ART DECO_p112_165_Mise en page 1 02/05/14 16:44 Page140
161 Madeleine CASTAING
162 Madeleine CASTAING
163 Madeleine CASTAING
1894 – 1992
1894 – 1992
1894 – 1992
MOBILIER DE SALON se composant d’une paire de fauteuils bas et d’un canapé deux places entièrement recouverts de satin gansé bleu gris à dossier plein légèrement incliné et accotoirs pleins à manchettes arrondies sur piètement d’angle à petites jambes de poirier noirci en pans coupés. Canapé : Haut. : 68,5 cm – Long. : 170 cm Prof. : 87 cm Fauteuils : Haut. : 64 cm – Long. : 60 cm Prof. : 77 cm
LAMPADAIRE à fut central en métal tubulaire doré à un bras de lumière orientable et réglable en hauteur sur piètement en bois vernissé en découpe à trois jambes terminées par des volutes de métal doré. Cache-ampoule hémisphérique recouvert de tissu vert. Haut. : 155 cm
MÉRIDIENNE à dossier enveloppant et retour de pied arrondi entièrement recouvert de soie bleu capitonnée, gansée d’une cordelière noire sur piètement d’angle en bois noirci à jambes fuselées et moulurées sur roulette (manque une roulette). Haut. : 72 cm – Long. : 215 cm – Prof. : 90 cm
Provenance : Appartement parisien entièrement décoré par Madeleine Castaing. A BLUE SATIN AND BLACKERED WOOD SET OF SEAT FURNITURE. SOFA : 27 x 67 x 33 in. ARMCHAIRS : 25,21 x 23,64 x 30,34 in.
Provenance : Appartement parisien entièrement décoré par Madeleine Castaing. A GILDED METAL FLOOR LAMP Height: 61,02 in. 800 – 1 000 €
Provenance : Appartement parisien de M et Mme John Gutfreund, vente Christie’s, Paris, 28 juin 2012, lot 464. A WOOD AND BLUE SILK MERIDIENNE. 28,37 x 84,71 x 35,46 in. 3 000 – 4 000 €
« Grande dame de la décoration » installée pendant près de 50 ans à l’angle des rues Jacob et Bonaparte, Madeleine Castaing a laissé un style unique et un bleu, aujourd’hui encore adulés. Celle qui fut la muse et mécène de Soutine, rencontré à Montparnasse dans les années 1920, ouvre en pleine guerre une boutique décorée telle une vraie maison, en y créant des atmosphères qui allaient rapidement faire son succès. En pleine vogue de l’Art Déco et dans la mouvance vers un style international, Madeleine Castaing reste une grande amoureuse du XIXe siècle, proposant un néo-éclectisme audacieux. Loin de chercher la reconstitution historique, elle propose des mélanges inédits : mobilier français, anglais et russe Directoire, Louis-Philippe, Biedermeier, Regency, Napoléon III - agrémenté de capitonnages et passementeries, opalines, objets exubérants voire kitsch, et textiles et papiers peints imprimés de sa création : rayures bayadères, léopard, feuillages, chintz fleuris. Et surtout, ses fameux bleus Castaing, parfois plutôt turquoise ou vert jade, déposés en touches, sur des abat-jours, une garniture, un rideau, une frise, ou les volets de sa maison à Lèves. Devenue figure de Saint Germain des Près, on vient de partout et de loin voir la Diva de la Rue Jacob, à la perruque acajou au carré, faux-cils aux yeux et rouge vif aux lèvres, aux pratiques commerciales imprévisibles. Ses clients sont des gens du Tout-Paris et de la mode, artistes, décorateurs, écrivains, mais aussi des amateurs à travers l’Europe et jusqu’aux Etats-Unis. Madeleine Castaing crée aussi des meubles, fauteuils, tables basses, luminaires…, inspirés des modèles qu’elle aime du XIXe siècle, tels le mobilier de salon et le lampadaire à abat-jour typiquement Castaing de notre vente. Quant à ses motifs, certains sont aujourd’hui encore édités et recherchés par ses admirateurs, tels la « faille moirée dentelle » que l’on retrouve sur notre méridienne capitonnée, on ne peut plus emblématique du goût Castaing.
140. ART DÉCO | 27 MAI 2014. PARIS
D.R.
1200 – 1 500 €
Portrait de Madeleine Castaing dans les année 50.