COMMERCES
Le commerce connaît un grand essor et une mutation importante avec l’arrivée des magasins Prisunic et Monoprix qui bouleversent la vente au détail. En raison de cette nouvelle concurrence, de la crise économique de 1929 mais aussi dans un souci de sécurité et d’hygiène, l’État aide les commerçants à rénover leurs magasins. Le bois des devantures, vulnérable au feu, est remplacé par de l’acier, de l’aluminium et du marbre. Ces matériaux, faciles à nettoyer, gagnent l’intérieur des commerces de bouche.

Boucherie Aubry (détruite)
Architecte : Charles Fabre
Marbrier : Arthur Joannez
Le Havre, actuelle avenue René Coty
Archives municipales du Havre, 60Fi0064
Avec son organisation toute géométrique, cette boucherie est emblématique des commerces de l’entre-deux-guerres. Les marbres colorés, si prisés des décorateurs Art déco, parent la devanture tandis que l’intérieur de la boutique est couvert d’un carrelage blanc souligné d’un liseré noir.

Salon de coiffure
Le Havre, 84 boulevard Amiral Mouchez
Le fronton arrondi de la devanture de ce modeste salon de coiffure et son décor stylisé témoignent de la large diffusion du style Art déco dans tous les programmes architecturaux de l’entre-deux-guerres.

Bar Le Funiculaire
Marbrier : attribué à Arthur Joannez
Le Havre, 6 rue Ernest Renan
Le bar-brasserie Le Funiculaire est le seul exemple de commerce Art déco qui subsiste en centre-ville. Les plaques de marbre de couleur beige ocré contrastent avec les pilastres arrondis en marbre rouge. Cette devanture évoque celle du café Métropole, rue Jeanne d’Arc à Rouen, réalisée par le marbrier havrais Arthur Joannez.

Salon de coiffure
Mosaïste : A. Menegatto
Le Havre, 25 rue des Chantiers
Ce salon, situé dans le quartier des Neiges, présente une mosaïque avec des motifs incrustés, signée du mosaïste Menegatto. La typographie de l’enseigne comme les corbeilles de fleurs et les découpes géométriques sont caractéristiques de l’Art déco.