OBLIK 3

Page 1

03

art I design I graphisme I musique I agenda

Tours I Blois I OrlĂŠans gratuit fĂŠv-mars 2006



sommaire COUVERTURE CÉDRIC NEIGE©

éditorial L’essentiel est de rendre vivante la culture. Mais de quelle culture parlonsnous ? A vrai dire, la définir, ce serait lui donner des limites. Bien au contraire, nous la voyons décloisonnée, sans frontières. Faudrait-il voir la culture seulement là où certains ont appliqué le sceau du culturel ? Non, Oblik veut la chercher partout où la création fait naître de l’émotion, du sentiment, de l’opinion. Ne vous étonnez donc pas de trouver dans ce numéro, à côté des rubriques que vous êtes en droit d’attendre d’un magazine tel que le nôtre, l’interview de Régis Rolland (précurseur du snow-board), la visite guidée d’une maison singulière ou encore les états d’âme d’un rédac’ chef cynique. Parce que, plus que jamais, nous voulons vous surprendre. Jérémy Blais

08

10

26

34

04

26

L’ILLUSION NOUS UNIT

TRANS MUSICALES

états d’âme

back to...

06

28

EN BREF

PETIT PROJET FAMILIAL

court-circuit

oblik party

08

30

LE HIP-HOP / BD EN CHINONAIS

BOOGERS

zoom

musique

10

32

STÈVE

SHOPPING

graphisme

tendances

12

34

DES AMES, UN INTERIEUR

LULU AU SALON DE LA GLISSE

archi design

collection

14

36

L’AGART

REGIS ROLLAND

de l’art à l’oblik

glisse

16

38

ZOOM & AGENDA

SÉLECTION OBLIK

expositions

books

18

40

FRED ROBBE

CHRONIQUES CD ET DVD

portrait

carré oblik

20

42

AGENDA

LUA et BUSH

concerts

36

carré local et l’inaperçu

Oblik©2006 bimestriel gratuit Editeur : Asso Evento 33, allée de l’Arche du Pin 37300 Joué-lès-Tours • Tél : 06 61 29 03 10 - Email : contact@oblikmag.com DIRECTEUR Jérémy Blais (10°3) jeremy@oblikmag.com • RÉDACTEUR EN CHEF Joao Gonçalves (sina) joao@oblikmag.com • RÉDACTEURS Sina, 10°3, Julien, Nathalie Martin, Jean-Jean, Cécile, Agathe, Snow • CORRECTEUR Jean Jacky • GRAPHISTE Cédric Neige cedric@oblikmag.com www.eleven-studio.com Tél : 06 16 33 61 74 WEBMASTER Carlos Dos Santos carlos@oblikmag.com www.artikstudio.com • AGENDA agenda@oblikmag.com • PUBLICITÉ pub@oblikmag.com Remerciements particuliers à : Fanny, Liana, Céline, Coco, Cécile, • IMPRESSION ET FLASHAGE Numéri’scann (37) • 10 000 exemplaires • Dépôt légal : 1er Février 2006 ISSN en cours


04 I

états d’âme

L’ILLUSION NOUS UNIT

PHOTO LIANA DA SILVA© 2005


K

Comme s’il suffisait qu’une stupide pendule indique minuit et une minute pour que tout change. Ridicule ! Au réveil, le lendemain matin, les larmes de la veille n’ont pas encore eu le temps de sécher...

J

e suis planté là, comme scotché en face de lui. La sensation d’inutilité peut sûrement se lire sur mon visage mais peu importe. S’il a le sourire aux lèvres, son regardn’arrive pas à cacher la douleur. « C’est dur tu sais... » me dit-il. Je lui réponds que je sais et que tout ne fait que commencer. A cet instant Mr. H esquisse un dernier sourire et nous nous quittons. En ce dernier jour de cette quelconque année du XXIème siècle, le froid a décidé de tenir en respect le soleil et, sous les quelques apparitions de celui-ci, je marche vers le jour final. Autour de moi tout semble attendre le tournant, le changement. Biensûr nous savons bien que le changement n’aura pas lieu, mais c’est ainsi depuis toujours. Le point zéro, le nouveau départ, les bonnes résolutions. Cette magnifique illusion universelle qui étonnamment, est de plus en plus forte de nos jours. Comme si, des petits enfants aux grands parents en passant par les parents, tous attendaient un miracle...mon Dieu que l’humanité est belle. La réalité, c’est que les parents devront annoncer aux enfants que papy, qui était déjà très malade, est mort dans la nuit et que par conséquent le jour de l’an est gâché. Sacré papy. L’illusion dure le temps que nous voulons qu’elle dure, une minute, une heure, toute la vie, jamais. Le froid que je respire en marchant me glace les bronches. Dans les ruelles de ce petit village perdu quelque part sur terre, les regards que je croise m’affirment que le changement aura bien lieu et que le miracle soigne son entrée. Le doute s’installe en moi, et si cette fois-ci c’était la bonne ? Demain en me réveillant tout serait différent. Soucis envolés,

amitiés retrouvées. Très vite je reprends le contrôle de ma cervelle et, d’un pas rapide, je rejoins le reste des miens. Le temps se fige pendant quelques heures. Des sourires, des rires et encore des sourires, mais qu’est-ce qu’ils ont tous à être si heureux ? Le doute que je pensais avoir évincé semble m’attaquer une deuxième fois en traître. Comment est-ce possible ? Statistiquement les miracles n’existent pas, me serais-je trompé ? Maintenant c’est sûr, notre chaire et nos os vont connaître le grand changement, plus la peine d’attendre une résurrection improbable. Tout sera possible désormais : le retour des messies, la rencontre avec les extra-terrestres, le retour fracassant de Bernard Minet et des politiques honnêtes à la tête de notre République. A minuit, l’horloge marque de ses douze coups arogants l’entrée dans cette nouvelle ère. La soirée finie, je m’empresse d’aller me coucher pour que la transformation divine agisse. En chemin je le recroise. Mr. H me souhaite une bonne année. Mr. H est âgé de vingt ans, son père qui lui en avait quarante cinq vient de crever il y a peu d’une crise cardiaque. Mort banale pour un être humain qui ne l’était sûrement pas à ses yeux. L’illusion dure le temps que nous voulons qu’elle dure, une minute, une heure, toute la vie, jamais. Pour moi elle est morte à cet instant précis. Dire que demain matin ses larmes n’auront même pas eu le temps de sécher... sina


06 I

court-circuit

OLIVIA ROLDE à « La Caserne »

On ne cessera pas d’applaudir le programme des expos de « La caserne » à Joué-lès-Tours. Pour la deuxième expos de la saison, Olivia Rolde nous a offert un vernissage vivant, avec un spectacle de Capoera, et du son créé pour l’occasion par le musicien «Earth’chestra». Un voyage intérieur, intimiste et sincère. Jusqu’au 10 février.

PHOTO DR©

JÉRONIMO Mjc de Joué-lès-Tours

Vendredi 17 mars - 21h00 Sur scène, Jeronimo est un trio (basse/ guitare/batterie) et mise tout sur la puissance du son et la clarté de la voix de Jérôme. il chante en français tout en utilisant le melting-pot culturel belge. L’actualité de Jéronimo s’appelle «12h33» : Opus sorti il y a déjà quelques semaines... Et il sera là pour le défendre devant vous le 17 mars prochain à la MJC de joué Les Tours. A ne pas manquer !

PHOTO C. NEIGE© 2005

OBLIK EN TRANS DECEMBRE 2005

Eh oui on y était! Les Transmusicales ont encore attiré cette année des milliards de personnes et fait couler des milliers de litres de bière, à moins que ce ne soit le contraire ? Lisez d’urgence notre article sur le festival pour voir qu’en Bretagne, il n’y a pas que des galettes et des Bretons... PHOTO DR©

LA COMPAGNIE « A » et un « O » installent leur petit cirque à l’espace culturel d’Avoine pour faire leur numéro. Il s’immisce entre eux « & », trait d’union qui change le cours...Personnages enfantins, « A » et « O » sont des êtres opposés et complémentaires d’un même univers naïf. Les jeux sont tendres, mais parfois cruels. C’est une parodie de la vie, où « & », enfant de la balle, perd la boule. Irrésistible. Le dimanche 5 mars à 17h30, et avec l’école le lundi 6 mars à 10h et 14h 30. 5 et 6 euros. Rens. 02 47 58 40 02 LE PETIT CHAPERON ROUGE Joël Pommerat a réécrit et mis en scène ce conte populaire pour le plus grand plaisir des enfants et des parents. L’histoire d’un petite fille qui devient grande. Un spectacle magnifique. Interprété par la compagnie Louis Bouillard, le samedi 18 mars au Minotaure de Vendôme. 19h. De 4 à 8 euros - Rens. 02 54 89 44 01

J’AI ÉTÉ UN ENFANT par la compagnie La Tarande. Mis en scène par Agnès Sajaloli, « J’ai été un enfant » d’après Albert Cohen, raconte une histoire simple et banale : celle d’un enfant sans histoire ( Cohen lui-même), jeune immigré amoureux de la France soucieux d’intégration, bon élève, qui le jour de ses dix ans, se fait traiter de « sale juif ». Brutalement arraché à son enfance, renvoyé à une autre identité par l’insulte et la malédiction, il est à l’instant exclu, paria, projeté violemment dans la conscience de la haine, et se lance dans une errance douloureuse et solitaire. Le 24 mars, 20h30, à l’espace Agnès Sorel de Loches. 7 et 5 euros. Rens. 02 47 91 19 53 CÉCILE CAPPOZZO TRIO Formé en 2004 à Tours, le trio s’est donné pour ambition d’explorer l’improvisation à travers ses diverses influences (free jazz, musique improvisée européenne...). Après quelques stages avec Joelle

Léandre, Sophia Domanchic, René Lussier ou Mal Waldron, Cécile Capozzo s’est investie dans la musique avec une opiniâtre ouverture d’esprit. Avec ses deux complices, Loic Blairon et Pascal Le Gall, elle tente de bouleverser le cadre du trio traditionnel, ignorant le concept soliste/accompagnateurs, explorant fougueusement une matière sonore en perpétuel mouvement. En représentation au Petit Faucheux de Tours en première partie d’Hélène Labarrière quartet le 3 mars à 20h30. Rens 02 54 90 33 32 FESTIVAL MUSIC’AM (Fondettes 37) Les 24 et 25 juin aura lieu à Fondettes la 4ème édition du festival Music’Am qui accueil chaque année plus de 10000 spectateurs et organisé par le Centre Culturel et d’animation de l’Aubrière. Si vous voulez y participer envoyez votre candidature (dossier info groupe - cd démo) avant le 15 mars à l’adresse suivante : Centre Culturel de l’Aubrière-Festival Music’ Am BP 27

37230 Fondettes. Tous les styles sont les bienvenus ! Rens olivier.oullie@tiscali.fr 02 47 42 26 13 PAYSAGES D’EAU Romorantin Exposition Venez découvrir l’exposition « Paysages d’eau » présentant plusieurs techniques picturales. Au moulin des garçonnets, MJC de Romorantin 41, jusqu’au 10 mars. Rens 02 54 76 12 08 VENDOME MINOTAURE 28 février - 21 h Scène de Vendôme nous présente « Concert Immersif », une création des studios Puce Muse, ou comment voyager au cœur des émotions que nous procure la musique électroacoustique et la création d’images en direct. Etonnant. De 18 à 11 euros www.pucemuse.com www.scenedevendome.fr


p

PHOTO CIE LES GUEURIBANDS©

PHOTO C. NEIGE©

ADULESCENCE

Ouvert à la fin de l’année 2005, Adulescence est une petite boutique située rue de la Scellerie à Tours, où l’on trouve des objets très colorés pour toutes les bourses. On a presque envie de manger ces objets : couleurs acides et pop : de vrais bonbons pour les yeux !

MAC BETH CIE LES GUEURIBANDS

Pour ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de voir MAC BETH, « une Parodie Shakespearienne » des Gueuribands, une représentaion aura lieu le 25 mars au Bateau Ivre à Tours. Une pièce très drôle où on se marre du début à la fin.

PHOTO CARLOS DOS SANTOS©

PHOTO DR©

BRUISSEMENTS D’ELLES

Du 25 février au 18 mars aura lieu la 7ème édition du festival « Bruissements d’elles ». Rendez-vous avec l’expression artistique conjuguée au féminin... Rens. 02 47 38 31 30

MERCI FIGURES LIBRES

On vous casse la gueule si vous n’allez pas découvrir Mansfield Tya (France) et Gravenhurst (GB)! Nous contrôlerons donc les présents, le vendredi 25 février à 20h30 à la Chapelle St Jacques de Vendôme (présenté par l’asso Figures Libres).Rens. 02 54 77 06 92

ORLÉANS EXPO AUX BEAUX-ARTS Le musée des beaux-arts explore la « figuration narrative dans les collections publiques ». Une soixantaine d’œuvres de ce mouvement, initié en 1964 par Rancillac ou encore Télémaque, sont à découvrir jusqu’au 19 mars. A bas l’abstraction ! Sus au pop Art ! Ainsi pourrait-on résumer la « figuration narrative ». Rens 02 38 79 21 55 LA HALLE AUX GRAINS A BLOIS Blois Théâtre à la Halle aux grains scène nationale (28 fev et 1er mars) 20h30. En 2002, Jean-Louis Martinelli passe une commande d’écriture à deux auteurs, dont Aziz Chouaki l’auteur des « Orange » et de « l’Etoile d’Alger », sur l’Algérie et son histoire. Il en ressort ce texte. Dans Alger déchiquetée par l’islamisme, le crime et la corruption, la vie essaye de se trouver du sens C’est exactement ce que veulent faire trois amis en partant en virée...

CJJ Nous l’avons appris au mois de décembre, c’est le metteur en scène d’origine grecque Nikos Patatos qui prend les rennes de la compagnie internationale CJJ. Il succède au regretté Jeronimo Eigo dont les obsèques ont eu lieu dans son village natal d’Argentine, Lacata. La famille remercie les 7 personnes présentes, surtout Paco. www.lacjjcdelaballe.com VOLKL MOTION TOUR FEV 2006 Il permet aux skieurs de 6 stations alpines de tester gratuitement les skis volkl et de s exercer dans un parc motion partenaires Land Rover, Europe 2 nombreux cadeaux a gagne www.tecnica.fr


08 I

zoom

Xxx

LE HIP-HOP N’EST PAS UNE SOUS-CULTURE...

G

uidé par une véritable rage d’être, il reste pour ceux qui pratiquent cette danse, un moyen à la fois d’évasion et d’expression pour construire sa propre histoire. Le hiphop est une culture issue d’un processus de recyclage : tout peut s’utiliser et se transformer aux couleurs du hip-hop. Entré dans l’âge mûr, le mouvement hip-hop a besoin de se trouver de nouvelles directions, de nouveaux partenaires, qui viendront l’enrichir de leurs propres expériences. Danse ethnique, danse contemporaine, le hip-hop est maintenant un fameux mélange de tous ces arts urbains, mêlant les arts visuels, les arts graphiques, les arts plastiques, la vidéo ou encore le théâtre à la danse. C’est ainsi que Hamid Benmahi, artiste phare de la nouvelle scène hip-hop, nous parle de son art. Beaucoup avaient découvert ce danseur, passant du hip-hop au classique, à moins que ça ne soit le contraire, dans Kings de Michel Scheiwer puis dans

Apparu aux Etats-Unis dans les années 70, le hip-hop est né d’un besoin d’une partie de la jeunesse immigrée américaine d’affirmer son existence. De marginal, le phénomène touche désormais l’ensemble de la société. Chronic(s), impeccable solo qui n’en finit pas de rencontrer son public. Avec Sekel, pièce pour six interprètes, Hamid Benmahi, passe le micro pour collecter les histoires singulières et collectives de cette France de demain qu’il s’obstine à enraciner dans l’aujourd’hui. Cette dernière création est l’œuvre d’années de recherche, de rencontres et d’histoires diverses et variées... Néophytes ou initiés, amateurs de danse classique ou contemporaine, n’hésitez pas à découvrir ce spectacle le 23 mars à l’Espace Malraux à Joué-lès-Tours (37) à 20h30. Agathe


p

BD EN CHINONAIS treizième édition Le festival de la bande dessinée à Chinon n’en est pas à son premier coup d’essai. Si cette treizième édition s’annonce sous de beaux auspices, c’est que l’expérience est bel et bien là, que la notoriété de ce festival ne fait que croître. Loin des Sunlights d’Angoulême ou d’autres festivals hyper médiatisés, BD en Chinonais petit à petit fait sa bulle...

S

ympathique, convivial, original, sont les qualificatifs qui me viennent à l’esprit quand on parle de ce festival. Il a su rester à échelle humaine, sans trop de fioriture autour mais en allant à l’essentiel à savoir la BD. Expos, dédicaces, rencontres avec le public, tout s’articule autour de l’hôtel de ville, la maison des associations et encore la bibliothèque de Chinon. Cette année, sous la présidence de Riff Reb’s, le festival accueille des auteurs un tantinet irrévérencieux mais aux talents certains. Alfred, Boulet, Guillaume Bouzard, Max Cabanes, Corcal, Cromwell, Steve Cuzor, Loïc Dauvillier, Edith, Joan, Kokor, les Tourangeaux Etienne Le Roux et Mickaël Roux, Marc Lizano, Mezzo,...seront présents sur le festival et dédicaceront leurs

derniers albums. Le vecteur commun de tous ces auteurs reste un graphisme dynamique et novateur; si vous ne connaissez pas Tcho!magazine ou encore Plageman , Captain Biceps précipitez-vous et venez les découvrir. Humour et bande dessinée ont toujours fait bon ménage et une fois de plus, on ne pourra que s’en féliciter et remercier l’association CLAAC, qui se démène pour nous proposer d’année en année un festival de grande qualité. Festival de la Bande dessinée à Chinon, les 19 et 20 mars. Samedi de 14h à 19h et dimanche de 10h à 19h. Tout est gratuit!... Une raison de plus pour venir flâner sur les rives de la Vienne entre le châteaufort et les ruelles moyenâgeuse de la sous-préfecture... Agathe


10 I

graphisme

STEVE

DU FOOT AU FEUTRE Gamin, Stève griffonne sur ses cahiers des petits bonhommes qui font du football. Il aime ce sport. Ses yeux d’enfant sont fascinés par les maillots des joueurs sur lesquels brillent les sponsors. 1

Dessin d’enfance - Stève Ankilbeau © I 1 Courteline - Stève Ankilbeau © I 2 Le Réservoir - Stève Ankilbeau © I 3 Ecole du Paysage - Stève Ankilbeau © I 4 Le Réservoir - Stève Ankilbeau © I 5


,

A

l’adolescence, il monte à Paris où son oncle lui fait découvrir la grande capitale, les mc do, les musées. Pour son premier match de football, il l’invite au Parc des Princes. L’équipe qu’il verra s’y produire est bien entendu le PSG (Paris Saint-Germain, pour les rugbymen). Son oncle fait de la peinture abstraite. Pour Stève c’est la révélation. Il commence à esquisser son destin mais sans vraiment savoir quel chemin prendre. En attendant, il regarde Tex Avery, les cartoons de Warner Bros. Arrive alors l’été 87 qui sera pour lui déterminant. Michel et Cathy, l’un publicitaire, l’autre illustratrice créent des stages de dessin à la Rosière (Savoie). En septembre 1988, ils rééditent l’aventure pour créer l’école C&M (Communication et Multicréation) qui deviendra plus tard l’école ETIC. Stève fait partie de la première promo. Il est formé au métier de la publicité et noue des amitiés. Une émulation et un esprit de famille règnent dans cette école pas vraiment comme les autres. Dans sa promo il sympathise avec Claire (Dit Terzit), Thérèse et Christophe Bonté aujourd’hui reconnus pour leur talent. Après avoir décroché son diplôme, il part pour la caserne. Comme beaucoup il n’y échappe pas, mais ne le regrette pas : au lieu de se retrouver dans un tank, il finit dans la cellule audiovisuelle. En 1992, il décroche son premier job de graphiste au Mans. Puis il est embauché à Chartres. Vierzon ensuite, où il découvre la sérigraphie. En 1995, à Paris, il créé avec un associé « Pleine Lune », une société en nom collectif, qui réalise des créations graphiques et publicitaires. 1998, Stève réintègre l’école en tant que formateur. La boucle est bouclée. Il continue son activité en parallèle en collaborant 2

3

régulièrement avec Michel Béliveau de « Bleu Cerise », mais pas Marcel. Après un échange constructif et enrichissant au contact de ses élèves et amis professeurs, en 2004, Stève décide de quitter l’école pour se consacrer uniquement à son activité et devient graphiste indépendant à Tours. A part ça, Stève continue de pratiquer régulièrement le football et compte suivre assidûment les matches de la Coupe du Monde, qui aura lieu l’été prochain chez nos amis et voisins de Germany. Il voit La France ou l’Italie en vainqueur. En connaisseur je dirais l’Egypte, parce que j’aime beaucoup les pyramides. Que dire de plus ? Rajouter peut-être que ce monsieur est un nostalgique et que, comme tout bon nostalgique, il écoute la radio qui porte ce nom. Du coup, il aime beaucoup Dalida, la nouvelle chanson également (Camille, Cali, Delerm). Stève est simplement un de ces adultes qui s’arrête devant une vieille devanture de l’entre deux guerres pour la regarder avec des yeux de gosse, comme si la notion de relativité du temps prenait ici toute sa signification. Ok j’arrête, vive Zidane ! Snow

INFOS Stève Ankilbeau T. 06 62 30 88 47 ankilbeau.steve@neuf.fr www.pleine-lune.fr 4

5


12 I

archi deco

DES AMES, UN INTERIEUR Dans ce troisième numéro, Oblik vous fait découvrir l’intérieur de cette maison familliale construite en 2005. Les propritaires ont opté pour une déco alliant design, avec des meubles du Corbusier, Heames ou Starck... et industrielle avec un escalier acheté d’occasion ou le choix d’un sol en béton ciré. Cette maison-Loft, savant mélange de meubles de métiers chinés et d’objets raménés de partout (Asie, Etats-Unis, pays du Maghreb), est aussi une invitation au voyage.


,

PHOTO JEAN JEANŠ 2006

INFOS Maison de Bourg Cormery (37) Surface terrain : 588 m2 Surface habitable : 190 m2


14 I

de l’art à l’oblik

L’AGART « Du 1er mai au 26 juin 2004 » c’était la durée de l’expo qu’annonçait le premier carton d’invitation de la galerie l’AGART tombé entre mes mains il y a déjà plus d’un an... « Du Territoire à la Limite » c’était le titre de l’exposition annoncée. Le carton reproduisait la photo d’une maison. Assez banale à première vue, rien d’exceptionnel, mais il a retenu très fortement mon attention. C’est une question de choix finalement ; ce photographe a choisi une vision très frontale de cette maison, une composition rigide, froide, remplie de lignes parallèles et découpée en bandeaux horizontaux. C’est le choix de ce photographe qui a fait que cette image est arrivée à capter mon attention. C’était une véritable rencontre avec ce carton d’invitation.

PHOTO NATHALIE MARTIN© 2005


,

©PATRICK CONDOURET

©LAURENT MAZUY

PORTRAIT D’UNE GALERIE ASSOCIATIVE

L

’AGART est une galerie associative située à Amilly (Loiret) et qui propose une programmation dynamique et variée dans un espace de 250 m2. Parmi les activités proposées, on peut choisir entre un concert de jazz, une conférence, une visite guidée ou l’une des rencontres du programme pédagogique. Le tout est comblé par une activité d’édition qui garde en mémoire les expositions passées sous forme de catalogues et, vu la faible mémoire qui caractérise notre époque, ceci est un labeur très important. Une autre réussite de cette galerie c’est que, modes à part, l’AGART a toujours défendu la peinture, ce qui, d’un point de vu contemporain, n’est pas toujours si évident. A l’AGART on trouve régulièrement des peintres qui viennent montrer leur travail. Défendre la peinture ne veut pas dire l’isoler du reste des disciplines artistiques, mais plutôt, au contraire, la montrer au même niveau, lui permettre de sortir de son cadre habituel et de se montrer sous une autre forme. Ainsi, l’exposition « Construit, Déconstruit » (l’AGART, octobre - novembre 2005), qui présentait une sélection de la collection du FRAC Centre, restait fidèle à l’architecture mais donnait son point de vue particulier avec l’insertion de quelques œuvres récentes de Georges Rousse qui posaient des questions sur la peinture à partir de la photographie. A partir du 1er février Patrick Condouret (sculpture et installation) réalisera une

œuvre in situ qui sera visible lors de l’exposition avec Laurent Mazuy (peinture), du 11 février au 8 avril. A l’occasion de cette exposition la galerie éditera un catalogue consacré aux deux artistes. Cédric Loire, historien et critique d’art, en écrira le texte et donnera également une conférence durant l’exposition (la date reste à confirmer). Du 11 février au 8 mars Patrick Condouret et Laurent Mazuy. * Vernissage le samedi 11 février à 18h * Laurent Mazuy a bénéficié, pour la réalisation de la vidéo numérique « Papillons », de l’aide à la production artistique de la Région Centre en 2004.

Nathalie Martin

INFOS L’AGART - Association Galerie d’ARTistes 35, rue Raymond Tellier 45200 Amilly T. 02 38 85 79 09 www.galerieagart.com


16 I

y

expositions

ALAIN QUESNEL©

O. DEROZIÈRE© TURNING BLUE 1988 - 183x183

Parcours

Death in America

Valero-Kim Hye Dag

Montlouis-sur-Loire

Salle Estève - Maison de la Culture de Bourges

Galerie Wall - Orléans

4 artistes et 4 expositions de 3 semaines sur 2

« Death in america » rendre hommage à l’ar-

“L’arrangement de base de mes tableaux ré-

lieux différents. Une opération qui favorise la

tiste Steven Parrino, disparu sur une route

sulte d’un mariage neccesaire entre tissus

rencontre du public avec l’art contemporain et

défoncée de Brooklyn la nuit du 1er janvier

et fils pour aboutir finalement au Carré-fils :

ses créateurs, à travers un calendrier régulier

2005. L’exposition présente, à côté de Parrino,

Patchworks et Boursouflures. Tissus et Fils

de vernissages. Un programme pédagogique

les œuvres de ses compagnons de route les

sont complémentaires par leur rôle et opposés

est également mis en place avec, notamment,

plus proches : John M.Armleder, Olivier Mosset,

par leur nature, l’un pour l’autre, l’un contre

une exposition des travaux des élèves à la fin

Chuck Nanney. Parrino est né en 1958 à New York,

l’autre. Je me sens, dés lors, comme une cos-

de l’opération. Pour ce 4ème rendez-vous les

où il a toujours habité. Son approche de la

tumière de théâtre qui cherche les meilleurs

artistes sélectionnés sont : Christelle Vallet,

peinture a sans doute été conditionnée par

atours pour Patchworks et Boursouflures... »

Alain Quesnel, Claude Marchat, Marie Luce

la vie dans cette mégapole. Il brutalise et

Thomas.

violente ses œuvres en arrivant à « objetualiser »

Jusuqu’au 2 avril 2006

Jusuqu’au 26 février 2006

Jusuqu’au 28 février 2006

la peinture sans sortir de son support habituel : la toile est peinte en monochrome, puis arrachée du châssis, froissée, découpée...

INFOS Mairie de Montlouis T. 02 47 45 85 85 www.ville-montlouis-loire.fr

INFOS Maison de la Culture de Bourges Place André Malraux T. 02 48 67 74 74 www.ville-bourges.fr

INFOS Galerie Wall 18, rue d’Escures - Orléans T. 02 38 52 97 44


agenda expos Jusqu’au 3 mars Peinture

Jean-Michel Roger Le Choiseul – Amboise (37) T. 02 47 30 45 45

Jusqu’au 7 Mai Installation

Isabelle Lévénez CCC - Tours (37) T. 02 47 66 50 00

Jusqu’au 5 mars Photographie

Jean-Baptiste Blom Hôtel de ville – Chinon (37) T. 02 47 93 30 87

Jusqu’au 7 Mai Gravure

Hernan Arevalo Hôtel de Ville - Tours (37) T. 02 47 21 60 00

Jusqu’au 10 février Olivia Rolde Peinture, son, installation La Caserne - Joué-lès-Tours (37) T. 02 47 73 73 36 Du 4 mars au 1er avril Aura

Du 28 fév au 18 mars 25 artistes

Coco Texedre La Caserne - Joué-lès-Tours (37) T. 02 47 73 73 36

Du 3 au 31 mars Filtre à particules

Du 25 fév au 19 mars Photographies

Thierry Joseph Ecole des Beaux-Arts - Tours (37) T. 02 47 66 25 45 Alain Soldeville l’Hôtel de ville – Tours (37) 02 47 21 60 00

Une femme, une œuvre Médiathèque - La Riche (37) T. 02 47 76 60 80

Jusqu’au 28 fév Images

Cherche lune s’expose Bar L’Estaminet - Vendôme (41) T. 02 54 77 35 32

Stéphane Marchand Galerie Arabesque - Loches (37) T. 02 47 91 91 45

Jusqu’au 1 avril Peintures

Monique Tello Carré Saint-Vincent - Orléans (45) T. 02 38 62 75 30

Jusqu’au 15 fév Peinture

Jamal Lansari Présence Graphique - Monts (37) T. 02 47 34 11 80

Jusqu’au 11 fév Dessins

Louis Joos Bib. St Marceau - Orléans (45) T. 02 38 64 03 89

Jusqu’au 15 juin Peinture

Serge Kantorowicz Musée Balzac - Saché (37) T. 02 47 26 86 50

Du 4 fév au 5 mars Peinture

Du 10 fév au 23 avril Collection FRAC

CJ LIM - Virtually Venice FRAC Centre - Orleans (45 T. 02 38 62 52 00

Du 03 au 14 fév Laloum / Cornaud / Luquet Peinture - Sculpture Pav. Charles X - St-Cyr-sur-Loire (37) T. 02 47 42 80 00

Jusqu’au 24 fév Peintures

Claude Fournier C Cult la Poste. la Source (45) T. 02 38 88 37 44

Jusqu’au 26 fév Maquette - Dessin

Jusqu’au 4 fév Grands Formats

Philippe R. Berthommier Le Minotaure - Vendôme (41) T. 02 54 89 44 01

Jusqu’au 26 fév Travail in situ

Jusqu’au 2 Avril programme Home Sweet Home

Daniel Buren CCC - Tours (37) T. 02 47 66 50 00 Daniel Buren Château de Tours (37) T. 02 47 70 88 46

Du 2 au 19 fév Expos jeunes talents

Charly Hel Hôtel du Département - Blois (41) T. 02 54 58 43 69

David Maljkovic CCC - Tours (37) T. 02 47 66 50 00

Du 22 fév au 22 mars Expos jeunes talents

Emilie Cousin et Etienne Albin Hôtel du Département - Blois (41) T. 02 54 58 43 6


18 I

portrait

FRED ROBBE COUP DE BOL ?

Comme on le sait, les grands destins se font toujours avec de petits riens. A ces petits riens, Fred Robbe ajoute la chance, le coup de bol comme il dit... Humble en plus.

C

’est au bar de l’Astrolabe que nous avons rencontré son directeur pour prendre un café mais surtout pour qu’il nous retrace son parcours. De Dijon à Orléans et en à peine 10 ans, il passe du statut de l’éternel étudiant à celui de pilier de la scène « musiques actuelles » de la Région Centre. Les amis sont toujours à la base de tout et ce n’est pas Fred qui dira le contraire. Tout commence donc à Dijon en 1992 quand, avec ses potes, ils décident d’organiser des concerts dans le bar qui leur sert de squat. L’association « Cactus Prod »,vient de naître. 2 ans plus tard cela donne une quinzaine de bénévoles et une trentaine de concerts par an. Parmi les petits groupes qui passent par le comptoir du bar, il y a Zebda et les Taites Raides (connais pas...). Avec son autre asso. dijonnaise « Mayonnaise », il fait joué les petits britishs d’un autre groupe qui ne marquera sûrement pas l’histoire du rock...Radiohead. Fred devient accro à ce milieu, à cette vie. Il devient en quelque sorte la tête du « réseau » de cette ville. Ville qui tire toute sa gloire passé, présente et future de sa moutarde. Pas seulement, car à Dijon il y a aussi l’inévitable salle « la Vapeur ». Tiens, tiens, il y encore du Robbe là-dessous, puisqu’il participe directement à sa création. Vient ensuite l’aventure orléanaise qui commence en 1998, vous connaissez la suite... Mais n’allez pas vous imaginer, comme cet « undergroundworkingboy » a voulu nous le faire croire, que tout est question de chance. On ne devient pas non plus administrateur de la Ferra rock et Président de


f

la FRACAMA (petit joueur) par hasard. S’il sait que son DEA d’économie publique lui sert à être plus crédible aux yeux de ceux qui décident mais qui souvent n’y connaissent rien, il sait aussi que tout s’apprend sur le terrain : « ce milieu ne s’apprend ni à la fac, ni dans les livres. Il faut le vivre, le transpirer, parfois le supporter ». A ce titre il fait d’ailleurs peut-être parti des derniers, ensuite, viendront prendre sa place les Bac +13 en « musique trop forte ». Fait intéressant, précisons également que Fred ne se refuse pas à parler stratégie, politiques culturelles, réseaux et il est ouvert aux autres disciplines musicales et plus globalement culturelles. Ce qui selon moi est une ouverture encore trop rare dans le petit milieu étriqué et nombriliste que sont parfois les Musiques Actuelles, notamment en Région Centre. Aimant les défis, il ne serait d’ailleurs pas improbable de le voir sur d’autres projets. Lesquels et quand ? Seul le Dieu du rock Jimi Hendix le sait. La rencontre s’est terminée vers midi et, si celle-ci venait de nourrir grandement nos esprits, nos estomacs nous rappelaient que nous ne n’étions que des hommes... sina


20 I

agenda concerts

KILL THE YOUNG ©DR

02 fév 20h30 19 € 02 fév 20h30 5/8 € 02 fév 21h00 6 € 03 fév 20h30 6/20 € 03 fév 17h30 gratuit 03 fév 20h30 13/20 € 03 fév 21h00 gratuit 03 fév 20h30 14/10 € 03 fév 20h30 0/5 € 03 fév 20h30 21,7 € 03 fév 21h00 nc 03 fév 20h30 8/14 € 04 fév 22h30 gratuit 04 fév 20h30 6/20 € 04 fév 20h30 10/16 €

04 fév 20h30 23,6 € 04 fév 20h30 6 € 04 fév 21h00 9 € 05 fév 16h00 26 € 05 fév 16h00 6/20 € 05 fév 18h00 nc 05 fév 17h00 6 € 08 fév 21h00 gratuit 08 fév 21h00 6 €

WHO MADE WHO ©DR

JR EWING ©HAKON MOSWOLD

VAL POHER ©DR

MES SOULIERS SONT ROUGES • Chanson festive Astrolabe - Orléans KILL THE YOUNG Chato Do - Blois • Pop - Rock PROTOTYPES • Pop - Rock BOOGERS DJ PARTY Les 3 Orfèvres - Tours • DJ’s ANGELIQUE IONATOS Espace Ligéria - Montlouis • Chanson FRANCOIS MOREL Forum Fnac • Chanson FRANCOIS MOREL Esp. Malraux - Joué les Tours • Chanson HICHCOCK GO HOME Donald’s Pub • indé Folk CORDOBA REUNION Petit Faucheux - Tours • jazz DJ TORSENU Chato Do - Blois • Electro - Pop LOO AND PLACIDO • Rap’n’Soul ANGELIQUE IONATOS Esp. Ligéria - Montlouis • World VERMEULEN MJC de Joué les Tours • Chanson COURIR LES RUES Jazz Swing Bateau Ivre - Tours • LES BLAIREAUX Rock • NO RULES Electro House O’Kalm Tours • TURBULENCES L’Atrium - St-Avertin • Classique GOJIRA Métal Chato Do - Blois • WUNJO Métal • HAPPY FACE • Métal PACO IBANEZ Oésia - Notre Dame D’Oé • World TRAINE SAVATES Jazz Ce. Cu. de L’Aubrière • LISA DOBY Cat’s - Orléans • Soul Blues HENRI DES Zénith -Orléans • Variété ULTREIA Eglise - St Martin le Beau • Classique WHO MADE WHO Orléans - Astroclub • Electro - Pop FESTIVAL AU FIL DU JAZZ • Jazz J.H Anglade - Langeais RED Donald’s Pub • Blues Rock LES TRAINE - SAVATES Bateau Ivre - Tours • Jazz Fusion TILBOL / AMOK • Jazz Impro / Pop rock NARTHEX • Jazz Impro


y 08 fév 20h30 24,6 € 09 fév 21h00 gratuit 09 fév 21h00 8/12 € 09 fév 20h30 nc 09 fév 20h30 10,6 € 09 fév 20h30 5 € 09 fév 20h30 nc 10 fév 21h00 12/14 € 10 fév 20h30 6/20 € 10 fév 21h00 gratuit 11 fév 20h30 21,7 € 11 fév 20h30 40/50 € 11 fév 21h00 gratuit 11 fév 20h30 5/7 € 12 fév 20h30 gratuit 14 fév 21h00 nc 16 fév 20h30 5 € 17 fév 17h30 gratuit 17 fév 20h30 8/12 €

TETES RAIDES Esp. Ligéria - Montlouis • Chanson BACKSPIN Donald’s Pub - Tours • Pop DAHLIA Bateau Ivre - Tours • Chanson LUA • Rock-Indé X-RAY POP • Pop - Rock JR EWING Orléans - Astroclub • Hardcore LES SUIVANTS Mjc - Olivet • Chanson BUD MEZIANE Les 3 Orfèvres - Tours • nc LA GRANDE SOPHIE • Chanson - Rock Esp. François 1er - Romorantin AS DRAGON Bateau Ivre - Tours • Pop Rock GINGER FROLIC • Pop VAL POHER • Rock Indé SHOW DE DIVAS • Classique Salle M. Callas - La Ville-aux-Dames KNAUTY KNIGHT Donald’s Pub - Tours • Garage MAYRA ANDRADE CURADO • World Salle Bizeau - Veretz CAP VERT ACOUSTIC • World FRANK MICHAEL Vinci - Tours • Variété MARIE CHERRIER Donald’s Pub - Tours • Chanson TRIO BUMP Espace Agnès Sorel - Loches • Percussions THE DUDE Chato Do - Blois • Pop TWENTY YEAH !!! B. BOTTE • Zink A 9 Orléans - Astroclub LES ANGES GARDIENS Les 3 Orfèvres - Tours • nc OLIVIA RUIZ Forum Fnac • Chanson THE EX Pop Rock Jazz Punk Chato Do - Blois • DUET Pop Rock instru/exp. •


22 I

y

agenda concerts

LUA ©C. NEIGE

BUMCELLO ©MEDAL

BERTRAND BELIN ©DR

PHILIPPE KATERINE ©DR

18 fév 20h30 5/8 € 18 fév 20h30 nc 20 fév 20h30 nc 21 fév 21h00 gratuit 24 fév 20h30 nc 24 fév 20h00 10 € 25 fév 20h30 13,6 € 25 fév 20h00 10 €

STANLEY KUBI • Rock HUSHPUPPIES Chato Do - Blois • Pop - Rock LUA • Rock indé FINALE TREMPLIN GSR Cat’s - Orléans • Divers BROKEN SOCIAL SCENE Orléans - Astrolabe • Post-rock MOTORMARK Donald’s Pub - Tous • Punk MAXIME LEFORESTIER Esp. François 1er - Romorantin • Variété MANU LE MALIN • Elec. Hardcore Magasins SNCF - St-P-des-Corps ELISA DO BRASIL • Electro Drum’n’Bass DURACELL • Piles MAYRA ANDRADE CURADO • World La Pléiade - La Riche LES HURLEMENTS DE LEO • Chanson Magasins SNCF - St-P-des-Corps WAMPAS • Rock Français TACITE / LN ACTE Chanson •

25 fév 20h30 10 € 25 fév 20h30 nc 26 fév 20h30 0/5 € 26 fév 19h00 6 € 27 fév 20h30 nc 28 fév 20h30 gratuit 28 fév 20h30 10/14 € 28 fév 20h30 41 € 28 fév 21h00 8/18 € 02 mar 20h30 21,6 € 02 mar 20h30 6 € 03 mar 20h00 39/59 € 03 mar 20h30 0/5 € 03 mar 20h30 16,6 € 04 mar 20h30 8/12 €

MANSFIELD TYA LA NUIT DE L’ALLIGATOR MONOCHROME LOUIS FRANCESCO ARENA PLATEAU PUNK JEAN-FRANCOIS BAEZ DEVON MILES BUMCELLO LORIE CONCERT IMMERSIF SOUAD MASSI MESKALITO LE ROI SOLEIL JACK THE RIPPER BERTRAND BELIN NATALIA M KING

Chapelle St-Jacques - Vendôme • Pop Folk Blues Rock Orléans - Astrolabe • Pop Rock Chato Do - Blois • Folk • Cat’s - Orléans • Punk Esp. culturel - Chinon • Jazz - Blues Orléans - Astroclub • Zink A 9 Bateau Ivre - Tours • Electro - Funk - Jazz Zénith -Orléans • Variété Le Minotaure - Vedôme • Electroacoustique Esp. Malraux - Joué-lès-Tours • World Les 3 Orfèvres - Tours • Ska - Reggae Zénith - Orléans • Comédie musicale Chato Do - Blois • Chanson Esp. Culturel - Avoine • Chanson Chato Do - Blois • Rock - Folk - Soul



24 I

agenda concerts

04 mar 20h30 nc 06 mar 20h30 nc 07 mar 14h00 nc 07 mar 20h30 8/14 € 08 mar 20h30 16,6 € 09 mar 20h30 gratuit 09 mar 20h30 4 € 09 mar 21h00 19,6 € 10 mar 20h30 nc 10 mar 20h30 0/5 € 10 mar 20h30 21,6 € 10 mar 20h30 8/12 € 10 mar 21h00 nc 10 mar 20h30 28,6 € 11 mar 21h00 gratuit 11 mar 20h30 35 € 11 fév 21h00 gratuit 11 mar 20h30 15,35 € 11 mar 20h30 40/43 € 11 mar 20h30 nc 11 mar 20h30 nc 14 mar 20h30 8/14 € 14 mar 20h30 35 € 15 mar 20h30 nc 15 mar 20h30 15,35 € 16 mar 20h30 nc 16 mar 20h30 6 € 16 mar 20h30 15,35 € 17 mar 20h30 21,6 € 17 mar 21h00 12 € 17 mar 20h30 nc 21 fév 21h00 gratuit

BAOBAB • Reggae - Pop ORANGE SUNSHINE Orléans - Astroclub • Rock MANATEES FACTION • Rock UNSANE Orléans - Astrolabe • Zink Prévus ALEC EMPIRE • Zink Prévus BLACK FIRE REVELATION • Zink Prévus BIG DAY II Le Petit Faucheux - Tours • Jazz LES TIT’NASSELS Bateau Ivre - Tours • Chanson SIMEO • Chanson BAPTISTE TROTIGNON La Pléiade - La Riche • Jazz - Blues JEANETTE LINDSTROM • Jazz - Blues DURACELL Chato Do - Blois • Scène française BILLY B BEAT • Rock - Electro TREMPLIN (3 GROUPES) Les 3 Orfèvres - Tours • Découverte X’TET BIG BAND B. REGNIER • Jazz - Blues Le Minotaure - Vendôme BANQUISE PARTY #5 Astroclub - Orléans • Hip Hop COBRA KILLER Chato Do - Blois • Pop - Rock AGNES JAOUI Esp. Malraux -Joué-lès-Tours • Chanson MALI Bateau Ivre - Tours • World GERARD PIERRON Mjc - Joué-les-Tours • Chercheur en Poésie THOMAS FERSEN Vinci - Tours • Chanson HORS LA LOI Etoile Tex - Blois • Rock - Electro MARC LAVOINE Zénith - Orléans • Variété NESTOR IS BIANCA Donald’s Pub - Tours • Pop indé DORSAF HAMDANI Esp. Malraux - Joué-lès-Tours • World JULIEN CLERC Variété Vinci - Tours • SYLVAIN KASSAP Jazz Blues Esp. culturel - Chinon • SOIREE ROT’N’TROLL Métal Astrolabe Orléans • LES BLEROTS DE RAVEL Chanson Bateau Ivre - Tours • MARC LAVOINE Variété Vinci - Tours • PHILIPPE KATERINE Pop Electro Astrolabe Orléans • YASMIN LEVY Esp. Malraux - Joué-lès-Tours • Jazz - blues JOHN BUTLER TRIO Blues Rock Astrolabe - Orléans • CARAGOSS Chanson Les 3 Orfèvres - Tours • YASHIN Chanson Esp. Malraux - Joué-lès-Tours • PIETRA MONTECORVINO • World - Italie Esp. Malraux - Joué-lès-Tours JERONIMO MJC de Joué les Tours • Pop-Rock MON COTE PUNK Chanson du Monde Astrolabe - Orléans • VICTORY AT SEA Donald’s Pub - Tours • Avant Rock


y 17 mar 11h45 13 € 18 mar 20h30 8/13 € 18 mar 20h30 12/17 € 21 mar 20h30 32 € 22 mar 20h30 40/43 € 22 mar 20h30 5 € 22 mar 20h30 nc 23 mar 20h30 nc 23 mar 20h30 nc 24 mar 20h30 8/13 € 24 mar 19h00 27 € 25 mar 21h00 19,60 € 25 mar 20h30 37/40 € 25 mar 22h00 nc 28 mar 18h00 gratuit 29 mar 20h30 26,1 € 29 mar 21h00 6 € 31 mar 20h30 35 € 31 mar 20h30 nc

BLACK SUNDAYS Bar PMU - Montargis • Néo Métal Hardcore BEE DEE KAY & THE ROLLER • Surf Sex - Rock Chato Do - Blois HOT GANG • Jazz - Blues - Swing WASHINGTON DEAD CATS • Rock - Punk ASTON VILLA Bateau Ivre - Tours • Rock MICHEL JONASZ Espace Ligéria - Montlouis • Chanson ALAIN SOUCHON Vinci - Tours • Chanson LADY BIRD Les 3 Orfèvres - Tours • Pop - Post-rock COBBLESTONES • Funk - Fusion UN SOIR A 4 Astroclub - Orléans • Chanson LES AMIS D’TA FEMME Bateau Ivre - Tours • Rock L’ENFANCE ROUGE Astroclub - Orléans • Zink Prévus JUSTIN BROADRICK • Zink Prévus BEAT ASSAILLANT Chato Do - Blois • Rap’n’Soul YOUNGBLOOD BRASS BAND • Rap’n’Soul - Hip hop HENRY DES Vinci - Tours • Variété GULCAN KAYA Le Minotaure - Vendôme • World SERGE LAMA Vinci - Tours • Variété BASS MASSIVE Astrolabe - Orléans • Electro ART 64 Astrolabe - Orléans • Zink A 9 ART MENGO Chanson Esp. Malraux - Joué-lès-Tours • RYTHMETIX Groove Funky Bateau Ivre - Tours • JEAN-LOUIS AUBERT Rock Grand Hall - Tours • SAIAN SUPA CREW Hip Hop Astrolabe Orléans • NOUVEL R • Hip Hop


26 I

Back to...

DÉCEMBRE 2005

PIERRAFEU PHOTO C. NEIGE© 2005

TRANS MUSICALES DE RENNES « Vous avez oublié un de vos collègues... »

E

n attendant la fin des travaux de l’espace «Liberté» et un retour au centre-ville, le festival était décentralisé, pour la seconde année consécutive, au Parc Expo à la sortie de Rennes. C’est donc après 25min de bus que nous débarquons, vers 18h, dans ce lieu de prime abord froid et austère. Un peu de temps pour trouver ses repères et situer les différents halls, mais c’est mission accomplie lorsque nous nous accoudons finalement au bar devant les chansons absurdes et poétiques de Montgomery, premier de la trentaine de groupes que nous verrons lors de ces trois jours. Le reste de la soirée, entre 21h et 2h30 du mat’, nous jonglons entre les Halls 4 et 9. Ce jeudi, tout le monde attend les Fugees. Je sais ce que vous vous dites, mais c’est vraiment un groupe à voir sur scène quoi qu’on en dise. Ils sont d’ailleurs très bien amenés par MV Bill et son hip-hop brésilien pénétré de toute la violence qu’il a connue dans les favelas de Rio. Finalement, les Américains déçoivent en donnant le minimum syndical. Dommage... Sur cette même scène, le légendaire reggae man Winston Mc

Anuff est également attendu. Il arbore un costume brillant et se déchaîne sur la musique de l’orchestre monté par Camille Bazbaz. Je ne sais toujours pas quoi en penser... Ce jour-là, c’est davantage dans le hall 4 que mes tympans de petit popeu s’en sont donné à cœur joie notamment grâce à la découverte de Nervous Cabaret. Ce sextet américain étonne d’abord par sa formation peu banale – on compte notamment deux batteurs, l’un jouant sur timbale – et son chanteur, dont la carrure ferait pâlir n’importe quel caïd de n’importe quelle prison. Rock toujours, avec El Pres!dente et le groupe formé par Dante Gizzi, sorte de collectif glam rock funk avec batteuse de charme, claviériste irrésistible et costume blanc de rigueur. Joakim et sa musique électro closent cette soirée. Il est grand temps d’aller se coucher. Première soirée passée. Entre une gorgée de café et une bouchée de croissant, le premier matin commence par un : « Dites-moi messieurs, vous n’étiez que deux normalement. Vous avez apparemment oublié un de vos collègues dans la chambre... » Après quelques secondes de silence, un fou rire d’un


M quart d’heure et le « collègue squatteur » découvert dans la chambre par la femme de ménage peut enfin nous rejoindre . Bien sûr, sans aucune douche comme tout bon festivalier qui se respecte, nous repartons sur le site. Primal Scream, les Undertones et toute la programmation du Hall 4 oblige, ce vendredi est résolument placé sous le signe du rock. Déjanté et décalé, Fatale est l’antithèse même d’un groupe de musique. Tout dans la glam attitude et le paraître punk ; rien dans les instruments. Temps fort de ce vendredi soir, The Brian Jonestown massacre est à la limite du risible. Problème de son ? Problème tout court ? Nous l’apprendrons après, Anton Newcombe, fondateur du groupe, a refusé de jouer et s’est permis de hurler sur tous ses musiciens pour un quelconque détail de lumière qui ne lui convenait pas. Il voulait du rouge et fallait pas l’inviter... Kill the Young était également attendu et les trois frangins n’ont pas déçu. Sans fioritures, ces jeunes Anglais nous ont proposé une pop radicale, enlevée et sans bavures. Re-dodo très tard dans la nuit et re-petit-dèj’ mais à trois cette fois-ci ! Nous sommes donc, ce samedi, arrivés tard sur place. De toute

CD vs lIVE KILL THE YOUNG BLIP / DISCOGRAPH Trans musicales de Rennes – Vendredi 9 décembre 0h00

K

ill the Young ! « Et encore un » me direz-vous... Encore un de ces groupes propulsés par une major toujours en quête d’un éternel retour du rock ! Pas si vite. C’est vrai que tout le battage médiatique autour des trois frangins de KTY me laissait un peu perplexe... Mais pas pour longtemps. Quand le groupe a débarqué sur la scène du hall#4, j’ai vite compris qu’il n’était pas venu de Manchester pour enfiler des perles ! Malgré leur jeune âge (de 18 à 23 ans), les KTY, avec déjà plus de 300 concerts à leur actif, ont fait de la scène leur terrain de jeu favori. Ce soirlà, ils nous ont balancé un set rock puissant sans fioritures où l’énergie des guitares était soutenue par un jeu de batterie incisif impressionnant. Pendant certains titres (« Addiction », « Kill your young »), on se croyait presque à la belle époque du grunge. Après

façon, de cette soirée, je ne retiens pas grand-chose pour être franc. Si ce n’est la prestation de Clap your hands say yeah ! et son « Tu t’es vu quand t’as bu ? » que je place volontiers dans le top ten de mes concerts tant j’ai ri. Impressionnant de nullité ! Par ailleurs, je ne peux m’empêcher de vous parler de la prestation de Rubin Steiner que je n’avais vu sur scène qu’une seule fois à Genillé, il y a deux ans, et qui était loin, très loin de m’avoir laissé un souvenir impérissable. Je partais donc avec un fort a priori qui, je vous l’avoue bien humblement, s’est très vite effacé. Peut-être Rubin a-t-il su, sur ce concert, tisser des liens plus simples entre les musiciens et avec le public pour distiller finalement, avec force, une musique sans doute moins superficielle ou gratuitement festive. Un concert touchant, vrai et exigeant ! Partis à trois, nous sommes rentrés à Tours... à trois, ce qui, en soit, n’était pas gagné puisqu’aux Trans, tout peut arriver ou presque. 10°3 une dernière bière, je rentrai donc à l’hôtel, content d’avoir découvert un bon groupe de scène et impatient d’écouter leur premier album. Tout s’annonçait pour le mieux avec des pointures comme Dimitri Tikovoï à la production (Goldfrapp, Placebo...) et Flood au mixage (PJ Harvey, Nine Inch Nails, U2...), les Kill the Young nous montrent qu’ils savent s’entourer. Mais cela ne suffit pas. Si les trois frères ont enregistré les 11 titres en 10 jours seulement, ils n’ont pas réussi à capturer la fougue juvénile qui caractérise si bien leur live. Certes, le groupe ne cache pas ses influences indie rock US (Nirvana, Smashing Pumpkins...), mais il nous sert au final un album plutôt fade et sans véritable identité. Le sens mélodique qui se dégage de certains morceaux (le single « Origine of Illness », « Change the record ») nous laisse pourtant penser que les KTY sont au seuil de la maturité et qu’ils n’ont plus qu’à pousser la porte pour le deuxième album. En attendant, allez les voir en concert puisque le groupe se lance à l’assaut des scènes françaises dès février (notament le 2 février au Chato’Do).Toutes les dates sur www.killtheyoung.com Julien


28 I

oblik party

PETIT PROJET FAMILIAL

Festival pluridisciplinaire « Autour De Mon Oncle » vol.2

Tours du 8 au 11 février 2006

L

e mois de février ne sert à rien. Il nous rappelle juste que les fêtes de fin d’année s’éloignent et que l’été est encore trop loin. Le mois de février est à la culture ce que la star ac’ est à la musique, à savoir un vide émotionnel incommensurable. Pendant cette période, tout est prétexte pour faire la fête : un juke-box dans un bar miteux, une platine disque chez la belle-mère... Sauf que, au mois de février il y a sur Tours un festival. Oui monsieur, j’ai bien dit un festival ! Avec les neveux de mon oncle comme bénévoles, de véritables intermittents rescapés et des gens qui viennent et qui disent qu’ils aiment beaucoup. C’est ainsi que du 8 au 12 février se déroulera la 2ème édition du festival « Autour De Mon Oncle ». Lors du 1er volume l’année dernière, ce petit projet familial avait permis de remplir trois soirs de suite le bateau ivre, de saturer les forums Fnac, pour finir, d’engorger le Donald’s Pub. Nous avions pu apprécier à l’occasion de cette première édition, les performances scéniques de groupes du coin tels que : The Fingertips, Motorbooty (yeah yeah), Sugar Plum Fairy ou encore On-Off K, pour ne citer qu’eux bien sûr. En tête d’affiche

AS DRAGON ©DR


u

DAHLIA ©DR

MARIE CHERRIER ©DR

Mercredi 8 février 2005 - 21h Tours - Bateau Ivre - 6 €

Jeudi 9 février 2005 - 21h Tours - Bateau Ivre - 8/12 €

Vendredi 10 février 2005 - 21h Tours - Bateau Ivre - 12/14 €

Samedi 11 février 2005 - 21h Tours - Donald’s Pub - gratuit

Tibol Nartex Traînes savates Amok

X Ray Pop Lua Dahlia + show case Fnac à 17h30

As Dragon Val Poher Ginger Frolic + show case Fnac à 17h30

Marie Cherrier + show case Fnac à 16h

nous avions à disposition de nos tympans les déjantés de Déportivo et comme remède à nos maux la douce Pauline Croze. Cette année encore l’affiche est alléchante avec comme invités régionaux : Les Traîne-Savates et leur jazz ravageur, Lua et son rock destructuré ou encore X-Ray Pop. Le groupe Dahlia distillera sa pop vénéneuse pour clôre la seconde soirée. Certainement vous souvenez-vous de leur single « Contre Courant », qui, il y a peu encore tournait en boucle à la radio. Un concert tendre et touchant en perspective. Une affiche « Fnac- indétendances » (le vendredi 10/ 02) nous sera également proposée. Le groupe « phare » de cette soirée répondant au curieux nom d’ AS Dragon. Ce même soir des valeurs montantes tels que Ginger Frolic (Bordeaux) et Val Poher (Lyon) vous surprendront certainement. Marie Cherrier, la Blaisoise, et ses chansons réalistes clôtureront

au Donald’s Pub, le samedi, ce festival familial. Vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais tout le monde n’a pas la chance d’avoir un festival de qualité au pas de sa porte, ayez en conscience. Ce projet, né d’un challenge (prononcez « tchalindje » svp), a la possibilité d’exister grâce à vous. Alors n’hésitez pas à braver les tempêtes de neige, à vous battre contre les ours polaires et à manger du phoque cru pour arriver sain et sauf jusqu’au Bateau Ivre et aux différents lieux où se déroulera ce festival, comme vous l’avez fait en nombre l’an passé. Vous n’en reviendrez pas, Mon Oncle vous en remerciera... sina

INFOS T 06 61 29 03 10 www.jeremerciemononcle.com


30 I

musik

BOOGERS Comme beaucoup, Shasha joue de la gratte sèche dans sa chambre depuis qu’il a 12 ou 13 ans. Comme beaucoup, Shasha a fait ses classes au sein de diverses formations (pop, hardcore mélo, ska...) Comme beaucoup, Shasha joue au DJ de temps à autre... Et comme beaucoup, Shasha est intermittent... Certes, mais Shasha, c’est Boogers ! Mr Boogers ! Et Oblik vous propose, en quelques lignes, de faire plus ample connaissance avec cette figure de la musique made in Tours.

L

e petit bout de feuille qui lui sert a priori de bio parle d’une adolescence placée sous le signe des Clash, de Joe Dassin (?), de Weezer, de Daft Punk ou encore des Beastie Boys... Et à dire vrai, cela ne nous surprend guère à la première écoute de In the Step, son premier album. Impossible, en effet, de cataloguer Boogers dans un genre musical. « Je suis consommateur de musique, j’écoute de tout ou presque ! J’ai d’ailleurs du mal à comprendre les gens qui ne mixent que du hip hop, que de la Jungle ou que de la Drum&Bass. Moi, j’ai besoin de changer... ». Sa musique est un tel patchwork, une telle orgie de sons, de couleurs et de styles musicaux que cela en devient déroutant. Et il aime ça, Shasha dérouter, même choquer s’il peut. Plus de six mois se sont écoulés depuis la sortie de In the Step, édité par le très bon et énigmatique label tourangeau Travaux publics. « Conçu dans l’idée d’en mettre un max avec un côté presque carte de visite », ce seize titres surprend et


c

est à l’image de son concepteur, agité. Avant de s’en rendre vraiment compte, les beats souvent bidouillés au possible, les loops hip-hop ou les riffs power-pop vous font hocher la tête avec un petit air béat. Entre nous, lorsque Boogers nous dit que Fred Landier alias Rubin Steiner l’a plus ou moins poussé au vice sur In the Step, nous ne sommes pas spécialement surpris vu la proximité de leurs univers. Ces deux-là se connaissent d’ailleurs très bien puisque Boogers est également le batteur live de Rubin Steiner depuis septembre 2003. Côté scène, Boogers est seul et c’est plutôt free style complet. C’est non sans humour qu’il précise : « Mes morceaux, je les connais. Je ne prépare donc jamais mes concerts. Pas de playlist non plus. Je fonctionne souvent en réaction au public. Mais en vrai, dans la vie, je veux monter un groupe, un vrai .... Avec un batteur de folie ! » Un Boogers’s Band pour bientôt ? Avis aux amateurs !

Avant de s’éclipser, Boogers prend le soin de préciser que la production et le remix lui tiennent particulièrement à cœur. Il y travaille... A suivre donc, comme le reste de ses productions. En attendant, Boogers vous invite le 2 février au 3 Orfèvres (Tours) pour une Boogers’s DJ Party en compagnie de Dj pli du jeans et de Martial. 10°3

INFOS Boogers boogersman@wanadoo.fr http://boogers.free.fr


32 I

tendances

ADRESSES 1 Adulescence

Rue de la scellerie 37000 Tours

2

3

4

5

6

Mobilier contemporain 28, rue de la Scellerie 37000 Tours

centre cial Atlantes 37700 St Pierre des Corps

Vêtements 95 rue des Halles 37000 Tours

5 rue Lucé 37000 Tours

Artiste 29 r Grand Marché 37000 Tours

Atemporel

Casa

Gotham

Tong

Béatrice Myself


!

7

8

17, Bd Heurteloup 37000 Tours

72 r Nationale 37000 Tours

Printemps

Fnac


34 I

collection

LULU AU SALON DE LA GLISSE

a testé pour nous les nouvelles boards 2006-2007

1

2

3

4

5

6

7

8

1APO Selekta 2 APO Method 3 Salomon Girl Ivy 4 APO Fix Bi-entrée 5 Burton Custom 6 Burton Custom 7 Salomon Prospect 8 Burton Custom


RIDER: Matt TUNE

q

Lulu est habillĂŠe par Oakley et Apo. Board Apo Method Girl 05-06


36 I

glisse

REGIS ROLLAND

H

iver 1982, dans la station des Arcs le team winterstick arrive pour la 1ère fois en France, invité par Alain Gaimard, relation presse de la station des Arcs qui avait eu l’occasion de voir un snowboard quelques années auparavant lors d’un voyage aux Etats-Unis. Cela passe presqu’inaperçu pour tout le monde, sauf pour Régis Rolland, moniteur de ski, qui achète une de leur planches, avant leur départ. Entêté et persévérant Régis Rolland n’aura de cesse de vouloir tracer sa 1ère courbe dans la poudreuse des Arcs 2000. C’est vers la fin de la saison, après 3 mois d’efforts, qu’enfin Régis Rolland enchaîne 2 grandes courbes et descend tout droit. Alain Gaimard,

C’est au salon professionnel ‘Snow Avant Première’ qui s’est déroulé début janvier à la Cluzaz qu’Oblik rencontre Régis Rolland, pionnier dans l’histoire du snowboard français. sur un télésiège, voit la scène. Il félicite Régis Rolland et lui propose la production d’un film publicitaire pour la station réalisé par Didier Lafond intitulé ‘Ski Espace’ tourné durant l’hiver 1983. Hiver 1984, Didier Lafond tourne ‘Apocalypse Snow’ qui sera diffusé dans les salles européennes grâce au circuit des Nuits de la Glisse. C’est le 1er film de snowboard.Le succès est énorme. Aux 4 coins de la planète, on plébiscite l’acteur principal, Régis Rolland, le rider qui évolue avec une facilité indécente dans les pentes poudreuses des Arcs. Fort de ce succès, Régis Rolland tournera ‘Apocalypse 2’ en 1985 puis ‘Apocalypse 3’ en 1986. Aujourd’hui encore, dans la station, ce nom ‘Apocalypse’ est devenu


q

mythique. C’est un bar, une discothèque, le nom du snowpark. Dès le début, Régis Rolland travaille au développement de ses propres planches en 1984, dans son garage, à base de collage de bois, puisqu’il est menuisier de formation. 1986, montage de la 1ère usine comprenant 4 collaborateurs, 1 presse et 1 machine à faire les noyaux où pendant 2 ans il règle des problèmes techniques et rame pour faire accepter ses planches dans les magasins des stations, car à l’époque personne ne croit au snowboard et on le met souvent dehors. 1988 c’est la naissance d’Apocalypse snowboard,entreprise de 20 personnes qu’il revend à un entrepreneur américain et l’usine est transférée à New York. Elle devient Apocalypse Snow USA. 1992, Régis Rolland abandonne la société mal gérée par son repreneur et rentre en France. Il remonte une nouvelle entreprise et c’est l’apparition de ASnowboard. Il s’associe alors avec un canadien qui donne à Régis Rolland la possibilité de réaliser un projet ambitieux : il conclut en 1987 un accord avec le groupe GRAND CHAVIN. Enfin, les 1ères planches ‘made in France’ sont créées. 2000, le fabricant Rossignol rachète la firme. Malheureusement, le 24 janvier 2003 Rossignol décide de tuer ASnowboard. Rossignol refuse à Régis Rolland le droit de racheter sa propre

marque alors qu’un accord de principe devait être signé au salon du SIG en accord avec un partenaire financier indépendant. Les raisons profondes de ce refus de dernière minute, je cite, ‘me laisseront toujours songeur sur les motivations réelles de Rossignol à vouloir nous éliminer’. Fin d’hiver 2003, Régis Rolland appelle tous ses clients pour lui garder une place au chaud dans leur magasin, monte APO Snowboards, présente une collection en catastrophe et la commercialise. Cette année-là, il vendra 3 500 planches par téléphone en demandant à ses clients de lui renouveler toute leur confiance puisqu’il ne pouvait leur présenter le produit de visu... 2004, achat de 2500 m2 de surface et recrutement de commerciaux et du staff 2005, la société est aujourd’hui constituée de 10 personnes et d’un département recherche et développement qui lui permet pour 2006/2007 de présenter une nouvelle fixation révolutionnaire bi-entrée.Oblik remercie sincèrement ce grand monsieur du snowboard d’avoir consacré du temps à un jeune magazine de la Région Centre éloigné du marché des Alpes, enfin pas trop... Pour ceux qui partiront au ski cette année, ayez une petite pensée pour le pionnier du snowboard français ! Jean Jean INFOS Apo Snowboards www.apo-snowboards.com


38 I

books

REVUES

GRAPHISME I DECO

WAD BLACK & WHITE

CLARK

KINSEY DESIGN&DESIGNER 043

DÉCO À L’ÉCOLE DE KELLY HOPPEN

N°28 En vente : 5 €

N°18 En vente : 4,50 €

Pyramyd En vente : 13 €

Collectif En vente : 29,90 €

Le très pertinent trimestriel WAD (pour We’Ar Different) sort son 28ème numéro sur le thème du noir et blanc. Après des numéros aux accents « Red », « Blue », ou « Green » , édités l’an passé, la rédaction consacre donc ses 300 pages aux deux teintes indémodables que sont le noir et le blanc. Comme le disent en édito, le Black & White fait partie intégrante de toutes les collections. « S’il s’est longtemps cantonné aux smokings, imprimés bourgeois et autres petites robes noires, il descend aujourd’hui dans le rue et incarne les basics de toutes nos marques d’urbanwear fétiches, avides de monter en gamme ». Par ailleurs, notons que WAD investit le Curieux Spaghetti 14 rue St Merri, 75004 Paris. Tel : +33 (0)1 42 72 75 97.

Pour rappel, Clark est un magazine bimestriel culturel et urbain, positionné sur le segment généraliste des revues « lifestyle », très répandues à l’étranger mais encore largement inexploitées en France. Ce segment de presse se veut représentatif des nouveaux goûts culturels de la génération des 16/35 ans, basés sur l’éclectisme et la qualité. Avec une vision à 360° et une ligne éditoriale ouverte, il fédère des domaines aussi variés que la musique , le sport, la mode, les voyages, le cinéma, le multimédia, la technologie, le graphisme, le street art, les jeux vidéos... Parce que le mélange des modes d’expression est devenu la marque de notre époque, Clark se positionne comme le nouveau magazine des cultures d’aujourd’hui.

Né à Pittsburgh en 1971, Dave Kinsey a grandi avec la culture graffiti et se nourrit de son environnement quotidien pour réaliser des créations tout en émotion et en profondeur. Travaillant à la fois sur la toile et le mur. Kinsey est aujourd’hui l’une des figures emblématiques de la scène graffiti internationale. Ses œuvres sont exposées dans les musées et galeries d’art du monde entier. En 1996, il crée sa propre agence de communication graphique BLK/MRKT à San Diego et conçoit des visuels qui allient l’esthétique urbaine à la sophistication de la communication classique. De la même façon qu’il conçoit son travail personnel, Kinsey a séduit des clients aussi prestigieux qu’Absolut, Adidas ou encore DC Shoes.

Déco à l’école de Kelly Hoppen Décoratrice chevronnée et reconnue dans le monde entier, Kelly Hoppen révèle dans cet ouvrage les « règles d’or » de la décoration contemporaine. Elle nous donne toutes les clés pour réussir un aménagement intérieur et nous fait partager son expérience professionnelle. Kelly Hoppen donne à comprendre comment organiser chaque pièce, en nous apportant des conseils spécifiques pour créer une ambiance harmonieuse et élégante. Chaque chapitre aborde différentes « leçons de décoration ». Kelly Hoppen prend donc le lecteur par la main et lui fait découvrir comment organiser chaque pièce, en donnant des conseils pour créer une ambiance harmonieuse.


e

BD

BLACKSAD T3 ÂME ROUGE

INTEGRALE DU CRI DU PEUPLE

Dargaud En vente : 13 €

Casterman En vente : 69 €

Le privé de Canales et Guarnido revient pour un troisième album où peur de la guerre atomique et chasse aux sorcières se conjuguent dans l’Amérique des années 50. En seulement deux albums, « Blacksad » est devenu une série culte et incontournable. Pourquoi ? Certainement grâce à ses intrigues et atmosphères délétères qui fleurent bon le polarclassique bien ficelé, mais également grâce au somptueux dessin animalier de Juanjo Guarnido, à son épatante richesse expressive et à son envoûtant travail de la couleur. Ce troisième tome réunit toutes ces qualités et est un excellent divertissement. Toujours fatigué et désenchanté, Blacksad est une nouvelle fois confronté à des éléments de son passé et il va devoir réviser certains de ses jugements.

Le cri du peuple résonne comme un hommage à la grande tradition du roman-feuilleton. En adaptant en bande dessinée l’oeuvre de Jean Vautrin, Tardi ne s’est pas trompé. Cet amoureux de Paris nous fait redécouvrir une nouvelle fois les charmes et les mystères de cette ville. Le récit s’ouvre à l’aube de la Commune de Paris, alors que monte la rumeur de la révolte et de l’espoir du peuple. Le cadavre d’une femme, serrant dans sa main un oeil de verre portant le numéro 13, est découvert dans la Seine. Les polices secrètes mènent l’enquête tout en se livrant une guerre sans merci. Dans cette atmosphère survoltée et confuse, les protagonistes vont au-devant de leurs destins respectifs: Gondrin a fait 20 ans de bagne et cherche celui dont il croit avoir endossé le crime. 10°3


40 I

carré oblik

KORN

THE STROKES

NERVOUS CABARET

SEE YOU ON THE OTHER SIDE

FIRST IMPRESSION OF EARTH

EPONYME

Emi / Virgin

RCA / Sony - BMG

Naïve

Pour vous dire la vérité, pour cette chronique j’ai longtemps hésité entre le dernier album de System Of A Down « Hypnotise » et le dernier Korn. Fuzz LB était plutôt pour SOAD, 10°3 était lui, plutôt pour Korn. Evidemment, certains d’entre vous n’auraient pas hésité la moindre seconde pour l’un ou l’autre des groupes, mais pour moi le choix était beaucoup plus difficile. Les deux groupes sont américains et font de la musique qui fait du bruit pour les jeunes. Les deux chanteurs ont les cheveux longs et noirs, et n’arrêtent pas de bouger en chantant. Là, je sais que vous vous dites que j’ai raison d’hésiter. Ce n’est pas tous les jours facile de chroniquer un disque vous savez ? D’abord il faut ouvrir le boîtier, ensuite l’écouter. Cela demande une certaine expérience qui n’est pas donnée à tout le monde croyez moi. Comment j’ai fait pour mettre fin à ce dilemme ? Et bien j’ai tout simplement demandé à ma mère de choisir en lui disant que ce sont deux grands groupes américains, mais que leur musique avait grand besoin d’oxygène pour ne pas qu’ils deviennent leur propre caricature. Donc, si vous lisez cette magnifique chronique, c’est que ma mère a opté pour le groupe « français »... Corne.

Après leur compulsif « Is This It ? » et le trop (?) dénigré « Room On Fire », les New-Yorkais de The Strokes sortent « First Impression Of Earth » qui marque une certaine évolution du groupe. Evolution dans le son puisque la voix de Julian Casablancas est - enfin - libérée de toute saturation, laissant aux mélodies la place qu’elles méritent (« Heart In A Cage »). Les guitares sont vraiment mises en avant à l’image de « Vision Of Division » qui tire presque vers le heavy metal. Pour ce troisième opus, le groupe pose et approfondit sa musique, ce qui le place au-dessus de la mouvance revival. La production de David Khane y est sans doute pour quelque chose. Quoi qu’il en soit, ce nouvel album est sans doute le plus ambitieux de The Strokes (« Ask Me Anything ») bien qu’il souffre d’une certaine longueur à mi-parcours (« Killing Lies, Fear Of Sleep »). On a du mal à aller au bout des 14 titres qui font tous plus de 3 minutes. Ces golden boys ne nous avaient pas habitués à ça ! Et même s’ils se prennent parfois pour Queen (« You Only Live Once ») ou Muse (« Electricityspace »), The Strokes ont su garder leur fibre tubesque. Pour s’en convaincre il suffit d’écouter le single surpuissant « Juicebox », ou la pop mielleuse de « Razorblade ».

Voici un album peut ordinaire... J’y ai prêté une attention toute particulière à la suite de leur prestation aux Trans musicales de Rennes. Honnêtement un de mes meilleurs concerts lors de ce festival hivernal. Et comme souvent, on a envie de retrouver cette petite émotion ou cette grande claque du live... Peu ordinaire, la musique du groupe l’est en effet dès le premier titre, « Mel Gibson », single imparable et surprenant, qui de ses lalala vous scotch littéralement.Mélange d’un Tom Waits budibuldé et de Clash cuivré, la musique de Nervous Cabaret est sauvage, brute, sensuelle et viscérale. Certainement à l’origine de la singularité musicale de cette formation, la composition du groupe est déjà une performance en soi : deux batteurs, l’un sur timbale, l’autre sur grosse caisse, tambour et cymbale, une basse, une guitare, une trompette et un baryton. Elyas Khan alias Kid sic, leader de cet ensemble (il en faut toujours un) possède une voix éraillée, brusque et rugueuse qui conduit à une addiction ou à une répulsion immédiate. Il en impose et vous révulse en même temps qu’il vous attire. Difficile a expliquer... En tout état de cause, l’alchimie opère et les nerfs de toutes personnes normalement constituées sont mis à rude épreuve lors d’une écoute.

Sina

Julien

10°3


M I

M

dvd

CLAIRE DITERZI

MANO NEGRA

KRAFTWERK

BOUCLE

OUT OF TIME

MINIMUM-MAXIMUM

Naïve

Virgin / Emi

GSA version (EMI)

Sans à priori puisque trop jeune pour l’avoir vu écumer bars et autre salle de concerts de la région, j’ai été touché dès la première écoute par un album à la tension palpable et pourtant a la naïveté et a l’innocente exacerbés. Très mélodique (on se surprend a fredonner les mélodies des la seconde écoute), Claire Diterzi joue avec ses humeurs sur les différents titres de cet album. Si je vous dis que cet album est très féminin, vous me direz que c’est une lapalissade. Mais c’est tellement vrai... Sans mauvais jeu de mot, Diterzi semble nous dire qu’elle a enfin bouclé la boucle... Après 15 ans de rock alternatif (« Forguette Mi Note », puis « Dit Terzi »), elle s’est enfin assise devant son ordinateur, chez elle, a Tours, et nous livre de l’émotion en concentré. Emotion certainement emmagasinée lors de ces deux dernières années, qu’elle a consacrée a des projets transdisciplinaires liés à la danse (spectacle Iirs), au théâtre (la pièce Iku) et au cinéma (B.O. du long métrage « Requiem pour Billy The Kid »). Son univers musical est avant tout brut, direct (tant dans les texte en français que dans la structuration des morceaux), voire âpre, mais également sensuel et lyrique (parfois presque arabisant). Bref,un opus intéressant et sans nul doute son originale.

« Le double DVD « Out of Time » de la Mano Negra est un patchwork intense et indescriptible... ». Ah bon ! Groupe indépendant de chanson punk-rock-folklo-rap tendance reggae-salsa-arabisante, ancien Joint de Culasse, Dirty District, Les CassesPieds, Hot Pant, Los Carayos, The Flapper’s, libre, autour de Manu, rouge, jaune, bleu, blanc, noir, squats de Sèves, métros, Docu « Pura Vida » réalisé par trois membres (Dahan, Darnal, Teboul), ascension fulgurante, saltimbanques-métisses, studio sans mur, citoyen-musiciens du monde, fous furieux scéniques, Docu « Rock’n’roll band », résistants, généreux, « Puta’s fever » le film, l’exil, l’anecdote, « Tournée générale », hôtels, inédits, Pigalle, Santiago du Chili, du cœur, du corps en sueur, Clowns sans Frontières, amis, télé péruvienne, The Clash, Bernard Menez, face B, foule-dansante, aventures frénétiques, onze ans, six heures, compagnie Royal Deluxe = théâtre + cirque + concerts, images surréalistes, clips-clips-clips, tournée colombienne « Last Chance Train », vivant, magique, légendaire, éternel...

Après la version audio sortie l’été dernier, la vidéo très attendue de ce set live est enfin livrée à la disposition des fans de ce groupe mythique. Sont ici dévoilés quelques codes d’accès à l’univers hermétique de Kraftwerk. Ces pionniers passent en revue l’industrialisation, la conquête des espaces verts, cela à travers des thèmes comme « Trans Europ Express » et « Autobahn ». Les visuels, capturés lors des live de leur tournée 2004, nous donnent une vision d’un progrès presque idyllique comme destiné à servir l’esprit de liberté. L’incontournable « Radioactivity » n’a pas pris une ride depuis 1978. Petite note d’humour avec le titre « Vitamin », intercalé entre deux versions de « Tour De France ». « The Model » apporte sa touche de féminité sur un ton nostalgique et des images rétro des années 60. Ne cherchez ni bonus, ni interviews, ce dvd est juste là pour démontrer que le groupe de Düsseldorf est toujours au top de la musique électronique. En plus, les membres de Kraftwerk ont une conscience politique et, contrairement à d’autres artistes, ils l’assument et ça se voit...

10°3

Julien

sina


42 I

M

carré local LUA EPONYME Autoproduit

Avez-vous vraiment envie de lire ce qui va suivre ? Rendez-vous compte de ce qui, maintenant, vous sépare de l’instant où vous aurez terminé la lecture ? Je ne suis pas très bien placée pour vous poser la question. Passons. J’ai ouvert une bouteille de Douro, délicieuse. Simplement parce que Lua signifie Lune et qu’il est l’heure et l’envie. Justement, je la verrai ce soir. A la tienne ! Débauche d’harmonies chaloupées, denses.... Avalanche de rythmes dignes et certains... l’été 2006 de Lua sera à ne pas en douter, beau. La féminité et c’est bien (tout) ce qui manque à ce quatuor de luxe. Ils sont beaux : cela les rend puissants. Ils sont inventifs : cela les rend intelligents. Ils sont doux, parfois : cela les rend magnétiques. Elle arrive et déjà avec ces mots français fait oublier la moiteur jolie du début (2001) pour nous convier mignonne à l’euphorie placide des années de maintenant (2005). Le refrain est là qui prend quand on ne s’y attend pas. Et voilà, on suit on baigne on sourit, comme des nuls, c’est chouette et plaisant. Une « première fois minute », avec tout ce que cela peut comporter d’angoisses et de joies surprenantes, discrètes. « oui, c’était bien, t’es sûr ? »... Quelques doutes et puis jamais on ne dira qu’on ne recommencera pas de sitôt. Rendez-vous sera pris. Vous savez, comme quand on a décidé, sans se l’avouer (à quoi bon) que cette chanson là allait tourner et tourner encore... Pour une prochaine et plus belle, c’est sûr ! Peut-être aurez-vous la chance d’écouter Lua sur une chaîne ou un ordinateur. Si ce n’est pas le cas, pas grave : à vous l’audace et la dépendance de vous glisser dans l’un de leurs concerts. Je vous aide : 9 février à Tours (Bateau Ivre). Je vous supplie : 18 février à Blois (Chato’Do). Au fait. Vous avez des nouvelles de Lua vous ? Cécile H

34 I

M

l’inaperçu

[ Paradis de la subjectivité, cette rubrique n’a d’autre but que de vous faire découvrir des albums qui ont touché les cœurs sensibles des membres de la rédaction. Ni l’actualité du groupe, ni leur renommée ne sont prises en compte. Comme vous l’aurez compris chers amis lecteurs : Ici nous faisons ce que nous voulons !!! ]

MADREDEUS OS DIAS DA MADREDEUS Emi / Valentim De Carvalho Musica - 1988 A mi-chemin entre la terre et le ciel, il y Madredeus et son inclassable musique pour âmes perdues. Inclassable car depuis 1988 ils traînent leur post-fado (?) aux quatre coins de la planète. D’Amalia Rodrigues, vous ne retrouverez que le son des guitares. Ici les instruments à cordes se marient parfaitement avec un accordéon trop triste pour nous rappeler son succès dans les bals musettes du 14 juillet. Du chant ? Non... Ce n’est plus une voix. La divine Teresa Salgueiro et son majestueux chant en portugais vous ensorcelle et ne vous lâche que quand elle en a décidé ainsi. Que ce soit sous la forme de chansons traditionnelles (A Vaca De Fogo) ou de litanies (Adeus...E Nem Voltei), en passant par de sombres instrumentaux (As Montanhas), Os Dias Da Madredeus emprisonne toute la « saudade » du Portugal. Dans ce premier album enregistré live, on peut sentir une gravité et une solennité presque angoissantes. Aujourd’hui les Madredeus, ont déjà quelque chose de légendaire comme si on se fichait de savoir s’ils vivaient encore ou même s’ils avaient simplement existé. Leur musique est à l’image de la beauté de Teresa, immortelle. Sina




Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.