Exposition Gene Mann & Teo Jakob: Conversations | Aubert Jansem Galerie Geneva

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Jeudi 9.12.21 – jeudi 27.01.22

Gene Mann & teo jakob,

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Conversations


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Gene Mann & teo jakob,

Conversations

Exposition

Jeudi 9.12.21 – jeudi 27.01.22

Votre œil est le poignet de la lumière. Extrait d'une lettre de René Char à Pablo Picasso, 24 janvier 1939

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Aubert Jansem Galerie Rue Saint-Victor, 11 – 1227 Carouge CH + 41 78 647 27 73 b.jansem@jansemaubert.ch www.jansemaubert.ch


Jan Krugier, fondateur de la fameuse galerie historique éponyme, observa un jour que « le dessin est le premier cri de l’humanité. Il renvoie à quelque chose de profond et de primitif. » On pourrait aller plus loin en écrivant que c’est la ligne qui renvoie à quelque chose de profond et de primitif, cette ligne qui, formant le dessin, crée, ce faisant, un langage visuel puissant. Cette ligne qui a valeur de trace originelle, primordiale dans l’oeuvre de Gene Mann, cette ligne dont Paul Klee écrira qu’elle « est un point parti se promener ». Son sens profond de liberté, sa volonté d’expérimentation et l’exploration qu’elle fait du langage psycho-émotionnel de l’art abstrait associe Gene Mann aux artistes que Krugier défendra jusqu’à son dernier souffle : Pablo Picasso, Alexander Calder, Alberto Giacometti, Pierre Alechinsky, pour n’en citer que quelques-uns. Ils ont en commun cette ligne impérative et absolue, garante de nos mémoires, impératrice d’un vocabulaire formel qui trouve ses origines dans les fondations de notre histoire, dans les sources de notre civilisation. On en revient à la notion de trace qui prédomine le choix de ces artistes pionniers de l’histoire de l’art du XXe siècle. Gene Mann en est la suite logique lorsque la galerie Krugier, grâce aux bons soins et à l’oeil émérite de Tzila Krugier, lui consacre une exposition monographique en 2011, il y a aujourd’hui dix ans, puis l’expose dans les foires de Bâle jusqu’en 2014 avant que la galerie Andrew Edlin ne lui organise une rétrospective à New York. Son œuvre sans compromission y déploie ses formes expressives, tendres, ludiques, primitives qui nous confient leurs histoires à la fois extravagantes, intimes et touchantes. Ses lignes vibrantes qui nous livrent les mythologies quotidiennes comme l’artiste se plait à écrire, nous renvoient à notre propre humanité. Et au-delà des frontières, l’intemporalité de l’oeuvre de Gene Mann la mène de New York à Tokyo - à travers la galerie Miyawaki qui défend l’artiste depuis 2008 -, en passant par l’Europe. Remercions également ici le travail réalisé depuis 15 ans, en parallèle de ces expositions internationales, par l’historien et critique d’art Edward Gomez autour de l’oeuvre de Gene Mann dont il décrit si justement « que dessiner c’est laisser une trace de l’exploration de la ligne ». C’est cette même exploration qui en 2001, réunit (déjà !) Gene Mann et le Design au sein d’une 6

exposition commune organisée par teo jakob autour du thème l’oeil écoute. Le design est alors représenté par le collectif néérlandais Droog design, créé en 1993 par l’historienne d’art Renny Ramakers et le designer Gijs Bakker. Leurs créations pleines d’humour répondent parfaitement à l’univers affranchi et inconditionnel de Gene Mann. On pourrait presque reprendre à son compte la devise de Droog lequel déjà incontournable en 2001 fait aujourd’hui partie intégrante de l’histoire du design : @droog, things are never what they seem and never seem to be what they are. Il y a 20 ans teo jakob avait su déceler chez Gene Mann cette primauté de la ligne cursive et libre et en assurer avec justesse l’analogie avec le design; comprendre l’apparenté de l’oeuvre de Gene avec le design à travers un de ses aspects fondamentaux : le signe. L’étymologie latine du terme design (dessiner, décrire, concevoir…) nous rappelle en effet que le dessin, qu’il soit support du développement de la pensée, ou prétexte à la ligne, est également la mise en œuvre de signes; ce au même titre que l’art de Gene Mann, dont le langage graphique nous initie parfois aux mystères de l’art rupestre. Le mouvement de la ligne trouvera toujours écho dans le design; cette ligne rigoureuse et pure qui assure encore aujourd’hui la modernité et l’intemporalité d’un LC4 créé en 1928 par Perriand, Jeanneret et Le Corbusier, d’un tabouret n°117 de Jacques Dewarrrat réalisé en 2018 ou encore d’un paraventplus de l’atelier Oï. Et sans rentrer dans les considérations historiques de classification des arts, se rappeler que l’art graphique comme le design est d’abord une affaire de sens, bien avant leur passionnante contextualisation intellectuelle, et bien avant de savoir quel lien l’un comme l’autre entretient avec les notions d’apparat ou de fonction, si primordiales dans l’histoire du mobilier. On oublie de toucher un dessin ou un tableau comme on oublie de regarder ou de sentir un meuble ou un objet. Pourtant la texture d’une toile ou d’un papier est aussi généreuse que la texture d’un bois, l’odeur du cuir aussi enivrante que celle de l’huile. Alors célébrons ici la diversité d’expérimentation et rappelons-nous le thème déjà visité il y a 20 ans par Gene Mann et teo jakob : que l’oeil écoute ! Lorraine Aubert


Jan Krugier, founder of the famous historic gallery, once observed that « drawing is the first cry of humanity. It refers to something deep and primitive ».

by the Dutch collective Droog design, founded in 1993 by art historian Renny Ramakers and designer Gijs Bakker.

One could go further and write that it is the line that refers to something deep and primitive, the line that, in shaping the picture, creates a powerful visual language. This line, which has the value of an original, primary sign in Gene Mann’s work, this line of which Paul Klee wrote that it « is a point gone for a walk ».

Their humorous creations are a perfect match for Gene Mann’s unconditional, free-spirited world. One could almost take up Droog’s motto which was already a must in 2001 and is now a part of the history of design : @droog, things are never what they seem and never seem to be what they are.

Her deep sense of freedom, her willingness to experiment and her exploration of the psychoemotional language of abstract art associate Gene Mann with the artists that Krugier defended until his last breath : Pablo Picasso, Alexander Calder, Alberto Giacometti, Pierre Alechinsky, to name but a few. They have in common this imperative and absolute line, guardian of our memories, emissary of a formal vocabulary that originates in the foundations of our history, in the roots of our civilisation. This brings us back to the notion of trace, which predominates in the choice of these pioneering artists in the history of 20th century art. Gene Mann was the logical next step when the Krugier gallery, thanks to the care and keen eye of Tzila Krugier, devoted a monographic exhibition to him in 2011, ten years ago today, and then exhibited him in the Basel fairs until 2014 before the Andrew Edlin gallery organised a retrospective in New York. His uncompromising work unfolds its expressive, tender, playful, primitive forms, revealing their stories that are extravagant, intimate and moving at the same time. Her vibrant lines, delivering us the « mythologies quotidiennes » as the artist likes to write, remind us of our own humanity. And beyond borders, the timelessness of Gene Mann’s work takes it from New York to Tokyo - through the Miyawaki gallery, which has been promoting the artist since 2008 -, via Europe. Let us also thank the work done for 15 years, in parallel with these international exhibitions, by the art historian and critic Edward M. Gomez on the work of Gene Mann, of whom he so aptly describes « that to draw is to leave a trace of the exploration of the line ». It was this same exploration that brought Gene Mann and Design together in 2001 in a joint exhibition organised by teo jakob around the theme of the «listening eye». Design was then represented

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Twenty years ago, teo Jakob understood the relevance of Gene Mann’s cursive and free line and was able to make the right analogy with design. The analogy between Gene’s work and design can be seen in one of its fundamental aspects : the sign. The Latin etymology of the term design (to draw, to describe, to conceive…) reminds us that drawing, whether it is a support for the development of thought, or a reason for the line, is also the implementation of signs. Just like the art of Gene Mann, whose graphic language sometimes introduces us to the mysteries of parietal painting. The motion of the line will always be echoed in Design; this rigorous and pure line which still ensures the modernity and timelessness of an LC4 created in 1928 by Perriand, Jeanneret and Le Corbusier, of a stool n°117 by Jacques Dewarrrat made in 2018 or of a paraventplus by the Oï studio. And without going into the historical considerations of art classification, we should remember that graphic art, like design, is first and foremost a matter of meaning, long before their fascinating intellectual contexualisation, and long before knowing what relationship one or the other has with the notions of appearance or of purpose, which are so essential in the history of furniture. We forget to touch a drawing or a painting just as we forget to look at or feel a piece of furniture or an object. Yet the texture of a canvas or paper is as generous as the texture of wood, the smell of leather as intoxicating as that of oil. So let us celebrate here the diversity of experimentation and remember the theme already visited 20 years ago by Gene Mann and teo jakob : let the eye listen ! Lorraine Aubert


Du trait à la ligne 4, 2018 1

Imite le moins possible les hommes dans leur énigmatique maladie de faire des noeuds. René Char Les Matinaux, La parole en archipel, Gallimard, Paris, 1969)

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Monotype sur papier marouflé sur toile. Signé et daté en bas à droite. 100 x 100 cm

Monotype on paper laid down on canvas. Signed and dated lower right. 39.37 x 39.37 in.

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Le Corbusier - Pierre Jeanneret et Charlotte Perriand – Éditions Cassina Chaise longue LC4, modèle créé en 1928 A

Structure tubulaire en acier chromé reposant sur un piètement en métal laqué noir, assise et repose-tête en cuir noir.

A "LC4" chromed steel, black lacquered metal and black leather lounge chair.

A

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Figures de mémoire-1, 2013 2a

Monotype sur papier marouflé sur toile. Signé en bas à droite, contresigné et daté au dos. 79 x 79 cm

Monotype on paper laid down on canvas. Signed and dated lower right, signed and dated on the reverse. 31.5 x 31.5 in.

Figures de mémoire-2, 2013 2b

Monotype sur papier marouflé sur toile. Signé en bas vers la droite, contresigné au dos. 79 x 79 cm

Monotype on paper laid down on canvas. Signed and dated near lower right, signed on the reverse. 31.5 x 31.5 in.

Il est des parcelles de lieux où l’âme rare subitement exulte. Alentour ce n’est qu’espace indifférent. Du sol glacé elle s’élève, déploie tel un chant sa fourrure, pour protéger ce qui la bouleverse, l’ôter de la vue du froid. René Char (Commune présence, Gallimard, Paris, 1964)

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Jacques Dewarrat Console un tiroir B

Console un tiroir, structure en contreplaqué de bouleau teinté jaune vif, caisson parallélépipédique reposant sur deux pieds parallèles formant double arcature.

A yellow varnished plywood birch one drawer console.

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Destinées nomades, 2015 3

Qui n’ pas rêvé, en flânant sur le boulevard des villes, d’un monde qui, au lieu de commencer avec la parole, débuterait avec les intentions. René Char (Les Matinaux, La parole en archipel, Gallimard, Paris, 1969)

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Fusain, encre et lavis d'encre sur papier. Signé et daté 15 en bas à gauche. 175 x 41,5 cm

Charcoal, ink and lavish on paper. Signed and dated lower left. 175 x 41,5 cm / 68.9 x 16.35 in.

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Atelier OÏ – Éditions Röthlisberger kollektion Paravent ParaventPlus, modèle créé en 2009 C

Structure formée de lames souples de frêne massif reliées par des cordes en polyamide, et soutenue par deux éléments tubulaires coudés en acier nickelé formant porte-manteau.

A solid ash slat, polyamide rope and chromed nickel steel rod ParaventPlus paravent with a double coat rail.

C

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Tendres humains-1, 2014 4a

Fusain, encre et lavis d'encre sur papier. Signé et daté 14 en bas à droite. 59 x 41,5 cm

Charcoal, ink and lavish on paper. Signed and dated lower right. 23.23 x 16.35 in.

Tendres humains-2, 2014 4b

Fusain, encre et lavis d'encre sur papier. Signé et daté en bas à droite. 59 x 41,5 cm

Charcoal, ink and lavish on paper. Signed and dated lower right. 23.23 x 16.35 in.

Tendres humains-3, 2014 4c

Fusain, encre et lavis d'encre sur papier. Signé et daté 14 en bas à droite. 59 x 41,5 cm

Charcoal, ink and lavish on paper. Signed and dated lower right. 23.23 x 16.35 in.

Tendres humains-4, 2014 4d

Fusain, encre et lavis d'encre sur papier. Signé et daté 14 vers le bas à droite. 59 x 41,5 cm

Charcoal, ink and lavish on paper. Signed and dated near lower right. 23.23 x 16.35 in.

La Sagesse est de ne pas s’agglomérer, m ai s dans la création et dans la nature communes, de trouver notre nombre, notre réciprocité, nos différences, notre passage, notre vérité, et ce peu de désespoir qui en est l’aiguillon et le mouvant brouillard. René Char (Les Matinaux, La parole en archipel, Gallimard, 1969)

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Atelier OÏ – Éditions Röthlisberger kollektion Banquette BankPlus à hauteur réglable, modèle créé en 2009 D

Structure formée de lames souples de frêne massif reliées par des cordes en polyamide, piétement tubulaire en acier nickelé.

A solid ash slat, polyamide rope and chromed nickel steel rod heightadjustable BankPlus bench.

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Mythologies quotidiennes – carrés sur bois, 2021 5

Technique mixte sur papier contrecollé sur panneaux. Signé en bas à droite. 112 x 112 cm

Mixed media on paper laid on board. Signed lower right. 40.09 x 40.09 in.

Eileen Grey Table d’appoint E-1027, modèle créé en 1927 pour sa villa éponyme à Roquebrune-Cap-Martin E

Structure tubulaire en acier chromé, plateau en verre.

An E-1027 chromed steel and glass height adjustable side table.

Résistance n’est qu’espérance. Telle la lune d’Hypnos, pleine cette nuit de tous ses quartiers, demain vision sur le passage des poèmes. René Char (Feuillets d’Hypnos, Paris, 1946)

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Exquises turbulences, 2011 6

Monotype sur papier marouflé sur toile. Signé et daté en bas à gauche. 100 x 100 cm

Monotype on paper laid down on canvas. Signed and dated lower left. 39.37 x 39.37 in.

Sebastien Kerkner – Éditions Wittmann Chaise Merwyn, 2018 F

Pied en bois teinté, assise recouverte d’un textile à motif pied-de-poule blanc et noir, dossier jaune, commande spéciale pour teo jakob.

A wooden legs Merwyn chair, with yellow and black and white houndstooth upholstery, special order for teo jakob.

Tout en nous ne devrait être q u ’une fête joyeuse quand quelque chose que nous n’avons pas prévu, que nous n’éclairons pas, qui va parler à notre coeur, par ses seuls moyens, s’accomplit. René Char (La bibliothèque est en feu, Louis Broder, Paris, 1956)

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Exquises turbulences-1, 2009 7a

Monotype sur papier marouflé sur toile. Signé et daté en bas vers la gauche. 65 x 49 cm

Monotype on paper laid down on canvas. Signed and dated near lower left. 25.60 x 19.30 in.

Exquises turbulences-2, 2009 7b

Monotype sur papier marouflé sur toile. Signé et daté en bas à gauche. 65 x 49 cm

Monotype on paper laid down on canvas. Signed and dated lower left. 25.60 x 19.30 in.

Exquises turbulences-3, 2009 7c

Monotype sur papier marouflé sur toile. Signé et daté en bas vers la gauche. 65 x 49 cm

Monotype on paper laid down on canvas. Signed and dated near lower left. 25.60 x 19.30 in.

Jacques Dewarrat Tabouret n°117 G

Structure parallélépipédique en contreplaqué de bouleau teinté vert amande.

An almond green varnished plywood birch n°117 stool.

Cet homme était couvert des morsures de son imagination. L’imaginaire ne saignait qu’à des cicatrices anciennes… René Char (Recherche de la base et du sommet, Alliés substantiels, Gallimard, Paris, 1955) …L’art est une route qui finit en sentier, en tremplin, mais dans un champ à nous. René Char (Recherche de la base et du sommet, Alliés substantiels, Gallimard, Paris, 1955) Celui qui veille au sommet du plaisir est l’égal du soleil comme de la nuit. Celui qui veille n’a pas d’ailes, il ne poursuit pas. René Char (Recherche de la base et du sommet, Alliés substantiels, Gallimad, Paris, 1955)

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Archéologie du silence 8, 2018 8

Monotype sur papier marouflé sur toile. Signé et daté en bas vers la droite. 150 x 100 cm

Monotype on paper laid down on canvas. Signed and dated near lower right. 59 x 39.37 in.

Jean Prouvé – Editions Vitra Lampe de bureau, modèle créé en 1930 pour la Cité U de Nancy H

En tôle d'acier laquée époxy noir.

A black epoxy lacquered steel table lamp.

Soyeuses villes du regard quotidien, insérées parmi d’autres villes, aux rues tracées par nous seuls, sous l’aile d’éclairs qui répondent à nos attentions. René Char (Les Matinaux, La parole en archipel, Gallimard, Paris, 1969)

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Mythologies quotidiennes – Croix, 2021 9

Visage, chaleur blanche, Soeur passante, soeur disant, Suave persévérance, Visage, chaleur blanche. René Char (Sur le volet d’une fenêtre, Les loyaux adversaires, Fureur et mystère, Gallimard, Paris, 1948)

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Monotypes sur papier contrecollés sur panneaux. Signé et daté vers le bas à gauche 112 x 148,5 cm

Monotypes on paper laid on board. Signed. and dated near lower left. 44.09 x 58.46 in.

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Le Corbusier - Pierre Jeanneret et Charlotte Perriand – Éditions Cassina Fauteuil LC2 Grand Confort, petit modèle, à trois places, créé en 1965 I

Structure tubulaire en acier chromé, assise, dossier et coussins en mousse de polyuréthane, recouverts de cuir noir.

A chromed steel structure and polyurethane foam LC2 three-seat sofa with black leather upholstery.

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Ombres portées-1, 2002 10a

Monotype sur papier contrecollé sur panneau. Signée et daté 02 en bas vers la gauche. 25 x 25 cm

Monotype on paper laid on board. Signed and dated near lower left. 9.84 x 9.84 in.

Ombres portées-2, 2002 10b

Monotype sur papier contrecollé sur panneau. Signée et daté 02 en bas à gauche. 25 x 25 cm

Monotype on paper laid on board. Signed and dated lower left. 9.84 x 9.84 in.

Ombres portées-3, 2002 10c

Monotype sur papier contrecollé sur panneau. Signée et daté 02 en bas vers la gauche 25 x 25 cm

Monotype on paper laid on board. Signed and dated near lower left. 9.84 x 9.84 in.

Ombres portées-4, 2002 10d

Monotype sur papier contrecollé sur panneau. Signée et daté 02 en bas à gauche. 25 x 25 cm

Monotype on paper laid on board. Signed and dated lower left. 9.84 x 9.84 in.

Comment montrer, sans les trahir, les choses simples dessinées entre le crépuscule et le ciel ? Par la vertu de la vie obstinée, dans la boucle du Temps artiste, entre la mort et la beauté.”René Char De moment en moment, 1949

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Warren Platner – Editions Knoll Fauteuil, modèle créé en 1962 J

Structure formée d'un faisceau de fils d'acier cintré, assise en fibre de verre et polyester, coussins en mousse de polyuréthane recouvert de suedine noire.

A welding curved steel rods, fiberglass and polyurethane armchair with dark suede upholstery.

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Par Jeu, 2014 11

Nous avons cette particularité de nous balancer en marchant. Le temps nous est léger, le sol nous est facile, notre pied ne tourne qu’à bon escient. René Char (Les Matinaux, La parole en archipel, Gallimard, 1969)

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Huile sur papier contrecollé sur toile Signé et daté en bas à droite 110 x 110 cm

Oil on paper laid on canvas Signed and dated lower right 43.31 x 43.31 in.

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Charles & Ray Eames – Éditions Vitra Fauteuil Plywood LCW 75th anniversary Edition, modèle créé en 1945, variante éditée en 2020 pour célébrer le 75e anniversaire de la création du modèle LCW K

Structure en contreplaqué thermoformé plaqué de frêne teinté et noyer, silentblocs en caoutchouc.

A beech and walnut plywood LCW75th anniversary edition chair, schock mounts in rubber.

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TEO JAKOB

En 1950, Theodor Jakob reprend la boutique de tapisserie que son père avait ouverte en 1914 dans la vieille ville de Berne. Il change radicalement le caractère du magasin sis à la Gerechtigkeitsgasse 23 : peluches et objets d’artisanat local rétro cèdent la place à des meubles fonctionnels et modernes, à des icônes du Bauhaus et au design d’avant-garde scandinave et italien. Theodor Jakob se fait le précurseur de l’aménagement d’intérieur contemporain en Suisse, et son nom devient rapidement synonyme d’esthétique, de qualité et d’une philosophie claire d’aménagements modernes, élégants autant que fonctionnels.

In 1950, Theodor Jakob took over the tapestry shop in Bern's old town that his father had opened in 1914. He radically changed the character of the shop at Gerechtigkeitsgasse 23 : cuddly toys and retro local handicrafts gave way to functional, modern furniture, Bauhaus icons and avant-garde Scandinavian and Italian design. Theodor Jakob became the forerunner of contemporary interior design in Switzerland, and his name quickly became synonymous with aesthetics, quality and a clear philosophy of modern, elegant and functional furnishings.

En 1955, l’orientation de l’entreprise vers l’avant-garde se décline aussi dans son logo : le photographe et graphiste Alfred Hablützel, ami de Theodor, crée la marque « teo jakob » en caractères Helvetica minuscules.

In 1955, the company's avant-garde orientation was also reflected in its logo : the photographer and graphic designer Alfred Hablützel, a friend of Theodor's, created the brand name " teo jakob " in lower-case Helvetica type.

A la même époque, Kurt Thut, conçoit les nouveaux locaux d’exposition de la Gerechtigkeitsgasse 25 à Berne, le siège de teo jakob s’y trouve toujours.

At the same time, Kurt Thut designs the new exhibition premises at Gerechtigkeitsgasse 25 in Bern, where teo jakob's headquarters are still located.

La première filiale est ouverte en 1957, place des Eaux-Vives à Genève L’année 1959 marque le début de la collaboration de teo jakob avec de grandes collections internationales, Artemide, Artek, B&B, Cassina, Christensen (aujourd’hui chez Fritz Hansen), Dietiker, Flos, Knoll International, Herman Miller (aujourd’hui chez Vitra), Vitsoe (aujourd’hui sdr+), Wittmann et Zanotta. En 1968, teo jakob crée Wohnshop AG, une société qui préfigure les actuels magasins d’aménagement d’intérieur. En 1986, teo jakob quitte Genève pour Carouge et s’installe au 8 Place de l’Octroi avec une surface d’exposition trois fois plus grande. C’est à cette adresse que le magasin se trouve aujourd’hui encore.

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The first branch was opened in 1957 at Place des Eaux-Vives in Geneva. 1959 marked the beginning of teo jakob's collaboration with major international collections, Artemide, Artek, B&B, Cassina, Christensen (now Fritz Hansen), Dietiker, Flos, Knoll International, Herman Miller (now Vitra), Vitsoe (now sdr+), Wittmann and Zanotta. In 1968, teo jakob founded Wohnshop AG, a company that foreshadowed today's interior design shops. In 1986, teo jakob moved from Geneva to Carouge and set up shop at 8 Place de l'Octroi, with an exhibition area three times larger. It is at this address that the shop is still located today.


GENE MANN

Mann, née à Grenoble, vivant et travaillant depuis de nombreuses années dans la région de Genève, quittera son domicile très jeune femme. Ses pas la mèneront à Paris où elle vivra parmi des musiciens de jazz, absorbant l'esprit et l'éthique de leur art, et dont le rythme et l'ouverture sont présents dans chacune de ses créations, bien que ces dernières ne soient filtrées ou dictées par aucun style, école ou théorie. Mann est en grande partie autodidacte. Son travail a été éclairé au fil des ans par son observation et son assimilation des différentes expérimentations que l'art moderne européen produira en général, et l'abstraction en particulier, et dont les pionniers comme Jean Dubuffet, Lucio Fontana, Bram van Velde ou Pierre Soulages, parmi beaucoup d’autres, seront essentiels à son appréciation et compréhension de l'art. Observer Mann au travail, c'est comprendre qu'elle ne se limite à aucune technique, y compris grattage, collage ou dripping, tant qu'elle lui permette de faire naître des gestes expressifs, expansifs, communicatifs, ou de faire appel à sa musicalité instinctive, reprenant même parfois l'ensemble d'une composition lorsque, à ses yeux, l'équilibre et le rythme de cette dernière est en jeu. « Je suis fascinée par la force de la ligne et par l'incroyable aventure qu'est celle de tracer un trait et observer où il va aboutir », déclare Mann. Après tout, l’énergie brute de la création est une caractéristique sinon le sujet - d’une grande partie de son art. Il en va de même pour la spontanéité et la prise de conscience de cette impulsion. Toutes ces motivations sont reflétées dans ses œuvres les plus récentes, qui témoignent d'un esprit créatif qui ne peut rester en place. Edward Gomez

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Mann, who was born in Grenoble and has lived and worked in the Genève region for many years, left home when she was a young woman. She moved to Paris and lived with jazz musicians, absorbing the spirit and ethos of their musical art, whose rhythmic character and openness may be felt in her visual creations. Still, her approach to making art is not filtered through any canonical styles or theories. Mann is largely self-taught as an artist, but her work has been informed over the years by her exposure to and assimilation of waves of experimentation in European modern art, including her appreciation of the work of such abstractionist pioneers as Jean Dubuffet, Lucio Fontana, Bram van Velde, and Pierre Soulages, among many others. To observe Mann at work is to understand that no technique is off limits when it comes to searching for expressive, expansive, communicative gestures — including scraping; collaging over sections of a painting; dripping paint; or, calling on her musical instinct, radically reworking an entire composition when, to the artist’s eye, its allimportant sense of balance and rhythm is at stake. “ I’m fascinated by the strength of a single line and by the adventure of making a mark and then watching where it will go, ” Mann says. After all, raw creative energy is a hallmark — if not the subject — of much of her art. So is a sense of spontaneity and an awareness of that impulse. All of these motivations are reflected in her newest works, which bear witness to a creative spirit that cannot sit still. Edward M. Gómez


BIOGRAPHIE GENE MANN

Expositions personnelles « Archéologie du Silence », 2018 Galerie Aubert Jansem, Carouge Galerie Palau-Casavels Espagne 2017 Galerie Zadra Australie , Luxembourg 2016 Galerie Miyawaki kyoto Japon 2016 Galerie Andrew Edlin New-York 2014 Galerie Krugier & Cie Art Contemporain, 2013 Genève Galerie Yukiko Koide Tokyo Japon 2012 Galerie Miyawaki kyoto Japon 2011 Galerie Krugier & Cie Art Contemporain, 2011 Genève Galerie Miyawaki, Tokyo 2008 « Promesse de printemps », 2004 Galerie Miyawaki, Kyoto, Japon « Attention peinture », 2004 Galerie Miyawaki, Kyoto, Japon Shepp et lecture de poèmes de René Char 2004 par Chantal Lienhard,Centre de l’Art en l’Ile, Genève « L’œil écoute », peinture musique et design, 2001 créations de Droog Design et la performance musicale du saxophoniste Bill Evans, Teo Jakob, Genève « Mythologie quotidienne », avec performance 1998 musicale du pianiste Alexis Guanella, Centre de l’Art en l’Ile, Genève « Art Not to Miss… », avec lecture de poèmes 1996 de René Char par Pascal Berney et Yasmine Landragin, Rosé Cirigliano-Fahey, Genève 1995 « Passé simple », avec M. Calderon et C. Sury, musiciens, La Galerie, Genève Résidence 2013 – Résidence à Barcelone, Espagne 2015 pour la Galerie Krugier, Genève.

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Expositions collectives Dallas Art Fair Galerie Andrew Edlin 2015 Drawing Now, Paris 2015 Miami Beach / Art Basel 2012 / 2014 2014 Outsider Paris, Galerie Andrew Edlin, 2014 New-York 2014 / 2016 Art Basel, Galerie Krugier et Cie 2013 Foire Armory show Galerie Andrew Edlin 2013 Miami Beach /Art Basel 2012 Galerie Miyawaki, exposition « face » 2007 avec les artistes de la galerie art brut de Berne, Kyoto, Japon Galerie Miyawaki, « René Char et ses amis 2006 poètes Max Ernst, Alfred Jarry, Lewis Carrol », Kyoto, Japon, Villa Medicea Le Ferdinanada Artimino, 2006 prix du concours international, Florence, Galerie Soto, Bruxelles, janvier 2006 2006 Musée Hyogo (Tadao Ando), 2005 concours international, Kobé, Concours Villa Medicea, Florence, Italie, 2006 premier prix de peinture, 2006 Musée Hyogo, Japon, concours international 2005 pour la commémoration du séisme de Kobé, seule artiste suisse sélectionnée Fondation Sandoz, Suisse, lauréate 1999 Collaborations « l’Alphabet mal luné » de Juliette Espérou 2006 aux éditions Sables, 2006 2006 Film « l’œil écoute », peinture et musique avec Archie Shepp et Bill Evans, 2006 1998 – Conseillère artistique pour New Morning 2010 vision documentaires musicaux pour la chaîne française de télévision Mezzo de 1998/2010


Monographie En préparation, textes de M. Edward M.Gómez, journaliste, critique d’art à New-York Collections privées et institutionnelles: – Rolex SA – Frei Stefani – BCG Geneve Suisse – Fonds Cantonal de Décoration et d’Art Visuel de Genève, œuvres exposées au palais de justice – Musée de Carouge – Collections privés en Suisse, France, USA, Canada, Angleterre, Japon,Bolivie, Espagne, Italie... Presse et publications – ArtNew New-york – Artfus New-York – Art Antique New-York – Hypperalergyque New-York Critique d’art Edward.M.Gomez – Mythologie Quotidienne Beatrice Tramond – Exquises Turbulences et – Attention peintures Berto Farhi Paris – Tendres Humains Yutaka Miayawaki Japon – Au delà des Mots Yukiko koide Tokyo Japon

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REMERCIEMENTS

Photos Gene Mann © Jean-Luc Brutsch © Jolan Dusewart © Gene Mann @ Galerie Aubert Jansem Photos teo jakob Images © DR Graphisme Bords Perdus

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2021 © Galerie Aubert Jansem 34


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