Mobilier & Objets d’Art | 17-18.06.2025

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MOBILIER & OBJETS D’ART

Evening & day sale

Mardi 17 juin 2025 - 17h

Mercredi 18 juin 2025 - 14h

7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris

Lot 73, Commode d’époque Louis XV (détail) p.98

MOBILIER & OBJETS D’ART

Evening & day sale

Mardi 17 juin 2025 - 17h

Mercredi 18 juin 2025 - 14h

7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris

Lot 47, Reproduction du fameux collier dit « de la Reine », fin du XIXe-début du XXe siècle (détail) p.74

MOBILIER & OBJETS D’ART

vente n°6118

EXPOSITION PUBLIQUE

Téléphone pendant l’exposition

Tél. : +33 (0)1 42 99 20 68

Vendredi 13 juin

11h-18h

Samedi 14 juin

11h-18h

Lundi 16 juin

11h-18h

Mardi 17 juin

11h-16h

Lots assortis d’une étoile (*) :

L’adjudication est HT. La TVA au taux réduit de 5,5% s’applique sur l’adjudication. Cette TVA est récupérable pour le professionnel français. Elle est remboursable pour un acheteur hors UE sur présentation des justificatifs d’exportation hors UE ou pour un adjudicataire professionnel justifiant d’un numéro de TVA intracommunautaire et d’un document prouvant la livraison dans l’Etat membre.

Lots en provenance hors UE (indiqués par un ❍): L’adjudication et commission sont HT.

La TVA au taux réduit de 5,5% s’applique sur l’adjudication et la commission.

TVA récupérable pour les professionnels français.

TVA remboursable pour les acheteurs hors UE (sur présentation des justificatifs d’exportation), ou pour les professionnels justifiant d’un numéro de TVA intracommunautaire et d’un justificatif de livraison dans un Etat membre.

Lots assortis d'un ▲ :

Pour une sortie de l’UE, un CITES de ré-export sera nécessaire, celui-ci étant à la charge du futur acquéreur

Les lots composés d’ivoire seront remis accompagnés de leur certificat CIC unique autorisant la commercialisation et la circulation au sein de l’UE.

VENTE AUX ENCHÈRES

Mardi 17 juin 2025 - 17h

Mercredi 18 juin 2025 - 14h

Commissaires-priseurs

Juliette Leroy-Prost Stéphane Aubert

Elisa Borsik

Directeur du département

Filippo Passadore

Tél.  : +33 (0)1 42 99 20 54 fpassadore@artcurial.com

Administratrice

Charlotte Norton

Tél.  : +33 (0)1 42 99 20 68 cnorton@artcurial.com

Senior advisor -

Spécialiste senior orfèvrerie

Thierry De Lachaise tdelachaise@artcurial.com

Clerc assistant Barthélémy Kaniuk bkaniuk@artcurial.com

Experts :

Orfèvrerie

Marie de Noblet pour les lots 11, 145, 157 à 159, 161 à 164, 170 à 172, 175, 178, 180 à 185, 189 à 193, 199, 200, 202, 203, 325 et 445

Sculptures

Isabelle d’Amécourt pour les lots 2, 3, 5, 6, 8, 10, 12, 15, 21, 36, 43, 48, 49, 117, 122, 124, 132, 133, 221, 222, 224, 225, 229, 231 à 237, 240, 242, 244, 246, 247, 250 260, 264, 271, 277, 293, 334, 335, 346, 348, 350, 356 à 358, 364, 365, 367, 368, 370, 372, 374, 386, 387, 389 à 392, 394, 396, 405, 407, 409 à 411, 418, 419, 447 et 450

Céramiques européennes

Cyrille Froissart pour les lots 18, 19, 149, 167 à 169, 173, 179, 186, 187, 197, 198, 201, 205 à 218, 259, 377 et 421 à 434

Arts d’Asie

Qinghua Yin (Cabinet Philippe Delande) pour les lots 102 et 174

Haute Époque

Gilles Bresset pour les lots

et 261

Art russe

Cyrille Boulay pour les lots 194, 195 et 403

Horlogerie

Stéphane Girardot pour le lot 14

Instruments scientifiques

Anthony Turner pour les lots 35, 219, 251 et 377

Tapis

Zareh Achdjian pour les lots 341 à 344 et 455 à 461

Tapisseries

Alexandre Chevalier pour les lots 13, 253 et 254

Catalogue en ligne www.artcurial.com

Comptabilité acheteurs

Tél. : +33 (0)1 42 99 20 71 salesaccount@artcurial.com

Comptabilité vendeurs

Tél.: +33 (0)1 42 99 17 00 salesaccount@artcurial.com

Transport et douane

Inès Tekirdaglioglu

Tel. : +33 (0)1 42 99 16 37 itekirdaglioglu@artcurial.com

Ordres d’achat, enchères par téléphone

Tél. : +33 (0)1 42 99 20 51 bids@artcurial.com

Assistez en direct aux ventes aux enchères d’Artcurial et enchérissez comme si vous y étiez, c’est ce que vous offre le service Artcurial Live Bid. Pour s’inscrire  : www.artcurial.com

Charlotte Norton Thierry De Lachaise Barthélémy Kaniuk
Filippo Passadore
Lot 6, Attribué à Giovanni Francesco Susini (1585-1653) (détail) p.14

Mardi 17 juin 2025 - 17h

Lots 1 à 156

Lot 28,
Bureau de pente d’époque
Louis XV (détail) p.48

1

SUITE DE HUIT CHAISES D’ÉPOQUE LOUIS XIII

En noyer tourné, les pieds en balustre réunis par une entretoise en H, garniture de tapisserie au gros point à décor floral polychrome sur fond bleu nuit ; variations sur l’entretoise des deux parmi elles, renforts en ceinture, une barre d’entrejambe manquante

H. : 110 cm (43 ¼ in.)

l. : 57 cm (22 ½ in.)

Provenance  :

Vente Tajan Paris, le 20 décembre 1994, lot 8 ;

Galerie Perpitch, Paris ; Acquises auprès de cette dernière par le propriétaire actuel.

A set of eight Louis XIII carved walnut side chairs

3 000 - 5 000 €

Sud de l’Italie, XIIIe siècle

Tête de Femme coiffée de deux tresses et Tête d’Homme

Paire d’éléments architecturaux en marbre

Reposant sur une base d’époque postérieure en métal

H. (femme): 139 cm (54 ¾ in.)

H. (homme) : 130 cm (51 ¼ in.)

Dimensions (base) : 40 × 40 cm (15 ¾ × 15 ¾ in.)

A pair of carved marble architectural elements with Heads, Frederician, Southern Italy, 13th century

8 000 - 12 000 €

La tête représentant la femme est similaire à une tête de femme couronnée en marbre provenant du sud de l’Italie, datée d’environ 1270 et conservée au Metropolitan Museum of Art, New York (47.100.53a). Une œuvre plus tardive du musée de Cluny (CL11115) présente également des incrustations de plomb dans les yeux de la tête du Docteur enseignant, Bologne, vers 1340. La fonction de nos têtes reste inconnue à ce jour. S’agissait-il d’une représentation solennelle de défunts qui auraient pu être placés sur ou de part et autre un monument funéraire ? Une tête en marbre similaire est récemment passée en vente chez Bonhams-Cornette de Saint Cyr, le 8 avril 2025, lot 4.

❍ 3

CADRE, PAYS-BAS MÉRIDIONAUX OU ALLEMAGNE, VERS 1680

En chêne sculpté, surmonté d’un homme sauvage sur un casque, la cartouche inférieure gravée de l’inscription Johan Philip Wildeman

Dimensions: 65 × 43 cm (25 ½ × 17 in.)

A carved oak frame incorporating a Coat of Arms, Netherlandish or German, circa 1680

3 000 - 5 000 €

Certains ornements des cartouches nous rappellent les gravures de l’artiste néerlandais Hans Vredeman de Vries (1527–1606).

L’homme sauvage a été utilisé comme symbole de l’exploitation minière dans l’Allemagne de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance. Il apparaît dans les armoiries de Naila et de Wildemann. La ville de Wildemann, dans le Haut-Harz, a été fondée en 1529 par des mineurs qui, selon la légende, ont rencontré un homme et une femme sauvages alors qu’ils s’aventuraient dans les étendues sauvages de la chaîne montagneuse du Harz.

3

▲ 4

COFFRET D’ÉPOQUE LOUIS XIV

Attribué à Pierre Gole (vers 1620-1685)

En placage d’ébène, noyer et bois fruitiers, incrustations d’ivoire et ivoire teinté, le couvercle orné au centre d’un oiseau perché sur un branchage fleuri issu d’une feuille d’acanthe, les écoinçons à motif de rinceaux fleuris au naturel, l’intérieur muni d’une écritoire, trois compartiments et un plumier, reposant sur des pieds en boule aplatie ; l’intérieur aménagé en époque postérieure

H. : 10 cm (4 in.) ; l. : 38 cm (15 in.)

P. : 32 cm (12 ½ in.)

Provenance :

Acquis par le baron Mayer Amschel de Rothschild (1818-1874) ou par sa fille Hannah de Rothschild (1851-1890), épouse du Ve comte de Rosebery pour Mentmore Towers, Buckinghamshire ; Puis par descendance à Harry Primrose (1882-1974), VIe comte de Rosebery ; Vente Sotheby’s Londres, Mentmore Towers, le 18 mai 1977, lot 121 (cfr. Fig. 1).

A Louis XIV ebony, walnut, floral marquetry, ivory inlaid and stained ivory casket, attributed to Pierre Gole (circa 1620-1685)

7 000 - 10 000 €

Ce magnifique coffret en marqueterie de bois indigènes incrustée d’ivoire et ivoire teinté peut être attribué à l’œuvre de Pierre Gole (vers 1620-1685), ébéniste de premier plan actif durant la première partie du règne de Louis XIV. Plusieurs cabinets ou plateaux de tables qui lui sont attribués comportent de nombreuses similitudes tant dans le traitement de rinceaux fleuris, d’un naturalisme saisissant, ou de l’oiseau perché parmi des branches qui en décore le couvercle, avec notre exemplaire (cfr. Th. H. Lunsingh Scheurleer, Pierre Gole ébéniste de Louis XIV, Éditions Faton, Dijon, 2005, p. 90-93, 109, 113).

Pierre Gole aura un rôle décisif dans le développement d’un nouveau type de marqueterie à fleurs polychromes dès la fin des années 1640 ; très vite cette marqueterie employant de l’écaille, de l’ivoire ou de l’ivoire teinté sut se différencier des décors italiens ou flamands de la même époque.

Dans son inventaire après décès dressé en janvier 1685 on trouve mentionnés aux côtés d’armoires, bureaux et cabinets, un petit groupe de meubles divers dont plusieurs coffrets comme l’un très simple en « noyer de Grenoble » ou des écritoires.

Parmi les quelques rares exemplaires comparables passés en vente ces derniers années et attribués à Pierre Gole, rappelons:

- Vente Sotheby’s Paris, le 30 juin 2016, lot 21 ; -Vente Artcurial Paris, le 15 décembre 2010, lot 6 ; -Vente Christie’s Paris, le 14 novembre 2007, lot 135.

MENTMORE TOWERS ET LE GOÛT ROTSCHILD

Située dans le Buckinghamshire, cette résidence fut construite par l’architecte et jardinier paysagiste Joseph Paxton (1803-1865) dans le style jacobéen pour le banquier Mayer Amschel de Rothschild (1818-1874).

Joseph Paxton auteur du fameux Crystal Palace inauguré pour l’Exposition Universelle de Londres en 1851 est un architecte en vogue quand il reçoit la commande qu’il exécute dans un style néo Renaissance cher aux membres de la famille Rothschild et qui définit son goût en matière architecturale. Aménagée dans le plus grand luxe, la demeure revêt toutes les caractéristiques de ce goût Rothschild fait d’opulence mettant en scène pléthore de chefs d’œuvres recueillis avec passion qui influencera le goût des grandes fortunes de l’époque en Europe et aux États-Unis.

Hannah (1851-1890), fille unique du Baron Mayer Amshel, en hérita puis son mari Archibald Philip Primrose (1847-1929), cinquième comte de Rosebery, futur premier ministre de 1894 à 1895. Il revint ensuite à leur fils Albert Edward Harry Meyer Archibald Primrose (1882-1974), VIe comte de Rosebery, à son tour homme politique et qui joua un rôle auprès de Churchill en tant

que membre du Conseil privé et secrétaire d’état pour l’Écosse.

La vente du château de Mentmore, réunissant des collections inouïes, sera qualifiée de vente du siècle en 1977 et reste encore aujourd’hui un évènement marquant dans l’histoire des ventes aux enchères par la dispersion de nombreux chefs d’œuvres du XVIIIe siècle, certains provenant des collections royales françaises. À ce titre, rappelons la présence dans la vente d’une autre œuvre majeure de Gole, une magnifique table de milieu incrustée d’écaille et ivoire aujourd’hui conservée dans les collections du Metropolitan Museum de New York.

Fig. 1  : Extrait du catalogue de vente de 1977.
Vue de Mentmore Towers.

5

Anciens Pays-Bas, Brabant, vers 1500

La Déposition du Christ

Groupe en noyer sculpté peint polychrome et doré

La Vierge tient le Christ sur ses genoux flanquée de Saint Jean à gauche et Marie Madeleine et des saintes femmes à droite dans un décor architectural stylisé et un paysage rocheux

Dimensions : 56 × 89 cm (22 × 35 in.)

Provenance :

Ancienne collection M. Barthélemy Rey ; Vente à Paris le 2 juin 1905, Galerie Georges Petit, lot 48 (cfr. Fig.1) ; Vente à Paris, Hôtel Drouot, les 11-14 mai 1921, lot 81 (cfr. Fig.2) ; Collection privée française.

Bibliographie comparative : M. Buyle et C. Vanthillo, Retables flamands et brabançons dans les monuments belges, Bruxelles, Ministerie van de Vlaamse Gemenschapp- Afdeling Monumenten en Landschappen, 2000.

A. Huysmans ed., La sculpture des Paysbas méridionaux et de la Principauté de Liège XVe et XVIe siècles, 1999.

A carved polychrome and gilt walnut group depicting the Deposition of Christ, Netherlandish, Brabant, circa 1500

40 000 - 60 000 €

Fig. 2 : Extrait du catalogue de vente de 1921.
Fig. 1  : Extrait du catalogue de vente de 1905.

Au Moyen-Âge, la statuaire médiévale connaît son apogée dans le duché des anciens Pays-Bas. Les principaux centres de production de grands retables composés de scènes narratives sur fond architectural étaient Bruxelles, Anvers et Malines. Bruxelles, capitale de l’empire bourguignon a joué un rôle important sur le plan artistique à partir de 1430 et Anvers vers 1500 devient le principal producteur et exportateur de sculptures et de retables.

Notre groupe faisait certainement partie d’un retable plus important. Un relief daté vers 1510 / 1515 conservé au musée du Louvre (OA 291 ; RF 2620) présente un décor rocheux architecturé similaire à notre groupe. Un groupe en noyer incarnant la Lamentation daté vers 1490-1500, Autriche du Nord présentant un décor architecturé avec une église perché à gauche comme sur notre groupe est passé en vente chez Lempertz les 19 et 20 mai 2007, lot 1208 (88 060 €).

L’intérêt de la Renaissance pour la représentation du taureau domestique s’est inspiré de divers prototypes antiques. Dans son livre sur le sculpteur Giambologna, Charles Avery suggère que son Taureau a été modelé d’après des sculptures bovines antiques, bien qu’aucune source sculpturale spécifique ne puisse être citée (Avery, 1987, op. cit., p. 56).

Giambologna a produit un petit modèle en cire d’un taureau qui a probablement été coulé et terminé dans l’atelier d’Antonio Susini et de son neveu Giovanni Francesco Susini. Cette collaboration a donné lieu à plusieurs exemples

de taureaux, dont l’un, conservé au Smith College Museum of Art, Massachusetts (Avery et Radcliffe, loc. cit.), est très proche du bronze ici présent. Ils sont représentés dans une pose pratiquement identique et avec un modelé du corps très similaire.

Né à Florence en 1585, Giovanni Francesco, ou Gianfrancesco, Susini a été l’apprenti de son oncle Antonio Susini (1558-1624), qui avait été le principal assistant et sans doute le fondeur de bronze le plus accompli du maître sculpteur flamand Giambologna (1529-1608). Pour parfaire sa formation, Giovanni Francesco se rend à Rome vers

Attribué à Giovanni Francesco Susini (1585-1653), Florence, première moitié du XVIIe siècle

Taureau

Modèle en bronze

Reposant sur une base d’époque postérieure de forme rectangulaire en bois noirci avec des filets de laiton

H. : 27 cm (10 ½ in.)

l. : 26 cm (10 ¼ in.)

Bibliographie comparative : Edimbourg, Londres, Vienne, Royal Scottish Museum, Victoria and Albert Museum, et Kunsthistorisches Museum, Giambologna 1529-1608 Sculptor to the Medici, 19 août. - 10 sep. 1978 et 2 déc. 1978 - 28 jan. 1979, C. Avery et A. Radcliffe eds., p. 192, no. 178.

C. Avery, Giambologna - The Complete Sculpture, Oxford, 1987, no. 144, p. 270.

A bronze model of the Pacing bull, attributed to Giovanni Francesco Susini (1585-1653), Florence, first half of the 17th century

12 000 - 18 000 €

1624-1626, où il étudie les statues antiques nouvellement découvertes. À son retour, il hérite de l’atelier de son oncle, Via dei Pilastri, après la mort de ce dernier en 1624. Outre la création de nouvelles statuettes, il continue à produire, comme Antonio l’avait fait, des moulages très soignés des modèles de Giambologna, comme en témoigne notre taureau.

La qualité de la fonte, la patine et l’habileté des outils utilisés pour décrire les différentes textures de la surface, comme les sabots lisses bordés d’une ligne de poils ébouriffés, sont typiques de Giovanni Francesco Susini.

La finesse des détails des poils entre les oreilles et le soin apporté à l’extrémité bien peignée de la queue du taureau sont autant d’indices de la main de l’artiste. Un autre exemple de Giovanni Francesco se trouve dans les collections princières du Liechtenstein (inv. SK553), acquis par le prince Johann Adam Andreas I von Liechtenstein en 1696, un très beau modèle provenant de la collection Yves Saint Laurent est passé en vente chez Christie’s, Paris, le 24 février 2009, lot 589 (121 000 €) et enfin un autre modèle est passé en vente chez Artcurial, Paris, le 17 décembre 2024, lot 27 (25 000 €).

La coupe de Pontus de Tyard

COUPE COUVERTE EN VERMEIL ET CRISTAL DE ROCHE

Probablement France 1550-1590

Le pied rond reposant sur quatre sphinges, le bord souligné d’une frise de godrons et d’une frise moulurée d’oves, le centre repoussé de poissons, dauphins et hippocampes, bordé d’une bâte unie et octogonale dans laquelle s’insère le pied de la coupe en cristal de roche de forme octogonale, le nœud souligné de trois têtes entourées de draperies et alternant avec des bouquets de fleurs sur fond amati, au-dessus duquel se trouve une frise octogonale alternant cupules et masques gravés, le bas de la coupe finement gravé de quatre bustes de personnages dotés d’ailes de libellules (cfr. Fig. 1), deux à tête de chérubin et deux à tête d’homme lippu alternant avec des draperies dans un entourage d’entrelacs et branchages, également gravé dans la partie basse de quatre masques, deux d’hommes jeunes et deux d’hommes âgés, le couvercle gravé d’entrelacs entourant trois

écrevisses (armes de Pontus de Tyard) et un crustacé portant cinq étoilessymbole du cancer-, entouré de deux flambeaux allumés, quatre trophées dans la partie basse, l’un à décor de fleur de lys et éclairs, un autre à décor de vielle et archet, un à décor de feu et quatre abeilles avec fleurs de lys, le quatrième d’un instrument à cordes et d’un livre, les écrevisses, alternant avec quatre masques, deux coiffés d’une coquille, et deux portant des moustaches, chacune entourée de deux animaux (rats, escargots, méduses, colimaçons), ceux sommés de coquilles, le visage à demi-strié, ainsi que huit échassiers, la partie haute gravée de six blasons stylisés (peut-être traces de poinçons illisibles), la prise formée d’un Hercule vêtu de la peau du lion de Némée portant sur sa tête un globe terrestre gravé de constellations, surmonté d’une croix, la croix très probablement rapportée postérieurement

H. totale: 34 cm (13 ½ in.)

D. (coupe): 15,8 cm (6 ¼ in.)

D. (couvercle): 16,6 cm (6 ½ in.)

Provenance :

Par tradition familiale, ancienne collection de Pontus de Tyard ; Puis par descendance directe jusqu’au propriétaire actuel.

Bibliographie :

E. Mère, Pontus de Tyard ou l’univers d’un curieux, Éditions Hérode, p. 206.

The Pontus de Tyard silver-gilt and rock crystal covered cup, probably France 1550-1590

25 000 - 30 000 €

Fig. 2  : Figure de grotesques par Perin del Vaga pour la Salle d'Apollon, Château Saint-Ange, Rome, entre 1545-1547.
Fig. 1 : Détail du corps de la coupe.

La coupe de Pontus de Tyard

VIE DE PONTUS DE TYARD

Fils de Jean de Tyard et de de Jeanne de Ganay, il naît en 1521 au château de Bissy sur Fley, en Bourgogne, entre Tournus et Montceau. Son père est lieutenantgénéral du comté de Charolais puis du baillage royal de Mâcon.

PONTUS POÈTE ET HOMME DE SCIENCES

En 1549, lançant ainsi une mode, Pontus de Tyard publie chez le fameux imprimeur lyonnais Jean de Tournes ses Erreurs Amoureuses Ronsard puis plus de 125 auteurs lui emboiteront le pas en publiant à leur tour leurs Amours. Il parle latin et grec, ainsi que l’italien et l’hébreu. Fréquentant les salons lyonnais, il se lie de profonde amitié avec l’humaniste Maurice Scève et découvre sa muse qu’il nomme Pasithée, et qui serait soit Louise Labé, la Belle Cordière également poétesse, soit Anne Thulon ou encore Marguerite du Bourg, dame des Gages. Cependant, par dépit amoureux, sa vie poétique se termine brutalement en 1556 ; elle aura duré 7 ans. Cela permettra au duc de Saint-Simon, un siècle plus tard de parler de Pontus en disant «celui-ci était le premier poète latin de son temps et eut commerce avec tous les illustres». Il est également féru d’astronomie, de mathématique

et de musique. Cette période aura aussi vu la publication d’écrits scientifiques. La période suivante verra la publication d’homélies et de polémiques, de fables, jusqu’à l’année de sa mort.

Pontus invitait des philosophes, des musiciens et des astronomes. Il fut un des sept membres de la Pléiade avec Joachim du Bellay, à l’imitation des sept poètes grecs, image fidèle de la constellation céleste dont une des étoiles se dérobe aux yeux. Ronsard le cite dans le sonnet LXXXVII de ses Amours: « Pour célébrer des astres dévêtus… Il me faudrait, non l’ardeur de ma rime, Mais la fureur du Mâconnais Pontus»

PONTUS CLERC

Pontus devient d’abord chanoine de l’église cathédrale de Mâcon, en 1552, puis en 1553, protonotaire apostolique. Son frère Claude IV de Tyard épouse Guillemette de Montgomery d’où une nombreuse lignée qui s’éteindra en 1852 avec le général comte de Thiard, dont le père était membre de l’Académie française. Ce dernier porteur du nom eût deux filles, la marquise d’Etampes et la marquise de Bouillé. C’est cette dernière qui recueillit la coupe de Pontus de Tyard. En 1578, il devient évêque de Chalon, avant même d’être ordonné prêtre, et le restera jusqu’en 1598. Il avait

été auparavant aumônier ordinaire des Rois Charles IX, Henri III et Henri IV. Il jouera d’ailleurs un rôle de premier plan dans la conversion d’Henri IV, à la demande du Roi lui-même.

PONTUS DIPLOMATE

Pontus reçut en avril 1575 de la main d’Henri III, Roi de France et de Pologne, la somme de 500 livres tournois. «son conseiller et aumônier ordinaire» pour avoir accompagné les ambassadeurs de Suisse. A cette somme il ajoute «2.000 écus, et ce outre et pardessus les autres dons, bienfaits et récompenses, mettant en considération les bons et notables services que les défunts rois ses prédécesseurs et lui, depuis son avènement à la couronne, ont reçu de son féal et amé conseiller Messire Pontus de Tyard, évêque de Chalon sur Saône, en plusieurs grandes affaires et désirant iceux reconnoître» . En 1588, il participe aux Etats de Blois. Mais à son retour dans son évêché, les ligueurs se montrent tellement hostiles qu’il est forcé de quitter Chalon et de se retirer dans sa bibliothèque de Bragny, près de Verdun sur le Doubs.

Les armes de la famille de Tyard sont «parti d’or, à trois écrevisses de gueules, deux en chef et une en pointe» (cfr. Fig. 3 et 4). À celles-ci

Pontus ajoute celles de sa grandmère, Philippine de Véré «de gueules à la bande d’or accompagnées de six coquilles de même en orle» . Sur une médaille retrouvée dans les ruines de Bragny, entre Chalon et Dôle, on trouve sur une face les armes de Pontus et sur l’autre un petit vaisseau en pleine mer, un croissant de lune dans un ciel étoilé avec la devise ME PONTUS SEQUITUR accompagnée de la date 1570.

Dans un testament en date du 20 mars 1601, Pontus cite parmi ses héritiers son neveu Cirus de Tyard qui lui a succédé sur le siège épiscopal de Chalon, ses petitsneveux Pontus et Loys de Thyard, et les chanoines de la cathédrale de Chalon. Cependant, il précise avoir fait prohibition d’inventaire de ses biens.

Il meurt le 23 septembre 1605, dernier représentant de la Pléiade.

DÉCOR DE LA COUPE

En vermeil, le pied circulaire représente la mer figurée par les poissons qu’elle renferme, ciselé de pampres et d’écrevisses. On décrit cette coupe comme étant d’un volume considérable. Cependant, Abel Jeandet, son biographe qui la tint plusieurs fois entre ses mains, certifie qu’elle était pourtant d’une taille des plus traditionnelles.

Fig. 3 : Armes de la famille de Tyard.

❍ 8

Damiano Cappelli (actif 1622-1688), Florence, fin du XVIIe siècle

Allégorie féminine de la Vertu foulant aux pieds la sorcellerie (ou l’hérésie)

Groupe en bronze

Reposant sur une base entièrement moulée et un socle en bois d’époque postérieure

H. : 25,5 cm (10 in.)

H. (totale) : 33 cm (13 in.)

l. : 19 cm (7 ½ in.)

P. : 11,5 cm (4 ½ in.)

Provenance :

Probablement collection de G.B. Borri, Florence, vers 1770.

Bibliographie :

D. Zikos, 'A Kleinplastik collection in Regency Florence: Giovanni Battista

Borri bronzes and terracottas', in P. Wengraf [ed.], Renaissance and Baroque Bronzes from the Hill Collection, London 2014, pp. 37-67 ; esp. p. 4, fig 5 ; p. 15, Bronze n°76 ; and p. 60 Bronze n°. 136.

Bibliographie comparative :

C. Avery, Renaissance and Baroque Bronzes in the Frick Art Museum, Pittsburgh, 1993, pp.87-89, no. 22

J. Warren, Beauty and Power: Renaissance and Baroque Bronzes from the Peter Marino Collection, London, 2010, pp.110-113, no. 9

A. Brook, ‘Tacca or Cappelli?’, in J. Warren ed., Renaissance and Baroque Bronzes in and around the Peter Marino Collection, London, 2013, pp. 115-139 ; esp. p. 139, note 70.

A bronze group female Allegory of Virtue Treading Down Witchcraft (or Heresy), attributed to Damiano Cappelli (active 1622-1688), Florence, late 17th century

8 000 - 12 000 €

Ce groupe en bronze inédit correspond parfaitement à la description d’un objet d’auteur inconnu qui se trouvait autrefois dans la collection florentine du tailleur G.B Borri (« Un Gruppettino Senza Base con una Figurina, ed una Strega » = « Un petit groupe sans socle avec une figurine et une sorcière » ).

Le sujet inhabituel de la sorcellerie a été associé par Zikos à un groupe plus important représentant une sorcière chevauchant une chèvre (Grünes Gewölbe, Dresde) qui a été attribué à Pietro Tacca, ou à son fils Ferdinando, qui était à son tour le premier maître du sculpteur Damiano Cappelli.Le groupe de Dresde appartient par ailleurs à une série beaucoup plus large de sujets liés à la sorcellerie, souvent centrés sur une chèvre bondissante (voir Avery, 1993, pp. 87-89). Ce type de chèvre au poil hirsute est associé aux proies de quatre chasses qui pourraient avoir été inventées par Ferdinando Tacca, en particulier un sanglier bondissant, dont certains moulages sont signés (ou paraphés DCF) par Cappelli (voir Warren, 2010, n° 9).

La figure féminine de la Vertu, avec son fort contrapposto, son élégant balancement et sa posture en spirale, ainsi que sa petite tête à la coiffure élaborée, nous rappelle une figure vénitienne de la fin du XVIe siècle représentant Judith décapitant Holopherne dont la tête se trouve sous son propre pied droit, bien que - peut-être pour masquer partiellement l’emprunt - ses bras levés et abaissés soient inversés (collection privée). La variante actuelle est un peu plus grande (25 cm) que celle de Judith (19,4 cm) et ne peut donc pas avoir été fondue directement à partir de ce prototype. Le vernis sombre sur l’alliage cuivré sous-jacent est conforme à la méthode privilégiée par les ateliers qui ont suivi celui de Giambologna plus tard au cours du XVIIe siècle.

L’identification de ce petit groupe apparemment unique constitue une nouvelle étape passionnante dans la réintégration de l’œuvre de Cappelli, telle qu’elle a été entamée par Zikos et Brook au début du XXIe siècle.

Nous remercions le Dr Charles Avery pour son aide à la rédaction de cette notice.

PAIRE D’AIGUIÈRES GUJARAT, INDE, XVIIe SIÈCLE

En nacre, le corps flanqué d’une anse en enroulement, reposant sur une base circulaire

H. : 26 cm (10 ¼ in.)

Provenance :

Ancienne collection Alvarez Guedea, Mexique ;

Puis par descendance jusqu’à vente Christie’s New York, le 7 octobre 2022, lot 60 ;

Acquises au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.

Bibliographie comparative :

A. Jaffer, Luxury Goods from India

The Art of the Indian Cabinet Maker, V&A Publications, Londres, 2002, p. 38. Exotica. Portugals Entdeckungen, im Spiegel fürslicher Kunst und Wunderkammern der Renaissance, catalogue d’exposition, Kunsthistorischesmuseum, Vienne, Juin-Octobre 2000, p. 163, n. 69.

A pair of Gujarat mother-of-pearl ewers, India, 17th century

25 000 - 40 000 €

L’art de décorer des objets avec de la nacre à partir du coquillage turbo marmoratus apparait dans l’état indien du Gujarat dès le début du XVIe siècle.

Objets fonctionnels tels coffrets, flambeaux ou assiettes étaient conçus à partir d’une structure en bois ou cuivre, puis plaqués avec une riche mosaïque en nacre fixée avec des épingles en métal, créant ainsi des objets exotiques et luxueux destinés à l’exportation vers l’Europe.

Les pièces Gujarati étaient particulièrement prisées par les princes européens de l’époque ainsi que les collectionneurs les plus avisés.

À ce propos, signalons la présence de cette typologie d’objets dès le deuxième quart du XVIe siècle dans les collections de l’Électeur de Saxonie tandis que l’inventaire de 1598 de la Wittelsbach kunstkammer de Munich indique la présence d’une verseuse en nacre et monture en vermeil (cfr. W. Seipel, Exotica. Portugals Entdeckungen, im Spiegel fürslicher Kunst und Wunderkammern der Renaissance, catalogue d’exposition, Kunsthistorisches Museum, Vienne, Juin-Octobre 2000, p. 163).

Les aiguières Gujarati semblent s’inspirer des prototypes européens ; en effet la forme de nos aiguières, tant par la silhouette de

leur piédouche que par leur anse caractéristique en forme de S est directement issue de modèles en argent français, espagnols ou anglais datables de la fin du XVIe -début du XVIIe siècle.

Une aiguière comparable à notre paire, provenant des collections Impériales des Habsburg, est actuellement conservée au Kunsthistorisches Museum (cfr. Fig. 1) de Vienne (inv. KK 4125) tandis qu’une deuxième paire se trouve dans les collections du British Museum (cfr. Fig. 2) de Londres (inv. OA 2645.1-2).

Comme pour leur correspondants européens conçus en argent ou en

étain, les aiguières en nacre étaient souvent conçues en suite avec des bassins, à l’instar de la paire conservée dans les collections du Victoria and Albert Museum (cfr. Fig. 3) de Londres (inv. 42821857 et inv. 4257-1857).

Parmi les très rares exemples apparus sur le marché ces dernières années, mentionnons l’exemplaire de la collection Ian and Carolina (cfr. Fig. 4) Irving (Vente Sotheby’s New York, le 30 janvier 2024, lot 114) ou celle provenant de l’ancienne collection de Lord Curzon de Kedleston (cfr. Fig. 5), l’un des derniers Vice-Roi des Indes (Vente à Edinburgh, le 23 octobre 2013, lot 515).

Fig. 3.
Fig. 4.
Fig. 5.
Fig. 1.
Fig. 2.
DR

❍ 10

D’après l’Antique, Rome ou Florence, fin du XVIIe-début du XVIIIe siècle

Un fils de Laocoön et Vénus

Paire de bustes en scagliole à l’imitation du porphyre

Reposant sur un piédouche en marbre giallo antico

H. : 36 cm (14 ¼ in.)

l. : 15 cm (6 in.)

A pair of scagliola simulating porphyry busts representing a Son of Laocoön and Venus, after the Antique, Rome or Florence, late 17th -early 18th century

10 000 - 15 000 €

11

SERVICE À LIQUEUR EN VERMEIL

Maître orfèvre Elias Adam, reçu en 1703 Augsbourg, vers 1716

De forme ovale polylobée, les bordures à moulures de godrons, posant sur un piédouche à contours et doucine, le décor ciselé de rinceaux, feuillages et culots sur fond amati, le plateau surmonté d’une statuette supportant le réceptacle à flacon et gobelets, gravé postérieurement des armoiries de LaureHenri-Gaston de Galard de Béarn-Brassac surmontées d’une couronne fermée ; le flacon et les gobelets manquants Poinçon de la ville, poinçon du maître orfèvre, striche

H. : 16 cm (6 ¼ in.)

l. : 28 cm (11 in.)

P. : 22 cm (8 ¾ in.)

Poids brut: 799 gr.

Provenance : Galerie Kugel.

Bibliographiecomparative :

H. Seling, Die Kunst der Augsburger Goldschmiede 1529-1868, Ed. Verlag

C.H. Beck München, Vol. II, Fig. n° 877 (cfr. Fig. 1) et Vol. III, Fig. n° 1964, p. 296-297 (poinçons).

An armorial silver-gilt liquor set, by Elias Adam, Augsburg, circa 1716

8 000 - 12 000 €

Notre pièce peut être rapprochée d’un modèle d’Elias Adam, vers 1707-1711, conservée au Metropolitan Museum de New York (n. inventaire 2015.387a-j). Deux modèles similaires se sont vendus à Paris, Hôtel Drouot, Me Rieunier et associés, le 20 juin 2003, lots 70-71 (cfr. Fig. 2-3).

Nous remercions Philippe Palasi pour son aide dans l'identification des armoiries.

Fig. 1. Fig. 2. Fig. 3.

La physionomie du visage de Mercure, avec ses yeux grands ouverts et clairement délimités, sa forme ovale et ses mèches de cheveux bouclées délicatement rendues, suggère une date du haut Baroque, tout en s’inspirant d’un modèle plus ancien.

De plus, le rendu des ongles carrés et plats de la figure est un trait caractéristique de la main de Ferdinando Tacca.

Ferdinando Tacca est largement considéré comme l’un des plus grands sculpteurs de bronze travaillant à Florence au milieu du XVIIe siècle. Ferdinando est le fils de Pietro Tacca (1577-1640),

le sculpteur grand-ducal qui avait succédé à Giambologna à sa mort en 1608. Bien qu’ayant commencé sa carrière à Madrid, où il travaillait pour la famille royale espagnole, Ferdinando retourna à Florence en 1640, où il succéda à son père Pietro comme sculpteur de la cour de Ferdinand II de Médicis, grand-duc de Toscane. Lorsque Ferdinando devint lui-même directeur des ateliers de Borgo Pinti, il devait avoir pleinement accès aux modèles de Giambologna.

Grâce à sa connaissance intime des méthodes de travail du grand maître flamand, Ferdinando s’est spécialisé dans l’exécution d’exquises statuettes en bronze dans sa tradition.

D’après Giambologna, Ferdinando Tacca (1619-1686), Florence, vers 1650

Mercure volant

Figure en bronze

Coiffé d’un casque ailé, tenant un caducée ; reposant sur un piedouche en marbre

H. : 34,5 cm (13 ½ in.)

H. (totale) : 41 cm (16 ¼ in.)

Provenance :

Ancienne collection privée américaine.

Bibliographie comparative :

C. Avery & A. Radcliffe, Giambologna: Sculptor to the Medici, exhibition catalogue, London, 1978, nos. 34 & 35, pp. 85-88.

C. Avery, Giambologna: The Complete Sculpture, Oxford, 1987, pp.124-128.

B. Strozzi & D. Zikos, Giambologna, gli dei, gli eroi, Milan, 2006, no.53- 57, pp.259-269.

A bronze figure of Flying Mercury, after Giambologna, Ferdinando Tacca (1619-1686),Florence, circa 1650

20 000 - 30 000 €

La présente œuvre est une variante inconnue du modèle Giambologna du sujet, dont quatre types principaux, tous plus grands, sont répertoriés. Bien que ce modèle semble plus proche du type adolescent et élancé, il comprend également la tête de Zéphyr de la version presque grandeur nature.

Le modèle actuel se distingue surtout par le traitement des cheveux en mèches plus longues et plus fournies, qui s’enroulent sur les côtés du pétase, et par le pied gauche qui se dresse sur les cheveux d’un Zéphyr ne ressemblant en rien aux types connus. En outre, notre bronze présente des similitudes avec d’autres versions

de l’adolescent Mercure en ce qui concerne l’inclinaison vers l’avant de la partie supérieure du corps et l’enroulement vers l’avant des doigts de la main droite.

Ce bronze pourrait être apparenté à celui décrit dans les inventaires des collections de la couronne de France, décrit comme «No. 271. Un Mercure en posture de s’envolver, dont le pied gauche est posé sur un vent ou Zéphir, haut de treize pouces [35.1 cm.], très belle copie de l’antique, estimée deux-cents livres».

Anthea Brook a confirmé l’attribution lors d’une inspection de visu et nous la remercions pour sa contribution à l’essai.

13

TAPISSERIE HÉRALDIQUE

DITE «REPOSTERO»

Espagne, XVIIe siècle

Tissée en laine et soie, aux armes d'une famille espagnole portant en I Castro Abad, en II et III Aragon-Sicile et en IV l'ordre des Dominicains

Dimensions : 277 × 229 cm (109 × 90 ¼ in.)

Provenance :

Vente à Paris, Hôtel Drouot, le 22 novembre 2024, lot 205; Acquise au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.

Bibliographie comparative : M. T. Cruz Yabar, La tapiceria en Madrid (1570-1640), 1996, Tabapress ; A. G. Bennett, Five Centuries of Tapestry from the Fine Arts Museums of San Francisco, 1992.

A Spanish heraldic tapestry, called “repostero”, 17th century

6 000 - 8 000 €

Cette rare et intéressante tapisserie est flanquée des armoiries d’une famille espagnole. Elle appartient à la typologie des tapisseries héraldiques, dites Repostero, dont le genre se développe dans les ateliers espagnols aux XVIe et XVIIe siècles, principalement à Madrid et Salamanque, sous l’impulsion initiale de Philippe II d’Espagne (1527-1598).

Dans ce contexte, un nom est à retenir, celui de Pedro Gutiérrez, lissier du roi, en partie fondateur de la manufacture royale de Santa Isabel. L’implantation d’une manufacture royale à Madrid avait pour objectif de rivaliser avec les centres flamands, dont les productions dominaient le marché européen. Cette tapisserie, probablement plus tardive, pourrait témoigner de ce merveilleux essor de la tapisserie espagnole, mais également de sa clientèle. Les notables madrilènes passent commande en nombre de ces

Reposteros, dont le blason central, s’accompagne généralement de motifs décoratifs et de coloris sobres. Ici, le blason bordé de cuirs découpés est surmonté d’un heaume orné de plumes bichromatiques. Sur le fond bleu, qui a gardé en partie son intensité, sont flanqués des motifs de feuilles de chou tombantes enrubannées épousant harmonieusement la forme de l’écu.

Notons toutefois que les lissiers flamands se sont approprié ces tapisseries héraldiques, ce qui rend difficile une attribution certaine de cet exemplaire à des lissiers espagnols. Les bordures sont à motifs de cuirs découpés, de cartouches, de vases de fleurs et de fruits stylisés, et d’écus aux écoinçons.

Rappelons qu'une tapisserie comparable à la nôtre s'est vendue chez Artcurial Paris, le 13 juillet 2021, lot 129 ;

CARTEL D’ÉPOQUE LOUIS XIV

Attribué à André-Charles Boulle

En marqueterie d’écaille brune et de laiton gravé, ornementation de bronze ciselé et redoré, le cadran à cartouches en émail bleues, les aiguilles en acier bleui, le mouvement à sonnerie des heures et demie sur roue de compte signé « Boucheret AParis », échappement à ancre du XIXe siècle, initialement à roue de rencontre, la corniche cintrée reposant sur des montants dont la partie supérieure est ornée de motifs en bronze en forme de console, la partie inférieure ornée de décor en forme d’enroulement

H. : 65,5 cm (25 ¾ in.)

l. : 43,5 cm (17 in.)

P. : 18 cm (7 in.)

Daniel Boucheret, cité dans le fond Brateau, rue Saint Germain ; réception 8 Aôut 1703. Un Boucheret (peut-être le même) également cité dans le cloitre de Saint Denis de la Chartre à Paris (cfr. Tardy, p. 70).

A Louis XIV gilt-bronze mounted, tortoiseshell and brass inlaid cartel, attributed to André-Charles Boulle

8 000 - 12 000 €

Ce cartel peut être attribué à André- Charles Boulle sur la base de son rapprochement avec des gravures de Mariette d’après les dessins d’André-Charles Boulle.

Notre pièce se rapproche du modèle aux Parques attribué à André-Charles Boulle dont un exemplaire se trouve dans les collections du Musée du Louvre (cfr. D. Alcouffe, A. Dion-Tenenbaum, A.Lefébure, Le mobilier du Musée du Louvre, Éditions Faton, Dijon, 1993, Vol. I, p. 101, Fig. 30).

Notre élégante et gracieuse figure en bronze est d’après une copie romaine en marbre du IIe siècle après J.-C. d’une statue grecque originale d’Aphrodite datant du IVe siècle av. J.C.

Flore Farnese a toujours captivé l’imagination des artistes européens et des collectionneurs depuis sa découverte dans la première moitié du XVIe siècle.

Documentée par trois esquisses réalisées par Maarten van Heemskerck (1498-1574), dont on

sait qu’il était actif à Rome entre 1532 et 1536. Flore, encore non restaurée - il manque la tête, tout le bras droit, l’avant-bras gauche y compris la main, la partie inférieure des jambes, y compris les pieds et la base, ainsi que quelques parties de la draperie - est enregistrée par Ulisse Aldrovandi (1522-1605) dans la cour du palais Farnèse à Rome, dans sa publication de 1556, basée sur des notes prises à Rome six ans plus tôt. ( Delle statue antiche, che per tutta Roma, in diversi luoghi e case si veggono, Venise, 1556).

D’après l’Antique, Giuseppe Valadier (1762-1839), vers 1800

Flore Farnèse

Figure en bronze

H. : 61,5 cm (24 ¼ in.)

l. : 23 cm (9 in.)

P. : 29 cm (11 ¼ in.)

Provenance: Ancienne collection privée, Rome, Italie.

Bibliographie comparative :

F. Haskell and N. Penny, Taste and the Antique: The Lure of Classical Sculpture 1500-1900, New Haven and London, 1981, pp. 217-219.

G. Prisco, ‘La Più Bella Cosa di Cristianità’: i Restauri alla Collezione Farnese di Sculture’, in Le Sculture Farnese Storia e documenti, ed. C. Gasparri, Napoli, 2007, pp. 81-133.

R. Frederiksen and E. Marchand, eds., Plaster Casts: Making, Collecting and Displaying from Classical Antiquity to the Present, Berlin and New York, 2010.

A. González-Palacios, Luigi Valadier: Splendor in Eighteenth-Century Rome, exh. cat., The Frick Collection, New York, 2018.

A bronze figure of Flora Farnese, after the Antique, Giuseppe Valadier (1762-1839), circa 1800

7 000 - 10 000 €

La première restauration Renaissance est réalisée par Guglielmo della Porta (1515-1577) vers 1555 et s’étend à la tête, au bras droit, à l’avant-bras gauche et à la main tenant une guirlande de fleurs, ainsi qu’aux pieds et à certaines parties du drapé (Frederiksen & Marchand 2010, p. 396).

Un dessin conservé au Rijksmuseum d’Amsterdam (inv. n° RP-T-1955-136), probablement réalisé par Nicolas Poussin (15941665), illustre l’aspect de la sculpture au début du XVIIe siècle.

Flore est restée dans cet état jusqu’en 1786, date à laquelle elle a été transférée dans l’atelier de Carlo Albacini (1739-après 1807), élève de Bartolomeo Cavaceppi. Albacini remplaça les restaurations de Della Porta, notamment en remplaçant l’avant-bras gauche tenant la guirlande de fleurs par un nouvel avant-bras tenant un petit bouquet de fleurs. Flore resta dans l’atelier d’Albacini pendant quatorze ans, jusqu’en 1800, date à laquelle elle fut envoyée à Naples, où elle est encore visible aujourd’hui au Musée archéologique national (inv. n° 6409).

Le bronze ici présent peut être daté entre les dernières années du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle.

La finesse d’exécution de la surface du bronze, dont le traitement accentue subtilement les différentes textures des cheveux, de la peau et du drapé, ainsi que la définition de détails tels que les ongles, et la grande qualité du modelage, indiquent que le bronze a été produit dans un atelier romain bien établi. En effet, étant donné la qualité exquise du moulage, il est difficile de croire qu’il puisse s’agir du produit d’un autre atelier que celui de Valadier, situé Via del Babuino. Dirigé avec succès par le grand orfèvre et fondeur de bronze romain Luigi Valadier (1726-1785) jusqu’à sa mort en 1785, l’atelier a continué à fonctionner sous la direction de son fils Giuseppe Valadier (1762-1839).

Réputé pour l’excellence de ses moulages, l’atelier Valadier a produit de nombreuses réductions en bronze de célèbres statues antiques, tant à grande qu’à petite échelle, qui se comparent étroitement au bronze actuel. Flora Farnese présente également de nombreux parallèles avec la tête en bronze de l’Herm de Bacchus réalisée par Luigi Valadier en 1773 et aujourd’hui conservée à la Galleria Borghese à Rome.

Son lien avec l’atelier Valadier est encore confirmé par le Registro Generale de 1810, un inventaire qui documente le contenu de l’atelier lorsqu’il appartenait à Giuseppe, dans lequel nous trouvons deux enregistrements relatifs, selon toute vraisemblance, au modèle Flora Farnese : «Figura la Flora di creta cotta alta palmi 16⁄10 (Figure de la Flora en terre cuite, 16⁄10 palmi de haut) ; 4 scudi », et « Figura di Cera la Flora» (Figure de la Flora en cire) ; 6 scudi » (González-Palacios 2018, pp. 484-485), qui peut être identifié comme le modèle de notre bronze.

GRAND CENTRE DE TABLE EN ARGENT ET VERMEIL

Attribué à Antonio Serra, Barcelone, vers 1770

Aux armes des familles de Malferit et de Arce

Reposant sur quatre pieds feuillagés appliqués sur le plateau par un masque à bouche béante dans lequel s’insère des doubles flambeaux ; le plateau de forme ovale chantournée serti de six montures pour flacons ; le centre sommé d’un autre plateau de même forme à pieds en coquille et huit bras feuillagés soutenant des coupelles rondes à côtes, le sommet soutenant une coupelle ovale à côtes au-dessus d’une coupelle à côtes, l’intérieur en vermeil ; sous la coupe supérieure, le pied orné de quatre écussons portant la lettre M ; les bords du plateau, des bobèches, des montures, godronnés ; le bord du plateau appliqué de quatre écussons gravés d'armoiries timbrées d'un heaume : - de la famille de Malferit (cfr. Fig. 1)

Ce centre de table a été réalisé probablement pour l’alliance d’un cadet de la famille de Malferit et d’une Arce.

La famille de Malferit est connue depuis Pedro Malferit au XIIIe siècle, qui s’illustra au siège de Játiva, contre les maures. Le 28 mars 1445, ils recurent d’Alphonse roi d’Aragon, la seigneurie d'Ayelo. En 1690, Jacinto Roca y Ferrer (alias Roca y Ripoll) reçu le titre de marquis de Malferit.

- de la famille de Arce (cfr. Fig. 2)

- de la lignée des Lopez de Ayala, de la famille de la Camara et de la famille Morales (cfr. Fig. 3)

- de la famille de Castro, de la famille Lavin et de la famille Abarca (cfr. Fig. 4)

On y joint quatre salerons de forme ovale à bords godronnés, insculpés du même poinçon, l’intérieur doré Rayures et petits chocs d’usage

Poinçon VGA

H. : 43 cm (17 in.)

l. : 60,5 cm (23 ¾ in.)

P. : 52 cm (20 ½ in.)

Poids brut : 8 Kg 513 (5)

An important silver and silver-gilt armorial centerpiece, encrusted with the coat-of-arms of Malferit and de Arce families, together with four silver oval-shaped salt-cellars, attributed to Antonio Serra, Barcelona, circa 1770

25 000 - 30 000 €

La grandeur de l'Espagne fut accordée, aux titres de comte de Buñol et de marquis de Malferit, conjointement, le 7 juillet 1803 par le roi Charles IV, au troisième marquis de Malferit, Salvador Roca et à Pertusa Malferit, comte de Buñol. Le titre est aujourd’hui celui du 13e marquis de Malferit : Marta Garrigues y Mercader (née en 1959).

La famille de Arce est très anciennement connue, ils

s’illustrèrent notamment avec Diego de Arce y Reinoso Ávila y Palomares (1587 - 1665) évêque qui fut Grand Inquisiteur d'Espagne de 1643 à 1665 ; puis évêque de Plasencia (1640-1652), évêque d'Ávila (1637-1640) et évêque de Tui (1635-1637). Plus recemment, Manuel José de Arce y Fagoaga, premier président de la République fédérale d'Amérique centrale et héros de l'indépendance du Salvador. Les titres de la famille de Arce ont

échus à celle de Morales de la ligné des Soria et des Lopez de Ayala : Morales y Arce. Il possède deux titres de cette ascendance de nos jours : comte de Torres-Arce et comte de Casa Ayla. L’actuel titulaire est : Alejandro Muguiro y Morales-Arce.

Nous remercions Dominique de Lastours pour son aide dans l'identification des armoiries.

Fig. 1.
Fig. 3.
Fig. 2.
Fig. 4.

PAIRE DE SAUPOUDROIRS EN ARGENT

Par Jean-Baptiste Navier, 1716-1717

De forme balustre, reposant sur un piédouche godronné, la partie basse à décor appliqué de lambrequins sur fond amati, sommé d’une frise de godrons, le col gravé de lambrequins sur fond amati, le couvercle à ouverture en baïonnette, le bas godronné, le haut repercé de motifs de losanges et fleurs stylisées, la prise en bouton floral ; repolis Poinçon lettre-date G H. : 24,5 cm (9 ½ in.)

Poids : 1 Kg 108

A pair of silver sprinklers, by Jean-Baptiste Navier, 1716-1717

30 000 - 50 000 €

Pour un saupoudroir par cet orfèvre, voir vente de la collection Diane, Sotheby’s Genève, le 16 novembre 2005, n° 107, probablement le même illustré dans Connaissances des Arts, le XVIIIe siècle, p. 104.

Pour un autre saupoudroir par le même orfèvre et de modèle très similaire à celui présenté ici, voir Sotheby’s Paris, le 28 juin 2022, n° 70, provenance Jacques Favre de Thierrens.

Jean-Baptiste Navier est reçu maître à Perpignan le 12 juin 1712. Il est essayeur de la Monnaie de Perpignan de 1716 à 1763. Son épouse est fille d’orfèvre (Finot) et ses deux filles épousent à leur tour des orfèvres (Bachelard et Depierre). Il décède en 1767.

Jean-Baptiste Navier est également connu pour des œuvres d’art sacré. Dans son ouvrage L’Orfèvrerie en Roussillon paru en 1994, Louis Ausseil relève des calices dans différentes églises de la région : Banyuls-dels-Aspres (au sud de Perpignan), Bouleternère, Montalba, Pézilla-la-Rivière, Rodès (à l’ouest de Perpignan) et un plateau en argent dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Perpignan.

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PARTIE DE SERVICE EN PORCELAINE DE COPENHAGUE DU XXe SIÈCLE

Modèle Flora Danica

À décor polychrome de fleurs de botanique légendées en noir au revers comprenant:

- 15 grandes assiettes à bord ajouré, - 18 assiettes à bord ajouré, - un plat rond à bord ajouré, - une assiette creuse à bord ajouré, - un plat ovale à bord ajouré, - une grande terrine ovale munie d’anses en forme de branches fleuries, - un seau à bouteille ovale muni d’anses en forme de branches fleuries, - un seau à liqueur, muni d’anses en forme de branches fleuries, - un poêlon couvert à manche latéral en bois, - 4 compotiers ovales munis d’anses en forme de branche fleurie,

- une corbeille ronde ajourée munie d’anses en forme de branche fleurie, - 2 petits raviers ovales, - 4 salières ovales, - 4 très petites soucoupes, - un sucrier ovale couvert, - un pot à crème triangulaire et son plateau triangulaire, - un coupe-papier à manche en porcelaine

On y joint une soupière ronde couverte du même modèle en porcelaine de Fürstenberg (non illustrée) (63)

A 63-piece Copenhagen porcelain part table-service, Flora Danica model, 20th century, together with a roundshaped Fürstenberg porcelain covered tureen en suite

30 000 - 50 000 €

IMPORTANTE PARTIE DE SERVICE EN PORCELAINE DE COPENHAGUE DU XXe SIÈCLE

À décor polychrome de fleurs de botanique légendées en noir au revers comprenant: - 21 grandes assiettes, - 14 assiettes, - 12 assiettes à potage, - 16 assiettes à gâteau, - 21 assiettes à pain, - un légumier rond couvert, - 2 seaux à bouteille ovale à anses en forme de branches fleuries, - un grand plat ovale, - un plat rond, - une corbeille ovale ajourée, - deux jattes carrées, - une jatte ovale, - un compotier triangle, - 4 salières ovales, - 6 compotiers ovales munis d’anses en forme de branche fleurie, - 10 pots à crème couverts et dix couvercles (113)

A 113-piece Copenhagen porcelain part table-service, Flora Danica model, 20th century

40 000 - 60 000 €

CONSOLE D’ÉPOQUE RÉGENCE

En bois sculpté et redoré, dessus de marbre rouge de Rance, la ceinture ornée au centre d’un masque allégorique représentant Hercule sous les traits de satyre, les montants galbés surmontés de mascarons et terminés par des griffes feuillagées, l’entretoise ponctuée de volatiles stylisés et ornée au centre d’un masque de faune coiffé de plumes et tirant la langue ; petits accidents

H. : 81 cm (31 ¾ in.)

l. : 167 cm (65 ¾ in.)

P. : 76 cm (29 ¾ in.)

Provenance :

Vente à Paris, Me Poulain-Le Fur, le 20 juin 2000, lot 48 ; Galerie Gismondi, Paris (selon l’ouvrage de Calin Demetrescu) ;

Vente Tajan Paris, le 3 juillet 2024, lot 167 ; Acquise au cours de cette dernière par le propriétaire actuel ;

Collection privée parisienne.

Bibliographie :

C. Demetrescu, Le style Régence, Les éditions de l’Amateur, Paris, 2003, p. 73, Fig. 50 (reproduite).

A Regence giltwood console

30 000 - 50 000 €

Fig. 1.
Fig. 2.

Réalisée au début de la Régence, cette console conserve des réminiscences du style LouisQuatorzien propre aux années postérieures à 1700.

Elle se caractérise par un remarquable décor anthropomorphe : au mascaron souriant au centre de l’agrafe du tablier, répond un masque coiffé de palmettes « à l’indienne » sur l’entretoise, tandis que des mascarons d’homme barbu épousent le galbe de chaque montant, rappelant des éléments inspirés du décor architectural ou des bronzes des meubles d’ébénisterie.

Par sa qualité d’exécution et la richesse de son vocabulaire ornemental, elle peut être rapprochée de la production des décorateurs travaillant pour la Couronne.

En effet, les sculpteurs Degoullons, Bellan, Roumier et Legoupil fondèrent le 21 janvier 1699 la Société pour les Bâtiments du Roi. Leur objectif premier était de travailler pour le souverain, les princes et princesses du sang ainsi que pour les principaux membres de la famille royale. Cependant, au fil du temps, ils réalisèrent également des ouvrages pour la noblesse, les grands seigneurs et les financiers.

Les masques anthropomorphes qui ornent notre console peuvent être mis en relation avec les dessins de « consoles et mascarons pour bordures de cadres, consoles d’applique et pieds de table » de Mathieu Legoupil, conservés à la Kunstbibliothek de Berlin (cfr. B. Pons, De Paris à Versailles, pl. 370-374), et qui proposent une quinzaine de mascarons d’homme avec des expressions variées très proches de celles que l’on retrouve sur notre exemplaire (cfr. Fig. 1).

Des mascarons similaires à ceux présents sur l’entretoise de notre pièce peuvent etre retrouvés sur un certain nombre de consoles de la même époque, notamment

l’exemplaire provenant de l’ancienne collection

George Gould, vendu à Paris, Hôtel Drouot, le 5 avril 2017, lot 150, celui de la console vendue chez Sotheby’s New York, le 18 mai 2006, lot 783, ou celui passé en vente chez Sotheby’s New York , le 1er novembre 2023, lot 658.

Quant aux mascarons des montants, on les retrouve, avec des infimes variations, sur une paire de consoles provenant de l’ancienne collection Ribolzi, vendues chez Sotheby’s Paris, le 30 novembre 2011, lot 52 ou sur une table de milieu (cfr. Fig. 2) conservée au Musée des Arts Décoratifs (cfr. G. Janneau, Le Meuble Léger en France, Paul Hartmann Éditeur, Paris, 1952, pl. 26-27)

❍ 21

D’après l’Antique, France, fin du XVIIe-début du XVIIIe siècle

Vénus Medicis et Antinoüs du Belvédère

Paire de figures en bronze

Reposant sur une base carrée entièrement moulée

H. (Vénus): 51,5 cm (20 ¼ in.)

H. (Antinous): 52,5 cm (20 ½ in.)

Provenance :

Ancienne collection privée américaine.

Bibliographie comparative :

F. Haskell & N. Penny, Taste and the Antique - The Lure of Classical Sculpture 1500-1900, Revised & Amplified edition by A. Aymonino et E. Dodero, Harvey Miller publisher, Belgium, 2024, figs. 4 et 88 pp. 160-165 et 545-553,.

A pair of bronze figures of Venus de’ Medici and the Belvedere Antinous, after the Antique, French, late 17th-early 18th century

30 000 - 50 000 €

La version antique de l’Antinoüs du Belvédère parfois appelé également Hermès, conservée aux Musées du Vatican à Rome, fut répertoriée pour la première fois en 1543, quand le Pape Paul III déboursa la somme de 1000 ducats afin de placer la statue dans les jardins du Belvédère. Celleci est dès lors considérée comme l’une des plus belles sculptures antiques ayant survécu, et affichant, selon Hogarth, ‘les plus belles proportions’ (op. cit.).

De la même façon, la Vénus Medicis (Uffizi, Florence), répertoriée pour la première fois dans les années 1640-50, fut extrêmement prisée

par les artistes, écrivains et mécènes, tous ayant célébré ses formes et sa beauté. Avec une certaine pointe d’humour, Haskel et Penny (ibid.) vont jusqu’à dire que tout écrivain ayant chanté les louanges de la Vénus Medicis, dut commencer par accepter son incapacité à ‘décrire l’indescriptible’ (pour reprendre l’expression utilisée par Byron dans sa description en cinq strophes de la Vénus Médicis). Il n’est donc pas surprenant que l’on ait, depuis le milieu du XVIIe siècle, rassemblé en paire deux des plus beaux exemples ayant survécu incarnant parfaitement l’idée de beauté classique.

22

COMMODE TOMBEAU D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Jean-Baptiste Hedouin

En placage d’amarante, ornementation de bronze ciselé et verni, dessus de marbre rouge de Rance, la façade ouvrant par quatre tiroirs sur trois rangs, les montants galbés agrémentés de masques de satyre feuillagés, estampillée (...) HEDOUIN sur les deux montants avant ; petits accidents et restaurations au placage

H. : 84 cm (33 in.)

l. : 133 cm (52 ¼ in.)

P. : 64 cm (25 ¼ in.)

Jean-Baptiste Hedouin, reçu maître en 1738

Provenance  :

Vente à Versailles, Me Martin, le 23 février 1975, lot 171 ; Acquise au cours de cette dernière ; Puis par descendance au propriétaire actuel.

A Louis XV gilt-varnished bronze mounted and amaranth commode tombeau, stamped by Jean-Baptiste Hedouin

4 000 - 6 000 €

23

MIROIR À PARECLOSES D’ÉPOQUE LOUIS XV

En bois sculpté et doré, le fronton surmonté d’un cartouche flanqué de volutes feuillagées et chutes fleuries ; la glace d’époque postérieure, petits accidents et manques

Dimensions : 186 × 116 cm (73 ¼ × 45 in.)

A Louis XV giltwood mirror

3 000 - 5 000 €

24

CONSOLE D’ÉPOQUE LOUIS XV

En bois sculpté et doré, dessus de marbre brèche d’Alep, la ceinture ornée au centre d’un cartouche asymétrique flanqué de volutes et rinceaux fleuris sur un fond de croisillons, les montants en double volute surmontés d’un cabochon et réunis par une entretoise à motif d’un cartouche ajouré flanqué d’ailes et chutes fleuries ; petits accidents et manques

H. : 85 cm (33 in.)

l. : 130 cm (51 in.)

P. : 61,5 cm (24 in.)

A Louis XV giltwood console

4 000 - 6 000 €

25

MIROIR À PARECLOSES D’ÉPOQUE LOUIS XV

En bois sculpté et redoré, le fronton orné au centre d’une coquille flanqué de volatiles et rinceaux feuillagés ; la glace d’époque postérieure

Dimensions: 173 × 99,5 cm (68 × 39 in.)

A Louis XV giltwood mirror

3 000 - 5 000 €

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CONSOLE D’ÉPOQUE RÉGENCE

Dans le goût de François Roumier

En bois sculpté et redoré, dessus de marbre rouge griotte, la ceinture ornée au centre d’un masque de satyre inscrit dans un écusson, les deux montants antérieurs surmontés d’espagnolettes, le montant arrière à décor de roseaux et de dauphins enlacés, l’entretoise surmontée d’un masque allégorique, étiquette manuscrite à l’encre «50 console» sur la traverse centrale ; petits accidents et manques

H. : 85 cm (33 in.)

l. : 111 cm (43 in.)

P. : 54 cm (21 ¼ in.)

A Regence giltwood console, in the taste of François Roumier

4 000 - 6 000 €

Cette console s’inspire des gravures réalisées par le sculpteur ordinaire du Roy, Francois Roumier (1701-1748), dans son célèbre recueil « Livre de plusieurs Desseins de pieds de Tables en Console ».

En effet, dans ce dernier, on retrouve un nombre important de gravures présentant des similitudes avec la composition générale de notre console, en particulier le mascaron et les dauphins qui ornent le montant arrière, tout comme les espagnolettes qui décorent la partie supérieure des montants antérieurs.

COMMODE D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Pierre Roussel

En placage d’amarante et marqueterie florale sur fond de bois de rose, ornementation de bronze ciselé et redoré, dessus de marbre brèche d’Alep restauré, la façade ouvrant par deux tiroirs, les pieds cambrés terminés par des griffes en bronze d’époque postérieure, estampillée P.ROUSSEL sur le montant avant droit ; restaurations au placage

H. : 83 cm (32 in.)

l. : 131 cm (51 in.)

P. : 62,5 cm (24 in.)

Pierre Roussel, reçu maître en 1745

Provenance :

Acquise en 1994 auprès de la Galerie Perrin, Paris ; Par descendance au propriétaire actuel.

A Louis XV gilt-bronze mounted, tulipwood, amaranth and marquetry commode, stamped by Pierre Roussel

5 000 - 8 000 €

28

BUREAU DE PENTE D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Jacques Dubois

En laque de Chine et vernis européen, à décor polychrome toutes faces d’oiseaux parmi des rinceaux fleuris, les côtés galbés à motif de personnages dans des architectures de palais, ornementation de bronze ciselé et redoré, la façade ouvrant par un abattant découvrant un intérieur en vernis rouge muni de quatre tiroirs et deux compartiments autour d’un volet coulissant central, la ceinture ouvrant par deux tiroirs, les pieds cambrés agrémentés de sabots en bronze, estampillé I.DUBOIS et poinçon de jurande JME sous la traverse gauche ; petits accidents et manques, les poignées et le bronze du tablier rapportés

H. : 93 cm (36 ½ in.)

l. : 85 cm (33 ½ in.)

P. : 55 cm (21 ½ in.)

Jacques Dubois, reçu maître en 1742

Provenance :

Ancienne collection de la Marquise de L ; Vente à Paris, Me Ader, le 14 mars 1956, lot 102 (cfr. Fig. 1) ; Vente à Paris, Provenant principalement des collections Ricardo Espirito Santo, Anténor Patino, Roger Peyrefitte et de la succession du marquis d’Argenson, Me Ader-Picard-Tajan, le 14 juin 1977, lot 143 ; Vente à Paris, Me Ader-Picard-Tajan, le 23 février 1978, lot 108 ; Vente Lempertz Cologne, les 18-19 mai 2007, lot 620  (€ 97 850); Acquis au cours de cette dernière ; Puis par descendance au propriétaire actuel.

Bibliographie :

P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Paris, 1989, p. 269. Fig. G. (reproduit).

Bibliographie comparative :

P. Kjellberg, Le Meuble Français et européen du Moyen Âge À nos jours, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 1991, p. 243, Fig. 285.

A. Pradère, Les Ebénistes Français de Louis XIV à la Révolution, Chêne, Paris, 1989, p. 170, Fig. 148.

A Louis XV gilt-bronze mounted, Chinese lacquer and japanned bureau de pente, stamped by Jacques Dubois

25 000 - 40 000 €

Fig. 1 : Extrait du catalogue de vente de 1956.

Ce rare bureau de pente est un précieux témoignage de l’engouement marqué, au XVIIIe siècle, pour l’Orient dans les arts décoratifs en France. Dès le XVIIe siècle, la fascination de l’Europe pour l’Extrême-Orient entraîna l’importation d’objets en laque, très prisés par l’aristocratie et les marchands merciers. Ces derniers adaptaient alors coffres, paravents et objets pour les mettre au goût du jour.

Jacques Dubois créa des meubles intégrant des laques de Chine et du Japon, mais aussi des panneaux « façon de la Chine », à l’imitation des laques asiatiques. La richesse et la qualité du décor en relief, ainsi que l’exceptionnelle finesse des bronzes ornant notre bureau, suggèrent que le marchand-mercier ayant commandé cette pièce fit appel non seulement à Dubois, mais également à un vernisseur de grand talent.

Joseph Huitre, vernisseur de talent, est connu pour avoir fourni à Dubois des panneaux en laque et vernis, et pour avoir travaillé activement pour les marchands-merciers Poirier, Duvaux, Lebrun et Machart. Parmi eux, Machart est connu pour avoir commissionné des mobiliers en laque à Dubois, incorporant des panneaux de Huitre. Nous pouvons donc suggérer que notre exemplaire soit le résultat de cette collaboration.

L’inventaire après décès de Dubois témoigne que son atelier présentait un nombre considérable de pièces en laque de Chine ou du Japon ainsi décrites : « un bureau en lac de Chine » et « un petit secrétaire en lac de Japon », chacun estimé 200L. Son inventaire démontre aussi que Dubois maintenait un stock considérable d’ornements en bronze doré : « 432 livres pesant de modèles de bronze, 1080L ».

La riche parure de bronze doré, finement déchiquetée, qui orne notre bureau, est caractéristique de l’œuvre de Dubois et se retrouve dans certains parmi les bureaux les plus précieux réalisés par ce célèbre ébéniste, tels :

- L’exemplaire en laque de Japon (cfr. Fig. 2), provenant de l’ancienne collection Keck (puis vente Christie’s Paris, le 7 novembre 2012, lot 204) ; - Le bureau en laque du Japon et vernis européen (cfr. Fig. 3), estampillé Dubois et livré pour la marquise de Pompadour en 1755 au château de Choisy (ancienne collection Baronne Carmen Thyssen-Bornemisza, vente Christie’s Londres, le 13 novembre 2019, lot 110) ; - Le bureau de dame en laque de Chine et vernis européen (cfr. Fig. 4) de l’ancienne collection Strathos, puis Monsieur Djahanguir Riahi (vente Christie’s New York, le 2 novembre 2000, lot 51).

Il est intéressant de signaler que l’exemplaire livré pour Madame de Pompadour à Choisy, tout comme l’exemplaire de la collection Dutasta (vente à Paris, les 3-4 juin 1926, lot 157), partagent avec notre pièce un intérieur réalisé en vernis rouge, créant ainsi un contraste chromatique éclatant avec l’extérieur en laque orientale.

Fig. 3.
Fig. 4.
Fig. 2.

29

SUITE DE QUATRE FAUTEUILS À LA REINE D’ÉPOQUE LOUIS XV

En bois sculpté, relaqué gris et en partie redoré, le dossier et la ceinture à décor de fleurettes et rinceaux, les pieds cambrés, garniture de tapisserie au petit point à décor floral polychrome, l’un des quatre estampillé HACHE FILS A GRENOBLE sous la traverse arrière ; petits accidents et manques à la laque, renforts en ceinture

H. : 93 cm (36 ¾ in.)

l. : 70 cm (27 ½ in.)

Provenance :

Ancienne collection du Château de la Petite Malmaison, Rueil ; Vente à Versailles, le 11 juin 1970, lot 84 ; Vente à Versailles, Me Martin, le 17 décembre 1978, lot 121 (cfr. Fig. 1) ;

Acquis au course de cette dernière ; Puis par descendance au propriétaire actuel.

Bibliographie :

P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 1989, p. 387 (l’un des quatre reproduit).

P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 2008, p. 424 (l’un des quatre reproduit).

P. Rouge, F. Rouge, Le Génie des Hache, Éditions Faton, Dijon, 2005, p. 525, n. 72 (l’un des quatre reproduit).

A set of four Louis XV parcel-gilt and grey lacquered fauteuils a la reine, one of the four stamped by Jean-François Hache

3 000 - 5 000 €

La curieuse présence de l’estampille Hache Fils à Grenoble sous la ceinture d’un des ces quatre fauteuils à la reine indique simplement qu’ils sont passés par les magasins des Hache, pour revente, réparation, ou les deux (cfr. P. Rouge, F. Rouge, Le Génie des Hache, Éditions Faton, Dijon, 2005, p. 525, n. 72).

Fig. 1 : Extrait du catalogue de vente de 1978.

COMMODE D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Jacques van Oostenrik, dit Dautriche

En vernis européen à décor polychrome de chinoiseries or sur fond noir, ornementation de bronze ciselé et redoré en partie rapportée, dessus de marbre brèche d’Alep restauré, la façade ouvrant par deux tiroirs, les pieds cambrés, estampillée J.DAUTRICHE sur le montant droit

H. : 88,5 cm (34 ¾ in.)

l. : 148 cm (58 ¼ in.)

P. : 60,5 cm (23 ¾ in.)

Jacques Van Oostenrik dit Dautriche, reçu maître en 1765

Provenance  :

Vente à Versailles, Me Martin, le 25 mai 1975, lot 232 ; Acquise au cours de cette dernière ; Puis par descendance au propriétaire actuel.

Bibliographie:

P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 1989, p. 224, Fig. B. (reproduite).

A Louis XV gilt-bronze mounted and japanned commode, stamped by Jacques Van Oostenrik, called Dautriche

8 000 - 12 000 €

Fig. 1 : Extrait du catalogue de vente de 1975.

Les encoignures Von Goldschmidt-Rothschild

ENCOIGNURE

D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Attribuée à Roger Vandercruse dit Lacroix ou R.V.L.C

En placage de bois citronnier et houx teinté à décor de marqueterie de barbeaux inscrits dans un quadrillage, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre brocatelle d’Espagne restauré, la façade ouvrant par un tiroir orné de tournesols inscrits dans une frise d’entrelacs et une porte, l’intérieur plaqué en satiné et amarante, le tablier à motif de mascaron de satyre flanqué de rinceaux de feuillage ; on y joint une encoignure de style du même modèle en suite

H. : 92 cm (36 ¼ in.)

l. : 70 cm (27 ½ in.)

P. : 41 cm (16 in.) (2)

Bien que non estampillée, cette encoignure peut être attribuée à Roger Vandercruse, dit Lacroix ou RVLC, l’un des plus brillants ébénistes actifs pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle. En effet, son décor alliant une marqueterie caractéristique de barbeaux inscrits dans un treillage sur un fond de bois de houx teinté peut être considéré comme l’une des signatures de ce célèbre ébéniste. Le comte François de Salverte soutient la tradition selon laquelle Madame du Barry possédait plusieurs pièces de mobilier de cette typologie, sur la base d’un mémorandum du marchandmercier Simon-Philippe Poirier, conservé parmi les papiers de Madame du Barry aux archives de la Seine-et-Oise. Le 4 septembre 1770, Poirier vendit à Madame du Barry, pour sa « Garderobbe » à Versailles, « Une armoire

Provenance :

Galerie Rosenberg & Stiebel, New York ; Acquises auprès de cette dernière par le Baron Erich Von Goldschmidt-Rothschild (1894-1987) ; Vente Habsburg-Feldman Genève, le 10 mai 1988, lot 81 (cfr. Fig. 1) ; Vente à Versailles, Me MartinMe Chausselat, le 4 avril 1993, lot 114 ; Galerie Panderis, Nice ; Acquises auprès de cette dernière ; Puis par descendance au propriétaire actuel.

A Louis XVI gilt-bronze mounted, bois citronnier, holly, satinwood and amaranth encoignure, attributed to Roger Vandercruse, called Lacroix or R.V.L.C, together with a Louis XVI style encoignure of the same model

4 000 - 6 000 €

d’Encoignure en bois de rapport fond blanc à mosaïque Bleu & petits Barbeaux, & richement garnie en bronze doré d’o moulu 380 [l] » (cfr. G. Wildenstein, Simon-Philippe Poirier, Fournisseur de Madame du Barry, Gazette des Beaux-Arts, Vol. LX, 1962, p. 375).

On retrouve cette même marqueterie sur un certain nombre de pièces signées ou attribuées, telles que :

- La table à écrire estampillée et conservée à Waddesdon Manor (cfr. G. De Bellaigue, The James A. De Rothschild Collection at Waddesdon Manor, 1974, Vol. II, p. 485) ; - Le secrétaire en cabinet estampillé, également conservé à Waddesdon Manor (cfr. A. Pradère, Les Ébénistes Français de Louis XIV à la Révolution, Chêne, 1989, p. 289, Fig. 317) ;

- La table non estampillée, vendue à Londres en 1957 et illustrée dans

P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 1989, p. 788, Fig. C. ; - La table écritoire estampillée, vendue chez Christie’s Paris, le 6 novembre 2015, lot 848 ;

- Les deux secrétaires estampillés, provenant de l’ancienne collection Hamilton Rice, puis Dalva Brothers, vendus chez Christie’s New York, le 22 octobre 2020, lot 182.

LA PROVENANCE ROTHSCHILD

Nos encoignures bénéficient d’une provenance illustre. En effet, elles proviennent des collections du baron Erich von GoldschmidtRothschild (1894-1987), l’un des cinq fils du baron Maximilian von Goldschmidt-Rothschild (1843-1940), considéré comme l’homme le plus riche de l’Empire allemand.

En 1925, Erich épousa Veronika,

née comtesse Henckel von Donnersmarck, et devint, avec son épouse, l’une des figures incontournables parmi les collectionneurs d’art et la haute société du Berlin d’avant-guerre. Dans leur propriété située au 2, Tiergartenstrasse, il conserva de nombreux tableaux et objets d’art provenant de l’héritage familial, tout en développant dès son jeune âge une véritable passion pour la collection. Dans le plus pur « goût Rothschild », il se concentra sur les pièces d’arts décoratifs et de mobilier français du XVIIIe siècle de la meilleure qualité.

Le baron et la baronne quittèrent l’Allemagne en 1931 et s’installèrent en Californie. Sa passion pour les arts décoratifs ne cessa pas, comme en atteste l’achat de cette paire d’encoignures, acquises auprès de la Galerie Rosenberg & Stiebel, active à New York à partir de 1939.

Fig. 1 : Extrait du catalogue de vente de 1988.

SECRÉTAIRE À ABATTANT D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Estampille d’André Louis Gilbert et de Léonard Boudin

En placage de bois de rose, amarante, sycomore, charme teinté vert et incrustations de nacre, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre blanc veiné, la façade ouvrant par un abattant illustrant une vue de palais à perspectives, une fontaine animée de cygnes en premier plan, deux vantaux à motif d’architectures imaginaires en partie basse, estampillé plusieurs fois A.L.GILBERT et poinçon de jurande JME, estampillé L.BOUDIN sur le montant avant gauche ; petits accidents et manques au placage

H. : 143 cm (56 ¼ in.)

l. : 95 cm (37 ½ in.)

P. : 38 cm (15 in.)

André Louis Gilbert, reçu maître en 1774

Léonard Boudin, reçu maître en 1761

Provenance :

Vente à Versailles, le 14 novembre 1976, lot 152 (cfr. Fig. 1) ; Acquis au cours de cette dernière ; Puis par descendance au propriétaire actuel.

Bibliographie :

P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 1989, p. 358, Fig. A. (reproduit).

Bibliographie comparative :

F. De Salverte, Les Ébénistes du XVIIIe siècle, F. De Nobele, Paris, 1985, pl. XXVII.

A Louis XVI gilt-bronze mounted, tulipwood, amaranth, sycamore, motherof-pearl inlaid and marquetry secretaire a abattant, stamped by Andre Louis Gilbert and by Leonard Boudin

20 000 - 30 000 €

La mode des meubles marquetés de décors d’architecture s’étend dans les années 1770, en même temps que se développe le courant néoclassique. Les ébénistes continuent de tirer leurs modèles de gravures d’ornemanistes mais l’inspiration suit un registre plus large en accord avec le retour du goût pour l’antique s’inspirant aux capriccios et les vues de Rome de Giovanni Battista Piranesi (1720-1778) et d’Hubert Robert (1733-1808).

Les pièces les plus sophistiquées sont des œuvres de commande comme le démontre Geoffroy de Bellaigue  (1-2), le client choisissant selon ses goûts les gravures à reproduire. Emmanuel Félicité de Durfort, duc de Duras (1715-1789), Maréchal et Pair de France, premier

Gentilhomme de la Chambre sous Louis XV, nommé directeur de la Comédie Française en 1757, membre de l’Académie Française en 1775 possédait un tel secrétaire décrit comme suit dans sa vente après décès du 23 décembre 1789 : « N°96- Un secrétaire en bas d’armoire, ouvrant à abattant, à panneaux en bois de rapport, sujets de paysage enrichi d’architectures et figures, il est garni de moulures à oves, cadres, rosaces en bronze doré, avec dessus en marbre blanc »

Notre secrétaire, estampillé par André-Louis Gilbert, se caractérise par une minutieuse marqueterie représentant des paysages de ville avec de nombreux bâtiments incrustés de nacre ; les compositions de Gilbert sont souvent centrées,

comme c’est le cas pour l’abattant de notre pièce, autour d’un portique, d’une arcade ou d’un temple. Il est intéressant de souligner que les tableaux de marqueterie ne sont pas de la taille des panneaux des meubles et les raccords se font au moyen d’une marqueterie de quadrillage et rosette qui encadrent la scène centrale.

Ceci laisse imaginer que les tableaux de marqueterie étaient exécutés à l’avance par des ateliers de marqueteur spécialisés et qu’ils pouvaient être utilisés indifféremment sur des tables, des secrétaires ou des commodes. Il est également vraisemblable que Gilbert les vendait à d’autre confrères ébénistes, comme Bircklé, de Loose ou Dautriche,

qui s’en servaient pour orner leurs propres meubles, ou encore à des marchands-ébénistes, car on trouve ces marqueteries sur des ouvrages de ses confrères.

C’est ainsi qu’il faut donc interpréter la présence de l’estampille de Léonard Boudin sur notre pièce, agissant alors en sa qualité de marchand-ébéniste.

À ce titre, rappelons qu’un secrétaire comparable au nôtre et également estampillé par Gilbert et Boudin s’est vendu chez Christie’s Londres (cfr. Fig. 2), le 15 juillet 2010, lot 666. (1) G. de Bellaigue, Ruins in Marquetry, Apollo, 1968, p. 12-16. (2) G. de Bellaigue, Eng ravings and the French Eighteen Century Marqueteur, Burlington Magazine, mai 1965, p. 240-250.

Fig.1 : Extrait du catalogue de vente de 1976.
Fig. 2.

33

PAIRE DE FAUTEUILS À LA REINE D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En bois sculpté, laqué crème et rechampi bleu clair à décor de rais de cœur, le dossier en anse de panier, les accotoirs à motif de piastres et feuilles d’acanthe, les pieds fuselés à cannelures rudentées, garniture de damas de soie polychrome usée ; petits

accidents

H. : 90 cm (35 ½ in.)

l. : 62 cm (24 ½ in.)

A pair of Louis XVI cream and light blue lacquered fauteuils a la reine

2 000 - 3 000 €

34

TABOURET D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Estampille de Jean-Baptiste Lelarge

En bois sculpté et relaqué crème, la ceinture à décor de ruban tors, les pieds fuselés à cannelures rudentées et réunis par une entretoise en H, estampillé I.B.LELARGE sous la ceinture, garniture de damas de soie à décor floral polychrome ; petits accidents et manques

H. : 41 cm (16 ¼ in.)

l. : 55 cm (21 ¾ in.)

Jean-Baptiste Lelarge, reçu maître en 1775

A Louis XVI cream lacquered stool, stamped by Jean-Baptiste Lelarge

1 000 - 1 500 €

PENDULE LYRE ANGLAISE

DE LA FIN DU XVIIIe-DÉBUT DU XIXe SIÈCLE

Probablement pour le marché d'exportation chinois

En laiton doré, les épaules en tête d’aigles portant, chacune, une clochette suspendue d’un anneau, le cadran flanqué de feuilles de laurier et encerclé de brillants en verre rouge, vert et mauve ainsi que la partie supérieur du lyre ; l’ensemble surmonté d’une tête d’Apollon, reposant sur un socle rectangulaire orné d’un bas-relief représentant des chérubins et un bélier au milieu des vignes ; le cadran en émail blanc à chiffres romains pour les heures, arabes pour les quarts d’heures, aiguilles en laiton doré et ajouré, secondes au centre avec aiguille en acier bleui ; mouvement rond à deux barillets à sonnerie au passage des heures et demi, échappement à chevilles monté à l’extérieur de la platine comme la roue de compte, balancier simple, tige en acier, suspension à fil, sonnerie sur timbre

H. : 64 cm (25 ¼ in.)

l. : 28 cm (11 in.)

An English gilt-brass and paste-set lyre mantel clock, late 18th-early 19th century, probably made for the Chinese export market

7 000 - 10 000 €

Au milieu du XVIIIe siècle, un commerce important d'horloges d'exception s'établit entre l'Angleterre et la Chine.

Les horloges fabriquées pour le marché chinois sont dérivées de prototypes européens, comme la forme lyre de notre exemplaire.

Cependant, elles se trouvent enrichies et ainsi adaptées au goût des commanditaires locaux. En témoigne par exemple la présence de pierres en verre de couleur que l'on retrouve ici.

Fort à la mode vers la fin du règne de Louis XVI, les pendules ‘lyre’ ont été produites avec des décors variés, adaptées sans doute au goût des commanditaires.

36

D’après un modèle de Giambologna (1529-1608), France, XVIIIe siècle

L’Enlèvement de Déjanire par Nessus

Groupe en bronze doré

Reposant sur un socle en bois sculpté et doré d’époque Régence à décor de mascarons et de feuilles d’acanthe

H. : 43 cm (17 in.)

H. (totale) : 59 cm (23 ¼ in.)

Provenance :

Ancienne collection particulière française ;

Vente Christie’s Paris, le 16 juin 2015, lot 18 (€ 56 700).

Bibliographie comparative :

C. Avery, Giambologna - The Complete Sculpture, Oxford, 1987.

A gilt bronze group of Nessus and Deianira, after a model by Giambologna (1529-1608), French, 18th century

15 000 - 20 000 €

L’histoire de Nessus et Déjanire ramène à la fin de la longue et mouvementée vie d’Hercule. Déjanire, la femme d’Hercule, a été enlevée par le centaure Nessus lorsque ce dernier lui proposa de la porter le long d’une rivière. Hercule tua Nessus à l’aide de son arc, qui dans ses derniers moments convaincu Déjanire d’administrer un poison à son mari. Hercule enfila une tunique empoisonnée et fut mortellement brulé. Il a plus tard été placé sous le statut de dieu et a rejoint les autres dieux et déesses sur le Mont Olympe.

▲ 37

COMMODE DEMI-LUNE D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Estampille de Louis Moreau et d’Antoine Hericourt

En placage de bois de rose, amarante, satiné et bois teinté, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre blanc veiné, la façade ouvrant par trois tiroirs et deux vantaux latéraux, reposant sur des pieds en gaine, estampillée L.MOREAU sur les deux montants antérieurs, estampillée

A.HERICOURT et poinçon de jurande JME sur le montant avant gauche ; le placage éclairci par le soleil

H. : 88,5 cm (34 ¾ in.)

l. : 145 cm (57 in.)

P. : 52,5 cm (20 ¾ in.)

Louis Moreau, reçu maître en 1764

Antoine Hericourt, reçu maître en 1773

Provenance :

Vente à Bethune, le 4 février 1979 (cfr. Fig. 1) ; Acquise auprès de la Galerie Perret, Mulhouse dans les années 1980 ; Par descendance au propriétaire actuel.

Bibliographie :

P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 1989, p. 594 (reproduite).

A Louis XVI gilt-bronze mounted, tulipwood, amaranth and satinwood demilune commode, stamped by Louis Moreau and by Antoine Hericourt

5 000 - 8 000 €

Fig. 1 : Extrait du catalogue de vente de 1979.

38

FAUTEUIL DE BUREAU À ASSISE TOURNANTE D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En acajou mouluré et sculpté, la ceinture à motif de ruban tors et d’une frise de postes, les pieds fuselés, cannelés et terminés par des roulettes, garniture de daim beige, muni d’une galette amovible ; renforts en ceinture, restaurations

H. : 85,5 cm (33 ¾ in.)

D. : 63,5 cm (25 in.)

Provenance :

Très probablement vente Christie’s Monaco, les 2-3 juillet 1993, lot 100.

A Louis XVI carved mahogany revolving armchair

6 000 - 8 000 €

Ce rare fauteuil de bureau est certainement une œuvre de commande exécutée pour être assorti à un bureau, tel que les concevaient Montigny ou Garnier, tous les deux promoteurs du retour à l’antique.

Il est intéressant de signaler que la ceinture à décor de postes, tout comme les pieds à cannelures fuselés résolument architecturés qui caractérisent notre exemplaire, se retrouvent dans une série de projets (cfr. Fig. 1) de chaises réalisées par le marquis de Marigny pour son hôtel particulier parisien (cfr. S. Eriksen, Early Neoclassicism in France, Faber & Faber, Londres, 1974, pl. 495-496).

Fig. 1.

39

PAIRE DE FAUTEUILS EN CABRIOLET D’ÉPOQUE TRANSITION

Estampille de Georges Jacob

En bois sculpté et doré, le dossier et la ceinture à décor de rosaces enrubannées, reposant sur des pieds cambrés terminés en enroulement, garniture de velours bleu, estampillés

G. IACOB sous la traverse avant ; petits accidents et manques à la dorure

H. : 90 cm (35 ½ in.)

l. : 63 cm (24 ¾ in.)

Georges Jacob, reçu maître en 1765

Provenance :

Ancienne collection Alfred Loewenstein (1877-1928) ;

Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire.

A pair of Transitional giltwood fauteuils en cabriolet, stamped by Georges Jacob

2 000 - 3 000 €

40

SUITE DE QUATRE CHAISES À LA REINE D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Jean-Jacques Pothier

En hêtre mouluré et sculpté, à décor de fleurettes et rinceaux feuillagés, les pieds cambrés terminés en enroulement feuillagé, garniture de velours à décor floral bleu, estampillées I. POTHIER sous la traverse arrière

H. : 88,5 cm (34 ¾ in.)

l. : 51 cm (20 in.)

Jean-Jacques Pothier, reçu maître en 1750

Provenance :

Ancienne collection Alfred Loewenstein (1877-1928) ;

Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire.

A set of four carved beechwood chaises a la reine, stamped by Jean-Jacques Pothier

1 500 - 2 000 €

BONHEUR-DU-JOUR D’ÉPOQUE TRANSITION

Estampille de Léonard Boudin, la marqueterie attribuée à Charles Topino

En placage toutes faces de bois de rose dans des encadrements d’amarante, marqueterie à décor d’ustensiles sur fond de bois tabac, ornementation de bronze ciselé et doré, le plateau ceint d’une galerie ajourée, le gradin ouvrant par un tiroir et deux volets latéraux actionnés au moyen d’un bouton pressoir, la ceinture ouvrant par un tiroir formant écritoire, les montants galbés réunis par une tablette d’entrejambe, estampillé L. BOUDIN et poinçon de jurande JME sous la traverse droite ; petits accidents

H. : 90,5 cm (35 ½ in.) ; l. : 60 cm (23 ½ in.) ; P. : 41 cm (16 in.)

Léonard Boudin, reçu maître en 1761

Provenance : Ancienne collection Alfred Loewenstein (1877-1928) ; Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire.

Bibliographie comparative : A. Pradère, Les Ébénistes Français de Louis XIV à la Révolution, Chêne, 1989, p. 320, Fig. 364.

P. Devinoy et G. Janneau, Le Meuble Léger en France, P. Hartmann Editeur, 1952, p. 131.

A Transitional gilt-bronze mounted, tulipwood, amaranth, sycamore and marquetry bonheur-du-jour, stamped by Leonard Boudin, the marquetry panels attributed to Charles Topino

5 000 - 8 000 €

La présence de l’estampille de Léonard Boudin sur ce bonheur du jour constitue un exemple significatif de son activité de marchand-ébéniste et de la pratique de la sous-traitance sous l’Ancien Régime.

Léonard Boudin fait travailler plusieurs confrères, dont Denizot, Gilbert et Topino ; notre exemplaire, avec son décor d’ustensiles, est particulièrement évocateur de l’art de Charles Topino, maître en 1773.

En effet, Topino fournissait des panneaux de marqueterie à des marchands- ébénistes tels que Boudin ; les deux collaborèrent de manière étroite, et le livre de commandes de Boudin mentionne un grand nombre de tables « à marqueterie de vases » fournies par Topino entre 1772 et 1774. Son rôle de fournisseur explique à la fois la présence des deux estampilles ou, comme dans le cas de notre bonheur du jour, celle de l’estampille unique du marchand-ébéniste qui l’avait commandé.

Un bonheur du jour présentant un décor marqueté comparable est illustré dans S. Barbier Sainte Marie, Charles Topino, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 2005, p. 67. Un second exemplaire, non estampillé, a été vendu chez Christie’s Londres, le 1er février 2011, lot 4 (GBP 32,450).

COMMODE DEMI-LUNE D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Estampille de Jacques-Laurent Cosson

En placage de bois de rose et de bouquets fleuris au naturel sur fond de sycomore teinté, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus d’onyx restauré, la façade ouvrant par trois tiroirs et deux vantaux latéraux, reposant sur des pieds fuselés, estampillée plusieurs fois J.L.COSSON et poinçon de jurande JME, le plateau inscrit au revers «a seligman», étiquette imprimée au dos inscrite «EXPOSITION «L’ART FRANCAIS / AU SERVICE DE LA SCIENCE» / LABORATOIRES

SCIENTIFIQUES / AVRIL MAI 1923 / N° d’Entrée N° du Catalogue (...) / Titre de l’œuvre : I commode demi lune / Nom et adresse du Propriétaire : Arnold SELIGMANN23 Pl. Vendôme» ; restaurations, les entrées de serrure rapportées

H. : 90 cm (35 ½ in.)

l. : 111 cm (43 ¾ in.)

P. : 43,5 cm (17 ¼ in.)

Bibliographie :

B.G.B. Pallot, Les meubles peints sur fond d’érable et sycomore, Connaissance des Arts (cfr. Fig 1), février 1987, p. 102 (reproduite).

La Renaissance de l’Art Français et des Industries de luxe, juin 1926, p. 359 (reproduite).

Provenance : Ancienne collection Alfred Loewenstein (1877-1928) ; Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire.

A Louis XVI gilt-bronze mounted, tulipwood and painted sycamore demi lune commode, stamped by Jacques-Laurent Cosson

10 000 - 15 000 €

Fig. 1.

Le XVIIIe siècle fut constamment à la recherche d’innovation technique et de raffinement ; c’est ainsi que des meubles couverts de laque de Chine, de vernis Martin, de tôles peintes ou de plaques de porcelaine furent créés sous les règnes de Louis XV et Louis XVI.

Les meubles plaqués de sycomore peint s’inscrivent dans cette tradition, mais leur production fut extrêmement limitée dans le temps, de 1770 à 1800 environ. Notre commode appartient donc à un corpus très restreint dont seulement sept exemplaires sont connus :

- Une commode estampillée par Joseph Baumhauer (vente JaimeOrtiz Patiño, vente Sotheby’s New York, le 20 mai 1992, lot 93) ; - Un secrétaire en armoire non estampillé, attribué à Joseph Baumhauer, et provenant, comme la précédente commode, de l’ancienne collection de Nicolas Beaujon ; ce dernier est conservé à Waddesdon Manor ; - Un chiffonnier estampillé par Ferdinand Bury et Jean-Baptiste Tuart II (ancienne collection Arnold Seligmann, Jean Davray, Jean Gismondi, Roberto Polo, puis vente Sotheby’s Paris, le 16 décembre 2004, lot 173) ; - Une paire de meubles d’entredeux attribués à Ferdinand Bury (ancienne collection des comtes de Rosebery à Mentmore Towers, vente Sotheby’s les 18-20 mai 1977, lot 452, puis ancienne collection Riahi, vente Sotheby’s Paris,

le 6 juillet 2017, lot 140) ; - Une paire de cabinets en suite aux deux meubles d’entre-deux précédents (ancienne collection des comtes de Rosebery à Mentmore Towers, vente Sotheby’s les 18-20 mai 1977, lot 451) ; - Une paire de bas d’armoires (l’un des deux est conservé dans les collections des comtes de Rosebery à Dalmeny House, Écosse) ; - Une paire de consoles réalisées plus tardivement que les précédents exemples, sous le Consulat, et conservée dans les collections de la Banque de France.

Parmi ces meubles, les deux premiers sont identifiables dans la vente du banquier de la Cour, Nicolas Beaujon, en 1787 : le catalogue de la vente nous apprend également que l’illustre amateur « en avait ordonné la distribution et le goût » et que le peintre chargé de la décoration était Jean-Louis Prévost « le Jeune » (1740-1810). La mise en œuvre de tels meubles nécessitait donc l’implication d’un tiers coordonnant les travaux de l’ébéniste et du peintre, mais aussi l’intervention du bronzier et du marbrier. Pour l’ensemble Beaujon, ce fut son architecte attitré Étienne-Louis Boullée qui s’en chargea.

En ce qui concerne le chiffonnier doublement estampillé, ainsi que les cabinets de Mentmore, on peut supposer que la mode lancée par Beaujon fut reprise par

l’ébéniste et marchand mercier avisé Jean-Baptiste II Tuart ou bien par Cosson, comme c’est le cas pour notre commode.

Il est fort probable que de tels meubles prirent place dans des lambris décorés dans le même esprit et constituaient ainsi un décor totalement homogène. L’architecte Le Carpentier fit aménager pour le prince de Condé, au Palais Bourbon, un boudoir peint par Deleuze en faux bois de rose et carreaux de porcelaine peints de mille bouquets de fleurs imitant la porcelaine de Sèvres : dans l’un des pans coupés, un secrétaire peint également à l’imitation des carreaux s’intégrait parfaitement au décor. Toujours dans les années 1770, à Paris, rue de Varenne, la comtesse d’Orsay disposait d’un boudoir peint par Hugues Taraval dans le tout nouveau style arabesque, où une niche abritait un secrétaire à hauteur d’appui, également décoré d’arabesques peintes.

UNE PROVENANCE PRESTIGIEUSE

Notre commode bénéficia d’une provenance prestigieuse ; elle appartenait au grand antiquaire Arnold Seligmann, et c’est dans l’un des fastueux salons de son hôtel particulier de la Place Vendôme que notre commode est illustrée (cfr. Fig. 2) au milieu des années 1920 (cfr. La Renaissance de l’Art Français et des Industries de luxe, juin 1926,

p. 356-359), où elle est dite avoir été exécutée pour Madame Du Barry.

C’est probablement directement auprès d’Arnold Seligmann que la commode fut acquise par le collectionneur belge Alfred Loewenstein (cfr. Fig. 3).

Entre 1919 et 1920, il confia à l’architecte belge Armand Sigwalt la construction de l’hôtel Loewenstein, son hôtel particulier situé au 35, rue de la Science à Bruxelles, destiné à abriter sa riche collection d’art.

Cet homme d’affaires était, avant sa mort tragique survenue en 1928, la troisième fortune au monde, juste derrière Henry Ford et John Rockefeller ; c’est dans sa descendance directe que cette commode est restée jusqu’à nos jours.

Fig. 2 : Notre commode dans les collections de l'antiquaire Arnold Seligmann en 1926.
Fig. 3.

Allemagne, XVIIIe siècle

Deux captifs enchaînés

Groupe allégorique en buis sculpté

Centré par un enfant ailé ; reposant sur une base de style naturaliste

H. : 45 cm (17 ¾ in.)

l. : 75 cm (29 ½ in.)

P. : 23 cm (9 in.)

Bibliographie comparative :

E. Grünenwald et al., Leonhard Kern (1588-1662): Meisterwerke der Bildhauerei für die Kunstkammern Europas, exh. cat., HällischFränkischen Museum, Schwäbisch Hall, 22 October 1988-15 January 1989, Sigmaringen, 1988.

A carved boxwood allegorical representation of two Captives bound in chains, German, 18th century

6 000 - 8 000 €

Unique dans son iconographie, ce groupe en buis sculpté présente deux personnages enchaînés à une souche d’arbre, avec un putto ailé qui les regarde. La forme des ailes de ce dernier, semblable à celle d’une chauve-souris, le désigne comme un émissaire du diable et, comme le suggère la position de ses mains et de ses bras, il est probable qu’il tenait à l’origine une lance ou un instrument similaire pour subjuguer les captifs. La barbe et les vêtements de l’homme de gauche rappellent les anciennes représentations romaines de barbaresnotamment la paire de marbre blanc et de porphyre du IIe siècle après J.-C. conservée au Musée du Louvre, à Paris (MR331 et MR332) - et le désignent donc comme un païen, tandis que les traits du visage et la moustache proéminente de l’homme de droite sont conformes aux représentations du XVIIe siècle de sujets ottomans. Les positions assises

des personnages rappellent des figures similaires figurant sur des sarcophages et des reliefs de l’Antiquité romaine. Parmi les exemples spécifiques, citons un sarcophage romain du IIe siècle après J.-C. représentant le Triomphe de Dionysos, conservé à la Fondazione Torlonia, et une frise romaine du temple de Sosiano, conservée dans les collections des musées du Capitole, à la Centrale Montemartini, à Rome.

Le choix du support - le buiss’inscrit dans une tradition nordeuropéenne bien établie, qui s’est surtout épanouie en Allemagne et en Flandre, et ses traits stylistiques présentent des similitudes avec l’œuvre de Leonhard Kern (1588-1662), dont l’atelier de Schwäbish Hall, dans le sud du Bade-Wurtemberg, produisait des statuettes et des petits reliefs de grande qualité en buis, en bois fruitier, en ivoire et en albâtre.

PAIRE DE GRANDS MIROIRS

D’ENTRE-FENÊTRE DU MILIEU DU XVIIIe SIÈCLE, TRAVAIL

PROBABLEMENT ALLEMAND

En bois sculpté et redoré, le fronton surmonté d’un cartouche ajouré asymétrique flanqué d’agrafes et rinceaux fleuris, les côtés ornés de pilastres surmontés de chapiteaux ; restaurations, traces de vers Dimensions : 270 × 100 cm (106 ¼ × 39 ¼ in.)

Provenance : Ancienne collection de la famille Obert de Thieusies au château de Thoricourt.

A pair of large mid-18th century giltwood miroirs d’entre-fenêtre, probably German

10 000 - 15 000 €

PAIRE D’ENCOIGNURES D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Jean-François Leleu

En placage de bois de violette et marqueterie de bois de bout sur fond de satiné, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre rouge griotte, la façade de forme mouvementée ouvrant par une porte et découvrant un intérieur en placage de prunier et amarante, les pieds cambrés agrémentés de sabots en bronze, estampillées J.F. LELEU ; petits accidents et manques au placage, les chutes en bronze d’époque postérieure

H. : 95 cm (37 ½ in.)

l. : 81 cm (31 ¾ in.)

P. : 58 cm (22 ¾ in.)

Jean-François Leleu, reçu maître en 1764

Provenance :

Vente à Paris, le 19 juin 2000, lot 44 ; Acquises au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.

Bibliographie  :

P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 2008, p. 551, (reproduites).

A pair of Louis XV gilt-bronze mounted, kingwood, satinwood and amaranth encoignures, stamped by Jean-Francois Leleu

6 000 - 8 000 €

PAIRE DE FAUTEUILS À LA REINE À CHÂSSIS D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Claude-Louis Burgat

En bois sculpté et redoré à motif d’écailles, le dossier et la ceinture ornés au centre de fleurs et rinceaux feuillagés, les accotoirs en coup de fouet, les pieds cambrés terminés en enroulement, garniture de damas de soie à motif floral polychrome sur fond rouge, estampillés C.L.BURGAT sous la ceinture

H. : 106 cm (41 ¾ in.)

l. : 73 cm (28 ¾ in.)

Claude-Louis Burgat, reçu maître en 1744

A pair of Louis XV giltwood fauteuils a chassis a la reine, stamped by Claude-Louis Burgat

8 000 - 12 000 €

Le collier de la Reine

RÉPLIQUE DU FAMEUX COLLIER

Bibliographie :

DU XXe SIÈCLE

DIT « DE LA REINE », FIN DU XIXe-DÉBUT

D’après le modèle créé par les bijoutiers Böhmer et Bassenge pour la reine Marie-Antoinette

En alliages d’argent et métal, serti de pierres d’imitation sur paillon, monté "en esclavage", formé d’une rivière soulignée de trois festons agrémentés d’importantes poires et une longue guirlande centrée d’un motif floral, se terminant par des pampilles de pierres rondes et piriformes retenues par des rubans noués, dans un cadre en bois sculpté et doré d'époque Louis XV Dimensions (avec cadre) : 70 x 54 cm (27 ½ x 21 ¼ in.)

Provenance :

Ancienne collection Lucien Baszanger (1890-1971), joaillier à Genève ; Son fils, André Baszanger (1915-2004), joaillier à Genève ; Puis par descendance jusqu’au propriétaire actuel ; Collection privée suisse.

C. Pascal, La Reine du Labyrinthe ou la vérité sur l’affaire du collier, Robert Laffont, 2024.

Expositions :

Tournage du film L’Affaire du Collier de la Reine , 1946  (cfr. Fig. 1); Tournage du film Marie-Antoinette, Reine de France, 1955 ; Château de Versailles, Marie-Antoinette, archiduchesse, dauphine et reine, 16 mai-2 novembre 1955  (cfr. Fig. 2); Banque Lambers, Bruxelles, Les Femmes au temps de la Révolution française (Vrouwen in de Franse Revolutie), 31 mars-15 mai 1989 ; Fine Arts – La Biennale de Paris, Grand Palais Ephémère, 22 novembre26 novembre 2023.

A late 19th-early 20th century version of the famous “Queen’s necklace", after the model created by jewelers Böhmer and Bassenge for Queen Marie-Antoinette, within a Louis XV carved giltwood frame

30 000 - 50 000 €

Fig. 1 : Notre collier porté par l'actrice Viviane Romance.
Fig. 2

Le collier de la Reine

LE COLLIER DE LA REINE, UNE AFFAIRE ÉCLATANTE

Le vol du collier dit de la reine et le procès retentissant qui s’en est suivi ont marqué le crépuscule de l’Ancien Régime en France. Notre exemplaire est certainement le souvenir le plus spectaculaire de cette affaire où les passions et les faits s’entremêlèrent au point de la rendre presque incompréhensible.

Louis XV commande aux joailliers de la couronne, Böhmer et Bassenge, (francisation du patronyme Baszanger d’origine saxonne), un fabuleux devant de robe destiné à sa favorite la comtesse du Barry. Les deux associés se lancent alors dans la plus fabuleuse collecte de diamants jamais entreprise afin de réunir, selon une estimation de la maison Linz Brothers réalisée en 1960, six cent quarantesept diamants pour un poids total de deux mille huit-cent quarantedeux carats.

À la mort du vieux roi le collier est proposé à son successeur. Louis XVI pense l’offrir à MarieAntoinette, conserve l’écrin quelques semaines et le fait même expertiser par Maillard et d’Oigny qui jugent le prix demandé, près de deux millions de livres, trop élevé. L’entrée de la France dans la guerre d’Indépendance américaine ruine les derniers espoirs des joaillers. Financièrement pris à la gorge, ils empruntent des sommes énormes au banquier Baudard de Saint-James et tentent désespérément de vendre

le collier à une cour royale étrangère avant la fin de leurs échéances fixées au mois de février 1785.

C’est à ce moment critique qu’ils vont croiser la route d’une aventurière de haut vol, Jeanne de La Motte Valois, authentique descendante du roi Henri II et maitresse occasionnelle du Cardinal de Rohan. Éblouis par son nom et ses relations supposées avec la Reine, les deux hommes se déplacent chez elle, rue Saint-Gilles au Marais, le mardi 28 décembre 1784, pour lui présenter le collier et la supplier d’intervenir en leur faveur auprès de Marie-Antoinette. Jeanne adopte alors une attitude distante mais forge aussitôt un plan machiavélique. Depuis plusieurs mois, elle soutire à Rohan des sommes d’argent importantes en lui faisant croire, par une fausse correspondance, que ces demandes d’argent émanent directement de la Reine.

C’est par le même stratagème qu’elle va le convaincre d’acheter le collier pour le compte de Marie-Antoinette. Convaincu de pouvoir rentrer en grâce, Rohan négocie et obtient même un fort rabais des deux joailliers. Le 30 janvier 1785, alors qu’il croit avoir rencontré la Reine dans un bosquet alors que le rôle était joué par une prostituée du Palais Royal, il signe un contrat en bonne et due forme et prend possession du collier. Deux jours plus tard, le Cardinal remet lui-même le fabuleux écrin à un homme qu’il croit être un valet de la reine et qui n’est autre que Retaut de Villette l’amant de

Jeanne. Pendant toute la nuit, les complices vont dépecer le collier à l’aide de couteaux de cuisines puis les diamants sont écoulés à Londres dans les semaines qui suivent. Rohan attendra donc, en vain, de voir la Reine porter son collier ainsi que le versement des sommes promises.

De son côté, Marie-Antoinette informée par plusieurs canaux du rôle joué par le Cardinal, qu’elle déteste, va garder le silence pendant de longs mois jusqu’à ce jour du 12 juillet 1785 ou les joaillers, épuisés par les atermoiements de Rohan, viennent lui demander à être payés. Marie-Antoinette se décide alors enfin à parler de l’affaire à son mari. Le 15 août 1785, Rohan est convoqué par Louis XVI avant d’être arrêté publiquement au beau milieu de la galerie des Glaces. Le scandale est retentissant, un procès public ouvert, Jeanne de Valois condamnée, Rohan acquitté et la reine éclaboussée par le jugement qui devait la disculper.

Dans Paris, le Peuple raccompagne le Cardinal en triomphe et conspue la souveraine… La Révolution achèvera de ruiner les Böhmer et Bassenge qui quittent la France.

LA PLUS ANCIENNE ET PLUS FIDÈLE RÉPLIQUE CONNUE

Il existe trois reproductions de ce fameux collier au monde et la nôtre est la plus ancienne et la plus fidèle à la gravure annotée conservée à la Bibliothèque Nationale de France et reproduite ici (cfr. Fig. 3).

Le fait que le collier ait toujours était entre les mains de la famille Baszanger, descendants du joailler Bassange, en agrémente par ailleurs sa rareté.

Notre collier a été utilisé lors de plusieurs tournages cinématographiques dans les dans les années 1940 et 1950, et prêté au Château de Versailles pour l’exposition Marie-Antoinette, archiduchesse, dauphine et reine, en 1955.

La version aujourd’hui conservée dans les collections du Château de Versailles est quant à elle postérieure à la nôtre, ayant été réalisée par le joaillier Albert Guerrin de la Maison Burma à Paris, sous la direction de Paulette Laubie, en 1960-1963.

Le troisième modèle quant à lui, conservé au château de Breteuil, date des années 1980.

Les experts en bijoux consultés le présentent comme une réalisation datant de la fin du XIXe-début du XXe siècle cependant, il nous semble pertinent de soulever l’hypothèse aussi plausible que séduisante que ce collier ait pu tout aussi bien avoir été conçu par les descendants du joailler de la reine à partir d’un ou de plusieurs des modèles de démonstration envoyés en 1784 par Böhmer et Bassenge dans diverses cours européennes dans l’espoir de vendre enfin leur collier.

Nous remercions Camille Pascal pour son aide à la rédaction de cette notice.

Fig. 3. © DR

❍ 48

D’après l’Antique, Luigi Valadier (1726-1785)

Paetus et Arria

Groupe en bronze

Reposant sur une base ovale entièrement moulée et un socle en marbre d’époque postérieure

H. : 36 cm (14 ¼ in.)

Dimensions (socle) : 27 × 18 cm (10 ½ × 7 in.)

Bibliographie comparative :

F. Haskell and N. Penny, Taste and the Antique: The Lure of Classical Sculpture 1500-1900, New Haven and London, 1981, pp. 282-284.

A. González-Palacios, Luigi Valadier: Splendor in Eighteenth-Century Rome, exh. cat., The Frick Collection, New York, 2018.

A bronze group of Paetus and Arria, after the Antique, Luigi Valadier (1726-1785)

5 000 - 8 000 €

Notre groupe en bronze est d’après un marbre romain antique conservé au Museo Nazionale Romano, Palazzo Altemps, à Rome (inv. 8608).

Le marbre a été répertorié pour la première fois dans l’inventaire de 1623 de la collection de la famille Ludovisi à Rome. À la fin du XVIIe siècle, le groupe était tenu en haute estime et reproduit dans des gravures de Perrier et d’Audran, avec des copies en marbre, dont une version réalisée en 1684 par François Lespingola pour

Louis XIV (aujourd’hui à Versailles, inv. MR 2035).

Aux XVIIIe et XIXe siècles, les artistes travaillant à Rome se sont fait l’écho de l’admiration suscitée par le groupe en marbre et ont commencé à réaliser des réductions en bronze comme notre groupe pour les voyageurs les plus fortunés et les plus cultivés du Grand Tour de Rome. La grande qualité du modelage et la finesse de l’exécution de la surface distinguent cette œuvre et indiquent qu’elle a été produite

dans un atelier romain bien établi. La patine sombre caractéristique et l’excellence de la fonte et de la ciselure sont d’autres indicateurs de l’atelier Valadier, situé Via del Babuino. Dirigé avec succès par le grand orfèvre et fondeur de bronze romain Luigi Valadier (1726-1785) jusqu’à sa mort en 1785, l’atelier a continué à fonctionner sous la direction de son fils Giuseppe Valadier (1762-1839). Réputé pour l’excellence de ses fontes, l’atelier Valadier a produit de nombreuses réductions en bronze de statues

classiques célèbres, tant à grande qu’à petite échelle, qui sont très comparables au bronze actuel. Le lien avec l’atelier Valadier est confirmé par le Registro Generale de 1810, un inventaire qui documente le contenu de l’atelier lorsqu’il appartenait à Giuseppe, dans lequel nous trouvons listé le modèle du présent bronze : « Gruppo di Aria e Peto (“Groupe d’Arria et de Paetus”, en matériau non spécifié) 3,50 scudi » (González-Palacios, op. cit., p. 479).

Jean-Robert-Nicolas Lucas de Montigny (1747-1810)

Gabriel-Honoré Riqueti, Comte de Mirabeau (1749-1791), 1791

Buste en plâtre

Reposant sur un socle de forme évasée, signé sur la tranche du bras gauche «J.R.N. /LUCAS/ MONTIGNY/ FECIT 1790»

H. : 80 cm (31 ½ in.)

l. : 58 cm (22 ¾ in.)

Provenance :

Ancienne collection Alphonse Kann (1870-1948)  ;

Vente à Paris, Galerie Georges Petit, les 6-8 décembre 1920, lot 172  (cfr. Fig. 1) ; Galerie Bellanger, Paris.

Bibliographie:

H. Mercier, Mirabeau protecteur de Jean Robert Nicolas Lucas de Montigny (1747-1810), Mémoire de thèse École du Louvre, 1972, p. 20, n°33.

Bibliographie comparative:

S. Lami, Dictionnaire des Sculpteurs de l’École Française au dix-huitième siècle, Paris, 1910, pp. 95-96. La revue de l’art ancien et moderne, Paris, 1901, t. I, p. 279.

H. Mercier, Mirabeau protecteur de Jean Robert Nicolas Lucas de Montigny (1747-1810), Mémoire de thèse École du Louvre, 1972.

A plaster bust depicting Gabriel-Honoré Riqueti, Comte de Mirabeau (1749-1791), by Jean-Robert-Nicolas Lucas de Montigny (1747-1810), 1791

5 000 - 8 000 €

Lucas de Montigny originaire de Rouen a étudié à l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture de Paris de 1773 à 1777, et est devenu un sculpteur à la mode et très demandé. Il fut l’élève de Pigalle. Au début de sa carrière, il a produit une série de figures mythologiques et historiques en plâtre et terre cuite, toutes perdues. Il se maria, le 10 janvier 1777, avec Edmée-Adélaïde Baignères, fille du premier médecin du roi, également médecin de Mirabeau. Mirabeau sera le protecteur du

sculpteur et il doit à l’amitié que lui porte Mirabeau sa relative activité durant la période révolutionnaire. L’artiste adopte les idées politiques de Mirabeau et s’enrôle en 1789 dans la Garde Nationale. C’est sans doute grâce à cette parenté qu’il exécuta plusieurs bustes de Mirabeau de son vivant. Mirabeau eut un fils, le 10 février 1782 avec l’épouse du sculpteur et l’adopta en 1784. Il a exposé plusieurs sculptures au salon de l’Académie des Beaux-Arts du Louvre de 1791 à 1808.

Lors de la convention des Etats Généraux en 1789, Mirabeau fut élu député du Tiers-Etat de Marseille et se liera d’amitié avec le commandant général de la Garde Nationale de Marseille, Jean-François Lieutaud. Lieutaud voulait un buste de Mirabeau pour la ville et celui-ci lui recommanda Lucas de Montigny et passa commande vers la fin de l’année 1789. Le sculpteur envoya le buste en marbre (aujourd’hui disparu) à Marseille le 7 mai 1790. Mercier dans sa thèse relate que le plâtre original pour le buste de Marseille «existait

toujours dans la première moitié de notre siècle» ( op. cit . p. 10) et qu’il est le deuxième portrait de Mirabeau exécuté par Lucas de Montigny. Nous pouvons désormais le confirmer grâce à la réapparition du buste ici présent provenant de la prestigieuse collection d’Alphonse Kann. Le buste est également décrit avec son historique «Présenté par l’artiste à l’Assemblée Nationale, 19 avril 1791 ; Coll. Alphonse Kann ; Coll. part.» (ibid . p. 20). On retrouve dans ce plâtre un portrait de Mirabeau plein de vigueur et de caractère.

Fig. 1 : Extrait du catalogue de vente de 1920.

PENDULE D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Attribuée à Jean-Joseph de Saint Germain, la figure d’après

Jean-Baptiste Pigalle

En bronze ciselé, patiné et doré, le cadran rapporté signé «Julien Le Roy/ A PARIS» inscrit dans un boîtier flanqué d’un enfant assis sur un coussin, reposant sur une base en bois teinté façon ébène terminée par des pieds en boule aplatie

H. : 55 cm (21 ¾ in.)

l. : 43 cm (17 in.)

Provenance : Vente Sotheby’s Monaco, le 29 mai 1965, lot 37 (cfr. Fig. 1).

Bibliographie :

H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol. II, p. 534, Fig. 17 (reproduite).

A Louis XVI gilt and patinated bronze mantel clock, attributed to Jean-Joseph de Saint Germain, the figure after Jean-Baptiste Pigalle

20 000 - 30 000 €

Fig. 2. Fig. 3.
Fig. 1. Extrait du catalogue de vente de 1965.

Cette élégante pendule alliant des proportions monumentales avec une extraordinaire finesse de ciselure, peut être attribuée au corpus du bronzier Jean-Joseph de Saint Germain (1719-1791) ; après une longue et fructueuse carrière, il se retire des affaires en 1777.

À cette occasion il vend une partie de son stock au fondeur-doreur Marcel-François Noël qui lui acheta notamment un modèle de pendule à l’enfant (cfr. J.D. Augarde, Jean Joseph de Saint Germain bronzier, L’Estampille l’Objet d’Art, décembre 1996, n. 308, p. 70).

Lorsque Noël fait faillite en 1778, le modèle est encore plus précisément décrit dans le procèsverbal de saisie: « Une boete de pendule ronde a soc de marbre

représentant un enfant sur un coussin tenant son pied et appuyée sur ladite boite » (cfr. J.D. Augarde, Jean Joseph de Saint Germain (1719-1791) dans H. Ottomeyer, P. Pröschel et al. Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, vol. II, p. 537, n. 66).

La figure de l’enfant en bronze patiné, est clairement inspirée de l’Enfant à la cage du sculpteur Jean-Baptiste Pigalle, réalisée vers 1749 pour Jean-Paris de Montmartel, banquier de la Cour et parrain de Madame de Pompadour.

Cette œuvre fut réalisée à plusieurs reprises avec son pendant la Fillette à l’oiseau et à la pomme et donna lieu très tôt à des fontes en bronze du vivant de Pigalle qui en posséda lui-même une version. Compte

tenu de la popularité du modèle, il est semblable d’imaginer que Saint Germain peut donc dès la fin du règne de Louis XV avoir élaboré ce modèle de pendule en espérant qu’il rencontra le même succès. Signalons par ailleurs que les pendules à l’enfant connaitront une véritable vogue vers 1775, avec des modèles réalisés par Prieur ou par Osmond.

Seulement trois autres exemplaires de notre modèle sont aujourd’hui répertoriés, le nôtre étant le seul ou l’enfant est réalisé en bronze patiné. La trace d’un premier exemplaire se retrouve déjà dans une vente au XVIIIe siècle (troisième vente de Monsieur de Boullonge, le 22 novembre 1787): «117. - Une autre pendule en forme de tambour, un enfant nu assis, fort

comme nature sur un coussin, & appuyé dessus: le tout en bronze doré, mouvement de Roque, à Paris, & posé sur un pied d’ébeine oval, porté par quatre pieds en bronze, ayant 20 pouces de hauteur, sur 16 pouces de face, enveloppé d’un bocal de verre ».

Un deuxième exemplaire, provenant des collections de Madame la Duchesse Talleyrand et Sagan (vente à Paris, les 19-20 juin 1907, lot 50) fut ensuite vendue chez Sotheby’s Monaco, le 23 février 1986, lot 909 (cfr. Fig. 2) tandis qu’un troisième provenant de la collection de la comtesse Diane de Castellane s’est vendue chez Sotheby’s Monaco, le 9 décembre 1995, lot 52 (cfr. Fig. 3).

FIN DE LA COLLECTION

PAIRE DE LAMPES À HUILE

D’ÉPOQUE CONSULAT

D’après un modèle de Louis-Simon Boizot

En bronze ciselé, patiné et doré, représentantl’allégorie de la Philosophie sous les traits d’un jeune homme écrivant et celle de l’Étude sous les traitsd’une jeune femme lisant, chacun assis sur une lampe à huile à l’Antique, reposant sur un socle quadrangulaire

H. : 31 cm (12 ¼ in.)

l. : 36 cm (14 ¼ in.)

Bibliographie comparative : H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol. I, p. 294, Fig. 4.17.1.

A pair of Consulate gilt and patinated bronze oil lamps, after a model by Louis-Simon Boizot

7 000 - 10 000 €

Les modèles pour Le Philosophe et L’Étude furent modelés et réalisés en biscuit à la manufacture de Sèvres en 1780 par Louis-Simon Boizot, sculpteur du roi, qui succéda à Étienne Falconet comme directeur de la manufacture de Sèvres en 1773. Ces modèles, directement inspirés par le renouveau néo-classique, connurent un vif succès. Ils furent édités à maintes reprises, aussi bien en biscuit de porcelaine qu’en bronze, et servirent à décorer de nombreux objets d’ameublement tels que des flambeaux supportés par des lampes antiques, des chenets ou des pendules à l’Étude (cfr. H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, vol. I, pp. 294 et 295).

Rappelons aussi qu’un dessin attribué à Pierre-Philippe Thomire, conservé au musée des Arts décoratifs à Paris, montre sur la droite d’une cheminée un modèle de lampe antique très proche de celui présenté ici (cfr. J. Bourne, V. Brett, L’Art du luminaire, Paris, 1992, p. 156, Fig. 530).

À ce propos, soulignons que le bronzier Pierre-Philippe Thomire (1751–1843) travaillait avec Boizot à Sèvres lorsqu’il succéda, en juillet 1783, à Jean-Claude Thomas Duplessis (1730–1783) comme bronzier de la manufacture. Une paire de lampes à huile du même modèle, provenant de l’ancienne collection Robert de Balkany, s’est vendue chez Sotheby’s Paris, le 20 septembre 2016, lot 9, tandis qu’une deuxième s’est vendue chez Christie’s Paris, le 28 novembre 2017, lot 616.

*52 BUREAU DOS D’ÂNE D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Pierre II Migeon

En placage d’amarante à décor toutes faces, ornementation de bronze ciselé et redoré, la façade ouvrant par un abattant découvrant une écritoire gainée de cuir, quatre tiroirs et deux compartiments, la ceinture ouvrant par un tiroir, deux vantaux en partie basse plaqués d’amarante et merisier, les pieds cambrés agrémentés de sabots en bronze, estampillé MIGEON sous la traverse antérieure ; restaurations au placage

H. : 95 cm (37 ½ in.)

l. : 58 cm (22 ¾ in.)

P. : 37 cm (14 ½ in.)

Pierre II Migeon, reçu maître vers 1725

Provenance :

Vente Christie’s Monaco, le 10 décembre 2000, lot 641.

A Louis XV gilt-bronze mounted and amaranth bureau dos d’ane, stamped by Pierre II Migeon

1 500 - 2 000 €

*53

PAIRE DE FAUTEUILS À LA REINE D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Louis Cresson

En hêtre mouluré, sculpté et anciennement laqué, les accotoirs en coup de fouet, les pieds cambrés terminés en enroulement, garniture de damas à décor floral crème, estampillés

L.CRESSON au dos

H. : 97 cm (38 ¼ in.)

l. : 69 cm (27 ¼ in.)

Louis Cresson, reçu maître en 1738

A pair of Louis XV carved beechwood fauteuils a la reine, stamped by Louis Cresson

3 000 - 5 000 €

*▲ 54

BIBLIOTHÈQUE D’ÉPOQUE

LOUIS XV

Estampille de Pierre II Migeon

En placage de bois de violette, ornementation de bronze ciselé et doré, incrustations de laiton, le sommet en cavet, la façade ouvrant par deux portes plaquées au revers en noyer et bois de violette et découvrant un intérieur muni d’étagères, les côtés cintrés ouvrant par quatre vantaux, les montants cannelés, reposant une plinthe ajourée, estampillé MIGEON au dos ; petits accidents

H. : 165 cm (65 in.)

l. : 162 cm (63 ¾ in.)

P. : 41 cm (16 ¼ in.)

Pierre II Migeon, reçu maître vers 1725

A Louis XV gilt-bronze mounted, brass inlaid and kingwood bookcase

7 000 - 10 000 €

*55

GRAND COFFRET DE LA PREMIÈRE MOITIÉ DU XVIIIe SIÈCLE, TRAVAIL PROBABLEMENT ALLEMAND

En placage de satiné à décor de losanges, ornementation de bronze ciselé et doré rapportée, le couvercle en doucine découvrant un intérieur muni d’un miroir au revers, reposant sur une plinthe à découpe ajourée

H. : 35 cm (13 ¾ in.)

l. : 50,5 cm (20 in.)

P. : 37,5 cm (14 in.)

A large gilt-bronze mounted and satinwood casket, first half of the 18th century, probably German, the mounts associated

2 000 - 3 000 €

*56

MIROIR D’ÉPOQUE RÉGENCE

En bois sculpté, laqué vert et en partie doré, de forme cintrée, à motif d’oves, fleurettes et volutes feuillagées sur un fond de croisillons, les écoinçons à décor en applique de coquilles et feuillage ; petits accidents, la glace d’époque postérieure

Dimensions: 165 × 114 cm (65 × 45 in.)

A Regence parcel-gilt and green lacquered mirror

4 000 - 6 000 €

MIROIR D’ÉPOQUE LOUIS XV

En bois sculpté et doré, le fronton à décor de palmes et phénix enlacés autour d’une coquille centrale, les côtés à décor de médaillons retenus par des nœuds de ruban, phénix et agrafes feuillagées ; accidents et manques

Dimensions : 203,5 × 124 cm (80 ¼x 48 ¾ in.)

Provenance : Vente Christie’s Monaco, le 21 juin 1998, lot 555 (cfr. Fig. 1).

A Louis XV giltwood mirror

5 000 - 8 000 €

*58

MIROIR D’ÉPOQUE RÉGENCE

En bois sculpté et doré, le fronton orné au centre d’un masque féminin inscrit dans une palmette, les montants surmontés de sphinges allongées, les écoinçons à décor de masques féminins dans un cartouche parmi des rinceaux feuillagés, la glace d’époque postérieure ; petits manques et restaurations

Dimensions: 186 × 99 cm (73 ¼x 39 in.)

A Regence giltwood mirror

6 000 - 8 000 €

*57
Fig 1.

*▲ 59

SOUFFLET DU DÉBUT DU XVIIIe SIÈCLE

En placage d’écaille et incrustations d’étain et laiton ; restaurations, les soufflets d’époque postérieure

l. : 46 cm (18 ¼ in.)

An early 18th century tortoiseshell, tin and brass inlaid marquetry bellows

1 200 - 1 800 €

*▲ 60

ENCOIGNURE D’ÉPOQUE RÉGENCE

En placage de bois de violette, ornementation de bronze ciselé et doré rapportée, la façade ouvrant par deux vantaux, reposant sur une plinthe à découpe ajourée, étiquette imprimée au dos inscrite «Allens Depositories, Ltd./WYFOLD ROAD, FULHAM/ Mr. LADY

E. GIFFARD/ No. 6»

H. : 126 cm (49 ½ in.)

l. : 73 cm (28 ¾ in.)

P. : 52 cm (20 ½ in.)

Provenance : Vente Christie’s Londres, le 9 juin 2004, lot 380.

A Regence gilt-bronze mounted and kingwood encoignure

3 000 - 5 000 €

*61

CONSOLE D’ÉPOQUE RÉGENCE

En bois sculpté et redoré, dessus de marbre Portor restauré et rapporté, la façade ornée au centre d’un masque féminin coiffé de palmettes et flanqué de tournesols et de volutes feuillagées, les montants en console surmontés de palmettes stylisées, terminés par des sabots de capridés et réunis par une entretoise en X

H. : 84 cm (33 in.)

l. : 163 cm (64 ¼ in.)

P. : 80 cm (31 ½ in.)

A Regence giltwood console

10 000 - 15 000 €

PAIRE DE CANDÉLABRES DE STYLE LOUIS XIV D’après un modèle d’André-Charles Boulle

En bronze ciselé et doré, à quatre lumières, le fût de forme balustre, les bras en enroulement terminés par des têtes de bélier supportant les bobèches, reposant sur un piétement tripode orné de sphinges et de lambrequins, les pieds en gaine

H. : 50,5 cm (20 in.)

l. : 35 cm (13 ¾ in.)

Bibliographie comparative : H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol. I, p. 57, Fig. 1.7.3.

A pair of Louis XIV style gilt-bronze four-light candelabra, after a model by André-Charles Boulle

6 000 - 8 000 €

MEUBLE À HAUTEUR D’APPUI D’ÉPOQUE RÉGENCE

En placage de bois de violette, ornementation de bronze ciselé et doré rapportée, la façade ouvrant par deux portes, reposant sur une plinthe à découpe ajourée

H. : 116 cm (45 ¾ in.)

l. : 115 cm (45 ¼ in.)

P. : 41 cm (16 ¼ in.)

Provenance : Vente Christie’s Monaco, le 17 juin 2000, lot 295.

A Regence gilt-bronze mounted and kingwood meuble a hauteur d’appui

2 000 - 3 000 €

CARTEL D’APPLIQUE D’ÉPOQUE

LOUIS XV

En bronze ciselé et doré, le cadran émaillé blanc signé «BASTIEN A PARIS», le mouvement signé «Bastien AParis» inscrit dans un boîtier surmonté d’une figure de déesse, la partie basse animée d’angelots parmi des nuées ; un élément dans la main de la déesse manquant

H. : 57 cm (22 ½ in.)

l. : 24 cm (9 ½ in.)

Bibliographie comparative :

P. Kjellberg, Encyclopédie de la Pendule française, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 1997, p. 101, Fig. G. M. Leclercq, Un cartel à succès du temps de Louis XV, bulletin de l’association nationale des collectionneurs et amateurs d’horlogerie ancienne et d’art, n°96, Paris, printemps 2003, p. 5-10.

A Louis XV ormolu cartel d’applique

4 000 - 6 000 €

Le modèle de ce cartel fut dessiné en 1728 par le marquis HenriCamille de Beringhen (1693-1770), premier écuyer du Roi, qui le destinait à être placé au chevet du lit de Louis XV à Versailles.

Pour ce faire, il demanda à Nicolas Le Sueur, maître fondeur et marchand à Paris, d’en exécuter la caisse doré d’or moulu, et à Julien II le Roy (1686-1759, maître en 1713), probablement le plus célèbre horloger français du

XVIIIe siècle, d’en établir le mouvement à répétition par tirage. Julien Le Roy avait pour habitude de choisir librement les caisses et les boîtiers destinés à accueillir ses mouvements, sauf si, comme dans le cas présent, le client imposait son goût.

Monsieur Bonnier de la Mosson, l’un des plus fameux collectionneurs de son temps.

Le cartel de Louis XV fut achevé en 1734. Le succès rencontré par celui-ci conduisit Nicolas Le Sueur à le rééditer à plusieurs reprises, notamment pour le compte de par Pierre-Philippe Barat) ; - Vente Christie’s Monaco, le 7 décembre 1985, lot 6 (le cadran par Etienne Lenoir) ; - Vente à Paris, Drouot Montaigne, le 28 octobre 1993, lot 26 (le cadran par Charles Le Roy) ; - Vente Sotheby’s Londres (ancienne collection Giuseppe Rossi), le 10 mars 1999, lot 645 ; - Un dernier exemplaire, le cadran non signé, est aujourd’hui conservé au Musée Carnevalet de Paris (INV. MB401).

Plusieurs cartels similaires sont ainsi aujourd’hui répertoriés présentant des mouvements fournis par des horlogers différents, parmi eux signalons:

- Vente Christie’s Monaco, le 10 décembre 2000, lot 676 (le cadran par Etienne Lenoir) ; - Vente Sotheby’s Monaco, le 24 juin 2000, lot 104 (le cadran

*65

PAIRE DE FAUTEUILS Â CHÂSSIS À LA REINE D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Michel Gourdin

En hêtre sculpté et redoré, le dossier et la ceinture ornés au centre d’un cartouche, les épaulements agrémentés de fleurettes, les accotoirs en coup de fouet, les pieds cambrés surmontés d’un cabochon et terminés en enroulement, l’assise et les manchettes garnies en blanc, les dossiers dégarnis, estampillés M.GOURDIN sur la traverse arrière et sur les châssis

H. : 97 cm (38 ¼ in.)

l. : 72 cm (28 ¼ in.)

Michel Gourdin, reçu maître en 1752

A pair of Louis XV giltwood fauteuils a chassis a la reine, stamped by Michel Gourdin

10 000 - 15 000 €

Cette élégante paire de fauteuils à châssis, alliant des lignes sobres et une extraordinaire finesse des motifs sculptés, est estampillée par Michel Gourdin, éminent représentant de la célèbre famille de menuisiers parisiens, actif à Paris pendant le troisième quart du XVIIIe siècle.

Les modèles de Michel Gourdin sont plus rares que ceux créés par son père Jean, dont il avait hérité l’habileté et le goût pour la délicatesse des formes. Accédant à la maîtrise à la fin du style Louis XV, ses modèles évoluèrent rapidement vers un répertoire néoclassique laissant ainsi peu d’exemples, tels que celui-ci, de sa première période.

Le motif du cœur sculpté inscrit dans un cartouche, qui orne la partie centrale du dossier et la ceinture de nos sièges et que l’on retrouve fréquemment dans le corpus de Jean-Baptiste Tilliard, est aussi propre à la production des Gourdins. On le retrouve avec d’infimes

différences dans une suite de quatre fauteuils à châssis à la reine estampillée par Michel Gourdin et vendue chez Christie’s Paris, le 19 novembre 2007, lot 343, une suite de quatre fauteuils estampillés par Jean Gourdin vendue chez Sotheby’s Londres, le 13 novembre 2020, lot 104, ou bien sur la paire estampillée par JeanBaptiste Gourdin et passée en vente chez Sotheby’s Paris, le 24 mars 2005, lot 33.

Cette paire de fauteuils porte une garniture à châssis, réservée au XVIIIe siècle aux plus beaux sièges : les sangles ne sont pas clouées directement sur les traverses, mais sont attachées à des cadres amovibles, parfois eux-mêmes estampillés, comme c’est le cas pour nos exemplaires.

Cette pratique permettait de préserver la structure du meuble et de changer aisément de tissu en fonction des saisons, passant des tapisseries au point et velours en hiver aux soieries et cotons en été.

Stylistiquement datable des années 1775, ce cartel d’applique peut être attribué au bronzier Brecourt sur la base d’un dessin (cfr. Fig. 1) provenant d’un recueil de modèles de cartels et pendules conservé à la Bibliothèque Doucet à Paris (VI E 15 Rés) répondant au n° 113 avec la mention Brecourt

Un cartel d’applique comparable est conservé au Musée des Arts Décoratifs de Paris et illustré dans Tardy, La Pendule Française du Louis XVI à nos jours, Paris, 1974-1975, Vol. II, p. 308, Fig. 5.

Ce modèle diffère de notre exemplaire par l’absence de flamme au sommet et par un piédouche légèrement diffèrent, répétant l’encolure du vase à décor de canaux.

Un deuxième exemplaire comporte un cadran et un mouvement signés par Lieutaud ; il comporte un piédouche identique au notre et se singularise par la présence d’un nœud de ruban qui remplace la flamme de notre modèle. Il a figuré à l’exposition Le Folie d’Artois qui se tint au château de Bagatelle en 1988 et est illustré dans P. Kjellberg, Encyclopédie de la Pendule Française du Moyen Âge au XXe siècle, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 1997, p. 195, Fig. C.

CARTEL D’ÉPOQUED’APPLIQUE LOUIS XVI

Attribué à Brecourt

En bronze ciselé, doré et tôle laquée noire, le cadran émaillé blanc signé «LEPAUTE / A PARIS» inscrit dans un boîtier surmonté d’une flamme et flanqué de femmes ailées, la console d’applique ceinte d’un tore de laurier grainé, le cul de lampe terminé par une prise à motif de pomme de pin

H. : 78,5 cm (31 in.)

l. : 36 cm (14 ¼ in.)

Bibliographie comparative : P. Kjellberg, Encyclopédie de la Pendule Française du Moyen Âge au XXe siècle, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 1997, p. 195, Fig. C. H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol. I, p. 228, Fig. 4.1.8. Tardy, La Pendule Française du Louis XVI à nos jours, Paris, 19741975, Vol. II, p. 308, Fig. 5.

A Louis XVI gilt-bronze and patinated tole cartel d’applique, attributed to Brecourt

6 000 - 8 000 €

*▲ 67

COMMODE D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de François Garnier

En marqueterie de bois de bout sur fond de bois de violette et satiné, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre brèche d’Alep restauré, la façade ouvrant par deux tiroirs, les pieds cambrés agrémentés de sabots en bronze, estampillée F.G sur les quatre montants ; petits accidents et manques au placage

H. : 82 cm (32 ¼ in.)

l. : 93 cm (36 ½ in.)

P. : 51 cm (20 in.)

François Garnier, reçu maître en 1742

A Louis XV gilt-bronze mounted, kingwood and satinwood commode, stamped by François Garnier

5 000 - 8 000 €

Fig. 1. © DR

La présence de l’estampille de François Garnier (mort en 1760) sur cette commode, est un intéressant exemple de la pratique de la soustraitance sous l’Ancien Régime.

En effet, notre commode, alliant une fine marqueterie de bois de bout avec une parure de bronze finement ciselée et déchiquetée, peut être rapprochée davantage à l’œuvre de Mathieu Criaerd dont l’ampleur des commandes reçues l’oblige parfois à sous-traiter une partie de sa production en faisant appel à ses confrères.

La riche ornementation de bronze doré présente un caractère vif et dentelé à la limite de la lacération de la ciselure des chutes qui est propre à la production de Criaerd et que l’on

retrouve sur un certain nombre de ses commodes estampillées, telles:

- L’exemplaire illustré dans P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Éditions de l’Amateur, Paris, 2008, p. 251, Fig. A (cfr. Fig. 1) ;

- La commode également estampillée et vendue chez Christie’s Paris, le 14 avril 2015, lot 108 (cfr. Fig. 2) ;

- La précieuse commode en laque de Coromandel estampillée et vendue chez Artcurial Paris, le 14 décembre 2021, lot 11 (cfr. Fig. 3) ;

- L’exemplaire réalisé par Criaerd et livré par le marchand mercier

Thomas Joachim Hébert pour la reine Marie Leczinska au couvent des Carmélites de Compiègne illustré dans S. Castelluccio, Le Goût pour les laques d’Orient

en France au XVIIe et XVIIIe siècle, Éditions Monelle Hayot, p. 243, Fig. 138 (cfr. Fig. 4).

Il y a eu dans le passé quelques confusions à propos de l’estampille F.G. En effet, Garnier a sa propre estampille F. GARNIER, et certains de ses meubles sont marqués des deux estampilles. Cependant, son titre de « maître et marchand ébéniste » est significatif, dans la mesure où il est possible qu’il utilise l’estampille F.G. ainsi que F. GARNIER pour différencier les meubles provenant de son atelier de ceux qu’il vend en tant que marchand.

Une commode estampillée par François Garnier mais attribuée à Mathieu Criaerd s’est vendue chez Sotheby’s Londres, le 28 avril 2015, lot 133.

Fig. 1.
Fig. 3.
Fig. 2.
Fig. 4.

*68

MIROIR D’ÉPOQUE LOUIS XV

En bois sculpté et doré, le fronton à décor d’un cartouche asymétrique surmonté d’une grenade flanquée de feuilles de palme et volutes ajourées, le cadre ponctué de coquilles et cabochons sur un fond de croisillons parmi des rinceaux feuillagés, la glace d’époque postérieure ; petits accidents et manques

Dimensions: 119 × 75 cm (47 × 29 ½ in.)

A Louis XV giltwood mirror

2 000 - 3 000 €

*69

MIROIR D’ÉPOQUE TRANSITION

En bois sculpté et doré, le fronton à décor d’une palmette inscrite dans un cartouche ajouré et flanqué de guirlandes de laurier, la glace d’époque postérieure ; petits accidents

Dimensions: 126,5 × 85 cm (49 ¾ × 33 ½ in.)

A Transitonal giltwood mirror

2 500 - 4 000 €

COMMODE D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Jean-Charles Saunier

En placage de satiné, bois de violette et amarante, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre, la façade ouvrant par cinq tiroirs sur trois rangs, les montants pincés agrémentés de bustes d’Indienne, estampillée plusieurs fois I.C SAUNIER ; petits accidents et manques au placage

H. : 27 cm (10 ½ in.)

l. : 128 cm (50 ½ in.)

P. : 66 cm (26 in.)

Jean-Charles Saunier, reçu maître en 1743

A Louis XV gilt-bronze mounted, satinwood, kingwood and amaranth commode, stamped by Jean-Charles Saunier

5 000 - 8 000 €

71

CHAISE Â CHÂSSIS À LA REINE D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Nicolas Quinibert Foliot

En hêtre mouluré, sculpté et anciennement peint, le dossier et la ceinture ornés au centre d’une fleurette, les pieds cambrés terminés en enroulement, garniture de tissu à décor floral vert, estampillée deux fois N.Q.FOLIOT sous la traverse arrière ; renforts en ceinture

H. : 95 cm (37 ½ in.)

l. : 58 cm (22 ¾ in.)

Nicolas Quinibert Foliot, reçu maître en 1749

A Louis XV carved oak chaise a chassis a la reine, stamped by Nicolas Quinibert Foliot

800 - 1 200 €

*72

FAUTEUIL CANNÉ

D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Jean Gourdin, dit Père Gourdin

En hêtre mouluré et sculpté, le dossier et la ceinture ornés au centre d’une grenade flanquée de rinceaux feuillagés, les épaulements à motif d’écailles, les pieds cambrés surmontés d’un cartouche et terminés en enroulement feuillagé, garniture de cuir brun doré aux petits fers, estampillé IG sous la traverse arrière

H. : 96 cm (37 ¾ in.)

l. : 64 cm (25 ¼ in.)

Jean Gourdin, menuisier actif à Paris entre 1737 et 1763

A Louis XV carved beechwood caned armchair, stamped by Jean Gourdin

2 000 - 3 000 €

COMMODE D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Mathieu Criaerd et de Nicolas Bernard

En placage de bois de violette, ornementation de bronze ciselé et redoré au C couronné, dessus de marbre rouge griotte, la façade à décor de marqueterie de croisillons ouvrant par deux tiroirs sans traverse apparente, les pieds cambrés agrémentés de sabots en bronze, estampillée M.CRIAERD sur le montant arrière droit, estampillée

N.B sur les deux montants arrière ; restaurations

H. : 84 cm (33 in.)

l. : 145 cm (57 in.)

P. : 65 cm (25 ½ in.)

Mathieu Criaerd, reçu maître en 1738

Nicolas Bernard, reçu maître en 1742

Le poinçon au C couronné fût apposé sur les ouvrages en bronze entre mars 1745 et février 1749

Provenance :

Vente Christie’s Monaco, le 20 juin 1994, lot 329.

Bibliographie comparative :

P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 2008, p. 250, Fig. A. D. Meyer, Le Mobilier de Versailles, Éditions Faton, Dijon, 2002, p. 61.

A. Pradère, Les Ébénistes Français de Louis XIV à la Révolution, Chêne, 1989, p. 224, Fig. 223.

A Louis XV gilt-bronze mounted and kingwood commode, stamped by Mathieau Criaerd and by Nicolas Bernard

20 000 - 30 000 €

Cette commode constitue un élégant témoignage de la production de l’ébéniste d’origine flamande Mathieu Criaerd, qui fournit le Garde-Meuble royal dans les années 1740 en collaborant avec le marchand-mercier Thomas-Joachim Hébert, ainsi qu’avec les ébénistes de la Couronne Antoine-Robert Gaudreaus et Gilles Joubert, qui lui confiaient la réalisation des pièces dont ils ne pouvaient assurer la livraison.

À ce propos, rappelons qu’en 1741, Gaudreaus livra une encoignure réalisée par Criaerd pour les nouveaux appartements du premier étage du château de Choisy (cfr. D. Alcouffe, Antoine-Robert Gaudreaus, Ébéniste de Louis XV, Éditions Faton, p. 417, n. 1234). Cette dernière (cfr. Fig. 1) comporte une délicate marqueterie en pointe de diamant, comparable à celle de notre commode.

Tant par sa structure alliant un décor caractéristique orné sur toutes les faces d’une marqueterie géométrique à motif de croisillons en pointe de diamant, que par la disposition des ornements en bronze doré, cette commode est caractéristique de l’œuvre de Criaerd et présente des

similitudes avec un certain nombre de pièces estampillées ou attribuées, telles que :

- La commode livrée en 1748 pour le cabinet intérieur du Dauphin à Versailles (cfr. Fig. 2) et illustrée dans D. Meyer, Le Mobilier de Versailles, Éditions Faton, Dijon, 2002, p. 61 ;

- Une commode non estampillée vendue chez Christie’s Monaco le 13 décembre 1998, lot 369 (cfr. Fig. 3) ;

- L’exemplaire estampillé vendu chez Christie’s Londres, le 30 septembre 2014, lot 31 (cfr. Fig. 4) ; - Une commode estampillée vendue chez Sotheby’s Monaco, le 23 juin 1985, lot 814 (cfr. Fig. 5).

Enfin, rappelons également que la composition ornementale du cartouche en bronze de la façade, avec son dessin en «M» fortement renflé se prolongeant jusque sur le tablier, ainsi que les coquilles étirées en accolade ou en «C», très découpées et associées à un élément naturaliste servant de poignée de tirage, se retrouvent aussi sur la célèbre commode en vernis Martin et bronze argenté provenant de la chambre de Madame de Mailly au château de Choisy (cfr. Fig. 6) et aujourd’hui conservée au Musée du Louvre (INV. OA 11292).

Fig. 1.
Fig. 5.
Fig. 2.
Fig. 6.
Fig. 4.
Fig. 3.

PAIRE DE GIRANDOLES D’ÉPOQUE NÉOCLASSIQUE, TRAVAIL DE L’EUROPE DU NORD

En cristal et verre teinté rouge, ornementation de bronze ciselé et doré, à trois bras de lumière, reposant sur un socle en marbre blanc ceint d’une frise de perles ; remplacements aux cristaux

H. : 70,5 cm (27 ¾ in.)

l. : 30 cm (11 ¾ in.)

A pair of Neoclassical Northern European gilt-bronze mounted, crystal and red glass three-light girandoles

2 500 - 4 000 €

*75

CONSOLE DE STYLE LOUIS XVI

En acajou et placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre blanc accidenté, la façade ouvrant par un tiroir au moyen d’un bouton pressoir, les montants en gaine réunis par une tablette d’entrejambe et terminés par des pieds fuselés, les deux traverses latérales portant une estampille apocryphe A.WEISWEILER et poinçon de jurande JME ; petits accidents

H. : 81 cm (32 in.)

l. : 79 cm (31 in.)

P. : 43 cm (17 in.)

A Louis XVI style gilt-bronze mounted and mahogany console, bearing a spurious stamp by Adam Weisweiler

2 000 - 3 000 €

*76

PAIRE DE FAUTEUILS EN CABRIOLET D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Estampille de Philippe-Joseph Pluvinet

En hêtre sculpté, redoré et en partie argenté, le dossier en médaillon inscrit dans un trapèze orné d’une frise à décor de rais de cœur, les écoinçons à décor de feuilles d’acanthe, les pieds fuselés à cannelures rudentées et ceint d’une frise de feuillage stylisée en partie haute, estampillés P.PLUVINET sur la traverse antérieure, dégarnis

H. : 95 cm (37 ½ in.)

l. : 62 cm (24 ½ in.)

Philippe Joseph Pluvinet, reçu maître en 1754

Provenance :

Ancienne collection Brandili ; Vente à Paris, Palais Galliera, le 13 décembre 1962, lot 192 (cfr. Fig. 1) ; Vente à Paris, espace Cardin, le 17 juin 2008, lot 102.

A pair of Louis XVI parcel-gilt and silvered fauteuils en cabriolet, stamped by Philippe Joseph Pluvinet

6 000 - 8 000 €

Fig. 1.

*▲ 77

COFFRET FORMANT ÉCRITOIRE DE VOYAGE D’ÉPOQUE LOUIS XIV

En ébène, marqueterie d’étain et incrustations d’écaille et laiton, le couvercle découvrant un intérieur muni d’un tiroir coulissant en façade, un plumier et deux godets

H. : 11 cm (4 ¼ in.)

l. : 38 cm (15 in.)

P. : 26 cm (10 ¼ in.)

A Louis XIV ebony, brass, tortoiseshell and tin inlaid casket forming travelling desk

3 000 - 5 000 €

*78

CANAPÉ D’ALCÔVE D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Estampille de Jean-Jacques Pothier

En bois sculpté et doré, à décor de rais de cœur et ruban tors, les montants surmontés d’une prise à motif de pomme de pin, les pieds fuselés à cannelures torsadées, estampillé I.POTHIER sous la traverse droite, dégarni

H. : 101,5 cm (40 in.)

l. : 165,5 cm (65 ¼ in.)

Jean-Jacques Pothier, reçu maître en 1750

A Louis XVI giltwood sofa, stamped by Jean-Jacques Pothier

5 000 - 8 000 €

*79

CHAISE PONTEUSE D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En hêtre sculpté et redoré, le dossier ceint d’une double frise à motif de ruban tors, l’assise à décor de rais de cœur et ruban tors, les pieds fuselés et annelés surmontés d’une frise de perles, garniture de cotonnade, la garniture du dossier manquante ; petits accidents

H. : 91 cm (35 ¾ in.)

l. : 48 cm (19 in.)

A Louis XVI giltwood chaise ponteuse

2 000 - 3 000 €

*80

SECRÉTAIRE À ABATTANT D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Estampille de Martin Ohneberg

En placage de satiné, amarante et filets de bois fruitiers, ornementation de bronze ciselé et redoré en partie rapportée, dessus de marbre blanc, la façade ouvrant par un tiroir en partie haute, un abattant découvrant une écritoire gainée de cuir, trois compartiments et six tiroirs autour d’un volet central, deux vantaux en partie basse, les montants à pans coupés, estampillé M.OHNEBERG et poinçon de jurande JME au dos deux fois

H. : 144 cm (56 ¾ in.)

l. : 81 cm (32 in.)

P. : 41 cm (16 ¼ in.)

Martin Ohneberg, reçu maître en 1773

Bibliographie : P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, p. 670, Fig. A (reproduit).

Bibliographie comparative : F. De Salverte, Les Ébénistes du XVIIIe siècle, F. De Nobele, Paris, 1985, pl. LIII.

A Louis XVI gilt-bronze mounted, satinwood and amaranth secretaire a abattant, stamped by Martin Ohneberg

3 000 - 5 000 €

La structure élégante et résolument architecturée de notre modèle, alliant une veine de satiné de la meilleure qualité avec une sobre ornementation de bronze doré, s’inscrit parfaitement dans la production de l’ébéniste Martin Ohneberg, maître en 1773.

La parure de bronze utilisée est typique de son répertoire ornemental, caractérisé par des encadrements et des baguettes aux motifs variés, soulignant avec élégance les lignes de ses meubles. Parmi les secrétaires à abattant comparables passés en vente ces dernières années, rappelons : - L’exemplaire provenant de l’ancienne collection Devaux (cfr. F. De Salverte, Les Ébénistes du XVIIIe siècle, F. De Nobele, Paris, 1985, pl. LIII) ; - La pièce vendue chez Sotheby’s Londres, le 29 mars 2007, lot 80 ; - Le secrétaire vendu à Paris, Me Poulain-Le Fur, le 2 décembre 1996, lot 203 ; - L’exemplaire vendu à Versailles, le 17 novembre 1991, lot 113.

*81

CONSOLE D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Estampille de Louis Moreau

En acajou, ornementation de bronze ciselé et redoré, à trois plateaux ceints d’une galerie ajourée, les montants fuselés et cannelés terminés par des sabots en bronze, estampillée

L.MOREAU au dos

H. : 100 cm (39 ½ in.)

l. : 131 cm (51 ½ in.)

Louis Moreau, reçu maître en 1764

A Louis XVI gilt-bronze mounted and mahogany console, stamped by Louis Moreau

4 000 - 6 000 €

*82

CHAISE À LA REINE D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Estampille de Georges Jacob

Provenant des Collections du Duc de Penthièvre au Château de Châteauneuf-sur-Loire

En bois sculpté et laqué crème, à décor de perles et rais de cœur, les pieds fuselés à cannelures rudentées, garniture de damas de soie vert d’eau à décor floral, estampillée G.IACOB et marque du garde-meubles du château de Châteauneuf-sur-Loire (C9 sous couronne fermée de part et d’autre d’une ancre marine) sous la traverse arrière

H. : 92 cm (36 ¼ in.)

l. : 53 cm (20 ¾ in.)

Georges Jacob, reçu maître en 1765

A Louis XVI cream lacquered chaise a la reine, stamped by George Jacob, coming from the collections of the Duke of Penthievre at Châteauneuf-sur-Loire castle

1 500 - 2 000 €

Ainsi que sa marque en témoigne, cette chaise fut livrée par Georges Jacob pour l’ameublement du château de Châteauneuf-sur-Loire à l’époque du duc de Penthièvre (1725-1793).

Louis-Jean-Marie de Bourbon (1775-1793), duc de Penthièvre, est le petit-fils de Louis XIV et le fils de Louis-Alexandre de Bourbon, prince légitimé et comte de Toulouse. Sa fortune déjà considérable fut agrandie par les héritages de ses cousins, fils du duc du Maine, décédés sans descendance ; son vaste patrimoine comprenait de nombreuses résidences telles l’Hôtel de Toulouse à Paris, les châteaux de Sceaux, Anet, Aumale, Dreux, Blois, Chanteloup, Amboise ou Châteauneuf-sur-Loire pour lequel nos sièges furent exécutés.

À la Révolution, ses biens sont confisqués, il se retire dans son château de Bizy en Normandie où il meurt en 1793.

Grand Amiral de France depuis ses 12 ans, le duc est souvent représenté sur fond de bataille navale, et l’on comprend mieux l’usage de l’ancre pour marquer les meubles de ses collections. A cette ancre, il ajoute des lettres spécifiques pour chaque château, AT pour Anet, CP pour Chanteloup ou bien C9 pour Châteauneuf-sur-Loire.

Construit par Mansart à la fin du XVIIe siècle pour la famille Phélippeaux de la Vrillère, Châteauneuf-sur-Loire fut acquis par le duc de Penthièvre en 1784 auprès de la famille RohanGuéménée avec tout le mobilier pour la somme considérable de 50.000 livres. Comme pour ses autres demeures, il fait appel à Georges Jacob et à Roger Van der Cruse, dit Lacroix. Le contenu du château est saisi sous la Révolution, envoyé à Tours puis Paris pour être vendu sans réserve.

Portrait du duc de Penthièvre, Jean-Marc Nattier.

CONSOLE D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En bois sculpté et redoré, dessus de marbre des Flandres rapporté, la ceinture ceinte d’une frise à motif de postes, la façade ornée au centre d’une guirlande fleurie au naturel et flanquée de guirlandes de chêne nouées, les montants en pilastre à décor de piastres et terminés par des pieds en boule aplatie feuillagée, l’entretoise en X ornée au centre d’une urne à l’antique surmontée d’une prise à motif de pomme de pin ; petits accidents et manques, renforts

H. : 88 cm (34 ¾ in.)

l. : 165 cm (65 in.)

P. : 61,5 cm (24 ¼ in.)

A Louis XVI giltwood console

15 000 - 20 000 €

Cette impressionnante console aux puissantes lignes architecturées est représentative du goût grec des années 1770. Ce style, caractéristique du renouveau classique en réaction au style rocaille, est encouragé par un groupe d’esthètes et collectionneur avisés tels le financier Ange-Laurent Lalive de Jully (1725-1779), le dus de Choiseul (1719-1785) ou le marquis de Marigny (1727-1781).

Parmi les ornemanistes influentes, Delafosse et Prieur ont notamment contribué à diffuser ce courant esthétique ; un projet de console par Henri Piètre daté de 1766 et illustré dans S. Eriksen, Early Neoclassicism in France, Londres, 1974, pl. 400 montre un dessin (cfr. Fig. 1) avec une rigueur et une symétrie nouvelle, qui n’est pas sans rappeler notre console. En particulier nous y retrouvons une frise de postes au niveau de la ceinture tout comme des montants en gaine résolument architecturés ornés en partie haute d’une puissante guirlande de laurier.

Une paire de consoles présentant un répertoire décoratif comparable alliant des puissantes guirlandes de chêne au niveau de la ceinture et une élégante urne couverte surmontée de prise à décor de pomme de pin, ont été vendues chez Sotheby’s Paris, le 28 juin 2023, lot 385.

Fig. 1.

*84

CANAPÉ D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Estampille de Claude I Sené

En bois sculpté et redoré, le dossier en anse de panier à décor de rais de cœur, la ceinture ornée d’une frise à décor de ruban tors, les pieds fuselés à cannelures rudentées, estampillé C.SENE sur la traverse gauche, dégarni ; petits accidents et manques à la dorure

H. : 101 cm (39 ¾ in.)

l. : 126 cm (49 ½ in.)

Claude I Sené, maître en 1743

A Louis XVI giltwood sofa, stamped by Claude I Sene

2 000 - 3 000 € *85

SUITE DE QUATRE CHAISES

À LA REINE D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Estampille de Claude II Sené

En bois sculpté et redoré, le dossier en anse de panier à décor de feuilles d’acanthe stylisées, la ceinture à motif de piastres, les pieds fuselés et cannelés surmontés d’une bague à motif de ruban tors, estampillées C.SENE sous la traverse arrière, garniture de tissu à décor de losanges sur fond vert ; on y joint deux chaises de style du même modèle en suite ; renforts sous la ceinture

H. : 93 cm (36 ½ in.)

l. : 55 cm (21 ¾ in.)

(6)

Claude II Sené, reçu maitre en 1769

A set of four Louis XVI giltwood chaises a la reine, stamped by Claude II Sene, together with two style chairs of the same model

4 000 - 6 000 €

ENCRIER D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Dans le goût de Philippe Claude Montigny

En ébène, ornementation de bronze ciselé et doré, le plateau muni de deux plumiers, deux compartiments, un réservoir à encre et deux godets, la façade ornée d’une frise à motif de postes

H. : 9 cm (3 ½ in.)

l. : 44 cm (17 ¼ in.)

P. : 28 cm (11 in.)

A Louis XVI gilt-bronze mounted and ebony inkstand, in the taste of Philippe Claude Montigny

2 500 - 4 000 €

Cet encrier de goût très raffiné, le corps orné d’une frise à motif de postes en bronze doré, est un rare exemple d’objet de petit format conçu dans le goût grec, correspondant à la première phase du néoclassicisme en France.

C’est à partir de 1754-1756 que les premières pièces de mobilier furent conçues en suivant cette mouvance, notamment le grand bureau plat en ébène réalisé pour Ange Laurent Lalive de Jully, probablement par Joseph Baumhauer et Philippe Caffieri, aujourd’hui conservé au Musée Condé de Chantilly (cfr. A. Forray-Carlier, Le Mobilier du Château de Chantilly, Éditions Faton, Dijon, 2010, p. 56-57).

Apanage des collectionneurs les plus érudits et sophistiqués, ce style audacieux se diffusa rapidement, et en 1763, le baron de Grimm écrivit à Paris : « tout se fait aujourd’hui à la grecque » (cfr. S. Eriksen, Early Neo-classicism in France, London, 1979, p. 264).

Un encrier d’un modèle proche de notre exemplaire, estampillé par Montigny, s’est vendu chez Christie’s Londres, le 6 juillet 2006, lot 36.

*87

PAIRE DE COLONNES DE STYLE NÉOCLASSIQUE

En granit rouge, la base à décrochement ; petits éclats

H. : 104,5 cm (41 ¼ in.)

D.: 27 cm (10 ¾ in.)

A pair of Neoclassical style red granite stands

2 000 - 3 000 €

MEUBLE D’ENTRE-DEUX D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Attribué à Martin Carlin

En placage de satiné et amarante à décor de marqueterie en chevrons, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre jaune ceint d’une galerie ajourée, la ceinture ornée d’une frise à motif d’entrelacs ouvrant par un tiroir formant écritoire, la façade ouvrant par une porte à lamelles et découvrant un intérieur plaqué en satiné, les pieds en gaine

H. : 82 cm (32 ¼ in.)

l. : 63,5 cm (25 in.)

P. : 32 cm (12 ½ in.)

Bibliographie comparative :

P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Les Éditions de l’Amateur, 2008, p. 170.

A Louis XVI gilt-bronze mounted, satinwood and amaranth meuble d’entre-deux, attributed to Martin Carlin

20 000 - 30 000 €

Bien que non estampillé, ce rare meuble d’entre-deux, caractérisé par une qualité de construction impeccable, peut être attribué avec certitude à l’œuvre de Martin Carlin, l’un des ébénistes les plus réputés actifs pendant la deuxième moitié du XVIIIe siècle.

Pratiquée déjà par les frères Oeben, la rare marqueterie de chevrons à l’imitation du point de Hongrie que l’on retrouve sur notre exemplaire, se retrouve sur un certain nombre de pièces estampillés par Carlin tels une commode vendue chez Sotheby’s Monaco (cfr. Fig. 1), le 13 février 1983, lot 504 ou bien une autre vendue chez Christie’s Londres, le 25 mars 1971, lot 85 (cfr. Fig. 2).

La parure de bronze doré et tout particulièrement le bronze qui décore le tablier de notre pièce est aussi caractéristique du corpus de ce célèbre ébéniste ; on la retrouve entre autres sur une commode estampillée vendue chez Christie’s New York, le 23 octobre 2003, lot 587, le secrétaire à abattant de l’ancienne collection Sanders vendu chez Christie’s New York, le 29 octobre 2019, lot 1120 ou bien sur la commode illustrée dans P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Éditions de l’Amateur, Paris, 2008, 169.

Fig. 2.
Fig. 1.

*89

PAIRE DE CHENETS D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En bronze ciselé et doré, à décor de sphinge allongée, reposant sur un socle orné d’un relief à décor toutes faces de putto retenant des colombes et d’agrafes de feuillage déchiquetées, le contre-socle ceint d’une double frise à motif de perles et feuilles d’acanthe ; usures à la dorure

H. : 24 cm (9 ½ in.)

l. : 25 cm (9 ¾ in.)

Provenance :

Vente à Paris, Hôtel Drouot, le 7 décembre 1971 (cfr. Fig. 1) ; Ancienne collection Paul-Louis Weiller ; Vente à Paris, Hôtel Drouot, le 5 avril 2011, lot 118 (€ 32.000 marteau) ;

A pair of Louis XVI gilt-bronze firedogs

8 000 - 12 000 €

Le thème des sphinges est récurrent dans le vocabulaire décoratif entre le dernier quart du XVIIIe et le début du XIXe siècle ; on le retrouve dans des dessins de Dugourc tout comme dans ceux de l’architecte François-Joseph Bellanger (cfr. H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol. I, p. 276, Fig. 4.11.13), ou bien dans les boiseries réalisées par Jean-Siméon Rousseau pour la reine Marie-Antoinette dans ses petits appartements au château de Versailles (cfr. ibid., p. 277, Fig. 4.11.15).

Ce modèle de chenets fut réalisé à de nombreuses reprises avec des variantes au niveau du socle ou de la patine ; à ce propos, les historiens ne semblent pas s’accorder sur une attribution précise du modèle, qui a été donnée à la fois à Pierre Gouthière et à Pierre-Philippe Thomire.

Une paire de chenets comparable, comportant une variation au niveau de la base, s’est vendue à Paris,

Hôtel Drouot, le 1er juillet 2005, lot 182 (ancienne collection Baron et Baronne Alain de Gunzburg), tandis qu’une deuxième s’est vendue à Paris, Hôtel Drouot, le 29 juin 1989, lot 251.

PAUL LOUIS WEILLER (1893-1993)

Notre paire bénéficie d’une provenance prestigieuse ; elle faisait partie des collections du grand amateur d’art français Paul-Louis Weiller (1893-1993), l’un des collectionneurs d’arts décoratifs les plus importants du siècle dernier.

Le tout-Paris se rendait dans ses nombreuses demeures, à Versailles à la villa Trianon, tout comme au Noviciat, à l’hôtel des Ambassadeurs d’Hollande dans le Marais ou dans son hôtel particulier de la rue de la Faisanderie, écrins privilégiés où il s’entoura de peintures et de mobilier, avec un goût fidèle pour le XVIIIe siècle et ses influences classiques.

Fig. 1 : Extrait du catalogue de vente de 1971.
Le collier de la Reine

BAS D’ARMOIRE D’ÉPOQUE TRANSITION

Estampille de Jean-François Oeben

En placage de bois de rose, myrte et marqueterie florale sur fond de sycomore, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre brèche violette, la ceinture ouvrant par trois tiroirs dont le central formant écritoire coulissant, la façade découvrant une tablette coulissante et ouvrant par deux vantaux à lamelles en partie basse, reposant sur une plinthe à découpe ajourée, estampillé J.F.OEBEN sur les quatre montants

H. : 84 cm (33 in.)

l. : 115 cm (45 ¼ in.)

P. : 44 cm (17¼ in.)

Jean-François Oeben, reçu maître en 1761

Provenance : André Seligmann, Paris ; Vente Christie’s New York, le 1er novembre 1989, lot 131.

Bibliographie : R. Stratmann, Jean-François Oeben, Paris, 2002, p. 56 (illustré), p.147 (note 183), et p. 175 cat. 45.

A Transitional gilt-bronze mounted, tulipwood, mirtle, sycamore and floral marquetry bas d’armoire, stamped by Jean-François Oeben

40 000 - 60 000 €

Fig. 1. Fig. 2.

Jean-François Oeben mit au point au début des années 1760 un système d’ouverture de ses meubles au moyen de rideaux à lamelles coulissant sur les côtés par des sortes de rails cylindriques. On les voit décrits dans l’inventaire de son atelier en 1763 comme des « portes à cylindre » ou « portes à coulisse ».

On les trouve sur des commodes (Vente à Paris, Palais Galliéra, le 29 novembre 1976, n°253), comme sur des secrétaires à abattant (musée du Louvre OA 5166-67 ; coll. Wernher, Lutton Hoo et ancienne coll. de Choiseul).

Sur tous ces meubles, le décor la plupart du temps géométrique se poursuit en ignorant la division verticale des lamelles. Le système fut utilisé pour former un cylindre horizontal à lamelles sur un petit

bureau réalisé pour Madame de Pompadour vers 1760-1763 aujourd’hui conservé au musée Nissim de Camondo (INV. CAM 191), puis sous forme de demi-cercle rigide sur le bureau du roi au château de Versailles et sur le bureau du comte d’Orsay de la Wallace collection.

La production d’Oeben était extrêmement variée. Outre les commodes et encoignures, il inventa toutes sortes de tables à mécanismes dont l’inventaire de 1763 livre les appellations parfois fantaisistes (« tables coulantes », « mignonettes », « en pupitre », « à coulisse », « à la Bourgogne », « en porte-chandeliers », « toilettes en coeur »).

Dans le domaine des secrétaires, il ne se contenta pas de produire

de beaux modèles à abattant -presque toujours en marqueterie géométrique et en paires-mais il en varia les formes, inventant des « armoires en secrétaires » (dont l’intérieur contenait des petits tiroirs et un médaillier), des « secrétaires à deux corps à gradin » (ancêtres des bonheurs du jour), ou encore des « secrétaires à ressorts » ou « en Bourgogne » ; et surtout en inventant les secrétaires à cylindre qui devaient prendre la place des secrétaires en pente et les faire disparaître à la génération suivante.

Le meuble présenté ici ressemble à la partie basse des secrétaires dont il diffère par le tiroir supérieur divisé en trois et surtout par sa marqueterie florale (au lieu de la marqueterie géométrique de presque tous les secrétaires à abattant). Oeben produisit un bas

d’armoire de même genre, à portes et muni de nombreux petits tiroirs à l’intérieur (cfr. R. Stratmann, ibid., p. 57).

Les fins panneaux de marqueterie représentant des bouquets de fleurs noués par des rubans sont d’un naturalisme saisissant et s’inspirent directement de planches gravées (cfr. Fig. 1 et 2) par Louis Tessier (cfr. R. Stratmann, ibid. pp. 50,58) ou de motifs dessinés par Maurice Jacques, artistes qui logeaient tous deux près d’Oeben aux Gobelins.

On les retrouve sur divers meubles de Riesener qui avait repris la direction de l’atelier d’Oeben entre 1763, date du décès de ce dernier et 1768, date de sa réception à la maîtrise.

*91

AIGUIÈRE D’ÉPOQUE EMPIRE

En bronze ciselé, patiné et doré, de forme balustre, le corps flanqué d’anse surmontée d’un bélier et terminé par une tête de femme à l’antique

H. : 43 cm (17 in.)

l. : 20 cm (7 ¾ in.)

An Empire gilt and patinated bronze ewer

2 000 - 3 000 €

Une paire d’aiguières du même modèle s’est vendue chez Artcurial Paris, le 17 décembre 2019, lot 137. Une paire d’un modèle proche, la panse ornée d’Amours guidant des chevaux marins, est passée en vente chez Sotheby’s Paris, le 19 avril 2016, lot 303.

*92

PENDULE D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, le cadran émaillé polychrome signé «Hartemann à Paris» et indiquant les heures, les minutes, les secondes et les jours du mois, inscrit dans un boîtier entouré de chutes de feuillage retenues par des nœuds de ruban et flanqué de figures de Minerve et Mars, reposant sur des pieds en boule aplatie ; le balancier manquant

H. : 49,5 cm (19 ½ in.)

l. : 43 cm (17 in.)

A Louis XVI gilt-bronze mounted and mahogany mantel clock

4 000 - 6 000 €

Une pendule comparable, bien que comportant un mécanisme plus compliqué indiquant également les phases de Lune, est conservée dans les collections du Musée d’Art et d’Histoire de la ville de Genève (INV. AD7481).

*▲ 93

SECRÉTAIRE À ABATTANT D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Estampille de Nicolas Petit et d’Etienne Levasseur

En placage de bois de rose, amarante, bois teinté et sycomore, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre brèche d’Alep, la façade à décor treillagé de quartefeuilles inscrits dans un fond à motif de losanges ouvrant par un tiroir en partie haute, un abattant découvrant un intérieur plaqué d’amarante et satiné muni de trois compartiments, deux cartonniers et quatre tiroirs, deux vantaux en partie basse, les montants à pans coupés, estampillé N.PETIT sur le montant avant droit, estampillé

E.LEVASSEUR et poinçon de jurande JME sur la traverse gauche

H. : 145 cm (57 in.)

l. : 91,5 cm (36 in.)

P. : 44,5 cm (17 ½ in.)

Nicolas Petit, reçu maître en 1761 Etienne Levasseur, reçu maître en 1766

Bibliographie :

P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Les Éditions de l’Amateur, Paris, p. 697, Fig. C (reproduit).

Bibliographie comparative :

F. Quéré, Les Roussel Une Dynastie d’ébénistes au XVIIIe siècle, Éditions Faton, Dijon, 2012, p. 190 (mentionné).

A Louis XVI gilt-bronze mounted, tulipwood, amaranth, satinwood and sycamore secretaire a abattant, stamped by Nicolas Petit and by Etienne Levasseur

10 000 - 15 000 €

L’élégante marqueterie à décor de quartefeuilles inscrits dans un treillis, qui orne la façade et les côtés de notre secrétaire, n’est pas un motif exclusif à Nicolas Petit.

En effet, on la retrouve sur des secrétaires aussi bien estampillés par RVLC (cfr. Vente Christie’s New York, le 16 septembre 2020, lot 90) que par Pierre Roussel (cfr. P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Les Éditions de l’Amateur, Paris, p. 776), ce qui nous laisse ainsi imaginer la probable présence d’un marchand-mercier derrière la création de ce modèle.

Quant à la présence de l’estampille d’Étienne Levasseur, elle suggère que ce dernier serait intervenu sur notre secrétaire en qualité de restaurateur.

*94

PAIRE

DE CHENETS

D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En bronze ciselé et doré, à décor d’urne couverte surmontée d’une prise à motif de pomme de pin et ceinte d’une guirlande de laurier grainé, le socle orné au centre d’un masque de satyre et flanqué de volutes de feuilles d’acanthe

H. : 36 cm (14 ¼ in.)

l. : 17 cm (6 ¾ in.)

A pair of Louis XVI gilt-bronze firedogs

4 000 - 6 000 €

*95

CONSOLE DESSERTE D’EPOQUE LOUIS XVI Estampille de Jacques Pafrat

En acajou et placage d’acajou moucheté, ornementation de bronze ciselé et redoré, dessus de marbre blanc veiné ceint d’une balustrade ajourée, la façade ouvrant par un tiroir et deux volets latéraux, soutenue par des montants en balustre à cannelures rudentées réunis par une tablette d’entrejambe, estampillée I.PAFRAT au dos

H. : 91,5 cm (36 in.)

l. : 130 cm (51 ¼ in.)

P. : 47,5 cm (18 ¾ in.)

Jacques Pafrat, reçu maître en 1785

A Louis XVI gilt-bronze mounted and mahagony console desserte, stamped by Jacques Pafrat

6 000 - 8 000 €

*96

TABLE DE SALON D’ÉPOQUE NÉOCLASSIQUE, TRAVAIL PROBABLEMENT DE L’EUROPE DU NORD

En placage d'acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus d'onyx, la ceinture ouvrant par un tiroir, les pieds en gaine terminés par des sabots en bronze et des pieds en boule aplatie

H. : 82 cm (32 ¼ in.)

l. : 104 cm (41 in.)

P. : 69 cm (27 ¼ in.)

A Neoclassical gilt-bronze mounted and mahagony occasional table, probably Northern Europe

4 000 - 6 000 €

*97

PAIRE DE BERGÈRES EN CABRIOLET D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En noyer mouluré, sculpté et redoré, à décor de ruban tors, les pieds fuselés à cannelures rudentées, garniture de velours vert et passementerie, portant une estampille apocryphe S.BRIZARD sur la traverse arrière

H. : 100 cm (39 ¼ in.)

l. : 68 cm (26 ¾ in.)

A pair of Louis XVI giltwood bergeres en cabriolet, bearing a spurious stamp by Sulpice Brizard

4 000 - 6 000 €

*98

PENDULE « AUX TROIS GRÂCES » DE STYLE LOUIS XVI

En bronze ciselé et redoré, le cadran émaillé blanc signé «Durand / A PARIS», inscrit dans un boîtier flanqué de guirlandes de roses, surmonté d’un putto parmi des nuées retenant un médaillon illustrant le profil d’Henri IV, soutenu par une colonne cannelée et trois grâces retenant des guirlandes fleuries au naturel, le socle circulaire à motif de pampres et de tors de laurier grainé

H. : 48 cm (18 ¾ in.)

Bibliographie :

P. Kjellberg, Encyclopédie de la Pendule Française du Moyen Âge au XXe siècle, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 1997, p. 257, Fig. F (illustrée).

A Louis XVI style gilt-bronze mantel clock

1 500 - 2 000 €

ENCRIER D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En ébène, ornementation de bronze ciselé et doré, la façade ornée d’une frise à décor d’entrelacs, les pieds en boule aplatie

H. : 9 cm (3 ½ in.)

l. : 32 cm (12 ½ in.)

P. : 21 cm (8 ¼ in.)

A Louis XVI gilt-bronze mounted and ebony inkstand

3 000 - 5 000 € *100

CANDÉLABRE

D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En bronze ciselé, doré et marbre blanc, le fût orné d’un jeune satyre retenant un bouquet à deux bras de lumière

H. : 32 cm (12 ½ in.)

l. : 19,5 cm (7 ¾ in.)

Provenance : Vente Sotheby’s Monaco, le 15 juin 1996, lot 151.

A Louis XVI gilt-bronze mounted and white marble two-light candelabra

1 200 - 1 800 €

*101

LARGE SECRÉTAIRE À ABATTANT D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Estampille d’Etienne Avril

En acajou et placage d’acajou moucheté, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre blanc veiné rapporté, la façade ornée en partie haute d’une frise à motif de godrons et tiges d’asperges ouvrant par un tiroir, un abattant découvrant une écritoire gainée de cuir, deux vantaux en partie basse, flanquée de montants en colonne, les pieds en toupie, estampillé E.AVRIL et poinçon de jurande JME au dos

H. : 153,5 cm (60 ½ in.)

l. : 134 cm (52 ¾ in.)

P. : 42,5 cm (16 ¾ in.)

Étienne Avril, reçu maître en 1774

Provenance :

Vente à Paris, Hôtel Drouot, le 12 juin 2009, lot 237 (cfr. Fig. 1).

A large Louis XVI gilt-bronze mounted and mahogany secretaire a abattant, stamped by Etienne Avril

8 000 - 12 000 €

Une paire de meubles d’entre-deux également estampillés par Etienne Avril et présentant la même ornementation de godrons et tiges d’asperges en bronze doré s’est vendue chez Sotheby’s Monaco, les 24-25 juin 1984, lot 3189.

1 : Extrait du catalogue de vente de 2009.

Fig.

*102

CABINET EN BOIS LAQUÉ Japon, XVIIe siècle

Ouvrant à deux vantaux et découvrant dix tiroirs, la façade à décor de pavillons et chaumières dans un paysage montagneux et arboré, les deux côtés ornés d’érables et fruits, l’intérieur des vantaux agrémentés de coq, poule et poussins, les tiroirs laqués d’arbustes, ferrures, charnières et poignées en bronze doré et ciselé, piètement d’époque postérieure ; petits accidents et manques

Dimensions (sans piètement) :

H. : 65 cm (25 ½ in.)

l. : 79 cm (31 ¼ in.)

P. : 48 cm (19 in.)

A 17th century japanese lacquer cabinet, on a later stand

6 000 - 8 000 €

*103

LUSTRE D’ÉPOQUE RESTAURATION

En verre et cristal, monture de bronze ciselé et doré à décor de corbeilles de fruits et rinceaux de feuillage stylisés, à dix-huit bras de lumière sur deux niveaux ; anciennement électrifié

H. : 120 cm (47 ¼ in.)

D.: 97 cm (38 ¼ in.)

A Restauration gilt-bronze mounted, glass and crystal eighteen-light chandelier

8 000 - 12 000 €

Vue fermée

*104

MIROIR SUÉDOIS DU XVIIIe SIÈCLE

Dans le goût de Burchardt Precht

En plomb redoré, la glace surmontée d’un fronton centré d’une urne fleurie ; remplacements dans les glaces

Dimensions: 124 × 70 cm (48 ¾ × 27 ½ in.)

A Swedish 18th century gilt-lead mirror, in the taste of Burchardt Precht

6 000 - 8 000 €

Dans le goût de Karl Friedrich Schinkel

En plomb et bois doré, à un bras de lumière issu d’une plaque à décor de pétale stylisé

l. : 24 cm (9 ½ in.)

A pair of German Neoclassical gilt-lead and giltwood one-branch wall-lights, in the taste of Karl Friedrich Schinkel

1 500 - 2 500 €

*106

LUSTRE D’ÉPOQUE RESTAURATION

En cristal, monture de bronze ciselé et doré, de forme corbeille, à vingtquatre bras de lumière à décor de feuilles de lotus stylisées, le cul de lampe orné d’une prise à motif de pomme de pin ; anciennement électrifié

H. : 130 cm (51 ¼ in.)

D.: 81 cm (32 in.)

A Restauration gilt-bronze mounted and crystal twenty-four light chandelier

8 000 - 12 000 €

*107 SURTOUT DE TABLE D’ÉPOQUE EMPIRE

En bronze ciselé et doré, composé de quatre éléments à fond de glace, la bordure ponctuée d’une frise de feuillage stylisé, les pieds en griffe ; accidents au miroir

H. : 9 cm (3 ½ in.)

l. : 187,5 cm (73 ¾ in.)

P. : 64,5 cm (25 ½ in.)

An Empire gilt-bronze surtout de table

4 000 - 6 000 €

*108

BAROMÈTRE D’ÉPOQUE RESTAURATION

En placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, de forme losangique, les extrémités à décor de palmettes stylisées et rinceaux feuillagés

Dimensions: 118 × 51 cm (46 ½x 20 in.)

A Restauration gilt-bronze mounted and mahogany barometer

4 000 - 6 000 €

*▲ 109

CABINET DE STYLE LOUIS XVI

Dans le goût d’Adam Weisweiler

En ébène et laque de Japon, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de granit, la façade ouvrant par deux vantaux et découvrant un intérieur anciennement muni d’étagères, la ceinture ouvrant par un tiroir, les montants à cannelures torsadées réunis par une tablette d’entrejambe, le fond à miroir, le dos portant une marque apocryphe du château de Fontainebleau

(F sous couronne royale fermée)

H. : 134 cm (52 ¾ in.)

l. : 85 cm (33 ½ in.)

P. : 42 cm (16 ½ in.)

A Louis XVI style gilt-bronze mounted, ebony and Japanese lacquer cabinet, in the taste of Adam Weisweiler

15 000 - 20 000 €

FIN DE LA COLLECTION

110

LAMPE BOUILLOTTE D’ÉPOQUE EMPIRE

En bronze ciselé et doré, le bouquet à trois bras de lumière à hauteur ajustable, à motif de bustes de femmes à l’antique et feuillage stylisé, l’abat-jour en tôle laquée vert, la base circulaire ornée d’une frise à décor de feuilles d’eau ; percée pour l’électricité

H. : 81 cm (32 in.)

An Empire gilt-bronze bouillotte lamp

3 000 - 5 000 €

111

SURTOUT DE TABLE DE STYLE EMPIRE

Monté en table de salon

En bronze ciselé et doré, le plateau en miroir, à décor toutes faces d’une frise de masques allégoriques et lyres parmi des rinceaux feuillagés, les écoinçons ornés de masques de Mercure, soutenu par un piètement en acajou et placage d’acajou, les montants en gaine réunis par une tablette d’entrejambe et terminés par des pieds en griffe en bronze

H. : 77,5 cm (30 ½ in.)

l. : 59 cm (23 ¼ in.)

P. : 59 cm (23 ¼ in.)

An Empire style gilt-bronze surtout de table, on a gilt-bronze mounted and mahogany stand forming occasional table

1 500 - 2 000 €

112

PAIRE DE JARDINIÈRES DU DÉBUT DU XIXe SIÈCLE

En placage d’acajou, les montants surmontés de prises à décor de pommes de pin, reposant sur des pieds en boule aplatie ; petits accidents et manques

H. : 25 cm (9 ¾ in.)

l. : 21 cm (8 ¼ in.)

A pair of early 19th century gilt-bronze mounted and mahogany jardinieres

3 000 - 5 000 €

113

RAFRAÎCHISSOIR DE STYLE RÉGENCE

En tôle laquée à décor de chinoiseries or sur fond bleu, monture de bronze ciselé et doré, les anses à décor de mufle de lion retenant un anneau

H. : 21 cm (8 ¼ in.)

D. : 20 cm (7 ¾ in.)

A Regence style gilt-bronze mounted and lacquered bottle cooler

2 000 - 3 000 € ▲

114

TABLE À JEUX DIT « DE PHARAON » D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Estampille de Claude-Charles Saunier

En placage de bois de rose et amarante, ornementation de bronze ciselé et doré, le plateau se déployant et découvrant un intérieur garni de cuir, la ceinture ouvrant par quatre tiroirs et quatre tablettes coulissantes, les pieds en gaine, estampillée C.C.SAUNIER et poinçon de jurande JME sous la ceinture

H. : 70,5 cm (27 ¾ in.)

l. : 145,5 cm (57 ¼ in.)

P. : 59,5 cm (23 ½ in.)

Claude-Charles Saunier, reçu maître en 1752

Provenance :

Château du Rousseau, Maine-et-Loire ; Puis par descendance, Château de la P., Val-de-Loire ;

Vente à Nantes le 28 avril 2015, lot 200 ; Acquise au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.

A Louis XVI gilt-bronze mounted, tulipwood and amaranth games’ table, stamped by Claude-Charles Saunier

5 000 - 8 000 €

115

GAINE DE STYLE LOUIS XVI

En bois sculpté et peint à l’imitation du marbre blanc, rouge de Rance et bleu turquin, reposant sur un socle à section carrée ; petits accidents

H. : 118,5 cm (46 ¾ in.)

Dimensions (plateau): 17,5 × 17 cm (7 × 6 ¾ in.)

A Louis XVI style faux marble-painted stand

400 - 600 €

116

MOBILIER DE SALON D’ÉPOQUE

DIRECTOIRE

Estampille de Jacob Frères rue Meslée

En bois sculpté, repeint jaune et vert patiné, comprenant une suite de trois fauteuils, une bergère et une paire de chaises à dossier ajouré à motif d’athénienne, les pieds fuselés à l’avant et en sabre à l’arrière, garniture de cotonnade à décor de bouquet fleuri polychrome sur fond crème, les trois fauteuils et la bergère estampillés JACOB FRERES/ RUE MESLEE sur la traverse arrière,

étiquette imprimée «TAILLEUR Fils & Cie, Garde-Meuble» sous la traverse de chaque pièce ; la traverse arrière d’une chaise refaite, petits accidents et manques

Dimensions (fauteuils) :

H. : 90 cm (35 ½ in.)

l. : 59 cm (23 ¼ in.)

Dimensions (bergère) :

H. : 106,5 cm (42 in.)

l. : 66 cm (26 in.)

Dimensions (chaises) :

H. : 87,5 cm (34 ½ in.)

l. : 44,5 cm (17 ½ in.) (6)

Jacob Frères, rue Meslée, estampille utilisée par François-Honoré-Georges et Georges II Jacob entre 1796 et 1803

Provenance : Du début du XIXe siècle dans les collections des Barons d’Anethan, Château d’Overschie (Brabant) ; Par descendance au propriétaire actuel.

A Directoire yellow and green painted salon suite, comprising a set of three armchairs, one bergere and a pair of chairs, stamped by Jacob Freres Rue Melsee

3 000 - 5 000 € 117

Laurent Delvaux (Gand, 1696-1778, Nivelles), vers 1765-1775

Vénus

Buste en marbre blanc

Signé L. DELVAUX, numéroté 4 au dos ; reposant sur un piédouche en marbre bleu turquin

H, : 57 cm (22 ½ in).

H. totale : 70 cm (27 ½ in.)

Provenance :

Dans les collections des Barons d’Anethan, Château d’Overschie (Brabant) au début du XIXe siècle ; Par descendance au propriétaire actuel.

Bibliographie comparative :

A. Jacobs, Laurent Delvaux 1696-1778, Paris, 1999.

M. Beeldhouwer, Lucas Faydherbe 1617-1697, Malines, 1997.

A white marble bust of Venus by Laurent Delvaux (Gand, 1696-1778, Nivelles), circa 1765-1775

10 000 - 15 000 €

Laurent Delvaux (1696-1778) est avec son élève Gilles-Lambert Godecharle, le sculpteur flamand qui incarne le mieux l’esprit du XVIIIe siècle. Il fut l’un des premiers sculpteurs flamands de son époque à quitter son pays natal à la recherche d’un patronage anglais. Il arriva à Londres en 1717, à l’âge de 21 ans, et obtint rapidement des commandes pour des monuments funéraires à l’Abbaye de Westminster. Les années 1720 furent prospères, et il travailla activement seul ou en collaboration avec Peter Scheemakers le Jeune (Anvers 1691-1781), expatrié pour d’importants amateurs et collectionneurs d’art anglais tels que Lord Castlemaine, le Comte de Rockingham, Sir Andrew

Fountaine et enfin le 4ème Duc de Bedford à Woburn Abbey, où est actuellement conservée la plus importante collection privée de sculptures par Delvaux. Grâce à la recommandation de sir Andrew Fountaine auprès du puissant cardinal Lorenzo Corsini, qui montera sur le trône pontifical en juillet 1730 sous le nom de Clément XII, Delvaux n’eut guère de difficulté à s’insérer dans le milieu artistique romain. Lorsqu’il arrive à Rome en 1728, il est déjà un artiste confirmé, un sculpteur maîtrisant pleinement son art. Delvaux demeura quatre années à Rome, de 1728 à 1732 et logea au Palazzo Zuccari,Via Gregoriana, actuel siège de la Bibliotheca Hertziana (Max-Planck-Institut).

En 1733, il est nommé sculpteur de la cour de Bruxelles, forme de nombreux sculpteurs, et réalise pour le Palais royal de Bruxelles entre 1768 et 1770 le fameux Hercule.

Notre buste au dos est numéroté 4, indiquant certainement qu’il faisait partie d’un ensemble de bustes représentant les divinités Minerve, Junon, Cérès et Vénus. Il est à rapprocher d’un point de vue stylistique avec les œuvres tardives représentant les quatre vertus éthiques (La bravoure, L’humanité, La politique et La religion) conçues pour la façade des Appartements d’été et de l’hémicycle d’entrée du Palais de Charles-Alexandre de Lorraine à Bruxelles entre 1765 et 1766 et de la sculpture

La Magnanimité (Jacobs, op. cit, p. 425 et 431-436).

On remarque des similarités au niveau du visage, un nez saillant, de grands yeux incisés, une coiffure élaborée avec un buste représentant Omphale vers 1675-1680 du sculpteur flamand Lucas Faydherbe (Beeldhouwer, op. cit., n°61, p. 189). Alain Jacobs confirme que le buste est une œuvre tardive de Delvaux. Il est également intéressant de noter la mention dans le catalogue raisonné de l’artiste la présence de bustes non localisés et offerts dans la vente d’atelier de Delvaux et Scheemakers à Londres en 1728 (Jacobs, op. cit., p. 502, nos. SM 92-93).

FIN DE LA COLLECTION

Le mobilier Fesch –

Cet ensemble de sièges provient très certainement de l’importante commande d’un mobilier d’apparat réalisée pour le compte du cardinal Joseph Fesch (1763-1839), oncle maternel de l’Empereur Napoléon Ier, au moment de son ambassade romaine entre 1803 et 1806.

UN ÉMINENT COMMANDITAIRE

Le cardinal Joseph Fesch fut l’un des plus grands collectionneurs de la première moitié du XIXe siècle. Formé au séminaire d’Aix-enProvence, il abandonna l’habit religieux pour suivre Napoléon Bonaparte en Italie lors des campagnes militaires à partir de 1796. Passionné d’art, il commence à cette époque à rassembler les

premières œuvres de sa vaste collection. En mars 1800, il s’installe à Paris et fait l’acquisition de l’hôtel

Hocquart de Montfermeil, œuvre de Nicolas Ledoux, situé dans le quartier de la Chaussée d’Antin, rue du Mont-Blanc. Il décide alors de retourner à la vie ecclésiastique ; il est nommé archevêque de Lyon en 1802, et en 1803 Napoléon lui confie la prestigieuse charge d’ambassadeur de France auprès du Saint-Siège.

Installé au Palazzo del Bufalo, piazza Colonna, il y réside jusqu’en 1806, date de son retour à Paris suite à la détérioration des relations entre l’Empereur et le Pape. C’est à l’occasion de cette ambassade romaine que ce mobilier est commandé et exécuté.

En 1815, contraint à l’exil à la chute de l’Empire, il s’établit définitivement à Rome au palais Falconieri, qui devient l’écrin de son immense collection.

L’ATTRIBUTION DU MOBILIER À CETTE PRESTIGIEUSE COMMANDE

Nous ne connaissons pas les menuisiers auxquels cet ensemble est dû ; cependant, son dessin peut être rapproché de ceux des architectes Lorenzo (1783-1839) et Dionisio Santi, Modèles de meubles et de décorations intérieures, publié en 1828 (cfr. E. Colle, Il Mobile Impero in Italia, Electa, Milan, 1998, p. 14). Présenté de profil, le dessin d’un fauteuil illustré (cfr. Fig. 1) correspond parfaitement à notre

modèle : dossier arqué, montants cannelés surmontés de chapiteaux feuillagés, accotoirs soutenus par des chimères ailées, assise à cannelures, pieds en griffe.

Un inventaire du mobilier de l’hôtel Hocquart de Montfermeil est dressé en 1815 lors de l’exil du cardinal. L’ensemble impressionnant y est répertorié en ces termes : « six canapés, deux causeuses, quarante-et-un fauteuils, quarante-huit chaises, le tout neuf, destiné à faire un meuble de représentation, de bois richement sculpté orné avec chimères ailées, pieds à griffes, à rosaces et aigles, les sièges et dossiers bourrés de crin. Couverts de toile sans étoffe. Et le tout ensemble dix mille quatre cent quarante francs. »

Fig. 1.
Portrait du Cardinal Fesh par Jules Pasqualini.

UN MOBILIER D’APPARAT À L’HISTOIRE

MOUVEMENTÉE

Au moment de la chute de l’Empire, cet ensemble connaît un destin mouvementé. Réalisé en Italie pour l’ambassadeur à Rome, il est transféré dès 1806 à Paris dans l’hôtel particulier du cardinal. À l’exil de Fesch, une partie de l’ensemble est dispersée lors d’une vente aux enchères le 17 juin 1816 (lots 444 à 446). Trois variantes du modèle y sont décrites : au dossier à fronton cintré, au fronton triangulaire, ou encore avec une variation au niveau des accotoirs.

Notre suite semble correspondre à celle décrite sous le lot 444 (cfr. Fig. 2) : « Douze chaises, seize fauteuils, avec deux canapés, en bois sculpté et doré, et bourrés de crin, sans être couverts ; les bras des fauteuils sont soutenus par des chimères ailées, à tête de lion, et des dossiers entourés d’arabesques avec couronnement cintré et orné de l’aigle romaine. »

Cela semble correspondre aux modèles légués par le cardinal Fesch au musée d’Ajaccio, où ils sont encore conservés aujourd’hui, ainsi que la série ayant appartenu à Joseph Bonaparte, roi d’Espagne

et comte de Survilliers (1768-1844), principal héritier du cardinal, qui en récupéra également une partie.

Une part importante de l’ensemble est acquise lors de la vente de 1816 par le prince Anatole Demidoff pour sa somptueuse résidence florentine de la villa San Donato. Les sièges sont clairement identifiables dans deux aquarelles représentant la salle de bal, réalisées par Fortuné de Fournier en 1841 (cfr. Fig. 3 et 4).

Ils s’y trouvent encore au moment de la vente historique organisée le 15 mars 1880 à l’initiative de Paul Demidoff. Pas moins de 61 pièces

Fig. 2 : Extrait du catalogue de vente de 1816. Fig. 3 et 4 : Vues de la salle de bal, villa San-Donato, Fortuné de Fournier, 1841.

sont identifiables dans le catalogue (lots 5, 143, 144, 1082, 1083, 1084), réparties entre « l’entrée principale », « la salle de bal » et « la grande galerie flamande et hollandaise ».

Nous ignorons le destin de notre ensemble entre la vente de 1880 et les années 1920, date à laquelle il est acquis par les membres d’une famille aristocratique européenne, dans la descendance de laquelle il est resté jusqu’à nos jours. Des pièces de cette même série sont conservées dans le « Cross Hall » de la Maison Blanche (cfr. Fig. 5) à Washington. Cet ensemble pourrait avoir été acquis par le président

James Monroe lors de la vente Fesch de 1816. Un fauteuil estampillé (JM 76 216) est conservé au James Monroe Museum à Fredericksburg en Virginie (cfr. Fig. 6).

Parmi les pièces de cet ensemble passées en vente publique ces derniers années, rappelons : - Une paire de fauteuils à fronton triangulaire provenant de la collection Philip Hewat-Jaboor (vente Christie’s Londres, le 8 février 2024, lot 97) ; - Un fauteuil et une paire de chaises à fronton cintré provenant de la collection Dalva Brothers, (vente

Christie’s Paris, le 23 novembre 2021, lots 121 et 122) ; - Une suite de cinq fauteuils et une chaise à fronton triangulaire provenant de l’ancienne collection William Beckford (vente Christie’s Londres, 18 février 2007, lots 214 à 217) ; - Un canapé à fronton cintré de l’ancienne collection Edward Medlicott (vente Christie’s Londres, 9 juin 1994, lot 120).

Fig.5 : Vue du « Cross Hall », Maison Blanche, Washington.
Fig.6 : James Monroe Museum, Fredericksburg, Virginie.

118

CANAPÉ D’ÉPOQUE EMPIRE, ROME, VERS 1806

D’après un dessin de Lorenzo et Dionisio Santi

En bois sculpté et doré, le dossier cintré orné au centre d’un aigle aux ailes déployés ceint d’une couronne de laurier enrubannée, les montants en pilastre cannelés surmontés de chapiteaux agrémentés de feuilles d’eau, les supports d’accotoirs à décor de griffons, la ceinture cannelée, reposant sur des pieds en griffe à l’avant et en sabre à l’arrière, garniture de cotonnade crème, étiquette imprimée au dos inscrite «C.S.BONIF/148» ; petits accidents et manques à la dorure, traces de vers H. : 110 cm (43 ¼ in.)

l. : 187 cm (73 ½ in.)

Provenance :

Très probablement partie de la suite livrée pour le Cardinal Joseph Fesch (1763-1839) au Palais del Bufalo, Rome ;

Très probablement transféré en 1815 à l’Hôtel Hocquart de Montfermeil, Paris ;

Très probablement vente à Paris, le 17 juin 1816 ;

Très probablement ancienne collection prince Anatole Demidoff (1813-1870), Florence ;

Très probablement Prince Paul Demidoff (1839-1885), son neveu ;

Très probablement vente à Florence, collections du palais de San Donato, le 15 mars 1880 et suivants ; Acquis dans les années 1920 auprès d’un antiquaire par les grands-parents des propriétaires actuels ; Collection aristocratique européenne.

An Empire giltwood sofa, after a design by Dionisio and Lorenzo Santi, Rome, circa 1806

4 000 - 6 000 €

PAIRE DE FAUTEUILS D’ÉPOQUE

EMPIRE, ROME, VERS 1806

D’après un dessin de Dionisio et Lorenzo Santi

En bois sculpté et doré, le dossier cintré orné au centre d’un aigle aux ailes déployés ceint d’une couronne de laurier enrubannée, les montants en pilastre cannelés surmontés de chapiteaux agrémentés de feuilles d’eau, les supports d’accotoirs à décor de griffons, la ceinture cannelée, reposant sur des pieds en griffe à l’avant et en sabre à l’arrière, garniture de cotonnade crème, étiquette imprimée inscrite «C. S. BONIF. / 140.»au dos d’un des deux fauteuils ; petits accidents et manques à la dorure, traces de vers H. : 108 cm (42 ½ in.)

l. : 67,5 cm (26 ½ in.)

Provenance :

Très probablement partie de la suite livrée pour le Cardinal Joseph Fesch (1763-1839) au Palais del Bufalo, Rome ;

Très probablement transféré en 1815 à l’Hôtel Hocquart de Montfermeil, Paris ;

Très probablement vente à Paris, le 17 juin 1816 ;

Très probablement ancienne collection prince Anatole Demidoff (1813-1870), Florence ;

Très probablement Prince Paul Demidoff (1839-1885), son neveu ;

Très probablement vente à Florence, collections du palais de San Donato, le 15 mars 1880 et suivants ; Acquis dans les années 1920 auprès d’un antiquaire par les grands-parents des propriétaires actuels ; Collection aristocratique européenne.

A pair of Empire giltwood armchairs, after a design by Dionisio and Lorenzo Santi, Rome, circa 1806

10 000 - 15 000 €

120

SUITE DE QUATRE CHAISES

D’ÉPOQUE EMPIRE, ROME, VERS 1806

D’après un dessin de Lorenzo et Dionisio Santi

En bois sculpté et doré, le dossier cintré orné au centre d’un aigle aux ailes déployés ceint d’une couronne de laurier enrubannée, les montants en pilastre cannelés surmontés de chapiteaux agrémentés de feuilles d’eau, la ceinture cannelée, reposant sur des pieds en griffe à l’avant et en sabre à l’arrière, garniture de cotonnade crème, l’une des quatre numérotée «139» au dos, étiquette imprimée «C. S. BONIF. / 134» sur une autre ; légère différence de sculpture et de taille sur une parmi les quatre, petits accidents et manques à la dorure, traces de vers H. :102 et 104 cm (40 ¼ in. et 41 in.) l. : 56 et 58 cm (22 in.et 22 ¾ in.)

Provenance :

Très probablement partie de la suite livrée pour le Cardinal Joseph Fesch (1763-1839) au Palais del Bufalo, Rome ;

Très probablement transféré en 1815 à l’Hôtel Hocquart de Montfermeil, Paris ;

Très probablement vente à Paris, le 17 juin 1816 ;

Très probablement ancienne collection prince Anatole Demidoff (1813-1870), Florence ;

Très probablement Prince Paul Demidoff (1839-1885), son neveu ;

Très probablement vente à Florence, collections du palais de San Donato, le 15 mars 1880 et suivants ; Acquise dans les années 1920 auprès d’un antiquaire par les grands-parents des propriétaires actuels ; Collection aristocratique européenne.

A set of four Empire giltwood chairs, after a design by Dionisio and Lorenzo Santi, Rome, circa 1806

7 000 - 10 000 €

SUITE DE QUATRE FAUTEUILS

D’ÉPOQUE EMPIRE, ROME, VERS 1806

D’après un dessin de Lorenzo et Dionisio Santi

En bois sculpté et doré, le dossier cintré orné au centre d’un aigle aux ailes déployés ceint d’une couronne de laurier enrubannée, les montants en pilastre cannelés surmontés de chapiteaux agrémentés de feuilles d’eau, les supports d’accotoirs à décor de griffons, la ceinture cannelée, reposant sur des pieds en griffe à l’avant et en sabre à l’arrière, garniture de cotonnade crème, étiquette imprimée inscrite «C. S. BONIF (...) 42» au dos d’un des quatre fauteuils ; légère différence de sculpture et de taille sur l’un des quatre fauteuils, petits accidents et manques à la dorure, traces de vers H. : 108 et 109,5 cm (42 ½ in. et 43 ¼ in.) l. : 66 et 67,5 cm (26 in. et 26 ½ in.)

Provenance :

Très probablement partie de la suite livrée pour le Cardinal Joseph Fesch (1763-1839) au Palais del Bufalo, Rome ;

Très probablement transféré en 1815 à l’Hôtel Hocquart de Montfermeil, Paris ;

Très probablement vente à Paris, le 17 juin 1816 ;

Très probablement ancienne collection prince Anatole Demidoff (1813-1870), Florence ;

Très probablement Prince Paul Demidoff (1839-1885), son neveu ;

Très probablement vente à Florence, collections du palais de San Donato, le 15 mars 1880 et suivants ; Acquis dans les années 1920 auprès d’un antiquaire par les grands-parents des propriétaires actuels ; Collection aristocratique européenne.

A set of four Empire giltwood armchairs, after a design by Dionisio and Lorenzo Santi, Rome, circa 1806

20 000 - 30 000 €

FIN DE LA COLLECTION

D’après le modèle de 1635-1636 d’Alessandro Algardi (1595-1654), entourage de Giulio Cartari (actif à Rome 1655-1691), deuxième moitié du XVIIe siècle

Hypnos

Figure en marbre blanc

H. : 77 cm (30 ¼ in.)

H. : 35 cm (13 ¾ in.)

Provenance : Ancienne collection suisse.

Bibliographie comparative : S. Della Staffa (ed.), Poesie dedicate alle glorie del Sig. Alessandro Algardi ottimo degli scultori, Perugia, 1643. J. Montagu, Alessandro Algardi, New Haven and London, 1985, 2 vols. O. Ferrari, S. Papaldo, Le sculture del Seicento a Roma, Rome, 1999. J. Montagu (ed.), L’Altra Faccia del Barocco, exh. cat., Palazzo delle Esposizioni, Rome, 21 January –30 April 1999.

A. Mampieri (ed.), L’Allegoria del Sonno di Alessandro Algardi dalla Galleria Borghese, exh. cat., Museo Civico Medievale, Bologna, 3 March –10 June 2018.

P. Stewart, A Catalogue of the Sculpture Collection at Wilton House, Oxford, 2020.

A carved white marble figure of Hypnos, Allegory of Sleep, after the model of 1635-1636 of Alessandro Algardi (1595-1654), circle of Giulio Cartari (actif in Rome 1655-1691), second half of the 17th century

20 000 - 30 000 €

Hypnos fait partie des divinités mineures du panthéon grec. Il est le fils de Nyx, déesse de la Nuit personnifiée, et d’Erebus, aussi connu comme l’obscurité pure d’Hadès. Avec son frère jumeau, Thanatos, le dieu de la mort, ils résident dans une caverne obscure près des bords de Léthé, entourés de coquelicots et de plantes soporifiques. Hypnos est un dieu doux et bienveillant, prenant parfois la forme d’un oiseau chanteur portant une corne d’où tombe la rosée assoupissante. Accompagné de ses fils et de son frère Oniros, il soulage l’homme de sa douleur physique mais aussi mentale et enrichit son sommeil de rêve. Le plus aimé des Muses, il eut avec sa femme Pasithea, trois enfants, Morphée, Phobétor, Phantasos, qui apparaissent respectivement sous forme humaine, animale ou tous les objets animés de nos rêves.

L’iconographie du putto assoupi comme personnification du sommeil était populaire au XVIIe siècle, et la version d’Alessandro Algardi (1595-1654) semble avoir rapidement atteint une renommée considérable, comme l’atteste une ode en son honneur publiée par Scipione della Staffa en 1643, ainsi que des copies anciennes. Parmi celles-ci figurent une copie anonyme conservée au Palazzo Spada, deux copies de Jacques van der Bogaert (1671-1737), l’une conservée au MFA de Boston et l’autre à Hambourg, ainsi qu’une autre version - également en marbre noir - acquise par le 8e comte de Pembroke et apparaissant pour la première fois dans les archives de sa collection à Wilton House vers 1732.

L’Hypnos actuel est également étroitement lié à la statue d’Algardi de la Galleria Borghese.

Il reprend avec soin la pose de cette dernière, ainsi que des détails iconographiques tels que les gousses de pavot tenues dans la main gauche du putto et dans la couronne qui orne sa tête. Le traitement de la surface du marbre, caractérisé par une finition lustrée, et le modelé pulpeux de l’anatomie de la figure sont également comparables, ce qui suggère que l’auteur de notre allégorie avait soigneusement étudié l’œuvre et la technique d’Algardi.

Cependant, la composition est simplifiée par l’absence des ailes du putto et du loir, et par le traitement plus géométrique du drapé, éléments qui - avec la sculpture des mèches du putto, plus arrondies et en partie dessinées par des lignes incisées dans le marbre - indiquent une exécution légèrement plus tardive, vers la fin du XVIIe siècle et le début du XVIIIe siècle.

Un hommage aussi accompli, à côté de ceux cités plus haut, témoigne de la renommée durable de la composition d’Algardi, tirée de l’antiquité et pourtant rafraîchissante par sa modernité et son naturalisme. Sans doute, une partie de son attrait résidait dans son thème : l’écoulement du temps exprimé à travers une allégorie du passage du jour à la nuit, de la conscience au sommeil.

Enfin, il est également possible que des sculpteurs comme l’auteur du présent marbre - au courant de l’anecdote de Passeri selon laquelle Algardi aurait sculpté l’Hypnos Borghèse pour prouver son talent - aient voulu faire une déclaration similaire sur leur métier, en établissant un parallèle direct entre eux et le maître.

123

TABLE DE MILIEU, TRAVAIL ITALIEN DU XVIIIe SIÈCLE

En bois laqué à décor floral polychrome sur fond crème et en partie doré, en trois parties, composée d’une table de milieu et des deux consoles demi-lune, les montants en gaine réunis par des entretoises en X ; petits accidents, restaurations

H. : 79,5 cm (31 ¼ in.)

l. : 189 cm (74 ¼ in.)

P. : 129 cm (50 ¾ in.)

An Italian parcel-gilt and polychrome lacquer center table, 18th century

12 000 - 18 000 €

123
Deuxième vue

PLAQUE, TRAVAIL ITALIEN DU XVIIIe SIÈCLE, FLORENCE

En marqueterie de marbres polychromes et pierres dures, représentant un paysage avec une scène courtoise ; enchâssée dans un cadre en bois noirci de style baroque hollandais

Dimensions (à vue): 45 × 54,5 cm (17 ¾ × 21 ½ in.)

Dimensions (cadre) : 74 × 83,5 cm (29 × 32 ¾ in.)

An Italian 18th century specimen marble and pietra dura panel, Florence

5 000 - 8 000 €

125

PLAQUE, TRAVAIL ITALIEN DU XVIIIe SIÈCLE

En marqueterie de marbres polychromes, représentant une vue de mer animée d’architectures, dans un cadre en bois sculpté et doré d’époque postérieure ; petits accidents, restaurations

Dimensions (sans cadre): 30 × 42 cm (11 ¾ × 16 ½ in.)

An Italian 18th century specimen marble panel

3 000 - 5 000 €

126

PAIRE DE PLAQUES, TRAVAIL ITALIEN DE LA FIN DU XVIIe-DÉBUT DU XVIIIe SIÈCLE, PROBABLEMENT FLORENCE

En marqueterie de marbres polychromes et pierre dures, illustrant des perroquets perchés sur une branche de cerisier, le fond en marbre noir entouré d’une bordure en marbre jaune de Sienne, dans des cadres en bronze ciselé et doré d’époque postérieure

Dimensions (sans cadre) : 16,5 × 15 cm (6 ½ × 6 in.)

A pair of Italian specimen marble and pietra dura panels, late 17th-early 18th century, probably Florence

5 000 - 8 000 €

127

PLATEAU EN SCAGLIOLE, TRAVAIL ITALIEN DU XVIIIe SIÈCLE

De forme rectangulaire, à décor polychrome de mascarons et figures allégoriques parmi des volutes feuillagées, les écoinçons à motif d’oiseaux ; petits accidents à la bordure

Dimensions : 73,5 × 138,5 × 5 cm (29 × 54 ½ × 2 in.)

An Italian scagliola table top, 18th century

5 000 - 8 000 €

▲ 128

CABINET D’ÉPOQUE BAROQUE, TRAVAIL ROMAIN DE LA FIN DU XVIIe SIÈCLE

En ébène, bois noirci, palissandre et incrustations de marbres polychromes et pierres dures tels lapis-lazuli, agate, cornaline, jaspe vert et jaspe de Sicile, ornementation de bronze ciselé et doré, la façade architecturée surmontée d’une balustrade ajourée et ouvrant par dix tiroirs autour d’un vantail central, reposant sur des pieds en boule aplatie ; les pieds probablement d’époque postérieure, restaurations

H. : 78 cm (30 ¾ in.)

l. : 100 cm (39 ¼ in.)

P. : 36 cm (14 ¼ in.)

A Baroque gilt-bronze mounted, ebony, ebonised, rosewood, specimen marble and pietra dura cabinet, Rome, late 17th century

15 000 - 20 000 €

Les ateliers romains se distinguent des florentins par leurs marqueteries aux motifs géométriques inspirés de l’opus sectile antique, retrouvé sur les pavements et placages muraux exhumés dans les ruines romaines.

Ces cabinets étaient réalisés par les plus grands ébénistes de Rome, comme Giacomo Herman, qui réalisait des pièces pour le Pape et l’Empereur. Notre exemplaire revêt ainsi toutes les caractéristiques des cabinets romains du XVIIe siècle : une forme fortement architecturée, parfois inspirée de l’architecture des églises romaines de l’époque, et des plaques d’incrustations de lapis lazuli, agate et jaspe dessinant des cartouches baroques, créant un effet de vitrail et contrastant avec l’ébène.

Plutôt que de prendre des formes figuratives, comme à Florence, les marqueteries romaines subliment la beauté naturelle des pierres dures. Souvent destinés à orner les cabinets de curiosité de riches collectionneurs (studioli), ces cabinets étaient également vendus des années plus tard comme souvenirs du Grand Tour, le traditionnel voyage culturel entrepris par les riches collectionneurs anglais dans plusieurs pays d’Europe.

129

PAIRE DE PORTE-TORCHÈRES D’ÉPOQUE NÉOCLASSIQUE, TRAVAIL PROBABLEMENT DE L’EUROPE DU NORD

En bois sculpté, patiné bronze et en partie doré, le fût orné en partie haute d’une bague à décor d’entrelacs, chaque face ponctuée d’un tournesol inscrit dans un médaillon flanqué de culots et d’une frise de perles, reposant sur un piètement tripode terminé en enroulement feuillagé ; petits accidents et manques

H. : 176 cm (69 ¼ in.)

D. (plateau) : 30 cm (11 ¾ in.)

A pair of Neoclassical parcel-gilt and bronzed porte-torcheres, probably Northern Europe

6 000 - 8 000 €

130

PAIRE DE VASES MÉDICIS DU XIXe SIÈCLE

En marbre blanc, reposant sur un socle à section carrée

H. : 67 cm (26 ¼ in.)

D. : 55 cm (21 ¾ in.)

A pair of 19th century white marble Medici vases

3 000 - 5 000 €

131

PLATEAU ITALIEN DE DÉBUT DU XIXe SIÈCLE

En marqueterie de marbres polychromes et pierres dures tels malachite, marbre brèche violette, albâtre, porphyre, lapis-lazuli, jaspe de Sicile, brocatelle d’Espagne, onyx, marbre portor et marbre verde antico, reposant sur une console en acajou, bois sculpté et doré, travail anglais d’époque

Guillaume IV

H. : 87 cm (34 ¼ in.)

l. : 133 cm (52 ¼ in.)

P. : 67 cm (26 ¼ in.)

Provenance : Vente Bonhams Londres, le 18 décembre 2020, lot 65 ; Acquis au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.

An Italian early 19th century specimen marble and pietra dura marble top, on a William IV parcel-gilt and mahogany console

6 000 - 8 000 €

Ce type de plateau en marqueterie de marbres polychromes monté en console relève de l’engouement manifesté par l’aristocratie anglaise entre la fin du XVIIIe et le tout début du XIXe siècle pour les plaques en marbre italiennes, souvent collectées pendant leur Grand Tour européen.

En effet, des plateaux de cette typologie étaient commandés par les collectionneurs anglais, qui les amenaient avec eux en Angleterre, avant d’être montés sur des piètements anglais de la même époque, tel celui qui accompagne notre exemplaire.

Un plateau de marbre comparable, monté sur un piètement réalisé par l’ébéniste écossais William Trotter, est illustré dans F. Bamford, A Dictionary of Edinburgh Furniture Makers, 1660-1840, Furniture History Society, 1983, pl. 55A.

Un autre plateau, monté sur un piètement d’époque Regency, semble avoir été acquis par Édouard, vicomte Lascelles, pour Harewood House dans le comté du Yorkshire (cfr. Vente Christie’s Londres, le 5 avril 2001, lot 412).

Un dernier, monté également sur un piètement d’époque Regency, fut vendu chez Sotheby’s New York, collection Ariane Dandois, le 25 octobre 2007, lot 153.

132

132

Italie, début du XVIIIe siècle

Le dieu Romain Mars

Buste en marbre

Le dieu portant une moustache, un casque avec une tête de masque grotesque et un panache, ses épaules revêtues d’une draperie, son épaule droite avec un masque de lion ; reposant sur un socle en marbre de forme évasée

H. : 92 cm (36 ¼ in.)

l. : 64 cm (25 ¼ in.)

Provenance :

Ancienne collection du Duc d’Aveyro « El Retiro », Churriana, Málaga, Espagne ; Vente Bonhams Londres, le 18 décembre 2020, lot 88 (£ 27 750) ; Acquis au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.

A carved marble bust depicting Roman god Mars, Italian, early 18th century

12 000 - 18 000 €

El Retiro, Inventaire, le 6 mai 1966, liste dans l’escalier principal, No. 92 ‘Un guerrier avec une cuirasse et un casque ainsi qu’un masque sur l’épaule’ qui est vraisemblablement le buste de Mars.

133

Italie, début du XVIIIe siècle

Vénus

Buste en marbre

Présentant une coiffure lâche avec un long chignon, coiffée d’un diadème orné de bijoux, les épaules recouvertes d’une draperie, portant un médaillon en forme de cœur noué par un ruban ; reposant sur un socle en marbre de forme évasé et un contre socle carré H. : 78 cm (30 ¾ in.)

l. : 57 cm (22 ½ in.)

Provenance : Ancienne collection du Duc d’Aveyro «El Retiro», Churriana, Málaga, Espagne ; Vente Bonhams Londres, le 18 décembre 2020, lot 87 (£ 19 000) ; Acquis au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.

Bibliographie :

El Retiro (Malaga) dans Blanco y Negro, Madrid, 25 avril 1970, p. 6 (cfr. Fig. 1).

Day-Trip to a Spanish Gardendans Country Life, 12 janvier 1984, pp. 74-76 (cfr. Fig. 2).

A carved marble bust depicting Venus, Italian, early 18th century

8 000 - 12 000 €

L’inventaire d’El Retiro, le 6 mai 1966, liste dans l’escalier principal, No. 93 ‘Une dame avec un diadème de perles en marbre’ - qui pourrait être le buste de Vénus avant qu’il ne soit déplacé sur le mur de la façade extérieure ; ou No. 94 ‘Une dame avec un diadème et un corsage pour un masque’ peut-être une paire pour le lot actuel, aujourd’hui disparu ou altéré par les intempéries dans le jardin. Le buste ici présent a été retiré d’un mur de façade extérieur avant la vente de la villa et de la cour-jardin privée, à côté des célèbres jardins nationaux et du parc.

FIN DE LA COLLECTION

Fig. 2.
Fig. 1.

134

SUITE DE DOUZE CHAISES DE SALLE À MANGER D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En bois sculpté et peint crème, les pieds fuselés à cannelures rudentées réunis par une entretoise en H, garniture de cuir cramoisi ; petits accidents

H. : 85,5 cm (33 ¾ in.)

l. : 48 cm (18 ¾ in.)

A set of twelve Louis XVI cream painted dining hall chairs

15 000 - 20 000 €

135

GUÉRIDON NÉOCLASSIQUED’ÉPOQUE

En placage de noyer et filets de bois clair, dessus de marbre bleu turquin rapporté, la ceinture ornée d’une frise de grecque ouvrant par un tiroir au moyen d’un bouton pressoir, les montants représentant trois canards en noyer sculpté en ronde-bosse, reposant sur une plinthe terminée par des roulettes ; petits accidents

H. : 80 cm (31 ½ in.)

D. : 82 cm (32 ¼ in.)

A Neoclassical walnut and carved walnut gueridon

3 000 - 5 000 €

136

TABLE DE SALLE À MANGER D’ÉPOQUE RESTAURATION

Dans le goût de Jacob Desmalter

En acajou et placage d’acajou, le fût en balustre se séparant en deux sections et terminant par quatre pieds en griffe et des roulettes ; munie de quatre rallonges en acajou d’époque postérieure ; petits accidents

Dimensions (plateau fermé) :

H. : 75 cm (29 ½ in.)

l. : 178,5 cm (70 ¼ in.)

P. : 178 cm (70 in.)

Dimensions (une rallonge) : 178,5 × 50 cm (70 ¼ × 19 ¾ in.)

A Restauration mahogany dining hall table, in the taste of Jacob Desmalter

6 000 - 8 000 €

Une table de salle à manger stylistiquement proche, estampillée par François Honoré Georges Jacob et comportant le même système ingénieux permettant au fût de se séparer en deux sections, s'est vendue chez Christie's Paris, collection Camoin Demachy, le 1er octobre 2013, lot 37.

Une deuxième s'est vendue chez Artcurial Paris, le 14 décembre 2021, lot 29.

GARNITURE DE LA FIN DU XIXe-DÉBUT DU XXe SIÈCLE

En tôle laquée rouge, monture de bronze ciselé, doré et en partie argenté, comprenant une suite de quatre amphores et une paire de grandes coupes sur pied, le corps agrémenté d’une chute feuillagée au naturel, reposant sur des socles en onyx

Dimensions(amphores):

H. : 41 et 40 cm

(16 ¼ in. et 15 ¾ in.)

l. : 13 cm (5 ¼ in.)

Dimensions (coupes sur pied):

H. : 28,5 cm et 27,5 cm (11 ¼ in. et 10 ¾ in.)

l. : 33 cm (13 in.) (6)

A gilt, silvered bronze mounted and red lacquered tole six-piece garniture, late 19th-early 20th century

2 500 - 4 000 €

GAINE DE STYLE LOUIS XVI

En placage de bois de violette et filets de bois teinté, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre gris veiné, la façade à décor d’un médaillon illustrant une vestale près d’une athénienne ; petits accidents

H. : 111,5 cm (43 ¾ in.) ; l. : 43 cm (17 in.) ; P. : 33 cm (13 in.)

Dimensions du plateau: 33 × 28,5 cm (13 in. × 11 ¼ in.)

A Louis XVI style gilt-bronze mounted and kingwood stand

1 200 - 1 800 €

❍ 139

GRAND VASE POT-POURRI DE STYLE LOUIS XVI

En marbre blanc, monture de bronze ciselé et doré, le couvercle à décor ajouré surmonté d’une prise en forme de pomme de pin, le corps agrémenté de masques de satyre retenant des guirlandes de pampres, les anses surmontées d’un panier fleuri au naturel et terminées par des sabots de capridé, reposant sur un socle orné de draperies, les pieds en boule aplatie

H. : 45 cm (17 ¾ in.)

l. : 47 cm (18 ½ in.)

A large Louis XVI style gilt-bronze mounted and white marble pot-pourri vase

1 500 - 2 000 €

❍ 140

PAIRE DE VASES COUVERTS MONTÉS DE STYLE LOUIS XVI

En marbre blanc, monture de bronze ciselé et doré, le couvercle surmonté d’une prise à motif de pomme de pin, le corps flanqué d’anses à décor de satyre retenant une guirlande de pampres de vigne ; petits accidents aux deux couvercles

H. : 30,5 cm (12 in.)

A pair of Louis XVI style gilt-bronze mounted and white marble covered vases

500 - 800 € ❍ 141

VASE ORNEMENTAL DE LA DEUXIÈME MOITIÉ DU XIXe SIÈCLE

En bronze ciselé, patiné et doré, en forme de lampe à huile, le sommet représentant une figure d’Antiope endormie, l’anse surmonté d’un satyre, le corps à décor de scènes à l’antique, le piédouche ceint d’une frise à motif de feuilles d’eau

H. : 31 cm (12 ¼ in.)

l. : 42 cm (16 ½ in.)

A gilt and patinated bronze decorative vase, second half of the 19th century

2 000 - 3 000 €

❍ 142

CARTEL D’APPLIQUE DE STYLE LOUIS XIV

En bronze ciselé et doré, le cadran émaillé blanc signé « BRUN DE… / A PARIS / 174…», inscrit dans un boîtier entouré d’une couronne de feuilles de chêne et de laurier issue d’un soleil rayonnant, un hameau flanqué de trophées militaires en partie haute, un mascaron représentant Hercule en partie basse

H. : 74 cm (29 ¼ in.)

l. : 49 cm (19 ¼ in.)

A Louis XIV style gilt-bronze cartel d’applique

4 000 - 6 000 €

❍ 143

PAIRE DE JARDINIÈRES DE STYLE LOUIS XVI, FIN DU XIXe SIÈCLE

En marbre blanc, monture de bronze ciselé et doré, le corps ceint d’une frise ornée d’un bas-relief à motif de putti dans un paysage arboré animé d’oiseaux et libellules, soutenu par des montants galbés surmontés de têtes de bélier et terminés par des griffes feuillagées ; petits accidents

H. : 32 cm (12 ½ in.)

l. : 28 cm (11 in.)

A pair of Louis XVI style gilt-bronze mounted and white marble jardinieres, late 19th century

3 000 - 5 000 € ▲ ❍

144

MEUBLE À HAUTEUR D’APPUI DE STYLE LOUIS XIV, VERS 1860 Estampille de Mathieu Béfort, dit Béfort le Jeune

En placage de poirier noirci, incrustations de laiton, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre noir, la façade ornée de basreliefs illustrant Socrate et Aspasie ouvrant par deux vantaux et découvrant un intérieur muni d’étagères, les pieds toupies, estampillé deux fois BEFORT JEUNE en façade sous la galerie en bronze doré, certains bronzes monogrammés BJ au revers; petits accidents

H. : 132,5 cm (52 ¼ in.)

l. : 127,5 cm (50 ¼ in.)

P. : 48 cm (18 ¾ in.)

Bibliographie comparative : C. Payne, Paris, La Quintessence du Meuble au XIXe siècle, Éditions Monelle Hayot, 2018, p. 130-131.

A Louis XIV style gilt-bronze mounted, ebonised pearwood and brass inlaid meuble a hauteur d’appui, stamped by Mathieu Befort, called Befort le Jeune, circa 1860

15 000 - 20 000 €

Cet impressionnant cabinet est la réplique de la célèbre paire de bas d’armoires (en première et en contrepartie) conçue vers 1720 par André-Charles Boulle et illustrée dans A. Pradère, Les Ébénistes Français de Louis XIV à la Révolution, Chêne, 1989, p. 81.

Initialement conçus comme cabinets à médailles, leur usage évolua au cours du XVIIIe siècle et ils furent utilisés comme bibliothèques basses pour ranger des livres ou autres pièces. Les figures en bronze que l’on retrouve sur la façade,

représentant Socrate et Aspasie, la maîtresse de Périclès, dérivent probablement de la fresque de Michel Corneille sur le plafond du Salon des Nobles à Versailles.

Ce modèle de cabinet fut très apprécié tout au long du XIXe siècle, ce qui explique la création de nombreuses copies par les ébénistes les plus talentueux de l’époque, tels que Jean-François Alix ou Joseph-Emmanuel Zwiener.

Notre exemplaire est, quant à lui, signé par Mathieu Befort

(1813-1880), dit «Befort le Jeune», membre d’une proéminente famille d’ébénistes, et actif à Paris entre 1844 et 1880.

Comme son père et son frère, Mathieu Befort était un ébéniste et marqueteur de talent ; s’inspirant notamment de l’œuvre d’André-Charles Boulle, il se spécialisa dans une marqueterie éponyme de haute qualité.

Parmi les cabinets comparables au nôtre, également signés par Befort et aujourd’hui recensés, rappelons :

- L’exemplaire en marqueterie de laiton sur fond d’écaille provenant de l’ancienne collection du comte Adam Wilhelm Joseph Knuth (vente Sotheby’s Londres, le 6 novembre 2014, lot 143, puis collection Robert de Balkany, Christie’s Londres, le 23 mars 2017, lot 170) ; - La paire provenant des anciennes collections Al Thani à l’Hôtel Lambert, vendue chez Sotheby’s Paris, le 13 octobre 2022, lot 524 ; - L’exemplaire vendu chez Sotheby’s New York, le 20 avril 2007, lot 108.

IMPORTANT CHARIOT PORTE-FLACONS ET AIGUIÈRE EN VERMEIL

Orfèvres Stephen Smith & Son et Smith & William Nicholson Londres, 1862 et 1867

Sur quatre roues, composé de deux flacons dits «Claret jugs» en cristal taillé, la monture en vermeil, appliqués à mi-corps d’une guirlande de pampres en rappel sur l’aiguière en vermeil, posant sur un piédouche, entourée de chaque côté d’un putto ailé tenant une coupe et une branche de pampres ou d’un putto tenant une faucille et une gerbe de blé

Sur un côté du plateau, appliqué des armoiries de la «Distiller's company» de Londres avec la devise «DROP AS RAIN DISTIL AS DEW» ; sur l’autre côté, appliqué d’un écu avec des armoiries surmontées d’un crest (peut-etre ceux de la famille Smith du Suffolk) avec la devise «FIRMUM IN VITA NIHIL» ; petits accidents et manques

Poinçons :

Orfèvres Stephen Smith & Son, Londres, 1861

Orfèvres Smith & William Nicholson (succ), Londres, 1867

H. (flacons) : 31 cm (12 ¼ in.)

H. (aiguière) : 33 cm (13 in.)

Dimensions (chariot):

H. (avec flacons): 44,5 cm (17 ½ in.)

l. : 60 cm (23 ½ in.)

Poids brut (chariot seul) : env. 3 Kg 400

Poids brut (avec flacons): 6 Kg 979

An important silver-gilt bottle and ewer armoriaal trolley, by Stephen Smith & Son and Smith & William Nicholson, London, 1861 and 1867, with the c oat-of-arms of the Distiller's company of London and possibly those of the Smith family of Suffolk

15 000 - 20 000 €

Le Claret est un vin de Bordeaux.

Nous remercions Philippe Palasi pour son aide dans l'identification des armoiries. Détails des

▲ ❍ 146

MEUBLE À HAUTEUR D’APPUI

DE STYLE LOUIS XV

Travail de la Maison Millet

En placage de bois de violette et marqueterie florale de bois de bout sur fond de satiné, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre rose veiné,la façade mouvementée ouvrant par un vantail, les montants surmontés d’espagnolettes, les pieds cambrés agrémentés de sabots en bronze, estampillé MILLET au dos

H. : 124 cm (48 ¾ in.)

l. : 137 cm (54 in.)

P. : 62 cm (24 ½ in.)

A Louis XV style gilt-bronze mounted, satinwood and kingwood meuble a hauteur d’appui, by Maison Millet

10 000 - 15 000 €

Établie par Blaise Millet en 1853, la Maison Millet opéra jusqu’en 1902 au 11, rue Jacques-Cœur, avant de s’installer au 23, boulevard Beaumarchais. Spécialisée en « meubles et bronzes d’art, genre ancien et moderne », avec une prédilection pour les styles Louis XV et Louis XVI, Millet remporta de nombreux prix, telle une médaille d’or à l’Exposition Universelle de Paris de 1889 et un Grand Prix en 1900.

En 1902, Millet fut autorisé par le conservateur du château de Versailles à réaliser une réplique du célèbre cabinet à bijoux de la reine Marie-Antoinette. L’entreprise cessera ses activités en 1918.

GAINE DE STYLE LOUIS XV

Travail de la maison Millet

En placage de bois de violette et marqueterie de bois de bout sur fond de satiné, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre fleur de pêcher,le plateau pivotant, les montants surmontés de bustes d’espagnolettes, les pieds cambrés terminés en enroulement feuillagé, certains bronzes monogrammés au revers «MB»

H. : 142 cm (56 in.)

l. : 43 cm (17 in.)

Dimensions du plateau : 32 × 32 cm (12 ½ × 12 ½ in.)

A Louis XV style gilt-bronze mounted, satinwood and kingwood stand, by Maison Millet

8 000 - 12 000 €

Le monogramme «MB» que l’on retrouve au revers de certains des ornements en bronze de cette précieuse gaine est la marque de fondeur de Blaise Millet, créateur de la célèbre maison éponyme active à Paris pendant la deuxième moitié du XIXe siècle.

Un meuble à hauteur d’appui estampillé par Millet, et caractérisé par une parure de bronze comparable à ceux que l’on retrouve sur notre gaine, s’est vendu chez Sotheby’s New York, le 16 novembre 2011 (cfr. Fig. 1), lot 308 ($ 206.500).

Fig. 1.

PENDULE NAPOLÉOND’ÉPOQUE III

Par Raingo Frères

En bronze ciselé, doré et marbre blanc, le cadran signé «RAINGO FRES PARIS» inscrit dans un boîtier surmonté de deux bacchantes et flanqué de jeunes satyres, reposant sur un socle en marbre orné en façade d’une draperie et soutenu par des lions allongés

H. : 68 cm (26 ¾ in.)

l. : 80 cm (31 ½ in.)

A Napoleon III gilt-bronze mounted and white marble mantel clock, by Raingo Freres

15 000 - 20 000 €

Cette pendule aux dimensions monumentales et enrichie de bronzes finement ciselés est évocatrice de l’excellence atteinte par les arts décoratifs sous le Second Empire.

Très peu d’informations nous sont parvenues concernant l’horloger et bronzier Raingo ; il quitta Paris vers 1800 et s’installa en Belgique pour des raisons politiques. Il rentra en France en 1823 et devint horloger du Duc de Chartres. La maison prendra le nom de Raingo Frères en 1825 et les signatures présentes sur les cadrans des cartels et des pendules réalisées par la Maison suivront les noms de leurs différentes adresses parisiennes.

L’entreprise participera à de nombreuses expositions internationales pendant la deuxième moitié du XIXe siècle et se distinguera par la qualité de ses pièces en bronze, comme en témoignent les modèles de la pendule que nous présentons ici.

Deux versions de ce modèle sont aujourd’hui répertoriées : la nôtre (largeur 80 cm) appartient au premier groupe qui inclut la pendule de l’ancienne collection Uzal, vendue chez Sotheby’s Paris, le 28 octobre 2009, lot 69 (£ 25.000), l’exemplaire vendu chez Christie’s Londres, le 30 septembre 2015, lot 287, la garniture en bronze et onyx provenant des collections du Château de Rosendal en Suède et vendue dans la même vente sous le numéro de lot 141 (£ 68.500) et une dernière garniture vendue chez Christie’s Londres, le 19 mai 2021, lot 238 (£ 50.000).

Dans la deuxième variante, légèrement plus large (largeur 100 cm), nous pouvons signaler la pendule vendue chez Christie’s Londres, le 15 octobre 2019, lot 97 (£ 56.250).

❍ 149

PAIRE DE CANDÉLABRES MONTÉS DE STYLE LOUIS XV, XIXe SIÈCLE

Formés de figures de femme et homme assis d’après le modèle de J.J. Kaendler à Meissen tenant un panier ovale sur leurs genoux, à décor polychrome de fleurs indiennes, monture de bronze ciselé et doré de style Louis XV, à trois bras de lumière, reposant sur un socle en marbre brèche violette ; restaurations à deux mains

H. : 53 cm (20 ¾ in.)

l. : 37 cm (14 ½ in.)

A pair of Louis XV style gilt-bronze mounted and porcelain three-light candelabra, the figures after the Meissen model by J.J. Kaendler, 19th century

3 000 - 5 000 €

❍ 150

PAIRE D’APPLIQUES DE STYLE LOUIS XVI

D’après le modèle de Quentin-Claude Pitoin (1725-1777)

En bronze ciselé et doré, à trois bras de lumière agrémentés d’une guirlande de fruits et fleurs au naturel, le fût orné d’une tête de satyre et surmonté d’une athénienne fleurie ; restaurations

H. : 62 cm (½ in.) l. : 45 cm (¾ in.)

Bibliographie comparative : P. Verlet, Les Bronzes dorés Français du XVIIIe siècle, Picard, 2003, p. 283, Fig. 316.

A pair of Louis XVI style gilt-bronze three-branch wall-lights, after the model by Quentin-Claude Pitoin (1725-1777)

4 000 - 6 000 €

Cette élégante paire d’appliques, aux proportions monumentales, est la réplique de la paire livrée par le bronzier Quentin Claude Pitoin pour le Salon des Jeux du Roi au Château de Fontainebleau.

Rappelons qu’une suite de quatre appliques de ce même modèle est aujourd’hui conservée dans la salle à manger du Petit Trianon au Château de Versailles (INV T 476 C.1-2-3-4).

❍ 151

PAIRE D’APPLIQUES

DE STYLE LOUIS XVI

Par Alfred-Emmanuel-Louis, dit Alfred II Beurdeley

En bronze ciselé et doré, le fût à motif de lyre, à trois bras de lumière dont un issu d’un serpent enlacé autour d’un nœud de ruban, une tête de satyre agrémentée de trophées de musique en partie basse, monogrammées BY au revers

H. : 71 cm (28 in.)

l. : 34 cm (13 ½ in.)

Bibliographie comparative : H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol. I, p. 242, Fig. 4.5.8 et 4.5.10.

A pair of Louis XVI style gilt-bronze three-branch wall-lights, by Alfred-Emmanuel-Louis, called Alfred II Beurdeley

5 000 - 8 000 €

Une paire de bras de lumière similaire est décrite en 1786 sur un pilastre en marbre du petit salon de l’hôtel des Deux-Ponts à Strasbourg, avant de rejoindre les collections du château d’Aschaffenburg,où elles se trouvent encore aujourd’hui (cfr. H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, p. 242, Fig. 4.5.8).

Une seconde paire du même modèle faisait partie de l’ancienne collection Bardac (vente à Paris, Hôtel Drouot, le 8 décembre 1927, lot 74).

Il convient également de mentionner l’existence d’une variante dans laquelle le troisième bras est issu d’un nœud de ruban au lieu d’un serpent ; une paire de ce modèle est conservée à la Wrightsman collection de New York (MM 201 256) et illustrée dans ibid. Fig. 4.5.10.

MEUBLE

À HAUTEUR D’APPUI

D’ÉPOQUE NAPOLÉON III

En placage de poirier noirci, plaques en marqueterie de marbres polychromes et pierres dures à décor d’oiseaux perchés dans des branches de cerisier, filets de laiton, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre noir, la façade ouvrant par une porte, reposant sur une plinthe à découpe ajourée, étiquette imprimée au dos inscrite «8-5-75 REPARATEUR OBJET D’ART/HAGOP SEISSIAN/(GALERIE LOUVRE)/ TEL. 326784 B.P 2178» ; petits accidents H. : 125,5 cm (49 ½ in.) ; l. : 95 cm (37 ½ in.) ; P. : 40 cm (15 ¾ in.)

A Napoleon III gilt-bronze mounted, ebonised pearwood, polychrome marbles and pietra dura inlaid meuble a hauteur d’appui, the pietra dura panels Italian and 18th century

7 000 - 10 000 €

Cet étonnant meuble à hauteur d’appui est un intéressant témoignage du remploi au XIXe siècle d’éléments d’époques antérieures visant à créer des meubles au goût du jour.

Si la vogue du réemploi de panneaux en marqueterie Boulle d’époque Louis XIV pendant la deuxième moitié du XVIIIe siècle est bien connue, le recours à des éléments de marqueterie de marbre et de pierres dures est moins documenté.

Parmi les créations du XIXe siècle réalisées à partir de panneaux datant des siècles passés, il convient de mentionner, par exemple, le cabinet estampillé par AlexandreLouis Bellangé, orné de plaques florentines du XVIIe siècle, provenant de l’ancienne collection Jacques Garcia au château de Champ de Bataille (cfr. Vente Sotheby’s Paris, le 16 mai 2023, lot 68), ou la paire de meubles à hauteur d’appui conçus par William Beckford en 1824, de l’ancienne collection Lily et Edmond Safra (cfr. Vente Sotheby’s New York, le 3 novembre 2005, lot 180).

Les cabinets de la collection Safra furent exécutés à Paris vers 1825 en utilisant des panneaux de pierres dures datant de la fin du XVIIe-début du XVIIIe siècle ; cette mode se développe aussi outre-Manche, où des marchandsmerciers tels que Robert Hume firent de la production de ces précieux cabinets dans un flamboyant style néo-baroque l’une de leurs spécialités.

L’engouement anglais au XIXe siècle pour les meubles en marqueterie de marbre et de pierres dures est attesté par leur surreprésentation dans les collections anglaises, comme la collection royale du château de Windsor et celle du duc de Northumberland, tandis que leur présence est beaucoup plus rare en France à la même époque.

❍ 153

PAIRE D’ÉPOQUED’APPLIQUES LOUIS

XVI

Dans le goût de Jean-Charles Delafosse

En bronze ciselé et doré, à trois bras de lumière en enroulement retenant des guirlandes de laurier, le fût à cannelures rudentées d’asperges orné d’une tête de bélier et surmonté d’un pot à feu ; les binets et les bobèches monogrammés J d’époque postérieure ; percées pour l’électricité

H. : 53 cm (20 ¾ in.)

l. : 39 cm (15 ¼ in.)

A pair of Louis XVI gilt-bronze three-branch wall-lights, in the taste of Jean-Charles Delafosse

4 000 - 6 000 €

❍ 154

PAIRE DE CANDÉLABRES

DE STYLE LOUIS XVI

D’après le modèle de François

Remond

En bronze ciselé, doré et marbre blanc, le fût ornée d’une femme ailée retenant un bouquet à quatre bras de lumière, reposant sur un socle à ressaut agrémenté de plaques dans le goût de Wedgwood, l’un des deux monogrammé «C2» et «Y» sous la base ; restaurations

H. : 53 cm (20 ¾ in.)

l. : 30 cm (11 ¾ in.)

A pair of Louis XVI style gilt-bronze and white marble four-light candelabra, after the model by François Remond

5 000 - 8 000 €

❍ 155

PAIRE DE CANDÉLABRES D’ÉPOQUE NAPOLÉON III

Trace de signature, probablement Henri Picard

En bronze ciselé, patiné et doré, le fût à décor de figure allégorique à l’antique retenant un bouquet à six bras de lumières, reposant sur un socle à décrochement à motif d’agrafes feuillagées et chutes fleuries, les deux socles et l’une des deux figures numérotées 4026, l’un des deux socles signé H.PI(…)

H. : 89 cm (35 in.)

l. : 46 cm (18 in.)

A pair of Napoleon III gilt and patinated bronze six-light candelabra, one of the two indistincly stamped, probably by Henri Picard

4 000 - 6 000 €

FIN DE LA COLLECTION

COUPE DE COURSE HIPPIQUE

EN OR 14 CTS

Par Garrard & Co Ltd, Londres, 1965

Remise par la reine Elizabeth II à Étienne Pollet entraîneur de Sea Bird lors du Derby d'Epsom en 1965

En forme d’urne couverte, reposant sur un piédouche à doucine et décor godronné, les anses à attache feuillagée, le couvercle à décor godronné surmonté d'une prise feuillagée, gravée ‘The 186th / Derby Stakes / 1965’, sur une base en bois agrémentée d’une plaque gravée ‘SEA

BIRD’

Gravée sous la base ‘Garrard & Co Ltd, 112 Regent Street W.’

En or 14 Cts (585)

H. : 31 cm (12 ¼ in.)

H. (avec socle) : 37 cm (14 ½ in.)

Poids : 818 gr.

Provenance :

Étienne Pollet entraîneur de Sea Bird à qui la coupe a été remise en 1965 ; Par descendance au propriétaire actuel.

A gold horse race cup, by Garrard & Co Ltd, London, 1965, for the 1965 Epsom Derby

50 000 - 80 000 €

Le Derby d'Epsom (ou Derby Skates, aussi appelé Le Derby) est une course hippique de plat mondialement connue. En 1965, sous les yeux de Sa Majesté la Reine Elizabeth II, à l’époque âgée de 39 ans, le cheval français Sea Bird remporte la course.

Entraîné à Chantilly par Étienne Pollet pour le compte de son propriétaireéleveur Jean Ternynck, il était arrivé sur le territoire anglais avec le statut de "cheval à battre".

Ses exploits de 1965 lui valent le titre de "cheval du siècle" encore aujourd'hui.

De gauche à droite : Etienne Pollet, entraîneur de Sea Bird, Jean Ternynck, son cousin propriétaire et éleveur, et Pat Glennon, jockey.

La course du Derby d'Epsom, 1965.
La Reine mère Elizabeth, la Reine Elizabeth II et le Prince Philip au Derby d'Epsom en 1965.
Le cheval Sea Bird monté par Pat Glennon et tenu par Jean Ternynck, après la course.
Lot 41, Bonheur-du-jour d’époque Transition (détail) p.64

Mercredi 18 juin 2025 - 14h

Lots 157 à 461

157

DOUZE ASSIETTES EN ARGENT AUX ARMOIRIES DE LOUIS-PHILIPPE, DUC D’ORLÉANS, FUTUR ROI LOUIS-PHILIPPE

Orfèvre Jean-Baptiste-Claude Odiot Paris, 1798-1809, 1809-1819 et 1819-1838

Modèle à filets, différentes dimensions, creuses ou demi-creuses

Pour sept, 1798-1809

Pour deux, 1809-1819, sans poinçon d’orfèvre

Pour trois, 1819-1838

Usures, repolies, accidents

D.: de 24,9 à 25,2 cm environ

(from 9 ¾ to 10 in. approx.)

Poids: 6 Kg 073

Twelve silver armorial plates, engraved with the coat of arms of Louis-Philippe, Duke of Orleans, by Jean-Baptiste-Claude Odiot, Paris, 1798-1809, 1809-1819 and 1819-1838

7 000 - 10 000 €

158

PAIRE DE FLAMBEAUX

EN ARGENT

Maître Orfèvre Petrus Augustinus Ivens Bruxelles, 1751

La base ronde à contours, la bordure à moulures de filets ; à décor de cartouches et volutes, le fût de forme balustre, le binet en forme de vase ; gravés sous la bordure, pour l’un IM/15-2 ; pour le second IM /15 18 ; et deux bobèches apparemment sans poinçon.

H. : 26 cm (10 ¼ in.)

Poids : 1 Kg 020

Provenance

Ancienne collection Alfred Loewenstein (1877-1928) ; Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire.

Bibliographie comparative: L’Orfèvrerie au Poinçon de Bruxelles, n°170, p.183.

A pair of silver candlesticks, by Petrus Augustinus Ivens, Brussels, 1751

1 500 - 2 000 €

159

PAIRE DE FLAMBEAUX EN ARGENT

Maître orfèvre Claude Louis Foncez (1713-1783)

Mons, 1775

La base à contours, rocaille, côtes pincées et volutes, le fût et le binet de forme balustre à décor de même inspiration, gravés sur la bordure de la base «:D:V:» ; fentes sur les deux nœuds, chocs

H. : 25 cm (9 ¾ in.)

Poids: 548 gr.

A pair of silver candlesticks, by Claude Louis Foncez, Mons, 1775

3 000 - 5 000 €

160

VASE EN ARGENT

Venise, vers 1760

Essayeur RP

De forme balustre posant sur un piédouche, à décor feuillagé au repoussé sur fond amati, le col évasé, avec une inscription MDCCLXXIB (1774) sous le piédouche ; chocs, légères fentes

H. : 16 cm (6 ¼ in.)

Poids: 250 gr.

A silver vase, Venice, circa 1760, essay-master RP

500 - 800 €

Portrait de Louis-Philippe Ier, roi des Français, par FranzXaver Winterhalter, 1841.

161 PAIRE DE SALIÈRES EN ARGENT

Maître orfèvre Jean-François Balzac, reçu en 1749 Paris, 1752-1753

De forme ovale, posant sur quatre pieds à enroulements, la bordure supérieure polylobée ; gravées postérieurement d’armoiries, des lettres BJ et d’un décor feuillagé

H. : 3,8 cm (1 ½ in.) ; l. : 8 cm (3 ¼ in.) ; l. : 7 cm (2 ¾ in.)

Poids : 164 gr.

A pair of silver salt-cellars, by Jean-François Balzac, Paris, 1752-1753

400 - 600 €

▲ 162 NÉCESSAIRE DE VOYAGE EN ARGENT (800), ÉBÈNE ET IVOIRE

Orfèvre Joseph Germain Dutalis

Bruxelles, 1831-1844

Dans son étui tronconique gainé de cuir, comprenant une timbale unie, la bordure à filets ; une fourchette pliante ; une cuillère pliante (sans poinçon d’orfèvre) ; une cuillère à café ; un couteau dévissable, le manche cannelé en deux parties, la lame en acier ; un tire-bouchon en acier dans son étui, un étui tronconique en ébène et ivoire

Poinçon de Joseph Germain Dutalis (1780-1852)

Sur l’étui: accidents, manques, le couvercle à refixer

H. : 15,5 cm (6 in.)

Poids des pièces en argent: 326 gr.

Bibliographie :

W. Nys, Joseph Germain Dutalis, 17801852 : edelsmid van Koning Willem I, Provincie Antwerpen, 2004, p. 46-47.

A silver, ebony and ivory travel set, by Joseph Germain Dutalis, Brussels, 1831-1844

1 500 - 2 000 €

163

PAIRE DE FLAMBEAUX ET DEUX BOBÈCHES EN ARGENT

Maître orfèvre Jacques Tostée, reçu en 1698 Rochefort, vers 1711-1713

La base hexagonale à pans moulurés, le fût balustre hexagonal entrecoupé de nœuds, le binet et la bobèche à huit pans moulurés

Poinçons :

- Poinçon de charge

- Poinçon de jurande

- Poinçon d’orfèvre

- Poinçon de décharge

H. : 20 cm (7 ¾ in.)

Poids : 977 gr.

Bibliographie comparative : E. Pailloux, Orfèvres et Poinçons

XVIIe XVIIIe XIXe S. Poitou - Angoumois

- Aunis - Saintonge, Librairie Pailloux, 1962, pp. 356-361-374.

A pair of silver candlesticks and two bobeches, by Jacques Tostee, Rochefort, circa 1711-1713

4 000 - 6 000 €

164

PAIRE DE CANDÉLABRES À QUATRE LUMIÈRES EN ARGENT

Orfèvre Charles Antoine Armand Lenglet, insculpation 1823 Paris, 1823-1838

La base ronde à décor au repoussé d’oves et feuillages, le fût cylindrique à joncs filetés ; les bordures à moulures de perles, les bras de lumière à enroulements feuillagés, les binets de forme ovoïde, les bobèches à moulures de godrons tors Poinçon de l’orfèvre, poinçon de titre et de garantie, Paris 1819-1838

Poinçon de garantie du Royaume de Sardaigne, 1824-1872

Accidents, restaurations, repolies

H. : 43,5 cm (17 ¼ in.)

Poids : 2 Kg 989

A pair of silver four-light candelabra, by Charles Antoine Armand Lenglet, Paris, 1823-1838

2 000 - 3 000 €

165

PLAT ROND EN BRONZE ARGENTÉ

Par Christofle & Cie, signé Cain (1821-1890) Paris, vers 1870

À décor en relief d’une femme et d’un enfant assis jetant des graines à des dindes, des canards, des poules et coq, sur fond de paysage de ferme ; usures à l’argenture, rayures

Modèle d’un prix du Ministère de l’Agriculture et du Commerce

Signé CAIN et CHRISTOFLE & CIE

D.: 28,8 cm (11 ¼ in.)

A round-shaped silvered bronze plate, by Christofle & Cie and Auguste Cain (1821-1890), Paris, circa 1870

700 - 1 000 €

Selon Caroline Radenac, conservateur du Patrimoine Christofle, ce plat est le centre figuratif d’un trophée agricole et avait probablement été inséré à l’origine dans un marli. Connu sous le nom de Basse-Cour, ce modèle est attribué à Auguste-Nicolas Caïn et daté vers 1880. Il aurait été présenté aux Expositions Universelles de 1889 et 1900.

166

VASE COUVERT ET SON PLATEAU EN MÉTAL ARGENTÉ ET PARTIELLEMENT DORÉ

Par Christofle, Paris, 1875-1877

Modèle «à bas-relief aux Enfants» En forme d’urne, posant sur un piédouche à décor de frise de pointes, le corps ceint d’une frise d’entrelacs feuillagés surmonté d’un décor en bas-relief d’enfants au bouc et au loup, les anses à enroulements feuillagés ; le couvercle à décor de frise d’oves surmonté d’une prise en puttoagenouillé ; le plateau en doucine à décor de lambrequins et feuillages, le bord à frise d’entrelacs feuillagés ; chocs, usures à la dorure

Poinçons:

Vase:

- Poids argent: 40 gr.

- Poinçon d’orfèvre

- Marque Christofle

- Numéroté 954201

Plateau:

- Poinçon d’orfèvre

- Marque Christofle

Couvercle: sans poinçon

H. : 17 cm (6 ½ in.)

H. (avec plateau): 19 cm (7 ½ in.)

D. (plateau): 19 cm (7 ½ in.)

A parcel-gilt silver-plated covered vase and stand, by Christofle, Paris, 1875-1877

2 500 - 3 500 €

Ce modèle de vase couvert est visible sur une photographie de l’Exposition Universelle de 1855. Un modèle comparable figure dans la «Royal Collection» de la Reine Elizabeth II, aujourd’hui conservé dans le Grand Corridor Third Section de Osborne House (N° d’inventaire RCIN 41128) (Fig. 1).

167

DÉJEUNER EN PORCELAINE

DURE DE SÈVRES DU XVIIIe SIÈCLE, VERS 1775

Comprenant un plateau losange, une théière Calabre couverte, un pot à sucre Hébert couvert, deux gobelets litron et leur soucoupe, à décor en or de guirlandes de feuillage et filets

Marqués : LL entrelacés et couronnés, sans lettre-date, marque du doreur

Vincent

Restaurations à la théière, à une anse d’un gobelet et au pot à sucre

L. du plateau : 35,5 cm (13 ¾ in.) (7)

An 18th century hard-paste Sevres porcelain “dejeuner”

1 000 - 1 500 €

168

ASSIETTE EN PORCELAINE DE DE SÈVRES DU SERVICE DES PETITES VUES DE FRANCE, D’ÉPOQUE NAPOLÉON III

Datée 1852

À décor polychrome d’une vue de Neuville dans le département du Rhône dans un médaillon cerné d’une frise de grecques en or, l’aile à fond bleu agate décorée en or d’une frise de palmettes et frise de poste, la vue légendée en or sur l’aile

Marquée : SV LP couronnés 44 en vert et aigle, S. 52 en rouge

D. : 24 cm (9 ½ in.)

A Napoleon III Sevres porcelain plate, from the “Petites vues de France » service, dated 1852

800 - 1 200 €

169

170

SERVICE DE VOYAGE EN ARGENT

Par Mayerhofer & Klinkosch, Vienne,1846

Modèle à pans et côtes pincées, gravé du monogramme du comte Csekonics, composé de :

- Un légumier rond couvert à fond plat, les anses mouvementées, et son présentoir, le couvercle surmonté d’un anneau godronné, le présentoir à contours et moulures de filets

- Un pot couvert à anses, de forme balustre sur piédouche, le couvercle surmonté d’une graine stylisée, le présentoir à contours et moulures de filets

- Un bouillon couvert à fond plat, les anses mouvementées, et son présentoir à contours et moulures de filets, le couvercle surmonté d’un anneau godronné

- Une casserole (sans le manche)

- Un plat ovale, à contours et moulures de filets

Marque de l’orfèvre : M&K et poinçon de titre

On y joint un élément circulaire de fixation en argent (800), Autriche Hongrie, 1866-1922

Dans son coffre en bois gainé noir (accidenté)

Dimensions (légumier couvert) :

H. : 14,5 cm (5 ¾ in.)

D. : 17 cm (6 ¾ in.)

D. (présentoir) : 23,3 cm (9 ¼ in.)

Dimensions (pot couvert) :

H. : 17,5 cm (6 ¾ in.)

D. : 14,3 cm (5 ½ in.)

D. (présentoir) : 21,5 cm (8 ½ in.)

Dimensions (bouillon couvert) : H. : 12 cm (4 ¾ in.)

LOUIS-PHILIPPE

ASSIETTE EN PORCELAINE DE SÈVRES DU SERVICE DES PETITES VUES DE FRANCE, D’ÉPOQUE

Datée 1834

À décor polychrome au centre de l’entrée du port de Marseille dans un médaillon cerné d’une frise de grecques en or, l’aile à fond bleu agate décorée en or d’une frise de palmettes et frise de poste, la vue légendée en or sur l’aile

Marquée : Sèvres 34 dans un médaillon D. 23,8 cm (59 ½ in.)

A Louis-Philippe Sevres porcelain plate, from the “Petites vues de France » service, dated 1834

800 - 1 200 €

D. : 12,3 cm (4 ¾ in.)

D.(présentoir) : 19,5 cm (7 ¾ in.)

Dimensions (casserole) :

H. : 6 cm (2 ¼ in.)

D. : 14,8 cm (5 ¾ in.)

Dimensions (plat) : L. : 32 cm (12 ½ in.)

l. : 22,5 cm (8 ¾ in.)

D. (élément austro-hongrois) : 4,4 cm (1 ¾ in.)

Dimensions (coffre):

H. : 18 cm (7 in.)

l. : 51 cm (20 in.)

l. : 28 cm (11 in.)

Poids total: 4 Kg 002 (7)

Provenance  Réalisé pour le comte Csekonics ; Par descendance jusqu’à l’actuel propriétaire.

A silver travel set, by Mayerhofer & Klinkosch, Vienna,1846, in its casket, together with an Austro-Hungarian circular fixation ring, 1866-1922

2 500 - 3 500 €

171

SERVICE À THÉ ET CAFÉ DE STYLE EMPIRE EN ARGENT (950)

Orfèvre Louis Coignet (1889-1893)

Paris, fin du XIXe siècle

Modèle de forme balustre, posant sur un piédouche circulaire, les bordures à moulures de feuilles d’eau, le bec verseur terminé en tête de chien stylisée, le couvercle à doucine terminé par la prise en forme de graine, les anses en argent ou bois, composé d’une théière, une cafetière (sans poinçon d’orfèvre), un sucrier et son couvercle ; accidents, manques et restauration

Poinçon Minerve

On y joint une petite pince à sucre en argent

Poids brut.: 1 Kg 660 (4)

An Empire style silver tea and coffee set, by Louis Coignet, Paris, late 19th century, together with a silver sugar tongs

500 - 800 €

172

SOUPIÈRE COUVERTE

EN ARGENT

Orfèvre Marc-Augustin Lebrun, insculpation 1810 Paris, 1819-1838

De forme circulaire, posant sur un piédouche, les bordures à moulures de godrons, les anses à attaches de filets, le couvercle surmonté de la prise en forme de graine filetée

Apparemment sans poinçon d’orfèvre sur le couvercle

Chocs, anciennement repolie

H. : 23 cm (9 in.)

L. aux anses: 29 cm (11 ½ in.)

Poids: 1 Kg 370

A silver soup tureen, by Marc-Augustin Lebrun, Paris, 1819-1838

800 - 1 200 €

173

PARTIE DE SERVICE EN PORCELAINE DE COPENHAGUE DU XXe SIÈCLE

À décor en camaïeu bleu dit à l’oignon de fleurs des Indes dans des compartiments comprenant:

- dix-huit grandes assiettes, - vingt-quatre assiettes à dessert, - un légumier rond couvert, - une grande terrine ovale couverte, - une terrine ovale couverte, - un saladier, - deux plats ronds à deux anses, - deux grands plats ovales, - deux compotiers coquilles, - une coupe sur piédouche, - un beurrier couvert, - une saucière ovale sur plateau, - huit écuelles rondes couvertes et huit soucoupes, - deux salières, - quatre porte-couteaux, - une cafetière couverte, - une théière couverte, - un pot à lait, - un pot à crème, - un pot à sucre, - un plateau rectangulaire,

- deux plateaux quadrangulaires, - un pichet, - deux plateaux à anses, - un petit pot à anse couvert, - douze tasses à café et douze

soucoupes, - quatorze tasses à thé et quatorze soucoupes, - douze bols, - cinq petites coupelles, - deux coquetiers

Marqué sous la base Royal Copenhagen Denmark en vert et vagues en bleu

On y joint une louche en faïence fine de Wedgwood (161)

A 160-piece part Copenhagen porcelain table service, 20th century, together with a Wedgwood earthenware ladle

2 500 - 4 000 €

174

PAIRE DE RAFRAÎCHISSOIRS EN PORCELAINE ROUGE DE FER ET REHAUTS D’OR, CHINE, DYNASTIE QING, XVIIIe SIECLE

La bordure lobée, la panse à décor de fleurs ; petits éclats, une anse restaurée

H. : 20,5 cm (8 in.)

A pair of Chinese porcelain coolers, Qing dynasty, 18th century

300 - 500 €

175

DOUZE ASSIETTES DE TABLE EN ARGENT

Orfèvre Paul Storr Londres, 1797

La bordure à moulures de godrons tors ; rayures

D.: 25,3 cm (10 in.)

Poids: 6 Kg 573

Twelve silver table plates, by Paul Storr, London, 1797

5 000 - 8 000 €

176

ENSEMBLE DE TROIS PETITS FLAMBEAUX EN ARGENT

Orfèvre Thomas A Scott, Sheffield, 1905

La base de forme navette ; numérotés 12352 au fond des bobèches ; petits chocs, fines rayures

H. : 9 cm (3 ½ in.)

Poids brut: 409 gr.

A set of three small silver candlesticks, by Thomas A Scott, Sheffield, 1905

500 - 800 €

177

DEUX CARAFES ET LEURS BOUCHONS EN VERRE MONTÉS EN ARGENT FORMANT PAIRE

Orfèvre William Hutton & Sons Ltd

Londres, 1899

La base carrée, le corps cintré, le col évasé à quatre versoirs ; petits chocs

H. : 28,5 cm (11 ¼ in.)

Poids brut: 1 Kg 855

Two silver-mounted and glass ewers, by William Hutton & Sons Ltd, London, 1899

1 000 - 1 500 €

178

SURTOUT DE TABLE, XIXe SIÈCLE

La monture en métal argenté, de forme mouvementée, en trois parties, à fond de glaces sur âmede bois, posant chacune sur quatre pieds ; usures, rayures, accidents et oxydations des glaces ; en l’état

H. : 6 cm (2 ¼ in.)

l. : 106 cm (41 ¾ in.)

l. : 49,5 cm (19 ½ in.)

A silver-plated surtout de table, 19th century

500 - 800 €

179

179

PARTIE DE SERVICE EN PORCELAINE DE LIMOGES DU XXe SIÈCLE, MANUFACTURE HAVILAND, MODÈLE LOUVECIENNES

Reprenant le décor du service en porcelaine de Sèvres livré à la Reine Marie-Antoinette en 1781

À décor polychrome de bouquets de fleurs dans un médaillon au centre et sur les bords de roses, pensées et barbeaux encadrés de perles et guirlandes de feuillage comprenant :

- 30 grandes assiettes

- 12 assiettes à potage

- 12 assiettes à gâteau

- un saladier rond

- un plat rond à deux anses

- 4 plats ronds

- une soupière ronde couverte

- 2 plats ovales

- 2 raviers ovales

- une saucière sur plateau

- une théière couverte

- un pot à sucre couvert

- un pot à lait

- un pot couvert

- 12 tasses à café et 12 soucoupes

- 8 tasses cylindriques et 8 soucoupes

- 11 tasses à thé en trois grandeurs et 11 soucoupes (132)

A 132-piece part Limoges porcelain table service, Hanviland manufactory, Louveciennes model, 20th century

2 000 - 3 000 €

180

LOT DE DIX SALIÈRES EN ARGENT

Par Rebecca Emes & Edward Barnard I Londres, fin du XVIIIe et début du XIXe siècle

Différents modèles:

- Pour une paire: de forme rectangulaire posant sur un piédouche, la bordure à moulures de godrons, l’intérieur en vermeil, Londres, 1790

-Pour une suite de quatre: de forme circulaire, posant sur quatre pieds à moulures de fleurs et feuillages, le corps orné d’une frise de feuilles torsadée sur fond amati, la bordure supérieure ornée de fleurs et feuillage en relief, l’intérieur en vermeil, Londres, 1820

- Pour une suite de quatre: de forme circulaire, posant sur quatre pieds à coquille stylisée, les attaches à fleurs et feuillages, la bordure supérieure ornée de nénuphars et coquilles stylisées, en relief, Londres, 1827

On y joint quatre cuillères à sel en argent sans poinçon

Dimensions:

Pour la paire, Londres,1790:

H. : 5 cm (2 in.) ; l. : 9,2 cm (3 ½ in.) ; l. : 6,4 cm (2 ½ in.)

Pour la suite de quatre, Londres, 1820:

H. : 5 cm (2 in.)

D.: 9,5 cm (3 ¾ in.)

Pour la suite de quatre, Londres, 1827: H. : 4,5 cm (1 ¾ in.)

D.: 9,5 cm (3 ¾ in.)

Poids total: 1 Kg 490

Ten silver salt cellars, by Rebecca Emes & Edward Barnard I, London, late 18th and early 19th century

1 500 - 2 000 €

181

JARDINIÈRE OVALE EN ARGENT

(800) Probablement par Bruckmann & Söhne Heilbronn, Allemagne, XXe siècle

De forme balustre, posant sur quatre pieds à enroulements feuillagés ; orné au centre de chaque côté d’une large fleur en relief ; les anses mouvementées à rocailles, l’intérieur en vermeil ; la doublure en métal argenté et doré Avec la marque probablement du revendeur de Posen à Francfort

H. : 15,5 cm (6 in.)

L. (aux anses): 48 cm (18 ¾ in.)

l. : 28,5 cm (11 ¼ in.)

Poids: 2 Kg 220

A German oval-shaped silver jardiniere, probably by Bruckmann & Söhne, Heilbronn, 20th century

2 000 - 3 000 €

182

DOUZE COUVERTS EN ARGENT

(950)

Orfèvre Puiforcat

Paris, XXe siècle

Modèle à filets enrubannés et guirlandes de laurier ; gravés d’armoiries surmontées d’une couronne de marquis

Poinçon Minerve

Dans un écrin

Poids: 1 Kg 968 (24)

A 20th century 24-piece silver cutlery set, by Puiforcat, Paris

400 - 600 €

183

CABARET À LIQUEUR EN ARGENT (950) AUX

ARMOIRIES D’ALLIANCE LA ROCHEFOUCAULD x LIGNE

Orfèvre Odiot

Paris, fin du XIXe siècle

Le plateau à anses, de forme mouvementée posant sur quatre pieds toupie ; à décor de croisillons et quintefeuilles, la galerie et les six porte-flacons à décor ajouré de godrons et feuillages, les bordures à moulures de perles ; gravé dans un cartouche aux armoiries d’alliance La Rochefoucauld / Ligne, avec les supports et la devise «C’EST MON PLAISIR» ; manque les flacons, rayures d’usage

Poinçon de l’orfèvre

Poinçon Minerve

H. : 10,8 cm (4 ¼ in.)

l. : 45 cm (17 ¾ in.)

l. : 37 cm (14 ½ in.)

Poids brut: 3 Kg 371

An armorial silver liquor stand, by Odiot, Paris, late 19th century, with the coat of arms of Duke Sosthène II de La Rochefoucauld and Marie de Ligne

2 000 - 3 000 €

Sosthène II de la Rochefoucauld, 4e duc de Doudeauville, 1er duc de Bisaccia, Grand d’Espagne de 1ère classe, Bailli Grand Croix de l’Ordre de Malte, député de la Sarthe, ambassadeur de France à Londres (1825-1908). Son hôtel particulier 47 rue de Varenne est l’actuel siège de l’ambassade d’Italie à Paris. Il était également propriétaire de la Vallée aux Loups à Chatenay-Malabry, ancienne propriété de Chateaubriand. Après avoir épousé la princesse Yolande de Polignac qui mourut en 1855, Il se maria en secondes noces, le 8 juillet 1862, à Beloeil en Belgique avec Marie Georgine, princesse de Ligne (1843-1898).

Tous deux furent peints par Léon Bonnat.

Nous remercions Philippe Palasi pour son aide dans l'identification des armoiries.

184

SERVICE À THÉ EN ARGENT (950)

Orfèvres, marque Gustave Keller et poinçon Souche Paris, XXe siècle

Modèle à pans sur piédouche, les anses en bois ou argent, les prises des couvercles en bois ; composé de:

-Une théière

-Une chocolatière (la prise du couvercle à charnière)

-Un sucrier et son couvercle, l’intérieur en vermeil

-Un pot à lait

En métal argenté:

-Un confiturier

-Une fontaine à thé et sa lampe

-Un plateau rectangulaire, le revers à quatre patins en feutrine

Marque G.Keller et poinçon de l’orfèvre

Souche

Poinçon Minerve

Poids brut: 2 Kg 164 (7)

A silver tea set, by Gustave Keller and Souche, Paris, 20th century

2 000 - 3 000 €

185

QUATRE

PLATEAUX EN ARGENT (950)

Orfèvre Jean E.Puiforcat Paris, XXe siècle

De forme carrée octogonale, ornés dans les angles d’agrafes de godrons en relief

Marque en toutes lettres, Jean E. Puiforcat ; et poinçon de l’orfèvre

Poinçon Minerve

Rayures d’usage

Côtés: 21,8 cm (8 ½ in.)

Poids: 2 Kg 324

Four silver trays, by Jean E.Puiforcat, Paris, 20th century

4 000 - 6 000 €

186

PARTIE DE SERVICE EN PORCELAINE DE LIMOGES DU XXe SIÈCLE, MANUFACTURE

BERNARDAUD

Modèle Condé

À décor polychrome dans le style Kakiemon de volatiles, branches fleuries, bambous et rochers, comprenant :

- une soupière ronde couverte, - deux plats ronds, - une jatte creuse, - 24 assiettes plates, - 12 assiettes à potage, - 12 assiettes à dessert, - 12 assiettes à pain, - un saladier, - une saucière, - un plat à cake, - un plat ovale, - un plat rond, - deux raviers ovales, - une cafetière couverte, - un pot à lait couvert, - un pot à sucre couvert (74)

A 74-piece Limoges porcelain part table service, Bernardaud manufactory, Conde model, 20th century

1 000 - 1 500 €

187

PARTIE DE SERVICE EN PORCELAINE DE LIMOGES DU XXe SIÈCLE, MANUFACTURE DE BERNARDAUD

À décor polychrome dans le style Kakiemon de volatiles sur des arbustes fleuries et fleurs indiennes, motifs de fer de lance en rouge et or sur les bords comprenant : - une soupière ronde couverte, - un saladier, - deux plats ronds, - un plat ovale, - deux raviers ovales, - une saucière ovale sur plateau attenant, - 24 assiettes plates, - 12 assiettes à potage (44)

A 44-piece Limoges porcelain part table service, Bernardaud manufactory, 20th century

1 000 - 1 500 € 186 187

188

PARTIE DE SERVICE DE VERRES EN CRISTAL, TRAVAIL DE LA MAISON BACCARAT

Modèle Empire

En cristal rehaussé or, comprenant:

- 12 verres à eau

- 18 verres à vin rouge

- 12 verres à vin blanc

- 11 flûtes à champagne

- 1 pichet

Tampon «BACCARAT / FRANCE» sous la base

Dimensions:

H. : de 12,5 à 18 cm (from 5 to 7 in.)

H. (pichet) : 21,5 cm (8 ½ in.) (54)

A Baccarat Empire pattern cut-glass part-service

1 000 - 1 500 €

189

SOUPIÈRE COUVERTE ET SON PRÉSENTOIR EN ARGENT (950)

Orfèvre Hénin & Cie Paris, XXe siècle

La soupière de forme ronde, posant sur quatre pieds à enroulements à attache feuillagée, les anses à enroulements, le couvercle à doucine, surmonté de la prise en forme de choux sur une terrasse feuillagée ; le présentoir, la bordure à contours et moulures de filets appliquée d’agrafes feuillagées ; poinçon de l’orfèvre, marque HÉNIN / M 32289 ; sur le présentoir, marque HÉNIN / M 31798 ; poinçon Minerve ; rayures

Dimensions (soupière) :

H. : 24 cm (9 ½ in.)

l. : 29 cm (11 ½ in.)

Dimensions (présentoir) :

D. : 34,5 cm (13 ½ in.)

Poids total : 3kg 930

A covered silver soup tureen and its display dish, by Henin & Cie, Paris, 20th century

1 200 - 1 500 €

190

SOUPIÈRE COUVERTE EN ARGENT

Probablement Hanau, fin du XIXedébut du XXe siècle

De forme ovale, posant sur quatre pieds à enroulements ; à décor de vagues, canaux, guirlandes, médaillons enrubannés à buste de personnage de profil, les anses feuillagées, le couvercle surmonté de la prise formée d’une grenade éclatée ; traces de vermeil à l’intérieur ; apparemment sans poinçon d’origine ; petits accidents H. : 27,5 cm (10 ¾ in.)

l. (aux anses) : 39,5 cm (15 ½ in.)

Poids: 2 Kg 464

A silver covered soup tureen, probably Hanau, late 19th-early 20th century

1 200 - 1 500 €

191

SERVICE DE COUVERTS

À ENTREMETS EN VERMEIL (950)

Orfèvre Charles-Salomon Mahler (1824-1841) Paris, 1838-1841

Composé de dix-huit couverts et deux cuillères à crème, modèle à filets, violon, coquilles et agrafes feuillagées, gravés d’un monogramme surmonté d’une couronne de comte et dix-huit couteaux, les viroles en vermeil, sans poinçon, les manches en nacre gravés du même monogramme, les lames en acier, signées AUCOC / B. VTÉ DU ROI, poinçon Minerve

Dans son écrin gainé noir à un plateau ; un couteau accidenté, le manche desserti, oxydation sur les lames

Poids des couverts : 2kg 232

Poidsbrut des couteaux : 715 gr.

A French silver gilt cutlery set, by Charles-Salomon Mahler, Paris, 18381841

800 - 1 200 €

192

ÉCUELLE COUVERTE ET TROIS PLATS EN ARGENT (950)

Orfèvre attribué à Charles Glachant (1867-1891) Paris, fin du XIXe siècle

Le décor appliqué de fleurs de lys, et d’un monogramme ; l’écuelle à oreilles en forme de fleur de lys ajourée, en rappel sur la prise du couvercle, avec son intérieur en argent ; une paire de plats ronds et un plat ovale, la bordure à même décor ; poinçon Minerve ; chocs et rayures d’usage

Dimensions (écuelle) : H. : 16 cm (6 ¼ in.)

l. (aux anses) : 38,5 cm (15 ¼ in.)

D. (paire de plats ronds) : 29,5 cm (11 ¾ in.)

Dimensions (plat ovale) : l. : 42 cm (16 ½ in.)

P. : 29,5 cm (11 ¾ in.)

Poids de l’ensemble: 6 Kg 279

A covered silver ecuelle and three silver dishes, attributed to Charles Glachant, Paris, late 19th century

1 200 - 1 500 €

❍ 193 PARTIE DE SERVICE DE VERRES, TRAVAIL ITALIEN

En cristal à décor rehaussé or de rinceaux feuillagés, comprenant: - 32 verres à vin rouge, - 32 verres à vin blanc, - 12 flûtes à champagne, Étiquette imprimée «COLLEZIONE / DECORATO A MANO / MADE IN ITALY / TIMEON ® / GLASS» sur certaines pièces

Dimensions: H. de 21 à 24,5 cm (from 8 ¼ to 9 ½ in.) (76)

A 76-piece Italian cut-glass partservice

1 000 - 1 500 €

197

194

ŒUF DE PAQUES EN ARGENT UNI

Par Olsonius, Saint-Pétersbourg, avant 1896

De forme ovoïde pouvant s’ouvrir en deux parties, à décor appliqué sur une face d’une croix orthodoxe pouvant s’ouvrir par un petit loquet, et sur l’autre face est gravée une inscription relieuse en caractères cyrilliques:

« Le Christ est ressuscité des morts, par la mort il a vaincu la mort.

À ceux qui sont dans les tombeaux, il a donné la vie », contenant à l’intérieur sur la partie gauche un portrait peint à l’aquarelle représentant la comtesse Catherine Féodorovna von Tiesenhausen (1808-1898), demoiselle d’honneur des impératrices et petitefille du Maréchal prince Koutouzoff et sur la partie droite est gravée une situation de Saint-Jean (Jn. 11:25-26) en caractères cyrilliques: « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort, et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais »

Poinçon titre: 84, Saint-Pétersbourg, avant 1896

Poinçon d’orfèvre: Johann Olsonius, actif de 1842 à 1882

Accident à la charnière, importante usure au portrait

H. : 9 cm (3 ½ in.)

L. : 7,5 cm (3 in.)

Poids total : 48 gr.

A silver Easter egg, by Olsonius, Saint Petersburg, before 1896

3 000 - 5 000 €

195

PETIT KOVCH EN VERMEIL

Par Sazikoff, Moscou, 1899-1908

De forme ovale et bombée à décor d’une frise en émaux polychromes cloisonnés sur fond amati or, surmontée d’une guirlande de perles émaillées turquoise, manche ajouré à décor d’un motif en émaux polychromes cloisonnés ; usures d’usages et petits accidents

Poinçon titre: 84, Moscou, 1899-1908

Poinçon d’orfèvre: Ivan Sazikoff, actif de 1884 à 1897

Numéro d’inventaire: 15825

H. : 4,5 cm (1 ¾ in.)

L. : 10,6 cm (4 ¼ in.)

Poids total : 48 gr.

A small silver-gilt kovch, by Sazikoff, Moscow, 1899-1908

2 500 - 3 500 €

196

GRAND PLATEAU DE SERVICE EN ARGENT (950)

Travail français, fin du XIXe siècle

De forme rectangulaire à contours, moulures de perles, feuillages et rubans ; les deux anses à volutes et feuilles de laurier ; gravé au centre dans un médaillon d’un monogramme entouré de feuillages, fleurs et rubans Apparemment sans poinçon d’orfèvre

Poinçon Minerve Rayures

Longueur aux anses: 72 cm (28 ¼ in.)

l. : 46 cm (18 in.)

Poids: 4 Kg

A large French silver service tray, late 19th century

2 000 - 3 000 €

197

PARTIE DE SERVICE EN PORCELAINE DE HÉREND DU XXe SIÈCLE

À décor polychrome de papillons, insectes, légumes et fruits, dans le style de Meissen, comprenant : - 37 assiettes plates, - 8 assiettes à dessert, - 10 assiettes à potage, - 16 assiettes à dessert, - deux terrines ovales, - deux plats ovales, - deux moutardiers dont un couvert, - deux jattes rondes, - deux plats à gâteaux carrés, - un petit plateau ovale, - un plat rond, - deux coupes sur piédouche, - une cuillère (86)

An 86-piece Herend porcelain part table service, 20th century

1 000 - 1 500 €

198

PARTIE DE SERVICE COMPOSITE EN PORCELAINE DE BRUXELLES DE LA FIN DU XVIIIe-DÉBUT DU XIXe SIÈCLE

À décor polychrome de guirlandes de barbeaux et semis de barbeaux comprenant :

- une terrine ovale couverte, - une coupe ovale sur piédouche, - une corbeille ovale ajourée, - deux glacières et une doublure, - quatre raviers navettes ovales, - une saucière ovale et deux plateaux de saucières, - deux petites coupes ajourées, - un plateau à deux pots de confiture, - un beurrier rond sur plateau attenant, - un légumier rond, - six tasses à glace dont deux couvertes, - trois grands plats ovales, - un petit plat ovale, - un grand plat rond, - trois plats ronds, - six plats ronds, - 70 assiettes, - 12 assiettes à potage

La terrine et un légumier marqués EB en bleu (120)

A 120-piece composite Brussels porcelain part table service, late 18t-early 19th century

4 000 - 6 000 €

199

PARTIE DE SERVICE DE COUVERTS EN ARGENT (950)

Orfèvre Puiforcat Paris, XXe siècle

Modèle Normandie

Monogrammé M, composé de:

- 22 fourchettes et 12 cuillères de table

- 10 fourchettes à entremets

- 12 fourchettes et 12 cuillères à entremets (en vermeil)

- 10 fourchettes et 12 couteaux à poisson

- 12 pelles ajourées

- 1 cuillère à sauce

- 1 couvert de service à salade (2 pièces)

- 1 cuillère de service

- 1 pelle à glace de service

Sur manche fourré:

- 12 couteaux de table, les lames acier

- 12 couteaux de table, les lames acier à dents de scie

- 9 couteaux à fromage, lame acier

- 12 couteaux à fruits, en vermeil

Toutes les lames des couteaux sont signées Jean E. Puiforcat

Poinçon Minerve ou tête de sanglier

Poids net des pièces en argent:

7 Kg 728

700 - 1 000 € 198

Poids brutdes couteaux: 4 Kg 320

On y joint en métal argenté, 3 couteaux à fromage, modèle Normandie, (sans monogramme) les lames signées

Jean E. Puiforcat (155)

A 155-piece silver table service, by Puiforcat, Normandie pattern, Paris, 20th century, together with three silverplated cheese knives, by Jean E. Puiforcat

10 000 - 15 000 €

200

DEUX PLATS OVALES EN VERMEIL (800)

Orfèvre Delheid Bruxelles, XXe siècle

La bordure à contours et moulures de filets ; probablement revermeillés, rayures, restauration sous la bordure du second

Dimensions:

Pour un: 61,5 × 31 cm (24 ¼x 12 ¼ in.)

Pour le second: 52,5 × 35 cm (20 ¾x 13 ¾ in.)

Poids total: 3 Kg 162

Two oval-shaped silver-gilt dishes, by Delheid, Brussels, 20th century

201

PARTIE

DE SERVICE COMPOSITE EN PORCELAINE DE LIMOGES DU XXe SIÈCLE, MANUFACTURE DE BERNARDAUD

En grande partie du modèle du service exécuté pour la réception de S.M. La Reine Elizabeth à l’occasion de sa visite en France en avril 1957 À décor en or d’oiseaux exotiques sur des arbustes comprenant: - une soupière ronde couverte, - 2 grands plats ronds, - 2 plats ronds à deux anses, - un plat rond, - un plat à cake rectangulaire, - un ravier ovale, - 32 assiettes plates, - 25 assiettes à potage, - 23 assiettes à dessert, - 23 assiettes à gâteau, - une théière couverte, - un pot à sucre couvert, - un pot à lait, - 5 écuelles à deux anses et 4 soucoupes, - 12 tasses à thé et 17 soucoupes, - 8 tasses à café et 11 soucoupes (171)

A 171-piece composite part Limoges porcelain table service, Bernardaud manufactory, 20th century 6 000 - 8 000 €

202

SOUPIÈRE COUVERTE

EN ARGENT (950)

Orfèvre Hénin & Cie Paris, XXe siècle

De forme ovale, posant sur quatre pieds à enroulements et attache feuillagée, ornée de pans et côtes pincées, les anses godronnées à coquille, le couvercle surmonté de la prise formée d’un artichaud sur une terrasse feuillagée, poinçon de l’orfèvre, marque HÉNIN / M 32071, poinçon Minerve ; petites rayures et chocs, manque une feuille à la prise du couvercle

H. : 26,5 cm (10 ½ in.) ; l. : 37,5 cm (14 ¾ in.) ; P. : 22,5 cm (8 ¾ in.)

Poids: 2 Kg 930

A covered silver soup tureen, by Henin & Cie, Paris, 20th century

800 - 1 200 €

203

PARTIE DE SERVICE DE COUVERTS EN ARGENT

(950)

Orfèvre Henri Lapparra Paris, XXe siècle

Modèle droit à pans, monogrammé LHR, composé de:

- 24 fourchettes et 12 cuillères de table

- 11 fourchettes et 12 cuillères à entremets

- 12 fourchettes et 11 couteaux à poisson

- 12 fourchettes à escargots

- 12 fourchettes à huîtres

5 000 - 7 000 € 201

- 12 fourchettes à dessert

- 12 pelles à glace

- 5 cuillères à café

- 12 cuillères à moka

- une pelle à asperges

- une louche

- une pelle à fraise

- une louche à crème

- une pelle à glace de service

- un couvert à poisson (2 pièces)

- une pelle à tarte

- une cuillère à crème

- une cuillère à ragout

- un couvert à salade (2 pièces)

- 2 pinces à sucre (sans poinçon d’orfèvre)

- une fourchette et une pelle de service

- une cuillère à sucre

- un couteau à fromage

- une cuillère de service

- un service à friandises (6 pièces)

Sur manche fourré:

- 10 couteaux de table

- 11 couteaux à fromage, les lames en acier

- 12 couteaux à dessert, les lames en argent

Poinçon Minerve

Dans un coffre en bois, le monogramme

LHR, les poignets et les angles en laiton, à six tiroirs

Poidsnet des pièces en argent:

10 Kg 775

Poids brut des pièces sur manche fourré: 2 Kg 173 (205)

A 205-piece silver table service, by Henri Lapparra, Paris, 20th century

PARTIE DE SERVICE DE VERRES, TRAVAIL DE LA MAISON

SAINT LOUIS

Modèle Thistle

En cristal à décor rehaussé or de rinceaux, comprenant:

- 12 verres à eau - 8 verres à vin rouge, - 10 verres à vin blanc, - 12 coupes à champagne, - 8 verres à orangeade, - 1 pichet, - 1 carafe à vin, - 2 carafes à whisky, - 6 rinces doigts,

- 8 assiettes à salade, - 3 petites coupelles, - 6 assiettes à pain, Tampon «CRISTAL / St LOUIS / FRANCE» sous la base de certaines pièces

Dimensions:

H. : de 13 à 18 cm (from 5 ¼ to 7 in.)

H. (pichet) : 24,5 cm (9 ½ in.)

H. (carafe à vin) : 30 cm (11 ¾ in.)

H. (carafes à whisky) : 24 cm (9 ½ in.) (77)

A Saint Louis Thistle pattern cut-glass part-service

2 000 - 3 000 €

205

GRAND VASE BOULE EN MAJOLIQUE DE VENISE, ATELIER DE MAESTRO DOMENICO, DU XVIe SIÈCLE, VERS 1580

À décor polychrome sur une face d’un portrait d’homme casqué en buste de profil et sur l’autre face d’un portrait de jeune femme en buste de trois-quarts dans deux médaillons à fond jaune cernés de rinceaux feuillagés, palmes, fruits et fleurs sur fond bleu ; restauration au col H. : 28 cm (11 in.)

Provenance:

Vente à Clermont-Ferrand, Mes Aguttes & Vassy, le 25 avril 1991, lot 1066.

A large 16th century Venice majolica vase, workshop of Maestro Domenico, circa 1580

4 000 - 6 000 €

206

GRAND ALBARELLO

EN

MAJOLIQUE DE FAENZA

DU

XVIe SIÈCLE, VERS 1550-1560

De forme légèrement cintrée, à décor polychrome d’un portrait d’homme casqué en buste de profil dans un médaillon à fond jaune surmontant un phylactère portant l’inscription pharmaceutique SY° de Mica(..) encadré de rinceaux feuillagés et dauphins dans des compartiments à fond jaune, bleu et ocre a quartieri ; quelques éclats H. : 32 cm (15 ½ in.)

Provenance:

Vente à Paris, Mes Pescheteau-Badin, Godeau, Leroy, le 24 mars 1999, lot 206.

A large 16th century Faenza majolica albarello, circa 1550-1560

3 000 - 5 000 €

207

DEUX ALBARELLI EN MAJOLIQUE DE VENISE DU XVIe SIÈCLE, VERS 1580

À décor en bleu et blanc sur fond bleu a berettino des inscriptions pharmaceutiques Cingiole et Mirabni cheboli dans un bandeau surmontant le monogramme AD encadrant une croix patriarcale dans un médaillon dans un entourage de fleurs et volatiles sur fond bleu pâle, le bandeau est surmonté d’un vase couvert en orangé et jaune dans un médaillon ; petits éclats H. : 30,8 cm (12 ½ in.)

Provenance:

Vente Artcurial Paris, le 24 octobre 1999, lot 77.

Two 16th century Venice majolica albarelli, circa 1580

6 000 - 8 000 €

Recto
Verso

208

POT À ORANGER EN FAÏENCE DE NEVERS DU XVIIe SIÈCLE, VERS 1680

De forme tronconique muni de deux anses en forme de corde tressée, à décor en camaïeu bleu et manganèse de Chinois dans des paysages lacustres dans des médaillons cernés de rinceaux feuillagés ; quelques éclats

H. : 22 cm (8 ¾ in.)

l. : 45 cm (17 ¾ in.)

A 17th century Nevers earthenware orange pot, circa 1680

1 000 - 2 000 €

209

JARDINIÈRE RECTANGULAIRE EN FAÏENCE DE NEVERS DE LA FIN DU XVIIe SIÈCLE, VERS 1680

À bord contourné, reposant sur quatre pieds griffe, les prises latérales en forme de masque de femme, à décor polychrome de paysages dans des médaillons sur fond vert orné de rinceaux feuillagés ; éclats restaurés

H. : 14 cm (5 ½ in.)

l.: 28 cm (11 in.)

A late 17th century rectangular-shaped Nevers earthenware jardiniere, circa 1680

500 - 800 €

210

GRANDE

COUPE EN FAÏENCE

DE NEVERS DE LA FIN DU XVIIe SIÈCLE, VERS 1680

À décor en blanc fixe sur fond bleu persan dit à la bougie ; éclat et fêlure

H. : 17 cm (6 ¾ in.)

D.: 24 cm (9 ½ in.)

A large 17th century Nevers earthenware cup, circa 1680

1 000 - 2 000 €

211

PAIRE

DE POTS CANONS COUVERTS EN FAÏENCE DE NEVERS DE LA FIN DU XVIIe

SIÈCLE, VERS 1680

De forme légèrement cintrée sur piédouche, à décor en blanc fixe sur fond bleu persan des inscriptions pharmaceutiques: Cerat. Santalin et V. Martiatum dans un cartouche cerné de guirlande de feuillage, le col décoré d’une frise de rinceaux feuillagés et le piédouche d’une frise de feuillage ; un piédouche restauré, petits éclats restaurés sur le bord des couvercles H. : 28,5 cm (11 ¼ in.)

Provenance:

Ancienne collection Cotinat ; Vente à Paris, Me Briest, le 20 juin 1997, lot 176.

Exposition :

Maison de la Culture de Nevers, IV siècles de faïences françaises, 1987, 27 mars-23 août 1987, n° 105 et 108.

A pair of 17th century Nevers earthenware covered pots, circa 1680

6 000 - 8 000 €

212

POT CANON EN FAÏENCE DE NEVERS DE LA FIN DU XVIIe SIÈCLE, VERS 1680

À décor polychrome à la palette de l’inscription pharmaceutique C. Violarum dans un bandeau à fond jaune dans un médaillon à fond bleu surmonté du symbole des Dominicains formé de la croix d’Alcantara et de deux chiens tenant des flambeaux, deux palmes et deux molettes, au revers un paysage animé avec pagodes dans le style Chinois, le col décoré de godrons simulés et le piédouche de rinceaux feuillagés ; restauration au piédouche H. : 20 cm (7 ¾ in.)

Provenance:

Ancienne collection Cotinat ; Vente à Paris, Me Briest, le 20 juin 1997, lot 179.

A late 17th century Nevers earthenware pot, circa 1680

3 000 - 5 000 €

213

TERRINE COUVERTE EN FORME DE CANARD EN FAÏENCE DE MARSEILLE, MANUFACTURE DE JOSEPH FAUCHIER, DU XVIIIe SIÈCLE

À décor polychrome en bleu, manganèse, orangé et vert, le bec à fond orangé H. : 21 cm (8 ¼ in.) l. : 34 cm (13 ½ in.)

Provenance:

Acquis auprès des Antiquités Galinier, Toulouse, le 10 novembre 1988.

An 18th century Marseille earthenware duck-shaped covered terrine, Joseph Fauchier manufactory

3 000 - 5 000 €

214

GRANDE BOUTEILLE EN MAJOLIQUE DE DERUTA DU XVIe SIÈCLE

En camaïeu bleu rehaussé de jaune, ocre et vert, à décor d’une figure d’Amphitrite tenant un voile, assise sur un dauphin, surmontée de l’inscription pharmaceutique A. CICOREA et encadré d’une guirlande de feuillage et rubans , porte une étiquette au revers: entretiens de Bichat 1970 et une autre de la collection Cotinat ; éclats au col H. : 41 cm (16 ¼ in.)

Provenance:

Ancienne collection Cotinat  ; Vente à Paris, Me Briest, le 20 juin 1997, lot 114 .

A large 16th century Deruta majolica bottle

12 000 - 18 000 €

215

GRAND VASE BOULE EN MAJOLIQUE DE VENISE, ATELIER DE MAESTRO DOMENICO, DU XVIe SIÈCLE, VERS 1580

À décor polychrome sur une face d’un portrait d’homme barbu en buste de trois-quarts et sur l’autre face d’un portrait de jeune femme en buste de profil dans deux médaillons sur fond jaune dans un entourage de rinceaux feuillagés et fleuris, fruits et dauphins sur fond bleu

H. : 37 cm (14 ½ in.)

Provenance:

Vente à Neuilly, Me Aguttes, le 13 décembre 1998, lot 93.

A large 16th century Venice majolica vase, workshop of Maestro Domenico, circa 1580

6 000 - 8 000 €

216

DEUX

PETITS ALBARELLI EN MAJOLIQUE DE CALTAGIRONE, SICILE, DU XVIIIe

SIÈCLE

À décor polychrome de rinceaux feuillagés et fleuris sur fond bleu ; éclats

H. : 15 cm (6 in.)

Two small 18th century Sicilian Caltagirone majolica albarelli

300 - 500 €

217

GRAND VASE BOULE EN MAJOLIQUE DE VENISE, ATELIER DE MAESTRO DOMENICO DE LA FIN DU XVIe SIÈCLE, VERS 1580

À décor polychrome de l’inscription S.D. pobpod dans une banderole cernée de motifs de cuir découpé et retenu par deux dauphins réunis par une draperie dans un entourage de rinceaux feuillagés, fruits, visages de putto et dauphins sur fond jaune, un lion au revers, le col décoré d’une frise de feuillage et fruits sur fond blanc ; éclat au col

H. : 33 cm (13 in.)

Provenance:

Vente à Paris, Me Delorme, le 13 mai 1992, lot 13.

A large late 16th century Venice majolica vase, workshop of Maestro Domenico, circa 1580

5 000 - 8 000 €

FIN DE LA COLLECTION

218 VASE EN MAJOLIQUE DE PALERME DU XVIIe SIÈCLE

De forme ovoïde à décor polychrome d’un portrait d’homme casqué en buste de profil dans un médaillon à fond jaune sur fond de rosaces et rinceaux feuillagés dans des compartiments, le col et la base ornés de frises d’entrelacs et frises de feuillage ; un éclat au col

H. : 28 cm (11 in.)

A 17th century Palermo majolica vase

1 500 - 2 000 €

216 218
Recto
217
Verso
215

219

PENDULE DE TABLE

DE

STYLE RENAISSANCE, XIXe SIÈCLE

En laiton doré, ciselé et repoussé, la caisse à sept retours, le corps rectangulaire flanqué de six colonnes surmonté d’un cylindre à double volute, les pieds en griffe ; le cadran annulaire avec chiffres romains lisant à 15 minutes, centre et coins gravés de fleurs et feuillages et flanqué de colonnes, aiguilles en laiton découpé et ajouré ; mouvement rectangulaire numéro 43785 à deux barillets, sonnerie au passage des heures et demi, suspension à ressort, échappement à ancre, roue de compte à l’extérieur, balancier simple avec tige en acier, sonnerie sur timbre

H. : 44 cm (17 ¼ in.) ; l. : 25,2 cm (10 in.) ; P. : 19 cm (7 ½ in.)

A Renaissance style gilt-brass table clock, 19th century

3 000 - 5 000 €

220

COFFRE DIT DE NUREMBERG, ALLEMAGNE DU SUD, XVIIIe SIÈCLE

En fer bardé toutes faces relaqué noir, façade à fausse entrée de serrure et moraillons de barre de verrouillage, serrure à pênes multiples sous le couvercle, masquée d’une plaque ajourée de deux étoiles, poignées de portage latérales, coffret intérieur à serrure et barre de support du couvercle articulée

H. : 44 cm (17 ¼ in.) ; l. : 89 cm (35 in.) ; P. : 48,5 cm (19 in.)

A Southern German “Nuremberg” chest, 18th century

1 200 - 1 800 €

Atelier de Pietro Francavilla (1548-1615), Florence, fin du XVIedébut du XVIIe siècle

La Renommée (Victoire)

Figure en bronze

Reposant sur un socle en bois

H. : 23 cm (9 in.)

H. (totale) : 32 cm (12 ½ in.)

Bibliographies comparatives : C. Avery, Francavilla, in The Dictionary of Art, London, 1996, vol. 11, pp. 502-3.

C. Avery, Giambologna: an exhibition of sculpture by the master and his followers from the collection of Michael Hall, Esq., exh. cat. SalanderO’Reilly Galleries, New York, 1998, pp. 34-36, no. 11; “Note in margine all’iconografia del Francavilla …,” in D. Pegazzano, Il Giasone di palazzo Zanchini: Pietro Francavilla al Museo del Bargello, Florence, 2002, pp. 9-13.

A bronze figure of Fame (Victory), workshop of Pietro Francavilla (1548-1615), Florence, late 16th-early 17th century

3 000 - 5 000 €

Ce type de statuette, qui appartient manifestement au cercle de Giambologna et qui n'est pourtant pas de sa main, a été attribué à Francavilla par Dr Charles Avery (avec l'assentiment de son collègue de l'époque, Anthony Radcliffe, coorganisateur de l'exposition de 1978) sur la base d'analogies avec un modèle en cire de la Renommée (décrit comme tel par Baldinucci) que le sculpteur tient dans ses mains dans deux portraits peints de lui.

Une figure légèrement différente, sur une base octogonale à gradins inhabituelle et dotée d'attributs d'une étrangeté déconcertante, a été achetée à Florence au milieu du XIXe siècle par le collectionneur-connaisseur anglais Charles Drury Fortnum et offerte au musée Ashmolean (WA1899.38).

Dans son catalogue récent, Nicholas Penny conteste l’attribution du modèle à Francavilla car, selon lui, les divergences entre la statuette en bronze et les images minuscules et plutôt sommaires du modèle de la Renommée de Francavilla dans les peintures sont trop importantes.

En réalité, il semble n'avoir consulté qu'un seul des deux portraits, et le modèle de cire représenté dans le portrait du palais Pitti tient clairement deux trompettes, tout comme le double de la statuette actuelle, même si, comme le souligne Penny, des détails de la draperie peuvent ne pas coïncider précisément.

Quoi qu'il en soit, il faut tenir compte des différences entre un bozzetto original en cire et une statuette modifiée pour l'adapter à la chaîne de production d'une fonderie occupée, ce qui, Dr Avery suppose, s'est produit dans le cas présent.

❍ 222

Allemagne, probablement du XVIIe siècle

Homme brandissant une lance

Figure en bronze

Reposant sur un socle en bois noirci d’époque postérieure

H. : 21 cm (8 ¼ in.)

H. (totale): 27,5 cm (10 ¾ in.)

A bronze figure of a man wielding a spear, German, probably 17th century

1 000 - 1 500 €

▲ 223

CABINET FLAMAND U XVIIe SIÈCLE

En placage d’ébène et incrustations d’ivoire, la façade ouvrant par un abattant découvrant un intérieur muni de neuf tiroirs autour d’un vantail central, les côtés munis de poignées en fer forgé, reposant sur une plinthe et un piètement en bois noirci d’époque postérieure ; petits accidents et manques

Dimensions (cabinet) :

H. : 48 cm (19 in.)

l. : 62, 5 cm (24 ½ in.)

P. : 34,5 cm (13 ½ in.)

Dimensions (piètement) :

H. : 88 cm (34 ¾ in.)

l. : 70 cm (27 ½ in.)

P. : 38 cm (15 in.)

A Flemish 17th century ebony and ivory inlaid cabinet, on a later ebonised stand

2 000 - 3 000 €

❍ 224

D’après l’Antique, la fonte attribuée à l’atelier de Barthelémy Prieur (1536-1611), XVIIe siècle

L’Enfant au papillon

Figure en bronze

Reposant sur une base ovale en bois teinté

H. : 20,5 cm (8 in.)

H. (totale): 25 cm (9 ¾ in.)

A bronze figure of a Boy with butterfly, after the Antique, the cast attributed to the workshop of Barthelémy Prieur (1536-1611), 17th century

1 200 - 1 800 €

❍ 225

MIROIR DE TABLE, VENISE, XVIe SIÈCLE ET PLUS TARDIF

En bois sculpté et doré incrusté, orné de plaques de brocatelle d’Espagne ; traces de polychromie

H. : 57 cm (22 ½ in.)

l. : 30 cm (11 ¾ in.)

An Italian giltwood and marble inlaid table mirror, Italian, Venitian, 16th century and later

3 000 - 5 000 €

226

PAIRE DE MIROIRS, TRAVAIL

ITALIEN DE LA FIN DU XVIIe-DÉBUT DU XVIIIe SIÈCLE

En bois noirci, verre églomisé, ornementation de laiton repoussé et bronze doré, à décor en applique de rinceaux feuillagés ; petits accidents et manques

Dimensions : 39 × 33 cm (15 ¼x 13 in.)

A pair of Italian gilt-brass and gilt-bronze mounted, ebonised and eglomised glass mirrors, late 17th-early 18th century

6 000 - 8 000 €

Une paire de miroirs comparable s’est vendue chez Artcurial Paris, le 13 juillet 2021, lot 193.

227

GRANDE LAMPE D’ÉGLISE À QUATRE LUMIÈRES EN ARGENT

Naples, vers 1770

De forme pyramidale à triple renflement, à décor au repoussé sur fond amati, de feuillages, rinceaux et têtes de chérubin, les quatre bras de lumière à enroulements, les quatre chaînes à motif losangique reliées au plafonnier

Poinçon d’essayeur G.B / T et striche Les quatre bras de lumière sans poinçon, probablement rapportés postérieurement, percée pour l’électricité ; restaurations

H.: 90 cm (35 ½ in.)

Poids brut: 4 Kg 500

Provenance

Vente Sotheby’s Paris, le 4 novembre 2015, lot 78 ;

Acquise au cours de cette dernière par l’actuel propriétaire.

A large four light silver church lamp, Naples, circa 1770

4 000 - 6 000 €

228

TABLE DE RÉFECTOIRE, TRAVAIL ESPAGNOL DU XVIIe SIÈCLE

En noyer mouluré et sculpté, la ceinture ouvrant par trois tiroirs à décor de feuillage stylisé, reposant sur des pieds en balustre réunis par une entretoise en H d’époque postérieure ; petits accidents, traces de vers

H. : 78 cm (30 ¾ in.)

l. : 200 cm (78 ¾ in.)

P. : 87 cm (34 ¼ in.)

Provenance

Vente Phillips Londres, le 23 avril 1996, lot 188 ;

Acquise au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.

A 17th century Spanish carved walnut refectory table

2 000 - 3 000 €

Attribué à Gabriele Brunelli (1615-1682)

Francesco Saccenti (vers 1610 ?-1687)

Buste en terre cuite

Un numéro peint en blanc 21865 au revers du buste ; reposant sur un socle en terre cuite de forme évasée

H. : 61 cm (24 in.)

Bibliographie comparative :

Imago Universitatis. Celebrazioni e autorappresentazioni di maestri e studenti nella decorazione parietale dell’Archiginnasio, ed. G.P. Brizzi, vol. II, Bologna, 2011, pp. 621-622, cat. no. CCXXXII.

A. Sorbelli, Le iscrizioni e gli stemmi dell’Archiginnasio, vol. I, Bologna, 1916, p. 72.

A Tomezzoli, Scultori ‘foresti’ a Verona nel Seicento, dans La scultura veneta del Seicento e del Settecento Nuovi studi, ed. G. Pavanello, Venice, 2002, pp. 41-25.

A terracotta bust portrait of Francesco Saccenti (circa 1610?-1687), attributed to Gabriele Brunelli (1615-1682)

7 000 - 10 000 €

Le buste ici présent a été dans le passé rapproché à une origine flamande très probablement par le style nordique de ses vêtements. L’historien de l’art italien Maichol Clemente a récemment identifié le personnage, ce qui a permis de dater de façon plus précise le buste ici présent et d’avancer une attribution convaincante.

Dans la loggia inférieure de l’Archiginnasio de Bologne, actuellement siège de la Bibliothèque universitaire, se trouve, sur le mur de droite avant l’escalier d’honneur, dans l’arc no. VIII, sur le pilier gauche, le Mémorial de Francesco Saccenti - sur une plaque ovale, encadrée d’une couronne de laurier et de deux figures de Sirènes, on peut lire :

‘ «D.O.M. / FRANCISCO SACCENTO / PHILOSOPHIAE ET MEDICINAE DOCT. ORI / SPATRIO IN LYCEO / QUINQUAGINTA ANNOS ET ULTRA / LECTORI / MARMOR / Q. PROBITATE VIRTUTE ET DIUTURNIT.E TEMP. / PROMERUIT / POSUIT / PRIOR ET UNIVER.S ARTIST.RUM / ANNO MDCLXXXVI» ’

(Dédié à Francesco Saccenti, docteur en médecine et en philosophie, professeur pendant plus de cinquante ans dans cette académie,

ce marbre, qu’il a mérité pour son honnêteté, sa vertu et ses longs services, a été placé par le prieur et l’université des artistes, en l’an 1686).

Au-dessus de l’épigraphe, on peut admirer l’image du médecin bolonais à qui ce mémorial est dédié, image qui est similaire, voire identique, à notre buste actuel. Né à Bologne au début du XVIIe siècle, Saccenti est diplômé en philosophie et en médecine le 3 juillet 1636 et commence à enseigner cette dernière immédiatement après. Il devint professeur émérite en 1677, tout en continuant à enseigner jusqu’en 1687, année de sa mort. Contrairement à ce que dit le texte dédicatoire en latin, qui indique 1686 comme année d’exécution du monument, nous savons que le monument bolonais a été construit trois ans plus tard, en 1689, alors que Saccenti était déjà décédé. Grâce aux documents connus, qui ont été consultés à nouveau à cette occasion aux archives d’État de Bologne, nous pouvons retracer les premières étapes de la réalisation du mémorial.

Bien que le nom de l’artiste employé pour réaliser l’effigie de Saccenti ne soit nullement précisé dans les différents documents consultés, on peut toutefois émettre l’hypothèse

que pour ce portrait, il s’est appuyé sur une image déjà existante du médecin, étant donné que celui-ci était mort depuis deux ans lorsque Ciardi présenta sa requête à l’Université de Bologne. Il est donc très probable que notre buste, qui présente sans aucun doute une plus grande expressivité que celui incorporé au monument bolonaisqui, contrairement à la présente terre cuite, est plus statique et présente la tête dans l’axe de la poitrine - ait été exécuté pour Saccenti luimême de son vivant, ou demandé par quelqu’un pour une occasion spéciale que nous ne connaissons pas. Cette hypothèse semble confirmée par des comparaisons entre notre buste et certaines œuvres du sculpteur Gabriele Brunelli, né à Bologne en 1615 et mort dans cette ville en 1682, terminus ante quem pour la réalisation du buste actuel.

Formé dans l’atelier romain d’Alessandro Algardi, Brunelli fut l’un des maîtres les plus appréciés de la Bologne du XVIIe siècle. Il reçu la commande du portrait du pape Grégoire XV, sculpté pour l’église saint Pierre de Bologne en 1650. Brunelli travaille également en Vénétie, principalement entre Vérone et Padoue. À Vérone, il est d’abord appelé à réaliser les statues de l’Ange annonciateur et de la

Vierge annonciatrice placées dans les niches des murs latéraux de l’entrée de la chapelle du Rosaire à Sant’Anastasia. Réalisées en 1656 à la demande du gouverneur de la Compagnia della Beata Vergine del Rosario, ces deux sculptures sont les premières œuvres qui peuvent être référencées ici comme des exemples comparables utiles à l’attribution du présent buste à Brunelli.

Outre ces commandes religieuses, Brunelli se voit confier l’exécution de quelques portraits des recteurs vénitiens qui gouvernent la ville de Vérone de 1664 à 1667 et de 1671 à 1673. Parmi ceux-ci, le plus célèbre est certainement le Portrait de Caterio Cornaro, connu surtout pour ses exploits dans la guerre contre les Turcs. En comparant ce dernier avec le buste de Saccenti, il est possible d’établir des parallèles non seulement au niveau des yeux et des arcades sourcilières, mais aussi dans la façon compacte de disposer les mèches de cheveux et dans le fait qu’elles sont étroitement délimitées par la gradina.

Nous remercions Maichol Clemente pour ses recherches et attribution ; nous mettons à disposition sur demande la rédaction de son essai.

Fig. 1 : Mémorial à Francesco Saccenti, détail, Bologne, Palazzo dell'Archiginnasio.
Fig. 2 : Mémorial à Francesco Saccenti, Bologne, Palazzo dell'Archiginnasio.

COMMODE ITALIENNE DE LA FIN DU XVIIe-DÉBUT DU XVIIIe SIÈCLE

En placage de noyer, merisier, ébène, palissandre, incrustations d’os et ivoire, ornementation de bronze rapporté, la façade ouvrant par trois tiroirs, reposant sur une plinthe à découpe ajourée d’époque postérieure ; accidents et manques au placage, renforts

H. : 90 cm (35 ½ in.) ; l. : 135 cm (53 ¼ in.) ; P. : 67 cm (26 ½ in.)

An Italian walnut, cherry wood, ebony, rosewood, ivory and bone inlaid commode, late 17th-early 18th century

2 000 - 3 000 €

❍ 231

Italie, Florence, milieu du XVIIe siècle

Laurent et Julien de Médicis

Paire de groupes équestre

Reposant sur une base en noyer et scagliole

Dimensions (Laurent):

H. : 21 cm (8 ¼ in.)

l. : 17 cm (6 ¾ in.)

Dimensions (Julien):

H. : 22 cm (8 ½ in.)

l. : 16 cm (6 ¼ in.)

Bibliographie comparative : J. Montagu, ‘The Master of the Bull Hunt: An Enigma’, in J. Warren (ed.) Renaissance and Baroque Bronzes in and around the Peter Marino Collection, London, 2013, pp. 96-113 ; A. Brook, ‘Tacca or Cappelli’, in J. Warren (ed.) Renaissance and Baroque Bronzes in and around the Peter Marino Collection, London, 2013, pp. 114-139.

A pair of Equestrian bronze groups of Lorenzo and Giuliano de’ Medici, Italian, Florentine, mid-17th century

Les groupes équestres en bronze se rattachent aux figures monumentales en marbre de Michel-Ange représentant Laurent et Julien de Médicis dans la Nouvelle Sacristie de la Basilique San Lorenzo à Florence représentant ici les deux ducs de Médicis à cheval. Fraîchement modelés, les deux personnages sont vêtus all’antica, dans le style classique des vêtements militaires romains. Moulé séparément puis rattaché, Giuliano porte une cuirasse ornée de têtes de lion sur les épaules et est représenté tirant vigoureusement sur les rênes, la tête légèrement inclinée vers la droite et le regard fixé vers le bas. Lorenzo porte un casque en forme de tête de lion, est également représenté en train de tirer sur les rênes, la main droite levée en l’air.

7 000 - 10 000 €

232

232

France, probablement Vallée de la Loire, XVIe siècle

Saint Eloi, Saint patron de nombreuses corporations liées au travail des métaux

Figure fragmentaire en calcaire

Reposant sur un socle entièrement sculpté ; le devant de son établi orné d’outils, probablement une tenaille et une enclume

H. : 67 cm (27 ¼ in.)

Provenance :

Collection privée française depuis les années 1960.

Bibliographie comparative: R. Giorgi &  D. Férault, Les saints, Hazan, Paris 2003, pp. 115-118.

A carved fragmentary limestone figure of Saint Eloi, Patron saint of many metalworking guilds, French, probably Loire Valley, 16th century

2 500 - 3 000 €

Saint-Eloi a été choisi comme Saint Patron pour de nombreuses corporations liées au travail des métaux : les orfèvres, batteurs d’or, doreurs sur cuivre, sonnetiers, taillandiers et

serruriers, forgerons et maréchaux ferrants, les selliers, les maquignons (à cause du cheval dont il avait recollée miraculeusement le pied, après l’avoir ferré), les charretiers et muletiers, les fermiers, laboureurs et valets de ferme. Il est souvent représenté avec des tenailles et un marteau surmonté d’une couronne, une enclume et un fer à cheval.

❍ 233

Entourage de Giovanni Baratta (1670-1747), Italien, Florence, XVIIIe siècle

Jeune homme avec des guirlandes et une urne

Figure en terre cuite peinte à l’imitation du bronze

Reposant sur une base entièrement moulée de style naturaliste H. : 31 cm (12 ¼ in.)

Bibliographie comparative :

A. Bacchi & F. Freddolini, Giovanni Baratta: Due modelli fiorentini in terracotta, cat. Walter Padovani, Milan, 2010.

A bronze patinated terracotta figure of a young man with garlands and an urn, circle of Giovanni Baratta (1670-1747), Italian, Florence, 18th century

1 500 - 2 000 €

234

ENSEMBLE

DE TRENTE-ETUNE PIÈCES DE JEUX EN ÉRABLE ET BOIS NOIRCI

Allemagne, Nuremberg, certaines par Philipp Heinrich Müller (1650-1718), fin du XVIIe-XVIIIe siècle

Composé de 15 pièces en érable dont 5 signées des initiales P.H.M et de 16 pièces en bois noirci dont 3 signées des initiales P.H.M D.: 5,9 cm (2 ¼ in.) (31)

Bibliographie comparative: G. Himmelheber, Spiele: Gesellschaftsspiele aus einem Jahrtausend, cat. Bayerisches Nationalmuseum, Munich, 1972.

A set of 31 maple wood and tinted wood draughtsmen, German, Nuremberg, some by Philipp Heinrich Müller (1650-1718), late 17th-18th century

4 000 - 6 000 €

Les scènes allégoriques et historiques sur ce bel ensemble de pièces de jeux suivent des sujets de Christoph Jakob Leherr (1647-1707) et Philipp Heinrich Müller (1650-1718).

PAIRE DE FAUTEUILS À LA REINE D’ÉPOQUE RÉGENCE

En noyer mouluré et sculpté, la ceinture ornée au centre d’une coquille flanquée de rinceaux feuillagés sur un fond de croisillons, les pieds cambrés terminés en enroulement feuillagé et réunis par une entretoise en X, garniture de tapisserie représentant un bouquet fleuri agrémenté d’un perroquet ; renforts sous la ceinture

H. : 107 cm (42 in.)

l. : 70 cm (27 ½ in.)

A pair of Regence carved walnut fauteuils a la reine

4 000 - 6 000 €

236

Suiveur de Luca della Robbia, Italie, XVIe siècle

La Vierge à l’Enfant

Bas-relief en stuc peint polychrome

Deux figures de Saint peint en arrière-plan ; anciennes restaurations

Dimensions: 42 × 29 cm

(15 ½ × 11 ½ in.)

A polychrome painted stucco low-relief of the Virgin and Child, follower of Luca della Robbia, Italian, 16th century

2 500 - 4 000 €

❍ 237

Italie, Florentin, XVIIe siècle

Le Christ Mort

Figure en bronze

H. : 43 cm (17 in.)

A bronze figure of Cristo Morto, Florentine, 17th century

2 000 - 3 000 €

238 COFFRET DE STYLE NÉO-GOTHIQUE, TROISIÈME QUART DU XIXe SIÈCLE

Par Alphonse Giroux et Compagnie

En bronze à décor gravé, monture de fer forgé, le couvercle orné d’un blason et surmonté d’une poignée, les angles ponctués de niches abritant quatre figurines en ivoire sculpté à motif de Roi, Reine et Saints, les deux faces latérales à motif d’arcatures trilobées, l’intérieur garni de velours rouge, signé “Alpse Giroux et Cnie a Paris” sur la platine ; petits accidents

H.: 19 cm (7 ½ in.)

l.: 23 cm (9 in.)

P.: 15 cm (6 in.)

A Gothic revival wrought-iron mounted, ivory and gilt-bronze casket, third quarter of the 19th century, by Alphonse Giroux et Compagnie

3 000 - 5 000 €

239

COFFRE ESPAGNOL DU XVIIe SIÈCLE

En camphrier mouluré et sculpté, à décor de rinceaux fleuris stylisés ; petits accidents

H. : 57 cm (22 ½ in.)

l. : 114 cm (44 ¾ in.)

P. : 60 cm (23 ½ in.)

Provenance

Vente Hampel Munich, le 7 avril 2016, lot 310 ; Acquis au cours de cette dernière par l’actuel propriétaire.

A 17th century Spanish carved camphor wood chest

1 000 - 1 500 €

❍ 240

D’après Alessandro Algardi (1595-1654), Italie, fin du XVIIedébut du XVIIIe siècle

Les Flagellateurs

Deux figures en bronze représentant

Reposant sur une base en ardoise

H. : 23 cm (9 in.)

H. (totale): 10 ¼ in.)

Bibliographie comparative :

J. Warren, The Beauty of Bronze, Ashmolean Museum, Oxford, Gutenberge Press, Malta, 2024, N°76, pp. 208-209.

Two bronze figures of Flagellators, after Alessandro Algardi (1595-1654), Italian, late 17th-early 18th century

2 000 - 3 000 €

Ces deux figures devaient à l’origine faire partie d’un groupe représentant la Flagellation du Christ.

241

FAUTEUIL À LA REINE D’ÉPOQUE RÉGENCE

En chêne mouluré et sculpté, la ceinture à décor d’une coquille flanquée de rinceaux fleuris, les pieds cambrés terminés en enroulement, garniture de tapisserie du XVIIIe siècle à décor polychrome illustrant un cerf et un loup dans un entourage de bouquets fleuris au naturel ; restaurations en ceinture, usures à la tapisserie

H. : 105,5 cm (41 ½ in.)

l. : 68,5 cm (27 in.)

A Regence carved oak fauteuil a la reine

1 500 - 2 000 €

❍ 242

Entourage de Giovanni Baratta (1670-1747), Italien, Florence, XVIIIe siècle

Jeune homme se reposant sur une souche

Figure en terre cuite peinte à l’imitation du bronze

Reposant sur une base entièrement moulée de style naturaliste

H. : 32 cm (12 ½ in.)

Bibliographie comparative :

A. Bacchi & F. Freddolini, Giovanni Baratta: Due modelli fiorentini in terracotta, cat. Walter Padovani, Milan, 2010.

A bronze patinated terracotta figure of a young man resting on a tree stump, circle of Giovanni Baratta (1670-1747), Italian, Florence, 18th century

1 200 - 1 800 €

243

ÉCRAN DE CHEMINÉE D’ÉPOQUE RÉGENCE

En noyer mouluré, sculpté et anciennement peint, à décor ajouré de coquilles, rinceaux feuillagés et cartouches fleuris, les pieds en accolade, muni d'un panneau en tapisserie au point à décor polychrome de scène galante dans un paysage arboré animé d’un château à l’arrière-plan

H. : 100,5 cm (39 ½ in.)

l. : 67 cm (26 ½ in.)

A Regence carved walnut firescreen

1 500 - 2 000 €

❍ 244

D’après l’Antique, France ou Flandre, XVIIIe siècle

Hercule Farnese

Figure en bronze

Représenté en contrapposte, tenant les pommes des Hespérides de la main droite, prenant appui contre la peau de lion et la massue ; reposant sur un socle carré en bronze entièrement moulé ; et sur une base en marbre d’époque postérieure

H. : 19 cm (7 ½ in.)

H. (totale) : 22,5 cm (8 ¾ in.)

Bibliographie comparative : F. Haskell, N. Penny, Taste and the Antique - The Lure of Classical Sculpture 1500-1900, New Haven et Londres, 1981, pp. 229-232, no. 46.

A bronze figure of the Farnese Hercules, French or Flemish, 18th century

3 000 - 5 000 €

Le bronze présenté ici a été modelé d’après un marbre romain datant d’environ 200 ans ap. J.-C., conservé au Museo Nazionale de Naples, d’après un original du IVe siècle av. J.-C., probablement réalisé par le sculpteur Lyssipus.

La sculpture romaine fut découverte dans les bains de Caracalla à Rome vers 1556 et fut acquise par le Pape III Farnese, d’où le nom ‘Hercule Farnèse’. La sculpture fut exposée par la famille Farnèse dans l’arcade entourant la cour du Palais Farnèse, à Rome.

La sculpture romaine était fréquemment utilisée comme modèle pour des bronzes de taille réduite tout comme le bronze ici offert, mais était également reproduite dans des dessins, gravures et gemmes ciselées, ces derniers étant tant de souvenirs antiques pour les visiteurs de Rome dès le XVIIe siècle.

245

MIROIR PIVOTANT SUR PIED, TRAVAIL ITALIEN DE LA FIN DU XVIIe-DÉBUT DU XVIIIe SIÈCLE

En bois sculpté, doré et peint à l’imitation du marbre, le miroir pivotant et présentant au revers une image de dévotion du Suaire de Turin en parchemin, reposant sur un socle triangulaire ; petits accidents

H. : 87 cm (34 ¼ in.)

l. : 38 cm (15 in.)

An Italian parcel-gilt and faux marblepainted revolving mirror, late 17th-early 18th century

1 500 - 2 000 €

Pays-Bas méridionaux, entourage de Laurent Delvaux (1696-1778), seconde moitié du XVIIIe siècle

Hercule debout au repos

Figure en terre cuite

Reposant sur une base entièrement moulée ; portant sous la base un numéro à l’encre 4 H. : 38 cm (15 in.)

Bibliographie :

L. Lock, (entry in) Important European Terracottas, exh. cat. Tomasso Brothers Fine Art, London, 2018, pp. 72-77, no. 14.

Bibliographie comparative :

A. Jacobs, Laurent Delvaux 1696-1778, Paris, Arthena, 1999.

Exposition :

New York, Carlton Hobbs LLC, Tomasso Brothers Fine Art, Important European Terracottas, 2018.

A terracotta figure of Hercules at rest, Southern Netherlandish, circle of Laurent Delvaux (1696-1778), second half 18th century

3 000 - 5 000 €

Cette figure d’Hercule se réfère à un célèbre marbre romain, datant du IIIe siècle après J.-C., actuellement au Museo Nazionale de Naples, lui-même tenant son origine d’une sculpture en bronze datant du IVème siècle avant J.-C., probablement réalisée par le sculpteur grec Lysippe de Sicyone. La sculpture romaine fut découverte dans les Thermes de Caracalla à Rome, en 1556, et acquise par le Pape Paul III Farnèse, d’où son appellation Hercule Farnèse. Elle fut exposée par la famille Farnèse sous les arcades de la cour du Palais Farnèse à Rome. Ce marbre antique fut très certainement étudié par Delvaux d’après des gravures petits bronzes, ou copies en marbre lors de son séjour en Angleterre, avant que celui-ci l’observe de visu lors de son voyage à Rome en 1728.

Contrairement au modelage vigoureux du visage, des cheveux et de la barbe, notre Hercule a une anatomie qui correspond plus au rendu d’une personne réelle qu’à un idéal et s’apparente donc plus à un exercice d’après le modèle vivant que d’après l’antique, en particulier l’Hercule Farnèse, sur lequel les muscles sont tous très exagérés.

❍ 247

Flandres, XVIIIe siècle

Putti

Groupe en buis sculpté

Reposant sur une base circulaire entièrement sculptée

H. : 15,5 cm (6 in.)

A carved boxwood group of cavorting Putti, Flemish, 18th century

600 - 800 €

248

BUREAU PLAT

D’ÉPOQUE RÉGENCE

En bois noirci, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de cuir gainé doré aux petits fers, la ceinture ouvrant par trois tiroirs, les montants galbés surmontés de mascarons d’homme barbu et terminés par des sabots de capridé en bronze ; restaurations

H. : 74 cm (29 ¼ in.)

l. : 181 cm (71 ¼ in.)

P.: 86 cm (33 ¾ in.)

A Regence gilt-bronze mounted and ebonised bureau plat

4 000 - 6 000 €

249

[BEAUX-ARTS].– CONTET (F.)

Paris,, chez l’auteur,, 1909-1930..

Les Vieux hôtels de Paris. 20 (sur 22) vol. in-folio, en ff., chemises à lacets.

Réunion des volumes 1, 2, 4 à 7 et 9 à 22 de cette monumentale édition. Ensemble très abondamment illustré de 835 planches photographiques reproduites en héliotypie (la série complète en comporte 954).

Seconde édition pour le premier fascicule.

L’ensemble est augmenté de 26 planches d’intérieurs classiques provenant d’un autre ouvrage et de divers documents (photos, dessins…) sur les sujets d’ornementation.

Quelques croquis au crayon, de rares planches légèrement effrangées. Les planches ont été en partie mélangées dans les différentes chemises. Les textes introductifs semblent être légèrement lacunaires.

Set of volumes 1, 2, 4 to 7 and 9 to 22 of Les Vieux hotels de Paris, Paris, chez l’auteur, 1909-1930

1 500 - 2 000 € 249

❍ 250

D’après l’Antique, Rome, deuxième moitié du XVIIIe siècle

Portrait de Jules César

Buste en bronze

Le dos avec un numéro peint en rouge 3754 ; reposant sur un piédouche en marbre

H. : 44,5 cm (17 ½ in.)

H. (totale) : 57 cm (22 ½ in.)

Bibliographie comparative : J. Warren, The Beauty of Bronze, Ashmolean Museum, Oxford, Gutenberge Press, Malta, 2024, N°91, pp. 244-245.

A bronze portrait bust of Julius Caesar, after the Antique, Roman, second half of the 18th century

10 000 - 15 000 €

Dans la Rome de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, un certain nombre de sculpteurs et de fondeurs de bronze se sont associés pour produire des réductions des célèbres sculptures antiques de Rome et d’ailleurs. Leurs principaux acheteurs étaient les touristes fortunés qui se rendaient en Italie de toute l’Europe. Notre buste s’inscrit dans cette tradition.

251

PAIRE DE GLOBES DE PARQUET, TRAVAIL ANGLAIS DU DÉBUT DU XIXe SIÈCLE

En bois, acier et papier mâché :

- Le globe terrestre signé ‘Newton’s new and improved Terrestrial Globe delineated from the Observations of the most esteemed Navigators and Travellers to the present Time. Manufactured by Newton Son & Berry, 66 Chancery Lane’ dans un cartouche et ‘London Published Feb[ruar]y 2d 1838’, porte un analemme marqué ‘An improved Analemma shewing the Sun’s Declination and place in the Zodiac for every Day of the Year by Inspection’

- Le globe céleste signé ‘Newton’s new and improved Celestial Globe on which [manqué de papier] Stars ared taken from the elaborate and much approved Catalogue of Piazzi, the nebulas from Bode and the double stars andthose with proper motionfrom South. The Right Ascensions and Declinations of the whole having been calculated and accurately laid down for the year 1840 by Mr W. Newton. Manufactured by Newton Son & Berry Chancery Lane.’ dans une cartouche et ‘London Published Feb[ruar]y 2d 1838’ Sur support en bois poli à trépied réuni par une colonne tournée et portant portant l’anneau d’horizon recouvert de papier, imprimé d’échelles pour les jours et mois, l’écliptique, les aires de vent, l’azimute, et l’amplitude

Les horizons signés ‘Published 1 March 1838 by Newton S & Berry, 66, Chancery Lane London’

Chaque globe muni d’un méridien en laiton gradué en quadrants divisés à 1° ; anneau horaire au pôle divisé I – XII -I deux fois (les indexes manquants)

Accidents, manques et restaurations H. : 100 cm (39 ½ in.)

D. (globes) : 38 cm (15 in.)

A pair of English floor globes, early 19th century

1 200 - 1 800 €

Fondée par John Newton (1759-1844), la ‘maison Newton’ a perduré jusqu’aux premières décennies du XXe siècle. Entre 1831 et 184, il s’associe avec l’ingénieur Miles Berry.

Le W. Newton qui a calculé les positions des étoiles, est William Newton, deuxième fils de John, et l’auteur d’un manuel pour accompagner leurs globes Familiar Introduction to astronomy … and the use of globes, London, 1832

252

PARAVENT DE STYLE LOUIS XV

Composé de quatre feuilles en huile sur toiles marouflées sur panneaux, à décor polychrome de chinoiseries jaune et ocre dans le goût de Jean-Baptiste Pillement, le dos garni de cotonnade crème

Dimensions (une feuille) : 174 × 55,5 cm (68 ½ × 21 ¾ in.)

A Louis XV style four-leaf screen

600 - 800 €

253

TAPISSERIE D’AUBUSSON, FIN DU XVIIIe SIÈCLE

Pêcheurs et paysans bivouaquant, dite aussi Le Feu de camp ou la Deuxième vue des environs de Bayonne En laine et soie ; usures et restaurations

Dimensions: 220 × 196 cm (87 ½ × 77 ¼ in.)

Bibliographie :

P.-F. Bertrand, Aubusson, tapisserie des Lumières. Splendeurs de la Manufacture royale, fournisseur de l’Europe au XVIIIe siècle, Snoeck Gent, 2013, pp.285-288.

An Aubusson tapestry, late 18th century

2 000 - 3 000 €

254

FRAGMENT DE TAPISSERIE D’AUBUSSON DU XVIIIe SIÈCLE

Paysage architecturé avec scène historiée tirée de l’histoire antique En laine et soie, figurant un couple de personnages dans un paysage, avec un palais sur la gauche ; accidents et restaurations

Dimensions: 304 × 224 cm (120 ½ × 88 ¼ in.)

255

CONSOLE D’ÉPOQUE LOUIS XV TRAVAIL PROBABLEMENT DU SUD DE LA FRANCE

En hêtre mouluré, sculpté et anciennement laqué, dessus de marbre lumachelle, la ceinture ornée au centre d’un cartouche flanqué de rinceaux feuillagés, les pieds cambrés surmontés d’une palmette ; restaurations en ceinture, traces de vers H. : 89 cm (35 in.)

l. : 196 cm (77 ¼ in.)

P. : 75 cm (29 ½ in.)

A Louis XV carved beechwood console, probably Southern France

2 000 - 3 000 €

FIN DE LA COLLECTION

An Aubusson tapestry fragment, 18th century

1 500 - 2 000 €

CARTEL D’ALCÔVE «AU CHINOIS» D’ÉPOQUE LOUIS XV

En bronze ciselé et doré portant des poinçons apocryphes au C couronné, le cadran émaillé blanc signé «Aury a Paris», le mouvement à sonnerie à la demande par tirage signé «Aury AParis», inscrit dans un boîtier surmonté d’un chinois retenant un parasol ; accidents au parasol

H. : 55 cm (21 2/3 in.)

l. : 34 cm (13 1/3 in.)

Jean-André Aury, reçu maître en 1743

Provenance :

Vente Artcurial Paris, le 13 décembre 2023, lot 26 ; Acquis au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.

Bibliographie :

G. Wannenes, A. Wannenes, Les plus belles pendules françaises de Louis XIV à l’Empire, Edizioni Polistampa, Florence, 2013, p. 101 (reproduit).

Bibliographie comparative : H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol. I, p. 119, Fig. 2.6.4 Tardy, La Pendule Française, Ière partie, p. 196, Fig. 4.

A Louis XV ormolu cartel d’alcove, the dial and the movement by Jean-André Aury

6 000 - 8 000 €

Sur la base des exemplaires qui ont survécus jusqu’à nos jours, tous comportant quelques petites différences au niveau de la composition générale et la qualité de la ciselure, ce modèle semble avoir eu un certain succès dès le XVIIIe siècle.

Un modèle comparable, signé par Fortin est illustré dans H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol I, p. 119, Fig. 2.6.4 tandis qu’un deuxième, le cadran signé par François Autray, est conservé dans les collections du Musée des Arts Décoratifs de Paris (inv. 8587).

Enfin rappelons aussi qu’un cartel de ce modèle est visible dans une aquarelle de Olaf Fridsberg (1728-1795) conservé au Musée National de Stockholm représentant le salon de la Comtesse Ulla Tessin.

Parmi les rares pièces comparables apparues dans le marché ces dernières années, rappelons l’exemplaire vendu chez Sotheby’s New York, le 2 février 2019, lot 809 ou celui vendu chez Christie’s New York, le 19 octobre 2007, lot 205.

257

École chinoise de la fin du XVIIIedébut du XIXe siècle

Suite de quatre lés de papier peint marouflé sur toile

À décor d’oiseaux et papillons dans un jardin luxuriant ; on y joint deux autres panneaux à décor similaires ensuite ; accidents et restaurations

Dimensions (quatre panneaux) :

250 × 121 cm (98 ½x 47 ½ in.)

Dimensions (deux panneaux) :

242 × 62,5 cm (95 ¼ × 24 ½ in.) (6)

A set of four painted wallpaper panels, together with two additional similar panels, Chinese school, late 18th-early 19th century

12 000 - 18 000 €

258

PAIRE DE LAMPES DE STYLE RESTAURATION

En tôle peinte à l’imitation du marbre, monture de métal doré, munies d’abatjours en tôle laquée vert et en partie doré ; électrifiées, usures aux abat-jours

H. : 73 cm (28 ¾ in.)

A pair of Restauration style gilt-metal mounted, faux marble tole and lacquered tole lamps

400 - 600 €

259

VASE EN PORCELAINE DE SAMSON ET BRONZE DORÉ DE LA DEUXIÈME MOITIÉ DU XIXe SIÈCLE

De forme oblongue, à côtes, à décor polychrome dans le style Kakiemon de phœnix et prunus, rocher percé pins et bambous, les anses en forme de chimère, la monture en bronze doré de style Louis XV, marque apocryphe de Chantilly et marque de Samson ; le fond percé H. : 38 cm (15 in.)

A gilt-bronze mounted and Samson porcelain vase, the mounts Louis XV style, the porcelain second half of the 19th century

500 - 800 €

Atelier de Jean-Claude-FrançoisJoseph Rosset (1706-1786),

fin du XVIIIe siècle

Un homme

Buste en marbre

Reposant sur un piédouche en marbre gris et un socle carré H. : 16 cm (6 ¼ in.)

H. (totale) : 23 cm (9 in.)

Bibliographie comparative : Dole, Musée des beaux-arts de Dole, Les Rosset musée: un atelier jurassien au temps des Lumières, 24. novembre 2001-10 février 2002, G. Barbier, B. Gaulard, M-L Pierre, 2001.

A carved marble bust of a Man, workshop of Jean-Claude-François-Joseph Rosset (1706-1786), late 18th century

2 000 - 3 000 €

GRAND COFFRE BOMBÉ, FRANCE, DÉBUT DU XVIIIe SIÈCLE

De format rectangulaire, en bois garni de cuir brun doré aux petits fers, à décor de frises de palmettes, rosaces et rinceaux feuillagés asymétriques, serrure à moraillon en pilastre, écoinçons en laiton découpé, poignée de préhension sur le dessus ;intérieur gainé de soie damassée rouge rapportée ultérieurement

H. : 24,5 cm (9 ½ in.)

l. : 54 cm (21 ¼ in.)

P. : 34 cm (13 ½ in.)

A large French domed chest, early 18th century

600 - 800 € ▲ 262

TABLE EN CHIFFONIÈRE D’ÉPOQUE LOUIS XV

En placage de bois de rose et bois de violette, ornementation de bronze ciselé et doré, la façade ouvrant par trois tiroirs dont un formant écritoire, les pieds cambrés agrémentés de sabots en bronze ; petits accidents

H. : 70 cm (27 ½ in.)

l. : 48,5 cm (19 ¼ in.)

P. : 34,5 cm (13 ½ in.)

A Louis XV gilt-bronze mounted, tulipwood and kingwood table en chiffonniere

2 000 - 3 000 €

❍ 263

PAIRE DE FAUTEUILS À LA REINE DE STYLE LOUIS XV

En noyer mouluré et sculpté, le dossier et la ceinture à décor de fleurettes et rinceaux, les pieds cambrés terminés en enroulement, garniture de damas bleu ciel

H. : 96 cm (37 ¾ in.)

l. : 65 cm (25 ½ in.)

A pair of Louis XV style carved walnut fauteuils a la reine

300 - 500 €

264

❍ 264

D’après l’Antique, France, XVIIIe siècle

Le Gladiateur Borghèse

Figure en bronze doré

Reposant sur une base en bois noirci et bronze doré et sur des pieds en bronze doré en volutes de Vitruve

H. : 45,5 cm (18 in.)

l. (base): 36,5 cm (14 ½ in.)

Provenance :

Ancienne collection d’un gentilhomme ; Vente Christie's Londres, le 8 juillet 2010, lot 137 ; Vente Bonhams Londres, le 14 juillet 2022, lot 13 (£ 9 500).

A gilt-bronze figure of the Borghese Gladiator, after the antique, French, 18th century

3 000 - 5 000 €

265

CARTEL D'ÉPOQUE LOUIS XV

En marqueterie florale de corne teintée sur fond de laiton, ornementation de bronze ciselé et doré, le cadran en émail blanc avec chiffres romains pour les heures et arabes pour les cinq minutes, aiguilles en laiton ajouré, mouvement rectangulaire à deux corps de rouage, échappement verge horizontal, balancier simple, suspension à fil de soie, le cadran et le mouvement signés ‘Joffroy à Besançon’ ; restaurations à la caisse

H. : 123 cm (48 ½ in.)

l. : 35 cm (13 ¾ in.)

P. : 22,5 cm (8 ¾ in.)

Bibliographie comparative : C. Sandoz, Les Horloges et les maîtres horlogeurs à Besançon, 1905, p. 70.

A Louis XV gilt-bronze mounted, tinted horn and brass cartel and its wallbracket, the dial and the movement signed ‘Joffroy a Besançon’

3 000 - 5 000 €

TABLE EN CHIFFONNIÈRE D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Jean-Pierre Dusautoy

En placage de bois de rose et incrustations de bois fruitiers, ornementation de bronze ciselé et doré en partie rapportée, dessus de marbre blanc ceint d’une galerie ajourée, la façade ouvrant par trois tiroirs, soutenue par des montants galbés réunis par une tablette d’entrejambe, estampillée I.P. DUSAUTOY sous la traverse intérieure ; restaurations au placage

H. : 73 cm (28 ¾ in.)

l. : 50 cm (19 in.)

P. : 38 cm (15 in.)

Jean-Pierre Dusautoy reçu maître en 1779

A Louis XV gilt-bronze mounted and tulipwood table en chiffonniere, stamped by Jean-Pierre Dusautoy

1 500 - 2 000 €

267

PAIRE DE FAUTEUILS À LA REINE D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Jean-Baptiste Meunier

En bois sculpté, relaqué crème et rechampi vert, le dossier et la ceinture ornés au centre d’une grenade éclatée, les pieds cambrés terminés en enroulement, garniture de tapisserie au gros point à décor floral, estampillés I.B.MEUNIER sur la traverse arrière ; restaurations

H. : 94 cm (37 in.)

l. : 68 cm (26 ¾ in.)

Jean-Baptiste Meunier, reçu maître en 1739

Provenance :

Ancienne collection de l’ambassadeur

Pamela Harriman (1920-1997) ; Sa vente, Sotheby’s New York, le 19 mai 1997, lot 40 (six fauteuils et un canapé) ;

Vente Christie’s Paris, le 29 septembre 2010, lot 506 (deux fauteuils et un canapé relaqués).

A pair of Louis XV cream and green lacquered fauteuils a la reine, stamped by Jean-Baptiste Meunier

2 000 - 3 000 €

268

PAIRE D’APPLIQUES DE STYLE

LOUIS XV

En bronze ciselé et doré, à trois bras de lumière à motif d’enroulements feuillagés, numérotées 11580 au revers

H. : 67 cm (26 ¼ in.)

l. : 42 cm (16 ½ in.)

A pair of Louis XV style three-branch wall-lights

2 000 - 3 000 €

269

LUSTRE VÉNITIEN DU XXe SIÈCLE

En verre soufflé de Murano polychrome, à seize bras de lumière sur deux niveaux ; deux bras de lumière et deux branches feuillagés manquants, anciennement électrifié

H. : 135 cm (53 ¼ in.)

D.: 110 cm (43 ¼ in.)

A Venetian Murano polychrome glass sixteen light chandelier, 20th century

2 000 - 3 000 €

270

COMMODE D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de François Mondon

En placage de satiné et d’amarante, ornementation de bronze ciselé et redoré en partie au C couronné, dessus de marbre brèche d’Alep restauré, la façade ouvrant par trois tiroirs sur deux rangs, reposant sur des pieds cambrés agrémentés de sabots en bronze, estampillée plusieurs MONDON et poinçon de jurande JME ; restaurations au placage

H. : 85,5 cm (33 ¾ in.)

l. : 130 cm (51 ¼ in.)

P. : 57 cm (22 ½ in.)

François Mondon, reçu maître dans les années 1730

Le poinçon au C couronné fût apposé sur les ouvrages en bronze entre mars 1745 et février 1749.

A Louis XV gilt-bronze mounted, satinwood and amaranth commode, stamped by Francois Mondon

3 000 - 5 000 €

Italie, Florence, fin du XVIIIe siècle

Faune Dansant (joueur de cymbales)

Figure en bronze

Reposant sur un piédouche en bois

H. : 27,5 cm (10 ¾ in.)

H. (totale) : 35,5 cm (14 in.)

A bronze figure of the Dancing Faun (Cymbal Player), Italian, Florentine, late 18th century

3 000 - 5 000 €

❍ 271

272

FAUTEUIL À LA REINE D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Jean-Baptiste Lebas

En noyer mouluré et sculpté, le dossier et la ceinture à décor en relief de bouquet fleuris parmi des nœuds de ruban, les épaulements à motif de chutes fleuries, les supports d’accotoirs en coup de fouet, les pieds cambrés, garniture de tissu à décor floral polychrome sur fond crème, estampillé LEBAS sous la traverse arrière ; restaurations, traces de vers

H. : 101 cm (39 ¾ in.)

l. : 80 cm (31 ½ in.)

Jean-Baptiste Lebas, reçu maître en 1756

A Louis XV carved walnut fauteuil a la reine, stamped by Jean-Baptiste Lebas

700 - 1 000 €

Une paire de fauteuils du même modèle s’est vendue chez Artcurial Paris, le 10 juillet 2024, lot 333.

TABLE DE SALON DE STYLE LOUIS XV

Dans le goût de Bernard Van Risen Burgh (BVRB)

En placage de bois de violette et marqueterie florale de bois de bout sur fond de bois de rose, la ceinture ouvrant par un tiroir, les montants cambrés réunis par une tablette d’entrejambe ; petits accidents et manques au placage

H. : 67 cm (26 ½ in.)

l. : 41 cm (16 ¼ in.)

P. : 31 cm (12 ¼ in.)

A Louis XV style gilt-bronze mounted, kingwood, tulipwood and floral occasional table, in the taste of Bernard Van Risen Burgh (BVRB)

400 - 600 €

▲ 273

PAIRE DE LAMPES DE STYLE NÉOCLASSIQUE

En métal doré et tôle patinée, à motif d’ananas, reposant sur un socle à section carrée ; électrifiées

H. : 44 cm (17 ¼ in.)

A pair of Neoclassical style gilt-metal and patinated tole lamps

1 000 - 1 500 €

275

PAIRE D’APPLIQUES DE STYLE

LOUIS XVI

En bronze ciselé et doré, à trois bras de lumière, le fût à motif de tête de bélier ; anciennement électrifiées

H. : 38 cm (15 in.)

l. : 36 cm (14 ¼ in.)

A pair of Louis XVI style gilt-bronze three-branch wall-lights

2 000 - 3 000 €

276

PAIRE DE CANDÉLABRES DE STYLE LOUIS XVI, DANS LE GOÛT DE CLODION

Montés en lampe

En bronze ciselé et doré, le fût à décor de jeune satyre retenant un bouquet à deux bras de lumière, reposant sur un socle en marbre blanc ceint d’une frise de perles et terminé par des pieds en toupie ; électrifiés

H. : 47 cm (18 ½ in.)

l. : 22 cm (8 ¾ in.)

A pair of Louis XVI style gilt-bronze two-branch candelabra, in the taste of Clodion, mounted as lamps

1 500 - 2 000 €

277

Italie, Piémont, XIXe siècle

Un chinois

Figure en plâtre peint

La tête amovible, habillé d’une robe de cérémonie ; reposant sur une base carrée entièrement moulée

H. : 59 cm (23 ¼ in.)

A painted plaster nodding head figure depicting a chinese, Italian, Piemont, 19th century

1 500 - 2 000 €

278

CHAISE DE BIBLIOTHÈQUE ANGLAISE D’ÉPOQUE GEORGE I

En noyer, les accoudoirs à tiroirs pivotants, le dossier et l’assise cintrés, la ceinture ouvrant par un tiroir secret ouvrant au moyen d’un bouton pressoir, les pieds cambrés, garniture de cuir usée

H. : 87 cm (34 ¼ in.)

l. : 72,5 cm (28 ½ in.)

Provenance:

Vente Sotheby’s Londres, le 19 novembre 1993, lot 57 ;

Acquise au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.

An English George I walnut reading and writing library chair

400 - 600 €

279

CANAPÉ D’ÉPOQUE REGENCY

En bois noirci et en partie doré, la ceinture à décor peint de rosaces inscrites dans des médaillons flanqués de griffons, les pieds en balustre à l’avant et en sabre à l’arrière terminés par des roulettes, garniture de cotonnade à décor floral polychrome sur fond crème ; restaurations en ceinture, deux pieds arrière refaits

H. : 91 cm (35 ¾ in.)

l. : 195 cm (76 ¾ in.)

Provenance

Vente Phillips Londres, le 22 avril 1997, lot 208 ; Acquis au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.

A Regency parcel-gilt, ebonised and polychrome painted sofa

600 - 800 €

280

PORTER’S CHAIR ANGLAISE DE LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE

Entièrement garnie de cuir rouge, la base ouvrant par un tiroir découvrant un compartiment intérieur, les pieds terminés par des roulettes ; usures et accidents au cuir

H. : 167 cm (65 ¾ in.)

l. : 67 cm (26 ½ in.)

P. : 82 cm (32 ¼ in.)

Provenance

Vente Sotheby’s Londres, le 26 novembre 2003, lot 13 ; Acquise au cours de cette dernière par le propriétaire actuel

A George III red leather porter’s chair, late 18th century

600 - 800 €

281

PAIRE DE LAMPES DE LECTURE, TRAVAIL MODERNE

En laiton doré, le bras de lumière articulé à hauteur ajustable, munies d’abat-jours en tissu gris ; électrifiées

H. (sans abat-jour) : de 95 à 138 cm (37 ½ in. à 54 ¼ in.)

A pair of modern gilt-brass reading lamps

1 500 - 2 000 €

*282

FAUTEUIL À LA REINE D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Jacques Pierre Letellier ou Letelier

En hêtre mouluré et sculpté anciennement peint, le dossier et la ceinture ornés au centre d’un cartouche asymétrique flanqué de rinceaux feuillagés, les épaulements à décor d’écailles, les pieds cambrés terminés en enroulement, garniture de damas de soie crème à décor floral accidenté, estampillé IP.LETELIER sur la traverse arrière

H. : 97,5 cm (38 ½ in.)

l. : 69 cm (27 ¼ in.)

Jacques Pierre Letellier ou Letelier, reçu maître en 1747

A Louis XV carved beechwood fauteuil a la reine, stamped by Jacques Pierre Letellier or Letelier

1 500 - 2 000 €

*▲ 283

SECRÉTAIRE DE DAME D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Leonard Boudin

En placage de bois de rose, ornementation de bronze ciselé et doré rapportée, dessus de marbre gris Saint-Anne accidenté, la façade ouvrant par un abattant et deux vantaux en partie basse découvrant un tiroir à double fond, estampillé L. BOUDIN sur le montant avant droit ; petits accidents

H. : 116,5 cm (45 ¾ in.) ; l. : 58 cm (22 ¾ in.) ; P. : 30,5 cm (12 in.)

Léonard Boudin, reçu maître en 1761

A Louis XV gilt-bronze mounted and tulipwood secretaire de dame, stamped by Leonard Boudin

*284

LUSTRE DE STYLE LOUIS XIV

Dans le goût d’André-Charles Boulle

En bronze ciselé et doré, à six bras de lumière, le fût surmonté d’une amphore flanquée de bustes de Diane et palmettes stylisées ; anciennement électrifié

H. : 64,5 cm (25 ½ in.)

D.: 71 cm (28 in.)

A Louis XIV style gilt-bronze six-light chandelier, in the taste of AndreCharles Boulle (1642-1732)

1 500 - 2 000 €

*285

CADRE D’ÉPOQUE RÉGENCE

Monté en miroir

En bois sculpté et doré, le cadre ponctué de coquilles et trophées inscrits dans des cartouches flanqués de rinceaux se terminant en tête de volatile, la glace d’époque postérieure ; petits accidents et manques

Dimensions: 144 × 121,5 cm (56 ¾x 47 ¾ in.)

A Regence giltwood frame, mounted as a mirror

2 000 - 3 000 €

*286

MIROIR À PARECLOSES D’ÉPOQUE LOUIS XV

En bois sculpté et doré, le fronton surmonté d’une palmette flanquée de fleurettes et volutes stylisées ; petits accidents et manques

Dimensions: 122 × 70 cm (48 × 27 ½ in.)

A Louis XV giltwood mirror

1 500 - 2 000 €

*287

MIROIR D’ÉPOQUE ROCOCO

TRAVAIL PROBABLEMENT ITALIEN

En bois sculpté et doré, à décor de cartouches et agrafes feuillagés, la glace d’époque postérieure ; petits accidents, restaurations

Dimensions: 80 × 60 cm (31 ½x 23 ½ in.)

A Rococo giltwood mirror, probably Italian

1 500 - 2 500 €

▲ 288

COFFRET D’ÉPOQUE BAROQUE, TRAVAIL PROBABLEMENT FLAMAND DE LA FIN DU XVIIeDÉBUT DU XVIIIe SIÈCLE

En placage de palissandre, ornementation de laiton doré à décor repoussé, les pieds en griffe rapportés ; petits accidents

H. : 13 cm (5 in.)

l. : 31 cm (12 ¼ in.)

P. : 24 cm (8 ½ in.)

A Baroque repousse gilt-metal mounted and rosewood casket, probably Flemish, late 17th-early 18th century

1 200 - 1 800 €

*289 PAIRE DE CHENETS DE STYLE LOUIS XIV

En bronze ciselé et doré, à décor d’urne couverte, la façade à décor en applique de mascarons et rosaces, les pieds en boule aplatie

H. : 29 cm (11 ½ in.)

A pair of Louis XIV style gilt-bronze firedogs

300 - 500 €

CARTEL ET SA CONSOLE D’APPLIQUE D’ÉPOQUE LOUIS XV

En placage de laiton, incrustations d’écaille, corne teinté et nacre, ornementation de bronze ciselé et redoré en partie rapportée portant des poinçons au C couronné, le chapeau surmonté d’un chinois retenant un parasol

Dimensions (cartel) :

H. : 54,5 cm (21 ½ in.)

l. : 27 cm (10 ½ in.)

Dimensions (console d’applique) : H. : 23,5 cm (9 ¼ in.)

l. : 30 cm (11 ¾ in.)

P. : 16,5 cm (6 ½ in.)

A Louis XV gilt-bronze mounted, brass, tortoiseshell, tinted horn and mother-of-pearl inlaid cartel and its wall bracket

2 000 - 3 000 €

PAIRE D’ÉPOQUED’APPLIQUES LOUIS XV

En bronze ciselé et doré, à deux bras de lumière à décor d’enroulements de feuilles d’acanthe ; percées pour l’électricité

H. : 44 cm (17 ¼ in.)

l. : 40 cm (15 ¾ in.)

A pair of Louis XV gilt-bronze twobranch wall-lights

3 000 - 5 000 €

COMMODE D’ÉPOQUE LOUIS XIV

En placage d’amarante, ébène et incrustations de laiton, ornementation de bronze ciselé et redoré en partie rapportée, le plateau ceint d’une lingotière en bronze à décor d’épis de blé inscrits dans des godrons, la façade ouvrant par cinq tiroirs sur quatre rangs, les montants arrondis et cannelés, reposant sur une plinthe à découpe ajourée ; restaurations au placage, petits accidents et manques

H. : 85 cm (33 ½ in.)

l. : 120 cm (47 ¼ in.)

P. : 67 cm (26 ½ in.)

A Louis XIV gilt-bronze mounted, amaranth, ebony and brass inlaid commode

4 000 - 6 000 €

*293

France, XIXe siècle

Portrait présumé de Louis XIV

Buste en marbre

Reposant sur un socle de forme évasée orné d’une cartouche stylisée

H. : 100 cm (39 ½ in.)

l. : 75 cm (29 ½ in.)

A carved marble portrait bust presumed of Louis XIV, French, 19th century

7 000 - 10 000 €

Un buste en marbre similaire appelé portrait d’homme ou Louis XIV est conservé au musée du Louvre (CH M 43 ; M 0048). Un buste semblable provenant de la collection du comte et de la comtesse Volpi di Misurata est passé en vente chez Sotheby's Paris, le 28 février 2024, lot 21 (€ 19 050).

*294

SECRÉTAIRE À ABATTANT D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille d’Hubert Hansen

En placage de satiné et amarante, ornementation de bronze ciselé et redoré probablement rapportée, dessus de marbre rouge de Rance, la façade ouvrant par un abattant découvrant un intérieur muni d’une écritoire gainée de cuir, quatre tiroirs et cinq compartiments, deux vantaux en partie basse, les côtés cintrés, les pieds cambrés terminés par des sabots en bronze à l’avant et droits à l’arrière, estampillé H.HANSEN surle montant arrière gauche ; petits accidents et restaurations au placage

H. : 129,5 cm (51 in.)

l. : 100,5 cm (39 ½ in.)

P. : 41,5 cm (16 ¼ in.)

Hubert Hansen, reçu maître en 1747

A Louis XV gilt-bronze mounted, satinwood and amaranth secretaire a abattant, stamped by Hubert Hansen

2 000 - 3 000 €

*295

PAIRE DE CHAISES À LA REINE D’ÉPOQUE LOUIS XV

Attribuées à Michel Cresson

En noyer mouluré et sculpté, le dossier et la ceinture ornés au centre d’une grenade flanquée de rinceaux feuillagés, les pieds cambrés surmontés d’une palmette et terminés en enroulement, garniture de damas à décor floral crème

H. : 92 cm (36 ¼ in.)

l. : 54 cm (21 ¼ in.)

A pair of Louis XV carved walnut chaises a la reine, attributed to Michel Cresson

1 000 - 1 500 €

Une paire de chaises comparable, estampillée par Michel Cresson, s’est vendue chez Artcurial Paris, le 13 juillet 2021, lot 201.

*296

PAIRE DE FAUTEUILS À LA REINE D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Jean Baptiste Lelarge

En noyer mouluré et sculpté, le dossier et la ceinture ornés au centre d’un cartouche flanqué de rinceaux feuillagés, les pieds cambrés surmontés des fleurettes et terminés en enroulement feuillagé, estampillés

I.B.LELARGE sous la traverse arrière, dégarnis

H. : 93 cm (36 ½ in.)

l. : 66 cm (26 in.)

Jean-Baptiste Lelarge, reçu maître en 1738

A pair of Louis XV carved walnut fauteuils a la reine, stamped by Jean-Baptiste Lelarge

3 000 - 5 000 €

*297

COMMODE À PORTES D’ÉPOQUE LOUIS XV

En placage d’amarante, ornementation de bronze ciselé et redoré, dessus de marbre brocatelle d’Espagne rapporté, la façade de forme mouvementée ouvrant par deux tiroirs et deux portes latérales, les montants pincés, les pieds cambrés terminés par des sabots en bronze

H. : 86 cm (33 ¾ in.) ; l. : 150 cm (59 in.) ; P. : 67 cm (26 ½ in.)

A Louis XV gilt-bronze mounted and amaranth commode

5 000 - 8 000 €

298

*298

PAIRE DE FAUTEUILS À LA REINE D’ÉPOQUE LOUIS XV

Estampille de Jean Boucault

En hêtre mouluré, sculpté et anciennement laqué, le dossier et la ceinture à décor de fleurettes et rinceaux, les accotoirs en coup de fouet, les pieds cambrés terminés en enroulement, garniture de damas à décor floral crème, estampillés I.BOUCAULT sur la traverse arrière

H. : 96 cm (37 ¾ in.)

l. : 68 cm (26 ¾ in.)

Jean Boucault, reçu maître en 1728

A pair of Louis XV carved beechwood fauteuils a la reine, stamped by Jean Boucault

3 000 - 5 000 €

*299

GUÉRIDON ITALIEN DE STYLE BAROQUE

En bois sculpté, laqué et en partie doré, dessus en bois peint à l’imitation du marbre, soutenu par trois montants à décor de tritons adossés autour d’un fût central cannelé, reposant sur une plinthe ; la queue d’un des trois tritons manquantes, petits accidents et manques

H. : 76 cm (30 in.)

D.: 120 cm (47 ¼ in.)

An Italian Baroque style parcel-gilt and cream lacquered gueridon

800 - 1 200 €

*300

CONSOLE D’APPLIQUE DE STYLE ROCOCO, TRAVAIL ITALIEN DU XIXe SIÈCLE

En chêne mouluré et sculpté, à décor d’un cartouche rocaille flanqué de chinois, le plateau ceint d’une frise à motif d’oves ; petits accidents

H. : 35 cm (13 ¾ in.) ; l. : 91 cm (35 ¾ in.) ; P. : 26 cm (10 ¼ in.)

An Italian Rococo style carved oak wallbracket, 19th century

1 500 - 2 000 €

*301

CONSOLE ITALIENNE DE LA PREMIÈRE MOITIÉ DU XVIIIe SIÈCLE, TRAVAIL PROBABLEMENT PIÉMONTAIS

En tilleul et sapin mouluré, sculpté et anciennement peint, dessus de marbre des Flandres rapporté et restauré, la façade ornée au centre d’un mascaron inscrit dans un écusson ajouré flanqué de volutes ajourés, les montants en pilastre surmontés de masques allégoriques et réunis par une entretoise en X à décor de volutes feuillagées ; petits accidents et manques

H. : 87 cm (34 ¼ in.)

l. : 133 cm (52 ¼ in.)

P. : 75,5 cm (29 ¾ in.)

An Italian carved limetree console, probably Piedmontese

4 000 - 6 000 €

302

*302

CARTEL D’ALCÔVE SUISSE DU MILIEU DU XVIIIe SIÈCLE

En bois sculpté et doré, le mouvement signé «Frederic Huguenin à la/ Chaux de fond», inscrit dans un boîtier ceint de feuilles de chêne et palmes

H. : 56,5 cm (22 ¼ in.)

l. : 57 cm (22 ½ in.)

Bibliographie :

Tardy, La Pendule Française, Les Provinces Françaises, Horloges et Pendules étrangères, Vol. III, p. 824, Fig. 3 (reproduit).

A Swiss giltwood cartel d’alcove, mid-18th century, the movement by Frederic Huguenin

2 500 - 4 000 €

Notre exemplaire s’inscrit dans la tradition horlogère d’excellence qui caractérise cette ville suisse depuis le début du XVIIIe siècle. Centre majeur de la fabrication horlogère européenne, La Chaux-de-Fonds voit émerger des artisans réputés tels que Huguenin, actif dès les années 1750.

CANAPÉ À OREILLES D’ÉPOQUE LOUIS XV

En noyer mouluré et sculpté à motif de fleurs et feuillage, les pieds cambrés, garniture de tapisserie au petit point à décor floral polychrome sur fond jaune

H. : 106 cm (41 ¾ in.)

l. : 182 cm (71 ½ in.)

Provenance  :

Vente Christie’s Monaco, le 17 juin 2001, lot 659.

A Louis XV carved walnut canape a oreilles

2 000 - 3 000 €

*▲ 304

COFFRET D’ÉPOQUE LOUIS XIV

En ébène, marqueterie d’écaille et incrustations de laiton, à décor toutes faces d’arabesques dans le goût de Berain, le couvercle en doucine, les pieds en griffe d’époque postérieure

H. : 12 cm (4 ¾ in.)

l. : 33 cm (13 in.)

P. : 26 cm (10 ¼ in.)

A Louis XIV ebony, tortoiseshell and brass marquetry casket

3 000 - 5 000 €

*▲ 305

PAIRE DE SOCLES DE STYLE LOUIS XIV

En ébène, filets de laiton, ornementation de bronze ciselé et doré, la façade ornée d’un masque féminin, les montants en console surmontés de tête de bélier et terminés en enroulement

H. : 10 cm (4 in.)

l. : 15 cm (6 in.)

A pair of Louis XIV style gilt-bronze mounted, brass and ebony stands

1 500 - 2 000 €

*306

PENDULE DE STYLE LOUIS XVI

En bronze et tôle dorée, le cadran rapporté signé «F.COIS DUBOIS A PARIS», inscrit dans un boîtier surmonté d’un brule-parfum ceint d’une guirlande de feuilles de chêne, les montants en pilastre cannelés, reposant sur un socle en bois teinté

H. : 46 cm (18 in.)

l.: 21 cm (8 ¼ in.)

A Louis XVI style gilt-bronze, gilt-tole mounted and tinted wood mantel clock

800 - 1 200 €

*303

307

*307

BUREAU À CYLINDRE D’ÉPOQUE NÉOCLASSIQUE

En acajou et placage d’acajou moucheté toutes faces, ornementation de bronze ciselé et doré en partie rapportée, dessus de marbre blanc accidenté ceint d’une galerie ajourée, le gradin ouvrant par deux tiroirs, le cylindre découvrant une écritoire gainée de cuir, trois tiroirs et deux compartiments, la façade ouvrant par trois tiroirs, reposant sur des pieds en gaine terminés par des sabots en bronze ; petits accidents

H. : 123,5 cm (48 ½ in.)

l. : 129 cm (50 ¾ in.)

P. : 63 cm (24 ¾ in.)

Provenance

Galerie Michel Meyer, Paris.

A Neoclassical gilt-bronze mounted and mahogany cylinder desk

3 000 - 5 000 € *308

PAIRE DE FAUTEUILS À LA REINE D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Estampille de Jean Baptiste Lelarge

En bois sculpté et redoré, à décor de frise de perles et ruban tors, les pieds fuselés à cannelures torsadées, garniture de cotonnade, estampillés

I.B.LELARGE sur la traverse arrière

H. : 95 cm (37 ½ in.)

l. : 63 cm (24¾ in.)

Jean-Baptiste Lelarge, reçu maître en 1775

A pair of Louis XVI giltwood fauteuils a la reine, stamped by Jean-Baptiste Lelarge

4 000 - 6 000 €

*309

TABLE ROGNON FORMANT TABLE À ÉCRIRE D’ÉPOQUE TRANSITION

En placage de merisier, filets d’amarante et marqueterie de bois teinté sur fond de sycomore, ornementation de bronze ciselé et doré rapportée, le plateau à décor de trophées de chasse ceint d’une lingotière, la ceinture ouvrant par trois tiroirs dont un formant écritoire, les montants ajourés terminés par des pieds en accolade et réunis par une barre d’entrejambe, portant une estampille apocryphe

A.L.GILBERT sous le plateau ; restaurations au placage

H. : 78,5 cm (31 in.)

l. : 90,5 cm (35 ¾ in.)

P. : 44,5 cm (17 ½ in.)

Provenance:

Vente Sotheby’s Monaco, le 9 décembre 1995, lot 186.

A Transitional gilt-bronze mounted, cherrywood, amaranth and sycamore table rognon forming writing table, bearing a spurious stamp by Andre-Louis Gilbert

3 000 - 5 000 €

*310

TABLE DE BIBLIOTHÈQUE DE LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE

En acajou et placage d’acajou moucheté, le plateau à volets, reposant sur huit pieds fuselés dont quatre escamotables ; petits accidents et manques

Dimensions (le plateau ouvert):

H. : 77 cm (30 ¼ in.)

l. : 143,5 cm (56 ½ in.)

P.: 142 cm (55 in.)

A late 18th century mahogany library’s table

2 000 - 3 000 €

*311

FAUTEUIL CANNÉ D’ÉPOQUE RÉGENCE

En hêtre mouluré et sculpté, le dossier et la ceinture ornés au centre d’une coquille flanquée de rinceaux feuillagés, les pieds cambrés terminés en enroulement feuillagé, l’assise munie d’une galette en cuir havane

H. : 95 cm (37 ½ in.)

l. : 64 cm (25 ¼ in.)

A Regence carved beechwood caned armchair

700 - 1 000 €

*312

PAIRE DE VASES MONTÉS DE LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE

En verre bleu, monture de bronze ciselé et doré à deux tons d’or, le corps de forme balustre flanqué de trois montants surmontés de têtes de satyre retenant des guirlandes de perles et terminés par des sabots de capridé feuillagés, reposant sur une base ceinte d’une double frise à motif de perles et feuilles d’eau et un contresocle en marbre blanc

H. : 25 cm (9 ¾ in.)

A pair of late 18th century gilt-bronze mounted and blue glass vases

2 500 - 4 000 €

*313

GUÉRIDON DE LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE

En satiné, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre blanc veiné ceint d’une galerie ajourée, le fût muni d’un système à crémaillère, reposant sur piètement tripode ; renforts sous le piètement

H. : 70,5 cm (27 ¾ in.)

D.: 33 cm (13 in.)

A late 18th century satinwood gueridon a cremaillere

800 - 1 200 €

*314

PAIRE DE CHENETS D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En bronze ciselé et redoré, à décor de cassolettes surmontées d’une flamme et soutenus par des montants en griffe, reposant sur une base cannelée ceinte d’une frise de feuilles de chêne, un montant surmonté d’une pomme de pin en vis-à-vis

H. : 43 cm (17 in.)

l. : 41 cm (16 ¼ in.)

Bibliographie comparative :

M.F. Dupuy-Baylet, De Bronze et de cristal objets d’ameublement XVIIIe-XIXe siècles du Mobilier National, Éditions Faton, Dijon, 2020, p. 186-187.

A. Gonzalez Palacios, Il Patrimonio artistico del Quirinale. Gli Arredi francesi, Electa, Milan, 1996, p. 79, n°88.

H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol. I, p. 274, Fig. 4.11.10.

A pair of Louis XVI gilt-bronze firedogs

6 000 - 8 000 €

On connaît plusieurs exemplaires de ce modèle, l’un est aujourd’hui conservé au musée des Arts décoratifs à Paris (dépôt du musée du Louvre), un autre au château de Fontainebleau (cfr. J. P. Samoyault, Pendules et bronzes d’ameublement entrés sous le Premier Empire, Paris, 1989, n°199), tandis qu’une autre paire se trouve dans les collections du Mobilier National (cfr. M.F. DupuyBaylet, De Bronze et de cristal objets d’ameublement XVIIIe-XIXe siècles du Mobilier National, Éditions Faton, Dijon, 2020, p. 186-187) à Paris (inv. GML 7162).

Parmi les rares exemples apparus sur le marché ces derniers années, rappelons : - Une paire vendue chez Christie’s Paris (Galerie Jacques Seligmann puis Collection Virginia Rosenthal), le 14 décembre 2004, lot 261.

- Une deuxième (cfr. A. Gonzalez Palacios, Il Patrimonio artistico del Quirinale. Gli Arredi francesi, Electa, Milan, 1996, p. 79, n°88), provenant des collections ducales du palais de Colorno à Parme, récemment vendue à Paris, Hôtel Drouot, le 10 octobre 2018, lot 241.

315

*315

PAIRE DE VASES D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En bronze ciselé, patiné et doré, le corps de forme balustre flanqué d’anses ornées de volutes feuillagées, le piédouche ceint d’une frise à décor de feuilles de laurier, reposant sur un socle en granit

H. : 26 cm (10 ¼ in.)

l. : 14 cm (5 ½ in.)

A pair of Louis XVI gilt, patinated bronze and granite vases

3 000 - 5 000 €

*316

CARTEL D’APPLIQUE D’ALCOVE D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En bronze ciselé et doré, le cadran émaillé blanc signé «BRACHET / AVERSAILLES », le mouvement signé «Brachet a Versailles» inscrit dans un boîtier retenu par un nœud de ruban et surmonté d’une urne à l’antique ; petit accident au sommet

H. : 70 cm (27 ½ in.)

l. : 37 cm (14 ½ in.)

A Louis XVI gilt-bronze cartel d’applique d’alcove

3 000 - 5 000 €

*317

TRUMEAU D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En bois sculpté, laqué crème et en partie doré, le fronton à motif de rinceaux fleuris, rosaces et d’une frise de piastres, le cadre à décor de feuilles d’eau, raies de cœur et culots, la glace d’époque postérieure ; petits accidents et manques

Dimensions: 205 × 130 cm (80 ¾ in. × 51 ¼ in.)

A Louis XVI parcel-gilt and cream lacquered trumeau mirror

5 000 - 8 000 €

*318

MIROIR D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En bois sculpté et doré, le fronton à décor d’un panier fleuri flanqué de rinceaux feuillagés, les côtés à décor de chutes fleuries au naturel et passementerie, la glace d’époque postérieure

Dimensions: 159 × 96 cm (62 ½x 37 ¾ in.)

A Louis XVI giltwood mirror

2 000 - 3 000 €

*319

CARTEL D’APPLIQUE DE STYLE LOUIS XVI

En bronze ciselé et doré, le cadran émaillé blanc signé «Le Comte A PARIS», le mouvement signé «Hardel AParis», inscrit dans un boîtier entouré de draperies et surmonté d’une urne à l’antique, le cul de lampe orné d’un masque féminin

H. : 91 cm (35 ¾ in.)

l. : 37 cm (14 ½ in.)

Bibliographie comparative: H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol. I, p. 185, Fig. 3.8.10.

A Louis XVI style gilt-bronze cartel d’applique

700 - 1 000 €

Un cartel d’applique du même modèle, le cadran signé par Jean Berton, s’est vendu chez Artcurial, le 20 avril 2016, lot 155 tandis qu’un deuxième, le cadran signé par Claude Autray, s’est vendu chez Artcurial Paris, le 16 décembre 2022, lot 245.

*320

BUREAU PLAT DE STYLE LOUIS XVI

Dans le goût de Jean-Henri Riesener

En acajou et placage d’acajou, filets de bois fruitiers, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de cuir gainé aux petits fers ceint d’une balustrade ajourée, la façade ouvrant par trois tiroirs, les pieds fuselés à cannelures rudentées de tiges d’asperges terminés par des roulettes ; petits accidents

H. : 81 cm (32 in.)

l. : 178 cm (70 in.)

P. : 84 cm (33 in.)

A Louis XVI gilt-bronze mounted and mahogany bureay plat, in the taste of Jean-Henri Riesener

6 000 - 8 000 €

*321

PAIRE DE FAUTEUILS Â CHÂSSIS

À LA REINE DE STYLE LOUIS XV

En bois sculpté et doré à décor de joncs liés, le dossier orné au centre d’un cartouche fleuri, les pieds cambrés surmontés d’une palmette stylisée et terminés en enroulement feuillagé, le dossier garni de damas de soie framboise à décor floral, l’assise garnie en blanc ; petits accidents et manques

H. : 100 cm (39 ¼ in.)

l. : 72 cm (28 ¼ in.)

A pair of Louis XV style giltwood fauteuils a chassis a la reine

3 000 - 5 000 €

*322 GUÉRIDON NÉOCLASSIQUE,D’ÉPOQUETRAVAIL

PROBABLEMENT DE L’EUROPE DU NORD

En acajou, placage d’acajou et bois noirci, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre vert de mer restauré, la ceinture ouvrant par quatre tiroirs, soutenue par huit colonnes autour d’un fût cannelé central, reposant sur une plinthe

H. : 75 cm (29 ½ in.)

D.: 101 cm (39 ¾ in.)

A Neoclassical gilt-bronze mounted, mahogany and ebonised gueridon, probably Northern Europe

4 000 - 6 000 €

*323

TABLE À OUVRAGES DE STYLE LOUIS XVI D’après

le modèle de Adam Weisweiler

En acajou et placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, le plateau à galerie rabattable en façade, reposant sur quatre montants à cannelures réunis par une entretoise ajourée centrée de dauphins enlacés et terminée par des pieds en toupie, numérotée «1894» et «81938» sous l’entretoise ; accidents à l’abattant

H. : 79 cm (31 ¼ in.)

l. : 59 cm (23 ¼ in.)

P. : 29,5 cm (11 ½ in.)

Bibliographie comparative: C. Payne, Paris La Quintessence du Meuble au XIXe siècle, Éditions Monelle Hayot, 2018, p. 191.

A Louis XVI style gilt-bronze mounted and mahogany table a ouvrages, after the model by Adam Weisweiler

1 500 - 2 000 € *324 PAIRE DE CHENETS DE STYLE LOUIS XVI D’après un modèle de Pierre Gouthière

En bronze ciselé et doré, à motif de chameau allongé, reposant sur un socle à découpe ajourée terminé par des pieds en gaine ; usures à la dorure

H. : 32 cm (12 ½ in.)

l. : 25,5 cm (10 in.)

Bibliographie comparative :

H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol. I, p. 262, Fig. 4.8.6 et 4.8.7. P. Verlet, Les bronzes dorés Français du XVIIIe siècle, Picard, Paris, 2003, p. 207, Fig. 238.

C. Vignon, C. Baulez, Pierre Gouthière Ciseleur-Doreur du Roi, Mare & Martin, 2016, p. 234-236.

A pair of Louis XVI style giltbronze firedogs, after the model by Pierre Gouthière

2 000 - 3 000 €

Cette paire de chenets s’inspire du modèle livré par Pierre Gouthière vers 1778 pour le cabinet turc de Marie Antoinette au Château de Fontainebleau et aujourd’hui conservée au Musée du Louvre (OA 5260).

*325

PAIRE DE VASES NÉOCLASSIQUE,D’ÉPOQUE TRAVAIL DE L’EUROPE DU NORD

En métal argenté, de forme balustre, posant sur un piédouche, le corps à canaux surmonté d’une large frise ajourée de feuillages, les anses à enroulements à filets alternés, les attaches à tête de bélier terminées en tête de lion, posant sur un socle carré à bordure de feuilles d’eau, serti de quatre miniatures sous verre peintes en grisaille, avec des scènes d’après l’antique ; petits chocs et usures, traces d’oxydation, usures et manques dans le décor des miniatures

H. : 34 cm (13 ½ in.)

l. : 13,5 cm (5 ¼ in.)

A pair of Northern European Neoclassical silver-plated vases

3 000 - 5 000 €

326

GUÉRIDON DE STYLE NÉOCLASSIQUE

Le plateau en marqueterie de marbres polychromes, reposant sur un piètement en acier

H. : 65,5 cm (25 ¾ in.)

D.: 52 cm (20 ½ in.)

A Neoclassical style polychrome specimen marble and steel gueridon

700 - 1 000 €

*327

École Néoclassique

L’offrande à Bacchus

Les dérives de l’ivresse Une danse à Pan

Suite de trois huiles sur toiles ; restaurations

Dimensions: 85 × 168 cm (33 ½x 66 ¼ in.)

Neoclassical School, a suite of three oil paintings depicting «The Offering to Bacchus», «The Excesses of Intoxication» and «A Dance for Pan»

3 000 - 5 000 €

*328

CONSOLE ITALIENNE D’ÉPOQUE NÉOCLASSIQUE

En bois sculpté, laqué polychrome, peint à l’imitation du marbre et en partie doré, dessus en bois peint à l’imitation du marbre brèche d’Alep découvrant un compartiment intérieur, la ceinture ornée d’un masque de satyre flanqué d’une frise de feuilles de laurier, soutenue par deux montants à décor de femmes drapées à l’antique assises sur un estrade ; petits accidents et manques

H. : 89 cm (35 in.)

l. : 128 cm (50 ½ in.)

P. : 63 cm (24 ¾ in.)

An Italian Neoclassical parcelgilt, polychrome lacquered and faux marble-painted console

5 000 - 8 000 €

Cette console présente un dessin d’une grande inventivité, caractéristique de la production lombarde du premier quart du XIXe siècle. Les artisans actifs à Milan et dans sa région, se distinguent par un goût prononcé pour les piètements anthropomorphes, qui prennent souvent la forme de figures féminines, caryatides ou génies.

Par ailleurs, ils maîtrisent également l’art du trompe-l’œil, créant des effets de matière impressionnants grâce à des peintures et dorures simulant le bronze, le marbre ou d’autres matériaux nobles, ce qui renforce le caractère sculptural de leurs œuvres.

*329

PSYCHÉ

D’ÉPOQUE

DIRECTOIRE

En acajou, la glace inclinable, les pieds en accolade terminés par des roulettes ; renforts sous les pieds

H. : 173 cm (68 in.)

l. : 83 cm (32 ¾ in.)

A Directoire mahogany cheval mirror

1 500 - 2 000 €

330

ÉCRAN DE CHEMINÉE DE LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE

En acajou, les pieds en accolade, portant une estampille apocryphe

I.CANABAP au revers

H. : 90 cm (35 ½ in.)

l. : 41 cm (16 ¼ in.)

A late 18th century mahogany firescreen, bearing a spurious stamp by Canabas

700 - 1 000 €

*331

SUITE DE DOUZE CHAISES À CHASSIS DE SALLE À MANGER D’ÉPOQUE RESTAURATION

En acajou, les pieds en sabre, munies d’un coussin amovible en cuir bleu

H. : 86,5 cm (34 in.)

l. : 46 cm (18 in.)

A set of twelve Restauration mahogany side chairs

3 000 - 5 000 €

332

CHAISE D’ÉPOQUE EMPIRE

Estampille de Jacob Desmalter Rue Meslée

En acajou, reposant sur des pieds en balustre à l’avant et en sabre à l’arrière, estampillée JACOB.D./R. MESLEE sur la traverse antérieure, étiquette inscrite à l’encre « Chambre à Coucher » sur la traverse arrière ; dégarnie

H. : 90 cm (35 ½ in.)

l. : 45 cm (17 ¾ in.)

Jacob Desmalter rue Meslée, estampille utilisée par François-Honoré-Georges et Georges Jacob de 1803 à 1813

An Empire mahogany chair, stamped by Jacob Desmalter Rue Meslee

500 - 800 €

TABLE D’ARCHITECTE D’ÉPOQUE EMPIRE

Estampille de Jean-Joseph ou Claude Chapuis

En acajou et placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, le plateau gainé de cuir inclinable et à hauteur ajustable, la ceinture ouvrant par un tiroir muni d’une écritoire à plateau coulissant et deux tablettes latérales, les pieds en gaine terminés par des roulettes, estampillée CHAPUIS sur la traverse arrière

Dimensions (le plateau fermé) :

H. : 79 cm (31 in.)

l. : 99 cm (39 in.)

P. : 70,5 cm (27 ¾ in.)

An Empire mahogany architect’s table, stamped by Jean-Joseph or Claude Chapuis

1 200 - 1 800 €

❍ 334

D’après Giovanni Battista Foggini (1652-1725) et Bartolomeo Cennini (active 1624-1675), Italie, fin du XVIIIe-début du XIXe siècle

Ferdinand II de Médicis

Buste en marbre

Reposant une socle en marbre de forme évasée

H. : 101 cm (39 ¾ in.)

Bibliographie comparative :

K. Langedijk, The Portraits of the Medici 15th-18th Centuries, 1983, vol. 3, pp. 797-806 and 969-973 ; S. Bellesi, Duchi e granduchi medicei in una serie di terrecotte fiorentine del primo Settecento, Florence, 1997.

A carved marble bust of Ferdinand de’Medici (1663-1713), after Giovanni Battista Foggini (1652-1725) and Bartolomeo Cennini (active 1624-1675), Italian, late 18th-early 19th century

4 000 - 6 000 €

Les bustes en marbre ici présents représentant les deux grands-ducs de Toscane n’étaient pas connus de Karla Langedijk lorsqu’elle a publié son ouvrage de référence sur les portraits de la dynastie des Médicis en 1983. Le buste de Ferdinand II de Médicis est proche du buste en marbre du Grand-Duc par Bartolomeo Cennini (actif de 1624 à 1675) ; (cfr. K. Langedijk, op. cit. p. 800, no. 70).

Les bustes diffèrent par des détails spécifiques tels que la décoration de la cuirasse et la croix de l’ordre de San Stefano, mais la représentation générale est la plus proche dans le corpus sculptural des portraits de Ferdinand II présenté par Langedijk. ❍ 335

D’après Giovanni Battista Foggini (1652-1725) et Bartolomeo Cennini (active 1624-1675), Italie, fin du XVIIIe-début du XIXe siècle

Gian Gastone de Médicis

Buste en marbre

Reposant une socle en marbre de forme évasée

H. : 101 cm (39 ¾ in.)

Bibliographie comparative :

K. Langedijk, The Portraits of the Medici 15th-18th Centuries, 1983, vol. 3, pp. 797-806 and 969-973 ; S. Bellesi, Duchi e granduchi medicei in una serie di terrecotte fiorentine del primo Settecento, Florence, 1997.

A carved marble bust of Gian Gastone de’Medici (1671-1737), after Giovanni Battista Foggini (1652-1725) and Bartolomeo Cennini (active 1624-1675), Italian, late 18th-early 19th century

3 000 - 5 000 €

Le buste de Gian Gastone de Médicis est une version presque identique d’un buste en terre cuite attribué par Sandro Bellesi à l’atelier de Giovanni Battista Fogginiet conservé dans une collection privée. 334

336

PAIRE DE FLAMBEAUX D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En bronze ciselé et doré, le fût cannelé, reposant sur une base circulaire ceinte d’une frise à motif de feuilles d’eau

H. : 20 cm (7¾ in.)

A pair of Louis XVI gilt-bronze candlesticks

1 000 - 1 500 €

337

LAMPE BOUILLOTTE DE LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE

En bronze ciselé et doré, le bouquet à trois bras de lumière à hauteur ajustable, la base circulaire ornée d’une frise ajourée à motif de palmettes stylisées et culots, l’abatjour en tôle laquée noir ; percée pour l’électricité

H. : 69 cm (27 ¼ in.)

A late 18th century gilt-bronze bouillotte lamp

1 500 - 2 000 €

SEMAINIER D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En placage de bois de rose, satiné et amarante, ornementation de bronze ciselé et doré rapporté, dessus de marbre gris veiné, la façade ouvrant par sept tiroirs, les montants à pans coupés ; petits accidents, restaurations au placage

H. : 159,5 cm (62 ¾ in.)

l. : 80,5 cm (31 ¾ in.)

P. : 38 cm (15 in.)

Provenance :

Ancienne collection Alfred Loewenstein (1877-1928) ; Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire.

A Louis XVI gilt-bronze mounted, tulipwood, satinwood and amaranth semainier

1 000 - 1 500 €

339

TABLE DE SALLE À MANGER D'ÉPOQUE LOUIS XVI

En acajou, le plateau à volets, reposant sur six pieds à pans coupés terminés par des roulettes

H. : 70,5 cm (27 ¾ in.)

l. : 126 cm (49 ½ in.)

P. : 123,5 cm (48 ½ in.)

A Louis XVI mahogany dining-hall table

2 000 - 3 000 €

MIROIR VÉNITIEN DU XVIIIe SIÈCLE

En bois sculpté et doré, à décor laqué or sur fond rouge et incrustations de nacre, le fronton surmonté d’un nœud de ruban ; restaurations

Dimensions : 123 × 131 cm (48 ½x 51 ½)

A Venetian giltwood, gilt and red japanned and mother-of-pearl inlaid mirror, 18th century

3 000 - 5 000 €

341

TAPIS D’AUBUSSON DE STYLE LOUIS XV, VERS 1900

En laine tissée, à décor floral polychrome, le centre orné d’un médaillon inscrit dans un cartouche polylobé entouré de volutes feuillagées et rinceaux fleuris, les écoinçons sur un fond bleu royal, la bordure à motif de chutes fleuries au naturel parmi des nœuds de rubans entrelacés ; usures et taches

Dimensions : 440 × 378 cm (173 ¼ × 148 ¾ in.)

A Louis XV style Aubusson carpet

3 000 - 5 000 €

342

TAPIS D’AUBUSSON D’ÉPOQUE RESTAURATION

En laine tissée, orné au centre d’un médaillon flanqué de rinceaux fleuris dans un champ vert, la bordure à décor de fleurettes stylisées sur fond cramoisi ; importantes restaurations, usures et déchirures

Dimensions : 394 × 440 cm (155 ¼ × 173 ¼ in.)

An Aubusson Restauration wool carpet

1 500 - 2 000 €

3 000 - 5 000 € 341

343

TAPIS D’AUBUSSON DE LA PREMIÈRE MOITIÉ DU XIXe SIÈCLE, VERS 1840

En laine au point noué, à décor d’un médaillon fleuri sur un champ vert, les écoinçons à motif de bouquets fleuris, la bordure rythmée de corbeilles de fleurs et de rinceaux feuillagés sur un champ cramoisi ; importantes usures, déchirures, petits taches, décolorations, restaurations

Dimensions : 409 × 400,5 cm (161 × 157 ¾ in.)

An Aubusson carpet, first half of the 19th century, circa 1840

344

TAPIS AU POINT DE LA SAVONNERIE DE STYLE LOUIS XIII

En laine au point noué, à décor d’une couronne fleurie encadrée d’une bordure à corbeilles et de cartouches fleuris sur un fond bleu nuit ; quelques usures et restaurations

Dimensions : 425 × 280 cm (167 ¼ × 110 ¼ in.)

A Louis XIII style Savonnerie carpet

4 000 - 6 000 €

FIN DE LA COLLECTION 343

342

PAIRE

DE

FLAMBEAUX

DU

XVIIIe SIÈCLE, TRAVAIL PROBABLEMENT ANGLAIS

Dans le goût de Matthew Boulton

En porcelaine à fond vert, monture de bronze ciselé et doré, le corps ceint d’une frisé à décor de guirlandes fleuries au naturel, la base circulaire ornée d’une bague de feuillage stylisé H. : 15,5 cm (6 in.)

A pair of 18th century gilt-bronze mounted and porcelain candlesticks, probably english, in the taste of Matthew Boulton

2 500 - 4 000 €

❍ 346

France,

deuxième

moitié du XVIIIe siècle

Jeune fille à la natte

Buste en marbre

Reposant sur un piédouche en marbre gris

H. : 28 cm (11 in.)

H. (totale): 39 cm (15 ¼ in.)

Bibliographie comparative :

A. Poulet, Jean-Antoine HoudonSculptor of the Enlightenment, Washington, Los Angeles and Versailles, The National Gallery of Art, The J. Paul Getty Museum, Musée et Domaine du Château de Versailles, 4 mai 200330 mai 2004, ed. Hodgkinson, Terence. ‘French eighteenth-century portrait sculptures in the Victoria and Albert Museum‘, V & A Museum Yearbook, 3, 1972, p.100, illus.

B. Black, Vassé’s ‘Bambinelli’: The Child portraits of an 18th century French sculptor, London, 1994.

A carved marble bust of a young girl with hair drawn back in a braid, French, second half 18th century

3 000 - 5 000 €

La deuxième moitié du XVIIIe siècle est marquée par un changement d’attitude à l’égard de l’enfance. Le roman Émile (1762) du philosophe Jean Jacques Rousseau, qui a eu une influence considérable, présente les premières années de l’enfant comme un « âge de nature », où les enfants sont gouvernés par leurs émotions. Est-ce en rapport avec les idées nouvelles du philosophe français (The Encyclopédie, Vol. 5, 1755) sur l’enfant que des artistes talentueux comme Jean-Antoine Houdon (1741-1828) François-Antoine Vassé (1681-1736) ou encore Jacques-FrançoisJoseph Saly (1717-1776) ont réalisé des bustes d’enfants. Un buste d’après Saly présentant une coiffure similaire et un traitement du modelé semblable est conservé au V & A museum, à Londres (8510-1863).

347

BUREAU À CYLINDRE D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En acajou et placage d’acajou toutes faces, ornementation de bronze ciselé et doré rapportée, dessus de marbre blanc accidenté, le gradin ouvrant par trois tiroirs, le cylindre découvrant un intérieur muni d’une écritoire, trois tiroirs et deux compartiments, quatre tiroirs en partie basse, les pieds fuselés et cannelés ; petits accidents et manques, certains ornements en bronze aujourd’hui manquants

H. : 110 cm (43 ¼ in.) ; l. : 98 cm (38 ½ in.) ; P. : 55 cm (21 ¾ in.)

Provenance :

Vente à Paris, Hôtel Drouot, le 11 mars 2022, lot 118 (€ 5.850) ; Acquis au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.

A Louis XVI gilt-bronze mounted and mahogany cylinder desk

2 000 - 3 000 €

❍ 348

France, 1794

Probablement le portrait du Général

Guillaume-Marie-Anne Brune (1763-1815)

Buste en terre cuite

Reposant sur un piedouche de forme évasée entièrement moulé avec l’inscription au dos Gal-Brune / 1794 L’an / troisième / de La / République / 4 Brumaire

H. : 53 cm (20 ¾ in.) ; l. : 27 cm (10 ½ in.) ; P. : 21 cm (8 ¼ in.)

A terracotta bust probably depicting the portrait of the General Guillaume-MarieAnne Brune (1763-1815), French, 1794

4 000 - 6 000 €

Comme Brune ne porte pas l’uniforme de maréchal, le buste a certainement été réalisé en 1794 avant sa nomination du 18 mai 1804. Après la défaite de Napoléon à Waterloo en 1815, Brune fut assassiné par une foule royaliste.

349

PAIRE D’APPLIQUES DE STYLE

LOUIS XVI

En bronze ciselé, patiné et doré, à deux bras de lumière issus d’un fût à motif de carquois retenu par un nœud de ruban

H. : 52 cm (20 ½ in.)

l. : 46 cm (18 in.)

A pair of Louis XVI style gilt and patinated bronze two-branch wall-lights

5 000 - 8 000 €

350

France, milieu du XVIIIe siècle

Un gentilhomme

Buste en terre cuite

Reposant sur un socle en marbre de forme évasée

H. : 81 cm (31 ¾ in.)

A terracotta bust of a Gentleman, French, mid-18th century

4 000 - 6 000 €

351

PAIRE DE GUÉRIDONS

PORTE-TORCHÈRES, TRAVAIL

ITALIEN DU XVIIIe SIÈCLE

Probablement piémontais

En bois peint polychrome et en partie doré, le plateau soutenu par un fût à décor de personnage chinois, reposant sur un piètement tripode et un contresocle en bois peint à l’imitation du granite d’époque postérieure

Dimensions (sans contre-socle):

H. : 70 cm (27 ½ in.)

D.: 29 cm (11 ½ in.)

H. (totale): 90 cm (35 ½ in.)

A pair of Italian 18th century parcelgilt and polychromepainted gueridons porte-torcheres, probably Piedmontese

3 000 - 5 000 € *352

CONSOLE DESSERTE D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En acajou et placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et doré en partie rapportée, dessus de marbre blanc veiné ceint d’une galerie ajourée, la ceinture ouvrant par un tiroir,les côtés évasés, les montants fuselés et cannelés réunis par une tablette d’entrejambe, les pieds fuselés ; petits accidents

H. : 91 cm (35 ¾ in.)

l. : 97 cm (38 ¼ in.)

P. : 38 cm (15 in.)

A Louis XVI gilt-bronze mounted and mahogany console desserte

1 500 - 2 000 €

TABLE

ROGNON

D’ÉPOQUE TRANSITION

Estampille de Isaac-Simon Rebour

Enplacage de bois de rose, les montants ajourés réunis par une barred’entretoise et terminés par des pieds en accolade, estampillée I.S. REBOUR et poinçon de jurande JME sous le plateau, munie d’un plateau en verre amovible, travail moderne (non illustré) ; petits accidents et manques au placage

H.: 70 cm (27 ½ in.)

l. : 97,5 cm (38 ½ in.)

P. : 42 cm (16 ½ in.)

Isaac-Simon Rebour, reçu maître en 1767

A Transitional tulipwood table rognon, stamped by Isaac-Simon Rebour

356

Italie, XVIIIe siècle

Saint Pierre et Saint Jacob

Paire de bas-reliefs en marbre

Avec l’inscription peinte en noir

S JACOBE O.P.N . et S PETRE O.P.N ; sur un support en métal

H. : 54 cm (21 ¼ in.)

l. : 45 cm (17 ¾ in.)

A pair of carved marble reliefs of St Peter and St Jacob, Italian, 18th century

4 000 - 6 000 €

❍ 357

Italie, XVIe-XVIIe siècle

700 - 1 000 € 354

BIBLIOTHÈQUE DE STYLE EMPIRE

En acajou et placage d’acajou, la façade ouvrant par deux portes et un tiroir en partie basse, l’intérieur muni d’étagères, reposant sur des pieds en griffes à l’avant et droits à l’arrière ; petits accidents et manques

H. : 189 cm (74 ½ in.)

l. : 129 cm (50 ¾ in.)

P. : 54 cm (21 ¼ in.)

An Empire style mahoganybookcase

700 - 1 000 €

COMMODE D’ÉPOQUE LOUIS XVI

Estampille de Jean-Baptiste Galet

En placage d’amarante, bois de rose, violette et bois teinté, à décor marqueté de cubes en trompe l’œil, ornementation de bronze ciselé et doré en partie rapportée, dessus de marbre des Flandres, la façade ouvrant par deux tiroirs, reposant sur des pieds en gaine, estampillée J.B.GALET et poinçon de jurande JME sur le montant avant droit ; petits accidents au placage

H. : 87 cm (34 ¼ in.) ; l. : 67 cm (26 ½ in.) ; P. : 38,5 cm (15 ¼ in.)

Jean-Baptiste Galet, reçu maître en 1754

A Louis XVI gilt-bronze mounted, amaranth, tulipwood and kingwood commode, stamped by Jean-Baptiste Galet

Deux têtes de profil d’un empereur et d’une impératrice

Haut relief en albâtre

Dimensions: 16 × 16 cm (6 ¼ × 6 ¼ in.)

A carved alabaster high relief depicting two profile heads of an Emperor and Empress, Italian, 16th-17th century

1 500 - 2 000 €

❍ 358

Italie du Nord, XVIe-XVIIe siècle

Profil de l’Empereur romain Vespasien (69-79 apr. J.-C.)

Bas-relief en albâtre sculpté

Reposant sur un socle en métal d’époque postérieure

H. : 50 cm (19 ¾ in.)

H. (totale): 55 cm (21 ¾ in.)

l. : 43 cm (17 in.)

Base : 28 × 14 cm (11 × 5 ½ in.)

A carved alabaster profile relief of Emperor Vespasien (A.D. 69-79), North Italian, 16th -17th century

7 000 - 10 000 €

Vespasien (69-79 ap. J.-C.) fut nommé empereur grâce à ses succès militaires et son règne marqua une ère de stabilité après la période de guerre connue sous Néron (mort en 68 après J.-C.).

1 200 - 1 800 €

359

École Française du XVIIIe siècle (Suiveur de François Boucher)

La bergère couronnée

Huile sur toile formant dessus de porte

H. : 77 × 98 cm (30 ¼ × 38 ½ in.)

Provenance :

Acquis auprès de la Galerie Antiquités

Sainte Anne, le 8 avril 2007.

A French oil on canvas depicting a crowned shepheress, 18th century, follower of Francois Boucher, forming overdoor

1 000 - 1 500 €

360

TABLE DE SALLE À MANGER DE LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE

En acajou, le plateau à volets, reposant sur six pieds fuselés cannelés terminés par des roulettes ; munie d’une rallonge d’époque postérieure

Dimensions (sans rallonge) :

H. : 74,5 cm (29 ¼ in.)

l. : 122 cm (48 in.)

P. : 126 cm (49 ½ in.)

Dimensions (une rallonge) : 126 × 48 cm (49 ½x 18 ¾ in.)

A late 18th century mahogany dining hall table

2 500 - 4 000 €

362

PAIRE DE CANDÉLABRES DE STYLE LOUIS XVI

Montés en lampe

En marbre blanc, monture de bronze ciselé et doré, à trois bras de lumière à décor de feuilles d’acanthe, reposant sur une base à décrochement, munies d’abat-jours en soie plissée crème et passementerie (non illustrés) ; électrifiés

Dimensions (sans abat-jours) :

H. : 67 cm (26 ½ in.)

l. : 28 cm (11 in.)

A pair of Louis XVI style gilt-bronze mounted and white marble three-branch candelebra, mounted as lamps

3 000 - 5 000 €

PENDULE D’ÉPOQUE LOUIS XVI

En bronze ciselé et doré, le cadran émaillé blanc signé «LE NEPVEU A PARIS» inscrit dans un boîtier flanqué d’une femme drapée à l’antique retenant un médaillon illustrant le buste de Louis XV en profil et d’un putto parmi des nuées reposant sur un socle en placage d’ébène terminé par des pieds en griffe ;anciennement muni d’un mécanisme à musique aujourd’hui manquant

H.:52 cm (20 1/2 in.)

l.:38 cm (15 in.)

P.:17 cm (6 3/4 in.)

Nicolas-Antoine Le Nepveu, maître horloger en 1773

Provenance:

Collection Edmond Borthon (1825-1890).

Bibliographie :

Catalogue des Tableaux & Objets d’Art de la Collection E. Borthon, Dijon, Imprimerie Darantiere, MDCCCXC, n° 124 (reproduite).

A Louis XVI ormolu and ebony mantel clock, the dial signed by Nicolas-Antoine Le Nepveu

2 500 - 4 000 €

▲ 363

TABLE TRICOTEUSE DE STYLE LOUIS XVI

En acajou, placage d’acajou moucheté, filets d’ébène et de bois clair, ornementation de laiton doré, à deux plateaux à galerie, le supérieur à abattant, les montants en accolade terminés par des roulettes ; petits accidents

H. : 77,5 cm (30 ½ in.)

l. : 81 cm (32 in.)

P.: 39 cm (15 ¼ in.)

A Louis XVI style gilt-brass mounted, mahogany, ebony and fruitwood two-tier table tricoteuse

2 000 - 3 000 €

Cette élégante table s’inspire du célèbre modèle livré par Jean-Henri Riesener pour la Reine Marie Antoinette pour son cabinet au château de SaintCloud et aujourd’hui conservée au Musée Nissim de Camondo (cfr. S. LegrandRossi, Le Mobilier du Musée Nissim de Camondo, Éditions Faton, Paris, 2012, p. 134-135). Une table comparable d’époque Louis XVI estampillée par Adam Weisweiler et provenant de l’ancienne collection Wrightsman s’est vendue chez Sotheby’s New York, le 28 avril 2010, lot 135.

364

❍ 364

D’après l’Antique, Italie, Florentin, début du XVIIIe siècle

Le Gladiateur Borghèse et Lysimaque

Paire de bustes en bronze

Reposant sur socles en marbre giallo antico

Dimensions (Borghèse Gladiateur) :

H. : 26 cm (10 ¼ in.)

H. (totale) : 36 cm (14 ¼ in.)

Dimensions (Lysimachus)

H. : 22 cm (8 ½ in.)

H. (totale) : 32 cm (12 ½ in.)

Bibliographie comparative :

F. Haskell & N. Penny, Taste and the Antique: The Lure of Classical Sculpture, London, 1981, pp. 182-184, 221-224.

A pair of bronze busts of the Borghese Gladiator and Lysimachus, after the Antique, Italian, Florentine, early 18th century

6 000 - 8 000 €

Ces bustes représentent deux réductions en bronze de statues antiques en marbre. Ces réductions et adaptations sculpturales sont typiques de la fascination pour le monde antique qui préoccupait les artistes et leurs mécènes dans toute l’Europe à la fin du XVIIe et au XVIIIe siècle. Le premier buste peut être identifié comme une copie d’une statue grecque antique en marbre, plus connue sous le nom de Gladiateur Borghèse. Exhumée peu avant le 11 juin 1611 à Anzio, sur la côte ouest de l’Italie, la sculpture est entrée dans la collection du cardinal Borghèse avant 1613. Achetée par Napoléon en 1807, avec la plupart des antiquités de la collection Borghèse, le Gladiateur, comme on l’appelait alors, est arrivé à Paris l’année suivante, où il est toujours conservé. Le second bronze a été réalisé d’après un buste romain en marbre, grandeur nature, conservé au Museo Archeologico Nazionale de Naples, qui faisait auparavant partie de la collection d’antiquités Farnèse. Depuis le XVIIIe siècle, l’identité du personnage a été débattue et le buste a fait l’objet de diverses attributions, notamment celle d’Aratus, de Démosthène ou d’un général romain. Il est aujourd’hui admis que le buste représente le général macédonien, successeur d’Alexandre le Grand et futur roi de Thrace et d’Asie Mineure, Lysimaque (vers 360-281 av. J.-C.).

365

D’après Giambologna, Italie, XVIIe-XVIIIe siècle

Mercure volant

Figure en bronze

Coiffé d’un casque ailé ; reposant sur une base carrée en marbre d’époque postérieure

H. : 33 cm (13 in.)

H. (totale) : 44 cm (17 ¼ in.)

A bronze figure of Flying Mercury, after Giambologna, Italian, 17 h-18th century

5 000 - 8 000 €

Vue arrière

366

MIROIR VÉNITIEN DU MILIEU DU XVIIIe SIÈCLE

En bois sculpté, laqué polychrome sur fond brun et en partie doré, le fronton représentant une bergère dans un paysage arboré animé d’architectures, les côtés ornés de chutes fleuries au naturel et agrafes feuillagées

Dimensions : 71 × 46 cm (27 ¾ × 18 ¼ in.)

A Venetian parcel-gilt and polychrome lacquered mirror, mid-18th century

4 000 - 6 000 €

❍ 367

Flandre, XVIIe-XVIIIe siècle

Christ Mort

Figure en buis sculpté

H. : 49 cm (19 ¼ in.)

A carved boxwood figure of Cristo Morto, Flemish, 17th -18th century

1 000 - 1 500 € ❍ 368

Flandre, XVIIIe siècle

Aphrodite, Triton et l’enfant Cupidon

Groupe en buis sculpté

La déesse nue chevauchant un dauphin tenant une draperie flottante dans sa main droite, surmontée d’un putto ailé, Triton sortant des vagues en soufflant dans une conque, une nymphe marine sur le côté ; le dessous de la base avec une étiquette manuscrite à l’encre faisant référence à Duquesnoy, et une étiquette dactylographiée lisant Flemish..Boxwood Group of Aphrodite, with a sea nymph and a dolphin and with cupid carrying a 17th century

H. : 31 cm (12 ¼ in.)

l. : 15,4 cm (6 in.)

Provenance

Ancienne collection du Docteur James Thomson, Angleterre.

A carved boxwood group of Aphrodite, Triton and the Infant Cupid, Flemish, 18th century

3 000 - 5 000 €

369

ÉCRAN DE CHEMINÉE DE STYLE ROCOCO

En bois sculpté, laqué polychrome et en partie doré, la partie supérieure à décor ajouré représentant un volatile dans son nid, les montants à motif de chutes fleuries au naturel agrémentés d’un lézard et d’un escargot, les pieds en accolade terminés en enroulement, muni d’un panneau en damas de soie à décor floral polychrome sur fond crème

H. : 120 cm (47 ¼ in.)

l. : 75 cm (29 ½ in.)

A Rococo style parcel-gilt and polychrome lacquered firescreen

1 500 - 2 000 €

❍ 370 Rome ou Florence, XVIIIe siècle Christ

Petit buste en bronze

H. : 19 cm (7 ½ in.)

l. : 12 cm (4 ¾ in.)

A bronze bust of Christ, Roman or Florentine, 18th century

500 - 800 €

371

PAIRE DE MIROIRS, TRAVAIL ITALIEN DU XVIIIe SIÈCLE

En bois sculpté et doré, à décor d’agrafes et rinceaux fleuris ; les glaces d’époque postérieure

Dimensions : 79 × 61 cm (31 × 24 in.)

A pair of Italian giltwood mirrors, 18th century

1 000 - 1 500 €

❍ 372

Attribuée à Lodovico Pogliaghi (18571950), d’après un modèle de Giovanni Bernardi (1494-1553)

Pan et Syrinx

Plaque ovale en bronze

Dimensions : 45 × 31 cm (17 ¾ × 12 ¼ in.)

A bronze relief plaque depicting Pan and Syrinx, attributed to Lodovico Pogliaghi (1857-1950), after Giovanni Bernardi (1494-1553)

800 - 1 200 €

Pour plus d’information sur deux plaques similaires de Giovanni Bernardi, voir Medieval & Renaissance

Sculpture in the Ashmolean Museum par Jeremy Warren, Volume 3, Plaquettes, Nos. 258 & 259.

373

École du XIXe siècle

Vue de la ville de Constantinople

Huile et Gouache sur paesina

Dans un cadre ne bois sculpté et doré

Dimensions (panneau) : 11 × 40 cm (4 ¼ × 15 ¾ in.)

Dimensions (avec cadre) : 25 × 53,5 cm (9 ¾x 21 in.)

An oil and gouache on paesina panel depicting Constantinople, 19th century

3 000 - 5 000 €

❍ 374

Gilles-Lambert Godecharle (1750-1835), Flandre, 1816-1817

Michel de Montaigne (1533-1592)

Buste en terre cuite

Reposant sur un socle en marbre de forme évasée

H. : 53 cm (20 ¾ in.)

H. (totale) : 61 cm (24 in.)

Provenance :

Ancienne collection privée, Belgique.

Bibliographie comparative:

J. D. Draper and G. Scherf, Playing with Fire: European Terracotta Models 1740-1840, New Haven and London, pp. 183, 304.

A terracotta bust of Michel de Montaigne (1533-1592), Gilles-Lambert Godecharle (1750-1835), Flemish, 1816-1817

10 000 - 15 000 €

Ce buste en terre cuite représente le philosophe et essayiste français Michel de Montaigne. Il est représenté vêtu d’un gilet boutonné et d’une veste ouverte aux plis froncés. Sa longue barbe caractéristique se termine par de fines boucles, et son expression est marquée par un froncement de sourcils naturaliste. Ce buste a été réalisé par le célèbre sculpteur néoclassique Gilles-Lambert Godecharle, comme modèle pour le buste de Michel de Montaigne commandé par Jean-Baptiste Plasschaert en 1816-1817 pour le

jardin du château de Wespelaer, près de Louvain, en Belgique. Le buste en pierre, finalisé et fortement altéré, est conservé dans la collection des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, à Bruxelles (inv. N° 3496).

Vers la fin du XVIIIe siècle, le célèbre brasseur Léonard Artois acheta le domaine de Wespelaer, situé à proximité de Louvain. Jean-Baptiste Plasschaert épousa l’une de ses filles et entreprit de rénover le château en faisant appel à des architectes et des artistes de

renom, dont Godecharle, qui fut chargé de décorer le jardin avec 37 statues entre 1791 et 1822. Ce projet est l’une des commandes les plus importantes qu’il ait réalisées et qui l’a occupé jusqu’à la fin de sa carrière.

Formé dans l’atelier de Laurent Delvaux à Bruxelles et à l’Académie royale de peinture et de sculpture sous la direction de Jean-Baptiste Pigalle à Paris, Godecharle a été fortement influencé par la sculpture française du XVIIIè siècle, bien que le réalisme de ses portraits

et son style lisse distinct restent fidèles à la tradition belge, comme le montre notre buste. Godecharle jouit d’une grande popularité et d’une bonne réputation, ayant reçu une allocation d’étude annuelle accordée par la cour de Charles-Alexandre de Lorraine, gouverneur général des Pays-Bas, ce qui lui permet de rejoindre l’Académie à Paris en 1772. En 1787, Godecharle reçoit l’estimable commande de statues allégoriques de l’Ancien et du Nouveau Testament pour Saint-Jacques-surCoudenberg à Bruxelles.

375

BANQUETTE DU DÉBUT DU XIXe SIÈCLE

Estampille de Jean-Joseph Chapuis (1765-1864)

En acajou et placage d’acajou, les chevets ajourés à décor d’urnes à l’antique, reposant sur huit pieds en gaine, garniture de tissu géométrique sur fond crème, estampillée CHAPUIS sur l’un des chevets ; petits accidents et manques, renforts en ceinture, le placage éclairci par le soleil

H. : 92 cm (36 ¼ in.)  ; l. : 155 cm (61 in.) ; P. : 49 cm (19 ¼ in.)

An early 19th century mahogany bench, stamped by Jean-Joseph Chapuis (1765-1864)

1 000 - 1 500 €

GRANDE LAMPE BOUILLOTTE DE STYLE RESTAURATION

En bronze ciselé et doré, le fût à motif de Victoires adossées, le bouquet à trois bras de lumière à hauteur ajustable à décor de femmes aux ailes de papillon, une Victoire retenant une couronne de laurier et une plume en partie haute, la base circulaire ceinte d’une frise à motif de palmettes et feuilles de lotus stylisées, l’abatjour en tôle laquée vert et or ; percée pour l’électricité

H. : 89 cm (35 in.)

Bibliographie comparative  :

J.M. Moulin, Le Château de Compiègne, Éditions de la Réunion des musées nationaux, 1987, p. 93.

A big Restauration style gilt-bronze and lacquered tole bouillotte lamp

1 500 - 2 000 €

Une lampe bouillotte identique à la notre est conservée dans le bureau de l’Empereur Napoléon I au château de Compiègne et illustrée dans J.M. Moulin, Le Château de Compiègne, Éditions de la Réunion des musées nationaux, 1987, p. 93 (cfr. Fig. 1). Rappelons également qu’une lampe du même modèle, bien que d’époque, s’est récemment vendue chez Artcurial Paris, le 17 decembre 2024, lot 79.

377

PENDULE DE LA FIN DU XVIIIe-DÉBUT DU XIXe SIÈCLE

En porcelaine de Paris, de forme vase sur piédouche, à décor en or sur fond bleu mât de semis d’étoiles et fleurs, la base à fond or ornée de frise de feuillage, le cadran signé "David à Paris" inscrit dans un boîtier encadré de roses en biscuit à fond or H. : 38 cm (15 in.)

D. : 25 cm (9 ¾ in.)

A Paris porcelain mantel clock, late 18th-early 19th century

2 000 - 3 000 €

378

COMMODE D’ÉPOQUE EMPIRE Dans le goût de Bernard Molitor

En acajou et placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de granit noir de Belgique, la façade ouvrant par quatre tiroirs, les montants en pilastre surmontés de bustes d’égyptienne et terminés par des griffes en bronze à l’avant et des pieds droits à l’arrière ; petits accidents et manques au placage

H. : 92 cm (36 ¼ in.) ; l. : 134 cm (52 ¾ in.) ; P. : 60 cm (23 ½ in.)

An Empire gilt-bronze mounted and mahogany commode, in the taste of Bernard Molitor

2 000 - 3 000 €

379

PAIRE DE LAMPES DE LECTURE, TRAVAIL MODERNE

En laiton doré, le bras de lumière articulé, reposant sur une base circulaire à décrochement, munies d’abat-jours en tissu gris ; électrifiées

H. (sans abat-jour) : 127 cm (50 in.)

A pair of gilt-brass modern reading lamps

1 500 - 2 000 €

380

PAIRE DE LAMPES DE LECTURE, TRAVAIL MODERNE

En laiton doré, le bras de lumière articulé à hauteur ajustable, reposant sur un socle à section carrée, munies d’abat-jours en tissu gris ; électrifiées

H. (sans abat-jour) : de 103 à 128 cm

A pair of gilt-brass modern reading lamps

1 500 - 2 000 €

381

PAIRE DE CHAISES D’ÉPOQUE EMPIRE

Estampille de Pierre Antoine Bellangé

En acajou et placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, reposant sur des pieds en gaine à l’avant et en sabre à l’arrière, garniture de velours à décor floral vert, estampillées P. BELLANGÉ sur la traverse antérieure ; renforts en ceinture

H. : 88 cm (34 ½ in.)

l. : 46 cm (18 in.)

A pair of Empire gilt-bronze mounted and mahogany chairs, stamped by Pierre Antoine Bellange

2 000 - 3 000 €

382

PAIRE DE

FLAMBEAUX

D’ÉPOQUE EMPIRE

Attribués à Claude Galle (1759-1815)

En bronze ciselé et doré, le fût cannelé surmonté de trois bustes de femmes adossées et coiffées de plumes d’autruches, reposant sur une base circulaire à décor de feuillage stylisé

H. : 30 cm (11 ¾ in.)

A pair of Empire gilt-bronze candlesticks, attributed to Claude Galle (1759-1815)

2 000 - 3 000 € 383

CANAPÉ D’ÉPOQUE EMPIRE

Attribué à Pierre Antoine Bellangé

En acajou et placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, reposant sur des pieds en gaine à l’avant et en sabre à l’arrière, garniture de velours à décor floral vert ; renforts en ceinture

H. : 91 cm (35 ¾ in.)

l. : 171 cm (67 ¼ in.)

An Empire gilt-bronze mounted and mahogany sofa, attributed by Pierre Antoine Bellange

3 000 - 5 000 €

381

384

PLATEAU EN SCAGLIOLE DU XVIIIe SIÈCLE

De forme rectangulaire, à motif de perroquet perché sur une branche inscrit dans un cartouche parmi un entourage de volutes et rinceaux feuillagés sur fond noir, reposant sur un piètement en métal formant console (travail moderne, non illustré) ; petits accidents

Dimensions (plateau): 122 × 60 cm (48 × 23 ½ in.)

Dimensions (piètement) :

H. : 75 cm (29 ½ in.)

l. : 81 cm (31 ¾ in.)

A scagliola 18th century table top, mounted as console

4 000 - 5 000 €

385

PAIRE DE FLAMBEAUX D’ÉPOQUE EMPIRE

En bronze ciselé et doré, le fût orné d’une frise à décor de feuilles de lotus stylisées

H. : 20,5 cm (8 in.)

A pair of Empire gilt-bronze candlesticks

1 000 - 1 500 €

D’après l’Antique, Francesco Formigli (1682-1769)

Mercure

Figure en bronze

Reposant sur une base rectangulaire entièrement moulée

H. : 33 cm (13 in.)

Bibliographie comparative : E. Schmidt, L. Goldenberg Stoppato, Plasmato dal fuoco: La scultura in bronzo nella Firenze degli ultimi Medici, exh. cat., Gallerie degli Uffizi, Florence, 2019, pp. 314-315, 558-561.

A bronze figure of Mercury, after the Antique, Francesco Formigli (1682-1769)

3 000 - 5 000 €

Une liste de bronzes commandés par Filippo Martelli (1655-1734) en 1734 fait état de dix bronzes réalisés par le sculpteur florentin Francesco Formigli.

Il est intéressant de noter que parmi ces bronzes figure « Una figura in bronzo, che rappresenta un Mercurio » (Schmidt et al. op. cit.). Nous pouvons rapprocher notre bronze avec le Faune dansant de Formigli et l’Apollon Sauroktonodu tous deux conservés au Museo di Casa Martelli, à Florence (inv. n°. 89 et 72-73) et publiés dans Schmidt (op. cit.).

D’après l’Antique, France, vers 1700

Vénus Medicis

Figure en bronze

Reposant sur une base en bois noirci

H. : 49 cm (19 ¼ in.)

H. (totale): 55 cm (21 ½ in.)

A bronze figure of the Venus de’ Medici, after the Antique, French, circa 1700

2 000 - 3 000 €

388

JARDINIÈRE ITALIENNE D’ÉPOQUE NÉOCLASSIQUE, PREMIER QUART DU XIXe SIÈCLE

En marbre brocatelle d’Espagne, reposant sur des griffes en bronze

doré ; petits accidents, restaurations

H. : 25 cm (9 ¾ in.)

l. : 75 cm (½ in.)

P. : 50 cm (19 ¾ in.)

An Italian Neoclassical gilt-bronze mounted and marble jardiniere, first quarter of the 19th century

4 000 - 6 000 €

❍ 389

D’après Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867), France, XIXe siècle

Une Odalisque

Figure en bronze

Reposant sur une base ovale ; marqué du cachet SUSSE FRES

H. : 10,5 cm (4 in.)

l. : 15,5 cm (6 in.)

A bronze figure of an Odalisque, after Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867), French, 19th century

700 - 1 000 €

❍ 390

Italie, XVIIIe siècle

Bacchus

Figure en bois noirci

Reposant sur une base entièrement sculptée

H. : 35 cm (13 ¾ in.)

A carved ebonised wood figure depicting Bacchus, Italian, 18th century

700 - 1 000 €

❍ 391

Italie, XIXe siècle

Athéna avec un casque de Gorgone

Fragment de tête en cire teintée à l’imitation du bronze

Reposant sur socle en bois tourné et noirci

H. : 15 cm (6 in.)

H. (totale): 22 cm (8 ½ in.)

A wax fragmentary head of Athena with a gorgon helmet, Italian, 19th century

400 - 600 €

❍ 392

ENCRIER EN BRONZE, ITALIE, VERS 1900

En forme de crabe

H. : 9 cm (3 ½ in.)

l. : 30 cm (11 ¾ in.)

A bronze inkwell in the form of a Crab, Italian, circa 1900

500 - 800 €

393

PENDULE D’ÉPOQUE EMPIRE

En bronze ciselé et doré, le cadran signé «Lépine h.er de l’Impératrice» inscrit dans un boîtier surmonté d’un buste de Socrate et flanqué d’un guerrier a l’antique, reposant sur un socle en marbre vert de mer ceint d’une frise à décor de palmettes et feuilles de lotus stylisées, les pieds en griffe

H. : 57 cm (22 ½ in.)

l. : 50 cm (19 ¾ in.)

An Empire gilt-bronze mantel-clock 7 000 - 10 000 €

❍ 394

D’après l’Antique, Rome, vers 1800

Ariane endormie

Figure en bronze

Reposant sur une base en marbre Breccia Africano et Rosso Antico H. : 10,8 cm (4 ¼ in.)

H. (totale) : 18,5 cm (7 ¼ in.)

A bronze figure of sleeping Ariadne, after the Antique, Rome, circa 1800

800 - 1 200 €

Notre bronze est une réduction d’un modèle de la statue romaine de la déesse endormie Ariane, elle-même inspirée d’un prototype grec du IIe siècle avant J.-C. L’antiquité romaine est aujourd’hui exposée dans les musées du Vatican, après avoir été acquise par le pape Jules II en 1512.

Le thème illustré ici est celui du sommeil troublé qu’endure Ariane. Thésée l’a abandonnée après qu’elle l’a aidé à s’échapper du labyrinthe du Minotaure, mais elle rêve que Dionysos, un dieu et non un mortel veuille l’épouser. Ariane était un sujet populaire sur les sarcophages antiques en raison de la promesse de vie éternelle que son histoire offrait.

395

PAIRE DE FLAMBEAUX D’ÉPOQUE EMPIRE

En bronze ciselé, patiné et doré, le binet à motif de flamme, le fût ceint en partie basse d’une frise à décor de feuilles de lotus stylisées, reposant sur une base circulaire

H. : 25 cm (9 ¾ in.)

A pair of Empire gilt and patinated bronze candlesticks

1 200 - 1 800 €

❍ 396

Italie, fin du XVIIIe-début du XIXe siècle

Enée, Anchise et Ascagne

Groupe en terre cuite

Reposant sur une base de style naturaliste entièrement moulée

H. : 36,5 cm (14 ½ in.)

l. : 14,5 cm (5 ¾ in.)

Bibliographie comparative : J. Hall, Dictionary of Subjects and Symbols in Art, London, 1975, pp. 7 et 8.

A terracotta group of Aeneas, Anchises and Ascanius, Italian, late 18th-early 19th century

1 200 - 1 800 €

397

PAIRE DE FLAMBEAUX D’ÉPOQUE NÉOCLASSIQUE,

TRAVAIL

PROBABLEMENT RUSSE

Montés en lampe

En bronze ciselé, patiné et doré, le fût à pans coupés surmonté de trois masques féminins et terminé par trois griffes sur une sphère, reposant sur une base circulaire à décor de palmettes stylisées, munis d’abat-jours en soie plissée crème (non illustrés)

H. : 32,5 cm (12 ¾ in.)

A pair of Neoclassical gilt and patinated bronze candlesticks, probably Russian, mounted as lamps

2 500 - 4 000 €

398

PAIRE DE CONSOLES D’ÉPOQUE NÉOCLASSIQUE, PROBABLEMENTTRAVAILSUÉDOIS

En acajou et placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre bleu turquin, la ceinture ouvrant par deux tiroirs, soutenue par des montants en gaine surmontés de bustes de vestales à l’avant et droits à l’arrière, reposant sur une plinthe ; accidents et manques au placage, le dos anciennement muni d’un miroir

H. : 92 cm (36 ¼ in.) ; l. : 161,5 cm (63 ½ in.) ; P. : 52,5 cm (20 ½ in.)

A pair of Neoclassical gilt-bronze mounted and mahogany consoles, probably Swedish

3 000 - 5 000 €

399

LUSTRE NÉOCLASSIQUED’ÉPOQUE

Travail de l’Europe du Nord

En cristal et verre teinté rose, monture de bronze doré et laiton repoussé, à quatre bras de lumière ; anciennement électrifié

H. : 65 cm (25 ½ in.)

D. : 42 cm (16 ½ in.)

A Neoclassical Northern European giltbronze and brass mounted, crystal and pink glass four-light chandelier

2 000 - 3 000 €

399

400

PAIRE DE CASSOLETTES

FORMANT FLAMBEAUX D’ÉPOQUE CONSULAT

En bronze ciselé, patiné et doré, le couvercle ajouré surmonté d’une prise à motif de grenade feuillagée et formant binet, le corps orné d’un relief représentant une scène d’enfants dans un paysage champêtre, le socle ponctuée de masques de Mercure, le contre-socle terminé par des pieds en boule aplatie

H. : 36 cm (14 ¼ in.)

l. : 12 cm (4 ¾ in.)

A pair of Consulat gilt and patinated bronze cassolettes forming candlesticks

4 000 - 6 000 €

401

BOÎTE À COURRIER D’ÉPOQUE EMPIRE

En placage d’ébène, ornementation de bronze ciselé et doré, reposant sur des pieds en griffe

H. : 17 cm (17 in.)

l. : 25,5 cm (10 in.)

P. : 16 cm (6 ¼ in.)

An Empire gilt-bronze mounted and ebony letter box

700 - 1 000 €

402

SECRÉTAIRE À ABATTANT, TRAVAIL SUÉDOIS DE LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE

En acajou et placage d’acajou, ornementation de laiton doré, dessus de marbre bleu turquin, la façade ouvrant par un abattant découvrant un intérieur muni de quatorze tiroirs et trois compartiments autour d’un volet central, trois tiroirs en partie basse, les montants cannelés à pans coupés, les côtés munis de poignées, les pieds en gaine ; accidents et manques

H. : 119 cm (46 ¾ in.)

l. : 113 cm (44 ½ in.)

P. : 54,5 cm (21 ½ in.)

A Swedish gilt-brass mounted and mahogany secretaire a abattant, late 18th century

1 000 - 1 500 €

Un secrétaire à abattant comparable, provenant de l’ancienne collection Ariane Dandois, s’est vendu chez Sotheby’s New York, le 25 octobre 2007, lot 256.

403

Wolf Albert-Moritz (1854-1923)

Cavalier cosaque et sa femme en promenade

Groupe en bronze à patine brune et nuance verte

Reposant sur une base ovale, signé au dos par l’artiste en caractères cyrilliques

H. : 30 cm (11 ¾ in.)

L. : 21,5 cm (8 ½ in.)

P. : 14 cm (5 ½ in.)

A bronze group by Wolf Albert-Moritz (1854-1923)

2 500 - 3 000 €

404

GUÉRIDON ITALIEN

D’ÉPOQUE NÉOCLASSIQUE

Dans le goût de Benedetto Boschetti

Le plateau en marbre blanc incrusté de malachite et marbres polychromes, le piètement en marbre blanc sculpté, le fût à cannelures torsadées, les pieds en griffe

H. : 76 cm (30 in.)

l. : 98 cm (38 ½ in.)

P. : 145 cm (57 in.)

An Italian Neoclassical white marble and malachiteinlaid gueridon, in the taste of Benedetto Boschetti

5 000 - 8 000 €

Italie, XVIIIe siècle

Jeune garçon

Buste en marbre blanc

Reposant sur un piédouche en marbre d’époque postérieure

H. : 36 cm (14 ¼ in.)

H. (totale): 51 cm (20 in.)

A white marble bust of a Boy, Italian, 18th century

2 500 - 3 000 €

406

PAIRE DE GIRANDOLES DE STYLE NÉOCLASSIQUE, TRAVAIL DE L’EUROPE DU NORD

En verre peint turquoise et cristal, monture de laiton doré, à trois bras de lumière, reposant sur un socle en marbre blanc ; petits accidents et manques

H. : 67 cm (26 ¼ in.)

l. : 40 cm (15 ¾ in.)

A pair of Northern European Neoclassical style gilt-brass mounted, crystal and turquoise painted glass three-branch girandoles

1 500 - 2 000 €

407

Italie, fin du XIXe siècle

Enfant tenant des poissons

Figure en marbre de carrare

Reposant sur une base carrée entièrement sculptée

H. : 68 cm (26 ¾ in.)

A carrara carved marble figure of a Child holding fishes, Italian, late 19th century

1 500 - 2 500 €

408

PAIRE DE PORTE-TORCHÈRES DE STYLE NÉO-MAURESQUE, TRAVAIL ITALIEN DU XIXe SIÈCLE, PROBABLEMENT SICILE

En bois sculpté, laqué rouge et en partie doré, à décor de rinceaux feuillagés stylisés ; le plateau d’époque postérieure, petits accidents

H.: 129 cm (50 ¾ in.)

D. (plateau): 32 cm (12 ½ in.)

A pair of Italian 19th century Moorish revival parcel-gilt and red lacquered porte torcheres, probably Sicilian

3 000 - 5 000 €

D’après des modèles attribués à Tiziano Aspetti (1559-1606) ou Nicolò Roccatagliata (circa 1560-1629), Vénitien, XVIIe siècle

Mars et une allégorie féminine

Deux figures en bronze

Reposant sur un socle en marbre d’époque postérieure

H.(Mars) : 50 cm (19 ¾ in.)

H. (allégorie feminine) : 47 cm (18 ½ in.)

Two bronze figures of Mars anda Female Allegory, aftermodels attributed to Tiziano Aspetti (1559-1606)or Nicolò Roccatagliata (circa 1560-1629), Venetian, 17th century

5 000 - 8 000 €

On attribue traditionnellement ces modèles à une origine vénitienne. Une paire très similaire, dont la figure féminine diff ère du bronze actuel par l’inclusion d’un soleil sur sa poitrine et l’absence d’un livre, a été vendue chez Christie’s Londres le 5 juillet 1988 (lot 85) avec une attribution provisoire à Nicolò Roccatagliata (vers 1560-1629). Plus récemment, les modèles ont été attribués à Tiziano Aspetti (1559-1606), lorsqu’une paire de chenets surmontés de figures presque identiques, anciennement dans la collection Rothschild, a été vendue chez Christie’s New York le 29 octobre 2019 (lot 1012). La figure féminine des bronzes Rothschild présente la même iconographie que le bronze de 1988, avec l’ajout d’une massue dans sa main droite, ce qui a conduit à l’identifier comme Omphale. Debout sur une tortue dans toutes les versions, la femme

pourrait représenter l’allégorie de la Vertu, mais son iconographie variable d’un bronze à l’autre permet plusieurs identifications.

D’un point de vue stylistique, les modèles actuels peuvent avoir été réalisés dans l’atelier de Roccatagliata, car leurs lourdes paupières et leurs épaisses boucles de cheveux sont des caractéristiques du style du sculpteur.

L’armure du personnage masculin est à rapprocher des œuvres de Roccatagliata, notamment dans son modèle de Saint Georges et le Dragon. Toutefois, étant donné que les bronzes actuels présentent des différences stylistiques avec les œuvres de Roccatagliata et d’Aspetti datant d’environ 1600, par exemple en ce qui concerne les traits du visage plus larges, il est probable qu’ils aient été fondus dans un atelier de l’artiste.

Attribué à Louis-Claude Vassé (1716-1772), France, vers 1760

Jeune enfant

Buste en marbre blanc

Le revers avec une inscription en rouge 3017 ; reposant sur un piédouche en marbre veiné rose

H. : 24 cm (19 ½ in.)

H. (totale) : 34 cm (13 ½ in.)

Bibliographie comparative :

B. Black, Vassé’s « Bambinelli », The Child portraits of an 18th century French sculptor, Londres, 1994, no 5b.

S. Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l’École française au dix-huitième siècle, Paris, 1910-1911, 2 vol., II, p. 377.

L. Réau, Un sculpteur oublié du XVIIIe siècle : Louis-Claude Vassé 1716-1772, dans Gazette des Beaux-Arts, juillet 1930, pp. 53-54.

A carved marble bust of a Child, attributed to Louis-Claude Vassé (1716-1772), French, circa 1760

3 000 - 5 000 €

Louis-Claude Vassé (1716-1772) figure parmi les artistes les plus importants du XVIIIe siècle. Fils et élève du sculpteur ornemaniste François-Antoine Vassé (1681-1736), il entra dans l’atelier d’Edmé Bouchardon (1698-1762) dont il fut l’un des élèves les plus doués. Il gagna le prix de Rome en 1739. Agréé par l’Académie en 1748, il y fut reçu en 1751, et puis devint professeur à l’Académie Royale en 1761. Il exposa au Salon de 1748 à sa mort. Le soutien du comte de Caylus a facilité l’accès à des commandes d’importants mécènes, comme Louis XV ou Frédéric le Grand de Prusse, pour lequel Vassé réalisa une Diane grandeur nature, conservée au château de Sans-Souci (Potsdam, inv. no. GK III 283). Portraitiste renommé, il réalisa des bustes en marbre pour notamment l’Hôtel de Ville de Troyes, ainsi que des bustes d’enfants, comme le buste que nous présentons.

Vassé épousa Marie-Anne Huet de Lepine-Loinville en 1749 et eut trois enfants. Les bustes d’enfants de Vassé, portraits délicats, montrent la grande sensibilité du sculpteur qui a su capter les regards et personnalités différentes de chacun des enfants, témoignage d’un lien intime entre le sculpteur et ses modèles. Réau compare Vassé à Houdon sur la qualité du traitement des bustes d’enfants. Nous avons connaissance de trois autres bustes d’enfants réalisés par Vassé présentant des similitudes avec le nôtre, l’un présente un jeune garçon au Turban conservé au musée des Beaux-Arts de Lyon (B1389), le second un buste probablement représentant sa fille Adelaïde-Jeanne à l’âge de huit ans conservé à la Huntington Art Gallery, à San Marino et le dernier présent sur le marché de l’art représentant ConstanceFélicité-Victoire-Désirée Vassé, fille de l’artiste.

411

France, vers 1900

Masque de fontaine

En pierre sous la forme d’une tête de Méduse , gravé T C , les serpents en bronze

Dimensions : 57 × 33 cm (22 ½ × 13 in.)

A stone and bronze fountain mask in the form of Medusa, French, circa 1900

2 000 - 3 000 €

412

PAIRE D’ÉLÉMENTS DE SURTOUT DE TABLE, TRAVAIL ITALIEN DE LA PREMIÈRE MOITIÉ DU XIXe SIÈCLE

En papier mâché, le centre orné de trois femmes adossées en biscuit, reposant sur un socle ceint d’une frise à motif de feuilles de chêne et draperies ; accidents et manques

H. : 36 cm (14 ¼ in.)

D.: 18 cm (7 in.)

A pair of Italian papier mache surtout de table elements, first half of the 19th century

1 000 - 1 500 €

CANAPÉ D’ÉPOQUE CONSULAT

Estampille de Jacob Frères

rue Meslée

En acajou, placage d’acajou et incrustations d’ébène, reposant sur des pieds en griffe à l’avant et en sabre à l’arrière, garniture de velours à décor floral polychrome sur fond bleu nuit, estampillé JACOB. FRERES /RUE MESLEE sous la traverse antérieure et numéroté au fer 1498 sur la traverse arrière ; restauration au pied arrière droit

H. : 95 cm (37 ½ in.)

l. : 163 cm (64 ¼ in.)

Jacob Frères rue Meslée, estampille utilisée par François Honoré Georges et Georges II Jacob entre 1796 et 1803

A Consulat mahogany and ebony inlaid sofa, stamped by Jacob Freres Rue Melsee

2 000 - 3 000 €

414

PENDULE D’ÉPOQUE RESTAURATION

En bronze ciselé et doré, le cadran inscrit dans un boîtier flanqué de pilastres, supporté par une scène de théâtre à décor d’un arlequin et d’un joueur de violon, reposant sur socle à ressaut terminé par des pieds en boule aplatie

H. : 43,5 cm (17 in.) ; l. : 32,5 cm (12 ¾ in.) ; P. : 18,5 cm (7 ¼ in.)

Bibliographie comparative : P. Kjellberg, Encyclopédie de la Pendule Française du Moyen Âge au XXe siècle, Les Éditions de l’Amateur, p. 438, Fig. A.

A Restauration gilt-bronze mantel clock

3 000 - 5 000 €

415

PAIRE DE CANDÉLABRES NÉO-GOTHIQUES D’ÉPOQUE LOUIS-PHILIPPE

En bronze ciselé, patiné et doré, à quatre bras de lumière, le fût à motif d’arcades et pinacles, reposant sur une base circulaire

H. : 55,5 cm (21 ¾ in.)

l. : 29 cm (11 ½ in.)

A pair of Louis-Philippe Gothic-revival gilt and patinated bronze three-light candelabra

1 500 - 2 000 €

416

PAIRE DE TAZZA D’ÉPOQUE RESTAURATION

En bronze ciselé et doré, la panse à décor ajouré ceinte d’une frise à motif de feuilles de lotus stylisées, le piédouche à décor de pampres et feuilles d’acanthe, munies d’une coupe amovible en tôle laquée verte, travail moderne (non illustrée)

H. : 26 cm (10 ¼ in.)

D. : 18,5 cm (7 ¼ in.)

A pair of Restauration gilt-bronze tazza

2 000 - 3 000 €

417

PENDULE D’ÉPOQUEPORTIQUERESTAURATION

En bronze ciselé et doré, le cadran inscrit dans un boîtier flanqué de colonnes surmontées de chapiteaux d’ordre corinthien, la partie haute ornée d’une frise à motif de rosaces, cornes d’abondances et rinceaux

H. : 58,5 cm (23 in.)

l. : 28,5 cm (11 ¼ in.)

A Restauration gilt-bronze mantel clock

1 500 - 2 000 €

❍ 418

France, XIXe siècle

Hermès à la sandale

Figure en bronze

Reposant sur une base entièrement moulée

H. : 63 cm (24 ¾ in.)

Dimensions (base) : 38 × 17 cm (15 × 6 ¾ in.)

A bronze figure of Hermes fastening his sandal, French, 19th century

2 000 - 3 000 €

Le bronze est une réduction d’une copie romaine en marbre d’un original grec perdu en bronze à la manière de Lysippe, datant du IVe siècle av. J-C., aujourd’hui conservée au musée du Louvre à Paris (MR 238 ; N 276 ; Ma 83)

❍ 419

D’après un modèle de Giambologna (1529-1608), Italie, XVIIIe siècle

Vénus au bain

Figure en bronze

Reposant sur une base en marbre jaune de Sienne

H. : 12,5 cm (5 in.)

H.(totale) : 18 cm (7 in.)

A bronze figure of the Bathing Venus, after a model by Giambologna (1529-1608), Italian, 18th century

800 - 1 200 €

420

TABLE BASSE DE STYLE

NÉOCLASSIQUE

Le plateau en marbre fleur de pêcher, soutenu par deux montants en marbre blanc sculpté ; restaurations au plateau

H.: 46 cm (18 in.)

l. : 130 cm (51 ¼ in.)

P.: 58 cm (22 ¾ in.)

A Neoclassical style marble low table

3 000 - 5 000 €

421

GRAND PLAT RECTANGULAIRE EN TERRE VERNISSÉE, ÉCOLE DE TOURS DE LA DEUXIÈME MOITIÉ

DU XIXe SIÈCLE

À décor en relief et polychrome au centre de deux salamandres et coquillage sur les flots, la bordure à décor de feuillage à fond bleu sur fond crème

Dimensions : 53,5 x 38 cm (21 x 15 in.)

A rectangular-shaped glazed earthenware dish, Tours, second half of the 19th century

500 - 800 €

422

PLAT OVALE

EN

TERRE VERNISSÉE DU XIXe SIÈCLE

Dans le style de Bernard Palissy

À décor en relief et polychrome de tortues, grenouilles, coquillages et fleurs.

Dimensions : 46 x 38 cm (11 ¼ x 15 in.)

An oval-shaped glazed earthenware dish, in the style of Bernard Palissy, 19th century

800 - 1 200 €

423

GRAND PLAT ROND EN TERRE VERNISSÉE, CALDAS DA RAINHA, PORTUGAL DU XXe SIÈCLE

Par J.F. da Souza

À décor en relief et polychrome de nombreux poissons et coquillage sur fond sablé, le revers à fond brun ; restaurations D. : 50 cm (19 ¾ in.)

A Portuguese round-shaped glazed earthenware dish, by J.F. da Souza, Caldas da Rainha, 20th century

500 - 800 €

424

GRAND PLAT OVALE EN TERRE VERNISSÉE DU XXe SIÈCLE

À décor en relief de poissons sur fond turquoise, le bord à fond brun, à décor polychrome ; restaurations

Dimensions : 63 cm x 42 cm (24 ¾ x 16 ½ in.)

An oval-shaped glazed earthenware dish, 20th century

300 - 500 €

425

PLAT ROND EN TERRE

VERNISSÉE, CALDAS DA RAINHA, PORTUGAL, XXe SIÈCLE

Par José A Cunha, dans le style de Bernard Palissy

À décor en relief et polychrome de poissons et serpent sur fond brun marbré

D. : 24 cm (9 ½ in.)

A Portuguese round-shaped glazed earthenware dish, by José A Cunha, in the style of Bernard Palissy, Caldas da Rainha, 20th century

600 - 800 €

426

PLAT ROND EN TERRE

VERNISSÉE, PORTUGAL, XXe SIÈCLE

À décor en relief de poissons et algues sur fond brun ; fêlure

D. : 31 cm (12 ¼ in.)

A Portuguese round-shaped glazed earthenware dish, 20th century

500 - 800 €

427

BOUQUET DE ROSES EN BARBOTINE, CAPODIMONTE, DU XXe SIÈCLE

Formée de sept roses à décor polychrome ; éclats

H. : 18 cm (7 in.)

l. : 38 cm (15 in.)

A Capodimonte barbotine earthenware group, 20th century

100 - 150 €

428

PALETTE DE PEINTRE EN TERRE VERNISSÉE DU XXe SIÈCLE

À décor en relief et polychrome de roses sur fond brun

Dimensions : 42 x 27 cm (16 ¼ x 10 ½ in.)

A glazed earthenware group, 20th century

150 - 200 €

COUPE EN TERRE VERNISSÉE, ÉCOLE DE PARIS DE LA FIN DU XIXe SIÈCLE

Attribuée à Thomas Sergent

À décor en relief de masques de dauphins sur fond bleu, supportée par trois amours assis sur des dauphins sur les flots, la base à fond bleu ; restaurations aux jambes des amours, deux éclats sur la base

H. : 36 cm (14 ¼ in.)

L. : 35 cm (13 ¾ in.)

A Parisian glazed earthenware bowl, attributed to Thomas Sergent, late 19th century

1 500 - 2 000 €

430

VASE EN BARBOTINE, ANGLETERRE FIN DU XIXe SIÈCLE

En forme de héron près de bambou, à décor polychrome ; marqué : Bretby England 9176 ; restauration au cou H. : 29,5 cm (11 ½ in.)

An English barbotine earthenware vase, late 19th century

1 000 - 1 500 €

431

VASE EN FORME D’IRIS

EN BARBOTINE

Par Pierre Perret successeur de 1898 à 1901 de Jérôme Massier Fils (1850-1926) à Vallauris

À décor polychrome ; marqué du cachet ovale Jérôme MASSIER, Pierre PERRET Succ. en creux sous la base H. : 32 cm (12 ½ in.)

A barbotine earthenware iris-shaped vase, by Pierre Perret, successor from 1898 to 1901 to Jerome Massier Fils (1850-1926) at Vallauris

600 - 800 €

432

VASE EN FORME D’IRIS

EN BARBOTINE

Attribué à Pierre Perret successeur de 1898 à 1901 de Jérôme Massier Fils (1850-1926) à Vallauris

À décor polychrome ; sans marque ; éclats H. : 29 cm (11 ½ in.)

A barbotine earthenware iris-shaped vase, attributed to Pierre Perret, successor from 1898 to 1901 to Jerome Massier Fils (1850-1926) at Vallauris

600 - 800 €

433

PAIRE DE VASES EN BARBOTINE VERS 1900

De forme cylindrique, la base renflée, en terre rouge orangé à décor en relief et polychrome de branches fleuries et grappes de raisin ; petits éclats

H. : 44,5 cm (17 ½ in.)

A pair of barbotine earthenware vases, circa 1900

500 - 800 € 434

GRAND PLAT OVALE EN TERRE VERNISSÉE DU MILIEU DU XIXe SIÈCLE

Par Jean-Charles Avisseau (1796-1861), dans le style de Bernard Palissy

À décor en relief, de tortue, écrevisses, serpents, grenouilles, brochet, lézard, insectes, coquillages, escargot, fougères et feuillage sur fond marbré, sur le bord des armoiries d’alliance dans écus supportés par des lion et griffon dressés sous une couronne de baron au-dessus d’une devise et la date 1851, monogrammé AV et signé AVISSEAU en creux sur le bord, le revers à fond jaspé ; petits éclats

Dimensions : 51 x 42 cm (20 x 16 ½ in.)

An oval-shaped glazed earthenware dish, by Jean-Charles Avisseau, in the style of Bernard Palissy, mid-19th century

3 000 - 5 000 €

FIN DE LA COLLECTION

PAIRE DE TABLES D’APPOINT DE STYLE NÉOCLASSIQUE

Travail dans le goût de la maison Hermès

Le plateau gainé de parchemin et cuir rouge, reposant sur un piètement en acajou ; petits accidents, usures au plateau

H. : 60 cm (23 ½ in.)

D. : 45 cm (17 ¾ in.)

A pair of Neoclassical style parchment, leather and mahogany occasional tables, in the taste of maison Hermes

800 - 1 200 €

École française vers 1900

Putti allumant un feu

Huile sur panneau

Soulèvements, manques et restaurations

Dimensions (avec cadre) : 152,4 × 55 cm (60 × 21 ½ in.)

Dimensions (à vue) : 148 × 51,5 cm (58 ¼ × 20 ¼ in.)

Putti lighting a fire, oil on panel, French school, circa 1900

300 - 500 €

PENDULE NAPOLÉOND’ÉPOQUE III

Par Raingo Frères

En bronze ciselé et doré, le cadran en tôle émaillée bleue surmonté d’un jeune enfant, la base ornée d’une scène de cortège de deux femmes drapées à l’antique et d’un enfant jouant de la trompette, le mouvement signé «RAINGO FRES PARIS», signée H.DUMAIGE sur la terrasse, signée RAINGO et numérotée 317 au dos ; accidents et manques au cadran

H. : 76 cm (30 in.)

l. : 23 cm (9 in.)

A Napoleon III gilt-bronze mantel clock, by Raingo Freres

4 000 - 6 000 €

Les figures qui décorent notre pendule sont une variante du groupe en bronze « Les Glaneuses » par Henry-Étienne Dumaige (1830-1888). Dans le groupe en bronze, le cadran est remplacé par un tambourin sur lequel est assis un enfant (cfr. vente Christie’s New York, le 31 octobre 2000, lot 321).

❍ 438

PAIRE DE FLAMBEAUX DE STYLE TROUBADOUR, FIN DU XIXe SIÈCLE

En bronze ciselé et doré, le fût à décor d’un hameau supportant trois blasons et trois étendards adossés, reposant sur une base circulaire en marbre noir

H. : 28 cm (11 in.)

A pair of Troubadour style gilt-bronze candlesticks, late 19th century

400 - 600 €

❍ 439

PAIRE DE TAZZA D’ÉPOQUE RESTAURATION

En bronze ciselé, patiné et doré, les pieds en griffe, reposant sur un socle ceint d’une frise à motif de feuilles de lotus et palmettes stylisées

H. : 23,5 cm (9 ¼ in.)

l. : 23 cm (9 in.)

A pair of Restauration gilt and patinated bronze tazza

1 000 - 1 500 €

❍ 440

PIED DE LAMPE DE STYLE LOUIS XVI

En bronze ciselé et doré, le corps orné d’un bas-relief à décor de putti musiciens, les anses en enroulement retenant une guirlande de feuilles de chêne et terminé par des sabots de capridé, reposant sur un socle en marbre ; percé pour l’électricité

H. : 48 cm (19 in.)

A Louis XVI style gilt-bronze lamp

1 500 - 2 000 €

❍ 441

MIROIR DE LA FIN DU XIXe SIÈCLE

En bois et stuc doré, le fronton orné au centre d’un mascaron féminin coiffé de palmettes, les côtés à décor de putti retenant une guirlande fleurie au naturel ; petits accidents et manques

Dimensions: 185 × 107 cm (72 ¾x 42 in.)

A late 19th century giltwood and gilt gesso mirror

1 000 - 1 500 €

❍ 442

École française du XXe siècle

Vases de fruits et fleurs et Perroquets dans un paysage

Paire d’huiles sur toiles

Griffures et petits accidents

Dimensions (avec cadre) :

184,7 × 65,5 cm (72 ¾ × 25 ¾ in.)

Dimensions (à vue) : 178 × 59,4 cm (70 × 23 ½ in.)

Vases of fruits and flowers and Parrots within a landscape, a pair of oil on canvas, French school, 20th century

1 000 - 1 500 €

❍ 443

JARDINIÈRE NÉO-RENAISSANCE, FIN DU XIXe-DÉBUT DU XXe SIÈCLE

En noyer mouluré, sculpté et incrustations de mosaïques, la façade ornée au centre d’un monogramme «CS» inscrit dans un écusson flanqué d’hippocampes et chimères, les côtés ornés de tritons, la ceinture ornée d’un masque de satyre, soutenue par des montants de forme balustre réunis par une barre d’entretoise, les pieds toupies

H. : 101 cm (39 ¾ in.)

l. : 130 cm (51 ¼ in.)

P. : 35 cm (13 ¾ in.)

A Renaissance revival carved walnut and mosaic inlaid jardiniere, late 19thearly 20th century

1 000 - 1 500 €

❍ 444

PAIRE DE CANDÉLABRES D’ÉPOQUE NAPOLÉON III

En bronze ciselé, doré et marbre blanc, le fût à motif de ménade retenant une coupe libatoire et un bouquet à trois bras de lumière, reposant sur un socle en marbre blanc ; restaurations

H. : 56 cm (22 in.)

l. : 28 cm (11 in.)

A pair of Napoleon III gilt-bronze and white marble three-light candelabra

1 000 - 1 500 €

❍ 445

CHOPE NÉO-RENAISSANCE, FIN DU XIXe SIÈCLE

En bronze doré, le piédouche à décor de feuilles d’acanthe en rappel sur le couvercle ; le corps orné d’une scène de bataille à l’antique, le couvercle à charnière surmonté d’un putto jouant de la trompette, l’anse formée d’une divinité marine tenant une tête de griffon

On y joint un plateau circulaire en bronze doré sur quatre pieds griffe, à fond de marbre rouge

H.(chope) : 39 cm (15 ¼ in.)

H. (plateau) : 11,5 cm (4 ½ in.)

D.: 33 cm (13 in.)

(2)

A Renaissance revival gilt-bronze tankard, late 19th century, together with a circular-shaped gilt-bronze and red marble removable tray

1 500 - 2 000 €

446

PAIRE DE GIRANDOLES DE STYLE RÉGENCE, XXe SIÈCLE

En cristal, monture de bronze ciselé et doré, à quatre bras de lumières, les pieds en enroulement ; électrifiées, petits éclats

H. : 73 cm (28 ¾ in.)

l. : 31 cm (12 ¼ in.)

A pair of Regence style gilt-bronze mounted and crystal four-light girandoles, 20th century

400 - 600 €

447

Dans le style de Pietro Calvi (1833-1884), moderne

Couple

Paire de bustes en onyx et marbre noir

Reposant sur un piédouche en marbre noir

H. : 69 cm (27 ¼ in.)

A pair of carved onyx and black marble busts, in the style of Pietro Calvi (1833-1884), modern

2 000 - 3 000 €

448

PAIRE D’URNES COUVERTES DE STYLE LOUIS XVI D’après Clodion

En bronze ciselé, patiné et doré, la panse illustrant une scène de bacchanale, des masques de satyre retenant une guirlande de laurier en partie haute, reposant sur un socle ceint d’un tore de laurier grainé et enrubanné et un contre-socle en marbre vert de mer, portant une signature apocryphe ‘Clodion’ sur la base

H. : 43 cm (17 in.)

l. : 18 cm (7 in.)

A pair of Louis XVI style gilt and patined bronze covered urns, after Clodion

1 500 - 2 000 €

TABLE À ÉCRIRE DE STYLE TRANSITION

D’après le modèle de Jean-François Oeben

En placage de bois de rose, amarante et satiné, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre brèche violette restauré, la façade ouvrant par deux tiroirs dont un formant écritoire et deux tiroirs latéraux, les montants galbés surmontés de têtes de bélier et terminés par des pieds en enroulement feuillagé

H. : 81,5 cm (32 in.)

l. : 63 cm (24 ¾ in.)

P. : 50 cm (19 ¾ in.)

Bibliographie comparative :

C. Payne, Paris, La Quintessence du Meuble au XIXe siècle, Éditions Monelle Hayot, 2018, p. 166.

C. Payne, European Furniture of the 19th century, Antique Collectors’ Club, p. 218.

A Transitional style gilt-bronze mounted, tulipwood, amaranth and satinwood writing table, after the model by Jean-Francois Oeben

1 500 - 2 000 €

Cette table à écrire s’inspire du célèbre modèle de Jean-François Oeben aujourd’hui conservé à la Wallace Collection de Londres (cfr. P. Hughes, The Wallace Collection Catalogue of Furniture, Vol. II, Londres, 1996, p. 1065). L’exemplaire de la Wallace, datable vers 1763-1764, est estampillé par Jean-François Leleu au moment où ce dernier travaillait dans l’atelier du célèbre ébéniste, fournisseur de la Couronne.

Un exemplaire comparable signé Sormani est illustré dans C. Payne, Paris, La Quintessence du Meuble au XIXe siècle, Ed. Monelle Hayot, 2018, p. 166 tandis qu’une table non signée et datable de la fin du XIXe siècle s’est vendue chez Christie’s Londres, le 15 mai 2012, lot 93.

450

PAIRE DE SPHINGES EN PIERRE

Travail moderne

Reposant sur une base rectangulaire entièrement sculptée

Dimensions : 90 × 60 × 28 cm (35 ½ × 23 ½ × 11 in.)

A pair of carved marble stone sphinx, modern

2 000 - 3 000 €

451

LUSTRE DE STYLE ROCOCO, TRAVAIL DE LA MAISON BACCARAT

En cristal taillé, monture de bronze ciselé et doré, à dix-huit bras de lumières sur deux niveaux, sept coupelles gravées «BACCARAT» ; électrifié

H. : 110 cm (43 ¼ in.)

D. : 77 cm (30 ¼ in.)

A Rococo style gilt-bronze mounted and crystal eighteen-light chandelier, by maison Baccarat

3 000 - 5 000 €

▲ 452 PAIRE DE COMMODES À VANTAUX DE STYLE LOUIS XV D’après le modèle d’Antoine-Robert Gaudreaus

En placage de bois de rose, ornementation de bronze et laiton doré, dessus de marbre rouge griotte restauré, la façade ouvrant par deux portes et découvrant un intérieur plaqué en bois de violette ouvrant par quatre tiroirs, les pieds cambrés surmontés de tête de bélier et terminés en enroulement feuillagé

H. : 93 cm (36 ½ in.) ; l. : 179 cm (70 ½ in.) ; P. : 64 cm (25 ¼ in.)

Provenance : Collection privée du sud de la France. Bibliographie comparative : C. Payne, Paris, La Quintessence du Meuble au XIXe siècle, Éditions Monelle Hayot, 2018, pp. 146-147.

A pair of Louis XV style gilt-bronze and brass mounted, tulipwood and kingwood commodes a vantaux, after the model by Antoine-Robert Gaudreaus

8 000 - 12 000 €

PAIRE DE CANDÉLABRES MONTÉS DE STYLE LOUIS XV

En porcelaine sang de bœuf, Chine, fin de la dynastie Qing, XIXe siècle, monture de bronze ciselé et doré de style Louis XV, à cinq bras de lumière à décor de roseaux, reposant sur un socle à décor de volutes feuillagés ; anciennement électrifiés

H. : 85 cm (33 ½ in.)

l. : 53 cm (20 ¾ in.)

A pair of gilt-bronze mounted and porcelain five-light candelabra, the mounts Louis XV style, the Chinese porcelain, late Qing dynasty, 19th century

6 000 - 8 000 €

Une paire de vases montés en candélabres du même modèle, les montures des couvercles signés par Alfred Beurdeley, s’est vendue chez Christie’s New York, le 21 octobre 2015, lot 207.

454

BIBLIOTHÈQUE DE STYLE

LOUIS XVI, DERNIER QUART DU XIXe SIÈCLE

Par Grimard

En acajou et placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et doré, la façade ouvrant par deux portes vitrées, les montants en colonne détachée, les pieds fuselés à cannelures rudentées de tiges d’asperge, l’intérieur de la porte droite gravée «GRIMARD/FABT/ d’Ebénisterie d’Arts/R. de Charonne 5/ Paris» ; petits accidents

H. : 248 cm (97 ¾ in.)

l. : 150 cm (59 in.)

P. : 52,5 cm (20 ¾ in.)

A Louis XVI style gilt-bronze mounted and mahogany bookcase, by Grimard, last quarter of the 19th century

7 000 - 10 000 €

455

TAPIS ROUMAIN, TRANSYLVANIE, VERS 1900

De Théodore Tuduc

En laine au point noué, à décor syncrétique de motifs du XVIIe siècle à décor d’un champs central safavide et d’une bordure cloudband ottomane, dans un champs fleuri bleu nuit à décor de lions chassant des Qilins parmi des vases et volatiles ; usures

Dimensions: 290 × 190 cm (114 ¼ × 74 ¾ in.)

A Safavid hunting Tuduc wool carpet, Romania, circa 1900

2 500 - 4 000 €

456

TAPIS GHOUM OU QOM, PERSE, IRAN, FIN DU XXe SIÈCLE

Signé Moayedi

En soie au point noué, à décor floral et géométrique autour d’un médaillon central dans des tons ivoires et pastels, signé dans la bordure inférieure ; usures dans les lisières

Dimensions : 299 × 196 cm (117 ¾ × 77 ¼ in.)

A fine Persian Ghom silk carpet, Iran, second half of the 20th century, signed by Moayeri or Moidi

1 000 - 1 500 €

TAPIS GHOUM, PERSE, IRAN, FIN DU XXe SIÈCLE

Signature de Saheli

En soie au point noué à fond ivoire, à motif d’un médaillon central polychrome flanqué de vases fleuries, volatiles, motifs floraux et végétales ; déchirures et taches

Dimensions: 216 × 141 cm (85 × 55 ½ in.)

A silk Ghom carpet, signed Saheli, Persia, late 20th century

800 - 1 200 €

❍ 458

TAPIS NAIN, PERSE, IRAN, VERS 1950

En laine et soie au point noué, à décor d’un médaillon parmi des rinceaux fleuris sur fond rouge, les écoinçons à motif de vases, encadré par une bordure crème à décor d’iris, de volatiles et lapins

Dimensions: 205 × 117 cm (80 ¾ × 46 in.)

A Persian wool and part-silk Nain carpet, circa 1950

500 - 800 €

459

TAPIS KOUBA, CAUCASE, FIN XIXe SIÈCLE

En laine aux points noués, à décor géométrique polychrome sur fond rouge, inscrit dans trois bordures ; usures et restaurations

Dimensions: 160,5 × 111,5 cm (63 ¼ × 43 ¾ in.)

A Caucasian Kuba carpet, late 19th century

2 000 - 2 500 €

❍ 460

TAPIS TABRIZ, PERSE, IRAN, FIN DU XXe SIÈCLE

En laine au point noué à fond crème, à décor de médaillon central rouge flanqué de vases fleuris aux simurghs, encadré d’une bordure rouge à motif de rinceaux fleuris ; présence de soie pour les oiseaux

Dimensions: 330 × 233 cm (130 × 91 ¾ in.)

A wool and silk Tabriz carpet, Persia, late 20th century

800 - 1 200 €

461

TAPIS KAZAK, CAUCASE, FIN DU XIXe SIÈCLE

En laine au point noué, à décor de deux médaillons octogonaux rouges et blancs à motifs géométriques dans un champs bleu ciel ; petites taches et restaurations

Dimensions: 213 × 120 cm (83¾ × 47 ¼ in.)

A Caucasian Kazak carpet, late 19th century

600 - 800 €

Vente aux enchères : Vendredi 6 juin 2025 - 14h

7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris

TRÈS RARE ET IMPORTANTE VERSEUSE EN CORNE DE RHINOCÉROS SCULPTÉE

Chine, dynastie Qing, XVIIe siècle

12 × 28 × 8 cm. - 399 gr.

Estimation : 80 000 - 120 000 €

ART D’ASIE

Vente aux enchères : Mercredi 11 juin 2025 - 14h30

7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris

Contact : Shenying Chen +33 (0)1 42 99 20 32 schen@artcurial.com www.artcurial.com

COLLIER DIT « DE LA REINE », fin du XIXe - début du XXe siècle

D’après le modèle créé par les bijoutiers

Böhmer et Bassenge pour la reine Marie-Antoinette

Estimation : 30 000 - 50 000 € Vente aux enchères le mardi 17 juin à 17h

LA REINE DU LABYRINTHE

Rencontre et signature avec l'auteur Camille Pascal : Lundi 16 juin 2025 - 18h

7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris

RSVP : +33 (0)1 42 99 16 20 librairie@artcurial.com www.librairie.artcurial.com

Régulateur astronomique Equation du Temps BREGUET fabriqué entre 1833 et 1836 200 × 52,5 × 32 cm

300.000 – 500.000 CHF

BASEL WATCH AUCTION

Horlogerie de Collection

Vente aux enchères à Bâle : Mercredi 25 juin 2025

Schwarzwaldallee 171 4058 Bâle

Contact : +41 61 312 32 00

info@bbw-auktionen.com bbw-auktionen.com

CONDITIONS GÉNÉRALES D’ACHAT AUX ENCHÈRES PUBLIQUES

ARTCURIAL SAS

Artcurial SAS est un opérateur de ventes volontaires de meubles aux enchères publiques régie par les articles L 321-4 et suivant du Code de commerce. En cette qualité Artcurial SAS agit comme mandataire du vendeur qui contracte avec l’acquéreur. Les rapports entre Artcurial SAS et l’acquéreur sont soumis aux présentes conditions générales d’achat qui pourront être amendées par des avis écrits ou oraux avant la vente et qui seront mentionnés au procès-verbal de vente.

En tant qu’opérateur de ventes volontaires, ARTCURIAL SAS est assujetti aux obligations listées aux articles L.561-2 14° et suivants du Code Monétaire et Financier relatifs à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

1 .  LE BIEN MIS EN VENTE

a) Les acquéreurs potentiels sont invités à examiner les biens pouvant les intéresser avant la vente aux enchères, et notamment pendant les expositions. Artcurial SAS se tient à la disposition des acquéreurs potentiels pour leur fournir des rapports sur l’état des lots.

b) Les descriptions des lots résultant du catalogue, des rapports, des étiquettes et des indications ou annonces verbales ne sont que l’expression par Artcurial SAS de sa perception du lot, mais ne sauraient constituer la preuve d’un fait.

c) Les indications données par Artcurial SAS sur l’existence d’une restauration, d’un accident ou d’un incident affectant le lot, sont exprimées pour faciliter son inspection par l’acquéreur potentiel et restent soumises à son appréciation personnelle ou à celle de son expert.

L’absence d’indication d’une restauration d’un accident ou d’un incident dans le catalogue, les rapports, les étiquettes ou verbalement, n’implique nullement qu’un bien soit exempt de tout défaut présent, passé ou réparé. Inversement la mention de quelques défauts n’implique pas l’absence de tout autres défauts.

d) Les estimations sont fournies à titre purement indicatif et elles ne peuvent être considérées comme impliquant la certitude que le bien sera vendu au prix estimé ou même à l’intérieur de la fourchette d’estimations. Les estimations ne sauraient constituer une quelconque garantie.

Les estimations peuvent être fournies en plusieurs monnaies ; les conversions peuvent à cette occasion être arrondies différemment des arrondissements légaux.

e) Les biens d’occasion (tout ce qui n’est pas neuf) ne bénéficient pas de la garantie légale de conformité conformément à l’article L 217-2 du Code de la consommation.

2 .  LA VENTE

a) En vue d’une bonne organisation des ventes, les acquéreurs potentiels sont invités à se faire connaître auprès d’Artcurial SAS, avant la vente, afin de permettre l’enregistrement de leurs données personnelles.

Artcurial SAS se réserve le droit de demander à tout acquéreur potentiel de justifier de son identité ainsi que de ses références bancaires et d’effectuer un déposit. Artcurial SAS se réserve d’interdire l’accès à la salle de vente de tout acquéreur potentiel pour justes motifs. Une enchère est acceptée au regard des informations transmises par l'encherisseur avant la vente. En conséquence, aucune modification du nom de l'adjudicataire ne pourra intervenir après la vente.

b) Toute personne qui se porte enchérisseur s’engage à régler personnellement et immédiatement le prix d’adjudication augmenté des frais à la charge de l’acquéreur et de tous impôts ou taxes qui pourraient être exigibles.Tout enchérisseur est censé agir pour son propre compte sauf dénonciation préalable de sa qualité de mandataire pour le compte d’un tiers, acceptée par Artcurial SAS.

c) Le mode normal pour enchérir consiste à être présent dans la salle de vente. Toutefois Artcurial SAS pourra accepter gracieusement de recevoir des enchères par téléphone d’un acquéreur potentiel qui se sera manifesté avant la vente.

Artcurial SAS ne pourra engager sa responsabilité notamment si la liaison téléphonique n’est pas établie, est établie tardivement, ou en cas d’erreur ou d’omissions relatives à la réception des enchères par téléphone. À toutes fins utiles, Artcurial SAS se réserve le droit d’enregistrer les communications téléphoniques durant la vente. Les enregistrements seront conservés jusqu’au règlement du prix, sauf contestation.

d) Artcurial SAS pourra accepter gracieusement d’exécuter des ordres d’enchérir qui lui auront été transmis avant la vente, pour lesquels elle se réserve le droit de demander un déposit de garantie et qu’elle aura acceptés. Si le lot n’est pas adjugé à cet enchérisseur, le déposit de garantie sera renvoyé sous 72h. Si Artcurial SAS reçoit plusieurs ordres pour des montants d’enchères identiques, c’est l’ordre le plus ancien qui sera préféré. Artcurial SAS ne pourra engager sa responsabilité notamment en cas d’erreur ou d’omission d’exécution de l’ordre écrit.

e) Dans l’hypothèse où un prix de réserve aurait été stipulé par le vendeur, Artcurial SAS se réserve le droit de porter des enchères pour le compte du vendeur jusqu’à ce que le prix de réserve soit atteint.En revanche le vendeur n’est pas autorisé à porter lui-même des enchères directement ou par le biais d’un mandataire.Le prix de réserve ne pourra pas dépasser l’estimation basse figurant dans le catalogue ou modifié publiquement avant la vente.

f) Artcurial SAS dirigera la vente de façon discrétionnaire, en veillant à la liberté des enchères et à l’égalité entre l’ensemble des enchérisseurs, tout en respectant les usages établis.Artcurial SAS se réserve de refuser toute enchère, d’organiser les enchères de la façon la plus appropriée, de déplacer certains lots lors de la vente, de retirer tout lot de la vente, de réunir ou de séparer des lots.En cas de contestation Artcurial SAS se réserve de désigner l’adjudicataire, de poursuivre la vente ou de l’annuler, ou encore de remettre le lot en vente.

g) Sous réserve de la décision de la personne dirigeant la vente pour Artcurial SAS, l’adjudicataire sera la personne qui aura porté l’enchère la plus élevée pourvu qu’elle soit égale ou supérieure au prix de réserve, éventuellement stipulé.

Le coup de marteau matérialisera la fin des enchères et le prononcé du mot « adjugé » ou tout autre équivalent entraînera la formation du contrat de vente entre le vendeur et le dernier enchérisseur retenu. L’adjudicataire ne pourra obtenir la livraison du lot qu’après règlement de l’intégralité du prix. en cas de remise d’un chèque ordinaire, seul l’encaissement du chèque vaudra règlement. Artcurial SAS se réserve le droit de ne délivrer le lot qu’après encaissement du chèque. Le lot non adjugé pourra être vendu après la vente dans les conditions de la loi sous réserve que son prix soit d’au moins 1.500 euros.

h) Pour faciliter les calculs des acquéreurs potentiels, Artcurial SAS pourra être conduit à utiliser à titre indicatif un système de conversion de devises. Néanmoins les enchères ne pourront être portées en devises, et les erreurs de conversion ne pourront engager la responsabilité de Artcurial SAS.

3 .  L’EXÉCUTION DE LA VENTE

a) En sus du prix de l’adjudication, l’adjudicataire (acheteur) devra acquitter par lot et par tranche dégressive les commissions et taxes suivantes:

1) Lots en provenance de l’UE:

• De 1 à 700 000 euros: 26 % + TVA au taux en vigueur.

• De 700 001 à 4 000 000 euros: 20% + TVA au taux en vigueur.

• Au-delà de 4 000 001 euros: 14,5 % + TVA au taux en vigueur.

2) Lots en provenance hors UE : (indiqués par un m): Œuvres d’art, antiquités et biens de collection: L’adjudication sera portée hors taxe. A cette adjudication sera ajoutée une TVA au taux réduit de 5,5% qui pourra être rétrocédée à l’adjudicataire sur présentation d'un justificatif d’exportation hors UE ou à l’adjudicataire UE justifiant d’un numéro de TVA intracommunautaire et d’un document prouvant la livraison dans son état membre. Les commissions et taxes indiquées au paragraphe 1) ci-dessus demeurent identiques.

3) Lots en provenance hors UE (indiqués par un m) Bijoux et Montres, Vins et Spiritueux, Multiples: Aux commissions et taxes indiquées au paragraphe 1) ci-dessus, il conviendra d’ajouter des frais liés à l’importation correspondant à 20% du prix d’adjudication.

4) Des frais additionnels seront facturés aux adjudicataires ayant enchérit en ligne par le biais de plateformes Internet autres qu’ARTCURIAL LIVE.

5) La TVA sur commissions et les frais liés à l’importation pourront être rétrocédés à l’adjudicataire sur présentation des justificatifs d’exportation hors UE.L’adjudicataire UE justifiant d’un n° de TVA Intracommunautaire et d’un document prouvant la livraison dans son état membre pourra obtenir le remboursement de la TVA sur commissions.

Le paiement du lot aura lieu au comptant, pour l’intégralité du prix, des frais et taxes, même en cas de nécessité d’obtention d’une licence d’exportation. L’adjudicataire pourra s’acquitter par les moyens suivants : - En espèces : jusqu’à 1 000 euros frais et taxes compris pour les ressortissants français et les personnes agissant pour le compte d’une entreprise, 15 000 euros frais et taxe compris pour les ressortissants étrangers sur présentation de leurs papiers d’identité ; - Par chèque bancaire tiré sur une banque française sur présentation d’une pièce d’identité et, pour toute personne morale, d’un extrait KBis daté de moins de 3 mois (les chèques tirés sur une banque étrangère ne sont pas acceptés);

- Par virement bancaire ;

- Par carte de crédit : VISA, MASTERCARD ou AMEX (en cas de règlement par carte American Express, une commission supplémentaire de 1,85 % correspondant aux frais d’encaissement sera perçue).

6) La répartition entre prix d’adjudication et commissions peut-être modifiée par convention particulière entre le vendeur et Artcurial sans conséquence pour l’adjudicataire.

b) Artcurial SAS sera autorisé à reproduire sur le procès-verbal de vente et sur le bordereau d’adjudication les renseignements qu’aura fournis l’adjudicataire avant la vente. Toute fausse indication engagera la responsabilité de l’adjudicataire. Dans l’hypothèse où l’adjudicataire ne se sera pas fait enregistrer avant la vente, il devra communiquer les renseignements nécessaires dès l’adjudication du lot prononcée. Toute personne s’étant fait enregistrer auprès de Artcurial SAS dispose d’un droit d’accès et de rectification aux données nominatives fournies à Artcurial SAS dans les conditions de la Loi du 6 juillet 1978.

c) Il appartiendra à l’adjudicataire de faire assurer le lot dès l’adjudication. Il ne pourra recourir contre Artcurial SAS, dans l’hypothèse où par suite du vol, de la perte ou de la dégradation de son lot, après l’adjudication, l’indemnisation qu’il recevra de l’assureur de Artcurial SAS serait avérée insuffisante.

d) Le lot ne sera délivré à l’acquéreur qu’après paiement intégral du prix, des frais et des taxes. En cas de règlement par chèque, le lot ne sera délivré qu’après encaissement définitif du chèque, soit 8 jours ouvrables à compter du dépôt du chèque. A compter du lundi suivant le 90e jour après la vente, le lot acheté réglé ou non réglé restant dans l’entrepôt, fera l’objet d’une facturation de 50€ HT par semaine et par lot, toute semaine commencée étant due dans son intégralité au titre des frais d’entreposage et d’assurance.À défaut de paiement par l’adjudicataire, après mise en demeure restée infructueuse, le bien est remis en vente à la demande du vendeur sur folle enchère de l’adjudicataire défaillant ; si le vendeur ne formule pas cette demande dans un délai de trois mois à compter de l’adjudication, la vente est résolue de plein droit, sans préjudice de dommages intérêts dus par l’adjudicataire défaillant. En outre, Artcurial SAS se réserve de réclamer à l’adjudicataire défaillant, à son choix : - Des intérêts au taux légal majoré de cinq points, - Le remboursement des coûts supplémentaires engendrés par sa défaillance, - Le paiement de la différence entre le prix d’adjudication initial et le prix d’adjudication sur folle enchère s’il est inférieur, ainsi que les coûts générés par les nouvelles enchères.

Artcurial SAS se réserve également de procéder à toute compensation avec des sommes dues à l’adjudicataire défaillant. Artcurial SAS se réserve d’exclure de ses ventes futures, tout adjudicataire qui aura été défaillant ou qui n’aura pas respecté les présentes conditions générales d’achat.

e) Sous réserve de dispositions spécifiques à la présente vente, les achats qui n’auront pas été retirés dans les sept jours de la vente (samedi, dimanche et jours fériés compris), pourront être transportés dans un lieu de conservation aux frais de l’adjudicataire défaillant qui devra régler le coût correspondant pour pouvoir retirer le lot, en sus du prix, des frais et des taxes.

f) L’acquéreur pourra se faire délivrer à sa demande un certificat de vente qui lui sera facturé la somme de 60 euros TTC.

4 .  LES INCIDENTS DE LA VENTE

En cas de contestation Artcurial SAS se réserve de désigner l’adjudicataire, de poursuivre la vente ou de l’annuler, ou encore de remettre le lot en vente.

a) Dans l’hypothèse où deux personnes auront porté des enchères identiques par la voix, le geste, ou par téléphone et réclament

en même temps le bénéfice de l’adjudication après le coup de marteau, le bien sera immédiatement remis en vente au prix proposé par les derniers enchérisseurs, et tout le public présent pourra porter de nouvelles enchères.

b) Pour faciliter la présentation des biens lors de ventes, Artcurial SAS pourra utiliser des moyens vidéos. en cas d’erreur de manipulation pouvant conduire pendant la vente à présenter un bien différent de celui sur lequel les enchères sont portées, Artcurial SAS ne pourra engager sa responsabilité, et sera seul juge de la nécessité de recommencer les enchères.

5 .  PRÉEMPTION DE L’ÉTAT FRANÇAIS

L’état français dispose d’un droit de préemption des œuvres vendues conformément aux textes en vigueur.

L’exercice de ce droit intervient immédiatement après le coup de marteau, le représentant de l’état manifestant alors la volonté de ce dernier de se substituer au dernier enchérisseur, et devant confirmer la préemption dans les 15 jours.

Artcurial SAS ne pourra être tenu pour responsable des conditions de la préemption par l’état français.

6 . PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE – REPRODUCTION DES ŒUVRES

Artcurial SAS est propriétaire du droit de reproduction de son catalogue. Toute reproduction de celui-ci est interdite et constitue une contrefaçon à son préjudice. En outre Artcurial SAS dispose d’une dérogation lui permettant de reproduire dans son catalogue les œuvres mises en vente, alors même que le droit de reproduction ne serait pas tombé dans le domaine public.

Toute reproduction du catalogue de Artcurial SAS peut donc constituer une reproduction illicite d’une œuvre exposant son auteur à des poursuites en contrefaçon par le titulaire des droits sur l’œuvre. La vente d’une œuvre n’emporte pas au profit de son propriétaire le droit de reproduction et de présentation de l’œuvre.

7. BIENS SOUMIS À UNE LÉGISLATION PARTICULIÈRE

La réglementation internationale du 3 mars 1973, dite Convention de Washington a pour effet la protection de specimens et d’espèces dits menacés d’extinction.

Les termes de son application diffèrent d’un pays à l’autre. Il appartient à tout acheteur de vérifier, avant d’enchérir, la législation appliquée dans son pays à ce sujet.

Tout lot contenant un élément en ivoire, en palissandre…quelle que soit sa date d’exécution ou son certificat d’origine, ne pourra être importé aux Etats-Unis, au regard de la législation qui y est appliquée. Il est indiqué par un (s).

8 .  RETRAIT DES LOTS

L’acquéreur sera lui-même chargé de faire assurer ses acquisitions, et Artcurial SAS décline toute responsabilité quant aux dommages que l’objet pourrait encourir, et ceci dès l’adjudication prononcée. Toutes les formalités et transports restent à la charge exclusive de l’acquéreur.

9 . INDÉPENDANCE DES DISPOSITIONS

Les dispositions des présentes conditions générales d’achat sont indépendantes les unes des autres. La nullité de quelque disposition ne saurait entraîner l’inapplicabilité des autres.

10 . COMPÉTENCES LÉGISLATIVE ET JURIDICTIONNELLE

Conformément à la loi, il est précisé que toutes les actions en responsabilité civile engagées à l’occasion des prisées et des ventes volontaires et judiciaires de meuble aux enchères publiques se prescrivent par cinq ans à compter de l’adjudication ou de la prisée.La loi française seule régit les présentes conditions générales d’achat. Toute contestation relative à leur existence, leur validité, leur opposabilité à tout enchérisseur et acquéreur, et à leur exécution sera tranchée par le tribunal judiciaire compétent du ressort de Paris (France). Le Conseil des Ventes Volontaires, 19 avenue de l’Opéra – 75001 Paris peut recevoir des réclamations en ligne (www.conseildesventes.fr, rubrique « Réclamations en ligne »).

PROTECTION DES BIENS CULTURELS

Artcurial SAS participe à la protection des biens culturels et met tout en œuvre, dans la mesure de ses moyens, pour s’assurer de la provenance des lots mis en vente dans ce catalogue.

CONDITIONS OF PURCHASE IN VOLUNTARY AUCTION SALES

ARTCURIAL

Artcurial SAS is an operator of voluntary auction sales regulated by the law articles L321-4 and following of the Code de Commerce. In such capacity Artcurial SAS acts as the agent of the seller who contracts with the buyer. The relationships between Artcurial SAS and the buyer are subject to the present general conditions of purchase which can be modified by saleroom notices or oral indications before the sale, which will be recorded in the official sale record.

As a voluntary auction sales operator, ARTCURIAL SAS is subject to the obligations listed in articles L.561-2 14° and seq. of the French Monetary and Financial Code relating to the Anti Money Laundering regulation.

1.  GOODS FOR AUCTION

a) The prospective buyers are invited to examine any goods in which they may be interested, before the auction takes place, and notably during the exhibitions.

Artcurial SAS is at disposal of the prospective buyers to provide them with reports about the conditions of lots.

b) Description of the lots resulting from the catalogue, the reports, the labels and the verbal statements or announcements are only the expression by Artcurial SAS of their perception of the lot, but cannot constitute the proof of a fact.

c) The statements by made Artcurial SAS about any restoration, mishap or harm arisen concerning the lot are only made to facilitate the inspection thereof by the prospective buyer and remain subject to his own or to his expert’s appreciation. The absence of statements Artcurial SAS by relating to a restoration, mishap or harm, whether made in the catalogue, condition reports, on labels or orally, does not imply that the item is exempt from any current, past or repaired defect. Inversely, the indication of any defect whatsoever does not imply the absence of any other defects.

d) Estimates are provided for guidance only and cannot be considered as implying the certainty that the item will be sold for the estimated price or even within the bracket of estimates.

Estimates cannot constitute any warranty assurance whatsoever.

The estimations can be provided in several currencies ; the conversions may, in this case or, be rounded off differently than the legal rounding

e) Second-hand goods (anything that is not new) do not benefit from the legal guarantee of conformity in accordance with article L 217-2 of the Consumer Code.

2 . THE SALE

a) In order to assure the proper organisation of the sales, prospective buyers are invited to make themselves known to Artcurial SAS before the sale, so as to have their personal identity data recorded.

Artcurial SAS reserves the right to ask any prospective buyer to justify his identity as well as his bank references and to request a deposit.

Artcurial SAS reserves the right to refuse admission to the auction sales premises to any prospective buyer for legitimate reasons. A bid is accepted on the basis of the information provided by the bidder prior to the sale. Consequently, the name of the winning bidder cannot be changed after the sale.

b) Any person who is a bidder undertakes to pay personally and immediately the hammer price increased by the costs to be born by the buyer and any and all taxes or fees/expenses which could be due. Any bidder is deemed acting on his own behalf except when prior notification, accepted by Artcurial SAS, is given that he acts as an agent on behalf of a third party.

c) The usual way to bid consists in attending the sale on the premises. However, Artcurial SAS may graciously accept to receive some bids by telephone from a prospective buyer who has expressed such a request before the sale. Artcurial SAS will bear no liability / responsibility whatsoever, notably if the telephone contact is not made, or if it is made too late, or in case of mistakes or omissions relating to the reception of the telephone. For variety of purposes, Artcurial SAS reserves its right to record all the telephone communications during the auction. Such records shall be kept until the complete payment of the auction price, except claims.

d) Artcurial SAS may accept to execute orders to bid which will have been submitted before the sale and by Artcurial SAS which have been deemed acceptable. Artcurial SAS is entitled to request a deposit which will be refunded within 48hours after the sale if the lot id not sold to this buyer.

Should Artcurial SAS receive several instructions to bid for the same amounts, it is the instruction to bid first received which will be given preference.

Artcurial SAS will bear no liability/responsibility in case of mistakes or omission of performance of the written order.

e) In the event where a reserve price has been stipulated by the seller, Artcurial SAS reserves the right to bid on behalf of the seller until the reserve price is reached. The seller will not be admitted to bid himself directly or through an agent. The reserve price may not be higher than the low estimate for the lot printed in or publicly modified before the sale.

f) Artcurial SAS will conduct auction sales at their discretion, ensuring freedom auction and equality among all bidders, in accordance with established practices.

Artcurial SAS reserves the right to refuse any bid, to organise the bidding in such manner as may be the most appropriate, to move some lots in the course of the sale, to withdraw any lot in the course of the sale, to combine or to divide some lots in the course of the sale.

In case of challenge or dispute, Artcurial SAS reserves the right to designate the successful bidder, to continue the bidding or to cancel it, or to put the lot back up for bidding.

g) Subject to the decision of the person conducting the bidding for Artcurial SAS, the successful bidder will be the bidder would will have made the highest bid provided the final bid is equal to or higher than the reserve price if such a reserve price has been stipulated.

The hammer stroke will mark the acceptance of the highest bid and the pronouncing of the word “adjugé” or any equivalent will amount to the conclusion of the purchase contract between the seller and the last bidder taken in consideration.

No lot will be delivered to the buyer until full payment has been made.In case of payment by an ordinary draft/check, payment will be deemed made only when the check will have been cashed.

The lot not auctioned may be sold after the sale in accordance with the law, provided that its price is at least 1,500 euros.

h) So as to facilitate the price calculation for prospective buyers, a currency converter may be operated by Artcurial SAS as guidance. Nevertheless, the bidding cannot be made in foreign currency and Artcurial SAS will not be liable for errors of conversion.

3 . THE PERFORMANCE OF THE SALE

a) In addition of the lot’s hammer price, the buyer must pay the different stages of following costs and fees/taxes:

1) Lots from the EU:

• From 1 to 700,000 euros: 26 % + current VAT. From 700,001 to 4,000,000 euros: 20 % + current VAT.

• Over 4,000,001 euros: 14,5 % + current VAT.

2) Lots from outside the EU : (identified by an m). Works of art, Antiques and Collectors’items The hammer price will be VAT excluded to which should be added 5.5% VAT. Upon request, this VAT will be refunded to the purchaser on presentation of written proof of exportation outside the EU or to the EU purchaser who will submit his intracommunity VAT number and a proof of shipment of his purchase to his EU country home address. Commissions and taxes indicated in section 3.1) remain the same.

3) Lots from outside the EU (identified by an m): Jewelry and Watches, Wines and Spirits, Multiples In addition to the commissions and taxes specified in paragraph 1) above, an additional import VAT will be charged (20% of the hammer price).

4) Additional fees will be charged to bidders who bid online via Internet platforms other than ARTCURIAL LIVE.

5) VAT on commissions and importation expenses can be retroceded to the purchaser on presentation of written proof of exportation outside the EU.

An EU purchaser who will submit their intracommunity VAT number and a proof of shipment of their purchase to their EU country home address will be refunded of VAT on buyer’s premium.The payment of the lot will be made cash, for the whole of the price, costs and taxes, even when an export licence is required. The purchaser will be authorized to pay by the following means :

- In cash : up to 1 000 euros, costs and taxes included, for French citizens and people acting on behalf of a company, up to 15 000 euros, costs and taxes included, for foreign citizens on presentation of their identity papers ;

- By cheque drawn on a French bank on presentation of identity papers and for any company, a KBis dated less than 3 months (cheques drawn on a foreign bank are not accepted);

- By bank transfer;

- By credit card : VISA, MASTERCARD or AMEX (in case of payment by AMEX, a 1,85 % additional commission corresponding to cashing costs will be collected).

6)The distribution between the lot's hammer price and cost and fees can be modified by particular agreement between the seller and Artcurial SAS without consequence for the buyer.

b) Artcurial SAS will be authorized to reproduce in the official sale record and on the bid summary the information that the buyer will have provided before the sale. The buyer will be responsible for any false information given. Should the buyer have neglected to give his personal information before the sale, he will have to give the necessary information as soon as the sale of the lot has taken place.

Any person having been recorded by Artcurial SAS has a right of access and of rectification to the nominative data provided to Artcurial SAS pursuant to the provisions of Law of the 6 July 1978.

c) The lot must to be insured by the buyer immediately after the purchase. The buyer will have no recourse against Artcurial SAS, in the event where, due to a theft, a loss or a deterioration of his lot after the purchase, the compensation he will receive from the insurer of Artcurial SAS would prove insufficient.

d) The lot will be delivered to the buyer only after the entire payment of the price, costs and taxes. If payment is made by cheque, the lot will be delivered after cashing, eight working days after the cheque deposit. If the buyer has not settled his invoice yet or has not collected his purchase, a fee of 50€+VAT per lot, per week (each week is due in full) covering the costs of insurance and storage will be charged to the buyer, starting on the first Monday following the 90th day after the sale. Should the buyer fail to pay the amount due, and after notice to pay has been given by Artcurial SAS to the buyer without success, at the seller’s request, the lot is re-offered for sale, under the French procedure known as “procédure de folle enchère”. If the seller does not make this request within three months from the date of the sale, the sale will be automatically cancelled, without prejudice to any damages owed by the defaulting buyer.

In addition, Artcurial SAS reserves the right to claim against the defaulting buyer, at their option :

- interest at the legal rate increased by five points,

- the reimbursement of additional costs generated by the buyer’s default, - the payment of the difference between the initial hammer price and the price of sale after “procédure de folle enchère” if it is inferior as well as the costs generated by the new auction.

Artcurial SAS also reserves the right to set off any amount Artcurial SAS may owe the defaulting buyer with the amounts to be paid by the defaulting buyer.

Artcurial SAS reserves the right to exclude from any future auction, any bidder who has been a defaulting buyer or who has not fulfilled these general conditions of purchase.

e) With reservation regarding the specific provisions of this sale, for items purchased which are not collected within seven days from after the sale (Saturdays, Sundays and public holidays included), Artcurial SAS will be authorized to move them into a storage place at the defaulting buyer’s expense, and to release them to same after payment of corresponding costs, in addition to the price, costs and taxes.

f) The buyer can obtain upon request a certificate of sale which will be invoiced € 60.

4. THE INCIDENTS OF THE SALE

In case of dispute, Artcurial SAS reserves the right to designate the successful bidder, to continue the sale or to cancel it or to put the lot up for sale.

a) In case two bidders have bidden vocally, by mean of gesture or by telephone for the same amount and both claim title to the lot, after the bidding the lot, will immediately be offered again for sale at the previous last bid, and all those attending will be entitled to bid again.

b) So as to facilitate the presentation of the items during the sales, Artcurial SAS will be able to use video technology. Should any error occur in operation of such, which may lead to show an item during the bidding which is not the one on which the bids have been made, Artcurial SAS shall bear no liability/responsibility whatsoever, and will have sole discretion to decide whether or not the bidding will take place again.

5 .  PRE-EMPTION OF THE FRENCH STATE

The French state in entitled to use a right of pre-emption on works of art, pursuant to the rules of law in force.

The use of this right comes immediately after the hammer stroke, the representative of the French state expressing then the intention of the State to substitute for the last bidder, provided he confirms the pre-emption decision within fifteen days.

Artcurial SAS will not bear any liability/ responsibility for the conditions of the pre-emption by the French State.

6 . INTELLECTUAL PROPERTY RIGHT - COPYRIGHT

The copyright in any and all parts of the catalogue is the property of Artcurial SAS. Any reproduction thereof is forbidden and will be considered as counterfeiting to their detriment.

Furthermore, Artcurial SAS benefits from a legal exception allowing them to reproduce the lots for auction sale in their catalogue, even though the copyright protection on an item has not lapsed.

Any reproduction of Artcurial SAS catalogue may therefore constitute an illegal reproduction of a work which may lead its perpetrator to be prosecuted for counterfeiting by the holder of copyright on the work.The sale of a work of art does not transfer to its buyer any reproduction or representation rights thereof.

7 . ITEMS FALLING WITHIN THE SCOPE OF SPECIFIC RULES

The International regulation dated March 3rd 1973, protects endangered species and specimen. Each country has its own lawmaking about it. Any potential buyer must check before bidding, if he is entitled to import this lot within his country of residence. Any lot which includes one element in ivory, rosewood…cannot be imported in the United States as its legislation bans its trade whatever its dating may be. It is indicated by a (s).

8. REMOVAL OF PURCHASES

The buyer has to insure its purchase, and Artcurial SAS assumes no liability for any damage items which may occur after the sale. All transportation arrangements are the sole responsibility of the buyer.

9.  SEVERABILITY

The clauses of these general conditions of purchase are independant from each other. Should a clause whatsoever be found null and void, the others shall remain valid and applicable.

10.  LAW AND JURISDICTION

In accordance with the law, it is added that all actions in public liability instituted on the occasion of valuation and of voluntary and court-ordered auction sales are barred at the end of five years from the hammer price or valuation.

These Conditions of purchase are governed by French law exclusively. Any dispute relating to their existence, their validity and their binding effect on any bidder or buyer shall be submitted to the exclusive jurisdiction of the Courts of France. The Conseil des Ventes Volontaires, 19 avenue de l’Opéra – 75001 Paris can receive online claims (www.conseildesventes.fr, section “Online claims”).

PROTECTION OF CULTURAL PROPERTY

Artcurial SAS applies a policy to prevent the sale of looted or stolen cultural property.

Art Contemporain Africain

Spécialiste junior:

Margot Denis-Lutard, 16 44

Art-Déco / Design

Directrice:

Sabrina Dolla, 16 40

Spécialiste:

Justine Posalski, 20 80

Spécialiste junior:

Edouard Liron, 20 37

Administratrice:

Domitilla Giordano

Consultants:

Design Italien: Justine Despretz

Design Scandinave: Aldric Speer

Design:Thibault Lannuzel

Bandes Dessinées

Expert : Éric Leroy

Administrateur junior:

Alexandre Dalle

Estampes & Multiples

Directrice: Karine Castagna

Administrateur - catalogueur: Florent Sinnah, 16 54

Administrateur junior:

Alexandre Dalle

Expert:Isabelle Milsztein

Impressionniste & Moderne

Directeur: Bruno Jaubert

Spécialiste junior:

Florent Wanecq

Catalogueurs

Recherche et certificat :

Jessica Cavalero, Louise Eber

Administratrice - catalogueur:

Élodie Landais, 20 84

Administratrice junior:

Alexandra Michel

Photographie

Catalogueur:

Sara Bekhedda, 20 25

Post-War & Contemporain

Directeur: Hugues Sébilleau

Spécialiste: Sophie Cariguel

Catalogueurs

Recherche et certificat :

Jessica Cavalero

Louise Eber

Catalogueur: Sara Bekhedda

Administratrice:

Beatrice Fantuzzi, 20 34

Urban Art

Directeur: Arnaud Oliveux

Administrateur - catalogueur: Florent Sinnah, 16 54

Administrateur junior: Alexandre Dalle

Expositions culturelles & ventes privées

Chef de projet : Vanessa Favre, 16 13

ARTS CLASSIQUES

Archéologie & Arts d’Orient

Spécialiste:

Lamia Içame, 20 75

Administratrice sénior:

Solène Carré

Expert Art de l’Islam:

Romain Pingannaud

Art d’Asie

Expert :

Qinghua Yin

Administratrice junior: Shenying Chen, 20 32

Livres & Manuscrits

Directeur :

Frédéric Harnisch, 16 49

Administratrice:

Émeline Duprat, 16 58

Maîtres anciens & du XIXe siècle:

Tableaux, dessins, sculptures, cadres anciens et de collection

Directeur:

Matthieu Fournier , 20 26

Catalogueur: Blanche Llaurens

Spécialiste: Matthias Ambroselli

Administratrice  sénior: Margaux Amiot, 20 07

Administratrice:

Léa Pailler, 20 07

Mobilier & Objets d’Art

Directeur:

Filippo Passadore

Clerc assistant:

Barthélémy Kaniuk

Administratrice :

Charlotte Norton, 20 68

Expert céramiques :

Cyrille Froissart

Experts orfèvrerie :

Marie de Noblet

Senior advisor - Spécialiste

senior orfèvrerie: Thierry de Lachaise

Orientalisme

Directeur : Olivier Berman, 20 67

Spécialiste junior: Florence Conan, 16 15

Souvenirs Historiques & Armes Anciennes

Expert armes : Arnaud de Gouvion Saint-Cyr

Contact :

Maxence Migliorretti, 20 02

Numismatique / Philatélie / Objets de curiosités & Histoire naturelle

Expert numismatique: Cabinet Bourgey

Contact:

Juliette Leroy-Prost, 17 10

ARTCURIAL MOTORCARS

Automobiles de Collection

Directeur général: Matthieu Lamoure

Directeur adjoint: Pierre Novikoff

Spécialistes:

Antoine Mahé, 20 62

Xavier Denis

Responsable des relations clients Motorcars: Anne-Claire Mandine, 20 73

Responsable de l’administration et des opérations

Sandra Fournet +33 (0)1 58 56 38 14

Consultant : Frédéric Stoesser motorcars@artcurial.com

Automobilia

Aéronautique, Marine

Directeur : Matthieu Lamoure

Responsable : Sophie Peyrache, 20 41

LUXE & ART DE VIVRE

Horlogerie de Collection

Directrice : Marie Sanna-Legrand Expert : Geoffroy Ader

Consultant: Gregory Blumenfeld

Administratrice junior: Charlotte Christien, 16 51

Joaillerie

Directrice: Valérie Goyer

Spécialiste junior: Antoinette Rousseau

Catalogueur: Pauline Hodée

Administratrice junior: Janelle Beau, 20 52

Mode & Accessoires de luxe

Catalogueur: Victoire Debreil

Administratrice: Emilie Martin, +33 1 58 56 38 12

Stylomania

Contact:

Juliette Leroy-Prost, 17 10

Vins fins & Spiritueux

Expert: Laurie Matheson

Spécialiste: Marie Calzada, 20 24

Administratrice sénior: Solène Carré

Consultant: Luc Dabadie vins@artcurial.com

INVENTAIRES & COLLECTIONS

Directeur : Stéphane Aubert

Chargés d'inventaires, Commissaires-priseurs

Juliette Leroy-Prost, 17 10

Maxence Miglioretti, 20 02

Elisa Borsik, 20 18

Administrateur:

Thomas Loiseaux, 16 55

Consultante: Catherine Heim

Directrice des partenariats: Marine de Miollis

COMMISSAIRESPRISEURS HABILITÉS

Stéphane Aubert

Elisa Borsik

Francis Briest

Matthieu Fournier

Juliette Leroy-Prost

Anne-Claire Mandine

Maxence Miglioretti

Arnaud Oliveux

Hervé Poulain

Florent Wanecq

FRANCE

Cannes - Alpes-Maritimes Représentante: Eléonore Dauzet edauzet@artcurial.com

+33 (0)6 65 26 03 39

Montpellier

Geneviève Salasc de Cambiaire +33 (0)6 09 78 31 45 gsalasc@artcurial.com

Région Aquitaine

Directrice : Julie Valade jvalade@artcurial.com

Bordeaux

Marie Janoueix +33 (0)6 07 77 59 49 mjanoueix@artcurial.com

Région Rhône-Alpes

Représentant: François David +33 (0)6 95 48 92 75 fdavid@artcurial.com

Strasbourg

Frédéric Gasser +33 (0)6 88 26 97 09 fgasser@artcurial.com

Artcurial Toulouse

Jean-Louis Vedovato

Commissaire-priseur : Jean-Louis Vedovato

Clerc principal: Valérie Vedovato

8, rue Fermat – 31000 Toulouse +33 (0)5 62 88 65 66 v.vedovato@artcurialtoulouse.com

7, rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris

T. +33 (0)1 42 99 20 20 F. +33 (0)1 42 99 20  21 contact@artcurial.com www.artcurial.com

Agrément n° 2001-005

suit : initiale(s) du prénom et nom @artcurial.com, par exemple : Anne-Laure Guérin: alguerin@artcurial.com Les numéros de téléphone des collaborateurs d’Artcurial

International senior advisor:

Martin Guesnet, 20 31

Allemagne

Directrice: Miriam Krohne

Assistante: Caroline Weber

Galeriestrasse 2b

80539 Munich +49 89 1891 3987

Belgique

Directrice: Vinciane de Traux

Fine Art Business Developer: Simon van Oostende

Office Manager - Partnerships & Events: Magali Giunta

5, avenue Franklin Roosevelt 1050 Bruxelles +32 2 644 98 44

Chine

Consultante: Jiayi Li

798 Art District, No 4 Jiuxianqiao Lu Chaoyang District Beijing 100015 +86 137 01 37 58 11 lijiayi7@gmail.com

Italie

Directrice: Emilie Volka

Corso Venezia, 22 20121 Milano +39 02 49 76 36 49

Artcurial Maroc

Directeur: Olivier Berman

Directrice administrative: Soraya Abid

Administratrices junior: Lamyae Belghiti

Widad Outmghart

Résidence Asmar - Avenue Mohammed VI

Rue El Adarissa - Hivernage

40020 Marrakech

+212 524 20 78 20

Artcurial Monaco

Directrice: Olga de Marzio

Assistante administrative: Joëlle Iseli

Monte-Carlo Palace

3/9 boulevard des Moulins 98000 Monaco +377 97 77 51 99

Bâle

Schwarzwaldallee 171

4058 Bâle

+41 61 312 32 00

info@bbw-auktionen.com

Saint-Gall

Unterstrasse 11

9001 Saint-Gall

+41 71 227 68 68

info@galeriewidmer.com

Zurich

Kirchgasse 33

8001 Zurich

+41 43 343 90 33

info@bbw-auktionen.com

Nicolas Orlowski

Matthieu Lamoure

Joséphine Dubois

Stéphane Aubert

Matthieu Fournier

Bruno Jaubert

ASSOCIÉS

Directeurs associés:

Stéphane Aubert

Olivier Berman

Sabrina Dolla

Matthieu Fournier

Bruno Jaubert

Matthieu Lamoure

Arnaud Oliveux

Marie Sanna-Legrand

Hugues Sébilleau

Julie Valade

Conseiller scientifique et culturel:

Serge Lemoine

Commissaire-priseur, Co-fondateur

Francis Briest

GROUPE ARTCURIAL SA

Président directeur général : Nicolas Orlowski

Directrice générale adjointe: Joséphine Dubois

Président d’honneur : Hervé Poulain

Conseil d’administration :

Francis Briest

Olivier Costa de Beauregard

Natacha Dassault

Thierry Dassault

Carole Fiquémont

Marie-Hélène Habert

Nicolas Orlowski

Hervé Poulain

JOHN TAYLOR

Président directeur général: Nicolas Orlowski

John Taylor Corporate, Europa Résidence, Place des Moulins, 98000 Monaco contact@john-taylor.com www.john-taylor.fr

ARQANA

Artcurial Deauville 32, avenue Hocquart de Turtot 14800 Deauville

+33 (0)2 31 81 81 00 info@arqana.com www.arqana.com

ADMINISTRATION

Directrice générale adjointe, administration et finances:

Joséphine Dubois

Assistante: Emmanuelle Roncola

Responsable service juridique clients: Léonor Augier

Service client :

Marieke Baujard, 20 71 ou 17 00

Ordres d’achat, enchères par téléphone

Directrice: Kristina Vrzests, 20 51

Adjointe de la Directrice: Marie Auvard

Administratrice: Maëlle Touminet

Administratrices junior: Charlotte Doré, Valentina Giacomel bids@artcurial.com

Comptabilité des ventes

Responsable : Nathalie Higueret

Comptable des ventes confirmée: Audrey Couturier

Comptables:

Chloé Catherine

Marie Couture

Mathilde Desforges

Anne-Claire Drauge

Jessica Sellahannadi 20 71 ou 17 00

Gestionnaire de dossier: Melanie Joly

Transport et douane

Responsable: Marine Viet, 16 57

Adjointe: Marine Renault, 17 01

Assistantes spécialisées: Lou Dupont, Inès Tekirdaglioglu shipping@artcurial.com

Logistique et gestion des stocks

Directeur : Éric Pourchot

Responsables de stock: Lionel Lavergne, Joël Laviolette, Vincent Mauriol

Lal Sellahanadi

Adjoint: Clovis Cano

Coordinatrice logistique:

Charline Monjanel

Magasiniers:

Ismaël Bassoumba, Denis Chevallier, Adrien da Costa, Isaac Dalle, Brandon Guillemot, Côme Mallard, Brayan Monteiro, Jason Tilot

Marketing

Directrice: Lorraine Calemard, 20 87

Chef de projet: Ariane Gilain, 16 52

Chef de projet junior:

Daphné Perret, 16 23

Responsable Studio Graphique: Aline Meier, 20 88

Graphiste: Rose de La Chapelle, 20 10

Graphiste junior: Romane Marliot, 64 73

Responsable CRM: Alexandra Cosson

Chargée CRM: Géraldine de Mortemart, 20 43

Relations Extérieures

Directrice: Anne-Laure Guérin, 20 86

Attachée de presse: Deborah Bensaid, 20 76

Assistante presse: Pauline Thierry

Community Manager: Maria Franco Baqueiro, 20 82

Comptabilité générale

Responsable: Sandra Margueritat Lefevre

Comptables:

Jodie Hoang, Arméli Itoua, Aïcha Manet, Santiago Sauchelli

Aide comptable: Romane Herson

Responsable administrative des ressources humaines : Isabelle Chênais, 20 27

Bureau d’accueil

Responsable accueil, Clerc Live et PV: Denis Le Rue

Mizlie Bellevue

Stéphanie Martinez Basurto

Services généraux

Responsable: Denis Le Rue

Service photographique des catalogues

Fanny Adler, Stéphanie Toussaint

Régisseur: Mehdi Bouchekout

ORDRE DE TRANSPORT

SHIPPING INSTRUCTIONS

Vous venez d’acquérir un lot et vous souhaitez qu’Artcurial organise son transport. Nous vous prions de bien vouloir remplir ce formulaire et le retourner par mail à : shipping@artcurial.com

Enlèvement & Transport

Je ne viendrai pas enlever mes achats et je donne procuration à M. / Mme. / La Société

pour l’enlèvement de mes lots et celui-ci se présentera avec la procuration signée, sa pièce d’identité et un bon d’enlèvement pour les transporteurs.

Merci de bien vouloir me communiquer un devis de transport : Date Vente Artcurial :

Facture n° :

Nom de l’acheteur :

E-mail :

Nom du destinataire et adresse de livraison (si différents de l’adresse de facturation) :

Étage : Digicode  : N° de téléphone :

Code Postal : Ville :

Pays :

Email :

Envoi par messagerie Fedex (sous réserve que ce type d’envoi soit compatible avec votre achat)*

Oui Non

*Merci de bien vouloir noter que pour des raisons de sécurité, les cadre et verre ne peuvent pas être envoyés par messagerie et seront enlevés

Instructions Spéciales

Je demande le déballage et l’enlèvement des déchets

Autres :

Conditions générales d’achats et assurance

L’acquéreur est chargé de faire assurer lui-même ses acquisitions, Artcurial SAS décline toute responsabilité quant aux dommages que l’objet pourrait encourir, et ceci dès l’adjudication prononcée. Toutes les formalités et transports restent à la charge exclusive de l’acquéreur.

J’ai pris connaissance des Conditions Générales d’Achat

Merci d’inclure une assurance transport dans mon devis.

STOCKAGE ET ENLÈVEMENT DES LOTS

Les lots de petite taille (livres, sculptures figurines, vases, tableaux) jusqu’à 1 mètre peuvent être remis après la vente à l'Hôtel Marcel Dassault sans rendez-vous. Les lots volumineux sont transportés dans nos entrepôts où ils peuvent être récupérés 72 heures après la vente. Le retrait s'effectue sur rendez-vous auprès de stocks@artcurial.com uniquement. Une confirmation vous est adressée par retour de mail avec les coordonnées du lieu d’entreposage et le créneau horaire retenu.

Stockage gracieux les 90 jours suivant la date de vente. Passé ce délai, des frais de stockage de 50 € HT à 150 € HT par lot et par semaine seront facturés par Artcurial, toute semaine commencée est due en entier. Le prix varie en fonction de la taille de chaque lot. A ces frais se rajouteront les frais de transport vers un entrepôt situé en France.

STORAGE & COLLECTION OF PURCHASES

Small items (books, sculptures, figurines, vases, paintings) up to 1 metre can be collected after the sale at the Hôtel Marcel Dassault without an appointment. Large lots will be sent to our warehouses, where they can be collected 72 hours after the sale. Purchased lots may be collected by appointment only at stocks@artcurial.com. You will receive confirmation by return with details of the storage location and the time slot selected.

The storage is free of charge over a period of 3 months after the sale. Once the period is over, Artcurial will charge a storage fee of 50 € to 150 € + VAT per lot, per week, plus shipping fees to a warehouse in France.

You have acquired a lot and you request Artcurial’s help in order to ship it. Your request has to be emailed to : shipping@artcurial.com

Shipping Instructions

My purchase will be collected on my behalf by: Mr/Mrs/ the Company

I order to collect my property, she/he will present a power of attorney, hers/his ID and a connection note (the latter applies to shipping companies only)

I wish to receive a shipping quote :

Sale date :

Invoice n° :

Buyer’s Name :

E-mail :

Recipient name and Delivery address (if different from the address on the invoice :

Floor : Digicode  :

Recipient phone No :

ZIP : City:

Country :

Recipient Email :

Integrated air shipment – Fedex (If this type of shipment applies to your purchase)* Oui Non

* Kindly note that for security reason frame and glass are removed

Liability and insurance

The Buyer has to insure its purchase, and Artcurial SAS assumes no liability for any damage which may occur after the sale.

I insure my purchase myself I want my purchase to be insured by the shipping company

Moyens de paiement / Means of payment

Aucun retrait ni transport de lot ne pourra intervenir sans le paiement intégral de la facture d'achat et de tous les frais afférents / No shipment can take place without the settlement of Artcurial’s invoice beforehand

Carte bleue / Credit card

Visa

Euro / Master cards

American Express

Nom / Cardholder Last Name:

Numéro / Card Number (16 digits): ____ / ____ / ____ / ____

Date d'expiration / Expiration date : __ /__

CVV/CVC N° (reverse of card): _ _ _

J'autorise Artcurial à prélever la somme de : I authorize Artcurial to charge the sum of :

Nom / Name of card holder:

Date:

Signature (obligatoire) / Signature of card holder (mandatory):

Date :

Signature :

ORDRE D’ACHAT ABSENTEE BID FORM

Mobilier & Objets d’Art Vente n°6118

Mardi 17 juin 2025 - 17h

Mercredi 18 juin 2025 - 14h Paris — 7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault

Ordre d’achat / Absentee bid Ligne téléphonique / Telephone

Pour les lots dont l’estimation est supérieure à 500 euros For lots estimated from € 500 onwards

Téléphone / Phone :

Code banque BIC or swift

Clef RIB : Code guichet :

Numéro de compte / IBAN :

Nom de la Banque / Name of the Bank : Adresse  / POST Address:

Gestionnaire du compte / Account manager  :

Lot Description du lot / Lot description

Les demandes d'enchères téléphoniques doivent impérativement nous parvenir au moins 24 heures avant la vente. Ce service est offert pour les lots dont l’estimation basse est supérieure à 500  €.

To allow time for processing, absentee bids should received at least 24 hours before the sale begins. This service is offered for the lots with a low estimate above 500€.

Les ordres d’achat doivent impérativement nous parvenir au moins 24 heures avant la vente.

To allow time for processing, absentee bids should be received at least 24 hours before the sale begins.

À renvoyer / Please mail to :

Artcurial SAS

7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault - 75008 Paris Fax : +33 (0)1 42 99 20 60 bids@artcurial.com

Nom / Name :

Prénom / First Name :

Société / Company :

Adresse / Adress :

Téléphone / Phone :

Fax :

Email :

Merci de bien vouloir joindre à ce formulaire une copie de votre pièce d’identité (passeport ou carte nationale d’identité) si vous enchérissez pour le compte d’une société, merci de joindre un extrait KBIS de moins de 3 mois.

Could you please provide a copy of your id or passport if you bid on behalf of a company, could you please provide a power of attorney.

Après avoir pris connaissance des conditions de vente décrites dans le catalogue, je déclare les accepter et vous prie d’acquérir pour mon compte personnel aux limites indiquées en euros, les lots que j’ai désignés ci-dessous. (les limites ne comprenant pas les frais légaux).

I have read the conditions of sale and the guide to buyers printed in this catalogue and agree to abide by them. I grant your permission to purchase on my behalf the following items within the limits indicated in euros. (These limits do not include buyer’s premium and taxes).

Limite en euros / Max. euros price

Date et signature obligatoire / Required dated signature

Lot 144, Meuble à hauteur d’appui de style Louis XIV, vers 1860 (détail) p.154
Lot 18, Importante partie de service en porcelaine de Copenhague du XXe siècle, Modèle Flora Danica (détail) p.37

Mardi 17 juin 2025 - 17h Mercredi 18 juin 2025 - 14h artcurial.com

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