Prune de Monsieur, Maurelle, Orcanette, Giroflée, Violet de Hollande, Violet de bois d’Inde, Muscat
zinzolin Emprunté à l’italien giuggiolena ou à l’espagnol cinzolino signifiant “sésame“, c’est à partir de la graine de cette plante qu’ on obtient une teinture violette, d’un beau violacé rougeâtre et délicat. Zinzolin, c’est ainsi qu’on nomme une des nuances du rouge de garance, qui tire un peu sur le pourpre. Le souvenir de cette couleur est conservé grâce au registre des couleurs de teintures en tapisseries et manufactures initiées par Colbert. De même, le recueil des Descriptions des Arts & Métiers, par l’Académie des Sciences de Paris (1774), établit le savoir-teindre des fabricants d’étoffes de soie de l’époque : zinzolin y est un beau violet rouge obtenu grâce aux teintures de cochenille. Une autre francisation du nom a proposé un temps l’emploi de gingeolin mais le mot est lui aussi tombé dans l’oubli, encore plus vite que l’italien zinzolin et plus vite encore que la couleur elle-même.
“L’eau du fleuve toute remuante, toute vagueuse où les lueurs d’émeraude & les lueurs de rubis des bateaux semblent y mettre les ondes bigarrées d’une étoffe zinzolin“. Jules & Edmond Goncourt, Journal (1894)
Violet de Bayeux, Violet de folium, Violet d’orseille, Lavendé, Violet de tournesol, Couleur de veuve réjouie