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parmi les candidatures spontanées reçues dans le courant de l’année. « Je me suis constituée une cvthèque que je garde deux ou trois ans. C’est beaucoup, mais ici les gens restent dans la région », explique Sophie Saint de Techno Pro. « Une cvthèque c’est un peu de temps car il faut les classer et accuser bonne réception des CV reçus. Mais cela peut être un investissement intéressant », poursuit Marc Lerondeau.

Petite annonce ou chasseur de tête

James ebénistes recrute à haut niveau de compétences. Plusieurs années sont nécessaires, dans leur branche, pour apprécier les qualités d’un professionnel. Toute erreur de recrutement est déplorable.

Autre alternative : la recherche active. Elle peut être classique, par le biais d’un encart dans le journal, plus originale par le parrainage de salariés, ou l’affichage de l’annonce sur un véhicule

de société. « Je passe aussi par Pôle Emploi pour les non cadres et l’Apec pour les cadres. Ces services répondent assez bien à mes attentes », explique Sophie

Saint. Depuis la mise en place d’un site internet pour Techno Pro, elle y met également ses petites annonces. Un moyen relativement efficace car les profils de la région sont at-

tentifs aux offres. Le réseau social de l’employeur peut également être un moyen de détecter des potentiels. « Nous adaptons les moyens en fonction du profil recherché. Nous pouvons faire appel à un organisme de recrutement privé autant pour un technicien que pour un cadre », souligne Rémi James. La recherche de candidats est également le point sensible de Techno Pro, régulièrement en besoin de personnel en CDD et CDI. « Il y a une petite concurrence et le secteur manque de main d’œuvre. Je tâche d’être présente sur les forums de demandeurs d’emploi et d’étudiants pour dénicher les talents. Certains de nos anciens salariés nous envoient également des contacts. » Une solution souvent préconisée : avoir un

Recruter un jeune en alternance

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omme pour l’embauche d’un salarié, le recrutement d’un jeune en alternance demande une bonne préparation et doit s’intégrer dans un projet d’entreprise. « Souvent, ce type d’embauche permet de palier aux départs en retraite à venir ou à la pénurie de main d’œuvre », explique Nathalie Gasnier, conseillère en alternance au groupe FIM à Granville. L’employeur devra veiller à la bonne adéquation entre le profil de poste et l’âge du jeune. En dessous de 18 ans, une législation spécifique régit le travail des jeunes. Pour bien faire son choix, difficile de compter sur l’expérience des candidats. « En entretien, les jeunes,

nathalie Gasnier, conseillère en alternance au groupe FIM à Granville

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tout juste sortis de l’école, sont généralement assez timides. Il est difficile de cerner leur personnalité. » Plus que d’ordinaire, l’employeur devra rassurer le candidat.

Fabienne Kienlen, conseillère en alternance au groupe FIM à CherbourgOcteville.

Un stage d’observation de 15 jours Il est conseillé de ne pas avoir trop d’attente au départ, mais plutôt de chercher à voir si le jeune a une capacité à s’adapter. Un stage d’une semaine pour les demandeurs d’emploi, ajouté à une période d’essai d’un mois permet de valider et le projet pour le jeune, et la faculté d’adaptation pour l’entreprise. L’entreprise peut également s’appuyer sur le groupe FIM pour chercher un jeune. « Nous réalisons un entretien individuel, un test de positionnement pour vérifier que les prérequis scolaires sont là et un test de personnalité. Nous aiguillons ensuite ces jeunes vers les entreprises en fonction des profils recherchés », explique Fabienne Kienlen, conseillère en alternance au groupe FIM à Cherbourg-Octeville. L’aspect pratique doit être abordé avec le jeune,

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son mode de locomotion, son lieu d’habitation pour vérifier que son organisation est viable à long terme. « Nous accompagnons les jeunes dans leurs démarches lorsqu’ils sont en formation chez nous », explique Fabienne Kienlen. Le tuteur est le point à ne pas négliger dans ce type d’embauche. Il sera chargé d’intégrer le jeune dans l’équipe, mais aussi de le suivre sur toute sa période d’alternance. « Certains jeunes ont en effet besoin dans les premiers temps d’avoir quelqu’un qui les motive un peu. » Des formations courtes, entre un et deux jours, permettent au futur tuteur d’aborder cette responsabilité avec sérénité.

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