Appuis systémiques pour la facilitation Licence CC By SA Auteur principal : Guillaume Dorvaux Contributions : Adrien Delval, Louise Ollier
Bonjour Dans certaines situations, ni les processus, ni les outils type “questionnement” ou “feedbacks”, ni même votre posture ne sont suffisants pour avancer. Que faire quand un groupe est emmené malgré lui dans une dynamique contre productive, par exemple quand tout le monde se ligue contre quelqu’un, ou quand un cercle refait les mêmes erreurs sur la durée, malgré des changements de personnes ? Ce qui m’aide alors considérablement, c’est d’avoir une vision globale systémique, c'est - à -dire de considérer le groupe comme un système vivant intelligent avec sa propre dynamique. C’est d’envisager le tout non pas seulement comme la seule somme arithmétique des parties, mais en prenant en compte toute la complexité des interactions : inductions, miroirs, rétroactions, ajustements... L’holacracy ® se fonde sur cette vision du monde avec le vivant modélisé par des holons : un tout fait partie d’un grand tout comme les mots dans une phrase, ou les atomes dans une molécule. Il y a interactions entre ces différents niveaux, à différentes échelles, en fractal. Pour vivre et évoluer, un groupe a une dynamique propre, il se dote de différents “organes” qui ont une fonction vitale. Par exemple le rappel au cadre, l’ouverture à la créativité, la cohésion du groupe... Ces fonctions, qui se mettent en place chez les membres du cercle naturellement et inconsciemment, ne correspondent pas nécessairement aux personnalités en présence et émergent quel que soit le groupe. Le comportement des individus est lié au fonctionnement du système. Le groupe comme entité vivante est en recherche d'homéostasie : dans sa propre intelligence, le système tend à réduire les variations qu'il connaît et à les maintenir entre des limites acceptables. Cette forme d’équilibre dynamique amène organiquement tout un chacun à être gardien·ne d’un aspect ou d’un autre. Et cela peut évoluer en fonction des événements que traversent le groupe, et les gardien·ne·s aussi.