La Balise - L'Ile-Saint-Denis - Dossier de presse mai 2025
"La Balise s’inscrit déjà comme l’une des références dans le champ des possibles sur notre île et en Seine-Saint-Denis. En plus de devenir une nouvelle source d’emplois qui font sens, La Balise, en marquant un changement sans rupture grâce à la préservation de son enveloppe patrimoniale, participe à faire commune, et donc à faire commun."
Mohamed Gnabaly, Maire de L’Île-Saint-Denis, Président de l’association des maires de Seine-Saint-Denis
Un territoire en mutation
En région parisienne, L'Île-Saint-Denis, territoire insulaire en pleine métamorphose, reflète les enjeux contemporains de transformation urbaine et écologique. Le site de La Balise est situé dans un quartier à proximité de projets d’envergure comme le NPNRU, l’écoquartier des JOP 2024, et le Village des Athlètes. Le projet bénéficie d'une situation privilégiée, à seulement 250 mètres du PHARES, pôle de l’ESS porté par l’association Halage. Le site se trouve également entre deux quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), à deux pas du centre-ville de L'Ile-Saint-Denis. Ce contexte en fait un lieu stratégique pour imaginer un projet utile au territoire et favoriser la collaboration entre acteur·ices locaux, artisan·es et structures de l’ESS.
Enjeux de transformation urbaine et écologique
Dans un tissu marqué par l’histoire industrielle et les mutations rapides, rénover plutôt que construire du neuf est une priorité. La Balise répond à cet enjeu : revaloriser un bâtiment existant, éviter la démolition, faire avec ce qu’il y a. Le site du 7 quai du Saule Fleuri, situé sur un ancien ensemble industriel, témoigne d'un passé marqué par les activités logistiques et économiques. Composé de deux halles attenantes (construites dans les années quarante) et d'un bâtiment sur quai (construit dans les années cinquante), l'ensemble abritait dernièrement une société spécialisée dans la signalétique de parking et de voiries
Transition d'un passé industriel vers un écosystème innovant
Le bâtiment incarne un passé ouvrier aujourd’hui en retrait mais encore présent dans le paysage. La Balise s’inscrit dans cette continuité, en accueillant de nouvelles formes de travail ancrées localement : structures de l’économie sociale, de l’environnement, de l’artisanat. Ce lieu témoigne d’un changement d’époque, sans effacer la mémoire des lieux. Il montre qu’un bâtiment industriel peut porter une nouvelle dynamique collective d’utilité sociale et solidaire.
Inscription
dans une dynamique territoriale d’ESS
Cette reconversion s'inscrit dans une dynamique territoriale forte portée par les acteurs de l'Économie Sociale et Solidaire (ESS), affirmant la vocation du territoire à devenir un écosystème innovant combinant développement économique, inclusion sociale et transition écologique. L'objectif de la Balise est d’offrir un ancrage durable aux structures locales de l’ESS, dans un quartier en reconversion, tout en répondant à la forte demande de locaux d’activités accessibles à loyers modérés. Le projet s'intègre dans cette transformation progressive du paysage urbain de l'île, créant un dialogue entre
LE PHARES
LA BALISE
Un programme évolutif
100% des surfaces louées à l'ESS
Dans un premier temps, le projet offre une solution de relocalisation qualitative pour les habitant·es du Phares pendant les travaux de surélévation de leur bâtiment actuel, situé à seulement 200 mètres. Dans un second temps, ces espaces accueilleront des acteur·ices de l'ESS dans une logique de développement territorial pérenne. Cette évolution programmatique a été intégrée dès la phase de conception pour créer un lieu capable d'évoluer en fonction des besoins à long terme.
Le Phares : Pôle d’Hospitalité des Activités à Rayonnement Ecologique et Solidaire
Histoire : Né d’une dynamique citoyenne à la fin des années quatre-vingt, autour de l’association Ebullition,le projet du PHARES a pris corps au 6 Rue Arnold Géraux, à L’Île-Saint-Denis, en 2001 dans un bâtiment industriel de 1350m², par l’arrivée d’une dizaine d’associations. Le site, vétuste et degradé, va faire l’objet de travaux de rénovation et de surélévation de deux étages intégrant une toiture végétalisée, dans le cadre d’un chantier démonstrateur mobilisant les acteurs ESS du territoire. Après différentes péripéties, en partant d’une intention partagée par plusieurs structures qui n’a pas permis de faire plus « qu’être ensemble », sans toujours trouver les ressources pour s’entraider, et après avoir vu plusieurs associations disparaître, une nouvelle dynamique a été lancée, en 2012, dans le but de « faire collectif ». La SCIC Cité PHARES, a été créée en 2014 pour gérer le bâtiment historique, animer le collectif, oeuvrer au service du développement local et être un pôle de réflexions et d’inspiration pour d’autres territoires. Elle a été reconnue ESUS (entreprise solidaire à utilité sociale) en 2017. Le collectif défriche désormais le chemin d’une gouvernance partagée.
Vision aujourd'hui : Le Phares est un pôle d’actrices et d’acteurs engagé·es pour une justice sociale, écologique et économique qui transforme le territoire. Les membres du Phares sont convaincu·es que la coopération est indispensable pour mener à bien leur engagement. Iels s’engagent à créer une dynamique de régénération et d’entraide, au service de la robustesse des structures membres, du territoire et de ses habitant·es. La volonté est de faire rayonner une vision commune grâce à la diversité des structures et des savoir-faire.
Le Phares demain : Ce seront deux lieux (le PHARES et la Balise) et un collectif toujours plus diversifié pour naviguer dans un monde turbulent.
Un modèle économique ambitieux
La foncière solidaire Bellevilles et l’association Halage ont acheté ensemble le site de la Balise à l’été 2023. Le montage financier associe fonds propres, subventions (Région Île-de-France via le Dispositif de soutien aux initiatives d'Urbanime Transitoire, ANCT via le Fond de Restructuration des locaux d’activités, Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis via l'Appel à Agir IN Seine-Saint-Denis, Fondation FFB, Fondation Legallais, éco-organisme Valobat) et prêts bancaires (Caisse d’Epargne Ile-de-France et France Active Métropole). La co-maîtrise d'ouvrage est portée par l'association Halage et la foncière Bellevilles, tandis que la maîtrise d'ouvrage déléguée est assurée par Atelier Bellevilles. Ensemble, ces structures ont développé un modèle économique sobre, basé sur des loyers abordables et des coûts maîtrisés grâce à une réhabilitation légère et de qualité qu'ils ont confiée à Bellastock, coopérative d'architecture pionnière dans le réemploi et l'économie circulaire.
Un engagement fort pour la transition
Le projet s'inscrit dans une démarche de sobriété et d'économie circulaire. La Balise a été conçue pour devenir un démonstrateur des possibilités offertes par le réemploi et la réhabilitation responsable, illustrant comment les enjeux environnementaux peuvent être transformés en opportunités créatives et résilientes.
-22% de décôte des loyers par rapport aux prix du marché
AUVENT
Élévation Sud
COUR
AUVENT
Quai du saule fleuri
HALLE 1
HALLE 2
BAT.S/QUAI
BAT.S/QUAI
HALLE 1
HALLE 2
UNE ARCHITECTURE DE LA TRANSFORMATION SENSIBLE
Révéler plutôt qu'imposer : la lecture attentive du lieu
Face au bâti industriel existant, l'architecte de Bellastock, mandataire de la maîtrise d’œuvre architecturale de la Balise, a d'abord engagé une démarche d'écoute et d'observation. Le site se présente comme un îlot traversant, reliant le quai bordant la Seine à la rue Arnold Géraux. Cette position stratégique, entre deux axes urbains, confère au lieu une qualité de perméabilité urbaine qui a guidé la conception du projet. Le bâti est composé d’un ensemble de trois typologies : un bâtiment en R+1 sur le quai datant des années cinquante, deux halles attenantes en rez-de-chaussée datant des années quarante, et un auvent dans la cour arrière.
Les halles, au centre de l'intervention, présentent des volumes allongés qui s’étendent au cœur de la parcelle. Elles sont caractérisées par leur structure métallique apparente et leur toiture en bac acier avec des parties translucides en polycarbonate. Les façades, peu percées, offrent un contraste saisissant avec la luminosité zénithale. Le bâtiment sur quai, quant à lui, dispose d'un rez-dechaussée donnant directement sur la voie publique sur quai et d'un premier étage plus confidentiel de bureaux. Les deux parcelles qui composent le terrain totalisent une surface de 1183m², dont une part significative est occupée par une cour bétonnée de 350m² à l'arrière, offrant un espace extérieur précieux et généreux.
Le diagnostic a révélé plusieurs pathologies : infiltrations en toitures par des joints et visseries passés d’âge, sols aux niveaux irréguliers avec des différences atteignant +30 à +40 cm par endroits, systèmes techniques obsolètes, murs fragilisés par endroits particulièrement au niveau de l’interface bâtie liant le bâtiment principal et la plus petite halle donnant sur le square. Mais cette analyse a également mis en lumière les potentialités des deux halles : la générosité des volumes, l’éclairage zénithal, et la robustesse de sa structure parfaitement adaptée à une reconversion. Cette lecture sensible a permis d'établir une cartographie précise des pathologies, distinguant celles qui nécessitaient une intervention urgente plus ou moins lourde, de celles ne portant pas atteinte à la solidité des ouvrages et qui pouvaient être conservées, voire valorisées comme témoignages de la mémoire industrielle du site. Cette distinction fondamentale a guidé l'ensemble des choix architecturaux qui ont suivi.
Rue Arnold Géraux
Quai du Saule Fleuri
Mars 2024 : la cour donnant sur la rue Arnold Géraux, en face la halle 2, à droite le auvent,
dessin de Clément Gy.
La légèreté comme principe : soigner et transformer avec précaution
La démarche architecturale repose sur un principe fondamental de légèreté d'intervention, au profit d'une approche chirurgicale ciblée. "Il fallait soigner les pathologies par des actions légères," précise Mathieu Lamour, architecte de Bellastock. Cette philosophie a conduit à des interventions minimales mais stratégiques : un curage limité à l'essentiel, le remplacement sélectif des joints et visseries défectueux en toiture, la rénovation ciblée des espaces de bureaux, la réparation ponctuelle des murs fissurés, tout en préservant méticuleusement l'enveloppe générale des halles. La façade donnant sur le quai du Saule Fleuri, ayant fait l'objet d'une attention particulière, devient un symbole visible depuis l'espace public, suivant cette même logique de légèreté. Le ravalement prévu initialement au projet, a permis de révéler une structure métallique existante sous enduit. Cette trame structurelle a ainsi été remise en lumière dans la rénovation de la façade et réaffirmée par la teinte de bleu existant des éléments de serrureries et de menuiseries extérieures d’origine. La grande porte sectionnelle quant à elle, a été conservées bien que temporellement condamnée par la mise en place d’un mur à ossature bois isolant thermiquement l’intérieur du bâtiment. Jugée non indispensable au programme et à l’usage du projet, sa préservation permettra toutefois de retrouver son usage initial si besoin. Cette stratégie de "mise en attente" de certains éléments illustre parfaitement la vision réversible et évolutive qui anime l'ensemble du projet.
Mars 2024 : façade quai Saule Fleuri
Avril 2024 : en toiture, au centre, la taille des polycarbonates est doublée
"On reste sur le langage originel de ce bâtiment, même s'il n'est pas considéré comme noble." Cette position de l'architecte de Bellastock, qui reconnaît la valeur d'usage et mémorielle de l'architecture vernaculaire industrielle, ne cherche pas à embellir artificiellement l'existant mais à en révéler les qualités intrinsèques. Cette démarche a permis de tirer parti notamment des volumes généreux et de son éclairage zénithal. La géométrie des polycarbonates en toiture ont été maintenues dans l’ensemble, doublées dans la longueur à certains endroits stratégiques comme la circulation centrale, pour optimiser l'apport lumineux naturel.
Le dispositif des "boîtes dans la boîte" : autonomie et réversibilité
L'intervention majeure du projet consiste en l'insertion de volumes autonomes à l'intérieur de l'enveloppe existante, créant ainsi un dispositif spatial de modules évolutifs. Cette stratégie permet de résoudre plusieurs enjeux fondamentaux : créer des espaces de travail confortables thermiquement et acoustiquement sans transformer l'enveloppe globale, préserver le caractère réversible de l'intervention, et permettre une flexibilité programmatique sur le long terme. Ces microarchitectures, construites en ossature bois isolées, reposent sur des longrines en béton, permettant leurs réversibilités. Ces longrines répartissent linéairement les charges des portique structurels sur la dalle en terre-plein, tout en rattrapant les différences de niveau du sol existant. Combiné aux portiques, aux MOB et à une structure de faux plancher en en bastaings de bois, ce socle technique assure la stabilité de l'ensemble sans nécessiter de reprises en sous-œuvre complexes, dans une logique d'économie de moyens. La matérialité de ces volumes insérés, crée un contraste subtil avec le caractère brut de l'enveloppe industrielle : un bardage en bois de réemploi habille les façades des boîtes, tandis que leurs ouvertures, également issues de menuiseries de réemploi, créent un rythme aléatoire qui dynamise l'espace. Le camaïeu de vert pour des portes introduit un signal chromatique subtil qui qualifie et identifie les différents espaces de travail.
MOB - isolant laine de bois
Complexe plafond léger en bois et isolant
Polycarbonate
Chassis en bois de réemploi
Faux plancher technique en bois de réemploi
Lames de terrasse en bois de réemploi
Portes stratifiées en réemploi
Cloisons modulaires vitrées en réemploi
Portiques bois de réemploi
Coupe
Juillet 2024 : fin de la pose des portiques sur les longrines en béton, démarrage des murs à ossature bois.
Décembre 2024 : pause des cloisons modulaires réemployées dans les espaces de travail.
Novembre 2024 : fin de la pose des faux planchers.
9 structures de l’ESS, plus de 150 usager·ères quotidiens, 600 m² de halle industrielle reconvertie
Janvier 2025 : les nouveaux espaces de travail dans les halles.
Janvier 2025 : vue depuis le cour sur un espace de travail, la rue intérieur, le patio et, au fond, le quai Saule Fleuri.
La rue intérieure et le "patio" : une nouvelle géographie des circulations
Entre préservation de l'existant et création de nouveaux espaces, le projet articule une géographie intérieure inédite, organisée autour d'une rue intérieure traversante et d'un patio. Ces dispositifs spatiaux structurent les parcours et créent une séquence architecturale qui relie l'entrée du bâtiment sur le quai au auvent et sa cour donnant sur la rue Arnold Géraux.
La rue intérieure, véritable colonne vertébrale du projet, traverse le bâtiment de part en part, reliant l'accès depuis le quai à la cour arrière. Cet espace de circulation, traité au sol par un platelage en bois de réemploi, acquiert une dimension qui dépasse sa simple fonction distributive. "C'est cette impression de dedans-dehors qui est très spéciale," note l'architecte, "tu entres dans le bâtiment et tu es encore dehors." Cette ambiguïté spatiale crée un espace intermédiaire précieux, ni tout à fait intérieur, ni complètement extérieur.
Mars 2024 : avant travaux, le futur patio
Le "patio", point névralgique du projet, opère une métamorphose radicale d'un espace autrefois résiduel. Là où se trouvait un renfoncement sombre, étouffé sous un bac acier opaque, émerge désormais un lieu de respiration et de lumière à la jonction entre le bâtiment sur quai et les halles. Devenu pivot du parcours spatial, il articule clairement l'entrée principale, la rue intérieure et les espaces communs, créant une polarité lumineuse au cœur du dispositif. Il est couvert d'une membrane transparente qui préserve la sensation d'extériorité tout en offrant une protection contre les intempéries. La conception ingénieuse de cette couverture, composée d'une "juxtaposition en deux niveaux d'une partie du polycarbonate", crée un interstice qui permet à l'air de circuler librement, instaurant une ventilation naturelle sans compromettre l'abri. Ce dispositif subtil apporte une qualité de lumière zénithale exceptionnelle, dessinant un espace aux ambiances changeantes au fil de la journée, lieu de pause et de rencontre désormais investi par les utilisateur·ices qui "mettent des plantes, des tables" et s'approprient cet espace devenu le cœur sensible du projet.
Depuis l'entrée quai du Saule Fleuri vers la cour intérieure
Janvier 2025 : la cuisine des espaces communs (2).
Avril 2024 : avant travaux les futurs espaces communs.
Square Fackler
15
gisements de
matériaux
sourcés en réemploi dans un rayon géographique maximum de 50 km
100 % des chassis bois sont en réemploi, photo du stockage sur le chantier, provenant d'un gisement de l'Académie Fratellini.
des
100 % des bardages bois sont en réemploi. Photo du stockage sur le chantier, provenant d'un gisement de Réavie
100 % des appareillages sanitaires sont en réemploi in situ.
100% des portiques sont composés d'éléments de réemploi, dont tous les poteaux issus de l'académie Fratellini. Photo du stockage chantier.
100 % des lames de terrasses bois sont en réemploi. Photo du gisement à Nozay.
100 %
portes stratifiées et dalles de faux plafonds sont en réemploi. Photo du gisement à Nozay.
La matière réemployée : une palette de ressources locales
La Balise intégre quinze gisements de matériaux issus de chantiers de déconstruction environnants. Cette diversité de sources et de matériaux témoigne d'une approche pragmatique du réemploi, qui s'adapte aux opportunités tout en maintenant une cohérence architecturale d'ensemble. Les éléments réemployés comprennent :
La fourniture et la main d'oeuvre nécessaires aux ouvrages en réemploi représente 23% du coût des travaux
Bois de structure des murs à ossature bois, des portiques, et des châssis bois : issus de la déconstruction partielle de l'Académie Fratellini située à moins de 10 km, ces éléments structurels ont été récupérés par l'entreprise "Depuis 1920", stockés dans leurs hangars, puis remis en œuvre dans le projet. Pour cette occasion, l’entreprise a choisie d’installer directement sur chantier, sous l'auvent extérieur, un atelier de menuiserie pour la remise en état, le redimensionnement et le pré assemblage des éléments avant pose.
Cloisons modulaires pour les espaces de travail : Récupérées lors d'un chantier de dépose rue des Petites Écuries à Paris (moins de 15 km), ces cloisons ont été préalablement validées par le bureau de contrôle. "On a simplement vérifié avec le bureau de contrôle comment on les déposait, comment on les remettait en œuvre, et comment on les stockait entre temps." Réemployées pour un même usage, il était alors important de vérifier l’intégrités de leurs caractéristiques durant ces différentes étapes.
Bardage bois : Sourcé par la maîtrise d'ouvrage auprès de Réavie, ce bardage en bois a nécessité un travail conséquent de reconditionnement. Le calepinage spécifique de ce bardage, tirant parti de sa forme trapézoïdale d'origine (pose initiale horizontale avec rejet et goutte d’eau), transforme une contrainte technique en opportunité esthétique.
Portes stratifiées, isolation en laine minérale, dalles de faux plafonds, platelage bois de la rue intérieure, caisson de VMC, vidoir, tous issus d'un projet de démolition à Nozay (moins de 50 km). Egalement, les appareillages sanitaires (WC et auge) sont issus quant à eux de réemploi in situ.
Juin 2024 : portique en bois de réemploi sur longrine en béton
L'assemblage comme dessein : concevoir pour démonter
La dimension constructive du projet révèle une réflexion approfondie sur les modes d'assemblage et leur réversibilité future. Chaque élément de la construction a été pensé pour permettre un démontage aisé, dans une logique de cycle de vie qui anticipe les transformations futures du bâtiment. Les portiques en bois qui structurent les "boîtes" illustrent parfaitement cette approche : "Les portiques ne sont pas des systèmes collés, donc demain on peut parfaitement les désassembler facilement. Ils sont posés sur des longrines béton, raccordés avec des platines métalliques d’une part tandis que les assemblages poteaux / poutres sont moisés et boulonnés". Cette conception par assemblage mécanique offre une grande flexibilité et permet d'envisager le réemploi ultérieur des éléments, l’évolution potentielle des lieux, sans générer des déchets significatifs.
Détails pied de MOB contre mur existant
Mur ossature bois cis isolant biosourcé
Pare vapeur
Dalle
Bastaing 6.5*16.5cm
Recouvrement du plancher par l'OSB
Bastaing 6.5*16.5cm
Dalle faux plancher 4cm
Intérieur
Pare pluie
Dalle béton existante
Pare vapeur
Tasseau bois plat 1*4cm fixé sur plancher bois
Intérieur
Longrine béton rattrapage planéité de dalle existante
Mur existant Halle
Détails pied de MOB sur rue intérieure
Mur ossature bois cis isolant biosourcé
Structure de bardage bois pose verticale et horizontale pour lame d'air
Bardage bois de réemploi à claire voie pose verticale
Pare pluie
+30.00
Longrine béton rattrapage planéité de dalle existante 01 02 01_pied 02_pied 03_calepinage
Intérieur Circu.
7 entreprises mobilisées sur 8 lots constructifs, 2 structures d’insertion, 3 entreprises pré-designées - curage, gros oeuvre, charpente et ossature boisont participé directement à la co-construction
Un renversement de la temporalité conventionnelle
La Balise marque une rupture fondamentale avec les processus linéaires et hiérarchisés qui régissent habituellement la production architecturale. Plutôt que de suivre la séquence traditionnelle conception-consultation-réalisation, le projet a instauré un modèle circulaire où les frontières entre phases d'études et de construction se sont délibérément estompées.
"On a fait rentrer les entreprises avant le chantier, dans la fin de la conception, pour établir leur marché et pour nous proposer des systèmes constructifs plus efficients, plus réemployables," explique l'architecte. Cette démarche a entraîné une transformation profonde du projet entre l'APD et le PRO, mettant en évidence que la conception n'est pas un processus clos mais une matière vivante qui s'enrichit de l'intelligence collective.
Cette reconfiguration temporelle n'est pas simplement opérationnelle, elle est le reflet d'une position éthique qui reconnaît la valeur des savoir-faire des constructeurs et leur rôle créatif dans l'élaboration du projet architectural. Elle réintroduit, dans un contexte contemporain, l'unité perdue entre conception et fabrication, caractéristique des pratiques artisanales pré-industrielles.
L'entreprise comme co-conceptrice, le chantier comme lieu de pensée
La singularité du projet réside dans la place centrale accordée aux entreprises dans le processus de conception. Les sociétés "Carré BTP / Agencement" et "Depuis 1920" ont été intégrées bien en amont du démarrage des travaux, non comme simples exécutantes mais comme véritables partenaires créatifs. "Le projet a été complètement retravaillé entre l'APD et le Pro," précise l'architecte, "pour réadapter en fonction de la ressource et des capacités de l'entreprise."Cette démarche collaborative a conduit à l'émergence de solutions inédites, issues d'un dialogue fertile entre les contraintes identifiées par les architectes et les savoir-faire spécifiques des entreprises. Elle réinstaure le chantier comme lieu de pensée architecturale, où les décisions conceptuelles ne sont pas figées dans les plans mais peuvent évoluer en fonction des réalités matérielles, techniques et humaines rencontrées. Le chantier est ainsi devenu un véritable laboratoire d'expérimentation, où les ajustements constants et le dialogue permanent ont permis de répondre avec agilité aux imprévus inhérents à toute opération de réhabilitation. "Pendant le chantier, on a fait quasiment autant de chantier que de continuité d'études," note l'architecte, "j'ai continué à produire des détails, j'ai continué à produire des adaptations de plans, on a changé pas mal de choses en cours de chantier."
Un chantier agile et rapide de 8 mois
Le
site comme atelier : préfabrication et gestion mouvante des ressources
L'une des innovations majeures du chantier a été la transformation du site lui-même en atelier de préfabrication, brouillant les frontières conventionnelles entre lieu de production et lieu d'assemblage. "L'entreprise 'Depuis 1920' a monté un atelier de préfabrication des murs à ossature bois et des portiques bois directement dans l'auvent, dans la cour, donc sur site," décrit l'architecte.
Cette installation in situ a permis une réactivité exceptionnelle, réduisant les délais entre conception et réalisation, tout en diminuant significativement l'empreinte carbone liée aux transports de matériaux. Elle a également offert aux architectes une opportunité rare d'observer et de comprendre en temps réel les processus constructifs : "C'était aussi un moyen pour nous de voir comment les choses se fabriquaient vraiment concrètement. Il n'y avait pas que des poseurs, il y avait aussi beaucoup de faiseurs sur le chantier."
La gestion du stockage des matériaux, particulièrement complexe dans un projet de réemploi, a été pensée comme un système dynamique et adaptatif. "Le stockage a été assez mouvant sur le chantier," explique l'architecte, "au fur et à mesure de leur avancement, les stockages déménageaient pour ne pas gêner leur avancée." Cette chorégraphie spatiale sophistiquée a permis d'optimiser l'espace disponible tout en maintenant la fluidité des travaux, malgré les contraintes d'un calendrier extrêmement resserré.
Une intelligence normative : le dialogue avec le bureau de contrôle
Face aux enjeux réglementaires, souvent considérés comme des obstacles majeurs aux démarches de réemploi, le projet a développé une approche innovante fondée sur la transparence et la coresponsabilité. Le bureau de contrôle AléaTec a été impliqué dès l'origine, non comme simple validateur mais comme partenaire dans la recherche de solutions alternatives."Quand le bureau de contrôle est arrivé il était déjà informé de la question du réemploi. C'est déjà une bonne première chose," souligne l'architecte. Cette anticipation a permis d'établir un cadre de confiance qui a facilité l'acceptation de dispositifs innovants, notamment pour la validation des matériaux de réemploi.Le statut d'ERT (Établissement Recevant des Travailleurs) et le contexte de réhabilitation d’un bâtiment de plain-pied ont constitué un cadre favorable, offrant certains allègements réglementaires. Mais c'est surtout l'approche pragmatique et le dialogue constant entre les différents acteurs qui ont permis de surmonter les obstacles habituels : "Le bureau de contrôle a accepté des autocontrôles des entreprises pour valider certains postes. Parce qu'on n'a pas toutes les fiches techniques, parce que faire des tests ou faire des prélèvements, ça coûte cher, c'est long."
Cette négociation permanente, fondée sur une évaluation raisonnée des risques réels plutôt que sur une application littérale des normes, ouvre la voie à une nouvelle pratique normative plus adaptée aux enjeux contemporains de réemploi et de circularité.
Le "faire" : de la pose à la fabrication
Au-delà de ses qualités spatiales et constructives, La Balise révèle une dimension politique profonde : la réhabilitation de l'acte de construire comme processus créatif par le « faire », contre sa réduction progressive à un simple assemblage d'éléments standardisés. Le réemploi, par les contraintes qu'il impose et les opportunités qu'il offre, devient ainsi le vecteur d'une revalorisation des métiers du bâtiment. Cette dimension apparaît clairement dans l'anecdote rapportée par l'architecte à propos d'un menuisier expérimenté travaillant sur le bardage en bois de réemploi : "La personne qui était en charge de coordonner la pose du bardage, un menuisier qui était un des plus âgé du chantier, m'a confié que pour lui, finalement, c'était aussi une manière de renouer avec son vrai métier. Ce n'était plus juste un poseur, c'était aussi quelqu'un qui devait retravailler, repréciser, recalpiner." Ce témoignage met en lumière l'une des pertes collatérales de l'industrialisation du secteur de la construction : la déconnexion progressive entre conception et fabrication, et la transformation des artisan·es en simples exécutants. Le réemploi, en réintroduisant une part d'imprévu et de singularité dans chaque élément, exige une adaptation constante qui réactive les compétences fondamentales des métiers de la construction."Le réemploi, si on l'utilise assez finement, permet aussi de retrouver un peu de manufacture dans tout ça," affirme l'architecte " les architectes, on est quand même beaucoup devenus des assembleurs et les entreprises beaucoup des poseurs, alors que ce n'est pas l'essence de nos métiers."
L'expérience spatiale comme validation : le confort par la singularité
Les premiers retours d'usage, après quatre mois d'occupation, confirment la pertinence des choix architecturaux et techniques. Les qualités sensibles des espaces – lumière, acoustique, confort thermique – sont unanimement saluées par les utilisateur·ices, démontrant qu'une démarche fondée sur le réemploi et la légèreté d'intervention peut générer des environnements de travail d'une grande qualité. "Tout le monde est très satisfait des locaux," note l'architecte, "d'un point de vue acoustique, par exemple, c'est extrêmement calme. Quand on est dans les bureaux on n'entend absolument pas ce qui se passe dans la rue intérieure." Cette performance acoustique remarquable, obtenue sans recourir à des systèmes techniques complexes, témoigne de l'intelligence constructive mise en œuvre dans le projet. Sur le plan thermique, malgré l'absence d'une isolation conventionnelle de l'enveloppe extérieure, le principe des "boîtes dans la boîte" s'avère particulièrement efficace : "En termes de confort thermique, il n'y a pas eu de remontée comme quoi il faisait froid, alors qu'on était dans des périodes froides au moment de l'ouverture." Cette approche, concentre l'isolation sur les volumes habités plutôt que sur l'enveloppe globale, et où l'ajout d'espaces tampons non chauffés contribue significativement au confort thermique global. L'appréciation esthétique des espaces est également notable, avec des retours positifs sur les choix chromatiques et matériels : "On a eu pas mal de retours de gens qui sont venus nous dire que c'était assez chouette, ces boîtes, le fait que toutes les portes ne soient pas de la même teinte, on a choisi un camaïeu de vert." Cette dimension sensible, souvent négligée dans les approches technicistes de la performance environnementale, rappelle que la durabilité d'un bâtiment repose aussi sur sa capacité à susciter l'attachement et l'appropriation.
"La Balise est la preuve éclatante que l’on peut transformer intelligemment et dans la sobriété un ancien site d’activités déconnecté de son environnement, en un pôle de l’économie sociale et solidaire ouvert sur la ville."
Mohamed Gnabaly, Maire de L’Île-Saint-Denis, Président de l’association des maires de Seine-Saint-Denis
Un projet manifeste pour repenser la transformation urbaine
Dans un contexte où la déconstruction-reconstruction demeure le modèle dominant, malgré son impact environnemental considérable, ce projet démontre la viabilité économique, technique et sociale d'une approche fondée sur la transformation douce et la valorisation de l'existant. Le projet s'inscrit dans une temporalité particulière, révélatrice des mutations urbaines contemporaines. Dans ce contexte, la réversibilité des interventions prend tout son sens, permettant une évolution future du site sans générer de déchets massifs. Cette articulation entre transformation légère à court terme et vision stratégique à long terme propose un nouveau paradigme pour l'aménagement urbain, où chaque intervention est pensée comme une étape dans un processus évolutif plutôt que comme un état final figé. Elle rejoint les réflexions contemporaines sur l'urbanisme transitoire, tout en les dépassant par la qualité architecturale et la pérennité des installations proposées.
La réplicabilité du modèle constitue l'un des enjeux majeurs du projet. Si La Balise a bénéficié d'un contexte particulièrement favorable – statut d'ERT, maîtrise d'ouvrage engagée, bureau de contrôle ouvert à l'innovation, entreprises investies, volontaires et forces de propositions – elle dessine néanmoins une méthodologie applicable à d'autres situations, moyennant certaines adaptations. Les enseignements tirés de cette expérience pilote pourront nourrir de futurs projets, contribuant ainsi à l'évolution globale des pratiques vers plus de circularité et de sensibilité au contexte.
La Balise s'affirme ainsi comme un projet manifeste qui, au-delà de sa réalité construite, contribue à l'émergence d'une nouvelle culture architecturale fondée sur le soin apporté à l'existant, la valorisation des ressources locales, le réemploi et la réhabilitation du « faire » comme dimension essentielle de l'acte architectural.
Détails en plan et élévation calpinage bardage réemploi
Structure bardage simple bois horizontale Bardage bois réemploi pose verticale à claire voie en "quinconce Ouvert" espacement 0 à 10mm
Lieu : 7 Quai du Saule Fleuri, 93450 L'île Saint Denis
Dates :
Démarrage des études, commande directe : juillet 2023
Chantier : mai 2024 - décembre 2024
Livraison : janvier 2025
Superficie : 833 m²
Type de projet : Réhabilitation de deux halles industrielles , construction bio-sourcée et réemploi pour héberger des activités de l’ESS
Montant H.T des travaux : 846 k€
Maîtrise d’ouvrage : Bellevilles et Association Halage
Maîtrise d’ouvrage déléguée : Atelier Bellevilles
Maîtrise d’œuvre architecturale : Bellastock
Bureau d'études : Palabres BET Fluides
Entreprises : CARE construction / CARE agencement / Depuis 1920 / Schartier / DRP77 / Le Feu et l'Eau /CARE réseaux
Bureau de contrôle : AléaTec
Système constructif
Système de micro-architectures en portiques bois (réemploi), remplissage type MOB (non porteurs) sur longrines béton, plafonds légers en complexe isolant et finition bois, faux planchers bois (réemploi) sur structure bois.
Menuiseries : Extérieures bois (portes et fenêtres créées), Extérieures aluminium (fenêtres remplacées dans les parties halles), Portes Intérieures de réemploi
Aménagement : Cloisons modulaires et dalle de faux plafonds 100% réemploi
Isolation biosourcée : Fibre de bois dans tous les MOB
Programme
Le bâtiment accueille dans un premier temps les habitant·es de la Cité Phares pendant les travaux de surélévation de leur bâtiment actuel situé à 200 mètres, et sera, dans un second temps, mis à disposition d’autres acteur·ices de l'ESS recherchant des bureaux et ateliers en Seine-Saint-Denis.
PRÉSENTATION DES ACTEUR·RICES
MAÎTRISE D'OUVRAGE : HALAGE
Halage a été créée il y a 30 ans, sur L'Île-Saint-Denis, en réponse à une double indignation : le chômage et le cadre de vie dégradé. La raison d'être de l'association est de créer des activités qui créent de l'emploi accessible à des personnes éloignées du marché du travail et qui rendent un service environnemental en milieu urbain. L'association, reconnue d’intérêt général, s’est construite notamment autour de l’intuition que l’inclusion sociale et professionnelle de personnes en situation de grande précarité et l’amélioration du cadre de vie peuvent se réunir au sein d’un projet commun. Elle intervient dans les domaines de l’insertion sociale et professionnelle dans le secteur des espaces verts et de la production de fleurs au travers d’actions de chantiers d’insertion, de formations pour adultes et de jardins solidaires. Elle vise la promotion d’actions envers les populations franciliennes les plus marginalisées. L'association accompagne la transformation d'une friche industrielle, Lil'Ô, en un laboratoire à ciel ouvert de la fabrique alternative de la ville. Elle s’est engagée dans la création de deux lieux, le PHARES et La Balise, bâtiments fédérant – autour du pari de la coopération – un collectif de structures engagées auprès des personnes marginalisées économiquement et socialement et sur les questions environnementales.
Bellevilles est une foncière solidaire, agréée ESUS et labellisée FINANSOL, qui met l’immobilier au service de l’écologie, du lien et de la justice sociale. Elle acquiert, réhabilite et transforme des bâtiments existants pour y développer des logements accessibles, des lieux partagés, des espaces culturels, économiques et solidaires.
Pour chaque projet, Bellevilles privilégie la réhabilitation plutôt que la construction neuve, identifie les besoins locaux concrets, mobilise l’épargne citoyenne et institutionnelle et agit en coopération avec les acteurs du territoire.
Bellevilles est engagé sur une trentaine de projets et compte trois agences en France : Occitanie, Ile de France et Méditerranée. En 2024, Bellevilles est lauréat du Palmarès des Jeunes Urbanistes. En 2025, elle crée la Foncière Bellevilles, un véhicule d’investissement solidaire pour mettre l’épargne citoyenne au service de l’immobilier solidaire.
MAÎTRISE D'OUVRAGE DÉLÉGUÉE : ATELIER BELLEVILLES
Afin de développer une expertise technique adaptée à ses projets en conception et de maitriser toute la chaine de valeur, Bellevilles a fait le choix en 2020 de créer sa propre structure de construction / promotion : Atelier Bellevilles. Cette initiative répond à la nécessité de garantir des projets durables et techniquement solides, de sécuriser les partenaires financiers face aux risques de chantier, et de développer une activité au service du projet collectif.
Conscient du fort impact environnemental du secteur du bâtiment et de l’aménagement urbain, Atelier Bellevilles poursuit une stratégie environnementale ambitieuse afin de limiter au maximum son empreinte sur l’environnement : en privilégiant les réhabilitations plutôt que les constructions neuves, en travaillant sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment dans une optique de sobriété foncière et d’économie de ressources (démarche circulaire, réemploi, matériaux biosourcés).
MAÎTRISE D'ŒUVRE ARCHITECTURALE : BELLASTOCK
Bellastock est une coopérative d'intérêt collectif d'architecture en France. Pionnière dans le réemploi et l'économie circulaire, sa démarche singulière, fondée sur l'expérimentation et "le faire", explore depuis près de 20 ans les possibilités architecturales offertes par la transformation des ressources existantes.
Lauréate du Palmarès des Jeunes Urbanistes 2020, cette structure de l'Économie Sociale et Solidaire développe une approche où la préservation du bâti existant, l'intelligence constructive et l'implication des acteur·ices locaux constituent les piliers d'une architecture durable et créative. Basée à Paris et à Marseille, l’équipe de vingt architectes et ingénieur·es cultive une approche où chaque savoir-faire se nourrit des autres, transformant la complexité des enjeux environnementaux, sociaux et territoriaux en opportunités de création. Elle développe actuellement plus de cinquante projets dans cinq champs d'activité complémentaires : Maîtrise d’œuvre architecturale, Bureau d’études Réemploi, AMO Économie Circulaire, Études et recherches, formation et sensibilisation.
Bureau d'études :
Bureau de contrôle :
Les partenaires du projet :
Projet subventionné par :
Les structures habitantes :
Entreprises : DRP77
Crédits photos : Victoria Tanto (19, 20, 21, 22-23, 24, 27, 28, 33, 34, 36, 40, 42, 44), Google earth (p.4,6,8), autres : Atelier Bellevilles, Halage, Bellastock
halage.fr standard@halage.fr
L'ÎLE-SAINT-DENIS
6 rue Arnold Géraux 93450 L'Île-Saint-Denis
bellevilles.fr contact@bellevilles.fr
PARIS
La Grande Coco
29 Rue du Soleil, 75020 Paris TOULOUSE
Les Halles de la Cartoucherie 10 Place de la Charte des Libertés Communales, 31300 Toulouse
bellastock.com contact@bellastock.com
PARIS
Césure, lieu des savoirs inattendus 13 rue de Santeuil 75005