Magazine Egalité

Périodique trimestriel de la Fédération du PS Wallonie picarde - asbl | Décembre 2020 | P605235 Editeur responsable:Léonard Pollet - Rue Barre saint-Brice, 22 7500 Tournai

DÉCEMBRE 2020 PB-PP|B-00573 Belgie(n)-Belgique | Bureau de dépôt Tournai 1

LE MAGAZINE DE LA FÉDÉRATION PS DE WALLONIE PICARDE

LA CRISE SANITAIRE PERDURE...

CONTENU Page 3 | Edito Pages 4 et 5 | Le travail de vos députés Page 6 et 7 | Dossier: la crise covid en Wapi Page 8 | Implication de la Défense en Wapi

DANS L'ACTU...

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SORTEZ COUVERTS! Nous avons des masques PS à vous offrir! Si vous en voulez, il suffit de vous adresser à la fédération au 069 22 44 23 (par téléphone à partir du 4 janvier) ou par mail à l'adresse contact@pswalloniepicarde.be. Attention, quantité limitée.

L'ÉDITO En cet automne, au coeur d’une période bien difficile pour notre société et au terme d’une négociation politique compliquée, nous avons eu la joie de voir Ludivine entrer dans le gouvernement fédéral. Une reconnaissance de son travail et de ses capacités ; un honneur pour notre fédération.

EN BREF Sortie de l’ouvrage « terre d’espoir »

Cette nomination aux plus hautes sphères intervient au moment où notre coprésidence de la Wallonie picarde entamait son travail.

A un moment où les besoins sociaux sont importants. A un moment où nos citoyens attendent énormément — à juste titre — de leurs pouvoirs politiques, et donc de nos représentants PS. Pour relever ces défis, j’ai pu compter sur notre Fédération pour déterminer la meilleure équipe qui m’épaulera. En effet, le comité fédéral, face à l’impossibilité d’organiser une élection interne dans le contexte sanitaire que nous connaissons, a mis en place, pour un an, un bureau composé de votre serviteur, le secrétaire fédéral Léonard Pollet et les trois vice-présidents du PS Wapi, Dorothée De Rodder, Fatima Ahallouch et Bruno Lefebvre.

Dans ce contexte d’urgence et d’espoirs, il va sans dire qu’avec cette équipe, je compte mener à bien le travail qui était celui de notre coprésidence. Il n’y a pas de temps à perdre, ni de tergiversation à établir dans la continuité des missions et de la fonction.

Et rappelons-le, la crise sanitaire n’est qu’une part de nos préoccupations. Des enjeux économiques et sociaux se profilent.

Un PS fort, aussi à l’échelle de notre fédération, sera déterminant pour la société de demain, pour la bonne gestion des ressources au service de toutes et tous.

Je vous souhaite à toutes et tous une excellente année 2021.

Pascal De Handschutter, Président

Si la crise du COVID est déjà difficile à supporter ici en Belgique, pour nos ami(e)s palestinien(ne)s, la vivre sous occupation militaire est encore bien plus insupportable.

Ce livre reprend les témoignages de citoyen(ne)s de Wallonie picarde qui ont eu la chance de visiter la Palestine et de découvrir des associations, des femmes et des hommes dont le courage et l’espoir force l’admiration.

Une manière de réaffirmer dans ces moments difficiles notre amitié et notre indéfectible solidarité.

Réservez « terre d’espoir » auprès de Serge HUSTACHE, Président de PAC Wallonie Picarde (info@pac-wapi.be 069/64.74.51).

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VOS DÉPUTÉS AU TRAVAIL Rudy Demotte La journée internationale des droits de l’enfant est toujours une occasion de faire le point sur les situations difficiles que peuvent vivre les enfants et les adolescents. Cette année n’échappe pas à la règle avec en prime les mesures sanitaires qui aggravent, pour beaucoup, des situations de vies complexes ou qui les rendent difficiles pour la première fois.

La solitude engendrée par les confinements successifs conduit à un sentiment d’anxiété chez certains. La peur de l’avenir, le manque d’emploi à la sortie des études ou la peur d’être discriminé lors de la recherche d’un emploi à cause d’un parcours scolaire fragmenté sont autant de facteurs aggravant ce mal être qui les guette. Les adultes doivent se saisir de ces questions et ne pas laisser les enfants et les jeunes seuls face à l’adversité.

Le Parlement que je préside avec l’ensemble des parlementaires socialistes mais également des Ministres socialistes du Gouvernement de la Fédération WallonieBruxelles sont et resteront à la recherche de solutions pour que notre jeunesse sorte le mieux possible de cette crise dont on perçoit enfin le bout du tunnel. C’est donc avec la force de la volonté que j’ai reçu officiellement le rapport 2020 du Délégué aux droits de l’enfant ce 20 novembre.

Fatima Ahallouch La crise et le confinement ont des impacts psychosociaux importants sur les familles, les enfants, les jeunes. De nombreux acteurs de terrain en témoignent : les violences augmentent, tandis que la solitude pèse sur nos concitoyens. Les enfants et les jeunes souffrent de cet isolement, et manquent de contacts sociaux essentiels à leur développement.

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J’ai mené un travail en ce sens à différents niveaux. Communal tout d’abord, en tant que cheffe de groupe PS, en rappelant la nécessité de lutter efficacement et de manière coordonnée contre les violences intrafamiliales.

Il est essentiel également d’accompagner les jeunes et les enfants en cette période compliquée. Pour les enfants dont les parents sont déjà en situation de pauvreté, c’est plus difficile encore.

La suspension des cours, la nécessité de rester à domicile, tout cela n’a pas le même impact, que l’on soit aisé ou pauvre.

L’exclusion guette celles et ceux qui n’ont pas le confort matériel et technique pour garder un contact optimal avec l’école et les copains.

Au niveau du Parlement, j’ai interrogé la ministre Caroline Désir quant au rôle des centres PMS dans le confinement et le déconfinement. Les centres PMS publiaient récemment une carte blanche pour rappeler qu’ils sont plus que jamais présents, utiles et disponibles pour les enfants, ados et parents.

C’est effectivement un intermédiaire qu’il ne faut pas laisser de côté. Les centres PMS tiennent un rôle d’observateurs privilégiés et une place essentielle dans le monde scolaire, notamment sur le plan du travail préventif et du suivi des élèves. C’est aujourd’hui l’occasion de mettre leur travail en lumière.

La lutte contre la COVID-19 affecte fortement le monde du travail et de l'économie. Les mesures de distanciation sociale et de confinement ont entraîné la diminution et la cessation des activités de nombreuses entreprises.

Quantité de ménages ont été – et sont toujours – confrontés à une baisse conséquente de leurs revenus et leur pouvoir d'achat. Le paiement du crédit à la consommation et des factures énergétiques est pour beaucoup devenu une source de préoccupation de premier ordre.

Cette situation inacceptable m'a poussé à m'engager pour la mise en œuvre de mesures visant à soutenir les travailleurs et ménages impactés. Aussi ai-je participé à la rédaction d'une proposition de loi – adoptée en urgence à la Chambre – consistant à étendre le tarif social de l'électricité et du gaz aux personnes qui subissent les conséquences économiques de la COVID-19; soit aux travailleurs, aux salariés en situation de chômage temporaire ou complet, aux travailleurs indépendants bénéficiant de l'extension du droit passerelle et aux personnes en état d'incapacité de travail.

Nathalie Deplus En tant qu’élue péruwelzienne et provinciale, je suis très heureuse de pouvoir vous apprendre que la Province de Hainaut a mis en place un centre relais de testing du personnel des maisons de repos au sein du restaurant de la Cité Georges Point à Tournai.

À LA PROVINCE

Daniel Senesael

Inauguré par Serge Hustache, Président du Collège provincial, ce centre s’inscrit dans le cadre de l’accord passé entre l'ULiège et la Ministre de la santé de la FWB, notre camarade, Christie Morreale. Ce point relais fournira chaque semaine les kits d’autoprélèvement salivaires aux 97 Maisons de Repos de Wallonie picarde ; ce qui représente pas moins de 6.000 personnes testées chaque semaine. Pour la logistique, nous pouvons compter sur des étudiants de la HEPH-Condorcet pour assurer la centralisation des dépôts des kits et des retraits des tests. Echantillons qui seront ensuite récupérés pour analyse et communication des résultats aux maisons de repos.

Une excellente synergie entre acteurs publics et citoyens au profit de tous : voilà qui me rend fière du travail que vos conseillers provinciaux mènent à la Province !

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Cette démarche solidaire complète une série d’initiatives déjà prises en la matière. En effet, lors du dernier Conseil, notre cheffe de groupe, Dorothée De Rodder, interpellait le Député Eric Massin pour répondre à l’appel à volontariat qui permet aux étudiants des sections paramédicales de la HEPHCondorcet de renforcer les institutions de soins débordées par la crise.

DOSSIER COVID EN WAPI MOUSCRON

TISSONS DES LIENS Dès le début de la crise sanitaire, de nombreux métiers se sont retrouvés en difficulté, avec, en premier lieu, les soignants.

Il fallait agir. Très vite, dès la mi-mars, Fatima Ahallouch et son équipe de PAC Mouscron s’est associée aux FPS Mouscron et à l’asbl De Maux à Mots, afin de lancer le projet "Tissons des liens". L’objectif : coudre un maximum de masques de protection pour les travailleurs et travailleuses des soins de santé, dans la région, afin de les redistribuer, gratuitement.

Le projet, d’abord lancé sous la forme d’un appel aux bénévoles sur Facebook, a très vite réuni une centaine de volontaires, couturières débutantes ou confirmées, qui se sont lancées dans « l’aventure des masques ». Au total, pas moins de… 18 000 masques ont été cousus. Des chauffeurs, livreurs, découpeurs se sont ajoutés à la liste des bénévoles. Avec un groupe Facebook très actif, des mises à jour et un protocole très précis, c’est une véritable entreprise bénévole qui s’est créée.

Via un appel aux dons en ligne, des milliers d’euros ont été récoltés, pour pouvoir acheter du tissu aux normes, ainsi que des élastiques. « Tissons des liens » s’est ensuite lancé dans la découpe, la confection et la livraison de blouses médicales, également en pénurie en début de pandémie. 500 blouses ont été cousues par les bénévoles les plus chevronnées.

Le groupe a fourni ce matériel à la plupart des maisons de repos de Mouscron et environs, jusqu’à Flobecq, mais aussi à des hôpitaux et soignants, des deux côtés de la frontière, à des pharmacien(ne)s, dentistes, aides-soignant(e)s et aides-familiales à domicile, à la police, aux pompiers, pompes funèbres... La solidarité a encore de beaux jours devant elle, et cette crise a eu de multiples occasions de nous le rappeler.

TOURNAI

DES ACTES CONCRETS! La situation sanitaire est extrêmement éprouvante et difficile à gérer pour le personnel médical et l’ensemble du personnel des hôpitaux. La situation exige de la part des pouvoirs publics la mise en place d’actions concrètes qui soient à la hauteur des enjeux de santé mais également sociaux et économiques.

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A Tournai, le bourgmestre, Paul-Olivier Delannois, a pris plusieurs mesures importantes depuis le début de la pandémie. Il s’agit de la distribution de masques à la population avec le concours de la Zone de secours, d’un appui logistique au relais social urbain pour la mise en place de l’accueil supplétif pour les personnes précarisées durant l’hiver, d’aides aux petits indépendants et commerçants, etc.

Au niveau du CPAS tournaisien, Laetitia Liénard a également pris des mesures comme, par exemple, la mise sur pied d’une ligne directe – le 069 / 88 44 45 - pour les citoyens impactés par la crise du Covid. Elle permet de poser des questions en matière de santé, d’aide financière et d’aide de première nécessité.

069 / 88 44 45

INTERVIEW

UN PRÉSIDENT DE CPAS FACE AU COVID Comment réagit-on quand on est un Président de CPAS socialiste face à cette crise ?

On se relève les manches, tout simplement.

L’aide sociale est un droit, mais certains ont parfois encore du mal à venir frapper à la porte d’un CPAS. Donc il faut aller vers ceux qui en ont besoin et les accompagner. Je veux saluer le travail de mes équipes, qui est extraordinaire.

C’est-à-dire ?

Nous voyons, en un an, une augmentation de près de 10% du nombre de personnes bénéficiant du revenu d’intégration sociale.

C’est vraiment une hausse historiquement importante, et on s’attend à ce que cela continue à ce rythme en 2021.

Les publics concernés sont des personnes qui étaient déjà fragiles avant la crise : les intérimaires et CDD dont on n’a pas renouvelé les contrats, ou les anciens bénéficiaires d’allocations de chômage. Mais le plus inquiétant, c’est qu’on voit vraiment arriver un nouveau public qu’on n’avait pas l’habitude de voir : des indépendants, des artistes ou des étudiants.

Mais c’est vrai qu’il y aura un impact financier important et que cela ne sera pas facile à gérer. J’ai beaucoup apprécié la proposition de Paul Magnette à ce sujet.

Actuellement, le revenu d’intégration est pris en charge à 70% par le fédéral et 30% par la commune. Notre Président propose que les parts assumées par les communes de Wallonie soient mutualisées et assumées par la Wallonie. C’est vraiment une excellente idée parce que les communes qui comptent beaucoup de personnes en situation de précarité sont trop désavantagées comparées aux communes plus riches, cela pourra rétablir une forme d’équilibre.

Y a-t-il d’autres conséquences frappantes ?

Oui. Étant donné le confinement et les règles de distanciation sociale, tout le travail d’insertion socioprofessionnelle est en échec. C’est une catastrophe à ce niveau-là.

Au CPAS, on a une augmentation de près de 20 % de demandes d’aides alimentaires et les témoignages qui nous viennent du secteur associatif vont dans le même sens.

Enfin, les demandes de médiations de dettes explosent. On estime que le pourcentage de surendettés a augmenté de 30 %.

Et plus spécifiquement à Ath, qu’avez-vous fait ?

A mon initiative, nous avons mis en place un numéro d’entraide pour toute la population, celui-ci rencontre un certain succès et nous avons pu apporter de l’aide à un public assez large : que ce soit pour des personnes âgées ou des personnes isolées. Un réseau de bénévoles s’est créé et cela prouve que la solidarité est encore bien présente malgré la crise que nous traversons.

068/68.16.00

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Jérôme, en tant que Président du CPAS d’ATH, tu as particulièrement conscience de la gravité de la crise que nous traversons.

Je pense que beaucoup de gens ne mesurent pas encore les conséquences de cette crise sanitaire. La crise sociale est très profonde et je crains fort que cela ne s’aggrave encore plus dans les prochains mois.

IMPLICATION DE LA DÉFENSE EN WAPI Ce 1 octobre 2020, « dès ma prise de fonction en tant que Ministre de la Défense, j’ai été confrontée à la seconde vague Covid 19. » Pour délivrer une réaction rapide et ciblée, une évaluation des capacités disponibles au sein de la Défense s’est imposée immédiatement. «Mon intention était de soutenir efficacement les réseaux hospitaliers épuisés et saturés. Ce sont donc 1 850 membres de la Défense dont 350 de la Composante Médicale qui ont été identifiés, prêts à intervenir directement.» Parmi eux, figurent du personnel médical, paramédical et du personnel d’assistance logistique. Des moyens de désinfection ainsi que différents moyens de transport ont également été activés.

La Wallonie Picarde n’a pas été épargnée et plusieurs institutions ont notifié leur détresse aux autorités provinciales qui l’ont relayée à l’État-major Défense. Après une analyse des besoins menée en concertation avec les réseaux hospitaliers, et en fonction des capacités de la Défense, une vingtaine de militaires ont été affectés dans des maisons de repos de Comines, Mouscron, Pecq et Lessines ainsi qu’à Tournai, au Centre Hospitalier WaPi.

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Une implication durant la campagne de vaccination Avec l’année nouvelle se profile la disponibilité de vaccins pour la population. Ces vaccins sonnent comme un espoir de sortie de crise espérée par tous. « Après consultation avec l’état-major, j’ai annoncé que la Défense s’impliquerait dans la campagne de vaccination sous différentes formes d’aide. » L’hôpital militaire pourra vacciner 100 000 personnes dans les 7 prochains mois à raison d’une capacité de 1000 injections par jour, 7J/7. Dix équipes mobiles de vaccination seront déployées dans les provinces, en aide aux centres de vaccination civils. « J’ai décidé également d’impliquer des camions frigorifiques dans le transport des vaccins ainsi que la mise à disposition de matériel pour des infrastructures provisoires – tentes et containers. »

L’intervention de la Défense dans les hôpitauxles centres de soins et les maisons de repos se poursuivra tant que c’est nécessaire. «Toutes ces actions de la Défense sont pour moi un élan de solidarité légitime d’appui à la Nation. Je remercie tous ceux qui s’engagent pour apporter une réponse à la crise sanitaire.»

« DÈS MA PRISE DE FONCTION EN TANT QUE MINISTRE DE LA DÉFENSE, J’AI ÉTÉ CONFRONTÉE À LA SECONDE VAGUE COVID 19. »