L'Azenda hebdo du 1 juin 2018

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danse • musique

SI ON SORTAIT ? LA SÉLECTION HEBDO DES SOIRÉES, CONCERTS, THÉÂTRE, ETC..

St Paul St Pierre St Pierre St Denis St Benoit St Leu St Gilles Trois Bassins Ste Clotilde La Possession La Saline St Denis St Pierre Etang Salé Le Tampon

Saint-Paul Ravine Blanche Saint-Pierre Cinéma Le Plaza Eglise de St Benoît Ronda Chez Peria Le QG La Souris Mécanik Téat Champ Fleuri Oh Suzie Q! Les Cocotiers KTDral Drôles De Zèbres L’Étoile du Sud El Latino

SAMEDI 2 JUIN 00:00 12:00 14:00 14:00 14:00 15:00 15:00 16:00 16:00 18:00 18:00 18:00 19:00 19:00 19:30 19:30 20:00 20:00 20:00 20:00 20:30

La Possession La Possession Plaine des Cafres Entre Deux Vavang’Art St Pierre Drôles De Zèbres St Denis Saint-Denis St Pierre Saint-Pierre Le Port Le Port Le Tampon Médiathèque St Pierre Ravine Blanche Ste Clotilde Vladimir Canter La Possession CASE de Dos d’âne La Saline Le Choka Bleu St Paul Léspas L’Hermitage Métis Café St André Petit Th. Champ Borne St Leu Ronda Chez Peria Ste Clotilde Téat Champ Fleuri Ste Clotilde Vladimir Canter La Possession Oh Suzie Q! Trois Bassins La Souris Mécanik Le Tampon El Latino

DIMANCHE 3 JUIN 09:00 10:00 13:00 14:00 14:30 15:00 16:00 17:30 17:30 18:00 18:30 18:30 19:00 19:30 20:00

Le Port St Paul St Pierre L’Hermitage St Joseph St Pierre Piton St Leu St Pierre St Joseph Petite Ile St Leu St Leu La Saline St Denis La Saline

Le Port Saint-Paul Drôles De Zèbres Lé Pié dan l’O Manapany-les-Bains Saint-Pierre Stella Matutina Ravine Blanche Manapany-les-Bains Eglise De Petite-Ile Ronda Les Filaos Ronda Chez Tiroule Les Cocotiers Ancien hôtel de ville Les Cocotiers

LUNDI 4 JUIN 19:30 L’Hermitage

Relais l’Hermitage

MARDI 5 JUIN 18:00 18:30 19:00 20:00 20:00

St Pierre Piton St Leu Le Tampon Le Port St Paul

Lucet Langenier Le Séchoir El Latino Théâtre sous les Arbres La Cerise

MERCREDI 6 JUIN 09:00 10:00 14:30 15:00 18:00 19:00 19:00 19:30 19:30 20:00 20:00

Trois Bassins Trois Bassins Le Tampon Si peu d’endroits... St Leu Saint-Leu Chaloupe St Leu Le Tampon Si peu d’endroits... Ste Clotilde Vladimir Canter Terre Sainte Eglise de Terre Sainte St Gilles Hôtel Le Récif L’Hermitage Relais l’Hermitage Ste Clotilde Téat Champ Fleuri St Paul La Cerise

JEUDI 7 JUIN 17:00 17:00 18:00 18:00 18:30 19:30 20:00 20:00 20:00 21:00

Trois Bassins St Benoit Entre Deux La Saline Entre Deux Le Tampon Ste Clotilde St Paul St Leu St Pierre

La Souris Mécanik Cinéma Cristal Vavang’Art Le Choka Bleu Vavang’Art Si peu d’endroits... Téat Champ Fleuri La Cerise Yourtes en scène Le Toit

Zarlor circuit culturel : sur les traces des premiers habitants 6/9€ Sakifo 2018 1/3 30€/50€ Atlantis - Le cirque sous l’eau divers Festival du film Italien #6 3€/6€ Sentiers de joie LPGP (Pop/Rock) Alone with Choubakka (Pop/Rock) Dj set | Mash Up Fridays Maloya De 8 à 15€ My Grass is Blue (chanson/folk) Jean-Claude Maître en duo (Jazz/Blues) Bourbon Strings Parade (#BSP) (Jazz/Blues) Zebrival 1/3 (Reggae) 3€ ELiassa We Believe In Dub (Reggae) Zarlor rando - Au paradis des fleurs jaunes Rouv la Caz 2018 Fleurs et origami Zebrival 2/3 Championnat Regional Pole Dance Atlantis - Le cirque sous l’eau Festival de Dragon Boat #10 Mayotte Hip-Hop (R)évolution Sakifo 2018 2/3 Danser et rien d’autre Ubu roi, et moi et moi et moi Ben H duo (Jazz/Blues/Latino) Téat Dann Kartié Babalao (Latino) «Mlle Rouge» Eliasse Maloya Danser et rien d’autre Simon Mullins Nyna Curtis (Electro) Cyatik (Hard/Metal)

40€ 10€ 3€ N/C divers 30€/50€ 12€/15€

AUX RYTHMES DE L’AMÉRIQUE LATINE

N/C De 8 à 15€ 12€/15€

FESTIVAL

CONCERT

FESTILATINO #3

36€ avec dîner

Conférence | Regards sur la «art music» américaine Mayotte hip-hop (r)évolution Zaïba Mardis de l’impro - On s’était dit rendez-vous Acoustic jukebox (chanson/folk)

5€ 5€

Zarlor circuit culturel : nature et terroir des Hauts 6/9€ L’heure de la Ré-création 10€ Zarlor circuit culturel : de Boucan Laleu à Kartié 3 lettres 6/9€ Ubu roi, et moi et moi et moi Soirée jeux de société Vu De 8 à 15€ Sentiers de joie So Ouate (chanson/folk) Créolie 36€ avec dîner Mon pié d’bwa ek son foré De 12 à 23€ Conférence | Le revenu Universel : vrai ou faux débat ? Ker Faya Sound System (Reggae/Ragga/Dancehall) La éducacion del rey Rencontre | Découverte de la langue créole orale Dj set | Choka’Z Apéro cendrier de poche Atelier d’écriture Mon pié d’bwa ek son foré Mano Gipsy Trio (chanson/folk) Salle des pas perdus Les Serges

| bars, cafés-concerts, artistes, Musiciens, organisateurs, producteurs : vos souhaitez faire paraître vos dates et votre programmation dans ces pages et sur azenda.re ? envoyez vos infos à contact@azenda.re

3€/5€ Prix Libre

De 12 à 23€ 5€

C

LE DÉCLIC En 2014, Nicolas joue dans un groupe de musique brésilienne à l’occasion du Jazz O Barachois et fait un constat. « Il existe un tas de festivals de musique, de théâtre etc, mais aucun autour de la musique latino. Je me suis dit que si pour jouer avec des groupes de salsa, cumbia ou samba, je devais attendre que ça existe à la Réunion, je ne le ferai peut-être jamais ». ça ne doit pas être si compliqué que ça d’en orrganiser un pense-t-il alors, « un peu naïvement », ajoute-t-il. « Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de contraintes ». Mais cela n’arrête pas le passionné. Ti pas ti pas, le Festilatino voit le jour en 2015. RÉJOUISSANCES Après deux éditions à la Possession, c’est à St Leu que se dérouleront les festivités samedi, en partenariat avec le musée Stella Matutina. Dans l’après-midi, dans le « village Latino » seront proposées des démonstrations et ateliers d’initiation

à la danse, capoera, moringue, et des réjouissances culinaires de différents pays. Notons la présence d’associations de prévention en addictologie, qui organiseront également des animations ludiques. À partir de 18h place sera faite à la musique, avec pas moins de 8 groupes locaux, là aussi sur divers styles musicaux d’Amérique latine. POUR TOUT LE MONDE Ce jeune festival « Latino-Réunionnais » présente quelques spécificités qui me donnent envie d’en parler. C’est d’abord une occasion festive de découvrir la diversité de ces styles musicaux, et au-delà, de créer un pont, voire une fusion avec la culture Réunionnaise. Ensuite, c’est une « fiesta sans alcool ». Ne partez pas en courant : pas de répression dans tout ça. Simplement, vous ne trouverez pas sur le site de point de vente ou de consommation d’alcool. C’est une idée qui tient au cœur de Nicolas. Après avoir travaillé des années en addictologie, auprès notamment de personnes alcooliques, il s’est aperçu que ceux qui essaient « d’arrêter » finissent par se couper de ce genre d’événements, pour éviter la tentation. C’est une forme d’isolement, d’exclusion : double peine… C’est dans une volonté de n’exclure personne que ce choix a donc été posé. Pour l’apéro, ça sera donc avant. Après tout, la picole n’est pas une nécessité pour se lâcher, peut-être avons-nous tendance à l’oublier.

Quels sujets abordent tes textes ? Mes textes parlent d’amour, de paix, de cohabitation. Mais ils parlent surtout de la vie sociale de Mayotte. J’ai énormément de choses à dire sur la culture des Comores et sur l’identité.

LES DIMANCHES DU SUD SAUVAGE #14

Dimanche 3 juin - à partir de 14h30 | St Jospeh | Manapany-les-Bains | Gratuit 14h30 - Tropical Band | 16h00 - Sly Sugar | 17h30 - M’toro Chamou

Curieux et amateurs de musiques, de danses et de cultures « Latino », voilà un festival qui vous comblera. Atypique et porteur de sens, le Festilatino est un projet original qui mérite qu’on en parle. ’est l’histoire d’un mec passionné de musiques et amoureux d’une culture, qu’il a voulu faire vivre et partager. Nicolas Greiner est éducateur, musicien et voyageur. Attiré par les sonorités et les rythmes latino, il s’est intéressé, voire immergé, dans les cultures d’Amérique du Sud, notamment au Brésil où il a vécu quelque temps. Il réside ici depuis de nombreuses années et a joué de ses percussions dans diverses formations aux couleurs latines.

Tu dis que M’Toro Chamou est un nom chargé d’histoire. Pourquoi ? M’Toro en mahorais vient de Watoro (pluriel de M’Toro). C’étaient des esclaves en fuite ou révoltés. C’est pour rendre hommage à ces gens-là. Toro, c’est quelque part le même concept que les marrons à la réunion.

M’TORO CHAMOU

Samedi 9 juin - à partir de 14h | Piton St-Leu | Stella Matutina | 5/10€

Festival de Dragon Boat #10 Balade-Spectacle : Marronnages à l’Etang Saint-Paul 8€ à 20€ Zebrival 3/3 3€ Les Dimanches Electroniques Dimanche du Sud Sauvage #14 Atlantis - Le cirque sous l’eau divers Jazz croisés (Jazz/Blues) Sakifo 2018 3/3 30€/50€ M’Toro Chamou (World) - pendant Dimanchesdu Sud Sauvage #14 Sentiers de joie We Believe In Dub (Reggae) Black Nation (Reggae) Tapok (Maloya/Séga) Orchestres Oreha & Polyphonia (Classique) 12€ Rassiga (Pop/Rock) Amor Empaz

L’INTERVIEW

Enfin, le Festilatino offre à des musiciens locaux l’occasion de se produire sur scène, d’échanger, de se rencontrer, autour de cette culture musicale. Parmi eux, des pros, des semis pros, des amateurs. Tous à la même enseigne, tous à égalité. Certains d’entre eux fréquentent une institution spécialisée ? Portent un handicap ? Et alors ? Ce soir, ce sont des musiciens et ils ont toute leur place sur une scène parce qu’ils sont bons dans ce qu’ils font. Pas d’exclus. Question tarifs, c’est la même idée : accessibles à tous. En bref, le Festilatino n’est peut-être encore qu’un « petit » festival, mais c’est une aventure qui a su fédérer les énergies dans l’idée de briser les barrières. Il y a là un élan sincère et désintéressé, une démarche de partage motivée par la passion, et engagée. Le sens s’y trouve priorisé par rapport aux questions mercantiles. Pas besoin de ronds de phrases pour dire l’évidence. C’est une initiative chouette et différente, un truc qui n’existait pas jusque-là, et qui mérite d’être découvert. Lalou

LES GROUPES (DÈS 18H) ARCO IRIS : Quintet Brésilien. Différents styles de Samba (Samba-funk, Afoxè, Samba-reggae) | TROPICAL LATINO : Un voyage dans toute l’Amérique Latine, avec la Cumbia, le Merengue, la Salsa, la Bachata et la richesse de la musique Andine | CHINCHIVI : Unique représentant à La Réunion des styles Afro-Péruviens tel que le Festejo | PATT BURTER Solo : Pianiste renommé revisitant les standards de la musique Latine | KALBASS AMÉR : Formation de maloya traditionnel.

M’Toro Chamou. Un nom qui résonne déjà pour les habitués de la scène réunionnaise. Pour attiser la curiosité des autres, il aurait suffi de recommander les vidéos qui tournent sur le Net et chacun aurait pu se faire son idée. Des rythmes souriants, des mélodies joyeuses, une énergie intense, mais mêlés au chant d’une complainte chagrine et désabusée. Pour comprendre cette dualité entre M’toro Chamo musicien et M’toro Toro chanteur, le voir ne suffit pas. Il faut soit comprendre le mahorais, soit faire un petit détour via son parcours personnel, via ses textes, pour arriver jusqu’à ses origines, celles d’un archipel tourmenté.

P

our résumer l’esprit de ce musicien, un titre : celui de son dernier album « Punk Islands ». Une référence au No futur de 1977, d’avant Margaret Tatcher. Au cri de la jeunesse d’une île lointaine, l’Angleterre. Une jeunesse sans espoir, sans avenir, sans illusion et qui donnera naissance à un mouvement des plus contestataire, le mouvement Punk. Car aujourd’hui, en 2018, c’est une autre île qui vit elle aussi des jours sombres, brassant les désillusions d’une jeunesse sacrifiée : Mayotte. Les sabres de Mamoutzou ont remplacés les guns de Bringstons. Pour M’Toro Chamo, ce contexte, c’est son île, sa vie, sa musique. Rien d’étonnant dans le fait que son chant transpire le besoin de justice, l’urgence de changement ou la révolte. C’est pourtant une douceur calme et tranquille qui ressort de ses cordes vocales quand celles de sa guitare incitent vos pas à s’activer. Ce cinquième album aurait aussi pu s’appeler Blues Island. Il vient à la suite de six années passées sur les scènes de Mayotte, puis de l’Océan Indien. Francofolies, Sakifo, le festival les Nuits d’Istres, les premières parties de Nneka, de Higelin pére et fils ou encore du géant du blues BB King, etc.. M’ Toro Chamo laisse des traces. Dans un article du

Parisien on peut lire : « Son concert est un moment de forte émotion où la magie, la force de la parole réaffirme cet éternel engagement à la paix universelle » Voir M’Toro sur scène, c’est voir son visage incarner ses textes. Il ferme les yeux pour mieux transmettre son blues. Et quand finit le couplet, ses yeux pétillent à nouveau, un large sourire accompagnant sa guitare. Une alternance d’émotions contradictoires en l’espace de trois accords, de trois phrases pour à la fin faire un morceau où se confondent les rythmes chaloupés du saleg, des solos de guitare blues, et tout un panel d’influences diverses. Écoutez « Tsa Rora » et vous aurez droit à une ballade folk accompagnée d’un harmonica bien métallique. Écouter « C’est la vie ! », vous entendrez de l’Afrique dans les c(h)œurs et du rock dans la guitare. Mais avant d’en arriver à « Rock Islands », il y une histoire. Celle d’un artiste, auteur, compositeur. M’ Toro Chamou est né à Mayotte. La musique est partout dans sa vie. Le M’Godro évidemment, mais aussi le Saleg. Des musiques venues d’Afrique comme premières bases, et plus tard des influences plus lointaines comme le folk. Des racines bien ancrées pour un premier détour, celui du Hip Hop. Le très

jeune M’ Toro Chamou participera au mouvement puis se tournera vers le Ragga. Et puis, il y a les grands frères. Ça compte aussi. Demo et Slim tous deux artistes lui donnent un coup de main pour avancer. L’un en lui apprenant ses premiers accords et l’autre en lui offrant une guitare et la possibilité de répéter ses chansons avec des musiciens. M’ Toro Chamou imposera son style dès ces premiers concerts. Dès son premier album, «Kaza n’goma», sonnent les premières revendications. Ne pas laisser perdre sa culture sous l’influence de celles qui s’imposent. Aujourd’hui M’Toro Chamou a vu couler de l’eau sous les ponts. Après des collaborations artistiques prestigieuses (Mikidache, Eliasse Bo houss, le percussionniste Abdalah, Zainouni), des scènes à l’international (Réunion, France, Allemagne) rien ne vient attendrir sa foi avant la sortie de son prochain album. Car ce que vous entendrez derrière sa voix, c’est un archipel où des gens meurent en mer. Un petit morceau de France où des enfants vivent dans la rue. Où la tragédie est quotidienne. Où la situation se dégrade à vu d’œil sans que rien ne se passe. Mais lui y croit encore. Et si sa voix s’éraille au souvenir des Kwasa Kwasa, vous entendrez dans sa musique, dans sa guitare, chez ses musiciens,

ses choristes, dans ses sonorités traditionnelles, folk ou reggae, un appel amical. Celui de bouger ensemble, celui de ne rien lâcher. Punk is not dead. M’Toro Chamou non plus. Arno X

PROCHAINES DATES 09 juin | V & B | St-Pierre 16 juin | Bisik | St-Benoît 24 juin | La Capitainerie | St-Paul 28 juin | Pinkananas | St-Paul

Tu penses cette culture en péril ? Oui. C’est comme si les artistes mahorais venaient de nulle part. Pour qu’un artiste existe dans un pays comme Mayotte, il faut mettre des choses en place. Il faut des salles de concert, des salles de répétition. Encore aujourd’hui, il n’y a toujours pas de politique culturelle propre à notre île. Mayotte a du mal à revendiquer ses origines. Que se passe-t-il à Mayotte ? On a tendance à croire qu’il se passe des choses, car il y a toujours des gens motivés… mais en réalité il ne se passe rien. Socialement, politiquement, économiquement rien ne va. Pourquoi rien ne va ? Parce qu’aujourd’hui la cohabitation, le vivre ensemble ne sont plus là. Ce que je veux dire par-là, c’est que si aujourd’hui le Mahorais se prend la tête avec les Anjouanais ou les habitants des autres îles, comment peut-il évoluer ? C’est une zone de guerre froide. Et même si on n’aime pas l’entendre, c’est exactement ce qui se passe.

Que préconises-tu ? Il faut une révolution. Quand je parle de révolution, je ne parle pas de guerre ou de combats avec des cailloux mais d’une révolution des consciences. Une prise de conscience peut être une révolution. Il y a certaines vérités que le Mahorais n’a pas envie d’entendre. Et si on refuse d’entendre la vérité sur Mayotte c’est comme si on refusait d’entendre la vérité sur soi-même. On ne peut pas se construire sur un mensonge. Par où commencer ? Il ne faut pas qu’à Mayotte on ait peur de qui on est vraiment. Pour ça, il faut éliminer tout ce qui est tabou. Comment peut-on cohabiter avec les autres si aujourd’hui à Mayotte, même parler des Comores est tabou ? C’est une vision très négative. Ce n’est pas moi qui suis négatif. C’est un constat. C’est la réalité. C’est la vie et c’est tous les jours. Chez nous ça pleure. Quand tu vas à Mayotte, qui est soi-disant un département français, les gens pleurent tous les jours sans clairement savoir pourquoi. Si on a envie de changer les choses, il faut déjà les décrire comme elles sont. Et notamment, tant qu’il n’y aura pas une réelle cohabitation entre les quatre îles, on ne pourra pas avancer. On rabâche le fait que l’on ne peut pas vivre ensemble alors que nous avons déjà vécu ensemble ! Encore une fois ce n’est pas qu’un constat, c’est ce qu’on vit. Mayotte est dans la société comorienne. Et quand bien même nous n’étions jamais parvenus à vivre ensemble comme on veut nous le faire croire, on peut apprendre à le faire maintenant !

© JP Fauliau

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PROJECTION

© JP Fauliau

VENDREDI 1 JUIN

DANSE

© JP Fauliau

THÉÂTRE

L’AGENDA

week-end prochain

image d’illustration © Lazyllama

CONCERT

portrait


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