Lifestyle Selection No 6 - Version française

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SELECTION De l’immobilier et plus si affinité

© 2014 FFJM - Marc Ducrest

No 6 - Juillet 2015

LIFESTYLE

LIFEST YLE

INTERVIEW

K ALÉIDOSCOPE

Le Montreux Jazz Festival et son histoire

Mathieu Jaton, l’avenir prometteur du MJF

Notre sélection immobilière


IMPRESSUM // N°6 – Juillet 2015

Cardis SA Avenue Mon Repos 14 1005 Lausanne +41 21 781 01 01 www.cardis.ch Toute reproduction des textes ou photos, même partielle, est interdite.

© 2014 FFJM - Arnaud Derib

Parutions // 4-6 numéros par an Direction Marketing // Fabrice Gay-Balmaz Rédaction // Pascal Viscardi Graphisme // Mathias Regamey Gestion de projet // Véronique Grossmann, Loïse Delacrétaz Contact // laselection@cardis.ch


LIFESTYLE SELECTION No 6 - Juillet 2015

EDITO Pour cette sixième Lifestyle Selection, nous sommes fiers de vous proposer une édition dédiée à un événement qui promeut notre ville à travers le monde : le Montreux Jazz Festival ! Bien entendu, l’histoire du MJF est intimement mêlée à celle de Claude Nobs, son fondateur dont nous aurons le plaisir de vous résumer l’extraordinaire trajectoire.

Thomas Geiser Courtier à Montreux

En un premier temps, nous sommes partis à la recherche des origines du Montreux Jazz Festival, une manifestation qui accueille les plus grands noms de la musique, depuis maintenant 49 ans. Au-delà du côté « divertissement » qu’il véhicule, le MJF est surtout l’œuvre d’une vie, celle de Claude Nobs. Nous aurons donc le plaisir de vous raconter la belle histoire d’un « petit vaudois » de Territet, devenu un personnage culte du monde de la musique. Nous nous sommes ensuite entretenus avec Mathieu Jaton (CEO du Montreux Jazz Festival) qui a pris le temps de nous parler de sa profession, et du rapport « père-fils » qu’il entretenait avec Claude Nobs, son mentor. Et pour conclure au mieux cette édition montreusienne, nous avons le privilège de vous présenter une sélection de nos plus belles propriétés locales. Je vous souhaite une excellente lecture !

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L’INCROYABLE HISTOIRE DU MONTREUX JAZZ FESTIVAL Quel est le point commun entre Prince, Santana, Marvin Gaye, Aretha Franklin, Nina Simone et Miles Davis ? C’est simple, ils sont tous tombés sous le charme du Montreux Jazz Festival, une manifestation dont nous avons eu la chance de parcourir les origines ! Mais l’incroyable histoire du MJF est indissociable de celle de son fondateur : Claude Nobs. Tout au long de cet article, nous verrons de quelle manière ce visionnaire passionné de jazz, mais surtout de « musique » en général, va réussir à créer ce qui est considéré aujourd’hui comme l’un des plus importants festivals musicaux au monde.

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« CE QUI M’INTÉRESSE, C’EST DE RENDRE LES ARTISTES HEUREUX » Claude Nobs (1936-2013)

L’OFFICE DU TOURISME DE MONTREUX LES ORIGINES DE CLAUDE NOBS Avant-gardisme, éclectisme et ouverture d’esprit Les débuts prometteurs d’un vaudois pas comme les autres Fils de boulangers, Claude Nobs nait le 8 février 1936 à Territet dans le canton de Vaud. Impossible à faire tenir en place derrière un pupitre d’école, il décide (à l’âge de 17 ans) de se lancer dans un apprentissage de cuisinier à Bâle. Au préalable, il refuse de reprendre la boulangerie familiale. Cette décision lui réussit plutôt bien, car un peu plus de 2 ans après, il est élu meilleur jeune cuisinier de sa volée. Claude adore se consacrer à l’art culinaire, mais il préfère sans nul doute le Jazz : un style musical qu’il porte dans son cœur depuis bien longtemps déjà.

Sa formation professionnelle le mène à Lausanne, plus précisément à l’École Hôtelière, avant de travailler dans une banque avant qu’il soit repéré par Raymond Jaussy, alors directeur de l’Office du Tourisme de Montreux. Après un détour par Paris, Claude se décide à accepter le poste de comptable que lui avait proposé le directeur. Cependant, Jaussy (souvent cité comme le mentor de Claude) voyait en Nobs bien plus qu’un « simple » comptable. Le directeur avait déjà entrevu en ce garçon, plein d’énergie et d’idées, l’étoffe d’un leader. Claude devient alors employé à Derrière ses fourneaux, il écoute alors la fameuse l’Office du Tourisme de Montreux. émission de radio « Pour ceux qui aiment le jazz » animée par Franck Tenot et Daniel Filipacchi sur 1954, accompagné du directeur de la télévision suisse Europe 1. Ray Charles, Duke Ellington, Count Basie, Marcel Besançon et du directeur des programmes Ella Fitzgerald, John Coltrane ou encore Joe Turner Edmond Haas, Claude va produire la première émissont déjà depuis longtemps ses idoles, mais le jeune sion TV retransmise à l’échelle européenne : « La homme est encore loin de penser qu’un jour il de- Fête des Narcisses ». Dès lors, il va progressivement viendrait l’un des plus fervents défenseurs du genre délaisser sa carrière de comptable au profit de celle et des valeurs que le jazz véhicule : l’avant-gardisme, d’organisateur d’événements, au sein de la commune l’éclectisme, l’ouverture d’esprit et l’excellence. de Montreux. -8-


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LA ROSE D’OR ET SES DÉBUTS D’ORGANISATEUR Il demande à voir les directeurs : les frères Ahmet Like a Rolling Stone ! et Nesuhi Ertegun. Lorsque Claude Nobs fait part à Nesuhi Ertegun de son projet de créer un Festival Claude renoue ainsi avec sa première passion, la mu- de jazz à Montreux, celui-ci se révèle enthousiaste et sique, en organisant des concerts au sein de l’Asso- l’assure de son soutien. « Mon père m’a appris l’obsticiation des Jeunes de Montreux dont il est l’un des nation » déclarera Claude bien des années plus tard. fondateurs. Puis, dès 1961, il se consacrera au festival Force est de constater que le jeune vaudois avait déjà télévisé « la Rose d’Or ». En 1964, il se rend à l’aéro- bien appris la leçon. port au volant de sa vieille voiture pour chercher les artistes de la soirée, un jeune groupe qui se fait appeler « The Rolling Stones » et qui se produit, ce soir-là, LA PREMIÈRE ÉDITION pour la première fois hors d’Angleterre. DU MONTREUX JAZZ FESTIVAL

Petit budget et grands résultats

CLAUDE EN AMÉRIQUE Les copains de chez Atlantic Records 1965, Claude Nobs profite d’une mission confiée par Raymond Jaussi pour s’envoler direction les ÉtatsUnis afin d’examiner de plus près l’hôtellerie haut de gamme américaine. C’est la première fois qu’il prend l’avion et inutile de préciser qu’il a su mettre à profit ce voyage. Arrivé aux USA, Claude Nobs se présente la « fleur au fusil » aux bureaux d’Atlantic Records (le label mythique de ses disques favoris) à New York.

À l’âge de 31 ans, alors qu’il est directeur de l’Office du Tourisme de Montreux, Nobs organise la première édition du Montreux Jazz Festival. Nous sommes alors en 1967 et cette nouvelle manifestation remporte immédiatement un succès et une réputation qui dépasse les limites de la Riviera vaudoise. Le vaudois profite d’un partenariat avec la RTS et d’un faible budget (CHF 10’000.-) pour monter cette première édition du MJF, l’histoire est en marche. Côté artistes Charles Lloyd et Keith Jarrett sont en tête d’affiche et la manifestation, comme son nom

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l’indique, est entièrement dédiée au jazz et ses va- « SMOKE ON THE WATER » riantes. Les concerts sont enregistrés par l’antenne L’incendie du Casino de Montreux nationale et bénéficient d’une large publicité, le suc- ou l’histoire d’un mythe cès est immédiatement au rendez-vous. Le succès du Festival aidant, Claude Nobs organise Claude transformera vite son « petit » festival en un de 1969 à 1971 de nombreux concerts mythiques rendez-vous international pour les amateurs de jazz. permettant à Montreux de devenir une ville culte, À chaque édition, il invite des musiciens et des pro- pour tous les amateurs de musique. Se succèdent ducteurs renommés. des « monstres » tels que Deep Purple, Santana et bien d’autres… C’est justement en 1971, durant un concert de Frank Zappa qu’un feu d’artifice mal assuré provoque l’incendie du Casino de Montreux. DU ROCK AU MONTREUX JAZZ FESTIVAL ?! De l’audace, de l’audace et encore de l’audace ! Alors présents en ville pour enregistrer leur album « Machine Head », les membres de Deep Purple se Deux ans plus tard, Claude Nobs fait réellement sentent inspirés par ce malheureux événement et preuve d’éclectisme, attitude qui deviendra d’ailleurs composent le titre iconique « Smoke on The Water ». sa marque de fabrique. En effet, il programme un groupe de rock, plus précisément « Ten years after ». Claude dira plus tard que le groupe avait écrit cette Bien entendu, ce geste ne passe pas inaperçu auprès chanson uniquement « pour rigoler ». Grâce à son des puristes qui auront du mal à accepter ce choix. flair légendaire, le directeur du Montreux Jazz FestiCependant, Nobs le visionnaire ne se laissera pas val comprend dès les premiers accords du morceau influencer et bien lui en a pris, car c’est précisément qu’il faut que « Smoke on The Water » soit présent cette ouverture à 360 degrés sur tous les genres musi- sur l’album. Le groupe écoute l’intuition du vaudois caux qui fait encore aujourd’hui la force de ce festival. et c’est une excellente idée ! « Smoke on The Water - 10 -


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» deviendra un hymne, une création véritablement intemporelle, probablement l’une de chansons les plus connues de l’histoire. D’ailleurs, qui mieux que les membres de Deep Purple auraient pu trouver un surnom sachant aussi bien définir un personnage tel que Claude Nobs ? Rebaptisé « Funky Claude » par le groupe, le vaudois gardera fièrement ce surnom tout au long de vie. Parmi les nombreuses anecdotes qui peuplent l’imaginaire du Festival, celle-ci est sûrement l’une des plus réputées.

LE MONTREUX JAZZ FESTIVAL À TRAVERS LE MONDE Monaco, Atlanta, Détroit ou encore Tokyo Le milieu des années 70 est une période charnière pour le Montreux Jazz Festival et pour Claude Nobs lui-même. Excédé par les nombreux reproches, l’accusant de ne pas respecter le nom de son festival en osant inviter des groupes jouant autre chose que du jazz, il décide d’en changer l’appellation en « Monteux International Festival ». Malgré ça, les gens ne

peuvent s’empêcher d’appeler la manifestation le « Montreux Jazz Festival » ce qui pousse le vaudois à reprendre le nom initial, et ce, dès 1978. Le Festival ne changera plus jamais de nom. Durant cette même époque, 1973, Claude Nobs est nommé directeur de la section suisse du WEA regroupant des labels comme Warner, Elektra et Atlantic. Dans le but de promouvoir le MJF à travers le monde et de trouver de l’inspiration, Claude voyage beaucoup et notamment au Brésil où il se lie d’amitié avec le célèbre musicien Gilberto Gil. Ainsi la Samba et la Bossa Nova arrivèrent à Montreux ! Le Montreux Jazz Festival exporta sa marque et son modèle de festival également au sein d’autres villes à travers le globe comme Monaco, Atlanta, Détroit ou encore Tokyo.

LES PLUS GRANDS ARTISTES S’OCCUPENT DES AFFICHES DU FESTIVAL De Keith Harring à John Armleder L’ affiche du Festival est également sujette à un traitement bien spécial. Chaque année, elle est attendue

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© 2014 FFJM - Arnaud Derib

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« IL S’AGIT DU PLUS GRAND TÉMOIGNAGE DE L’HISTOIRE DE LA MUSIQUE, QUI ILLUSTRE LE JAZZ, LE BLUES ET LE ROCK » Quincy Jones, en qualifiant la collection du Festival de jazz de Montreux

avec impatience par les fans du MJF. Des artistes internationalement reconnus comme John Armleder, Niki de Saint-Phalle, Andy Warhol, Julien Opie, David Bowie ou encore Keith Harring se sont chargés de la looker au gré de leur inspiration. Cette année, c’est l’artiste genevoise Sylvie Fleury qui signe une œuvre flashy et rock ‘n’ roll, dans la lignée du style lui ayant valu de nombreuses reconnaissances dans le monde de l’art contemporain.

LA HD AVANT L’HEURE Le témoignage musical le plus important de l’histoire Claude ne l’a jamais nié, il n’était pas très doué avec la technologie. Cependant, son intuition légendaire ne lui a jamais fait défaut ! En bon visionnaire, il aime l’innovation et dès le début des années 90, malgré l’avis défavorable de certains, Claude Nobs lance les enregistrements des concerts du Montreux Jazz Festival en HD. Au cours de cette période, Quincy Jones est nommé codirecteur du Festival. Miles Davis, ami proche de ce dernier, est, quant à lui, nommé hôte d’honneur.

der des archives de concert mythiques, de véritables documents historiques d’une valeur inestimable, en haute définition. « C’est le témoignage musical le plus important de l’histoire, comprenant aussi bien le rock que blues ou le jazz », dira Quincy Jones. Le souci d’archivage et de partage fait partie intégrante de l’esprit Claude Nobs. « Funky Claude » était une personne généreuse et altruiste sachant profiter à fond du moment présent, tout en pensant à la pérennité de son œuvre. « Je veux que mon travail et mon carnet d’adresses perdurent », dira-t-il en interview quelques années avant de nous quitter.

OFFRIR LE MEILLEUR SPECTACLE POSSIBLE Générosité et simplicité au service de l’excellence

Claude Nobs n’ était pas un créatif solitaire et jaloux de sa réussite. Il aimait partager, et la vanité ne faisait pas partie de son caractère. « Si je venais à mourir demain, je souhaiterais que le Montreux Jazz Festival perdure et qu’il grandisse sous diverses formes. Je ne veux pas qu’on nomme une place à mon nom, etc. L’idée d’enregistrer en HD est non seulement la À vrai dire, je m’ en fiche… Cela ne possède aucune preuve de l’esprit avant-gardiste de Nobs, mais c’est importance à mes yeux », cette citation de Nobs reégalement ce qui nous permet aujourd’hui de possé- présente bien le personnage. - 14 -


Š 2014 FFJM - Annelaure Lechat


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Claude Nobs était une personne qui aimait les plaisirs simples de la vie, très loin du côté snob caractérisant souvent le monde du spectacle : « J’adore promener mes bouviers bernois, même à 1h du matin, cela me donne le tonus pour continuer ».

DÉCOUVERTES ET LÉGENDES Du Monteux Jazz Artists Foundation à l’Auditorium Stravinsky Unique de par ses choix de programmation ambitieux, le Montreux Jazz Festival offre deux semaines durant un écrin privilégié aux musiciens, un temps suspendu dans un cadre intimiste, propice aux anecdotes. Ainsi Aretha Franklin, Nina Simone, Miles Davis, Ray Charles, Marvin Gaye, Prince, David Bowie, ou encore Stevie Wonder ont livré des performances mémorables sur les scènes du Festival.

En bon humaniste, le star-système ne fascinait pas le boss du Montreux Jazz Festival. Au contraire, Claude Nobs était totalement focalisé sur les personnes et sur de nouvelles aventures musicales. « Permettre à des artistes qui ne s’étaient jamais rencontrés auparavant de collaborer, comme Paolo Nutini et Petula Clark (deux générations éloignées, mais réunies par le talent, pour un événement spécial), c’est ce genre Si les scènes payantes de l’événement en sont la vide chose qui me plaît dans ce métier ». trine la plus prestigieuse, Claude Nobs a voulu dès le départ offrir un accès pour tous à la musique. Bénéficiant d’une qualité de son, d’une programma- Ainsi, les nombreuses scènes gratuites contribuent tion et d’infrastructures dont la réputation n’est plus pleinement à faire battre le cœur du Festival et à à faire, le Montreux Jazz Festival a toujours proposé porter les artistes émergents. Certaines scènes, dont un spectacle novateur et hautement qualitatif. « Pour la populaire Music in the Park, sont élaborées par moi, le plus important est de savoir que les autres l’expérience aiguisée de la Montreux Jazz Artists sont heureux… Voir que les musiciens sont heureux, Foundation (MJAF), versant académique du Fesque le public est heureux ». Cette citation du patron tival. Elle accompagne les jeunes artistes tout au résume parfaitement l’idée même du Festival. long de l’année et rassemble pendant le Festival les fameuses compétitions de piano, de guitare et La ville de Montreux a donné un nom à Claude Nobs, de voix, les workshops et les créations « Made in et il lui a offert un visage. Tout au long de sa vie, il n’au- Montreux ». ra eu de cesse de mélanger les genres, de se réinventer. - 16 -


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FAREWELL « FUNKY CLAUDE » Des hommages venus du monde entier Le 24 décembre 2012, sur les pistes de Caux, Claude Nobs est victime d’un accident de ski de fond. « Funky Claude » nous tire sa révérence à l’âge de 76 ans. Incinéré dans la plus grande intimité et tout en musique (conformément à ses souhaits), Claude Nobs a reçu de nombreux hommages de tous les plus grands musiciens et de plusieurs villes à travers le monde, notamment Londres et New York.

LE MONTREUX JAZZ FESTIVAL EN CHIFFRES Une « machine à rêve » au service d’événements mémorables Le Montreux Jazz Festival a encore de beaux jours devant lui. Ces dernières années, environ 250’000 personnes en moyenne se pressent aux guichets. Lors de cette nouvelle édition, le Festival propose un total de 16 jours de concerts, 348 concerts (dont 236 gratuits !) et 14 scènes dont 8 gratuites.

Le MJF possède plus de 10’000 supports magnétiques, 30 tonnes de support, 4000 concerts filmés, 5000 heures de concerts filmés (dont 1’700 en HD), MATHIEU JATON EST LE NOUVEAU PATRON 5000 heures de concerts enregistrés (dont les 2/3 Comme père et fils en multipiste), 3000 To d’archives non compresFraîchement diplômé de l’École Hôtelière de Lau- sées, 100 personnes impliquées dans le Montreux sanne, Mathieu Jaton est engagé au service promotion Jazz Digital Project, 300 CDs et LPs, 200 millions de l’organisation par Claude Nobs, en août 1999. Dès de vues sur Youtube (dont 15 millions de vues pour lors, son importance va crescendo, jusqu’à devenir le un extrait de concert de BB King) et 3000 concerts secrétaire général du Festival ainsi que le véritable « déjà numérisés. Cette collection audiovisuelle a été bras droit » du patron. Entre les deux hommes naît inscrite depuis 2013 au Registre de la « Mémoire du une relation que Jaton n’hésitera pas à qualifier de « Monde » de l’UNESCO. père-fils », ce dernier sachant parfaitement comment mettre en pratique les meilleures idées de Nobs. À 37 ans, Mathieu Jaton succède à son mentor. «Claude m’a dit: j’ai 65 ans, je ne suis pas éternel. Nous allons construire ensemble le futur du festival». - 17 -


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MATHIEU JATON

DIRECTEUR GÉNÉRAL DU MONTREUX JAZZ FESTIVAL - 20 18 -


Š Stephan Engler

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Mathieu Jaton était encore étudiant lorsqu’il faisait des extras aux Montreux Jazz Festival, pendant ses vacances. « J’ai croisé Claude à 5 heures du matin. Il m’a dit : qu’est-ce que tu fais là ? Viens demain me donner un coup de main au chalet », déclarera-t-il bien des années plus tard. Lors des cinq éditions suivantes du Festival, de 1995 à 1999, le jeune homme travaille au Picotin, le chalet de Claude Nobs, sur les hauts de Montreux. Mathieu Jaton deviendra par la suite le secrétaire de Claude, entre les deux naît une relation « père-fils ». Il y a 3 ans, l’élève succédait au maître : entrevue avec le CEO du Montreux Jazz Festival.

Quelle a été votre formation ? Je suis diplômé de l’École Hôtelière de Lausanne. Comment s’est déroulée votre carrière ? En 1999, j’ai été engagé à la sortie de mes études comme responsable Sponsoring et Marketing du Montreux Jazz Festival. L’ année d’après, j’ai été nommé secrétaire général du Montreux Jazz Festival. En 2013, j’ai été nommé CEO. Êtes-vous née à Montreux ? Quel rapport entretenez-vous avec cette ville ? Je suis né à Vevey en 1975, j’ai donc passé mon enfance dans cette ville. J’ai ensuite fait toutes mes études à Fribourg, je venais relativement peu sur Montreux. Par la suite j’ai vécu à Lausanne et depuis 1999, je vis en symbiose avec la ville de Montreux, sans laquelle notre Festival ne pourrait exister. Actuellement, je réside dans le canton de Fribourg. Quel rapport avez-vous avec la musique (style préféré, coups de cœur, etc.) ? Tout d’abord, je suis convaincu que lorsque l’on est un vrai mélomane, on aime la musique dans sa globalité. On s’intéresse donc à la musique, dans son sens large, en partant de la classique jusqu’au hard rock. Bien sûr, c’est humain d’avoir des coups de cœur, mais mon rôle est avant tout de me tenir au courant et d’apprécier tout ce qui se fait. Et si je devais choisir un style en particulier… Je n’en choisirais aucun ! La musique est une entité unique au sein de laquelle il faut savoir apprécier les différentes nuances. Je peux avoir une chanson rock favorite, mais également une chanson jazz favorite. Je ne me limite donc pas à un seul style.

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Š 2014 FFJM - Arnaud Derib

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© 2014 FFJM - Muriel Rochat

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Comment êtes-vous arrivé à travailler pour le Montreux Jazz Festival ? Après 5 ans dans le staff du MJF où je m’occupais d’accueillir les artistes au chalet, Claude m’avait averti qu’une place se libérait dans l’équipe SponsoÉtiez-vous un fan du MJF avant d’y travailler ? ring & Marketing. Je venais de terminer mes études, J’ai commencé à travailler dans le staff du MJF alors c’était le moment et le job rêvé et j’ai fini par obtenir que j’avais 18 ans. Avant cela, je sortais un petit peu le poste. Claude et moi nous nous connaissions déjà moins… Cela fait maintenant 22 ans que je travaille car depuis mes 16 ans je bossais pour le Festival. J’ai pour le Festival, on peut donc dire que la relation également travaillé pendant deux ans directement que j’ai avec cette manifestation dépasse le cadre du pour lui. Il m’appelait pour faire le chauffeur ou pour « fan ». venir travailler au chalet. Un rapport de confiance s’était donc déjà installé entre nous, avant même que ce poste ne soit à pourvoir. Êtes-vous un collectionneur de disques ? À vrai dire, bien que je sois un vrai fan de vinyles (le meilleur son au monde), je ne suis pas un « col- Pouvez-vous nous décrire la journée « type » lectionneur  » au sens d’aimer le fait de posséder des d’un CEO du Montreux Jazz Festival ? Un coup de cœur artistique peut-être ? J’avoue être très touché par la musique d’Archive, celle de Damien Rice, Portishead (qui viennent tousdeux au MFJ cette année !) ou encore David Bowie.

objets de collection. Je me contente des albums que Ne pas avoir de journée type est ce qui fait toute la j’aime par-dessus tout, de ceux que j’ écoute réelle- beauté du métier ! Résumer rapidement toutes mes activités et assez compliqué, il faut maîtriser énorment. mément de métiers différents (au niveau régional Selon certaines sources fiables, vous êtes éga- comme international). Là est toute la beauté de ce lement musicien ! Est-ce vrai ? métier, pouvoir changer de job toutes les heures ! Alors attention, je n’ai jamais été musicien professionnel ! À l’époque, j’avais un groupe jazz-rock au Comment est composée votre équipe proche ? sein duquel j’assurais la guitare et le chant. J’ai eu la Il s’agit d’un comité de direction composé de la sechance de faire écouter notre démo à Claude Nobs crétaire générale et d’une solide équipe. Le Monteux qui n’a malheureusement pas flashé, bien qu’il ait Jazz Festival possède 27 millions de budgets, ce qui gentiment pris le temps d’écouter (rires). Mainte- en fait une jolie PME avec 28 employés à l’année, 50 nant, je joue pour moi à la maison, lorsque j’en ai de mars à avril et 2500 bénévoles pendant le Festival. l’occasion. Mais mon emploi du temps surchargé ne me permet pas de jouer autant que je le voudrais, Quels sont les festivals qui vous inspirent actuellement ? composer encore moins. - 24 -


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Certains festivals nous inspirent au niveau technique, d’autres au niveau artistique et encore d’autres réussissent à réunir les deux… Dur de choisir des festivals en particulier ! Je citerais le festival Eurosonic à Groningen, car on y découvre toujours des artistes nouveaux et intéressants. Au niveau organisationnel, c’est plus difficile. Tous les gros festivals comme Fujirock ou Glastonburry se déroulent au même moment que le MJF, c’est donc difficile, voire impossible pour nous d’y aller ! Nous exportons également notre Festival dans plusieurs villes à travers le globe (Mumbai, Sau Paolo, Monaco, Atlanta, Singapour, etc.) Comment se déroulait votre collaboration avec Claude Nobs ? Nous avions une relation que je définirais de « pèrefils », Claude était mon mentor. Nous étions toujours ensemble et nous nous appelions au minimum entre 3 et 10 fois par jour, afin de se raconter nos idées, ou de simples histoires qui nous faisaient rire. Claude, de par son charisme et son carnet d’adresses, avait gardé un rôle plus axé « relations publiques » et « vente », il voyageait énormément et rencontrait beaucoup de monde. Du coup, depuis à peu près 10 ans, je gère toute la partie opérationnelle du MJF. Nous fonctionnions ainsi. Quel type de personne et de collègue était-il ? Une fois un rapport de confiance établi, Claude laissait beaucoup de marge. En bon créatif, il avait toujours des dizaines d’idées ! Il avait également du flair et savait imposer les intuitions qu’il jugeait pertinentes (rappelez-vous de l’enregistrement des

concerts en HD, par exemple). Cela dit, il ne menait pas son équipe d’une main de fer. La preuve, il n’était même pas dans nos bureaux. Ça pouvait arriver qu’il ne passe qu’une fois par semaine, et encore… Parfois, pendant 2 ou 3 semaines on ne le voyait pas. Il nous laissait énormément de liberté. Vous parlez parfois en interview de la formation ou de l’esprit « à la Claude Nobs », en quoi cela consiste ? En une phrase : « Nothing is impossible ! » On dit souvent que vous vous complétiez. Quelles sont les qualités que vous apportiez à Claude Nobs ? C’est une bonne question (rires) ! Je pense qu’il appréciait beaucoup ma façon d’adhérer à sa « folie », mais en la structurant afin qu’elle fonctionne. Claude pouvait arriver avec 25 idées par jour, mais il savait très bien que parmi ces idées peut-être qu’une ou deux étaient réellement intéressantes ou réalisables. Il appréciait le fait que je ne sois pas une personne terre à terre qui rejetait en bloc des idées à priori fantaisistes. Il aimait également ma façon de trier ses idées et de les adapter à un schéma plus réaliste, ma façon de « mettre en place l’impossible ». En ce sens, nous avions une très grande complémentarité. Qu’avez-vous apporté comme changement au Montreux Jazz Festival depuis votre arrivée au poste de CEO du Montreux Jazz Festival ? J’ai apporté un changement essentiellement structurel. Dès le moment où l’on succède à un créateur

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© 2014 FFJM - Arnaud Derib

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On parle beaucoup de « l’esprit Claude Nobs », mais qu’en est-il de l’esprit « Mathieu Jaton » ? Ce n’est pas à moi qu’il faut poser la question (rires) ! Il faudrait plutôt poser la question à mes collègues ou partenaires. Certes, nous avons tous notre propre personnalité. On met toujours (heureusement d’ailleurs) une part de nous-mêmes dans ce que l’on fait. Mais jamais je n’ai voulu rentrer dans les chaussures de Claude Nobs, car ça aurait été complètent faux. D’ailleurs, ce n’est ni ce qu’il aurait voulu ni ce que je veux non plus. Claude voulait que je reprenne le MJF en gardant l’esprit ayant fait le succès de cette manifestation, à ma façon. C’est exactement ce que je fais, avec ma manière et mes méthodes. Quels sont vos projets pour l’avenir du Montreux Jazz Festival ? Le jubilé des 50 ans du MJF ! Pas beaucoup de festivals peuvent se vanter d’une telle longévité ! Et non, malheureusement je ne peux rien dévoiler (rires)  ! Il y aura de magnifiques surprises, vous verrez…

Auriez-vous la gentillesse d’offrir à nos lecteurs l’une des nombreuses anecdotes provenant du chalet à Claude ? Oui, bien sûr  ! Connaissez-vous la petite histoire avec Paul Simon ? Non, mais il nous tarde de la connaitre ! Durant une soirée idyllique au chalet à Claude, Paul Simon s’installe sur une chaise longue et, totalement fasciné, il contemple l’incroyable vue sur le lac Léman. Le temps passe, le soleil se couche et l’artiste n’arrive pas à décrocher de ce spectacle naturel incroyable... Seulement voilà, le public l’attend depuis déjà plusieurs minutes (rires) ! Après maintes suggestions infructueuses du style « Hey Paul, come one ! Your public is waiting for you », Claude finit par laisser son invité profiter jusqu’au bout du coucher de soleil. Au final, le public aura attendu plus de 45 minutes, mais croyez-moi, la vue en a valu la peine !

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dont la manifestation est le « bébé », on passe d’une structure patriarcale où tout le monde est au service du créateur à quelque chose de beaucoup moins centré sur un individu en particulier. Avant, nous travaillons presque plus pour Claude que pour le Festival. À présent, les gens travaillent à 100% pour le MJF. Nous avons donc adopté un mode fonctionnement plus classique.

www.montreuxjazzfestival.com

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KALÉI DO SCOPE - 28 -


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Bel appartement proche des commodités Vous serez séduit par le choix des matériaux, sobres et élégants, ainsi que par la luminosité optimale de ce bien qui contribuent tous deux à une extraordinaire sensation de bien-être.

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Contact: Karyl Chabloz 021 962 86 62 montreux@cardis.ch - 35 -


MONTREUX Résidence « Villa les Bains »

Cette splendide réalisation se situe au cœur de Montreux, véritable joyau de la Riviera. Elle offre une situation unique au bord du lac Léman et un environnement calme. Splendide panorama sur le lac Léman et les Alpes. Vivez à quelques pas du centreville tout en jouissant d’une quiétude unique ! - 36 -


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• 3.5 pièces, 140 m2 • Terrasse de plus de 34 m2 • Architecture contemporaine • Finitions haut standing • Hauteur sous plafonds de 4 mètres Prix : CHF 4’100’000.- / Réf. N°5340w

Contact: Thomas Geiser 021 962 86 62 montreux@cardis.ch - 37 -


MONTREUX

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Bel appartement avec splendide vue sur le lac De style contemporain, ce bien saura ravir ses futurs occupants par ses belles pièces à vivre ainsi que par sa luminosité hors du commun. Vous pourrez admirer le magnifique panorama qui s’offre à vous soit depuis le balcon ou depuis la grande terrasse/jardin adjacente à la cuisine. • 6.5 pièces, 203 m2 • Terrasse de 40 m2 • Environnement verdoyant • Exposition Sud • Intérieur lumineux Prix : CHF 1’490’000.- / Réf. N°3965w

Contact: Karyl Chabloz 021 962 86 62 montreux@cardis.ch - 38 -


VEVEY

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Superbe appartement dans environnement urbain et privilégié Au cœur du quartier de la vieille ville et de ses rues piétonnes, cet appartement est situé au 1erétage d’une superbe résidence. Entièrement rénové en 2002, cet ancien hôtel particulier du XVIIIe siècle profite d’une situation idéale, à proximité immédiate des commodités et des quais. • 5.5 pièces, environ 160 m2 • Charme d’antan préservé • Emplacement exceptionnel Prix : CHF 2’220’000.- / Réf. N°6305w

Contact: Piercarlo Magri 021 925 33 55 vevey@cardis.ch - 39 -



MONTREUX Réf. N° 5502w


MONTREUX

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Attique de haut standing avec vaste terrasse Situé en plein cœur de la ville de Montreux et à quelques pas des quais, cet attique d’exception offre une vue de toute beauté sur tout le bassin lémanique. Son emplacement idyllique vous permet de rejoindre aisément toutes les commodités • 4.5 pièces, 200 m2 • Terrasse de plus de 130 m2 • Accès par ascenseur privatif • Exposition Sud • Pièces lumineuses et spacieuses Prix : CHF 3’770’000.- / Réf. N°5502w

Contact: Karyl Chabloz 021 962 86 62 montreux@cardis.ch - 42 -


MONTREUX

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Surprenant appartement en rez-de-jardin Ce bel appartement est situé à Clarens, dans un quartier tranquille de la commune de Montreux, au coeur du hameau de Tavel. Ce charmant logement profite d’un emplacement idéal pour allier un cadre de vie citadin à un environnement préservé des tumultes quotidiens. • 2.5 pièces, 86 m2 • Terrasse/jardin de 63 m2, à usage privatif • Environement calme • Proche de toutes commodités • Jolie vue dégagée Prix : 750’000.- / Réf. N°6509w

Contact: Karyl Chabloz 021 962 86 62 montreux@cardis.ch - 43 -


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