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LE MAGAZINE DU MONDE DE L’AÉRIEN

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NUMERO 4 • OCTOBRE 2008 • PRIX 21 EUROS • BIMESTRIEL

AIR CARAÏBES client de lancement en Europe de l’A350

AÉROPORTS : Brest, Roissy PRATIQUE : Métiers aéroportuaires SERVICES : SSP COMPAGNIES : Transavia, Air Kiki, Air Caraïbes FRET : Swissworldcargo, FedEx RENDEZ-VOUS : Entretiens de médecine ACTUALITÉS : Low-cost et compagnies traditionnelles, Alstef, ALFA-ACI HISTOIRE : Il y a cent ans... T. Selfridge ÉCONOMIE : Tourisme BRÈVES : Compagnies, Hôtellerie.

PARIS-CHARLES DE GAULLE

AUGMENTE SES CAPACITÉS PIERRE GRAFF, président D’AÉROPORTS DE PARIS LES FORMATIONS AÉRONAUTIQUES L’avenir d’un secteur

DOSSIER TOURISME Une bonne saison malgré tout !


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SOMMAIRE

Crédit photo Carlos Rodrigues

ÉDITO

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AEROPORTS

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Brest n’est plus en rade

Série noire… Étranges médias ! C’est à croire que le rouleau compresseur des médias qui écrase tout sur son passage dicte lui-même ce qu’il faut retenir de l’actualité. Il est vrai qu’entre la baisse du prix du pétrole (une très bonne nouvelle !), le crack boursier (mauvaise nouvelle !), la visite papale en France (nouvelle du ciel !), l’enlisement des armées en Afghanistan (est-ce une nouvelle ?) et les Jeux de Pékin (à quand des nouvelles médailles pour la Franceles?), personne ne sait plus trop que retenir de Franchir barbelés Pourtant, dans l’aérien, la série noire de l’actualité. de Ceuta, l’été est (presque) passée inaperçue. Or, entre le au risque 13 août et le 14 septembre, c’est-à-dire en un mois de graves blessures. exactement, pas moins de huit crashs aériens ont causé la mort de 333 personnes civiles (notamment le Boeing 737 d’Aéroflot le 14 septembre entraînant la mort de 88 personnes, celui d’Itek Air le 24 août avec ses 65 victimes et, bien sûr, le MD82 de Spanair à Madrid et ses 154 passagers décédés). Sans parler des incidents mineurs, telle, par exemple, la sortie de piste d’Air France à Montréal. À cet égard, on peut signaler qu’Air France, comme Aéroflot, sont cataloguées en catégorie B (compagnies de niveau correct) par le nouveau site privé securvol.fr. Pourquoi ne figurent-elles pas en catégorie A (compagnies de bon niveau) ? Connaîtrions-nous aujourd’hui ce que la visionnaire OACI avait prédit il y a plus de dix ans, à savoir qu’avant la fin de la première décennie 2000, le risque d’assister à un crash par semaine devenait crédible ? La question est posée…

Franck Amar Directeur de la publication

T2 CDG, terminal « régional » PRATIQUE

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Des formations pour atterrir à l’aéroport SERVICES

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SSP, la qualité du service et des produits COMPAGNIES

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Transavia fait le plein Air Caraïbes, client de lancement en Europe de l’A350 FRET

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Swissworldcargo, pionnier de la gestion de fret en ligne FedEx améliore son service RENDEZ-VOUS

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10 Entretiens de médecine de Megève e

ACTUALITÉ

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Low-cost et compagnies traditionnelles, une vraie et naturelle complémentarité BRÈVES

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Compagnies HISTOIRE

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Il y a cent ans... T. Selfridge ECONOMIE

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Le tourisme reflète le moral en berne des Français ACTUALITÉ

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Roissy : nouvelles propositions de l’Apelna

abonnement N’oubliez pas de vous abonner … rendez- vous en page 13

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Nouveaux contrats pour Alstef BREVES

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Hôtellerie ACTUALITÉ

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18 congrès ALFA-ACI : un congrès réussi è

LIRE

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Directeur de la publication : Franck Amar : f.amar@wanadoo.fr / Rédacteur en chef, directeur de la rédaction : Albéric de Palmaert : 01 42 41 37 75 - 06 62 22 37 75 journalberic@yahoo.com/ Rédacteurs : Aubin de Gitmus - Michel Devos : 06 74 97 68 78 - micheldevos@wanadoo.fr / Publicité, Abonnements et Ventes : Tél.: 01.47.30.19.50 Fax: 01.47.30.19.67. Conception graphique et direction artistique : Atelier de Palmar : atelierdepalmar@gmail.com Nicolas : 06 61 11 57 98 / Impression : Imprimerie Moderne de Bayeux 14400 Bayeux / Routage : Handirect 92300 Levallois / Ont participé à ce numéro : Blandine Fleury : 06 70 48 62 74 - be.fleury@free.fr - Romain Rivère : 06 13 51 42 25 riviere.romain@hotmail.fr - Philippe Van Pradelles / Aéroports & Compagnies est une publication de la Société Aéro & Co., SARL au capital de 8 000 euros. 34, rue Camille Pelletan – 92300 Levallois. RCS : B 501 586 127 N° TVA Intracommunautaire : FR12501586127 - La rédaction n’est pas responsable des documents qui lui sont adressés. La reproduction même partielle des textes et photos est soumise à l’accord préalable de la rédaction.

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Brest

n’est plus en rade…

L’aéroport de Brest-Bretagne n’est plus en rade… Longtemps cantonnée à développer ses activités dans une ancienne aérogare devenue inadaptée face à un trafic en constante progression, à peine capable de traiter 800 000 voyageurs par an, la plate-forme d’aujourd’hui peut accueillir dans ses nouvelles installations plus de 1,4 million de passagers. Le 12 décembre prochain, Brest-Bretagne fêtera le premier anniversaire de sa nouvelle aérogare.

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Une raie manta ! Drôle de nom pour une aérogare. C’est pourtant l’appellation – presqu’officielle – du nouveau terminal passagers de l’aéroport de Brest-Bretagne. En fait, c’est vu du ciel que l’on prend réellement conscience que l’aérogare a la forme exacte d’une gigantesque raie manta. Ainsi en a voulu l’architecte alsacien Denis Dietschy. Ainsi en ont voulu

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les responsables des collectivités locales et de la CCI de Brest, gestionnaire des installations. « Ce concept de raie manta représente parfaitement – symboliquement certes – notre identité visuelle, explique Michel Roussel, le directeur d’exploitation de l’aéroport. Brest est la capitale maritime de la Bretagne. Il était donc logique que notre aérogare rappelle … l’océan.

Notre aérogare, constituée de deux ailes géantes reliées par un corps central prolongé d’une queue – qui sert d’auvent vers les parkings – a ainsi été dessinée sur le modèle de la raie manta. » On raconte ici que le jour de l’inauguration de l’aérogare, il y a un an, le journaliste d’un grand quotidien local avait même titré : « la raie… oport ! »


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Des installations terminales nouvelles adaptées au trafic pour un investissement de 53M€ Aujourd’hui, Brest-Bretagne dispose d’une aérogare adaptée à son trafic. Un hall d’enregistrements et d’arrivées au premier niveau, doté de différents commerces, d’un bar et d’un restaurant gastronomique (Éliance) qui ne sert pourtant toujours pas de raie manta, mais qui offre une vue imprenable sur la piste. Un niveau supérieur, également avec vue sur piste, qui donne accès à deux pré-passerelles équipées chacune d’une passerelle d’accès (Sovam) aux avions. « Et nous avons prévu dès le plan masse, la possibilité de positionner deux autres passerelles télescopiques, ajoute Hervé Thomas, directeur des équipements de la CCI de Brest. De sorte que, désormais, l’aéroport peut traiter au contact sept avions monocouloirs simultanément (quatre

A320 et trois ATR72 par exemple), soit l’équivalent de 1200 passagers par heure, arrivées et départs confondus. » Mais pratiquement, l’aéroport peut accueillir également des A340 et des 747-400. Il peut même recevoir l’A380 qui vient d’ailleurs ici en entraînement. Il est vrai que la piste de Brest, avec ses 3 100 mètres sur 45, – soit la plus longue piste de la façade Atlantique jusqu’à Bordeaux – et son ILS de catégorie III a été renforcée récemment pour pouvoir accueillir les plus gros porteurs. Hervé Thomas précise à cet égard que « des discussions sont engagées avec Air France pour faire de Brest l’aéroport de déroutement des A380 de la compagnie sur les routes nord-atlantiques. » Une activité en forte hausse En 2008, Brest-Bretagne, premier des sept aéroports bretons, devrait accueillir près de 900 000 passagers, un trafic en

hausse d’environ 4 % « Cette croissance, supérieure à la moyenne mondiale annoncée par IATA, prouve que Brest dispose encore d’un potentiel de développement important, explique Jérôme Le Bris, en charge du développement commercial et marketing de l’aéroport. De fait, en un an, pas moins de sept nouvelles destinations ont été programmées au départ de Brest, (Agadir, Vérone, Athènes, Larnaca, Cork, Dublin et Figari). L’aéroport est aujourd’hui relié à Paris par neuf vols quotidiens d’Air France, dont six vers Orly et trois vers CDG. Paris, qui à partir de 2012 devrait être relié à Brest en trois heures environ par le TGV, contre 4h30 actuellement. L’aéroport reçoit une dizaine de compagnies régulières (Air France, Airlinair, Ryanair, Flybe, Jetairfly, Brit’Air, Twin Jet, Finistair et Aer Arann). Au total, BrestBretagne compte dix-neuf lignes réguAÉROPORTS & COMPAGNIES n°4

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te de l’aéroport. « Pour le moment, le low-cost ne représente que 11 % du trafic de Brest, précise Jérôme Le Bris, mais d’ici trois à quatre ans, cette part devrait dépasser 20 % de notre trafic total. Nous comptons beaucoup sur les low-cost, que nous démarchons régulièrement, pour ouvrir des liaisons vers le Benelux et éventuellement l’Allemagne. » Gestion et assistance CCI À Brest, c’est la CCI qui gère et exploite la totalité des installations terminales. « Nous disposons d’une équipe de 190 collaborateurs pour exploiter l’aérogare, indique Michel Roussel. Nous assistons en aérogare et en piste l’ensemble des com-

lières – dont la plus courte ligne française métropolitaine entre Brest et Ouessant (vingt minutes de vol en Grand Caravan de Finistair) et la plus longue entre Brest et Nice (1 heure 50 minutes en CRJ100 de Brit’Air) – et vingt destinations charter essentiellement vers le bassin méditerranéen. Si la part du trafic d’Air France représente encore 75 % de l’activité globale de l’aéroport, le low-cost grignote lentement mais sûrement la galet-

pagnies, y compris Air France. » Au total, quelque 700 emplois directs sont recensés sur l’aéroport auxquels il faut ajouter 700 emplois induits. La plate-forme, propriété de la région Bretagne, réalisera en 2008 un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros dont 4 millions au titre des taxes d’aéroport et 5,5 millions au titre de l’assistance. Le solde provenant des parkings, des commerces et des redevances aéronautiques.

Aubin de Gitmus

André Jourt, vice-président de la CCI de Brest : « l’avion est à ce jour la seule alternative pour nous désenclaver…» André Jourt, vice-président de la CCI de Brest : « l’avion est à ce jour la seule alternative pour nous désenclaver… » Auprès de la communauté aéroportuaire française, André Jourt passe pour quelqu’un n’ayant pas la langue dans sa poche. À la question : « est-ce que

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Notre-Dame-des-Landes va changer le paysage aéronautique breton ? », il répond : « Le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes est un investissement important, 580 millions d’euros, estimation actuelle sans les accès. Un tel équipement aura sûre-

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ment un impact fort sur son territoire et l’économie de sa zone de chalandise. Le Sud Bretagne en tirera inévitablement des retombées positives. Pour la région rennaise, cela me paraît plus complexe. En ce qui concerne l’aéroport Brest-Bretagne, il n’aura que peu ou pas d’incidence sur notre trafic. Le transfert

de Nantes Atlantique à Notre-Dame-des-Landes, s’appuyant selon moi, plus sur des raisons environnementales et de sécurité, que sur une modification des structures du trafic aérien français ou du grand ouest. Géographiquement nous sommes au bout du monde, loin des centres

décisionnels. Phénomène qui s’accentue davantage encore par le glissement de l’Europe vers l’est. L’avion reste à ce jour la seule alternative efficace pour nous désenclaver de cet éloignement. Dans ce contexte, j’affirme que la multiplicité des aéroports bretons est précisément notre chance. »


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un terminal «régional» Le terminal 2G de Paris-Charles de Gaulle À l’est du nouveau : le terminal 2G construit à l’extrémité orientale de ParisCharles de Gaulle accueille, depuis début septembre, le trafic des filiales régionales d’Air France et ses 3 millions de passagers annuels. À l’écart de l’agitation des autres terminaux, il suggère, par sa taille et son environnement, les installations des aéroports régionaux. Réalisation la plus récente d’Aéroports de Paris, il se veut exemplaire. Exemplaire de la collaboration d’Air France et d’Aéroports de Paris, exemplaire dans l’approche des passagers, et notamment des passagers handicapés et à mobilité réduite, exemplaire en terme d’environnement, exemplaire dans la simplicité et l’efficacité…En attendant le verdict des utilisateurs, Aéroports de Paris et Air France ont présenté ensemble (Aéroports et Compagnies…) les points forts de cette nouvelle installation. AÉROPORTS & COMPAGNIES n°4

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Un terminal conçu pour les vols régionaux Pour ADP, ce nouveau terminal est né de la rencontre de deux besoins : le trafic des filiales régionales d’Air France et les besoins en capacité d’ADP. On comprendra que T2G offre la possibilité de soulager les autres terminaux d’un trafic dont les spécificités (taille des avions, multiplicité des correspondances…) ne permettaient pas un traitement adapté dans les structures existantes. À cet égard, les améliorations devraient être sensibles : amélioration du taux de contact, optimisation des correspondances (navette toutes les cinq minutes). Pour Air France, il s’agit de faire gagner du temps à la clientèle « point à point » (parking à proximité immédiate, 100 % d’autonomie, signalétique visible et cheminement intuitif, parcours bagages raccourci) et de réduire le stress de la clientèle en correspondance (parcours au sol facilement identifiable, navettes disponibles dès la sortie de l’aérogare, bornes libre service dédiées aux correspondances). Un terminal simple et pratique T2G a été conçu pour être simple et efficace :

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« Le nouveau terminal T2G est né de la rencontre de deux besoins : le trafic des filiales régionales d’Air France et les besoins en capacité d’ADP.

»

cela se traduit d’abord par une certaine sobriété (modestie ?) architecturale des trois bâtiments. L’aména-gement du hall départ veut favoriser la f luidité du circuit et l’autonomie des passagers : les 24 bornes libre service sont disposés en trois îlots définis selon les besoins des passagers. Les deux jetées d’embarquement ont été conçues pour faciliter un embarquement rapide : avions stationnés au plus près du bâtiment et accessibles directement à pied (ni passerelle, ni bus), coursives à faible pente. La proximité des avions permet également de raccourcir le circuit « arrivées » (depuis les portes de débarquement, suivies de la salle de livraison bagages, jusqu’au hall public). Une approche globale des passagers handicapés et à mobilité réduite L’accueil des personnes handicapées et à mobilité réduite a été conçu autour d’un principe simple : rendre tous les circuits accessibles à ces passagers. La mise en œuvre de ce principe, c’est une somme de dispositifs spécifiques : comptoir d’accueil dédié, poste d’inspection filtrage aménagé, bandes podotactiles, « nez de marche », boucles


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en quelques chiffres

Le terminal 2G

• 4 ans entre l’expression des besoins et l’ouverture du terminal • 94 M euros d’investissement • 750 places de parking 20 portes d’embarquement et 12 portes de débarquement • 26 postes de stationnement des avions • Activité à l’ouverture : environ 70 vols par jour pour 20 destinations

T2G a été conçu pour être simple et efficace. Cela se traduit par une certaine sobriété.

mations apposées sur les murs en formats surdimensionnés, utilisation de la couleur pour distinguer les éléments-clés (sorties en direction des taxis par exemple). Les couleurs sont également présentes dans les vitrages et sur les murs. Enfin, pour « positiver » l’ambiance intérieure, ADP a fait appel à un spécialiste du feng shui. Cela s’est traduit notamment par l’utilisation d’une gamme de verts dans la salle d’embarquement et des touches pastel dans la zone d’enregistrement.

magnétiques ; mais c’est aussi la prise en compte, dans toutes les installations, des besoins de cette clientèle : jetées d’embarquement (pente douce), ascenseurs, blocs sanitaires, contrastes de couleurs, écrans des bornes libre service…Tous ces aménagements visent à réaliser un accueil sans discrimination, tenant compte des particularités de chacun. Des services adaptés à la clientèle d’affaires Outre l’autonomie et les gains de temps à l’arrivée, au départ et pour les correspondances, l’heure limite d’enregistrement est ramenée à quinze minutes. Pour l’aspect professionnel, en complément de l’accès Wi-Fi disponible dans tout le terminal, un espace de travail propose en libre service des facilités informatiques. Un espace relaxation vient en complément avec des possibilités de massages et des sièges de détente inédits en aéroports. Enfin, un espace fumeurs a été intégré dans les aménagements. Un terminal lisible et coloré La signalétique - qui se veut très visible et novatrice - est intégrée dans la décoration du terminal : infor-

Le T2G pionnier en matière de développement durable Opération pilote pour ADP en matière environnementale, le terminal 2G illustre cette approche, notamment autour de l’optimisation de l’énergie : isolation du bâtiment, régulation des flux d’air en fonction des espaces et de l’affluence, optimisation de la puissance d’éclairage, feux de balisage à économie d’énergie. Autre axe de travail : l’intégration du bâtiment dans son environnement et plus précisément l’insertion du terminal dans le Vallon des Renardières, espace de nature préservé : un pont viaduc a été construit pour enjamber le bassin qui collecte les eaux de pluie. Une nouvelle voie de circulation des avions permet la réduction du temps de roulage, du nombre d’arrêts et la consommation de kérosène. Hausse des capacités de Paris-Charles de Gaulle : + 20 millions de passagers Avec l’ouverture du terminal 2G (3 millions de passagers), ADP poursuit son effort d’augmentation des capacités de Paris-Charles de Gaulle : rénovation du terminal 1 ; ouverture de la Galerie Parisienne : 8,6 millions de passagers ; réouverture de la salle d’embarquement du terminal 2 E : 7,6 millions de passagers.

Avec le terminal 2G, ADP et Air France placent haut la barre en matière d’accueil et de traitement des passagers des vols régionaux européens. Souhaitons qu’une approche aussi systématique soit conduite pour améliorer le sort des passagers européens du terminal 2D…

Michel Devos AÉROPORTS & COMPAGNIES n°4

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PRATIQUE

DES FORMATIONS P ATTERRIR À L’AÉRO

Les formations dédiées aux métiers aéroportuaires se développent. Tour d’horizon des principales filières, du CAP au Bac+5. 10

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rincipal employeur du transport aérien, l’aéroport abrite de nombreux métiers très variés et de tous les niveaux de qualification, du CAP au Bac+5. Mais, les métiers étant de plus en plus spécialisés, le secteur a vu se développer des formations spécifiques, dispensées par les entreprises ellesmêmes ou dans des écoles aéronautiques, des organismes de formation et des Centres de formation apprentis (CFA). Parmi ces derniers, le CFA des métiers de l’aérien, créé à l’initiative d’Air France, de


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PRATIQUE

POUR ROPORT

la Fédération nationale de l’aviation marchande (FNAM), du Groupement français des industries aéronautiques et spatiales (Gifas) et d’Aéroports de Paris, a formé plus de 3 000 jeunes en dix ans. À côté de ses filières métiers de la technique aéronautique, le CFA propose un catalogue de formations qui répond aux besoins des plates-formes aéroportuaires, du CAP à la mention complémentaire dans les métiers de la piste, de l’escale, du fret, de la logistique, de la sûreté et du commercial.

Cap sur l’alternance Les formations proposées se préparent en alternance, à raison d’environ deux semaines en formation et deux semaines en entreprise. Elles sont dispensées sur les deux sites du CFA, celui de Vilgénis à Massy, à proximité de l’aéroport d’Orly, et celui de Bonneuil-en-France, entre les aéroports du Bourget et de Roissy-Charles de Gaulle. Cette année, le premier accueille quelque 300 apprentis et le second environ 150. Le CFA projette de rééquilibrer les deux centres d’ici à 2010 avec environ 300 apprentis sur chacun d’entre eux. Plus de 95 % des jeunes passés au CFA des métiers de l’aérien ont obtenu leur diplôme de l’Éducation nationale, se sont formés à un métier et ont intégré une entreprise. À quelques kilomètres du site nord du CFA des métiers de l’aérien, le CFA Camas (Centre d’apprentissage des métiers de l’assistance au sol) forme depuis une dizaine d’années aux métiers de l’accueil dans les transports, de la sûreté aéroportuaire, de la piste et du fret en partenariat avec des entreprises présentes sur l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. Le CFA a récemment diversifié son offre de formation. Langues étrangères, management, gestes et postures, sauveteur secouriste du travail, communication, aptitudes professionnelles, image de soi, modules de sûreté aéroportuaire, matières dangereuses... constituent quelques-unes des offres de son catalogue. Les formations peuvent être suivies dans le cadre de différents dispositifs : droit individuel à la formation (DIF), congé individuel formation (CIF), validation des acquis et de l’expérience (VAE), contrat de professionnalisation ou d’apprentissage. À cela, il convient d’ajouter des partenariats avec la région Ile-de-France et les Assedic… Les deux CFA proposent une mention complémentaire (post-bac) « Accueil dans les transports » particulièrement adaptée pour le métier d’agent d’escale commerciale (AEC), employé par une compagnie, un aéroport ou une société d’assistance aéroportuaire. À l’ESMA, 3 en 1 L’École supérieure des métiers de l’aérien (ESMA) dispense, à Montpellier et à Paris-Val d’Europe, des formations privées assez proches de celles des CFA spécialisés. Elle propose, par exemple, en vingt-deux semaines, un tronc commun à trois métiers de l’aéroport : agent d’escale, de vente et de trafic, une façon d’offrir plus de polyvalence au candidat et de

répondre aux besoins d’aéroports de petite ou moyenne taille gérés par des chambres de commerce et d’industrie (CCI). Pour les candidats aux métiers aéroportuaires, lancés dans un cursus d’études supérieures, l’École nationale de l’aviation civile (ENAC) offre plusieurs formations. La formation d’agent d’exploitation de sept mois, accessible sur concours à des bacheliers, avec si possible un niveau scientifique supérieur, s’adresse aux futurs agents d’opérations ou préparateurs de vol qui officient en back-office au service des opérations aériennes des compagnies. À noter que l’ESMA et le Centre régional universitaire de formation permanente de Perpignan (Creufop) dispensent le même type de formation. Outre une carrière au sein de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), le diplôme d’ingénieur de l’ENAC (IENAC)* peut, par exemple, conduire au métier d’ingénieur d’exploitation en compagnie aérienne ou de cadre d’exploitation en aéroport. Les admissions s’effectuent en première année pour les concours communs Polytechniques, ouverts aux élèves des classes prépa scientifiques (2e année). À l’ENAC, les futurs dirigeants Pour répondre à la demande des professionnels du secteur aérien, l’ENAC a également créé en 1989 un mastère spécialisé Management aéroportuaire. Ce diplôme distingue les futurs dirigeants des aéroports. Il ouvre, en effet, à toutes les fonctions d’encadrement rencontrées dans la gestion des aéroports : systèmes de transport aérien, installations, infrastructures, exploitation, marketing, gestion, finances, ressources humaines et assistance en escale. Ce mastère, accessible chaque année pour une vingtaine de diplômés Bac+5 en gestion, économie ou droit, dure un an, dont au moins six mois de stage en entreprise. Dans le même registre, l’Institut de formation universitaire et de recherche du transport aérien (Ifurta) dispense un mastère pro Transports aériens qui offre sensiblement les mêmes débouchés. * à ne pas confondre avec la formation d’ingénieur du contrôle de la navigation aérienne (ICNA), également dispensée par l’ENAC, qui débouche sur le métier de contrôleur aérien. Contacts Net : www.cfa-camas.com www.cfadelaerien.fr www.enac.fr www.esma.fr www.ifurta.droit.univ-cezanne.fr

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PRATIQUE

Formations sur mesure à ADP Training Fort d’une expérience sur tous les continents acquise au fil de vingt-cinq années, le service Formation externe d’Aéroports de Paris, ADP Training, propose des stages sur mesure aux sociétés travaillant sur les plates-formes aéroportuaires dans le monde : aéroports, prestataires, institutions, compagnies aériennes. Dispensées en langues française, anglaise, espagnole ou traduites simultanément en chinois, parfois en arabe, ces formations couvrent tous les métiers aéroportuaires, grâce aux expertises pointues des personnels expérimentés du groupe Aéroports de Paris. En novembre prochain, ADP Training organise, en partenariat avec l’École nationale de l’aviation civile (ENAC), la dixième édition d’une de ses formations phares : le séminaire Management d’aéroport destiné aux cadres à potentiel qui recherchent une vision aéroportuaire transversale. L’année dernière, la structure a lancé un séminaire plus spécifique sur la maintenance des infrastructures aéroportuaires, en partenariat avec l’École nationale des Ponts et Chaussées (ENPC), dont la seconde édition a lieu en octobre. www.adp.fr/clients rubriques : professionnels/expertise/formations email : adptraining@adp.fr

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Forum Air&Espace Du 9 au 12 octobre, une soixantaine d’exposants, d’entreprises de l’industrie aéronautique et spatiale, du transport aérien, de la défense nationale, ainsi que des établissements de formation, d’orientation ou d’enseignement, accueillent lycéens, étudiants, jeunes diplômés et demandeurs d’emplois à l’occasion du Forum Air&Espace. Ce dernier se tient sur l’Espace MétiersFormations mis en place devant l’entrée du jardin des Tuileries, place de la Concorde, par le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) à l’occasion de son centième anniversaire. Au programme : des informations, des conférences, des conseils personnalisés en matière d’orientation professionnelle en partenariat avec l’Espace Orientation Du 9 au 12 octobre, une soixantaine d’exposants, d’entreprises de l’industrie aéronautique et spatiale, du transport aérien, de la défense nationale, ainsi que des établissements de formation, d’orientation ou d’enseignement, accueillent lycéens, étudiants, jeunes diplômés et demandeurs d’emplois à l’occasion du Forum Air&Espace. Ce dernier se tient sur l’Espace Métiers-Formations mis en place devant l’entrée du jardin des Tuileries, place de la Concorde, par le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) à l’occasion de son centième anniversaire. Au programme : des informations, des conférences, des conseils personnalisés en matière d’orientation professionnelle en partenariat avec l’Espace OrientationAiremploi, un accès à

une médiathèque aéronautique, des conférences métiers et des animations scolaires… Renseignements et inscriptions : Airemploi Joana Laguet Tél. : 01 48 16 71 71 - www.airemploi.org

Des ateliers métiers L’Espace Orientation Airemploi, vitrine des métiers de l’aérien, et l’ANPE aviation de Roissy-CDG organisent, depuis la rentrée 2008, des ateliers métiers à l’attention des demandeurs d’emploi. Il s’agit notamment d’ateliers sur le métier d’agent escale commerciale (AEC) et de personnel navigant commercial (hôtesse de l’air et steward). Ces ateliers, qui se déroulent dans les locaux de l’ANPE sur l’aéroport de Roissy-CDG, s’articulent autour de deux parties : 1) présentation par l’ANPE aviation de ses services : les évaluations, l’accès à la formation, les ateliers CV aéroportuaires, le dispositif chéquier langues, l’Espace Emploi International, la validation des acquis de l’expérience... 2) Présentation par Airemploi du métier, des pré-requis et des parcours de formation. Objectif de ces ateliers : permettre à des demandeurs d’emploi de valider leur projet professionnel par l’acquisition d’éléments d’information en rapport avec l’emploi/métier. Forum Air&Espace - Espace Métiers-Formations : Place de la Concorde, du jeudi 09 au dimanche 12 octobre 2008 de 10h à 18h. Plus d’infos et programmes sur www.aeroemploiformation.com


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abonnement Madame, Monsieur, Vous appartenez au monde des personnalités de l’aérien. Retrouvez la vie des aéroports et des compagnies. Tous les deux mois recevez directement chez vous

Aéroports & Compagnies le seul magazine pour lequel …

… il n’y a pas d’aéroports sans compagnies, ni de compagnies sans aéroports. TOUS LES DEUX MOIS • LES NOUVELLES DES AÉROPORTS ET DES COMPAGNIES • LES GRANDS DOSSIERS • LES ENTRETIENS • LA PERSONNALITÉ DU MOIS • L’HISTOIRE ET L’ACTUALITÉ ET LE REGARD DES SPÉCIALISTES

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SERVICES

SSP

la qualité du service et des produits

SSP est présent sur 113 aéroports du monde. Son ambition : devenir tout simplement le numéro un mondial des marques de restauration sur les sites de transports, gares, aéroports, aires d’autoroute. Présentation.

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e très précis rapport financier de SSP, aujourd’hui propriété du non moins très sérieux fonds d’investissement anglais EQT Partners (Moto, la branche restauration d’autoroutes appartenant à la banque australienne Macquarie) indique que, lors du dernier exercice fiscal, l’entreprise de gestion de centres de restauration a réalisé 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires avec ses 130 points de vente d’aéroports, 240 gares et 48 aires d’autoroute, et grâce à la mobilisation de ses 26000 collaborateurs. « Notre priorité, explique Michèle Meillat, responsable de la communication de SSP, c’est de garantir le plus haut niveau de qualité de service et de qualité des produits proposés. Car notre ambition, c’est de devenir leader mondial des marques de restauration sur les différents sites de transport aérien, ferroviaire et autoroutier. » SSP, une entreprise pourtant jeune puisqu’elle s’est installée à Paris-Charles de Gaulle en 1995 avec son premier « Café Select » et son Hippopotamus, revendique un réel savoir-faire dans son métier d’ensembliers des grandes marques de restauration sur les sites de transport. Aujourd’hui, uniquement en France, SSP représente sur certains sites des enseignes telles que McDonald’s, Pizza Hut, La Brioche Dorée, Hippopotamus, Oh ! Proivrier, Starbucks, Segafredo, Flunch… Et SSP développe parallèlement ses propres marques : Café Select, Caffè Ritazza,

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Tarte Julie, Upper Crust, Vins et Compagnies, Salmon House, Bistrot Fontaine des Halles, Bonne Journée, Cap France, Le Train Bleu (Gare de Lyon), Bill Bentley, L’Escale parisienne, Le Grand comptoir, Millie’s Cookies… Et depuis peu, en partenariat avec le chef lyonnais Nicolas Le Bec, L’Espace Le Bec à LyonSaint-Exupéry. « Nous concentrons nos efforts sur notre cœur de métier : la restauration sur les sites de transport parce que nous connaissons parfaitement nos clients, continue Michèle Meillat. Il s’agit d’une clientèle captive, certes, mais avec ses propres exigences. C’est pourquoi l’ensemble des points de ventes à emporter et de restauration à la table que nous gérons, sont exploités avec des personnels formés et rémunérés par SSP. Y compris dans les McDo et autres Hippo d’aéroport. En revanche, nous suivons scrupuleusement les cahiers des charges de chacune des marques que nous représentons et nous nous fournissons uniquement chez leurs propres fournisseurs. » Quels avantages peuvent donc tirer ces enseignes en passant par SSP – ou d’autres ensembliers – pour s’implanter sur un aéroport ? Réponse de Michèle Meillat : « Elles n’ont pas vraiment le choix ! Lorsqu’un aéroport lance un appel d’offres pour gérer ses espaces de restauration, sous la forme de concession de dix ans généralement, seuls les ensembliers peuvent postuler. À nous de présenter à des aéroports des produits correspondants à leurs souhaits. »


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FAIT TRANSAVIALE PLEIN

Le taux de remplissage moyen de Transavia de 90 % sur le mois d’août vient confirmer une première année d’exploitation à la hauteur des ambitions. Pour maintenir sa bonne santé, la low-cost entend poursuivre avec conviction son engagement dans le développement durable.

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ransavia se porte bien. Sur le mois d’août, la compagnie low-cost filiale d’Air France a enregistré un taux de remplissage moyen de 90 %, en hausse de 13 % par rapport aux 77 % affichés en août 2007, son premier mois complet d’activité. Un constat qui ne manque pas de réjouir Lionel Guérin, son président-directeur général. « Ce résultat nous satisfait pleinement, explique-t-il. D’autant qu’à cela, s’ajoute une ponctualité de 99,5 %. En pleine période estivale, où le trafic est intense, c’est d’autant plus appréciable. » Ce taux de remplissage vient ainsi confirmer la bonne tenue de la compagnie, qui a soufflé sa première bougie en mai dernier en s’offrant des résultats à la hauteur des ambitions. « Les objectifs sont atteints », assure Lionel Guérin. Et d’ajou-

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ter : « Avec 650 000 passagers transportés, 18 destinations et un taux de satisfaction supérieur à 9 sur 10, la compagnie prouve sa bonne tenue. Notre modèle correspond parfaitement à la demande de nos clients, et notre ambition d’atteindre l’équilibre pour notre troisième année d’exploitation est toujours d’actualité. » Pour accompagner ces résultats, Transavia s’est en outre offert, en mai dernier, son septième Boeing 737-800 flambant neuf, configuré en mono classe de 186 sièges. La flotte verra son parc augmenter par la suite, à partir de 2009. Pour poursuivre dans la voie du succès, notamment en période de pétrole cher et de recherche d’économies pour faire face à la flambée des prix, le transporteur entend plus que jamais


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Première année réussie en Tunisie

affirmer son engagement dans le développement durable. Notamment grâce à une « nécessaire prise en compte des problématiques environnementales », selon Lionel Guérin. Ainsi, la low-cost a tenu à faire effectuer par la société Climat Mundi, et selon les méthodes approuvées par l’Ademe, son bilan carbone. « En outre, ajoute le p-dg, nous avons investi dans des avions neufs et moins polluants, que nous avons équipés de winglets afin de réduire de 3 à 5 % les émissions de CO2. » La compagnie s’est par ailleurs tournée vers des fournisseurs de papier recyclable pour la fabrication de son magazine de ventes à bord. « En interne, nous limitons la consommation de papier à tous les niveaux », assure Lionel Guérin, ajoutant que « les aspects sociétaux et économiques n’ont pas été oubliés, puisque nous prévoyons de porter notre effectif de 170 à 400 personnes en trois ans et que nous avons investi, pour sa formation, un million d’euros. De même, nous avons développé le tourisme dans des régions défavorisées comme Oujda et Tozeur, et nous proposons à bord des produits régionaux et issus du commerce équitable. » ROMAIN RIVIÈRE

Le bilan est un succès. Après un an d’activité vers la Tunisie, Transavia a affiché, fin juillet, des résultats jugés « tout à fait satisfaisants » par son présidentdirecteur général Lionel Guérin : un taux de remplissage moyen de 70 %, 141 000 passagers transportés dont 76 000 en vol régulier sur Djerba, 53 000 sur Monastir et 12 000 sur Tozeur. Si la clientèle de loisirs s’avère la plus importante sur ces destinations tunisiennes, l’activité BtoB, à l’instar de Transavia en Hollande, n’est pas négligeable : « le BtoB représente 30 % de nos vols vers la Tunisie, explique Lionel Guérin. À terme, nous devrions atteindre les 50 %. » Bien que les autorités locales se soient montrées frileuses pour accueillir la compagnie à ses débuts, Lionel Guérin a souhaité réaffirmer sa position : « Transavia est une compagnie à bas coûts et, en termes de politique commerciale, elle n’a donc pas l’intention de faire n’importe quoi. » Et de saluer Tunisair Handling pour « la qualité de ses prestations et sa gestion exemplaire de l’aéroport international Habib Bourguiba de Monastir, la première plate-forme tunisienne en nombre de passagers. »

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Air Kiki 60 pour Marrakech C’est une première. Le mercredi 24 septembre dernier, Transavia a transporté à destination de Marrakech les gagnants d’un jeu concours conçu en juin dernier. Les internautes étaient invités à se connecter au site : www.gagnezunavion.com. Ils pouvaient ainsi devenir pilotes virtuels et inciter leurs amis à prendre une place sur ce vol. 21 876 participants ont concouru et formé 6 179 avions virtuels dont 69 remplis totalement. La compagnie a ensuite tiré au sort, parmi les 69 avions remplis. Le gagnant, Jérôme Zanon, un informaticien de 34 ans, a participé à ce jeu afin de fêter les 60 ans d’un de ses meilleurs amis, Christian. C’est pourquoi « AirKiki 60 ». Si Transavia n’envisage pas de renouveler cette opération dans un avenir proche mais peut-être seulement l’an prochain, on peut saluer cette initiative qui fait franchir un pas de plus aux compagnies low cost. En effet, au-delà de l’aspect purement anecdotique et promotionnel de cette opération, il est intéressant de constater que désormais le souci commercial entre dans les attributions du passager. On ne sait si cette initiative sera copiée. Elle mérite en tout cas d’être saluée... et, pour tout le milieu aéronautique, d’être suivie avec grand intérêt.

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AIR CARAÏBES CLIENT DE LANCEMENT EN EUROPE DE L’A350 A

En commandant trois Airbus A350-1000 XWB, un appareil affichant les consommations les plus basses de sa catégorie, Air Caraïbes devient le client de lancement en Europe et renforce sa volonté écologique.

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ir Caraïbes a signé en septembre dernier un protocole d’accord portant sur l’acquisition de trois Airbus A350-1000 XWB (Extra Wide Body), un appareil de nouvelle génération particulièrement économe en carburant. La compagnie devient ainsi le client de lancement en Europe de l’A350-1000 XWB. Un atout pour le transporteur et une belle image pour Airbus. Les appareils d’Air Caraïbes seront configurés en trois cabines de service pour un total de 440 sièges, contre 364 sièges pour ses A330-300. Livrables en 2017 et 2018, ces trois A350-1000 viendront, à terme, remplacer la flotte des A330300 de la compagnie. Entre temps, comme prévu, un deuxième A330-

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300 neuf rejoindra la flotte le 15 décembre prochain pour opérer notamment les vols directs entre Paris et Cayenne. En juin 2009, un nouvel A330-300 prendra la place d’un A330-200 portant ainsi à trois le nombre de ces A330-300 dans la flotte. Ces avions auront alors dix ans au moment de la livraison des A350. Ce choix répond, pour le compagnie, à une véritable volonté écologique tout autant qu’économique. En effet, bien que l’Airbus A330-300 figure déjà aujourd’hui parmi les avions les plus économiques du marché, le dernier né d’Airbus promet des économies de carburant de 16 % au siège grâce aux performances des moteurs Trent XWB Rolls Royce de nouvelle génération, aux matériaux plus légers et à l’aérodynamisme de son fuselage. Enfin, les rejets en C02 seront éga-

lement mieux maîtrisés puisqu’en relation directe avec le carburant consommé. « Sans aller jusqu’à parler d’épuisement des énergies fossiles, précise JeanPaul Dubreuil, président d’Air Caraïbes, il est acquis que le pétrole coûtera à terme de plus en plus cher. Moderniser la flotte pour opérer des appareils toujours plus efficaces permettra à Air Caraïbes, non seulement de maîtriser ses coûts opérationnels, mais aussi de proposer à ses clients les dernières innovations du marché en matière de confort et de services. » Compagnie aérienne régulière spécialiste des Antilles, Air Caraïbes a actuellement le vent en poupe. Elle emploie 800

collaborateurs. En 2007, la compagnie, filiale du groupe vendéen Dubreuil, a transporté 1 050 000 passagers (dont la moitié sur le réseau long-courrier), soit une augmentation du trafic passagers de 15 % sur 2006. Air Caraïbes opère 14 vols hebdomadaires depuis Paris-Orly Sud vers la Guadeloupe (Pointe-à-Pitre) et la Martinique (Fort-de-France). La compagnie a aménagé les horaires de son réseau régional pour proposer aux passagers en provenance de métropole des correspondances rapides vers toutes ses destinations caribéennes : SaintMartin (Grand Case et Juliana), SaintBarthélemy, Sainte-Lucie, Cuba (La Havane), la Guyane (Cayenne), Haïti (Port au Prince), La République Dominicaine (Saint-Domingue), et, récemment, le Panama ainsi que le Costa-Rica. Le 15 décembre 2008, Air Caraïbes reliera en direct et trois fois par semaine Cayenne en Guyane à Paris Orly. Enfin, et cela n’est pas négligeable, de toutes les compagnies aériennes régulières nationales desservant les Antilles françaises, Air Caraïbes a été classée numéro 1 par la revue « Que Choisir ».

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S Swiss WorldCargo a été sélectionné par l’IATA comme précurseur pour le lancement du fret électronique. Les préparatifs débuteront en novembre 2008. Dès le début de l’année prochaine, la divi-

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sion fret de la compagnie abandonnera l’usage du papier. Les envois de fret aérien seront, dès lors, intégralement saisis et suivis de manière électronique. Le projet sera mis en place à l’aéroport de Zurich, désigné à cette fin par l’IATA. Il permettra concrètement à tous les acteurs de la chaîne logistique - expéditeurs, douanes suisses, agents d’expédition et agences de distribution, outre Swiss WorldCargo - d’échanger par PC des informations sur les envois. L’objectif de l’IATA est que toutes les opérations de fret soient si possible

gérées électroniquement d’ici à fin 2010. L’informatisation des processus permet d’économiser une quantité de papier impressionnante : l’équivalent, à l’heure actuelle, de la charge de 39 Boeing de fret de type 747-400, selon l’Association internationale des compagnies aériennes. IATA estime, par ailleurs, que le passage au tout électronique évitera aux entreprises de la chaîne logistique une dépense globale de 1,2 milliard de dollars US par an. Il suppose que toutes les entités concernées soient reliées entre elles et décident de remplacer le papier


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pionnier de la gestion du fret en ligne

par l’électronique à tous les stades d’expédition. Pour l’occasion, 13 des documents habituellement rédigés par écrit sur toute la ligne d’importation et d’exportation n’auront plus cours, qu’il s’agisse de certificats d’origine des marchandises, de lettres de transport, de listes de chargement ou de déclarations de douanes. À eux seuls, ces 13 documents représentent actuellement jusqu’à 60 % du papier utilisé.

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FedEx Express

améliore son service Europe-États-Unis

FedEx, leader mondial du transport express international

Nouveaux vols et nouveaux horaires, la compagnie FedEx Express élargit son offre sur les destinations transatlantiques. par ALBÉRIC DE PALMAERT

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eykFedEx Express, filiale de FedEx Corp. et leader mondial du transport express international, améliore son service de livraison du jour au lendemain FedEx International Priority depuis l’Europe vers les principales villes de la côte est des États-Unis. Les clients qui disposaient jusqu’alors d’un service en 48 heures, ont dorénavant accès, dès le lendemain, à plus de 3 500 codes postaux sur les marchés clés de la côte est. Quant aux clients qui bénéficiaient déjà du service du jour au lendemain sur cette région, ils pourront profiter désormais d’heures limites d’enlèvement plus tardives - jusqu’à six heures plus tard. Ce nouveau service desservira avant 15 heures les villes de la côte est telles que Washington D.C., New York, Newark, Philadelphie, Boston et Baltimore. Cette nouvelle organisation se fera sans coût supplémentaire. Elle sera dorénavant le nouveau standard et incluse dans l’offre FedEx Express International Priority. Elle sera également proposée pour les colis lourds ou volumineux en provenance de villes européennes, dans le cadre du service amélioré FedEx International Priority Freight.

Ce service bénéficiera d’un nouveau vol opéré quotidiennement par un avion MD-11 du mardi au vendredi, entre l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle et Newark, N.J. Ce segment aérien Europe-États-Unis fait partie de la liaison FedEx « autour du monde » en direction de l’ouest. L’entreprise lancera également deux nouveaux vols Airbus A310, en provenance notamment de Barcelone et Budapest-Vienne. Ce service offre aux clients et fournisseurs européens des heures limites d’enlèvement plus tardives et des livraisons plus matinales dans de nombreux pays incluant Autriche, Belgique, Suisse, République Tchèque, Allemagne, Danemark, Espagne, Finlande, France, Royaume-Uni, Hongrie, Irlande, Italie, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Luxembourg et Suède. Les principales villes pour le nouveau service FedEx Express International Priority Freight sont Bruxelles (Belgique), Bâle (Suisse), Copenhague (Danemark), Madrid (Espagne), Paris, Lille et Mulhouse (France), Eindhoven (Pays-Bas), Stockholm, Malmo et Gothenburg (Suède).

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Entretiens de médecine aérospatiale de Megève

Pour leurs dix ans, les Entretiens de médecine aérospatiale de Megève se sont organisés en trois séances de travail. Les deux premières (une par demi-journée) se sont tenues au Palais des sports du célèbre « village ».Quant à la dernière,elle s’est déplacée,en début de soirée, à l’altiport Megève, Côte 2000, qui fêtait les 50 ans du DR 140 « Mousquetaire », en présence de Jean Delemontez, son concepteur aujourd’hui âgé de 90 ans !

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ean-Pierre Gourbat en est convaincu : « le transport aérien constitue le principal vecteur des épidémies humaines. » Il l’a dit au cours d’une intervention documentée lors des dixièmes entretiens de médecine aérospatiale de Megève qui avaient pour thème : l’air, l’espace et la santé. Les travaux de ce colloque, destiné aux médecins aéronautiques, avaient été ouverts par Alain Martin Saint Laurent, président de la Société française de médecine aérospatiale (Soframas), après les mots de bienvenue du président de séance, Jean Paul Boissin, vice-président du

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Conseil médical de l’aéronautique civile (CMAC, un organisme de la DGAC). Constatant que « le transport aérien occupe maintenant une place prépondérante dans les voyages », le Dr Gourbat conclut : « Aujourd’hui, les déplacements en avion jouent un rôle majeur dans la propagation des épidémies. L’ère de la mondialisation industrielle est aussi celle de la globalisation des risques sanitaires. Les épidémies qui, autrefois, gardaient une dimension locale, deviennent aujourd’hui très vite internationales. » Patrick Rodriguez va plus loin. Selon lui,

plus qu’un simple vecteur de diffusion microbienne, « l’avion impose ses propres contraintes physiologiques. » Il en recense une demi-douzaine dont les variations de pression cabine, représentant, à ses yeux, le principal facteur de pathologie chez l’individu embarqué « sain », notamment auprès des navigants (17 %). Il cite également l’hypoxie, la sécheresse de l’air et le confinement. Mais c’est pour souligner qu’ils sont sans conséquence. Il en va autrement de la thrombose. Le


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RENDEZ-VOUS décès, en octobre 2000, d’Emma Christoffersen, à l’issue d’un long vol, reste dans toutes les mémoires. Les traitements sont légion Si personne ne meurt du « Jet Lag Syndrome », néanmoins ses manifestations les plus aiguës (altération des performances et de l’humeur…), peuvent compromettre le bon déroulement d’un voyage selon Jean-Pierre Taillemite. « Les troubles du sommeil constituent souvent les seules manifestations du décalage horaire », constate-t-il. Les traitements sont légion, notamment sur Internet (500 000 références sur Google). « Dans les faits, le traitement miracle n’existe pas, constate le Dr Taillemite. Tout au plus des aides peuvent atténuer les symptômes ou raccourcir le délai de resynchronisation passive de l’horloge interne. » L’idée même de prendre l’avion peut générer un stress difficile à gérer pour nombre de passagers. Il peut se manifester à l’aéroport, comme le constate Michel Clérel tous les jours, ou encore bien avant, comme Fabienne Regard en a fait l’expérience. Ex-phobique de l’avion, Fabienne

Regard a suivi, en 1992, un séminaire, créé à Washington qui a « changé sa vie ». Enthousiasmée par le résultat, elle l’a adapté à l’Europe. L’après-midi, avec Jean Pierre Crance au perchoir, le colloque a pris de la hauteur pour aborder l’espace, tout en élargissant son public, notamment aux pilotes privés et professionnels. Où se situe la frontière entre l’air et l’espace ? Henri Marotte répond : « À une altitude comprise entre 100 et 120 km (60 miles). » Là où les vols suborbitaux vont bientôt emmener tout un chacun (pour peu qu’il en paye le prix). Mais quelles seront les conséquences physiologiques et médicales d’une escapade dans l’apesanteur ? Henri Marotte prévient : « À l’altitude de 100 km, la pression barométrique est proche de zéro. C’est le vide. Les limites sont l’hypoxie et l’ébullisme. L’eau bout à 37 °C sous une pression de 63 hPa (valeur observée à 19 200 m). Comment maintenir la vie ? Il est impossible de dépasser 12 000 m avec seulement l’inhalation d’oxygène. L’impact des accélérations/microgravité reste une inconnue. » Urgences sanitaires Le vol suborbital suscite beaucoup d’inté-

École de pilotage en montagne Avec ses 300 membres sous la conduite de Jacques Brun, l’aéro-club de Megève est l’une des plus importantes écoles de pilotage en montagne d’Europe. Megève offre de nombreuses possibilités pour tutoyer les sommets, été comme hiver. L’aviation de montagne est non seule-

ment une aviation de découverte, mais aussi une formidable école de formation au pilotage. Avion favori : le DR 140 « Mousquetaire », machine des années 60, de construction bois et toile, équipé d’un moteur Lycoming de 180 ch.

rêt. L’espace fascine. D’autant plus que, pour une partie de l’opinion, il reste lointain et réservé à une certaine élite, très audessus de la masse et ses préoccupations quotidiennes. Héros de l’espace, les conférenciers qui se sont succédé à la tribune dans l’après-midi, se sont pourtant attachés à démontrer le contraire. Leur langage, leur attitude, simple et sympathique, les a rapprochés du public. Et ils ont expliqué les bénéfices que notre santé peut attendre des expériences qu’ils réalisent en orbite. Pour Claudie et Jean-Pierre Haigneré, les technologies et expériences des vols habités servent aussi à maintenir la santé d’êtres humains dans un environnement extrême. L’observation de la Terre se traduit par des mesures, par satellite, de paramètres chimique, biologique et physique pouvant affecter notre santé. Dans un autre domaine, les communications satellitaires permettent les échanges d’informations en tout point du globe. Elles sont utilisées notamment pour les activités de télémédecine, lorsque les réseaux au sol sont inexistants. Les systèmes de navigation et positionnement se révèlent utiles pour coordonner des réponses rapides à des urgences sanitaires. Exemple : la localisation d’équipes de secours lors de catastrophes naturelles. Disparition de la Terre Jean-François et Patrick Clervoy se sont penchés sur le facteur humain dans les voyages spatiaux de longue durée, ses fondamentaux neurophysiologiques et les enseignements des situations expérimentales d’isolement et de confinement prolongées. Conclusion : « Vivre et travailler dans l’espace s’apparente d’avantage à du camping où toutes les opérations doivent suivre la procédure. La Terre est belle, mais la vie à sa surface est fragile. » Selon les jumeaux Clervoy, trois contraintes nouvelles vont apparaître dans le cas du voyage lointain : disparition de la Terre en visuel, perte de tout contact radio direct avec le centre de contrôle et impossibilité de tout retour d’urgence. Tous ces thèmes abordés dans la journée ont été repris au cours du forum animé par Frédéric Beniada, journaliste aéronautique à France Info. Prélude à des questions et des échanges animés entre le public et les orateurs dans le cadre privilégié de l’altiport de la Cote 2000.

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Low-cost et compagnies traditionnelles

tenant compte des spécificités de chacune. Les compagnies généralistes ont une couverture mondiale. En 2008, ces compagnies desservent Paris plus de 4 800 fois par semaine et offrent 1 500 liaisons hebdomadaires entre leurs hubs européens et les aéroports régionaux français. Les compagnies low-cost, quant à elles, n’offrent que des liaisons point à point et relient les marchés du Nord vers des destinations touristiques ensoleillées ou urbaines. Au total ce sont 100 vols internationaux hebdomadaires assurés par les low-cost aujourd’hui vers des aéroports desservant les régions françaises, soit près de deux fois plus qu’en 2004. Il n’y avait à l’époque que 576 vols. Si la croissance des low-cost ralentit dans les marchés émetteurs historiques comme le Royaume-Uni, elle a été soutenu en France, un pays considéré comme récepteur. Parmi les autres mar-

Depuis quatre ans, le transport aérien s’est profondément modifié sur le territoire français. Les low-cost ont plus que doublé leur marché tandis que les compagnies traditionnelles n’ont pas perdu de clients. Pour les villes de provinces françaises, c’est l’occasion d’un développement important.... Mais si le développement ne tenait d’abord qu’à la qualité attractive de ces régions ? C’est ce que semble affirmer une étude du cabinet Oliver Wyman menée en association avec ODIT France. Low-cost et compagnies généralistes sont vraisemblablement plus complémentaires que concurrentes sur le marché du tourisme en France. C’est la principale conclusion à laquelle conduit l’étude menée par Olivier Fainsilber d’Oliver Wyman en association avec ODIT France. L’autre conclusion, tout aussi intéressante, consiste à dire que ce ne sont pas les compagnies aériennes qui permettent le développement touristique des régions mais bien le développement des moyens touristiques des régions (de l’animation culturelle aux offres hôtelières), qui permet le développement des compagnies aériennes. Et pas seulement des low-cost. C’est une constatation. Compagnies aériennes généralistes et compagnies low-cost ont en effet bénéficié d’une très forte augmentation sur le territoire français ces quatre dernières années. Mais

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cela est plus vrai encore pour les lowcost. Avec une croissance moyenne annuelle de 15,5 %, le nombre des dessertes des compagnies low-cost en provenance d’Europe vers la France a quasiment doublé entre 2004 et 2008 : plus de 1 100 dessertes vers les régions aujourd’hui contre 576 dessertes en 2004 (+ 18 % par an) et 674 dessertes hebdomadaires contre 394 en 2004 (+ 14 % par an) vers Paris. Il faut toutefois préciser que la base de départ n’était pas la même. L’étude des modèles de business et des dessertes offertes par les compagnies généralistes et les low-cost, ainsi que la mesure de leur apport respectif de visiteurs étrangers à Paris et dans les régions de France confirme leur complémentarité. Le nombre de vols assurés par chacun permet de l’illustrer de façon très claire

chés récepteurs, l’Espagne a bénéficié de la plus forte croissance. En conclusion, plusieurs points peuvent être relevés dans cette étude. La France a besoin de ces deux types de desserte, traditionnelle et low-cost, au risque de ne pas profiter de tout le potentiel de la demande mondiale. L’impact économique des deux types de compagnies sur le territoire en dehors de l’Ile-de-France, se repartit à égalité avec un chiffre global minimum de 9 à 10 milliards d’euros de retombées économiques directes, indirectes et induites, ce qui représente environs 100 000 emplois. Les compagnies traditionnelles sont les seules à desservir le monde entier au


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une vraie et naturelle complémentarité travers de l’exploitation de hubs alors que les compagnies low-cost permettent de desservir les territoires directement seules ou en compétition. Plus forte est la demande, plus les tarifs aériens sont élevés, malgré une forte compétition. C’est le cas de Nice qui est la destination la plus chère. D’où on peut déduire qu’il existe encore une forte marge de progression et que le marché est loin d’être saturé sur ces destinations.

régions, y compris les passagers des compagnies traditionnelles. Un point peut sembler étonnant. 49 % des voyageurs des compagnies traditionnelles ont choisi leur compagnie pour des questions de tarifs. Contre 68 % pour les low-cost. Si cela peut sembler étonnant, il faut bien admettre que les tarifs des low-cost et ceux des compagnies traditionnelles sont parfois bien plus concurrentiels qu’on peut l’imaginer à première vue. En effet, il n’est pas rare, dans certaines conditions, de trouver de meilleurs tarifs sur des compagnies traditionnelles que sur des lowcost car, quoiqu’il se passe, le but des deux systèmes demeure le même :

trouver des clients pour remplir des avions et permettre ainsi le développement de l’entreprise. Enfin, et cela n’est pas négligeable. On constate que c’est l’offre touristique et sa diversification qui doivent faire l’objet de développement prioritaire pour rendre les territoires attractifs à cette clientèle et donc aux compagnies aériennes. En caricaturant à peine, on peut dire qu’il ne sert donc pas à grandchose pour les régions d’offrir de bonnes conditions aux compagnies aériennes. Il suffit de créer le besoin et les compagnies viendront. La desserte paraît bien secondaire.

Ph Van Pradelles

Les revenus des clients aériens des deux types de compagnies sont élevées, supérieure à 3 500 euros en moyenne (revenus mensuels de ménages) avec un différentiel de 10 à 20 % entre les clients des deux types de compagnies allant même jusqu’à 38 % sur Nice. Enfin, les revenus sont plus liés à l’attractivité touristique des territoires qu’au type de désertes : les revenus des passagers de Nice sont supérieurs de 50 % à ceux des passagers vers les autres

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BRÈVES SkyEurope ua vu elslseefréquence ennoh

« Pour atteindre objectifs de croissance, Au cours des nos douze derniers mois, il faut que notre certaiSkyEurope, la compagnie compagnieaugmente à bas tarifs nes de ses fréquences comme celles vers leader en Autriche, République Tchèque l’Afrique du Sud en demande, et ouvre et en Slovaquie, a forte transporté 3 756 144 également de nouvelles », indique de passagers. Soit, une lignes augmentation David président d’Air Ainsi, de 15,3Savy, % par rapport à laSeychelles. même périola l’an compagnie reprend ses volsd’ocvers de dernier avec un coefficient Singapour,de Malé cupation 84,9aux %. Maldives et Bombay en Inde. Les vols vers Johannesburg passeront SkyEurope a également lancé son plan-à trois de rotations par semaine au lieu de deux. ning vols pour l’été 2009, proposant senouvelles base à destinations, Kosice comme Bari de SkyEurope Airlines, la compagnie low-cost leaen Italie, ainsi que des augmentations derfréquences en Europe centrale, ouvert une nouvelle de et des aréaménagements base à Kosice, dans l’Est de la Slovaquie. Le 1er d’horaires juillet 2008, SkyEurope a basé un Boeing 737-

Aigle Azur neuf à Kosice, destiné à desé700NG tendflambant son ré seau servir six destinations et à opérer jusqu’à onze

La compagnie aérienne Aigle Azur lance vols par jour vers Bratislava, Prague, Londres, de nouvelles lignes. Le 26 octobre proSplit, Dublin et Manchester. La nouvelle base chain depuis Marseille à destination de SkyEurope à Kosice vient renforcer les trois d’Alger en vol bi-classes, les lundis, merautres bases de la compagnie à Vienne, credis, vendredis, samedis et dimanches. Bratislava et Prague. L’installation représente Cette nouvelle complète l’offre un investissementliaison de 30 millions d’euros. La existante au départ deportefeuille Marseille compagnie prévoit d’élargir ce de Provence portant destinations(MP1), dans unen futur proche. à huit le nombre lancedeulignes ne n(Alger, ouveAnnaba, lle veBejaia, rsion Chlef, de sConstantine, on magazOran, ine Sétif, de bTlemcen), ord soit vols. International PCL (Thai) vient de Thai18 Airways La compagnie exploiteformule désormais deux lancer une toute nouvelle de Sawasdee, avions basésdeàbord, l’aéroport de Marseille. son mensuel et le positionne comme un Le 28 octobre, elle international ouvre une ligne magazine de voyage au faitdepuis des tendancesàetdestination de l’art de vivre. nouvelleàversion de Lyon deLaBejaia, raison Sawasdee offre un contenu anglais et en thaï. d’un vol par semaine, le en mardi. Son format est plus large, sa maquette plus

Jet Airways acontemporaine. ugmente Àslaonsuiteod’un ffreappel end’offre tre mondial, Thai a confié la réalisation de cette nouD e l h i e t U d a i p u r velle formule à The Media Factory (TMF), une

Depuis le 1er septembre, Jet Airways, la maison d’édition internationale dont le siège est première compagnie aérienne indienne basé à Dubaï et qui possède une filiale à Bangkok. privée propose un vol supplémentaire L’équipe s’agrandit entre Delhi et Udaipur, opéré en ATR Gilles Ringwald, après avoir passé sept ans 72-500 de dernière génération. Cette chez Thai comme directeur commercial, région est une destination très demanrejoint Jet Airways au poste de directeur dée par le marché du voyage « loisirs ». général pour l’Europe du Nord (Allemagne, Ce vol supplémentaire vient s’ajouter Scandinavie et Suisse). aux deux vols quotidiens déjà proposés Christine Ozouf, après avoir passé quatorze par la compagnie, avec un vol direct ans chez United Airlines à Paris et à Londres, (9W 3317 / 9W 3318) et un autre vol prend le poste de directrice des ventes. entre Delhi et Udaipur via Jaipur (9W Michel Simiaut, récemment nommé au poste 3401 / 9W 3301).

de directeur général Jet Airways pour

Germanwings et directeur général France nl’Europe ouveaduuSud x vo ls pour le marché loisirs, conserve son activité

Germanwings a annoncé le planning de de directeur général du GSA de Jet Airways ses vols pour l’été 2009. Il comprend de pour la France et les Pays-Bas. nouvelles liaisons, notamment Zadar, Enfin, Amélia Alves, après avoir passé seize en Croatie, Bastia en Corse au départ de ans au sein de la compagnie Gulf Air, est Berlin-Schönefeld. Les vols sont ouverts nommée directrice des ventes loisirs pour Jet à la réservation depuis septembre.

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SkyEurope

introduit les produits Flexi-Fare et SkySaver

SkyEurope Airlines, récemment élue compagnie low-cost la plus populaire d’Europe de l’Est par Skytrax, met en place deux produits pour les voyageurs d’affaires : SkySaver, un nouveau programme de fidélité qui permet d’économiser jusqu’à 20 % sur les vols SkyEurope, et Flexi-Fare, un nouveau produit flexible qui permet des modifications gratuites et illimitées sur les réservations. Basé sur un système de crédit prépayé, le programme SkySaver permet d’acheter des billets à prix réduits, tout en cumulant des bonus et en faisant des économies sur les frais de transactions. Il est disponible en trois versions, SkyBasic, SkyMedium et SkyPremium, et offre un bonus immédiat de 10 à 20 % selon la valeur du crédit acheté, tout ceci sans carte de crédit ni frais de transactions. Flexi-Fare permet de changer les réservations ou les noms des passagers gratuitement. Les changements de noms sont possibles jusqu’à deux heures avant le départ

Nomination Géry Mortreux, nommé directeur technique de Corsairfly, a pris ses fonctions, le 4 août 2008. Agé de 42 ans, il est ingénieur de l’École supérieure de mécanique et d’aéro-technique. Il a fait ses premiers pas chez Air Inter en 1989, puis rejoint Air France en 1996, où il est successivement directeur de la flotte des A320, puis de la Supply Chain, pour prendre en 2006 le poste de vice-président de la maintenance des équipements. En mars 2007, il rejoint le groupe Sabena Technics, en tant que directeur maintenance et ingénierie du site à Bruxelles.

Récompenses American Airlines a été élue « Meilleure compagnie aérienne d’Amérique du Nord » dans le cadre des World Travel Awards 2008 ; un palmarès présenté par le « Wall Street Journal » comme les « Oscars » de l’industrie du transport aérien. Elle a été la 1ère compagnie US à lancer l’accès à une connexion Internet haut débit à bord. Un service qui va être progressivement proposé sur la totalité de la flotte de B767-200. À la suite d’une enquête réalisée auprès des lecteurs de « SmartTravelAsia.com », Thai Airways s’est classée 2e dans la catégorie « service à bord » et 3e dans les catégories « meilleures compagnies aériennes du monde » et « meilleures classes affaires ». Jet Airways, 1ère compagnie aérienne indienne privée, a été élue au 7e rang des meilleures compagnies aériennes du monde par « Best in Travel Poll 2008 », organisé par SmartTravelAsia.com. Les électeurs (60 % en Asie, 20 % en Europe et RoyaumeUni, et 20 % aux États-Unis et en Amérique du Nord) ont voyagé en moyenne 15,5 fois dans l’année. La compagnie remporte également la 5e place dans la catégorie « meilleure business class », et la 6e place dans la catégorie « service à bord ».


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BRÈVES

Internet à bord au printemps prochain

Air Canada

Air Canada vient de signer un accord avec la société Aircell, compagnie leader en matière de solutions de communications en vol, pour proposer, dès le printemps prochain, Internet à bord de certains vols opérés sur Airbus A319 à destination de la côte ouest des États-Unis. Pour avoir accès au service, les clients devront avoir un ordinateur portable doté de la technologie Wi-Fi ou un PDA. Au début, le service utilisera le réseau

existant d’Aircell et ne sera accessible qu’aux États-Unis. À la fin de cette phase initiale, Air Canada prévoit d’étendre le service à ses marchés nordaméricain et international, au fur et à mesure du développement du réseau d’Aircell. Aircell est actuellement en attente des nécessaires autorisations pour établir un réseau canadien airsol, afin de proposer le service sur la totalité du territoire canadien.

Vueling réduit la voilure Vueling a transporté 692 780 passagers au cours du mois d’août. Conformément à sa stratégie visant à annuler les destinations non rentables et à moduler par voie de conséquence la taille de sa flotte, la compagnie a exploité une moyenne de 19,5 appareils durant le mois d’août, ce qui représente une diminution de 1,5 par rapport à la même période de 2007. L’optimisation des recettes par vol demeure le principal objectif de Vueling. À cet égard, la diminution du coefficient de remplissage en août a été largement compensée par la hausse du niveau de revenu par passager, assurant ainsi une progression des recettes par vol. La compagnie a enregistré un coefficient moyen de remplissage de 85 %, ce qui représente une diminution de 5,3 % par rapport au mois d’août de l’année dernière. Le plan de réduction de la flotte de Vueling se poursuivra durant les prochaines saisons d’automne et d’hiver. La compagnie exploitera une flotte de 16 appareils à la fin de l’année.

Ethiopian Airlines au terminal 2A

Turkish Airlines

propose la prime de surclassement de Star Alliance

Turkish Airlines offre aux membres de son programme de fidélisation Miles & Smiles de bénéficier des primes de surclassement de Star Alliance. Les passagers peuvent désormais échanger des miles ou des points de leur compte Miles & Smiles en surclassement sur les vols réguliers opé-

rés par les compagnies membres de Star Alliance participantes : Air New Zealand, ANA, Asiana Airlines, Austrian, LOT Polish Airlines, Lufthansa, Scandinavian Airlines, Singapore Airlines, Swiss, TAP Portugal, Thai, Turkish Airlines et United.

Depuis le 1 er octobre, les quatre vols hebdomadaires de la compagnie Ethiopian Airlines sont opérés à partir du terminal 2A au lieu du terminal 1. Les passagers y sont accueillis dans un espace plus spacieux et plus confortable. Les vols Ethiopian Airlines au départ d’Addis Abeba, son hub ultramoderne, sont opérés en B767-300ER configuré en bi-classes. La compagnie dessert une trentaine de destination en Afrique.

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HISTOIRE

«

Thomas Etholen Selfridge » premier mort de l’aviation

IL Y A CENT ANS...

17 septembre 1908

’est un jour dramatique. Jusqu’à présent, si les accidents ont été nombreux dans l’aviation naissante, aucun n’a été mortel. Ce jour-là tout change. Ironie du sort, le premier mort de l’aviation n’est pas un aviateur, mais un passager. Nous sommes à Fort Myers aux États-Unis. L’armée américaine est sur le point d’acheter le Flyer des frères Wright. Wilbur est en France et c’est donc Orvile qui est chargé de la démonstration. Il ne doit pas y avoir de problème. Depuis le 3 septembre, les vols se sont déroulés dans les meilleures conditions. Les démonstrations ont été concluantes. Orvile a pu montrer toutes les capacités de l’appareil. Aujourd’hui, il n’est pas seul. Le lieutenant Thomas Etholen Selfridge, fils du général Selfridge, monte à ses côtés. À 26 ans, Thomas Selfridge est déjà un vétéran de l’air, même s’il n’est jamais monté en avion. Après être sorti de West Point en 1903, il a passé un temps dans l’artillerie avant d’être un des trois premiers pilotes de dirigeable de l’armée américaine. Il est là d’abord pour prouver que l’appareil peut emporter un observateur, ce qui sera très utile pour l’armée, et ensuite, pour s’initier à la manœuvre, même si, en ce domaine, son rôle ne sera précisément que d’observer. Mais il est prévu qu’il fasse partie des premiers pilotes d’aéroplanes. Le décollage est des plus classiques. Le moteur tourne régulièrement. Tout marche très bien. Soudain, c’est l’incident qui rapidement se transforme en accident, comme c’est souvent le cas. Tout dégénère très vite. Le mieux est de laisser la parole à Orvile lui-même qui, quelques jours plus tard, écrit à son frère : « On the fourth round, everything seemingly working much better and smoother than any former flight, I started on a larger circuit with less abrupt turns. It was on the very first slow turn that the trouble began... A hurried glance behind revealed nothing wrong, but I decided to shut off the power and descend as soon as the machine could be faced in a direction where a landing could be made. This decision was hardly reached, in fact I suppose it was not over two or three seconds from the time the first taps were heard, until two big thumps, which gave the machine a terrible shaking, showed that

C

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something had broken... The machine suddenly turned to the right and I immediately shut off the power. Quick as a flash, the machine turned down in front and started straight for the ground. Our course for 50 feet (15 meters) was within a very few degrees of the perpendicular. Lt. Selfridge up to this time had not uttered a word, though he took a hasty glance behind when the propeller broke and turned once or twice to look into my face, evidently to see what I thought of the situation. But when the machine turned head first for the ground, he exclaimed ’Oh! Oh!’ in an almost inaudible voice. » On ne peut rien faire et le jeune lieutenant décèdera quelques heures plus tard. Il sera enterré au cimetière national l’Arlington. Orvile Wright, de son côté, s’en tirera avec un bras cassé. Le Flyer sera impliqué aussi dans le premier accident mortel européen qui est aussi le premier dans lequel un pilote sera tué. Cela se passe quasiment jour pour jour un an après ce premier drame. Le 7 septembre 1909 à Port aviation, à Juvisy, Eugène Lefebvre, chef-pilote de la maison Ariel Wright, effectue un vol tout à fait classique. Soudain, à 17 heures 45, les témoins voient l’appareil piquer vers le sol à grande vitesse. Eugène Lefebvre est tué sur le cou. Il allait avoir 32 ans...

Albéric de Palmaert

Le Flyer sera impliqué aussi dans le premier accident mortel européen.


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ÉCONOMIE

« en berne » Le tourisme reflète le moral des Francai

s

À l’occasion du trentième Salon du tourisme et des voyages Top Resa qui s’est tenu à Paris du 16 au 19 septembre dernier, Aéroports et Compagnies dresse un bilan de cette activité, en France comme à l’étranger. Une activité qui reflète le moral « en berne » des Français…

C

’est Georges Colson, le président du SNAV qui le dit lui-même : « Sur le fond et la forme notre industrie n’échappe pas au pouvoir d’achat en berne des Français. D’après une étude récente du Credoc, près de la moitié des Français n’est pas partie en vacances depuis un an, faute d’argent. Il apparaît, en revanche, que les vacances, malgré un budget souvent restreint pour la majorité des Français, demeurent encore une nécessité pour se ressourcer, pour se retrouver en famille. Les résultats de cet été le démontrent. Quelque soit le canal (agences de voyages tradi-

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tionnelles, Internet) utilisé pour organiser et réserver ses vacances, le consommateur raccourcit ses séjours mais part plus souvent. Le besoin de s’échapper ponctuellement mais de façon récurrente correspond sans doute au besoin de recharger ses batteries mises à l’épreuve par un contexte ambiant difficile. Aussi, constatons-nous une baisse du forfait de deux semaines alors que le forfait d’une semaine se maintient. À noter également une dynamique importante des ventes de dernière minute, notamment sur Internet. En cette rentrée, continue Georges Colson, notre ministre, Hervé

Novelli, semble satisfait de la fréquentation touristique en France, la consommation des vols intérieurs va dans ce sens tout comme les chiffres des résidences vacances et des campings/hébergement plein air. Une prise de conscience a eu lieu et met en exergue le poids économique indéniable de notre industrie du tourisme. Il représente 6,3 % du PIB du pays, deux millions d’emplois directs et indirects et 200 000 entreprises concernées. Il faut poursuivre la redynamisation de la destination France entreprise depuis quelques mois, les agents de voyages réceptifs auront à cœur de par-


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ÉCONOMIE ticiper à cet élan. La réforme de la classification dans l’hôtellerie nous aidera certainement à clarifier la visibilité de notre offre à l’étranger. Les chèquesvacances et le tourisme social constituent également un gros dossier dans lequel nous souhaitons être impliqués. » Cependant, selon OMT (Organisation mondial du tourisme), le secteur du tourisme reste un moteur essentiel du progrès socio économique. Aujourd’hui, son volume d’affaires égale, voire dépasse celui des industries pétrolière, agroalimentaire ou automobile. Le tourisme est désormais un des grands acteurs du commerce international et, en même temps, il constitue une des principales sources de revenus de beaucoup de pays en développement. Cette croissance va de pair avec l’accentuation de la diversification et de la concurrence entre les destinations. Ainsi, de 1950 à 2007, les arrivées du tourisme international ont progressé à un rythme annuel de 6,5 % passant de 25 millions à près de 900 millions de voyageurs, soit une augmentation de 6,6 % de plus qu’en 2006. Les recettes du

« Les touristes voyageant

pour motifs personnels privilégient les 2e et 3e trimestres. Par contre, les arrivées pour motifs professionnels se situent à 29 % au 1er trimestre, et 25 % sur le dernier.

»

tourisme international ont atteint, en 2007, 625 milliards d’euros, ce qui correspond en valeur réelle à une augmentation de 5,7 % par rapport à 2006. 1,6 milliard d’arrivées de touristes internationaux sont prévues en 2020 au plus tard. Au niveau mondial, en 2007, avec une progression de près de 4 %, la France détient la première place mondiale avec

LES CHIFFRES CLÉS DU TOURISME MONDIAL De 1950 à 2007, les arrivées du tourisme international ont progressé à un rythme annuel de 6,5 % passant de 25 millions à près de 900 millions de voyageurs, soit une augmentation de 6,6 % de plus qu’en 2006. Les recettes du tourisme international ont atteint, en 2007, 625 milliards d’euros, ce qui correspond en valeur réelle à une augmentation de 5,7 % par rapport à 2006. 1,6 milliard d’arrivées de touristes internationaux sont prévues pour le monde entier en 2020 au plus tard. Croissance du nombre d’arrivées par zone (2007/2008) Europe

+4%

soit 484 millions d’arrivées

Asie et Pacifique

+10 %

soit 184 millions d’arrivées

Amériques

+5%

soit 143 millions d’arrivées

Moyen-Orient

+ 16 %

soit 48 millions d’arrivées

Afrique

+8%

soit 44 millions d’arrivées

Consommation touristique en France117,6 milliards d’euros dont : Touristes français

65 milliards d’euros

Touristes étrangers Consommation des Français voyageant à l’étranger :

41 milliards d’euros 11 milliards d’euros

Fréquentation En 2007, les vacances* des résidents en France métropolitaine, à l’étranger et en France d’Outre Mer ont représenté 190,3 millions de séjours, dont 104,9 millions de courts séjours et 85,3 millions de longs séjours. (* Longs séjours personnels : En France métropolitaine uniquement, ces mêmes vacances ont représenté 70,9 millions de séjours et 658 millions de nuitées.)

Taux de départ Le taux de départ a poursuivi sa baisse, notamment sur les voyages de plus de 4 nuits.En revanche les taux de départ pour les courts séjours a subi une légère hausse passant à 47,4 %. 73 % des résidents ont effectué un voyage pour motif personnel d’au moins une nuit. 63,6 % des résidents sont partis en vacances (voyage personnel de 4 jours et plus) 22,2 % des résidents sont partis en voyage personnel d’au moins une nuit à l’étranger ou dans les collectivités d’Outre-Mer. Les résidents réalisent 89,5% des séjours touristiques en France contre 10,5% à l’étranger.

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ÉCONOMIE

LE TOURISME INTERNATIONAL EN FRANCE EN 2007 En 2007, avec une progression de près de 4 %, la France détient la première place mondiale avec près de 82 millions d’arrivées de touristes internationaux, dont 68 millions d’entre eux ont choisi la France comme destination principale et finale. Ce total reste cependant supérieur à celui de la deuxième destination, l’Espagne, qui comptabilise 59 millions d’arrivées. Moyen de transport Touristes venant des pays limitrophes

Touristes européens ne résidant pas dans

69 % utilisent leurs voitures

un pays limitrophe

14 % l’avion

55 % viennent en avion

11 % le bateau ou le shuttle

40 % en voiture

6 % le train

L’avion domine comme moyen de transport pour les touristes provenant des autres continents.

Hébergement Séjour personnel

72 % des touristes utilisent un hébergement marchand

Séjour professionnel

84 % en hébergement marchand dont 64 % en hôtellerie

Activités pratiquées pendant leurs séjours en France Séjour personnel

Séjour professionnel

83 % « vacances loisirs, agrément »

plus d’un voyageur sur trois

29 % tourisme culture

a pratiqué une activité non

16 % shopping

professionnelle durant son

7 % parcs de loisirs

séjour.

13 % tourisme culturel

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près de 82 millions d’arrivées de touristes internationaux, dont 68 millions d’entre eux ont choisi la France comme destination principale et finale. Ce total reste cependant supérieur à celui de la deuxième destination, l’Espagne, qui comptabilise, selon l’OMT, 59 millions d’arrivées. Les touristes étrangers, voyageant pour motifs personnels privilégient les 2e et 3e trimestres. Par contre, les arrivées pour motifs professionnels se situent à 29 % au 1er trimestre, et 25 % sur le dernier. Une croissance de 4 % des arrivées de touristes internationaux en France a été relevée en 2007, mais elle reste inférieure à celle des arrivées dans le monde : + 6 % en 2007 par rapport à 2006. Les premières clientèles sont avec 46 % des arrivées, les Britanniques, les Allemands et les Belges. Les clientèles lointaines sont en progression + 7 % dont 7 % en provenance des Etats-Unis et 14 % en provenance du Mexique. Le nombre de touristes en provenance de l’Asie et de l’Océanie est en baisse de 6 %.

Annah Lefebvre


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ACTUALITÉS

Vols de nuit et nuisances aéroportuaires de Roissy : nouvelles propositions de l’Apelna

F

orte de l’efficacité de ses 13 propositions formulées le 10 octobre 2006, l’Apelna tire un bilan et propose des mesures immédiates : • Mettre en application des descentes lisses sans pallier dès 2009. Afin de réduire les nuisances aériennes, la modification des modes d’atterrissage est une méthode efficace. Ainsi, l’Apelna avaitelle proposé la mise en œuvre de descentes lisses au cours desquelles

les avions restent plus longuement à haute altitude. Cela est déjà gagné, le gouvernement ayant adopté cette proposition, prévoyant une mise en place en 2011 sur Roissy-CDG. • Supprimer les avions les plus bruyants de 22 heures à 6 heures Concernant les vols de nuit (22h-6h), l’Apelna appelle au remplacement immédiat des avions de groupes acoustiques 2 et 3 (avions les plus bruyants) qui contri-

buent pour une large part au nuisances aériennes nocturnes. • Élargir la tranche horaire des vols de nuits concernés par l’arrêté « De Robien » (Cet arrêté du 6 novembre 2003 a plafonné le nombre de mouvements entre 0h et 5h). L’Apelna et son président Yanick Paternotte demandent que le plafonnement des mouvements aériens soit étendu aux tranches 22h-0h et 5h-6h ce qui concernerait 60 000

mouvements. Dès aujourd’hui, ils appellent à une concertation pour aboutir à des mesures concrètes pour un plafonnement entre 22h et 6h. Combiné au retrait des appareils de groupes acoustiques 2 et 3, cette mesure permettrait un développement durable immédiat de Roissy-CDG complété par la mise en service du réseau EuroCarex en mars 2012. • Inscrire les approches aéroportuaires dans un

cadre législatif. D’autre part, Yanick Paternotte a déposé une trentaine d’amendements dont plus de dix concernent l’aéroport Rois-sy-CDG. On retiendra notamment un amendement qui propose que les approches aéroportuaires soient intégrées dans un cadre législatif. Cette modification permettrait de sanctionner plus efficacement les infractions constatées.

d’Alstef dans ses missions de services, la société assurant depuis 2003 la maintenance et l’exploitation du système de tribagages des terminaux E et F. Enfin, à l’Aéroport de N i c e - C ô t e - d ’ A z u r, Alstef va assurer la maintenance préventive et corrective du

système de tri-bagages du terminal 2-2 pour une durée prévisionnelle de quatre ans. L’équipe qui interviendra sur place à partir du 1er décembre sera présente sur site 7 jours sur 7 pendant les heures de pointe et assurera toutes les prestations de maintenance pré-

ventive hors exploitation. Ces trois nouveaux contrats représentent plus de 20 postes d’ingénieurs et techniciens, ce qui portera l’effectif de l’activité maintenance d’Alstef à près de 80 ingénieurs et techniciens.

Nouveaux contrats pour Alstef

A

lstef vient de remporter trois n o u v e a u x contrats de maintenance et d’exploitation d’installations de tribagages. À Dubai (Emirats Arabes) d’une part où la compagnie Emirates a confié à Alstef la maintenance et l’assistance à l’exploitation du système de tri-bagages par DCV (Destination Coded Vehicles) de son terminal dédié aux é q u i p a g e s . L’exploitation a commencé le 3 août. Alstef se charge de la maintenance préventive et corrective ainsi que du traitement des aléas bagages 24 heures sur 24, 365 jours par an. À Paris-Charles de Gaulle avec Aéro-

ports de Paris ensuite. Après avoir réalisé et mis en service de façon satisfaisante le système de tri-bagages du nouveau terminal 2G dont l’exploitation commerciale a commencé début septembre 2008, Alstef est chargée de la conduite de ligne et de la maintenance du système pour une durée prévisionnelle de cinq ans. L’entreprise as-sure une présence 7 jours sur 7 pendant toute la durée de l’exploitation et est responsable de la conduite du système, de la maintenance corrective et préventive pendant et hors exploitation. Ce nouveau contrat confirme la réussite

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BRÈVES Cinquième étoile

A-Club d’Accor

Mise en place en 2009

Première carte de fidélité multimarques

Le nouveau classement hôtelier sera officialisé par un arrêté fin décembre. Sa mise en place devrait voir le jour en 2009. C’est ce qu’a annoncé Hervé Novelli, secrétaire d’État chargé du Tourisme. « Ce sera l’acte de naissance de la cinquième étoile, qui doit remplacer le label "4 étoiles luxe" », a-t-il déclaré, poursuivant : « la création de la 5e étoile est emblématique de ma volonté de placer l’hôtellerie française à la hauteur des standards internationaux.» Toujours attribué par l’État, le classement sera volontaire, et révisé tous les trois à cinq ans.

Disponible depuis le 15 septembre dernier, le nouveau programme de fidélisation mondial AClub d’Accor permet aux clients du leader hôtelier d’acquérir des points au

points acquis sont convertibles en chèques cadeaux et utilisables 365 jours par an dans les hôtels du groupe. Ils peuvent également être convertis en miles auprès d’Air FranceKLM, British Airways, Delta Airlines, Lufthansa, Singapore Airlines, Thaï Airways, US Airways, Qantas ou être utilisés auprès de partenaires tels que le Club Méditerranée ou Europcar. Les points sont valables à vie à condition de passer au moins une nuit par an dans un hôtel participant.

sein des enseignes Sofitel, Pullman, MGallery, Novotel, Mercure, Suitehotel, Ibis et all seasons. Soit dans plus de 2 000 hôtels répartis dans 90 pays. Ces

Marriott Trois nouveaux Courtyard en France Marriott International ouvrira en France trois nouveaux établissements Courtyard, son enseigne moyenne haut de gamme : deux en région parisienne à Saint-Denis (en 2009) et Arcueil (2010) ainsi qu’un établissement à Marseille en 2011. En 2009, l’ouverture d’un troisième hôtel est prévue en région MidiPyrénées, à proximité de l’aéroport de Toulouse Blagnac.

Hilton CDG Airport

Rénovation terminée

Hilton Implantation à Majorque Premier établissement de la chaîne Hilton à s’implanter sur l’île de Majorque, le Hilton Sa Torre Mallorca est installé dans la magnifique campagne espagnole, à seulement dix minutes des plages et à un court trajet en voiture de l’aéroport. Il compte 90 chambres - dont 15 suites -, un club de spa et de fitness, 14 salles de conférences et de réunions, deux restaurants, un bar ainsi que deux piscines. D’ici à cinq ans, Hilton compte ouvrir 50 nouveaux établissements de la gamme Hilton Family en Espagne et au Portugal.

Marriott International Nouveau fleuron en Inde Marriott International ouvrira en 2009 son septième hôtel en Inde sous l’enseigne prestigieuse JW Marriott. Situé à la périphérie de New Delhi, le JW Marriott Hotel Gurgaon comprendra 206 chambres, trois restaurants typiques et un salon de thé, un spa et une salle de fitness de 2000 m2 donnant sur la piscine extérieure. Pour les conférences et événements, il disposera de 1 220 m2 d’espace, avec un grand salon de 400 m2 modulable et une salle de conférence. Quelque 24 nouveaux projets sont en cours de développement sur le territoire indien et devraient voir le jour d’ici à 2012.

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L’hôtel Hilton Paris Charles de Gaulle Airport a achevé son programme de rénovation. Les 383 chambres ont été transformées pour d’avantage de confort. Elles sont désormais pourvues d’équipements de dernière technologie

et d’un mobilier design. Rappelons que l’établissement dispose de 24 salles de conférences, d’un restaurant, d’un bar, d’une piscine intérieure et d’un espace de remise en forme et de bien-être.

Méridien Montparnasse Centre de conférences transformé Dans le cadre du repositionnement

49 salles de réunion high-tech et

de la marque Le Méridien, le

modulables.

Méridien Montparnasse à Paris transforme son centre de conférences, mais aussi son lobby et son bar lounge Café Atlantic avec une décoration plus design et contemporaine. Situé au niveau du lobby, le centre d’affaires est l’un des plus grands centres intégrés d’Europe avec ses


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BRÈVES

Crowne Plaza

Marriott

Première adresse parisienne

Présence accentuée au Mexique

L’enseigne haut de gamme, propriété du

ce quatre étoile luxe abrite 56 chambres et

groupe hôtelier IHG, poursuit son déve-

suites, des salles de séminaires modulables

loppement

jusqu’à 300 m2, un bar, une terrasse de 150

sur

l’Hexagone.

Après

Toulouse, Lille et Montauban , elle vient

m2 et un restaurant gastronomique.

d’inaugurer son premier établissement

La chaîne de luxe, affiliée au groupe

parisien, avenue Marceau, à deux pas des

Intercontinental, compte 320 hôtels dans

Champs-Elysées. Véritable boutique-hôtel,

une cinquantaine de pays.

Accor :

Lancement de MGallery MGallery : tel est le nom de la nouvelle collection d’hôtels « haut de gamme de caractère » lancée par Accor début septembre. Le concept de ces hôtels ? « une personnalité singulière ; un supplément d’âme permettant d’offrir à leurs résidents une expérience de séjour distinctive grâce

D’ici à cinq ans, Marriott International prévoit de tripler sa présence au Mexique. Au total, 29 nouveaux hôtels s’ajouteront au parc hôtelier de Marriott sur le territoire mexicain. « Ces projets sont à la hauteur de l’investissement de nos partenaires et s’inscrivent dans la tendance, le Mexique devenant une destination de plus en plus touristique », a déclaré Ed Fuller, president & managing director of international lodging pour Marriott International. Actuellement, Marriott International exploite au Mexique 16 hôtels et resorts sous les enseignes J.W. Marriott, Marriott, Courtyard, Residence Inn et Fairfield Inn.

Radisson Nouvel hôtel sur l’aéroport toulousain Prévue à la fin de l’année, l’ouverture du Radisson Toulouse Airport marquera une étape importante dans le développement hôtelier de la Ville Rose. Situé à quelques minutes de l’aéroport de Toulouse-Blagnac et d’Aérospatiale, le nouveau Radisson SAS Hotel Toulouse Airport, à la façade aluminium évoquant la carlingue des avions, sera le plus grand de l’agglomération. Il offrira une capacité de 200 chambres, réparties en une suite présidentielle, 6 executive suites, 18 junior suites et 131 chambres luxe et 44 business. Les voyageurs matinaux auront la possibilité de prendre, dès l’aube, un petit-déjeuner à emporter. Le Radisson sera équipé de 7 salles de réunions, dont une de 310 m2, et, par ailleurs, d’un fitness center. La chaîne Radisson appartient au groupe Rezidor, qui compte actuellement 322 hôtels répartis dans 55 pays avec 60 000 chambres.

Worldhotels

à une histoire (ancienneté des bâtiments, séjours de résidents célèbres

28 nouveaux hôtels

ou événements importants dans ses

Au premier semestre 2008, le groupe d’hôtels indépendants Worldhotels a ajouté 28 nouveaux établissements à son portefeuille de près de 500 hôtels à travers le monde. Ces nouveaux membres du groupe se composent de 13 hôtels dans la région EMEA (Europe, Moyen Orient et Afrique), 4 dans les Amériques et 11 en Asie-Pacifique. Rappelons que les clients de la chaîne profitent de programmes de fidélisation de 18 compagnies aériennes internationales telles qu’Air France-KLM, United Airlines ou Lufthansa.

murs) ; une localisation exceptionnelle ; une vision à l’origine de leur création, c’est-à-dire du projet particulier de son fondateur ;un design, intérieur et extérieur, particulièrement élaboré et avant-gardiste ». Huit premiers hôtels membres à travers le monde ont déjà obtenu le label MGallery, dont, le Baltimore à Paris, le Continental à Zurich et le Grand

accordera le label MGallery à plus de 40 hôtels

Hotel Melbourne. Le Groupe Accor

dans 23 pays, d’ici fin 2010. AÉROPORTS & COMPAGNIES n°4

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HOTELLERIE

Marrakech

Luxe oriental aux portes du Souk Le riad de luxe Demeures d’Orient, dirigé par Sophie Faguay a ouvert ses portes à Marrakech en plein cœur de l’ancienne médina. Ouvert depuis le printemps dernier et tournant à plein régime depuis la fin de l’été, Demeures d’Orient, dirigé par la décoratrice d’intérieur française Sophie Faguay, affiche une surface globale de 1000mÇ en plein cœur de la médina, aux portes du souk de la ville aux mille et un rêves. Accessible en voiture, Demeures d’Orient revendique notamment « l’une des meilleures tables de Marrakech », selon Josée Faguay, mère de la directrice et co-gérante du riad. L’ancien chef de l’Institut du monde arabe, débauché pour sa cuisine, propose en effet « une cuisine créative aux saveurs orientales un peu nouvelle, sortant des plats traditionnels marocains », poursuit Josée Faguay. Une cuisine servie, au choix, dans le restaurant de tadelaque ou sur la terrasse panoramique offrant une vue dégagée sur la Koutoubia et l’Atlas. Outre sa cuisine, Demeures d’Orient se veut original et entend « inviter au voyage en pays d’Orient », explique la co-gérante, qui a participé avec sa fille à la décoration du site. « Autour du vaste patio voûté et de la fraîcheur de sa piscine, explique t-elle, s’ordonne l’élégance raffinée de dix suites uniques décorées selon l’inspiration d’une région orientale différente : Fleur de Jade, Byzantine, Perle du Siam… » .

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ACTUALITÉS

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18 congrès ALFA-ACI à La Rochelle :

un congrès particulièrement

réussi Le 18e congrès de l'ALFA-ACI s'est tenu à La Rochelle du 1er au 4 octobre dernier. Selon Francis Latarjet, le secrétaire général de l'association, il s'agissait d'un congrès « particulièrement réussi » « Je suis heureux de constater que notre association se porte bien ! » Pour Francis Latarjet, les chiffres de ce 18è congrès de l'ALFA-ACI confirment, si besoin en était, le dynamisme de l'association. « Nous sommes plus de 400 participants réunis à La Rochelle, précise le président sortant de l'ALFA-ACI François Marie. Plus de 60 aéroports du monde entier sont représentés et plus de 30 exposants fournisseurs des aéroports continuent de nous soutenir. » Ce congrès restera ainsi dans les annales comme le congrès des records. Mais il aura été aussi celui d'une participation exceptionnelle de hautes personnalités. En effet, étaient présents à La Rochelle des personnalités de l'ACI-Europe, de l'ACI-Afrique, de l'IATA, de l'ATAF (Association des transporteurs aériens francophones), de l'Asecna, de la DGAC, de l'UAF et même le secrétaire d'État aux transports, Dominique Bussereau. Deux thèmes majeurs ont nourri les débats de ce 18è congrès : « la responsabilité sociale, sociétale et environnementale des aéroports » d'une part

et « les aéroports, acteurs majeurs du développement économique », d'autre part. On retiendra qu'à La Rochelle, les débats sur le rôle de moteur économique des aéroports ont été omniprésents. « Chaque aéroport qui accueille 1 000 passagers supplémentaires crée directement 3,6 emplois nouveaux », indique Robert Butel, président de la CCI de La Rochelle. Quant à la responsabilité environnementale des plates-formes aéroportuaires, elle reste évidemment fondamentale. Selon Maxime Bono, député-maire de La Rochelle, « nous devons être exemplaires en termes de respect de l'environnement et de développement durable. La nature ne pourra indéfiniment fournir aux hommes l'énergie fossile qu'ils consomment sans modération. Une mutation profonde de nos modes de vie s'impose et le transport aérien doit être leader de cette mutation. » Pour sa part, François Marie, bien qu'optimiste, n'a pas caché pourtant quelques sources d'inquiétude. « La crise économique mondiale que nous traversons, les préoccupations environnementales, le prix du baril risquent de perturber durablement notre industrie. D'où l'importance de congrès tels que ceux de l'ALFA-ACI qui permettent d'envisager, grâce aux échanges, aux expériences… l'évolution de nos métiers. Les congrès de l'ALFA-ACI se déclinent ainsi selon 3 "i" : Information (le rôle premier de l'ALFA-ACI), Intelligence (à travers le travail des commissions de l'association) et Influence (en coopération avec l'UAF). Au cours de ce 18è congrès, Jean-Michel Vernhes, président du directoire de l'aéroport de ToulouseBlagnac a été élu président de l'ALFA-ACI.

Patrick Gandil : « la sûreté doit être globale » Le directeur général de l'Aviation civile s'était déplacé à La Rochelle pour parler de sûreté. Pour une fois, le discours « officiel » du patron de la DGAC dénote avec ceux, convenus et démagogiques de certaines autorités vis-à-vis de la sûreté. « Le renseignement reste le seul moyen efficace pour lutter contre le terrorisme, affirme Patrick Gandil. Il ne sert à rien de superposer des couches de contrôle de sûreté – il y a en France plus de 12 000 agents affectés à la sûreté aéroportuaire – alors que la sûreté devrait être globalisée. Une question, demande par exemple Patrick Gandil : « est-il raisonnable de provoquer des files d'attentes interminables devant les postes d'inspectionfiltrage, alors même que ces files, ces concentrations de personnes peuvent devenir des cibles privilégiées pour les terroristes ? »

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Air France et sa flotte de 1933 à nos jours Pierre-Alain Nobs Il y a de quoi rêver tout au long de ces pages ! Quand, le 30 avril 1933 est constituée la société Air France en regroupant cinq compagnies, la flotte est composée de 259 appareils de 32 types différents, allant de petits avions conçus pour quelques passagers ou simplement pour le courrier jusqu’aux hydravions lourds qui allaient affronter l’océan. Petit à petit, tout cela va se rationaliser pour arriver à la flotte actuelle que l’on connaît bien. Et, tout au long des années, Air France a été le top modèle des différents constructeurs d’avions dont le sort fut

plus ou moins heureux... Certains, comme le Dewoitine 332 « Émeraude » qui s’écrase dans le Morvan une nuit de tempête au retour de son premier vol commercial sur l’Indochine, ou le Latécoère 300 « Croix du Sud » qui fut le cercueil de Mermoz, auront un destin tragique, d’autres resteront des mythes, comme les DC-3 ou les Constellations. Alors, le voyage que propose Pierre-Alain Nobs est absolument fascinant. C’est quasiment le siècle que l’on parcourt, passant d’un appareil à l’autre. Chaque avion possède

son histoire, ses continents et ses légendes. Ils deviennent vivants les uns après les autres, faisant naître dans nos mémoires des souvenirs que l’on croyait parfois oubliés. Plus qu’un livre, c’est une porte vers la nostalgie d’un monde dépassé, certes, mais dont le charme est toujours présent.

LIRE

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Les éd. de l’Officine 300 pages/30 euros

On a retrouvé les boites noîres Robert Galan Ancien pilote de chasse, pilote d’essai, instructeur et commandant de bord, Robert Galan est certainement l’un des hommes qui connaît le mieux l’aéronautique. Expert, il a été de nombreuses fois consulté lors d’accident d’avion. Dans les récits très courts et précis d’accidents aux multiples causes, depuis l’erreur humaine jusqu’aux problèmes météo en pas-

sant par le mauvais entretien ou même des défauts de conception, il prouve, en fait, les progrès considérables dans ce domaine qui permettent aujourd’hui que l’aviation soit devenu le moyen de déplacement le plus sûr de tous. Bien sûr, on se laisse prendre par le côté parfois spectaculaire des accidents, mais ce livre va bien au-delà de

cet aspect. C’est presque un regard philosophique porté sur l’aviation, et chacun, qu’il soit pilote privé ou professionnel, se dit qu’un jour ou l’autre il a été jusqu’aux limites et que, peut être même, il les a franchies.

Éditions Privat 235 pages / 15 euros

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HUMEUR

LIRE

TURBULENCE...

Dans le ciel de Reims-Bétheny

Bon appétit, messieurs !

Pierre Antoine

C’est un lieu, c’est une histoire, c’est une passion, c’est un roman et c’est un moment de bonheur. On se laisse prendre car on croise tous les grands noms de l’aviation qui, quelques semaines après la première traversée de la Manche

par Blériot, se retrouvent dans le ciel de ReimsBétheny pour la grande semaine d’aviation de Champagne. Ce fut le premier vrai meeting aérien international où dix-huit aéroplanes se sont affrontés dans différentes sortes d’épreuves. Le roman permet de passer d’un héros à l’autre et de les retrouver tous comme s’ils étaient des amis. Et parfois on ne sait plus si les personnages sont vrais ou sortis de l’imagination de l’auteur. Tout cela est bien agréable et permet de passer de jolies soirées... en partageant tout simplement les rêves de ceux qui ont fait l’aviation.

Les éd. de l’officine 320 pages 20 euros

Secret d’État Max Clanet - Jean-Michel Verne Il y a quarante ans, le 11 septembre 1968, la caravelle AjaccioNice s’écrase en mer au large d’Antibes. Bilan : 95 morts. Les faits sont là. Bruts. Tragiques. Mais l’accident n’est pas un accident comme un autre et l’enquête qui tentera d’en expliquer les causes semble bien curieuse. Pour le moins, elle est bâclée, pour le pire elle est truquée. Et elle conclut à la thèse d’un incendie qui se serait déclaré à l’arrière de l’avion. Il y a quelques mois, deux journalistes reprennent l’enquête. Ils constatent que des éléments de dossier ont disparu, des pages de rapport ont été déchirées ou encollées, des témoins ont été inquiètes, des enfants de victimes invités à ne pas faire de vague etc.... Pire, les officiels et les ministres, les uns après les autres, se cachent derrière le secret défense. Au bout de leur extraordinaire travail, les auteurs ne peuvent apporter la réponse au crash. Ils peuvent seulement inviter les lecteurs à ne pas se satisfaire de la version officielle... et c’est passionnant. Ramsay 248 pages 17 euros

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! «

Bon appétit, messieurs ! Ô ministrès intègres ! Conseillers vertueux ! Voilà votre façon De servir, serviteurs qui pillez la maison ! »

Ainsi ils ont réussi. Alitalia est sauvée. Et pourtant, à quel prix ! Ils s’y sont tous mis : syndicats, politiciens, banquiers, dirigeants et employés, voire mafieux... Ils avaient tous leurs raisons de faire en sorte que risque de disparaître l’une de plus belles compagnies qui vit le jour en 1947 mais dont les racines plongent dans les années vingt et surtout dans l’Histoire. Pour les uns, c’était le moyen de conserver des avantages acquis par d’autres en d’autres temps, pour les autres, le moyen de gagner ou ne pas perdre trop d’argent... pour d’autres encore, la possibilité d’agir sur d’autres leviers dans d’autres buts plus ou moins sombres et cachés... Chacun n’y a vu que ses intérêts... Et, aujourd’hui, d’autres encore se partagent les dépouilles en oubliant peut-être que c’est triste de s’emparer d’un cadavre. « Et vous vous disputez à qui prendra le reste ! Ce grand peuple “aérien” aux membres énervés, Qui s’est couché dans l’ombre et sur qui vous vivez, Expire dans cet antre où son sort se termine, Triste comme un lion mangé par la vermine ! »

Bien sûr, il ne faut pas rêver le passé. Mais Diable que c’était beau la grande aventure de la constitution de ces compagnies. C’était le temps des grands raids et de héros. Ils avaient pour nom Mermoz, Daurat, SaintExupery ou Italo Balbo et Gabriele d’Annuzio. C’était l’aéropostale ou c’était la Società Area Avio-Linee Italiane... Que reste-t-il de tout cela ? On va dire peut être que je suis passéiste et réac ! et alors ? Dans le mot réac, il y a réaction. C’est peut être ce qui manque aujourd’hui le plus... avec sa part de rêve. Bon appétit, Messieurs... Albéric de Palmaert rédacteur en chef

P.S.: Merci à Victor Hugo et à ceux qui se sont battus.


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