Egalité Avril-mai 2021

AVRIL - MAI 2021

PB-PP|B-00573 Belgie(n)-Belgique | Bureau de dépôt Tournai 1

LE MAGAZINE DE LA FÉDÉRATION PS DE WALLONIE PICARDE

Périodique trimestriel de la Fédération du PS Wallonie picarde - asbl | Avril-Mai 2021 | P605235 Editeur responsable:Pascal De Handschutter - Rue Barre saint-Brice, 22 7500 Tournai

UN DEUXIÈME "PREMIER MAI" À DISTANCE

TOUJOURS SOLIDAIRES

CONTENU Page 2 | Dans les sections - Page 3 | Edito de Paul Magnette - Pages 4 à 7 | Le travail de vos élus - Pages 8 et 9 | L'actualité de Ludivine Dedonder - Page 10 | En régions - Page 11 | Action commune - Page 12 | Opinions

LES BRÈVES DES SECTIONS Bravo!

UN PREMIER MAI AUTREMENT À ATH

Johanna Hubeau, 3ème échevine de la commune de Brugelette, a été élue sur la liste LM en 2018. Elle a rejoint le Parti Socialiste depuis le début de ce mois. Bienvenue à elle.

Jacques Braggaar était secrétaire général du Parti Socialiste depuis plus de 5 ans. Il rejoint le Sénat où il devient secrétaire politique du groupe PS. Il est remplacé au Boulevard par Laurent Pham qui quitte dès lors le secrétariat fédéral de Charleroi. Nous leur souhaitons beaucoup de succès.

Notre camarade frasnois Sylvain Uystpruyst est le nouveau Directeur général de la Province du Hainaut. Sylvain servait la province depuis de nombreuses années au cabinet de Serge Hustache. Après avoir brillamment réussi les examens d’admission, il a été élu à la quasiunanimité des voix du conseil provincial.

UN PREMIER MAI (RE)CONFINÉ L'an passé à la même date nous envisagions avec soulagement un déconfinement synonyme d'une reprise progressive des activités. Hélas ce fut une éclaircie passagère et après avoir alterné confinement, déconfinement, nous espérons toujours voir le bout du tunnel.

Aujourd'hui, nos pensées irons vers tous ceux qui par leur travail continuent de lutter avec courage pour que chacun puisse vivre dans un minimum de sécurité.

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Nous savons que grâce aux efforts et aux sacrifices consentis, l'horizon s'éclaircira dans un délai raisonnable et qu'enfin nous pourrons retrouver une vie plus ou moins normale faite de ces contacts sociaux qui nous manquent tant.

Bon 1er mai et ensemble, continuons de prendre soin de nous et des êtres qui nous sont chers.

Nous allons gagner!

C’est à Ath que se clôture traditionnellement le 1er mai de Wallonie picarde. Entourés de camarades, nos élu.es prononcent leur discours avant de trinquer à l’amitié dans la Salle G. Rolland. Cette année, pour la deuxième consécutive, nous devrons passer un premier mai « confiné » … Si les échanges humains, les rires et les débats nous manquent, Ath n’a pas laissé tomber ses militants.

Un 1er mai autrement qui propose des activités pour tous les goûts : Le 29 avril de 18h à 19h30, le PAC Ath et l’USC d’Ath vous propose de participer à la conférence débat menée par Fatima OUASSAK. Au travers de son premier essai « La puissance des mères », elle nous proposera de penser la lutte contre le système « capitaliste, sexiste et raciste » à partir d’un nouveau sujet politique révolutionnaire : les mères. La stratégie qu’elle propose s’ancre sur des luttes concrètes dans les territoires de vie, selon une perspective écologiste, féministe et internationaliste. Inscription obligatoire (pour le 28 avril au plus tard) et renseignements sur info@pac-wapi.be (le lien Zoom vous sera envoyé après votre inscription) Un repas à emporter est également proposé par l’USC à ses affiliés. Choisissez votre menu et venez le retirer le samedi 1er mai entre 10 et 12h00 à la Maison du Peuple de Maffle. Plus d’infos : ps.ath@skynet.be – 0478/83.98.29 Pour n’oublier personne et rappeler à tous les affiliés que le PS Ath pense à eux, une distribution de pralines sera organisée le week-end du 1er mail sur Ath et ses villages.

Camarades, à travers ces différentes actions, il s’agit de rappeler que malgré la situation sanitaire actuelle, le PS reste actif pour défendre nos valeurs. C’est en situation de crise que nous devons veiller deux fois plus à protéger nos acquis sociaux et soutenir les plus fragilisés. Ce sont eux qui souffrent de la crise sanitaire, sociale et économique, demain, le fossé entre les classes sera encore plus profond…

Ne les oublions pas !

Dany VANDENDBRANDE Président de l’USC d’Ath

Kevin BRANGERS Président U.S.C Bernissart

Bruno LEFEBVRE Bourgmestre et Chef de file PS

L'ÉDITO Mes cher(e)s Camarades, C’est à coup sûr le 1er Mai qu’au fond de nous, de la manière la plus intense, nous sentons vibrer notre fibre socialiste. Nos rassemblements, nos accolades, nos embrassades, nos chants et nos poings levés, tout cela fait partie de notre ADN. De tels moments nous remplissent de force militante et nous relient à notre passé prestigieux, à nos valeurs et aux nouveaux combats à mener ensemble.

Cette année, pour la deuxième fois d’affilée, nous devons célébrer le 1er Mai à bonne distance les uns des autres. Je veux bien sûr parler de la distance physique, car pour le reste, aucun virus ne pourra jamais empêcher nos cœurs de battre à l’unisson, ni nos pensées de converger vers ce grand rendez-vous annuel de tous les socialistes de Belgique et du monde.

Fidèles au poste, nous le serons, même si c’est par écrans interposés !

L’épidémie nous oblige à nous réinventer, mais en même temps elle redonne une actualité extraordinaire à nos combats fondamentaux. Jamais nos concitoyens n’auront eu autant besoin des services publics, du nonmarchand, de la protection sociale, des soins de santé, de la solidarité entre toutes et tous. Jamais nous n’aurons pris tant soin les uns des autres. Jamais nous n’aurons déployé tant d’efforts et de moyens pour protéger les plus vulnérables.

Ce 1er Mai, cher(e)s Camarades, malgré toutes les souffrances et tous les sacrifices, aura donc aussi des allures de victoire socialiste. Nos valeurs occupent le devant de la scène et nos combats sont plus que jamais reconnus. C’est une très belle récompense de votre travail, à vous les militant(e)s, et une invitation à lever le poing toujours plus fièrement.

Vive le PS, et très bonne fête du Travail !

CERCLE HÉMISPHÈRE GAUCHE: L’ENJEU DES IDÉES Hannah Arendt disait : "C'est dans le vide de la pensée que s'inscrit le mal".

C’est bien pourquoi il est fondamental, dans une conjoncture politique marquée par le regain du populisme et du poujadisme, de bien savoir qui nous sommes et surtout ce que nous voulons.

Certes, l’exercice du pouvoir est un élément essentiel du combat politique. C’est d’ailleurs ce qui distingue «l’éco socialisme» des courants politiques plus radicaux qui n’offrent aucune perspective de changement concret pour ceux qui subissent de plein fouet les affres de la crise capitaliste.

Mais dans une société où la lutte des places et des privilèges a tendance à remplacer la lutte des classes, l’exercice du pouvoir pour le pouvoir, s’il n’est porté par une sincère volonté de changement, peut être pire que l’absence du pouvoir lui-même.

La désillusion et le désenchantement sont les pires choses qui puissent toucher les partis « progressistes ».

C’est bien au pied du mur des valeurs de gauche que l’on reconnait le socialiste.

A l’heure où nous célébrons les 150 ans de la Commune de Paris, nous pensons qu’il est urgent de repenser nos fondamentaux et d’oser confronter notre praxis avec nos idées et nos discours. Mais une réflexion qui s’inscrit dans une logique d’éducation permanente et populaire ne peut se faire en vase clos.

C’est pourquoi « Hémisphère gauche » s'ouvre à tous ceux et toutes celles qui se reconnaissent dans les valeurs de liberté, d’égalité et de solidarité.

Ce 22 avril, nous avons relancé notre cycle de conférences autour des enjeux du plan de relance pour la Wallonie picarde.

Ce sujet, qui avait récemment défrayé la chronique, a été abordé par Rudy Demotte, Président du Conseil de développement de Wallonie picarde, Jean-François Tamellini, Secrétaire général de la FGTB wallonne et Jean-Yves Huwart, journaliste à l’Écho et auteur de "Pourquoi la Wallonie ne se redresse pas?"

Je vous donne rencontres.

rendez-vous

à

nos

prochaines

Serge Hustache, Président de PAC Wapi

Inégalités, Précarités, … à l’épreuve de la crise

Législatives israéliennes : impacts sur le conflit israélo-palestinien Jeudi 3 juin 2021 à 18h30 - En ligne via "ZOOM" Avec Michel Warschawski, journaliste et co-fondateur du Centre alternatif d’information de Jérusalem Inscription obligatoire via info@pac-wapi.be

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Aucun virus ne pourra jamais empêcher nos cœurs de battre à l’unisson.

Paul Magnette

Jeudi 20 mai 2021 à 19h - En ligne via "ZOOM" Avec Christine Mahy, Secrétaire générale et politique du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté Laetitia Liénard, Présidente du CPAS de Tournai

150 ANS À PEINE…

LA COMMUNE DE PARIS DE 1871 : DES SEMENCES DE SOCIALISME ET DE LAÏCITÉ Gouvernement insurrectionnel principalement ouvrier, la Commune de Paris a dominé la capitale durant 71 jours, du 18 mars à « la semaine sanglante du 21 au 28 mai ».

La Commune est une expression patriotique en réaction à la défaite française de la guerre franco-prussienne de 1870 et au siège de Paris.

Elle est aussi la manifestation de l’opposition entre le Paris républicain favorable à la démocratie directe, et une assemblée nationale monarchiste et bourgeoise acquise au régime d’Adolphe Thiers inféodé à Bismarck.

Le 18 mars 1871, les Communards essentiellement ouvriers, artisans et de profession libérale se soulevèrent contre le gouvernement qui quitte alors Paris pour Versailles… S’ensuivit le 26 mars, l’élection mixte du conseil de la Commune et sa proclamation le 28.

Le conseil de la Commune issu d’un mouvement populaire se préoccupa d’améliorer la condition du prolétariat, rappelons qu’à l’époque le Baron Hausmann favori de Napoléon III notait que plus de la moitié des Parisiens vivaient dans l’indigence même s’ils travaillaient plus de 11 heures par jour…

La Commune œuvra à réaliser l’aspiration du mouvement ouvrier français du XIXème siècle, à savoir : « l’émancipation des travailleurs par les travailleurs eux-mêmes » (mot d’ordre de l’Association Internationale des Travailleurs dès 1864).

Cette expression de nos valeurs d’égalité et de solidarité que fut la Commune de Paris trouvera une fin terrible quand l’armée régulière du gouvernement de Versailles envahit la capitale le 21 mai et que commença alors « la semaine sanglante», au cours de laquelle les Parisiens furent massacrés, les monuments brûlés et la capitale bombardée.

Les barricades dressées par la population ne seront pas suffisantes pour stopper la progression des Versaillais et les quartiers capituleront les uns après les autres.

On estimera les pertes humaines a environ 25.000 du côté des communards fédérés et à 1360 pour les Versaillais. Beaucoup de partisans de la Commune seront par la suite fusillés ou déportés.

C’est ainsi que prit fin dans le sang ce beau rêve qui est nôtre d’une société égalitaire et solidaire et qui mit encore tant de décennies à se concrétiser.

UN TRAVAIL DE MÉMOIRE ESSENTIEL Parce qu’il y a à peine 150 ans, nos aïeux ont payé le prix fort, ce travail de mémoire -comme bien d’autres- est plus que nécessaire et doit nourrir notre réflexion, à l’heure où trop nombreux sont ceux qui pensent que tout est définitivement acquis.

En ces temps où émergent les populismes de tous poils, notre vigilance doit rester intacte. Nous devons sans cesse promouvoir les valeurs qui sont les nôtres en ayant conscience que notre détermination est le seul rempart qui nous préserve d’un nouveau gouvernement versaillais.

La Commune se voulait avant tout sociale en luttant contre la misère ouvrière et les conditions de vie ineptes des enfants exploités dans l’industrie: Elle met en place l’école obligatoire et laïque pour tous les enfants, Les bureaux de placement de main d’œuvre, entreprises privées très florissantes, monopoles agissant comme des « négriers » sont supprimés et remplacés par les bureaux municipaux, La Commune met fin à l’arbitraire patronale des amendes et retenues sur salaire, La journée de travail est réduite à 10h.

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Enfin l’irruption des femmes dans le mouvement social fut une expression majeure de la dynamique populaire de la Commune de 1871. Elles furent dans l’action et luttèrent pour l’émancipation et l’égalité.

Par le décret du 2 avril 1871, la séparation de l’Église et de l’État fut adoptée à l’unanimité par la Commune et sa Commission Exécutive proclama que : « la liberté de conscience est la première des libertés ».

Rudy Demotte

AVANCER SUR TOUS LES FRONTS Même si l’on constate au quotidien que la pandémie poursuit ses ravages, il est bon de pointer quelques bonnes nouvelles survenues ces dernières semaines.

Social, sport, jeunesse, ont obtenu du soutien, à la suite de divers travaux menés au niveau de la Région et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

En tant que députés, nous sommes actifs sur plusieurs fronts. Je suis fière et heureuse de mettre ici en avant trois actions auxquelles j'ai pu contribuer.

A l'heure d'un Premier Mai, une fois encore, différent, nos luttes sont plus que jamais d'actualité. Avançons, ensemble, pour le bien-être de toutes et tous.

SPORT : UN SOUTIEN AUX ASSOCIATIONS ET AU SPORT DE HAUT NIVEAU Le Gouvernement wallon décidait récemment de débloquer une enveloppe de 22 millions d’euros afin de soutenir les clubs et associations sportives. L'octroi des subventions se fera via les communes. L'aide régionale prévue est fixée à un montant de 40€/affilié. Elle sera octroyée via les communes. La subvention régionale en faveur de la commune sera calculée sur base d'un relevé du nombre d'affiliés aux clubs exerçant leur activité principale sur son territoire.

Par ailleurs, des subventions - pour un montant de dix millions d'euros - ont été octroyées le 4 mars 2021 aux fédérations sportives, dans le cadre du développement du sport de haut niveau en FWB. Le Gouvernement a également décidé d’octroyer un budget supplémentaire de 1,4 million d'euros aux 19 fédérations sportives avec lesquelles la FWB a des contrats de sportif.s de haut niveau, ainsi qu’aux fédérations qui doivent préparer les Jeux olympiques de Tokyo.

Fatima Ahallouch PLAN DE COHÉSION SOCIALE : 2 MILLIONS POUR LA WALLONIE PICARDE La cohésion sociale est définie comme "l’ensemble des processus, individuels et collectifs qui contribuent à assurer à chacun l’égalité des chances et des conditions, l’équité et l’accès aux droits fondamentaux et au bien-être économique, social et culturel, et qui visent à construire ensemble une société solidaire et coresponsable pour le bien-être de tous."

Je suis heureuse d'avoir pu contribuer à la mise en place d'un plan de cohésion sociale pour la Wallonie picarde. D'importants budgets ont été dégagés pour soutenir les projets menés dans chaque commune, pour un total de 2,1 millions d'euros.

Les axes de travail de ce PCS sont les suivants: travail et formation, logement, accès à l'eau et à l'énergie, mobilité, santé, alimentation, épanouissement culturel, social et familial, droit à la participation citoyenne et démocratique, aux technologies de l’information et de la communication...

Plan de cohésion sociale: un exemple concret avec l'asbl "De Maux à Mots", qui lutte au quotidien aux côtés de victimes de violences.

ENSEIGNEMENT : DES PROJETS POUR LUTTER CONTRE LE HARCÈLEMENT SCOLAIRE

J’interpellais s récemment la Ministre de l’Éducation, Caroline Désir à ce sujet: différents projets sont en cours pour lutter contre ce fléau. Pour l’année scolaire 20202021, le Gouvernement de la Communauté française a octroyé une subvention totale de 348 274,00€ aux établissements scolaires et opérateurs qui œuvrent contre le harcèlement et cyber-harcèlement.

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Le harcèlement scolaire est un thème qui revient souvent dans nos commissions. Un problème qui s’aggrave et qui peut avoir des conséquences dramatiques. La scolarité et la santé des victimes sont mises en danger par ce phénomène. Certains jeunes, nous le voyons régulièrement dans les médias, vont même jusqu’au suicide. Au cours de l’année scolaire 2018-2019, le service École et Parents a créé 645 dossiers liés au harcèlement scolaire. Cela correspond à une hausse de 52% par rapport à l’année 2017-2018 ! Parmi ces appels, on décèle : 59% d’appels relatifs à de la violence psychologique ; 20% d’appels relatifs à de la violence physique ; 10% d’appels relatifs à de la violence verbale ; 11% d’appels relatifs à de la violence sexuelle, institutionnelle, matérielle, discrimination et cyber-violence. Il s’agit d’un véritable problème qui n’a que trop duré. Il est temps de mettre en oeuvre des actions fortes.

FÊTE DU TRAVAIL : CÉLÉBRONS LES ACQUIS DU PASSÉ ET LUTTONS POUR CEUX DE DEMAIN !

En ce 1er mai, fête du Travail, je souhaite avant toute chose rappeler l'importance du souvenir des luttes menées par nos prédécesseurs, par nos illustres camarades, pour bâtir le socle de nos vies en collectivité, nos droits.

En ce jour, rappelons-nous que les acquis sociaux furent fruits de courage et de dévouement, fruits d'une volonté d'émancipation et de justice.

Aujourd'hui, remémorons-nous que ces fondements n'ont d'acquis que l'apparence, qu'il nous revient de les protéger contre qui en souhaiterait la perte en échange de profits.

Le lundi 29 mars, la FGTB, dénonçant la marge disponible pour les augmentations salariales de 0,4%, organisait une grève nationale dans le secteur privé. Tandis que de nombreux secteurs d'activité engrangent des bénéfices importants depuis le début de la crise sanitaire et que certains patrons se voient accorder une hausse de 34% sur leurs revenus déjà plus que conséquents, les travailleurs sont directement exposés aux risques liés à la crise sanitaire et économique actuelle.

LA LUTTE SOCIALE EST ÉGALEMENT UNE LUTTE POUR L'ENVIRONNEMENT ET LE CLIMAT! Si la chose est parfois oubliée, elle reste pourtant certaine : le droit à un environnement et à un climat sains est fondamental. Si certaines des plus grandes entreprises comptent parmi les plus responsables de la pollution globale de l'environnement et du dérèglement climatiques, les personnes les plus vulnérables sont quant à elles particulièrement exposées aux conséquences sanitaires et économiques négatives de ces phénomènes. Conscient de cela, j'ai tenu à interpeller la ministre fédérale de l'Environnement et du Climat pour l'inviter à prendre des mesures efficaces et conséquentes à l'encontre de formes de pollution particulièrement néfastes, comme celles dues aux émissions de particules fines, au dioxyde d'azote, au CO² ou encore celle attachée aux perturbateurs endocriniens.

Aussi, plus que de relever d'une évidence, l'augmentation significative du salaire des travailleurs se présente comme une nécessité.

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De longue date, le Parti Socialiste soutient que les salaires et, plus particulièrement, les plus bas salaires, doivent être augmentés. Renouvelant nos engagements, notre Président Paul Magnette a apporté son entier soutien à la lutte pour l'augmentation des salaires des travailleurs au-delà de 0,4% et contre le blocage de l'augmentation salariale. Notre ministre fédéral de l'Économie, Pierre-Yves Dermagne, travaille quant à lui à la mise en place d'un cadre de négociations entre les représentants des travailleurs et employeurs permettant l'augmentation des salaires dans les secteurs ayant vu leurs profits grimper significativement depuis de nombreux mois. Si les négociations impliquent temps et patience, celuici peut aujourd'hui se dire optimiste quant à l'obtention d'un accord sur des points essentiels.

Daniel Senesael

En ce jour, rappelons-nous que les acquis sociaux furent fruits de courage et de dévouement, fruits d'une volonté d'émancipation et de justice.

À LA PROVINCE

UN DISPOSITIF COLLABORATIF POUR REPENSER L’AVENIR DU HAINAUT

Depuis quelques mois, le débat au sujet de la réforme du financement des Zones de Secours s’invite à chaque Conseil provincial. En tant que Conseiller provincial, c’est avec une grande attention que je suis son évolution au sein de la Task Force.

Le 23 mars dernier, Serge Hustache, Président du Collège provincial, revenait sur le démarrage du dispositif collaboratif interne qui permettra à notre Institution de se repenser et de trouver des pistes de solutions pour faire face à ce défi.

Quand on sait que le personnel provincial représente +/- 70% des dépenses, un équilibre doit être trouvé pour agir sur la masse salariale sans procéder à des licenciements.

Le Collège provincial a déjà acté les mesures soumises par l’Inspection Générale des Ressources Humaines: validations de recrutement plus strictes avant passage en Collège ; non-remplacement strict des retraités ; normes d’encadrement revues dans le social et l’enseignement pour coller au plus juste avec les subventions reçues et la réalité de terrain ; création de pools partagés entre institutions pour l’entretien; moins de collaborateurs occasionnels avec un travail en enveloppes fermées pour éviter toute inflation; sollicitation des ETA pour des travaux et services répondant à des marchés publics provinciaux incluant des clauses sociales ; rationalisation des locaux avec l’avènement du télétravail et vente de certains bâtiments.

La concertation au centre du processus Cette réforme restera au cœur des débats et des décisions jusqu’à la fin de la législature. Les chiffres définitifs ne sont toujours pas affinés, c’est pourquoi la concertation et la co-responsabilisation doivent se poursuivre.

De nombreuses réunions tant avec l’APW, l’UVCW, les Zones de Secours, le Ministre, les Communes, nos partenaires sont mises en place pour aborder la réforme et son financement d’ici à 2024.

Guillaume Farvacque

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L’enjeu est de taille : 11 millions d’économies annuelles à faire, soit des marges de 45 à 60 millions à dégager d’ici 2024 pour financer la sécurité civile et pallier ainsi les carences du fédéral en la matière. Même si cette réforme relève plus d’une imposition que d’une décision propre, trouver des solutions est devenu impératif! Toutes les Provinces s’y sont d’ailleurs déjà engagées.

A terme la sécurité civile pourrait devenir en Hainaut, de par son poids financier, notre seconde politique.

C’est pourquoi, nous avons souhaité trouver ensemble des sources de solutions originales en mettant tout le monde autour de la table plutôt qu’en imposant une ligne de conduite ferme.

Pour y parvenir, la première étape du dispositif a été franchie. Les services provinciaux ont établi le coût le plus précis possible de leurs différents « processus métiers ».

A l’aide de ces premiers résultats chiffrés, la réflexion interne a démarré pour juger de la pertinence des actions, trouver des pistes d’économies ou de recettes nouvelles, créer des synergies entre services, …. Mais une ligne rouge est toutefois déjà connue : nous ne toucherons pas à l’emploi !

Emploi : un équilibre à trouver

Début de législature

Opérations Militaires en Belgique

RENCONTRE DES COMPOSANTES

LE DÉBUT DU RETRAIT DES MILITAIRES DES RUES

À sa prise de fonction, Ludivine Dedonder a souhaité entreprendre une visite des différentes Composantes de la Défense. « C'est plus qu'une tradition pour moi,» explique la ministre, « C'est une façon d'entrer en contact direct avec le personnel, de les rencontrer en situation, de voir une partie de leur réalité et d'entendre leurs préoccupations. »

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La situation sanitaire a compliqué l’organisation de ces visites, chacune d’elle a été organisée dans le respect des précautions sanitaires. « J'ai pu me rendre compte de la diversité des profils et des métiers du personnel à l'œuvre dans le département. Et bien que ce soit régulièrement exprimé, c'est toujours agréable de constater le professionnalisme des militaires et des civils au service de la population.»

«La Défense est déployée dans nos rues depuis plus de 6 ans, suite aux attentats perpétrés en France.

Cette présence est un dispositif qui vient en appui de la Police qui n'était pas en mesure - au plus fort de la crise - d'assumer l'ampleur de la tâche de sécurisation du territoire. A présent la Défense se retire peu à peu et laisse la Police assumer à nouveau pleinement ses missions », explique la Tournaisienne. « Je me félicite que les militaires retournent à leurs missions premières. Cela leur permet d'augmenter leur entraînement et donc leur niveau opérationnel et d’être prêts à remplir pleinement leur rôle au profit des citoyens.

D’ailleurs, la Défense et son personnel restent engagés dans la lutte contre la pandémie et la campagne de vaccination. »

LA CAMPAGNE DE VACCINATION ET L'APPUI À LA NATION « Partout où la Défense est sollicitée, en fonction des moyens dont elle dispose, elle répond aux demandes d'appui. Cet engagement de la Défense au service de la population est pour moi aussi important que les opérations extérieures », poursuit la Ministre. « Ce soutien à la nation est tantôt médical, tantôt logistique. Ces deux volets sont importants. Non seulement, cela soulage les structures locales soumises à une forte pression mais cela participe aussi à la visibilité du département. Ces militaires sont un peu des ambassadeurs de la Défense, ils sont un exemple de l'utilité du département : la Réserve Stratégique de la Nation et cela que ce soit dans le cadre de la crise sanitaire mais aussi dans les opérations de déminage et de sécurisation de l'espace aérien et de notre zone maritime sans oublier le sauvetage en mer. »

A TOURNAI Le 26 février, Ludivine Dedonder visitait le centre de vaccination de sa ville. En compagnie du bourgmestre de la ville, elle a rencontré la Directrice du Centre Camille Genin et une partie de personnel du Centre dont les militaires présents.

Les centres de vaccination disséminés sur le territoire - dont Ath et Mouscron (NDLR) - sont le résultat de l'action combinée des pouvoirs fédéraux, régionaux et communaux. Ils sont le fruit de nombreuses coordinations pour faire en sorte que, le plus tôt possible, grâce à une vaccination étendue, nous puissions vivre de la manière la plus proche de celle d'avant la pandémie. Personnels soignants, militaires, agents communaux et bien d'autres encore, tous sont à l'œuvre pour notre santé. Durant cette campagne de vaccination j'invite tout le monde à faire son devoir citoyen comme les militaires remplissent le leur.

POP! PLACE AU PERSONNEL En marge de ces réponses à la pandémie, Ludivine Dedonder poursuit son objectif politique plaçant le personnel de la Défense au cœur de celui-ci. « En février 2021, j’ai lancé mon plan POP! - People, Our Priority! Le personnel de la Défense a trop souvent été la variable d’ajustement des exercices budgétaires ces dernières années. Nos hommes et nos femmes attendent depuis plus de quinze ans ce mouvement de rattrapage. Avec ce plan, je trace la ligne d’arrêt du sous-investissement dans le personnel de la Défense. Ainsi s'amorce le mouvement de rattrapage que le personnel a attendu depuis trop longtemps. » Ce plan POP! Se traduit par une revalorisation salariale des militaires et notamment un alignement avec le traitement du personnel de la Police qui se déploiera progressivement pour atteindre les objectifs fixés en 2024. D'autres avancées notables comme l'introduction des chèques-repas implémentée cette année ainsi qu’une prime pour les instructeurs, prévue après 2022, sont au programme. La ministre de conclure : « Ce plan global est du jamais-vu pour l’organisation. Le personnel le mérite. »

EN ROUTE VERS LE 1ER MAI Le 1er mai est désormais la journée internationale des travailleurs et pour le PS, un grand moment de rassemblement pour affirmer nos valeurs, notre cohésion et faire entendre le projet socialiste. « Mon plan POP! c’est le retour du cœur pour le personnel miliaire, leur engagement et leur persévérance dans des circonstances souvent difficiles méritent reconnaissance et valorisation. » Plus largement, la Défense sera un acteur socioéconomique important de la relance avec un recrutement massif durant cette législature. « On recrutera 10.000 militaires - soit 2.500 par an - et beaucoup de civils - passant de 5% à15% du personnel. Des opportunités telles que des militaires en temps partiels dans le cadre de la réserve sont aussi prévues. Nous sommes le seul employeur ici, en Belgique, avec autant de postes vacants. La Défense c'est aussi la garantie d'une formation, d'un travail et donc un futur pour ceux qui la rejoignent. Une chose est sûre : travailler pour la Défense est une expérience pour le reste de votre vie. »

DEDONDERPS @LUDIVINEDEDONDER1 @DEDONDERLUDIVIN

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DEDONDER.BELGIUM.BE/FR

ACTU WAPI ANTOING, FUTUR ÉQUIVALENT WALLON D’HEUSDEN-ZOLDER POUR LE BMX ?

La Ville d’Antoing a pour projet la construction d’un complexe cycliste sur le site de la Presqu’île de l’Escaut à Péronnes. Ce projet accueillera une piste BMX avec une rampe de 5 m et une rampe olympique à 8 m de hauteur ainsi qu’une piste d’entraînement et une piste d’initiation. S’y ajouteront une piste VTT et 2 pistes d’X-Trail. Le montant global du projet est estimé à 3,5 millions d’€. La piste BMX a été soumise à l’avis technique d’un ancien champion du monde de la discipline, Thomas Hamon.

Depuis que le BMX est devenu une discipline olympique, il attire de très nombreux jeunes Wallons. Ce projet, une première en Wallonie, permettra de pallier le manque d’infrastructures de haut niveau !

Nous avons d’ores et déjà reçu le soutien de la Ministre de la Défense, de Tom Van Damme (Président Belgian Cycling), de la Fédération Cycliste WallonieBruxelles, de la Province de Hainaut, de l’Institut Don Bosco, de Your Nature, de Bizzdev, de l’équipe Intermarché Wanty Gobert et d’Arnaud Dubois (ancien professionnel de la discipline ayant participé aux JO de Londres).

Ce projet sera prochainement soumis à la Région wallonne et y sera défendu par Fatima Ahallouch et Rudy Demotte, nos deux représentants socialistes au Parlement wallon. Parmi les objectifs : développer le sport-études cyclisme avec les écoles intéressées et permettre l’éclosion de futurs talents. Proposé par le groupe PS, il a séduit tout le conseil communal antoinien.

USC BELOEIL | UNE SOLIDARITÉ VITALE Depuis mars 2020, notre pays, l’Europe et le reste du monde traversent une crise sanitaire sans précédent.

Le Coronavirus nous plonge dans une période d’incertitude tant au niveau de notre santé que d’un point de vue économique. Beaucoup de secteurs sont touchés de plein fouet. Beaucoup de travailleurs, d’indépendants et de personnes précarisées en souffrent.

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Agir ensemble pour nous protéger du Covid-19 est la préoccupation majeure commune, la santé et le bienêtre de chacun étant les priorités absolues du moment. La crise sanitaire et ses conséquences économiques ont démontré combien nos combats pour la sécurité sociale, la santé, les droits des travailleurs et le rôle de l’État pour protéger tous les citoyens sont non seulement essentiels, mais vitaux pour le pays.

Jamais le mot « Solidarité » n’a été aussi souvent à la une de l’actualité. Pourquoi faut-il chaque fois un séisme d’injustice sociale ou une crise sanitaire pour qu’il retrouve tout son sens ?

Depuis le début de cette pandémie, les mandataires et plusieurs affiliés de l’UCS Beloeil se sont mobilisés pour apporter leur soutien aux citoyens selon leur possibilité par des actions sociales à caractère solidaire.

L’an dernier, c’est avec tristesse que nous avons dû annuler les festivités du 1er mai. Pour la prochaine fête du Travail, nous vous avons proposé de vivre autrement ces grands moments de convivialité et de fraternité. Cette année, la formule est inhabituelle, mais nous la vivrons avec le même enthousiasme que lors des traditionnels repas organisés depuis plus de 90 ans à la Maison du Peuple de Basècles, une des dernières en Hainaut occidental Entretemps, nous espérons que vous restez en excellente santé, car, plus que jamais, c’est ce que nous vous souhaitons le plus sincèrement ! Prenez bien soin de vous et des autres en respectant les règles sanitaires et de confinement.. Ensemble nous pourrons vaincre la propagation du virus. Cette solidarité dans le respect de toutes et tous est une des valeurs fondamentales du PS...

Cette année encore, c’est un premier mai particulier qui s’annonce. Une fête en sourdine, sans regroupement, sans retrouvailles chaleureuses. Mais pas sans lutte. Ce premier mai, covid ou pas, est l’occasion de rappeler l’importance de nos combats passés ou actuels, sur les conditions de vie et de travail de toutes et tous. Entre autres, la réduction du temps de travail.

Cette année, la Belgique célèbre les 100 ans de la Journée des 8 heures. Une victoire historique qui, aujourd’hui, est mise à mal. De réforme en réforme, le temps de travail s’étire, s’additionne, s’émiette, mais ne se répartit pas équitablement. Il y a celles et ceux qui ne trouvent pas d'emploi. D’autres qui sont coincée(e)s dans un temps partiel non souhaité. Et d’autres enfin qui font « des heures impossibles », au détriment de leur vie de famille, de leur bien-être et de leur santé. Au nom de la sacro-sainte flexibilité. Il est temps, aujourd’hui, de reconsidérer ce temps de travail. Dans les faits, les « 38h/semaine » sont un mythe. Entre les temps pleins, les temps partiels, les contrats flexibles et autres, la moyenne prestée par semaine en Belgique est de 30 heures. Le taux d’emploi est artificiellement gonflé par des jobs précaires, et le pouvoir d’achat est en berne. La période actuelle ne fera qu’accélérer ce processus.

Travailler moins pour travailler tous : et si le monde d’après ressemblait à ça ?

On ne peut plus tout miser sur la croissance Pour des raisons éthiques, environnementales, on ne peut plus continuer à produire et consommer aujourd’hui comme hier. Il est urgent de reconsidérer le concept mensonger de la croissance infinie, pour revenir à une croissance « soutenable ». Les filières de la transition écologique sont porteuses d’emplois. Ne nous laissons pas berner par les discours sur la fin du travail salarié et l’allocation universelle. Cette option propose une solution individuelle, déconnectée de la sécurité sociale, alors que le défi est sociétal, collectif.

Diminuer la durée du travail est, au même titre que d’autres leviers de répartition de richesses une réforme ambitieuse, cohérente, qui donne un sens à la gauche, qui peut la fédérer aussi.

Travailler 4 jours par semaine : qui va payer ?

Alors, travailler moins avec le même salaire, c’est rêver éveillé ? Pas vraiment, si l’on accepte de repenser la manière dont les richesses sont réparties. On le sait, et on le voit encore aujourd’hui avec les âpres négociations autour de l’AIP : les salaires sont bridés.

Le patronat s’accroche à une marge ridicule, tandis qu’il s’appuie sur la loi dépassée de 96 pour justifier cette politique d’austérité. Parallèlement, la part réservée aux actionnaires ne fait que gonfler, et nombreux sont les secteurs qui ont continué à faire de plantureux bénéfices. Réduire la durée du temps de travail suppose une remise en cause des taux de profit des actionnaires et une réforme des réductions de cotisations sociales inconditionnelles. C’est le jeu de vases communicants de l’économie. Le Capital y gagne quand les travailleurs y perdent. Et le progrès social n’est possible que si la tendance s’inverse.

Rêver, lutter, gagner. Bonne fête du premier mai.

Thierry Bodson, Président de la FGTB Gaëtan Vanneste, Secrétaire régional FGTB Wapi

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Travailler moins pour travailler tous. C’est le sens du progrès social. C’est le sens de l’Histoire. C’est une revendication historique du mouvement ouvrier qui a permis, au fil du temps, d’alléger les horaires, de conquérir des congés payés… mais aussi de réduire le chômage par une meilleure répartition du travail. La réduction collective du temps de travail crée de l’emploi !

Créer de l’emploi, c’est évidemment booster la consommation intérieure, et ça, c’est bon pour l’économie. La RCTT, ce n’est pas une formule de confort pour celles et ceux qui peuvent se permettre de travailler moins. Tout comme la fiscalité, c’est un moyen de partager les richesses.

La crise du coronavirus nous a fait rêver d’un monde nouveau. Un monde revu, non pas selon les lois du marché, mais selon celles de l’humain, d’un retour à l’essentiel. Le virus vient avec son lot de conséquences : sanitaires, mais aussi sociales et économiques. Chômage, faillites pour les uns.

Epuisement pour les autres. D’aucuns diront qu’il est déplacé de parler de réduction collective du temps de travail aujourd’hui. Et pourtant. Plus que jamais, il est temps de mieux répartir le travail, pour permettre au plus grand nombre de se remettre sur pieds. Pour permettre aussi, une respiration bien nécessaire, un plus bel équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

L'ACTION COMMUNE

REPENSER LE MONDE ET LE TRAVAIL

LA FIN D’UNE ÈRE ?

L’EMPREINTE ÉCOSOCIALISTE

Les USA sont-ils en train de tourner le dos au néolibéralisme ? La question peut légitimement être posée au regard de l’ambitieux plan de relance du nouveau président américain, Joe Biden.

En effet, un premier plan de 1.900 milliards de dollars a déjà été voté et une autre de 2.300 milliards sur 8 ans se trouve également sur la table.

Ces plans s’appuient sur un investissement public massif : 213 milliards dans le logement social, 100 dans les infrastructures électriques et les écoles, 200 dans les infrastructures de transport… et même près de 400 dans les activités de services à la personne.

Il faut rendre à César ce qui lui appartient, l’Europe avait déjà posé quelques timides gestes dans cette même direction en assouplissant les règles budgétaires imposées aux Etat et en dégageant des fonds destinés à l’investissement public. L’occasion de rappeler en quelques points le plan mis en place par le secrétaire d’Etat à la relance, notre camarade Thomas Dermine.

Par ailleurs, en plus de ces investissements publics massifs, les mesures en matière de fiscalité sont en nette rupture avec le dogme néolibéral : hausse des impôts des sociétés, réductions fiscales essentiellement pour les plus démunis, luttes contre l’exil fiscal, hausse des taxes pour ceux qui gagnent plus de 400.000 dollars par an.

Reagan affirmait que « le gouvernement n’est pas la solution, il est le problème. ». Comme tous nos camarades le savent : face à l’accroissement des inégalités, la fin du plein emploi, la crise climatique ou la crise financière, s’imaginer que ces problèmes seraient résolus par la maximisation du profit individuel et la consommation sans fin des ressources naturelles relève de la pathologie psychiatrique.

Aujourd’hui, l’état d’esprit du plan de Biden tranche radicalement avec le néolibéralisme. Faut-il pour autant voir en Joe Biden le nouveau Roosevelt ?

C’est aller un peu vite en besogne. Certes Biden remonte l’impôt sur les entreprises mais à un niveau qui reste historiquement bas. Par ailleurs, un plan qui ne représente qu’1.4% du PIB par an pendant 8 ans, face à l’ampleur du défi climatique ou au gouffre de l’inégalité de nos sociétés, c’est peu de chose.

Cela étant, ne boudons pas notre plaisir, cela va enfin dans le bon sens ! L’avenir nous dira si nous vivons bien un tournant historique après plus de 40 ans de domination de l’idéologie néolibérale dans le monde. En attendant, notre combat continue !

Léonard Pollet

5,9 milliards alloués à 5 axes stratégiques.

Le climat : 1 milliard dans la rénovation des bâtiments 600 millions dans les technologies énergétiques émergentes 400 millions pour l’environnement Le digital : 575 millions sont investis dans la digitalisation des services publics.

100 millions dans les réseaux de fibre optique et 5G 80 millions dans la cybersécurité Le social : 440 millions pour l’éducation 227 millions pour les infrastructures sociales 160 millions pour la formation et l’emploi des groupes vulnérables La mobilité 415 millions dans les infrastructures cyclistes et pédestres 675 millions pour le transfert modal 210 millions pour le verdissement du transport routier Les technologies du futur : 365 millions pour la formation et le marché du travail 440 millions pour le soutien à l’activité économique 200 millions pour l’économie circulaire Si là encore, les plus pessimistes d’entre nous regretteront la faiblesse des montants investis étant donnés les enjeux, ne boudons toujours pas notre plaisir, dans un gouvernement dominé par la droite flamande, la relance a indéniablement une teinte écosocialiste qui nous réjouit !

Pascal De Handschutter