Quatorze, Weco Phoenix, Montreuil

WeCo Phoenix Pour une résorption pacifique du bidonville par la formation professionnelle et l’emploi

Association Quatorze

Sommaire.

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L’association.

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Le projet WeCo.

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La méthode WeCo.

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Édition 2016 : Projet Phoenix.

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Le territoire.

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Les objectifs.

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Les actions.

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Les aménagements.

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Les chantiers participatifs.

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Les objectifs atteints en chiffres.

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Les partenaires stratégiques.

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Les partenaires financiers.

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Annexes.

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L’histoire des Murs à Pêches.

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Les dessins techniques.

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Les interventions passées.

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Projet WeCo Phoenix

L’association.

Créée en 2007, Quatorze a pour ambition de promouvoir, expérimenter et transmettre une approche de l’architecture sociale et solidaire pour une ville agile et résiliente.

L’association mène des projets de conception et construction qui allient les trois piliers du développement durable : social par leur dimension inclusive et participative ; environnemental par l’approche énergétique, le choix de matériaux et de mise en œuvre ; économique par l’attention portée au montage financier.

De la pièce d’architecture à la ville, la question pédagogique est au cœur

des projets de l’association et s’inscrit dans l’un ou plusieurs des champs suivants : + La fabrication des savoirs : Quatorze met en place des projets de formation. + La fabrication politique : Quatorze expérimente la collaboration entre acteurs, les changements de regards et de représentation, afin de révéler le potentiel du faire ensemble. + La fabrication matérielle: Quatorze expérimente la construction partagée, en menant des projets d’aménagement d’espaces communs, de l’échelle du mobilier à celle de la ville.

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Projet WeCo Phoenix

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Le projet WeCo.

WeCo a pour ambition la mobilisation de la société civile autour de projets d’architecture contribuant à lutter contre la précarité urbaine en co-construction avec les bénéficiaires, dans une ambiance interculturelle, pédagogique et festive. À l’interface entre habitants, pouvoirs publics, entreprises et concepteurs confirmés

ou apprenants, il s’agit de permettre à des acteurs de champs différents de se rencontrer, de dialoguer pour concevoir et construire des projets avec ceux qui vont en avoir l’usage.

Ainsi, les chantiers WeCo sont ouverts et festifs, les moments informatifs sont ludiques et appropriables.

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Projet WeCo Phoenix

La méthode WeCo. L’équipe WeCo a développé une méthodologie bien particulière pour favoriser la participation et faire valoir les points de vue des différents intervenants.

Elle est construite comme suit :

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Familiarisation avec l’écosystème et ses acteurs.

Ces projets de solidarité se déroulent sur des terrains où le suivi social est déjà assuré.

Au fil des années, ces organismes ont récolté des informations très précieuses concernant les habitants, les liens sociaux qui régissent le groupe et le fonctionnement de l’écosystème.

De fait, les premiers temps sur les terrains sont consacrés aux échanges avec ces acteurs et à la mutualisation des informations. Partager avec eux est très constructif et facilite la compréhension du milieu et des enjeux liés l’environnement.

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Projet WeCo Phoenix

Relevés topographiques et sociaux.

Par la suite, le temps investi sur les terrains est dédié aux relevés. L’équipe projet réalise une cartographie du lieu de l’action répertoriant le relief, les constructions existantes, les équipements, leurs fonctions, les lieux de vie et les axes de circulation.

En parallèle, les médiateurs effectuent un relevé social permettant de mieux saisir les liens, les interactions, les règles hiérarchiques qui organisent le bidonville.

Cette démarche d’activation sociale a pour objectif de sortir les bénéficiaires de l’isolement social en leur proposant de participer au projet de co-construction.

Créatrice de confiance, elle contribue à définir plus précisément les besoins, créer de véritables liens avec les habitants et identifier les habitants les plus motivés sur lesquels l’équipe WeCo pourra compter lors des chantiers participatifs.

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Les ateliers de co-conception.

Les médiateurs se rendent sur site de manière régulière : il est essentiel que ces moments d’échange aient lieu chaque semaine à jour et heure fixe.

Dans cette mesure, les ateliers s’inscrivent dans la routine des habitants et les médiateurs bénéficient d’une plus forte participation. À chaque réunion, l’équipe de médiation apporte des supports - dessins, plans,

maquette – qu’ils laissent sur place pour donner le temps aux familles de discuter entre elles, prendre du recul, avancer dans la réflexion et faire émerger les éléments qui ne leur conviendraient pas.

L’objectif est de créer une ambiance adéquate aux discussions pour ensuite parvenir à établir un consensus.

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Projet WeCo Phoenix

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Les chantiers de co-construction.

En faisant événement, en créant une mise en situation hors du quotidien, il s’agit d’accorder une place centrale aux habitants afin qu’ils soient des acteurs clefs du projet. Peu de processus institutionnels, qu’ils relèvent du code des marchés publics ou non, permettent aujourd’hui en France de suivre pleinement cette démarche. Celle-ci peut être

qualifiée d’alternative car les habitants participent à la production ou l’amélioration de l’espace qu’ils habitent, selon une logique proche de celle de l’empowerment.

Cet engagement local donne à la participation une approche pragmatique et pratique aussi censée favoriser l’acceptabilité et l’appropriation du projet par les habitants.

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Projet WeCo Phoenix

Édition 2016 : Phoenix

Le territoire.

Anciennement dédiés à la culture d’arbres fruitiers, les Murs à Pêches de Montreuil sont en partie classés à l’inventaire du patrimoine qui recommande leur réhabilitation conformément à leur état initial. Ils constituent un territoire d’exception pour leur valeur patrimoniale d’une part, pour le dynamisme du secteur associatif d’autre part, mais aussi pour la concentration de populations vivant en grande précarité. Depuis

7 ans, un bidonville s’y est formé Rue Saint-Antoine. Il est actuellement le foyer de 6 ménages soit 32 personnes – 17 adultes et 15 enfants. Ces personnes font toutes parties du même groupe familial originaire de Roumanie. Elles suivent un fonctionnement communautaire régi par les lois traditionnelles et le respect des anciens, mais leur souhait de s’orienter vers un logement par ménage commence à se faire sentir.

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L’équipe a contribué, depuis septembre 2013, à l’amélioration des conditions de vie de ces habitants.

Avec les familles bénéficiaires, ses partenaires, des bénévoles, l’équipe projet a co-conçu et coconstruit une cuisine commune, ainsi qu’un atelier pour accueillir les cours du soir et deux blocs sanitaires contenant douches et toilettes.

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La nécessité de sortir de cette situation de bidonville est partagée par l’ensemble des habitants. Il s’agit donc aujourd’hui de poursuivre la mise en place de démarches participatives afin d’élaborer, avec les familles, des solutions innovantes contribuant à la résorption progressive et pacifique de cette situation. Ensemble, ils travaillent sur deux axes : l’insertion par la formation professionnelle et l’emploi, et l’insertion par le relogement.

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Projet WeCo Phoenix

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Les objectifs.

Cette édition WeCo concerne l’insertion par la formation professionnelle et l’emploi.

Avec les habitants du bidonville et en lien avec les enjeux d’aménagement du territoire et de préservation du patrimoine de la ville de Montreuil, l’équipe WeCo souhaitait mettre en oeuvre un projet qui permet de :

+ Réhabiliter un pan de 25 mètres de Murs à Pêches ; + Redonner vie à cet ancien territoire agricole en y proposant des nouveaux usages ; + Déclencher des opportunités professionnelles pour les habitants du bidonville ; + Faciliter l’accès à l’énergie dans le bidonville.

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Projet WeCo Phoenix

Les actions.

L’opération s’est décomposée en trois phases : 1- Développement d’un prototype de structure de maintien pour les MàP. La première action visait à développer un prototype d’une structure de maintien pour les MàP qui tombent en ruine. Pour cela, l’équipe projet a travaillé avec le cabinet d’architecture D.A.T Pangea.

Modulable, la structure proposée accueille également différents dispositifs : serre,

pergola, tables, bancs, jeux pour enfants. Ces aménagements collectifs et écologiques ont été conçus en concertation avec les habitants.

Par ailleurs, la restauration contiendra une innovation technique : la mise en place de panneaux photovoltaïques, dont l’énergie sera distribuée gratuitement aux habitants et aux riverains grâce à la mise en place des bornes de recharge.

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2- Le nettoyage du terrain.

Pour mener à bien cette mission, l’équipe projet s’est rapproché des habitants et a organisé la déconstruction de certaines baraques constituant le bidonville.

Ensemble, ils ont démonté et jeté 4 abris. Parallèlement, l’équipe a mis à disposition des habitants des bennes de 30m3 afin d’assurer le nettoyage du terrain pour qu’il puisse accueillir le nouvel aménagement. Plus de 11 tonnes de déchets ont été récoltées.

3- La formation professionnelle et l’emploi.

Par la suite, 5 habitants volontaires ont suivi une formation professionnelle d’une semaine à la maçonnerie au cours de laquelle ils ont appris les techniques traditionnelles de réhabilitation et retapé 80% du mur. La semaine suivante, ils ont suivi une formation professionnelle à la menuiserie au cours de laquelle, ils ont produit les pièces préfabriquées de la structure de maintien en bois.

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Cette formation s’est déroulée dans l’atelier de Construire Solidaire, un Pôle Territorial de Coopération économique (PTCE), implanté dans le territoire des MàP, qui rassemble des acteurs de l’habitat et de la construction écologique et partage les valeurs de Quatorze.

Ces formations rémunérées ont permis aux habitants d’acquérir les compétences nécessaires pour animer le chantier de coconstruction au cours duquel, avec des bénévoles, ils ont construit le prototype. À ce stade, le prototype concerne 25 mètres linéaires des MàP mais l’ensemble du site est aujourd’hui en ruines.

Le besoin de restauration a été identifié tant par les associations riveraines que par la municipalité de Montreuil. La création de ce marché constituerait une véritable opportunité pour les habitants qui pourraient poursuivre leurs formations et trouver un emploi.

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Projet WeCo Phoenix

Les aménagements.

serre en bâche

banc pour la lessive

jardinière de lavande

Une serre pour les cultures ou le linge.

Une serre permet de pallier aux effets indésirables du changement climatique et aux cultivateurs de bénéficier de produits frais et de haute

qualité. Intégrée et multipliée dans le territoire des MàP, elle donnerait un nouvel élan à l’agriculture urbaine montreuilloise.

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jardin suspendu

banc-jardinière grande table pour les repas

Un espace de rencontre.

Se réunir entre amis, travailler, lire, se reposer ou pique-niquer…

La pergola équipée d’une table et d’assises permet d’élargir les pratiques et d’inventer de

nouveaux usages pour les Murs à Pêches. La mise en place de panneaux photovoltaïques agrémentera l’appropriation de ces espaces.

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Projet WeCo Phoenix

gribouiller

se balancer

grimper

Une aire de jeux.

Grimper sur les murs, se cacher, faire de la balançoire et dessiner : l’aire de récréation propose de

nombreux divertissements.

Les enfants aussi ont leur mot à dire concernant le futur des Murs à Pêches !

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un cadre d’étagères

une surface de triage

un support pour les outils

un plan de travail

Un espace de stockage.

Les Murs à Pêches hébergent de nombreuses associations artistiques et culturelles très actives. La mise en place de

dispositifs de rangement et de stockage permet d’optimiser l’espace et préserver le patrimoine.

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Projet WeCo Phoenix

Les chantiers participatifs.

Sensibilisation à l’architecture sociale et solidaire.

Les chantiers se sont déroulée sur huit jours au mois de juin et de juillet. Les habitants ont invité des jeunes et des moins jeunes à participer à la co-construction des renforts dans une ambiance festive, interculturelle et pédagogique. Cette mobilisation, génératrice de lien entre des publics souvent distants, a renforcé la valeur sociale du projet.

En effet, à chaque projet, WeCo offre la possibilité de s’engager de manière ponctuelle et concrète sur un chantier social répondant aux besoins de populations défavorisées.

Tout en levant le voile sur une situation d’urgence sociale, cette expérience, humaine et constructive,

contribue à sortir les personnes de leur quotidien le temps d’une journée et favorise la diversité des rencontres. Ces journées ont également permis au grand public d’expérimenter et de mesurer les différents aspects de l’architecture et du paysage.

Les MàP sont un socle de liens à reconstruire entre homme, nature et territoire.

La réhabilitation de ce patrimoine a ainsi présenté une réelle valeur ajoutée artistique et culturelle. Elle ne correspond pas à une économie de production ordinaire, tant par l’histoire dont elle découle (cf. histoire des MàP) que par les techniques et les savoir-faire utilisés.

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Aux travers des chantiers, les MàP ont donc contribué à transmettre la culture scientifique et technique liés à l’architecture mais également à rappeler l’importance de créer une relation avec le territoire où nous vivons.

Avec la conviction partagée avec d’autres, que les MàP doivent devenir un centre de production archi-agriculturel, l’équipe a organisé, en amont des chantiers, une

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visite guidée du musée des Murs à Pêches pour les bénévoles. Elle était animée par un membre de la Société Régional D’Horticulture de Montreuil (SRHM), une de plus anciennes associations de la ville de Montreuil. Sa mission est de maintenir vivants les savoir-faire horticole et arboricole des MàP mais également de promouvoir et développer la pratique horticole et arboricole, tout en s’adaptant aux mutations du territoire.

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Projet WeCo Phoenix

Les objectifs atteints en chiffres.

Réhabiliter un pan de 25 mètres de Murs à Pêches : >> 1 400 heures travaillées ; >> 250 m de parcelles concernées par la réhabilitation ; >> 62,5 m2 d’espaces construits.

(400 heures de formation et 1 000 heures de bénévolat) 2

Redonner vie à cet ancien territoire agricole en y proposant des nouveaux usages : >> 4 ateliers de co-conception et de médiation de 1h30 avec 15 personnes en moyenne par réunion ; >> 4 nouvelles proposition d’usages co-conçus et coconstruits pour les MàP ; >> 75 jeunes sensibilisés à l’architecture sociale et solidaire et au patrimoine des MàP ; >> 1 vidéo de promotion de territoire des MàP.

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Déclencher des opportunités professionnelles pour les habitants du bidonville : >> 200 heures consacrées à la formation à la maçonnerie (40 heures x 5 habitants) ; >> 200 heures consacrées à la formation à la construction (40 heures x 5 habitants) ; >> Moyenne de 8/10 pour l’évaluation des acquis des habitants ayant participé à l’action ; >> 1 futur chantier en 2017 où les habitants seront rémunérés.

Faciliter l’accès à l’énergie dans le bidonville : >> 3 m2 de panneaux photovoltaïques ; >> 450 watts/heure produits.

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Projet WeCo Phoenix

Les partenaires stratégiques.

La Fondation Abbé Pierre.

L’intervention de Fondation Abbé Pierre s’inscrit dans la problématique plus large qu’elle porte de l’intervention auprès des personnes en précarité et victimes du mal­logement.

En France, 3,8 millions de personnes vivent sans logement ou sont très mal logées. 20 000 d’entre elles trouvent refuge dans des bidonvilles. Vouloir traiter cette question par une approche culturelle mène des politiques vouées à l’échec où le principe d’égalité est violé.

En réalité, ces situations ne sont que l’une des multiples facettes d’une crise du logement qui touche, non

pas indistinctement, mais de façon tout à fait discriminée, certaines catégories de la population.

Analyser les bidonvilles comme un symptôme parmi d’autres de la crise du logement devrait conduire à éviter d’éthniciser notre regard sur leurs habitants, qui n’ont pas besoin d’une gestion éthnique de leur condition mais de solutions dignes du droit commun.

Des discriminations de tous ordres les ont poussés en bidonville. Ce n’est pas une approche discriminante, bien ou mal intentionnée, qui les en sortira. Les habitants des bidonvilles, comme tous ceux qui construisent leur

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propre solution précaire, ont des droits et des aspirations à vivre de manière digne.

La Fondation Abbé Pierre a commencé à intervenir en 2014 sur le terrain de la rue Saint-Antoine par l’attribution d’un financement dans le cadre du projet Urban Biotopes, dont faisait partie Quatorze. Après discussion avec les différents acteurs et au vu des problématiques rencontrées, elle a proposé à Lieux Possibles, structure professionnelle déjà

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présente sur le terrain, d’intervenir de manière renforcée en proposant un accompagnement global et social des ménages.

Aujourd’hui, la Fondation Abbé Pierre fait partie du comité de pilotage avec Quatorze, Lieux Possibles et Ecodrom, afin d’harmoniser les pratiques de chacun et de définir les interventions respectives avec pour seule préoccupation et pour seule horizon l’intérêt et le respect de la dignité des personnes sur le terrain.

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Projet WeCo Phoenix

Compagnons Bâtisseurs Ile-de-France.

Cette association a pour vocation l’éducation populaire au travers d’actions concrètes de construction et de réhabilitation pour la modernisation des logements des populations vulnérables.

L’ensemble de ses actions sont basées sur l’entraide, la

solidarité et la participation des jeunes à travers le volontariat. Dans le cadre de WeCo, les Compagnons Bâtisseurs apportent une expertise de plusieurs dizaines d’années sur le sujet du mal-logement, mettent à disposition certains de leurs volontaires et font bénéficier le projet de leur réseau.

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Ecodrom.

L’association est titulaire du bail d’occupation précaire contractualisé par la municipalité de Montreuil.

Depuis le début en 2010, de nombreuses actions et projets ont été réalisés visant à l’insertion des Roms dans la société : travail en commun avec des associations telles que Rues et cités, Hors la rue, des associations d’environnement et d’insertion, partenariat qui continue.

Actuellement la mission d’Ecodrom est d’accompagner les familles dans leur partenariat avec Quatorze, Lieux Possibles et la Fondation Abbé Pierre, en favorisant le lien avec ces instances.

Soutenir les familles quand des difficultés imprévues surviennent dans leur vie. Son projet est, dans la mesure du possible d’insérer les familles dans la population montreuilloise, en essayant de les ouvrir vers l’extérieur.

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Projet WeCo Phoenix

Lieux Possibles.

L’association est particulièrement impliquée sur la problématique de l’accès au logement des familles du bidonville rue Saint-Antoine et travaille de paire avec l’association Quatorze.

Leurs compétences sont complémentaires. Quatorze prépare et anime des ateliers de médiation favorisant l’appropriation des aménagements et anticipe les points de vigilance et de conflits pouvant naître de ces nouveaux usages.

Lieux Possibles assure, quant à eux, le suivi social des habitants et les accompagne dans leur parcours professionnel autant que leur parcours résidentiel.

Leur mission s’est décomposé en deux phases :

Évaluation.

Ce diagnostic consistait à regarder avec chaque ménage d’une manière individuelle, sa situation générale et son rapport avec le collectif. Cette étape était essentielle car elle a permis à chaque famille de mettre des mots sur leur situation, préalable nécessaire à tout accompagnement social.

La spécificité de l’équipe Lieux Possibles dans cette première phase était le volet médiation socioculturelle, qui s’appuyait sur le travail de deux intervenantes, riche d’une expérience professionnelle de plusieurs années. La première médiatrice est juriste et a une expertise certifiée par le Conseil de l’Europe, et la seconde médiatrice est sociologue.

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Mise en place des premières démarches nécessaires pour les familles.

Cette deuxième étape a permis d’enclencher un suivi social adapté à chacun, répondant aux besoins spécifiques de chaque ménage et aux priorités qui sont ressorties lors de l’évaluation.

L’accompagnement social a pour vocation de répondre à la globalité des besoins, tout en les priorisant. La philosophie de cet accompagnement était de rendre les personnes les plus autonomes possible en fonction de leurs motivations, leur capacité et l’accès à l’information.

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Les familles dans cette acquisition de l’autonomie reste toujours en contact avec l’équipe de Lieux Possibles, permettant un accompagnement physique à tout moment pour des situations déjà vues, ou nouvelles.

Cette mission de suivi social a permis aux habitants d’accéder à l’ensemble de leurs droits, au niveau de la santé et de la domiciliation. Il est aujourd’hui opéré de manière bénévole, dans l’attente d’un arbitrage de la municipatlité sur la création d’une Maîtrise d’Oeuvre Urbaine et Sociale (MOUS) incluant les habitants.

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Projet WeCo Phoenix

Les partenaires financiers.

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Projet WeCo Phoenix

Annexes L’histoire des Murs à Pêches.

Les horticulteurs montreuillois sont à l’origine de la structure parcellaire en longues bandes si emblématiques de la ville de Montreuil. Les murs qui ont quadrillé la ville pendant des siècles sont, à l’époque, des outils agricoles et servent à palisser des arbres fruitiers : des pêchers bien sûr, mais aussi des cerisiers, des poiriers, ou des pommiers. Développée à partir du XVIIème siècle, leur construction, à bas de pierres, de terre et surtout de plâtre issu des carrières de gypse de la ville, atteint son apogée au XIXème siècle.

Les murs recouvrent alors le tiers de la ville, encore largement agricole pour

fournir les marchés parisiens et les cours européennes.

Les pêchers étaient plantés en espalier le long de murs de plâtre qui retenaient la chaleur du jour et la restituaient la nuit, formant ainsi un «radiateur solaire» propice au développement des fruits. Cette technique, unique en son genre, permit de produire sous le climat de la région parisienne des variétés de fruits habituellement réservés aux climats doux du sud de la France. Au début du XXème siècle, suite aux changements économiques apportés par la révolution industrielle, l’époque des pêches montreuilloises décline.

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Projet WeCo Phoenix

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Les Murs à Pêches constituent encore un ensemble visible dans le quartier Saint-Antoine, entre la rue de Rosny et la rue Pierre de Montreuil.

Avant les années 70, une production de fleurs et de fruits y est maintenue de façon active sur une quarantaine d’hectares. Elle s’est réduite sous la pression de l’urbanisation et tout particulièrement avec la construction de l’autoroute A 186 qui coupe en deux ce quartier. Aujourd’hui, seul un horticulteur professionnel cultive encore des fleurs de coupe. Le secteur résiste malgré tout à l’urbanisme sur une trentaine d’hectares.

Beaucoup de parcelles sont en friche.

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Depuis fin 2003, par mesure de protection, 8,6 ha du site ont été classés par le Ministère de l’Environnement pour son caractère historique et pittoresque. En 2009, avec l’aide du Ministère de l’Environnement, la Ville a initié une première phase de restauration.

Aujourd’hui, l’avenir des Murs à Pêches fait l’objet d’une réflexion partagée sur les usages de demain.

Les orientations portées par la ville et les associations se fondent sur une volonté de faire des Murs à Pêches un lieu de vie, de loisirs et de de développement de l’agriculture urbaine.

Source : dépliant MàP // ville de Montreuil

Les dessins techniques.

D.A.T. Pangea + Quatorze

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Les interventions passées ATELIER MOBILE NINE URBAN BIOTOPES

Atelier mobile RAPPORT D’ACTIVITE 14

A S S O C I AT I O N Type Atelier (bureau / salle de classe) État Réalisé Date Février 2013 > en cours Lieu Variable Dimensions -Budget 12 000 € Financeurs ENSAPB, 6B, Fondation Abbé Pierre Partenaires ENSAPB, 6B Équipe Joachim Bolaños, Claire Bouthegourd, Antoine Demarest, Sébastien Dumas, Sylvain Gaufilier, Romain Minod

Un lieu des possibles, un point de déploiement du projet Le projet d’atelier mobile a été développé dans le cadre du programme pédagogique le “bois dans la construction” coordonné par Ludovik Bost à l’ENSAPB en préparation de la venue de l’artiste en résidence. Après avoir dessiné le prototype d’atelier mobile,

les étudiants avaient pour but d’apprendre les principes de mise en oeuvre de la construction en bois, autant que de s’initier à la construction.

L’atelier mobile a été conçu pour pouvoir être installé sur différents lieux. Après avoir installé au 6B pour la Fabrique à Rêves 2013 il est aujourd’hui une salle de soutien scolaire sur la parcelle Ecodrom.

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2014

ECOSAN NINE URBAN BIOTOPES

Ecosan - double blocs sanitaires A S S O C I AT I O N Type Double blocs sanitaires: toilettes, lavabos, douches État Réalisé Date Février 2014 > Avril 2014 Lieu Variable Dimensions 15m2 Budget 13 500 € Financeurs Fondation Abbé Pierre, Fonds Culturel UE, Foundation Spie Batignolles (Crowdfunding via Les Petites Pierres) Partenaires ENSAPB, Les Compagnons Bâtisseurs, HEC Paris, Ecodrom Équipe Joachim Bolaños, Romain Minod, Rubén Salvador Torres

Répondre à l’urgence de manière pédagogique et solidaire Ayant conçu ce double bloc sanitaire à l’occasion de cours de construction bois, les étudiants de l’ENSAPB et de l’ENSAPLV ont monté à blanc les modules pour éprouver leurs montages et assemblages selon une logique de préfabrication. L’association des Compagnons Bâtisseurs, Ecodrom et Quatorze ac-

compagnés des élèves d’HEC, de l’ENSAPB, se sont donné rendez-vous le temps d’un week-end pour installer un ensemble sanitaires (douches + toilettes). Ces différentes structures ont fait appel aux Petites Pierres pour financer l’achat de matériel à la construction. Se mobiliser, se rassembler, aider, construire, partager, tel est le programme d’une trentaine de jeunes bénévoles étudiants pour améliorer les conditions de vie des populations présentes sur la parcelle.

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Projet WeCo Phoenix

NINE URBAN BIOTOPES

BUCATARIA

Bucataria - cuisine collective RAPPORT D’ACTIVITE 16

A S S O C I AT I O N Type Projet de cusine communal État Réalisé Date Mai 2014 > Julliet 2014 Lieu Montreuil Dimensions 50 m2 Budget 10 500 € Financeurs Fondation Abbé Pierre, Fonds Culturel UE, ENSAPB, Crowdfunding Partenaires ENSAPB, Ecodrom Équipe Ludovik Bost, Antoine Demarest, Cyrille Hannappe, Romain Minod, Rubén Salvador

Construire un lieu apte à l’appropriation Ce projet a été developpé avec les étudiants du studio “l’architecture au temps des déréglements” coordonné par Cyrille Hannappe à l’ENSAPB. Pédagogique et expérimental, ce projet vise à tisser des liens dans une société donnée en s’appuyant principalement sur l’échange, le chantier

devient ainsi une plateforme d’apprentissage pour tous. Le bâtiment est destiné à être une salle commune et une cuisine collective. Il s’agit de promouvoir une architecture économique, durable et solidaire pour une sortie par le haut de l’urgence sanitaire présente dans les bidonvilles.

quatorze

Architecture & Co site internet ///// www.quatorze.cc email ///////////// weco@quatorze.cc tĂŠlĂŠphone /////// +33 9 73 59 84 31 atelier //////////// 19, rue Saint-Just - 93100 Montreuil photographies /// Opinel - Trouilh - Liatard