Messager 82 decembre 2016

Éditorial o

N 82 - Décembre 2016 Tirage: 1’300 exemplaires Parution bisannuelle Contribution à ce numéro: Cynthia Defago (rédaction), Luc Fellay, Yves Nouchi, Joël Chervaz, Romande Energie SA, Sonja ColletDéfago, Antoine Schaller, Hubert Grenon, Marie-Rose Gex-Collet, Christophe Büchi, Séraphin Clément, Rita Donnet, Didier Berra, Sophie et Philippe Zurkirchen, Albert Gaspoz, Jérémie Savey, Philippe Jud, Amandine Barras Perrin, Alain Pichard, Fabienne Burguière-Avanthey, Cécile et Vincent Laverny, Denise Vernerey-Laplace, Jos Bourban, Roland Avanthay, Rémy de Bourbon-Parme, Marie-Paule Fellay-Brand, Nel van der Linden, Sylviane Trousseau, Marie-Louise Wagner, Niels Ebel, Guy Rouiller, Georges Menager, JB Bieuville, Micaël Rio, Sébastien Pölzl, Carole Rochereuil, Ariane Curdy Réalisation: © RMS Communications, Val-d’Illiez

Les feux de la rampe

D

© photoNiels Ebel

Journal d’information de la Commune de Champéry

epuis l’été, la scène champérolaine a été animée par plusieurs événements marquants.

Si les élections communales ont occupé les esprits pendant plusieurs semaines en automne et apporté les résultats que vous connaissez, il n’est pas de mon ressort de les commenter ici. Je tiens à remercier toutes celles et ceux qui s’engagent pour le bien et le développement de notre commune, et qui ont accepté de prendre des responsabilités dans la prochaine législature.

Je salue l’entrée en service du nouveau secrétaire communal, Monsieur Etienne Délez, qui succède à Monsieur Alain Monnay auquel l’ensemble des collaborateurs et collabortrices de l’administration communale souhaitent une bonne et heureuse retraite, bien méritée après 40 ans au service de trois présidents successifs.

Une commémoration importante a été dignement fêtée le dimanche 14 août : les cinquante ans de la construction de l’église catholique actuelle, dédiée à Saint-Théodule, premier évêque du Valais. Ce fut une journée ensoleillée et toute de convivialité, avec la présence remarquée des anciens curés de

la paroisse et de l’évêque de Sion, Monseigneur Jean-Marie Lovey (au centre sur la photo ci-dessus).

Cette fête, particulièrement réussie, est un événement qui fait désormais partie intégrante de notre histoire. Mes félicitations à toutes celles et tous ceux, qui de près ou de loin, se sont investis depuis plusieurs mois afin de marquer, comme il se doit, cette page de l’histoire de notre paroisse catholique.

Spontanément les autorités communales se sont mises à disposition pour soutenir les différents projets de ce jubilé, en particulier la volonté de laisser des marques tangibles par un son et lumière permanent dans l’église, et par une plaquette. Je me dois de souligner les bonnes relations que nous entretenons avec la paroisse catholique, comme avec la paroisse protestante d’ailleurs, des relations constructives et directes. Je tiens aussi à relever avec bonheur

> Éditorial

© photo Micaël Rio

la mise à disposition régulière du parvis de l’Eglise pour la tenue de nos animations, de nos manifestations en été comme en hiver, dans le cadre de la vie de la commune comme de la vie touristique. Cet endroit est significatif, il émet une telle énergie positive. Il est gardé par ce magnifique clocher, ouvert sur tous les horizons. Cet endroit est devenu, année après année aussi, notre “place du village”. Il le restera en attendant la prochaine restructuration de tout l’espace adjacent qui permettra, je le souhaite, de donner à notre commune, à notre station, une véritable place de rencontre et de convivialité. Une démarche essentielle dans notre vie communautaire, qui a toute son importance dans le tissu très virtuel de l’information globalisée.

Et il me plaît de relever que la communauté champérolaine a démontré son esprit d’ouverture depuis belle lurette: d’une part, en acceptant le développement du tourisme dès 1857 et, d’autre part, en permettant la construction de trois lieux de culte (au début du XXe siècle) dans une région bien majoritairement catholique.

Ce qui me fait dire avec conviction : oui à l’esprit de clocher, mais un clocher ouvert ! C’est donc dans cet esprit d’ouverture et d’espoir que j’exprime tous mes vœux à la paroisse catholique pour son travail et son action pour le salut des âmes de notre village et des touristes en villégiature. Puisse cette église jubilaire rester longtemps encore un lieu marquant et vivant de l’histoire de notre communauté villageoise, de toi, Champéry, au charme indéniable et tellement authentique !

Luc Fellay lors de l’inauguration officielle de la ligne rénovée de l’AOMC

comme celles de l’AOMC ou de l’ASD était même programmé… Mais, il faut le souligner, ce fut grâce à l’esprit visionnaire de Marcel Mariétan, Président de Champéry ces années-là, et grâce au courage et au formidable esprit d’entreprise communautaire – et ce malgré des capacités de financement propre fort réduites – que le projet de la route de la Fin et du prolongement de la ligne de chemin de fer jusqu’à la station de départ du téléphérique, voient le jour. Cette liaison de la plaine directement jusqu’aux pistes des Portes-du-Soleil, sans que le voyageur ne doivent grimper une seule marche d’escalier, est une véritable nouveauté, une réalisation phare pour l’époque. Un succès qui est même récompensée par un prix de la Confédération ! Comme quoi la pugnacité a du bon !

Preuve est faite que Champéry ose innover.

Un deuxième événement a marqué non seulement Champéry mais toute la région cet automne, la mise en service des nouvelles rames du train AOMC, ligne de chemin de fer reliant Champéry à Aigle, et de là aux grandes lignes ferroviaires qui sillonnent la Suisse et l’Europe. Mais un retour dans le passé démontre facilement l’évolution des mentalités et des conditions cadre.

Il y quelques décennies, durant les années 1970 et 1980, c’était la guerre entre le rail et la route. Certains parlementaires fédéraux entretiennent le doute, mettent les lignes régionales en sursis. Le démantèlement de lignes

Le 21 octobre s’est déroulée l’inauguration officielle de la ligne rénovée de l’AOMC, en présence de nombreux invités de marque, des membres de la direction et du personnel des TPC (Transports Publics du Chablais), du constructeur des nouvelles rames, l’entreprise Stadler en Thurgovie, des représentants de l’Office fédéral des Transports. Une nouvelle étape qui, bien sûr, apporte sécurité et confort aux voyageurs, mais qui surtout renforce l’attractivité de la ligne par son modernisme. Que d’étapes parcourues depuis le 1er février 1908 qui a vu l’ouverture de la ligne Monthey-Champéry par la Compagnie du Chemin de fer Monthey-Champéry-Morgins (MCM) ! Tout un symbole, non réalisé dans sa totalité. Mais qui nous a reliés à la ligne du Simplon via l’AOM (Aigle-Ollon-Monthey), et qui débouchera sur la fusion en 1946.

Sommaire Editorial

1-3 Agriculture

16-19

Commune

3-8 Vie au village

19-32

Tourisme Patrimoine Ecoles

9-11 Visages 12-14 Carte postale 15 Notre partenaire

32-35 35 36 2

Depuis quelques temps, l’attractivité du chemin de fer regagne en notoriété. Il faut dire que les mentalités évoluent, l’esprit de mobilité aussi. La clientèle touristique, principalement urbaine, a une autre approche du service public, principalement dans les transports. Aujourd’hui, nous devons regarder au-delà des voies. Si le chemin de fer est la colonne vertébrale, nous devons encore développer le réseau entre nos stations et la ligne de train, gagner en souplesse. Aujourd’hui, une famille en vacances bouge. Elle veut disposer d’un maillage lui garantissant sa liberté de mouvement. Notre clientèle recherche émotions, expériences, découvertes… Une mobilité plus large au service du tourisme, voilà, je pense, une chance à saisir, après la mise en service des nouvelles rames automotrices modernes et de grand confort, et le remplace-

ment du type de crémaillère. Un pas décisif pour Champéry, pour la vallée d’Illiez, pour son attractivité, pour son économie, à moyen terme en tout cas. Cette modernisation vient donc à point nommé. Elle doit intégrer de suite nos réflexions vers une offre de mobilité accrue, adaptée aux besoins de notre population et à ceux de notre clientèle. En résumé, de beaux et intéressants projets à l’horizon, à concrétiser dans le cadre du rapprochement entre nos trois communes dans la gouvernance touristique comme entre les sociétés de remontées mécaniques. Longue vie aux Transports Publics du Chablais, trait d’union entre nos Chablais valaisans et vaudois !

Luc Fellay, Président de Champéry

Commune Tour du Chablais-Léman-Portes du Soleil

D

© photo Georges Menager

eux harmantes jeunes filles en costume du val d’Illiez, Anaïs Renaut, de Christophe et Cécile, et Mégane Dal Molin, d’Angelo et Séverine, ont remis le bouquet d’honneur à l’australien Benjamin Dyball, leader du classement général du Tour cycliste du ChablaisLéman-Portes du Soleil, qui s’est déroulé les 20 et 21 août 2016, en présence de Luc Fellay, président de Champéry et de Thierry Lièvre, président du comité d’organisation.

Après plus de cinquante ans de fructueuses relations avec nos amis de Haute-Savoie, cette épreuve cycliste internationale est l’occasion d’ouvrir nos frontières. Une première pour la vallée d’Illiez !

s’adonner aux travaux des champs le costume masculin composé du pantalon noir et gilet boutonné avec le fameux foulard rouge noué sur le côté.

Pour le costume, voir www.champery1830. La semaine, les femmes portent volontiers pour gouverner le bétail et

Etienne Délez, de la banque à la commune

L

e 1er janvier prochain, Etienne Délez prend officiellement la fonction de secrétaire municipal, succédant à Alain Monnay, lequel prend sa retraite après 40 années au service des trois derniers présidents, Marcel Mariétan, Georges Mariétan et Luc Fellay.

ans, avant de rejoindre, toujours à Monthey, la BCVs, la Banque Cantonale du Valais. Six ans plus tard, il monte à Champéry pour prendre la responsabilité de la succursale BCVs. Etienne Délez se marie le 5 novembre 1982. Sa femme, Chantal, née Stettler, Valaisanne de la vallée de Bagnes, lui donne deux fils, Maxime et Guillaume, qui ont, aujourd’hui, respectivement, 30 et 27 ans et travaillent à Champéry.

Etienne Délez est né le 5 novembre 1959 à Saint-Maurice.

Après des études commerciales, son premier job sera à l’Office des poursuites à Monthey, pour une période de 4 3

> Commune Dans ses loisirs, Etienne consacre du temps à la lecture, précieusement guidé par sa femme, libraire de formation.

Il affectionne, en particulier, les livres d’histoire. Du temps aussi pour le sport : curling, ski, vélo.

© photo Marie-Louise Wagner

Contrairement à Georges Berra, son prédécesseur à la BCVs de Champéry, Etienne Délez n’a jamais été tenté par la politique. « J’ai, bien sûr, des opinions, dit-il. Je trouve des bonnes choses dans chacun des partis, mais aussi des mauvaises… Une chose est sûre, je suis opposé aux extrêmes ».

Deux qualités sont exigées dans un travail d’employé de banque : la rigueur et la discrétion. Deux qualités que l’on retrouve dans la fonction de secrétaire municipal. A ces deux qualités s’ajoutent la neutralité, la diplomatie. Dès son arrivée à Champéry, il y a 28 ans, il est exposé aux pressions des « familles ». Avec un sens de l’humour bien à lui, il raconte les pressions : « tu ne dois pas parler à un tel, méfietoi de celui-ci, renseigne-toi bien sur celui-là… ».

municipal, d’autre part les différents services : ressources humaines, finances, travaux publics, technique, police, contrôle des habitants, triage forestier… Le secrétaire a pour mission de mettre en œuvre les décisions du Conseil municipal, et d’en assurer le suivi.

«En quelques mois, je savais tout sur les querelles ancestrales. Des querelles nées pour des motifs souvent futiles: un arbre coupé en cachette, un commerce soi-disant concurrent, un choix politique, une autorisation refusée…»

Etienne Délez a du pain sur la planche. La commune compte aujourd’hui 1316 habitants, et près de 9000 lits dits touristiques. La Maison communale emploie 39 personnes à plein temps, avec le Palladium, et l’Office du tourisme, société anonyme dans laquelle la commune participe pour un quart. Le 1 er janvier 2017, donc, Etienne Délez commence une nouvelle vie professionnelle. Bon courage.

Il ne prendra évidemment jamais parti. « Avec les nouvelles générations, ces rivalités ont presque disparu, reconnaît-il.

L’arrivée en nombre des « étrangers », les mariages, les naissances, ont facilité les réconciliations. Il n’en demeure pas moins que le poids des « familles » pèse lourd dans la politique communale. L’idéal serait que chacun pense à l’intérêt général avant son intérêt personnel. »

Yves Nouchi

« Champéry, rajoute Etienne, c’est une union libre entre les « familles » et les « étrangers ». Les familles ce sont les Avanthay, Berra, Exhenry, Gex-Collet… Pour la majorité des « familles », l’étranger ce n’est pas seulement le Français, l’Anglais, l’Italien, le Portugais, le Néerlandais…, c’est aussi le Suisse d’un autre canton, et même d’une autre commune du Valais… Dans un village dont la vocation est le tourisme, les étrangers sont la richesse essentielle, dit encore Etienne. C’est la raison pour laquelle je trouverais légitime que certains d’entre eux répondant à des critères précis, puissent prendre part aux décisions communales, aient le droit de vote. Ceux établis depuis des années, acquittant leurs impôts à Champéry, participant activement, comme bénévoles, aux manifestations locales. En Valais, hélas, ce sujet reste tabou.»1

Champéry village fleuri !

F

élicitations à la Commission d’embellissement du village, avec une mention particulière au personnel des Travaux publics, sous la direction de Patrice Vieux, pour les bons soins donnés aux fleurs dans les rues du village, livrés par Mottiez Fleurs et Paysages à Collonges.

Le secrétaire municipal, c’est la courroie de transmission entre d’une part le Président et les membres du Conseil 1

En Suisse, à ce jour, 600 communes, réparties dans 6 cantons (Jura, Neuchâtel, Vaud, Grisons, Appenzell Rhodes-Extérieures) ont accordé aux étrangers le droit de vote.

4

Norbert Ponnaz, chef du service technique de la Commune de Champéry Un rôle d’état-major

N

orbert Ponnaz est engagé en 2008 par l’ancien président de commune, Georges Mariétan, qui met en place un service technique communal chargé de gérer l’ensemble des questions qui se posent lors de travaux publics sur le territoire champérolain.

Anciennement les directives étaient bien moins nombreuses qu’actuellement et la nécessité de s’y plier souvent optionnelle. Au fil du temps, les exigences en matière de conformité ont augmenté ; la commune ne peut plus se contenter d’en confier l’application et la surveillance à un bureau extérieur qui n’est pas intensément impliqué.

Ainsi, le poste de chef du service technique de la commune de Champéry est créé et confié à Norbert Ponnaz. Ce dernier rapporte au conseil municipal, qui fixe les buts généraux et lui confie des mandats, qui seront réalisés en fonction de la priorité du projet et du financement disponible. En huit ans, le service technique a mis de l’ordre dans les dossiers et sur le terrain, et contribué à la vision d’ensemble de l’aménagement du territoire. « La phase de développement tous azimuts du village des années 1970-80 est terminée. Il faut passer à autre chose. Le projet municipal est de muter les infrastructures dans le sens d’un développement durable. » Que ce soit dans les dossiers ou sur le terrain, le cahier des charges de Norbert Ponnaz s’étend à tous les domaines touchés par les travaux publics, directement ou indirectement: routes et canalisations, eaux et électricité, bâtiments et parkings, forêts et cours d’eau ; sa première mission a été d’établir une carte des dangers pour les nombreux torrents sur la commune, suivie des mesures de correction, dont il a suivi l’application.

L’an dernier, il y a eu un gros travail de

réparation des routes après les intempéries. Parfois, ce sont des travaux d’urgence. Dans tous les cas, le service technique veille à ce que soient appliquées les exigences de conformité, en constante évolution dans un cadre légal de plus en plus complexe. Le travail se fait parfois en « terrain glissant », en cas de désaccord entre voisins au sujet d’un arbre, d’un droit de passage. Parfois le goudron d’une route cache un litige bien enterré entre un propriétaire privé et la commune. Norbert gère et fait respecter l’interface entre le domaine public et privé. Une bonne connaissance du terrain (plan de zones, position exacte des services) est essentielle pour mener à bien cette tâche, avec deux règles de conduite simples: « L’intérêt général passe toujours avant l’intérêt particulier. Et les choses doivent être faites. Je vais sur place discuter, expliquer, comprendre. Je ne suis pas un dogmatique ; tout en sachant que les règlements en Suisse sont très très lourds. Cela dit, les intérêts des particuliers ont toute leur importance et on fait tout ce qui est possible pour les préserver. » Une tâche qui pourtant semble aisée, tant Norbert garde son calme, répond de sa voix posée aux multiples sollicitations, appels téléphoniques, visites impromptues, questions de cadastre. D’un bond il est à son écran d’ordinateur ; d’un clic de souris, il déniche le numéro de la parcelle demandée ; un tour de roulette, et la voilà qui n’est plus qu’un minuscule point dans l’immensité du val d’Illiez.

Norbert Ponnaz naît le 6 juin 1972. Il grandit à Lavey, où son père Alain était syndic ; actuellement c’est son frère Yvan qui est à la tête de la municipalité de la ville d’eaux. Norbert commence par faire un CFC de mécanicien auto. À 30 ans, c’est la reconversion, il décroche en 2006 un bachelor 5

« d’ingénieur en gestion de la nature » à la HES de Lullier (GE). « J’avais envie de comprendre l’interface entre la nature et l’intervention humaine, je m’intéressais surtout à la protection de la nature et à l’aménagement du territoire ; ça m’est venu en faisant le tour du monde durant 15 mois en 1996-97, en compagnie de mon épouse Monica.

On est partis de Bex vers l’Asie, l’Amérique du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande où nous avons été éblouis par l’ampleur de territoires magnifiquement conservés, car les interventions sur la nature par le gouvernement sont intégrées au paysage. Un aspect de la mentalité anglo-saxonne qui m’a marqué. Au retour, c’était clair que je voulais travailler dans ce domaine.

Maintenant nous avons deux enfants, Victor a 12 ans, Léo en a 6, on fait du vélo ensemble, et du ski : je suis responsable OJ du ski-club de Lavey. Un mardi sur deux, je prépare la projection des films au cinéma le Grain de Sel à Bex. On les télécharge par internet, le temps des bobines est révolu. Je me plais ici à Champéry ; dehors c’est magnifique, dans ce bâtiment de l’administration communale, on travaille dans une bonne ambiance. » Contact: n.ponnaz@champery.ch Cynthia Defago

> Commune

Plan d’aménagement Monteilly: résultat du concours d’idées

L

e 22 septembre dernier, le président Luc Fellay invitait la population champérolaine et tous ceux que cela intéressait à venir découvrir au Palladium le projet lauréat du concours d’idées relatif au projet plan d’aménagement Monteilly. La Commune a non seulement appuyé cette démarche, elle a aussi participé au cahier des charges pour ce qui concerne les routes, les aménagements extérieurs, ainsi que l’installation d’une garderie. Un des enjeux est l’animation de la place sans prétériter pour autant les activités de la rue du Village comme du Palladium.

Rééquilibrer les forces en présence La zone Monteilly est un endroit clé à l’intersection du haut et du bas du village. Actuellement, une vaste surface est dévolue au stationnement des véhicules, parfois à l’installation d’une tente pour des animations (concerts, Rock the Pistes) ou à des activités sportives temporaires (parcours VTT, courses cyclistes…) : autrement dit, une utilisation peu rentable (sauf bien sûr pour le parking des clients du téléphérique), et dont la vocation indéterminée accentue le déséquilibre entre la rue du Village et la zone gares du train et du téléphérique. Or le village a besoin de retrouver une harmonie, une unité, qui lui a échappé dès lors que l’essentiel de la circulation automobile a été déplacée sur la route de la Fin, faisant basculer le centre de gravité de l’agglomération vers le bas du village, effet accentué avec le déplacement progressif des commerces (qui drainent les clients motorisés). Une liai-

son pratique entre ce pôle actif et la rue du Village est devenu essentiel.

De plus il s’agit également de redynamiser la station par un renforcement des capacités hôtelières et de l’animation touristique.

Les partenaires du projet sont › TCCPS (Télé Champéry-Crosets Portes du Soleil SA), propriétaires du terrain du parking actuel : pour l’amélioration du transfert des marchandises et des clients entre rail, route et câble, ainsi que le parking pour les skieurs utilisateurs du télé. › La famille Exhenry, en tant que propriétaires de l’immeuble PPE Cadanoma, des terrains autour du chalet de la Forêt, ceux devant le Téléphérique et la Coop, et du triangle où se trouve le mur de grimpe, prévu pour l’implantation de l’Hôtel M. › PPE Lodges : actuellement ce bâtiment comprend des logements pour les employés saisonniers avec en plus deux appartements & combles privés. Ce bâtiment est destiné à être démoli et les occupants réins-

tallés dans un futur bâtiment . › La Commune de Champéry, concernée par les aménagements extérieurs de la nouvelle place (apprentissage du ski/VTT, etc.), des voiries et par la construction d’un espace d’accueil para-loisirs type garderie avec diverses activités destinées tant aux enfants des touristes qu’à ceux du pays. › Le Mountain Resort Real Estate F u n d S I C AV, q u i s e r a i t l’investisseur principal dans les bâtiments et le parking de la résidence hôtelière (env. 500 lits commerciaux) Ces intervenants ont délégué à la Commune et au bureau Tekhne l’organisation du concours, auxquels cinq bureaux d’architectes/ingénieurs ont participé après désignation de gré à gré.

Le lauréat L’architecte cantonal, M. Philippe Venetz, président du jury, présente le projet gagnant, qui résulte d’un cahier des charges volumineux et fort complexe. Désigné par un jury composé de 19 personnes appartenant aux secteurs politique, économique, architectural et urbanistique, le lauréat du concours est le bureau Fournier-Maccagnan Architectes à Bex. L’enjeu était de créer une liaison forte « naturelle » entre la rue principale et le quartier du projet ou « fond du village ». Et d’y implanter harmonieusement les bâtiments de la résidence hôtelière et de l’Hôtel M en tenant compte du gabarit non constructible sous les câbles.

Le lauréat a apporté des solutions très intéressantes

6

› par la qualité de l’implantation aérée de bâtiments décalés les uns des autres au sud du site, tous bénéficiant d’une belle orientation, dont les faîtes reprennent ceux des toitures du village et les façades, le bois local › par rapport à la circulation: il a simplement déplacé la route d’Entrevayes au sud de la place, ce qui détourne le flux de voitures › par rapport aux piétons: la forme triangulaire de la place invite clairement les piétons à diriger leurs pas vers le haut du village › parce que le cœur du projet est dédié aux enfants, qui sont l’avenir du village. Sur cette place sont prévues des activités pour les enfants : ski, VTT, place de jeux, avec la garderie en face du café Les Jonquilles › du point de vue de l’accès au parking : il crée une rampe d’entrée au parking en face de la Poste, au nord du périmètre via un tunnel, ce qui soulage le trafic des 300 véhicules qui iront se stationner dans le par-

king sous-terrain › le lauréat exploite au mieux les potentiels existants, le train, la pente, les espaces.

Leur projet est le résultat de 400 à 600 heures de travail par leurs architectes et urbanistes, qui ont fait une analyse fine du tissu bâti de Champéry, et proposé un ensemble à l’intégration réussie.

Les bâtiments sont › L’Hôtel M, un établissement trois étoiles de 70 lits dont l’emplacement est prévu proche de la Coop. › Une résidence hôtelière de 550 lits, répartis en 150 logements de vacances, du studio au 4 pièces, exclusivement destinés à la location contenus dans 13 bâtiments dont les gabarits respectent l’échelle du village, avec une offre de service minimum côté résidence hôtelière, pour encourager les locataires à activer l’économie locale ! Pas de restaurant ni de café, seulement un bar à

vin pour l’accueil des hôtes. En même temps que son hébergement, le locataire peut réserver « en bloc » ses skis, son abonnement… › Un parking sous-terrain de 250 places pour les usagers du téléphérique, de 90 places pour la résidence hôtelière et de 40 places pour l’Hôtel M. La suite des opérations…

Le projet primé va servir de base à l’étude de la réalisation du plan de quartier. Le bureau Fournier Maccagnan va continuer à développer leur idée, en tenant compte des remarques émises par le jury. Le plan de quartier sera ensuite mis à l’enquête. La construction des infrastructures et bâtiments s’effectuera vraisemblablement par étapes.

Cynthia Defago en collaboration avec Joël Chervaz (membre du jury du concours)

NB: le rapport final est disponible en ligne sur www.admin-champery.ch

AOMC

L

e 21 octobre 2016 les nouvelles rames de l’AOMC des Transports Publics du Chablais (TPC) ont été baptisées à l’occasion d’une journée inaugurant ces machines qui viennent d’entrer en service, après bientôt six mois de travaux. Ce matériel roulant de pointe a exigé une mise à niveau complète de la ligne, tant au point de vue de la crémaillère que de la tension électrique de la ligne (de 1500 à 750 kV).

Les sept rames portent les noms des sommets des Dentsdu-Midi: Haute Cime, Les Doigts, Dent Jaune, Eperon, Forteresse, Cathédrale, Cime de l’Est. Celles-ci permettent de déplacer 180 personnes (dont 107 assises).

Eléments décisifs de la modernisation de la ligne, ces véhicules répondent aux critères actuels en matière de transports publics: système visuel et acoustique d’information voyageurs intégré, confort, luminosité, silence et espace.

Cette décision stratégique unifie tout le réseau ferroviaire chablaisien. Une amélioration qui permettra aux

De gauche à droite: Garny Emmanuel, conducteur de locomotive AOMC/TPC. May Dominique, chef de train principal TPC. BorratBesson Christiane Cheffe de gare Champéry. Sauge Joël, conducteur de locomotive AOMC/TPC. Morisod André, Chef de dépôt TPC

Transports Publics du Chablais, à terme, d’utiliser sa flotte de véhicules sur chacune des lignes, en fonction des besoins.

Cynthia Defago 7

> Commune

Un réseau électrique renforcé pour les hauts de la vallée

E

n 2014 débutait un important chantier destiné à renforcer le réseau d’alimentation électrique moyenne tension de Champéry. Financés par BasValais Energie SA, société-fille de Romande Energie et propriétaire du réseau concerné, ces travaux devisés à près d’un million de francs ont franchi une étape décisive le 26 août dernier.

Depuis cette date, l’ensemble des habitants de Champéry bénéficie d’un réseau de 16.8 kilovolts (kV), contre 5.2 kV précédemment. Celui-ci voit ainsi sa capacité de transport fortement augmentée et sa sécurité renforcée.

© Romande Energie

Un chantier d’envergure Après les premiers travaux préparatoires, les équipes de Romande Energie ont entamé le gros du chantier. Elles ont procédé au remplacement de 830 mètres de lignes moyenne tension (dont 500m en souterrain) et à la réfection de 6 stations transformatrices de quartier.

Deux d’entre elles ont en outre été intégrées au bouclage moyenne tension du réseau. Elles peuvent désormais être alimentées par deux chemins différents

6 stations transformatrices de quartier ont vu le remplacement de leur transformateur.

© Romande Energie

Plus de deux ans auront été nécessaires pour renforcer le réseau d’alimentation électrique moyenne tension de Champéry. Mandatée par sa société-fille Bas-Valais Energie SA, Romande Energie mène depuis 2014 des travaux qui s’inscrivent dans l’optimisation du réseau du val d’Illiez.

Deux collaborateurs de Romande Energie installent un groupe électrogène sur la station des Rives.

Le but est d’assurer une fourniture électrique à la population lors du changement de tension.

et, ainsi, être réalimentées rapidement en cas de perturbations, ce qui renforce la sécurité du réseau. 600m de câbles basse tension ont été remplacés et 4 armoires électriques optimisées en parallèle à ces travaux.

Pour les habitants de Champéry, le changement de tension proprement dit s’est terminé le 26 août dernier, une fois tous les câbles et appareillages remplacés. Afin de limiter les désagréments engendrés par cette opération, notamment des interruptions de fourniture d’électricité, les équipes de Romande Energie ont effectué ces changements en basse saison. Elles ont également travaillé de nuit, lorsque cela a été nécessaire, et installé deux groupes électrogènes sur les stations des Rives et de Fassi. Par ces quelques lignes, Romande Energie tient une nouvelle fois à remercier la population de sa compréhension ainsi que la Commune de Champéry, avec laquelle elle a étroitement collaboré.

Une alimentation optimale pour la haute saison Romande Energie procédera à la réfec8

tion d’une dernière station transformatrice, celle de la centrale de Production électrique de Champéry SA (PEC), en avril 2017. Ces travaux seront menés en parallèle à ceux prévus par PEC en charge du remplacement de la turbine.

Les désagréments liés à ces deux chantiers, notamment l’arrêt de la production électrique de la centrale, seront ainsi limités du fait des synergies.

Le renforcement du réseau de Champéry s’inscrit dans l’optimisation, à terme, du réseau du val d’Illiez dans son ensemble. Ce dernier profitera alors d’un réseau électrique renforcé, du poste électrique de La Vièze, sur le territoire de la Commune de Monthey, jusqu’aux hauts de Champéry.

Romande Energie participe ainsi au renforcement du réseau en vue de répondre aux nouveaux besoins de la population, de l’industrie et de l’hôtellerie. Dans ce cadre, et sous la responsabilité de BasValais Energie SA, elle optimise notamment l’alimentation électrique des stations de ski de la vallée pour répondre à la forte demande en électricité durant la haute saison.

Romande Energie SA Morges www.romande-energie.ch

Tourisme

T

out voyageur sait combien il est appréciable de pouvoir compter sur un office du tourisme à l’écoute lorsque, turlupiné par une question qui l’obsède, il ne sait vers qui se tourner. Et en 20 ans de carrière à Champéry Tourisme, croyez-moi, des situations et questions cocasses, j’en ai vécu des dizaines (tout comme mes collègues, d’ailleurs). Parfois absurdes, certaines fois loufoques, voici un florilège d’anecdotes que je souhaite partager avec vous. Mais attention, on ne se moque pas…

Vous le savez peut-être déjà, la loi cantonale exige qu’une taxe de séjour soit perçue auprès des hôtes qui passent la nuit dans un rayon d’activité d’une société de développement reconnue. C’est donc par un bel après-midi qu’un client quelque peu remonté à l’idée de devoir s’acquitter de la taxe de séjour passe le seuil de la porte : « j’ai loué une chambre d’hôtel et on me réclame une taxe de séjour alors que je ne suis là que pour deux heures, le temps de faire ma petite affaire avec ma maîtresse ». La remarque étant plutôt pertinente, je lui donne bien sûr raison, au grand soulagement du monsieur (n’y voyez-là aucun jeu de mots…) qui économise ainsi CHF 4.40.

Vous comprendrez facilement la transition entre l’histoire qui précède et celle qui va suivre. Les sujets relatifs à la sécurité font partie du quotidien de l’office du tourisme. Si nous ne lésinons pas sur les recommandations et conseils avant un départ pour une excursion, nous ne pouvons bien évidemment pas filtrer toutes les maladresses (pour ne pas dire l’inconscience) des personnes qui parfois surestiment leurs capacités ou enfreignent les règles. Il est dimanche

© photo Niels Ebel

Juste pour rire… si je caftais un peu ?

matin (l’heure de la messe), je suis seule à l’OT. Face à moi, un parapente s’envoie en l’air du côté des Dentsdu-Midi (vous comprenez maintenant la transition ?). Pas franchement surprise par la chose, je vaque à mes occupations. Mais quelques minutes plus tard, mon regard est attiré par la toile de ce même parapente, qui semble s’être accroché dans les arbres. Vite, je saisis les jumelles pour voir ce qui se trame là-haut.

Personne à l’horizon, rien ne se passe, la voile m’empêche de voir s’il y a quelqu’un en-dessous. Que faire ? Je m’empare du téléphone et appelle le 144. Peut-être le parapentiste est-il en difficulté ou peut-être même que… non, il ne faut pas penser au pire.

Rapidement, l’hélicoptère survole les lieux et repère l’auteur de l’exploit grâce au casque rouge qu’il porte (une expression dit que les têtes intelligentes se protègent). Il a l’air très pressé de rentrer sur Champéry (il doit être en retard pour la messe) et avale la descente de la forêt d’Antème en courant. Et pour cause : il n’a pas encore passé son brevet et préfère fuir 9

plutôt que de se faire attraper. Nul doute que ce drôle d’oiseau sera doublement tombé de haut au moment de découvrir la facture pour le déplacement de l’hélicoptère qu’Air Glaciers n’a pas manqué de lui envoyer...

D’ailleurs, en parlant de drôle d’oiseau… si j’évoque le centre ornithologique du Col du Bretolet, à quoi pensez-vous ? A l’étude sur la migration des oiseaux, me direz-vous. Eh bien, ce n’est pas tout à fait ce à quoi pense cette dame qui m’appelle de Chamoson : « Vous qui avez un centre ornithologique chez vous, pourriezvous me dire quoi faire de l’oiseau mort que j’ai trouvé sur mon paillasson ? ».

Dans la série animaux morts, ou pas… « Good morning, I want to buy a ship ». Comprenez par-là « Bonjour, j’aimerais acheter un bateau ». Ou du moins, c’est ce que je comprends de ce client à l’accent anglais un peu sommaire qui roule les « r » quand il s’exprime. Tout d’abord intriguée par la question, je me rends compte dans la discussion que ce n’est pas de ba-

> Tourisme teau dont il est question, mais d’un mouton : « No, I want to buy a sheep.

The animal. Bêêêêêêê !! ». Aussitôt demandé, aussitôt acheté : après un coup de fil à Margareth Gillabert, l’achat du mouton est organisé. Quant à savoir ce que ce monsieur d’origine indienne a fait de la bête encore vivante au moment de la transaction…

Mais revenons à nos moutons (l’enchaînement est facile, je vous l’accorde). Je ne saurai jamais non plus comment s’est déroulée la suite des vacances de cette dame qui, entrée à l’office du tourisme pour me demander où se trouve l’hôtel Alpina, s’entend dire que nous n’avons pas d’hôtel de ce nom à Champéry (après

m’être assurée qu’elle ne faisait pas référence au logement pour groupes que vous connaissez). « Vous êtes une incompétente, vous ne devez pas être d’ici ! ». Avant de réaliser que madame s’est trompée de destination : il est vrai qu’entre Champéry et Champex, la confusion est compréhensible. Loin d’être un cas isolé, je n’énumérerai pas le nombre d’erreurs de ce type : Champex, Chambéry et Champoussin (c’est déjà un peu moins loin) sont des sources d’arrivées chez nous par inadvertance. Et visiblement, se tromper de pays ne perturbe pas tout le monde…

Rajouter à cela une arrivée par le train à la gare de Champéry, en talonsaiguilles, avec deux enfants en bas

âge sous les bras et des valises bien remplies… vous voyez le topo ?

De la demande de « Hey M’dame, vous savez où on peut trouver du shit dans ce bled? » à « Est-ce qu’il y aura de la neige à Noël? » alors que nous sommes en juin, il n’y a pas de place pour l’ennui. Ceci dit, toutes les histoires que nous gardons précieusement dans notre escarcelle sont autant d’échanges qui rendent notre métier passionnant. Mais on ne vous dira pas tout, il est probable que vous ne nous croiriez pas…

Sonja Collet-Défago Resp. Administrative à Champéry Tourisme

Vers une politique touristique commune à l’ensemble de la vallée En juin dernier, les membres des trois conseils municipaux des communes de Troistorrents, Val-d’Illiez et Champéry étaient réunis à Morgins. L’objectif de la rencontre : prendre connaissance du nouveau concept de politique touristique intercommunale. Les exécutifs ont approuvé les lignes directrices, la stratégie et le plan d’action présentés permettant ainsi de façonner un système de financement touristique approprié.

Un tourisme quatre-saisons Si les stations de la vallée vivent en grande partie grâce au domaine des Portes du Soleil et à la pratique du ski, les communes souhaitent progressivement diversifier leur offre et ainsi développer leur attrait durant toute l’année. Cette tendance, largement répandue dans les stations alpines, doit ainsi permettre de valoriser la riche palette d’offres estivales existantes dans la vallée. La randonnée et le vélo sont bien entendu les activités phares qu’il s’agit de mettre en avant en améliorant continuellement les technologies, les parcours et les expériences susceptibles de véhiculer les émotions que recherche chaque hôte. Le patrimoine naturel (faune et flore) et le savoirfaire paysan de la vallée doivent également être mis en exergue afin de favoriser l’agritourisme en collaboration notamment avec La Cavagne.

Une promotion et un positionnement clairs La Vallée d’Illiez dans toute sa diversité a les atouts nécessaires pour offrir à ses hôtes un instant d’évasion. La beauté des paysages, la nature avoisinante, l’air frais de la montagne et le calme des stations sont autant de privilèges que recherchent bon nombre

d’hôtes de la vallée. Afin de valoriser ces éléments, les communes ont décidé d’orienter l’avenir touristique de la destination vers la création et la consolidation de deux expériences touristiques majeures : la magie hivernale et la sensation de liberté. A l’avenir, l’ensemble des efforts consentis auront en ligne de mire

Motifs

Motifs

Neige-Aventure-Nature-Wellness

Bike-Rando-Aventure-Nature-Détente

Marchés prioritaire

Marchés prioritaire

CH, GB, Benelux, FR, DE, IT, Nordics, RU, CA, US

CH, GB, Benelux a

Segmentation

Segmentation

Familles et sportifs individuels

Familles et sportifs individuels

10

Les membres des trois Conseils municipaux réunis autour d’un même projet destiné à soutenir le tourisme de la vallée d’Illiez.

l’amélioration de l’expérience-client liée à ces deux expériences afin de garantir un positionnement sur le long terme, seule issue favorable.

Ainsi, la promotion des stations, dans un univers de plus en plus concurrentiel, doit s’articuler autour de ces expériences phares en intégrant systématiquement les activités qui s’y rattachent : la neige, la nature, le wellness, le sport, la gastronomie etc… A la demande des acteurs touristiques qui ont participé à la réflexion globale, l’ensemble de ces activités (motifs de voyage) doit être pensé en termes de commercialisation. Il s’agit donc de développer des mécanismes et des outils promotionnels qui intègrent la vente de séjours, d’activités et de services en tout genre, laissant ainsi à l’hôte le soin de créer son expérience sur mesure. Dans cette optique, un effort tout particulier est à

concevoir pour moderniser et professionnaliser les plateformes informatiques.

Des structures touristiques adaptées Le positionnement de la vallée passe par la centralisation de certaines tâches. En premier lieu, le marketing et la vente seront réunis sous un même toit pour une meilleure efficacité. Ensuite viendront la gestion de la qualité (orientée client) et l’événementiel. Deux processus resteront en main des stations afin de garantir la proximité nécessaire avec l’hôte de chaque station: l’animation et l’accueil/information. Ainsi, les offices de tourisme actuels seront maintenus comme tels et auront un rôle de contact direct avec les hôtes.

L’animation, sous la responsabilité de comités locaux (société de développement, comité d’animation) restera autonome et propre à chaque commune

afin de satisfaire les intérêts des prestataires locaux.

Identifier les besoins avant de définir les moyens de financement Après ce premier travail de réflexion et de consultation, les communes ont déterminé quelles étaient les mesures nécessaires au soutien de l’activité touristique de la vallée. Il s’agit maintenant pour elles de se pencher sur les moyens de financer cette stratégie à moyen et long terme. Pour ce faire, une commission intercommunale ad hoc a été constituée. Elle se penchera notamment sur la problématique d’un système de taxation cohérent et efficace qui réponde à la nécessité d’adapter et de moderniser l’attractivité de toute la vallée.

Luc Fellay Membre du comité de pilotage Antoine Schaller Chef de projet

Schéma du processus qui permet de justifier l’adéquation des moyens perçus (Source: Etat VS)

Lignes directrices

Plan d’action

Prestations

Règlement sur les taxes touristiques

Veuillez transmettre vos textes et photos ou simplement un commentaire constructif à Cynthia Defago par courriel: chalet.eden@bluewin.ch.

Lisez le Messager on-line: http://www.admin-champery.ch/images/upload/portfolio_img/messager_82_decembre_2016.pdf Procurez-vous le Messager gratuitement auprès de la Commune, la Bibliothèque, l’Office du Tourisme et du Bazar de la Poste 11

Patrimoine La sepa u pla

La soupe au plat

La sepa u pla a itaye einveinchenaye pô pa terhi via le pan sé. Dien le tein, les dzeins ne lachivan rin pèdre.

La soupe au plat a été inventée pour ne pas jeter le pain sec. Dans le temps les gens ne laissaient rien perdre.

Les féné la préparavan dince: Copâ du pan sé ein pigno bocon, betâ dien on pla creù, ou bin on taufelet, na keutse de pan na keutse de bon pré de noutré montagné, na keutse de pan, na keutse de pré, tanke ein usse preu pô nerè teta la fameillie. Tsavouna avouï du pré. Betâ de la muscade meulue et du pavro meulu. Etseuda de l’ivoé, voudgi pè dessu, pressa avoui na fortsette tanka ce que le pan sa mou, attenchon pa troa ! Vouarda u tso. Beta tré na de bouèro dien na poalla avoui on n’ognon copô ein pigné rondèlé, greilli na pigna breka et voudgi dedien le taufelet, beta u four pô gratenâ. Sa souille ire, dien le yeù teimp, cella de Tsaleinde. Bou n’apité !

Les femmes la préparaient ainsi : › Couper du pain sec en petits morceaux, mettre dans un plat creux ou un récipient en fonte, une couche de pain, puis une couche de bon fromage de nos montagnes, une couche de pain une couche de fromage, jusqu’à ce qu’il y en ait assez pour nourrir toute la famille. › Finir par une couche de fromage. › Assaisonner de noix de muscade moulue et de poivre moulu. › Mettre cuire de l’eau, verser sur la préparation jusqu’à ce que le pain soit imbibé, attention pas trop ! Presser avec une fourchette. › Garder au chaud. › Mettre trois noix de beurre dans une poêle avec un oignon coupé en fines rondelles, laisser griller un petit peu, répartir sur le plat et mettre gratiner au four.

Rousa à Dzi

Ce repas était, dans l’ancien temps, celui de Noël.

Bon appétit !

Marie-Rose Gex-Collet

N.B. Dans le dernier Messager Champérolain en page 7, sous la photo des patoisants dégustant le repas à l’ancienne, il fallait lire: les patoisants dégustent les motafans, la sepa u plat et la linden...

De gauche à droite: Constance Descurtins, Louis Perrin et Marie-Rose Gex-Collet

D

e la mi-juillet à la fin du mois d’août, l’espace culturel de Broisin, dans le bâtiment de la banque Raiffeisen, a accueilli l’exposition intitulée “Le val d’Illiez et le service mercenaire étranger”.

Ce sont plusieurs centaines de personnes qui l’ont visitée et qui, selon leurs dires et les commentaires laissés dans le “Livre d’or” l’ont grandement appréciée au point même, pour certains, d’y revenir une deuxième fois.

© photo Niels Ebel

Expo 2016: les visiteurs ont beaucoup apprécié

Les soldats mercenaires ont même quitté l’exposition l’espace de quelques heures pour participer au cortège du 1er août!

12

Les listes impressionnantes de jeunes gens du val d’Illiez, morts sur les champs de batailles de l’Europe, en sont la plus sombre image. Tant de sacrifices pour des causes qui ne les concernaient guère,... si ce n’est l’argent qu’on leur promettait !

Le vernissage, le 16 juillet, a été rehaussé par la présence de Monsieur Pierre-Alain Bezat, historien et archiviste de la Commune de Monthey qui a, par ses anecdotes de l’époque, dépeint de manière bien imagée la vie d’un mercenaire, et par les airs chantés par le groupe des «Mercenaires du val d’Illiez», garants, sur ce sujet, d’une précieuse tradition chorale.

© photo Ariane Curdy

Ce reflet d’histoire a permis de faire découvrir aux visiteurs de la région et d’ailleurs le rôle important joué chez nous par cette organisation, tant aux plans économique et social qu’à celui des impacts laissés au cœur des communautés et des familles.

De gauche à droite: Emile Joyet, antiquaire « L’Esponton » à Chesaux, qui a prêté de nombreux objets d’époque. Juan de Araujo, ancien président du Patrimoine Champérolain, vaillant auteur d’une importante recherche historique. Jean-Philippe Borgeaud, conseiller communal et président de Champéry Tourisme SA. Jean-Michel Defago, directeur de la Banque Raiffeisen, qui met à disposition l’espace d’exposition. Pierre-Alain Bezat, historien, archiviste de la ville de Monthey. Ismaël Perrin, président de commune de Val d’Illiez. Luc Fellay, président de commune de Champéry. Hubert Grenon, président du Patrimoine Champérolain.

Preuve encore de l’intérêt qu’elle a suscité, l’exposition a gagné les salles du château de Monthey pour y connaître une seconde vie.

Pour le Patrimoine Champérolain Hubert Grenon

Samedi 17 décembre, journée de la traditionnelle vente des sapins de Noël avec l’immanquable soupe au plat champérolaine (voir la recette ci-contre), préparée sur place.

Les Valaisans au service des rois

L

a belle exposition sur les Vald’Illiens partis au «service étranger» – exposition que l’on a pu voir cet été à l’espace Raiffeisen à Champéry – a attiré l’attention d’un large public sur un phénomène crucial pour l’histoire valaisanne et suisse.

En effet, entre le début du 16e et le milieu du 19e siècle, des dizaines de milliers de jeunes Suisses et Valaisans ont quitté leur pays pour s’enrôler dans les armées d’Europe et notamment pour servir le roi de France. Ils l’ont souvent fait pour des raisons économiques et pour fuir la misère.

Mais certains l’ont fait aussi parce qu’il semble parfois plus amusant de parcourir le monde en cherchant l’aventure, que de travailler son champ jour après jour.

Nombreux furent ceux qui laissèrent leur vie sur les champs de bataille, ou

du moins leur santé. Mais n’oublions pas que la Suisse a beaucoup profité non seulement de l’argent, mais aussi des compétences que ces «mercenaires» apportaient au pays, lorsqu’ils rentraient. En cela, la situation de la Suisse et du Valais aux siècles passés est comparable à celle de nombreux pays d’émigration d’aujourd’hui: pensons par exemple aux Portugais ou aux Polonais qui travaillent chez nous, tout en soutenant leurs familles restées sur place.

Une longue tradition Le service étranger a une très longue tradition en Suisse. Au Moyen-Âge déjà, nombre de jeunes Confédérés vont faire la guerre à l’étranger. Au départ, ce sont la plupart du temps de véritables mercenaires, partis de leur propre initiative, seuls ou en petit groupe. Mais cela change par la suite, 13

car les autorités des cantons suisses essayent de plus en plus de contrôler cette émigration guerrière. D’autant plus que la «location» de soldats représente pour les cantons un atout diplomatique et un marché lucratif.

C’est surtout la France qui est demandeuse de guerriers suisses. A la bataille de Marignan en 1515 qui voit les Confédérés défaits par l’armée du roi de France, François Ier se rend compte de la vaillance des combattants suisses. Dès lors, il se dit qu’il vaut mieux les avoir de son côté que contre lui. Aussi cherche-t-il à conclure des traités avec les cantons, afin de profiter pleinement du bassin de recrutement helvétique.

En 1516, il y a exactement 500 ans, un traité dit de «Paix perpétuelle» est conclu à Fribourg entre le roi de France et les cantons suisses. Et cinq

> Patrimoine ans plus tard, une alliance militaire y fait suite: la Confédération va désormais livrer un grand nombre de soldats. Bientôt, plusieurs dizaines de milliers de Confédérés seront au service du royaume de France. En 1616, le roi Louis XIII crée le régiment des Gardes suisses. Et son successeur Louis XIV instaure des régiments suisses permanents, portant le patronyme de leur colonel.

Parallèlement au service de France, les cantons contractent avec d’autres puissances des traités («capitulations») portant sur la livraison de troupes. Ainsi, les cantons catholiques signent de nombreuses capitulations avec l’Espagne jusqu’à la fin du 18e siècle. Les réformés, de leur côté, vont servir de préférence les Provinces-Unies (Pays-Bas). D’autres Suisses s’enrôlent en GrandeBretagne, en Pologne, en Autriche, en Prusse, en Savoie.

La Révolution française, qui débute en 1789 avec la prise de la Bastille, remet en cause le mercenariat et met en place un service militaire obligatoire. En juillet 1791, la France supprime tous les régiments étrangers, sauf les suisses. Mais la contestation gagne aussi ces derniers, qui sont de plus en plus impopulaires et exposés à la propagande révolutionnaire. Lors du massacre des Tuileries, le 10 août 1792, de très nombreux gardes suisses défendant le roi Louis XVI sont trucidés par les assaillants. Cet événement tragique de l’histoire française... et suisse, commémoré par l’émouvant monument au lion à Lucerne, provoque l’indignation dans les cantons, tout en augmentant l’hostilité des révolutionnaires français envers ces «soudards étrangers». Finalement, les troupes suisses sont licenciées par un décret de l’Assemblée législative française du 20 août 1792.

Les Valaisans guerriers Et les Valaisans dans tout cela? Eh bien, ils ne sont pas en reste. Au début du 16e siècle, Matthias Schiner,

évêque et à ce titre quasi-souverain du Valais, conclut un traité avec le roi de France, Louis XVII, pour la livraison de soldats valaisans. En 1690, les Valaisans, forts de leur statut d’alliés de la Confédération, obtiennent la formation d’un régiment au service de la France, appelé «régiment de Courten». D’autres traités similaires sont conclus avec la Savoie.

Donc les Valaisans, tout comme les Confédérés, partent chercher fortune dans les armées étrangères. Mais la Révolution française, nous l’avons vu, sonne le glas de ce tourisme guerrier. En 1792, le régiment de Courten est dissous – et reconstitué trois ans plus tard aux Baléares, au service du roi d’Espagne. D’autres Valaisans sont incorporés aux troupes régulières françaises. Sous l’Empire, en 1806, un bataillon valaisan y est même créé.

Mais en 1810, le Valais devient département français et ce bataillon est dissout. Toutefois, nombre de Valaisans participeront aux campagnes de Napoléon, notamment en Russie, sous l’uniforme français.

La fin d’une histoire La chute de Napoléon marque un sursaut pour le service étranger. En 1815, le Valais devient canton suisse. Un an plus tard, les autorités valaisannes concluent un traité militaire avec le nouveau roi sur le trône de France, Louis XVIII. Les autres Suisses leur emboîtent le pas. Une capitulation entre la France et les cantons est signée en 1816, pour quatre régiments de ligne et deux régiments de la Garde royale, soit un effectif théorique de 14’000 hommes. Les Suisses se mettent aussi au service du roi des Deux-Siciles à Naples. Il est difficile de chiffrer exactement le nombre total des hommes partis au service étranger. Mais grâce aux registres tenus avec une rigueur toute militaire par l’armée française, on peut donner des chiffres en ce qui concerne la France.

Ainsi, entre 1806 et 1830, Monthey y envoie 62 hommes, Val-d’Illiez 78 et Troistorrents 108 ressortissants – 14

souvent des frères et cousins (Steinauer et. al. pp.67-69).

Toutefois, à l’époque du nationalisme montant, la tradition du service étranger n’est plus très populaire. Trois cents Suisses se font tuer à Paris lors de la révolution de Juillet 1830, en défendant les Tuileries et le Louvre. En août, la Diète rappelle tous les régiments. C’est la fin du service de France. Il survivra dès 1831 sous la forme de la Légion étrangère; mais il ne s’agit plus que d’enrôlements individuels, sans intervention des autorités cantonales.

L’Etat fédéral, fondé en 1848, n’est guère favorable au service étranger.

L’article 11 de la Constitution de 1848 prohibe la signature de nouvelles capitulations, mais sans abolir celles déjà souscrites, ni interdire les enrôlements individuels. Mais l’interdiction de toute forme de service étranger sans l’autorisation du Conseil fédéral intervient en 1859. C’est pourquoi, au 20e siècle, les combattants volontaires de la guerre d’Espagne seront poursuivis pénalement en Suisse.

Et pourtant, le service étranger, grande tradition helvétique et valaisanne, subsiste jusqu’à aujourd’hui, sous une forme «miniature», avec la Garde suisse du Pape. Et au regard du passé, documenté par l’exposition champérolaine sur le service étranger, ce n’est nullement un hasard si les Valaisans ont de tout temps joué un rôle important dans cette garde vaticane.

Christophe Büchi Pour en savoir plus sur ce sujet: Le livre magnifiquement illustré de Jean Steinauer et Romaine Syburra-Bertelletto “Courir l’Europe - Valaisans au service étranger 1790-1870)”, paru dans les Cahiers du Musée d’histoire du Valais, est et reste la “bible” pour ceux et celles qui s’intéressent à l’histoire (récente) du service étranger valaisan. La publication “Suisse et France - 500 ans de Paix perpétuelle 15162016" de Gérard Miège et Alain-Jacques Tornare (Ed. Cabédita, Bière 2016) élargit l’angle. On consultera aussi les entrées “service étranger”, “France” etc. dans le formidable DHS (Dictionnaire historique de la Suisse), disponible aussi – gratuitement! – en ligne (www.dhs.ch).

Ecoles

© photo Studio Patrick, Villars

EIVI: deux nouvelles enseignantes pour « les grands »

Rangée du haut: Morgane Avanthey (de Yann), Lily Harris (de Julian), Pauline Avanthay (de Simon), Tom Avanthey (de Yann), Cloé Conus (de Steve Blanchut), Aurélien Clément (de Séraphin), Anja Bianchi-Pastori (de Christophe), Amy Jane Jacot (de Laurent), Chloé Dayer (de JeanMarie). Rangée du milieu: Enseignante: Gaëlle Morand (de José), Jean-Laszlo Szijarto (de Pierre), Margaux Mendes De Leon (de Damien), Thomas Texier (de Julien), Matthias Massa Boccia (de Dario), Benjamin Jud (de François), Théo Borgeaud (de Jean-Philippe), Réjane Vieux (de Patrice), Arthur Borgeaud (de Jean-Philippe), Eden Laverny (de Vincent), Mélanie Zwicky (de Charles): enseignante. Rangée du bas: EmilyRose Perrin (de Jacky), Eliott Wermeille (de Jérémy), Elisa Nydegger (de Christophe), Nathan Gex-Collet (d’Alain), Lee-Lou Connebert (de Nicolas), Zoé Zürcher (de Nicolas), Justine Zürcher (de Nicolas), Mathieu Grenon (de Nicolas), Boris Mironov (de Cécile Dijou). Élève manquante: Clémence Tissière (de Tristant)

G

aëlle Morand (titulaire) et Mélanie Zwicky ont été nommées en début d’année scolaire comme enseignantes pour la classe de 7e et 8e HarmoS, les dernières années avant le cycle d’orientation à Troistorrents.

Cette classe nombreuse compte 28 élèves, c’est pourquoi la direction d’école a pu obtenir du Service de l’enseignement un nombre de périodes suffisant pour dédoubler la classe une bonne partie de la semaine. Mlle Morand et Mlle Zwicky travaillent ainsi dans d’excellentes conditions. Mélanie Zwicky enseigne aux 8 élèves de 7H et Gaëlle Morand aux 20 élèves de 8H. Tous sont réunis uniquement pour le

dessin, l’éducation physique, l’enseignement religieux. Les AC&M (activités créatrices et manuelles) sont enseignées par Mme Rita Donnet et Mme Raymonde Woeffray. Cela représente donc un poste à 90% pour Gaëlle Morand et un poste à 70% pour Mélanie Zwicky.

Gaëlle habite Troistorrents et y a fait toute sa scolarité obligatoire. Elle se dit heureuse dans ce contexte de village à la montagne, car elle est une grande sportive, à l’aise dans toutes sortes de disciplines: ski, marche, course à pied, grimpe, via ferrata et aussi basket.

Mélanie réside à Massongex. Elle apprécie l’ambiance paisible d’un petit 15

établissement propice à de super relations avec les collègues. Elle pratique le yoga et la course à pied.

Les deux enseignantes sont visiblement heureuses de faire équipe à Champéry.

Elles se connaissent bien, c’est pourquoi la collaboration ne leur pose aucun problème. « C’est une chance de nous retrouver et d’enseigner ensemble, en utilisant nos complémentarités. » Durant leur formation, elles ont étudié durant une année à Brigue (HautValais) et elles y ont enseigné durant deux mois ; « un véritable atout pour l’enseignement de l’allemand » disentelles en chœur.

Cynthia Defago

Agriculture

H

ubert naît en 1975 de JeanPierre Marclay (d’Henri qui faisait les tavillons et Bernadette née Avanthay), et de Nelly, née Freiburghaus de Saint-Maurice ; Nelly était venue travailler à la boulangerie et café du Centre. Leur fils aîné Paul, décède en 2000. Après son CFC de l’école d’agriculture à Châteauneuf, Hubert rejoint ses parents dans l’exploitation familiale.

Originaire de Muraz, Maureen naît en 1985 de Rolande, née Ortelli, et d’Eric Donnet, qui se sont inspirés de la chanson de Sardou « Les lacs du Connemara » pour choisir les prénoms « irlandais » de leurs filles : la sœur aînée de Maureen se prénomme Jayne. Maureen obtient un CFC « gestionnaire en école familiale » à l’école de Châteauneuf. Pendant son apprentissage, elle travaille au Bella Tolla à Saint-Luc, au Beau-Site à Morgins, puis au National à Champéry, mais c’est à la Cantine Sur Coux qu’elle fait la connaissance d’Hubert en 2005 ; ils se marient en 2007 à la chapelle de Champoussin.

De leur union naissent trois garçons : Henri a 8 ans, Antoine 7 ans, et Rémy 4 ans. En 2005, Maureen fait sa patente à la HES de Sierre, où la soussignée a profité des super connaissances en comptabilité de sa jeune camarade d’études.

Quand ils ne sont pas à Lapisa, Hubert et Maureen habitent sur la route de Planachaux, à Parzes, « pas loin du village, proches des montagnes » dans un ancien chalet (qui appartenait à Roland Michaud) à côté de chez leur grand-oncle Hyppolite Marclay. Les travaux de rénovation vont bon train avec l’aide des oncles

Philippe et Laurent, tous deux habiles menuisiers et fins connaisseurs de la tradition des chalets d’ici.

© photo Marie-Louise Wagner

Notre série paysans de montagne Famille Hubert et Maureen Marclay

Pour rencontrer la jeune famille Marclay de juin à septembre, il faut monter à l’alpage Lapisa, qui se trouve à 1790 mètres d’altitude, à proximité de Planchaux, du Col de Ripaille et du Col de Coux. On y arrive en une heure de marche facile depuis l’arrivée du téléphérique, en voiture ou en VTT. Les visiteurs sont nombreux en été, puisque la buvette et le gîte de Lapisa se trouvent sur le sentier de randonnée GR5. En hiver, les dortoirs et la buvette attirent beaucoup de skieurs, qui viennent partager une fondue, déguster la délicieuse tarte au citron ou la salée de Maureen, et boire un vin chaud avant de dévaler la piste Ripaille – Grand-Paradis.

Lapisa : une affaire de famille En été 2008, Hubert et Maureen ont repris Lapisa des parents d’Hubert, Jean-Pierre et Nelly; ceux-ci ont exploité les 60 hectares d’alpage, la ferme et la buvette dès 1987, ayant acquis l’ensemble en 1986 « avec des copains » (dont ils ont peu à peu racheté les parts) faisant de Lapisa un rendez-vous incontournable été comme hiver. Le gîte compte trois 16

dortoirs dans un chalet à part, de 8, 3 et 2 places, avec salle de bain, douche et cuisine. Cela fait déjà la 30e saison d’été que la famille exploite l’alpage, et la 20e saison d’hiver de la buvette !

Depuis que le jeune ménage a repris l’ensemble des activités, les parents restent en bas à leur ferme des Planchamps au Grand-Paradis. Nelly vient une fois par semaine, le vendredi, retrouver la bonne ambiance de la terrasse et remplacer Maureen: « Comme ça, je peux faire les commissions et les livraisons. » À l’origine de Lapisa…

Il n’y avait que ce premier chalet, qui a été la propriété d’un Rey-Bellet, puis de Georges Caillet-Bois ; autrefois, Lapisa, comme d’autres « al-

pages faciles », a appartenu à des riches propriétaires tels que l’Abbaye de St-Maurice, qui se faisait envoyer lait et fromage pour les séminaristes. « Mes parents avaient formé un consortage avec Hermann Rey-Bellet, Roland Avanthay et Marcel Mariétan, ensemble ils ont consolidé le chalet qui était devenu une ruine, refait une habitation, et diversifié avec l’agritourisme. Ils ont agrandi les installations jusqu’à l’état actuel. » Fabrication du fromage d’alpage Hubert fait son fromage tous les matins dans le gros chaudron en cuivre de 500 litres accroché à la seule potence dans ce qui était autrefois la « cuisine » du chalet d’alpage sur le foyer à même le sol. Sous la voûte en pierre on lit la date de 1840. « Nelly, ma mère, fut une pionnière pour la fabrication du fromage d’alpage à Lapisa » dit Hubert tout en contrôlant la température du lait. « Elle a été drôlement courageuse d’aller suivre le cours de fromager d’alpage à Chateauneuf. Avec mon père, ils ont acheté leur premier chaudron et tout l’outillage nécessaire, et ils se sont lancés dans l’aventure. » Une bonne odeur de feu de bois enveloppe les visiteurs, bienvenus à Lapisa pour assister à la fabrication du fromage, un rituel qu’Hubert accomplit avec un plaisir évident. « En ce moment (fin septembre) je produis 6 à 7 fromages par jour, mais au début de la saison, quand l’herbe est plus grasse, je fais 10 pièces par jour. On a un rendement de 12%, avec une excellente herbe d’alpage qui donne le bon goût à nos fromages. Ce matin, je fabrique aussi du fromage de chèvre dans mon petit chaudron de 50 litres.»

Que faites-vous du fromage une fois qu’il est fabriqué ? « C’est le processus d’affinage qui commence, en principe 3 mois, jusqu’à ce que le fromage dit « à raclette » soit prêt à être consommé. Il

arrive que j’en vende plus vite à des gens qui aiment le manger très frais.

J’ai déjà la certification «alpage», et je vais bientôt faire les démarches pour obtenir la certification AOP. Tous les jours, avec le «bouèbe», on frotte chaque pièce de fromage avec la saumure, c’est ça qui forme la croûte permettant de le conserver. Plus la saison avance, plus on tourne de pièces de 5 kilos chacune.

Comme maintenant, à fin septembre, on a soulevé et tourné près d’une tonne de marchandise à la fin de la journée! L’affinage, c’est beaucoup de temps et de muscles.

L’entreposage se fait sur des rayons en bois de sapin, dans une cave partiellement enterrée pour en garantir la fraîcheur et le taux d’humidité (10° à 15° et 90% d’humidité). Elle se trouve juste ici derrière la cuisine. » Votre cave, c’est un peu votre coffrefort, et vos fromages votre trésor ? « Oui, c’est une bonne image, car on met beaucoup de savoir-faire, de temps et de cœur dans l’entreprise. Et je ne laisse pas rentrer une mouche !

Plus sérieusement, pour développer mon activité dans de bonnes conditions, il me faudrait agrandir cette cave-ci, et en construire une à la ferme au village. Actuellement, pour livrer mes commandes, je monte chercher ma marchandise à Lapisa : en Jeep tant que la route est ouverte, plus tard, c’est souvent à pied, des fois à peaux de phoque. Je redescends avec mes 4 pièces de fromage dans le sac à dos. Ca fait rêver les touristes, mais à la longue, il faut reconnaître que c’est du bricolage ! » 17

Que penser du projet de la cave d’affinage et de distribution commune au val d’Illiez ? « C’est une bonne solution pour nous.

Située à côté de La Cavagne à Troistorrents, elle sera bien desservie.

L’affinage du fromage demande beaucoup de temps, des heures que je pourrais consacrer à d’autres activités comme faire les foins, réaliser tous les travaux d’entretien d’une exploitation de montagne; et aussi me dédier à l’hébergement et à la buvette, qui donnent un revenu complémentaire et permettent une mise en valeur de nos produits. Et à la famille. Autrement dit, si on pouvait s’économiser ce travail de manutention en le confiant à des professionnels qui travailleraient dans des installations ad hoc, cela faciliterait la vie à des paysans comme moi. » Pourtant tous ne sont pas d’accord ? Certains y voient un risque de perte d’autonomie ; d’autres craignent les oppositions, ou alors qu’on voie trop grand, et que ça coûte trop cher. « Le succès de La Cavagne prouve qu’on est capables de s’entendre autour d’un bon projet, d’ailleurs en 2017 elle fête ses 10 ans. Les objections de ceux qui n’y voyaient qu’une mode ont été balayées, puisque le chiffre d’affaires de notre coopérative

> Agriculture est en constante progression, cette année il dépasse 1 million. La Cavagne fait tourner l’économie locale : la première année j’ai livré 100 fromages, et cette année 400 pièces.

Mon fromage de chèvre est très demandé. Donc ça me paraît juste de passer maintenant à la vitesse supérieure pour la distribution de l’ensemble de nos produits locaux « issus du terroir Portes du Soleil ». Aussi, je suis en faveur de la Société coopérative de promotion et vente des produits laitiers du Val d’Illiez PROMOVI. Une convention entre les Portes du Soleil et la PROMOVI a été signée récemment pour la valorisation de la filière lait, pour des produits portant un label protégé « issu du terroir Portes du Soleil ».

Pratiquement, qu’est-ce que cela signifie ? « La construction d’une cave d’affinage et d’un centre de distribution capable d’écouler les 80 tonnes de fromage produites en tout dans la vallée. Je siège au comité de cette coopérative, qui discute entre autres des subventions indispensables pour donner un avenir au lait produit en alpage. Le Service d’agriculture valaisan est à fond avec nous dans cette aventure. En effet, pour les paysans de montagne c’est devenu impossible de vivre du « lait d’industrie » à 43 ct le litre (lait en berlingots, lait transformé en yogourts). C’était une autre histoire quand la génération de nos grands-parents et parents en tirait 1,10 Frs par litre, puis 70 ct.). Aujourd’hui, il faut valoriser les produits de notre terroir, nous adapter aux demandes des clients à la recherche de produits authentiques, et nous disposons d’un super cadre pour ça. À cet égard, je relève l’engagement de Laurent Meier, en charge du dicastère Agriculture à la commune. C’est d’ailleurs aussi lui qui a obtenu la réouverture de l’abattoir, un bel outil à disposition des agriculteurs, tout près

de chez eux : il nous faut préserver ce patrimoine, car c’est une chance de pouvoir faire boucherie, fabriquer nos saucissons, notre viande séchée. Dans la vallée, nous sommes 70 familles de paysans dont 19 producteurs de fromage. Si on veut maintenir des familles de paysans, il nous faut aller avec notre temps. C’est le prix à payer pour assurer l’avenir de nos enfants. » L’électrification des alpages, un autre dossier sur lequel les paysans ne sont pas tous d’accord ? « L’électricité représente une amélioration de la qualité de vie en alpage, mais là aussi, cela dépend de l’emplacement. À Lapisa, on a reçu le feu vert pour l’installation, en grande partie subventionnée. Le câble sera tiré depuis le télésiège de Chavannette, et ça devrait être bon pour 2017. Actuellement, notre courant vient de deux génératrices qui alimentent les machines à traire, le lave-vaisselle de la buvette, et un panneau solaire pour la lumière dans le gîte, mais ça suffit à peine depuis que chaque client a besoin de recharger son natel... » Que pense la famille de la vie dans les alpages ? « Pour Maureen et moi, Lapisa c’est un tout. Nous développons un projet commun, chacun avec ses forces, ses aptitudes. Les paysans de montagne ont l’habitude des déménagements, suivant le parcours des vaches, d’un pâturage à l’autre, d’un chalet d’alpage à l’autre. La vie s’organise en fonction, avec peu de temps libre, mais nous allons parfois danser avec les Vieux Costumes. Cette année nous avons 23 vaches laitières, une dizaine de génisses, 3 cochons, 3 lapins et 23 chèvres à traire, plus quelques cabris.

Et un chat. En été, 26 chevaux viennent passer leurs « vacances » avant de retourner à leur box à Savigny. Les enfants sont heureux ici, 18

ils ont un beau terrain de jeu, et comme nous, ils sont attachés aux bêtes.»

Maureen ajoute : « Pendant la période scolaire, je descends en voiture déposer les garçons à l’école, j’aime bien ce moment, on discute, on profite de répéter les leçons; le bus scolaire les ramène aux Creuses où je vais les chercher. Les deux grands dînent à l’UAPE. Henri est en 5e Harmos, Antoine est en 4e H et Rémy est en 1e H: comme il n’a école que le matin, il va un moment chez sa grand-mère Nelly, et reprend le bus avec ses frères. Comme les enfants de leur âge, ils savent se servir d’un i-Pad. En hiver les deux aînés vont au ski-club et adorent quand leur grand-père Jean-Pierre les emmène sur les pistes. Henri a la passion des machines, des moteurs et du tracteur, il sait bien aider son papa à mettre la remorque. Antoine est passionné des bêtes, il sait le nom de chacune des vaches et chèvres, il sait quel veau est le petit de quelle vache, c’est lui qui attache à chaque bête sa cloche, sans se tromper. L’hiver dernier, il a fait médaille d’or du combiné slalom ski alpin et ski de fond. Rémy dit que plus tard il aimerait faire la cuisine.

Un jour, je lui ai demandé de râper du fromage, et il nous en a râpé pour trois jours ! » Un dernier mot ?

Hubert : « Une chose est sûre : le fromage d’alpage c’est notre avenir !

C’est un monstre boulot, mais nous aimons ça. Et si le client est content, c’est une sacrée motivation. » Maureen sourit : « Avec la buvette d’alpage, c’est la meilleure façon de mettre en valeur nos produits. On a de la chance d’être sur la piste de ski.

C’est une belle récompense quand les gens viennent chez nous pour NOS produits. On voit que c’est juste de continuer sur cette voie ! ».

Cynthia Defago

Les agriculteurs en fête: 75 ans du Syndicat d’élevage

P

our les agriculteurs de Champéry, 2017 sera une année particulière pour les agriculteurs de Champéry, en effet voilà 75 ans que quelques éleveurs désireux d’améliorer la qualité de leurs animaux se sont associés pour créer un syndicat d’élevage.

Afin de célébrer dignement ce jubilé, un comité sous la présidence de M. Laurent Meier travaille déjà depuis le début de l’année pour préparer une fête qui, nous l’espérons, rassemblera les habitants de Champéry et de toute la vallée autour du monde agricole.

Le 13 mai 2017, retenez cette date! Les plus belles vaches de Champéry, choyées et bichonnées par leurs propriétaires seront prêtes pour être présentées le jour J au concours.

Vous me direz: « Mais c’est comme d’habitude alors! » Oui mais… cette année tout se passera au Palladium et nous avons encore plein de surprises au programme : 10h15 Grand cortège avec les autres sociétés dans la rue du Village 11h00 Apéritif et partie officielle sur la place du Palladium 13h00 Début du concours 15h30 Proclamation des résultats

© photo Guy Rouiller

20h00 Concert du groupe Sonalp* à la salle polyvalente du Palladium 22h30 Grand bal sous la cantine Et bien sûr toute la journée, bar, restauration, jeux et animations musicales par les sociétés locales et autres groupes musicaux.

Que vous soyez d’ici ou d’ailleurs, les éleveurs de Champéry se réjouissent de vous retrouver le 13 mai 2017 à l’occasion de cette journée qui sera pla-

cée sous le signe de l’amitié et de l’authenticité.

Pour le comité: Séraphin Clément *

Sonalp est un groupe de musique suisse mélangeant yodel, musiques du monde, rap et rythmes électroniques. Le groupe voyage à travers le monde pour promouvoir la culture suisse avec un style simple, gai et original. Un événement à ne pas manquer !

La vie au village Nager dans le bonheur

Q

ui ne connaît pas la piscine du Palladium, ouverte 11 mois sur 12 pour le bassin intérieur et les 3 mois d’été pour le bassin extérieur ? Ces dernières années nous avons mis un point d’honneur à augmenter l’attractivité de la piscine avec plusieurs activités pour petits et grands : les slacks lines, le trampoline, le pentaglisse, le bec de cygne dans le grand bassin, les tables de ping-pong mais aussi de l’aquagym et de l’aquabike.

La piscine est un magnifique lieu de détente : les jours de grande chaleur, la pelouse s’emplit de gens heureux de se mettre au frais autour du bassin, tandis que les enfants s’en donnent à cœur joie dans l’eau. Les jeudis soirs, l’Afterwork invite ceux qui ne sont pas en vacances à se retrouver au bord de la piscine pour des grillades et de la musique et profiter des belles soirées d’été.

Durant l’hiver, la piscine extérieure est 19

bien au calme, l’eau ne sert plus qu’à refroidir les compresseurs de la patinoire si besoin est. Rangés les parasols et les chaises-longues, place à la neige, au tapis roulant et au Kid’s Club.

Une équipe compétente et joyeuse Voici les gardiens et moniteurs que vous croiserez autour du bassin intérieur cet hiver. › Sabrina Gardienne de piscine occasionnelle-

> La vie au village

› ›

›

Les activités › Natation scolaire Nouveauté dès cette année. C’est en collaboration avec l’EIVI (écoles intercommunales de la vallée d’Illiez) que nous avons pu mettre en place un projet pédagogique adapté à notre piscine et optimisant l’apprentissage.

Les enfants scolarisés à l’EIVI bénéficient de 7 séances de 45 minutes de cours de natation par année scolaire, et ce à partir du niveau 3 H (2 H pour les enfants scolarisés à Champéry) › Aquabike Tout nouveau ! Activité au top pour un travail cardio et pour renforcer la musculature des jambes et des abdos.

Horaire : mardi à 18h45 et vendredi à 10h45. › Aquagym L’activité incontournable dans une piscine, idéale pour perdre des calories, décompresser et drainer son corps. Les cours se font sur des musiques rythmées avec des thèmes spé-

cifiques par musique : échauffement, cardio pulse, travail des jambes, abdos-fessiers, cardio-boxing, travail des bras, étirements et relaxation. Un cours dure en moyenne 45 minutes.

Horaire : lundi et jeudi soir à 19h toute l’année et à 18h les mois de juillet et d’août. Il n’est pas nécessaire de savoir nager, ni de s’inscrire au préalable.Venez essayer c’est top ! › Bébés nageurs Une des rares activités que l’on peut pratiquer dès… 3 mois. Elle se déroule en famille dans une eau à 31°, avec un moniteur de natation formé spécifiquement aux bébés nageurs.

C’est l’occasion de poser toutes vos questions quand au développement de bébé dans le milieu aquatique, mais aussi de rencontrer d’autres jeunes parents. Horaire : samedi matin dès 10h sur inscription. À noter que depuis cette année, la commune de Champéry offre 11 cours bébés nageurs à chaque nouveau-né domicilié sur la commune, une bonne façon de développer l’intérêt pour les sports aquatiques et pour les installations sportives du Palladium. › Cours de natation Apprendre à nager c’est important, et plus on le fait tôt mieux c’est ! Pour les enfants, je conseille de commencer entre 4 et 6 ans, en cours particuliers ou en cours collectifs. Horaire à convenir, uniquement pendant les vacances scolaires d’été, d’automne et de Pâques.

A noter que l’accès à la piscine est gra-

© photo JB Bieuville

›

ment, monitrice de natation et monitrice principale des bébés nageurs.

C’est elle qui anime les fun camps en été et pendant les vacances scolaires avec une ribambelle de petits sportifs autour d’elle.

Rémi Gardien de piscine à plein temps l’été et à mi-temps l’hiver, moniteur de natation, d’aquagym, d’aquabike, et à la technique piscine pendant la vidange de printemps.

Susana et Raphaël Gardiens de piscine souvent présents le week-end.

Jérémie (moi-même) Présent toute l’année à plein temps, gardien de piscine, moniteur de natation, aquagym et aquabike. Je m’occupe du planning des gardiens ainsi que de la gestion active des piscines (développement des activités, commande de produits ou de matériel, gestion des problèmes techniques…)

Gregory Notre plus ancien collaborateur piscine nous a quittés après la saison d’été, il est désormais l’entraîneur de l’équipe suisse de ski « half-pipe » !

20

tuit pour les enfants en âge de scolarité obligatoire, habitant Champéry. Les personnes domiciliées au village bénéficient également d’un tarif réduit. › Camps sportifs Nous accueillons régulièrement dans l’enceinte de la piscine des clubs sportifs pour des initiations au waterpolo, des mini-olympiades : GenèveServette, l’école de Neyruz, celle de Préverenges…, des camps qui profitent à toute la station, puisque les participants logent non seulement au Palladium, à l’Alpina ou au Petit Baroudeur, mais aussi dans les hébergements du village. Pendant les vacances de la Toussaint nous avons eu le plaisir d’accueillir le club de Morges natation. › Le club des sports de Champéry Déjà actif depuis 3 ans sous la tutelle du Palladium, il est désormais organisé comme une société locale. Il propose trois activités à une quarantaine de jeunes entre 4 et 16 ans : natation, escalade et multisports.

Un point sur l’écologie Champéry s’est lancé dans le tourisme d’été en construisant, en 1932, une piscine extérieure ; celle-ci disposait déjà d’un système de chauffage de l’eau, ingénieux et écologique, puisque pour chauffer l’eau, on la faisait couler sur le toit du pavillon en tôle. En 1961, c’est la rénovation et l’agrandissement de la piscine extérieure. La construction de la piscine intérieure et du « Centre Sportif » date de 1973. Trente ans plus

© photo JB Bieuville

tard le Palladium est mis en service pour accueillir le FOJE (Festival Olympique des Jeunesses Européennes) ; les magnifiques installations actuelles sont le résultat de l’évolution

des besoins tant du point de vue du tourisme que de la vie locale, été comme hiver, ainsi qu’entresaison.

Ces dernières années, l’empreinte énergétique a été considérablement réduite. Il y a deux ans encore, l’eau de la piscine intérieure était chauffée au mazout (env.

300 litres/j). Depuis mars 2015, la piscine intérieure (400 m3) est chauffée à 29.5° de manière constante. Cette énergie est produite par les compresseurs de

la patinoire, et inversement la piscine sert à les refroidir. Le même système d’échange de chaleur est utilisé pour chauffer le bassin extérieur en été (1200 m3 tout de même!) à une température moyenne de 29 degrés. Le bec de cygne a permis de gagner fortement en consommation d’eau cet été.

La commune a mandaté un bureau d’architectes pour planifier le futur des installations des zones humides, qu’il convient d’adapter à la demande des clients d’aujourd’hui. Sans toutefois plonger la piscine dans les chiffres rouges.

Jérémie Savey Responsable piscine

Le Ski-Club Champéry fête son centenaire en 2017 !

L

e 16 décembre 1917, un groupe d’amateurs de ski se réunissait à l’hôtel Beau-Séjour de Champéry pour l’assemblée constitutive du Ski-Club Champéry.

exigant et d’encou-rager les jeunes biathlètes. Dans un deuxième temps, un concours populaire permettra aux plus sportifs de s’essayer dans cette discipline.

Cent ans plus tard, ce sport a vécu une totale métamorphose, marquée par le développement des remontées mécaniques et la création du domaine des Portes du Soleil. Pourtant, l’objectif principal de l’association reste inchangé, à savoir: développer et encourager la pratique du ski sous toutes ses formes dans un esprit de solidarité et de camaraderie.

Concours interne Combiné 25 février 2017 Cette année de centenaire, sera l’occasion de renouer avec une tradition de notre club. Le concours interne sera organisé en deux manches. Dès 13h sur la piste de Planachaux se disputera un slalom géant et dès 18h aura lieu l’épreuve de ski de fond sur la piste du Grand Paradis. La journée se terminera dans la convivialité autour d’une raclette sous le couvert.

Le comité actuel assume l’importante mission de célébrer dignement cet anniversaire. Pour ce faire, nous avons choisi de ponctuer l’année jubilaire de sept différentes manifestations qui s’inscrivent parfaitement dans cet esprit de sportivité et d’amitié.

Leonteq Biathlon: Kids and Challenger Cup et Populaire 14 janvier 2017 Le Ski-Club Champéry organisera une compétition destinée aux jeunes de 8 à 15 ans avec utilisation de carabines à air comprimé sur la piste du Grand Paradis.

C’est l’occasion de découvrir un sport

Championnats Suisses U16: Coupe Jeunesse Oschner - 24-26 mars 2017 Les meilleurs espoirs nationaux de 14 à 16 ans feront étape sur le stade de compétition des Crosets. Suite à une petite cérémonie d’ouverture le vendredi soir dans le village de Champéry, les compétiteurs se disputeront le titre de Champion Suisse en slalom géant le samedi et en slalom spécial le dimanche. Venez encourager ces futurs champions et profiter du spectacle dans la zone d’arrivée au pied du mur de la Chapelle.

21

Assemblée des Délégués de Ski-Valais - 3 juin 2017 Notre station se fera un plaisir d’accueillir le comité de Ski-Valais ainsi que les dirigeants de tous les clubs de ski du Valais pour débattre autour des défis importants qui se présentent et d’assurer l’avenir de nos sports d’hiver.

Les athlètes seront également présents pour la cérémonie de remise des mérites sportifs.

Fête Nationale - 1er août 2017 Comme chaque année, à l’occasion de la Fête Nationale, notre club tiendra son stand au couvert de Broisin. En cette année de jubilé, nos membres et les hôtes de la station pourront se restaurer

> La vie au village et partager un verre dans une ambiance exceptionnelle inspirée par le centenaire.

Vingtième rencontre sportive interclubs - 2 septembre 2017 Tous les deux ans, nous invitons tous les clubs sportifs de la région pour une rencontre originale. Les équipes for-

mées de quatre jeunes de 10 à 16 ans s’affrontent dans des jeux d’adresse et de collaboration qui développent aussi bien la condition physique que l’esprit d’équipe. Une belle opportunité pour souder l’équipe avant le début de la saison.

Soirée de Gala - 16 décembre 2017 Cent ans jour pour jour après la fonda-

tion du Ski-Club Dents-du-Midi, nous inviterons les membres, amis et partenaires pour célébrer dignement cet anniversaire et remercier toutes les personnes qui ont consacré du temps et de l’énergie au service de cette société et pour le développement du ski à Champéry.

Philippe Jud

La classe 1960-1961: 55 ans !

3e et 4e primaires en 1971, élèves nés entre 1959 et 1961 De gauche à droite pour chaque rang, en commençant à l’arrière Patricia Avanthay de René, Eric Marclay de Théodore, Eric Thibault de Roger, Tahir Ahmad de Marthe, Jean-Paul Bochatay de Frédy, Charles-Henri Défago de Paul, Jean-Claude Lana de Iris, Werner Avanthay de René, l’enseignante Yvonne Marclay Mireille Ecoeur de Marius, Rita Gex-Collet de Joseph, Dominique Mariétan de Denis, Diego Clément de Félix, Marcellini, Francis Trombert de Rémy, Josiane Berra de Lucie, Claudine Vieux d’Aloïs, Christian Ecoeur de Théobald Jean-Michel Cheseaux, Pierre-Olivier Marchand, Philippe Grenon d’Albert, Philippe Marclay d’Henri, Myriam Vieux de Marc, Constant Défago d’Alphonse, Marc-Henri Marclay d’Hyppolite, Geneviève Rouiller de Jean Catherine Oberhauser d’Oswald, Marie-Julie Clément de Denis, Serge Rey-Bellet d’Hermann, Hugues Perrin de JeanDenis, Nicolas Ahmad de Marthe, Anne Berra de Georges, Dominique Monnay de René, Mauricette Gex-Fabry de Marc 22

50 colombes pour fêter les 50 ans de notre église

Descendus du ciel radieux, les petits anges (représentés par les servants de messe de la vallée) étaient là, en robes blanches, pour se promener en sa compagnie. Alors, tambours battants et claironnant de la trompette, la fanfare a donné le rythme de la marche jusqu’à l’église, fière de son clocher, enrubannée de guirlandes pour l’occasion et carillonnant ses plus belles mélodies.

© photoNiels Ebel

Nos deux anciens curés, Luc Devanthéry et Ernest Melly étaient bien sûr présents ce jour-là et ce fut l’occasion pour chacun d’entre nous de les rencontrer et de se rappeler plein de bons souvenirs, du temps où l’on servait la messe et où on les rencontrait à l’école. La messe fut une cérémonie émouvante, célébrée par l’évêque de Sion, Monseigneur Jean-Marie Lovey, avec l’abbé Gérald Voide et le vicaire Jean-Michel Moix. Un chœur composé d’une trentaine de paroissiens de la région, et dirigé par Jean-Marie Dayer a entonné des chants de gratitude. C’est surtout grâce à la participation de nom-

breux Champérolains que la fête fut une si belle réussite ! Les organisateurs ont reçu un magnifique coup de main de la part des employés communaux et du personnel de l’office du tourisme, dans un bel esprit de partage. Que chacun soit remercié de son engagement. Sûrement que notre évêque a été impressionné par la qualité de l’organisation. Quant à l’architecte M. Nico Sneiders qui faisait partie des officiels, il était fier d’avoir su marier la nouvelle église avec le vieux clocher, toujours debout et majestueux avec sa couronne, qui demeure une des plus belles attractions de la vallée. © photoNiels Ebel

C

omme notre Saint-Théodule était heureux de se promener dans le village (deux jours avant sa fête selon le calendrier), porté sur les épaules de deux paroissiens, en procession depuis la Source de Rumière, qui déverse une eau riche de tous les éléments de la terre ! On était venu en pèlerinage depuis Troistorrents et Val-d’Illiez pour l’accueillir.

Après les nourritures spirituelles, les discours de circonstance et l’apéro servi par de charmantes dames portant le traditionnel foulard rouge champérolain, (mais exemptées de fumer la pipe, comme elles le faisaient jadis dans notre région !), ce fut l’heure de passer à table: impossible de résister au péché de gourmandise… Les produits locaux étaient à l’honneur, gracieusement offerts par la paroisse. Pas étonnant dès lors que se forme une longue procession pour goûter la raclette qui coulait à flots, ainsi qu’un embouteillage autour de la table des gâteaux.

Sur le parvis de l’église, il régnait une ambiance festive et bon-enfant, animée par le groupe folklorique des Ber’Gex, des jeunes musiciens très appréciés. En avant-première, il y eut la présentation du « son et lumière » à l’intérieur de l’église, créé pour marquer ce 23

jubilé. Le son et lumière permet au visiteur de découvrir, dans l’une des six langues de son choix (français, anglais, allemand, italien, espagnol et néerlandais), le système du carillon et de l’ancienne horloge du clocher, de suivre sur un écran l’histoire de nos églises successives, d’admirer les icônes peintes par notre ancien curé Milan Galinac, ainsi que le chemin de Croix et le Christ en résurrection, sculptés dans le bois par Félix Clément. S’il le souhaite, le visiteur suivra le chemin de Croix accompagné par l’orgue joué par Manon Degoumois, par les voix des Chant’Airelles, par la prière ou la méditation.

Le financement de ce projet est assuré par l’église et par la commune ensemble. Le conseil de paroisse compte sur la générosité de la population pour parvenir à couvrir la totalité de la dépense. Il manque encore CHF 20'000 à cet égard. Que chaque donateur soit remercié.

Cette journée sublime s’est terminée par un lâcher de ballons et surtout … par l’envol de 50 pigeons. On aurait souhaité des colombes, mais le bon Dieu avait oublié de peindre les fameux pigeons en blanc, symbole de la paix ; mais qu’importe la couleur des plumes, c’était jour de liesse autour de notre église !

Didier Berra

> La vie au village

L’hôtel Beau-Séjour fête son premier centenaire

C

’est au tout début du 20e siècle que le nom Beau-Séjour apparaît pour la première fois à Champéry.

Le bâtiment fut érigé en 1904 par une famille locale, celle du guide Edouard Defago1, sous la forme d’un chalet appelé Pension Beau-Séjour.

Dix ans plus tard, le succès du tourisme permet d’envisager la construction d’un nouveau complexe hôtelier. Celui-ci est composé d’un restaurant (Le Vieux Chalet), d’un carnotzet et d’un hôtel destiné à fournir aux hôtes du village un lieu de séjour et des « lits chauds » qui participent au développement du tourisme de montagne. L’Hôtel Beau-Séjour commençait à voir le jour avec une offre très complète.

Cependant, en pleine première guerre mondiale, la Suisse tourne au ralenti, et il en est de même pour la construction de l’hôtel. En 1916, l’Hôtel Beau-Séjour est terminé et officiellement inauguré. Il fait partie intégrante des 150 ans d’histoire du tourisme à Champéry, une histoire liée au développement de la pratique de l’alpinisme en été et du ski en hiver.

1

Voir p. 12 Le Messager Champérolain No 79

Les 5e propriétaires Conquis par la beauté des environs et connaissant bien la région, Sophie et Philippe Zurkirchen tombent sous le charme de l’établissement et l’acquièrent en 2010, après les familles Defago, Curchod, Avanthay et Besseling. Ils lui donnent une nouvelle jeunesse en modifiant entre autres sa dénomination en Art.Boutique.Hotel Beau-Séjour. La maison reste cependant toujours le « Beau-Séjour » pour les intimes.

En six années d’exploitation, le couple opère de nombreux travaux, développe un fort réseau de partenariats dans la région et s’investit pleinement dans la vie de Champéry. En 2013 ils sont récompensés par le Prix Bienvenue du meilleur accueil de Suisse. Avec l’aide d’investisseurs, ils reprennent le restaurant Le Vieux Chalet la même année (celui-ci avait été séparé de l’hôtel en 1981), et construisent à l’étage cinq chambres Deluxe en 2015. Le complexe d’origine est à nouveau réuni ; l’arrivée d’Arnaud Kleinknecht, frère de Sophie, au sein de la direction fin 2015 permet de consolider la gestion familiale de l’établissement, avec un investissement personnel à long terme de la famille Kleinknecht-Zurkirchen à Champéry.

24

« La station a de forts atouts, il lui faudrait une capacité d’hébergement plus importante afin d’offrir aux commerces locaux une clientèle régulière, ce qui permettrait de pérenniser l’ensemble des activités locales sur le long terme. Agrandir l’offre « wellness » fait aussi partie des éléments qui permettraient d’augmenter la fréquentation en périphérie de saison, et donc d’offrir plus de postes de travail, à temps plein et à durée indéterminée.

La fiabilisation des équipes étant la clé de la préservation d’un patrimoine culinaire et d’accueil de qualité.

Champéry a la chance et le gros avantage de compter sur plusieurs familles (originaires d’ici ou établies par choix personnel) qui reprennent des établissements, les rénovent et les exploitent avec dynamisme et enthousiasme. Le village en avait besoin. Le développement de l’activité en saison dans la rue du village en est la preuve visible et nous nous réjouissons de pouvoir faire partie de cette grande famille des restaurateurs, hébergeurs et entrepreneurs de Champéry. Nous ferons tout pour préserver le charme de notre hôtel, en accompagnant son développement de façon durable et respectueuse des traditions. » Sophie et Philippe Zurkirchen www.beausejour.ch

Une banque sur mesure, au service des Champérolains La rédaction du Messager Champérolain a demandé à la Banque Cantonale du Valais de se présenter

D

epuis le 1er juillet, les habitants et les hôtes de Champéry ont pu découvrir la nouvelle succursale de la Banque Cantonale du Valais (BCVs), située au sommet de la magnifique rue principale du village. Elle sera modernisée pour faciliter le service et le conseil à la clientèle. Propriétaire de l’immeuble, la BCVs met à disposition des places de parc, pour les clients au guichet ou sur rendez-vous, mais aussi pour le service de bancomat disponible 24 heures sur 24.

Pour les Champérolains, le sourire de l’accueil se dessine sur des visages bien connus: Emmanuelle Berra est native du lieu et travaille auprès de la BCVs depuis plus de 25 ans, alors que Valérie Nydegger s’est installée à Champéry il y a plus de 15 ans. Quant à AnneChristine Ekman, son expérience bancaire en station lui permet de bien connaître les besoins et les spécificités des rythmes saisonniers.

Elles vous accueilleront au guichet de 09h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h30 tous les jours du lundi au vendredi.

Cette nouvelle équipe est proche des clients champérolains qu’elle connaît bien, mais offre également un service de choix aux vacanciers et visiteurs de la station, en les accueillant aussi bien en français qu’en anglais, allemand, italien ou espagnol. Ces 3 collaboratrices polyvalentes partagent leur activité entre la succursale BCVs de Champéry et le siège régional de Monthey ; cet échange permet non seulement de garder un lien avec la plaine et les autres succursales, mais aussi de garantir le meilleur niveau de compétences et de professionna-

Emmanuelle Berra, Valérie Nydegger et Anne-Christine Ekman, conseillères bancaires entourées de Thierry Cornut (à gauche), Directeur BCVs, responsable de la région de Monthey, et Frédéric Dubosson (à droite), responsable de la clientèle des Privés de la région de Monthey.

lisme. A noter que l’échange est réciproque : lors de la saison d’hiver, des conseillers dédiés à la clientèle privée et à la gestion de fortune seront présents à Champéry, certains jours de la semaine ou sur rendez-vous, afin d’étoffer l’offre de prestations.

La Banque Cantonale du Valais est un employeur responsable et moderne. C’est la première entreprise valaisanne, la première banque de Suisse, à avoir obtenu, en 2013 déjà, le label « equal salary » qui atteste d’une politique de ressources humaines équitable entre hommes et femmes. La mise en place de mesures concrètes visant à concilier harmonieusement la vie privée et la vie professionnelle en fait évidemment partie. Les collaboratrices de la succursale de Champéry ont ainsi la possibilité de bénéficier d’une activité à temps partiel, entre 50% et 80%, ce qui leur permet d’exercer leurs compétences « en équipe », tout en préservant un cadre de vie équilibré et en offrant à la clientèle une présence correspondant à ses besoins.

La Banque Cantonale du Valais est une banque de proximité, au service 25

de toutes les Valaisannes et de tous les Valaisans. Le service et le conseil à la clientèle sont l’élément central de ce lien de confiance. L’évolution des habitudes d’utilisation des services, le recours toujours plus important aux canaux électroniques, les aspects sécuritaires (bâtiments, infrastructures etc.) et les obligations de certification des compétences dans les métiers de la banque nécessitent une professionnalisation toujours plus importante.

C’est dans cette optique, en tenant compte également du développement démographique et touristique de la région, que la BCVs a décidé de renforcer sa présence à Champéry en investissant sur le long terme dans la création d’une succursale, offrant à sa fidèle clientèle l’ensemble des prestations (financement, projets immobiliers, prévoyance, gestion de fortune etc.) pour tenir compte des attentes de cette région dynamique.

Albert Gaspoz, directeur adjoint Responsable communication et secrétariat général

> La vie au village

Famille Avanthay (patronyme qui s’écrit parfois Avanthey) Le 31 juillet 2016, les petits-enfants et les arrière-petits-enfants d’Euphrasie et Séraphin se sont réunis à Barmaz, conviés par Amandine Barras Perrin, fille de Marie-Claire Avanthay, et petite-fille d’Henri. Amandine a choisi ce lieu symbolique car ses arrière-grands-parents tenaient la buvette de Sous-la-Dent en été. Une quarantaine de cousins ont répondu présent, sur les 150 invités.

Ci-après les personnes présentes le 31 juillet 2016. e = enfant | pf = petit-fils/fille apf = arrière petit-fils/fille Descendants d’Henri Avanthay et Hélène Bovard: Avanthay Marius (e), Avanthay Verena, Avanthay Marie-Claire (e), Perrin Barras Amandine (pf), Perrin Jean-Michel, Perrin Leandro et Aura (apf) Descendants de Fabien Avanthay et Charlotte Muller: Avanthay Marianne (e), Avanthay Mélodie (pf), Burguière Vanessa (pf), Burguière Marc (apf), Burguière Oliver (apf), Burguière Alexa (apf), Burguière Les enfants d’Euphrasie et Séraphin Avanthay, prise le jour des 70 ans d’Henri.

Georges (ape), Burguière Fabienne (pf), De gauche à droite: Henri, Jean, Léon, Frédéric, Edwige, Rémy, Céline, Mathilde et Fabien 26

Burguière Orpheas (apf), Burguière Lili (apf), Galli Andrée (e), Galli Mario, Galli Sergio (pf)

Descendants de Rémy Avanthay et Virginie Gillabert: Ecoeur Georgette (e), Ecoeur Albert, Avanthay Bernard (e), Avanthay Madeleine, Avanthay Emmanuel (pf), Perrin Bertrand (pf), Avanthay Janique, Avanthay Armand (e), Avanthay Micheline, Gillabert Sylvia (pf), Gillabert Christophe, Gillabert Luna (apf), Gillabert Sandro (apf), Avanthay Florian (pf), Avanthay Rachel, Avanthay Charline (apf)

Descendants de Jean Avanthay et Sylvie Vieux: Arlettaz Christine (e), Arlettaz Grégoire (pf), Arlettaz Mael (apf), Arlettaz Lenny (apf), Exhenry Noémie Descendants de Frédéric Avanthay et Marie Marclay: Berthoud Anne-Marie (e), Berthoud Fernand, Dubosson Liliane (e), Dubosson Michel, Avanthay Michel (e)

Descendants de Léon et Mathilde: Pas de descendants présents

Descendants d’Edwige Avanthay et René Lange: Gex-Fabry Josiane (e), Gex-Fabry Emmanuel, Dubosson Jacqueline (e), Dubosson Ingrid, Nydegger Anne-Lise (e), Nydegger Paul

Céline n’a eu aucun descendant.

Patronymes de chez nous Bochatay, Bochatey: Un Dubois de petit bosquet.

Ces deux patronymes qui ne se distinguent que d’une seule voyelle ont évidemment le même sens. Ils sont d’ailleurs issus du même village, celui de Salvan dans la vallée valaisanne du Trient. Certaines familles ont adopté plus tard la bourgeoisie de Vernayaz ou de Martigny.

Bochatay se prononce « botsatè » en patois et devrait s’écrire Bochatet. Ce nom est un diminutif, alors que la ter-

minaison -–AY ou –EY transcrit la prononciation dialectale des noms de métier français en –IER. Vos ancêtres n’étaient donc pas bouchers, mais ils habitaient dans une ancienne forêt abattue.

Le nom a survécu même lorsque la famille s’est établie au Trétien, plus en amont, où un lieu-dit a pris le nom Botzatey.

Le terme de patois « botsè » est fréquent en Suisse romande. Il est à l’origine de divers lieux-dits Bochet,

Un nouveau « Tea-Room »

A

près avoir travaillé vingt ans à travers le monde, dans le tourisme et la restauration, dont quatre ans sur un bateau de croisière, nous avons décidé de poser nos valises à Champéry, avec nos deux filles, Eden qui a 11 ans (en 8H à Champéry) et Jahzara qui a 12 ans (au cycle à Troistorrents).

Nous sommes arrivés il y a bientôt trois ans, via notre parcours professionnel chez Chateauform. Nous sommes tombés sous le charme de cette authentique station et nous avons très envie de nous investir dans

la vie de ce joli village. Après avoir repris la crêperie cet été, nous réouvrons dès cet hiver le tea-room du village (anciennement l’Antares), et nous l’avons baptisé « Ô Délices ».

Nous avons hâte de vous y accueillir. Nous vous proposons un dépôt de pain avec de la pâtisserie (en collaboration avec la famille Defago, artisan-boulanger à Morgins), une petite restauration rapide sur place et à l’emporter, ainsi qu’un bel espace Thé.

Soyez les bienvenus !

Cécile et Vincent Laverny 27

Bochat ou Bochaton. Sans parler du patronyme Dubochet et des familles Bochet bourgeoises de Vuiteboeuf (VD) ou de Cartigny (GE). La racine « bots » (patois) ou « boch » (français) est empruntée au vieux germain « bosk- » (« Busch » en allemand et « Bush » en anglais) qui désignait un groupe d’arbres.

Les mots « bosquet » et « buisson » ainsi que le « bosco » italien qui signifie forêt sont aussi apparentés.

Alain Pichard

> La vie au village

L’énergie sacrée des Dents-du-Midi Vous êtes-vous demandé pourquoi Champéry séduit-il autant de monde ?

Il y a les Champérolains, satisfaits de vivre dans les montagnes de leurs ancêtres, et puis il y a les autres : les touristes, les nomades, des hommes et des femmes en quête de leur paradis, qui échouent un beau jour à Champéry en dénonçant le destin, y déposent leur bagage, et enfouissent leurs racines ici même, dans cette terre volontaire où des fleurs magnifiques poussent sur un sol de caillasse. En écoutant les histoires de chacun, on se rend compte que l’attrait pour Champéry n’est pas cartésien, mais qu’il dépend du cœur. Qui dit cœur dit forcément magie.

Champéry serait-il magique ?

Mon grand-père, Fabien Avanthey, était guide de montagne, amoureux des sept sommets majestueux des Dents-duMidi, poète à ses heures, et collectionneur de pierres. Parmi tout ce qu’il m’a offert dans la vie (y compris mon prénom) l’une est sacrée : l’amour de ses montagnes. Après quarante ans d’errance heureuse dans plusieurs pays, je suis revenue aux sources et me suis installée au village. Longtemps je me suis interrogée sur mon choix, « pourquoi Champéry et nulle part ailleurs ? » Alors que j’écris ces lignes, je me trouve sur ma terrasse, à fixer les premiers rayons du soleil qui percent derrière la Cime de l’Est. Je peux contempler ces montagnes durant des heures.

Oui, il y a un côté magique à Champéry. Je me suis longtemps contentée de cette réponse, d’ailleurs partagée par tant d’amoureux du village. Et puis un jour, au fil de mes lectures, j’ai découvert un élément qui pourrait bien expliquer cette fameuse magie. La réponse ne se trouve ni dans le fendant, ni dans les myrtilles de Barmaz et encore moins dans la fondue, mais dans l’énergie particulière des Dents-du-Midi.

Sommets et géobiologie Blanche Merz est une géobiologiste suisse renommée qui publia de nom-

breux livres. Dans un de ses ouvrages elle parle des Dents-du-Midi comme d’un émetteur d’énergie très puissant, sorte de point d’acupuncture de la Terre.

Elle classe nos montagnes au même rang énergétique que des constructions sacrées telles que des temples indiens, les pyramides d’Egypte ou encore Chartres, avec des valeurs avoisinant les 500,000 unités Bovis au sommet des Dents-du-Midi. Nous tenons là une piste fort intéressante. Il est vrai que ces montagnes sont particulières et que la nature a bien fait les choses : sept sommets (le chiffre mystique) élancés vers les cieux en forme de couronne. Il y a quelques années, un maître indien d’Amazonie vint visiter le mont Pèlerin (situé au- dessus de Vevey). Il se mit à contempler les Dents-du-Midi et déclara que l’esprit (de Dieu) devait vivre sur leurs sommets.

L’axe Apollon – Saint-Michel Mais ce n’est pas tout. Il y a une cinquantaine d’années, Jean Richer écrivit un livre fort intéressant (voir bibliographie) où il décrit des alignements de temples et se demande « comment les anciens savaient-ils bâtir des édifices 28

alignés parfaitement sur plusieurs centaines de kilomètres ? » Le sujet passionne. Entre plusieurs alignements du monde méditerranéen, il décrit une ligne passant par Delphes (et sa Pythie, dédié au dieu solaire Apollon), Athènes et Delos (où Apollon est né) qu’il nomme la ligne Apollon.

Dix ans plus tard, son frère Julien reprend ses travaux et réalise que cette ligne s’étend bien plus loin, vers l’Europe. Il prolonge cette droite qui prend naissance au Mont- Carmel, traverse la Méditerranée, survole le mont Gargano en Italie, le Mont-St-Michel en France, un autre mont St-Michel (moins connu) en Cornouailles, à l’extrémité ouest de l’Angleterre, et vient s’échouer sur l’archipel des îles Skellig, en Irlande (les terres les plus à l’Ouest de l’Europe).

Julien Richer appelle l’alignement « l’axe Apollon - St-Michel» car il réalise que, tout au long de sa trajectoire, nos ancêtres ont construit des églises ou des temples dédiés soit à Apollon (pour la partie hellénique) soit à l’archange Michel en ce qui concerne l’Europe occidentale. Les monuments sont très anciens, comme à Sceilig Mhichil, un îlot des Skellig dédié à l’archange Michel, impraticable en cas de forte mer, qui n’abrite plus guère que les ruines du Médecin homéopathe, thérapeute énergéticienne, conférencière, journaliste, écrivain et mère de trois enfants adultes, Fabienne Burguière-Avanthey est née à Paris, mais ses racines profondes sont champérolaines. Elle est fille de Marianne et petite-fille de Charlotte et Fabien Avanthey.

L’histoire des civilisations anciennes, les mythes et les écritures sacrées l’ont toujours passionnée. À ses moments perdus elle s’adonne à la sculpture et aux voyages à travers le monde. Elle a vécu dans plusieurs pays avant de revenir, après un long séjour en Grèce, aux sources : Champéry, la terre de ses ancêtres.

monastère construit au VIe siècle par la première communauté monastique chrétienne occidentale. Cet axe sacré relie des points énergétiques telluriques particulièrement importants. Un simple coup d’œil m’avertit que cette ligne survole la Suisse en passant près du lac Léman. Piquée par ma curiosité, je vérifie sur Google Earth l’exactitude de son passage… Le reste, vous le devinez aisément : Les Dents-du-Midi se trouvent dans l’alignement parfait de l’axe Apollon - St-Michel !

Sept sommets sous l’égide de l’archange Michel Je vois les incrédules me parler de hasard et de coïncidences… Il est vrai qu’à ce stade-là de mes recherches, je ne pouvais pas l’exclure. Seulement, en passionnée d’histoires anciennes, je sa-

vais que si les sommets des Dents-duMidi s’appellent aujourd’hui Cime de l’Est, Cathédrale, etc. il n’en fut pas toujours ainsi : les toponymes changent avec les peuples, et en approfondissant mes recherches, je me rendis compte que la Cime de l’Est, jusqu’au XVIIe siècle, s’appelait… Le Mont-StMichel !

Energie et source de vie L’énergie de ces montagnes est grandiose, elle force à la contemplation (et la contemplation n’est autre que l’ouverture de notre temple intérieur).

Champéry se trouve face aux Dents-duMidi, sur un alignement sacré vieux de plusieurs milliers d’années, long de plusieurs milliers de kilomètres; les anciens nous ont mis sous l’égide de l’archange Michel. Cela laisse rêveur,

Qui est l’archange Michel ?

Michel est un archange, pas un saint : contrairement aux hommes canonisés par nos papes, il est divin dès l’origine et possède des ailes. Il apparaît la première fois dans l’Ancien Testament en messager de Dieu. Son nom, d’origine hébraïque, signifie « qui est semblable à Dieu ». Il tient l’épée flamboyante à la main, symbole du feu d’en-haut, la lumière divine.

Le placer à la Cime de l’Est tombe sous le sens puisque c’est le sommet qui accueille les premiers rayons du soleil.

L’archange Michel possède de nombreux attributs, c’est un archange à la fois guerrier (représenté en cote de maille en train de terrasser le Dragon) mais il est également responsable de la pesée de nos âmes au jugement dernier et du passage dans l’autre monde.

L’archange Michel est fêté le 29 septembre, christianisation de la fête païenne de l’équinoxe d’automne (à quelques jours près). n’est-ce-pas ? Serait-ce cette énergie particulière que certains appellent magie, qui nous ressource si bien quand nous sommes à Champéry?

Fabienne Burguière-Avanthey Bibliographie: Hauts-lieux cosmotelluriques, Blanche Merz | Géographie sacrée du monde grec, Jean Richer | A mes risques et périls, Fabien Avanthey

Vu par-ci, entendu par là

Rigolo le slogan républicain!*

...et l’helvétique en bilingue, natürlich!*

*

panneaux placés au sommet du télésiège des Mossettes

29

Sympa le jeu de mots !

> La vie au village

L’AIAC fête ses soixante ans à Champéry

I

nscriptions dans la bonne humeur au Chalet Eden, chez Cynthia Defago. Le ciel devenu moins clément ne parvint à attrister ni la montée aux Rives, ni le verre de l’amitié, préparé par la famille Nouat, encore moins la raclette chaleureuse qui s’ensuivit.

© photo Marie-Louise Wagner

Vendredi, le ciel n’était toujours pas de notre côté. Mais la pluie a-t-elle déjà, vraiment, rebuté un Champérolain, un ami de Champéry, un Aiacien ? De nombreux grandsparents, enfants et petits-enfants firent la montée et partagèrent un déjeuner sur l’Alpe, à l’accueillante Cantine des Dents-Blanches. Puis tous rejoignirent au Palladium Jacky Pochon, notre guide et ami de toujours, qui attendait les jeunes Aiaciens au pied du mur d’escalade, où ils firent l’apprentissage du baudrier et du mousqueton. Espérons que bon nombre de jeunes enthousiastes prolongeront cette expérience sur les pentes des Dents-du-Midi ou des Dents-Blanches !

Six heures sonnaient au clocher ; descendu du haut du village, le cortège portant les bannières de tous les pays des Aiaciens retrouva les membres de l’APCACH, sur le parvis de l’église pour une amicale verrée offerte par la Commune. Le président Luc Fellay prit la parole et rappela les heures heureuses ou tragiques (1956 était l’année sombre de l’invasion de la Hongrie) qui ont tissé ces soixante années de notre vie commune à Champéry (merci à Svenja Monnay et à l’OT pour leur collaboration). Pierre Achard, père fondateur de l’AIAC, évoqua l’attachement profond de tous à ce village unique à nos cœurs, essentiel à nos vies, relevant notamment combien était précieuse, pour ses jeunes, en 1956, l’atmosphère de paix et d’ouverture qui régnait à Champéry entre des gens de pays qui avaient été en guerre onze ans auparavant. André Gossauer, président de l’APCACH, tint un discours qu’il voulut plus « politique », attirant l’attention sur le choix des propriétaires de toutes nations, de venir s’installer au pied des Dents-du-Midi. Pour reprendre les termes d’Yves Nouchi, pair fondateur de l’AIAC, « Champéry mon amour » affirmait ainsi à la fois son authenticité et son dynamisme.

La soirée s’acheva par un sympathique barbecue sous le couvert du Grand-Paradis, où les jambons et gilets de lard de la boucherie Laurence Chapelay unissaient leur saveur au gratin dauphinois et aux tartes à l’abricot de Claudine Gillabert de la Cantine Sur Coux. Tous étaient venus nous prêter main forte, anciens de Champéry et plus « jeunes Champérolains » tels Fabien et Carole Rochereuil. A tous, grand merci !

Réveil sous un grand soleil, le samedi ! Tous se mirent au travail. La 30

© photo Marie-Louise Wagner

Ce jeudi 4 août 2016, l’air était léger et gai à Champéry. Nos vénérables Dents-du-Midi se dressaient, protectrices des retrouvailles d’une centaine de Suisses, de Français, d‘Italiens, d’Allemands, de Belges, de Néo-Zélandais, d’Anglais de toutes générations venus célébrer les soixante ans de l’AIAC, Association Internationale des Amitiés Champérolaines.

jeune équipe anima un après-midi inoubliable de concours aquatiques auxquels prirent part parents et enfants.

Cependant, les cuisinières s’affairaient au Centre culturel et paroissial à préparer la soirée de gala qui réunit les Aiaciens autour du buffet de l’amitié. Le Conseil des Pairs, composé de Pierre Achard, Rémi de Bourbon Parme, Philippe Oesch, Adolfo di Majo, Denis Taillandier et Michel Spira, intronisa de très jeunes membres et leurs parents ; les dynamiques trentenaires organisateurs de cette réunion, Maud Spira-Duranthon, Benoit Vernerey et Jonathan Cave, ainsi que François Lafaye (doublement trentenaire) furent élevés au grade de « muse » ou de « pair ».

Cynthia Defago devenait à cette occasion la « marraine » de l’AIAC, reprenant le flambeau de sa mère, Evi. Le lien d’amitié entre la famille Defago et l’AIAC se perpétue ainsi.

Gageons que le drapeau de l’AIAC claquera dans le ciel de Champéry, dès l’an prochain, pour le traditionnel dîner de la mi-août !

Denise Vernerey-Laplace, muse de l’AIAC

Association de Rumières L’Association de Rumières a fêté ses 30 ans en 2015. J’en ai fait partie pendant tout ce temps. Au moment de quitter ma fonction de « membre de permanence », je vous livre ci-après un bref historique.

D

e 1982 à 1985 nous avons habité « En Rumières », dans le chalet qui appartenait à l’époque à M. Canon. C’était ainsi un des rares chalets occupés à l’année. Toutefois, les propriétaires des autres chalets, disséminés dans le monde entier (Hong Kong, Angleterre, Grèce…) venaient régulièrement. Parmi eux il y avait M. Guy von Dardel qui a eu l’idée de fonder une association pour regrouper les propriétaires et habitants du quartier : l’Association de Rumières, qui a vu le jour en 1985 et qui est donc trentenaire depuis l’année passée. M. von Dardel m’a contactée pour savoir si je voulais officier comme secrétaire pour l’association, vu que j’étais une des rares personnes sur place à l’année. Comme il y avait beaucoup de propriétaires étrangers, c’était un atout de savoir quelques langues.

C’était l’année de la naissance de notre premier fils et je travaillais moins à l’extérieur. J’étais contente de mieux faire connaissance avec les « gens de là-haut » et j’ai donc accepté. Dans ce premier comité il y avait encore M. Hans Kanduth et Mme Liz Thorburn. Nous avons contacté tous les propriétaires et quelques mois plus tard l’association était née.

A l’époque on parlait du « villagenègre ». Actuellement le quartier fait pratiquement partie du village, tellement il y a de constructions le long de la route de Rumières. Moi-même, je suis descendue fin 1985 de quelques centaines de mètres, mais toujours sur la Route de Rumières, tout en restant active pour l’association.

Le but de l’association est bien sûr d’apprendre à se connaître un peu mieux, mais surtout l’organisation en

commun de l’entretien de la route, du déneigement, de la pose d’échafaudages et autres travaux etc. Les routes A et B sont du domaine privé.

C’est une des principales raisons pour laquelle les membres paient une cotisation annuelle. Le déneigement est toutefois payé en plus par les propriétaires.

Chaque année pendant les vacances de Noël (lorsque la plupart des propriétaires sont là) se tient l’assemblée annuelle, depuis le début avec une très bonne entente entre les membres présents et le comité qui a changé plusieurs fois. Souvent un « invité de marque », le président de commune, le président des Portes du Soleil ou encore le président de Champéry Tourisme, nous parle de Champéry et répond aux questions des membres.

Lors du rendez-vous convivial au mois d’août, les propriétaires passent quelques heures ensemble, soit pendant une sortie dans les environs, soit chez quelqu’un. Les membres du comité se sont succédés, si bien que je suis seule membre fondatrice encore en fonction : en tant que « personne de permanence », on m’a confié les clés de la plupart des chalets, ce qui 31

me permet entre autres de gérer en commun les commandes et livraisons de mazout, les interventions du ramoneur, des ouvriers, et parfois de secourir des propriétaires qui auraient oublié la leur...

Lors de la dernière assemblée de décembre, j’ai annoncé qu’au bout de 30 ans j’allais passer la main, et qu’il fallait trouver une autre solution pour « la permanence » à la fin de l’année 2016.

J’ai aussi proposé de rédiger un article pour « le Messager », vu que l’association fêtait ses 30 ans. C’est chose faite, avec grand plaisir. Je souhaite bonne continuation à l’association !

Jos Bourban

Le comité de l’Association de Rumières: André Mauroux, président Françoise Berra, secrétaire Jean-Claude Anthamatten et Thierry Favre, membres Actuellement il y a 50 membres.

> La vie au village

© photo Carole Rochereuil

Sortie des aînés montés en P’tit train à la Cantine Sur Coux le 30 mai

Accroupis de g. à dr.: Véronique Cardinaux (responsable), Fabien Rochereuil (chauffeur du petit train), Valérie Berra et sa fille Amandine.

Debout: Noëlle Fulliquet, Huguette Vieux, Jeanine Défago, Maria Clément, Berthe Margot, Louis Perrin, Solange Berra, Paula Trombert, Denise Grenon, Rosine Marclay, Constance Decurtins, Margreth Gillabert et Maria Michaud (responsables), Yvette Michaud, Marie-Madeleine De Bastos, Cécile Cserpes, Georges et Madeleine Michaud.

Visages d’ici et d’ailleurs Adrienne Bochatay: charme et authenticité = charm and authenticity

D

e sa voix douce, tout en buvant une tasse de thé, Adrienne Bochatay raconte son histoire et celle de sa famille, à la fois atypiques et si riches en rebondissements, qu’elles méritent d’être contées. Un tour dans ce passé haut en couleurs permet de suivre le fil rouge qui a mené cette jeune fille de bonne famille irlandaise jusqu’à Champéry, où elle s’est enracinée il y a plus de cinquante ans, corps et âme. Cet amour semble encore toujours émerveiller son mari Michel, qui dit en souriant : « Elle a plutôt marié Champéry que moi, elle voulait vivre ici. Après tout, ça a plutôt bien été. » De fil en aiguille Adrienne, née Barbour, a vu le jour en

1941 en Irlande du Nord. Sa famille d’origine écossaise avait fondé des manufactures de tissage en Ecosse.

Son arrière-grand-père William Barbour quitta l’Ecosse au 19e siècle pour créer sa propre société en Irlande. Il s’installa dans la ville de Lisburn à proche distance de Belfast, où une tradition de culture et de tissage du lin existait déjà depuis le 17e siècle. Le lin est un matériau très recherché pour ses qualités de résistance, tant dans l’industrie textile que dans d’autres utilisations spécifiques comme la chirurgie. La société qu’il nomma Hilden Mill s’agrandit et prospéra. Elle ne produisait que du fil de lin. Barbour avait construit plusieurs usines de production à 32

› 1957 premier séjour à Champéry › 1963 épouse Michel à l’église de Champéry › 1964 naissance de Frédéric, marié avec Anne-Lyse, parents de Séverine (1997) et Robin (2000). Frédéric a une petite entreprise de terrassement en été, en hiver il est chauffeur de dameuse aux Crosets › 1966 naissance de CharlesAndré, marié avec Patricia, parents de Mégane (1997), Christine (1999), et Benoît (2002). Charles-André est mécanicien, chargé de l’entretien du parc roulant TCCPS › 1967 naissance d’Adrien › 1980 à 90 tient une charmante boutique d’artisanat et souvenirs du monde entier, avec Mrs Betty Downing, dans la rue du Village › S’engage comme bénévole pour les repas à domicile › Caractéristique : elle aime son village l’étranger, en Allemagne, aux EtatsUnis comme celle de New-York ou du New-Jersey. Le père d’Adrienne y était né en 1903. Les Barbour se succédèrent à la tête de l’importante manufacture.

Du naufrage du Titanic…

Un autre personnage de la famille fit parler de lui dans une aventure peu commune. Un certain Thomas Andrews avait épousé une grand-tante d’Adrienne, Helen dite Nelly. Il était architecte naval et occupait un poste majeur dans les chantiers Harland & Wolff de Belfast. Avec Alexander Carlisle il conçut et réalisa le plus fameux navire de l’époque, le Titanic.

Après avoir mené à bien le chantier il participa en avril 1912 à la croisière inaugurale qui se termina, comme tout le monde le sait, tragiquement.

Agé de 39 ans, Thomas Andrews sombra avec son navire laissant une veuve et une petite fille de 2 ans.

Cette dernière fit plus tard deux séjours à Champéry. Une coïncidence que nous signale Adrienne: sur le Titanic un cuisinier nommé Alexis Bochatay originaire des Granges de Salvan perdit lui aussi la vie. Une stèle le commémore à Salvan. La famille Bochatay est bien originaire de cette région, Vernayaz, Salvan, Les Marécottes.

La famille Barbour s’était installée du temps du fondateur dans une très belle propriété à Dunmurry près de Lisburn, « Conway ». De nombreux travaux d’aménagement avaient été entrepris. Dans le jardin, on pouvait voir un morceau de la « chaussée des géants » cette curiosité géologique de la côte de l’Irlande du Nord. Il s’agit d’un ensemble de colonnes de basalte constituant une falaise qui aboutit en mer. La propriété disposait aussi d’un tennis et d’une piscine. Le train Belfast-Lisburn s’arrêtait à proximité.

Au naufrage de la fabrique La société prospéra jusqu’au milieu du 20e siècle mais la venue des textiles de synthèse et leur production à bon marché firent réduire l’activité et plus tard la fermer définitivement. Les difficultés financières obligèrent la famille d’Adrienne à se déplacer dans une propriété plus modeste. Conway fut vendue et transformée en hôtel. La partie ancienne fut conservée et des ailes comportant des chambres, rajou33

tées. Mais l’hôtel connaîtra un sort funeste. Dans le début des années 70, la situation entre les autorités de l’Irlande du Nord et l’IRA était très mauvaise. L’Irlande avait été coupée en deux lors de sa partition en 1921.

L’Ulster et ses six comtés étaient restés fidèles à la Couronne. En 1976, l’organisation séparatiste fit sauter l’hôtel pour dissuader les voyageurs de se rendre en Irlande du Nord. Le bâtiment fut tellement ruiné par l’explosion qu’il dut être rasé et reconstruit.

Six filles sur un bateau Adrienne vécut son enfance à Conway et reçut une éducation typiquement britannique. Ses parents la mirent en pension dans le Sussex au sud de Londres. En 1957, elle partit pour un séjour de 10 mois en Suisse, au pensionnat de jeunes filles Juat à Nyon. Il se trouva que le pensionnat Juat avait un chalet à Champéry. Les pensionnaires y séjournaient de décembre à Pâques. Adrienne avait décidé de ne pas rejoindre ses parents qui partaient à Noël dans leur ferme du Kenya. Adrienne nous raconte un épisode divertissant vécu pendant son séjour à Nyon. Le pensionnat disposait d’une barque équipée d’un petit moteur hors-bord qui servait au gardien de la propriété pour la pêche.

Adrienne et cinq de ses amies pensionnaires décidèrent de faire un petit tour sur le lac. Les voilà parties à la

> Visages d’ici et d’ailleurs rame. Finalement elles traversèrent le Léman jusqu’à la côte française. Mais il fallait revenir et l’heure avançait.

Elles avisèrent une personne avec un bateau sur l’autre rive et lui demandèrent son aide pour faire fonctionner le moteur. En vain. Le sauveteur de circonstance leur proposa de les remorquer jusqu’au milieu du lac et de les laisser rentrer à la rame. Ce qu’elles firent. Autant dire que l’accueil au pensionnat ne fut pas chaleureux. Six filles disparues ainsi que le bateau du gardien. On avait craint un nouveau Titanic…

Et un beau moniteur de ski Adrienne aimait la Suisse, elle trouva une place de jeune fille au pair à

Genève. Ce n’était pas loin de Champéry, où elle loua deux années de suite, durant les trois mois d’hiver, un appartement pour y passer ses vacances de ski, près du café du Nord (resté son lieu de prédilection à l’heure du café du matin). Elle fit la connaissance du directeur de l’Ecole Suisse de Ski, Michel Bochatay. Elle n’avait pu le rencontrer auparavant lors de son séjour au pensionnat Juat, car il était parti pendant trois saisons d’hiver en Ecosse… pour y enseigner le ski ! A son retour Michel est nommé à la tête de l’ESS par Georges Exhenry. Adrienne et Michel se sont mariés civilement le 22 novembre 1963, jour heureux pour eux, mais funeste pour le Président Kennedy qui trouva la mort à Dallas ce jour-là.

Adrienne aime son village. Elle aime aussi retourner régulièrement à Londres pour se replonger dans ses origines britanniques. Même si à l’époque ce n’était pas évident, elle a élevé ses enfants en bilingues, et elle parle volontiers anglais à ses cinq petits-enfants ; avec ses amies anglophones aussi. Un demi-siècle de vie champérolaine n’a pas tout-à-fait effacé son charmant accent anglais, ni son sens de l’humour si british. Adrienne Bochatay : une personnalité sympathique et incontournable du paysage champérolain, qui a réussi à se fondre dans la vie d’ici tout en restant fidèle à elle-même.

Rémy de Bourbon-Parme

Centenaire de Madame Maïa Brand-Teuscher

M

aïa Brand-Teuscher naît le 3 octobre 1916 à Neuchâtel. Elle est la fille de Max Armand Teuscher et de Madeleine Robert, et la sœur d’Armand né en 1914. Son père, agent d’assurance, décède prématurément en 1918 des suites d’un accident de moto (course des Rangiers), laissant deux orphelins en bas âge. Sa mère doit alors travailler comme secrétaire, et placer ses enfants. Son frère fait sa scolarité dans des pensionnats en Suisse allemande. Ellemême est placée dans une famille d’accueil à Lausanne, puis retourne vivre à Neuchâtel chez sa tante et son oncle, où elle suit, après la scolarité obligatoire, l’école de commerce.

Nurse diplômée et femme engagée Pendant toutes ces années, Maïa passe ses vacances d’été avec sa famille et des amis dans un chalet aux Haudères, vacances dont elle garde un souvenir inoubliable. Après ses études de commerce, elle obtient un diplôme de nurse à Fribourg (Ecole de Bertigny). Elle est ensuite engagée comme nurse à Coire, puis dans diffé-

La centenaire est entourée de Heidi Emery, conseillère municipale, de Luc Fellay, président de Champéry, de sa fille Marie-Paule et de son beau-fils Jean-Claude Fellay-Brand, de Maurice Tornay, conseiller d’Etat, et de Jean-Marc Fontannaz, huissier

rentes familles en Angleterre (Oxford, Bristol, Londres). De retour en Suisse, elle travaille comme assistante dentaire pendant quelques mois, et enfin comme secrétaire chez son oncle Arthur Studer, ingénieur civil, qui, outre des travaux d’aména34

gements pour la ville de Neuchâtel, fut responsable d’un projet de canal du Rhône au Rhin, participa à la construction de l’usine hydroélectrique de Lavey, au barrage de la Grande Dixence et… à la piscine de Champéry inaugurée en 1931 !

Mais dès 1940, c’est la maladie qui s’invite, et Maïa doit faire des séjours dans différents sanatoriums, à Leysin puis à Montana (Béthania).

Rencontre avec Geneviève de Gaulle Fin 1945 c’est à Montana qu’elle fait la connaissance de Geneviève de Gaulle, elle-même convalescente après des années passées dans les camps de concentration, et qui consacre son temps et son énergie à organiser des séjours en Suisse dans des lieux d’accueil pour d’anciennes déportées. Les deux femmes se lient d’amitié, et Maïa lui sert de secrétaire.

1

Voir la carte postale de Sandrine Fellay dans le Messager Champérolain No 81

Une femme moderne et polyglotte C’est également à Montana qu’elle rencontre son futur mari, Marc Brand, viticulteur dans la campagne genevoise. Leur mariage est célébré en 1948 et de cette union naît une fille, Marie-Paule, en 1950. Maïa aide son mari dans son travail et profite d’un peu de temps libre pour apprendre l’italien puis l’espagnol, afin de pouvoir communiquer avec les ouvriers agricoles. Dès 1960, la famille se rend chaque hiver en vacances à Montana dans un sympathique hôtel familial, l’Hôtel Helvétia. Devenue veuve en 1989, elle partage dès lors son temps entre son village genevois et Champéry, où elle occupe un petit ap-

partement à La Soldanelle, endessous de chez sa fille et son beaufils : les Dr Marie-Paule et JeanClaude Fellay sont bien connus des Champérolains, puisqu’ils ont pratiqué la médecine durant près de 25 ans dans leur cabinet médical. Maïa a deux petits-enfants : Sébastien qui vit à Morges avec ses filles, Inés et Aina ; et Sandrine1 qui est installée depuis trois ans à El Alto en Bolivie avec son fils, Valentin.

Suite à une attaque cérébrale à 90 ans, elle vit depuis dix ans au Foyer Les Trois Sapins à Troistorrents entourée de sa famille et des bons soins du personnel.

Marie-Paule Fellay-Brand

Carte postale Petit message des Pays-Bas !

Je pense très souvent à Champéry, où j’ai habité environ 20 ans avec beaucoup de plaisir. Cela me manque, mes amis, les montagnes et toutes les spécialités de la région. Maintenant j’habite à Eindhoven, une ville industrielle au sud du pays.

Je salue tous mes amis champérolains !

Nel van der Linden

Aux lecteurs du Messager Champérolain

CH-1874 Champéry Switzerland 35