

SURF 1984
240315 - 240324 “TU VIS SI TU VEUX”
“Les Yankees de NY jouaient contre les Tigres de Detroit. Au cours du quatrième jeu un ange se suicida en sautant d’un nuage.” (Brautigan. “Une tortue à son balcon”, un petit recueil que M.M.C.O. m’avait offert),
20/03/24 Il paraît que cette année, le printemps commence le 20/03, au lieu du 21/03. Ça y ressemble en tout cas et ce jour-là il fait 19°, c’est plus chaud que trois mois plus tard, au moment de retranscrire mes notes, un 21/06 où ça ressemble plus à l’automne qu’à autre chose, et les gens dépriment comme pas possible, mais pas trop moi, et je vais à la Bibliothèque chercher un livre de Serge July, “La vie tu parles”, que j’ai commandé sur le site de Samarcande, à la recherche d’une phrase emblématique de mon travail dont je ne trouve l’origine nulle part, et j’ai fouillé Google pour voir où j’avais trouvé ceci :
Tu vis si tu veux,
Tu meurs si tu veux,
Mais peut-être ces mots sont-ils réellement de moi après tout? Écrits sur une grande gouache sur papier que j’avais peinte en 1984. Utilisés comme titre par Laurent Busine pour un catalogue d’expo dont il avait écrit l’introduction, et là, à la place du livre de Serge July, Samarcande m’a envoyé
un autre livre sur La Vie, mais je n’en ai rien à foutre de La Vie, surtout avec un grand
V, je cherche juste d’où peut venir cette phrase,
Dans L.S. ils disent 63° À RIO (et ça me fait penser que je m’en irais bien relire mon Brésil en 1984...), >>>
LA TRAGÉDIE DE L’INDIFFÉRENCE
(Brésil 1984)
>>>Je me souviens de Rodrigo, le surfeur blond pré-ado qui se levait à six heures du matin pour avoir les meilleures vagues, c’était les vacances et il passait le reste de son temps à draguer au Shopping Mall du coin, au grand désespoir de Nehilde et Geraldo, ses parents intellos de gauche chez qui je séjournais, Rodrigo a 52 ans aujourd’hui, il est chauve et il est dans le business du Surf quelque part en Australie, si mes renseignements Google sont exacts, et son frère est prof d’unif en Angleterre, et serait chauve aussi,
>>>Apparemment leur jolie maison de Boa Viagem, l’Ipanema de Recife, a disparu, et Geraldo est mort, je lui rends hommage ici de m’avoir fait découvrir la sublime Elis Regina, et de m’avoir emmené à un concert de Milton Nascimento juste avant la fin de la dictature militaire, un concert où tout le monde chantait avec M.N. le retour de la démocratie, et où j’ai pleuré d’émotion, Revoir “L’une chante, l’autre pas”, et je me dis: ça pleure vraiment beaucoup, et quand ça chante, c’est vraiment pas génial, et je me souviens que j’avais déjà pas trop aimé à l’époque, mais bon, je n’ai pas le droit de dire du mal puisque c’est un film féministe iconique, et que c’est Varda, et que je ne suis pas le fils d’une grande militante féministe pour rien, sauf qu’en avançant, le film bonifie, et j’aime même beaucoup les chansons du groupe Wertheimer,
En parlant de J.V., ma mère, pour les 10 ans de sa mort, mon frère Jean-Pol nous envoie des jolies photos d’elle, dans les années 70, avec ma nièce Maryanne, où elle est vraiment trop mimi, et que je ne résiste pas à inclure dans ce [D779],
ART
Beaucoup rire en (re)lisant les (faux) souvenirs artistiques de Topor où il raconte sa carrière de peintre, tout au long du XXème siècle, prétend être grand-ducal, et sa mère ne comprend rien à son succès
et lui demande sans cesse quand il va faire un vrai métier
, Topor parle du génie allemand pour le graphisme (...comme exemple, il évoque la croix gammée !!!), ou bien il cite Chirico: “Les anciens peignaient, les modernes ne savent plus que parler”, un peu scrogneugneu quand même, ou bien il parle des Ballets belges (!), ou de l’épisode où il voulait se déguiser en Mme Vigée-Lebrun pour un film avec Greta Garbo qui n’a jamais vu le jour, ou raconte que James Joyce lui envoyait une volumineuse correspondance mais il oubliait d’affranchir les enveloppes, ou demande si Mein Kampf est bien de Karl Valentin, et il cite “Dans le temps, même le futur était mieux”, puis il passe à un voyage avec Camus qui lâche le volant en s’écriant “La vie est absurde”, bref un joyeux méli-mélo complètement foutraque, où il traverse le XXème siècle d’une façon complètement géniale, et où rien n’est vrai, tout est fiction,
exactement comme disait la mère de Michel Majérus, autre artiste grand-ducal, réel celui-là, dont j’adore le travail, mais hélas décédé dans l’unique accident d’avion que la Luxair ait connu, (vous avez dit “La vie est absurde”...),
Mon ami P.S. me conseillant au téléphone d’être plus HARD, il dit
que je ne suis pas assez HARD, à moins qu’il dit d’être plus
I.A.
ART
?
“On dit qu’elle est la quatrième révolution industrielle, trois décennies à peine après la précédente, celle d’internet” (L.S.) ...À quand la suivante?,
WALK
-Traverser le Parc Duden pour aller chez NdM & DVDG, et je frissonne (?) en lisant qu’on y a découvert un crâne humain, ce samedi après-midi, il faut vivre dangereusement, -et ces jours-là, mes itinéraires sont très africains,
Et puis c’est la mort de Frédéric Mitterand, j’avais revu dernièrement à la Cinematek son documentaire politico-amoureux Lettres d’amour en Somalie, qui date de 1982 et n’a pas pris une ride (cf.[D760]), et dont on peut trouver la très belle version papier sur le web, ah la voix de F.M. quand il parlait d’Albert Camus, ah sa cinéphilie, ah son Olympic Entrepôt dans le quatorzième, un temple où je passais mon temps quand j’étais à Paris, ah sa gentillesse quand je l’avais rencontré furtivement au Mirano dans les années 80, ah l’humour de F.M. dans un “Hep Taxi” de 2014 que je regarde en écrivant ceci, ...et évidemment la toile web se déchaîne contre sa prétendue pédophilie*, une FAKE NEWS, propagée par l’extrême-droite à l’époque où il avait eu la mauvaise idée de devenir ministre de la culture, sous Sarkozy, tout ça parce qu’il avait avoué avoir utilisé les amours tarifées en Asie, *sauf qu’on n’utilise plus le mot pédophile aujourd’hui, on dit automatiquement pédo-criminel, c’est intéressant, ce déplacement de langage,

mimi

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