Mariangela Guatteri, La connaissance de l’espace | La cognizione dello spazio, Feuille/Foglio 3

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Tant que le son est entendu, la conception de l’espace existe. Fixé. Dépossédé de sa mobilité il obtient de commencer à courir dans l’espace qu’on appelle sans appui. Tant qu’il n’a pas regagné l’état de fixité, il lui faut se fixer au son. Au début de la pratique il entend un son très fort et diversifié [pas homogène]. Au fur et à mesure qu’il progresse dans sa pratique il entend un son de plus en plus subtil. Il n’a qu’à essayer de cueillir un son de plus en plus subtil. Au début les orages, l’océan ; timbales, tambours. En phase intermédiaire la conque, le gong. Corne. Finalement bourdonnement d’abeilles ; sonnettes. Telles sont les différentes espèces de son que l’on entend à l’intérieur du corps. Si on abandonne ce qui est grave à la faveur de ce qui est subtil et si on abandonne ce qui est subtile à la faveur de ce qui est grave, on peut bouger dans le cadre du son. • Il ne suffit pas de dire : « je ne suis pas mon corps ». Il faut encore que ça se réalise. Ce n’est pas si simple. Il faut éviter de devenir la proie du délire. L’univers est divisé en trois systèmes planétaires, le système supérieur, le système intermédiaire, le système inférieur. La Terre fait partie du système intermédiaire. Les autres planètes aussi sont peuplées par d’innombrables êtres vivants ; aucun lieu n’existe sur la Terre qui soit privé d’êtres vivants. Dans les profondeurs du terrain il y a les vers, dans l’eau il y a les animaux aquatiques, dans le ciel il y a les oiseaux. Ils sont tous pris au piège. On pourrait utiliser sa propre énergie de manière à obtenir un corps à même d’entrer dans la planète. Au moment de mourir il faudrait que les yeux lâchent la contemplation des objets et que les oreilles s’engagent à écouter la vibration. Si l’esprit est turbulent, il faut le fixer, il faut amener le souffle au sommet de la tête. On peut atteindre la perfection. C’est à ce stade que l’on décide où aller. Les planètes qui existent sont nombreuses. C’est la littérature qui nous renseigne sur l’existence de ces lieux. Par exemple si on veut partir en Amérique, on peut se faire une idée de ce pays en lisant les brochures sur le sujet. Si on connait toutes les descriptions inclues dans les textes, on peut s’installer sur n’importe quelle planète suivant son propre désir. Voyager grâce à des moyens mécaniques n’est pas réputée en tant que méthode. • La doctrine du pourrait-être considère les différentes descriptions possibles des choses en s’appuyant très fort, au niveau cognitif, sur la logique. 1. Relativement, la chose existe. 2. Relativement, la chose n’existe pas. 3. Relativement, la chose existe et elle n’existe pas. 4. Relativement, la chose est indescriptible. 5. Relativement, la chose existe et elle est indescriptible. 6. Relativement, la chose n’existe pas et elle est indescriptible. 7. Relativement, la chose existe, elle n’existe pas et elle est indescriptible. Une chose peut être considérée à partir de quatre modalités : la matière, la forme, l’espace, le temps. À partir de la proposition 1, la chose existe relativement à ces quatre conditions : par exemple, une cruche ; par exemple, l’argile ; par exemple, conique ; par exemple, la cuisine ; par exemple, jusqu’à sa destruction. Ou alors, dans la proposition 2, une cruche n’existe pas parce que, par exemple, (elle n’est pas en métal) (elle n’est pas un carré) (elle ne se trouve pas dans la cuisine) ([quand] elle est détruite). « Il n’y a point de fumée sans feu ». L’exemple est une catégorie à part. Celui qu’on a cité est un paradigme de l’exemple dans les argumentations. L’existence du monde est une existence concrète, les choses se trouvant donc à l’extérieur de l’esprit.

À côté de la logique, les moyens de connaissance autorisés sont différents, par exemple la clai-

rvoyance, qui n’est pas toujours sûre. Au contraire la lecture de la pensée résulte toujours certaine et fiable. Des interférences (turbulences) peuvent troubler la connaissance et ce qui est vivant se mêle à ce qui n’est pas vivant. Vers 80 av. J.-C. il y avait des gens qui se promenaient tout nus et qui s’abstenaient presque entièrement de se nourrir du moindre aliment, étant la proie d’une rigueur extrême. • Le son n’est pas éternel. Car il est produit. Tout ce qui est produit n’est pas éternel : le pot, par exemple. C’est le cas pour le son. C’est ce qui fait que le son ne soit pas éternel. Le grand silence est un état indescriptible : la nature de la réalité aux termes de la libération. Elle « est comme ça » ; en fait, littéralement, la catégorie essentielle est : « condition de l’être comme ça ». • La mixtion entre logique et libération est présentée comme nécessaire. Dans une vision articulée de la réalité naturelle (alors que la description d’une cosmologie fait défaut), s’appuyant sur une logique très avancée et aucunement prisonnière d’une conception conventionnelle, il existe un arbre dont les racines évoluent vers le haut et les branches vers le bas. On croit n’avoir jamais vu un arbre avec ses branches en bas et ses racines en haut, finalement il existe. On peut le voir près d’une surface d’eau. Les arbres sur la berge se reflètent dans l’eau avec ses branches en bas et ses racines en haut (c’est un figuier des banians). Le reflet de l’arbre repose sur l’eau. Les branches se répandent dans toutes les directions. Sur les branches inférieures se trouvent différentes manifestations d’êtres vivants : hommes, bêtes, chevaux, vaches, chiens, chats etc. Alors que quelques espèces plus évoluées se trouvent sur les branches supérieures, les sous-produits dérivant des différents types de douleur et de plaisir se trouvent au milieu des racines subsidiaires. Quelques racines de l’arbre descendent même vers le bas, elles sont liées aux actions intéressées accomplies dans la société humaine. Après avoir bénéficié des fruits des activités sur les planètes supérieures, on revient sur Terre et il faut alors accomplir d’autres activités intéressées afin de s’élever à nouveau et de jouir des bénéfices sur les planètes supérieures. Là où l’eau manque, les terres sont arides et désolées, alors qu’ailleurs c’est une végétation vigoureuse qui pousse. Le arbre véritable est vide ; l’autre choix c’est l’art topiaire du labyrinthe. Personne ne peut percevoir la forme précise de cet arbre. Personne ne peut voir sa fin, sa source ou sa base. Il faut apprendre à connaître en profondeur cet arbre, à l’aide d’une étude analytique ; ensuite il faut chercher ce lieu d’où l’on ne revient plus une fois qu’on y est arrivé, et alors s’abandonner là. Ce n’est qu’à ce moment précis que les liens pourront être brisés qui nous tiennent captifs. • Aucun aliment lui sera interdit ou imposé. En équilibre avec ses paumes appuyées au sol, assis, il rampe légèrement sur le sol. Toutes les pratiques sont dirigées vers le réveil de l’énergie latente. Toute chose fade lui sera agréable mais il aura à pratiquer en faisant tous ses efforts. La jambe droite allongée, il tient fortement son pied avec ses deux mains. Et il aura digéré le plus mortel des poisons comme si c’était du nectar. Ensuite il expire lentement, jamais pressé. Il exhale son souffle. Avec une arme en forme de feuille (de Euphorbia Nerifolia) tranchante, nettoyée et huileuse, il faut couper l’épaisseur d’un cheveu. Ensuite il faut frotter de la poudre de sel gemme nettoyé. Passés sept jours, il faut encore couper l’épaisseur d’un cheveu. Agissez de cette manière, systématiquement et avec régularité, pendant des mois. Dans six mois le pli est coupé. […] Si les experts appellent ça bouger-dans-le-ciel, c’est bien parce qu’on réalise le vide par rapport à toute expérience connue. Finalement il ne s’agit pas que de vide. L’aspect corporel est composé par un regard vide, fixé au niveau des paupières. Fixé sur un objet intérieur, il tient ses yeux ouverts sans clignoter les paupières. Quand l’expiration et l’inspiration sont suspendues, il ne perçoit aucun objet, il n’exécute aucune action. Tout ça revient au prodige, tout ça va être glorieusement couvert de guirlandes. Tout est magnifique, sans limites et éternellement en expansion.

• Un objet possède des attributs et il est sujet à modification. Cette modification peut être passé, présente ou encore à se manifester. La succession de ces modifications est la cause de l’évolution multiforme. Trois types de modification ont lieu dans la matière grossière ou subtile et dans les organes : modification de forme, modification de temps et modification de condition. On peut atteindre un état où les trois types de modification sont surmontés. L’esprit focalise un point, quelques pensées semblables surgissent sous la forme d’une onde dans une succession, sans aucun intervalle. Si on applique ça au son d’un mot, à la perception de son signifié et à la réaction par rapport à cette perception – d’habitude les trois choses sont confondues – on obtient la compréhension de n’importe quel son émis par les êtres vivants. En appliquant tout ça à la forme du corps, en obstruant sa perceptibilité et en séparant son pouvoir de manifestation du regard de l’observateur, c’est alors le corps qui devient invisible. Pareillement, le son lui-même cesse d’être entendu. En appliquant tout ça aux formes subtiles et grossières des éléments, à leurs caractéristiques essentielles et aux expériences qu’elles procurent, on arrive à maîtriser les éléments. Grâce à ça on obtient le pouvoir de devenir aussi fins que des atomes et on obtient un corps parfait qui n’est plus sujet à aucun empêchement de la part des éléments. Lorsque les liens de l’esprit ont été déliés, on peut pénétrer dans le corps d’autrui grâce à la connaissance du mécanisme de ses flux nerveux. Si l’on contrôle les flux nerveux gouvernant les poumons et la partie supérieure du corps, il est possible de marcher sur l’eau ou sur les marécages ou sur les épines ou sur d’autres semblables objets, et l’on peut mourir au moment choisi. • Lorsque on retrouve l’immobilité et que tout à coup la tension de l’effort physique cède, le fait de s’arrêter est une sensation, c’est le membre qui s’allonge. À -1,6° c’est les doigts des pieds qui commencent à congeler. Le froid ouvre aux talons de profondes gerçures. Elles sont recousues à l’aide d’une grosse aiguille et d’un tendon de gazelle, ou alors à l’aide de quelques coins en graisse de bosse (ça fait des merveilles). De vastes lacs sont là et il faut les passer à gué. Un vent plâtreux, une plaine, un pays sans nom. Ça pourrait être ailleurs à cause d’un simple manque de renseignements, quelque part quand même : dans les plans, dans les livres, chez les natifs. Ici faudrait-il en inventer un. Pour un topographe muni d’une boussole et privé de tout point de repère, le succès est la rencontre avec une forme. Il ne peut plus appuyer son talon à terre : convexité cristalline très très aride jaillie d’un fleuron de plateaux crétacés-tertiaires. Ça fait des années qu’il ne pleut pas. D’abondants vestiges d’animaux et de plantes qui vivaient dans les lacs. Poissons, mollusques, crustacés, roseaux, éléphants, hippopotames, herbivores, escargot, œufs d’oiseaux. Un plateau absolument horizontal sans limites sur aucun côté. Le rôle du topographe et du géologue est simplifié d’une manière singulière. Le vent chargé de sable s’effondre dans un océan blême. Il est sans fin, plus ou moins couvert de gravier, plus ou moins sablonneux, sauvage, blanc ou bleu pâle par moments, une table de marbre, sans nom. Un caillou prend l’air d’une montagne. • À partir du mot principal indifférencié résidant à l’intérieur des êtres, le langage se répartit et acquiert quelques différences qui découlent des points d’articulation etc., et il prend son caractère de lettres, mots et phrases signifiées, il s’affuble de divisions sous la forme de mots tels que « vache » etc. car ces objets sont des signifiés. Ayant l’apparence d’objets extérieurs, les divisions telles que « vache » se transforment à nouveau en autant de vocables. C’est cela qui fait que certains pensent que la relation entre le mot et son objet est un rapport de cause-effet. Le nom lui-même se manifeste en tant que forme, et la forme se présente avec un nom. Toute chose immobile et mobile se tient à ça. Une tempête de vent soulève des tas de sable, elle ensevelit tout ; tout le monde disparaît. D’où est-ce qu’il vient le sable des dunes ? Quand s’est-il amassé et comment ? Pourquoi ici et pourquoi pas là ? Quelques sels dissous s’amassent dans cette plate cuvette.

Le lit s’engouffre. La rivière étouffe. Elle meurt asphyxiée par ses propres inondations. Un suicide. Les rivières ne transportent que des matériaux dissous, ayant une « portée solide », mais l’importance de cette dernière échappe puisqu’elle termine dans la mer. • Les pieds sont mis à l’épreuve par les cailloux, par les ardoises sonores et par les éponges épineuses. Les points d’eau marquent la trace des pistes. On circule de puits en puits. La distance entre deux sources d’eau varie de zéro à sixcent kilomètres. Une clôture de flèches autour d’un archer matérialise les capacités de son arc. Une cloche d’aluminium pesant 25 kg et posée sur un socle dans un port de la Tierra del Fuego apparaît et disparaît tous les douze heures à cause de la marée. Une propriété publique est définie comme « aire publique destinée au transit ». Cette définition s’applique au désert. Le désert est l’aire extérieure et le mouvement a l’intérieur est une pérégrination active trouvant son sommet dans le fait de s’approprier un lieu. Trente portes formées par des poteaux en métal avec une canne à pêche tendue entre les deux, posés entre le mur et la clôture. Une frontière ininterrompue à l’intérieur. Une propriété privée est définie comme « zone délimitée », entourée par des partitions qui font minimum 4.5 mètres de hauteur ou délimitée par un fossé qui mesure 4.5 mètres de profondeur et 2 de largeur. Les sons de la forêt, de la pluie, des activités des hommes, les vers des animaux. La Terre reste éloignée. Le mot « lieu » n’a pas encore trouvé sa définition. Une série de règles définit lieux et royaumes. Un gros traité uniquement sur le sujet du mot « lieu ». • Le principe des échanges à travers les mots est ce qui relie le sens des mots. Les échanges trouvent leur fondement dans la phrase. Si la perception de cette conjonction manque, aucune utilisation du sens de mots persiste. Si l’on applique une vision binaire, de nombreuses conjonctions de ce genre sont praticables : fragments-réalité ; codes-lois ; espaces-invisibles ; espaces-abstraits ; définition-temporaire ; dispositions-territoire ; espace-lois ; économie-réalisation. Si l’on reste dans un monde caractérisé par un ordre vieux et préétabli, se configurant au début d’une époque sans points de repère et sans direction en dehors de la catastrophe, le problème existe de réorganiser un monde. On peut distribuer un espace portable et dynamique où que la nécessité se présente. • On va imaginer sur cette feuille en papier deux points, A e B, à un centimètre de distance l’un de l’autre. On va tracer le segment de droite qui unit A e B. La quantité de points qui existe sur ce segment est plus grande que l’infini. Cette quantité aleph égale toutes ses fractions. La partie égale le total. Il n’existe qu’une seule manière pour passer au-delà de l’aleph, et c’est d’élever aleph à la puissance aleph. La contemplation d’un aleph peut amener à la folie. Il n’entend plus aucun son de tambour ou de buccin ; son corps devient tel qu’un morceau de bois. Il reste éveillé et tranquille, sans inspirer ni expirer. Il passe le plan où quelques formes et opérations sont visibles. Les causes de la parole apparaissent telles que des empreintes des souvenirs de phonèmes. Il résorbe les pouvoirs relatifs à l’objet dans les organes du sens. Si, à cause d’une méprise, la force vitale fait fausse route et s’arrête au milieu d’une région comprise entre nombril et thorax, ou alors entre plante des pieds et nombril, de différents typologies de troubles structurels ou fonctionnels se développent en entraînant quelques obstacles. Il fixe son attention sur le souffle. Il résorbe les pouvoirs relatifs aux organes dans les idées. Il résorbe les pouvoirs des idées dans la parole, sans aucun ordre de succession. Le son est léger et il est à même de voyager facilement et rapidement. Le son est parfait pour remplir de grandes surfaces.


Fintantoché il suono è udito esiste la concezione dello spazio. Fissato. Spogliato della sua mobilità ottiene di iniziare a correre nello spazio che si chiama senza sostegno. Si deve fissare sul suono finché non raggiunge lo stato di fissità. All’inizio della pratica sente un suono ad alto volume e diversificato [non omogeneo]. In progressione nella pratica sente un suono sempre più sottile. Deve soltanto cercare di cogliere un suono sempre più sottile. All’inizio i temporali, l’oceano; timballi; tamburi. Nello stadio intermedio la conca, il gong. Corno. Alla fine, ronzio di api; campanelli. Tali sono le diverse specie di suono che si sentono all’interno del corpo. Abbandonando il grave per il sottile e abbandonando il sottile per il grave, ci si può muovere nell’ambito del suono. • Non è sufficiente dire: «io non sono il corpo». Bisogna anche realizzarlo. Non è così semplice. Bisogna non essere in preda al delirio. L’universo è diviso in tre sistemi planetari, quello superiore, quello intermedio, quello inferiore. La Terra fa parte del sistema intermedio. Anche gli altri pianeti dell’universo sono popolati da innumerevoli esseri viventi; sulla Terra non esiste alcun luogo privo di esseri viventi. In profondità nel terreno ci sono i vermi, nell’acqua ci sono gli animali acquatici, nel cielo ci sono gli uccelli. Tutti sono intrappolati. Si potrebbe usare la propria energia in modo da ottenere un corpo che permetta di entrare nel pianeta. Al momento della morte bisogna staccare gli occhi dalla contemplazione degli oggetti, e impegnare le orecchie ad ascoltare la vibrazione. Se la mente è turbolenta, va fissata e il respiro condotto alla sommità del capo. Si può raggiungere la perfezione. A questo stadio si decide dove andare. Esistono innumerevoli pianeti. Si hanno informazioni dell’esistenza di questi luoghi attraverso la letteratura. Se per esempio si vuole andare in America, ci si può fare qualche idea di questo paese leggendo i relativi opuscoli. Se si conoscono tutte le descrizioni che i testi contengono, ci si può trasferire secondo il proprio desiderio su qualsiasi pianeta. Il viaggio con mezzi meccanici non è il metodo riconosciuto. • La dottrina del potrebbe essere considera le varie possibilità di descrivere le cose dando grande importanza alla logica, sul piano cognitivo. 1. Relativamente, la cosa esiste. 2. Relativamente, la cosa non esiste. 3. Relativamente, la cosa esiste e non esiste. 4. Relativamente, la cosa è indescrivibile. 5. Relativamente, la cosa esiste ed è indescrivibile. 6. Relativamente, la cosa non esiste ed è indescrivibile. 7. Relativamente, la cosa esiste, non esiste ed è indescrivibile. Una cosa può essere considerata in base a quattro modalità: la materia, la forma, lo spazio, il tempo. In base alla proposizione 1, la cosa esiste relativamente a tali quattro condizioni: ad esempio, un orcio; ad esempio, l’argilla; ad esempio, conica; ad esempio, la cucina; ad esempio, finché non verrà distrutto. Oppure, nella proposizione 2, un orcio non esiste perché, ad esempio, (non è di metallo) (non è quadrato) (non sta in cucina) ([quando] viene distrutto). «Ovunque c’è fumo, c’è fuoco». L’esempio è una categoria a sé stante. Quello citato è un paradigma dell’esempio nelle argomentazioni. Il mondo ha un’esistenza concreta, per cui le cose si trovano al di fuori della mente.

Sono ammessi vari mezzi di conoscenza, accanto alla logica, ad esempio la chiaroveggenza, che

però non è sempre sicura. La lettura del pensiero risulta invece sempre affidabile e certa. La conoscenza può essere turbata da interferenze (turbolenze) e il vivente si mescola con il non vivente. Intorno all’80 a.C. c’era chi se ne andava in giro nudo e si asteneva quasi del tutto dal cibo, in preda a un rigorismo estremo. •

Il suono non è eterno. Perché è prodotto. Tutto ciò che è prodotto non è eterno: per esempio, il vaso. Questo è il caso del suono. Perciò il suono non è eterno. Il grande silenzio è uno stato indescrivibile: la natura della realtà nei termini della liberazione. Essa «è così»; la categoria essenziale è infatti, letteralmente: «condizione dell’esser così». • La commistione tra logica e liberazione viene indicata come una necessità. In una visione articolata della realtà naturale (mancava la descrizione d’una cosmologia) e con il supporto di una logica molto evoluta, non prigioniera di una concezione convenzionale, esiste un albero le cui radici si dirigono verso l’alto e i rami verso il basso. Crediamo di non aver mai visto un albero coi rami in basso e le radici in alto, eppure esiste. Lo si può vedere vicino a una distesa d’acqua. Gli alberi sulla sponda si riflettono nell’acqua coi rami in basso e le radici in alto (è un albero baniano). Così il riflesso dell’albero riposa sull’acqua. I rami si estendono in tutte le direzioni. Sui rami inferiori si trovano varie manifestazioni di esseri, come uomini, bestie, cavalli, mucche, cani, gatti e così via. Mentre sui rami superiori si trovano specie più evolute, nelle radici sussidiarie si trovano i sottoprodotti che derivano dai vari tipi di dolore e piacere. Alcune radici dell’albero scendono anche verso il basso e sono legate alle azioni interessate compiute nella società umana. Dopo aver goduto sui pianeti superiori dei frutti delle attività, si torna sulla Terra e si devono compiere altre attività interessate per elevarsi di nuovo e godere sui pianeti superiori. Perciò la Terra è considerata il campo d’azione. Dove l’acqua manca, le terre sono aride e desolate, mentre altrove cresce una vegetazione rigogliosa. L’albero vero è vuoto; l’alternativa è la topiaria del labirinto. Nessuno può percepire la forma precisa di questo albero. Nessuno può vederne la fine, l’inizio o la base. Bisogna imparare a conoscere questo albero in profondità, con uno studio analitico; cercare poi quel luogo da cui non si torna più indietro una volta che si è raggiunto, e là abbandonarsi. Soltanto allora si potranno spezzare i legami che tengono prigionieri. • Non ci sarà per lui cibo vietato o imposto. In equilibrio sulle due palme poste al suolo, stando seduto, striscia leggermente sul suolo. Tutte le pratiche sono volte al risveglio dell’energia latente. Ogni cosa insipida gli sarà gradevole ma deve con ogni sforzo praticare. Distesa la gamba destra, tiene fermamente il piede con le due mani. E il più mortale dei veleni sarà da lui digerito come un nettare. Quindi espira lentamente, mai in fretta. Esala il respiro. Con un’arma tagliente, pulita e unta, a forma di foglia (di Euphorbia Nerifolia) si deve tagliare per lo spessore di un capello. Poi si deve strofinare polvere di salgemma pulito. Dopo sette giorni si deve tagliare ancora per lo spessore di un capello. Operare così, sistematicamente e regolarmente, per mesi. Entro sei mesi la piega è tagliata. […] Gli esperti lo chiamano muoversi nel cielo, perché si realizza il vuoto, secondo ogni esperienza conosciuta. Eppure non è soltanto vuoto. L’aspetto corporeo consiste in uno sguardo vacuo e in una fissità delle palpebre. Fissato su un oggetto interiore, tiene gli occhi aperti senza battere le palpebre. Quando l’espirazione e l’inspirazione sono sospese, non percepisce gli oggetti, non esegue alcuna azione. È tutto prodigioso, gloriosamente coperto di ghirlande. È tutto magnifico, illimitato e continuamente in espansione.

• Un oggetto ha attributi ed è soggetto a mutamento, sia esso passato, presente o che si deve ancora manifestare. La successione di questi mutamenti è la causa dell’evoluzione multiforme. Tre tipi di mutamento hanno luogo nella materia grossolana o sottile e negli organi: mutamento di forma, mutamento di tempo e mutamento di condizione. Si può raggiungere uno stato in cui si oltrepassano i tre tipi di mutamento. La mente si focalizza in un punto, onde-pensiero simili sorgono in successione, senza alcun intervallo tra loro. Facendo questo sul suono di una parola, sulla percezione del suo significato, e sulla reazione ad essa – tre cose che ordinariamente sono confuse – si ottiene la comprensione di tutti i suoni emessi dagli esseri viventi. Facendolo sulla forma del corpo, ostruendone la percettibilità e separando il suo potere di manifestazione dall’occhio dell’osservatore, allora il corpo diventa invisibile. Allo stesso modo, anche il suono cessa di essere udito. Facendolo sulle forme sottili e grossolane degli elementi, sulle loro caratteristiche essenziali, e sulle esperienze che procurano, si ottiene la padronanza degli elementi. Da ciò si ottiene il potere di diventare minuti come un atomo e la perfezione del corpo che non è più soggetto all’impedimento degli elementi. Quando i vincoli della mente sono stati sciolti, si può penetrare nel corpo altrui grazie alla conoscenza del funzionamento delle sue correnti nervose. Controllando le correnti nervose che governano i polmoni e la parte superiore del corpo, è possibile camminare sull’acqua e sulle paludi o sulle spine e oggetti simili, e si può morire nel momento prescelto. • Quando si ritrova l’immobilità e la tensione dello sforzo fisico cede di colpo, la sosta è una sensazione, è l’arto che si distende. A -1,6 gradi c’è un inizio di congelamento alle dita dei piedi. Il freddo apre nei talloni profonde screpolature. Si ricuciono con un grosso ago e tendine di gazzella, oppure con i cunei in grasso di gobba (fa meraviglie). Ci sono vasti laghi e bisogna passarli a guado. Un vento gessoso, una pianura, un paese senza nome. Altrove potrebbe essere per una semplice mancanza d’informazioni, comunque da qualche parte: nelle cartine, nei libri, negli indigeni. Qui sarebbe necessario inventarne uno. Per un topografo con una bussola e senza il minimo punto di riferimento, il successo è incontrare una forma. Non può più posare il tallone a terra: convessità cristallina aridissima scaturita da un occhiello di altipiani cretaceo-terziari. Non piove da anni. Abbondanti vestigia di animali e di piante che vivevano nei laghi. Pesci, molluschi, crostacei, canne, elefanti, ippopotami, erbivori, lumache, uova di uccello. Un altopiano assolutamente orizzontale senza confini da ogni lato. Il ruolo del topografo e del geologo è singolarmente semplificato. Il vento carico di sabbia sprofonda in un oceano biancastro. È senza fine, più o meno coperto di ghiaia, più o meno sabbioso, selvatico, a tratti bianco o celeste, una tavola di marmo, senza nome. Un sassolino ha l’aria di una montagna. • A partire dalla parola principale indifferenziata che risiede all’interno degli esseri, il linguaggio si divide acquisendo differenze derivanti dai punti di articolazione ecc., e assume il carattere di lettere, di parole e di frasi significate, si riveste di divisioni sotto forma di parole, come «vacca» ecc., in quanto questi oggetti sono dei significati. E queste divisioni come «vacca», che sembrano essere oggetti esterni, si trasformano daccapo in vocaboli. Così per alcuni la relazione della parola con il suo oggetto è un rapporto di causa ed effetto. Il nome stesso si manifesta come forma, e la forma si presenta con un nome. Vi aderiscono tutte le cose, tanto le immobili quanto le mobili. Una tempesta di vento solleva cumuli di sabbia seppellendo tutto; spariscono tutti. Da dove viene la sabbia delle dune? Quando e come si è accumulata? Perché qui e non là? In questa conca piatta si accumulano sali disciolti. Il letto si ingolfa. Il fiume soffoca. Muore asfissiato

dalle proprie alluvioni. Un suicidio. I fiumi trasportano solo materiali disciolti e che hanno una «portata solida», ma l’importanza di quest’ultima sfugge perché finisce in mare. • I piedi sono provati dai sassi, dalle ardesie sonore e dalle spugne spinose. I punti d’acqua segnano la traccia delle piste. Si circola di pozzo in pozzo. La distanza tra due fonti d’acqua va da zero a seicento chilometri. Un recinto di frecce attorno ad un arciere concretizza la capacità del suo arco. Una campana d’alluminio di 25Kg posta su una base in un porto nella Tierra del Fuego appare e scompare ogni 12 ore a causa della marea. Una proprietà pubblica viene definita come «area pubblica di transito». Questa definizione si riferisce al deserto. L’area esterna è il deserto e il movimento all’interno è un’azione di peregrinazione che culmina con l’appropriazione di un luogo. Trenta porte formate da pali di metallo con una canna da pesca tesa tra i due, posti tra mura e recinto. Un confine continuo all’interno. Una proprietà privata viene definita come «zona delimitata», circondata da partizioni alte non meno di 4,5 metri o delimitata da un fossato profondo 4,5 metri e largo 2. I suoni della foresta, della pioggia, delle attività degli uomini, i versi degli animali. La Terra resta lontana. La parola «luogo» non è ancora stata definita. Una serie di regole definisce luoghi e regni. Un ampio trattato solo sulla parola «luogo». • Il principio degli scambi attraverso la parola è la congiunzione tra il senso delle parole. Gli scambi sono fondati sulla frase. Se la percezione di questa congiunzione viene meno, non sussiste alcun uso del senso delle parole. In una visione binaria sono praticabili molteplici congiunzioni di questo tipo: frammenti-realtà; codice-leggi; spazi-invisibili; spazi-astratti; definizione-temporanea; disposizioni-territorio; spazio-leggi; economia-realizzazione. In un mondo di un ordine vecchio e prestabilito che si configura all’inizio di un’epoca senza punti di riferimento e direzione oltre la catastrofe, esiste il problema di riordinare un mondo. Uno spazio portatile e dinamico può essere distribuito ovunque ve ne sia bisogno. • Immaginiamo su questo foglio di carta due punti, A e B, distanti un centimetro. Tracciamo il segmento di retta che unisce A e B. In questo segmento c’è un numero di punti maggiore dell’infinito. Questo numero aleph è uguale a tutte le sue frazioni. La parte è uguale al tutto. Non esiste che un solo mezzo per passare al di là dell’aleph, ed è di elevare aleph a potenza di aleph. La contemplazione di un aleph può portare alla pazzia. Non ode più suono di tamburo o di buccina; il suo corpo diventa come un pezzo di legno. Rimane sveglio e tranquillo, senza inspirare né espirare. Supera il piano ove si vedono forme e operazioni. Le cause della parola appaiono impronte dei ricordi di fonemi. Riassorbe negli organi sensoriali i poteri attinenti all’oggetto. Se a causa di un errore la forza vitale va fuori strada e si ferma in una regione compresa tra l’ombelico e il torace, oppure in una tra la pianta dei piedi e l’ombelico, si sviluppano vari tipi di disturbi strutturali o funzionali che creano ostacoli. Fissa l’attenzione sul respiro. Riassorbe nelle idee i poteri attinenti agli organi. Riassorbe nella parola i poteri delle idee, senza ordine di successione. Il suono è leggero ed è in grado di viaggiare facilmente e velocemente. Il suono è perfetto per riempire grandi aree.


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