DESSINS ANCIENS & DU XIXe SIÈCLE
Mercredi 26 mars 2025 – 17h
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris

RTCURIAL

Mercredi 26 mars 2025 – 17h
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Mercredi 26 mars 2025 – 17h
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault
75008 Paris
Matthieu Fournier Directeur associé, Commissaire-priseur
Matthias Ambroselli Spécialiste
Blanche Llaurens Catalogueur
Margaux Amiot Administratrice sénior
Martin Guesnet International senior advisor
Olivier Berman Directeur Maroc
Miriam Krohne Directrice Allemagne
Olga de Marzio Directrice Monaco
Vinciane de Traux Directrice Belgique
Emilie Volka Directrice Italie
Léa Pailler Administratrice
vente n°6038
Téléphone pendant l’exposition
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 26
Samedi 22 mars 11h – 18h
Dimanche 23 mars 14h – 18h
Lundi 24 mars 11h – 18h
Mardi 25 mars 11h – 18h
Mercredi 26 mars 11h – 13h
Couverture
Lot n°8 - Jean-Baptiste OUDRY
Lot n°38 - Claude MONET
Mercredi 26 mars 2025 – 17h
Commissaire-priseur
Matthieu Fournier
Spécialistes
Matthieu Fournier
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 26 mfournier@artcurial.com
Matthias Ambroselli
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 03 mambroselli@artcurial.com
Catalogueur
Blanche Llaurens
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 53 bllaurens@artcurial.com
Informations
Margaux Amiot
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 07 mamiot@artcurial.com
Léa Pailler
Tél. : +33 (0)1 42 99 16 50 lpailler@artcurial.com
Experts
Dessins anciens & du XIXe siècle
Cabinet de Bayser
Tél. : +33 (0)1 47 03 49 87 expert@debayser.com
Sculptures
Sculpture & collection
Alexandra Lacroix
Élodie Jeannest de Gyvès
Tél. : +33 (0)1 83 97 02 06 a.lacroix@sculptureetcollection.com pour le lot 118
Nous remercions Enguerrand Paté pour son aide à la rédaction de ce catalogue.
Catalogue en ligne www.artcurial.com
Comptabilité acheteurs
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 71 salesaccount@artcurial.com
Comptabilité vendeurs
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Transport et douane
Marine Viet
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Ordres d’achat, enchères par téléphone
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Les lots 19 et 110 sont de provenance hors UE/en importation temporaire (indiqués par un m). L’adjudication est HT. La TVA au taux réduit de 5,5% s’applique sur l’adjudication. Cette TVA est récupérable pour le professionnel français. Elle est remboursable pour un acheteur hors UE sur présentation des justificatifs d’exportation hors UE ou pour un adjudicataire professionnel justifiant d’un numéro de TVA intracommunautaire et d’un document prouvant la livraison dans l’Etat membre.
Graphiste Romane Marliot
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ANDROUET du CERCEAU, Jacques (attr. à) – 49 AUBURTIN, Jean-Francis – 107, 109
BASTIEN-LEPAGE, Jules – 101 BELLANGE, Jacques (ent. de) – 47 BOUCHER, François – 11 BOUDIN, Eugène – 100 BOUGUEREAU, William Adolphe – 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95 BOURDELLE, Antoine – 106 BRAMÈ, Paolo – 70 BREDAEL, Carel – 378
CALDARA, Polidoro, dit Polidoro da CARAVAGGIO - 73 CAMBIASO, Luca – 60 CAPET, Marie-Gabrielle (attr. à) – 122 CARRACHE, Annibale – 72
CARRIÈRE, Eugène – 104 CELLIER, Jacques (attr. à) – 50 COFFINIERES de NORDECK, Léon Gabriel – 115
CORTONA, Pietro da (attr. à) – 81
DAGNAN-BOUVERET, Pascal – 103, 113 DAUMIER, Honoré – 35, 36, 37 DAVID, Jacques-Louis – 13
DEGAS, Edgar – 128 DELACROIX, Eugène – 24, 27, 31, 32, 33, 34 DESRAIS, Claude-Louis (attr. à) – 15 DEVAMBEZ, André – 119 DUBUFFE, Edouard – 98
FLINK, Govaert (attr. à) – 53 FORAIN, Jean-Louis – 123 FRAGONARD, Alexandre-Evariste – 18 FRANCO, Battista, dit Il SEMOLEI – 71
GANDOLFI, Ubaldo – 74
GEOFFROY, Jean, dit GEO – 114
GÉRICAULT, Théodore – 22, 30
GERVEX, Henri – 96
GIMIGNANI, Ludovico – 80
GIOLFINO, Nicolo (ent. de) – 67
GIRODET-TRIOSON, Anne-Louis - 26
GIRODET-TRIOSON, Anne-Louis (ent. de) – 25
GRANET, François Marius – 42, 43
GREUZE, Jean-Baptiste – 19
HARPIGNIES, Henri-Joseph – 105
HILAIRE, Jean-Baptiste – 7
HOLBEIN le Jeune, Hans (atelier de) – 45
HUBER, Wolf (attr. à) – 48
HUGO, Victor – 23
IINGRES, Jean-Auguste-Dominique – 39, 40, 41
JONGKIND, Johan Barthold – 124
LAGNEAU, Nicolas – 57
LAGRENÉE, Jean-Jacques (attr. à) – 16, 17
LANINO, Bernardino (ent. de) – 69
LEBRE, André – 59
LÊ VAN DÊ – 126
LÉVY-DHURMER, Lucien – 111
MACCHIETTI, Girolamo – 63
MAÎTRE DE FLORE (attr. à) – 65
MALPIZZI, Bernardino – 62
MAROLD, Luděk – 108
MARTINELLI, Niccolo, dit Il TROMETTA – 64
MAURIN, Charles – 110
MONET, Claude – 38
MONT, Hans ou Jan de (attr. à) – 68
MONTI, Francesco – 77, 78
NNATOIRE, Charles-Joseph – 1, 10
OOUDRY, Jean-Baptiste – 8
PPERRIER, François – 58
PILS, Isidore – 97
PORTAIL, Jacques-André – 20
PORTAIL, Jacques-André (attr. à) – 14
PREVOST, Jean Louis (attr. à) – 4
PUPINI, Biagio, dit Biagio delle LAME (attr. à) – 66
RAFFAËLLI, Jean-François – 99
RASSENFOSSE, Armand - 112
RICCI, Sebastiano – 75
RODIN, Auguste – 127
RUBENS, Pieter Paul (atelier de) – 55
SCHEIDEL, Franz Anton Vion (attr. à) – 28
SEGUIN, Armand – 102
SEMINO, Andrea (attr. à) – 61
SILVESTRE, Israël (attr. à) – 52
TTREVISANI, Francesco – 76
VAUDOYER, Antoine-Laurent-Thomas – 12
VEBER, Jean – 120, 121
VIGÉE LE BRUN, Elisabeth Louise – 9
VINCENT, François-André - 2
WATTEAU, Jean-Antoine – 21
WATTEAU, Jean-Antoine (ent. de) – 5
ZÖTL, Aloys – 29
Nîmes, 1700 – Castel Gondolfo, 1777
Le martyre d’une sainte
Plume et encre grise, lavis gris et brun, rehauts de blanc
Inscriptions en bas au centre ’21 pied’ deux fois sur la feuille, au crayon et à la plume et au centre à droite ’19 pied’, de la même façon 24 × 27 cm
(Traces de pliures verticales et horizontales)
Provenance :
Vente de la collection Pierre Désiré
Eugène Franc Lamy ; Paris, Hôtel Drouot, 25-26 novembre 1912, n° 150, repr. ; Collection particulière du Sud de la France
Bibliographie :
Ferdinand Boyer, Catalogue raisonné de l’œuvre de Charles Natoire, peintre du roi, 1700-1777, Paris, Nogent-leRotrou, Daupeley-Gouverneur, 1949, n° 407
Susanna Caviglia-Brunel, Charles-Joseph Natoire, 1700-1777, Paris, Arthena, 2012, p. 405, D. 531, repr.
The martyrdom of a saint, pen and grey ink, grey and brown wash with white highlights, by C.-J. Natoire 9.44 × 10.62 in.
4 000 - 6 000 €
Le dessin est daté vers 1755 par Susanna Caviglia-Brunel, qui le rapproche du Nabuchodonosor et les trois jeunes hommes1, mais le manque d’attributs ne permet pas d’identifier le sujet avec précision.
Le groupe des deux soldats à cheval et celui armé d’une lance et d’un bouclier rappellent ceux du Siège de Bordeaux2
1. Susanna Caviglia-Brunel, op. cit., n° D. 530 2. Ibid., n° P. 51, repr.
2
François-André VINCENT
Paris, 1746-1816
Jeune mère assise tenant un nourrisson dans ses bras, avec un autre enfant
Trois crayons et estompe 24.4 × 29 cm
Provenance :
Collection particulière, Suisse ; Collection de Kurt Meissner, son cachet (L.4666) au verso ; Vente anonyme ; Londres, Sotheby’s, 11 juillet 2001, n° 203 ; Collection particulière, Belgique
Exposition : Handzeichnungen alter Meisters aus Schweizer Privatbesitz, Brême, Zurich, 1967, n° 48 (comme artiste français, fin du XVIIe siècle)
Bibliographie : Jean-Pierre Cuzin, Vincent entre Fragonard et David, Paris, 2013, p. 442, n° 407D, p. 130 repr.
Young mother sitting holding an infant in her arms, black, red and white chalk, stump, by F.-A. Vincent 9.60 × 11.41 in.
4 000 - 6 000 €
Notre dessin, libre et spontané, a dû être croqué sur le vif par Vincent dans l’intimité de son modèle. Il est préparatoire au Portrait de femme tenant un nourrisson du New Orleans Museum of Art (inv. 83.2). La technique des trois crayons permet de donner vie à cette scène d’amour maternelle avec un dessin qui regorge d’amour partagé, alors que le portait peint est beaucoup plus froid et distant. Sur notre feuille un petit garçon vient délicatement embrasser la main de sa mère, moment de tendresse qui disparait dans le tableau puisque ce deuxième enfant n’est pas représenté dans le portrait. Le tendre regard de la mère vers son nourrisson disparait lui aussi, et nous fixe en nous figeant pour l’éternité dans la peinture.
4
Attribué à Jean Louis PREVOST
Nointel, 1740 - Paris, 1810
Corbeille de fruits sur un entablement
Gouache et aquarelle sur vélin 54 × 44.5 cm
Provenance : Collection particulière, Paris
Fruit basket on an entablature, gouache and watercolor on vellum, attr. to J. L Prevost 21.25 × 17.51 in.
4 000 - 6 000 €
française du XVIIIe siècle
Portrait de jeune femme au nœud bleu
Trois crayons, estompe et touches de pastel
23.5 × 22.5 cm
Provenance : Collection particulière, Belgique
Portrait of a young lady with a blue bow, black pen, red chalk and white and pastel highlights, French School, 18th C. 9.25 × 8.85 in.
1 000 - 1 500 €
4
5
École française
du début du XVIIIe siècle
Entourage de Jean-Antoine Watteau
Étude de femme, d’après Pierre-Paul Rubens
Crayon noir, sanguine, plume et encre brune
Porte une étiquette ’C. Brunner ancienne collection John Lord Northwick London’ au verso
Porte le cachet ’Collection Ian Duc’ au verso
11 × 12 cm
Provenance : Vente anonyme ; Paris, Tajan, 22 novembre 2017, n° 42 ; Acquis lors de cette vente par l’actuel propriétaire ; Collection particulière, Île-de-France
Study of a woman, black pen, red chalk, pen and brown ink, French School, early 18th C.
4.33 × 4.72 in.
1 500 - 2 000 €
Portrait de jeune femme de profil
Trois crayons, estompe et touches de pastel
42 × 29.5 cm
Provenance :
Vente anonyme ; Londres, Sotheby’s, 11 juillet 2001, n° 194 (comme attribué à Etienne Aubry) ; Collection particulière, Belgique
Portrait of a young lady in profile, black, red and white chalk, stump, and pastel highlights,, French School, 18th C. 16.53 × 11.61 in.
1 000 - 1 500 €
Audun-le-Tiche, 1751 - Paris, 1828
Les joueurs de cartes
Aquarelle gouachée sur trait de crayon Signée ’JB Hilaire’ en bas à gauche 50 × 38,5 cm
Provenance : Collection de Monsieur Bourgarel (selon une ancienne étiquette au verso)
The card players, watercolor and gouache, signed, by J.-B. Hilaire 19.68 × 15.15 in.
4 000 - 6 000 €
Le joueur qui semble détenir un roi en main prend à témoin le spectateur de cette ravissante scène qui se situe vraisemblablement dans un jardin parisien au sein duquel est placé un groupe sculpté inspiré du Mars Ludovisi, célèbre antique très souvent dessiné et étudié par les artistes français à Rome.
Paris, 1686 - Beauvais, 1755
Léopard en colère
Pierre noire, estompe et rehauts de craie blanche sur papier préparé anciennement bleu
Anciennement attribué à Huet sur une étiquette ancienne au verso de l’encadrement : « Huet (Jean-BaptisteMarie)/une Panthère »
31.5 × 42 cm
(Collé en plein sur un carton)
Provenance :
Probablement cabinet de PaignonDijonval sous le n° 3227 de son Inventaire détaillé et raisonné des dessins et des estampes dont il est composé, par Bénard, Paris, 1810 : « quatre études d’animaux qui sont un léopard, un tigre, un lion et un chat sauvage, au crayon noir et blanc sur papier bleu, taille 16 pouces sur 10 pouces » ; Collection particulière, Île-de-France
Notre dessin constitue une étude pour l’une des plus célèbres représentations d’un des animaux de la Ménagerie du Roy, qui fut exposé au Salon de 1741 sous le titre Un tigre masle en colère. Oudry peint à partir de 1739 une série de dix portraits des animaux de la Ménagerie sur ordre du Roy, et « sous la direction de Mr De la Peyronie Son premier chirurgien, qui voulait les faire graver, et former une suite naturelle pour le Jardin de Botanique de Sa Majesté », écrit Oudry au duc de Mecklembourg-Schwerin en 1750. Conçus grandeur nature pour orner un bâtiment du Jardin Botanique à Trianon, ils sont conservés par l’artiste à la suite de la mort de La Peyronie en 1747. Lorsque le duc lui écrit pour lui réclamer « quelques tableaux de sa façon », Oudry s’empresse de lui proposer la série.
Bibliographie :
Jean Locquin, Catalogue raisonné de l’œuvre de Jean-Baptiste Oudry, Archives de l’Art Français, Nouvelle période, Tome VI, 1912 (réimpression 1968), probablement n° 802, p.138
Œuvres en rapport :
Une étude rapide et sobre de la silhouette est conservée au Staatliches Museum de Schwerin (Inv. N° 1172Hz, fig. 1) (voir H. Opperman, catalogue de l’exposition J.-B. Oudry, Paris, Grand-Palais, 1982-1983, p.185, n° 97, p.186, repr.)
Le tableau au même musée (Ibid., p.186-188, n° 98, repr.)
Angry leopard, black chalk, stump and white highlights, by J.-B. Oudry 12.40 × 16.53 in.
30 000 - 50 000 €
Lors de l’exposition au Salon de 1741, le tableau du Léopard était exposé en pendant d’Un tigre femelle dans une attitude tranquille. Oudry avait la volonté d’opposer les expressions en s’inspirant de la théorie des passions appliquée aux hommes et d’octroyer ainsi une forme de sensibilité au règne animal.
D’autres études très finies du groupe Paignon-Dijonval, comme celles du lion ou du chat sauvage récemment réapparues, montrent qu’Oudry élaborait des dessins très soignés de ses compositions. Il ébauchait en outre les animaux à l’huile, comme le prouve le catalogue de la vente du graveur Jean-Denis Lempereur (1701 – 1779) du 24 mai 1773, qui mentionne une étude de léopard à l’huile sur papier dans le lot 686, « Trois idem qui sont un léopard, un sanglier et une hure de sanglier »1
La collection du comte Tessin comprenait une série de douze dessins aux trois crayons dont un léopard2. Le thème du léopard, fauve des régions montagneuses, plaisait au public et Oudry réalisa aussi un Combat entre des léopards et des chevaux sauvages à la plume et au lavis d’encre de Chine3, un Combat de léopards4 , un Combat d’éléphants, lions, léopards et tigres5. Ces mises en scènes spectaculaires étaient destinées à devenir des tapisseries des Gobelins, mais Oudry n’obtint pas la commande espérée. Le brio d’exécution de notre dessin réside dans la magnifique fourrure tachetée de l’animal, dont les ondulations subtiles rendent à la perfection la nervosité du fauve aux aguets, prêt à bondir sur son adversaire. Les taches de pierre noire ondulent en suivant la tension musculaire et les courbes
sinueuses de la robe et de la queue, magnifiquement suspendue dans son mouvement comme un fouet prêt à fendre l’air, étincelant dans la lumière des rehauts de craie blanche.
Nous remercions Monsieur Hal Opperman de nous avoir aimablement confirmé l’authenticité de ce dessin inédit dans un courriel en date du 13 octobre 2024.
1. Voir Locquin, op.cit., p.135, n° 777
2. Ibid., n° 817
3. Opperman, op.cit., p. 201-202, n° 108, repr.
4. Ancienne collection
Repnine, vente à l’Hôtel
Drouot, le 6 juin 1907, n° 72, repr.
5. Locquin, op.cit., n° 696
Paris, 1755-1842
Paysage de montagne avec un gardien de bestiaux au bord d’un lac
Pastel sur papier
21 × 30 cm
Provenance :
Collection particulière, Paris
Mountain landscape, pastel, by E. L. Vigée Le Brun
8.26 × 11.81 in.
8 000 - 12 000 €
Bien que récemment mise en lumière par le travail des historiens et principalement celui de Joseph Baillio, la production de paysages d’Elisabeth Louise Vigée Le Brun est encore méconnue. Dans ses Souvenirs, elle indique pourtant en avoir peint près de deux cents et plus tard, dans le récit de ses voyages en Suisse, elle précise même les avoir réalisés au pastel. C’est au cours de son exil et de ses nombreux voyages que notre artiste se lança avec frénésie dans l’exécution de ce type de petits paysages. Il semblerait que ce soit lors de ses séjours viennois puis outre-Manche qu’elle se mit à œuvrer directement d’après nature. À Londres, elle raconte précisément qu’elle aimait se promener dans
les campagnes environnantes en multipliant les études. Mais c’est surtout en Suisse que Vigée Le Brun s’adonna à cette importante production. La nature était alors au centre de ses préoccupations. Les chaînes montagneuses, les glaciers, les cascades, les grandes étendues ou les sommets enneigés, aucun décor bucolique capté lors de ses excursions ne devait échapper à son papier bleu et à ses pastels. Malheureusement, parmi les centaines de feuilles évoquées par l’artiste, quelques dizaines seulement sont arrivées jusqu’à nous. Récemment redécouvert, notre pastel, probablement exécuté en Suisse vers 1807–1808, constitue un exemple rare et particulièrement
séduisant de cette œuvre de paysagiste de Vigée Le Brun. L’artiste nous livre ici une ravissante vue d’un lac, dévoilant un berger ramenant ses dernières bêtes dans une subtile lumière du couchant qui frappe les cimes des montagnes.
Nous remercions Monsieur Joseph Baillio de nous avoir confirmé l’authenticité de ce pastel d’après une photographie. Il sera inclus dans le catalogue raisonné des peintures, pastels et dessins d’Élisabeth Louise Vigée Le Brun actuellement en préparation. Une attestation en date du 24 janvier 2025 sera remise à l’acquéreur.
Nîmes, 1700 - Castel Gandolfo, 1777
Étude d’une Vénus antique de dos
Crayon noir, estompe et sanguine, de forme cintrée en partie supérieure
Signé ’CH. NATOIRE / 1758’ sur le socle de la sculpture
Papier filigrané VI
50.5 × 24 cm
(Bords irréguliers, déchirures)
Provenance :
Envoyé avec une Étude d’après une Vénus antique à Abel-François Poisson de Vandières, marquis de Marigny en 1758 ; Sa vente après décès ; Paris, fin février 1782 puis remise au 18 mars, partie du n° 319 : « deux dessins faits en 1758, d’après une statue antique de plus de 6 pieds, trouvée à Rome, représentant une Venus, dans la même attitude que celle de Médicis : elle est nue, debout, & accompagnée d’un Amour monté sur un dauphin » (vendus 96 livres) ; Galerie de Bayser, Paris, 1978 ; Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, 17 juin 1994, n° 181 ; Collection particulière, Paris
Bibliographie :
Anatole de Montaiglon et Jules-Joseph Guiffrey, Correspondance des Directeurs de l’Académie de France à Rome avec les Surintendants des Bâtiments, publiée d’après les manuscrits des Archives Nationales, 1887-1912, vol. 11, p. 247-248 et 258
Susanna Caviglia-Brunel, Charles-Joseph Natoire, Paris, 2012, p. 468, n° D740
Study of an antique Venus from the back, black and red chalk, signed, by C. Natoire
19.88 × 9.44 in.
4 000 - 6 000 €
Paris, 1703–1770
Deux putti lutinant et Deux putti jouant avec des grappes de raisins
Trois crayons sur papier préparé en brun ; trois crayons et rehauts de pastel bleu sur papier beige
Doublés sur des montages anciens Cachet de cire au verso de l’encadrement sur l’un d’eux
Dimensions : 25.5 × 38.5 et 25.5 x 39.5 cm (Légèrement insolé, petites taches)
Provenance :
Collection particulière, Sud-Ouest de la France
Putto provoking and Putto playing with bunches of grapes, black, red and white chalk and blue pastel highlights, by F. Boucher
10.03 × 15.15 in. & 10.03 × 15.55 in.
10 000 - 12 000 €
Nos dessins sont des ricordi par François Boucher, sûrement réalisés pour un collectionneur. Le premier est dessiné d’après un groupe de putti de l’Automne, l’autre d’après un groupe de putti du Char d’Apollon1 Un des dessins est gravé en sens inverse2. Ils reprennent deux groupes de putti peints en 1753 pour le décor du plafond de la Salle du Conseil du château de Fontainebleau.
Nous remercions, le regretté, Monsieur Alastair Laing de nous avoir confirmé l’authenticité de ces dessins d’après des photographies dans un courriel du 27 avril 2024.
Nous remercions Madame Françoise Joulie de nous avoir aimablement confirmé l’authenticité de ces dessins après un examen de visu.
1. Voir Alexandre Ananoff, François Boucher, Paris, Bibliothèque des arts, 1979, n° 417-420, repr.
2. Voir Pierrette JeanRichard, L’Œuvre gravé de François Boucher dans la collection Edmond de Rothschild, Paris, 1978, n° 849, repr.
Antoine-Laurent-Thomas VAUDOYER
Paris, 1756–1846
La coupole de Saint-Pierre de Rome : élévation, coupes horizontales et verticales, plan
Suite de cinq aquarelles sur trait de plume et encre de Chine
Élévation du dôme st Pierre : 72 × 51 cm
Plan des voutes de st Pierre : 72 × 50.5 cm
Coupe du dôme de st Pierre : 73 × 50.5 cm
Plan du dôme de st Pierre : 72 × 50.5 cm
Plan des terrasses & dessins du dôme
st Pierre : 72.5 × 50.5 cm
Provenance : Resté dans la descendance de l’artiste jusqu’à aujourd’hui ; Collection particulière, Paris
The dome of St. Peter’s in Rome, five watercolors, by A.-L.-T. Vaudoyer
28.34 × 20.08 in., 28.34 × 19.88 in.,
28.74 × 19.88 in., 28.34 × 19.88 in.,
28.54 × 19.88 in.
6 000 - 8 000 €
Jacques-Louis DAVID
Paris, 1748 - Bruxelles, 1825 Étude de femme en buste de trois quarts
Crayon noir
Signé ’L. David f.’ dans le bas 23 × 19 cm (Insolé)
Provenance : Collection particulière, Provence-Alpes-Côte d’Azur
Bibliographie :
Pierre Rosenberg et Louis Antoine Prat, in De David à Delacroix. Du tableau au dessin, Onzièmes rencontres internationales du Salon du Dessin, actes du colloque (30-31 mars 2016), Société du Salon du dessin, 2016, p. 114 et repr. p. 226, fig. 15
Study of a woman in three-quarter bust, black pen, signed, by J.-L. David 9.05 × 7.48 in.
6 000 - 8 000 €
Notre dessin fait partie d’un ensemble d’études de femmes dessinées par Jacques-Louis David à partir de 1815 lors de son exil en Belgique1
1. Pour comparaison, voir Pierre Rosenberg et LouisAntoine Prat, Jacques Louis David. Catalogue Raisonné des Dessins, Milan, 2002, t. I, n° 391-424).
Attribué à Jacques-André PORTAIL
Brest, 1695 - Versailles, 1759
Étude de vieil homme barbu
Pierre noire et sanguine
26 × 22.5 cm
Sans cadre
Provenance : Collection particulière, France
Study of an old man, red chalk, attr. to J.-A. Portail 10.24 × 8.86 in.
3 000 - 4 000 €
Attribué à Claude-Louis DESRAIS
Paris, 1746-1816
Le débarquement de l’empereur
Napoléon Ier à Golfe-Juan
Plume et encre brune, lavis brun et rehauts de blanc sur trait de crayon
25.6 × 36.7 cm
2 000 - 3 000 € 14
Porte une ancienne étiquette de vente au verso
The landing of Emperor Napoleon I at Golfe-Juan, pen and brown ink, brown wash and white highlights, attr. to C.-L. Desrais
10.07 × 14.44 in.
Napoléon s’échappe de l’île d’Elbe et débarque à Golfe-Juan près d’Antibes le 1er mars 1815. Après avoir rallié le 5e de ligne à Grenoble et les troupes de Ney à Auxerre, il fait une entrée triomphale à Paris le 20 mars aux Tuileries, désertées la veille par Louis XVIII. Il lui reste quatrevingts jours pour s’incliner devant le destin.
Attribué à Jean-Jacques LAGRENÉE
Paris, 1739-1821
Trophées antiques
Plume et encre noire, aquarelle et gouache
21.8 × 52.3 cm
Provenance : Vente anonyme ; Paris, Piasa, 17 décembre 2010, n° 96 (comme école française du début du XIXe siècle) ; Galerie Eric Coatalem, Paris ; Collection particulière, Paris
Antique trophies, pen and black ink, watercolor and gouache, attr. to J.-J. Lagrenée
8.58 × 20.59 in.
4 000 - 6 000 €
Attribué à Jean-Jacques LAGRENÉE
Paris, 1739-1821
Trophées antiques
Plume et encre noire, aquarelle et gouache
Monogrammé ’CPT’ en bas à gauche
Des études de vases, casque et autres éléments à l’encre brune, plume et crayon au verso 19 × 45.8 cm
Provenance :
Galerie Eric Coatalem, Paris ; Collection particulière, Paris
Antique trophies, pen and black ink, watercolor and gouache, attr. to J.-J. Lagrenée
7.48 × 18.03 in.
3 000 - 4 000 €
Alexandre-Evariste FRAGONARD
Grasse, 1780 - Paris, 1850
Le travail de la vigne et l’ivresse de Bacchus
Plume et encre brune sur trait de crayon, sur deux feuilles
14 × 75 cm
Provenance :
Collection particulière, Paris
Vineyard work and drunken Bacchus, pen and brown ink, by A.-E. Fragonard
5.51 × 29.52 in.
1 500 - 2 000 €
Notre dessin est préparatoire à l’une des frises d’après l’antique présente dans la grande galerie du musée Masséna à Nice1. On connait d’autres dessins préparatoires pour ce cycle, tous de grandes dimensions2.
1. Voir Rebecca Duffeix, Alexandre-Evariste Fragonard, Paris, 2022, p. 184, N° P. 2b, repr.
2. Ibid., p. 258-259, n° D.145 à D.152
m 19
Jean-Baptiste GREUZE
Tournus, 1725 - Paris, 1805
La première récolte de blé du fils du cultivateur
Pierre noire, encre brune et grise et lavis gris
47.5 × 59.5 cm
(Lavis frottés)
Sans cadre
The farmer’s son’s first wheat harvest, black chalk, brown and grey wash, by J.-B. Greuze
18.70 × 23.42 in.
15 000 - 20 000 €
Notre dessin semble être un des derniers grands projets de Greuze, vers 1800, mais jamais réalisé. Il pourrait faire pendant à la peinture présentée au Salon de 1801, n° 159, Un cultivateur remettant la charrue à son fils, en présence de sa famille Notre dessin représente la scène après la moisson, le cultivateur fier de son fils l’entoure de son bras protecteur, au premier plan une femme à genou tenant un boisseau de blé les remercie, tandis qu’à gauche une femme accourt avec une miche de pain.
Brest, 1695 – Versailles, 1759
Gentilhomme debout tourné vers la droite
Crayon noir et sanguine
25.6 × 16.3 cm
(Déchirure en haut à gauche)
Provenance :
Collection Léon Michel-Lévy, banquier et collectionneur, Paris ; Sa vente, Paris, Mes Lair-Dubreuil et Baudoin, galerie Georges Petit, 17-18 juin 1925, n° 86 ; Collection Willy Rosambert, négociant en textiles, Paris ;
Probablement sa vente, Paris, Hôtel
Drouot, 7-8 avril 1935 (sans catalogue) ; Collection Jeanne Lanvin, grande couturière ;
Collection Guy de Polignac, son petitneveu ; Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, Me Libert, 7 juin 2013, n° 5 ; L’œil de Talabardon & Gautier ; Paris, Ader, 23 mars 2023, n° 167 ; Collection particulière, Île-de-France
Bibliographie :
Xavier Salmon, Jacques-André Portail, Cahier du dessin français, Paris, Édition de Bayser, 1996, p. 20
Man standing facing right, black pen and red chalk, by J.-A. Portail 10.07 × 6.41 in.
12 000 - 15 000 €
Fils d’architecte, Jacques-André
Portail (1695 – 1759) commence à apprendre le dessin en Bretagne auprès de son père. Nommé Dessinateur du Roy par le Surintendant des bâtiments en 1738, il est par la suite reçu comme peintre de fleurs à l’Académie en 1746. Ce sont toutefois ses études d’après nature, comme celle-ci, qui font sa renommée. Portail associe la pierre noire à la sanguine avec une grande virtuosité créant ainsi une élégance dynamique rare. La qualité de ce Gentilhomme debout réside également dans la maîtrise du drapé de son manteau. Tous ces éléments font de ces feuilles des œuvres très recherchés dès le vivant de l’artiste. Leur succès ne se dément pas depuis.
Valenciennes, 1684 –Nogent-sur-Marne, 1721
Jeune femme debout, vue de profil vers la droite
Crayon noir et sanguine
22.4 × 12.5 cm
(Insolé, petites rousseurs, petit manque en bas à droite, doublé)
Provenance :
Collection des familles Tronchin et Givaudan ; Vente anonyme ; Paris, Christie’s, 21 mars 2018, n° 47 ; Collection particulière, Île-de-France
Young woman standing, black pen and red chalk, by J.-A. Watteau
8.81 × 4.92 in.
15 000 - 20 000 €
Notre dessin a été gravé en sens inverse par François Boucher1 On connaît une autre version de cette gravure conservée au musée des Beaux-Arts de Valenciennes avec l’ajout d’un paysage à l’arrière-plan2
1. Voir Pierrette Jean-Ricard, L’œuvre gravé de François Boucher dans la collection Edmond de Rothschild, Paris, 1978, n° 109, ill.
2. Voir Pierre Rosenberg et Louis-Antoine Prat, Antoine Watteau 1684-1721, catalogue raisonné des dessins, Venise, 1996, vol. 3, n° G86, ill.
Théodore
Rouen, 1791 – Paris, 1824
Deux lutteurs, vers 1815 – 1820
Crayon
7.2 × 7.9 cm
Provenance :
Collection Marie-Joseph-François Maherault, Paris ; Sa vente posthume ; Paris, Hôtel Drouot, 27-29 mai 1880, n° 73 ; Collection Henri Marillier, Paris ; Collection privée, Londres ; Galerie Eric Gillis Fine Art ; Collection particulière, Île-de-France
Bibliographie :
Germain Bazin, Théodore Géricault, Wildenstein Institute, Paris, 1992, tome V, p.230, n° 1707
Two wrestlers, pencil, by T. Géricault 2.83 × 3.11 in.
5 000 - 7 000 €
Notre feuille s’insère dans un groupe de cinq dessins de lutteurs nus (Bazin, op. cit., n° 1704 à n° 1708). Ce sont pour la plupart de petits dessins découpés de feuilles d’album. Sur le nôtre, l’intensité de la lutte transmet une certaine tension érotique, rehaussée par la position des corps des deux lutteurs en forme de lettrine « X ».
Victor HUGO
Besancon, 1802 – Paris, 1885
Vue de Guernesey
Lavis d’encre, fusain et estompe
Signé, localisé et daté ’Victor Hugo / Guernesey / 18(?)’ en bas à gauche
Porte une annotation ’ce dessin m’a été envoyé par monsieur Victor Hugo / et représente le port et la ville de Guernesey avec / l’élévation où se trouve Hauteville House / Alfred Busquet’ à l’encre au verso 8.7 × 12.1 cm
Provenance :
Alfred Busquet, poète et journaliste français (1820 - 1883), ami intime de Victor Hugo, puis par descendance ; Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, Art Valorem, 22 novembre 2019, n° 98 ; Acquis lors de cette vente par l’actuel propriétaire ;
Collection particulière, Île-de-France
View of Guernsey, wash, charcoal and stump, signed and dated, by V. Hugo 3.42 × 4.76 in.
25 000 - 35 000 €
Alfred Busquet est un poète et journaliste, ami de Victor Hugo. Il rend visite à Victor Hugo lors de son exil à Guernesey, et en tirera un récit, jamais publié mais dont le manuscrit est conservé à la Bibliothèque Nationale : Voyage aux îles anglaises et chez Victor Hugo (NAF 26494). Victor Hugo restera en exil à Guernesey de 1856 à 1870, jusqu’à la chute de Napoléon le Petit.
Alfred Busquet fait paraître un volume de poésie en 1854, Le poème des heures. Il devint par la suite éditeur, prenant la direction des éditions Pagnerre en 1867.
Nous remercions Monsieur Pierre Georgel de nous avoir aimablement confirmé l’authenticité de ce dessin d’après une photographie. Il sera inclus dans son futur catalogue raisonné des dessins.
Saint-Maurice, 1798 - Paris, 1863
Cheval gris effrayé par un serpent, vers 1824 – 1826
Aquarelle gouachée sur trait de crayon noir
Signée au crayon noir ’Eug Delacroix’ en bas à droite
17 × 26.3 cm
(Collé sur les bords, quelques oxydations de gouache)
Œuvres en rapport :
Cheval effrayé par l’orage, aquarelle gouachée, musée des Beaux-Arts de Budapest
Tigre attaquant un cheval sauvage, aquarelle vernie, musée du Louvre, Paris, inv. RF 4048 (fig. 1)
Gray horse scared by a snake, gouache watercolor on black pen, signed, by E. Delacroix
6.69 × 10.35 in.
30 000 - 40 000 €
Delacroix exécute une série d’aquarelles sur le thème du cheval sauvage dans les années 1820, comme celles des musées de Budapest et du Louvre. Elles sont signées et ont dû être vendues directement par l’artiste à des amateurs. Le serpent, animal maléfique que l’artiste dessine dans sa lithographie de L’ombre de Marguerite apparaissant à Faust (Louvre, E.26), apparaît aussi dans des feuilles d’études comme celle de l’ancienne collection Elie Faure (voir Eugène Delacroix, cat. exp. Zurich, Kunsthaus, Francfort-sur-le-Main, Städtische Galerie im Städelschen Kuntsintitut, 1987-1988, n° E.25, repr.). Fig.1
Entourage de Anne-Louis Girodet
Portrait de Georges Cadoudal
Pierre noire, estompe et rehauts de craie blanche sur papier beige
Annoté ’Cadoudal’ au verso en bas à gauche et ’Zéphirin Belliard’ en bas à droite
43.2 × 28.7 cm
(Pliures, légèrement insolé) Sans cadre
Portrait of Georges Cadoudal, black chalk, stump and highlights of white chalk, Franch School, 19th C. 17.01 × 11.3 in.
1 500 - 2 000 €
26
Anne-Louis GIRODET-TRIOSON
Montargis, 1767 - Paris, 1824
Étude de tête de jeune fille
Crayon noir et estompe
Encadrement d’origine par Alphonse Giroux, une ancienne étiquette au verso 22 × 16.5 cm
Provenance :
Collection particulière, Île-de-France
Girl head study, black chalk, by A.-L. Girodet-Trioson 8.66 × 6.49 in.
4 000 - 6 000 €
Une autre version de notre dessin est passée en vente chez Ader en 2022 (Vente anonyme ; Paris, Ader, 3 novembre 2022, n° 29, repr.)
Le dessin est à mettre en rapport avec la lithographie de Zéphirin Belliard à partir d’un modèle peint pour la seconde partie de la commande des chefs royalistes faite par Louis XVIII en 1821 et qui comprenait les portraits de Cadoudal, d’Elbée, de Frotté, Précy et Talmont (pour plus de renseignements, voir le site collections-musees.cholet.fr ). La première commande de 1816, confiée à Girodet en partie, comprenait les portraits de Bonchamps, Cathelineau, Charrette, Lescure, Pichegru, Moreau, La Rochejaquelin Henri et Louis, Suzannet. Chef de la chouannerie bretonne, Georges Cadoudal ( Brech 1771 - Paris 1804) refuse les offres de Napoléon lors de la pacification en 1800 et s’exile à Londres. Il fomente un attentat en 1803 avec Pichegru et Moreau. Arrêté le 9 mars 1804, il est condamné à mort et exécuté le 25 juin 1804.
Charenton-Saint-Maurice, 1798Paris, 1863
Les falaises d’Etretat vues du côté de Fécamp
Aquarelle gouachée 11.3 × 16.3 cm
(Insolé, traces d’un ancien montage)
Provenance :
Probablement la vente après décès d’Eugène Delacroix, 22-27 février 1964, partie d’un carnet ;
Probablement collection Alfred Robaut ; Collection Marcel Guérin ; Acquis auprès de la Galerie Prouté vers 1998 ; Puis par descendance ; Collection particulière, Neuilly-sur-Seine
Exposition :
Catalogue « Gauguin », Galerie Prouté, 1998, n° 17, repr.
Bibliographie :
Alfred Robaut, L’œuvre complet d’Eugène Delacroix, Paris, 1885, peut-être n° 616, les mesures données par Robaut diffèrent légèrement (8 × 14 cm), repr. Raymond Escolier, Delacroix, Paris, 1927, vol. 2, p. 195, repr. (comme dans la collection de Marcel Guérin)
The cliffs of Etretat seen from the Fécamp side, watercolor and gouache, by E. Delacroix 4.44 × 6.41 in.
7 000 - 10 000 €
Alfred Robaut indique comme provenance la vente d’atelier de 1864. Notre feuille provient certainement d’un album démantelé après la vente. Le cachet (L.838a) n’a pas été apposé à l’intérieur de tous les carnets, il est donc normal de ne pas l’avoir sur notre dessin.
Un paysage des Petites Dalles, sur une double page d’un carnet démantelé de Normandie, sans cachet lui aussi, avec des dimensions semblables (11,8 × 34,3 cm) est conservé au musée du Louvre (RF9426, voir Eugène Delacroix / Dessins français du Musée du Louvre, RMN, 1984,T.I, p. 425, n° 1161, repr.)
Freistadt, 1803 - Eferding, 1887
Der Dshiggetai Equus Hemionius
Aquarelle et encre sur papier
Signé et daté ’Alois Zötl fecit am 12 Mai 1880’, titré ’Der Dshiggetai. Equus hermionius’ et annoté ’Säugethiere Taf.’ dans le bas
43 × 54 cm
Provenance :
Probablement vente de 150 aquarelles provenant de l’atelier de Zölt, Paris, Hôtel Drouot, 19 décembre 1955, n° 107 ; Collection particulière, Normandie
Bibliographie :
Julio Cortázar, Le Bestiaire d’Aloys Zötl (1831-1887), Parme, 1976, reproduit p. 101
Der Dshiggetai Equus Hemionius, watercolor and ink, signed and dated, by A. Zötl
16.92 × 21.26 in.
30 000 - 50 000 €
Dans la préface du catalogue de vente de l’atelier de 1955, André Breton, émerveillé par l’œuvre de Zölt, écrivait « Faute de tout autre détail bibliographique en ce qui concerne A. Zölt, on ne peut rêver que très librement à ce qui peut conditionner l’entreprise – véritable fête de patience – de cet ouvrier teinturier, de Haute Autriche, qui, de 1832 à 1887, mit un tel zèle, a dresser le plus somptueux bestiaire qu’on eut jamais vu. »
28
Attribué à Franz Anton Vion SCHEIDEL
Vienne, 1731-1801
Pieuvre
Aquarelle sur traits de crayon noir
49.7 × 35 cm (Petites écaillures)
Octopus, watercolor, attr. to F. A. V. Scheidel 19.56 × 13.77 in.
5 000 - 7 000 €
Rouen, 1791 - Paris, 1824
Recto : Cheval de trait londonien avec son harnais vu par la croupe
Verso : Personnages londoniens : un balayeur, un homme et un enfant
Aquarelle sur traits de crayon noir 26 × 18.5 cm
(Pliure à gauche, quelques rousseurs)
Provenance :
Collection His de La Salle, son cachet (L.1333) en bas au centre ; Collection Heseltine, son cachet (L.1508) au verso ; Sa vente, Londres, Sotheby’s, 27-29 mai 1935, n° 240, acquis par Maurice Gobin ; Collection Maurice Gobin (1883-1962), son cachet (L.1124b) au verso ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Exposition :
Géricault, Paris, Grand Palais, 19911992, p. 210, n° 227, repr. fig. 334
Bibliographie :
Charles Clément, Géricault, Étude biographique et critique, avec le catalogue raisonné de l’œuvre du maître, Paris, 1879, édition Didier et Cie, n° 143, et p. 387, sous le n° 31 du catalogue des lithographies
Maurice Gobin, Géricault dans la collection d’un amateur, Paris, 1958, édition Editart, n° 32-33
Maurice Gobin, L’art expressif au XIXe siècle français, Paris, 1960, édition des quatre chemins, repr. Lorenz Eitner, Géricault: Sa vie, son œuvre, Londres, 1983, pp. 223, 350 note 57, 351 note 63 (15)
Lorenz Eitner, Géricault: Sa vie, son œuvre, Paris, 1991, pp. 300, 432 notes 57 et 63
Germain Bazin, Géricault Tome VII, 1997, p. 72 n° 2138 et p. 98 n° 2210, repr.
Front : London draft horse with its harness seen from the rump ; Back : London figures: a street sweeper, a man and a child, watercolor, by T. Géricault 10.23 × 7.28 in.
100 000 - 150 000 €
Charles Clément mentionne cette feuille comme préparatoire pour un des chevaux de la lithographie Entrance to the Adelphi Wharf (fig. 1) comme une étude pour le cheval de droite au premier plan, « une étude à la mine de plomb, magistralement lavée à l’encre de Chine, pour le cheval placé à droite au premier plan ; elle est en contrepartie de la lithographie. Au verso de cette étude se trouvent deux balayeurs et un enfant, à la mine de plomb. » Il cite également le dessin sous le n° 143, dessin préparatoire à la lithographie perdu, récemment réapparu dans une vente publique à SaintValéry-en-Caux1
Le croquis au verso au crayon noir prouve bien qu’il s’agit du même dessin que celui cité par Clément2. On peut en dater son exécution pendant son séjour à Londres ; la lithographie Entrance to the Adelphi Wharf fut produite en mai 1821.
Cependant le cheval est vu sous un angle légèrement différent, et attelé selon toute vraisemblance à une voiture d’où Géricault le dessine. Il n’est donc pas directement préparatoire à la lithographie et au dessin cités par Clément mais les précède sans doute dans le temps. L’encolure est en fait obstruée par un harnais de caractéristique anglaise connue sous le nom de « housing »3. Le cheval, avec ses fanons poilus, est typique des chevaux de trait anglais comme les Clydersdales écossais ou les Shires du Yorkshire. Concernant la provenance, le collectionneur Horace His de La Salle s’engagea dans les Mousquetaires du Roi comme Théodore Géricault en 1814. Même si leurs opinions divergèrent, il y eut un esprit de corps auquel le collectionneur se rattacha probablement. Géricault était de quatre ans l’aîné de His de la Salle, né en 1795. Il semble que His de la
Salle se soit néanmoins mis à collectionner les œuvres de Géricault bien après son décès en 1824, à partir des années 1840. Outre ses dons à des institutions ou à des collectionneurs comme Léon Bonnat, la vente organisée en 1880 par Thibeaudeau chez Christie’s à Londres dispersa au moins 32 dessins provenant de l’ensemble préservé par sa compagne Madame White4
1. Vente anonyme ; SaintValéry-en-Caux, Me Roquigny, 1er janvier 2024, adjugé 197 500 €.
2. Géricault, cat. exp., Paris, Grand Palais, 1991-1992, p. 388.
3. Voir Bazin, op. cit., p. 12.
4. Laurence Lhinares et Louis-Antoine Prat, Officier et Gentleman au XIXe siècle, la collection Horace His de La Salle, Paris, musée du Louvre, ed. Liénart et Louvre éditions, 2020.
Paris, 1798-1863
Le caïd Mohamed Ben Abou ou Sidi Ettayeb Biaz, amin de la douane à Tanger, assis de profil sur un muret ; deux artisans et un arabe tenant un bâton
Aquarelle et crayon noir
Annoté ’le bord des yeux peint en noir’ au centre
26.7 × 20.3 cm
Provenance :
Vente de l’atelier de l’artiste ; Paris, Hôtel Drouot, 1864, cachet (L.838a) en bas à droite ; Collection Maurice Gobin (1883-1962), son cachet (L.1124b) en bas à droite ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Exposition :
Exposition Coloniale (Musée permanent), Paris, 1931, selon la tradition familiale Delacroix au Maroc, Paris, musée de l’Orangerie, 1933, n° 23
Cette superbe aquarelle représente traditionnellement le caïd Mohammed-ben-Abou, chef de l’escorte militaire de Delacroix pendant son expédition à Meknès. Maurice Arama reconnaît quant à lui les traits de Sidi Ettayeb Biaz, l’amin (administrateur) de la douane qui menait à Tanger les négociations préliminaires et convoyait les envoyés étrangers pour leur audience avec l’empereur1. Delacroix avait peint pour Mornay une aquarelle le représentant conservée au musée du Louvre (RF 4612)2 Delacroix a représenté également les deux personnages dans son tableau réalisé postérieurement, Le sultan du Maroc sortant de son palais de Meknès (Toulouse, musée des Augustins) qui obtint un grand succès au Salon de 1845.
Œuvre en rapport :
Un dessin de l’ancienne collection du baron Vitta représente la tête du même personnage (voir Raymond Escholier, Delacroix, Paris, 1927, éditions Floury, tome II, repr. p. 13, vente de la collection du baron Vitta, Artcurial, Paris, 27 mars 2009, n°14).
The military governor Mohamed Ben Abou or Sidi Ettayeb Biaz, watercolor, by E. Delacroix
10.51 × 7.99 in.
100 000 - 150 000 €
Le 25 janvier 1832, Charles de Mornay, l’envoyé extraordinaire du Roi Louis-Philippe, posait le pied sur le sol marocain, escorté d’un traducteur, Antoine Desgranges, et d’un artiste, Eugène Delacroix. Ils furent accueillis par Sidi Ettayeb Biaz, puis gagnèrent le palais de la Casbah, où ils furent introduits auprès de Sidi Larabi Saïdi, pacha de Tanger. Le comte Charles de Mornay n’avait qu’une idée – rentrer en France au plus tôt, le traducteur était là pour son travail, et en vérité, l’ambassadeur de la France curieuse et attentive au monde nouveau fut donc Eugène Delacroix.
« Nous avons débarqué au milieu du peuple le plus étrange… », écrit-il à son ami Pierret. « Je suis tout étourdi de ce que j’ai vu… Il faudrait avoir 20 bras et 48 heures par journée pour donner une idée de tout cela. » Tout au long de son séjour de six mois, Delacroix va s’employer frénétiquement à noter ce qu’il voit et ses impressions. « Imagine, mon ami, écrit-il à Pierret, ce que c’est de voir couchés au soleil, se promenant dans les rues, raccommodant des savates, des personnages consulaires, des Catons, des Brutus, auxquels il ne manque même pas l’air dédaigneux que devaient avoir les maîtres du monde. (…) L’antique n’a rien de plus beau. »
La feuille ici présentée est très soigneusement exécutée. On remarque que la feuille est légèrement teintée d’un jus brun, sauf dans la partie des burnous blancs, où Delacroix a laissé en réserve le papier, rendant son « blanc » encore plus éclatant. La pose des tons d’aquarelle a donc dû être mûrement réfléchie et faite à l’atelier, a posteriori d’un dessin au crayon pris sur le vif, comme tend à le montrer l’inscription concernant les yeux maquillés au khôl.
1. Voir Maurice Arama, Delacroix, un voyage initiatique, Paris, éditions Non Lieu, 2006, p. 51. 2. Ibid., p. 68.
Paris, 1798-1863
Étude pour le sultan du Maroc
Abd-Er-Rahman sortant de son palais de Meknès, vers 1845
Pinceau et lavis brun sur papier gris bleu
20 × 21 cm
Provenance :
Vente de l’atelier de l’artiste ; Paris, Hôtel Drouot, 1864, son cachet (L.838a) en bas à gauche, sans doute une partie du lot 351 de la vente ; Collection Maurice Gobin (1883-1962) ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Exposition :
Delacroix : le voyage au Maroc, Paris, Institut du monde arabe, 27 septembre 1994 – 15 janvier 1995, n° 81, p. 209, repr.
Bibliographie :
Lee Johnson, The paintings of Eugène Delacroix, A critical catalogue, Oxford, 1986, n° 369
Maurice Arama, Eugène Delacroix Le voyage au Maroc, Paris, 1992, tome VI, p. 182, repr.
Study for the sultan Abd-Er-Rahman, brush and brown wash, by E. Delacroix 7.87 × 8.26 in.
10 000 - 15 000 €
Fig.1
Le tableau final est conservé au musée des Augustins à Toulouse (n° 2004 1 99, fig. 1), l’esquisse peinte au musée des Beaux-Arts de Dijon (n° DG 86). Un ensemble de dessins préparant cette ambitieuse composition fut présentée dans l’exposition de 1994-1995 (voir Johnson, op. cit., n° 75 à 83). Ce dessin réalisé au pinceau est une des rares esquisses sur papier bleu par Delacroix. L’ébauche au pinceau rend avec souplesse les principales lignes de la composition du groupe de personnages.
Paris, 1798-1863
Le Taleb, savant marocain écrivant
Crayon noir et estompe
Annoté ’27 j’ en bas à droite
30.8 × 20.4 cm
(Collé sur les bords)
Provenance :
Vente de l’atelier de l’artiste ; Paris, Hôtel Drouot, 1864, cachet (L.838a) en bas à droite ;
Collection Arosa ; Collection Maurice Gobin (1883-1962), son cachet (L.1124b) en bas à gauche et son cachet de cire au verso ; Puis par descendance ;
Collection particulière, Île-de-France
Exposition :
Eugène Delacroix, exposition du Centenaire, Paris, musée du Louvre, 1930, n° 292, comme appartenant à M. Gobin (étiquette au verso)
Delacroix au Maroc, Paris, musée de l’Orangerie, 1933, n° 8
Dans sa notice, Alfred Robaut mentionne une aquarelle de même sujet sans doute reprise d’après ce dessin, ainsi citée par Delacroix dans une liste d’ouvrages écrite de mémoire : « Un Taleb ou savant écrivant à une table – Un homme debout près de lui – Le Taleb a un cafetan bleu de ciel – Aquarelle 1842. » Cette réplique est maintenant conservée à RueilMalmaison, châteaux de Malmaison et de Bois-Préau1.
Bibliographie :
Alfred Robaut, L’œuvre complet de Eugène Delacroix, Paris, Charavay Frères Éditeurs, 1885, n° 1577, repr. Martine-Marotte, Delacroix, Paris, éditions Helleu et Sergent, pl. 30 Raymond Escholier, Delacroix, Paris, 1927, éditions Floury, tome II, p. 83 Maurice Arama, Delacroix, un voyage initiatique, Paris, 2006, éditions Non Lieu, frontispice, p. 7
Œuvre en rapport : Réplique de 1842 conservée à RueilMalmaison (Dominique de FontRéaulx, Delacroix La liberté d’être soi, Paris, éditions Cohen et Cohen, 2018, repr. p.180, comme exécutée en 1832).
Le Taleb, Moroccan scholar writing, black pen and stump, by E. Delacroix 12.12 × 8.03 in.
60 000 - 80 000 €
L’annotation en bas à droite tendrait à dater ce dessin du 27 janvier 1832, jour où Mornay rendait visite au Pacha et à ses conseillers à la Casbah, tandis que Delacroix avait été dispensé de déplacement officiel, n’ayant pas à entendre les échanges diplomatiques.
1. Dominique de Font-Réaulx, Delacroix La liberté d’être soi, Paris, éditions Cohen et Cohen, 2018, repr. p.180, comme exécutée en 1832.
Paris, 1798-1863
Arbres au bord d’une pièce d’eau dans un parc, vers 1850
Pastel
23 × 31.5 cm
Provenance :
Vente de l’atelier de l’artiste ; Paris, Hôtel Drouot, 1864, une partie du lot n° 605 ou 606, cachet de cire au verso du doublage ; Collection Maurice Gobin (1883-1962) ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Exposition :
Eugène Delacroix, Exposition du Centenaire, Paris, musée du Louvre, 1930, n° 680 Delacroix et ses amis, Paris, Atelier de Delacroix, 1932, n° 52 (comme « Le parc d’Augerville »)
Pastel français du XVIIe siècle à nos jours, Paris, 1933, n° 75 Delacroix, Paris, galerie Maurice Gobin, 1937, n° 84, repr. (comme « Parc de Valmont »)
Bibliographie :
Raymond Escholier, Delacroix, Paris, 1943, librairie Floury, tome II, repr. entre les p. 288 et 289, comme « Le Parc »
Charles Martine, Léon Marotte, Delacroix, Paris, éditions Helleu et Sergent, pl. 70
Lee Johnson, Delacroix Pastels, Londres, 1995, éditions John Murray, p. 161, n° 48, repr.
Trees near water in a park, pastel, by E. Delacroix
9.05 × 12.40 in.
80 000 - 120 000 €
Au croisement du romantisme et de l’impressionnisme, ce pastel parait étrangement vivant par sa touche audacieuse. La nature y est représentée avec une note nostalgique, comme ce saule pleureur aux longues mèches effleurant l’eau comme une longue traîne de vibrato au violoncelle. « Le vrai peintre est celui qui connaît toute la nature », écrit Delacroix dans son Journal le 10 mars 1850. La spontanéité du pastel convenait parfaitement à ses recherches chromatiques conjuguées à son besoin d’une nature rustique et harmonieuse. Ici la gamme des verts mise en valeur
par quelques points rouges et blancs de floraison rappelle fortement le paysage d’Arbres dans un parc de l’ancienne collection David-Weill1 Ce paysage avait été rapproché du séjour que Delacroix effectua en 1856 chez un cousin germain, le commandant Philogène Delacroix, dans sa propriété située à Ante, près de Sainte-Menehould, dans la Meuse.
Le lieu est traditionnellement situé à Valmont, propriété de ses cousins, où Delacroix se rend une dernière fois en octobre 1849 (séjours précédents en 1829, 1831, 1840). Lee Johnson n’exclut pas qu’il puisse s’agir d’un autre jardin
des propriétés que Delacroix fréquente lors de ces séjours à la campagne. Est-on à Augerville chez son cousin l’avocat Berryer, à Valmont, à Champrosay, à Nohant chez George Sand ? On est en tout cas avec Delacroix face à cette nature apprivoisée qu’il fréquente avec assiduité et plaisir dès qu’il peut s’échapper de Paris pour retrouver la respiration nécessaire du citadin.
1. Voir Arlette Sérullaz, Vincent Pomarède, Joseph J. Rishel (dir.), Delacroix les dernières années, cat. exp. Paris, Grand Palais, Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, 1998-1999, n° 43, repr.
Paris, 1808 - Valmondois, 1879
Étude de l’avocat emporté par sa plaidoirie pour Une cause célèbre
Plume et encre noire sur esquisse au fusain
En haut à droite, croquis de tête, essais de plume et le mot « effacer »
27.5 × 21 cm
(Doublé, traces d’insolation)
Provenance :
Collection Domingo Viau ; Collection Maurice Gobin (1883-1962), son cachet (L.1124a) en bas à gauche ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Exposition :
Honoré Daumier, Vienne, Albertina, 1936, n° 32, repr.
Daumier sculpteur, Paris, galerie Sagot-Le Garrec, 1957, n° 83
Bibliographie :
Arts et Livres de Provence, Marseille, 1948, p. 57
Maurice Gobin, L’art expressif au XIXe siècle Français, Paris, 1960, part VI, n° 2
Karl Eric Maison, Honoré Daumier : Catalogue raisonné of the Paintings, watercolours and drawings. Volume II, The watercolours and drawings, Londres, 1968, éditions Thames and Hudson, p. 227, n° 679, repr.
Henri Loyrette et Michael Pantazzi, Daumier 1808-1879, cat. exp., OttawaParis-Washington, 1999-2000, p. 373
Œuvre en rapport :
Le plaidoyer ou une cause célèbre, aquarelle de l’ancienne collection Esnault-Peltrerie (voir Maison, op. cit., D680)
Study of the lawyer carried away by his plea, pen and black ink on charcoal, by H. Daumier 10.82 × 8.26 in.
80 000 - 120 000 €
Michel Pantazzi, dans le catalogue de l’exposition Daumier, cite ce dessin préparatoire à Une cause célèbre : « L’étude de l’avocat de droite (Maison, D.679), d’un brio extraordinaire, présente deux positions du bras gauche : d’abord appuyé à la barre du tribunal (…) puis dans la version finale, posé sur la poitrine. »
Une cause célèbre fut exécuté vers 1862 – 18651 (fig. 1). On reconnaît la composition dans un carnet de ricordi daté de 1862 conservé au musée du Louvre2. Il fit partie des dessins exposés à la galerie DurandRuel en 1878, peu avant le décès de l’artiste. Il fit partie aussi du groupe de la collection Esnault-Pelterie montré avec succès à l’Exposition Universelle de 1900.
On connaît une première ébauche de la composition où les deux figures étaient inversées (Maison, D.677). Notre dessin et son pendant présentés ici sont deux
morceaux d’une feuille préparatoire à l’aquarelle précitée.
L’envolée oratoire des plaidoiries d’avocat, avec ses effets de manche théâtraux, se prête particulièrement au style graphique ondulatoire de Daumier. On retrouve ainsi ce goût d’une plume elliptique et virtuose dans plusieurs dessins représentants des avocats (voir par exemple Maison, D.634-635-636).
Le croquis de tête en haut à droite peut éventuellement avoir un lien avec une feuille de la même époque, Après l’audience, où l’on retrouve un avocat de profil au long nez (Maison, D.638).
1. Honoré Daumier, Le plaidoyer ou une cause célèbre, pierre noire, lavis, plume, encre, aquarelle, gouache, crayon, ancienne collection EsnaultPeltrerie (voir Maison, op. cit., D680).
2. Voir Henri Loyrette et Michael Pantazzi, op. cit., n° 211, repr.
Paris, 1808 - Valmondois, 1879
Étude de l’avocat préparant sa défense pour Une cause célèbre
Plume et encre noire sur traits de fusain
27.5 × 18 cm
(Doublé, traces d’insolation, déchirure restaurée)
Provenance :
Collection Domingo Viau ; Collection Gobin (1883-1962), son cachet (L.1124a) en bas à gauche ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Exposition :
Honoré Daumier, Vienne, Albertina, 1936, n° 32
Daumier sculpteur, Paris, galerie
Sagot-Le Garrec, 1957, n° 84
Bibliographie :
Arts et Livres de Provence, Marseille 1948 p. 57
Maurice Gobin, L’art expressif au XIXe siècle Français, Paris, Édition des Quatre chemins, 1960, part VI, n° 2, repr.
Karl E. Maison, Honoré Daumier:
Catalogue raisonné of the Paintings, watercolours and drawings. Volume II, The watercolours and drawings, 1968, Londres, éditions Thames and Hudson, p. 227, n° 678, repr.
Œuvres en rapport :
Son pendant dans la collection Viau, numéro précédent
Le plaidoyer ou une cause célèbre, aquarelle de l’ancienne collection Esnault-Peltrerie (voir Maison, op. cit., D680)
Study of the lawyer preparing his defense, pen and black ink on charcoal, by H. Daumier
10.82 × 7.08 in.
30 000 - 40 000 €
Le dessin correspond à la partie gauche du dessin préparatoire d’Une cause célèbre, coupé en deux anciennement. La figure porte sa toque, qui disparaîtra dans l’aquarelle finale. On peut aussi rapprocher l’attitude d’une composition contemporaine intitulée Après l’audience (Maison, 638).
Paris, 1808 - Valmondois, 1879
Le saltimbanque (À la parade)
Fusain et crayon noir
Sur un papier filigrané « Hallends » surmonté d’un blason aux initiales « HP »
48.5 × 36 cm
(Traces d’insolation)
Provenance :
Collection Roger-Marx ; Collection Claude Roger-Marx ; Collection A.R. ; Sa vente ; Paris, Hôtel Drouot, 4 mai 1931, n° 59, repr. ; Ancienne collection Maurice Gobin (1883-1962), son cachet (L. 1124b) en bas à gauche ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Exposition :
Daumier : Peintures, Aquarelles, Dessins, Paris, 1934, Musée de l’Orangerie, n° 112
Honoré Daumier, Vienne, Albertina, 1936, n° 8
Daumier sculpteur, Paris, galerie Sagot-Le Garrec, 1957, n° 67
Bibliographie :
Arts et Livres de Provence, Marseille, 1948, p. 57
Maurice Gobin, L’art expressif au XIXe siècle Français, Paris, édition des Quatre Chemins, 1960, part VI, n° 7
Karl E. Maison, Honoré Daumier : Catalogue raisonné of the Paintings, watercolours and drawings. Volume II, The watercolours and drawings, Londres, 1968, Thames and Hudson, n° 511 p. 171, repr.
The acrobat, charcoal and black pen, by H. Daumier
19.09 × 14.17 in.
20 000 - 30 000 €
Ce dessin est exécuté sur le même papier que La Parade1 de dimensions similaires2. L’hercule de foire au centre de la composition possède une corpulence similaire, dont la musculature phénoménale est ici accentuée par le mouvement déclamatoire.
Honoré Daumier réalise dans les années 1860 une grande série d’œuvres ayant pour thème les saltimbanques de foire3 (fig. 1). On sait que ces spectacles, populaires dans les rues de Paris dans les années 1830 – 40 disparurent peu à peu du boulevard du Temple dans les années 1860.
1. Chicago, The Art Institute (voir Maison, op. cit., 553 avec des dimensions erronées de 38,6 × 34,4 cm).
2. 50,8 × 36,8 cm, voir Henri Loyrette et Michael Pantazzi, op. cit., p. 486, n° 326, repr. 3. Honoré Daumier, La parade foraine, aquarelle, encre grise, lavis gris, pierre noire, plume, rehauts de blanc, 26,6 × 36,7 cm, Paris, musée d’Orsay, RF4164 (fig. 1).
Paris, 1840 - Giverny, 1926
La mer déchaînée à Etretat, vers 1868
Pastel sur papier
Signé ’Cl.Monet’ en bas à gauche 21 × 40 cm
Provenance :
Chez Brame, Paris ; Chez Durand-Ruel, Paris, 1913 ; Collection du docteur Jacques Soubies à partir de 1917 ; Sa vente ; Paris, Hôtel Drouot, 14 juin 1928, n° II ;
Chez Maurice Gobin, Paris, 1932 ; Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, 4 décembre 1947, n° 28 ; Vente anonyme ; Paris, galerie
Charpentier, 12 juin 1956, n° 187 ; Collection Maurice Gobin (1883-1962) ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Exposition :
Peintres de la mer, Ligue navale française, Paris, 1917, n° 50 Exhibition of French Art, Royal Academy of Art, Londres, 1932, n° 980 Chefs-d’œuvre de l’art français, Paris, 1937, n° 697
Bibliographie :
Lettre de Durand-Ruel à Henry Manet citant le pastel en stock (Wildenstein, pièce justificative n° 353, p .219)
Gustave Geffroy, « Claude Monet », in L’art et les artistes, 1920, n° 11, p. 61, repr.
"Curiosa, Les grandes ventes de juin, collection du Dr Soubies", in Le Gaulois artistique, 26 mai 1928, p. 237, repr. Léon Werth, Claude Monet, Paris, 1928, éditions G. Crès et Cie, pl. 39
Sabine Cotté, Monet, Paris, 1974, éditions Henri Screpel, fig. 4
Daniel Wildenstein, Claude Monet Catalogue raisonné, Lausanne, Wildenstein Institute, tome V, 1991, p. 158, n° P.20, repr.
Daniel Wildenstein, Monet Catalogue Raisonné – Werkverzeichnis, Cologne, 1996, éditions Taschen, volume II, p. 61, sous le n° 127
James A. Ganz et Richard Kendall, The Unknown Monet Pastels and Drawings, cat. exp., Londres, Royal Academy of Arts, Williamstown, Clark Art Institute, 2007, cité p. 142, note 61
Œuvre en rapport :
Tableau de l’ancienne collection
Moreau-Nélaton conservé au musée d’Orsay, Paris, RF 1678, W. 127 (fig. 1)
The raging sea at Etretat, pastel, signed, by C. Monet 8.26 × 15.74 in.
250 000 - 300 000 €
Claude MONET
Paris, 1840 - Giverny, 1926
La mer déchaînée à Etretat, vers 1868
À l’automne 1868, Claude Monet s’installe à Etretat (il y restera jusqu’au printemps 1869) grâce à l’aide de son mécène havrais, Louis Gaudibert, qui lui verse une petite rente en échange de tableaux. Il écrit à Bazille « Je passe mon temps en plein air sur le galet quand il fait bien gros temps… et naturellement je travaille pendant tout ce temps et je crois que cette année je vais faire des choses sérieuses. »
Cette étude au pastel précède très certainement le tableau Grosse mer à Etretat (musée d’Orsay, fig. 1)1, avec de nombreuses variantes. Monet rajoutera notamment le groupe de figures de marins et de femmes de
marins observant de la plage avec inquiétude un bateau aux prises avec les éléments.
Cette prodigieuse étude d’atmosphère montre la dette de Monet envers Boudin, dont on ne présente plus les études au pastel louées par Baudelaire. Monet trouve là sa voie, entre Delacroix et Courbet, se distinguant à la fois du romantisme du premier et du naturalisme plus concret du second. Il précède l’arrivée de ce dernier d’un an, avant la fameuse Vague exposée au Salon de 1870. Monet montre ici l’écume attaquant de toutes parts la falaise d’aval, avec des fumées
d’embruns comme au cœur d’un combat furieux. Monet reviendra régulièrement à Etretat et réalisera une cinquantaine de tableaux sur le site. En 1883, l’identification du site avec Monet est telle que Degas, toujours à la recherche d’un mot d’esprit, écrit à Jacques-Emile Blanche : « Je vous écris de chez Halévy à Etretat. Le temps est beau mais plus Monet que mes yeux ne peuvent supporter .»
1. Claude Monet, Grosse mer à Etretat, huile sur toile, entre 1868 et 1869, 66,2 × 130,50 cm, Paris, musée d’Orsay
Fig.1 : Jean-Auguste-Dominique Ingres, Portrait de Charles Marcotte d’Argenteuil, 1810, huile sur toile, 93,7 × 69,4 cm, Washington, National Gallery of Art, n° 1952.2.24
« Parce que c’était lui, parce que c’était moi »
– Michel de Montaigne
L’amitié qui lia toute leur vie Ingres et Marcotte est remarquable par sa durée, sa constance, et par le tableau dessiné familial qui en résulta. Au travers de cette amitié dessinée, Ingres trace le portrait en creux de la bourgeoisie française, véritable Sénat romain de la France aux travers des convulsions de l’Histoire, depuis la fin du règne de Louis XVI jusqu’à la chute du Second Empire. Charles Marcotte naît à Doullens, dans la Somme, le 18 août 1773. il est l’un des fils de Philippe Marcotte (1742 – 1791), receveur des Fermes du Roi, et de Louise Duclos-Dufresnoy (1740 – 1830). Son père meurt en 1791, alors qu’il vient d’avoir 18 ans.
Sa mère le fait entrer simultanément dans l’Administration des Transports Militaires et lui fait la recommandation suivante : « Tu entres dans une administration où l’on use de tous les moyens possibles pour gagner de l’argent ; n’oublie jamais les bons principes que tu as reçus ; sois toujours honnête, mon fils, quelque gouvernement que tu serves » (voir Daniel Ternois, infra, p. 21). Après quelques années, Charles Marcotte passe en 1799 à l’administration des Forêts. Charles Marcotte est nommé Inspecteur général des Forêts en 1806 et envoyé par l’administration impériale en Italie en 1807 pour
organiser un service équivalent à celui de la France dans les provinces italiennes de l’Empire. Il retrouve à Rome en 1810 un haut fonctionnaire du nom d’Edmé Bochet, inspecteur de l’Enregistrement et des Domaines, auquel il est lié par le mariage en 1804 de son frère aîné Philippe Marcotte avec la sœur aînée de son collègue, AntoinetteFélicité-Nathalie. Marcotte fait la connaissance chez Bochet d’Edouard Gatteaux, prix de Rome en tant que graveur en médailles en 1809 et pensionnaire de la villa Médicis. « J’eus le désir de faire mon portrait pour l’envoyer à ma mère et
je priais Gatteaux de me désigner un jeune peintre. Il hésitait entre Blondel et Ingres et heureusement son choix me fixa pour Ingres. C’est à ce portrait que je dois mes relations et l’intimité qui s’en est suivie » (Daniel Ternois, infra, p. 15). Ingres achève alors sa quatrième année de Pensionnaire de l’Académie de France. Le portrait peint par Ingres est envoyé à sa mère1 (fig. 1).
1. Huile sur toile, signée et datée 1810, 93,7 × 69,4 cm, Washington, National Gallery of Art, n° 1952.2.24
La réussite du portrait entraîne plusieurs commandes de fonctionnaires de l’Administration française en postes à Rome : Antoine Moltédo (Metropolitan museum of Art, New York,) en 1810, Edme Bochet (musée du Louvre, Paris), Hippolyte Devillers (collection Bührle, Zurich), Charles Cordier (musée du Louvre, Paris) et le baron de Norvins (National Gallery, Londres) en 1811.
Ingres dessine ensuite en 1811 un portrait de Charles Marcotte devant la vue de Saint-Pierre de Rome (Paris, musée du Louvre, fig. 2), ainsi que le portrait de profil, à l’antique, que nous présentons ici. Il est probable que Marcotte ait, dès cette époque, éprouvé le besoin de conserver l’image de ses proches au travers de portraits d’Ingres, puisque – outre ses propres effigies – il emporte dans ses bagages les portraits dessinés par Ingres de ses amis romains Devillers et Cordier. Lorsque Charles Marcotte quitte Rome en 1812 pour accomplir une mission comparable en Hollande et en Allemagne, les deux hommes sont des amis proches. Au point qu’avant son départ, Marcotte commande à Ingres La chapelle Sixtine (National Gallery of Art, Washington). Les deux amis commencent une relation épistolaire. Le tableau, exposé au Salon de 1814, essuie quelques critiques. Les relations entre les deux amis se distendent, probablement car Charles Marcotte a aussi émis quelques observations, ce qu’Ingres a mal pris. Les échanges reprennent en 1819, alors qu’Ingres, encore à Rome, va s’installer à Florence. Marcotte lui commande deux dessins ; seule une version dessinée de Virgile lisant l’Enéide à Auguste lui parvient en 1823. Cependant en 1822, l’artiste lui envoie son autoportrait dessiné. Marcotte lui demande un pendant pour la Chapelle Sixtine. Ce sera, dix-huit ans plus tard, L’odalisque à l’esclave (Fogg Art Museum, Cambridge, fig. 3).
Ingres rentre à Paris en 1824. Marcotte l’accueille avec amitié et toute la famille « adopte » le peintre (voir Daniel Ternois, infra, p.21). Le portrait dessiné de la mère de Charles Marcotte marque le début d’une collection sans pareil au monde. De 1825 à 1851, Ingres va dessiner pour Marcotte et sa famille vingt-et-une représentations : deux effigies de sa mère et les portraits des Walckenaer (1825 – 26), Marie Marcotte de Sainte-Marie (1826, musée du Louvre, Paris, fig. 4), Charles Marcotte et sa femme (1828), Marie Marcotte enfant (1830), Marie-Jean-Baptiste-Joseph Marcotte Genlis (1830 et 1852), Marie-Jeanne Frémiot de Chantal Marcotte (1834), Marie Marcotte et son mari Alexandre Legentil (1846), Louise Marcotte (1848) et son mari Hubert Rohault de Fleury, Joseph Marcotte (1849). Si ses portraits dessinés ont permis à Ingres de gagner quelque argent pendant son séjour à Rome, il les vendait rarement une fois sa notoriété et sa tranquillité financière acquises ; il les offrait à ses amis ou à des personnalités qu’il désirait remercier – la plupart des portraits de la famille Marcotte sont d’ailleurs dédicacés.
de Marie Marcotte de Sainte-Marie, fonctionnaire du Trésor, 1826, huile sur toile, 93 × 106 cm, Paris, musée du Louvre, n° RF 2398.
Références :
En 1999, Daniel Ternois publia l’ensemble des « Lettres d’Ingres à Marcotte d’Argenteuil » dans les Archives de l’Art français de la Société de l’Histoire de l’Art Français, avec le concours de la Fondation Custodia qui avait acquis l’ensemble en 1984 par l’intermédiaire de Hans Naef. L’ampleur historique de cette relation affective fut ainsi révélée au public averti. Cette publication fut suivie d’un Dictionnaire en 2001, que tous les amoureux d’Ingres connaissent.
En 1849, Madame Ingres, née Madeleine Chapelle, meurt à soixante-six ans des suites d’une gangrène à l’orteil. Ingres est inconsolable. Marcotte et Gatteaux s’efforcent de remarier le peintre pour le sortir de sa dépression, et prendre en main sa vie matérielle, qu’il néglige. Marcotte entreprend de l’unir avec une de ses parentes, sa nièce Delphine Ramel, âgée de 43 ans. Ingres en a 71. Après quelques tergiversations matrimoniales, ils convolent le 15 avril 1852. Pour remercier Madame Louise Marcotte de ses attentions, Ingres lui offre une version de La Vierge à l’hostie
Louise Marcotte meurt en 1862, à 64 ans. Charles Marcotte meurt en 1864, à 90 ans. Ingres meurt en 1867, à 86 ans.
Les actuels descendants de la famille Marcotte, conscients de l’aspect exceptionnel de la collection familiale, et fiers de leurs ancêtres, ont tout fait pour la conserver jusqu’à la génération précédente. Ces trois effigies représentent les protagonistes principaux de la dynastie, tous les trois personnellement liés à Ingres. Ils forment le cœur de la collection Marcotte, derniers témoignages d’une histoire unique dans l’histoire de l’art français du XIXe siècle.
La présentation en 2000 par la Fondation Custodia à Paris de l’ensemble de la correspondance d’Ingres avec la famille Marcotte permit de découvrir les liens intimes tissés entre l’artiste et cette famille, au travers des cent dix-neuf lettres adressées par Ingres à son ami Charles Marcotte, mais aussi de tout un ensemble de documents réunis par Marcotte lui-même.
Bibliographie :
Daniel Ternois, Lettres d’Ingres à Marcotte d’Argenteuil, Archives de l’Art français, 1999, Nogent-le-Roi, Librairie des Arts et MétiersÉditions Jacques Laget Daniel Ternois, Lettres d’Ingres à Marcotte d’Argenteuil – Dictionnaire, Archives de l’Art français, 2001, Nogent-le-Roi, Librairie des Arts et Métiers-Editions Jacques Laget Maria van Berge-Gerbaud, Ingres et Marcotte ; Lettres, documents dessins et gravures, Paris, Fondation Custodia, 2001, Exposition-dossier II, éditions Fondation Custodia
Jean-Auguste-Dominique
Montauban, 1780 - Paris, 1867
Portrait de Madame veuve PhilippeMarie-Simon Marcotte née LouiseAntoinette Ducloz-Dufresnoy, assise dans un fauteuil en trois-quarts, en 1825
Crayon noir et rehauts de craie blanche Signé, daté et dédicacé ’Ingres à son ami/ monsieur Marcotte/1825’ en bas à droite
25,6 × 19,4 cm (Légèrement insolé)
Provenance : Collection Charles Marcotte d’Argenteuil, jusqu’à son décès en 1864 ; Puis par descendance ; Collection Joseph Marcotte, jusqu’à son décès en 1893 ; Puis par descendance ; Collection Madame Alexandre Legentil, née Marie Marcotte, jusqu’à son décès en 1920 ; Puis par descendance ; Collection Madame Marcel Pougin de la Maisonneuve, née Elisabeth Marcotte, fille de Joseph Marcotte, jusqu’à son décès en 1939 ; Puis par descendance ; Madame Claude Chavane, née Marie-Louise de la Maisonneuve ; Puis par descendance
Expositions :
Dessins (d’Ingres) tirés de collections d’amateurs, Cahier 1, Salon des ArtsUnis, Paris, 1861 (compte-rendu de Galichon, pas catalogué dans le livret) Ingres, École des Beaux-Arts, Paris, 1867, n°372
Dessins de l’école moderne, École des Beaux-Arts, Paris, 1884, n°391
Bibliographie :
Henri Delaborde, Les dessins de M.Ingres au Salon des Arts-Unis, « Gazette des Beaux-Arts », Paris, 1er mars 1861, p.267
Emile Galichon, Description des desins de M.Ingres exposés au Salon des Arts-Unis, Gazette des Beaux-Arts, Paris, 15 mars 1861, p.357
Charles Blanc, Ingres, Paris, 1870, p.238
Henri Delaborde, Ingres, Paris, 1870, n°361
Both de Tauzia, Musée National du Louvre, dessins, cartons, pastels et miniatures des diverses écoles exposés, depuis 1879, dans les Salles du 1er étage, deuxième notice supplémentaire, Paris, 1888, p.141 Catalogue de vente de Madame Pancoucke, Hôtel Drouot, Paris, le 16 juin 1893, sous le n°11
Henry Lapauze, Les dessins de J.-A.-D. Ingres du musée de Montauban, Paris, 1901, p.267
Henry Lapauze, Les portraits dessinés de J.-A.-D. Ingres, Paris, 1903, n°63, repr. Arsène Alexandre, Jean-Dominique Ingres, Master of Pure Draughtsmanship, London, 1905, planche 17
André Beaunier, Ingres et Delacroix, « Kunst und Kunstler », VII, 10, Berlin, 1909, repr. d’après la gravure, p.449
Henry Lapauze, Ingres, Paris, 1911, p.286, repr. p.243
Louis Hourticq, Ingres, Paris, 1928, repr. Pl.60
Hans Naef, Ingres’ portraits of the Marcotte family, « The Art Bulletin », New York, décembre 1958, pp.336-345, fig.1 Hans Naef, Die Bildniszeichnungen von J.-A.-D. Ingres, Bern, Bentelli Verlag, 1980, tome V, n°295, reproduit p.87
Portrait of Mrs widow Philippe-MarieSimon Marcotte, black chalk, by J.-A.-D. Ingres 10.08 × 7.64 in.
70 000 - 100 000 €
Née à Toulouse en 1740, LouiseAntoinette Duclos-Dufresnoy épouse Philippe-Marie-Simon Marcotte (1742 – 1791) en 1769. Ce dernier est receveur des fermes en Picardie puis à Doullens (Somme), où naît Charles en 1773. Le frère de Madame Marcotte mère était notaire à Paris et conseiller privé du roi. Lorsque Philippe Marcotte meurt, il accueille sa sœur et ses huit enfants chez lui rue du Faubourg Poissonnière à Paris. Femme de caractère, elle éleva seule et avec succès, après le décès de son mari, leurs huit enfants. Charles, très
attaché à sa mère, demanda à Ingres son portrait après son retour à Paris en 1825. Ingres en fit une deuxième version, probablement pour le modèle, pour qui il avait le plus grand respect. Madame Marcotte est donc ici âgée de 85 ans, cinq ans avant sa disparition le 13 janvier 1830. Dans une lettre adressée à Marcotte en novembre 1826, Ingres déclare : « Combien j’ai été affligé de l’état de votre respectable mère. Elle serait mienne que je ne pourrais l’aimer davantage. Elle est d’ailleurs si bonne, si excellente pour moi. Enfin, je ne puis assez vous dire, et
vous le savez, que toutes les fois que je la vois, je me sens le cœur heureux et tout réjoui de sa vue par le respect et la tendresse, sentiments que jamais peut-être aucune autre personne qu’elle m’a fait éprouvé à ce degré. Vous me consolez, bien cher ami, de m’annoncer en même temps qu’elle va mieux, et j’espère qu’à cette heure elle est tout à fait bien. Dites-lui combien je l’aime et lui suis profondément attaché et respectueux, et surtout qu’elle veuille bien se conserver par tous les soins possibles d’elle-même pour l’amour de tous ses enfants et ses nombreux amis. »
Montauban, 1780 - Paris, 1867
Portrait de Charles Marcotte d’Argenteuil assis de profil, à mi-corps, en 1811, retouché en 1835
Crayon noir, estompe Signé, situé et daté ’Ingres/Rome/1811’ en bas à gauche
Annoté postérieurement par l’artiste ’Portrait de Mr Marcotte d’arg/euil/ Directeur Général des/ Eaux et forêts, commandeur de/l’ordre de la Légion d’honneur’ en haut à droite et ’Restauré Par l’auteur à Paris 1835’ en bas à gauche
22 × 16 cm
(Quelques froissements du papier et petites bulles d’air)
Provenance :
Collection Charles Marcotte d’Argenteuil, jusqu’à son décès en 1864 ; Puis par descendance ; Collection Joseph Marcotte, jusqu’à son décès en 1893 ; Collection Madame Alexandre Legentil, née Marie Marcotte, jusqu’à son décès en 1920 ; Collection Madame Marcel Pougin de la Maisonneuve, née Elisabeth Marcotte, fille de Joseph Marcotte, jusqu’à son décès en 1939 ;
Dessiné en 1811 à Rome, un an après leur rencontre et la première commande d’un portrait, ce dessin témoigne particulièrement de l’amitié fervente qui lia Ingres et Marcotte à la lecture de cette annotation de la main de l’artiste : « Restauré par l’auteur à Paris 1835 ». 25 ans après leur première rencontre, les deux hommes sont plus liés que jamais. Leur affection réciproque ne sera démentie que par la mort de Charles Marcotte en 1864, 54 ans après leur première rencontre : « Il est peu d’exemples d’une amitié plus longue et plus vive », sera-t-il souligné dans l’éloge funèbre de Charles Marcotte le 20 février 1864.
L’artiste, qui fit un calque de son dessin pour conserver l’effigie de
Puis par descendance ; Collection Madame Claude Chavane, née Marie-Louise de la Maisonneuve ; Puis par descendance
Expositions :
Peut-être Ingres, École des Beaux-Arts, Paris, 1867, n°373
Peut-être Ingres, Chambre syndicale de la Curiosité et des Beaux-Arts, Paris, 1921, n°62
Bibliographie :
Peut-être Charles Blanc, Ingres, Paris, 1870, p.238
Peut-être Henri Delaborde, Ingres, Paris, 1870, n°362
Hans Naef, Ingres’ portraits of the Marcotte family, « The Art Bulletin », New York, décembre 1958, pp.336-345, fig.11-12
Daniel Ternois, Les dessins d’Ingres au Musée de Montauban, les portraits, Inventaire général des dessins de musée de province, III, Paris, 1959, sous le n°119
Hans Naef, Eighteen Portrait Drawings by Ingres, « Master Drawings », IV, 3, New-York, 1966, p.258
Catalogue de l’exposition Ingres e Firenze, Orsanmichele, Florenz, 1968, sous le n°114
son ami par devers lui, contrecolla le papier fin sur un doublage. Nous émettons l’hypothèse que, considérant sans doute le dessin un peu pâle, Ingres repris à l’estompe le visage de Charles Marcotte afin qu’il se lise mieux. La technique de l’estompe sur les portraits de cette série d’amis représentés en profil romain, ne se retrouve sur aucun autre de ces « médaillons » exécutés par Ingres en 1810 – 1811.
Lorsque Marcotte quitte Rome en 1812 pour un nouveau poste en Allemagne, il emporte avec lui les effigies dessinées par Ingres de deux de ses confrères de l’Administration impériale en Italie, Charles-JosephLaurent Cordier et HippolyteFrançois Devillers (Naef 76 et 77), représentés comme lui en profil
Hans Naef, Die Bildniszeichnungen von J.-A.-D. Ingres, Bern, Bentelli Verlag, 1978, tome IV, n°64, reproduit p.123
Un calque d’après ce dessin est conservé au musée de Montauban (voir G.Vigne, Dessins d’Ingres/Catalogue raisonné des dessins du musée de Montauban, Paris, 1995, ed. Gallimard-RMN, n° 2717, repr. p.490).
Portrait of Charles Marcotte d’Argenteuil, black chalk, by J.-A.-D. Ingres 8.66 × 6.30 in.
120 000 - 150 000 €
romain, allusion transparente à leur situation de proconsuls français. Ce triumvirat forme une galerie portative, qui s’enrichira en 1822 de l’autoportrait d’Ingres (Naef 265). Au fil des ans, une vingtaine de portraits familiaux viennent enrichir sa galerie affective et font de cet ensemble un unicum artistique magistral. Ce besoin de s’entourer de représentations de ses proches pour se les remémorer régulièrement marque une affection très sensible. Au travers de ses dessins, Marcotte vit quotidiennement avec les gens qu’il aime ou qu’il a aimé. Plus de soixante ans de correspondance et 120 lettres d’Ingres vont témoigner de cette amitié exceptionnelle, faite d’affection mutuelle, de respect, de soutien matériel et moral. Ingres
affiche son soutien lors du mariage de son ami en lui donnant son portrait ainsi que celui de sa femme, Marcotte lui renverra la pareille en lui présentant Delphine Ramel vingt deux ans plus tard.
Outre notre dessin, on connaît deux autres portraits dessinés : l’un devant le paysage du Vatican en 1811 (Naef 65, musée du Louvre), l’autre l’immortalisant peu après le mariage de Charles en 1828 (vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot, de Maigret, le 24 mars 2010, n°1, adjugé 650 000 €), pour faire pendant au portrait de sa femme que nous présentons ici. Le portrait peint par Ingres en 1810 est maintenant conservé à la National Gallery de Washington.
Montauban, 1780 - Paris, 1867
Portrait de Madame Charles Marcotte d’Argenteuil née Louise Becquet de Layens, appuyée sur une console, en trois-quarts, en 1828
Crayon noir sur papier tablette monté sur un carton
Signé, dédicacé et daté ’Ingres à son ami Monsieur/ marcotte. Le 6 février 1828’ en bas à gauche
31,2 × 23,4 cm
(Insolé, déchirure dans le coin inférieur gauche due à la tension du papier monté, sur 4 cm, traversant la signature)
Provenance :
Collection Charles Marcotte d’Argenteuil, jusqu’à son décès en 1864 ; Puis par descendance ; Collection Joseph Marcotte, jusqu’à son décès en 1893 ;
Collection Madame Alexandre Legentil, née Marie Marcotte, jusqu’à son décès en 1920 ;
Collection Madame Marcel Pougin de la Maisonneuve, née Elisabeth Marcotte, fille de Joseph Marcotte, jusqu’à son décès en 1939 ; Puis par descendance ;
Collection Madame Claude Chavane, née Marie-Louise de la Maisonneuve ; Puis par descendance
Expositions :
Ingres, École des Beaux-Arts, Paris, 1867, n°374
Cent Chefs-d’œuvre prêtés par les plus grands amateurs de Paris, Musée Jacquemart-André, Paris, 1961, n°19
Bibliographie :
Charles Blanc, Ingres, Paris, 1870, p.238 Henry Lapauze, Les dessins de J.-A.-D. Ingres du musée de Montauban, Paris, 1901, p.267 (lithographié par Léon Noël) Henry Lapauze, Les portraits dessinés de J.-A.-D. Ingres, Paris, 1903, n°64, repr. Henry Lapauze, Ingres, Paris, 1911, p.286 Frank Elgar, Ingres, Paris, 1951, fig.26, p.6
Hans Naef, Ingres’ portraits of the Marcotte family, « The Art Bulletin », New York, décembre 1958, pp.336-345, fig.14
Hans Naef, Die Bildniszeichnungen von J.-A.-D. Ingres, Bern, Bentelli Verlag, 1980, tome V, n°309, reproduit p.113
Portrait of Mrs Charles Marcotte d’Argenteuil, black chalk, by J.-A.- D. Ingres 12.28 × 9.21 in.
150 000 - 200 000 €
Louise-Marie-Philippine Becquet (1798 – 1862) est la fille d’une sœur de Charles Marcotte, Marie-AnnePierrette-Antoinette-JoséphineJeanne-Scolastique Marcotte (1777 – 1832) et de Thomas de Cantorbéry Becquet de Layens. Ce dernier, inspecteur des Forêts, était un collègue de son beau-frère et beau-père à la fois ! Louise a trente ans quand elle se marie avec son oncle, de vingt-cinq ans plus âgé. Ingres offre en cadeau de noce un nouveau portrait de son ami et celui
de sa charmante femme. Les deux pendants seront séparés par les enfants après le décès de leur mère. Le portrait de Charles Marcotte dessiné en 1828 (Naef, n°308) et dédicacé à sa femme est passé en vente en 2010.
Le portrait de cette femme charmante au sourire timide mais à l’allure épanouie est daté du 6 février 1828, soit cinq jours avant son mariage. Ingres aura une forme de vénération pour cette femme pieuse, dont il redoute avec ironie
les reproches dans une lettre à Charles, lorsqu’il peint pour son ami la fameuse Odalisque à l’esclave : « qu’elle me pardonne le peu d’érotique de notre tableau, j’ai fait tout ce que j’ai pu pensant à ses pudiques yeux. »
Après le décès de sa première épouse qui le plonge dans un désespoir profond, c’est grâce à l’intercession de Charles et Louise Marcotte qu’Ingres rencontre Delphine Ramel. Plein de reconnaissance, il offrira à Louise
Marcotte une seconde version de sa Vierge à l’hostie en 1852 (maintenant conservée au Metropolitan Museum de New-York).
Charles et Louise eurent trois enfants. Leur union heureuse dura trente-quatre ans. Louise mourut paradoxalement la première, le 24 novembre 1862, à l’âge de 64 ans. Son mari, lui survécut deux ans et s’éteignit dans sa quatre-vingt dixième année le 20 février 1864.
François Marius GRANET
Aix-en-Provence, 1775–1849
Deux moines devant un tombeau antique sous des arcades romaines
Plume et encre brune et aquarelle
Signée et dédicacée dans la marge ’A madame, Marcotte, par son très humble et très obéissant serviteur, Granet’ 19.5 × 15.5 cm
(Légèrement insolé)
Provenance :
Collection Charles Marcotte d’Argenteuil, jusqu’à son décès en 1864 ; Puis par descendance ;
Collection Joseph Marcotte, jusqu’à son décès en 1893 ;
Collection Madame Alexandre Legentil, née Marie Marcotte, jusqu’à son décès en 1920 ;
Collection Madame Marcel Pougin de la Maisonneuve, née Elisabeth Marcotte, fille de Joseph Marcotte, jusqu’à son décès en 1939 ; Puis par descendance ;
Collection Madame Claude Chavane, née Marie-Louise de la Maisonneuve ; Puis par descendance directe
Two monks in front of an ancient tomb under Roman arcades, pen, brown ink and watercolor, signed, by F. M. Granet 7.67 × 6.10 in.
4 000 - 6 000 €
Granet vécut à Rome de 1802 à 1824. Granet et Ingres, qui se sont vraisemblablement connus à Paris, se retrouvent à Rome en 1806. Leur amitié sera immortalisée dans le fameux portrait de son ami par Ingres en 1807 (musée Granet, Aix-en-Provence) devant une vue de Rome à laquelle Grant participa probablement. Ils fréquentent le même milieu à Rome, où Marcotte fait sa connaissance. La dédicace montre que leurs liens perdurent après le mariage de Charles Marcotte avec Louis Becquet en 1828.
Aix-en-Provence, 1775–1849
Vue animée de l’intérieur de l’église du Couvent de San Benedetto, près de Subiaco
Lavis brun et aquarelle sur traits de crayon noir
Inscription au verso de l’encadrement : « Granet/ Vue de l’intérieur de l’Eglise du Couvent de San Benedetto/ près Subiaco/ Etats Romains » 13.5 × 19 cm
Provenance :
Collection Charles Marcotte d’Argenteuil, jusqu’à son décès en 1864 ; Puis par descendance ;
Collection Joseph Marcotte, jusqu’à son décès en 1893 ;
Collection Madame Alexandre Legentil, née Marie Marcotte, jusqu’à son décès en 1920 ;
Collection Madame Marcel Pougin de la Maisonneuve, née Elisabeth Marcotte, fille de Joseph Marcotte, jusqu’à son décès en 1939 ; Puis par descendance ; Collection Madame Claude Chavane, née Marie-Louise de la Maisonneuve ; Puis par descendance directe
Animated view of the interior of the church of the Convent of San Benedetto, near Subiaco, brown wash and watercolor, by F. M. Granet 5.31 × 7.48 in.
6 000 - 8 000 €
Granet se rend à Subiaco en 1818 et présente au Salon de 1819 un Intérieur de l’église de Subiaco (Dreux, musée d’art et d’histoire Marcel Dessal) où l’on retrouve le même cadrage ; notre dessin semble avoir été réalisé à cette époque dans la perspective de ce tableau. Granet reviendra sur ses traces à Subiaco en 1830.
1. Voir Denis Coutagne, François-Marius Granet 1775-1849- une vie pour la peinture, musée Granet, Aix-en-Provence, 2008, édition Somogy, p.148-149, repr. p. 207.
des anciens Pays-Bas du XVIe siècle
Projet de vitrail, un ecclésiastique bénissant des soldats
Plume et encre brune, sur traits de crayon noir
20 × 19 cm
(Trace de mise au carreau au crayon noir, petits manques restaurés, petites taches)
Sans cadre
Provenance : Collection particulière, Paris
Stained glass window project of a clergyman blessing soldiers, pen and brown ink, Old Netherlands School, 16th C.
7.87 × 7.48 in.
1 500 - 2 000 €
45
Atelier de Hans HOLBEIN le Jeune
Actif vers 1497–1543
Deux projets de volets pour l’orgue de la cathédrale de Bâle
Paire de plume et encre brune et noire, lavis brun et gris
38.5 × 30.4 cm
(Pliures, légèrement insolé, petites taches et petits manques dans le bas, angles inférieurs pour l’un d’eux)
Sans cadre
Provenance : Collection particulière, Paris
Two shutter projects for the Organ in Basel, pair of pen and brown and black ink, gray and brown wash, workshop of H. Holbein the Younger 15.15 × 11.96 in.
8 000 - 12 000 €
Notre dessin est une reprise par l’atelier du dessin original conservé au Kupferstichkabinett de l’Offentliche Kunstsammlung de Bâle1 (inv. 1662.30, voir le catalogue d’exposition Dürer Holbein Grünewald, Basel, 1997, n°25.22, p.p. 394-395 repr. p.p. 396-397) .
En 1528, le Chapitre de la cathédrale de Bâle passe commande à Holbein de la peinture des volets du grand orgue, sans doute en riposte à la décision du Conseil d’éliminer toute peinture des édifices sacrés réformés. Les volets sont démontés vers 1785 – 87 et déposés au musée de Bâle, où sont conservés également les dessins.
Le volet gauche représente l’empereur Henri II et l’impératrice
Cunégonde qui avaient largement subventionné la construction de l’édifice. Entre les deux, une perspective de la cathédrale vue de l’abside ; le portail de Saint Gall du transept nord a été déplacé pour équilibrer la composition (voir P.Vaisse et H.Werner Grohn, Tout l’œuvre peint de Holbein le Jeune, ed. Flammarion, réédition 1987, p.p. 97-98, n°59 A et B, repr.).
Le volet droit représente la Vierge à l’Enfant et saint Pantale, première évêque de Bâle, alternés par un concert d’anges.
1. Dürer, Holbein, Grunewald, cat. Exp., Bâle-Berlin, 1997-1998, n°25.22, repr.
Saint Christophe
Plume et encre brune
Au verso, une étude de saint Paul
26 × 19.8 cm
(Coins supérieurs arrondis, remis au rectangle par deux triangles apposés, petit trou en bas à gauche, petites taches, légèrement insolé)
Provenance :
Collection particulière, Paris
Saint Christopher, pen and brown ink, Northern School, 16th C. 10.23 × 7.79 in.
3 000 - 4 000 €
Entourage de Jacques Bellange
Femme portant la main à sa bouche
Plume et encre brune, traces de sanguine
Porte une croix et un ’S’ en haut au centre à la sanguine
Annoté au crayon noir ’cachet de la vente Printage, cf Boerner ’ au verso
34.3 × 15.2 cm
(Petites pliures, petites déchirures sur les bords et petites taches)
Sans cadre
Provenance :
Collection I. Betzkoy, son cachet (L.2878a) en bas à droite ; Collection particulière, Paris
Bibliographie :
François-Georges Pariset, «Figures féminines de Jacques de Bellange», in Bulletin de la Société de l’Histoire de l’Art Français, 1951, p. 30, repr. (comme Bellange)
Ch. D. Comer, Studies in Lorraine Art, ca 1580-1625, 1979, n° X11, p. 280 (comme Lallemant)
Jacques Thuillier, Jacques de Bellange, Rennes, Musée des Beaux-Arts, 2001, p. 335, repr. (dans le groupe des Calligraphies)
Woman putting hand to her mouth, pen and brown ink, French School, 16th C. 13.50 × 5.98 in.
4 000 - 6 000 €
48
Attribué à Wolf HUBER
Feldkrich, vers 1485 - Passau, 1553
Trois têtes de femme, l’une les cheveux noués et de profil
Crayon noir et reprises à la plume et encre brune
11.1 × 14.8 cm
(Doublé, les quatre coins coupés, taches et pliures)
Sans cadre
Provenance :
Collection particulière, Vendée
Three women’s heads, one with tied hair and in profile, black pen and brown wash, attr. to W. Huber
4.37 × 5.82 in.
10 000 - 15 000 €
On retrouve la tête de profil à droite dans une feuille sur papier préparé conservée à Erlangen (fig. 1)1. Le dessin d’Erlangen, daté vers 1522, représente un buste de femme nue de profil, avec quelques variantes, entouré d’une tête d’homme à droite et une tête de femme aux cheveux mi-long à gauche. Le modèle est ici montré la bouche légèrement entrouverte avec deux têtes de femme sur la gauche. Winzinger rapproche le dessin d’Erlangen de la gravure du Jugement de Paris (n° 268, repr.) exécutée vers 1518, sujet auquel les trois têtes alignées pourraient correspondre, bien que la gravure présente les trois déesses éparpillées et non alignées.
1. Franz Winzinger, Wolf Huber das Gesamtwerk, Munich, 1979, n° 126, 27,5 × 20 cm, repr.
Attribué à Jacques ANDROUET du CERCEAU
Paris, vers 1511 - Annecy, 1586
Étude de cheminée pour le château de Verneuil
Plume et encre brune, lavis gris
Le dessin est monté sur une page d’album numéroté « 28 ». Le papier de la page d’album porte un filigrane à pot, Briquet n° 12737, répertorié dans le Berry en 1591
19.5 × 16 cm
Sans cadre
Chimney study for the Château de Verneuil, pen and brown and grey wash, attr. to J. Androuet du Cerceau 7.67 × 6.29 in.
2 000 - 3 000 €
Notre dessin semble être préparatoire au dessin très fini, sur vélin, aujourd’hui dans les collections du British Museum (inv.1972, U.838). La feuille du British Museum est conservée dans un magnifique album de dessins de du Cerceau dont neuf ont trait au château de Verneuil.
Androuet du Cerceau conçoit dans les années 1550 les plans d’un nouveau château à Verneuil, pour Philippe IV de Boulainvilliers. Le chantier ruine Philippe IV de Boulainvilliers qui cède le château non fini, en 1575, au duc Jacques de Savoie-Nemours. Le château est
à nouveau cédé, non fini, en 1599, à Henri IV qui l’offre à Henriette d’Entragues. Le château se dégrade par la suite et est démoli à partir de 1734.
Notre dessin est monté sur une page d’album portant un filigrane daté vers 1591. Nous avons dans la vente un deuxième dessin provenant du même album (n°50), avec le même filigrane. Il s’agit d’une étude de luth. Ils ont donc été collectionnés dès la fin du XVIe siècle par un amateur de dessins d’ornements.
Actif à Reims entre 1580 et 1620
Étude de luth
Plume et encre brune
Peut être inscrit par le maitre écrivain
Guillaume Le Gangneur (1553 – 1624) ou par Jacques Cellier à la plume et encre brune : ’Hanc citharam a lembi que forma halieutica fertur / Seu propriam vendicat musa latina sibi’ (Mon présent est un Luth / Que comme propre à soi prend la muse Latine) dans le bas
Le dessin est monté sur une page d’album numéroté « 29 »
Le papier de la page d’album porte un filigrane à pot, Briquet n° 12737, répertorié dans le Berry en 1591 18 × 21 cm
Sans cadre
Lute study, pen and brown ink, attr. to J. Cellier
7.08 × 8.26 in.
4 000 - 6 000 €
Jacques Cellier, est un organiste, maître écrivain, dessinateur et précepteur, actif à Reims entre 1580 et 1620. On connaît plusieurs recueils de dessins et calligraphies par Jacques Cellier. Le plus connu est le Recueil Cellier : Recherche de plusieurs singularités, par François Merlin, contrôleur général de la maison de feu madame
Marie Elisabeth, fille unique de feu roy Charles dernier que Dieu absolue. Portraictes et escrites par Jacques Cellier, demourant à Reims. Commencé le troisième jour de mars 1583, et achevé le 10 septembre mil Vc quatre-vingts et sept (BNF, Manuscrit français 9152) est dédié à Henri III. Une partie du manuscrit concerne les instruments de musique, avec notamment un dessin de luth (vue 190 du manuscrit).
La calligraphie de Cellier semble un peu différente de la nôtre et se rapprocherait plus de celle du célèbre maitre écrivain Guillaume Le Gangneur. Notre étude de luth se réfère à une illustration des Emblèmes d’André Alciat (1492 – 1550), plus particulièrement au chapitre « Foedera » ou « Traité d’amitiés », qui commence par les mêmes vers que ceux écrits sur notre dessin. Les Emblèmes d’Alciat, dont la première édition date de 1531 eurent un grand succès au XVIe siècle, et furent réédités à de nombreuses reprises. Chaque « Emblème » est lié à une gravure et à un poème. Dans toutes les éditions l’emblème « Foedera » est représenté par un luth. Notre dessin, emblème de l’amitié, dû être donné par Jacques Cellier à un de ses proches, collectionneurs.
On retrouve le luth dans de nombreuses représentations à partir du XVe siècle, et notamment dans une célèbre gravure de Durer, « artiste dessinant un luth à l’aide d’un appareil de perspective » (British Museum inv.E,2.398, fig. 1). La perspective légèrement de biais est proche de celle utilisée par Holbein dans le tableau Des Ambassadeurs aujourd’hui conservé à la National Gallery de Londres (fig.2). Il est intéressant de noter que le tableau est en France au château de Polisy, près de Troyes entre 1533 et 1653.
Notre dessin est monté sur une page d’album portant un filigrane daté vers 1591. Notre feuille a donc pu être dessinée dans les années 1580.
51
École flamande vers 1600
Joueurs de quille devant une forteresse
Plume et encre brune , lavis gris
Papier filigrané à la marotte de fou 17 × 23 cm
Sans cadre
Provenance :
Collection Charles Duits (1882-1969), Londres, son cachet (L.533a) en bas à gauche
Players in front of a fortress, pen and brown ink, grey wash, Flemish School, ca. 1600 6.69 × 9.05 in.
3 000 - 5 000 €
52
Attribué à Israël SILVESTRE
Nancy, 1621 - Paris, 1691
Recto : Vue de Notre Dame de Paris ; Verso : Paysage avec un château
Plume et encre brune
13.9 × 30.2 cm
(Légèrement insolé, rousseurs et taches, pliure verticale, déchirure au centre en haut, filigrane)
Sans cadre
Front : view of Notre Dame de Paris ; Back : landscape with a castle, pen and brown ink, attr. to I. Silvestre 5.47 × 11.88 in.
1 500 - 2 000 €
Une gravure par Israël Silvestre de Notre-Dame de Paris est conservée au musée Carnavalet (inv.G.222, fig. 1)
Attribué à Govaert FLINK
Kleve, 1615 - Amsterdam, 1660
Étude de tête d’homme barbu portant un turban
Plume et encre brune
8.2 × 7 cm
Provenance :
Collection Suzor ; Sa vente ; Paris, Hôtel Drouot, 8 décembre 1878, n° 18 (comme école de Rembrandt) ; Collection du marquis de Valori, son cachet (L.2500) en bas à gauche ; Sa vente ; Paris, Hôtel Drouot, 24 novembre 1907, n° 197 (comme Rembrandt, titré «cent deniers») ; Chez Kleinberger ; Collection Otto Wertheimer, Paris ; Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, Mes Gridel & Boscher, 8 décembre 1978, n° 18, selon une annotation au verso ; Collection particulière, Paris
Bibliographie :
Otto Benesch, The drawings of Rembrandt, 1954, Londres, T.I, p.43, n° 156, repr. fig. 169, comme Rembrandt Martin Royalton-Kish, voir sa publication en ligne: https:// rembrandtcatalogue.net/cataloguebenesch-101-200/, n° 156, comme attribué à Govaert Flinck (consulté le 15 juillet 2024)
Study of the head of a bearded man wearing a turban, pen and brown ink, attr. to G. Flink 3.22 × 2.75 in.
3 000 - 4 000 €
Atelier de Pieter Paul Rubens
L’Adoration des bergers
Crayon noir et sanguine, rehauts de plume et encre brune, lavis brun, rehauts de gouache blanche, passé au stylet
Daté ’1619 (...)’ en bas à droite
58.5 × 36.5 cm
(Manques restaurés, pliures)
Provenance : Collection particulière, Île-de-France
The adoration of the shepherds, black pen and red chalk, brown wash and white gouache highlights, dated, Flemish School, 17th C. 23.03 × 14.37 in.
4 000 - 6 000 €
Notre dessin reprend le tableau de Rubens, L’Adoration des bergers, et est préparatoire à la gravure de Paul Pontius (voir Hans Devisscher & Hans Vlieghe, Corpus Rubenianum Ludwig Burchard, Part V(1), The life of Christ before the Passion, 2014, page 89 sous le n° 17 dans la catégorie Print, repr. Vol. II fig. 55, fig. 1). Rubens avait l’habitude de demander à ses assistants de préparer les dessins pour les graveurs, notamment à son élève Anton van Dyck, même si aucun de ses dessins ne nous est parvenu.
L’utilisation de la sanguine mélangée à la pierre noire est assez rare dans l’atelier du maître. On la retrouve chez Rubens en Italie lorsqu’il copie les maîtres, et on la
retrouve aussi sur certains dessins d’Abraham van Diepenbeeck. Mais les dessins de Diepenbeeck semblent de plus faible qualité que la feuille que nous présentons aujourd’hui (voir pour comparaison le dessin conservé au Rijkmuseum, La dernière communion de saint Bonaventure, n° RP-T-1897-A-3384)
Les reprises à la plume et encre brune sont nombreuses et précisent certains détails des visages des personnages, tandis que les touches de lavis augmentent l’effet de clairobscur à rendre en gravure. Il ne peut s’agir que de retouches effectuées avant la production de l’estampe, soit par le chef d’atelier (Van Dyck ?), soit par Rubens lui-même.
56
École flamande du XVIIe siècle (Boug)
Un album comprenant 59 feuilles de paysages recto-verso (sauf deux)
Lavis brun, lavis gris et rehauts de gouache blanche sur papier mi-teinte Couverture en papier à motifs floraux En page de garde : « Peisages inventé et fait par M.C:D.Boug ou Bry de Bruyn?/ fameux pintre en peisages/qui a fait les belles peintures des choeurs des églises de St. Paul et St. Jacques à Liège/ apartenant à Tro.. ?...peintre »/116 dessins/prix Cinq Louis Trois dessins portent le monogrammé « CDB »
Dimensions de l’album : 18 × 28,5 cm (deux formats de feuilles)
(Pliures, petites taches, petits manques et petites déchirures sur les bords, gouache partiellement oxydée)
An album comprising 59 double-sided landscape sheets (except two), brown and grey wash, white gouache highlights, Flemish School, 17th C.
7.08 × 11.22 in. (two sheet sizes)
5 000 - 6 000 €
57
Vers 1590 - vers 1660
Portrait d’homme
Pierre noire et sanguine
Porte une inscription ’Du monstier’ en bas à droite sur le montage 33 × 24.5 cm
Portrait of a man, black and red chalk, by N. Lagneau
12.99 × 9.64 in.
2 000 - 3 000 €
De Lagneau, on ne connaît que des portraits, des trognes, mais aucun prince, duc ni roi : une litanie d’anonymes. Aucune peinture, aucune commande, mais il paraît être son propre commanditaire, ce qui lui laisse toute liberté pour esquisser ses portraits, choisir ses modèles. Son nom est sujet à caution. Est-ce un sobriquet ? S’agit-t-il de Laneau ? Lanneau ? Lagneau ? On l’a souvent prénommé Nicolas, mais aucun document d’époque ne donne de prénom, juste une initiale dans un vieux catalogue « N »
Il semble être né à la fin du XVIe siècle, être mort au début du règne de Louis XIV. Pendant longtemps, on a vu plusieurs mains sous ce même nom, mais s’il y eut des copistes et des imitateurs, il n’y eut qu’un seul Lagneau. Ses traits de sanguine et de crayon noir soulignent les rides du front, le contour des yeux, l’arête du nez. Il aime à accentuer les imperfections de ses modèles, plutôt qu’à les adoucir, comme le ferait un Clouet ou un Dumonstier.
Pontarlier, 1590 - Paris, 1650
La Sainte Famille sur une marche du temple et une sainte femme
Crayon noir, lavis d’encre et plume sur papier découpé avec mise au carreau
Porte une signature ’P. testa fecit.’ à la plume et encre brune en bas à gauche et ’testa fecit’ au crayon au centre
26.4 × 22.4 cm
Provenance :
Collection Henry Hamal, Liège, sa marque (L.1231) au verso ;
Collection Ralph Holland (selon une mention dans le catalogue de la galerie Eric Coatalem) ;
Collection particulière, Paris
Exposition :
Œuvres sur papier et Esquisses, Paris, galerie Eric Coatalem, 2014
The holy familly on a step of the temple and a holy woman, black chalk, ink wash and pen, signed, by F. Perrier
10.39 × 8.81 in.
4 000 - 6 000 €
Nombreux sont les artistes français à se rendre à Rome dans les années 1630 – 16401. Au même titre que ses illustres confrères Nicolas Poussin, Valentin de Boulogne ou Simon Vouet, François Perrier part s’établir à Rome une première fois vers 1623 – 1624 après avoir fréquenté l’atelier lyonnais d’Horace Le Blanc. La Ville Éternelle réunit les talents dans un esprit d’émulation et d’effervescence culturelle et artistique favorisant les commandes. Une fois arrivé sur place, François Perrier obtient une place dans l’atelier de Giovanni Lanfranco et participent aux grands chantiers du maître. Il côtoie sans doute ses compatriotes Simon Vouet et Charles Mellin ainsi que le graveur Claude Mellan. Entre 1628 et 1634, il est de retour en France et travaille sur le chantier de La Chartreuse pour Horace Le Blanc puis se rend à Paris, où il collabore avec Simon Vouet et ouvre un atelier où il reçoit Charles Le Brun et CharlesAlphonse Dufresnoy. Il retourne ensuite à Rome entre 1634 – 35 et 1645 et publie deux livres d’eaux fortes d’après l’antique ainsi qu’une suite d’après les fresques de Raphaël de la Villa Farnesina. À son retour en France, il reçoit des commandes pour des tableaux d’autel ainsi que pour des décors comme le cabinet des Muses de l’Hôtel Lambert. Nous reconnaissons ici la technique privilégiée de François Perrier à la plume, encre brune et lavis brun. Pour modeler les drapés, donner du volume à ses
personnages et former des zones d’ombre et de lumière, Perrier réalise des réseaux de hachures à la plume – qui font écho à son activité de graveur – ainsi que des aplats de lavis. Les échanges de regard sont mis en évidence par la diagonale formée par les quatre personnages vus légèrement ’Da sotto in su’. Ils sont placés sur des marches à l’entrée d’une architecture à l’antique, mise en scène que l’on observe sur une autre feuille conservée à la Staatsgalerie de Stuttgart (inv. no 6128). La mise au carreau comme les découpages que l’on observe sur la feuille témoignent du processus de création de Perrier. Sans doute s’agitil d’une étude préparatoire pour un tableau d’autel que nous n’avons pas encore identifié. Les emprunts à l’art de Giovanni Lanfranco sont notables tant dans la technique que dans la composition. Citons à titre d’exemple la feuille présentant le martyre de Saint Thomas conservée au Metropolitan Museum de New York (n° 56.219.4), préparatoire à un décor pour l’église des Santi Apostoli à Naples.
1. Phénomène bien connu et documenté, cette vague de migration a notamment été étudiée par Jacques Thuillier, « ’Il se rendit en Italie…. ’, notes sur le voyage à Rome des artistes français au XVIIe siècle », in ’Etudes d’histoire de l’art offerte à André Chastel’, Paris, Rome, 1987, p. 321-336.
André LEBRE
Toulouse, 1629-1700
Trois études d’hommes drapés
Plume, encre brune, sanguine et rehauts de blanc
Annoté ’andré Lèbre’ à l’encre en bas à droite
27.5 × 42.5 cm
Three studies of draped men, pen, brown ink, red chalk and white highlights, by A. Lebre
10.83 × 16.73 in.
6 000 - 8 000 €
La position des personnages serait à mettre en rapport avec La Vision d’Elie sur le Mont-Carmel, commandé avant 1691 pour l’église Notre-Dame du Mont-Carmel, à la demande de Gabriel Vendages de Malapeire (1624 – 1702) aujourd’hui détruit. Le personnage au centre serait alors Elie et de part et d’autre des études pour son disciple Elisée.
Moneglia, 1527 - Madrid, 1585
Hercule et l’hydre de Lerne
Plume et encre brune
Numéroté en bas au centre ’n°75’ 36.5 × 26.5 cm
(Pliures au centre, coin inférieur gauche manquant et manques dus à l’encre ferro-gallique, petites déchirures et manques sur les cotés)
Provenance :
Collection Michel Gaud ; Vente anonyme ; Monaco, Sotheby’s, 20 juin 1987, n° 85, repr. ; Collection Thierry et Christine de Chirée ;
Leur vente ; Paris, Hôtel Drouot, Aguttes, 29-30 mars 2011, n° 495, repr.
Hercules and the Lernaean Hydra, pen and brown ink, by L. Cambiaso 14.37 × 10.43 in.
10 000 - 15 000 €
En 1544, l’amiral du Pape Clément VII, Antonio Doria, commande à Cambiaso, alors âgé de 17 ans, une fresque pour un palais de Gênes. On peut comparer notre dessin à un autre de même sujet préparatoire pour la fresque. Le musée du Prado, le musée des Offices et le musée du Louvre conservent également des dessins de ce même cycle herculéen1
1. Bertina Suida Manning et William Suida, Luca Cambiaso, la vita e le opere, Milan, édition Ceschina, 1958, fig.10
Attribué à Andrea SEMINO
Gênes, vers 1525 - Milan, vers 1595
Les juments de Diomède
Plume et encre brune, lavis brun et rehauts de blanc sur papier beige
Porte le cachet non identifié (L.506) en bas à gauche
35 × 32 cm
(Restaurations anciennes, coupé sur les bords)
Provenance :
Collection de Charles Bourgevin Vialart de Saint-Morys (1743-1795), son cachet (L.474) en bas à droite ; Collection particulière, Normandie
The Mares of Diomedes, pen and brown ink, brown wash and white highlights, attr. to A. Semino
13.77 × 12.59 in.
4 000 - 6 000 €
Notre dessin est techniquement assez proche de plusieurs feuilles de Semino, notamment l’Attaque d’un camp numide conservée au musée du Louvre (inv. 9563), où l’on retrouve une similitude dans la technique et l’effet rendu par les vêtements flottants des guerriers.
Mantoue 1553–1623
Plume et encre brune, lavis brun sur traits de crayon noir sur papier anciennement bleu
Mise aux carreaux au crayon noir, dessin doublé
Annoté en bas au centre sur le montage ’Raffaëllino da Reggio’
Annoté à la plume et encre brune ’Pbs-N74 :Formely in the collection of Cha.Rogers’
Diverses annotations au verso du montage, porte un monogramme au 23.8 × 19.4 cm
(Pliure en haut à gauche et petits manques sur les bords, légèrement insolé, petites taches)
Provenance :
Collection William Esdaile (1758-1837), son paraphe en bas à gauche (L.2617) ; Collection Charles Rogers (1711-1784), son cachet en bas à gauche (L.625) ; Sa vente ; Londres, 18 juin 1840, n° 196 (comme Raffaellino da Reggio) ; Collection particulière, Paris
The Baptism of Christ, pen and brown ink, brown wash, by B. Malpizzi 9.37 × 7.63 in.
6 000 - 8 000 €
Nous remercions Stefano L’Occaso de nous avoir confirmé l’authenticité de ce dessin sur une idée de Marco Simone Bolzoni, par un courriel du 23 mars 2021.
Florence, 1535-1592
Une étude de bras et Une étude de mains tenant une palme
Sanguine et rehauts de blanc sur lavis de sanguine, deux feuilles sur un même montage
Dimensions : 14 × 9,2 et 14,2 × 9,7 cm Sans cadre
Provenance :
Collection Nicholas Lanier (1588-1666), son cachet (L.2885) en bas à droite sur l’une des deux feuilles ;
Collection Jonathan Richardson Senior (1667-1745), son cachet (L.2183) sur le montage en bas à droite, avec inscription « Primaticcio » ; Collection Francis Abbot (1801-1893), son cachet (L.970) en bas à droite ; Collection particulière, Paris
A study of arms and A study of hands holding a palm, red chalk and white highlights, by G. Macchietti
5.51 × 3.62 & 5.59 × 3.81 in.
6 000 - 8 000 €
L’étude de main tenant la palme est préparatoire à la main droite de saint Laurent dans le tableau
La Gloire de saint Laurent, peint en 1577, partiellement détruit pendant la seconde guerre mondiale et conservé à Empoli, Collegiata di S.Andrea (fig. 1). L’autre étude de bras semble préparer, avec une variante dans le drapé, le bras droit du personnage en bas à gauche du tableau.
Pesaro, c.1540 - Rome, 1611
La Vierge sur son trône avec le Christ enfant sauveur du monde, entourés de saint Joseph et d’anges, avec un groupe de trois personnages en adoration
Plume et encre brune, lavis brun sur traits de crayon noir et de sanguine, rehauts de gouache blanche partiellement oxydés, sur papier teinté beige
Annoté ’Taddeo Zuccaro’ au crayon noir au verso
Marque de collection non identifiée, en bas à gauche au verso, et numéroté en haut à droite
25 × 17 cm
(Légèrement insolé, petites taches)
Sans cadre
Provenance :
Chez Katrin Bellinger, Munich, 1995 (comme Federico Zuccaro) ; Collection Jeffrey E. Horwitz ; Sa vente, The Jeffrey E. Horwitz Collection of Italian Drawings, New York, Sotheby’s, 23 janvier 2008, n° 38 (comme Federico Zuccaro) ; Chez Pandora Old Masters, New York, 2013 (comme Federico Zuccaro)
Bibliographie :
Heiko Damm, notice dans Galleria portatile. Old Master Drawings from the Hoesch Collection, Petersberg, édition Michael Imhof Verlag, 2017, n° 14, p. 76-79, repr. p. 77
The Virgin on her throne with the Christ child, savior of the world, surrounded by Saint Joseph and angels, with a group of three figures in adoration, pen and brown ink, brown wahs and red chalk, white gouache highlights, by N. Martinelli called Il Trometta 9.84 × 6.69 in.
12 000 - 15 000 €
Ce dessin, exécuté vers 1580 – 90, est une reprise d’une composition de Federico Zuccaro connue par un dessin très similaire conservé au Metropolitan Museum de New York (op. cit., fig.1). Trometta et Federico furent tous les deux assistants de Taddeo, et il est probable qu’ils collaborèrent également sur les travaux de Federico. Federico Zuccaro dessina plusieurs feuilles sur ce thème, sans que l’on connaisse de tableau final. Il reprit l’idée de sa composition qu’il élargit pour un grand retable peint en 1603 à Sant’Angelo in Vado (op.cit.). Notre dessin, très fini, à l’apparence d’un modello (destiné à un commanditaire éventuel) ou d’un ricordo.
Attribué au Maître de Flore
Actif en France dans la seconde moitié du XVIe siècle
Projet de plat avec une allégorie de Bacchus pressant les raisins
Plume et encre brune, lavis brun et lavis d’indigo et rehauts de gouache blanche sur traits de crayon noir
Traces d’annotations au verso
Papier filigrané au raisin avec un I, très proche des Briquet n°13190-1319113195-13196, papier que l’on retrouve à Lyon entre 1547 et 1582
38.8 × 53.2 cm
(Pliures centrales verticales et horizontales, petits manques restaurés, épidermures et tâches)
Sans cadre
Provenance :
Collection Rossella Gilli, Paris
Project of a dish with an allegory of Bacchus, pen and brown ink, indigo wash and white gouache highlights, attr. to the Master of Flora 15.27 × 20.94 in.
15 000 - 20 000 €
Notre feuille spectaculaire par sa taille et son sujet, est préparatoire à une grande pièce d’orfèvrerie élégamment décorée de frise de putti sur le pourtour. On retrouve ces frises de putti décoratives dans les tapisseries et les pièces d’orfèvreries, régulièrement utilisées en France par l’école de Fontainebleau. Notre dessin est un projet de grande coupe, très travaillée, qui servait de fontaine à vin lors de réceptions. Les convives se servaient des rasades jusqu’à faire apparaître le motif central du fond : un Bacchus nu, allongé sur un lit de raisins que son corps presse et d’où se déverse une cascade de vin à laquelle s’abreuvent une troupe de jeunes satyres.
Le Maître de Flore s’est constitué autour d’un corpus peu homogène, où l’on a regroupé tout une série
de dessins et tableaux tournés vers des scènes mythologiques légères, au milieu d’une nature abondante.
Le sujet de notre feuille nous le fait rapprocher de ce groupe tout en s’interrogeant sur l’identité possible de notre artiste.
On retrouve ces farandoles de putti dans plusieurs tapisseries et dessins d’Antoine Caron, notamment dans le dessin La Fête au château d’Anet du musée du Louvre (RF 30624), où l’on remarque comme dans notre feuille un oiseleur, suivi d’un montreur d’ours puis d’une sarabande de musiciens. Mais, techniquement, notre dessin ne correspond pas au corpus connu de Caron. Il est en revanche proche stylistiquement d’un Ambroise Dubois, dont on ne connait aucune production avant les années 1600, alors qu’il est né en 1543…
Bologne, 1525–1575
Plume et encre brune, rehauts de gouache blanche sur papier anciennement bleu
15.3 × 7.5 cm
(Légèrement insolé, trace de mouillure sur le bord gauche, petit manque restauré en bas à gauche, petites tâches) Sans cadre
Provenance :
Probablement collection Dikhéos, probablement son cachet en bas à gauche ; Collection Herbert List, son cachet de collection à sec (L.4063) en bas à droite ; Collection Rossella Gilli, Paris
Exposition :
Mostra di fogli di antichi maestri, direction Rossella Gilli et Benedetto Wallmöfer, Milan, galerie Rossella Gilli, novembre 1989 – janvier 1990, n° 1 (comme Sodoma)
Study of a saint in profile, pen and brown ink, white gouache highlights, by B. Pupini
6.02 × 2.95 in.
3 000 - 4 000 €
67
École de Trente du début du XVIe siècle
Entourage de Nicolo Giolfino
Cortège de danseurs masqués
Plume et encre brune, lavis brun sur traits de crayon noir 21.4 × 30.2 cm
(Petits manques sur les bords, traces de restaurations)
Sans cadre
Provenance :
Collection Rossella Gilli, Paris
Procession of masked dancers, pen and brown ink, brown wash, School of Trent 8.42 × 11.88 in.
8 000 - 12 000 €
Une attribution à Jacopo Francia a été suggérée au début des années 2000 par Konrad Oberhuber.
Notre feuille est techniquement très proche de trois dessins de Jan de Mont conservés au musée du Louvre (inv. 8725, inv. 22361, inv. 22361 bis).
D’autres feuilles sont conservées au musée des Beaux-Arts de Budapest et dans l’ancienne collection Retgeren
van Altena. La plupart des dessins classés maintenant sous le nom de Hans Mont ou Jan de Mont ont été auparavant donnés à Schiavone ou son entourage. Une attribution de ce dessin à Lambert Sustris avait été donnée par Mario di Giampaolo.
École italienne du XVIe siècle
Entourage de Bernardino Lanino
Saint Jean-Baptiste
Plume et encre brune, lavis d’indigo et rehauts de gouache blanche sur papier bleu
Reprise du motif au crayon noir au verso
38.5 × 21.5 cm
(Légèrement insolé, petites tâches, petits manques restaurés)
Sans cadre
Provenance :
Collection Rossella Gilli, Paris
Saint John the Baptist, pen and brown ink, indigo wash and white gouache highlights, Italian School, 16th C. 15.15 × 8.46 in.
3 000 - 4 000 €
68
Attribué à Hans MONT ou Jan de MONT
Gand, vers 1545 – vers 1585-1605
Saint-Paul prêchant à Ephèse
Lavis brun sur traits de crayon noir sur papier bleu
Étude d’homme au crayon noir au verso
20.8 × 27.3 cm
(Manques dus à l’encre ferro-gallique restaurés, légèrement insolé, petites tâches)
Sans cadre
Provenance :
Collection William Bates (1824-1884), son cachet (L.2604) en bas à droite ; Collection Rossella Gilli, Paris
Saint Paul preaching in Ephesus, brown wash on pencil, attr. to J. de Mont 8.18 × 10.74 in.
6 000 - 8 000 €
Palerme, 1560 – vers 1609
Le Christ mort porté par les anges
Gouache sur vélin et rehauts d’or 31 × 23.8 cm
(Déchirures restaurées dans le bas)
Sans cadre
Provenance :
Collection Rossella Gilli, Paris
The dead Christ carried by the angels, gouache on vellum and gold highlights, by P. Bramè
12.20 × 9.37 in.
6 000 - 8 000 €
L’attribution à Paolo Bramè fut donnée par Mario di Giampaolo par comparaison avec une composition similaire, de même technique, signée et datée de 1597 (Naples, collection Rosa di Villarosa). On constate des variantes dans les bordures composées de plusieurs petites scènes différentes. La composition centrale reprend
la Déposition d’un dessin de Marco Pino conservé à Princeton University1
Paolo Bramè, artiste palermitain, influencé par Marco Pino, est à Rome de 1590 à 1605 où il exerce ses talents de miniaturiste à la cour papale.
1. Voir Andrea Zezza, Marco Pino l’Opera Completa, Naples, 2003, p.239, fig. V.63a
Venise, 1510–1561
Étude d’homme nu
Sanguine, plume et encre brune et crayon noir
Diverses études de personnages pour un enlèvement des Sabines au verso
22.2 × 17.7 cm
(Angle supérieur droit restauré, petits manques restaurés, pliures et petites taches)
Sans cadre
Provenance :
Collection Joseph Daniel Böhm, ses cachets (L.1442 et L.271) au verso ; Collection Rossella Gilli, Paris
Study of a naked man, red chalk, pen and brown ink, by B. Franco called Il Semolei 8.74 × 6.96 in.
4 000 - 6 000 €
Bologne, 1560-1609
Étude de main pour une sainte Catherine
Crayon noir et craie blanche sur papier beige, trace de sanguine au centre
Annoté ’Institution de (?) traité des ordonnances’ au verso
14.6 × 23.1 cm
(Petits manques restaurés, petites pliures en bas à gauche et petites taches)
Sans cadre
Provenance :
Chez Rossella Gilli, Milan, vers 1985 ; Collection Rossella Gilli, Paris
Study of a hand for a Saint Catherine, black pen and white chalk, by A. Carrache
5.74 × 9.09 in.
12 000 - 15 000 €
Notre dessin est une étude préparatoire pour la main gauche de sainte Catherine dans le tableau d’autel Vierge à l’Enfant adorée par les saints de la Pinacothèque nationale de Bologne (inv. 476), daté de 1593 (fig.1). La position est très légèrement différente mais on retrouve le même manteau d’hermine porté par sainte Catherine. Plusieurs autres dessins préparatoires à cette composition sont répertoriés, l’un au Louvre pour la figure de sainte Catherine (inv.7310), et l’autre, pour la tête de sainte Catherine et les mains de saint Jean, conservé à Windsor Castel1.
On connaît d’autres études de mains, techniquement très proches, dont l’une conservée au musée des Beaux-Arts de Besançon (D.1482)2
Nous remercions Madame
Catherine Loisel de nous avoir aimablement confirmé l’authenticité de ce dessin d’après une photographie, par un courriel en date du 9 février 2025.
Mario de Gianpaolo confirmait l’authenticité de ce dessin dans une lettre de mars 2005.
1. Voir Rudolf Wittkover, The drawings of the Carracci in the Collection of Her Majesty the Queen at Windsor Castle, Londres, 1952, n° 278, tav. 48, fig. 29.
2. Voir Catherine Loisel, Inventaire Générale des dessins italiens Ludovico, Agostino, Annibale Carracci, Paris, musée du Louvre, 2004, p. 32, fig. 36.
Caravaggio, 1495 – Messine, 1543
Projet pour un monument à double registre
Plume et encre brune, lavis brun, sur deux feuilles accolées au niveau du premier registre
Maintenu aux quatre coins dans un montage
31 × 18.5 cm
(Petites déchirures restaurées sur les bords, plusieurs pliures et épidermures)
Sans cadre
Notre dessin est daté par Pierluigi Leone de Castris de la dernière période messinoise de l’artiste, vers 1528 – 1535. Il s’agit surement d’un dessin de présentation à soumettre au commanditaire, avec une tombe murale à double registre. La partie haute présente un sarcophage surmonté par l’allégorie de la Bonne Renommée, tandis qu’au niveau inférieur, deux putti ailés se tiennent proches de l’urne funéraire. Juste en dessous, à gauche, se trouve le blason de la cité de Messine (un champ recouvert d’une croix), accompagné, à droite, par un blason inconnu, sans doute le commanditaire. De Castris a soutenu l’hypothèse d’une possible commande de Giovanni Marullo (doc. 1518, mort en 1557), comte de Condojanni, qui a exercé deux fois,
Provenance :
Collection Guillaume Jean Constantin (1755-1816), selon Pierluigi Leone De Castris qui mentionne son cachet (L.3000) aujourd’hui illisible ; Probablement collection de Forest Lockwood (1850-1932), Lockwood House Museum, Norwalk, Etats-Unis ; Vente anonyme ; New York, Parke Bernet Galleries, 5-7 octobre 1944, n° 56 (comme anonyme) ; Vente anonyme ; New York, Sotheby’s, 3 juin 1981, n° 56 (comme École romaine du XVIe siècle) ; Chez Schab Gallery, New York ; Chez Colnaghi, Londres, en 1987 ; Vente anonyme ; Paris, Christie’s, 22 mars 2017, n° 3 (non vendu) ; Collection Rossella Gilli, Paris
Exposition :
Old Master and 19th century Drawings, 1987, Londres, Colnaghi, n° 4 (comme Polidoro)
Disegni Antichi dal XV al XVIII secolo, Milan, Compagnia del Disegni Antichi, 1996, n° 4 (comme Pedro de Rubiales)
Bibliographie :
Pierluigi Leone De Castris, Polidoro da Caravaggio. L’opera completa, Naples, 2001, n° 170, pl. 86 repr.
Project for a double-register monument, pen and brown ink, brown wash, by P. Caldara called P. da Caravaggio 12.20 × 7.28 in.
15 000 - 20 000 €
en 1528 et 1535, la charge de stratège (l’officier de justice local) de Messine. Marullo était le commanditaire de la réalisation picturale la plus réussie de Polidoro à Messine, le monumental polyptique de l’église du Carmine, malheureusement détruit par le tremblement de terre de 1724, mais dont témoignent de nombreux dessins. Le style romain de la présente feuille suggère une date plus précoce que les dessins de Polidoro pour la Résurrection (le panneau principal du polyptique du Carmine). Notre feuille a pu être réalisée vers 1528, alors que Polidoro venait d’arriver à Messine en provenance de Naples et que Giovanni Marullo venait juste d’être nommé stratège.
75
Sebastiano RICCI
Belluno, 1659 – Venise, 1734 L’ivresse de Silène
Plume et encre brune, lavis brun sur traits de crayon noir
Esquisse pour une assemblée de personnages au verso
20.5 × 30.2 cm
Sans cadre
Provenance :
Collection Herbert List (Hambourg, 1903 - Munich, 1975), son cachet de collection à sec (L.4063) en bas à droite ; Collection Bernhard Funck (Malchin, 1895 - Munich, 1993), son cachet (L.3835) au verso en bas à droite ; Collection Rossella Gilli, Paris
The Drunkenness of Silenus, pen and brown ink, brown wash, by S. Ricci
8.07 × 11.88 in.
5 000 - 7 000 €
Notre dessin est techniquement très proche d’une feuille de bacchanale conservée à la Galleria dell’Accademia à Venise1
1. Voir Anna Serra, Atti del Congresso internazionale di studi su Sebastiano Ricci e il suo tiempo, acte de colloque, Milan, 1976, p. 94, n° 88, repr.
San Matteo della Decima, 1728Ravenne, 1781
Étude de tête d’homme barbu
Trois crayons et estompe
17.4 × 14.5 cm
(Epidermures et petites tâches)
Sans cadre
Provenance :
Chez Rossella Gilli, Milan, vers 1985 ; Collection Rossella Gilli, Paris
Study of a bearded man, black, white and red chalk, stump, by U. Gandolfi
6.85 × 5.70 in.
3 000 - 4 000 €
Notre feuille est préparatoire à la tête de saint Pierre dans l’Assomption aux saints de l’église de Santa Maria Maggiore à Castel San Pietro Terme (fig. 1)1. Le dessin est exécuté avec une technique très fine ou s’entremêlent le crayon noir, la sanguine et l’estompe.
1. Voir Donatella Biagi Maino, Ubaldo Gandolfi, Turin, 1990, p. 249, pl. 7
Capodistria, 1656 - Rome, 1746
Le Christ aux outrages
Pastel
80 × 57.5 cm
Provenance :
Collection Rossella Gilli, Paris
The Mocking of Christ, pastel, by F. Trevisani
31.49 × 22.63 in.
6 000 - 8 000 €
La texture de notre pastel présente un rendu très précieux, quasiment laiteux. La blancheur du corps du Christ est en opposition avec les rougeurs des tortionnaires, dans une binarité colorée classique. Sur notre pastel le Christ est attaché et tenu par un garde, tandis que derrière lui, on a l’impression que son tortionnaire s’apprête à le fouetter.
Notre Christ aux outrages du être réalisé vers 1695 – 1696 lorsque Trevisani travaille à une Passion du Christ en quatre tableaux pour San Silvestro in Capite à Rome : Le Christ moqué, La Flagellation, la montée au Calvaire et l’Agonie du Christ Élève d’Antonio Zanchi à Venise, Francesco Trevisani s’installe ensuite à Rome, où il rentre en contact avec le milieu classique de Carlo
Maratta. Il connaît alors un succès considérable comme portraitiste, et peintre d’histoire. On ne connaît que très peu de pastels de Trevisani. M. Neil Jeffares n’en dénombre que deux sur sa base de données en ligne1
1. J.726.101 et J.726.102 (consulté en ligne le 21 février 2025)
77
Francesco MONTI
Bologne, 1685 - Brescia, 1768
Académie d’homme assis, la main droite sur le genou
Pierre noire, estompe, rehauts de craie blanche sur papier préparé en gris
28.5 × 28.5 cm
(Pliures sur les bords, petits manques, petits trous dans les coins et petites taches)
Sans cadre
A seated male nude, black chalk and white highlights, by F. Monti 11.22 × 11.22 in.
6 000 - 8 000 €
Après un premier apprentissage à Modène chez Sigismondo Caula, Monti retourne à Bologne en 1693 pour parfaire sa formation chez Giovan Gioseffo dal Sole. Les années 1720 voient les grandes commandes s’accumuler. Son élection en tant que « Prince » de l’Academia Clementina en 1725 marque l’apogée de sa carrière. Admiré pour ses qualités de dessinateur, il multiplie les études académiques1. Il favorise une forme
de « revival » de la Renaissance en privilégiant une technique soignée avec l’utilisation de rehauts de blancs et d’estompe sur des papiers préparés de couleur.
1. Voir par exemple l’ensemble de sept académies conservées à la Pinacothèque de Bologne ; Mary Cazort Taylor, « Some Drawings by Francesco Monti and the Soft Chalk Style », Master Drawings, summer 1973, p.162.
Francesco MONTI
Bologne, 1685 - Brescia, 1768
Académie d’homme debout, le genou droit posé
Pierre noire, estompe, rehauts de craie blanche sur papier préparé en gris
31.5 × 28 cm
(Petites pliures dans le haut, petits trous et petites taches)
Sans cadre
A standing male nude, black chalk and white highlights, by F. Monti
12.40 × 11.02 in.
6 000 - 8 000 €
Bologne, 1574 – Milan, 1625
Feuille d’études de têtes
Crayon noir, sanguine, estompe
Filigrane ’3CG’
Papier produit à Milan vers 1610
28.8 × 41 cm
Sans cadre
Studies of heads, black pan, red chalk and stump, School of G. C. Proccacini
11.33 × 16.14 in.
4 000 - 6 000 €
80
Ludovico GIMIGNANI
Rome, 1643 – Zagarolo, 1697
Saint Jean à Patmos
Plume et encre brune, lavis brun et rehauts de blanc sur trait de crayon
43 × 29.5 cm
Sans cadre
St. John in Patmos, pen and brown ink, brown wash, by L. Gimignani
16.93 × 11.61 in.
2 000 - 3 000 €
Notre dessin est techniquement très proche de plusieurs dessins de Gimignani, où l’on retrouve le même travail au lavis et à la gouache blanche, notamment du Saint-François Xavier à Goa conservé à l’Albertina (inv. 949).
Nous remercions Madame Ursula Fischer Pace de nous avoir aimablement confirmé l’attribution de ce dessin dans un courriel en date du 6 février 2024.
81
Attribué à Pietro da CORTONA
Cortona, 1596 - Rome, 1669
Recto : Portrait de femme
Verso : Torse et bras droit d’un forgeron de Vulcain
Pierre noire, sanguine et craie blanche, sur papier gris-bleu (recto) ; pierre noire (verso)
Porte une inscription ’Di Pietro da Cortona. 20 Aprile 1639 z. 10’ au verso, par une main italienne du XVIIe siècle 33.7 × 27.2 cm
Sans cadre
Provenance : Collectionneur anglais non identifié du XVIIIe siècle, anciennement posé sur son support, avec son cachet P n° 52 ; Vente anonyme, Christie’s, South Kensington, le 25 avril 2007, n°337, repr., comme entourage de Pietro da Corton
Front : Portrait of a lady ; Back : Torso and right arm of a Vulcan blacksmith, black, red and white chalk, attr. to P. da Cortona 13.26 × 10.70 in.
15 000 - 20 000 €
Dans une lettre datée du 16 septembre 2007, le professeur Nicholas Turner donne ce dessin à Pietro da Cortona, en le rapprochant de la tête de Léah dans Le mariage de Jacob et Rachel, projet de tableau connu par un dessin conservé à Worms au Kunsthaus Heylshof, daté vers 1630. L’esquisse au verso est rapprochée par Nicholas Turner d’une figure de géant dans la Forge de Vulcain peinte au plafond du palais Barberini (entre 1632 et 1639). La date portée au verso de notre dessin correspond à la fin de l’exécution de ce plafond.
Nous présentons un ensemble important de dessins inédits de William Bouguereau, conservés jusqu’à aujourd’hui par descendance dans la famille de l’artiste.
William Bouguereau, né en 1825 à la Rochelle et mort dans la même ville en 1906, est un des représentants majeurs du dernier mouvement académiste du XIXe siècle, aux côtés d’artistes comme Jean-Léon Gérôme ou Alexandre Cabanel, héritiers de la tradition davidienne et ingresque.
Reçu au Prix de Rome en 1850 grâce à Zénobie retrouvée par les
bergers sur les bords de l’Araxe (Beaux-Arts de Paris, PRP 98), l’artiste démontrait dans cette toile les caractéristiques de son travail : des compositions organisées par les anatomies, où le corps, en particulier féminin, triomphe par le dramatisme des poses et le modelé des chairs.
L’ensemble de feuilles que nous présentons n’échappe pas à ce goût. On retrouve la prédilection des études féminines et enfantines, qui cherchent par la simplicité de la ligne au crayon, légèrement estompée et rehaussée de craie, à souligner la sensualité du charnel pour
l’adapter aux sujets mythologiques, historiques ou sacrés. En réduisant Bouguereau à l’« art pompier », on oublie trop vite ces modèles probablement croqués à l’École des Beaux-Arts ou à l’Académie Jullian, observés avec correction, où il était professeur à partir de 1888, et où il tenta de favoriser l’accès des femmes à une formation artistique digne. Si ses toiles sont aujourd’hui dispersées, achetées de son vivant par de nombreux collectionneurs, cet ensemble d’études diverses brille par sa cohérence. Le sujet, souvent préparatoire à une composition
de l’artiste, est présenté au centre d’une feuille d’un format important, et particulièrement abouti. Cette manière de dessiner n’est pas sans rappeler celle d’Ingres, en particulier dans ses portraits au crayon.
L’ensemble illustre l’éclectisme de Bouguereau, et rappelle que s’il se spécialise surtout dans les compositions rassemblant jeunes femmes et enfants, il n’en demeure pas moins capable d’une grande variété de motifs.
La Rochelle, 1825-1905
Amour dansant ; étude pour La Vierge, l’Enfant Jésus et saint Jean-Baptiste
Crayon noir et rehauts de blanc 41 × 30 cm
Provenance : Resté dans la descendance de l’artiste jusqu’à nos jours ; Collection particulière, Normandie
Study for La Vierge, l’enfant Jésus et Saint Jean Baptiste, pen and white highlights, by W. A. Bouguereau 16.14 × 11.81 in.
3 000 - 4 000 €
On peut rapprocher notre dessin de la figure de l’enfant Jésus dans La Vierge, l’Enfant Jésus et saint JeanBaptiste de 1881 (Herbert F. Johnson Museum of Art Cornell University, Ithaca, New York, voir D. Bartoli et F. C. Ross, William Bouguereau, New York, Antique collectors’ club, 2010, t. 2, p. 210, cat. 1881/13, rep. (fig. 1)).
83
William Adolphe BOUGUEREAU
La Rochelle, 1825-1905
Nu féminin en pied surpris ; étude pour La Jeunesse et l’Amour
Crayon et craie blanche
Porte le cachet de l’artiste (L.3838) en bas à droite
36.5 × 26.5 cm
Sans cadre
Provenance :
Resté dans la descendance de l’artiste jusqu’à nos jours ; Collection particulière, Normandie
Study for La Jeunesse et l’Amour, pen and white chalk, by W. A. Bouguereau 14.37 × 10.43 in.
4 000 - 6 000 €
Notre dessin est préparatoire au tableau La Jeunesse et l’Amour, qui fut présenté au Salon de 1877 et à l’Exposition Universelle de 1878 (Musée d’Orsay, inv. RF704 ; voir D. Bartoli et F. C. Ross, William Bouguereau, New York, Antique collectors’ club, 2010, t. 2, p. 173, cat. 1877/01, rep. (fig. 1)).
Fig.1
La Rochelle, 1825-1905
Étude de chien renversé
Crayon noir
Porte le cachet de l’artiste (L.3838) apposé à l’envers vers le haut à droite
Reprise du motif au verso
Papier filigrané KF
31 × 47 cm
Sans cadre
Provenance :
Resté dans la descendance de l’artiste jusqu’à nos jours ; Collection particulière, Normandie
Study of dog, pen, by W. A. Bouguereau
12.20 × 18.50 in.
2 000 - 3 000 €
Notre dessin est une étude préparatoire au chien que l’on trouve en bas de la toile La chasse, l’un des quatre décors réalisés pour le plafond d’un pavillon de la maison familiale des Moulun à Angoulins près de la Rochelle, vers 1855 (voir D. Bartoli et F. C. Ross, William Bouguereau, New York, Antique collectors’ club, 2010, t. 2, p. 38, cat. 1855/01B, rep. (fig.1)).
La Rochelle, 1825-1905
Académie d’homme assis
Crayon noir 45.5 × 30 cm (Piqûres, rousseurs)
Provenance :
Resté dans la descendance de l’artiste jusqu’à nos jours ; Collection particulière, Normandie
A seated male nude, pen, by W. A. Bouguereau 17.91 × 11.81 in.
3 000 - 4 000 €
Ce dessin est probablement préparatoire à la figure de Mars à droite dans le grand décor réalisé en 1859 pour le plafond de la salle de concert du Grand Théâtre de Bordeaux, Apollon et les Muses dans l’Olympe (voir D. Bartoli et F. C. Ross, William Bouguereau, New York, Antique collectors’ club, 2010, t. 2, p. 126, cat. 1869/24, rep. )
86
William Adolphe BOUGUEREAU
La Rochelle, 1825-1905
Amour se balançant ; étude pour Le Jour et la Nuit
Crayon noir
Porte le cachet de l’artiste (L.3838) en bas à gauche
29.5 × 44.5 cm
(Petite déchirure en partie supérieure)
Provenance :
Resté dans la descendance de l’artiste jusqu’à nos jours ; Collection particulière, Normandie
Study for Le Jour et la Nuit, pen, by W. A. Bouguereau
11.61 × 17.51 in.
4 000 - 6 000 €
Notre dessin est préparatoire à la figure d’un ange dans deux compositions de Bouguereau, toutes deux non localisées. La première est un décor de 1858, Le Jour et la Nuit pour la demeure du Faubourg Saint-Honoré d’Émile Pereire (voir D. Bartoli et F. C. Ross, William
Bouguereau, New York, Antique collectors’ club, 2010, t. 2, p. 57, cat. 1858/03, rep. (fig.1)). De la seconde on ne connaît qu’un dessin, celui d’Amours combattant, reprenant le motif du Jour et de la Nuit, réalisé vers 1884 (ibid., p. 229, cat. 1884/15, rep. (fig. 2)).
La Rochelle, 1825-1905
Étude pour Premier deuil
Crayon et craie blanche sur papier rose
Reprise du motif en partie inférieure
Porte un numéro ’190’ en haut à droite
32.5 × 50 cm
Sans cadre
Provenance :
Resté dans la descendance de l’artiste jusqu’à nos jours ; Collection particulière, Normandie
Study for Premier deuil, pen and white chalk, by W. A. Bouguereau
12.79 × 19.68 in.
4 000 - 6 000 €
Notre dessin est préparatoire pour le corps d’Abel dans le tableau Premier deuil, présenté au Salon de 1888 (Musée National des Beaux-Arts de Buenos Aires, inv. 2270 ; voir D. Bartoli et F. C. Ross, William Bouguereau, New York, Antique collectors’ club, 2010, t. 2, p. 246, cat. 1888/02, rep. (fig. 1)).
Ce dessin est préparatoire pour le moine franciscain se tenant à gauche dans la fresque de 1859, Saint Louis rendant la justice qui décore la chapelle Saint-Louis dans la basilique SainteClotilde de Paris (voir D. Bartoli et F. C. Ross, William Bouguereau, New York, Antique collectors’ club, 2010, t. 2, p. 61, cat. 1859/04A, rep. (fig. 1))
La Rochelle, 1825-1905
Étude pour un saint franciscain
Crayon noir et rehauts de blanc
Annoté ’Chap. St Louis I’ en bas à gauche
Porte le cachet de l’artiste (L.3838) en bas à droite
Deux filigranes KF et EB avec le caducée
47 × 30 cm
Sans cadre
Provenance :
Resté dans la descendance de l’artiste jusqu’à nos jours ; Collection particulière, Normandie
Study for a Franciscan Saint, pen and white highlights, by W. A. Bouguereau
18.50 × 11.81 in.
3 000 - 4 000 €
La Rochelle, 1825-1905
Jeune garçon assoupi
Crayon noir et craie blanche
Daté ’1872’ en haut à droite
Porte le cachet de l’artiste (L.3838) vers la droite en bas 26.5 × 37.5 cm
Sans cadre
Provenance :
Resté dans la descendance de l’artiste jusqu’à nos jours ; Collection particulière, Normandie
Young man half-asleeped, pen and white chalk, dated, by W. A. Bouguereau 10.43 × 14.76 in.
3 000 - 4 000 €
On peut rapprocher ce dessin de la figure du jeune garçon assoupi au premier plan Du repos peint en 1879 (Cleveland, Art museum, inv. 1915.722 ; voir D. Bartoli et F. C. Ross, William Bouguereau, New York, Antique collectors’ club, 2010, t. 2, p. 192, cat. 1879/10, rep. (fig. 1))
La Rochelle, 1825-1905
Étude de nu féminin
Crayon noir et craie blanche
Porte le cachet de l’artiste (L.3838) en bas à droite
30 × 23 cm (Taches)
Sans cadre
Provenance :
Resté dans la descendance de l’artiste jusqu’à nos jours ; Collection particulière, Normandie
Study of female nude, pen and white chalk, by W. A. Bouguereau
11.81 × 9.05 in.
2 000 - 3 000 €
La Rochelle, 1825-1905
Scène antique
Crayon noir
Papier filigrané Michallet 62 × 47 cm
Sans cadre
Provenance :
Resté dans la descendance de l’artiste jusqu’à nos jours ; Collection particulière, Normandie
Antique scene, black pen, by W. A. Bouguereau
24.40 × 18.50 in.
4 000 - 6 000 €
La Rochelle, 1825-1905
Académie d’enfant nu
Crayon noir et rehauts de craie blanche
Porte le cachet de l’artiste (L.3838) en bas à droite
Papier filigrané EB au caducée
47 × 30.5 cm
Sans cadre
Provenance :
Resté dans la descendance de l’artiste jusqu’à nos jours ; Collection particulière, Normandie
Standing child nude, pen and white chalk highlights, by W. A. Bouguereau
18.50 × 12 in.
4 000 - 6 000 €
La Rochelle, 1825-1905
Académie d’enfant nu ; étude pour La Première discorde
Crayon noir et craie blanche
Porte le cachet de l’artiste (L.3838) en bas à droite
47 × 31 cm
Sans cadre
Provenance :
Resté dans la descendance de l’artiste jusqu’à nos jours ; Collection particulière, Normandie
Study for La Première discorde, pen and white chalk, by W. A. Bouguereau 18.50 × 12.20 in.
4 000 - 6 000 €
Cette étude est à mettre en rapport avec la figure de Caïn, dans La Première discorde, présentée au Salon en 1861 (collection particulière), mais le motif est inversé (voir D. Bartoli et F. C. Ross, William Bouguereau, New York, Antique collectors’ club, 2010, t. 2, p. 68, cat. 1861/04, rep. (fig. 1)).
La Rochelle, 1825-1905
Étude pour l’Offrande à l’amour
Crayon noir et craie blanche sur papier bleu
Porte le cachet de l’artiste (L.3838) en bas à droite
32.5 × 25 cm
Sans cadre
Provenance :
Resté dans la descendance de l’artiste jusqu’à nos jours ; Collection particulière, Normandie
Study for Offrande à l’amour, pen and white chalk, by W. A. Bouguereau
12.79 × 9.84 in.
3 000 - 4 000 €
Notre dessin pourrait constituer une étude pour la femme menant l’agneau au sacrifice dans l’Offrande à l’amour, exposé au Salon de 1893. Le tableau a été détruit dans l’incendie du Jockey Club de Buenos Aires en 1953 (voir D. Bartoli et F. C. Ross, William Bouguereau, New York, Antique collectors’ club, 2010, t. 2, p. 282, cat. 1892/08, rep. (fig. 1)).
Nous retrouvons notre figure dans une grande esquisse conservée dans une collection particulière (fig. 2). L’artiste en changea finalement le mouvement dans le tableau final.
La Rochelle, 1825-1905
Étude de tête pour Philomèle et Progné
Huile sur toile (Toile d’origine)
40.5 × 32.5 cm
Sans cadre
Provenance :
Resté dans la descendance de l’artiste jusqu’à nos jours ; Collection particulière, Normandie
Study of of head for Philomèle and Progné, oil on canvas, by W. A. Bouguereau 15.94 × 12.79 in.
10 000 - 15 000 €
Notre esquisse est préparatoire à la tête de Progné, dans le tableau Philomèle et Progné, actuellement conservé au Musée national du Château de Fontainebleau (RF 65).
Paris, 1852-1929
Portrait du peintre belge Alfred Stevens (1823 – 1906)
Trois crayons sur papier beige
Signé des initiales ’H.G.’ en bas à gauche
Une lettre originale d’Alfred Stevens dans le montage au verso : « Cher ami, fais-moi le plaisir de venir voir notre travail , 62 boulevard de Clichy, Gervex et moi, nous serions si enchantés d’avoir ton avis/mille amitiés/Alfred Stevens/de 10h à midi/de 2h à 9h » 24.5 × 19 cm
Provenance :
Collection particulière, Bruxelles
Exposition :
Henri Gervex 1852-1929, Bordeaux, Galerie des Beaux-Arts, Paris, Musée Carnavalet, Nice, Musée des Beaux-Arts, 1992-1993, n° 17
Portrait of the painter Alfred Stevens, black, red and white chalk, signed, by H. Gervex 9.64 × 7.48 in.
2 000 - 3 000 €
Notre dessin est préparatoire au Portrait du peintre belge Alfred Stevens, tableau daté de 1884, et conservé aux musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (Inv. 3594). Les deux artistes se connaissaient bien et collaborent pour l’exposition universelle de 1889, autour du « Panorama de l’histoire du siècle » (20 × 120 m). Sous leur direction une quinzaine d’autres artistes, dont Henri-Louis Dupray, Edmond Picard et Paul Mathey, les aident à peindre cette œuvre monumentale qui sera découpée en une soixantaine de morceaux, partagés entre les actionnaires de la société anonyme de l’Histoire du siècle créée pour sa réalisation.
Paris, 1813 - Douarnenez, 1875
Jeune homme perché dans un arbre
Fusain, sanguine et rehauts de blanc sur calque
32.7 × 28.8 cm
Provenance :
Vente de l’atelier de l’artiste, son cachet estampé (L.2030) en bas à droite ; Collection particulière, Paris
Bibliographie :
Yvonne Tan Bunzk, Master drawings, 1996, n° 39
Young man perched in a tree, charcoal, red chalk and white highlights, by I. Pils
12.87 × 11.33 in.
800 - 1 200 €
Notre dessin constitue une étude préparatoire pour le tableau intitulé Soldats distribuant du pain aux indigents ; 14ème de ligne, camp des Invalides, 1849 réalisé par Isidore Pils en 1852 et actuellement conservé au Musée du château de Fontainebleau (RF. 557).
Paris, 1819 - Versailles, 1883
Élégante à la mode anversoise, coiffée d’un Huyk devant un paravent japonais
Aquarelle gouachée sur trait de crayon
Signée et datée ’EDubuffe / 1847’ en bas à gauche
52 × 37.5 cm
Provenance :
Collection du couturier Jean-Louis Scherrer (1935-2013), La Bouille, Normandie ; Collection particulière, Normandie
Elegant in Antwerp fashion, wearing a Hyuk, watercolor and gouache, signed and dated, by E. Dubuffe 20.47 × 14.76 in.
2 000 - 3 000 €
Paris, 1850-1924
Étude de personnages bretons
Gouache sur traits de crayon
50 × 70.5 cm
Provenance :
Collection particulière, Paris
Study of Breton characters, gouache on pensil, by J.-F. Raffaëlli
19.68 × 27.75 in.
4 000 - 6 000 €
Notre feuille peut être mise en rapport avec la tapisserie La Bretagne, conservée dans les collections du Mobilier national (GOB 661) en dépôt au musée des Beaux-Arts de Quimper et pour laquelle nous connaissons une esquisse sur carton, également dans les collections du Mobilier national (GOB-435-002, fig. 1).
Honfleur, 1824 - Deauville, 1898
Trois femmes sur la grève
Aquarelle sur trait de crayon
Traces du cachet d’initiales ’EB’ en bas à droite
21.5 × 24.5 cm
Provenance :
Dans la même famille depuis le début du XXe siècle ;
Collection particulière, Île-de-France
Three women on the shore, watercolour, by E. Boudin
8.46 × 9.64 in.
2 000 - 3 000 €
100
Damvillers, 1848 - Paris, 1884
Portrait de jeune fille à la natte
Crayon noir et estompe
Signé et daté ’J Bastien - Lepage / 1878’ en bas à gauche
33 × 27 cm
Bibliographie :
Marie-Madeleine Aubrun, Jules BastienLepage (1848-1884): Catalogue raisonné de l’œuvre, Paris, 1985, p. 307, n° D539 (repr.)
Portrait of a young girl with a braid, black pen and stump, signed and dated, by J. Bastien-Lepage 12.99 × 12.62 in.
6 000 - 8 000 €
Avec à peine dix années d’activité, Jules Bastien-Lepage, fils de modestes agriculteurs, a conquis une place éminente sur la scène artistique française et internationale. Brillant portraitiste recherché, il devient le chef de file de « l’école de plein-air » et excelle dans les représentations de la vie rurale. Notre portrait daté de 1878, soit quelques années avant sa mort, est un bel exemple de portrait savamment esquissé au crayon noir en témoigne le commentaire élogieux de Marie-Madeleine Aubrun dans son catalogue : « Admirable dessin d’un modèle un peu sévère sans doute. Mais quel beau portrait! »
Paris, 1869Châteauneuf-du-Faou, 1903
Rêveries bretonnes
Aquarelle gouachée sur trait de crayon noir
Annoté, signé et daté ’Souvenir amical/ a - Seguin / octobre - 1901 -’ dans le bas du motif
Papier filigrané au blason couronné 28 × 23 cm
Bibliographie :
Wladyslawa Jaworska, Paul Gauguin et l’École de Pont-Aven, Neuchâtel, 1971, p.139 à p.148
Breton reveries, watercolour and gouache on black pencil, signed, by A. Seguin 11.02 × 9.05 in.
20 000 - 30 000 €
Séguin arrive au Pouldu en 1891, à 22 ans. Il devient très vite le disciple favori de Paul Gauguin et son compagnon inséparable. Gauguin préface sa première exposition en 1895 chez Le Barc de Boutteville, et Maurice Denis en fait une critique élogieuse dans « La Plume ». Il est lancé, mais ne décollera qu’à retardement, après son décès. Gauguin cherche à l’entraîner dans son sillage aux Îles, mais Séguin ne peut l’accompagner faute de moyens financiers. Gauguin le relancera, en vain. Séguin, toujours dans l’embarras matériel, vit de son don pour l’illustration. Il a l’instinct de la ligne, et s’adapte sans problème aux arabesques de l’Art Nouveau. La fraîcheur de cette aquarelle doit autant à la souplesse de ses courbes qu’à la science de son lavis.
Il est un spécialiste de l’aquarelle et expose en 1897 un ensemble de projets d’éventails où l’on retrouve la thématique des femmes bretonnes posées au premier plan sur un fond de mer parsemé de silhouettes de bateaux.
La femme ici semble observer comme au travers d’un hublot cette mer des travailleurs avec une distance nonchalante, ses formes et ses vêtements ondulant et fusionnant dans une vague ourlée ; sa chevelure comme une larme glisse au coin de l’œil. La mer est verte et jaune, les bateaux rouges. Cette altération quasi daltonienne de la vision invite au rêve, au voyage. Séguin, à défaut de suivre Gauguin à l’autre bout de la planète, voyage dans son monde intérieur.
Son « Souvenir amical » semble un clin d’œil à une jeunesse bénie déjà éloignée. En 1900, en Bretagne, à Châteaulin, où il résidait, il attenta à ses jours avec un rasoir. Malade, en proie « aux plus terribles cauchemars de sa vie », il est sauvé par son ami Paul Sérusier, qui l’invite chez lui à Châteauneuf-du-Faou et le sort de sa dépression. Sérusier lui cède son ancien atelier et les deux artistes s’épaulent dans leur création. La mort de son idole, Paul Gauguin, en 1903 lui porte un coup fatal au moral. Séguin s’éteint en janvier 1904 : « Ce pauvre Séguin, comme vous l’avez vu, est mort sans aucune souffrance, n’ayant pas sa connaissance, il s’est éteint comme une lampe. » Ses paupières se sont fermées à 37 ans sur ses songes.
Paris, 1852 - Quincey, 1929
Portrait de femme de profil
Fusain et estompe sur toile
Signée ’PAJ. Dagnan.B’ en bas à droite
41 × 31 cm
(Petites taches dans le bas)
Provenance :
Galerie Ambroise Duchemin, en 2022
Portrait of a lady in profile, charcoal and stump on canvas, signed, by P. Dagnan-Bouveret
16.14 × 12.20 in.
5 000 - 7 000 €
Élève de Cabanel et de Gérôme, Pascal Dagnan-Bouveret quitte le parcours académique en 1878 et est médaillé aux expositions universelles de 1889 et 1900. Membre de l’Institut, il jouit d’une renommée internationale grâce à son marchand Goupil, lié aux Knoeller à New York. Ses tableaux atteignent alors des prix faramineux.
Ses dessins pleins d’esprit et de finesse, sont précurseurs d’un certain symbolisme qui agitera les arts dans les années 1890.
Gournay-sur-Marne, 1849 – Paris, 1906
Mère et son enfant
Fusain et estompe
31.5 × 20.5 cm
Provenance : Collection particulière, Paris
Mother and child, charcoal and stump, by E. Carrière
12.40 × 8.07 in.
1 500 - 2 000 €
Valenciennes, 1819Saint Privé, 1916
Vue du parvis de l’église SaintGermain-des-Prés, depuis la rue de l’abbaye, deux omnibus devant Les Deux Magots
Aquarelle sur trait de crayon
Signée et datée ’HHarpignies. 1882.’ en bas à gauche
Localisée ’Paris.’ en bas à droite
18.5 × 26.5 cm
View of the forecourt of the SaintGermain-des-Prés church, watercolor, signed and dated, by H.-J. Harpignies
7.28 × 10.43 in.
4 000 - 6 000 €
Montauban, 1861 - Vésinet, 1929
Portrait du poète Auguste Quercy (1853 – 1899)
Fusain et estompe
Porte la signature ’E. BOURDELLE’ en bas vers le centre (Légèrement insolé, petits manques restaurés aux quatre coins)
27 × 20,5 cm
Provenance : Famille du modèle ; Galerie Ambroise Duchemin, en 2022
Portrait of the poet Auguste Quercy, charcoal and stump, by A. Bourdelle
10.63 × 8.07 in.
3 000 - 4 000 €
Notre dessin s’intègre dans un ensemble de feuilles actuellement conservées au Musée Bourdelle à Paris, très proches graphiquement, représentant le même Auguste Quercy, ami d’enfance de l’artiste et provenant du même fond familial. Rapidement croquées sur le papier, ces feuilles, et plus particulièrement notre dessin, témoignent de la technique graphique virtuose de notre artiste. Ces études préparent une eau-forte réalisée en 1884, Le Poète Quercy, montrant le modèle un livre à la main.
Paris, 1866 - Dieppe, 1930
Nu féminin à la rivière
Aquarelle gouachée sur trait de crayon
Monogrammée en bas à droite
67 × 50.5 cm
Female nude at the river, watercolor and gouache, by J.-F. Auburtin
26.37 × 19.88
4 000 - 6 000 €
Prague, 1865 - Vinohrady, 1898
Homme à la fenêtre
Lavis gris sur trait de crayon et estompe, rehauts de blanc
Signé des initiales ’LM’ en bas à gauche
33.5 × 16.5 cm
Provenance : Collection particulière, Paris
Man at the window, gray wash and stump with white highlights, signed, by L. Marold
13.18 × 6.49 in.
2 000 - 3 000 €
Paris, 1866 - Dieppe, 1930
Femme au cygne
Aquarelle gouachée sur trait de crayon Monogrammée en bas à droite
49 × 61.5 cm
Exposition :
Cinquième exposition de la Société internationale de la peinture à l’eau, 1910, selon une indication au verso
Bibliographie :
Arts, n° 99, mars 1910, selon une indication au verso
Woman with a swan, watercolor and gouache, by J.-F. Auburtin
19.29 × 24.21 in.
5 000 - 7 000 €
Luděk Marold est un peintre, illustrateur et affichiste praguois, proche des plus grands noms de l’art tchèque de la fin du XIXe siècle, particulièrement d’Alphonse Mucha dont nous semblons reconnaitre les traits chez cet Homme à la fenêtre À l’instar de son illustre compatriote, Marold use avec brio de toute les variations techniques graphiques afin de rendre ici l’image de l’artiste observant discrètement ses contemporains pour en puiser l’inspiration. 108
Le-Puy-en-Velay, 1856 - Grasse, 1914
Couple au repos sur le bord de la rivière
Pastel et crayon noir
Signé ’maurin’ en bas à gauche
46 × 62 cm
Provenance :
Vente anonyme ; Londres, Sotheby’s, 21 juin 1989, n° 378
Vente anonyme ; Billingshurst (RoyaumeUni), Bellemans Auctioneers & Valuers, 28 mars 2024, n° 1319 ; Acquis lors de cette vente par l’actuel propriétaire
Couple resting on the riverside, pastel and black pen, signed, by C. Maurin 18.11 × 24.40 in.
5 000 - 7 000 €
Alger, 1865 - Le Vésinet, 1953
Portrait présumé de Charles-Marie Dulac (1866-1898)
Pastel sur papier orangé
Trace d’initiales en bas à droite
62.5 × 51.5 cm
Provenance : Collection Jacques Thuillier (1928-2011) ; Sa vente, Paris, Artcurial, Hôtel
Drouot, Paris, 1er février 2012, n° 306 (comme école symboliste vers 1890) ; Collection particulière, Rhône-Alpes
Bibliographie : Jean-David Jumeau-Lafond, «Un portrait de Charles-Marie Dulac ? Proposition pour un pastel inédit de Lucien LévyDhurmer», in La Tribune de l’art, 25 avril 2016 (consulté en ligne en avril 2024)
Presumed portrait of Charles-Marie Dulac (1866-1898), pastel on orange paper, by L. Lévy-Dhurmer 24.60 × 20.27 in.
8 000 - 12 000 €
Notre pastel constitue une importante redécouverte dans le corpus des portraits de Lucien Lévy-Dhurmer. Provenant de la collection de l’illustre Jacques Thuillier, il témoigne du talent immense de notre artiste pour saisir les émotions de ses modèles dans une ambiance rendue ici volontairement symboliste. Dans une passionnante étude, Jean-David Jumeau-Lafond propose d’y voir un portrait de Charles-Marie Dulac (1866 – 1898), peintre mystique par excellence, mort en décembre 1898. Notre pastel pourrait éventuellement être un hommage posthume de Lévy-Dhurmer à l’artiste brusquement disparu à seulement 32 ans.
Liège, 1862-1934
Femme nue accroupie
Crayon noir, estompe et aquarelle
Monogrammé en bas à droite
23 × 29.5 cm
Provenance : Collection particulière, Paris
Naked woman squatting, black pen, stump and watercolor, by A. Rassenfosse
9.05 × 11.61 in.
1 500 - 2 000 €
113
Pascal DAGNAN-BOUVERET
Paris, 1852 - Quincey, 1929
Étude de tête pour saint Jean
Crayon noir, estompe et pastel
Signé et daté ’PAJ. Dagnan-B 1925’ en bas à gauche
31.5 × 24 cm (Tâches)
Provenance :
Collection Henri Amic (1853-1929), selon une annotation au verso ; Galerie Ambroise Duchemin en 2019 ; Collection particulière, Paris
Study of a head for Saint John, black pen, stump and pastel, signed and dated, by P. Dagnan-Bouveret
12.40 × 9.44 in.
2 000 - 3 000 €
Notre dessin constitue une étude pour la figure de saint Jean dans le Stabat-Mater de l’église de Quincey (fig. 1). Selon une annotation au verso, le modèle fut Monsieur Robert Bouroult, jeune peintre chez Dagnan Bouveret.
Marennes, 1853 - Paris, 1924
La vendeuse d’oranges
Pastel sur papier marouflé sur toile
Dédicacé, signé et daté ’ J(?) Pierette / hommage de son ami / très dévoué / G Geoffroy / souvenir d’Algérie 94’ en bas à gauche
Annoté ’Pigagnot’ sur le châssis au verso
81.5 × 54 cm
Provenance : Collection particulière, Île-de-France
The oranges seller, pastel, signed and dated, by J. Geoffroy called Geo 32.08 × 21.26 in.
8 000 - 12 000 €
Largement reconnu comme le « peintre de l’enfance », offrant régulièrement des images charmantes du quotidien des enfants des villes, Jean Geoffroy, dit Géo, nous livre ici un ouvrage beaucoup plus rare dans son corpus, correspondant à un court séjour que notre artiste réalisa en Algérie entre 1894 et 1895 et dont il tirera quelques petits chefs-d’œuvre. C’est le cas de notre ambitieux pastel, précisément localisé et daté par l’artiste dans lequel il nous livre, au moyen d’une maîtrise technique particulièrement virtuose, la tendre image d’une jeune fille assise devant son panier d’oranges.
Montpellier, 1844 - Paris, 1898
« Prodiges qui précédèrent ladite émeute », Illustration pour Chronicorum Karoli Sexti
Gouache
Signé et daté ’G. Coffinières de Nordeck / 1894’ en bas à droite
29.5 × 45.5 cm
Provenance : Collection particulière, Paris
The adoration of the two-headed calf, gouache, signed and dated, by L. G. Coffinières de Nordeck 11.61 × 17.91 in.
1 500 - 2 000 €
Notre gouache illustre le chapitre II du Livre III de la Chronique de Charles VI, ouvrage historiographique rédigé par un contemporain, moine de l’abbaye de Saint-Denis et relatant l’histoire de la France sous le règne mouvementé du roi Charles VI (1368 – 1422). Cet épisode raconte les évènements étranges qui traversent Paris, juste avant la révolte des maillotins provoquée le 1er mars 1382 par la réforme fiscale. La naissance d’un veau à deux têtes aurait alors été interprétée comme le présage funeste des terribles évènements qui suivirent.
« J’ai connu mon grand-père par les récits de ma grand-mère lors de mes séjours rue Bonaparte ; j’ai étudié sur sa table de travail, dans son bureau sanctuarisé, au milieu de ses livres et souvenirs : ceux d’un historien d’art, journaliste, écrivain et académicien qui a beaucoup voyagé et correspondu !
C’est un musée : je suis avec Watteau, Dante, Monet ou Shakespeare, devant la cathédrale vivante ou dans les musées de province ; je vois Londres, Rome et Berlin dans les années 30. Je séjourne à l’abbaye de Chaalis dont Louis Gillet est le conservateur… Je sens la présence de Romain Rolland, Duhamel, H. Bordeaux, Mauriac, Bromfield, Berenson et Kipling, G. Hanotaux et les frères Tharaud. Présence aussi
de son ami Péguy et de Claudel qui succèdera au fauteuil de Louis Gillet à l’Académie.
Louis Gillet c’est la vie littéraire, les débats d’idées, l’histoire de l’art et de la chrétienté, les conférences, les amis à travers le monde et une famille, où René Doumic son beaupère (directeur de la Revue des Deux Mondes) mène souvent la danse.
En 1976, à la mort de ma grandmère Suzanne, (nièce de Jean Veber), les objets vont changer de place avec le partage entre ses enfants des meubles, tableaux et bibelots meublants l’appartement familial que Suzanne avait conservé au décès de Louis.
C’est ainsi que mon père hérite d’un cinquième de cette collection qui arrive chez mes parents à Versailles.
Des caisses de manuscrits, dessins et correspondance seront déposées en 2008 à la Bibliothèque nationale pour création d’un fonds Louis Gillet. Avec la mort de ma mère en 2024 cette collection va connaître une nouvelle dispersion en espérant que de nouveaux regards amoureux se pencheront sur les œuvres que chérissait mon grand-père ».
Louis-François Gillet, petit-fils de Louis Gillet, février 2025
Louis GILLET
1876-1943 Académicien
6 enfants
René DOUMIC
1860-1937 Homme de lettres
Suzanne, née DOUMIC 1883-1975
Louise, née VEBER 1861-1909
Jacques DOUMIC 1884-1958
Jean VEBER 1864-1928 Peintre
Portrait d’une dame de qualité, inspiré du portrait d’Elisabeth d’Autriche
Huile sur panneau de chêne, une planche 25 × 18 cm
Provenance :
Collection Louis Gillet (1876-1943), Paris ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Portrait of a lady, oil on oak panel, French School, ca. 1600 9.84 × 7.08 in.
2 000 - 3 000 €
Vierge à l’Enfant, dite de « Trapani »
Statuette en albâtre et décors en rehauts d’or
Hauteur : 25 cm (Accidents et manques)
Provenance :
Collection Louis Gillet (1876-1943), Paris ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Virgin and Child, know as "Trapani", alabaster and gold highlights, Trapani School, 16th C. H. : 9.84 in.
3 000 - 4 000 €
Huile sur panneau, fragment, transposé 19 × 9 cm
Provenance :
Collection Louis Gillet (1876-1943), Paris ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Saint John the Baptiste, oil on panel, Tuscany School, late 15th C. 7.48 × 3.54 in.
2 000 - 3 000 €
La statue de la Vierge à l’Enfant exécutée sans doute à Pise au milieu du XIVe siècle et attribué à Nino Pisano est vénérée dans la « chapelle des Pêcheurs » du couvent de l’Annunziata à Trapani (Sicile occidentale). Elle a connu une extraordinaire popularité. Ce succès dévotionnel a entraîné l’exécution, par les ateliers de Trapani spécialisés dans le travail de l’albâtre, d’une succession d’élégantes copies au cours des siècles.
Jean VEBER
Paris, 1854–1928
Portrait de Suzanne Doumic communiante, nièce de l’artiste
Huile sur panneau, une planche
Signé et daté ’Jean Veber / 1895’ en creux, en haut à droite
32.5 × 24 cm
Provenance :
Collection Louis Gillet (1876-1943), Paris ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Portrait of Suzanne Doumic taking communion, oil on panel, signed and dated, by J. Veber 12.79 × 9.44 in.
800 - 1 200 €
Suzanne Doumic est la fille de Louise Veber et de René Doumic. Le peintre peint sa nièce et filleule dans notre panneau.
Paris, 1867–1944
Portrait de René Doumic (1860 – 1937)
Huile sur panneau, une planche
Signé et daté ’à m. René Doumic / respectueux hommages / André Devambez / 1935.’ en haut à droite
16 × 22 cm
Provenance :
Collection Louis Gillet (1876-1943), Paris ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Portrait of René Doumic (1860-1937), oil on panel, signed and dated, by A. Devambez
6.29 × 8.66 in.
1 000 - 1 500 €
121
Jean VEBER
Paris, 1854–1928
Odalisque à la lyre
Huile sur panneau, une planche Panneau de la maison Alexis Ottoz
16.5 × 28 cm
Sans cadre
Provenance :
Collection Louis Gillet (1876-1943), Paris ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Odalisque with lyre, oil on panel, by J. Veber
6.49 × 11.02 in.
2 000 - 3 000 €
122
Attribué à Marie-Gabrielle CAPET
Lyon, 1761 – Paris, 1818
Portrait d’homme avec un barbet et Portrait de femme
Paire de pastels
70 × 55 cm
Provenance :
Collection Louis Gillet (1876-1943), Paris ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Portrait of a man with a poodle and Portrait of a woman, pair of pastels, attr. to M.-G. Capet
27.55 × 21.65 in.
8 000 - 12 000 €
Ces deux pastels seront intégrés au catalogue en ligne1 de Neil Jeffares sous les numéros J.196.184 (pour l’homme) et J.196.1842 (pour la femme), comme attribués à MarieGabrielle Capet.
Nous remercions Monsieur Neil Jeffares de nous avoir confirmé l’attribution de ces pastels d’après photographies, dans un courriel en date du 10 février 2025.
1. Neil Jeffares, Dictionary of Pastellists before 1800, version consultable en ligne
Jean-Louis
Reims, 1852 – Paris, 1931
Recto : Étude de femme de profil ; Verso : Étude de deux personnages
Crayon noir
Signé ’F.’ en bas à droite 21 × 15 cm
Provenance :
Offert par Jeanine et Jean ChagnaudForain en 2003 à Jean-Michel Gillet, fils de Louis Gillet ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Front : Study of a woman in profile; Back : Study of two figures, black pen, signed, by J.-L. Forain
8.26 × 5.90 in.
600 - 800 €
Nous remercions Madame Florence Valdès-Forain de nous avoir confirmé l’authenticité de cette œuvre lors d’une communication orale en date du 14 février 2025.
125
École vénitienne du début du XVIIe siècle
Saint Jérôme pénitent
Crayon noir
14.5 × 10.5 cm (Taches)
Provenance :
Collection Giuseppe Vallardi, son cachet (L.1223) en bas à gauche ; Collection Louis Gillet (1876-1943), Paris ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Saint Jerome the Penitent, black pen, Venitian School, early 17th C. 5.70 × 4.13 in.
600 - 800 €
Johan Barthold JONGKIND
Lattrop, 1819 – Saint-Egrève, 1891
Voiliers à Dordrecht
Aquarelle gouachée sur trait de crayon
Signé et daté ’Jongkind 1870’ en bas à gauche
Porte une ancienne étiquette au verso annotée ’rivière la Meuse / a Dordrecht. Hollande / JB. Jongkind’ 11.5 × 18 cm
Provenance :
Collection Louis Gillet (1876-1943), Paris ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Sailing boats in Dordrecht, watercolor and gouache, signed and dated, by J. B. Jongkind 4.52 × 7.08 in.
2 000 - 3 000 €
Ben Tre, 1906Hô Chi Minh-Ville, 1966
Portrait de Louis Gillet (1876 – 1943) à sa lecture
Gouache et encre sur soie Localisée, signée et datée ’Paris 1938 / Lê Van Dê’ en français et signée des idéogrammes et du cachet de l’artiste en bas à gauche 47 × 26,5 cm
Provenance :
Collection Louis Gillet (1876-1943), Paris ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Portrait of Louis Gillet (1876-1943), watercolor and Indian ink on silk, signed and dated, by Lê van Dê 18.5 × 10.43 in.
8 000 - 12 000 €
Lê Văn Đê grandit dans la province de Ben Tre dans le delta du Mekong. Il fait parti de la première promotion de l’école des BeauxArts d’Hanoï dirigée par Victor Tardieu et Nguyen Nam Son. Il est rapidement remarqué par ses professeurs pour sa grande maîtrise technique et sort major de sa formation en 1930. Il participe ainsi à l’Exposition Coloniale de Paris en 1931 et confronte les techniques traditionnelles asiatiques à l’enseignement du peintre JeanPierre Laurens, dont il fréquente l’atelier. Il poursuit son éducation artistique en se rendant à Rome où il est reçu par le Pape. Cette rencontre va avoir un retentissement profond puisqu’il se convertit au catholicisme et prend le nom de baptême CelsoLeon Francesco. En 1934, l’État français achète une de ses grandes toiles figurant L’intérieur d’une
famille tonkinoise. En 1936, le SaintSiège lui confie la responsabilité des artistes asiatiques lors de son Exposition. De retour en Orient, il deviendra proche du Bao Daï qui lui demandera d’établir le dessin du nouveau drapeau du Sud Vietnam. Il sera par ailleurs le professeur de Zao Wou-Ki, Chu Teh Chun et Wu Guanzhong.
Dans une certaine mesure, notre tableau forme une allégorie du Syncrétisme puisqu’en réalisant le portrait de l’historien d’art Louis Gillet sur pongé de soie, Lê Văn Đê illustre les liens et la curiosité réciproque qui unissent les peintres de l’école d’Hanoï à la culture artistique occidentale classique.
Contact :
Maxence Miglioretti
Tél : +33 (0)1 42 99 20 02
Email : mmiglioretti@artcurial.com
Paris, 1840 – Meudon, 1917
Nu féminin
Aquarelle sur trait de crayon
Signée, datée et dédicacée ’à mon ami Gillet / A Rodin 1912’ en bas à droite
Porte le numéro 569 en haut à gauche
20 × 25 cm
(Déchirures, insolé)
Provenance :
Offert par l’artiste à son ami Louis Gillet (selon la dédicace) ; Collection Louis Gillet (1876-1943), Paris ;
Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Nude, watercolour on pencil, signed and dated, by A. Rodin
7.87 × 9.84 in.
12 000 - 15 000 €
Ce puissant dessin de figure étendue fut réalisé vers 1896 – 98, au moment où le dessin prit une place prépondérante dans l’œuvre de Rodin. « À l’aveugle », sans regarder sa feuille, Rodin réalisait des croquis rapides de ses modèles qui circulaient dans son atelier, sans qu’il exigeât une pose contrainte. Ces « instantanés » au crayon, Rodin les reportait ensuite, par un système de calque, sur des papiers plus épais, tout en les simplifiant, par épure, et les mettait en couleur. J’ai retrouvé la matrice qui a servi pour notre Figure étendue : il s’agit du dessin de Femme nue allongée vers la gauche, une main au sol, D. 02309, conservé au musée Rodin. L’artiste a changé le sens de lecture du dessin avant la transposition épurée des lignes du modèle et la mise en couleurs.
On peut rapprocher notre Figure étendue du dessin Lucifer dit Météore conservé à la Morgan Library à New York. Dans les deux cas, l’aquarelle brune et ocre de
la boule formée par les cheveux, mélange de pigments et d’eau savamment dosés, donne un aspect minéral à la chevelure, comme s’il s’agissait d’une poudre d’or. On retrouve également l’impression générale d’une figure flottant dans un espace abstrait.
D’autres dessins conservés au musée Rodin furent réalisés dans cette même veine, à une époque qui constitue un véritable tournant dans la carrière de Rodin. Ce sont en effet ces dessins aux teintes naturelles, que Rodin associait aux éléments comme la terre, le minerai, l’eau, la mer, la vase, les algues, etc., et qu’il expose en séries importantes.
On sait que le dessin de Figure étendue fut sélectionné pour ses quatre toutes premières expositions personnelles – itinérantes – à Bruxelles, Rotterdam, Amsterdam et La Haye en 1899 où Rodin se montre comme un dessinateur à part entière pour la première fois.
Louis Gillet (1876 – 1943) reçut ce dessin bien plus tard. Les circonstances de la dédicace en 1912 ne sont pas connues, mais sont éclairées par l’abondante correspondance entre le sculpteur et le critique d’art conservée aux archives du musée Rodin à Paris. Érudit, conservateur de musée avant de devenir « directeur littéraire » de la Revue des Deux Mondes, Gillet fut probablement introduit auprès de Rodin par Gabriel Hanotaux. Fondateur du Comité FranceAmérique, Hanotaux charge Gillet en 1910 d’écrire un article sur le « musée Rodin » de New York, qui sera illustré de dessins. S’en suivent de nombreux rendez-vous et d’échanges amicaux avec Rodin. En 1911, Rodin lui offre un premier dessin de femme debout de profil, une de ces « feuilles merveilleuses », comme l’atteste une lettre de la correspondance. En, 1912, le sculpteur le charge de relire son futur livre « Les Cathédrales de
France » (publié en 1914). Est-ce pour le remercier de ce travail que Rodin lui offrit ce deuxième dessin ?
Dans une lettre adressée à l’artiste, du 30 décembre 1912, Gillet écrit : « J’admire la délicatesse merveilleuse de vos sensations, la qualité ailée, immatérielle de votre prose, qui est une poésie comparable vraiment à vos dessins. » (arch. Musée Rodin).
Christina Buley-Uribe Février 2025
Nous remercions Monsieur
Christina Buley-Uribe de nous avoir aimablement confirmé l’authenticité de ce dessin par un examen de visu, ainsi que pour la rédaction de cette notice. Une attestation en date du 16 février 2025 sera remise à l’acquéreur.
Paris, 1834–1917
Effet de lumière au couchant en bord de mer
Aquarelle
Signée ’Degas’ en bas à droite
24.5 × 35.5 cm
Provenance :
Probablement acquis par Louis Gillet directement auprès de l’artiste ; Collection Louis Gillet (1876-1943), Paris ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Light effect at sunset by the sea, watercolor, signed, by E. Degas
9.64 × 13.97 in.
20 000 - 30 000 €
Selon la tradition familiale, Louis Gillet, historien d’art, notamment proche de Rodin et de Forain, aurait peut-être acquis cette aquarelle auprès de l’artiste. Elle est restée dans la même famille jusqu’à ce jour. Très introduit dans les milieux artistiques, il ne fait aucun doute que Louis Gillet fit la connaissance de Degas à un moment et dans des circonstances que nous ignorons cependant. Mais c’est lui qui, en effet, publia la longue présentation de la significative exposition Degas à la galerie Georges Petit en 1924, ceci dans la célèbre Revue des DeuxMondes d’avril de la même année. Probablement à la demande de Georges Petit, son organisateur.
Gillet écrit alors : « Il semble que Degas m’a consenti à regarder de son temps que ce qui n’était d’aucun temps » [P. 875]. Bien plus tard, dans son discours d’intronisation à l’Académie française le 11 juin 1936, Gillet avouera : « Qui suis-je ? Quand j’y songe, auprès de ces maîtres irréprochables, un Chardin, un Le Nain, un Corot ? » Et il n’oublia pas d’ajouter : « Que dirait Degas ? » Après ses premiers paysages exécutés lors de son séjour en Italie au milieu des années 50, Degas s’y consacre à nouveau à l’automne 1869. En Normandie, il fait une série de plages et de falaises, suivant ainsi la trace de Boudin, fasciné par la lumière du pays. On ne sait pas s’il
les fit sur le motif ou en atelier à son retour à Paris. Dans notre aquarelle, Degas ne s’intéresse qu’aux effets des rayons du soleil couchant sur la mer bleue et le sable doré. L’exemple du musée d’Orsay est à retenir (fig. 1).
Comme souvent dans ses paysages impressionnistes, on ne reconnaît pas les lieux et la présence de l’homme est à peine rendue par quelques traits au pastel et ici au pinceau. Si la plupart des bords de mer de Degas sont traités au pastel, il utilise ici l’aquarelle ; ce n’est pas la première fois. Il s’y était essayé dans ses paysages en Italie sans parler des aquarelles qu’il fit en 1867 à Bagnoles-de-l’Orne dont celle du musée d’Orsay (fig. 2).
On ne peut terminer notre propos qu’en apothéose par le rapprochement de notre aquarelle avec certaines aquarelles de Turner comme nous en avons ici l’exemple (fig. 3).
Michel Schulman Mars 2025
Nous remercions Monsieur Michel Schulman d’avoir confirmé l’authenticité de cette œuvre qui sera incluse dans le catalogue raisonné numérique des dessins d’Edgar
Degas à paraître prochainement sous le n° 3845 et pour la rédaction de cette notice.
Eric Pagliano
Lancement & signature En présence de l’auteur
Dimanche 23 mars 2025 - 16h
RSVP à librairie@artcurial.com
Librairie Artcurial 7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Jean-Baptiste Greuze
Jeune Fille pensive (La liseuse)
Toile 47 × 39 cm
Estimation : 200 000 - 250 000 €
Vente aux enchères : Jeudi 27 mars 2025 - 16h
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Contact : Matthieu Fournier +33 (0)1 42 99 20 26 mfournier@artcurial.com
www.artcurial.com
Lucas CRANACH L’ANCIEN (1472-1553)
Marie à l’enfant avec un ange Huile sur bois
Signé en bas à gauche avec le serpent ailé
57,5 × 38,5 cm
Estimation : 400 000 – 600 000 CHF
Vente aux enchères : Jeudi 3 avril 2025
Schwarzwaldallee 171 4058 Bâle, Suisse
Contact : +41 61 312 32 00 info@bbw-auktionen.com
www.bbw-auktionen.com
Pieter BRUEGHEL le Jeune
La moisson, Allégorie de l’Eté Huile sur panneau de chêne
Signé P.BREVGHEL.en bas à gauche 42 × 57 cm
Estimation : 1 000 000 – 1 500 000 €
Vente aux enchères : Mercredi 30 avril 2025 - 14h30
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Contact : Matthieu Fournier +33 (0)1 42 99 20 26 mfournier@artcurial.com
www.artcurial.com
Clôture du catalogue : Début avril
Vente aux enchères : Mercredi 21 mai 2025
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Contact : Solène Carré +33 (0)1 42 99 20 70 scarre@artcurial.com www.artcurial.com
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e) Les biens d’occasion (tout ce qui n’est pas neuf) ne bénéficient pas de la garantie légale de conformité conformément à l’article L 217-2 du Code de la consommation.
a) En vue d’une bonne organisation des ventes, les acquéreurs potentiels sont invités à se faire connaître auprès d’Artcurial SAS, avant la vente, afin de permettre l’enregistrement de leurs données personnelles. Artcurial SAS se réserve le droit de demander à tout acquéreur potentiel de justifier de son identité ainsi que de ses références bancaires et d’effectuer un déposit. Artcurial SAS se réserve d’interdire l’accès à la salle de vente de tout acquéreur potentiel pour justes motifs. Une enchère est acceptée au regard des informations transmises par l'encherisseur avant la vente. En conséquence, aucune modification du nom de l'adjudicataire ne pourra intervenir après la vente.
b) Toute personne qui se porte enchérisseur s’engage à régler personnellement et immédiatement le prix d’adjudication augmenté des frais à la charge de l’acquéreur et de tous impôts ou taxes qui pourraient être exigibles.Tout enchérisseur est censé agir pour son propre compte sauf dénonciation préalable de sa qualité de mandataire pour le compte d’un tiers, acceptée par Artcurial SAS.
c) Le mode normal pour enchérir consiste à être présent dans la salle de vente. Toutefois Artcurial SAS pourra accepter gracieusement de recevoir des enchères par téléphone d’un acquéreur potentiel qui se sera manifesté avant la vente. Artcurial SAS ne pourra engager sa responsabilité notamment si la liaison téléphonique n’est pas établie, est établie tardivement, ou en cas d’erreur ou d’omissions relatives à la réception des enchères par téléphone. À toutes fins utiles, Artcurial SAS se réserve le droit d’enregistrer les communications téléphoniques durant la vente. Les enregistrements seront conservés jusqu’au règlement du prix, sauf contestation.
d) Artcurial SAS pourra accepter gracieusement d’exécuter des ordres d’enchérir qui lui auront été transmis avant la vente, pour lesquels elle se réserve le droit de demander un déposit de garantie et qu’elle aura acceptés. Si le lot n’est pas adjugé à cet enchérisseur, le déposit de garantie sera renvoyé sous 72h. Si Artcurial SAS reçoit plusieurs ordres pour des montants d’enchères identiques, c’est l’ordre le plus ancien qui sera préféré. Artcurial SAS ne pourra engager sa responsabilité notamment en cas d’erreur ou d’omission d’exécution de l’ordre écrit.
e) Dans l’hypothèse où un prix de réserve aurait été stipulé par le vendeur, Artcurial SAS se réserve le droit de porter des enchères pour le compte du vendeur jusqu’à ce que le prix de réserve soit atteint.En revanche le vendeur n’est pas autorisé à porter lui-même des enchères directement ou par le biais d’un mandataire.Le prix de réserve ne pourra pas dépasser l’estimation basse figurant dans le catalogue ou modifié publiquement avant la vente.
f) Artcurial SAS dirigera la vente de façon discrétionnaire, en veillant à la liberté des enchères et à l’égalité entre l’ensemble des enchérisseurs, tout en respectant les usages établis.Artcurial SAS se réserve de refuser toute enchère, d’organiser les enchères de la façon la plus appropriée, de déplacer certains lots lors de la vente, de retirer tout lot de la vente, de réunir ou de séparer des lots.En cas de contestation Artcurial SAS se réserve de désigner l’adjudicataire, de poursuivre la vente ou de l’annuler, ou encore de remettre le lot en vente.
g) Sous réserve de la décision de la personne dirigeant la vente pour Artcurial SAS, l’adjudicataire sera la personne qui aura porté l’enchère la plus élevée pourvu qu’elle soit égale ou supérieure au prix de réserve, éventuellement stipulé. Le coup de marteau matérialisera la fin des enchères et le prononcé du mot « adjugé » ou tout autre équivalent entraînera la formation du contrat de vente entre le vendeur et le dernier enchérisseur retenu. L’adjudicataire ne pourra obtenir la livraison du lot qu’après règlement de l’intégralité du prix. en cas de remise d’un chèque ordinaire, seul l’encaissement du chèque vaudra règlement. Artcurial SAS se réserve le droit de ne délivrer le lot qu’après encaissement du chèque. Le lot non adjugé pourra être vendu après la vente dans les conditions de la loi sous réserve que son prix soit d’au moins 1.500 euros.
h) Pour faciliter les calculs des acquéreurs potentiels, Artcurial SAS pourra être conduit à utiliser à titre indicatif un système de conversion de devises. Néanmoins les enchères ne pourront être portées en devises, et les erreurs de conversion ne pourront engager la responsabilité de Artcurial SAS.
a) En sus du prix de l’adjudication, l’adjudicataire (acheteur) devra acquitter par lot et par tranche dégressive les commissions et taxes suivantes:
1) Lots en provenance de l’UE:
• De 1 à 700 000 euros: 26 % + TVA au taux en vigueur.
• De 700 001 à 4 000 000 euros: 20% + TVA au taux en vigueur.
• Au-delà de 4 000 001 euros: 14,5 % + TVA au taux en vigueur.
2) Lots en provenance hors UE : (indiqués par un m): Œuvres d’art, antiquités et biens de collection: L’adjudication sera portée hors taxe. A cette adjudication sera ajoutée une TVA au taux réduit de 5,5% qui pourra être rétrocédée à l’adjudicataire sur présentation d'un justificatif d’exportation hors UE ou à l’adjudicataire UE justifiant d’un numéro de TVA intracommunautaire et d’un document prouvant la livraison dans son état membre. Les commissions et taxes indiquées au paragraphe 1) ci-dessus demeurent identiques.
3) Lots en provenance hors UE (indiqués par un m) Bijoux et Montres, Vins et Spiritueux, Multiples: Aux commissions et taxes indiquées au paragraphe 1) ci-dessus, il conviendra d’ajouter des frais liés à l’importation correspondant à 20% du prix d’adjudication.
4) Des frais additionnels seront facturés aux adjudicataires ayant enchérit en ligne par le biais de plateformes Internet autres qu’ARTCURIAL LIVE.
5) La TVA sur commissions et les frais liés à l’importation pourront être rétrocédés à l’adjudicataire sur présentation des justificatifs d’exportation hors UE.L’adjudicataire UE justifiant d’un n° de TVA Intracommunautaire et d’un document prouvant la livraison dans son état membre pourra obtenir le remboursement de la TVA sur commissions.
Le paiement du lot aura lieu au comptant, pour l’intégralité du prix, des frais et taxes, même en cas de nécessité d’obtention d’une licence d’exportation. L’adjudicataire pourra s’acquitter par les moyens suivants : - En espèces : jusqu’à 1 000 euros frais et taxes compris pour les ressortissants français et les personnes agissant pour le compte d’une entreprise, 15 000 euros frais et taxe compris pour les ressortissants étrangers sur présentation de leurs papiers d’identité ; - Par chèque bancaire tiré sur une banque française sur présentation d’une pièce d’identité et, pour toute personne morale, d’un extrait KBis daté de moins de 3 mois (les chèques tirés sur une banque étrangère ne sont pas acceptés);
- Par virement bancaire ;
- Par carte de crédit : VISA, MASTERCARD ou AMEX (en cas de règlement par carte American Express, une commission supplémentaire de 1,85 % correspondant aux frais d’encaissement sera perçue).
6) La répartition entre prix d’adjudication et commissions peut-être modifiée par convention particulière entre le vendeur et Artcurial sans conséquence pour l’adjudicataire.
b) Artcurial SAS sera autorisé à reproduire sur le procès-verbal de vente et sur le bordereau d’adjudication les renseignements qu’aura fournis l’adjudicataire avant la vente. Toute fausse indication engagera la responsabilité de l’adjudicataire. Dans l’hypothèse où l’adjudicataire ne se sera pas fait enregistrer avant la vente, il devra communiquer les renseignements nécessaires dès l’adjudication du lot prononcée. Toute personne s’étant fait enregistrer auprès de Artcurial SAS dispose d’un droit d’accès et de rectification aux données nominatives fournies à Artcurial SAS dans les conditions de la Loi du 6 juillet 1978.
c) Il appartiendra à l’adjudicataire de faire assurer le lot dès l’adjudication. Il ne pourra recourir contre Artcurial SAS, dans l’hypothèse où par suite du vol, de la perte ou de la dégradation de son lot, après l’adjudication, l’indemnisation qu’il recevra de l’assureur de Artcurial SAS serait avérée insuffisante.
d) Le lot ne sera délivré à l’acquéreur qu’après paiement intégral du prix, des frais et des taxes. En cas de règlement par chèque, le lot ne sera délivré qu’après encaissement définitif du chèque, soit 8 jours ouvrables à compter du dépôt du chèque. A compter du lundi suivant le 90e jour après la vente, le lot acheté réglé ou non réglé restant dans l’entrepôt, fera l’objet d’une facturation de 50€ HT par semaine et par lot, toute semaine commencée étant due dans son intégralité au titre des frais d’entreposage et d’assurance.À défaut de paiement par l’adjudicataire, après mise en demeure restée infructueuse, le bien est remis en vente à la demande du vendeur sur folle enchère de l’adjudicataire défaillant ; si le vendeur ne formule pas cette demande dans un délai de trois mois à compter de l’adjudication, la vente est résolue de plein droit, sans préjudice de dommages intérêts dus par l’adjudicataire défaillant. En outre, Artcurial SAS se réserve de réclamer à l’adjudicataire défaillant, à son choix : - Des intérêts au taux légal majoré de cinq points, - Le remboursement des coûts supplémentaires engendrés par sa défaillance, - Le paiement de la différence entre le prix d’adjudication initial et le prix d’adjudication sur folle enchère s’il est inférieur, ainsi que les coûts générés par les nouvelles enchères.
Artcurial SAS se réserve également de procéder à toute compensation avec des sommes dues à l’adjudicataire défaillant. Artcurial SAS se réserve d’exclure de ses ventes futures, tout adjudicataire qui aura été défaillant ou qui n’aura pas respecté les présentes conditions générales d’achat.
e) Sous réserve de dispositions spécifiques à la présente vente, les achats qui n’auront pas été retirés dans les sept jours de la vente (samedi, dimanche et jours fériés compris), pourront être transportés dans un lieu de conservation aux frais de l’adjudicataire défaillant qui devra régler le coût correspondant pour pouvoir retirer le lot, en sus du prix, des frais et des taxes.
f) L’acquéreur pourra se faire délivrer à sa demande un certificat de vente qui lui sera facturé la somme de 60 euros TTC.
En cas de contestation Artcurial SAS se réserve de désigner l’adjudicataire, de poursuivre la vente ou de l’annuler, ou encore de remettre le lot en vente.
a) Dans l’hypothèse où deux personnes auront porté des enchères identiques par la voix, le geste, ou par téléphone et réclament
en même temps le bénéfice de l’adjudication après le coup de marteau, le bien sera immédiatement remis en vente au prix proposé par les derniers enchérisseurs, et tout le public présent pourra porter de nouvelles enchères.
b) Pour faciliter la présentation des biens lors de ventes, Artcurial SAS pourra utiliser des moyens vidéos. en cas d’erreur de manipulation pouvant conduire pendant la vente à présenter un bien différent de celui sur lequel les enchères sont portées, Artcurial SAS ne pourra engager sa responsabilité, et sera seul juge de la nécessité de recommencer les enchères.
L’état français dispose d’un droit de préemption des œuvres vendues conformément aux textes en vigueur.
L’exercice de ce droit intervient immédiatement après le coup de marteau, le représentant de l’état manifestant alors la volonté de ce dernier de se substituer au dernier enchérisseur, et devant confirmer la préemption dans les 15 jours.
Artcurial SAS ne pourra être tenu pour responsable des conditions de la préemption par l’état français.
Artcurial SAS est propriétaire du droit de reproduction de son catalogue. Toute reproduction de celui-ci est interdite et constitue une contrefaçon à son préjudice. En outre Artcurial SAS dispose d’une dérogation lui permettant de reproduire dans son catalogue les œuvres mises en vente, alors même que le droit de reproduction ne serait pas tombé dans le domaine public.
Toute reproduction du catalogue de Artcurial SAS peut donc constituer une reproduction illicite d’une œuvre exposant son auteur à des poursuites en contrefaçon par le titulaire des droits sur l’œuvre. La vente d’une œuvre n’emporte pas au profit de son propriétaire le droit de reproduction et de présentation de l’œuvre.
La réglementation internationale du 3 mars 1973, dite Convention de Washington a pour effet la protection de specimens et d’espèces dits menacés d’extinction. Les termes de son application diffèrent d’un pays à l’autre. Il appartient à tout acheteur de vérifier, avant d’enchérir, la législation appliquée dans son pays à ce sujet.
Tout lot contenant un élément en ivoire, en palissandre…quelle que soit sa date d’exécution ou son certificat d’origine, ne pourra être importé aux Etats-Unis, au regard de la législation qui y est appliquée. Il est indiqué par un (s).
L’acquéreur sera lui-même chargé de faire assurer ses acquisitions, et Artcurial SAS décline toute responsabilité quant aux dommages que l’objet pourrait encourir, et ceci dès l’adjudication prononcée. Toutes les formalités et transports restent à la charge exclusive de l’acquéreur.
Les dispositions des présentes conditions générales d’achat sont indépendantes les unes des autres. La nullité de quelque disposition ne saurait entraîner l’inapplicabilité des autres.
10 . COMPÉTENCES LÉGISLATIVE ET JURIDICTIONNELLE
Conformément à la loi, il est précisé que toutes les actions en responsabilité civile engagées à l’occasion des prisées et des ventes volontaires et judiciaires de meuble aux enchères publiques se prescrivent par cinq ans à compter de l’adjudication ou de la prisée.La loi française seule régit les présentes conditions générales d’achat. Toute contestation relative à leur existence, leur validité, leur opposabilité à tout enchérisseur et acquéreur, et à leur exécution sera tranchée par le tribunal judiciaire compétent du ressort de Paris (France). Le Conseil des Ventes Volontaires, 19 avenue de l’Opéra – 75001 Paris peut recevoir des réclamations en ligne (www.conseildesventes.fr, rubrique « Réclamations en ligne »).
Artcurial SAS participe à la protection des biens culturels et met tout en œuvre, dans la mesure de ses moyens, pour s’assurer de la provenance des lots mis en vente dans ce catalogue.
Artcurial SAS is an operator of voluntary auction sales regulated by the law articles L321-4 and following of the Code de Commerce. In such capacity Artcurial SAS acts as the agent of the seller who contracts with the buyer. The relationships between Artcurial SAS and the buyer are subject to the present general conditions of purchase which can be modified by saleroom notices or oral indications before the sale, which will be recorded in the official sale record.
As a voluntary auction sales operator, ARTCURIAL SAS is subject to the obligations listed in articles L.561-2 14° and seq. of the French Monetary and Financial Code relating to the Anti Money Laundering regulation.
a) The prospective buyers are invited to examine any goods in which they may be interested, before the auction takes place, and notably during the exhibitions. Artcurial SAS is at disposal of the prospective buyers to provide them with reports about the conditions of lots.
b) Description of the lots resulting from the catalogue, the reports, the labels and the verbal statements or announcements are only the expression by Artcurial SAS of their perception of the lot, but cannot constitute the proof of a fact.
c) The statements by made Artcurial SAS about any restoration, mishap or harm arisen concerning the lot are only made to facilitate the inspection thereof by the prospective buyer and remain subject to his own or to his expert’s appreciation. The absence of statements Artcurial SAS by relating to a restoration, mishap or harm, whether made in the catalogue, condition reports, on labels or orally, does not imply that the item is exempt from any current, past or repaired defect. Inversely, the indication of any defect whatsoever does not imply the absence of any other defects.
d) Estimates are provided for guidance only and cannot be considered as implying the certainty that the item will be sold for the estimated price or even within the bracket of estimates.
Estimates cannot constitute any warranty assurance whatsoever.
The estimations can be provided in several currencies ; the conversions may, in this case or, be rounded off differently than the legal rounding
e) Second-hand goods (anything that is not new) do not benefit from the legal guarantee of conformity in accordance with article L 217-2 of the Consumer Code.
a) In order to assure the proper organisation of the sales, prospective buyers are invited to make themselves known to Artcurial SAS before the sale, so as to have their personal identity data recorded.
Artcurial SAS reserves the right to ask any prospective buyer to justify his identity as well as his bank references and to request a deposit.
Artcurial SAS reserves the right to refuse admission to the auction sales premises to any prospective buyer for legitimate reasons. A bid is accepted on the basis of the information provided by the bidder prior to the sale. Consequently, the name of the winning bidder cannot be changed after the sale.
b) Any person who is a bidder undertakes to pay personally and immediately the hammer price increased by the costs to be born by the buyer and any and all taxes or fees/expenses which could be due. Any bidder is deemed acting on his own behalf except when prior notification, accepted by Artcurial SAS, is given that he acts as an agent on behalf of a third party.
c) The usual way to bid consists in attending the sale on the premises. However, Artcurial SAS may graciously accept to receive some bids by telephone from a prospective buyer who has expressed such a request before the sale. Artcurial SAS will bear no liability / responsibility whatsoever, notably if the telephone contact is not made, or if it is made too late, or in case of mistakes or omissions relating to the reception of the telephone. For variety of purposes, Artcurial SAS reserves its right to record all the telephone communications during the auction. Such records shall be kept until the complete payment of the auction price, except claims.
d) Artcurial SAS may accept to execute orders to bid which will have been submitted before the sale and by Artcurial SAS which have been deemed acceptable. Artcurial SAS is entitled to request a deposit which will be refunded within 48hours after the sale if the lot id not sold to this buyer.
Should Artcurial SAS receive several instructions to bid for the same amounts, it is the instruction to bid first received which will be given preference.
Artcurial SAS will bear no liability/responsibility in case of mistakes or omission of performance of the written order.
e) In the event where a reserve price has been stipulated by the seller, Artcurial SAS reserves the right to bid on behalf of the seller until the reserve price is reached. The seller will not be admitted to bid himself directly or through an agent. The reserve price may not be higher than the low estimate for the lot printed in or publicly modified before the sale.
f) Artcurial SAS will conduct auction sales at their discretion, ensuring freedom auction and equality among all bidders, in accordance with established practices.
Artcurial SAS reserves the right to refuse any bid, to organise the bidding in such manner as may be the most appropriate, to move some lots in the course of the sale, to withdraw any lot in the course of the sale, to combine or to divide some lots in the course of the sale. In case of challenge or dispute, Artcurial SAS reserves the right to designate the successful bidder, to continue the bidding or to cancel it, or to put the lot back up for bidding.
g) Subject to the decision of the person conducting the bidding for Artcurial SAS, the successful bidder will be the bidder would will have made the highest bid provided the final bid is equal to or higher than the reserve price if such a reserve price has been stipulated.
The hammer stroke will mark the acceptance of the highest bid and the pronouncing of the word “adjugé” or any equivalent will amount to the conclusion of the purchase contract between the seller and the last bidder taken in consideration.
No lot will be delivered to the buyer until full payment has been made.In case of payment by an ordinary draft/check, payment will be deemed made only when the check will have been cashed.
The lot not auctioned may be sold after the sale in accordance with the law, provided that its price is at least 1,500 euros.
h) So as to facilitate the price calculation for prospective buyers, a currency converter may be operated by Artcurial SAS as guidance. Nevertheless, the bidding cannot be made in foreign currency and Artcurial SAS will not be liable for errors of conversion.
a) In addition of the lot’s hammer price, the buyer must pay the different stages of following costs and fees/taxes:
1) Lots from the EU:
• From 1 to 700,000 euros: 26 % + current VAT.
From 700,001 to 4,000,000 euros: 20 % + current VAT.
Over 4,000,001 euros: 14,5 % + current VAT.
2) Lots from outside the EU : (identified by an m). Works of art, Antiques and Collectors’items The hammer price will be VAT excluded to which should be added 5.5% VAT. Upon request, this VAT will be refunded to the purchaser on presentation of written proof of exportation outside the EU or to the EU purchaser who will submit his intracommunity VAT number and a proof of shipment of his purchase to his EU country home address. Commissions and taxes indicated in section 3.1) remain the same.
3) Lots from outside the EU (identified by an m): Jewelry and Watches, Wines and Spirits, Multiples In addition to the commissions and taxes specified in paragraph 1) above, an additional import VAT will be charged (20% of the hammer price).
4) Additional fees will be charged to bidders who bid online via Internet platforms other than ARTCURIAL LIVE.
5) VAT on commissions and importation expenses can be retroceded to the purchaser on presentation of written proof of exportation outside the EU.
An EU purchaser who will submit their intracommunity VAT number and a proof of shipment of their purchase to their EU country home address will be refunded of VAT on buyer’s premium.The payment of the lot will be made cash, for the whole of the price, costs and taxes, even when an export licence is required. The purchaser will be authorized to pay by the following means :
- In cash : up to 1 000 euros, costs and taxes included, for French citizens and people acting on behalf of a company, up to 15 000 euros, costs and taxes included, for foreign citizens on presentation of their identity papers ;
- By cheque drawn on a French bank on presentation of identity papers and for any company, a KBis dated less than 3 months (cheques drawn on a foreign bank are not accepted);
- By bank transfer;
- By credit card : VISA, MASTERCARD or AMEX (in case of payment by AMEX, a 1,85 % additional commission corresponding to cashing costs will be collected).
6)The distribution between the lot's hammer price and cost and fees can be modified by particular agreement between the seller and Artcurial SAS without consequence for the buyer.
b) Artcurial SAS will be authorized to reproduce in the official sale record and on the bid summary the information that the buyer will have provided before the sale. The buyer will be responsible for any false information given. Should the buyer have neglected to give his personal information before the sale, he will have to give the necessary information as soon as the sale of the lot has taken place.
Any person having been recorded by Artcurial SAS has a right of access and of rectification to the nominative data provided to Artcurial SAS pursuant to the provisions of Law of the 6 July 1978.
c) The lot must to be insured by the buyer immediately after the purchase. The buyer will have no recourse against Artcurial SAS, in the event where, due to a theft, a loss or a deterioration of his lot after the purchase, the compensation he will receive from the insurer of Artcurial SAS would prove insufficient.
d) The lot will be delivered to the buyer only after the entire payment of the price, costs and taxes. If payment is made by cheque, the lot will be delivered after cashing, eight working days after the cheque deposit. If the buyer has not settled his invoice yet or has not collected his purchase, a fee of 50€+VAT per lot, per week (each week is due in full) covering the costs of insurance and storage will be charged to the buyer, starting on the first Monday following the 90th day after the sale. Should the buyer fail to pay the amount due, and after notice to pay has been given by Artcurial SAS to the buyer without success, at the seller’s request, the lot is re-offered for sale, under the French procedure known as “procédure de folle enchère”. If the seller does not make this request within three months from the date of the sale, the sale will be automatically cancelled, without prejudice to any damages owed by the defaulting buyer.
In addition, Artcurial SAS reserves the right to claim against the defaulting buyer, at their option :
- interest at the legal rate increased by five points,
- the reimbursement of additional costs generated by the buyer’s default,
- the payment of the difference between the initial hammer price and the price of sale after “procédure de folle enchère” if it is inferior as well as the costs generated by the new auction.
Artcurial SAS also reserves the right to set off any amount Artcurial SAS may owe the defaulting buyer with the amounts to be paid by the defaulting buyer.
Artcurial SAS reserves the right to exclude from any future auction, any bidder who has been a defaulting buyer or who has not fulfilled these general conditions of purchase.
e) With reservation regarding the specific provisions of this sale, for items purchased which are not collected within seven days from after the sale (Saturdays, Sundays and public holidays included), Artcurial SAS will be authorized to move them into a storage place at the defaulting buyer’s expense, and to release them to same after payment of corresponding costs, in addition to the price, costs and taxes.
f) The buyer can obtain upon request a certificate of sale which will be invoiced € 60.
In case of dispute, Artcurial SAS reserves the right to designate the successful bidder, to continue the sale or to cancel it or to put the lot up for sale.
a) In case two bidders have bidden vocally, by mean of gesture or by telephone for the same amount and both claim title to the lot, after the bidding the lot, will immediately be offered again for sale at the previous last bid, and all those attending will be entitled to bid again.
b) So as to facilitate the presentation of the items during the sales, Artcurial SAS will be able to use video technology. Should any error occur in operation of such, which may lead to show an item during the bidding which is not the one on which the bids have been made, Artcurial SAS shall bear no liability/responsibility whatsoever, and will have sole discretion to decide whether or not the bidding will take place again.
The French state in entitled to use a right of pre-emption on works of art, pursuant to the rules of law in force.
The use of this right comes immediately after the hammer stroke, the representative of the French state expressing then the intention of the State to substitute for the last bidder, provided he confirms the pre-emption decision within fifteen days.
Artcurial SAS will not bear any liability/ responsibility for the conditions of the pre-emption by the French State.
The copyright in any and all parts of the catalogue is the property of Artcurial SAS. Any reproduction thereof is forbidden and will be considered as counterfeiting to their detriment.
Furthermore, Artcurial SAS benefits from a legal exception allowing them to reproduce the lots for auction sale in their catalogue, even though the copyright protection on an item has not lapsed.
Any reproduction of Artcurial SAS catalogue may therefore constitute an illegal reproduction of a work which may lead its perpetrator to be prosecuted for counterfeiting by the holder of copyright on the work.The sale of a work of art does not transfer to its buyer any reproduction or representation rights thereof.
The International regulation dated March 3rd 1973, protects endangered species and specimen. Each country has its own lawmaking about it. Any potential buyer must check before bidding, if he is entitled to import this lot within his country of residence. Any lot which includes one element in ivory, rosewood…cannot be imported in the United States as its legislation bans its trade whatever its dating may be. It is indicated by a (s).
The buyer has to insure its purchase, and Artcurial SAS assumes no liability for any damage items which may occur after the sale. All transportation arrangements are the sole responsibility of the buyer.
The clauses of these general conditions of purchase are independant from each other. Should a clause whatsoever be found null and void, the others shall remain valid and applicable.
In accordance with the law, it is added that all actions in public liability instituted on the occasion of valuation and of voluntary and court-ordered auction sales are barred at the end of five years from the hammer price or valuation.
These Conditions of purchase are governed by French law exclusively. Any dispute relating to their existence, their validity and their binding effect on any bidder or buyer shall be submitted to the exclusive jurisdiction of the Courts of France. The Conseil des Ventes Volontaires, 19 avenue de l’Opéra – 75001 Paris can receive online claims (www.conseildesventes.fr, section “Online claims”).
Artcurial SAS applies a policy to prevent the sale of looted or stolen cultural property.
Art Contemporain Africain
Spécialiste junior:
Margot Denis-Lutard, 16 44
Art-Déco / Design
Directrice:
Sabrina Dolla, 16 40
Spécialiste:
Justine Posalski, 20 80
Spécialiste junior:
Edouard Liron, 20 37
Administratrice:
Domitilla Giordano
Consultants:
Design Italien: Justine Despretz
Design Scandinave: Aldric Speer
Design:Thibault Lannuzel
Bandes Dessinées
Expert : Éric Leroy
Administrateur junior: Alexandre Dalle
Estampes & Multiples
Directrice: Karine Castagna
Administrateur - catalogueur: Florent Sinnah, 16 54
Administrateur junior: Alexandre Dalle
Expert:Isabelle Milsztein
Impressionniste & Moderne
Directeur: Bruno Jaubert
Spécialiste junior:
Florent Wanecq
Catalogueurs
Recherche et certificat : Jessica Cavalero, Louise Eber
Administratrice - catalogueur:
Élodie Landais, 20 84
Administratrice junior:
Alexandra Michel
Photographie
Catalogueur:
Sara Bekhedda, 20 25
Post-War & Contemporain
Directeur: Hugues Sébilleau
Spécialiste: Sophie Cariguel
Catalogueurs
Recherche et certificat :
Jessica Cavalero
Louise Eber
Catalogueur: Sara Bekhedda
Administratrice:
Beatrice Fantuzzi, 20 34
Urban Art
Directeur: Arnaud Oliveux
Administrateur - catalogueur: Florent Sinnah, 16 54
Administrateur junior: Alexandre Dalle
Expositions culturelles & ventes privées
Chef de projet : Vanessa Favre, 16 13
Archéologie & Arts d’Orient
Spécialiste:
Lamia Içame, 20 75
Administratrice sénior:
Solène Carré
Expert Art de l’Islam: Romain Pingannaud
Art d’Asie
Expert :
Qinghua Yin
Administratrice junior: Shenying Chen, 20 32
Livres & Manuscrits
Directeur :
Frédéric Harnisch, 16 49
Administratrice: Émeline Duprat, 16 58
Maîtres anciens & du XIXe siècle:
Tableaux, dessins, sculptures, cadres anciens et de collection
Directeur:
Matthieu Fournier , 20 26
Catalogueur: Blanche Llaurens
Spécialiste: Matthias Ambroselli
Administratrice sénior: Margaux Amiot, 20 07
Administratrice:
Léa Pailler, 20 07
Mobilier & Objets d’Art
Directeur: Filippo Passadore
Clerc assistant
Barthélémy Kaniuk
Administratrice : Charlotte Norton, 20 68
Expert céramiques : Cyrille Froissart
Experts orfèvrerie :
S.A.S. Déchaut-Stetten & associés, Marie de Noblet
Thierry de la Chaise
Senior advisor - Spécialiste senior orfèvrerie 06 75 02 62 94
Orientalisme
Directeur : Olivier Berman, 20 67
Spécialiste junior: Florence Conan, 16 15
Souvenirs Historiques & Armes Anciennes
Expert armes : Arnaud de Gouvion Saint-Cyr
Contact : Maxence Migliorretti, 20 02
Numismatique / Philatélie / Objets de curiosités & Histoire naturelle
Expert numismatique: Cabinet Bourgey Contact: Juliette Leroy-Prost, 17 10
7, rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
T. +33 (0)1 42 99 20 20 F. +33 (0)1 42 99 20 21 contact@artcurial.com www.artcurial.com
Agrément n° 2001-005
Automobiles de Collection
Directeur général: Matthieu Lamoure
Directeur adjoint: Pierre Novikoff
Spécialistes:
Antoine Mahé, 20 62
Xavier Denis
Responsable des relations clients Motorcars: Anne-Claire Mandine, 20 73
Responsable de l’administration et des opérations
Sandra Fournet
+33 (0)1 58 56 38 14
Consultant : Frédéric Stoesser motorcars@artcurial.com
Automobilia
Aéronautique, Marine
Directeur : Matthieu Lamoure
Responsable : Sophie Peyrache, 20 41
Horlogerie de Collection
Directrice : Marie Sanna-Legrand Expert : Geoffroy Ader
Consultant: Gregory Blumenfeld
Administratrice junior: Charlotte Christien, 16 51
Joaillerie
Directrice: Valérie Goyer
Spécialiste junior: Antoinette Rousseau
Catalogueur : Pauline Hodée
Administratrice junior: Janelle Beau, 20 52
Mode & Accessoires de luxe
Catalogueur: Victoire Debreil
Administratrice: Emilie Martin, +33 1 58 56 38 12
Stylomania
Contact:
Juliette Leroy-Prost, 17 10 Vins fins & Spiritueux Expert: Laurie Matheson
Spécialiste: Marie Calzada, 20 24
Administratrice sénior: Solène Carré
Consultant: Luc Dabadie vins@artcurial.com
Directeur : Stéphane Aubert
Chargés d'inventaires, Commissaires-priseurs
Juliette Leroy-Prost, 17 10
Maxence Miglioretti, 20 02
Elisa Borsik, 20 18
Administrateur:
Thomas Loiseaux, 16 55
Consultante: Catherine Heim
Directrice des partenariats: Marine de Miollis
Stéphane Aubert
Elisa Borsik
Francis Briest
Matthieu Fournier
Juliette Leroy-Prost
Anne-Claire Mandine
Maxence Miglioretti
Arnaud Oliveux
Hervé Poulain
Florent Wanecq
Cannes - Alpes-Maritimes Représentante: Eléonore Dauzet edauzet@artcurial.com
+33 (0)6 65 26 03 39
Montpellier
Geneviève Salasc de Cambiaire +33 (0)6 09 78 31 45 gsalasc@artcurial.com
Région Aquitaine
Directrice : Julie Valade jvalade@artcurial.com
Bordeaux
Marie Janoueix +33 (0)6 07 77 59 49 mjanoueix@artcurial.com
Région Rhône-Alpes
Représentant: François David +33 (0)6 95 48 92 75 fdavid@artcurial.com
Strasbourg
Frédéric Gasser +33 (0)6 88 26 97 09 fgasser@artcurial.com
Artcurial Toulouse
Jean-Louis Vedovato
Commissaire-priseur : Jean-Louis Vedovato
Clerc principal: Valérie Vedovato
8, rue Fermat – 31000 Toulouse +33 (0)5 62 88 65 66 v.vedovato@artcurialtoulouse.com
International senior advisor:
Martin Guesnet, 20 31
Allemagne
Directrice: Miriam Krohne
Assistante: Caroline Weber
Galeriestrasse 2b 80539 Munich +49 89 1891 3987
Belgique
Directrice: Vinciane de Traux
Fine Art Business Developer: Simon van Oostende
Office Manager - Partnerships & Events: Magali Giunta 5, avenue Franklin Roosevelt 1050 Bruxelles +32 2 644 98 44
Chine
Consultante: Jiayi Li
798 Art District, No 4 Jiuxianqiao Lu Chaoyang District Beijing 100015
+86 137 01 37 58 11 lijiayi7@gmail.com
Italie
Directrice: Emilie Volka
Corso Venezia, 22 20121 Milano +39 02 49 76 36 49
Artcurial Maroc
Directeur: Olivier Berman
Directrice administrative: Soraya Abid Administratrices junior: Lamyae Belghiti
Widad Outmghart
Résidence Asmar - Avenue Mohammed VI
Rue El Adarissa - Hivernage
40020 Marrakech
+212 524 20 78 20
Artcurial Monaco
Directrice: Olga de Marzio
Assistante administrative: Mélanie Laurance
Monte-Carlo Palace
3/9 boulevard des Moulins 98000 Monaco +377 97 77 51 99
Nicolas Orlowski
Matthieu Lamoure
Joséphine Dubois
Stéphane Aubert
Matthieu Fournier
Bruno Jaubert
Directeurs associés:
Stéphane Aubert
Olivier Berman
Sabrina Dolla
Matthieu Fournier
Bruno Jaubert
Matthieu Lamoure
Arnaud Oliveux
Marie Sanna-Legrand
Hugues Sébilleau
Julie Valade
Conseiller scientifique et culturel:
Serge Lemoine
Commissaire-priseur, Co-fondateur
Francis Briest
Président directeur général : Nicolas Orlowski
Directrice générale adjointe: Joséphine Dubois
Président d’honneur : Hervé Poulain
Conseil d’administration :
Francis Briest
Olivier Costa de Beauregard
Natacha Dassault
Thierry Dassault
Carole Fiquémont
Marie-Hélène Habert
Nicolas Orlowski
Hervé Poulain
JOHN TAYLOR
Président directeur général: Nicolas Orlowski
John Taylor Corporate, Europa Résidence, Place des Moulins, 98000 Monaco contact@john-taylor.com www.john-taylor.fr
Directrice générale adjointe, administration et finances: Joséphine Dubois
Assistante: Emmanuelle Roncola
Responsable service juridique clients: Léonor Augier
Service client : Marieke Baujard, 20 71 ou 17 00
Ordres d’achat, enchères par téléphone
Directrice: Kristina Vrzests, 20 51
Adjointe de la Directrice: Marie Auvard
Administratrice: Maëlle Touminet
Administratrices junior: Charlotte Doré, Valentina Giacomel bids@artcurial.com
Comptabilité des ventes
Responsable : Nathalie Higueret
Comptable des ventes confirmée: Audrey Couturier
Comptables: Chloé Catherine
Marie Couture
Mathilde Desforges
Anne-Claire Drauge
Jessica Sellahannadi 20 71 ou 17 00
Gestionnaire de dossier: Melanie Joly
Transport et douane
Responsable: Marine Viet, 16 57
Adjointe: Marine Renault, 17 01
Assistantes spécialisées: Lou Dupont, Inès Tekirdaglioglu shipping@artcurial.com
Logistique et gestion des stocks
Directeur : Éric Pourchot
Responsables de stock: Lionel Lavergne, Joël Laviolette, Vincent Mauriol
Lal Sellahanadi
Adjoint: Clovis Cano
Coordinatrice logistique: Charline Monjanel
Magasiniers: Ismaël Bassoumba, Denis Chevallier, Adrien da Costa, Isaac Dalle, Brandon Guillemot, Côme Mallard, Brayan Monteiro, Jason Tilot
Marketing
Directrice: Lorraine Calemard, 20 87
Chef de projet: Ariane Gilain, 16 52
Chef de projet junior:
Daphné Perret, 16 23
Responsable Studio Graphique: Aline Meier, 20 88
Graphiste: Rose de La Chapelle, 20 10
Graphiste junior: Romane Marliot, 64 73
Responsable CRM: Alexandra Cosson
Chargée CRM: Géraldine de Mortemart, 20 43
Relations Extérieures
Directrice: Anne-Laure Guérin, 20 86
Attachée de presse: Deborah Bensaid, 20 76
Assistante presse: Pauline Thierry
Community Manager: Maria Franco Baqueiro, 20 82
ARTCURIAL BEURRET BAILLY WIDMER
Bâle
Schwarzwaldallee 171 4058 Bâle
+41 61 312 32 00 info@bbw-auktionen.com
Saint-Gall
Unterstrasse 11
9001 Saint-Gall +41 71 227 68 68 info@galeriewidmer.com
Zurich
Kirchgasse 33
8001 Zurich
+41 43 343 90 33 info@bbw-auktionen.com
ARQANA
Artcurial Deauville 32, avenue Hocquart de Turtot 14800 Deauville
+33 (0)2 31 81 81 00 info@arqana.com www.arqana.com
Comptabilité générale
Responsable: Sandra Margueritat Lefevre
Comptables: Jodie Hoang, Arméli Itoua, Aïcha Manet, Santiago Sauchelli
Aide comptable: Romane Herson
Responsable administrative des ressources humaines : Isabelle Chênais, 20 27
Bureau d’accueil
Responsable accueil, Clerc Live et PV: Denis Le Rue Mizlie Bellevue
Stéphanie Martinez Basurto
Services généraux
Responsable: Denis Le Rue
Service photographique des catalogues
Fanny Adler, Stéphanie Toussaint
Régisseur: Mehdi Bouchekout
Vous venez d’acquérir un lot et vous souhaitez qu’Artcurial organise son transport. Nous vous prions de bien vouloir remplir ce formulaire et le retourner par mail à : shipping@artcurial.com
Enlèvement & Transport
Je ne viendrai pas enlever mes achats et je donne procuration à M. / Mme. / La Société
pour l’enlèvement de mes lots et celui-ci se présentera avec la procuration signée, sa pièce d’identité et un bon d’enlèvement pour les transporteurs.
Merci de bien vouloir me communiquer un devis de transport : Date Vente Artcurial :
Facture n° :
Nom de l’acheteur :
E-mail :
Nom du destinataire et adresse de livraison (si différents de l’adresse de facturation) :
Étage : Digicode :
N° de téléphone :
Code Postal : Ville :
Pays :
Email :
Envoi par messagerie Fedex (sous réserve que ce type d’envoi soit compatible avec votre achat)*
Oui Non
*Merci de bien vouloir noter que pour des raisons de sécurité, les cadre et verre ne peuvent pas être envoyés par messagerie et seront enlevés
Instructions Spéciales
Je demande le déballage et l’enlèvement des déchets
Autres :
Conditions générales d’achats et assurance
L’acquéreur est chargé de faire assurer lui-même ses acquisitions, Artcurial SAS décline toute responsabilité quant aux dommages que l’objet pourrait encourir, et ceci dès l’adjudication prononcée. Toutes les formalités et transports restent à la charge exclusive de l’acquéreur.
J’ai pris connaissance des Conditions Générales d’Achat
Merci d’inclure une assurance transport dans mon devis.
Les lots de petite taille (livres, sculptures figurines, vases, tableaux) jusqu’à 1 mètre peuvent être remis après la vente à l'Hôtel Marcel Dassault sans rendez-vous. Les lots volumineux sont transportés dans nos entrepôts où ils peuvent être récupérés 72 heures après la vente. Le retrait s'effectue sur rendez-vous auprès de stocks@artcurial.com uniquement. Une confirmation vous est adressée par retour de mail avec les coordonnées du lieu d’entreposage et le créneau horaire retenu.
Stockage gracieux les 90 jours suivant la date de vente. Passé ce délai, des frais de stockage de 50 € HT à 150 € HT par lot et par semaine seront facturés par Artcurial, toute semaine commencée est due en entier. Le prix varie en fonction de la taille de chaque lot. A ces frais se rajouteront les frais de transport vers un entrepôt situé en France.
Small items (books, sculptures, figurines, vases, paintings) up to 1 metre can be collected after the sale at the Hôtel Marcel Dassault without an appointment. Large lots will be sent to our warehouses, where they can be collected 72 hours after the sale. Purchased lots may be collected by appointment only at stocks@artcurial.com. You will receive confirmation by return with details of the storage location and the time slot selected.
The storage is free of charge over a period of 3 months after the sale. Once the period is over, Artcurial will charge a storage fee of 50 € to 150 € + VAT per lot, per week, plus shipping fees to a warehouse in France.
You have acquired a lot and you request Artcurial’s help in order to ship it. Your request has to be emailed to : shipping@artcurial.com
Shipping Instructions
My purchase will be collected on my behalf by: Mr/Mrs/ the Company
I order to collect my property, she/he will present a power of attorney, hers/his ID and a connection note (the latter applies to shipping companies only)
I wish to receive a shipping quote :
Sale date :
Invoice n° :
Buyer’s Name :
E-mail :
Recipient name and Delivery address (if different from the address on the invoice :
Floor : Digicode :
Recipient phone No :
ZIP : City:
Country :
Recipient Email :
Integrated air shipment – Fedex (If this type of shipment applies to your purchase)* Oui Non
* Kindly note that for security reason frame and glass are removed
Liability and insurance
The Buyer has to insure its purchase, and Artcurial SAS assumes no liability for any damage which may occur after the sale.
I insure my purchase myself I want my purchase to be insured by the shipping company
Moyens de paiement / Means of payment
Aucun retrait ni transport de lot ne pourra intervenir sans le paiement intégral de la facture d'achat et de tous les frais afférents / No shipment can take place without the settlement of Artcurial’s invoice beforehand
Carte bleue / Credit card
Visa
Euro / Master cards
American Express
Nom / Cardholder Last Name:
Numéro / Card Number (16 digits): ____ / ____ / ____ / ____
Date d'expiration / Expiration date : __ /__
CVV/CVC N° (reverse of card): _ _ _
J'autorise Artcurial à prélever la somme de :
I authorize Artcurial to charge the sum of :
Nom / Name of card holder:
Date:
Signature (obligatoire) / Signature of card holder (mandatory):
Date :
Signature :
Dessins anciens et du XIXe siècle
Vente n°6038
Mercredi 26 mars 2025 – 17h
Paris — 7, rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault
Ordre d’achat / Absentee bid
Ligne téléphonique / Telephone (Pour tout lot dont l’estimation est supérieure à 500 euros For lots estimated from € 500 onwards)
Téléphone pendant la vente / Phone at the time of the sale:
Nom / Name : Prénom / First name : Société / Compagny : Adresse / Address :
Téléphone / Phone : Fax : Email :
Lot Description du lot / Lot description
Les ordres d'achat et les demandes d'enchères téléphoniques doivent impérativement nous parvenir au moins 24 heures avant la vente. Le service d'enchères téléphoniques est proposé pour les lots dont l’estimation basse est supérieure à 500€.
To allow time for processing, absentee bids and requests for telephone bidding should be received at least 24 hours before the sale begins. Telephone bidding is a service provided by Artcurial for lots with a low estimate above 500€.
À renvoyer / Please mail to :
Artcurial SAS 7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault - 75008 Paris Fax : +33 (0)1 42 99 20 60 bids@artcurial.com
Merci de bien vouloir joindre à ce formulaire une copie de votre pièce d’identité (passeport ou carte nationale d’identité), si vous enchérissez pour le compte d’une société, merci de joindre un extrait KBIS de moins de 3 mois. Could you please provide a copy of your id or passport?
If you bid on behalf of a company, could you please provide an act of incorporation?
Après avoir pris connaissance des conditions de vente décrites dans le catalogue, je déclare les accepter et vous prie d’acquérir pour mon compte personnel aux limites indiquées en euros, les lots que j’ai désignés ci-dessous. (les limites ne comprenant pas les frais légaux).
I have read the conditions of sale printed in this catalogue and agree to abide by them. I grant your permission to purchase on my behalf the following items within the limits indicated in euros. (These limits do not include buyer’s premium and taxes).
Date et signature obligatoire / Required dated signature