Nage en eau froide avec Ursula

Dans la commune d'Anières, partons à la rencontre d'une habitante courageuse et très peu frileuse pour une matinée de nage en eau froide. Grande adepte de la discipline, Ursula, maman de 3 enfants, nous invite à vivre quelques minutes intenses et revigorantes dans une eau à 7 degrés.

Animée par le besoin naturel d'être dans l'eau depuis sa plus tendre enfance lui facilite peut-être les choses, mais la jeune femme n'en demeure pas moins courageuse ! Chaque hiver, Ursula pratique sa discipline favorite dans un lac qui ne dépasse pas les quelques degrés. Un samedi matin au mois de février, nous l'avons suivie dans son rendez-vous givré. Warning: frileux s'abstenir !

Sur la petite plage d'Anières, nous retrouvons Ursula qui s'est emmitouflée de la tête aux pieds. Dans son sac, tout est bien pensé: chaussons anti-dérapants, lunettes, chaussettes de laine, gants et thermos de thé, indispensables pour se réchauffer après la baignade. En deux temps trois mouvements, là voilà prête pour le défi du jour.

Sans trop réfléchir, la jeune femme emprunte son chemin habituel et entre doucement dans l'eau. Immergée jusqu'aux genoux, elle prend une grande inspiration et avec une aisance tout à fait remarquable, elle s'élance dans le lac. Immédiatement, Ursula entame de grands mouvements de brasse pour atteindre son objectif, une bouée qui se trouve 30 mètres plus loin. Il ne lui faudra que quelques minutes avant de l'atteindre.

Le chemin du retour quant à lui sera réalisé la tête sous l'eau. En revenant au ponton, son sourire ne saurait mentir quant aux bienfaits de la discipline qu'elle pratique depuis 15 ans.

"La première fois que j'ai nagé en eau froide, l'expérience fut vraiment intense. On est immédiatement saisi par le froid et les premières minutes dans l'eau sont les plus difficiles. Mais en dépassant ce stade, on commence à ressentir une sorte de bien-être, qui s'amplifie à mesure que l'on nage. Le plus impressionnant, c'est la façon dont le corps arrive à s'adapter, et la rapidité à laquelle il libère les endorphines après cet effort extrème". Relaxée, détendue et plus énergique, Ursula va bénéficier des bienfaits de ces quelques minutes dans l'eau pour le reste de la journée. "C'est une des raisons qui rend ce sport très addictif ! Mais c'est aussi un bon moyen d'évacuer le stress de la semaine et de se dépenser autant que pourrait le permettre une séance de 45 minutes de vélo !", explique-t-elle.

"Dans cette pratique, il est primordial d'être à l'écoute de son corps. Même si la baignade ne dure que quelques minutes, le corps est mis à rude épreuve et pour cela, il faut être bien disposé. Il faut également prendre en compte les conditions extérieures: s'il y a du vent, il y a du courant, synonyme d'une difficulté en plus à surmonter. Je me souviens aussi des conseils de mon professeur de natation qui nous recommandait de ne rester dans l'eau qu'une minute par degré (eau à 6 degrés = 6 minutes max). Et bien entendu, on ne se baigne jamais seule. En ce qui me concerne, je nage avec des amies ou avec mes enfants. Depuis que j'ai initié ma fille Pamela, elle ne peut plus s'en passer ! Une chose est sûr, cette discipline possède des vertus exceptionnelles d'un point de vu physique et psychologique, et pour ma part, je ne me lasserai jamais de cette pratique en symbiose avec la nature, accessible en tout temps, partout où il y a de l'eau".