Pascal Bettex PROJET 2018 Le oui de Sion Cher Monsieur Bettex, Nous accueillons très favorablement et avec plaisir votre projet de création et d’installation dans notre clinique d’une sculpture cinétique. Nos patients vivent une période difficile et doivent, souvent après un accident traumatisant, recommencer et se réadapter à une vie nouvelle et la plus autonome possible. Ils sont issus de milieux socio-culturels très différents. De nombreux patients ont une activité professionnelle dans l’industrie et le bâtiment. La Clinique devient leur espace de vie pendant leur hospitalisation (parfois des séjours de plusieurs mois). Une intervention artistique telle que la vôtre peut contribuer à égayer leur présent, à transmettre une vision positive de la vie, à présenter le monde du handicap de manière originale, à redonner motivation et espoir. L’incorporation dans votre sculpture de pièces évoquant le monde du handicap correspond très bien
à notre vision de l’intégration de l’art dans notre domaine d’activité. La participation éventuelle à la réalisation de ce projet, des patients, voire de nos collaborateurs des ateliers d’orthopédie technique et de réadaptation professionnelle, confère à ce projet un intérêt supplémentaire. Notre zone cafétéria, ouverte aux patients, collaborateurs, visiteurs, et au public, pourrait idéalement servir de place à la pose de votre sculpture. En effet, elle présente de grands espaces et volumes lumineux. Elle constitue l’espace central de notre institution, le lieu de rencontre et de discussion. Nous vous remercions d’avoir pensé à notre clinique et attendons impatiemment la suite de la démarche, Nous vous adressons, cher Monsieur, nos plus cordiales salutations.
Le pourquoi d’un comment
Jean-Raphaël Kurmann directeur Pascal Bettex a l’art de toujours surgir là où on ne l’attend pas. Alors qu’il devait devenir notaire, il abandonne ses études pour tenir une bijouterie de luxe. A la veille de reprendre cette florissante affaire, il la lâche pour ouvrir son propre magasin : Le Cadeau impossible. Non content du grand succès de son entreprise, il lance le Marché de Noël de Montreux dont il tiendra les rênes dix ans durant.
En parallèle, et sans rien dire à personne, il fait ses premiers pas dans l’art cinétique. Celui qui, enfant, s’était émerveillé devant les oeuvres de Tinguely, se met à fabriquer des mobiles poétiques et savoureux à partir du plus invraisemblable bric-à-brac qui lui tombe sous le fer à souder ! Et voilà vingt ans que cela dure… Très attiré par la réalisation de pièces monumentales pour des collectivités ou des entreprises (La Fabrique de jouets du Père Noël, La Poya cinétique du relais autoroutier
de La Gruyère, la cabine de téléphone Allô Claude ? ou encore le train Le Chablais Scope), il aime tout autant créer des pièces modestes pour des privés. Incorrigiblement positif, souriant, aimable et ouvert, Pascal Bettex possède néanmoins un esprit loufoque de la plus attendrissante espèce. Un homme à rencontrer, donc. Un artiste à solliciter, bien sûr. Pour mettre en mouvement vos rêves, surtout s’ils sont… irréalistes !
LE PHARE DE L’ESPOIR
Projet de sculpture cinétique monumentale Pascal Bettex • +41 (0)79 415 50 78 • pascal@bettexmatic.com • www.bettexmatic.com
Suite à un accident de montagne, un ami du sculpteur Pascal Bettex réapprend le mouvement à la Clinique romande de réadaptation de la Suva (CRR), à Sion. Les prouesses de cette institution fascinent le créateur : « Les patients n’y reprennent pas seulement goût à la vie, ils s’y développent au point que certains d’entre eux deviennent des modèles de résilience et de persévérance. » L’artiste songe alors à traduire les qualités humaines de ces rescapés. « J ’aimerais témoigner de la source d’inspiration que ceux-ci représentent pour les handicapés et même pour les bien-portants. »
Le hall de la CRR se prête à l’accueil d’un très grand mobile sur ce thème. Et la direction de la clinique souscrit au projet. Ainsi, pour celles et ceux qui luttent contre l’immobilité, « une telle sculpture cinétique agirait, annonce l’artiste, comme un phare
de l’espoir, un lieu de réconfort, de zénitude. » En 1964, lors de l’Expo nationale, les « Machines à Tinguely » avaient stupéfait le public en recyclant des résidus de notre société de consommation. Aujourd’hui, Pascal Bettex entend faire du beau à partir de matériaux issus du monde du handicap. Son œuvre visera à dédramatiser le traumatisme et ses conséquences. Poétique, surprenante et fascinante, elle inspirera le respect que mérite la résilience. Elle fera réfléchir sur le privilège de la mobilité et nous invitera à poser un autre regard sur le handicap.