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2016 - AU FIL DES SAISONS LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

DES SAISONS A S S O C I AT I O N « L E S A M I S D U D O M A I N E D E S O I S E A U X » M

2016 - AU FIL DES SAISONS LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

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2016 - AU FIL DES SAISONS LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

SOMMAIRE

Les photographes de l'association Les Amis du Domaine des Oiseaux sont heureux de vous présenter leur cinquième livre photographique "...Au fil des saisons 2016" entièrement réalisé sur la réserve ornithologique du Domaine des Oiseaux.

Janvier : page 7

Février : page 13 Mars : Page 19 Avril : page 25 Mai : page 31 Juin : page 37

Parce que le hasard offre parfois de belles rencontres, les photographes passionnés ont encore une fois fait preuve d’assiduité et de patience pour nous faire partager la richesse et la diversité du site du Domaine des Oiseaux de Mazères tout au long de l’année 2016.

Juillet : page 43 Aout : page 49 Septembre : Page 55 Octobre : Page 61 Novembre : Page 67 Décembre : Page 73

L’OISEAU DU MOIS

Ce livre rend hommage à la beauté de la nature sauvage, il vous transportera dans le fantastique et fascinant voyage des oiseaux migrateurs. Prenons conscience de notre privilège, d'avoir aux portes de l'Ariège à portée de clic plus de 240 espèces référencées depuis plus de dix ans maintenant.

Janvier : Geai des chênes - page 12 Février : Héron garde-boeuf - page 18 Mars : Grimpereau des jardins - Page 24 Avril : Busard des roseaux - page 30 Mai : Faucon hobereau - page 36

Nous dédicaçons cet ouvrage aux amoureux de la nature, ceux qui la respectent et s'investissent pour la préserver. La sauvegarde de l’environnement reste pour nous une priorité. Notre souhait et de sensibiliser les générations futures à l'aimer et à le protéger au travers de notre livre.

Juin : Héron cendré - page 42 Juillet : Bihoreau gris - page 48 Aout : Bergeronnette grise - page 54 Septembre : Canard souchet - Page 60 Octobre : Roitelet triple bandeau - Page 66 Novembre : Fauvette pitchou - Page 72

Christophe RAMOS Président LADDDO

Décembre : Sittelle torchepot - Page 78 5

2016 - AU FIL DES SAISONS LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Réalisation : Christophe Ramos Sélections images : Edith Lane, Régis Boutolleau, Ch. Ramos Fiches espèces éthologie & étymologie : Gabriel Leboff

Avec la participation de : Jean Joachim & Jean François Bousquet

www.lesamisdudomainedesoiseaux.fr

P h o t o g r a p h e s

Résumés photos & dessins fiches espèces : Jessica Joachim

Bart VAN DER VEEN Bernard NEUILLY Camille DESCHAMP Catherine KUBRICK Christophe RAMOS Corinne MENARDI Daniel FOULQUIER Denis LOYAUX Edith LANE Fabien SERRES Francois GRANJA Fred ROQUES Gabriel LEBOFF Gilbert CALATAYUD Guy&Nicole HOMMET Guy MAGRIN Jacques GUILLE Jean-Bernard GODMET Jean-François BOUSQUET Jean-Jacques ALONSO Jean JOACHIM Jean-Louis BOUE Jean-Philippe GOUBE Jean-Michel SOL Jessica JOACHIM Laurent DONIN Loïc CAVENNE Marc VIE Marc ZOCCAROTO Marie-Line DEFORGE Maxime SERRES Nicole MERCY  Pascal GAUTHIER Patricia HOEDTS Philippe GARCELON Philippe CAZENEUVE Pierre CRETU Régis BOUTOLLEAU Xavier DULIN

Accenteur mouchet © Jean Louis Boué Nikon D7200 • 420 mm • 1/500 • f/5,6 • 360 iso Surnommé le "traine-buisson", cet oiseau cherche sa nourriture le plus souvent au sol, se faufilant dans les broussailles. La couleur de son plumage lui permet de passer inaperçu dans la végétation.

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Grande Aigrette © Gabriel Leboff Nikon D750 • 400 mm • 1/400 • f/8 • 800 iso Très élégante, la grande aigrette porte bien son nom puisqu'elle est plus grande qu'un héron cendré. C'est une hivernante appréciée des photographes.

Troglodyte mignon © Christophe Ramos Canon 5DMkIII • 500 mm • 1/500 • f/5,6 • 800 iso Le troglodyte mignon aime chercher sa nourriture camouflé dans la végétation. Cette mousse, sur une branche morte très proche du sol, abrite une multitude de petits invertébrés qui s'y abritent du froid hivernal.

Aigrette garzette © Jacques GUILLE Nikon D4 • 500 mm • 1/1000 • f/4 • 2500 iso L'aigrette garzette, est elle aussi très élégante. Elle se différencie de sa cousine par sa taille plus petite, ses pieds jaunes surmontés de pattes noires, ainsi qu'à son bec noir (en comparaison au plumage hivernal de la grande aigrette, le plumage nuptial changeant quelque peu). Elle s'observe toute l'année au Domaine Des Oiseaux.

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Epervier d'Europe © Patricia HOEDTS Canon 6D • 400 mm • 1/3200 • f/6,3 • 1000 iso L'épervier d'Europe est un chasseur redoutable. Il se nourrit exclusivement d'oiseaux, cependant en période de disette il peut se rabattre sur des lombrics et autres invertébrés. Ils sont plus nombreux en hiver, car les individus du nord de l'Europe viennent passer la mauvaise saison plus au sud.

Tarier pâtre © Régis BOUTOLLEAU Canon 5DMKIII • 600 mm • 1/320 • f/4,5 • 640 iso Le tarier pâtre est un adepte des milieux ouverts avec buissons ert broussailles. Il chasse en repérant ses proies (invertébrés, lézards...) depuis un perchoir dégagé. Il saute ensuite dessus avant de se reposer sur son promontoire. Il se nourrit aussi parfois de baies.

Grèbe huppé © Xavier DULIN Canon 1DX • 700 mm • 1/1000 • f/8 • 400 iso Ce grèbe huppé a pêché un très gros poisson ! Il peut rester en apnée jusque 50 secondes lorsqu'il chasse, et se déplace très rapidement sous l'eau.

Canard souchet © Edith LANE Canon 70D • 400 mm • 1/4000 • f/5,6 • 320 iso C'est en hiver que nous pouvons observer le plus de canards souchets, les individus du nord et du centre de l'Europe venant en partie dans notre pays. A ce moment là, les canards ont terminé leur mue et les mâles arborent les couleurs nuptiales.

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Grive draine © Catherine KUBRICK Canon 70DMKII • 400 mm • 1/2500 • f/6,3 • 400 iso

La grive draine est la plus grande grive d'Europe. On la voit plus souvent fuir à notre approche, poussant un cri de crécelle. Les populations locales sont gonflées en hiver par la présence d'hivernants.

Pinson du nord © Jessica JOACHIM Canon 1D Mark IV • 300 mm • 1/500 • f/4 • 400 iso Lors des hivers rigoureux plus au nord, les pinsons du nord viennent parfois jusqu'au sud de la France. Leurs aires d'hivernage changeant radicalement d'une année sur l'autre, on ne peut jamais savoir à l'avance s'il sera possible d'en voir. Verdier d'europe © Jean-Michel SOL Sony NEX-7 • 300 mm • 1/4000 • f/5,6 • 800 iso Le verdier d'Europe est un habitué de la mangeoire du domaine des oiseaux. En règle générale ils sont méfiants et toujours sur leurs gardes, la discrétion est de rigueur afin de pouvoir les observer dans de bonnes conditions. Gallinule poule-d'eau © Jacques GUILLE Nikon D4 • 500 mm • 1/4000 • f/7,1 • 3200 iso La poule d'eau est un oiseau que l'on ne voit pas souvent voler. Elle préfère en effet nager ou marcher sur les berges. Mais lors de courses poursuites, ce sont d'impressionnants sprints sur l'eau souvent bruyants auxquels nous pouvons assister.

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Pinson du Nord mâle © Gilbert CALATAYUD Canon EOS 7D • 600 mm • 1/200 • f/8 • 320 iso Les mâles de pinsons du nord possèdent de façon variable plus de noir que les femelles sur leur plumage, notamment au niveau de la tête. Celui-ci est particulièrement marqué.

Pouillot véloce © Philippe CAZENEUVE Canon 550D • 500 mm • 1/800 • f/8 • 800 iso Les pouillots véloces apprécient particulièrement les ripisylves en hiver. Les abords des mares, étangs, et rivières abritent quelques insectes dont le développement précoce permet à ces oiseaux de se nourrir.

Chevalier culblanc © Jean-François BOUSQUET Pentax K-5 II• 410 mm • 1/125 • f/6,7 • 1100 iso Le chevalier cublanc est un limicole qui préfère fréquenter les points d'eau douce plutôt que les plages et les vasières du bord de mer. C'est un hivernant plutôt solitaire, parfois réuni en groupe de 2-3 individus.

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Geai des chênes Garrulus glandarius

L’oiseau du mois Il va ainsi jouer un rôle important dans l’implantation des

Mais puisque je te dis d’arrêter de glander !!

chênes dans nos forêts, des études ont montré qu’un Geai des chênes pouvait disséminer jusqu’à 50 000

Le Geai des chênes explique son nom facilement avec sa recherche presque continuelle des glands du dit arbre. Mais son nom scientifique Garrulus glandarius cache bien des choses !

glands par an ! Il est tout de même paradoxal que cet oiseau, à qui l’on reconnaît un rôle important dans le cycle de renouvellement d’une partie de nos forêts se trouve encore classé comme oiseau nuisible dans certains départements fran-

Garrulus signifie bavard, en hommage aux différents cris émis par l’oiseau, dont un son rauque, qu’on pourrait illustrer par un skkkkkrrkk, souvent entendu dans nos

çais alors qu’il est protégé au Benelux ou en Suisse ! Donc Garrulus glandarius s’occupe à glander, occupa-

parcs et jardins ou lors de ballades en forêt.

tion passée de mode et c’est ainsi que petit à petit on a

Quant à Glandarius, le nom vient tout simplement du

assimilé ce mot au fait de ne rien faire !

latin glans, le gland du chêne; littéralement on peut

En Allemagne, on l’appelle Eichelhäher, le geai des

donc traduire Glandarius par celui qui produit des glands ! En effet notre geai n’a pas une mémoire d’éléphant, en prévision de l’hiver, il cache et enfouit ses glands dans le sol et ne retrouve pas toujours ses cachettes.

glands et en Italie Ghiandaia, celui qui s’occupe des glands. Enfin, comment ne pas décrire cet oiseau que tout photographe aime prendre, l’alternance de différentes nuances de brun clair et foncé, sa queue noire et blanche mais surtout ses couvertures alaires bleu-ciel et blanc le rendent immanquables. Une belle légende donne un autre regard au Geai des chênes : condamné à mort et plumé par les autres oiseaux pour un crime alors qu’il n’avait pas commis, il sera défendu par le Coucou qui démontrera son innocence et condamnera les autres oiseaux à lui donner chacun une plume et c’est

e  hiqu p a r on g HIM trati OAC Illus essica J J

ainsi que Garrulus glandarius arbore son si beau plumage !

Brocard en velour © Pascal GAUTHIER Nikon D4S • 500 mm • 1/200 • f/5 • 1600 iso C'est en hiver que les bois des chevreuil poussent. Ils sont alors recouverts de velours qui tombe au printemps.

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Fauvette pitchou © Jessica JOACHIM Canon 1D Mark IV • 300 mm • 1/1600 • f/6,3 • 400 iso La fauvette pitchou est un oiseau très discret. On a toutefois plus de chances de la voir en automne et en hiver, lorsqu'elle se perche (jamais bien longtemps) au sommet d'un buisson.

Chardonneret élégant et Pinson du Nord  © Jessica JOACHIM Canon 1D Mark IV • 300 mm • 1/1250 • f/5 • 400 iso Le chardonneret élégant, bien que grégaire, est assez agressif. On les observe souvent chassant les oiseaux qui s'approchent trop près de son petit périmètre à la mangeoire, qu'ils soient de la même espèce ou non. Ils poussent des cris d'énervement et écartent les ailes et la queue pour paraitre plus gros. Ce pinson du nord en a fait les frais !

Faucon crécerelle © Régis BOUTOLLEAU Canon 5DMKIII • 600 mm • 1/1250 • f/8 • 640 iso Le faucon crécerelle ne chasse pas uniquement en faisant du vol stationnaire, il aime aussi guetter ses proies depuis un perchoir élevé avant de fondre sur elles.

Râle d'eau © Jean Louis BOUE Nikon D7200 • 420 mm • 1/320 • f/4 • 720 iso Le râle d'eau est un oiseau assez nerveux, toujours sur le qui-vive. Il s'aventure rarement loin de la végétation aquatique dans laquelle il évolue.

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Héron garde-boeufs © Christophe RAMOS Canon 5DMkIII • 500 mm • 1/640 • f/5,0 • 800 iso Les hérons garde-boeufs dorment en groupe dans une zone appelée "dortoir". Au domaine des oiseaux, les arbres morts de l'affût du castagneux leur plaisent beaucoup. Quelques disputes éclatent lors de l'arrivée des oiseaux sur site, mais le calme revient vite une fois que chacun a choisi sa branche.

Tarin des aulnes © François GRANJA Nikon D7100 • 500 mm • 1/1600 • f/5,0 • 800 iso Les tarins des aulnes hivernent de manière un peu aléatoire en ce qui concerne les sites fréquentés, un peu comme le pinson du nord. En général les individus sont en mouvement constant et changent d'endroit tout au long de l'hiver. Ils apprécient les aulnes et les bouleaux pour leurs fruits, mais il est aussi parfois possible d'en observer à la mangeoire du domaine des oiseaux.

Tadorne de Belon © Guy et Nicole Canon 5DMKIII • 500 mm • 1/800 • f/5,6 • 400 iso Même si c'est un oiseau fréquentant surtout le littoral Atlantique et Méditerranéen, certains couples nichent à l'intérieur des terres, tandis que d'autres les traversent lors de leur migration, seuls ou en groupe. Pic épeichette © Gilbert CALATAYUD Canon EOS 5D Mark III • 600 mm • 1/400 • f/7,1 • 320 iso Le pic épeichette est le plus discret des pics du domaine des oiseaux. Très petit, de la taille d'un moineau, il se faufile discrètement le long des troncs et passe facilement inaperçu.

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Gallinule poule d'eau © Philippe GARCELON Canon EOS 7D Mark II • 600 mm • 1/320 • f/6,3 • 500 iso Cette poule d'eau n'a pas froid aux pattes, elle apprécie cependant la chaleur générée par son plumage gonflé.

Grande aigrette © Guy et Nicole Canon 5DMKIII • 500 mm • 1/4000 • f/5,6 • 800 iso Lors des journées ensoleillées, es grandes aigrettes ne passent pas inaperçu avec leur grande taille et leur plumage blanc.

Pinson du nord © Jean-Philippe GOUBE Nikon D810 • 800 mm • 1/400 • f/7,1 • 500 iso Ce pinson du nord bien coloré profite de la nourriture mise à disposition à la mangeoire du domaine des oiseaux. Mésange bleue  © Philippe CAZENEUVE Canon EOS 550D • 500 mm • 1/800 • f/7,1 • 400 iso Bien que moins nombreuses que leurs cousines les mésanges charbonnières, les mésanges bleues sont des visiteuses régulières de la mangeoire.

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Pinson du Nord mâle © Guy et Nicole Canon 5DMKIII • 500 mm • 1/800 • f/5,6 • 800 iso Ce pinson du nord arbore fièrement ses couleurs qui rappellent celles de son environnement hivernal.

Canard chipeau © Régis BOUTOLLEAU Canon 5DMKIII • 600 mm • 1/1250 • f/9 • 640 iso Ce canard chipeau ressemble à s'y méprendre à une femelle de canard colvert. Outre le miroir blanc bordé de noir et de roux qui n'est pas visible sur cette photo, le ventre blanc bien visible ici permet d'éliminer cette autre espèce.

Héron garde-boeufs © Denis LOYAUX Nikon D4S • 800 mm • 1/800 • f/5,6 • 800 iso Ce groupe de hérons garde-boeufs se dirige vers leur dortoir alors que la lumière décline.

Aigrette garzette © Edith LANE Canon 70D • 400 mm • 1/200 • f/6,3 • 500 iso Cette élégante aigrette garzette est en pleine session de chasse.Elle fait bouger la vase et la végétation du fond de l'étang afin d'en faire fuir les occupants, avant de les harponner d'un coup de bec.

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Héron garde-boeuf Bulbulcus Ibis

L’oiseau du mois

Le berger de tous les troupeaux du Monde est un simple Héron !

Bien présent au Domaine des Oiseaux de Mazères, qui abrite une colonie de plusieurs dizaines d’individus, il fait maintenant partie du paysage et suivant ses hu-

Son nom scientifique bulbulcus est la traduction litté-

meurs, il se laisse parfois approcher; le simple observa-

rale de bouvier ou vacher, celui qui garde les trou-

teur ou le photographe l’apprécie surtout en période

peaux de bovidés, garde-boeufs n’étant qu’une trans-

nuptiale lorsqu’il revêt son plumage d’apparat : cou,

cription plus imagée.

poitrine et dos se couvrant d’une belle couleur rouge-orangé, les pattes noires en hiver devenant également

L’exact nom scientifique est plus sujette à caution, Bul-

rouges.

bulcus Ibis ne s’explique que par une possible erreur faite par Linné (1707-1778), le naturaliste et documen-

Gabriel LEBOFF

taliste suédois qui avait nommé initialement notre Héron, Ardea ibis. Toutes les traductions font références à ce gardien de troupeaux, Cattle Egret en anglais ou Garcilla Bueyera en espagnol. Opportuniste, il accompagne les troupeaux pour trouver sa nourriture, essentiellement les parasites et insectes qui gravitent autour des mammifères domestiques. Si le Héron garde-boeufs fait l’unanimité pour son nom,

e  iqu h p gra HIM tion JOAC a r t a s Illu Jessic

on peut aussi constater son adaptabilité mondiale ! Il a colonisé la Terre entière, à l’exception des pôles puisqu’on le trouve sur tous les continents. Parti d’Afrique de l’Est, depuis le Kenya et la Tanzanie, et du sud de l’Europe, Espagne et Portugal il a colonisé l’Amérique du Sud dès la fin du 19ème siècle et arrive aux Etats-Unis en 1941; ses dernières arrivées montrent ses talents de colonisateurs : Angleterre 2008, Norvège 2014, des observateurs l’ont vu aux îles Fidji en 2008 ! Quant il ne colonise pas de sa propre initiative, il peut être introduit par l’homme afin de lutter contre le parasitisme de certains insectes dont les tiques, c’est ainsi qu’il est arrivé aux Seychelles ou à Hawai dans le but de combattre mouches et tiques. Envers de la médaille, il peut aussi se faire lui-même parasiter par les tiques et véhiculer ainsi des maladies qu’il est censé combattre !

Gallinule Poule d'eau © Jean-François Bousquet Pentax K-5 II • 450 mm • 1/750 • f/8 • 560 iso La saison de reproduction est précoce chez les poules d'eau du sud de la France. En effet celle-ci débute dès le mois de mars. L'accouplement est précédé d'une offrande que le mâle fait à la femelle, souvent une tige de végétation.

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Bergeronnette des ruisseaux © Guy et Nicole Canon 5DMKIII • 500 mm • 1/4000 • f/5,6 • 800 iso La bergeronnette des ruisseaux niche près des eaux vives, mais en hiver il n'est pas rare de la voir au bord de pièces d'eau plus calmes comme les étangs du domaine des oiseaux. Grimpereau des jardins © Gilbert CALATAYUD Canon EOS 5D Mark III • 600 mm • 1/1000 • f/7,1 • 1600 iso Grâce à son bec, le grimpereau des jardins peut dénicher des insectes enfouis dans les interstices des troncs et branches d'arbres.

Grue cendrée © Christophe RAMOS Canon 5DMkIII • 500 mm • 1/250 • f/4,0 • 800 iso Lors de leur migration, il n'est pas rare d'observer des grues cendrées survoler le domaine des oiseaux. En revanche il est plus rare qu'elles s'y posent, comme cette jeune qui état restée quelques jours ici certainement pour se reposer.

Ouette de Magellan © Edith LANE Canon 70DMkII • 400 mm • 1/1250 • f/5,6 • 500 iso L'ouette de Magellan est un oiseau vivant en Amérique du sud. Celle-ci est certainement un oiseau échappé d'une volière d'ornement.

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Faisan de Colchide © Jean JOACHIM Pentax K-5 II s • 300 mm • 1/500 • f/8,0 • 800 iso La mangeoire du domaine des oiseaux n'attire pas que les passereaux, cette poule faisanne s'est également laisser tenter !

Aigrette garzette © Pascal GAUTHIER Nikon D4S • 700 mm • 1/1600 • f/7,1 • 800 iso C'est toujours avec grâce que l'aigrette garzette se pose le long des étangs, montrant fièrement ses pattes jaunes.

Bécassine des marais © Jean Louis BOUE Nikon D7200 • 420 mm • 1/1000 • f/5,6 • 320 iso Un nombre assez important de bécassines des marais passe l'hiver au domaine des oiseaux. Très discrètes et au plumage mimétique, elle n'est pas toujours facile à repérer.

Canard chipeau  © Jean-Philippe GOUBE Nikon D810 • 1000 mm • 1/400 • f/9 • 280 iso Le mâle du canard chipeau a un plumage assez discret comparé à celui des autres canards. On voit bien ici le croupion et les sous-caudales noirs, ainsi que son plumage brun chocolat nuancé de gris.

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Bruant zizi © Jean-François BOUSQUET Pentax K-5 II• 450 mm • 1/350 • f/6,7 • 800 iso Le mâle du bruant zizi est un oiseau inconfondable, au plumage vivement coloré.

Sittelle torchepot © Patricia HOEDTS Canon 6D • 300 mm • 1/3200 • f/5,6 • 800 iso Contrairement au grimpereau qui escalade les troncs de bas en haut, la sittelle est capable aussi bien de monter que de descendre la tête en bas.

Rouge-queue noir © Gabriel LEBOFF Nikon D750 • 500 mm • 1/640 • f/6,3 • 400 iso Les mâles du rougequeue noir ont un joli plumage gris cendré avec la face noire. Les jeunes d'un an ont un plumage identique à celui des femelles, mais ils se mettent à chanter avant même d'avoir revêtit leurs plumes d'adultes. Grande Aigrette  © Jacques GUILLE Nikon D4 • 500 mm • 1/2000 • f/8,0 • 800 iso Les grandes aigrettes pêchent souvent en groupe, en binome avec les grands cormorans. Ces derniers plongent en masse en faisant un circuit dans les eaux semi-profondes du long des berges, tandis que les grandes aigrettes attendent que les poissons soient rabattus vers elles.

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Combattant varié © Christophe RAMOS Canon 5Ds • 500 mm • 1/1250 • f/5,6 • 200 iso C'est à la fin du mois de mars que les premiers limicoles migrateurs arrivent. Ici un combattant varié, en pause de son long voyage vers les contrées arctique.

Echasse blanche © Jessica JOACHIM Canon 1D Mark IV • 300 mm • 1/2000 • f/5 • 400 iso C'est également à cette période que nous pouvons voir les premières échasses blanches. Certaines peuvent décider de rester, tandis que d'autres poursuivent leur route vers d'autres sites de nidification.

Barge à queue noire © Patricia HOEDTS Canon 6D • 300 mm • 1/4000 • f/7,1 • 640 iso Alors qu'elle hiverne surtout sur des zones côtières, la barge à queue noire est moins sélective lors de sa migration. Il est alors possible d'en voir à l'intérieur des terres.

Sarcelle d'été © Gilbert CALATAYUD Canon EOS 5D Mark III • 600 mm • 1/1600 • f/8 • 1600 iso Chaque année à cette période, il est possible de voir des sarcelles d'été en halte migratoire. Elles sont cependant peu nombreuses, il faut donc bien ouvrir l'oeil.

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H I V E R MARS 2016 - AU FIL DES SAISONS

LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla

L’oiseau dumois

L’observateur aguerri voit de temps en temps une boule

Le Grimpereau reste un excellent indicateur de la santé

de plumes gris-brun monter le long du tronc, une minus-

d’un parc, d’un jardin ou d’une forêt, sa présence conti-

cule chose qui passe son temps à monter le long des

nue à Mazères est un signe de la bonne santé du Do-

arbres en suivant toujours le même rituel : grimper en

maine des Oiseaux !

spirale et planter son bec dans l’écorce des arbres. Gabriel LEBOFF Ce rituel est immuable, lorsque l’oiseau a fini d’explorer le tronc, toujours de bas en haut, il ira rejoindre un autre arbre pour chercher les insectes et araignées qui font son alimentation. La taxonomie, science de la description des organismes vivants prend parfois des chemins étranges pour nommer les oiseaux, mais

L’oiseau appartient à la famille des Certhiidés, ce mot dérivé du grec Kerthios, signifiant petit

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là, la simplicité est reine !

oiseau. Brachydactyla, nom aussi d’origine grecque, désigne les doigts courts du Grimpereau, en grec brachus daktulos. Le nom français est resté d’une sobriété exemplaire : Grimpereau des jardins, ce dernier affectionnant les parcs et jardins. La question, souvent posée, de la différenciation du Grimpereau des jardins avec le Grimpereau des bois, comment les reconnaître sans se tromper ? La localisation, on trouvera le Grimpereau des

Grimpereau des bois avec repères (pour comparaison)

bois sur les contreforts montagneux en France et notamment dans nos Pyrénées alors que le Grimpereau des jardins reste en plaine. Au niveau visuel, le bec est plus long chez le Grimpereau des jardins, l’ongle postérieur, plus court a donné le nom en anglais : Shorttoed treecreeper !

Echasse blanche © Fabien SERRES Canon EOS 70D • 300 mm • 1/3200 • f/5 • 400 iso Au mois d'avril les échasses blanches sont bien présentes, et visitent volontiers les prairies qui commencent à fleurir.

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PRINTEMPS AVRIL 2016 - AU FIL DES SAISONS

LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Héron garde-boeufs © Régis BOUTOLLEAU Canon 5DMKIII • 600 mm • 1/1000 • f/8 • 640 iso Les hérons garde-boeufs ne se reproduisent pas au domaine des oiseaux. Les individus nicheurs (généralement à partir de 2 ans) s'envolent vers les héronnières alentours et délaissent les dortoirs pour la saison. Cependant certains jeunes non encore en âge de se reproduire peuvent rester dans les alentours pendant cette période.

Foulque macroule © Jean-Michel SOL Panasonic DMC-GX8 • 300 mm • 1/1300 • f/5,6 • 640 iso Les foulques macroules sont très territoriales, et il n'est pas rare d'assister à des combats lors desquels elles se donnent de grands coups de pattes et de bec.

Linotte mélodieuse mâle © Gilbert CALATAYUD Canon EOS 5DMkIII • 600 mm • 1/500 • f/7,1 • 1600 iso La linotte mélodieuse est essentiellement granivore, bien qu'elle chasse aussi les insectes en période de reproduction, surtout pour les jeunes. En général elle se nourrit directement sur le sol.

Balbuzard pêcheur © Guy et Nicole Canon 5DMKIII • 500 mm • 1/2000 • f/5,6 • 400 iso En avril il est possible d'observer des balbuzards pêcheurs, rapaces noirs et blancs aux longues ailes. Il est piscivore, c'est à dire qu'il se nourrit de poissons, qu'il attrape en plongeant en piqué les serres en avant. Si vous avez de la chance, vous pourrez en observer un pêcher sur les étangs du domaine des oiseaux, avant qu'il ne reprenne sa route migratoire.

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LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Grèbe huppé © Jacques GUILLE Nikon D4 • 500 mm • 1/3200 • f/7,1 • 800 iso

Le grèbe huppé est visible toute l'année au domaine des oiseaux, cependant il est bien plus coloré en plumage nuptial, avec sa collerette orangée.

Bouscarle de Cetti © François GRANJA Nikon D7100 • 500 mm • 1/640 • f/6,3 • 1000 iso Il n'est pas commun de voir la bouscarle de cetti totalement à découvert. En effet cet oiseau vit caché dans la végétation dense style ronciers, et on entend plus souvent son cri puissant qu'on ne la voit.

Oies à tête barrée © Marie-Line DEFORGE Nikon D7100 • 500 mm • 1/3200 • f/5,6 • 640 iso L'oie à tête barrée est un oiseau d'Asie centrale hivernant en Inde (elle traverse alors l'Himalaya). Les oiseaux que l'on voit chez nous sont donc des échappés de volières d'ornement. Ces deux individus se sont visiblement bien habitués à la vie en liberté, en compagnie des oies cendrées. Busard des roseaux © François GRANJA Nikon D7100 • 500 mm • 1/8000 • f/5 • 800 iso Les busards des roseaux sont plus souvent observés survolant les champs alentours qu'au sein même du domaine des oiseaux. Cependant il arrive parfois que l'un d'eux vienne survoler les prairies du site, pour le plus grand plaisir des photographes.

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LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09 Sterne Pierregarin © Jean-Philippe GOUBE Nikon D810 • 800 mm • 1/800 • f/8 • 280 iso

Depuis quelques années maintenant, des sternes pierregarin nichent au domaine des oiseaux. C'est au mois d'avril qu'elles arrivent, pour s'installer sur les îlots caillouteux où elles pourront déposer leurs oeufs.

Guifette noire © Edith LANE Canon 7DMkII • 400 mm • 1/2000 • f/6,3 • 500 iso La Guifette noire se reproduit dans divers pays de l'Europe, y compris dans certaines régions de France. Bien que plus présente sur les côtes lors de la migration, il est possible d'en observer un peu partout dans le pays lors de cette période (son observation ne reste toutefois pas des plus courantes).

Bécasseau cocorli © Christophe RAMOS Canon 5Ds • 500 mm • 1/400 • f/4 • 400 iso Uniquement migrateur en France, le bécasseau cocorli effectue ses trajets essentiellement sur le littoral. Certains passent toutefois à l'intérieur des terres de manière aléatoire.

Canard colvert © Pascal GAUTHIER Nikon D4S • 700 mm • 1/6400 • f/6,3 • 1600 iso Très commun ici, le canard colvert est souvent délaissé des photographes. Son plumage est pourtant très joli, et son abondance n'enlève rien à son élégance !

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LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09 Bernache nonnette © Christophe RAMOS Canon 5Ds • 500 mm • 1/1600 • f/5 • 1600 iso Cela fait quelques années que cette bernache nonnette vit en liberté au domaine des oiseaux, en compagnie d'oies cendrées. Nous ne savons pas si c'est une échappée de volière d'ornement, ou une migratrice descendue très au sud lors d'un hiver rigoureux et qui est finalement restée sur place. La première hypothèse semble la plus probable.

Chevalier gambette© Bart VAN DER VEEN Canon EOS 1100D • 300 mm • 1/400 • f/5,6 • 3200iso

Chevalier aboyeur © Jacques GUILLE Nikon D4 • 500 mm • 1/5000 • f/7,1 • 800 iso Lors de leur passage migratoire, les chevaliers aboyeurs peuvent être vus dans toutes les zones humides du pays, avec toutefois une préférence pour le littoral.

Tarier pâtre © Pierre CRETU Canon EOS 7D • 400 mm • 1/1600 • f/8 • 400 iso

Avocette élégante © Pascal GAUTHIER Nikon D4S • 700 mm • 1/2000 • f/10 • 800 iso

Ce mâle tarier pâtre a fait le plein d'insectes pour nourrir sa nichée, certainement bien dissimulée dans les buissons d'ajoncs.

L'avocette élégante est présente en France toute l'année, essentiellement sur le littoral atlantique et méditerranéen. Au niveau Européen les populations migrent vers le sud en hiver, parfois jusqu'au sud de l'Espagne et en Afrique. Nous observons les individus remontant vers leurs sites de nidification au printemps.

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Busard des roseaux Circus aeruginosus

L’oiseau dumois

Busard, tout comme buse, vient simplement du latin buteo qui signifie l’oiseau de proie, busard désignant plus une petite buse.

toute l’année dans l’ouest de la France et dans toute la

Appelé également Busard harpaye en français, il est une

foulques et canards, batraciens, reptiles, petits mammifè-

prise de choix pour tous les observateurs et photographes.

péninsule ibérique. Ce magnifique rapace n’est pas un tendre et son régime est varié : oiseaux et surtout les oiseaux d’eau comme les res sont à son menu. Au printemps lorsqu’il doit nourrir sa nichée, ils se régalera des jeunes oiseaux kidnappés dans les roselières. Ne nous trompons pas, si nous voyons régu-

Son nom est clairement une illustration de sa préférence

lièrement le Busard harpaye à Mazères, c’est tout simple-

pour les roselières où il va nicher et trouver ses proies.

ment que le biotope est riche et que la gamelle est assu-

Si l’ancienne appellation Busard harpaye s’est perdue,

rée !

elle illustre parfaitement l’oiseau de proie, harpaye ayant comme origine harpon ou harper en vieux français qui

Gabriel LEBOFF

signifiait empoigner, notre Busard étant bien le rapace qui empoigne ses proies dans ses serres. A noter qu’on a donné un nom de la même origine à l’un des plus grands rapaces au monde : l’Aigle harpie. Le nom scientifique Circus aeruginosus va chercher ses racines dans le grec kirkos, littéralement le faucon et par extension le rapace, la taxonomie (science de la l’appellation et de la classification des espèces naturelles) comprend bien des méandres et ainsi la même origine a servi à nommer le Circaète Jean-leBlanc ! Aeruginosus décrit une couleur « rouille » ou rousse qui est la livrée de notre Busard des

e  iqu h p M gra HI on JOAC i t stra ica Illu Jess

roseaux. Si le Busard des roseaux est classé plutôt comme un rapace migrateur, il va hiverner en Afrique pour revenir dans nos contrées au printemps, il peut se sédentariser, il est observé

Pic Epeiche © Marc ZOCCAROTO Olympus E-M1 • 420 mm • 1/800 • f/6,3 • 4000 iso Bien que plus discret lorsqu'il niche, le pic épeiche est toujours observable dans les zones boisées du domaine des oiseaux.

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LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Faucon hobereau © Christophe RAMOS Canon 5Ds • 500 mm • 1/3200 • f/5,6 • 400 iso Nicheur dans notre pays, c'est surtout à la mi-avril que l'on a le plus de chances d'apercevoir le faucon hobereau, de retour de l'Afrique tropicale. Il est facilement reconnaissable à son ventre blanc largement strié de noir et à ses culottes et sous caudales rousses.

Tourterelle des bois © Jean-François BOUSQUET Pentax K-5 II• 410 mm • 1/500 • f/8 • 800 iso Les tourterelles des bois sont nicheuses au domaine des oiseaux. Au printemps, il n'est pas rare d'entendre leur chant, un roucoulement caractéristique d'assez faible intensité.

Echasse blanche © Gabriel LEBOFF Nikon D750 • 500 mm • 1/1250 • f/8 • 500 iso Les échasses blanches commencent à s'installer sérieusement. C'est la période où nous assistons à des disputes, chaque couple voulant défendre la zone qu'il a choisie pour se reproduire.

Chevalier aboyeur © Bernard NEUILLY La migration n'est pas terminée pour les limicoles, plusieurs espèces peuvent encore être vues, comme ce chevalier aboyeur en route pour le nord de l'Ecosse ou la Scandinavie.

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LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Héron cendré © Guy et Nicole Canon 5DMKIII • 500 mm • 1/1000 • f/5,6 • 800 iso Au même titre que les hérons garde-boeufs, les hérons cendrés en nichent pas au domaine des oiseaux. Nous y voyons donc des jeunes, ou des adultes de passage.

Bécasseau variable © Jean-Philippe GOUBE Nikon D500 • 1000 mm • 1/500 • f/9 • 250 iso Ce bécasseau variable est lui aussi en halte migratoire. Comme la plupart des limicoles migrateurs visibles au domaine des oiseaux, ils sont bien plus nombreux sur les côtes mais certains migrent par l'intérieur des terres.

Buse variable © Régis BOUTOLLEAU Canon 5DMKIII • 600 mm • 1/1600 • f/10 • 640 iso La buse variable est l'un des rapaces les plus courants au domaine des oiseaux, avec le faucon crécerelle. Elle est néanmoins très farouche, et il n'est pas si facile de la photographier.

Tarier pâtre © Pierre CRETU Canon EOS 6D • 300 mm • 1/2000 • f/6,3 • 500 iso Les tariers pâtres aiment bien se percher en hauteur afin d'observer les alentours.

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LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Gallinule poule-d'eau © Fabien SERRES Canon EOS 7DMkII • 300 mm • 1/1250 • f/5 • 1250 iso Au petit matin dans l'affût dit "du chasseur", la lumière reflète sur l'eau les couleurs jaune orangées de la végétation environnante, principalement constitués de joncs. Cette poule d'eau est passée au bon moment !

Bergeronnette grise © Jacques GUILLE Nikon D4 • 500 mm • 1/1600 • f/8 • 500 iso C'est la période où les premiers jeunes sortent du nid et suivent les parents, comme cette jeune bergeronnette grise se faisant nourrir.

Grand Gravelot © Christophe RAMOS Canon 5Ds • 500 mm • 1/1600 • f/5,6 • 200 iso Alors que certains sont déjà bien avancés dans leurs nichées, ce grand gravelot est encore en chemin. Il s'arrêtera au plus bas dans le nord de la France, mais peut aussi aller jusqu'au nord de la Russie.

Sterne pierregarin © Régis BOUTOLLEAU Canon 5DMKIII • 600 mm • 1/1250 • f/9 • 640 iso Installées depuis un moment, les sternes pierregarin profite de tout ce que leur offrent les lacs du domaine des oiseaux. Poissons et bon bain frais !

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LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Bihoreau gris © Christophe RAMOS Canon 5Ds • 500 mm • 1/2000 • f/5,6 • 400 iso Le bihoreau gris est un oiseau bien représenté dans la région Midi-Pyrénées. C'est un oiseau assez discret qui vit surtout la nuit. Linotte mélodieuse © Laurent DONIN Canon 7DMkII • 500 mm • 1/1000 • f/4,5 • 250 iso Le mâle de la linotte mélodieuse est très joliment coloré, avec le poitrail et la calotte roses.

Tarier patre © Maxime SERRES Canon EOS 450D • 300 mm • 1/750 • f/4,0 • 800 iso Les lumières matinales sont excellentes pour réaliser de belles photos d'ambiance, comme ici avec ce tarier pâtre.

Mésanges à longue queue © Pascal GAUTHIER Nikon D4S • 700 mm • 1/250 • f/6,3 • 1600 iso Ces petites mésanges à longue queue sont fraichement sorties du nid. Elles resteront avec leurs parents jusqu'au printemps prochain, période où elles fonderont leur propre famille.

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PRINTEMPS MAI 2016 - AU FIL DES SAISONS

LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Faucon hobereau Falco subbuteo

L’oiseau dumois

Les passionnés de littérature et de romans de Cape et d’Epée connaissent le hobereau :

N’ayant pas la puissance de son grand cousin, il chasse « malin » apparaissant au dernier moment derrière les haies ou les maisons pour percuter passereaux, hirondelles ou martinets, si les proies ailées se raréfient, il s’adapte, coléoptères, libellules, tipules, de temps en temps rongeurs ou petits reptiles.

Un hobereau qui… qui… n'a même pas de gants ! Et qui sort

Les ornithologues italiens l’ont appelé Lodolaio, « l’alouet-

sans rubans, sans bouffettes, sans ganses ! […] — (Edmond

teur », le mangeur d’alouettes, Buffon, le mathématicien et

Rostand, Cyrano de Bergerac, 1897) ou bien Le voyageur qui

naturaliste français (1707-1788) écrit : « si le chien fait lever

eût aperçu de loin le castel dessinant ses faîtages pointus sur

une alouette (…) et que le chasseur la manque, il ne la man-

le ciel, au-dessus des genêts et des bruyères l’eût jugé une

que pas. »

demeure convenable pour un hobereau de province. — (Théophile Gautier, Le Capitaine Fracasse - Chapitre I).

Le Faucon hobereau rejoint l’Afrique entre la fin du mois d’août et la mi-octobre pour hiverner et revient chez nous, et

Ce petit gentilhomme venu de province faire fortune à Paris,

parfois au-dessus du Domaine des Oiseaux de Mazères en

ce hobereau tout juste noble a-t-il une filiation avec notre fau-

avril, ne le manquez pas c’est un rapace petit par la taille, mais

con hobereau ?

c’est un vrai prince du ciel !

Hobereau vient probablement du néerlandais hobel ou hobier qui peut se traduire par le pilleur qui harcèle ses victimes.

Gabriel LEBOFF

Et là on commence à deviner ce qui a présidé au nom du Faucon hobereau, un petit rapace apparenté au nobliau qui ne peut se comparer à la noblesse de haute lignée comme l’est l’Aigle. Le nom scientifique reprend l’idée de petit rapace, Falco est l’appellation générique pour tous les falconidés aux ailes en forme de faux et subbuteo souligne que l’oiseau est plus petit qu’une buse. Belon, le grand naturaliste français du XVI ème siècle avait bien observé ce petit faucon (environ 30cm) puisque c’est à lui qu’on doit son nom scientifique. Ce rapace est un fin chasseur, Paul Géroudet (1913-2006), l’ornithologue et poète suisse avait bien décrit le Faucon hobereau : « ce corsaire est en somme

Illust ra Jessi tion grap ca JO hiqu ACH e  IM

un pèlerin en réduction » ! Quel plus bel hommage que de reconnaître une filiation entre le petit hobereau et le seigneur des airs qu’est le Faucon pèlerin.

Sterne pierregarin © Régis BOUTOLLEAU Canon 5DMKIII • 600 mm • 1/3200 • f/13 • 640 iso Les disputes des sternes pierregarins donnent parfois lieu à de superbes ballets aériens.

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PRINTEMPS JUIN 2016 - AU FIL DES SAISONS

LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Martin pêcheur © Jean Louis BOUE Nikon D7200 • 300 mm • 1/1000 • f/5,0 • 560 iso Les martins-pêcheurs sont très discrets au domaine des oiseaux durant la période de nidification. Ils privilégient les berges situées par exemple au bord de l'Hers où ils peuvent creuser leur terrier. Il est toutefois possible d'apercevoir quelques parents de passage, où des jeunes issus de la première nichée, bien que ces derniers restent souvent proche de leurs parents au début.

Aigrette garzette © Marie-Line DEFORGE Nikon D7100 • 500 mm • 1/3200 • f/6,3 • 640 iso Cette aigrette garzette à la drôle d'attitude est en réalité sur le territoire des sternes. Quiconque s'approche trop près et représente un danger pour les poussins est vite chassé à coup de vols en piqués et parfois de coups de becs !

Héron cendré © Régis BOUTOLLEAU Canon 5DMKIII • 600 mm • 1/1600 • f/10 • 640 iso Les lacs et étangs du domaine des oiseaux regorgent d'écrevisses, un régal pour les hérons !

Petit gravelot © Jessica JOACHIM Canon 1D Mark IV • 300 mm • 1/4000 • f/5,6 • 400 iso Les petits gravelots sont en pleine parade nuptiale. Le mâle se fait beau et étire sa queue en éventail pour séduire la femelle. Il effectue aussi des vols acrobatiques.

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PRINTEMPS JUIN 2016 - AU FIL DES SAISONS

LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Combattant varié © Jacques GUILLE Nikon D4 • 500 mm • 1/4000 • f/5,6 • 1250 iso Il est assez fréquent d'observer quelques combattants variés lors de leur passage migratoire au domaine des oiseaux. En revanche, il est beaucoup plus rare d'observer un mâle en plumage quasi nuptial, comme celui-ci.

Geai des chênes © Jean-François BOUSQUET Pentax K-5 II• 330 mm • 1/500 • f/8 • 800 iso Le geai des chênes est assez commun dans nos forêts. Il est toutefois assez craintif, et il n'est pas aisé de le photographier !

Echasse blanche © Christophe RAMOS Canon 5DmkIII • 500 mm • 1/1000 • f/5,6 • 400 iso Les échassons aiment se mettent sous les plumes de leurs parents où ils profitent de leur chaleur. Ici quatre poussins sont sous leur mère, sur la pointe des pattes !

Echassons © François GRANJA Nikon D7100 • 500 mm • 1/4000 • f/5,6 • 500 iso Deux autres poussins d'échassons, en pleine séance d'étirements. Ils ont déjà de très grandes pattes pour leur âge.

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PRINTEMPS JUIN 2016 - AU FIL DES SAISONS

LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Accenteur mouchet © Bart VAN DER VEEN Canon EOS 1100D • 300 mm • 1/500 • f/5,6 • 500 iso Il n'est pas commun d'observer de jeunes accenteurs en plaine ! Ils sont plus communs dans les zones montagneuses où ils trouvent des buissons pour nicher comme par exemple les rhododendrons.

Fauvette grisette © Régis BOUTOLLEAU Canon 5DMKIII • 600 mm • 1/1250 • f/8 • 640 iso La fauvette grisette niche au domaine des oiseaux, dans les zones où les buissons sont denses et touffus. C'est une migratrice qui passe l'hiver au sud du Sahara.

Rossignol philomèle © François GRANJA Nikon D7100 • 500 mm • 1/400 • f/5 • 500 iso C'est lorsque la migration n'est pas terminée que les rossignols philomèles chantent le plus. En effet, les mâles installés indiquent leur présence aux femelles migratrices, lesquelles se déplacent surtout de nuit. Il est donc fréquent d'entendre les rossignols chanter lors de virées nocturnes à cette période.

Grèbe huppé © Guy MAGRIN Nikon D500 • 550 mm • 1/2500 • f/4 • 125 iso Sur cette photo on voit bien la collerette que le grèbe huppé arbore en plumage nuptial, et dont il se sert pour les parades.

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PRINTEMPS JUIN 2016 - AU FIL DES SAISONS

LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Huppe fasciée © Edith LANE Canon 70DMkII • 400 mm • 1/1000 • f/5,6 • 500 iso

La huppe fasciée est un oiseau apprécié de tous. Pour chercher sa nourriture, elle affectionne les pelouses rases, où elle peut chasser les insectes en surface ou sonder la terre avec son long bec. Elle y déniche ainsi des larves de coléoptères. Avocette élégante© Jean-Michel SOL Panasonic DMC-GX8 • 400 mm • 1/2500 • f/9 • 400 iso Deux autres avocettes nous font le plaisir de faire une halte au domaine des oiseaux, avant d'aller nicher. Il faut en profiter car la migration de printemps touche à sa fin !

Juvénile - Gallinule poule d'eau © Jean Louis BOUE Nikon D7200 • 420 mm • 1/1250 • f/5,6 • 280 iso Les premières nichées de poules d'eau sont déjà bien abouties, les jeunes se débrouillent seuls maintenant. Il arrive assez souvent que lorsque les parents ont une deuxième couvée, les grands frères ou grandes soeurs s'occupent des plus petits.

Cigogne Blanche © Marc ZOCCAROTO Olympus E-M1 • 150 mm • 1/3200 • f/3,2 • 500 iso Avec le centre de réintroduction, les cigognes blanches ne sont pas des oiseaux rares à Mazères. En effet il y a les résidentes, mais aussi des migratrices qui font halte en leur compagnie.

Bruant zizi © Gabriel LEBOFF Nikon D5 • 500 mm • 1/1600 • f/9 • 640 iso C'est lorsqu'il est dans la végétation environnante que l'on se rend compte que le plumage du bruant zizi, bien que coloré, lui sert de camouflage.

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PRINTEMPS JUIN 2016 - AU FIL DES SAISONS

LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Héron cendré Ardea cinerea

L’oiseaudumois

Nous passons souvent devant le Héron cendré sans faire trop attention à ce grand oiseau hiératique qui médite cruellement sur ses proies !

la cendre des murailles ; son cri lugubre, sa maigreur, sa couleur

Le mot Héron a une origine …. disons tirée par les cheveux …

resté tel que l’a décrit Ovide et la science a ainsi rendu hom-

ou les plumes, ce serait le vieux franc haigro qui se serait transfor-

mage au poète !

pâle, tout offre en lui l'emblème d'une ville détruite. Il conserve le nom d'Ardée, et, volant autour de ses ruines, il déplore son destin. » Cet extrait des Métamorphoses est une illustration parfaite de ce grand Ardéidé qui se plaît en Ariège ! Le Héron cendré est

mé en hairon puis héron. La même racine se retrouve dans beaucoup de langues européennes : airone en italien, airon en espa-

Dans le monde entier, les Hérons sont considérés comme des

gnol ou airao en portugais.

oiseaux divins :

Michel Desfayes, ornithologue et écrivain suisse raccroche le Héron à la racine « h - r » qui sous-entend quelque chose de

En Chine, il est symbole de force, de pureté et de longue vie.

pointu ou de hérissé, notre grand oiseau présentant parfois une

En Afrique, on dit qu’il parle avec les Dieux et les Egyptiens ont

tête « ahurie » en redressant les plumes de sa tête !

fait du Héron le créateur de la Lumière.

En poussant la digression, on peut y voir une analogie et peut-

Les Amérindiens voyaient en lui la Sagesse et les Iroquois en

être une origine commune avec les indiens Hurons en Améri-

firent un symbole de chance. Et partout il est considéré comme

que dont la coiffe est une crête hérissée !

l’incarnation d’un chasseur ou d’un pêcheur émérite, son ré-

Il est bien entendu cendré par son plumage, nuances de gris

gime carnivore s’agrémentant de toute la faune aquatique et

agrémentées de blanc et de noir.

terrestre qui se trouve sur son territoire.

L’origine du nom scientifique est un vrai conte ! Ardea cinerea.

Nous ne regarderons plus ce grand échassier d’environ 1 mètre

Ardea est le nom d’une ville italienne, proche de Rome, capitale

de la même façon lorsque nous le croiserons au Domaine des

du peuple des Rutules dans l’antiquité, dont le roi Turnus com-

Oiseaux !

battit Enée, fils d’Aphrodite. Turnus perdit la bataille et sa ville fut brûlée et rasée par Enée.

Gabriel LEBOFF

Le grand poète latin Ovide ( 43 av JC - 17 ap JC ) dans les Métamorphoses apporte Illu s Jes tration sica g JO raph AC iqu HIM e

une très belle description : « Enfin, Vénus voit triompher les armes de son fils ; Turnus tombe, et la ville d'Ardée, puissante sous Turnus, tombe avec lui. Lorsqu'un feu barbare l'a dévorée, et que ses toits sont ensevelis sous des cendres brûlantes,

Illust ra Jessi tion grap ca JO hiqu ACH e  IM

de ses débris s'élève un oiseau qu'on vit alors pour la première fois. Son aile éployée frappe et fait voler

Bihoreau gris © Christophe RAMOS Canon 1DMK IV • 500 mm • 1/800 • f/5 • 400 iso Quelques bihoreaux viennent parfois au bord des étangs du domaine des oiseaux. Ici un jeune de deuxième année.

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JUILLET 2016 - AU FIL DES SAISONS

LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Martin-pêcheur d'Europe © Philippe CAZENEUVE Canon 550D • 500 mm • 1/100 • f/8 • 800 iso Les jeunes martins-pêcheurs sont de sortie ! Les très jeunes sont reconnaissables à leur bec plus court à pointe blanche. Le dessus des pattes grisâtre persiste plus longtemps.

Bécassine des marais © Jessica JOACHIM Canon 1D Mark IV • 300 mm • 1/3200 • f/5.6 • 400 iso Après un bon bain, cette bécassine des marais secoue son plumage et laisse pendre ses ailes pour mieux sécher au soleil.

Cisticole des joncs © Christophe RAMOS Canon 5DmkIII • 500 mm • 1/1250 • f/5,6 • 400 iso La cisticole des joncs est un oiseau très petit, que l'on entend plus souvent qu'on ne le voit. Il arrive parfois qu'elle se perche à portée d'objectif.

Râle d'eau © Jacques GUILLE Nikon D4 • 500 mm • 1/2500 • f/7,1 • 800 iso Ce râle d'eau est un téméraire, il prend le risque de traverser le chenal à découvert, et en plus au soleil ! Une belle occasion photographique.

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JUILLET 2016 - AU FIL DES SAISONS

LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Bihoreau gris © Régis BOUTOLLEAU Canon 5DMKIII • 600 mm • 1/400 • f/5 • 640 iso Même si le bihoreau gris est de moeurs plutôt nocturnes, il peut se laisser tenter par une petite partie de pêche de jour, comme ici, à l'affût dans les ronciers.

Echasse blanche © Gabriel LEBOFF Nikon D750 • 500 mm • 1/3200 • f/5.6 • 800 iso Les petites échasses grandissent vite, ici le duvet est parti et laisse place au plumage juvénile. C'est là qu'elles apprennent à voler.

Gallinule poule-d'eau © Jean-Michel SOL Panasonic DMC-GX8 • 400 mm • 1/500 • f/8 • 640 iso Cette poule d'eau en est certainement à se deuxième couvée annuelle ! Ces petits là ne sont pas vieux, et suivent leurs parents à la trace afin de se faire nourrir.

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Tourterelle des bois © Jean-François BOUSQUET Pentax K-5 II• 450 mm • 1/350 • f/9.5 • 1100 iso Les mâles des tourterelles des bois continuent de chanter tant qu'ils sont installés.

Sterne pierregarin © Jean JOACHIM Pentax K-5 II s • 300 mm • 1/3000 • f/8,0 • 400 iso Les sternes pierregarins font des allers-retours incessants entre les différents lacs et l'îlot où elles nichent, fin de nourrir les jeunes.

Héron cendré © Edith LANE Canon 7DMkII • 400 mm • 1/2000 • f/5,6 • 500 iso Il n'est pas fréquent de voir les hérons cendrés couchés. Celui-ci avait certainement envie de se reposer un peu!

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LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Pic vert © Jacques GUILLE Nikon D4 • 500 mm • 1/1250 • f/7,1 • 1250 iso Les jeunes pics verts ont un plumage tout moucheté, de clair sur le dessus et de foncé sur le dessous. Ceci leur permet de mieux se camoufler lorsqu'ils cherchent leur nourriture, souvent au sol.

Barge à queue noire © Edith LANE Canon 7DMkII • 400 mm • 1/2000 • f/5,6 • 250 iso Les barges à queue noires sont des précoces, et certainement entament leur migration de retour dès le mois de juin. Nous pouvons donc en observer assez tôt dans la période des trajets postnuptiaux.

Petit gravelot © Jessica JOACHIM Canon 1D Mark IV • 300 mm • 1/2500 • f/6.3 • 400 iso Les jeunes petits gravelots ont aussi la bougeotte. Celuici n'est pas nécessairement né au domaine des oiseaux, mais peut-être vient-il d'une zone de reproduction alentours, faisant des réserves pour sa migration en Afrique de l'ouest.

Chevrillard © Pascal GAUTHIER Nikon D4S • 700 mm • 1/400 • f/6,3 • 800 iso Les jeunes chevreuils découvrent aussi leur monde, celui-ci a laissé le lait maternel pour la végétation fraiche. On peut encore distinguer sur son dos des restes de taches blanches.

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LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Bihoreau gris

Nycticorax nycticorax

L’oiseaudumois

Non il n’a rien à voir avec les Bigorneaux ! Alors d’où vient le nom Bihoreau ?

des marais nocturnes ? Les anglo-saxons sont plus pragmatiques, le Black-crowned Night Heron est une description presque parfaite de notre oiseau : le Héron de nuit à la couronne noire !

La racine est identifiée au XIV ème siècle comme étant Buhoreau, qui désignait le Butor, les deux oiseaux se distinguant par

De toutes les références à la vie noctambule du Bihoreau, la

leur activité sonore et nocturne. La confusion a pu également

plus belle est le nom donné par nos cousins de Louisiane : le

être rendue possible par le plumage rayé des jeunes Biho-

gros bec à gilet ! Merci à eux d’illustrer avec poésie ce mer-

reaux, voisin de celui du Butor.

veilleux héron qui a longtemps véhiculé, malgré lui, des idées sulfureuses dues à sa vie nocturne !

Les deux oiseaux, Butor et Bihoreau, ont entretenu cette confusion par leurs moeurs souvent nocturnes; Rabelais désignait-il

Présent sur toute la planète, cet ardéidé est un migrateur par-

le Bihoreau ou le Butor, lorsqu’il les ou l’appelait « Pouacre », en

tiel au sud du Sahara, mais on sait qu’il peut résider toute l’an-

rappel de leurs cris ?

née en France et notamment en Occitanie.

De ce mot « Pouacre » est née l’onomatopée Pouah, une inter-

Le Bihoreau est très sensible au dérangement et l’observation

jection méprisante exprimant le mépris et le dégoût !

doit toujours se faire avec discrétion; le Domaine des Oiseaux de Mazères l’abrite chaque année, il sait qu’il peut résider en

Le nom scientifique Nycticorax nycticorax est une traduction

paix en terre ariégeoise !

du grec nuktos, la nuit et de corax, le corbeau. On retrouve ainsi une allusion directe à la vie nocturne du Bihoreau et à son cri

Gabriel LEBOFF

rauque qui peut évoquer le cri du corbeau. Notre oiseau, bien malgré lui, était considéré comme animal démoniaque dans le bestiaire chrétien, en raison de sa vie nocturne ! Les néerlandais le surnomment « kwak », toujours en référence à son cri, en Catalogne on l’appelle Martinet de nuit ? L’oiseau

Illustration graphique  Jessica JOACHIM

Héron gardeboeufs © Patricia HOEDTS Canon 6D • 300 mm • 1/4000 • f/6.3 • 400 iso Quelques hérons garde-boeufs peuvent déjà revenir passer la nuit au dortoir du domaine des oiseaux, après leur nidification.

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Cigogne noire © Gabriel LEBOFF Nikon D750 • 500 mm • 1/2000 • f/8 • 800 iso Les cigognes noires que nous voyons passer en migration viennent principalement d'Europe centrale et occidentale. La grande majorité d'entre elles passeront par le détroit de Gibraltar pour hiverner en Afrique tropicale. Cependant quelques cigognes noires restent en France à la mauvaise saison, essentiellement en Camargue.

Faisan de Colchide © Jean-François BOUSQUET Pentax K-5 II• 270 mm • 1/90 • f/5,6 • 800 iso Le mois d'août est le mois de la mue chez les oiseaux. Les passereaux se font plus discrets et ne chantent plus, tant que leur plumage n'est pas digne d'être montré. Ce faisan de colchide s'en moque, il ose se mettre à découvert malgré un plumage assez peu élégant !

Bergeronnette grise © Pascal GAUTHIER Nikon D4S • 700 mm • 1/500 • f/6,3 • 1000 iso Cette bergeronnette grise aussi est en pleine mue, on voit bien qu'il y a quelques manques de plumes sur sa tête ! Tourterelle des bois © Christophe RAMOS Canon 5Ds • 500 mm • 1/2500 • f/5 • 400 iso Cette jeune tourterelle des bois est prête pour sa migration vers l'Afrique ! On reconnait que c'est une jeune à ses couleurs plus ternes, son cercle orbital très peu marqué par rapport à celui des adultes et à l'absence des raies noires et blanches sur le cou.

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LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Busard des roseaux © Jean-François BOUSQUET Pentax K-5 II• 310 mm • 1/2000 • f/8 • 560 iso Cette femelle busard des roseaux a visiblement repéré quelque chose au sol, elle s'apprête à fondre sur sa proie pour tenter de la capturer.

Gallinule poule d'eau © Jean Louis BOUE Nikon D7200 • 420 mm • 1/800 • f/4 • 360 iso Cette poule d'eau est un peu entre deux. Elle est en train de perdre son duvet de poussin alors que le plumage de juvénile commence à pousser.

Chevalier guignette © Gabriel LEBOFF Nikon D750 • 500 mm • 1/1600 • f/8 • 640 iso Le chevalier guignette est un nicheur préférant les bords des cours d'eaux. Certains nichent en France, mais pas au domaine des oiseaux, plutôt dans l'est (Massif Central, Alpes) et plus localement dans les Pyrénées. Il aime chercher sa nourritures sur les berges des lacs et des cours d'eaux, mais aussi dans les prairies !

Héron cendré © Régis BOUTOLLEAU Canon 5DMKIII • 600 mm • 1/400 • f/4,5 • 640 iso Belle prise pour ce héron cendré, pêcheur à la patience légendaire !

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Fauvette passerinette © Jean-François BOUSQUET Pentax K-5 II• 450 mm • 1/250 • f/9,5 • 560 iso Voici une fauvette passerinette, jeune de l'année; quelques nicheurs en piémont ariégeois et Lauragais, mais aussi bien présente dans le Quercy (Lot, Tarn et Garonne) pour notre région.

Sterne pierregarin © Edith LANE Canon 7DMkII • 400 mm • 1/2500 • f/5,6 • 250 iso Alors que les échasses sont déjà parties, les sternes pierregarin restent toujours un peu plus longtemps au domaine des oiseaux. Elles se préparent pour leur voyage jusqu'aux côtes Africaines, du nord ouest du continent jusqu'au sud (le lieu est déterminé par l'abondance des bancs de poissons). Les oiseaux nichant en Scandinavie parcourent en moyenne 10 000km pour rejoindre les sites d'hivernage ! Le record est toutefois détenu par sa cousine la sterne arctique, qui en une année parcours en moyenne 70 000km en allant d'un pôle à l'autre. Gobemouche noir © Régis BOUTOLLEAU Canon 5DMKIII • 600 mm • 1/1600 • f/9 • 640 iso Le gobemouche noir effectue une migration "en boucle", passant au printemps par le sud de l'Italie, les Balkans, la Turquie... et revenant à l'automne par l'ouest de l'Europe occidentale. C'est sans doute dans le sud-ouest de la France, et plus particulièrement dans le bassin de la Garonne qu'il est alors le plus abondant, surpassant en nombre les autres migrateurs de septembre.

Torcol fourmilier © Denis LOYAUX Nikon D5 • 700 mm • 1/1600 • f/8 • 2800 iso Le torcol fourmilier fait partie de la même famille que celle des pics, les Picidés. Cela se remarque lorsqu'il chante, mais aussi si l'on observe la position des doigts de ses pattes : 2 en avant, 2 en arrière. Son cou est très mobile et lorsqu'il est dérangé, il est capable d'allongements et de torsions impressionnantes de ce dernier, d'où son nom.

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Quand passe la cigogne devant le soleil couchant © Nicole MERCY Canon 5DMKIII • 600 mm • 1/1600 • f/20 • 100 iso Parfois lorsque le soleil se couche, quelques oiseaux passent devant en rejoignant leur dortoir. C'est la cas de cette cigogne, offrant l'opportunité d'une jolie photo et plongeant ceux qui l'observent dans une belle ambiance.

Martin pêcheur d'Europe © Régis BOUTOLLEAU Canon 5DMKIII • 600 mm • 1/400 • f/5 • 640 iso Ce jeune martin pêcheur découvre son monde, et recherche activement un bon site de pêche !

Canard souchet © Christophe RAMOS Canon 5Ds • 500 mm • 1/2500 • f/6,3 • 400 iso En plumage d'éclipse, les mâles de canard souchet ressemblent grandement aux femelles. On peut cependant aisément les différencier en regardant la couleur de l'oeil, brun pour la femelle, jaune pour le mâle.

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Bergeronnette grise Motacilla alba

L’oiseaudumois

Vous la voyez souvent au Domaine des Oiseaux et vous la croisez, sans lui prêter attention en ville, et pourtant notre Bergeronnette cache bien des secrets ! Motacilla alba décrit avec insistance un oiseau blanc (alba à l’origine du mot blanc) qui remue sans arrêt, moto venant du verbe latin moveo (mouvoir) et de cillere qui décrit l’action de remuer en permanence ! Quelle belle description de l’agitation continuelle de notre Bergeronnette grise.

Les italiens y voient une ballerine : Ballerina blanca en hommage à son pas léger quand les allemands voient une « échassière » Stelze toujours proche de l’eau ! Lorsque vous verrez la Bergeronnette grise, arrêtez-vous; regardez la comme les anciens Grecs qui la considéraient comme un présent d’Aphrodite ! Elle portait un philtre d’amour et symbolisait alors l’amour enchanté ! Un oiseau commun ? Pas pour tout le monde, sachez que la Lettonie l’a choisi comme oiseau national ! Gabriel LEBOFF

Si la signification du nom scientifique Motacilla alba est évidente, comment en est-on arrivé à la Bergeronnette ? La souche du nom Bergeronnette a la même origine que la bergère, car l’oiseau se plaît à fréquenter les troupeaux, auprès desquels il trouve les insectes dont il se nourrit, l’adjectif grise se rapportant à sa couleur domi-

Illu s Jes tratio sic n g a J ra OA ph CH iqu IM e

nante le gris. Un petit tour européen va nous faire découvrir bien des interprétations différentes, les anglais l’appellent White Wagtail, le Hochequeue blanc, hochequeue étant l’ancien nom usuel en français. Si les français ont fait ressortir la couleur grise, les anglais comme de nombreux européens ont préféré le blanc de son front et de son ventre. Les espagnols sont plus romantiques : Lavandera blanca décrit l’oiseau qui aime la proximité de l’eau et qui bat sans arrêt sa queue comme les lavandières battaient le linge près des rivières !

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Canard pilet © Christophe RAMOS Canon 5DmkIII • 500 mm • 1/3200 • f/5,6 • 400 iso Si en plumage nuptial le mâle de canard pilet est inconfortable, l'identification est un peu plus difficile pour les femelles et les mâles en éclipse. Son miroir est noir à reflets verts, le bec fin et gris foncé et le ventre brun clair.

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E R B M E T P SE

AUTOMNE SEPTEMBRE 2016 - AU FILDES SAISONS LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Barge à queue noire © Christophe RAMOS Canon 5DmkIII • 500 mm • 1/500 • f/5 • 400 iso Avec son long bec, la barge à queue noire sonde sans mal la vase à la recherche de divers invertébrés.

Martin pêcheur d'Europe © Daniel FOULQUIER Nikon D810 • 420 mm • 1/600 • f/5 • 640 iso Les martins-pêcheurs sédentaires sont confrontés en cette fin d'été à toutes sortes d'intrusions sur leur territoire. En effet les jeunes alentours ainsi que les migrateurs venus du nord et cherchant un site d'hivernage propice affluent à cette période. Il est donc possible d'assister à quelques prises de bec et manoeuvres de dissuasion.

Bécasseau variable © Loïc CAVENNE Nikon D7000 • 600 mm • 1/3200 • f/8 • 400 iso Tout comme lors de la migration aller, il est possible de voir quelques bécasseaux variables lors des retours.

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AUTOMNE SEPTEMBRE 2016 - AU FILDES SAISONS LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Rougequeue à front blanc © Jean-François BOUSQUET Pentax K-5 II• 450 mm • 1/750 • f/8 • 800 iso Le rougequeue à front blanc se reproduit un peu partout en France, mais sa distribution est très hétérogène. Il passe l'hiver en Afrique sahélienne, jusqu'au Kenya.

Bernache du Canada © Pascal GAUTHIER Nikon D4S • 700 mm • 1/4000 • f/7,1 • 1250 iso La bernache du Canada est un oiseau originaire d'Amérique du nord. Introduite en Europe en tant qu'oiseau d'ornement et à des fins cynégétiques, elle a su s'adapter au continent Européen et en colonise aujourd'hui une grande partie.

Cisticole des joncs © Philippe GARCELON Canon EOS 7D Mark II • 600 mm • 1/800 • f/6,3 • 500 iso La mue des passereaux touche à sa fin, un relans de chant a donc lieu en ce mois de septembre. La cisticole sait se faire entendre, avec son cri "dzic, dzic, dzic" en rythme avec son vol onduleux. Il est bien plus difficile de la repérer lorsqu'elle est perchée et silencieuse.

Pouillot fitis © François GRANJA Nikon D7100 • 500 mm • 1/1600 • f/5 • 640 iso Le pouillot fitis est l'un des rares oiseaux à effectuer deux mues complètes en un an. Il est de coloration générale plus jaune que le pouillot véloce, et aucun ne passe l'hiver en France, contrairement à certains pouillots véloces.

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AUTOMNE SEPTEMBRE 2016 - AU FILDES SAISONS LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Becassine des marais © Gilbert CALATAYUD Canon EOS 5DMkIII • 600 mm • 1/320 • f/6,3 • 2000 iso Beaucoup de bécassines des marais passent l'hiver en France. En période postnuptiale, la domaine des oiseaux accueille beaucoup de migrateurs. Certains resteront, tandis que d'autres continueront leur route.

Canard souchet © Jean-François BOUSQUET Pentax K-5 II• 450 mm • 1/1000 • f/8 • 800 iso Nous parlions sur les précédentes photos de la couleur des yeux des canards souchet. Ici, nous avons une femelle, aux yeux bruns.

Bergeronnette grise © Denis LOYAUX Nikon D5 • 700 mm • 1/320 • f/8 • 450 iso Cette bergeronnette grise semble avoir repéré un insecte à la surface de l'eau. Mais il n'est pas facile de l'attraper sans se mouiller les pattes !

Bergeronnette printanière © Jean-Philippe GOUBE Nikon D810 • 1000 mm • 1/1000 • f/8 • 400 iso Cette bergeronnette printanière s'offre un bon bain avant de reprendre la route. Lorsqu'elle traversera le Sahara, elle ne pourra plus le faire pendant un long moment.

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Martin-pêcheur d'Europe © Edith LANE Canon 7DMkII • 400 mm • 1/400 • f/5,6 • 500 iso Les oiseaux passent énormément de temps à se lisser les plumes.C'est une tâche très minutieuse qui ne doit pas être négligée, et ce martin le sait bien.

Gobemouche gris © Patricia HOEDTS Canon 6D • 600 mm • 1/3200 • f/6,3 • 640 iso Plus discret et moins nombreux en migration que le gobemouche noir, le gobemouche gris fait lui aussi un long voyage vers ses sites d'hivernage. En effet il passe la mauvaise saison en Afrique Sahélienne, au sud du Sahara donc, et certains vont même jusqu'en Afrique du sud.

Vanneau huppé © Jacques GUILLE Nikon D4 • 700 mm • 1/2000 • f/7,1 • 800 iso Ce vanneau huppé a fait une belle trouvaille, cette courtilière lui remplira bien l'estomac !

Mouette rieuse © Patricia HOEDTS Canon 6D • 600 mm • 1/1250 • f/7,1 • 500 iso La mouette rieuse est un oiseau qui fréquente divers types de milieux. Elle se reproduit en zone humide (douce ou saumâtre) et aime se nourrir dans les prairies et les cultures. En hiver, elle se concentre essentiellement sur les zones côtières. Ces deux mouettes sont peut-être en route pour l'Atlantique ou la Méditerranée, quittant leur zone de reproduction plus à l'intérieur des terres.

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Canard souchet Anas clypeata

L’oiseaudumois

Une tronche unique ! Qui n’a pas pensé au Donald de Walt Disney en voyant le Souchet ?

Car le nom français d’origine devait être Canard louchet,

Anas clypeata, est la description latine du canard au bou-

comme d’un outil pour chercher sa nourriture dans l’eau.

pour bien souligner le bec aplati dont est doté notre canard. Un louchet est une bêche plate utilisée en jardinage, le Canard souchet se servant de son bec plat

clier, ce dernier faisant référence à son bec aplati et arrondi qui peut ressembler à un bouclier porté horizontale-

Ce bec est une merveille de technique, avec cet outil, le

ment, à moins que ce ne soit la tâche ventrale brun-rouge

Souchet filtre l’eau, absorbe le micro plancton, les petits

et ronde que le mâle porte fièrement en se dandinant.

crustacés et les mollusques et rejette l’eau par les côtés.

Le nom Souchet est plus énigmatique, qu’a-t-on voulu

A l’étranger, le nom décrit également son bec si particu-

décrire ou signifier avec ce terme ? Michel Desfayes, orni-

lier, les allemands l’appellent Löffelente, le canard cuiller,

thologue et écrivain suisse, pense que le nom est né

les italiens Mestolone, la grande louche.

d’une erreur !

Les anglais sont plus mécaniques : Shoveler, le canard pelleteuse alors que les portugais sont plus originaux et le

Une coquille typographique qui aurait transformée « Lou-

nomment Pato trombeteiro, le canard trompette !

chet » en « Souchet » ! Gabriel LEBOFF

Dans l’ancien temps les deux majuscules L et S étaient très proches, le typographe aurait confondu les deux let-

Illustration graphique  Jessica JOACHIM

tres et l’erreur serait restée !

Vanneau huppé © Jessica JOACHIM Canon 1D Mark IV • 300 mm • 1/500 • f/3,2 • 400 iso Le vanneau huppé est un oiseau largement représenté en France en hiver. Peu d'entre eux vont jusqu'en Afrique. Notre pays accueille grand nombre d'oiseaux venant du reste de l'Europe à la mauvaise saison.

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E R B O T C O

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LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Grand Gravelot © Régis BOUTOLLEAU Canon 5DMKIII • 600 mm • 1/1600 • f/9 • 640 iso Première migration pour ce jeune grand gravelot. Lui seul sait s'il restera en Europe cet hiver où s'il traversera la Méditerranée pour aller en Afrique.

Bouscarle de cetti © Philippe CAZENEUVE Canon 550D • 500 mm • 1/320 • f/8 • 1600 iso Les feuilles des arbres commencent à dorer, donnant de belles couleurs aux photos d'automne. Cette bouscarle s'est laissée tenter par une petite séance.

Bécassine des marais © Fabien SERRES Canon EOS 7DMkII • 300 mm • 1/800 • f/4,5 • 250 iso L'eau rosée et calme du petit matin est idéale pour faire de jolis clichés, ici une bécassine des marais.

Barge à queue noire © Fred ROQUES Pentax K-3 • 300 mm • 1/800 • f/5,6 • 800 iso Une autre barge est de passage au domaine des oiseaux, il y a de grande chances pour que ce soit la dernière de l'année !

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AUTOMNE OCTOBRE 2016 - AU FILDES SAISONS

LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Bruant proyer © Jean JOACHIM Pentax K-5 II s • 300 mm • 1/1000 • f/8,0 • 400 iso Dans sa haie dense de prunelliers, ce Bruant calme semble regarder le soleil se lever...

Martin-pêcheur d'Europe © Jessica JOACHIM Canon 1D Mark IV • 300 mm • 1/200 • f/2,8 • 400 iso Même avec un temps couvert, le martin pêcheur est toujours aussi éclatant.

Chardonneret élégant © Marc ZOCCAROTO Nikon D500 • 500 mm • 1/3200 • f/7,1 • 800 iso Voilà une photo originale. Cette guêpe voulait elle aussi être sur la photo ! En automne et en hiver, les chardonnerets se rassemblent en grands groupes, en compagnie d'autres fringilles.

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Becassines des marais © Gilbert CALATAYUD Canon EOS 5DMKIII • 560 mm • 1/1600 • f/6,3 • 800 iso Les bécassines des marais se disputent parfois. Lorsqu'elles veulent impressionner leur adversaire, elles étalent souvent leur queue en éventail, se plaquant au sol. L'une des deux finit alors par aller voir ailleurs !

Roitelet triple-bandeau © Laurent DONIN Canon 7DMkII • 500 mm • 1/500 • f/4 • 200 iso Avec un poids tournant autour des 6g, les roitelets sont les plus petits oiseaux d'Europe ! Ce sont de vraies boules d'énergie, se déplaçant sans cesse dans le feuillage à la recherche d'insectes.

Aigrette garzette et grande aigrette © Christophe RAMOS Canon 5Ds • 500 mm • 1/2500 • f/6,3 • 400 iso Sur cette photo on peu bien se rendre compte de la taille de la grande aigrette, ici en compagnie d'une aigrette garzette.

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LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Bergeronnette grise © Jessica JOACHIM Canon 1D Mark IV • 300 mm • 1/400 • f/2,8 • 800 iso La bergeronnette grise aime bien se percher à proximité de l'eau, autour de la quelle elle trouve assez facilement des diptères à manger en automne et en hiver.

Bergeronnette des ruisseaux © Corinne MENARDI Canon 7D • 420 mm • 1/250 • f/5,6 • 250 iso Délaissant quelque peu les eaux courantes après la nidification, il est possible d'observer des bergeronnettes des ruisseaux au domaine des oiseaux en automne et en hiver.

Sittelle torchepot © François GRANJA Nikon D7100 • 500 mm • 1/3200 • f/5 • 800 iso Ici nous voyons la sittelle dans sa position caractéristique, le long d'un tronc d'arbre la tête en bas !

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AUTOMNE OCTOBRE 2016 - AU FILDES SAISONS

LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Roitelet triple-bandeau Regulus ignicapillus

L’oiseaudumois coq d’or de l’été; les italiens Fiorrancino, en rapport au sou-

En voilà un qu’il faut voir, 9 à 10 cm de plumes agitées ! Heureusement qu’il est curieux et qu’il daigne de temps en temps se montrer !

ci, fleur à la couleur jaune-orangé; les espagnols Reyezuelo listado, le petit roi rayé; les portugais Estrelinha real pouvant être traduit par la petite étoile royale ! Enfin les anglais très descriptifs le nomment Firecrest, crête de feu.

Regulus ignicapillus, le petit roi ou roitelet au cimier de feu,

Si certains individus migrent d’Europe centrale vers le sud,

en hommage à la calotte jaune-orangé du mâle, encadrée

il est sédentaire en France, présent au Domaine des Oi-

de deux bandes noires et blanches de chaque côté. Madame est un peu plus discrète et sa crête reste jaune pâle.

seaux, il fait le ravissement de tous les ornithologues, pro-

Notre Roitelet triple-bandeau dispute à son cousin le Roite-

perpétuelle vous garantit des crampes aux cervicales !

meneurs et photographes, mais il se mérite ! Son agitation

let huppé, le titre de plus petit passereau d’Europe : poids

Gabriel LEBOFF

moyen 5 à 7 grammes et cet agité chronique doit ingurgiter quotidiennement l’équivalent de son poids pour être en forme ! Cette boule de plumes qu’on ne

Illust ra Jessi tion grap ca JO hiqu ACH e  IM

peut qu’admirer garde quelques secrets. Dès le XIIème siècle, on mentionne son nom, si la description de petit roi peut décrire un très beau passereau à la couronne colorée, il faut savoir qu’il était vénéré dans la mythologie celtique dès le Vème siècle ! Symbole d’humilité et d’ingéniosité, il montrait aux gens que la beauté ne se trouvait pas dans les signes ostentatoires de richesse mais dans la simplicité ! Ce passereau si sage et rempli de malice était l’oiseau sacré des druides qui donnait une de ses plumes aux marins pour les protéger ! Tous les noms européens sont des noms poétiques : les allemands l’appellent Sommergoldhähchen, le petit

Fauvette pitchou © Jean Louis BOUE Nikon D7200 • 420 mm • 1/1000 • f/5 • 280 iso Bien qu'elle puisse consommer des baies et des graines en hiver, la fauvette pitchou est essentiellement insectivore. Elle trouve dans les plantes divers insectes et araignées qui se mettent à l'abri des températures descendantes.

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AUTOMNE NOVEMBRE 2016 - AU FILDES SAISONS LES AMIS DU DOMAINE DES OISEAUX - MAZÈRES - ARIEGE 09

Tarin des aulnes © Christophe RAMOS Canon 5Ds • 500 mm • 1/1600 • f/5,6 • 800 iso Les chicorées de la zone papillon produisent des graines appréciées par les fringilles, comme ce tarin des aulnes.

Bouscarle de Cetti © Jean JOACHIM Pentax K-5 II s • 300 mm • 1/250 • f/4,5 • 800 iso Buissons de ronces et dense végétation riveraine de cours d'eau sont le domaine de la Bouscarle. Si on l'entend bien plus souvent qu'on ne l'aperçoit, elle se montre parfois brièvement à découvert.

Mésange charbonnière © Jessica JOACHIM Canon 1D Mark IV • 300 mm • 1/1250 • f/4 • 800 iso Les mésanges charbonnières sont sans conteste les oiseaux les plus fréquents à la mangeoire en hiver. Il est très facile d'observer leur ballet incessant entre les perchoirs, la végétation environnante et le garde-manger !

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Verdier d'Europe © Jacques GUILLE Nikon D4 • 500 mm • 1/800 • f/6,3 • 2000 iso Les verdiers d'Europe sont des oiseaux grégaires en hiver. Ils sont très méfiants et mettent en général beaucoup de temps avant de se stabiliser à la mangeoire. mais lorsque le plus courageux s'est installé, les autres ne tardent jamais à le rejoindre.

Grande Aigrette © Daniel FOULQUIER Nikon 500 • 420 mm • 1/2500 • f/5,6 • 800 iso C'est au mois de novembre que les premières aigrettes commencent à arriver au domaine. Lorsque le temps est gris, seuls leur bec et leurs pattes ressortent contrastés sur les photos, ce qui donne une belle ambiance automnale voire hivernale !

Grimpereau des jardins © Christophe RAMOS Canon 5Ds • 500 mm • 1/5000 • f/5,6 • 800 iso Lorsque le grimpereau des jardins parcours un tronc d'arbre, il le fait de bas en haut. Sa queue l'aide à prendre appui, à la manière des pics.

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Pic vert © Jean Louis BOUE Nikon D7200 • 420 mm • 1/500 • f/6,3 • 320 iso Le pic vert est un grand amateur de fourmis, il est donc très courant de le voir fouiller le sol ou les buttes de terre.

Aigrette garzette © Régis BOUTOLLEAU Canon 5DMKIII • 600 mm • 1/1600 • f/10 • 640 iso Belle prise pour cette aigrette garzette qui a frappé plus vite que son ombre pour pêcher ce poisson.

Mésange charbonnière © Jean-Jacques ALONSO Sony SLT-A77V • 500 mm • 1/125 • f/6,3 • 800 iso La mousse et les couleurs douces d'automne font ressortir à merveille cette mésange charbonnière, qui est un oiseau commun mais très coloré !

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Le pinson des arbres apprécie la proximité de la mangeoire même s'il est très méfiant. Il recherche des restes de graines éparpillés au sol, et peut parfois s’approcher de l'affût, comme ici cette femelle. Rougegorge © Jean-Bernard GODMET Nikon D750 • 300 mm • 1/400 • f/5 • 200 iso Après la mue les rouge-gorges locaux se montrent, et les arrivant des pays nordiques cherchent aussi un territoire pour la mauvaise saison. Ce qui fait qu'à l'automne, nous voyons beaucoup de rougegorges un peu partout chantant pour délimiter leur territoire. Fait rare chez les passereaux, à cette saison, les femelles rougegorges chantent elles aussi !

Héron Gardeboeuf © Jean-François BOUSQUET Pentax K-5 II• 50 mm • 1/60 • f/8.0 • 560 iso Les hérons garde-boeufs sont revenus au dortoir, donnant aux acacias morts des allures d'arbres de Noël.

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Fauvette pitchou Sylvia undata

L’oiseaudumois

Sylvia se cachait derrière les branches et taillis, son sautillement incessant fatiguait l’observateur !

Le sud de la France et la péninsule ibérique sont les bas-

Sylvia undata, le nom scientifique de la Fauvette pitchou,

sent son habitat, la voir et pouvoir la garder au Domaine

est tout d’abord un hommage à la forêt puisque Sylvia dérive directement de silva, la forêt en latin. C’est Pieter Boddaert, naturaliste et médecin hollandais (1730-1795) qui décrivit notre petite Fauvette en remar-

tions de la Fauvette pitchou, mais elle est fragile et vient d’être classée NT (near threatened, quasi menacé) par l’IUCN, International Union for Conservation of Nature, l’agriculture intensive, la déforestation, les incendies détruides Oiseaux de Mazères est une chance, pouvoir l’observer un immense privilège ! Gabriel LEBOFF

quant le vol souvent ondulatoire de notre passereau, lors de sa description il accola donc la description d’un oiseau des forêts et taillis à son vol, undatus signifiant onduler en latin. Le nom commun Fauvette pitchou évoque inconsciemment un petit oiseau … mignon ! Fauvette est une allusion à la robe fauve qu’ont bon nombre de fauvettes, pitchou de l’occitan pichon, petit, est un mot familier du sud de la France pour décrire un enfant. Il est intéressant de voir que la Fauvette pitchou est décrite de manières bien différentes dans d’autres langues : Les anglais l’appellent Dartford warbler, du verbe anglais to warble, gazouiller, l’oiseau ayant été vu à Dartford au sud de l’Angleterre; Magnanina communa en Italie dont l’origine provient certainement de magnano, le serrurier, le gazouillis incessant de l’oiseau pouvant s’assimiler au grincement d’une serrure ! La Fauvette pitchou lorsqu’elle accepte de se découvrir est e  iqu ph gra HIM tion OAC stra a J Illu Jessic

immanquable, le mâle au printemps gonfle sa poitrine au plumage rouge-violacé, le tout parsemé de petits points blancs, ultime touche de coquetterie pour séduire sa belle ! Le dos est gris, tout comme la tête et les yeux cerclés de rouge vous fixeront toujours en vous demandant mi-inquiets et mi-rieurs : qui es-tu ? La femelle sera plus discrète dans sa robe marron-gris mais gardera le maquillage rouge autour des yeux !

Epervier d'Europe © Jacques GUILLE Nikon D4 • 500 mm • 1/3200 • f/7,1 • 5000 iso Cet épervier d'Europe a bien compris qu'il y avait beaucoup de petits oiseaux à la mangeoire. Il est venu chasser ici plus d'une fois. Ce beau mâle a un certain âge, à en juger par la couleur des ses yeux prenant une teinte rouge.

E M N 6 1 O 0 T 2 U A

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Mésange charbonnière © Patricia HOEDTS Canon 6D • 300 mm • 1/800 • f/8 • 1250 iso On ne se lasse pas de photographier ces belles mésanges au soleil !

Accenteur mouchet © Jean-François BOUSQUET Pentax K-5 II• 450 mm • 1/500 • f/9.5 • 800 iso L'accenteur mouchet est souvent observable dans le sous bois proche de la mangeoire. Il vient parfois jusque dans celle-ci, se perchant au préalable sur les branches prévues à cet effet. Lorsqu'il vient il est toujours nerveux, agitant ses ailes régulièrement et ne restant jamais en place bien longtemps.

Grande aigrette © Marc VIE Canon EOS 5D Mk III • 560 mm • 1/4000 • f/5,6 • 1600 iso Les grandes aigrettes sont des oiseaux plus grégaires que les hérons cendrés. Toutefois lorsque l'une d'elle attrape une proie, il n'est pas rare qu'elle soit poursuivie par ses congénères !

Milan royal © Régis BOUTOLLEAU Canon 5DMKIII • 600 mm • 1/1000 • f/8 • 640 iso Les milans royaux hivernent pour la plupart en Espagne, mais certains restent en France, essentiellement dans les Pyrénées et le Massif Central. ce qui explique que l'on en voit plus en hiver au Domaine des oiseaux.

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Pie bavarde © Pascal GAUTHIER Nikon D4S • 500 mm • 1/160 • f/4 • 2000 iso La pie bavarde est un bel oiseau que tout le monde connaît. Elle est très farouche et ne se laisse pas facilement approcher, il est donc assez rare de réaliser de belles images de cet oiseau.

Gallinule poule-d'eau © Philippe GARCELON Canon EOS 7D Mark II • 600 mm • 1/400 • f/8 • 500 iso A la fin de l'automne et en hiver, l'amplitude du jour est réduite, mais la lumière est plus douce tout au long de la journée, permettant une plus large fourchette pour faire de jolies photos bien éclairées.

Verdier d'Europe © Christophe RAMOS Canon 5DmkIII • 500 mm • 1/400 • f/7,1 • 2500 iso Les verdiers se sont décidés à venir sur la branche à côté de la mangeoire. Mais lequel décidera en premier d'entrer dans le réservoir à graines ?

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Chouette hulotte © Camille. DESCHAMP Canon 5DMKIII • 420 mm • 1/20 • f/5,6 • 8000 iso La chouette hulotte est un oiseau nocturne. On peut parfois en apercevoir à la tombée de la nuit dans le petit bois autour de la mangeoire, comme celle-ci qui s'était réfugiée dans un nichoir justement à hulotte.

Grive musicienne © Edith LANE Canon 7DMkII • 400 mm • 1/320 • f/5,6 • 500 iso La grive musicienne est présente toute l'année dans notre pays. En hiver les populations gonflent avec l'arrivée d'oiseaux en provenance du nord. Elle se nourrit au sol à la manière des merles, mais aime également les fruits et baies de certains arbustes.

Râle d'eau © Denis LOYAUX Nikon D5 • 700 mm • 1/1600 • f/8 • 2000 iso En automne et en hiver, les râles d'eau se montrent plus. Ils sont tout de même toujours aux aguets lorsqu'ils sont à découvert.

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Héron cendré © Jean-Bernard GODMET Nikon D750 • 300 mm • 1/1250 • f/4 • 160 iso Les hérons cendrés ne tolèrent en général pas de congénères sur leur lieu de chasse. Lorsqu'un s'approche il est chassé, et s'il fait de la résistance il est possible d'assister à d'impressionnantes prises de bec.

Bruant zizi © Philippe CAZENEUVE Canon 550D • 500 mm • 1/1000 • f/8 • 400 iso Il est possible à cette période d'entendre le chant des bruants zizi à travers la campagne. Ici un beau mâle dans les ronces.

Fauvette pitchou © Corinne MENARDI Canon 7D • 420 mm • 1/200 • f/5,6 • 160 iso La fauvette pitchou se montre comme à son habitude au sommet des ajoncs, avant de disparaître dans sa forteresse épineuse. Grèbe huppé © Jacques GUILLE Nikon D4 • 700 mm • 1/2500 • f/7,1 • 1000 iso Beau ricochet pour ce grèbe huppé, qui s'envole ainsi plus pour se déplacer plus rapidement que pour voler réellement.

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Sittelle torchepot Sitta europaea

L’oiseaudumois

Sitta europaea, là nos amis scientifiques ne se sont pas fatigués !

Mais attention, ce n’est pas un tendre ! Ce granivore affec-

En effet Sitta vient du grec Sittè, nom utilisé par Aristote

Surtout ne pas essayer de suivre une Sittelle torchepot

tionne les mangeoires en hiver et n’hésite pas à chasser les autres oiseaux lorsqu’il convoite les graines !

pendant des heures, vous risquez un sérieux torticolis, sa

pour désigné un oiseau indéterminé qui était peut-être le

faculté à descendre les troncs d’arbre de haut en bas et

Pic vert !

son activité incessante obligent l’observateur à des contor-

Europaea désignant bien sûr l’Europe comme aire géographique.

sions incessantes !

Le nom commun français est plus intéressant, c’est Buffon

Gabriel LEBOFF

(1707-1788 ) qui nommera le premier, notre infatigable grimpeur, Sittelle en référence directe à l’appellation d’Aristote. Torchepot est la description exacte de la construction du nid de ce passereau. L’oiseau fait son nid à partir d’une cavité d’arbre ou d’une crevasse et va réduire l’entrée de son nid avec un torchis fait de terre et sa propre salive ! De l’extérieur, on a parfois l’impression de voir un pot coincé dans un arbre ! Là aussi, les noms varient suivant l’observation faite dans les pays : en vieux français, on appelait la Sittelle torchepot, maçon ou pic-maçon et les allemands l’appellent aujourd’hui Kleiber, littéralement le colleur, pour désigner l’oiseau qui colle la terre comme un maçon. Picchio muratore pour les italiens, le pic-maçon; les espagnols voient un grimpeur bleu, Trepador azul quand les anglais soulignent sa façon de casser les graines, Nuthatch, l’éclateur de noix.

Illustration en finalisation...

Ce remarquable passereau au dos bleuté et au ventre blanc orangé , est maquillé d’un grand trait noir de la base du bec à l’arrière de l’oeil. Cette belle livrée en fait toujours un oiseau agréable à observer ou photographier.

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A S S O C I AT I O N « L E S A M I S D U D O M A I N E D E S O I S E A U X » M