud-ouest de la France. Le Pistrac 17 : 78. Museum Toulouse. Roche P. & Bousquet J.-F,. 2004,- Note sur les nouvelles données de Fauvette mélanocéphale Sylvia melanocephala en MidiPyrénées ;Le Pistrac 19 : 88-89. Museum Toulouse Yeatman, L. 1976 - Atlas des Oiseaux nicheurs de France 1970-1975. Société Ornithologique de France. Yeatman-Berthelot, D. & Jarry, G. 1994 Nouvel Atlas des Oiseaux nicheurs de France 1985-1989. Société Ornithologique de France.

ANNEXE Les groupes d'oiseaux nicheurs définis par Balent, Génard et Lescouret (1988) en Midi-Pyrénées : Espèce Nom scientifique Origine biogéographique Groupe I Espèces thermophiles d'origine méditerranéenne, indo-africaine, éthiopienne et turkmène-méditerranéenne Rollier Coracias gracculus TM Fauvette mélanocéphale Sylvia melanocephala TM Traquet oreillard Oenathe hispanica M Alouette calandrelle Calandrella brachydactyla TM Guêpier Merops apiaster TM Coucou-geai Clamator glandarius ET Monticole bleu Monticola solitarius PXM Hirondelle rousseline Hirundo daurica IF Pie-grièche à poitrine rose Lanius minor ET Cochevis de Thékla Galerida theklae ET

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Fauvette à lunettes Rémiz penduline Alouette calandre Traquet rieur

Sylvia conspicil1ata Remiz pendulinus Melanocorypha calandra Oenanthe leucura

M P M M

Groupe II Espèces liées au milieu montagnard et alpin, d'origine paléomontagnarde, paléoxéromontagnarde et holarctique septentrionale Grimpereau des bois Certhia familiaris P Accenteur alpin Prunella collaris PM Bec croisé commun Loxia curvirostra H Chocard Pyrrhocorax graculus PM Tarin des aulnes Carduelis spinus P Venturon montagnard Serinus citrinella PM Merle à plastron Turdus torquatus PM Tichodrome Tichodroma muraria PM Niverolle Montifringilla nivalis PM Traquet motteux Oenanthe oenanthe P Pipit spioncelle Anthus spinoletta P Pic noir Dryocopus martius PM Groupe III Hétérogène, avifaune de plaine à tendance thermophile avec une avifaune plus septentrionale Martinet pâ1e Apus pallidus M Hirondel1e de rivage Riparia riparia H Pic mar Picoides medius E Pic épeichette Picoides minor P Pouillot siffleur Phylloscopus sibilatrix E Gobemouche noir Ficedula hypoleuca E Pouillot fitis Phylloscopus trochilus P Gros bec Coccothraustes coccothraustes P Fauvette orphée Sylvia hortensis M Fauvette passerinette Sylvia cantillans M Pipit rousseline Anthus campestris P Pie-grièche grise Lanius excubitor H Cochevis huppé Galerida cristata P Cisticole des joncs Cisticola juncidis IF Tourterelle turque Streptopelia decaocto IF Groupe IV Espèces de " moyenne montagne " auxquelles sont associées les espèces thermophiles pouvant aussi se trouver en montagne Martinet alpin Apus melba IF Fauvette pitchou Sylvia undata M Bergeronnette printanière Motacilla flava P Pigeon colombin Columba oenas ET Bruant ortolan Emberiza hortulana ET Monticole de roche Monticola saxatilis PXM Cincle Cinclus cinclus PM Mésange noire Parus ater P Mésange huppée Parus. cristatus E Tarier des prés Saxicola rubetra E Roitelet huppé Regulus regulus P Hirondelle des rochers Ptyonoprogne rupestris PXM Bruant fou Emberiza cia P Grand corbeau Corvus corax H Groupe V Espèces de plaine, d'affinité atlantique et fréquentant des secteurs abrités des influences septentrionales Engoulevent Caprimulgus europeus P Accenteur mouchet Prunella modularis E Roitelet triple bandeau Regulus ignicapillus H Mésange nonnette Parus palustris P Bruant jaune Emberiza citrinella P Rougequeue à front blanc Phoenicurus phoenicurus E Bouvreuil Pyrrhula pyrrhula P 12 Le Pistrac N°21 - Bulletin régional d’Ornithologie


Martin pêcheur Gobemouche gris Pie-grièche à tête rousse Choucas des tours Moineau soulcie Bouscarle de Cetti

Alcedo atthis Muscicapa striata Lanius senator Corvus monedula Petronia petronia Cettia cetti

AM ET M P PX TM

Groupe VI Espèces largement réparties et communes en Europe, c'est le " fond de l'avifaune de Midi-Pyrénées " Étourneau sansonnet Sturnus vulgaris ET Bruant proyer Emberiza calandra ET Loriot Oriolus oriolus AM Tourterelle des bois Streptopelia turtur ET Huppe Upupa epops AM Verdier Chloris chloris ET Pie épeiche Picoides major P Mésange à longue queue Aegithalos caudatus P Fauvette grisette Sylvia communis ET Pouillot véloce Phylloscopus collybita P Pipit des arbres Anthus trivialis ET Grive musicienne Turdus philomelos P Alouette lulu Lullula arborea E Bergeronnette grise Motacilla alba P Hypolais po]yglotte Hipolais polyglotta M Pouillot de Bonelli Pylloscopus bonelli E Rouge-queue noir Phoenicurus ochruros PXM Pigeon ramier Columba palumbus ET Linotte Acanthis cannabina ET Moineau friquet Passer montanus ET Bergeronnette des ruisseaux Motacilla cinerea P Grive draine Turdus viscivorus ET Torcol Jynx torquilla P Pie-grièche écorcheur Lanius collurio P Fauvette des jardins Sylvia borin E Sittelle torchepot Sitta europaea P Pic vert Picus viridis E Parus caeruleus E Mésange bleue Alouette des champs Alauda arvensis P Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla E Pie Pica pica P (H) Tarier pâtre Saxicola torquata P Rossignol Luscinia megarhynchos P Coucou Cuculus canorus P Martinet noir Apus apus P Bruant zizi Emberiza cirlus M Rouge-gorge Erithacus rubecula E Corneille noire Corvus corone P Troglodyte Troglodytes troglodytes H Geai des chênes Garrulus glandarius P Serin cini Serinus serinus M Hirondelle des fenêtres Delichon urbica P Mésange charbonnière Parus major P Merle noir Turdus merula P Pinson des arbres Fringilla coelebs E Chardonneret Carduelis carduelis ET Moineau domestique Passer domesticus H(C) Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla E Origine biogéographique, signification des abréviations : AM : Ancien Monde, H : Ho1aretique, P : Paléarctique, E : Européen, ET : Européo-turkestanien, M : Méditerranéen, ET : Éthiopien, IF : Indo-africain, TM : Turkmène-méditerranéen, PX : Paléoxérique, PM : Paléo-montagnard, PXM : Paléoxéromontagnard, C : Cosmopolite.

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Calvet & Bacqué, 2010 : Le Pistrac, 21 : 14-21 Muséum, Toulouse

TENTATIVES DE NIDIFICATION ÉCHOUÉES DE L’ELANION BLANC , ELANUS CAERULUS, DANS LE TARN-ETGARONNE ET LE GERS EN 2008 Amalric CALVET* & Daniel BACQUE** *Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage Service Départemental de Tarn-et-Garonne 70 A route de Montauban 82 710 BRESSOLS **Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage Service Départemental du Gers Place de l'église 32 550 PAVIE

Abstract: The present paper deals with three reproductive attempts of Black-shouldered Kite Elanus caeruleus in the MidiPyrénées region. One in Tarn-et-Garonne (from one to three individuals confined to October 3rd, 2007 to March 24th, 2008 with observation of breeding display on February 22th, 2007), and two others in Gers with one pair that gave up breeding soon after the nest construction, and a second pair that failed twice during the brooding period.

Résumé: Le présent article fait état de trois tentatives de nidification échouées de l'Elanion blanc Elanus caeruleus en MidiPyrénées. L'une en Tarn-et-Garonne (un à trois individus cantonnés du 03 octobre 2007 au 24 mars 2008 avec observation d'une parade le 22 février 2007), et deux autres dans le Gers avec l'abandon du site de reproduction après construction de l'aire pour le premier couple et deux échecs consécutifs de nidification au stade de la couvaison pour le second couple.

INTRODUCTION Au cours de la dernière décennie, l'Elanion blanc Elanus caeruleus est apparu dans la région Midi-Pyrénées et le nombre d'observations s'y est accru. Ceci s'explique par la proximité du noyau aquitain de cette espèce et de sa dynamique : 135 jeunes à l'envol pour la période 1990 à 2005 (Duchateau et Delage 2006), 43 jeunes en 2006 (Duchateau et Delage 2007) et 76 jeunes à l'envol en 2007 ( Riegel et les coordinateurs-espèce 2008). De plus, la contribution d'Elanions ibériques ne peut être écartée. La dispersion et le comportement erratique d'un nombre croissant d'individus sont probablement à l'origine de l'augmentation du nombre de contacts avec ce rapace hors de son aire de nidification, dont en Midi-Pyrénées. Dans ce contexte, et à l'occasion de nos missions de surveillance du territoire en tant qu'agents de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), nous avons eu l'opportunité d'observer des Elanions blancs dans le Tarnet-Garonne et dans le Gers, en période de nidification. Ce rapace étant un nicheur rare en France, des visites ponctuelles sur les sites concernés ont été réalisées afin de suivre l'installation éventuelle de l'espèce. Nous nous proposons de détailler ici les observations effectuées et de les replacer dans le contexte de l'évolution récente de cette espèce en France.

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DESCRIPTION DES OBSERVATIONS > DANS LE TARN-ET-GARONNE Le 03 octobre 2007, nous observons sur la commune de Garganvillar un Elanion blanc adulte. L'oiseau chasse au-dessus d'une friche, puis se déplace pour aller se percher sur un piquet d'arrosage dans une parcelle de maïs partiellement récoltée. Malgré quelques visites les jours suivants dans les environs, ce n'est que le 28 janvier 2008 que nous contactons à nouveau un Elanion adulte sur cette commune, à près de 2 km de la première observation. Un Elanion est revu sur ce dernier site le 05 février 2008 tandis que deux adultes sont présents le 09 février 2008. Les oiseaux sont tantôt en chasse, tantôt perchés, se toilettant. Des comportements d'intimidation envers un Busard saint-martin Circus cyaneus et un Faucon crécerelle Falco tinnunculus sont constatés. Nous notons qu'un individu passant en chasse à proximité de nous émettait des cris discrets ("hok"), seulement audibles à faible distance. Le 22 février 2008, il y a trois Elanions blancs adultes sur le site. Deux fréquentent la friche habituelle et le troisième est perché un peu plus loin sur un pivot d'arrosage (il plume un Bruant Emberiza sp.) Les deux premiers individus se livrent à une parade: l'un d'eux, en position horizontale, remue la queue latéralement à plusieurs reprises puis les deux oiseaux volent ensemble, s'attrapant par les serres. Du 23 février 2008 au 13 mars 2008, nous voyons de un à trois individus sur le site, toujours sur les mêmes parcelles, puis un individu seul jusqu'au 24 mars 2008 (parfois un peu à l'écart du territoire habituel), date de la dernière observation.

Elanion blanc Elanus caeruleus photographié à Garganvillar, Tarn-et-Garonne (Photo A. CALVET)

>DANS LE GERS Au début de l'année 2008, deux couples d'Elanion blanc sont découverts à l'ouest du département du Gers, dans la plaine agricole de la vallée de l'Adour. Afin de préserver la quiétude des oiseaux qui sont toujours présents sur les lieux en 2009, les sites de reproduction seront succinctement décrits dans cette note et les communes concernées ne seront pas citées.

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Tentative de nidification pour le premier couple Le 16 février 2008, deux Elanions blancs sont observés faisant de fréquents déplacements le long d'un ruisseau connecté au réseau hydrographique de l'Adour et au-dessus des parcelles agricoles voisines. Une surveillance mise en place quelques jours plus tard, permettra de constater que ces Elanions sont en train de construire un nid sur un petit chêne partiellement envahi de lierre en bordure de ce ruisseau. Construction du nid S'il ne nous a pas été possible de déterminer lequel des deux partenaires a participé le plus activement à l'élaboration du nid, il est certain que les deux partenaires ont apporté tour à tour des brindilles et des rameaux secs prélevés dans les buissons alentours, ou parfois directement sur le sol. Des brins d'herbes sèches prélevés dans la bande enherbée bordant le ruisseau, ont aussi été transportés dans le nid. Ce dernier, installé à la fourche d'une branche, près de l'axe du tronc, est presque entièrement dissimulé dans le lierre Hedera helix, à environ six mètres de hauteur. Un accouplement a été noté à la suite d'un apport de matériaux puis d'un aménagement rapide de l'aire par le mâle. A la mi-mars, la construction de ce nid est totalement abandonnée mais les oiseaux aménagent ostensiblement une nouvelle aire, cinq-cents mètres plus loin, sur un grand Chêne pédonculé Quercus robur isolé dans la plaine (voir photo). L'arbre choisi est beaucoup plus imposant et plus haut que le précédent mais dépourvu de lierre. Le nid, dont la construction est bien avancée, est installé à une quinzaine de mètres de hauteur, à l'extrémité d'une branche, presque à la cime de l'arbre. Les apports de matériaux par les deux partenaires sont à nouveau constatés et plusieurs accouplements sont observés (un le 15 mars et un autre le 20 mars, en une heure et demie de surveillance à chaque fois).

< Sur ce chêne, deux reproductions successives ont été tentées par un couple d'Elanion blanc en 2008 (photo D. BACQUE)

Déroulement de la ponte A notre arrivée sur le site, le 25 mars 2008, la femelle est couchée sur le nid et y demeure jusqu'à notre départ une heure quinze plus tard. Pendant ce laps de temps, elle reste immobile, se lissant tranquillement les plumes par moment. Apparemment, elle n'aménage plus du tout le nid, bien que le mâle soit venu lui apporter une petite brindille en émettant une série de cris et de sifflements à l'approche de l'aire. Compte tenu de la distance gardée pour observer, il nous est difficile de préciser si la femelle a émis également des cris. Aussitôt après le dépôt de la brindille, le mâle est retourné se poser sur un de ses perchoirs favoris, une branche morte d'un chêne situé à une centaine de mètres, depuis lequel il pouvait garder le contact visuel avec la femelle. Durant cette période de couvaison, en dehors du comportement territorial du mâle qui a plusieurs fois houspillé une Buse variable Buteo buteo et plusieurs corneilles noires Corvus corone, les oiseaux se sont faits beaucoup plus discrets.

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Les visites effectuées au mois d'avril nous laissent tout d'abord perplexes puis nous font penser à un très probable échec de cette nidification. Seul le mâle est vu posé sur ses perchoirs habituels alors que l'aire semble inoccupée. Nous supposons d'abord que la femelle couve mais les observations ultérieures nous démontreront que ce n'est pas le cas. Le mâle défend cependant toujours l'aire avec vigueur, notamment le 23 avril où il attaque successivement trois corneilles noires venues se poser à quelques mètres de l'aire. Le 1er mai, nous notons un changement d'attitude de la part des oiseaux par rapport aux trois semaines précédentes. En effet, les deux Elanions rechargent à nouveau l'aire et restent posés à proximité, bien visibles. Un accouplement est également observé. De nombreux petits cris sont émis durant ces activités, notamment lorsque l'un des partenaires apporte des matériaux alors que l'autre se trouve dans l'aire ou à proximité de celle-ci. Le mois d'avril ayant connu plusieurs jours de pluie accompagnés de bourrasques de vent, nous supposons que ces mauvaises conditions climatiques ont conduit à l'échec de la ponte et que le couple tente une nouvelle nidification en utilisant la même aire. La confirmation viendra une douzaine de jours plus tard puisque les mêmes comportements que ceux observés en mars-avril vont être à nouveau répétés : le mâle est posé sur son peuplier Populus sp. ou son chêne habituel pendant que la femelle reste couchée sur le nid où nous la voyons bouger la tête de temps en temps. Les prémices d'une nouvelle ponte nous paraissent alors évidents. A chacun de nos passages entre les 12 et 28 mai 2008, le nid restera toujours occupé par la femelle qui ne le quittera que pour de très courtes pauses (moins d'une minute à deux reprises), faisant simplement un petit vol circulaire au-dessus du nid avant de se reposer. Les rapaces et les corneilles sont systématiquement poursuivis par le mâle chaque fois qu'ils se rapprochent de l'aire. L'échec de la reproduction Plus aucun oiseau n'est visible le 4 juin sur l'aire et dans les environs immédiats. Mêmes causes et probablement même effets, les deux/trois jours de pluie associés aux vents d'ouest qui ont précédé ont certainement contribué à un nouvel échec de reproduction pour ce couple. Quinze jours plus tard, un oiseau seul est retrouvé à plus d'un kilomètre, posé sur un petit arbre mort en bordure du ruisseau. Cette fois-ci c'est l'Elanion qui subit des intimidations de la part d'un faucon crécerelle puis d'une corneille noire, avant de s'envoler et de disparaître au loin. Le 15 août 2008, deux Elanions, probablement le couple local, sont vus chassant ensemble au-dessus d'une prairie, à environ un kilomètre de l'aire. Par manque de temps pour un suivi plus régulier, nous ne pouvons dire s'ils ont tenté ou pas une nouvelle reproduction. Cela semble peu probable par comparaison avec ce qui est connu des couples de la région Aquitaine où un seul a tenté une troisième reproduction après deux échecs consécutifs (Duchateau et al, 2003).

< Un des Elanions blancs du premier couple observé dans le Gers Photo D. BACQUE)

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La localisation d'un deuxième couple Suite à la découverte du premier couple, une recherche spécifique a été menée fin février 2008, dans les zones agricoles du moyen Adour ayant un faciès similaire au premier site de nidification. Grâce à ces recherches, un nouveau couple cantonné a été localisé le 1er mars 2008, à huit kilomètres du premier territoire, dans un alignement de chênes prolongeant un petit bosquet isolé au milieu de chaumes de maïs. Cette nouvelle découverte a été facilitée par le comportement territorial d'un des oiseaux envers une corneille noire qu'il a pourchassé avec insistance alors qu'elle passait près du bosquet. En prolongeant l'observation, un deuxième Elanion a été rapidement repéré, posé à quelques mètres d'une petite plate-forme de branchages qui s'est avérée être l'ébauche d'un nid. Comportement des oiseaux Une observation à la longue vue, à distance respectable pour ne pas déranger les oiseaux, a permis de voir les deux Elanions construire leur nid à la fourche d'un arbre. Durant la vingtaine de jours où ce couple a été suivi, nous avons pu observer différents comportements territoriaux tels que des houspillages de corneilles noires et d'une Buse variable survolant les chaumes de maïs proches du bosquet, mais aussi un " vol territorial " exécuté lorsqu'un troisième Elanion est apparu dans le ciel. L'un des partenaires du couple (peut-être le mâle) s'est alors envolé en direction de cet intrus en effectuant un vol papillonnant typique, avec des battements d'ailes rapides et de faible amplitude au-dessus de son dos. Après avoir effectué ce vol, il l'a accompagné sur plusieurs centaines de mètres pour vraisemblablement l'éloigner de son territoire. Ce type de vol territorial est souvent déclenché par l'arrivée d'un intrus dans le domaine d'un couple établi (Duchateau et al, 2003). Pendant la phase de construction du nid, les deux oiseaux ont été vus apportant régulièrement des branchages dans le nid après les avoir cassés de leurs serres sur des arbrisseaux situés en lisière du bosquet. Des accouplements ont été observés à plusieurs reprises, suivis de longues séances de toilettage. Le mâle est parfois parti en chasse aussitôt après la copulation. Lors d'un de ces accouplements, nous avons vu le mâle faire quelques hochements de queue puis incliner légèrement le haut du corps vers l'avant sur son perchoir avant de rejoindre la femelle et de s'accoupler avec elle. L'abandon du site de reproduction Le 20 mars 2008, après plusieurs jours d'un temps relativement pluvieux et venteux, le site nous a semblé déserté. Des prospections, probablement insuffisantes, effectuées dans un rayon proche du site, n'ont pas permis de retrouver ce couple les jours suivants. Un oiseau seul a été revu à plusieurs reprises à moins d'un kilomètre du site de nidification mais il pourrait s'agir d'un oiseau non apparié car nous n'avons remarqué aucun comportement territorial de sa part.

DESCRIPTION DES HABITATS DANS LE TARN-ET-GARONNE La commune de Garganvillar, sur laquelle a été constaté le cantonnement de trois élanions, se situe sur un vaste plateau cultivé (situé entre 130 et 190 mètres d'altitude), réputé comme un lieu de stationnement prisé par de nombreux oiseaux migrateurs et/ou hivernants (Cailles des blés Coturnix coturnix, Alouette des champs Alauda arvensis, divers fringilles tels que Chardonneret élégant Carduelis carduelis, Linotte mélodieuse Carduelis cannabina, divers Bruants, Vanneau huppé Vanellus vanellus, ...). Ce secteur est aussi l'un des bastions départemental de l'Oedicnème criard Oedicnemus burhinus en tant que nicheur. Cette terrasse alluviale de la Garonne forme une grande étendue ouverte sur laquelle les haies et bosquets sont présents mais peu nombreux (des zones boisées délimitent toutefois le pourtour du plateau, dans les milieux en pente). Les sols agricoles sont utilisés en particulier pour la culture du blé, du maïs, du tournesol ou encore du sorgho. L'habitat sur lequel se trouvaient les Elanions correspondait d'une part à une parcelle en friche bordée d'une courte haie (particulièrement appréciée pour l'activité de chasse) et, d'autre part, à deux chaumes de maïs au-dessus desquels passaient des pivots d'arrosage fréquemment utilisés comme perchoirs. Ces milieux couvraient une superficie approximative de 120 hectares. Toutefois, l'ensemble du territoire fréquenté n'a pu être déterminé. En particulier, un seul individu était le plus souvent contacté alors que trois étaient en principe présents. De plus, certaines observations réalisées à 1,5 km du site principal suggèrent qu'ils pouvaient s'éloigner fortement, étendant alors leur domaine vital jusqu'à 300 hectares au moins. 18 Le Pistrac N°21 - Bulletin régional d’Ornithologie


DANS LE GERS Les deux couples gersois ont été localisés dans les grandes zones agricoles de la vallée de l'Adour. Dans cette vaste plaine alluviale, majoritairement dédiée à la maïsiculture, le paysage est structuré autour de la rivière Adour et de ses saligues, par des zones céréalières ouvertes parsemées de prairies artificielles, de bosquets de chênes, de petites peupleraies, de quelques haies et d'arbres isolés. Les coteaux environnants sont quant à eux beaucoup plus boisés et ont conservé un caractère bocager. Au pied de ces coteaux, subsistent fréquemment des prairies permanentes, des haies et des friches propices au développement des micro-mammifères qui constituent la base des proies de l'élanion (Duchateau et al. 2009).

< Milieux typiquement fréquentés par l'Elanion blanc dans le bassin de l'Adour en 2008 (Photo D. BACQUE)

La vallée de l'Adour, avec ses grandes parcelles de maïs, est connue pour attirer tous les ans de nombreux migrateurs et plus particulièrement pour accueillir en hivernage plusieurs dizaines de milliers, voire, ponctuellement, jusqu'à deux cents mille pigeons ramiers Columba palumbus (Sabathe F., com. pers.) qui profitent de la ressource alimentaire disponible en grande quantité sur les chaumes de maïs. Parmi les espèces migratrices fréquentant régulièrement cette plaine agricole, on peut aussi citer le Vanneau huppé et le Pluvier doré Pluvialis apricaria avec, pour cette dernière espèce, le stationnement remarquable d'un groupe de près de 400 individus le 23 janvier 2009. D'importantes bandes de fringillidés hivernent également dans ces milieux agricoles ouverts. Les formations végétales des bordures de l'Adour sont d'une grande richesse écologique et hébergent une biodiversité remarquable. Avec les zones humides auxquelles elles sont associées, elles jouent un rôle de corridor écologique et offrent des sites de reproduction et/ou d'hivernage à de nombreuses espèces animales (amphibiens, Cistude d'Europe Emys orbicularis, ardéidés, anatidés, passereaux…). L'intérêt patrimonial de ces milieux est par ailleurs reconnu puisqu'ils sont inscrits dans le cadre du réseau Natura 2000.

DISCUSSION SUR L'EVOLUTION DE L'ELANION BLANC La première observation d'un couple cantonné d'Elanion blanc en France remonte à 1983, au Nord-Ouest des PyrénéesAtlantiques (Papacotsia & Petit 1984). Un nouveau couple est découvert dans les Landes en 1991 puis, à partir de 1996, la réalité d'un noyau de population est révélée grâce aux prospections de Guyot et Blake qui suivent la reproduction de 4 couples (Duchateau & Delage 2006). La période 1996-2000 est marquée par la consolidation du noyau de reproduction principal, les observations éloignées demeurant très peu nombreuses, puis la période 2001-2005 voit se développer très nettement la population aquitaine (Duchateau et Delage 2006). En 2006 et 2007, l'espèce se reproduit dans les Hautes-Pyrénées (Fourcade et Ballereau 2007, Riegel et les coordinateurs-espèce 2008). En dehors du Sud-Ouest, une nidification a lieu dans les Grands Causses en 1998 (Malthieux & Eliotout 1999). Un couple, puis un oiseau seul, est noté régulièrement de 1999 à mai 2000, sur un site du Maine-et-Loire (Sériot et les coordinateurs-espèce 2002). En 2005, une nidification est réussie en Gironde, et une autre dans le Rhône (Riegel et les coordinateurs-espèce 2007, Dubois 2006). Les nouvelles tentatives de nidification citées dans le présent article confirment la poursuite de l'expansion de cette espèce comme pressenti : " Après une phase de lent accroissement, il semblerait qu'un palier ait été franchi: la population d'Elanion du Sud-Ouest de la France semble maintenant en mesure de manifester une réelle expansion géographique et numérique " (Duchateau et Delage, 2006). 19 Le Pistrac N°21 - Bulletin régional d’Ornithologie


Toutefois, le cas tarn-et-garonnais serait à classer plutôt parmi les tentatives de nidification isolées en France (comportement exploratoire) alors que les deux couples gersois semblent connectés avec le noyau de population aquitain du fait de la proximité des sites connus. D'ailleurs, le nombre d'observations antérieures de l'Elanion blanc connues dans ces deux départements reflète ces stratégies : le Tarn-et-Garonne n'avait enregistré auparavant qu'une seule donnée concernant un individu adulte signalé du 17 au 20 février 1999 sur la commune de Sérignac (J. Durif, ONCFS, com. orale ; Miquel 2001), alors que le Gers comptait des observations plus nombreuses (par exemple 6 données ONCFS entre 2003 et 2008), concernant toujours des individus isolés (Fourcade et Ballereau 2007), à l'exception d'un couple observé en 2006 sur une commune limitrophe avec les Pyrénées-Atlantiques (Duchateau et Delage, 2007).

SUR LA NIDIFICATION L'habitat occupé par l'Elanion blanc que nous avons décrit est identique à celui cité par les différents auteurs qui mentionnent des milieux ouverts (cultivés ou non, avec souvent des prairies), parsemés d'arbres isolés ou en alignement et de petits bosquets (Thiollay, 2006 ; Duchateau et al., 2003 ; Fourcade et Ballereau, 2007 ; Dubois 2006). Les éléments de biologie relevés dans le Gers (phénologie de reproduction notamment) sont en tous points similaires à ceux connus en Aquitaine, la population concernée étant la même. Pour des précisions sur ces points, nous renvoyons le lecteur vers Duchateau et al., 2003. La seule différence notée dans le Gers concerne le support des nids. Les trois aires inventoriées ont été construites sur trois chênes différents, dont un seul avait le tronc envahi de lierre (cas de la première nidification). L'une d'elle a été bâtie sur un chêne vieillissant, à la fourche d'une grosse branche sèche, très exposée aux intempéries, contrairement aux observations faites en Aquitaine, où les oiseaux privilégient les arbres envahis de lierre ou le Pin maritime Pinus pinaster pour les nidifications précoces (Duchateau et al., 2003). Ce choix assez inhabituel pour l'installation du nid est peut-être le fait d'un couple inexpérimenté. Nous noterons également qu'une fois de plus, le facteur d'échec présumé est imputable aux conditions météorologiques (printemps relativement pluvieux en 2008), bien que l'éventualité d'une prédation par la Corneille noire ne soit pas à écarter. La cause d'échec de Garganvillar reste plus énigmatique. Nous avons en effet assisté au cantonnement de trois adultes durant 6 mois, avec observation d'une parade qui a été la seule manifestation laissant penser à une tentative de nidification. Aucun autre élément n'a été relevé par la suite (hormis des comportements d'intimidation envers des rapaces). Duchateau et al.(2003) indiquent que si les couples ne subissent pas de dérangements ou d'échecs répétés de leur reproduction et si leur site de nidification ne fait pas l'objet de modifications importantes, ils lui resteront fidèles d'année en année. Aucun de ces facteurs ne semble pouvoir être retenu. Par ailleurs, l'absence de nidification laisse à penser que les oiseaux n'ont effectué ici qu'un simple hivernage. Leur départ pourrait peut-être s'expliquer par un manque de ressources alimentaires. En effet, la disponibilité en petits rongeurs serait la deuxième condition essentielle requise pour l'installation de l'espèce, après les exigences en termes de structure de végétation et de géomorphologie d'après Grisser & Blake 1999. Cette hypothèse serait cohérente dans notre cas compte tenu du fait que les Elanions semblaient régulièrement s'attaquer aux passereaux hivernants, lesquels ont quitté les lieux avec l'arrivée du printemps. Toutefois, nous ne disposons pas de connaissances suffisantes sur les populations de micromammifères locales pour étayer cette hypothèse.

CONCLUSION Dans un contexte d'expansion géographique et démographique de l'Elanion blanc dans le Sud-Ouest de la France, la découverte au printemps 2008 de deux couples dans l'ouest du département du Gers et d'un couple dans le département du Tarn-et-Garonne confirme, sans réelle surprise, l'évolution actuelle de cette espèce. Avec ces nouvelles tentatives de nidification, l'espèce semble ainsi montrer une vraie tendance à l'extension géographique de son aire de répartition qui atteint désormais la région Midi-Pyrénées. Les trois cas décrits ci-dessus, bien qu'ayant échoué, laissent espérer une installation plus durable à l'avenir pour notre région. Dans le département du Gers, la découverte fortuite d'un couple d'Elanion, puis la rapide localisation d'un deuxième distant de huit kilomètres, laisse supposer que d'autres couples cantonnés pourraient être installés dans le bassin de l'Adour ou les zones proches. On peut même raisonnablement penser qu'une reproduction a pu passer inaperçue dans ce département dans des zones où la maïsiculture domine et qui sont généralement peu attractives pour les ornithologues. Seule une prospection de terrain méthodique et régulière pourrait permettre de vérifier cette hypothèse. 20 Le Pistrac N°21 - Bulletin régional d’Ornithologie


Addendum 2009 : Le couple gersois qui avait, à deux reprises, échoué dans ses tentatives de reproduction, vient de réussir sa première nidification au printemps 2009, aboutissant à l'envol d'un jeune Elanion le 25 mai 2009. Celui du Tarn-et-Garonne n'a quant à lui pas été revu. Remerciements à l'ensemble des collègues de l'ONCFS qui ont contribué au suivi de l'Elanion blanc (Gérard LEGUERNEY, Jérôme DURIF, Philippe MALATERRE, et Claude BERTRAND pour le Service Départemental de Tarnet-Garonne, David RENOU, Jacques RIVED, Christian MINIGHIN et Joël RUMEAU pour le Service Départemental du Gers).

Références Duchateau S., Bounine E., Delage F., 2003, Données sur le comportement de l'élanion blanc Elanus caeruleus en période de reproduction en Aquitaine (France), Alauda n°71(1): 9-30. Duchateau S., Delage F., 2006, Evolution, paramètres reproducteurs et facteurs limitants de l'élanion blanc Elanus caeruleus dans le Sud-Ouest de la France, Alauda n°74(4): 385-398. Duchateau S., Delage F. pour le Groupe élanion, 2007, Suivi de l'Elanion blanc Elanus caeruleus dans le bassin de l'Adour en 2006, Le casseur d'os n°7: 71-72. Duchateau S., Riols C, Fourcade J.M. et Delage F., 2009, Le régime alimentaire de l'Elanion blanc Elanus caeruleus dans le SudOuest de la France, Alauda n°77(1): 39-48. Dubois M., 2006, Nidification réussie d'un couple d'Elanions blancs Elanus caeruleus dans le Rhône en 2005, Ornithos n°13(2): 114119. Fourcade J-M., Ballereau F., 2007, Nidification réussie de l'Elanion blanc Elanus caeruleus dans les Hautes-Pyrénées: vers l'implantation d'un nouveau noyau dans le Sud-Ouest? Le casseur d'os n°7: 146-151. Grisser P., Blake G., 1999, Elanion blanc Elanus caeruleus Pp 136-137 in Rocamora G. & Yeatman-Berthelot D., Oiseaux menacés et à surveiller en France; listes rouges et recherches de priorités; Populations; Tendances; Menaces; Conservation; SEOF / LPO. Malthieux L., Eliotout B., 1999, Nidification de l'Elanion blanc Elanus caeruleus dans les Grands Causses en 1998, Ornithos n°6(1): 50-52. Miquel J-C., 2001, un élanion blanc (Elanus caeruleus) en Tarn-et-Garonne, Bulletin Société des Sciences Naturelles de Tarn-etGaronne n°26: 15. Papacotsia A., Petit P., 1984, Présence d'un couple d'Elanions blanc (Elanus caeruleus) dans le sud de l'Aquitaine (France), Le courbageot n°10: 19-24. Riegel J. et les coordinateurs-espèce, 2007, Les oiseaux nicheurs rares et menacés en France en 2005 et 2006, Ornithos n°14(3): 137163. Riegel J. et les coordinateurs-espèce, 2008, Les oiseaux nicheurs rares et menacés en France en 2007, Ornithos n°15(3): 153-180. Sériot J. et les coordinateurs-espèce, 2004, Les oiseaux nicheurs rares et menacés en France en 2002, Ornithos n°11(4): 145-165. Thiollay J-M., 2006, Rapaces nicheurs de France: état des populations en 2005 et perspectives d'avenir, Ornithos n°13(3): 174-191.

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Maurel, 2010 : Le Pistrac, 21 : 22-37, Muséum, Toulouse

LE MASSIF FORESTIER DE GRESIGNE ET LES CAUSSES ENVIRONNANTS : NOUVEL ETAT DES LIEUX ORNITHOLOGIQUE DANS LE CADRE D'UNE DESIGNATION DU SITE EN ZONE DE PROTECTION SPECIALE Christophe Maurel LPO Tarn, BP 20027, 81290 LABRUGUIERE tarn@lpo.fr Abstract : A knowledge updating on the avifauna the Grésigne forest and the surrounding limestone plateaus was carried out in 2008. An amount of 110 breeding species in this territory shows a rich and biogeographically diversified avifauna seldom reached in the Midi-Pyrénées region. Some species find here their Southern limits of geographical distribution whereas others use limestone plateaus as stepping stones between the populations of Mediterranean origin and some known long-lasting Atlantic colonies. The status of 11 patrimonial species and that of 16 other regionally looked for species is presented here. Résumé : Une actualisation des connaissances sur l'avifaune la forêt de Grésigne et des causses environnants a été menée en 2008. Avec près de 110 espèces nicheuses, ce territoire possède une avifaune riche et biogéographiquement diversifiée à un niveau rarement atteint dans la région. Quelques espèces trouvent ici leur limite méridionale de répartition tandis que d'autres, utilisent les causses comme stations-relais entre les populations d'origine méditerranéenne et les colonies atlantiques pérennes connues. Le statut de 11 espèces patrimoniales et celui de 16 autres espèces régionalement intéressantes est présenté ici.

INTRODUCTION Cet article présente une synthèse des intérêts avifaunistiques actuellement connus sur le massif forestier de Grésigne et les causses environnants. Il est issu d'un rapport produit en 2005 (Maurel 2005) à la demande de la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement de Midi-Pyrénées (DREAL) dans le but de proposer une désignation de ce territoire en Zone de protection spéciale (ZPS, procédure Natura 2000, Directive Oiseaux). Les résultats exposés ici intègrent une compilation des données existantes sur la décennie 1995-2005, complétée d'une saison d'inventaire complémentaire menée au printemps 2008, où une quinzaine de personnes a participé. Les éléments cartographiques ont été construits à partir du SIG de l'Office national des forêts (ONF) et de celui de l'Association tarnaise pour l'aménagement des structures des exploitations agricoles (ATASEA), avec qui la LPO Tarn travaille à l'élaboration du Document d'objectifs (DOCOB) . C'est dans un souci de proposer un périmètre qui soit cohérent en matière de fonctionnalité écologique (principe défendu par plusieurs chercheurs comme Blondel 1995 ou Tamisier et Dehorter 1999), que nous avons proposé en 2005 une aire d'étude qui va au-delà de la forêt domaniale, comme cela nous avait été demandé initialement. Pour cela, nous nous sommes appuyés à la fois sur l'enveloppe du site Natura 2000 " Gorges de l'Aveyron, causses proches et vallée de la Vère " et sur l'espace retenu par Bernard Alet dans son essai de cartographie ornithogéographique des géosystèmes de Grésigne (Alet 1984 a et b, 1986). Ainsi, le territoire finalement retenu dans l'arrêté ministériel de désignation (avril 2006) couvre une surface de 27.701 ha (78% dans le Tarn ; 22% dans le Tarn-et-Garonne). Les communes tarnaises concernées sont au nombre de 15 : Castelnau-de-Montmiral, Itzac, Labarthe-Bleys, Larroque, Marnaves, Milhars, Montrosier, Penne, Puycelci, Roussayrolles, Saint-Beauzile, Sainte-Cécile-du-Cayrou, Saint-Michel-de-Vax, Tonnac, Vaour et 4 en Tarn-et-Garonne : Bruniquel, Cazals, Féneyrols, Saint-Antonin-Noble-Val (cf. carte).

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Fig.1 : Périmètre de la Zone de Protection Spéciale prospectée.

A la demande de la DREAL, les principales espèces sur lesquelles nous nous sommes penchées sont : le Circaète Jeanle-Blanc ; l'Aigle botté ; le Busard Saint-Martin ; le Faucon pèlerin ; le Hibou Grand-Duc le Pic mar ; l'Engoulevent d'Europe, ainsi que la Pie-grièche écorcheur ; l'Alouette lulu ; les Fauvettes orphée et pitchou. Toutefois, quelques commentaires seront données pour 16 autres espèces.

RESULTATS GLOBALEMENT La compilation de l'ensemble des informations disponibles indique que sur une période de 10 ans (1995-2005), 109 espèces nicheuses ont pu être inventoriées sur ce territoire, dont 97 figurent dans la catégorie des " nicheurs certains ". Parmi cette diversité, 19 figurent à l'Annexe 1 de la Directive européenne oiseaux, et 20 espèces étaient considérées en 2005 comme sous représentées dans le réseau des ZPS. Les espèces migratrices ne figurant pas dans l'Annexe 1 sont au nombre de 18.

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Espèces d'oiseaux nicheuses en forêt de Grésigne et causses adjacents

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LES ESPECES CONSIDEREES L'Aigle botté, Hieraaëtus pennatus A la fin du 19ème siècle, Lacroix (1873) considérait cette espèce dans le Tarn comme " Tout à fait accidentel ". Ce n'est qu'au milieu du 20ème siècle que la nidification de l'Aigle botté est relatée pour la première fois en Grésigne par de Naurois (1959). Cet auteur indique la découverte d'une aire en avril 1958, après la découverte d'un autre couple l'année précédente dans la forêt de la Jasse, aujourd'hui forêt départementale de Sivens, située à moins de 10 kilomètres au sud de la forêt domaniale de Grésigne. La nidification de cet aigle en forêt domaniale de Grésigne sera à nouveau citée par Sardou et Pascaud (1970). Ces deux publications ne donnent aucune précision sur la localisation des aires en Grésigne, ni sur le nombre de couples qu'était susceptible d'abriter le massif forestier. Ensuite, l'espèce sera observée plus ou moins régulièrement sur la forêt domaniale et les espaces environnants, sans plus de précision relative à sa nidification (Cugnasse 1979, 1984 ; Alet 1981 ; Desaulnay 1997 ; Maurel 2001 b). La compilation des informations actuellement disponibles sur la période 1995-2005 fait apparaître la présence de l'Aigle botté sur au moins trois secteurs. Le premier se situe au sud de la forêt domaniale tout en débordant sur la rive gauche de la Vère. Le second se situe sur le causse de Senchet et les espaces semi-ouverts de Joanny et de Gautier (commune de Penne). L'espèce a également été notée dans le secteur du plateau de Milhars-Marnaves et entre Itzac et Vaour. Enfin, un secteur situé à l'ouest de Vaour en direction du causse d'Anglars est tout à fait favorable à la présence de cet aigle où les territoires d'alimentation et les sites de nidification sont nombreux. L'Aigle botté n'a pas fait l'objet d'une attention particulière en Grésigne de la part des naturalistes depuis plus de 15 ans. Cette espèce discrète et difficile à suivre mériterait une prospection spécifique qui permettrait de préciser son statut actuel dans ce secteur. Les prospections menée en 2008 n'ont malheureusement pas permis d'en préciser la répartition. Cependant, à partir des données disponibles et des potentialités d'habitats encore favorables, la population d'Aigle botté pourraient être de 2 à 3 couples, sachant que selon certaines études, la distance entre deux territoires de nidification varie entre 3 et 5 kilomètres en moyenne, ou de 0,5 couple à 1,5 couples pour 1000 hectares (Fombonnat 2004 a). Desaulnay (1983, 1997) donnait une distance de 4 à 6 kilomètres en Midi-Pyrénées. L'Aigle botté semble rechercher préférentiellement des espaces boisés avec une alternance de milieux ouverts et semiouverts (Nore 1999 ; Fombonnat 2004 a et b). De plus, comme d'autres rapaces, l'Aigle botté a tendance à établir son aire à quelques centaines de mètres de la lisière (Desaulnay 1983 ; Fombonnat 2004 a). Avec ses 3500 hectares, la forêt domaniale de Grésigne est relativement "compacte" et n'offre pas de milieux ouverts autres que les coupes d'ensemencement et les jeunes stades forestiers formés par les semis et les fourrés. Toutefois, la forêt domaniale se situe au centre d'un territoire plus diversifié. On peut donc penser que la nidification de cet aigle peut tout aussi bien se dérouler dans le domanial, comme ce fut le cas dans les années 50-60, que dans les bois et forêts périphériques, dont l'étendue et la diversité des faciès offrent de nombreux sites de nidification potentiels. Compte tenu d'une connaissance partielle de cette espèce dans ce secteur d'étude, il est difficile de se prononcer sur une tendance d'évolution de la population qui est évaluée à 71-121 couples pour la région Midi-Pyrénées (Thiollay et Bretagnolle 2004). A titre indicatif, les prospections menées en 2005 dans le cadre de la modernisation de l'inventaire ZNIEFF , nous permettent d'évaluer la population tarnaise à 10-15 couples (Calvet et Maurel non publié). Les principales menaces pourraient venir d'une intensification de la sylviculture, de l'augmentation de la fréquentation des massifs forestiers et de la fermeture des sites d'alimentation. Le Circaète Jean-le-Blanc, Circaetus gallicus La nidification du Circaète est connue en Grésigne depuis plus d'un siècle (Miéjemarque 1902). Elle a été confirmée et plus ou moins suivie depuis (De Naurois 1954 ; Affre 1962 ; Alet 1981, 1984, 1986 ; Cugnasse 1984 b ; Joachim et al. 1997 ; Maurel 2001 b ; Bismes, comm. pers.). De Naurois (1954) estimait approximativement à 1-2 couples de Circaète en Grésigne en 1953. Le croisement des données les plus récentes obtenues auprès de plusieurs personnes ainsi que les observations faites en 2005 et 2008, permettent d'évaluer la population à 6-8 couples dans l'aire d'étude, dont 2 à 3 couples en forêt domaniale de Grésigne selon les saisons. La plupart des cantonnements correspondent à des plantations de résineux, y compris ceux de la forêt domaniale de Grésigne. Toutefois, Il n'est pas à exclure la possible nidification sur d'autres formations boisées à feuilles 25 Le Pistrac N°21 - Bulletin régional d’Ornithologie


persistantes (le Chêne vert et la Filaire Phillyrea media) comme cela a été déjà observée (Joubert 2001 ; Maurel, obs. pers. ; Heaulmé, Néri & Savine, comm. pers.). La population de Circaète Jean-le-Blanc semble être stable, voire en légère augmentation depuis les années 1950. Les menaces sont identiques à celles de l'Aigle botté, à savoir : l'intensification de la sylviculture, l'augmentation de la fréquentation des massifs forestiers et la fermeture des sites d'alimentation (causses, prairies de fauche...). La population de la région Midi-Pyrénées est évaluée à 375-461 couples (Thiollay et Bretagnolle 2004) et à 35-40 couples dans le Tarn (Calvet et Maurel non publié). Le Busard Saint-Martin, Circus cyaneus Cette espèce est citée en Grésigne par deux auteurs : Affre (1962) et Alet (1981,1984 a, 1986). Le Busard SaintMartin y a probablement été toujours présent. Les sites de nidification du Saint-Martin sont les parcelles de semis, les coupes de taillis et les rares landes du secteur. Cette espèce est donc tributaire de l'évolution de la végétation, notamment en milieu forestier qui doit accueillir l'essentiel des couples. La population de la forêt domaniale est évalué à 3-5 couples. Hors domanial, nous estimons à 5-8 le nombre de couples supplémentaires. Pour la zone d'étude, la population de Busard Saint-Martin pourrait être de 8-13 couples. Sur ce territoire, le Busard Saint-Martin n'a jamais fait l'objet de recensement. La disparition des landes, notamment dans le secteur de Vaour, consécutif à des plantations de résineux, et la réduction de ses territoires de chasse (fermeture des milieux) sont les principales menaces qui affectent ce rapace et qui doivent être les raisons principales d'une probable diminution des effectifs depuis un demi-siècle. Les possibilités de nidification dans le domanial ne sont pas particulièrement menacées compte tenu des principes de gestion appliquées à la sylviculture du chêne. Le Busard a toujours la possibilité de changer de parcelle, lorsque les jeunes arbres sont passés du stade de semis à celui de gaulis. Le danger réside davantage aux travaux d'entretien des semis (choix de la période et de la fréquence des dégagements). A l'issue de l'enquête nationale sur les rapaces nicheurs de France, l'estimation de la population nicheuse en MidiPyrénées est comprise entre 763 et 1089 couples (Thiollay et Bretagnolle 2004). Aucune estimation n'a été faite pour l'ensemble du département du Tarn (Maurel 1997 ; 2001 b). Le Faucon pèlerin, Falco peregrinus C'est à partir des années 1950 que les populations de Faucons pèlerins ont commencé à s'effondrer dans la plupart des pays de son aire de répartition, avec pour principale raison une contamination chimique des chaînes alimentaires. Dans les années 1960-1970, le problème du prélèvement in natura exercé par les fauconniers est venu aggraver la chute des effectifs. C'est à partir du début des années 1970, qu'ont été organisés un recensement et un contrôle des couples reproducteurs. Depuis, l'ensemble des couples sont suivis régulièrement tous les ans dans le département du Tarn et ceux limitrophes (Cugnasse 1979, 1983, 1984, 1986, 1991, 1992 ; Cugnasse et al. 1995 à 1998 ; groupe interdépartemental Faucon pèlerin avec bilans annuels publiés dans Rapaces de France, numéro spécial de L'oiseau magazine édité par la LPO). Depuis la progression du nombre de couples nicheurs, entamée à partir de la fin des années 1980, la majeure partie des parois rocheuses situées dans les vallées de la Vère et de l'Aveyron est concernée par la présence du Faucon pèlerin. Aujourd'hui, 10-13 couples sont répartis sur différents sites depuis Puycelci (vallée de la Vère) jusqu'à Lexos (Vallée de l'Aveyron). Bien que les effectifs se soient bien reconstitués, le Faucon pèlerin reste une espèce vulnérable et fragile. La progression de la fréquentation touristique que connaît cette région avec le développement des activités de pleine nature, reste la menace principale. Un rapprochement engagé en 2009 avec les clubs d'escalade du secteur devrait permettre d'adopter des mesures en faveur de 4 couples les plus exposés à ce loisir et d'instaurer une veille commune. Une recrudescence des desairages n'est pas non plus à exclure et demande à rester vigilant. La prédation exercée par le Grand-duc sur le Faucon pèlerin est constatée comme dans les autres vallées où les deux espèces sont présentes (vallée du Tarn par exemple).

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Le Grand-duc d'Europe, Bubo bubo Tout comme le Faucon pèlerin, les effectifs de Grand-duc avaient considérablement chuté suite notamment aux persécutions directes dont il faisait l'objet (tirs, pièges à poteaux…). Dès le milieu des années 1980, l'espèce a commencé à recoloniser les sites désertés et à conquérir de nouveaux sites, notamment en plaine (Cugnasse 1979, 1983, 1984 ; Maurel 2001 b). Actuellement, l'ensemble des zones rupestres est susceptible d'être utilisé par le Grand-duc. Cependant, Le Grand-Duc ne fait pas l'objet d'un suivi aussi complet que celui consacré au Faucon pèlerin, d'autant qu'il peut se contenter de sites rupestres de taille très modeste, ce qui ne facilite pas la tâche. De plus, il n'est pas exclu qu'il puisse réinvestir les milieux forestiers comme cela a été noté ailleurs (Cochet 2006). Sur ce territoire, la population est actuellement évalué à 6-8 couples, mais peut-être est-ce légèrement sous-estimé ? Bien que cette espèce soit en progression numérique et spatiale, les menaces sont malgré tout identiques à celles du Faucon pèlerin, en plus d'une sensibilité certaine au risque d'électrocution. Le Pic mar, Dendrocopos medius La présence du Pic mar en forêt domaniale de Grésigne est connue depuis de nombreuses années (Affre 1961, 1962 ; Alet 1984). Ce massif forestier reste encore aujourd'hui un " haut lieu " du Pic mar dans le Tarn et en MidiPyrénées (Cugnasse et al. 1993 ; Joachim et al. 1997), même si de nouveaux sites ont été révélés ces dernières années (Maurel 2001 b). D'une manière générale, ce pic affectionne particulièrement les vieilles futaies et les taillis sous futaie de feuillus, avec notamment de gros arbres aux écorces fissurées et avec des branches mortes ou dépérissantes. Aussi, les chênaies semblent avoir sa préférence (Cuisin et Maly 1999 ; Fauvel et al. 2001 b), même s'il ne dédaigne pas les vieilles châtaigneraies. De nombreuses parcelles de la forêt domaniale de Grésigne répondent aux exigences écologiques du Mar. De plus, plusieurs aléas climatiques et météorologiques ont perturbé la forêt ces vingt dernières années (tempête de novembre 1982, sécheresses de 1989 et de 2003, etc.) provoquant des signes de dépérissements sur de nombreux arbres âgés avec notamment des descentes de cimes pouvant s'avérer favorables aux pics. Aucune étude spécifique sur le Pic mar n'a été menée en forêt de Grésigne. Pour évaluer le nombre de couples nicheurs de ce massif, nous avons sélectionné les parcelles dont le diamètre moyen des arbres est supérieur ou égal à 30 centimètres et dont le nombre de tiges à l'hectare est supérieur à 100. Ces parcelles correspondent généralement à des classes d'âges supérieures à 100 ans. Cette sélection a été faite à partir de la base de données constituée par l'ONF pour la rédaction du plan de gestion de cette forêt (ONF 2004 a et b). La surface forestière ainsi concernée est de 1.497,98 hectares (arrondi à 1.498 hectares), soit ¼ environ de la surface du domanial. Les divers travaux effectués en France sur le Pic mar, dans des parcelles de chênes répondant globalement aux critères que nous avons retenus ci-dessus, donnent des densités moyennes de l'ordre de 1 à 2 couples pour 10 hectares, avec, dans certains cas, des densités plus fortes de 2,5 à 3 couples/ha (Cuisin & Maly 1999 ; Fauvel et al. 2001 c ; Lovaty 2002 ; Muller 2002). A partir de ces résultats, il est possible d'avancer une fourchette de 150 à 225 couples sur la base de coefficients de 1 et de 1,5. Un effectif de 170 couples 170 couples serait plausible, d'autant que les parcelles favorables au Pic mar forment un continuum relativement homogène et bien réparti dans le massif. C'est ce que nous essaierons de connaître à partir de 2011 ou 2012 dans le cadre des actions qui pourront être conduites à la suite du DOCOB. Pour cela, nous avons déjà mené en 2008 une première opération de recollement qui a consisté à noter la présence du Pic mar sur les parcelles " réputées " être favorables et à donc tester la simulation faite en 2005 (Maurel 2005). Ce travail à permis de constater que 85% des parcelles modélisées en 2005 sont effectivement occupées par l'espèce (cf.cartes).

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fig.2 : Comparaison de la modélisation de présence du Pic mar Dendrocopos medius faite en 2005 avec les résultats de prospection en 2008. Sur le reste du territoire d'étude, hors forêt domaniale, les forêts de feuillus sont surtout composées de Chênes pubescents de petits diamètres (zones de causses), avec, dans les vallons, des arbres plus gros. La présence du Pic mar y est possible, avec probablement dans ce cas, des densités beaucoup plus faibles et une répartition plus dispersée. La population de ce pic ne semble pas aujourd'hui particulièrement menacée en forêt domaniale. Le nouveau plan de gestion prévoit de conserver des arbres creux, morts et sénescents, d'instaurer des îlots de vieillissement et de classer des parcelles en Réserve Biologique Intégrale (RBI) (ONF 2004 a et b). Les signes de dépérissement constatés peuvent être bénéfiques aux pics, mais pour combien de temps ? En effet, dans le processus de rajeunissement des parcelles affectées (régénération), notamment par la sècheresse de l'été 2003, voire celle de 2005, le forestier risque de devoir intervenir plus tôt et de manière plus dynamique (abaissement de l'âge et du diamètre d'exploitation). L'Engoulevent d'Europe, Caprimulgus europaeus Le temps imparti pour réaliser le diagnostic ornithologique de 2005, n'a pas permis de mener une prospection spécifique pour cette espèce. Toutefois, compte tenu de la grande variété d'habitats que recèle ce territoire et de la diversité des sites de reproduction que peut utiliser l'Engoulevent (forêts clairiérées de feuillus et de résineux, jeunes taillis, fourrés, différents types de landes sur sol acide comme calcaire, espaces agro-pastoraux en déprise, etc.), on peut qualifier cette espèce de commune, répartie sur l'ensemble du territoire d'étude. Les quelques écoutes crépusculaires faites en 2008 de manière aléatoire en divers points du secteur d'étude, se sont avérées positives, avec parfois plusieurs individus chanteurs. La carte de répartition ci-après ne représente donc que les résultats d'un échantillon improvisé. Outre les habitats précédemment cités, l'Engoulevent d'Europe recherche des territoires bien ensoleillés et des stations chaudes (Géroudet 1980, Dubois et al. 2000) ; conditions que l'on retrouve sur la plupart des causses environnants (Anglars, Magrou, Senchet, Milhars-Marnaves…). Aussi, même si l'Engoulevent est présent en forêt domaniale de Grésigne, les densités de couples nicheurs doivent certainement être supérieures sur les autres entités, où se combinent espaces forestiers et espaces ouverts et semi-ouverts.

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Fig. 3 : Résultats de la prospection en 2008 pour l'Engoulevent d'Europe Caprimulgus europaeus

L'évaluation de la population nicheuse est ici délicate, mais le nombre de couples est probablement supérieur au critère de 50 couples fixé par Rocamora (1994) pour les seuils d'effectifs retenus dans le cadre des désignations des Zones importantes pour la conservation des oiseaux en France (ZICO). La principale menace qui pourrait ici affecter la taille de la population, est la disparition des derniers espaces agropastoraux situés sur les plateaux et qui restent les zones les plus favorables pour cette espèce.

La Pie-grièche écorcheur , Lanius collurio La Pie-grièche écorcheur est rare et occasionnelle dans la forêt domaniale, au grès de parcelles au stade de fruticée, qui peuvent occasionnellement retenir des oiseaux. Cependant, l'écorcheur sera toujours marginale dans le domanial car les habitats forestiers de Grésigne ne sont pas ceux recherchés par cette espèce. Les localités où elle est connue se situent davantage dans les divers espaces agro-pastoraux et bocagers des secteurs de : Vaour, Belaygue, Saint-Paul-deMamiac, les Abriols, Penne, et Roussayrolles. Cette espèce n'avait jamais fait l'objet de prospection spécifique avant celle menée en 2008. Les données disponibles avant cette enquête laissait entrevoir un effectif évalué Ã 15-30 couples. Les investigations de 2008 ont permis de combler des lacunes à la fois sur la répartition et l'effectif avec une fourchette revue à la hausse avec 35-45 couples.

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Fig. 4 : Résultats de la prospection en 2008 pour la Pie-grièche écorcheur Lanius collurio Cette espèce peut parfois présenter des " concentrations " de couples et se contenter de territoires de faible surface (1,5 à 2 hectares), lorsque les conditions d'habitats sont bonnes et les ressources trophiques abondantes (Lefranc 1999, 2004 ; Calvet 1999). C'est ce que nous avons pu constater lors de cette enquête. Ici, la Pie-grièche écorcheur est principalement distribuée dans les secteurs où se maintient encore une activité agropastorale. Cependant, compte tenu de la forte déprise qu'a connu ce territoire, cette espèce devait être plus répandue jadis. La Pie-grièche écorcheur peut être considérée aujourd'hui comme " assez rare " et elle a probablement disparu de certaines localités dont les couples étaient devenus trop isolés (le cas probablement du causse d'Anglars). La fragmentation des habitats engendre une situation d'isolat avec, au bout du processus, la disparition des couples en marge du reste de la population. Sur ces dernières décennies, l'aire de répartition de l'Ecorcheur s'est probablement comprimée sur les espaces où les pâturages restent encore viables ! La principale menace réside en la fermeture des espaces agro-pastoraux déjà en forte déprise. Le maintien de prairies de fauche et de pâturages associés à des haies vives (épineux), serait la principale préconisation à formuler, avant d'envisager la réouverture des parcelles les plus propices aux herbages.

L'Alouette lulu, Lullula arborea Avant les prospections effectuées en 2008, la population était estimée à 25-50 couples. Ces nouvelles investigations ont permis de confirmer une large répartition de l'espèce, mais avec un effectif évalué (individus chanteurs) à 150 ! Plus plastique que l'espèce précédente, l'Alouette lulu est répandue sur l'ensemble de l'aire d'étude. Elle est notée sur la plupart des espaces bocagers et les rares pelouses sèches qui ne sont pas trop envahies par les ligneux. Contrairement à la Pie-grièche écorcheur, un espace favorable isolé et de faible surface peut abriter un couple.

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Fig. 5 : Résultats de la prospection en 2008 pour l'Alouette lulu Lullula arborea Cette espèce reste malgré tout victime de la fermeture des milieux suite à la déprise agricole. Les espaces " marginaux " que sont les causses, sont les plus touchés et la raréfaction des troupeaux d'ovins et de bovins fait peser des menaces sur l'avenir des prairies qu'elle affectionne. La Fauvette orphée, Sylvia hortensis Les données de Fauvette orphée sont rares en Midi-Pyrénées et le " bastion " régional de l'espèce connu reste un petit secteur situé dans le département du Lot (Joachim et al. 1997). Les informations qui avaient à l'époque permis de retenir l'espèce comme nicheuse sur les pourtours nord de la Grésigne, dans l'atlas des oiseaux nicheurs de Midi-Pyrénées (enquête menée entre 1984 et 1990), n'ont pas été confirmées depuis (Joachim, comm. pers.). Spitz l'avait découverte à la fin des années 1970 - début des années 1980 au sud de Vaour dans la vallée " d'Alaus ", au lieu-dit " Le Dragou " (Alet, comm. pers.). Affre (1962), dans sa Note sur l'avifaune de la forêt de Grésigne et des Gorges de l'Aveyron ne mentionnait pas cette fauvette. L'Orphée est une espèce thermophile qui recherche des milieux arborés ouverts et buissonneux, composés d'espaces découverts secs bien ensoleillés (Isenmann 1999). En dehors du biome méditerranéen, cette espèce se rencontre sur les pelouses sèches des causses et des coteaux calcaires avec leur cortège de buissons thermoxérophiles (Tyssandier 1991). Ces conditions écologiques sont encore réunies en de rares localités de la zone d'étude (causses de Senchet-Pépénut, d'Anglars…), mais devaient être plus répandues dans les années 1950. Cette micro-population, isolée des régions méditerranéennes, n'a donc certainement pas résisté à la contraction de l'aire de distribution qu'a connue cette espèce ces dernières années (Tyssandier 1991 ; Isenmann 1999). Toutefois, une prospection des fauvettes méditerranéennes (Sylvia hortensis, undata, cantillans et melanocaphala) serait intéressante à mener. Même si les données actuellement collectées sont très rares, en dehors du département du Lot (Joachim, comm. pers. ; Maurel 2001 b), l'espèce reste à surveiller, comme le montrent deux données faites au printemps 2004 et 2005 sur la causse de CaucalièresLabruguière, dans le sud du département du Tarn (Tirefort, comm. pers.).

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La Fauvette pitchou, Sylvia undata La population et la répartition de cette fauvette ne sont pas bien connues sur ce territoire, faute de prospection. Alors qu'Affre (1962) mentionne la Fauvette passerinette Sylvia cantillans, il n'évoque pas la Fauvette pitchou. Cette fauvette est ensuite donnée nicheuse localement en Grésigne dans des parcelles de jeunes semis de chênes colonisées par des Genêts Sarothamius scoparius, ainsi que dans des landes à Ajoncs Ulex europaeus (aujourd'hui remplacées par des plantations de résineux) situées au nord-est de Vaour (Alet 1984 a et b ; 1986). Espèce sédentaire et d'affinité méditerranéenne, la Fauvette pitchou a souffert des deux vagues de froid des hivers 1985 et 1987 (Joachim et al. 1997). Elle avait toutefois recolonisé nombre de ses territoires de plaine quelques années plus tard (Joachim et Lauga 1992). Les nombreuses zones de garrigues à fruticées basses présentes dans l'aire d'étude, depuis les causses de Senchet et d'Anglars, au plateau Milhars-Marnaves, en passant par les pentes thermoxérophiles de Puycelci, Larroque ou de Penne, restent favorables à cette espèce. Ainsi, des données sporadiques sont ponctuellement rapportées à la base de données tarnaise (Maurel 2001 b). Mises à part les conditions climatiques particulières (hiver rigoureux prolongé), c'est la colonisation naturelle de la forêt qui présente la principale menace par modification de l'habitat. Une réhabilitation des landes sèches acidophiles serait également souhaitable et bénéficierait à d'autres espèces du cortège inféodé à cet habitat (Pie-grièche écorcheur…).

A PROPOS DE QUELQUES AUTRES ESPECES La diversité ornithologique de cette région est importante. Aussi, il nous semble opportun d'évoquer succinctement le statut d'autres espèces d'oiseaux qui concourent à l'intérêt de cet écocomplexe, représentés par le massif de Grésigne et ses causses proches. La Bondrée apivore, Pernis apivorus La Bondrée y a toujours été mentionnée (de Naurois 1954 ; Affre 1962 ; Alet 1981, 1984 a et b, 1986). Sans être abondante, cette espèce est bien répandue dans les massifs forestiers de ce territoire, y compris en forêt domaniale de Grésigne. Le Milan noir, Milvus migrans Dans le cadre de son étude sur les rapaces du Toulousain et du Gaillacois, de Naurois (1954) évaluait la population de Milan noir dans la forêt domaniale à 8-12 couples durant la saison de reproduction de 1953. Aujourd'hui, selon les témoignages recueillis et les observations faites en 2005, la forêt domaniale serait utilisée de manière marginale par ce rapace. Les couples sont plutôt installés le long des vallées de la Vère, de l'Aveyron et du Cérou. Le nombre de couples n'a pas été évalué. Le Milan royal, Milvus milvus Après une progression numérique et spatiale observée dans les années 1980, le Milan royal montre des signes de déclin dans plusieurs régions de France (Mionnet 2004). En Midi-Pyrénées, le développement de l'espèce a également été constaté durant l'enquête de l'atlas des oiseaux nicheurs (1984-1990) et ne montrait pas de signe de chute d'effectifs (Bugnicourt 1997). L'espèce a été découverte nicheuse dans la vallée du Tarn à partir de 1989 (département du Tarn) (Cugnasse 1991 b) et l'hivernage est régulièrement constaté dans les monts de Lacaune depuis l'hiver 1995-1996 (Calvet 1998 et inédit). D'autres cas localisés de reproduction ont été suspectés dans le département du Tarn, dans des colonies plus ou moins lâches de Milans noirs (Maurel 2001 b). Dans le nord-ouest du département, de rares observations ont été rapportées pour les printemps 2004 et 2005, y compris en juin-juillet. La présence de vallées fluviales, de coteaux boisés et d'une activité agro-pastorale, bien qu'en perte de vitesse, pourrait retenir l'attention de l'espèce. Cependant, les résultats d'une enquête menée sur le Milan royal en 2008 dans les départements de l'Aveyron et du Tarn ne laissent pas espérer une dynamique très favorable (CALVET et TALHOET 2009). Le Busard cendré, Circus pygargus L'espèce était mentionnée par Alet (1981) dans la vallée de la Vère, vers Castelnau-de-Montmiral (dans des cultures céréalières), et peut-être dans la région de Vaour. Aujourd'hui, l'espèce ne niche pas dans le domanial (si tant est qu'elle y ait nichée un jour ?) et semble être devenue marginale dans ce secteur, victime de la détérioration des habitats originels (fermeture naturelle et/ou reboisement des landes sèches…).

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Le Faucon hobereau, Falco subbuteo Quelques observations sont rapportées ça et là dans les vallées de la Vère et de l'Aveyron qui offrent des conditions requises pour cette espèce. L'Oedicnème criard, Burhinus oedicnemus Avec la fermeture généralisée de plusieurs causses et la fragmentation de l'espace associée à cette évolution, l'Oedicnème s'est raréfié dans les pourtours de la Grésigne. Il est par contre relativement bien répandu dans le Gaillacois et le Pays cordais où il s'y reproduit (Maurel 2001 b ; Pichel, comm. perso.). Quelques kilomètres seulement séparent notre zone d'étude de ces territoires. Les couples les plus proches sont connus dans le vignoble de la commune d'Itzac (Pichel, com.perso) La Bécasse des bois, Scolopax rusticola Sans être abondante, la Bécasse est une nicheuse régulière en Grésigne (Chavanon 1991 ; Ribaud, comm. pers.). Ses effectifs sont renforcés en hiver avec les passages et les apports d'oiseaux venus d'Europe du Nord. Le Petit-duc scops, Otus scops Ce petit rapace nocturne est probablement répandu sur l'ensemble de l'aire d'étude et est très certainement dépendant du patrimoine bâti pour nicher. Dans le cadre des actions proposées dans le DOCOB, nous envisageons de lancer une enquête en impliquant la population. Elle pourrait permettre d'améliorer nos connaissances qui reposent seulement sur quelques observations sporadiques. Toutefois, la déprise agro-pastorale doit desservir cette espèce, par régression des territoires d'alimentation. Le Martinet pâle, Apus pallidus Isolée de son aire habituelle de répartition, située sur les pourtours de la Méditerranée, une petite population de Martinets pâles était connue à Toulouse et en quelques localités de la vallée du Tarn, jusque dans l'Albigeois (Affre 1967 ; Cugnasse 1986). La dernière observation rapportée pour le Tarn (Albi) date du mois de juillet 1991 (de Fos du Rau 1997) et la population toulousaine se maintien malgré une baisse conséquente du nombre de couples reproducteurs (Frémaux 2002). Dans le cadre de l'élaboration du document d'objectif du site natura 2000 " Gorges de l'Aveyron, causses proches et vallée de la Vère ", les prospections effectuées dans les gorges de l'Aveyron ont permis de rapporter l'observation de 3 individus (24 mai 2002) dans le cirque de Bone, situé en aval de Saint-Antonin-Noble-Val (Vincent Rufray, comm. pers.). Le Martinet à ventre blanc, Apus melba Les premières informations plus ou moins documentées sur cette espèce dans les gorges de l'Aveyron ont plus de quarante ans (Affre 1962). Le Martinet à ventre blanc occupe toujours les parois de cette vallée (Alet 1984 a et b, 1986 ; Maurel obs. pers. ; Bismes et Capel, com.pers.), mais aucun recensement a été effectué pour évaluer réellement la taille de cette population, assez isolée des autres noyaux de Midi-Pyrénées. Le Torcol fourmilier, Jynx torquilla L'espèce est mentionnée par Affre (1962) et Alet (1984 a et b, 1986). Le Torcol semble très peu répandu et les données sont rares, peut-être par manque de prospection ? Deux oiseaux ont été entendus le 20 juin 2002 à Martre de Bel Air (commune de Penne). Le Pic noir, Dryocopus martius Bien qu'aucune preuve de nidification n'ait encore été rapportée, le Pic noir fait l'objet d'observations ou de relevés d'indices de présence de manière régulière depuis au moins une dizaine d'années en forêt domaniale de Grésigne (Alet, Pichel, Ribaud comm. pers. ; Maurel, obs. pers.). Ces données s'inscrivent dans la progression constatée de son aire de distribution dans de nombreux départements de Midi-Pyrénées (Bousquet 2004), dont celui du Tarn (Maurel 2001 b et données inédites). Le Pipit rousseline, Anthus campestris L'espèce était mentionnée par Affre (1962) et Alet (1984 a et b, 1986). Cette espèce qui recherche les milieux secs à végétation rase, sur des terrains ensoleillés et partiellement nus, est probablement en régression suite à la déprise agropastorale. Les données sont actuellement rares, probablement dû en partie à un manque de prospection.

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La Fauvette passerinette, Sylvia Cantillans La Passerinette reste probablement la fauvette méditerranéenne la mieux représentée sur ce territoire. Elle est connue depuis au moins un demi-siècle (Affre 1962 ; Alet 1984 a et b, 1986). Des prospections menées en 2008 confirment qu'elle est bien présente dans les milieux à caractères méridionaux des divers causses et pentes ensoleillées des vallées de la Vère, de l'Aveyron et du Cérou. La Pie-grièche à tête rousse, Lanius senator Actuellement, nous ne disposons que de deux mentions situées sur la commune de Penne en 1998 et en 2006 (Néri in Maurel 2001 b, Bismes com. Pers.). Cette espèce devait être plus répandue dans les années 1950 avant la fermeture progressive de nombreux espaces ouverts et semi-ouverts. Affre (1962) rapportait deux mentions : " un individu entre Vaour et Cordes le 25 juillet 1959 et un près de Vaour le 29 juillet 1962 ". Le Bruant ortolan, Emberizaa hortulana Cette espèce était mentionnée dans le vignoble proche de Grésigne (Alet 1984 a et b, 1986) et sur les cartes de l'atlas des oiseaux nicheurs de Midi-Pyrénées de la bordure nord de la Grésigne (Spitz 1997). A notre connaissance, aucune observation récente vient confirmer les données autrefois rapportées. Une attention mériterait d'être portée sur le Bruant ortolan car la zone d'étude offre encore un potentiel pour cette espèce. Elle a été contactée en 2003 près de Castelnau-de-Montmiral dans le cadre de points d'écoutes réalisés pour l'enquête nationale STOC/EPS (Pichel comm. pers.).

COMMENTAIRES La diversité des intérêts écologiques du massif forestier de Grésigne et des espaces associés a depuis de très nombreuses années attiré l'attention des naturalistes. Dans le domaine de l'ornithologie, les travaux de de Naurois (1954,1959) et de Sardou & Pascaud (1970) sur les rapaces forestiers ou ceux de Affre (1961, 1962 a et b) et de Alet (1981, 1984 a et b, 1986) sur l'avifaune en général, ont toujours été effectués sur un territoire relativement étendu, comprenant à la fois la forêt domaniale, les vallées de la Vère et de l'Aveyron et les espaces agropastoraux des différentes communes environnantes, causses compris. La variété des " géofaciès " et des écocomplexes qui en découle, sont parmi les raisons de la richesse patrimoniale de ce territoire. C'est donc en toute logique, que pour prendre en compte l'ensemble des problématiques naturalistes de cette entité, deux sites ont été retenus dans la procédure Natura 2000. Il s'agit : de la forêt domaniale de Grésigne et des " Gorges de l'Aveyron, causses proches et de : vallée de la Vère ". Avec la ZPS, la problématique oiseaux vient aujourd'hui compléter le dispositif de prise en considération des enjeux naturalistes. L'écologie des espèces d'oiseaux retenues dans notre mission a tout de suite nécessité d'investir un territoire plus vaste que celui de la forêt domaniale de Grésigne et de son environnement immédiat. Des espèces telles que l'Aigle botté et le Circaète Jean-le-Blanc ont des rayons d'action étendus qui vont bien au-delà du massif forestier pour pouvoir satisfaire leurs besoins en matière de nidification et d'alimentation. D'autres ont des exigences écologiques plus précises, comme les espèces rupestres (Faucon pèlerin, Grand-duc d'Europe, etc.) ou le Pic mar. Les premiers sont répartis le long des vallées où se trouvent les parois, tandis que le Mar est principalement distribué dans la forêt domaniale de Grésigne, avec un nombre théorique de couples important. Les autres espèces d'oiseaux retenues (Piegrièche écorcheur, Alouette lulu…) sont en grande partie liées aux pratiques agropastorales traditionnelles, qui maintiennent encore quelques espaces semi-ouverts en périphérie de la forêt, utilisés comme territoires de chasse par les rapaces. L'interconnexion de ces milieux naturels et leur situation dans le paysage, garantissent donc encore une certaine complémentarité fonctionnelle qui doit impérativement être prise en compte dans la gestion de tous ces espaces naturels, indispensables au maintien de ces espèces patrimoniales. D'une manière générale, avec près de 110 espèces nicheuses, ce territoire a une avifaune riche et diversifiée, avec des espèces " emblématiques " des principales entités écologiques présentes : parois rocheuses et vallées alluviales, forêts, causses et systèmes agropastoraux. Cet espace recèle 19 espèces de l'annexe 1 de la Directive européenne Oiseaux. Cette microrégion méritait, sans aucun doute d'accéder à une reconnaissance supplémentaire par une désignation en Zone de Protection Spéciale. Les mesures de gestion qui ont été discutées dans les trois groupes de travail prennent en considération les complémentarités fonctionnelles des différents milieux naturels. Les habitats les plus menacés à court et moyen 34 Le Pistrac N°21 - Bulletin régional d’Ornithologie


terme sont : les causses et les pelouses sèches ; ainsi que les landes acidophiles. La déprise agricole, avec la disparition progressive d'un paysage agropastoral extensif, est l'une principale question sur laquelle travailler. Le massif forestier (forêts publiques et privées confondues) occupe une place importante dans le paysage et les orientations prises dans le domanial paraissent globalement favorables au maintien des enjeux ornithologiques, moyennant peut-être quelques ajustements (période et intensité des dégagements sur les semis et les gaulis par exemple). La nature des échanges que nous avons eu avec la forêt publique et la forêt privée laisse présager des collaborations enrichissantes. Le développement de la fréquentation humaine est également un facteur limitant qui prend de l'ampleur sur l'ensemble de l'aire d'étude. Des mesures d'information-sensibilisation commencent à être développées et un rapprochement entre ornithologues et grimpeurs devrait améliorer une situation, où la pression de l'escalade devenait critique pour certains couples de Faucons pèlerins et de Grands-Ducs. Dans le cadre du DOCOB, qui sera validé par la préfecture du Tarn dans le courant de l'année 2010, une série d'actions sera progressivement mise en œuvre dans les toutes prochaines années pour contribuer à maintenir cette richesse naturaliste.

Remerciements La réalisation de cette synthèse a été possible grâce à la contribution de plusieurs personnes qui ont accepter de communiquer leurs informations et/ou de formuler des remarques ayant permis d'améliorer le manuscrit et la représentation cartographique. Je les en remercie chaleureusement. Pour la LPO Tarn : Bernard Alet ; Gérard Bismes ; Amaury Calvet ; Michel Malaterre ; Frédéric Néri et Claude Pichel. Pour l'AROMP : Jean Joachim. Pour l'ONF : Eric Bourdilleau ; Patrice Delgado ; Jean-Jacques Ducasse ; Olivier Joffre (SIG) et Alain Ribaud. Pour l'ATASEA : Emmanuel Campagne (cartographie). Les participants à l'enquête de terrain réalisée en 2008 sont : Bernard Alet, David Alquier, Sophie Beaume, Gérard Bismes, Cécile Bompa, Amaury Calvet, Jean-Claude Capel, Pierre Charpentier, Pierre Chavanon, Marie-Jo Dubourg-Savage, Yves Lebreton, François Marty, Frédéric Néri, Claude Pichel, Olivier Puech, Karine Ratier, Nicolas Savine, Régis Schmitt et Philippe Tirefort. Une attention particulière à Amaury Calvet avec qui j'ai coordonné l'enquête 2008 et à Sophie Beaume, Pierre Chavanon et Philippe Tirefort qui ont assuré le contrôle des parcelles à Pic mar en forêt domaniale.

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Sentilles et al, 2010 : Le Pistrac, 21 : 38-43, Muséum, Toulouse

PROGRAMME NATIONAL DE CAPTURE ET MARQUAGE DE LA SARCELLE D'HIVER, ANAS CRECCA, PREMIERS RESULTATS POUR MIDI-PYRENEES Jérôme Sentilles*, Daniel Bacqué**, Valérie Ducasse***, Pierre Gonzalez*, Soazig Lemur*** & Jacques Rived** * ONCFS 65 - " Villa Camalou " - Saux - 65100 LOURDES ** ONCFS 32 - Place de l'Eglise - 32550 PAVIE *** HPTE - 11, rue Gaston Manent - BP 9502 - 65950 TARBES Cédex

Abstract : This first report of the work carried out in Puydarrieux (Hautes-Pyrénées) within the framework of a national and international survey on the Teal Anas crecca, shows the interest of this wintering site which concerns populations of a big share of Northern and Eastern Europe for this species) The nasal markings allow the collection of remote data, no need to capture the birds.

Résumé : Cette première présentation des travaux effectués à Puydarrieux (Hautes Pyrénées) dans le cadre d'une enquête nationale et internationale sur la Sarcelle d'hiver Anas crecca, montre l'intérêt de se site d'hivernage qui concerne des populations d'une grande partie de l'Europe du nord et de l'est pour cette espèce. Les marques nasales permettent le recueil de données à distance, sans capturer les oiseaux.

GESTION DES POPULATIONS ET CONNAISSANCE DES MIGRATIONS Depuis 2002, le Centre National de Recherche et d'Etude Appliquée " Avifaune Migratrice " (Pôle Anatidé) de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage a lancé un programme de recherches sur la Sarcelle d'hiver (site internet en référence) afin de mieux comprendre le fonctionnement de sa population. On sait en effet que les unités de population de la Sarcelle d'hiver sont l'objet de forts taux de prélèvement par la chasse en France (la Sarcelle est le 2ème canard le plus prélevé) et le nombre d'oiseaux tués par an correspond à plus de trois fois son effectif recensé à la mi-janvier dans le pays (rapports annuels de Wetlands international - ancien Bureau International de Recherche sur les Oiseaux d'Eau et zones humides-). Le fait que son effectif soit néanmoins stable ou en lente augmentation à l'échelle européenne et à l'échelle française ne peut s'expliquer que par un renouvellement régulier des oiseaux tués par les chasseurs. Les questions qui se posent alors sont les suivantes : > D'où viennent ces oiseaux qui arrivent graduellement dans notre pays au cours de l'hiver ? > Combien de temps restent-ils dans les différents quartiers d'hivernage et où vont-ils lorsqu'ils quittent éventuellement la France ? Pour essayer de répondre à ces questions, un programme national de capture et de marquage individuel est donc en cours de réalisation.

LE LAC DE PUYDARRIEUX, UN SITE EXCEPTIONNEL Sur les 15 sites de capture et de marquage répartis sur l'ensemble du territoire national, l'un d'eux se trouve au nord est du département des Hautes-Pyrénées : le lac de Puydarrieux.

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Fig.1 : Répartition des sites de capture en France Le lac de Puydarrieux est un plan d'eau de 192 ha créé en 1986 - 1987 pour répondre aux besoins en eau (irrigation et salubrité) sur le bassin des Baïses. En 2006, il a intégré le réseau Natura 2000 en raison de son excellente capacité d'accueil des oiseaux en hivernage. Grâce à son statut de réserve de chasse et de faune sauvage (1989) et à la délimitation d'une zone de quiétude (arrêtés préfectoraux de protection de biotope de 1989 - 1991) englobant une partie du lac, des habitats de forêt et de terres agricoles (soit 256 ha), puis à l'aménagement de bassins lagunaires (1994), plus de 200 espèces d'oiseaux différentes ont pu être recensées (HPTE). Malgré sa superficie relativement peu importante, ce lac collinaire accueille en hivernage des effectifs remarquables de Grue cendrée (1100 au pic de l'hivernage 2008/2009), de Grande aigrette, d'Oie cendrée, de Canard siffleur (300 en moyenne lors de l'hiver 2008/2009)…. Quant à la Sarcelle d'hiver, une moyenne de 1500 individus est comptabilisée au pic de chaque hivernage, ce qui en fait actuellement le point de concentration le plus important de Midi-Pyrénées (Bousquet, 1994, Bugnicourt, 1988, Joachim et al, 1983)

Ci-contre : le lac collinaire de Puydarrieux et ses deux bassins lagunaires.

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PARTENARIAT AVEC D'AUTRES STRUCTURES Afin de mener à bien ces travaux de capture et de marquage , une convention tripartite a été signée entre la Compagnie d'Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG) (propriétaire et gestionnaire du réservoir), Hautes-Pyrénées Tourisme Environnement (HPTE) (gestionnaire du site protégé) et la Délégation Régionale Sud Ouest de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) représentée par les Services départementaux des HautesPyrénées (SD65) et du Gers (SD32). Six bagueurs agréés par le CRBPO (2 agents du SD65, 2 du SD32 et 2 d'HPTE) se relaient ainsi quotidiennement, de novembre à mars, pour relever les nasses et autres pièges de capture, et procéder au baguage.

MARQUAGE ET RELEVES BIOMETRIQUES Une fois capturées, les sarcelles d'hiver sont baguées (bague métallique du Muséum National d'Histoire Naturelle), mesurées (aile, tarse, bec), âgées, sexées et pesées avant d'être libérées immédiatement sur le site de capture. En outre, une sur deux est équipée d'une marque nasale en plastique vert ou jaune permettant d'obtenir, par lecture à distance du code inscrit sur la marque, diverses données (survie, déplacements…) sans avoir besoin de capturer à nouveau l'oiseau.

Photo ci-contre : Marques nasales plastiques vertes ou jaune en fonction du site de capture (jaune en Camargue -en haut- et vert sur les autres sites -en bas-)

PUYDARRIEUX : UN DES MEILLEURS SITES DE CAPTURE EN FRANCE Depuis l'hiver 2005/2006, 796 sarcelles d'hiver ont ainsi été baguées dont 402 équipées de marques nasales. Sur l'ensemble de ces oiseaux bagués, 217 sarcelles différentes (102 avec marque nasale et 115 sans marque nasale) ont été contrôlées sur place, lors du même hivernage et/ou des hivernages suivant la capture. De même, grâce aux lectures réalisées sur différents plans d'eau nationaux et/ou internationaux, les marques nasales ont permis d'avoir des données pour 182 sarcelles d'hiver supplémentaires. 70% des individus avec marque nasale ont donc été revus vivant au moins une fois après leur marquage. Sur les 796 sarcelles d'hiver baguées sur le site de Puydarrieux, 399 (50%) ont été revues vivantes au moins une fois après leur baguage. De plus, 53 reprises ont pu être enregistrées grâce notamment à une bonne collaboration des chasseurs français et étrangers (oiseaux tués à la chasse et oiseaux retrouvés morts accidentellement). Au total, 52% des sarcelles d'hiver baguées à Puydarrieux (avec ou sans marque nasale) ont été revues mortes et/ou vivantes en France et dans différents pays d'Europe.

PREMIERS RESULTATS DES MARQUAGES… Les données sont encore insuffisamment nombreuses pour commencer à interpréter en détail ces premiers résultats, nous pouvons toutefois affirmer que les informations recueillies sont très encourageantes sur le plan des captures, mais aussi et surtout, sur le plan des retours d'information relatifs aux oiseaux bagués et/ou marqués. Ce retour d'informations satisfaisant devrait nous permettre de répondre à la problématique générale de cette étude exposée plus haut.

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Répartition des lectures de marques et des reprises en France et à l'étranger, de sarcelles d'hiver baguées à Puydarrieux de 2005 à 2009


Fig. ci-dessus : Répartition des lectures de marques et des reprises en France et Hautes-Pyrénées, de sarcelles d'hiver baguées à Puydarrieux de 2005 à 2009 La répartition des observations au niveau international montre que les reprises se font principalement en France, Russie et Finlande, et les observations, bien plus rares, aux Pays-Bas, Allemagne, Belgique, Irlande, Suède et enfin Portugal pour une des rares données plus méridionales que le point de marquage. Au niveau national, les données d'observation se font principalement dans le département des HautesPyrénées.

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Nous ne pouvons qu'espérer poursuivre la très bonne collaboration avec les chasseurs (retour des bagues des oiseaux tués à la chasse) et avec les ornithologues (lectures des marques nasales). Si par chance vous parvenez à lire le code individuel d'une de ces marques nasales, contactez Matthieu.Guillemain (ONCFS Tel : 04.90.97.27.87. / 06.27.32.71.88. matthieu.guillemain@oncfs.gouv.fr ). Il vous transmettra aussitôt l'historique du suivi de " votre " oiseau. N'oubliez pas de noter, en plus du code (3 signes : une lettre sur le dessus / deux lettres, chiffres ou signes identiques de chaque côté du bec), la couleur de la marque (vert, jaune ou rouge), le sexe (si possible en fonction de la saison), la date, l'heure et le lieu précis. Vous pouvez également lui signaler les observations sur les autres anatidés (Canard colvert, Canard pilet, Fuligule milouin, Fuligule morillon, etc.) porteurs de marques nasales.

< Photo ci-contre: Sarcelle d'hiver mâle avant d'être relâchée, (ici le code de la marque nasale verte est AL1 ) Remerciements Nos remerciements s'adressent en premier lieu à la C.A.C.G. et à H.P.T.E., respectivement propriétaire et gestionnaire du site, ainsi qu'a Pierre DEFOS DU RAU (ONCFS), Yves ST MARTIN (HPTE) et Antoine HETIER (CACG) à l'origine de ce partenariat. Nous tenons aussi particulièrement à remercier Matthieu GUILLEMAIN (responsable du programme national ONCFS de capture et de marquage de la Sarcelle d'hiver) et Jean-Marc CUGNASSE (Délégué régional adjoint Sud Ouest de l'ONCFS) pour leur soutien et leur appui rédactionnel. Le succès de nos travaux de capture a bénéficié de l'aide précieuse de certains agents du SD65, notamment pour la construction d'une des deux nasses, et de Christian BEGUE (agriculteur et propriétaire riverain) qui nous a facilité l'accès au site. Que tous les participants aux travaux de capture et tous les lecteurs de marques (avec une mention particulière pour François BALLEREAU) soient ici remerciés.

Références Bousquet J-F 1994,- Les Anatidae en Midi-Pyrénées, période 1976-1992. Le Pistrac 15-16 : 22-43. Museum Toulouse. Bugnicourt J. 1988,- Approche régionale de la migration et du stationnement des Anatidae et des Foulques en MidiPyrénées. Le Pistrac 11 : 1-22. Museum Toulouse. Joachim J., Bousquet JF., Miquel JC. & Soubrier M., 1983,- Chronique ornithologique du plan d'eau de Tarn et Garonne à Moissac. Données de 1976 à 1982. I = Cormorans, Anatidae, Foulques. Bull. A.R.O.M.P., 7 : 24-34. Museum Toulouse. Wetlands International, 1966 -> 2009 : Rapports annuels de synthèse sur les dénombrements d'Anatidae et de Foulques hivernant en France, Ligue Française pour la Protection des Oiseaux & BirdLife international. http://www.wetlands.org/

Site internet programme sarcelle de l'ONCFS : http://www.oncfs.gouv.fr/events/point_faune/oiseaux/2005/sarcelle_uk/programme.php

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Aulanier, 2010 : Le Pistrac, 21 : 44-47, Muséum, Toulouse

NOUVELLES DONNEES SUR LE REGIME ALIMENTAIRE DE L'EFFRAIE DES CLOCHERS, TYTO ALBA, DANS LES MONTS DE LACAUNE ET AUTRES LOCALITES DU DEPARTEMENT DU TARN (FRANCE). Stéphane Aulagnier Société Française pour l'Etude et la Protection des Mammifères, c/o I.N.R.A. - Comportement et Ecologie de la Faune Sauvage, B.P. 52627, 31326 Castanet Tolosan cedex. Abstract :

Data stemming from a lot of balls of rejection collected in 2001 and 2002 in the department of Tarn completed, on one hand our knowledge on the diet of the Barn Owl in this department and, on the other hand, refined our knowledge on the distribution of micromammals in this region. Confirmation was brought about on the presence of a few species. Résumé : Les données issues de lots de pelotes récoltées en 2001 et 2002 dans le Tarn ont complété, d'une part notre connaissance sur le régime alimentaire de l'Effraie des clochers dans le département et, d'autre part, ont affiné notre connaissance sur la répartition des micromammifères dans cette région. Une confirmation a pu être apportée sur la présence de quelques espèces.

L'analyse des pelotes de régurgitation de rapaces, nocturnes surtout, a connu un engouement particulier avec la préparation de l'Atlas des Mammifères sauvages de France (SFEPM 1984). Dans le département du Tarn ce sont près de 23 000 proies, essentiellement des micromammifères, qui ont été identifiées pour la seule Effraie des clochers Tyto alba (Cugnasse 1984). Toutefois les analyses ont principalement concerné le centre et le sud du département aussi les pelotes récemment rapportées des Monts de Lacaune et quelques autres localités du pourtour du département complètent utilement les données existantes. Elles relancent également l'intérêt pour l'étude de la répartition de certaines espèces, Rongeurs et Soricomorphes. Plusieurs lots de pelotes conséquents ont été collectés durant l'été 2001 par Agnès Biau dans les monts de Lacaune (Castelnau de Brassac - Jaladieu, Escroux, Gijounet, Lacaune, Lamontélarié et Viane). Nicolas Savine en 2001 (Albi, Terssac) et Jean Ramière en 2002 (Roussayrolles) ont contribué à l'échantillonnage. L'analyse des pelotes a été réalisée par plusieurs étudiants de l'Université Paul Sabatier dans le cadre d'un stage volontaire : Gwenaël Bailleul, Agnès Biau, Catherine Bout, David Desrousseaux, Violette Desombre, Laurent Gervais, Caroline Heurtant, Laurent Illegems, Emilie Louvel, Camille Pagès, Sophie Pamerlon, Jean Ramière, Audrey Savouré et Julie Sevila. Toutes les identifications, réalisées à l'aide de la clé d'identification de Charissou (1999), ont été confirmées par l'auteur et celles des campagnols souterrains par Patrick Brunet-Lecomte. La détermination des mulots n'a pas été approfondie pour tous les spécimens, mais la présence de Mulot à collier Apodemus flavicollis a été signalée dans les lots contenant des crânes de grande taille (longueur de la mandibule supérieure à 17mm). Un total de 6124 proies a été identifié, dont 5751 pour les Monts de Lacaune avec quatre lots particulièrement significatifs (cf. tableau ). Le ratio Rongeurs / Soricomorphes est en moyenne de 2,56, variant de 1,97 - Larroque à 3,00 - Viviers les Lavaur. Les ratios Sorex / Crocidura (0,02 - 6,31), Microtus / Apodemus (0,59 - 8.24) et surtout arvalis / agrestis (0,58 - 13,00) sont plus variables, y compris dans les lots des Monts de Lacaune. Le régime de Gijounet est représentatif d'une zone rurale bocagère de moyenne montagne, avec la présence des 44 espèces communément capturées par l'Effraie, à l'exception des muridés commensaux. Les nombres élevés de Le Pistrac N°21 - Bulletin régional d’Ornithologie


Clethrionomys glareolus (4,9%) et d'Apodemus (19,3%) traduisent l'abondance des éléments boisés dans le paysage. Le ratio arvalis / agrestis (4,69) est représentatif d'une zone où les cultures alternent avec des prairies. A Jaladieu, l'Effraie chasse dans des terrains plus humides et capture beaucoup plus de Sorex que de Crocidura (ratio : 6,31 vs 1,14 - 1,21 pour les autres lots des Monts de Lacaune). Cette interprétation est renforcée par la capture d'Arvicola sapidus et de Neomys anomalus. Le bocage, relativement fermé avec 22,5% d'Apodemus et 2,8% de Clethrionomys glareolus, semble dominé par les prairies (ratio arvalis / agrestis : 0,62). C'est aussi le régime le plus diversifié avec les trois muridés commensaux, Talpa europaea et Glis glis, espèces rarement présentes dans les pelotes. La détermination de Neomys anomalus repose sur la mesure de la hauteur coronoïde (4,2 - 4,25 - 4,45 - 4,45 mm pour les mandibules droites vs 4,9 5,1 mm pour N. fodiens) Enfin, quatre crânes de campagnols souterrains, Microtus (Terricola), sont provisoirement identifiés comme Microtus duodecimcostatus. Trois sont des juvéniles chez lesquelles la troisième molaire supérieure (M3) n'est pas toujours discriminante. Pour le quatrième, la M3 est de type “ duodecimcostatus" mais les incisives supérieures sont plutôt orthodontes et les mandibules de type "pyrenaicus". Des recherches complémentaires sont nécessaires pour valider la présence de ce campagnol souterrain. A Viane, le paysage est plus ouvert (ratio Microtus / Apodemus : 4,81, 2,0% de Clethrionomys glareolus), mais aussi plus largement occupé par des cultures (ratio arvalis / agrestis : 11,66). Le nombre de Mus musculus traduit un comportement de chasse dans ou à proximité immédiate des bâtiments. A Lacaune, le paysage est encore plus ouvert (ratio Microtus / Apodemus : 8,24, 1,9% de Clethrionomys glareolus) avec alternance de prairies et de cultures (ratio arvalis / agrestis : 6,09). C'est aussi le lot le moins diversifié avec un seul muridé commensal et surtout l'absence inexpliquée de Sorex minutus. Aux espèces mentionnées dans la description des quatre lots, il convient d'ajouter la présence régulière de Neomys fodiens et Microtus pyrenaicus, espèces secondaires avec un pourcentage de 1,4 à 2,5% des proies pour le campagnol, sauf à Lacaune (0,3%). Les deux mulots, Apodemus sylvaticus et A. flavicollis; ont aussi été identifiés dans les quatre régimes. A Larroque (massif de Grésigne), les Sorex sont moins nombreuses que les Crocidura (ratio : 0,33), les Apodemus presque aussi abondants que les Microtus (ratio : 1,35) et surtout Microtus arvalis est supplanté par M. agrestis (ratio : 0,58). Ces indicateurs traduisent un paysage plus sec et plus boisé (ce que confirment les 8,3% de Clethrionomys glareolus) où les grandes cultures sont absentes. Le lot de Viviers les Lavaur est particulièrement représentatif du Lauragais avec un rapport Sorex / Crocidura très nettement en faveur de ces dernières (0,02), avec un rapport Microtus / Apodemus (0,59) et la présence de Clethrionomys glareolus qui traduisent un paysage fragmenté avec bosquets et haies. Mais les éléments les plus marquants sont les trois espèces méridionales : Crocidura suaveolens, Suncus etruscus et Mus spretus. Pour les deux musaraignes ces données viennent confirmer les observations antérieures, rares et localisées (Cugnasse et al. 1993). Pour la Souris d'Afrique du Nord, connue par un seul spécimen de Fiac, ce lot de pelotes (38 crânes) apporte la preuve que l'espèce a désormais colonisé tout le Lauragais. Malgré l'analyse de pelotes de régurgitation dans le cadre de la préparation de l'Atlas des Mammifères sauvages de France (SFEPM 1984), rares sont les publications sur le régime alimentaire des rapaces nocturnes en région MidiPyrénées. Pour le département du Tarn, le Grand-duc d'Europe Bubo bubo a fait l'objet de deux études (Cugnasse 1979, 1983a, b, Maurel & Maurel 1988), puis le régime du Hibou moyen-duc Asio otus a été analysé à la faveur de la découverte d'un dortoir hivernal dans le Gaillacois (Pons & Caniot 1996). Pour l'Effraie, la seule référence est la synthèse de Cugnasse (1984) qui ne fournit pas les analyses détaillées. Avec 25-30% de Soricomorphes, les régimes étudiés dans cette note présentent de plus forts pourcentages que précédemment décrit alors que Microtus arvalis (16,8 - 54,7%) s'inscrit dans la fourchette publiée. A Viviers les Lavaur, avec 34,5% Apodemus dépasse le maximum précédent, tout comme Microtus agrestis à Jaladieu (28,5%). En l'absence de collecte en zone urbaine, aucun lot n'atteint les pourcentages d'espèces commensales et les oiseaux sont très rares. L'abondance de Crocidura russula à Viviers les Lavaur (23,7%) renforce la différence constatée entre étage collinéen et plaine. Par ailleurs ces analyses confirment la seule présence certaine de Microtus pyrenaicus comme campagnol souterrain (sous-genre Terricola) dans le département du Tarn, M. subterraneus doit donc être supprimé de la liste publiée par Cugnasse et al. (1993). Par suite de la variabilité morphologique constatée, l'identification de M. duodecimcostatus dans plusieurs communes du département reste à vérifier. La présence de crossopes de petite taille à Jaladieu semble confirmer l'unique donnée de Neomys anomalus dans la vallée du Gijou (Cugnasse et al. 1993). A présent Mus spretus apparaît bien implantée dans le Lauragais où elle côtoie Suncus etruscus et Crocidura suaveolens. Enfin, il convient de relever la présence d'Arvicola sapidus dans deux lots des Monts de Lacaune, alors que cette espèce semble en régression dans la région.

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Tab.1 : Proies de l'Effraie des clochers dans différentes localités du Tarn (collectes 2001-2003).

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En conclusion, malgré son caractère désuet, l'étude du régime alimentaire de l'Effraie peut continuer à alimenter les bases de données mammalogiques, à condition de contrôler les identifications délicates, et à mesurer l'évolution des peuplements et des habitats. Cet exemple limité à quelques zones du département du Tarn gagnerait à être étendu, à tout le département d'abord, puis à toute la région dans le cadre de la préparation de l'atlas des Mammifères sauvages de Midi-Pyrénées. Pour cela il faudrait que la base de données SFEPM - INRA soit complétée (à titre d'exemple cette base compte 12965 proies pour le département du Tarn lorsque Cugnasse (1984) en annonce 22927 !).

Références Charissou I., 1999. Identification des restes trouvés dans les pelotes de réjection de rapaces. Epops, 99(1) : 1-36. Cugnasse J.M., 1979. Le Hibou grand-duc dans le département du Tarn : statut et régime alimentaire. Bull. AROMP, 4 : 73-82. Cugnasse J.M., 1983a. Contribution à l'étude du Hibou grand-duc Bubo bubo dans le sud du Massif Central. Nos Oiseaux, 37 : 117128. Cugnasse J.M., 1983b. Contribution à l'étude du Hibou grand-duc Bubo bubo dans quelques départements du sud du Massif Central. Guépier, 1 : 17-29. Cugnasse J.M., 1984. Contribution à l'étude des rapaces du département du Tarn. Bull. AROMP, 8 : 36-45. Cugnasse J.M., Maurel T., Maurel C., Néri F. & Salvan J., 1993. Les vertébrés terrestres du département du Tarn. Liste commentée. Groupe Ornithologique du Tarn, Montredon Labessonnié, 90p. Maurel C. & Maurel T., 1988. A propos du régime alimentaire d'un couple de Grand-duc (Bubo bubo). Bull. GOT, 4 : 8-10. Pons J. & Caniot P., 1995-1996. Régime alimentaire de hiboux moyen-ducs (Asio otus) hivernant dans le Gaillacois (Tarn) de 1992 à 1995. Bull. GOT, 10 : 93-100. SFEPM (Société Française pour l'Etude et la Protection des Mammifères), 1984. Atlas des Mammifères sauvages de France. SFEPM, Paris, 299p.

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Pinson du Nord, Fringilla montifringilla © D. Hamon

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Notes & Brèves

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Couton, 2010 : Le Pistrac, 21 : 50-52, Muséum, Toulouse

SUIVI DE LA REPRODUCTION D'UN COUPLE D'AIGLE BOTTE, HIERAATUS PENNATUS, AU PRINTEMPS 2009 SUR LE TARN REFLEXIONS SUR UN HABITAT ORIGINAL Florence Couton Nature Midi-Pyrénées, Maison de l'Environnement de Midi-Pyrénées 14, rue de Tivoli - 31068 Toulouse Cedex contact@naturemp.org Abstract: An 18 day peep monitoring, facing a breeding pair of Booted Eagles Hieraaetus pennatus that had settled on a poplar tree by the river Tarn, was carried out in May and June 2009. Breeding behavior is here depicted for the brooding period. The breeding failure at the time of hatching remains unexplained. Beside forested areas, riparian woodlands are often selected by this species as suitable breeding sites in our region. L'Aigle botté Hieraaetus pennatus est connu pour nicher principalement dans des forêts de feuillus et de pins sur des coteaux boisés, mais son installation en ripisylve sur une branche surplombant l'eau n'est pas mentionnée dans la bibliographie. L'aire occupée découverte en surplomb de la rivière Tarn le 2 mai 2009 se trouve donc localisée sur un site original pour l'espèce. La monographie de Philippe Desaulnay (1997) dans l'Atlas des oiseaux nicheurs de Midi-Pyrénées (AROMP 19851989) note l'installation de l'Aigle botté en ripisylve et précise les données régionales concernant l'habitat de l'espèce: " L'espèce se complait dans les coteaux boisés, d'où son observation régulière tout le long du piémont pyrénéen et son installation remarquable dans les coteaux de Gascogne, depuis les Hautes-Pyrénées jusqu'aux confins du Gers. Depuis 1985, on assiste à une légère expansion en plaine sur des bois de terrasse de la vallée de la Garonne, ainsi que le long du fleuve entre St-Gaudens et Toulouse (31) (Bousquet & Joachim 1986-1992). " Alors que de nombreux articles font référence à des habitats forestiers essentiellement constitués de chênes, deux sites localisés en ripisylve sur peupliers sont connus sur la région toulousaine en bord de Garonne au nord et au sud de Toulouse. Le premier site en aval de Toulouse est situé dans un boisement riverain plutôt important, assez loin du linéaire fluvial. Le nid était situé sur un vieux peuplier assez près de la lisière, à l'opposé du cours de la Garonne. Ces dernières années, le site du nid a changé, la fréquentation humaine grandissante à cet endroit en est certainement la cause. Le deuxième site en amont de Toulouse, avait été localisé sur un îlot de peupliers (Philippe Caniot, comm. pers.) dans un premier temps, puis les années suivantes en bordure de Garonne, à l'intérieur du bois riverain peu large à cet endroit (Sylvain Frémaux, comm. pers.). Le nid était aussi construit sur un peuplier. Un autre couple est présent un peu plus au sud de site, mais n'a pas pour le moment été localisé précisément.

SITUATION DE L'AIRE DANS SON ENVIRONNEMENT Cette aire se situe à environ 25 mètres du niveau de l'eau sur un peuplier poussant à la limite du flux sur une berge abrupte inaccessible. Elle est construite à l'écart du tronc, sur une fourche surplombant légèrement la rivière. La bande boisée à cet endroit est composée d'un linéaire de chênes et peupliers d'une largeur de quelques mètres seulement. Ce site n'est pas particulièrement calme puisque l'urbanisation se trouve à quelques centaines de mètres et un accès de l'autre côté de la berge de nidification est accessible et ponctuellement fréquentée. L'environnement proche est constitué principalement de cultures céréalières, toutefois, la forêt de Buzet-sur-Tarn et les coteaux environnants présentant des milieux ouverts (prairies, landes, cultures…) ne sont qu'à portée de vol des oiseaux et certainement très utilisés pour la chasse.

CHRONOLOGIE DES OBSERVATIONS ET REMARQUES DIVERSES L'aire fut découverte le 2 mai 2009 et j'aurai pu ne rien y déceler si l'extrémité d'une queue dépassant légèrement de la bordure du nid n'avait éveillé mon attention. Cette aire fût découverte par hasard, aucune prospection et donc observation de l'espèce n'ayant eu lieu au préalable. Après avoir localisé un poste 50 d'observation (affût sous arbres à l'accès dissimulé) permettant d'observer l'aire dans de très bonnes conditions Le Pistrac N°21 - Bulletin régional d’Ornithologie


sans dérangement du couple, un suivi a été entrepris et réalisé sur une période de 53 jours du 2 mai au 23 juin 2009 comptabilisant 30 heures d'affut (durées de 1h à 3h) réparties sur 18 jours.

Tableau ci-contre : synthèse des observations par périodes significatives

Morphe des individus Les deux individus sont de morphe clair mais présentent des nuances différentes bien marquées, le mâle étant nettement plus contrasté que la femelle. Le mâle a la poitrine extrêmement blanche ponctuée de gouttes noires, très blanc sous les ailes et les arcades sourcilières très prononcées de noir. Le dessus des ailes est noir. Le plumage de la femelle est plus nuancé avec la poitrine crème ponctuée de taches disposées en gouttes plus sombres. La tête est brun chamoisé et la couverture des ailes d'un brun plus soutenu. Quelques observations de comportement La date de découverte de l'aire occupée correspond à la période de début de couvaison connue pour l'Aigle Botté. Bien que le suivi n'ait pas été régulier, les observations réalisées nous ont permis de nous plonger dans l'univers quotidien du petit aigle. Les absences de la femelle partant tantôt vers l'aval ou l'amont furent de durée très régulière de 4 minutes chacune. Ces courtes absences ont été observées 8 fois du 22 mai au 1er juin. Par la suite, lors d'affûts longs de 3h les 10 et 11 juin, la femelle s'est absentée à 2 reprises laissant l'aire découverte durant 1h30. Le mâle a été observé pour la première fois seulement le 11 juin, à J+41 par rapport au début du suivi. Concernant le régime alimentaire, seul un apport de proie par le mâle a pu être observé et l'identification de l'espèce n'est pas certaine, il s'agissait probablement d'un rat. Le nombre d'œuf n'a pas pu être déterminé avec certitude, cependant les mouvements effectués par de la femelle, se balançant d'un côté puis de l'autre à chaque retournement de la ponte peu laisser supposer qu'il y avait 2 œufs dans l'aire. Les périodes d'affût ont permis d'observer 14 fois le retournement des œufs à des fréquences diverses allant de 10 min à 1h. Le 20 mai, lors d'un après midi où la température avoisinait les 30°C, les œufs ont été retournés 6 fois à une fréquence très régulière de 10 minutes exactement. Les apports de rameaux feuillus pour rehausser l'aire ont été prélevés sur un chêne avoisinant. Réactions aux dérangements La présence d'autres espèces autour de l'aire a été fréquemment observée lors de chaque période d'affût notamment avec de nombreux Milans noirs Milvus migrans et Corneilles noires Corvus corone, ces deux espèces se posant à proximité du site. Nous avons remarqué à plusieurs reprises que la femelle adoptait une différence de comportement en fonction du passage de l'une ou l'autre de ces espèces. Le Milan noir n'a généralement pas provoqué de mouvement d'inquiétude alors que les croassements de la corneille faisaient disparaître la couveuse au fond du nid jusqu'à ce qu'elle ne perçoive plus la présence du corvidé. Une seule fois la femelle s'est tapie à la vue d'un milan posté bien en face du nid, perchoir pourtant souvent adopté par cette espèce sans que cette situation ne provoque de mouvements particuliers.

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Des observations réalisées sur les relations entre Milan noir et Aigle botté ont montrées que lorsque l'aigle choisi un site préalablement occupé par le milan, ce dernier reste bien présent autour de l'aire après la période d'installation durant laquelle le milan peut contester l'usurpation du site (de Naurois, 1959). D'autre part, des attaques d'Aigle botté envers les milans passant à proximité d'une aire (Nore, 2007) n'ont pas été observées lors de nos affûts. L'absence de réactions d'agressivité de la part des deux espèces durant notre période de suivi (couvaison) nous laisse supposer qu'une habitude peut se créer du fait de la proximité constante des milans et de l'aigle. Un perturbateur hardi, un Geai des chênes, est venu piquer avec insistance le dos de la femelle postée sur une branche surplombant le nid. Celle-ci ne s'en soucie guère, abandonnant persécuteur et perchoir pour se poster sur le bord du nid qu'elle quitte même 5 minutes plus tard pour une durée de 20 minutes. Nous observons cependant le couple dans cet intervalle de temps posté à environ 100 mètres de l'aire, le mâle surveillant l'aval tandis que femelle observe l'amont de la rivière. Un comportement de forte inquiétude a été relevé lors de l'émission de bruit de branches cassées au niveau de l'eau à une dizaine de mètres de l'aire. Nous n'avons pas identifié l'origine de ce bruit et n'avons pas su si la femelle avait identifié le perturbateur. En réaction à ce dérangement, l'Aigle botté à quitté sa position de couveur pour se poster en bordure du nid et chercher assidûment l'intrus du regard, il s'est ensuite tapi au fond du nid. Des engins motorisés ont été entendus à plusieurs reprises sur le site, petite barque à moteur et hélicoptère passant à proximité mais n'entraînant aucune réaction d'inquiétude. Anecdote : un écureuil intrépide ou inconscient ! Le 3 juin, alors que j'assiste à la visite d'un écureuil s'amusant dans l'enchevêtrement de branchages de la partie inférieure du nid, la femelle l'entend et se lève. Le visiteur passe tranquillement sur le bord du nid sans aucune réaction du rapace qui semble surpris de cette visite. L'écureuil batifole ensuite juste au dessus de l'aire suivi du regard par l'aigle qui s'est repositionné en position de couvaison. Cette petite scène agrémentant mes heures d'affût dure 5 minutes.

ECHEC DE LA REPRODUCTION ET DEPART DES ADULTES EN JUIN La raison principale, ou le faisceau de causes ayant amené l'échec de cette nidification n'ont pu être déterminés précisément. Le 6 juin, la femelle était positionnée plus haute sur le nid et ce changement par rapport aux observations des jours précédents nous a laissé supposer que l'éclosion avait eu lieu. Pourtant, les jours suivants, lors d'affûts longs de 2h30 à 3h00, l'aire est souvent restée sans protection durant 1h30 jusqu'au 14 juin où les parents ont été vus autour du nid mais sans aucun contact avec d'éventuels jeunes. A partir du 16 juin, le couple n'a plus été observé aux abords de l'aire, nous n'avons plus noté de nouvel apport de rameaux frais, l'aboutissement de cette nidification se concluait donc par un échec. Alors, prédation sur des oisillons juste nés ou ponte stérile ?

ORIGINE POTENTIELLE DU COUPLE SUIVI ET CONCLUSION Une aire d'Aigle botté est connue sur un coteau boisé à environ 2 km de l'aire étudiée (Nicolas. Savine, comm. pers.). Ce couple était constitué d'un mâle de morphe clair et d'une femelle sombre. En 2009, seul un mâle clair a été observé dans l'environnement proche de cette aire. Le couple étudié est-il constitué du mâle de cet autre site, apparié à une nouvelle femelle de morphe clair ou bien y a-t-il présence de deux mâles clairs sur ce secteur et peut-être de deux couples ? Un suivi des deux sites avec une pression d'observation plus importante devrait nous permettre au printemps 2010 d'affiner notre connaissance concernant la présence de l'espèce sur ce secteur. Remerciements : aux observateurs, Philippe Tirefort, Sylvain Frémaux, Joël At et merci à Sylvain Frémaux pour la Relecture du texte et les compléments apportés.

Références : Bugnicourt J., 2004 - La population d'aigles bottés Hieraaetus pennatus dans le Gers. Le Pistrac, 19 : 54-59, Muséum, Toulouse. Carlon J. 1984,- Observations sur le comportement de l'Aigle botté, Hieraetus pennatus. Alauda 52(3) : 189-203 Carlon J. 1987,- Effectifs, répartition et densité de l'Aigle botté Hieraaetus pennatus dans les Pyrénées-Atlantiques. Alauda 55(2) : 81-92 Desaulnay, P. 1997 : Aigle botté Hieraaetus pennatus, pp 47-48 in Joachim J. ; Bousquet J.F. & Fauré C.- Atlas des oiseaux nicheurs de Midi-Pyrénées, années 1985-1989. Association Régionale Ornithologique du Midi et des Pyrénées. Toulouse. 264 p. Naurois (De) R. 1959.- L'Aigle botté dans la région de Gaillac (Tarn). Alauda 27(1). Nore T., 2007. Nidification de l'Aigle botté Hieraaetus pennatus en Limousin; le point sur nos connaissances. Epops, 71 : 50-65 52 Sardou R. & Pascaud E. 1970.- Nouvelles données sur l'Aigle botté dans la région de Gaillac (Tarn). Alauda 38(4). Le Pistrac N°21 - Bulletin régional d’Ornithologie


Cèbe, 2010 : Le Pistrac, 21 : 53, Muséum, Toulouse

PRESENCE REGULIERE DE GRANDS DUCS, BUBO BUBO, ENTRE 2007 ET 2009 DANS LA VALLEE DE L'AGOUT, TARN ET LE LAURAGAIS (AVIGNONET- LAURAGAIS-31) Nicolas Cèbe INRA-CEFS, BP 52627 31326 CASTANET-TOLOSAN cedex Abstract : In the Agoût valley, Tarn, and in the Lauragais Haute-Garonne, Eagle owl Bubo bubo encounters are more and more frequent. Between 2007 and 2009, we met isolated birds, then a breeding attempt left egg shell in a quarry and finally, a successful reproduction marked the local colonization by this species. Malgré sa taille imposante, le Grand Duc reste toujours discret de sorte que sa présence n'est pas aisément décelable, même dans les milieux que l'espèce fréquente régulièrement (Buzzi & Tavernier, 2002, 2003, 2009). Il est peu connu dans le Tarn en dehors des zones de falaises rocheuses (Cugnasse, 1979, 1984), mais un essor démographique récent semble le pousser à coloniser d'autres secteurs. Voici les contacts que j'ai pu avoir avec cette espèce en 2007 et 2009 : > Le mercredi 24 octobre 2007 en compagnie d'un collègue nous nous somme rendus au bord de la rivière Agoût près de Vielmur sur Agoût. Il était 19h30 lorsque nous allions quitter les lieux, quand des cris de rapace nocturne se sont fait entendre dans le coteau en face sur l'autre rive (pente avec des conifères et des chênes de grande taille avec une petite partie déboisée) c'étaient des cris de Grand Duc, identifiables par leur puissance bien caractéristique. > Avril 2009, visite de carrière à St Paulet (11) près d'Avignonet-Lauragais (31) où des oiseaux sont régulièrement aperçus venant chasser dans les lotissements. Sur une vire de la carrière, des coquilles d'œufs éparpillées montrent qu'un nid a été prédaté par un chien errant. > Lors d'une escapade en nature le 8 mars 2009 le long des berges de l'Agoût nous longeons une micro falaise de moins d'une dizaine de mettre de haut avec une petite cavité de 50 cm de hauteur et environ 60 cm de profondeur. Brusquement, une grosse forme imposante s'envola en silence : un Grand Duc qui a priori était seul dans cette cavité. Lorsque nous nous somme penchés pour voir la cavité trois œufs blancs de forme très ronde étaient au fond. Nous sommes repartis aussitôt pour ne pas trop gêner les Grands Ducs. Le 19 avril, de retour sur le site, les trois œufs avaient laissé la place à deux petits de la taille d'une poule naine, les proies trouvées dans l'aire étaient un Canard colvert Anas platyrhynchos et des Rats surmulots Rattus norvegicus. Le 10 mai 2009 en fin de soirée, lors d'une parti de pêche non loin du secteur, l'un des deux adulte s'envole de la zone de nidification pour se percher sur un arbre mort à flanc de coteau à environ 200 mètres de nous puis celui ci est harcelé par un groupe de Corneilles noires Corvus corone, mais elles ne semblent pas impressionner le Hibou qui reste sur son point dominant sans bouger.

Références Buzzi T. & Tavernier G. 2002 ,- Prospection, etude et suivi du Grand Duc d'Europe bubo bubo en Midi-Pyrénées de 1999 à 2002. Le Pistrac 18 : 26-36. Museum Toulouse. Buzzi T. & Tavernier G.,2005- Prospection, étude et suivi du Hibou Grand Duc bubo bubo en Midi-Pyrénées 2003. p. 176 in Nature Midi-Pyrénées (ed) 1ères rencontres naturalistes de Midi-Pyrénées, Actes du colloque tenu à Cahors (Lot) les 14-15 novembre 2003. Nature Midi-Pyrénées. Toulouse : 184 pp. Buzzi T. & Tavernier G. 2009 ,- les deux adultes grands ducs Bubo bubo sont indispensables pour mener a bien l'élevage des jeunes. Le Pistrac 20 : 88-89. Museum Toulouse Cugnasse J.M. 1979.- Le Hibou grand-duc dans le département du Tarn : statut et régime alimentaire. Bull. A.R.O.M.P. 4. Museum Toulouse. Cugnasse J.M. 1984. Contribution à l'étude des rapaces du département du Tarn. Bull. A.R.O.M.P. 8 : 36-45, Museum Toulouse.

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Bousquet, 2010 : Le Pistrac, 21: 54-58, Muséum, Toulouse

WETLANDS INTERNATIONAL EN MIDI PYRENEES ANNEES 1995 A 2009 EVOLUTION DE L'HIVERNAGE REGIONAL Jean François Bousquet 144, allée de Barcelone 31000 TOULOUSE Abstract : This short note deals with the 1995-2009 wetlands international winter counts for Midi-Pyrénées. Four main sites are regularly surveyed in mid-january each year. About 30 secondary sites reflect the regional use of wintering waterfowl. A few species show regularly increasing numbers of wintering birds (Gadwall, Teals…) others have reached a plateau (Cormorant, Mallard…) while some are decreasing (Widgeon). Les Dénombrements d'Anatidés et de Foulques sont menés au plan national depuis 1967. Ce suivi sert de base de réflexion pour les différents gestionnaires de la faune sauvage. Au niveau national (340 sites suivis en moyenne), l'enquête est maintenant coordonnée par la L.P.O, financée/commandée en partie par la Direction de la Nature et des Paysages (Ministère de l'Environnement). Un rapport national est adressé aux associations participantes et ce rapport est aussi publié dans Ornithos (Publication de la LPO).

METHODOLOGIE Les comptages se font sur l'ensemble du territoire à date fixe, le 15 janvier de chaque année avec une fourchette d'une semaine pour tenir compte des conditions météo locales. Le comptage de nos sites est terrestre et exhaustif. Toutes les espèces présentes sont notées. Le protocole n'est bien sûr pas optimisé pour les Cormorans, Limicoles, Ardéidés et Laridés. S'ils ces oiseaux peuvent être présents lors des comptages, un suivi pertinent ne peut se faire que par le recensement de dortoirs spécifiques régionaux qui ne sont pas tous, sur des sites d'hivernage recensés de canards et foulques. Pour toutes les espèces hors anatidae et foulques donc les effectifs notés dans ces tableaux ne sont pas représentatifs de l'hivernage régional et peuvent parfois paraitre surprenants. Dans chaque région sont choisis des sites principaux, que les associations locales s'engagent à suivre régulièrement ; la liste n'en est pas définitive. Dans un précédent article (Bousquet, 2004), j'avais tenté de brosser une image de l'hivernage régional en mettant l'accent sur la diversité des sites prospectés. La présente note vise à simplement souligner l'évolution de l'hivernage régional pour les espèces suivies. Les commentaires sont succincts et ne concernent que quelques espèces. Le lecteur se réfèrera au tableau récapitulatif général afin de se faire une idée de l'évolution régionale régulière ou chaotique de l'hivernage pour telle ou telle autre espèce. En Midi-Pyrénées, quatre sites principaux et une trentaine de sites secondaires sont bon an mal an dénombrés. Principales associations participantes : ANA (Association des Naturalistes d'Ariège), AROMP (Association Ornithologique de Midi-Pyrénées), COG (Club Ornithologique Gersois), GOSSNTG (Groupe Ornithologique de la Société de Sciences Naturelles de Tarn-etGaronne), La HUPPE (Aveyron, Peyo d'Andurain), LPO-Tarn, Nature Midi Pyrénées, Réseau d'ornithologues des Hautes-Pyrénées. Principaux sites et quelques observateurs par département (liste exhaustive, voir Bousquet, 2004). La rareté des milieux favorables dans le Lot et la quasi absence de zones d'hivernage entraine l'absence de ce département ici.

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ARIEGE (09) : Montbel), Mazères, Saverdun La Ginestière, Foix Labarre, Mondely, l ac de Fillet (Nature Midi Pyrénées.) AVEYRON (12) : Lacs du Nord (Montézic, la Selve,Galens, St Amans, Brussot, Neuve Eglise P., S. Ayral)(Etang de Bournazel gilles cartier), Lacs de l'Ouest (Villefranche de Panat, , G. Privat,), Lacs du Lévézou (Pareloup, Gourde, Bages Blanc T,Andrieu T, Gayrard D et F, Labascoule B, Morat C, Pomié P.), Vallée du Tarn (Millau-Barrage de Pinet, Carel JM, Hardy A.), Etang de Bannac et Aveyron (J. Boivin,, Issaly JC, ) Vallée du Dourdou et Rougier de Camarès : G Marceny HAUTE-GARONNE (31) : Boussens (lac et gravières), Lestelle (Bassin ASF), Beauchalot (gravières), Valentine, Pointis de Rivière, Montréjeau, La Magdelaine sur Tarn (gravières, Bordeneuve), Layrac, Rieumes (étang de la Bure), Sainte Foy Peyrolières (étang de Ste Foix, étang de Parayre), Cambernard, Le-Vernet (gravières), Bessières (Labranque, Les Marcaïs, gravières), Ondes (gravières MGM) : Laurent Kergoat, Gwenaël Desmortier , Cedrick Marchal , Sylvie Delmas , Thomas Buzzi , Gilles Tavernier , Samuel Danflous , Gwenaël Pédron , Aline Seconds ,Stéphane Fiolet , Jérôme Calas , Nicolas Defaveri , Lionel Belhacène , Paz Costa , François Prud'homme , Philippe Vernier , Denis Rousseau , Lydia Villagines , Christian Sendra , François-Xavier Loiret , Gilot Lionel GERS (32) : Lac de la Castagnère, lac de la Barradée, lac Saint-Jean, lac de Candau, étang du Moura, lac d'Astarac, lac de Miélan, lac de Lunax Groupe ornithologique gersois Jean bugnicourt, Claude Blanchet, Micheline Rancé-Odin, Yvan et Isabelle Artus, Crespon HAUTES-PYRENEES (65) : Puydarrieux (Ballereau, Berges C., Gire S & L.), Sères-Rustaing (Raguet Cl & D .), Antin(Raguet Cl & D .) Bourg-Bazet (Portier D.), Arrêt-Darré (Ducasse Valérie) TARN (81) : Cambounet sur le Sor, Florentin, Fourogue Montans, Belleserre, Saint Ferréol, Carbes, Cahuzac, labruguière, Laouzas (F. Bonnet, A. Calvet, P. Chavanon , M. Malaterre, Pons T) TARN-ET-GARONNE (82) : Saint Nicolas de la Grave(Béchard G, Calvet A ;,Fusari M ;), Tordre (Fusari M), Gravières de Merles, Malause, Gravières sud Valence, Montech (Calvet A.), Gouyre (Soubrier R.), Gensac (Miquel JC).

RESULTATS Cf. Tableaux pages suivantes. 1995-2009, quinze années permettent de brosser des tendances régionales visibles sur les effectifs hivernant au 15 janvier : * AUGMENTATION REGULIERE DES EFFECTIFS Grèbe castagneux, Grèbe huppé, Héron garde-bœufs, Grande Aigrette, Bihoreau gris, Cygne tuberculé, Tadorne de Belon, Canard chipeau, Sarcelle d'hiver, Canard souchet, Fuligule milouin, Fuligule morillon, Foulque, Grue cendrée * AUGMENTATION, PUIS STABILISATION DES EFFECTIFS Grand Cormoran, Aigrette garzette, Oie cendrée, Canard colvert * STABILITE DES EFFECTIFS Plongeon imbrin, * DIMINUTION DES EFFECTIFS Canard siffleur,

Références BOUSQUET J-F 2004,- Wetlands International en Midi Pyrénées Années 2002 et 2003. Le Pistrac 19 : 90-105. Museum Toulouse

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Wetlands 1995 à 2009 : résultats par espèce et par an


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Wetlands 1995 à 2009 : résultats par espèce et par an


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Wetlands 1995 à 2009 : résultats par espèce et par an


Vallée du Célé , Lot © J. Ramière

ARTICLES PARUS DANS LE PISTRAC

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Index général par auteurs n°0-20, 2010 : Le Pistrac, 21 : 60-65, Muséum, Toulouse

INDEX PAR AUTEURS DES ARTICLES PARUS DANS LE BULLETIN DE L'AROMP & LE PISTRAC DEPUIS LE NUMÉRO 0 (1977) AU NUMÉRO 20 (2008) AFFRE G. et L. 1977.- Quelques données sur le Goéland argenté dans le bassin de la Garonne. Bull. A.R.O.M.P. 0. Museum Toulouse. AFFRE G. et L. 1978.- Avifaune nicheuse de l'étang de Capestang. Bull. A.R.O.M.P., 1. Museum Toulouse. AFFRE G. et L. 1978.- Liste des oiseaux des Pyrénées et du Languedoc occidental. Bull. A.R.O.M.P. 1. Museum Toulouse. AFFRE G. 1979,- Rappels et compléments sur l'utilisation des fréquences d'occurence pour les dénombrements d'oiseaux. Bull. A.R.O.M.P. 4 : 1-11. Museum Toulouse. AFFRE G. & L., 1979.- Sur la distribution des Merles du genre Monticola dans la partie orientale des Pyrénées et les régions voisines. Bull. A.R.O.M.P. 4. Museum Toulouse. AFFRE G & L 1980,- Distribution altitudinale des oiseaux dans l'Est des Pyrénées françaises. Bull. A.R.O.M.P. 4 : 13-39. AFFRE G & L 1981,- Les Alouettes du Languedoc et du Roussillon-Distribution-Habitat. Bull. A.R.O.M.P. 5 : 5-9. Museum Toulouse. AFFRE G et L. 1978 à 1981,- Notes d'Ornithologie régionales, bull. A.R.O.M.P. 3, 4, 5 Museum Toulouse. AFFRE G. et L. 1982.- Atlas des oiseaux nicheurs du Midi et des Pyrénées. A.R.O.M.P. ed. Museum Toulouse. ALET B. 1981.- Notes préliminaires sur les rapaces de Grésigne (Tarn). Bull. A.R.O.M.P. 5 : 10-15. Museum Toulouse. ALET B. 1986.- Avifaune nicheuse dans les paysages de Grésigne (Tarn). Le Pistrac 9 : 18-23. Museum Toulouse. ANONYME 1991-1992.- Notes d'ornithologie régionale. Le Pistrac 13-14. Museum d'Histoire Naturelle Toulouse. ARLANDES G. et FONTANET M. 2009,-Synthèse sur le suivi STOC-EPS dans les départements du Gers et des Hautes-Pyrénées de 2002 à 2005. . Le Pistrac 20 : 69-82. Museum Toulouse BAGNOLINI C. 1984,- A propos des Vautours des Cévennes. Bull. A.R.O.M.P. 8 : 54. Museum Toulouse. BALENT G., BOUSQUET JF, JOACHIM J, 1981,- Aperçu sur les principales méthodes d'échantillonnage de l'avifaune. Bull. A.R.O.M.P. 5 : 2-4. Museum Toulouse. GILLES BECHARD & MARIEN FUSARI 2004,- Le Tadorne de Belon Tadorna Tadorna Nicheur au Plan d'eau de Saint- Nicolas-De-La-Grave (Tarn & Garonne) Premieres Donnees De Nidification En Midi-Pyrénées Le Pistrac 19 : 47-53.Museum Toulouse BERGES C. & DUCASSE V. 2002 ,- Hivernage d'un Pygargue à queue blanche Haliaëtus albicilla dans la region du lac de Puydarrieux, Hautes-Pyrénées. Le Pistrac18 : 118-120. Museum Toulouse. BERLIC G. , LE BAIL JC. , CLOUET M. 1979,- Eléments de comparaison de l'avifaune nicheuse de deux massifs pyrénéens : Néouvielle et Carlit. Bull. A.R.O.M.P. 4. Museum Toulouse. BERTRAND A. 1991,- Le régime alimentaire des rapaces nocturnes en Ariège. La Chouette effraie Tyto alba. Le Pistrac 13 : 1-11. Museum Toulouse. BOUCHET J.CH. 1984,- Observation d'un cas d'hivernage d'Aigrette garzette à Toulouse. Bull. A.R.O.M.P. 8 : 53. Museum Toulouse. BOUSQUET J.F. 1978.- Ardeidés nicheurs sur la Garonne. Bull. A.R.O.M.P. 1, Museum Toulouse. BOUSQUET J.F. 1978.- Nidification de la Mouette rieuse dans le toulousain. Bull. A.R.O.M.P. 3, Museum Toulouse. BOUSQUET J.F. 1978.- Nidification du Guêpier dans le Toulousain. Bull. A.R.O.M.P., 3 . Museum Toulouse. BOUSQUET J.F. 1979.- Oiseaux d'eau nicheurs sur la Garonne. Bull. A.R.O.M.P. 4. Museum Toulouse. BOUSQUET J.F. 1983.- Nidification de l'Echasse dans le Toulousain. Bull. A.R.O.M.P. 7 : 22-23. Museum d'Histoire Naturelle Toulouse. BOUSQUET J.F. 1983.- Données sur le Goéland leucophée dans le bassin de la Garonne. Bull. A.R.O.M.P., 7. Museum Toulouse. BOUSQUET J.F. 1984. Nidification du Grébe huppé dans la vallée de la Garonne. Bull. A.R.O.M.P. 8 : 34-35. Museum Toulouse. BOUSQUET J.F. 1986. Quelques données sur le Guêpier en Midi-Pyrénées. Le Pistrac, 9 : 13-17. Museum Toulouse. BOUSQUET J.F. 1988.- Note à propos d'une Glaréole à collier Glareola pratincola près de Toulouse. Le Pistrac 11 : 39. Museum Toulouse. BOUSQUET J.F. 1989.- Hivernage partiel d'un Pygargue à queue blanche Haliaetus albicilla en Ariège. Le Pistrac 60 Le Pistrac N°21 - Bulletin régional d’Ornithologie


12 : 22. Museum Toulouse. BOUSQUET J.F. 1989.- Données sur les dates de nidification de l'Accenteur alpin et du Pipit spioncelle dans les Pyrénées ariégeoises. Le Pistrac 12 : 23-24. Museum Toulouse. BOUSQUET J-F et JOACHIM J. 1991,- Première observation du Bruant des neiges Plectrophénax nivalis en MidiPyrénées. Le Pistrac 13 : 22. Museum Toulouse. BOUSQUET J-F 1992,- Statut du grand Cormoran Phalacrocorax carbo en Midi-Pyrénées. Le Pistrac 14 : 18-23. Museum Toulouse. BOUSQUET J-F 1994,- Les Plongeons en Midi-Pyrénées. Le Pistrac 15-16 : 55-56. Museum Toulouse. BOUSQUET J-F 1994,- Hivernage d'un Plongeon imbrin au lac de Montbel. Le Pistrac 15-16 : 51-52. Museum Toulouse. BOUSQUET J-F 1994,- Les Anatidae en Midi-Pyrénées, période 1976-1992. Le Pistrac 15-16 : 22-43. Museum Toulouse. BOUSQUET J-F 1998,- Observations sur un couple de Hérons crabiers Ardea ralloides ˆ Villeneuve Tolosane (31) en été 1995. Le Pistrac 17 : 72. Museum Toulouse. BOUSQUET J-F 1998,- Deuxième nidification de l'Echasse blanche Himantopus himantopus en Midi-Pyrénées. Le Pistrac 17 : 75. Museum Toulouse. BOUSQUET J-F 1998,- Un Ibis falcinelle Plegadis falcinellus près de Toulouse (31). Le Pistrac 17 : 80. Museum Toulouse. BOUSQUET J-F 1998,- Observation d'un couple de Fuligules à bec cerclé Aythia collaris à St Jory (31). Le Pistrac 17 : 81. Museum Toulouse. BOUSQUET J-F 1998,- Statut de la Grande Aigrette Egretta alba en Midi-Pyrénées. Le Pistrac 17: 82Museum Toulouse. BOUSQUET J-F 2002,- Consommation de baies de Rhamnus lycioides par le Traquet Rieur Oenanthe leucura. Le Pistrac18 : 122. Museum Toulouse. BOUSQUET J-F 2002,- WETLANDS International en Midi-Pyrénées Années (2000) 2001 et 2002. Le Pistrac 18 : 123137. Museum Toulouse. BOUSQUET J-F 2004,- WETLANDS International en Midi Pyrénées Années 2002 et 2003 Le Pistrac 19 : 90-105. Museum Toulouse BOUSQUET J-F 2004,- Le Pic noir Dryocopus martius dans la region Midi-Pyrénées en 2004. Le Pistrac 19 : 79-81. Museum Toulouse BOUSQUET J-F 2004,- Complément au statut de la Grande Aigrette Egretta alba en Midi-Pyrénées Le Pistrac 19 : 82-85 Museum Toulouse BOUSQUET J-F 2004,- Les Corbeaux Freux Corvus frugilegus nicheurs de Midi-Pyrénées 1979-2004 Le Pistrac 19 : 60-63.Museum Toulouse BOUSQUET J.F. 1984. Notes d'Ornithologie régionale (4). Bull. A.R.O.M.P. 8 : 56-71. Museum Toulouse. BOUSQUET J.F., JOACHIM J. 1986. Notes d'Ornithologie régionale (5). Le Pistrac 9 : 35-50. Museum Toulouse. BOUSQUET J.F., JOACHIM J. 1987. Notes d'Ornithologie régionale (6). Le Pistrac 10 : 39-63. Museum Toulouse. BOUSQUET J.F., JOACHIM J. 1988. Notes d'Ornithologie régionale (7). Le Pistrac 11 : 45-77. Museum Toulouse. BOUSQUET J.F., JOACHIM J. 1991. Notes d'Ornithologie régionale (8). Le Pistrac 12 : 25-59. Museum Toulouse. BOUSQUET J.F., JOACHIM J. 1991,- Notes d'Ornithologie régionale (9). Le Pistrac 13 : 29-65. Museum Toulouse. BOUSQUET J.F., JOACHIM J. 1992,- Notes d'Ornithologie régionale (10). Le Pistrac 14 : 47-77. Museum Toulouse. BOUSQUET J.F., JOACHIM J. 1994,- Notes d'Ornithologie régionale (11). Le Pistrac 15-16 : 60-88. Museum Toulouse. BOUSQUET-JOACHIM 1984 à 1994,- Notes d'Ornithologie régionales, bull. de l'A.R.O.M.P. 8, Pistrac 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16 Museum Toulouse. BUGNICOURT J. 1986,- Bilan de cinq années d'observations sur le bassin de compensation de Valentine. Le Pistrac 9 : 1-12. Museum Toulouse. BUGNICOURT J. 1988,- Approche régionale de la migration et du stationnement des Anatidae et des Foulques en Midi-Pyrénées. Le Pistrac 11 : 1-22. Museum Toulouse. BUGNICOURT J. 2004,- La Population d'Aigles Bottés Hieraaetus pennatus dans Le Gers - Bilan 2003 Le Pistrac 19 : 54-59. Museum Toulouse. BUZZI T. & TAVERNIER G. 2002 ,- Prospection, etude et suivi du Grand Duc d'Europe Bubo bubo en Midi-Pyrénées de 1999 à 2002. Le Pistrac 18 : 26-36. Museum Toulouse. BUZZI T. & TAVERNIER G. 2009 ,- les deux adultes grands ducs Bubo bubo sont indispensables pour mener a bien l'élevage des jeunes. Le Pistrac 20 : 88_89. Museum Toulouse CALVET A. 2009,-Caractéristiques des sites de nidification du Guêpier d'Europe Merops apiaster en Tarn et Garonne. Le Pistrac 20 : 64-68. Museum Toulouse CANIOT P. et FREMAUX S. 1991,- Observations de deux Hirondelles rousselines Hirundo daurica en MidiPyrénées. Le Pistrac 13 : 23. Museum Toulouse.

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CANIOT P. & PARDE J.M. 1992,- Note sur le statut de quelques oiseaux observés en 1992 sur la moyenne et basse vallée de l'Hers Vif (Ariège, Aude, Haute-Garonne). Le Pistrac 14 : 30-32. Museum Toulouse. CANIOT P. 1994,- Nidification du Hibou des marais, Asio flammeus, en Haute-Garonne. Le Pistrac 15-16 : 48-49. Museum Toulouse. CEBE N. 2004,- Les Pigeons Colombins columba oenas des Platanes de la Rn 112 à Vielmur Sur Agout (Tarn) Pistrac 19 : 86. Museum Toulouse. CEBE N. 2004,- Hivernages d'un Butor étoilé Botaurus stellaris à Vielmur sur Agoût, Tarn, 2003-2004 Pistrac 19 : 87. Museum Toulouse. CENTRALE ORNITHOLOGIQUE REGIONALE 2009,- Synthèse des observations ornithologiques de MidiPyrénées en 2000 et 2001. Equipe de rédaction : Gilles Béchard, Jean-François Bousquet, Jérôme Calas, Amaury Calvet, Pierre Chavanon, Peyo d'Andurain (synthèse Aveyron), Michel Fontanet, Jean Joachim, Laurent Kergoat, Michel Malaterre, Cédrick Marchal &PascalRoche. .Le Pistrac 20 : 90-130. Museum Toulouse CLOUET M. 1978,- Notes préliminaires sur l'écologie de l'Aigle royal. Bull. A.R.O.M.P. 2. Museum Toulouse. CLOUET M. 1978,- Nidification de l'Aigle royal dans un arbre. Bull. A.R.O.M.P. 3. Museum Toulouse. CLOUET M. 1979,- Notes sur les grands rapaces des pyrénées orientales. Bull. A.R.O.M.P. 4. Museum Toulouse. CLOUET M., GOAR JL. 1981,- Eléments de comparaison de deux populations d'Aigle royal dans le Midi de la France. Bull. A.R.O.M.P. 5 : 16-26. Museum Toulouse. CLOUET M. 1982,- Données récentes sur le statut et la démographie du Gypaête barbu dans la moitié orientale des Pyrénées. Bull. A.R.O.M.P. 6 : 30-33. Museum Toulouse. CLOUET M. 1984,- Aperçu sur l'évolution des populations de grands rapaces pyrénéens en 1983. Bull. A.R.O.M.P. 8 : 31-33. Museum Toulouse. CLOUET M. 1987,- Observations sur la nidification du Bec croisé Loxia curvirostra en Haute Ariège (1986). Le Pistrac 10 : 22-26. Museum Toulouse. CLOUET M 1998,- Invasions et populations pyrénéennes de Mésanges Noires Parus ater et Beccroisés Loxia curvirostra. Le Pistrac 17 : 58-61. Museum Toulouse. CLOUET M 2002,- La reproduction du Beccroise commun Loxia curvirostra dans les Pyrenées centrales. Le Pistrac 18 : 1-10. Museum Toulouse. CLOUET M 2004,- L'avifaune d'une Chênaie Pyrénéenne d'altitude : Le Bois de Labach, Melles (Haute Garonne) Le Pistrac 19 : 64-71.Museum Toulouse CLOUET M 2004,- Le Beccroisé Commun Loxia curvirostra Influence-t-il la morphologie des cones de Pins à crochets Pinus Uncinata ? Le Pistrac 19 : 72-78.Museum Toulouse CLOUET M., BOUSQUET JF. 1987,- Peuplement d'oiseaux nicheurs d'une forêt de Pins à crochets Pinus uncinata des Pyrénées ariègeoises. Le Pistrac 10 : 27-35. Museum Toulouse. CLOUET M., . BOUSQUET JF, & J. C. LE BAIL 1998,- Nidification de la Pie-Grièche écorcheur Lanus collurio à haute altitude dans les Pyrénées. Le Pistrac 17 : 76. Museum Toulouse. CUGNASSE J.M. 1977.- Observations sur l'hivernage dans la Montagne Noire et le Tarn de trois oiseaux montagnards. Bull. A.R.O.M.P. 0. Museum Toulouse. CUGNASSE J.M. 1978.- Contribution à l'étude des échassiers du Tarn. Bull. A.R.O.M.P. 2. Museum Toulouse. CUGNASSE J.M. 1978.- Avifaune du Causse de Labruguière (Tarn). Bull. A.R.O.M.P. 3. Museum Toulouse. CUGNASSE J.M. 1979.- Un cas de cannibalisme dans une nichée de busards Saint-Martin. Bull. A.R.O.M.P. 4. Museum Toulouse. CUGNASSE J.M. 1979.- Premiers résultats de l'enquête sur l'aigle botté. Bull. A.R.O.M.P. 4. Museum Toulouse. CUGNASSE J.M. 1979.- Le Hibou grand-duc dans le département du Tarn : statut et régime alimentaire. Bull. A.R.O.M.P. 4. Museum Toulouse. CUGNASSE J.M. 1979.- Contribution à l'étude et à la protection de Faucons pélerins du Sud du Massif central. Bull. A.R.O.M.P. 4. Museum Toulouse. CUGNASSE J.M. 1984. Contribution à l'étude des rapaces du département du Tarn. Bull. A.R.O.M.P. 8 : 36-45, Museum Toulouse. DALOUS, P. 1987. - Migration postnuptiale au col d'Artigascou (Pyrénées centrales) 1984,1985 et 1986. - Le Pistrac, 10 : 1-21. DALOUS, P. 1988. - Suivi 1987 de la nidification du courlis cendré Numenius arquata sur le plateau de Lannemezan. Le Pistrac, 11 : 23-25. DALOUS P. 1992,- Premières données sur l'hivernage de l'Oedicnème criard Burhinus oedicnemus en Midi-Pyrénées. Le Pistrac 14 : 33-35. Museum Toulouse. DEFOS DU RAU P. 1992,- Stationnement hivernal d'un Faucon pélerin Falco peregrinus à Toulouse en 1991. Le Pistrac 14 : 40-41. Museum Toulouse DEJEAN S. & CAPEL J.C. 2002 ,- Le régime alimentaire du Hibou Grand-Duc Bubo bubo en Tarn et Garonne. Le Pistrac 18 : 38-42. Museum Toulouse

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DESAULNAY P. 1979.- La Pie-grièche grise dans le Béarn et la Bigorre. Bull. A.R.O.M.P. 4. Museum Toulouse. DESAULNAY P. 1979.- Observations et dénombrements d'oiseaux sur le plan d'eau de Saint Nicolas de la Grave. Bull. A.R.O.M.P. 4. Museum Toulouse. DESAULNAY P. 1982.- Statut et répartition de la Pie-grièche grise dans les régions du sud-ouest, Midi-Pyrénées et le Languedoc-Roussillon. Bull. A.R.O.M.P. 6 : 2-5. Museum Toulouse. DESAULNAY P.1983.- L'Aigle botté dans les pays pyrénéens et la Gascogne. Bull. A.R.O.M.P. 7 : 1-13. DESAULNAY P. 1988.- Synthèse 1987 de la nidification du Vautour percnoptère sur le versant nord des Pyrénées centrales. Le Pistrac 11 : 34-38. Museum Toulouse. DESAULNAY P. 1989.- Synthèse de la nidification du Vautour percnoptère sur le versant nord des Pyrénées centrales. Le Pistrac 12 : 7-13. Museum Toulouse. DESAULNAY P. 1992 ,- Nidification du Vautour percnoptère Neophron percnopterus sur le versant Nord des Pyrénées Centrales. Saison 1990. Le Pistrac 14 : 44-46. Museum Toulouse. DUCASSE V. 1998,- Note sur la nidification du Guêpier d'Europe Merops apiaster sur les berges de l'Arros (HautesPyrénées) en 1994. Le Pistrac 17 : 68-70. Museum Toulouse. FALTA E. 1988,- La Mésange rémiz Remiz pendulinus nicheuse en région toulousaine. Le Pistrac 11 : 41-42. Museum Toulouse. FAURE C. et FAURE F. 1991.- La migration postnuptiale des oiseaux dans les Pyrénées centrales. Plateau de Beille, Ariège. Rapport interne A.R.O.M.P. FAURE C. 2004,- Dynamique de Population (1990-2003) de La Mesange Noire Parus ater Durant la periode de Nidification En Fôret Domaniale D'ax-Les-Thermes (Ariege) Le Pistrac 19 : 37-46.Museum Toulouse FAURE C. 2009,-Un quadrat en hétraie pyrénéenne : La Forêt de Salvanières (Bestiac, Ariège). . Le Pistrac 20 : 32-49. Museum Toulouse FONTANET M. 2009,- Suivi d'un groupe de Becs-croisés des sapins Loxia curvirostra à Payolle (65-Ancizan) à l'automne 2004. Le Pistrac 20 : 32-49. Museum Toulouse FREMAUX S. 1987,- La migration d'automne 1986 des Grues cendrées Grus grus en Midi Pyrénées. Le Pistrac 10 : 3637. Museum Toulouse. FREMAUX S. 1988,- La migration d'automne 1987 des Grus cendrées Grus grus dans le Sud-Ouest. Le Pistrac 11 : 40. Museum Toulouse. FREMAUX S. 1988,- Une Guifette leucoptère Chlidonias leucopterus sur le plan d'eau de Saint Nicolas de la Grave (82). Le Pistrac 11 : 43. Museum Toulouse. FREMAUX S. 1991,- Données régionales sur les dates de ponte et couvaison des Busards cendrés Circus pygargus et Saint Martin Circus cyaneus. Le Pistrac 13 : 24. Museum Toulouse. FREMAUX S. 1992,- Synthèse 1991 du suivi de la nidification du Faucon pélerin Falco peregrinus en Ariège. Le Pistrac 14 : 42-43. Museum Toulouse. Bilan sur l'enquête Pies-Grièches Lanius sp en Midi-Pyrénées saisons 1995 et 1996. Le Pistrac 17 : 4-19. Museum Toulouse. FREMAUX S. 1998,- Observation d'une Chouette de Tengmalm Aegolius funereus en Ariège orientale. Le Pistrac 17 : 87. Museum Toulouse. FREMAUX S. 2002,- Biotopes de nidification de la Pie-Grièche écorcheur Lanius collurio en Midi-Pyrénées saisons 1995-1996-1998 . Le Pistrac 18 : 95 : 111. Museum Toulouse FREMAUX S. 2002,- La Chevêche d'Athena Athene noctua en Haute-Garonne et Tarn -année 2000. Le Pistrac 18 : 11 : 25. Museum Toulouse FREMAUX S. 2002,- Les Martinets pâles Apus pallidus et restauration de l'Hotel-Dieu à Toulouse. Le Pistrac 18 : 4353. Museum Toulouse. FREMAUX S., PETIT D.1998,- Observation d'un Merle bleu Monticola solitarius en Ariège. Le Pistrac 17 86. Museum Toulouse. GARCIA F. 2002 ,- Observations dans le lot de la Pie-Grieche méridionale lanius meridionalis. . Le Pistrac 18 : 112114. Museum Toulouse. GIRARD O. 1984,- Observations de Mouettes tridactyles à Gavarnie. Bull. A.R.O.M.P. 8 : 52. Museum Toulouse. GRANGE J.L 1991,- Un dortoir hivernal de Milans royaux Milvus milvus en Béarn - 5 ans de suivi. Le Pistrac 13 : 12-17. Museum Toulouse. GRANGE J.L, HETIER A 1998,- Population hivernante de Milans royaux Milvus milvus dans l'ouest du piémont pyrénéen. Le Pistrac 17 : 48-50 Museum Toulouse. GROUPE RAPACE SPNMP 1989,- Synthése du suivi de la nidification du Faucon pélerin Falco peregrinus en Ariège, saison 1988. Le Pistrac 12 : 7-13. Museum Toulouse.

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GROUPE RAPACE SPNMP 1989,- Synthése du suivi de la nidification du Faucon pélerin Falco peregrinus en Ariège, saison 19898. Le Pistrac 12 : 18-20. Museum Toulouse. GROUPE RAPACE SPNMP 1991,- Suivi de la nidification du Faucon pélerin Falco peregrinus en Ariège, saison 1990. Le Pistrac 13 : 18-20. Museum Toulouse. GROUPE RAPACE NATURE MIDI-PYRENEES 1994,- Suivi de la reproduction de l'Aigle royal en Ariège, saison 1992. Le Pistrac 15-16 : 53-54. Museum Toulouse. HETIER A.& C. 1992,- Les Courlis cendrés Numenius arquata du Lannemezan (65) au printemps 1992. Le Pistrac 14 : 36-38. Museum Toulouse. HETIER A. 1994,- Limicoles en Midi-Pyrénées : synthèses des observations transmises à l'A.R.O.M.P. pour les années 1984-1990. Le Pistrac 15-16 : 1-21. Museum Toulouse. HOLME V. 1991,- Notes sur le Guêpier Merops apiaster dans le Lot. Le Pistrac 13 : 21. Museum Toulouse. JOACHIM J. 1982.- Le passage des limicoles en moyenne vallée de la Garonne. Bull. A.R.O.M.P. 6 : 6-24. Museum d'Histoire Naturelle Toulouse. JOACHIM J., BOUSQUET JF., MIQUEL JC., SOUBRIER M., 1983,- Chronique ornithologique du plan d'eau de Tarn et Garonne à Moissac. Données de 1976 à 1982. I = Cormorans, Anatidae, Foulques. Bull. A.R.O.M.P., 7 : 24-34. Museum Toulouse. JOACHIM J. 1983,- Statut du Corbeau freux en moyenne vallée de la Garonne. Hivernage et reproduction. Bull. A.R.O.M.P., 7 : 35-36. JOACHIM J. 1983,- Hivernage du Héron bihoreau Nycticorax nycticorax dans la vallée de la Garonne. Bull. A.R.O.M.P. 7 : 37-39. Museum Toulouse. JOACHIM J. 1984.- Statut des Laridae dans la moyenne vallée de la Garonne. Bull. A.R.O.M.P. 8 p: 1-3O. JOACHIM J., 1986,- Une "invasion" de Gros-Bec Coccothraustes coccothraustes en fin d'hiver 1986 dans le Toulousain et les Hautes-Pyrénées. Le Pistrac 9 : 31. Museum Toulouse. JOACHIM J., 1986,- Evolution du peuplement d'oiseaux nicheurs du centre de la forêt de Bouconne (31) entre 1982 et 1985. Le Pistrac 9 : 24-30. Museum Toulouse. JOACHIM J. 1989,- Invasions successives de Gros-bec Coccothraustes coccothraustes de 19986 à 1989 en Midi-Pyrénées. Le Pistrac 12 : 1-6. Museum Toulouse. JOACHIM J. 1989,- Nidification du Grand corbeau Corvus corax sur un arbre.Le Pistrac 12 : 21. Museum Toulouse. JOACHIM J. et LAUGA J. 1992,- Influence des hasards climatiques sur les communautés de passereaux nicheurs des boisements du couloir alluvial garonnais. Le Pistrac 14 : 1-17. Museum Toulouse. JOACHIM J. 1994,- Une invasion de Mésanges noires, Parus ater, à l'automne 1993 en Midi-Pyrénées. Le Pistrac 15-16 : 50-51. Museum Toulouse. JOACHIM J. 1998,- Roselins cramoisis Carpodacus erythrinus et Venturons montagnards Serinus citrinella dans un dortoir de fringilles en forêt de Lilhac-Fabas (Haute-Garonne). Le Pistrac 17 : 93. Museum Toulouse JOACHIM J. 2009,- Déplacement peu commun à très longue distance d'un Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla Le Pistrac 20 : 83_84. Museum Toulouse JOACHIM J., BOUSQUET JF., FAURE C. 2004,- 1988-2002, Station Stoc Numero 4 - Quinze ans de Baguage en Fôret de Montech (Tarn et Garonne). Le Pistrac 19 : 1-27. Museum Toulouse JOACHIM J. et LAUGA J. 1998,- Occurrence de quelques passereaux forestiers dans le toulousain : modélisation, puis application à l'étude des populations du Pinson des arbres Fringilla coelebs dans le grand sud-ouest français. . Le Pistrac 17 : 20-47. Museum Toulouse JOACHIM J. et DELMAS N. , 2002,- Dénombrement d'oiseaux (passereaux) nicheurs en plaine toulousaine : un quadrat au bois de La Ramée. Le Pistrac 18 : 54-94. Museum Toulouse JOACHIM J., BOUSQUET JF 2009,- La Bergeronnette printanière Motacilla flava dans la région toulousaine. Le Pistrac 20 : 11-31. Museum Toulouse KERGOAT L. & G. BECHARD 1998,- Hivernage de Busards des roseaux Circus aeruginosus et de Hiboux des marais Asio flammeus à Fronton, Haute-Garonne. Le Pistrac 17 : 71. Museum Toulouse. KERGOAT L., ROCHE P., BOUSQUET J-F, GILOT L.,DE FAVERI N., GONZALVEZ M., DESMORTIER G., BECHARD G. & FREMAUX S. 2004,- Premiere Nidification de La Mouette Melanocephale Larus Melanocephalus en Midi-Pyrénées. Le Pistrac 19 : 28-36. Museum Toulouse LEMESLE J.c 1994,- Suivi de la nidification du Gypaète barbu, Gypaetus barbatus, en Ariège. Saison 1993, Groupe rapaces Nature Midi-Pyrénées. Le Pistrac 15-16 : 57-59. Museum Toulouse. MACABIAU C. 2009,- Le pic noir Dryocopus martius, témoin de la maturité des forêts du Parc National des Cévennes. Le Pistrac 20 : 50-63. Museum Toulouse MAUREL C. & T. (1984).- Préliminaire à l'étude comparative du Busard St-Martin (Circus cyanus) et du Busard cendré (Circus pygargus) dans les Monts de Lacaune. Bull. A.R.O.M.P. 8 : 47-51. Museum Toulouse. MIQUEL JC. 1998,- La croissance au nid des jeunes hirondelles rustiques Hirundo rustica. Le Pistrac 17 : 91. Museum Toulouse.

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MIQUEL J.C. et SOUBRIER 1978.- Observations sur le plan d'eau de Moissac. Bull. A.R.O.M.P., 3 Museum Toulouse. MIQUEL J.C. et SOUBRIER 1978.- Tentative de nidification du Goëland leucophée sur le plan d'eau de Moissac. Bull. A.R.O.M.P., 3 Museum Toulouse. MIQUEL J.C. et SOUBRIER 1979.- La vague de froid de Janvier 79 et les oiseaux migrateurs au plan d'eau de Moissac. Bull. A.R.O.M.P. 4. Museum Toulouse. NOEL C., HETIER A. 1998,- Hivernage de la cigogne blanche Ciconia ciconia dans le piémont pyrénéen en 1993. Le Pistrac 17 : 89. Museum Toulouse. PARDE JM. MENONI et JOACHIM J. 1988,- La Chouette de Tengmalm Aegolius funereus dans les Pyrénées. Le Pistrac 11 : 27-33. Museum Toulouse. D. PETIT & J. MORSHEIDT 1998,- Nidification de l'Oedicnème criard Burhinus oedicnemus, du Courlis cendré Numenius arquata et du Vanneau huppé Vanellus vanellus, en plaine d'Ariège en 1994. Le Pistrac 17 : 54-57. Museum Toulouse REDON H. 1992,- Le Héron cendré Ardea cinerea nicheur au plan d'eau de Gouyre dans le Tarn et Garonne. Première donnée documentée en Midi-Pyrénées. Le Pistrac 14 : 39-40. Museum Toulouse. REDON H. 1991,- Un Pétrel cul-blanc Oceanodroma leucorhoa au plan d'eau de Saint-Nicolas de la Grave. Le Pistrac 13 : 26. Museum Toulouse. REDON H. 1992,- Un Pipit de Richard Anthus richardi hivernant en Tarn et Garonne. Le Pistrac 14 : 24-29. Museum Toulouse. ROCHE P. 1982,- Statut du héron bihoreau Nycticorax nycticorax sur le cours moyen de la Garonne. Bull. A.R.O.M.P., 6 : 26-29. Museum Toulouse. ROCHE P. 1994,- Nouvelles nidifications du Héron crabier, Ardeola ralloides, dans le bassin de la Garonne. Le Pistrac 15-16 : 44-47. Museum Toulouse. ROCHE P. 1998,- L'expansion du Héron garde-boeufs Bubulcus ibis dans le bassin de la Garonne. Le Pistrac 17 : 51-53. Museum Toulouse. ROCHE P. 2002,- Observations hivernales d'altitude de la Fauvette pitchou Sylvia undata en Cerdagne française (Pyrénées orientales) . Le Pistrac 18 : 115-117. Museum Toulouse. ROCHE P.& J.-F. BOUSQUET. 1998,- Les incursions de la Fauvette mélanocéphale Sylvia melanocephala dans le sudouest de la France. Le Pistrac 17 : 78. Museum Toulouse. ROCHE P.& J.-F. BOUSQUET. 2004,- Note sur les nouvelles données de Fauvette mélanocéphale Sylvia melanocephala en Midi-Pyrénées ;Le Pistrac 19 : 88.89. Museum Toulouse SANTOUL F. 1998,- Analyse qualitative du peuplement dÕoiseaux dÕeau des gravières de Saint Caprais (31-grenade, Nord toulousain). Le Pistrac 17 : 62-67. Museum Toulouse. VIAL G. ,- Un Aigle royal Aquila chrysaetos en Tarn et Garonne. Le Pistrac 17 : 88. Museum Toulouse.

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Mouette rieuse, Chroicocephalus ridibundus © J. Ramière

VIE ASSOCIATIVE

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Siège Social : MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE 35, allées Jules Guesde 31000 TOULOUSE

CREATION DU GROUPE DES BAGUEURS DE MIDI-PYRENEES Notre région compte entre 15 et 30 bagueurs généralistes ou spécialistes, habilités par le Muséum National d'Histoire Naturelle. Michel Fontanet, délégué régional des bagueurs de Midi-Pyrénées, a réuni au printemps 2009 et à la Maison des Associations la dizaine de personnes intéressées afin de constituer un groupe identifié. Plutôt que de créer une association indépendante, le choix s'est porté sur la création d'un groupe spécialisé au sein de l'AROMP, structure déjà existante et connue. Outre des réunions d'information, des échanges entre bagueurs et apprentis bagueurs pourront se faire plus aisément dans cette structure associative, et les divers travaux entrepris pourront être publiés, entre autres, dans " Le Pistrac ". Souhaitons un avenir riche de projets et de réalisations au Groupe des Bagueurs de Midi-Pyrénées !

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REVUES VOISINES : SOMMAIRES DES DERNIERS NUMÉROS PARUS Le Casseur d’os, n° 8 Revue du Groupe Ornithologique des Pyrénées et de l’Adour > Notes d'Ornithologie Pyrénéenne N° XIII: novembre 2006 à octobre 2007 > Le Pic de Sharpe Picus viridis sharpei dans les Pyrénées occidentales Le Pic de Sharpe Picus viridis sharpei, dénommé aussi Pic vert ibérique, habite la Péninsule ibérique et déborde en France aux deux extrémités de la chaîne des Pyrénées. Dans la partie occidentale, sa répartition était très imparfaitement connue ; aussi, le GOPA a mis en place une enquête qui a duré 4 ans aux fins de délimiter son aire actuelle de répartition dans cette région. Les résultats obtenus sont détaillés vallée par vallée (départements des Pyrénées-Atlantiques et des HautesPyrénées) non sans avoir au préalable présenté un historique de ce taxon décrit en 1872 par DRESSER et ses rapports avec Picus viridis viridis. La zone de présence du Pic de Sharpe, dans les Pyrénées occidentales, s’étend de la côte atlantique (Hendaye) à l’extrême est des Hautes-Pyrénées (vallée d’Aure) sur une bande de faible largeur avec une absence dans les vallées d’Ossau et d’Arrens (dans l’état actuel de nos connaissances). Il « cohabite » avec viridis sur de nombreuses localités, ayant une préférence pour les grands massifs boisés où viridis semble peu implanté. Pour rendre compte de cette distribution, il est proposé des hypothèses de peuplement de ce taxon (ancienneté et modalités d’installation) ainsi qu’une réflexion sur la nature des taxons viridis/sharpei. > Le suivi des oiseaux de rivière dans les Pyrénées : protocole et estimation de densité. L’estimation précise de l’abondance d’une population, d’une espèce ou d’une communauté d’espèces est cruciale pour suivre ou apprécier l’état de celle(s)-ci et lorsque l’on veut prendre des décisions en terme de gestion. Pour les oiseaux de rivière, différentes stratégies de suivi existent et elles peuvent être couplées à une modélisation plus ou moins poussée. Dans les Pyrénées, j’ai choisi un suivi par recensement linéaire, associé à l’utilisation d’un modèle mathématique très simple (le modèle binomial) pour fournir un estimateur simple et pertinent de l’effectif d’oiseaux nicheurs associé à un intervalle de confiance et à une mesure de leur probabilité de détection. Dans ce travail, je présente succinctement l’approche utilisée et les premiers résultats concernant le suivi à long terme des oiseaux de rivière en vallée d’Ossau (Parc National des Pyrénées). Alors que les densités de Chevalier guignette sont très faibles, celles de Cincle plongeur y sont fortes (1,00 – 2,25 couples nicheurs/kilomètre) et figurent parmi les plus élevées d’Europe. En conclusion, je livre quelques perspectives méthodologiques. > Afflux inhabituel d’Ibis falcinelles Plegadis falcinellus dans le bassin de l’Adour en 2005 Au printemps 2005, jusqu’à 16 Ibis falcinelles d’origine espagnole ont fait halte sur trois sites différents du bassin de l’Adour. Le statut de cette espèce permet d’appréhender l’aspect inhabituel de cet afflux pour notre territoire. Les aspects chronologiques et comportementaux de ce stationnement sont présentés. Enfin, la reconstitution du trajet effectué par ces oiseaux permet de conclure que les mouvements observés correspondent au prolongement de l’erratisme postnuptial associé à un stationnement printanier. > Complément à l’inventaire des collections d’oiseaux des Pyrénées et du sud-ouest de la France Cet article est un complément à l’inventaire des collections d’oiseaux naturalisés des Pyrénées et du sud-ouest de la France. Il recense essentiellement des spécimens conservés dans les muséums d’histoire naturelle de Genève et de Paris. > Le statut des aigles dans la région pyrénéenne et sur le littoral aquitain : quelques compléments Cet article apporte de nombreux compléments au statut du Pygargue à queue blanche et des Aigles du genre Aquila dans les départements des Pyrénées françaises et du littoral aquitain (voir DUCHATEAU, 2006). L’Aigle impérial Aquila heliaca a été observé pour la première fois dans la région considérée (Gruissan, Aude, le 13/10/2007). > Le Phragmite aquatique Acrocephalus paludicola dans le Bassin de l’Adour Le Phragmite aquatique Acrocephalus paludicola est considéré comme un migrateur automnal rare dans le Bassin de l’Adour avec onze observations de 1979 à 2007. Après une revue de son occurence en France et en Espagne, nous analysons le statut ancien de l’espèce dans notre région ainsi que les données récentes, ce qui permet de souligner la forte sous estimation des effectifs transitant réellement dans le Bassin de l’Adour.

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> Le Busard pâle Circus macrourus dans le Bassin de l’Adour Le Busard pâle Circus macrourus est un migrateur occasionnel en France et n’a fait l’objet que de six observations à ce jour dans le Bassin de l’Adour : une printanière et cinq automnales concernant toutes des mâles adultes. Ces données sontmises en regard du pattern d’apparition de l’espèce dans notre pays. Le Pistrac N°21 - Bulletin régional d’Ornithologie


MERIDIONALIS N° 8 Revue du Groupe Ornithologique du Roussillon > Gilles Bousquet : Editorial. > Odile Fossati, Jacques Laurens, Daniel Bizet & Emmanuel Rousseau : Bilan d'une dizaine d'année d'éditions naturalistes. AVIFAUNE EN LANGUEDOC-ROUSSILLON > Fabrice Covato : Le Grand Tétras -Tetrao Urogallus- dans les réserves naturelles de Py et de Mantet, Massif du Canigou (Pyrénées-Orientales). > Emmanuel Rousseau et Fabien Gillot : La Fauvette à lunettes -Sylvia conspicillata - dans le département de l'Aude : évolution récente et statut actuel. > Frédéric Labouyrie : Habitat de reproduction de la Pie-grèche à tête rousse - Lanius senator - en Vaunage (Gard). > Daniel Bizet : Hivernage du Milan royal - Milvus milvus - en 2005-2006 en Camargue gardoise. > Patrick Mayet et Nicolas Sadoul : Shéma de dispersion du goéland leucophé - Larus michahellis - en LanguedocRoussillon durant la période de nidification 2003. NOTES > Gérard Gory et François Mougeot : Prédation du Martient noir - Apus apus - par l'Epervier d'Europe - Accipiter nisus. > Christian Riols : Quelques données sur le régime alimentaire du Faucon kobez - Falco vespertinus - en période de migration. > Jean Pierre Trouillas : Regard en image sur deux nouvelles espèces nicheuses pour l'avifaune gardoise, l'Ibis falcinelle - Plegadis falcinellus - et la Talève sultane - Porphyrio porphyrio.

ANALYSE D'OUVRAGES

EPOPS N°79 (2010-1) Revue de la Société pour l’Etude et la Protection des Oiseaux en Limousin

Assemblée Générale - 28 novembre 2009 à Saint-Junien (87); Philippe HUBERT

p. 4

Une stratégie d’exploitation des mangeoires par le Tarin des aulnes (Carduelis spinus); Pascal CAVALLIN

p. 10

Le Parc naturel régional Périgord-Limousin : territoire d’expérimentation et d’innovation par la mise en place d’un programme d’éradication de la Grenouille taureau (Lithobates catesbeianus) associé à un programme de recherche sur les maladies émergentes des amphibiens; (Sébastien GUIBERT, Tony DEJEAN, Stéphane HIPPOLY). p. 15 Bonne surprise sur le Bandiat ! ; Isabelle PRADIER, David NAUDON

p. 25

Brèves du web ; Brigitte PETIT

p. 30

Le Pistrac N°21 - Bulletin régional d’Ornithologie

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Quelques observations notables et/ou originales de ces derniers mois en photos ...

Fuligule à bec cerclé, Aythya collaris - Saverdun (09) - janvier 2009 © T. Guillosson

Mouettes tridactyles , Rissa tridactyla -Gaudies (09) - janvier 2009 © T. Guillosson 70 Le Pistrac N°21 - Bulletin régional d’Ornithologie


Mouette pygmée, Hydrocoloeus minutus Toulouse (31) - janvier 2010 © J.Ramière

Marouette ponctuée, Porzana porzana Mazère (09) - septembre 2009 © T. Guillosson

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Goéland cendré, Larus canus - Toulouse (31) - janvier 2010 © j. Joachim

Bihoreaux gris, Nycticorax nycticorax (hivernants) - Toulouse (31) - janvier 2010 © j. Joachim N’hésitez pas à nous transmettre vos clichés (format jpeg) pour cette rubrique. Attention, nous rappelons que la prise de photos ne doit jamais se faire au détriment de la tranquilité des oiseaux et du respect de leur biotope... 72 Le Pistrac N°21 - Bulletin régional d’Ornithologie



Le Pistrac N°21, Année 2009

ATLAS DES OISEAUX NICHEURS DE MIDI-PYRENEES : ETAT D’AVANCEMENT 2009 Sylvain FREMAUX & Jean RAMIERE …….…………………………………….…………….............…..……..................................................………… 2 - 4 PARTICULARITES LOCALES SUR LA DISTRIBUTION DE QUELQUES PASSEREAUX GENERALEMENT PEU COMMUNS DANS LA GRANDE PLAINE TOULOUSAINE ET LE LAURAGAIS Jean JOACHIM ......................................................….…………………………………….………………..……......................................................………… 5 - 13 TENTATIVES DE NIDIFICATION ECHOUEES DE L'ELANION BLANC ELANUS CAERULUS DANS LE TARN-ET GARONNE ET LE GERS EN 2008 Amalric CALVET & Daniel BACQUES …………………………………………………………………………………….…............................................... 14-21 LE MASSIF FORESTIER DE GRESIGNE ET LES CAUSSES ENVIRONNANTS : NOUVEL ETAT DES LIEUX ORNITHOLOGIQUE DANS LE CADRE D'UNE DESIGNATION DU SITE EN ZONE DE PROTECTION SPECIALE Christophe MAUREL .......................................................………………………………………………………………………………………..……………. 22- 37 PROGRAMME NATIONAL DE CAPTURE ET MARQUAGE DE LA SARCELLE D'HIVER ANAS CRECCA : PREMIERS RESULTATS POUR MIDI-PYRENEES 38-43 Jérôme SENTILLES,, Daniel BACQUES, Valérie DUCASSE, Pierre GONZALEZ, Soazig LEMUR & Jacques RIVED......… NOUVELLES DONNEES SUR LE REGIME ALIMENTAIRE DE L'EFFRAIE DES CLOCHERS, TYTO ALBA, DANS LES MONTS DE LACAUNE ET AUTRES LOCALITES DU DEPARTEMENT DU TARN (FRANCE) Stéphane AULAGNIER......................................................................................…………………………………………………………………..…………. 44-47

Notes Brèves

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SUIVI DE LA REPRODUCTION D'UN COUPLE D'AIGLE BOTTE HIERAATUS PENNATUS, AU PRINTEMPS 2009 SUR LE TARN Florence COUTON ……………………………………………………………………………….............................................................…………….…… .……. 50- 52 PRESENCE REGULIERE DE GRANDS DUCS BUBO BUBO ENTRE 2007 ET 2009 DANS LA VALLEE DE L'AGOUT, TARN ET LE LAURAGAIS (AVIGNONET- LAURAGAIS -31) Nicolas CEBE..... ………………………………………………………………………………………....................................................................………….…...........

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WETLANDS INTERNATIONAL EN MIDI PYRENEES ANNEES 1995 A 2009 EVOLUTION DE L'HIVERNAGE REGIONAL Jean-François BOUSQUET…………………………………….………………………………………….............................................................................. 54-58 Index par auteurs des articles parus dans le Bulletin de l'AROMP & Le Pistrac Depuis le numéro 0 (1977) au numéro 20 (2008) ......................................................................................................................................................................................................... 60-65 Vie associative ........................................................................................................................................................................................... 66-69 Photos ....................................................................................................................................................................................................... 70-72


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