Argal mag - Welkam ! Ed1

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Vanuatu - aout 2016

ARGAL MAG

N°1

WELKAM


Alors ...

tu nous les

envoi es tes articles ?

a r ga l t r i bu @ g m a i l . co m

Et oui, ce mag se veut collaboratif. Une idÊe, un concept ? T’as carte blanche ! Voir le chap 3, la tribu.


Le lauréat du

concours photo Ça y’est, l’heure est venue de récompenser le grand gagnant de notre concours photo lancé dans l’édition zéro.

Rappelez-vous, il s’agissait de nous envoyer une dédicace en faisant référence à la mer, à la navigation ou aux îles. Et nous n’avons pas été déçus de votre imagination ! Vous trouverez ci-contre les photos des finalistes. Toutefois, il fallait tenir notre promesse en choisissant un lauréat. Dur, dur… Au bout de quelques débats échauffés, le vote a finalement été décidé. Le colis sera donc envoyé à … roulement de tambours … la tension est à son comble … encore un petit effort … la famille Salomon ! Une créativité et des compétences techniques qui ont laissé peu de chance aux concurrents, malgrè de belles pépites reçues dans nos boîtes mails. Pour garder la surprise, nous ne dévoilerons pas ici le contenu du paquet... à suivre toutefois sur Facebook en temps venu.

Un grand merci pour tous vos envois qui nous ont bien fait rire et voyager. Vous êtes au top ! L’équipe d’Argal Tribu


Edito De la 1ère édition

E

ntre les routes à planifier, les galères informatiques, les nav’, les batteries à recharger, le bon wifi à dégoter et la difficulté à rester cloitré quand une plage sauvage vous attend avec impatience… nous avons eu du mal à croire que cette 1ère édition serait terminée à temps ! Mais heureusement qu’à bord il n’y a ni empathie ni relâchement, et que le contremaître veille : « bon les gars j’annonce, tout le monde fini ses articles avant le départ d’Ambrym. Sinon c’est la cata. Laroune, t’en es ition Et oui, pour cette éd où de tes dessins ? ». up n co de Laroune a repris so ie ! crayon, et ça envo ain Suivre les © Sylv Pourtant, il y en avait des choses à dire !

La vie à 7 d’abord. Dans moins de 15m2, ça surpasse la Loft-Story. Un exploit pour certains, une continuité pour d’autres, et des souvenirs impérissables pour nous tous. La découverte de l’hauturier ensuite. Sortir du lagon, franchir la passe et faire corps avec la houle. Tout un programme.

Et bien sûr, l’incroyable rencontre avec le Vanuatu. Cet archipel du bout du monde, que nous aimons appeler le Vatutu, et qui a été pour chacun d’entre nous un coup de foudre, de notre premier pied à terre jusqu’au dernier. Alors merci Argal de nous avoir mené jusqu’ici, merci aux rédacteurs d’être toujours inspirés et enfin merci à vous, la tribu, pour toutes vos nouvelles : dessin, voyage, musique, littérature et festival… vous ne faites donc jamais de pause ?! / Par la chou

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Eau Seau mer _____ Chap 1 - Livre de borD P.4

à l’heure du dépucelage Vivre à 7 dans 15m2 Les couacs Lili’ade, quelle odyssée ! Brèves de quart Et la suite ? Petit changement de programme

Chap 2 - En escale p.14

Le pays du sourire Portfolio Circoncision à la vanuataise Le grand Nakamal The english lesson, where is Brian ?

Chapitre 3 - La tribu p.26

Le dessin de Tom Les Baluchons, 10e édition ! Taegan, l’album Et vous, vous êtes où ? L’histoire du petit filet La calédonie, loin des clichés Blagues à 2 balles La MAP du mag

rimer et si jamais tu veux t’imp la CB :) un exemplaire, CHAUFFE ça se passe sur BLURB ! 5


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Chap 1 - Livre de bord à l’heure du dépucelage ....................................................................... P.5 Vivre à 7 dans 15m2................................................................................. P.6 Les couacs .............................................................................................. P.8 Lili’ade, quelle odyssée ! .................................................................... P.10 Brèves de quart ................................................................................... P.12 Et la suite ? Petit changement de programme .................................. P.13

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à L’heure du

dépucelage

Quand faut y aller, faut y aller !

Des montagnards dans le Pacifique me direz-vous, qu’est-ce que cela peut bien donner ? Chacun du haut de nos 2-3 ans d’expériences de navigation côtière nous avons abordé ce départ non sans quelques appréhensions. Le Pacifique, aux dires de nombreux marins, porterait bien son nom : marnage faible et alizé régulier. Bref l’endroit parfait pour entamer notre expérience hauturière. Mais qu’en est-il vraiment ? « Au Vatutu, soit t’as rien soit t’as tout ». En gros c’est un peu on ou off, 25 nœuds ou pétole ! Pas vraiment les 15 nœuds espérés pour se mettre tranquillement en jambe. Ça, couplé à une bonne houle du large, impossible au départ d’utiliser le pilote électrique et le régulateur d’allure. C’est donc à la barre que s’enchaînent les premiers quarts, pas vraiment reposant ! Les difficultés rencontrées sont propres à chacun : pour certains les vomis s’enchaînent, pour d’autres c’est la peur des éléments, et pour d’autres encore,

il faut gérer les pleurs du bébé et les couches pleines de merde à la gîte !

gîte, et progressivement l’équipage s’amarine.

À bord c’est donc un peu le Bronx. Imaginez un peu le tableau. Lili fait des flips dans la cabine avant pendant qu’une partie de l’équipage dort à même le sol dans le carré pour ressentir le moins possible l’effet de la houle. Au sol, des duvets qui traînent, des jambes à éviter, des jouets qui valsent. Dans la cuisine ce n’est pas vraiment gastronomique, la vaisselle baigne dans l’évier - “tant pis, on la fera au mouillage” - quelques pâtes sont renversées un peu partout… Et dehors le barreur, harnaché, continue de prendre des vagues dans la gueule, en attendant patiemment la relève.

On utilise alors de plus en plus le pilote électrique, quand la houle le permet bien-sûr et nous nous familiarisons avec la trinquette (voile de gros temps) qui s’avère être un superbe achat ! Le régulateur d’allure aussi nous devient familier, même si pour le moment nous ne le gérons pas au vent arrière, mais il nous permettra de ne pas barrer en permanence en traversée. Et ce, sans utiliser d’électricité.

Malgré tout le bateau fait ses preuves, on l’a bien préparé ! Et l’équipage prend peu à peu confiance et s’organise. Cha prépare des tartes à l’avance pour égayer nos quarts et nous donner de l’appétit. Pap’s et mam’s, ont désormais leurs couches à poste pour dégainer rapidement à la

Les traversées à ce jour (env. 500 miLles) : • • • • •

Nouméa > Tanna : 3 jours Tanna > Erromango : 15h Erromamgo > Efate : 22h Efate > Ambrym : 24h Ambrym > Santo : 15h

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Cependant, nous le savons, le plus dur reste à venir. Il ne s’agit ici que de préliminaires en attendant la première grosse traversée : Vanuatu > Papouasie Nouvelle Guinée d’environ 1 100 milles, soit 15 jours de navigation. Une première pour nous cinq ! Alors souhaitez nous bon vent et surtout bonne chance ! / Par Tommy


©

in

va

l Sy

vivre à 7 dans 15m

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Traverser les mers à la voile au gré des éléments est clairement un défi, mais la vie à plusieurs en milieu confiné représente un autre défi dont la réussite est une condition sine qua non de l’accomplissement du premier. / Par Sylvain 8


- Hey darling, there is a dinghui with 4 people out there. - Hello where do you come from ? - We’re from New Caledonia, our sailing boat is just behind yours. - This little one ? You might speak about an other… we have already seen a couple with a baby onboard. - Yes yes, this one. We are seven on board. - Seven… I didn’t believe it could be possible !

Alors au final, comment ça s’est passé ? Vous vous êtes forcément mis sur la gueule ? Y’en a bien un qui a fini par dessus bord ? Il faut dire qu’avec la dose de fatigue engrangée pendant les semaines de travaux, la promiscuité avec un bébé de 10 mois à bord et l’ambition du programme de navigation, on ne se facilitait pas la tâche ! Et bien, vous allez être surpris, cela s’est même bien passé… comme toute épreuve, elle nous a tous rendu plus forts : se retrouver à 5 sur le voilier aujourd’hui nous donne une impression de grand luxe ! La clé de ce succès ? Une bonne dose de bienveillance, beaucoup de patience, et… une organisation à toute épreuve. Pour résumer cela consiste à redonner tout son sens au mot PARTAGE.

Le partage de l’espace

L’espace est intimement lié au temps, la physique relie même ces deux grandeurs en un tout nommé “espace-temps”, en d’autres termes, le temps est une dimension à part entière, au même titre que la longueur, la largeur ou la hauteur. à plusieurs sur un bateau, cette définition prend tout son sens : la variable temps permet d’optimiser l’occupation de chacun des espaces en leur conférant plusieurs rôles au cours d’une même journée. Ainsi, le carré passe tour à tour de vestibule, de cuisine, de salon, de salle à manger puis se divise en chambres à l’heure du coucher... La cabine avant sert évidemment de couchette mais également de salle de jeux pour bébé, de penderie ou encore de stock d’affaires de nuit…et il en va ainsi pour chaque recoin du voilier. Ainsi, aller chercher quelque chose dans un des nombreux coffres ou équipets du bateau représente un véritable tetris, se déplacer dans un environnement aussi rempli, une anticipation permanente des mouvements des autres… J’ai une subite envie mais les chiottes sont occupées par Cha (pour se soigner car c’est aussi l’espace hôpital), je préviens avant de passer derrière la porte, sans oublier d’enjamber Lili qui rampe dans le couloir puis contourner Carine qui lit dans le carré puis faire passer le sac que Tom me donne pour Chou qui est sur le pont pour enfin atteindre le seau qui m’attend à l’arrière du bateau… merd* : Tirjou est déjà assis dessus !

Le partage du temps

En navigation, ce sont les besoins du bateau qui définissent l’écoulement du temps (empannage, prise de ris, envoi de trinquette, relève de quart…), minutieusement consignés dans le livre de bord. En escale, les besoins du bateau doivent être pris en compte (rangement, avitaillement, réparations) mais ce sont les besoins de chacun qui déterminent l’organisation du

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temps. Et de la vie à plusieurs résulte toujours une inertie au mouvement, qui, quoiqu’il advienne, aboutit à un temps plus conséquent. De même qu’en randonnée où l’allure du groupe doit être calée sur le rythme du plus lent, sur le bateau l’heure du coucher devait être définie lorsque le premier s’endort afin de respecter son sommeil… soit Lili à 18h30 ! Fort heureusement, cette dernière ayant le sommeil plutôt lourd, n’a jamais été gênée pas le bruit des verres qui s’entrechoquent, l’heure de son coucher est donc naturellement devenue l’heure de l’apéro.

Le Partage des ressources

Une seule prise électrique à puissance limitée (dont l’utilisation dépend de l’état de charge des batteries) sert tour à tour à charger téléphone satellite, ordinateurs et appareils photos, ou encore l’épilateur de ces dames. Les aller-retours en annexe, dont l’essence est limitée, sont ainsi rigoureusement organisés pour la journée avant que chacun ne vaque à ses occupations. Enfin la VHF portable sert à ceux qui sont de sortie à communiquer au bateau qu’ils sont sur la rive pour venir les chercher…

Les limites du partage

Toute vie en groupe est définie par des limites, qui résultent en général des propres limites de chacun de ses membres… si on ne connaît pas les siennes, un huis-clos dans un bateau est un bon moyen de les toucher du doigt ! Dans les rapports humains, quels que soient les sentiments que l’on éprouve à l’issue d’une situation, il ne faut jamais oublier la part belle qu’on laisse toujours à l’interprétation, en particulier en ce qui concerne les expressions d’humeur des autres. Connaître ce fait ne suffit pas nécessairement à s’en défaire mais permet de relativiser son ressenti… Arrêter d’interpréter telle ou telle réaction mais plutôt en parler directement et sans attendre. Mouais Ok, facile à dire. Cerner ses propres besoins et sa manière de fonctionner n’est déjà pas évident, mais les formuler afin qu’ils soient compris de tous, demande carrément un effort et n’est clairement pas inné ! On peut dire qu’un voyage est toujours un apprentissage sur soi-même… mais ce type d’expérience communautaire, c’est carrément de l’ordre de l’introspection ! Au même titre que le nombre de milles accomplis jusqu’ici, on est tous fiers de dire qu’on a vécus 1 mois entier à 7 sur un voilier de 10m ! Avis aux amateurs : record à battre !!!* *Le projet Argal tribu est parrainé par la NASA dans le cadre d’étude de faisabilité de vols interplanétaires.


C’est bien beau tout ça mais comme vous vous en doutez, il y a forcément “anguille sous roche”, ou comme on dit par ici “une couille sous le manou”. Alors, venons-en au fait : quels sont les points noirs du tableau ? En réalité, rien de grave ! Un bilan plus optimiste que je ne l’avais envisagé, mais qui nous a tout de même comptabilisé quelques heures de ralâge, voir de pétage de câble… Bref, le yin pour apprécier le yang du trip. / Par la chou

La Go pro. Petit cadeau inopiné de la famille, ce boîtier nous a bien dépanné depuis le début de l’aventure. Surtout avec l’achat de son écran tactile, un bijou de la modernité sponsorisé lui aussi (on est vraiment trop gâtés !). Mais en rentrant en annexe un soir… plouf…oups… et Merd*. Voilà le bel attirail au fond de l’eau, sans son boîtier évidemment. Alors ni une ni deux on applique la méthode GM (Guillaume Mollaret) : plongée dans l’eau douce et séchée au four. Après plusieurs AVC, elle nous revient à la vie, le boîtier et l’écran ! C’est notre miracle de Lourdes. Enfin, jusqu’à aujourd’hui (mis à jour le 10/08). Le combo bâche à eau + banquette

Le régulateur d’allure

C’est LA grande tristesse du voyage… Celui qui nous avait tant fait rêvé, réconforté, convaincu avant le départ en se disant, assez sûrs de nous, “Moi, c’est mort, je ne barre pas de la traversée !”... Et bah mon loulou, si tu savais. Malgré les indications précieuses de Gégé, difficile de faire fonctionner ce régulateur par vent arrière. L’aérien provoque de grandes embardées, parfois dangereuses, allant jusqu’à l’empannage sauvage. Toutefois, avec la pratique ça commence à venir. Et avec les 1 000 miles prochains, on devrait finir par le maîtriser. Espérons !

Malgré tous les efforts de Cyril pour réparer la fuite du moteur lors du carénage, voilà qu’on découvre - après 2 jours de navigation motorisée - près de 15 litres de mélasse (eau + huile) qui se promènent dans les fonds de cale… Ohlala, je crains le pire ! Mais non... En réalité cette eau n’est pas salée. Ça c’est pour la bonne nouvelle. La mauvaise ? La bâche à eau tribord fuit... Parce que la banquette s’affaisse, voyons ! Et la vis a tout percé… Ah, d’accord. 1 bâche à eau qui fonctionne sur les 2 ? Mais c’est parfait ça quand on est 7 à bord !

La pompe à eau douce

Alors que nous avions vérifié et remplacé l’état de chaque pompe à eau au cours des travaux… toutes ? ... Non, toutes sauf une bien sûr : la pompe électrique ! Il fallait donc que celle-là nous lâche au départ de notre traversée pour PortVila. Soit naviguer sans eau pendant 20 heures… Heureusement qu’on avait des bidons en rab !

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C o u r s eE poursuite informatique

n arrivant à Port-Vila, il fallait absolument régler cette histoire d’informatique. Parce que jusqu’alors il nous était impossible d’obtenir ces fichiers gribs qui nous permettent d’avoir une météo régulière à bord.

Pourtant nous avons tout le matériel préconisé : un joli netbook flambant neuf, une souris GPS pour connaître notre position en mer et le téléphone satellite Iridium 9575 Extrême nous servant de modem internet. Mais après plusieurs essais… rien, walou, nada. “C’est normal” nous dit-on au mouillage, “il faut Windows 7, ça marche pas avec Windows 10 !” Ah… bon, qu’à cela ne tienne. On court voir le premier magasin d’informatique “spécialisé dans la technologie de navigation marine” précise le guide du Vanuatu. “Downgrade to Windows 7 ? Yeah, it’s easy. Come back at 3pm”. On était loin de se douter qu’on commençait un long parcours d’endurance. En revenant l’après-midi, insouciants, voilà que Jacob, notre informaticien, est bloqué devant “a recovery key”, sans lequel il ne peut avancer. Après quelques recherches, je finis par trouver le code pour débloquer la situation... retour au point de départ. “Come back tomorrow at 10, it will be done !”

Le lendemain, Jacob est de nouveau coincé. Une mise à jour de la carte mère doit être effectuée, mais leur connexion internet rame et ça prendrait plusieurs jours. “Maybe, if you come back friday, it would be…”. Bon allez, on laisse tomber, on change de magasin. Ah mais entre temps, la souris GPS (qu’on avait galéré à installer en Calédo) ne fonctionne plus. Comment ça se fait ? “Don’t know ?!” nous répondent les yeux paumés de Jacob. Il a pas l’air frais celuilà ! Et merde, sans souris GPS, aucun moyen de se repérer en mer si l’Ipad tombe en panne... Une deuxième sécu pourtant indispensable. En arrivant à Computer Word, on reprend espoir : une belle devanture, des uniformes, ... “We would like to downgrade our computer to Windows 7. No worries ! Come tomorrow at 10 am”. Yes ! Allez, cette fois c’est la bonne. Après une nuit pleine de consolation,

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nous revoilà. “Allo, olsem wanem ? Oh… sorry but your computer can’t be downgraded to Win 7, only to Win 8.1” Merveilleux, parce qu’après quelques recherches on apprend que le téléphone satellite fonctionne avec win 7 et 8 mais sûrement pas avec win 8.1. Bon là, c’est foutu. On leur demande quand même de réinstaller la souris GPS que les autres ont foirée. De mon côté, une idée me traverse. On va passer par Mac ! Francis Fustier explique la procédure sur son fameux blog. Ni une, ni deux, je m’y attèle. Voilà, tout est réglé, ça devrait fonctionner. Petit essai le soir… Rien, walou, nada. Artung ! Mais c’est quoi ce binzz ? Un mail d’un informaticien bienveillant m’informe le lendemain qu’il est difficile de faire fonctionner les nouveaux ordis (mac et PC) avec les téléphones satellites, puisque leurs pare-feux automatiques barrent l’accès à l’irridium. D’où la préconisation de Win 7 ! Après d’énièmes recherches, le mieux semble de déclencher notre dernier jocker : l’ipad. Mais dans ce cas, comme il n’y a pas de connexion filaire possible, il faut utiliser un boîtier wifi pour relier le tel sat… Ah, on ne le trouve qu’en France, bien sûr. Il faut donc vite se le faire envoyer sur la prochaine île de l’archipel en priant pour que tout arrive à destination, même si UPS ne reconnaît pas la ville en question… C’est pas gagné.

En attendant de recevoir notre boîtier, nous retournons à Computer Word et comme on s’y attendait, la souris GPS ne fonctionne toujours pas… Alors, en regardant les ordinateurs exposés en vitrine, une nouvelle idée surgit. Et si on échangeait notre Asus, contre un de leur dinosaure ? Allez ça y’est, avec notre nouveau Dell, une nouvelle vie ? La souris GPS installée (Yes !), le téléphone sat aussi (Yes !), j’installe skyfile, la messagerie qui compresse 90% des données pour un envoi optimisé. Test… roulement de tambour.. et… non ! Toujours pas. C’est à devenir fou. Mais l’histoire se termine bien, avec l’aide du voilier Eglantine côté PC (encore un enorme merci!). Par contre le colis, lui, n’arrivera jamais : aux dernières nouvelles il se serait perdu en Australie... La voile, au plus proche des éléments... mon Q !


/ Par Mam’s

Moi c’est Lili, j’ai 7 dents et 8823 sourires. Avant j’allais à la crèche. Ça c’était avant.

Maintenant je vais à l’Aventure.

Cela fait 63 dodos que nous sommes partis avec le bateau pour l’Aventure. Avant quand j’allais à la crèche je savais comment allait se passer ma journée. Sieste, jeux, change, repas, sieste, change, jeux, change, goûter, jeux, retour à la maison et ainsi de suite… A l’Aventure on ne sait jamais ce qui va se passer, les journées ne sont jamais les mêmes et ça c’est chouette. Mais les jours passant j’ai compris bien vite qu’il y a deux types d’aventures : l’Aventure en navigation et l’Aventure en excursion.

Parés à virer, parés !

L’Aventure en navigation en fait c’est seulement lorsque le bateau bouge. Mams m’a expliqué qu’en navigation, le bateau avance pour aller vers de nouvelles excursions. C’est un peu comme la voiture mais sur l’eau. Elle me prévient toujours “bla bla bla… on va naviguer… bla bla bla” et puis au grabuge qu’il y a sur le pont je comprends tout de suite ce qui se passe. En navigation, bien souvent je dois rester à l’intérieur du bateau, parfois ça peut être très inconfortable. Je n’aime vraiment pas lorsque le bateau penche penche penche de plus en plus. Là c’est la gîte, et rien ne va plus. Le plancher est de travers, ma tête est en bas et mes pieds en haut, enfin presque. Et puis ça bouge sans cesse, les affaires se déplacent toutes seules et moi j’ai beaucoup de mal à me mouvoir. Le moindre mouvement me demande beaucoup de maîtrise et de concentration, et je finis par me cogner. C’est très difficile de jouer dans ces conditions. C’est aussi très ennuyeux car j’en ai l’appétit coupé et je me sens somnolente. Alors j’aime bien prendre l’air, sentir le vent frais sur ma peau et regarder l’océan tout autour. Dehors je ne peux rester que dans le cockpit et quelques fois je ne dois même pas sortir car ça devient dangereux pour moi. Le vent souffle très fort et les vagues sont immenses. Heureusement ce n’est pas tout le temps.

Le bateau navigue aussi la nuit mais ça je ne m’en aperçois pas car je dors.

Enfin... parfois je me réveille et je suis toute désorientée. Imaginez-vous, c’est l’apocalypse à bord ! Il fait tout noir. Il

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y a des bruits inhabituels. Ça bouge énormément. Le bateau grince. Et très étrange, les tontons et tatas dorment par terre dans le carré. Je ne comprends pas pourquoi ils font ça. Tout cela m’effraie alors je pleure fort de plus en plus fort. Dans ces conditions ce n’est pas aisé de se rendormir en toute quiétude. Cependant depuis les premières navigations, ça se passe de mieux en mieux. J’y suis mieux préparée et je commence à m’y habituer. Par la suite Paps et Mams devront redoubler d’ingéniosité pour mieux m’occuper. Le temps me paraît long et je n’hésite pas à leur faire savoir. Ils m’ont dit que bientôt l’Aventure en navigation allait durer 15 dodos. Je n’ai guère de notion du temps mais j’imagine que cela sera long.

DIseuse de bonne aventure

L’Aventure en excursion c’est vraiment ce que je préfère. C’est le moment lorsque mon petit pot, mon bib, et mes couches lavables sont dans le sac. Parfaitement, je suis un bébé écologique. “Tiens, on part du bateau”, ça me met de très bonne humeur. Et sitôt dans l’annexe je ne peux pas m’empêcher d’exprimer ma joie. Alors c’est plus fort que moi, je tape dans mes mains. C’est le bonheur.

Ce que j’adore en excursion c’est rencontrer de nouvelles personnes.

Ce n’est pas que ma famille me déplaise mais c’est agréable de voir des visages différents. Les adultes des villages, ils sont gentils et souriants. Sans même me connaître, ils veulent tout le temps me prendre dans leurs bras, me balader et aussi me pincer les joues. J’aimerais autant faire connaissance avant mais j’avoue que tout cela me plaît bien. Tous les enfants des villages m’appellent en riant : “Lili Lili hi hi… Lili hi hi hi…”. Je me suis faite beaucoup de copains. J’aime jouer avec eux, et puis on se comprend si bien.

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En excursion, on se promène aussi beaucoup. En fait on se promène tout le temps.

Comme je ne marche qu’à quatre pattes et que les promenades sont longues, mes adultes me transportent. Je suis de moins en moins dans leurs bras, soit disant je suis trop lourde. Je pense plutôt qu’ils ne sont pas aussi fort qu’il n’y paraît. D’autres fois je suis en porte bébé ventral ou dans leur dos mais je me sens trop proche de mon porteur. Là où je suis le mieux c’est en hauteur bien installée dans le porte bébé de randonnée. J’adore regarder ce qui se passe au dessus de l’épaule de mon porteur. D’ici j’ai une vue imprenable. Je vois défiler les arbres, le soleil, les vaches, les mouches et j’entends les oiseaux aussi… c’est joli et je finis par m’endormir. Lorsque je me réveille soit mon porteur marche encore, soit je suis posée tel quel sur le sol. Alors je découvre un nouveau lieu. “Oh une falaise, oh de l’eau…”, Mams alors montre du bout de son doigt “Oh mais c’est Paps tout là haut”. Mon Papa, il adore sauter dans l’eau. Il a depuis longtemps commencé mon entraînement. Il me fait faire des rotations et j’ai une très bonne vision dans l’espace. Plus tard je ferais du ski bien sûr et du trampoline comme mon tonton. Lui aussi il saute de très haut dans l’eau.

Moi je ne saute pas, Mams ne veut pas. Alors je me baigne.

L’eau c’est tellement bien. J’adore y marcher à quatre pattes là où j’ai genou. Quand je tape dans mes mains, ça éclabousse. Ça aussi ça me fait beaucoup rire. Je pourrais y rester des heures, j’ai remarqué alors que mes mains et mes pieds se fripent. C’est très étrange comme phénomène. Je sens bien que tout cet exercice aquatique m’épuise. Je n’ai plus d’énergie et le soir venu je m’endors de bonne heure. Je soupçonne Paps et Mams de m’inciter à ces amusements pour être tranquille le soir. Parce que je suis comme de l’eau pour eux, eux aussi n’ont plus d’énergie à la fin de la journée. J’arrive à les épuiser !


Q

Quart de Cha et Chou :

Cha : On fait le jeu des animaux ? Chou : Oh non, je vais encore perdre… bon ok, choisis une lettre1. Cha : L, vas-y commence. Chou, surexcitée : Lapin !2

“ Quart de Chou et Cha :

En proie à l’ennui, une chansonnette prend forme sur la situation en cours : Cha et Chou sont à la barre, mais ne parviennent pas à garder le cap sans faire claquer le génois. Tommy, aux aguets, les engueule par le hublot, ce qui donne lieu au rap de la tototte à la gîte : “Quand le génois faseille, le Füreur se réveille. Hé les fentes, putain le cap c’est trente ! Alors soit tu barres mieux, soit t’arrêtes de parler, Sinon j’sors de mon pieu, pour te mettre la branlée. Mais si tu veux t’faire pardonner et que j’reprenne la frite, Je veux bien tout oublier contre une tototte à la gîte. C’est le rap baby, de la tototte à la gîte.”

m _______

d Breves

1. Le jeu des animaux consiste à trouver tour à tour un animal commençant par la lettre en question. Mais Cha gagne à tous les coups. 2. Traditionnellement, il est interdit de prononcer le mot lapin à bord sous peine d’attirer le mauvais sort. Une superstition qui date de l’époque des bateaux en bois où les rongeurs étaient la cause de vilaines voies d’eau. Et notre capitaine est très sensible aux traditions.

à 4h du mat :

d

Quart Cyril et Kaks :

de

quart _______

Cha est à la barre Cyril : Je viens de voir une énorme étoile filante ! Cha : Ah ouais, excellent ! Cyril : Ouais, et j’ai fait un vœu… que tu barres mieux. Cha : … ah d’accord... trop bien les quarts en couple.

Quart Cyril et Cha,

uand vient la nuit, le bateau s’organise. Allongé ci et là, on essaye patiemment de s’endormir en attendant de prendre son quart. Par le hublot, on entend des bribes de conversations des barreurs... et c’est pas toujours philosophique.

Kaks : Je lis un livre vraiment bizarre en ce moment… Cyril : Mais je comprends pas, t’avais pas acheté une liseuse ? Kaks : Si, mais c’est un des livres qui a survécu à la rafle1. 1. Ceci fait référence à la guerre du poids menée par Tom – communément appelé le Füreur - avant de partir pour alléger un maximum le bateau.

/ Par Cha

Quart Sylvain et Tom :

Quart de Sylvain, Kaks et Chou :

Chou : C’est une belle nav’. Cette fois les anciens sont avec nous ! Sylvain : Ouais… Ils font une belle équipe avec Gu, Bert, Roland… Chou : La Pépée Kaks : La Pépée ? Chou : C’est ma grand-mère, ça voulait dire la Pin Up. Sylvain : Ah d’ailleurs j’me suis toujours demandé si pin-up ça venait pas dire « la pine qu’est up ? » Chou : ... Ah mais oui, c’est ça, c’est sûr ! Sylvain : Mouai, sauf que pine c’est pas de l’anglais...

j 14

(Lili pleure au loin...) Tom : En fait, le truc intéressant avec les enfants c’est de les faire. Sylvain : Ah ça c’est sûr ! Si j’avais su… Kaks sortant à ce moment là : … ah d’accord !

Quart Cyril et Char : Cyril se laisse aller à des gazs sonores. Cha : Très classe, très romantique ! Cyril : Oh ça va, je suis pas Romano. Cha : Romano ? Cyril : Ben oui, Romano et Juliette !


Et la suite ? petit changement de programme...

/ Par la Chou

A

lors que nous avions prévu de passer par l’Australie en faisant la traversée Vanuatu > Cairns (14 jours de traversée env.) nous choisissons finalement la case PNG (Papouasie-Nouvelle-Guinée) pour 2 raisons. Afin de retarder notre entrée en terre anglosaxone (réputée pour leur acharnement phytosanitaire...) mais aussi parce qu’il s’agit là d’un point stratégique pour aborder le détroit de Torres avec une météo favorable. Nous serions alors effectivement qu’à 2 jours et demi des premiers récifs. Un arrêt de courte durée à Port Moresby nous permettra alors de nous remettre des 15 jours de traversée, faire le plein de vivres, de gaz et d’eau avant de replonger dans le grand bain. (De toute façon, la réputation de criminalité du pays est peu engageante pour une visite touristique). Une fois lancés, il nous faudra redoubler de vigilance. Le détroit de Torres se fraye un étroit chemin entre les nombreux haut fonds et récifs qui jalonnent la zone. Il s’agit ici du seul point de passage entre l’océan Indien et le Pacifique : une autoroute où se croisent et se doublent cargos, voiliers, pêcheurs et autres Objets Voguant Non Identifiés. Puis, encore 15 à 20 jours pour rejoindre l’Indonésie, découvrir ses plats épicés, ses varans de Komodo et :

des billets bon marché pour venir nous retrouver !

Port Moresby Papouasie Nouvelle-Guinée

20 jours

Kupang (Timor) INDONéSIE

1500 miles

Détroit de Torres

15 j

our s 0m iles

110

Santo VANUATU

15

La météo sur Windyty


2

Chap 2 - En escale Le pays du sourire ................................................................................. P.15 PORTFOLIO .............................................................................................. P.18 CIRCONCISION Ã LA VANUATAISE ............................................................. P.22 LE GRAND NAKAMAL ............................................................................... P.23 THE ENGLISH LESSON, WHERE IS BRIAN ? ................................................ P.24

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> Le pays du sourire

Arriver par la voile dans l’archipel du Vanuatu est probablement la meilleure façon de saisir toute la magnificence de ce bout de terre. Se découvre alors progressivement ses plages de sable, ses cocoteraies et ses forêts luxuriantes qui s’étirent sur le flanc de montagnes volcaniques dont les sommets et cratères, parfois bien actifs, se cachent dans les nuages. Les seules traces visibles de la présence de l’homme sont ces huttes en bois aux toits faits de palmes et leurs jardins d’arbres fruitiers, semblants se fondre dans le décor dans une symbiose totale. Mais la chose qui marque le plus en mettant pied à terre, c’est le grand sourire sincère qu’arbore chaque visage que l’on croise… et là on se sent complètement conquis par ce lieu. / Par Sylvain

On voudrait alors garder cette vision idyllique, ce fantasme qui nous saisit, cette voix qui nous murmure à l’oreille que le paradis existe bel et bien et qu’il est là, juste sous nos yeux… Surtout, ne pas tenter de retourner trop vite la carte postale pour voir ce qu’il y a derrière, ne pas ternir trop rapidement cette image de pureté en restant dans l’endroit du décor. Mais, avides de découvrir la clé de cette apparente harmonie, on prend alors le temps d’écouter, d’échanger, de croiser les points de vue sur la vie d’ici… Le paradis n’est pas encore pour cette fois, mais on sent qu’on ne s’est pas trompé de destination : il y a tant à apprendre des gens qui vivent ici, de la force de leur culture et de leur volonté de la partager. 17


M

algré le fait que la plupart des gens d’ici vivent dans un profond

dénuement, on ne ressent pas la misère telle qu’elle peut être vécue ailleurs dans le monde. Ici, les repas sont frugaux mais il semble qu’on mange à sa faim, du moins quand les cieux ont été cléments (cyclones, sécheresses…) mais ne cela ne suffit pas à expliquer ce sentiment d’harmonie. Est-ce parce qu’ils n’ont pas encore conscience de vivre à la marge d’un système consumériste généralisé dont ils ont parfois un aperçu avec les croisiéristes australiens ? Est-ce par ce qu’ils vivent toujours en accord avec la Nature ? Ou encore parce qu’ils respectent leur histoire et qu’ils ont gardé le respect de leurs anciens ?

Quoi qu’il en soit, c’est pour nous une expérience “ singulière que de reconsidérer notre mode de pensée, de nous rendre compte de nos exigences de confort et, bien évidemment, de relativiser nos propres problèmes.

La vie dans les îles au Vanuatu est rythmée par les semences et les récoltes, par les allers et venues des quelques bateaux de ravitaillement provenant de Port Vila, la capitale, par les saisons avec les éléments qui peuvent se déchaîner et tout détruire (comme récemment avec Pam, cyclone le plus violent du Pacifique qui a ravagé le sud de l’archipel en 2015) et les exigences de la vie communautaire. Ici la Coutume est une affaire sérieuse, c’est elle qui régit tous les aspects de la vie. Bien que les Ni-Vans aient été évangélisés et que cohabitent (pacifiquement) un nombre incalculable de religions (pentecôtistes, adventistes, protestants, anglicans, etc.), ils n’ont jamais abandonné leurs traditions ni leurs rites coutumiers.

Les chiffres

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83 îles 286 000 habitants en 2016 108 langues vernaculaires 3 langues officielles : anglais, français et bichelamar Sur 1558 km de réseau routier : 439 km sont de pistes non revêtues, 1024 km de pistes revêtues, 95 km seulement de routes goudronnées 3 îles seulement seraient équipées d’électricité En 2006 : le Vanuatu est élu le pays le plus heureux du monde par l’Happy Planet Index, sur les 178 pays en lice.

Le drapeau

Le Vanuatu est clairement un pays en developpement.

Mais, bien que l’accès aux ressources de base pour la population implique nécessairement des projets de développement pour le pays, on peut très honnêtement se demander ce que la construction d’un aéroport international dédié aux charters de touristes va apporter de bon au petit village de pêcheurs qui va l’accueillir sur ses terres… Etrange impression de sentir un bouleversement si profond sur le point de se produire, que dans quelques années cette île si préservée présentera un tout autre visage. Le développement passe aussi par des initiatives humanitaires. Ces projets, aussi bienfondés et désintéressés soient-ils, doivent toutefois prendre la juste mesure des enjeux au risque d’échouer lamentablement. Un exemple qui illustre bien cette réalité nous a été confié par un français installé depuis longue date au Vanuatu. Les Ni-Vans sont profondément attachés à leur terre. C’est la première possession et la seule qui compte vraiment. “Tout ce qui vient de ma terre, passe sur ma terre ou vit sur ma terre m’appartient”. On comprend alors aisément que vouloir faire passer une conduite à travers l’île pour alimenter une communauté en eau potable n’est pas aussi simple que de creuser une tranchée et assembler des tuyaux de PVC… Dans nos consciences occidentales, la Nature représente aujourd’hui un terrain de jeux ou de détente, au mieux une réserve de curiosités à protéger, enfermée dans des espaces bien bornés. Ici c’est l’Homme qui s’aménage des espaces dans la Nature et en accord avec elle, vivant littéralement en son sein. Au Vanuatu comme ailleurs l’Homme vit grâce à elle, à la différence qu’il ne l’a pas oublié.

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Nouveau pays, nouveau drapeau. Pour vous éviter une visite quelque peu poussiéreuse au musée national du Vanuatu - et c’est peu de le dire - nous vous le présentons ici : • • • •

Le rouge pour la couleur du sang, commun à tous les peuples Le noir, la couleur de peau des mélanésiens Le vert représente la terre du Vanuatu Le Y symbolise la forme de l’archipel tandis que le jaune rappelle la terre volcanique, appelée aussi la ceinture de feu Enfin, la spirale évoque une défense de sanglier (symbole de prospérité) et les feuilles de namele symbole de paix.


Un peu de politique

Le Vanuatu n’est sorti que récemment de sa période de colonisation (1980), avant cela, c’était un condominium franco-britannique (administration coloniale exceptionnelle par deux pays en même temps), ses îles s’appelaient alors les Nouvelles Hébrides. De cette période, les habitants ont gardé l’apprentissage linguistique, les élèves choisissant toujours une des deux langues à l’école (en plus de la langue officielle le bichelamar et du dialecte de leur propre village, il y a beaucoup de quadrilingues au Vanuatu !). Aucune politique réelle de développement du pays n’y était alors pratiquée. Les blancs étaient principalement des éleveurs ayant emmené leur expérience du bétail, seuls les religieux se sont attelés à la construction d’écoles et de dispensaires dans les villages. L’indépendance s’est faite sans coups d’éclats trop violents (on déplore quand même quelques morts) et a abouti à la mise à la porte des occidentaux, dans une indifférence qui s’explique par le manque d’intérêt porté à ses îles par les puissances étrangères à l’époque (pas de ressources minières à l’inverse du voisin calédonien).

Gastronomie

Comme tout français à l’étranger, nous abordons ici une question cruciale. Qu’en est-il de la gastronomie locale ? Lundi du manioc, mardi du manioc, mercredi du manioc aussi... Une plante qui pousse de partout puisqu’il suffit de tailler la tige et de la replanter dans le sol pour créer de nouvelles pousses ! C’est d’ailleurs l’ingrédient principal du fameux lap-lap : un rectangle de manioc râpé, arrosé de coco, parfois garni de viande, enrobé d’une feuille de bananier et cuit au four traditionnel. Une rencontre qui nous a été difficile et que – tous – nous n’avons pas réussi à apprécier à sa juste valeur… Pauvres de nous.

Aujourd’hui le pays fait partie des PMA, Pays les moins avancés au monde, selon les organismes internationaux. Le passage du cyclone Pam en 2015, par sa puissance destructrice, a suscité un élan de générosité de la part des pays occidentaux. En réalité, le cyclone n’a fait que donner le coup de grâce à des infrastructures non entretenues depuis des années et montré au grand jour l’état actuel du pays. L’effort de reconstruction actuel est toutefois bien notable. La colonisation actuelle possède un nouveau visage, celui des investissement étrangers, Chinois, Indiens, Japonais ou encore Australiens. On peut se demander quelle a été la contrepartie pour la construction du parlement flambant neuf construit récemment par la Chine à Port Vila, ou encore l’aménagement routier de l’île de Tanna… des octrois de pêche sur les eaux territoriales déjà largement pillées faute de moyens de contrôle ? Une zone d’influence stratégique dans une zone disputée par les américains ? La mainmise sur des terres arables ? Difficile de ne pas sombrer dans le cynisme lorsque le poids de négociation semble si dérisoire.

de choisir sa propre destinée pour un “ La liberté peuple ne serait-elle qu’une utopie ?

En conclusion

La vision décrite dans ces pages ne peut être qu’étroite, c’est simplement celle d’un voyageur au long cours après n’avoir passé que deux mois au sein d’un bien vaste pays. La chose qu’on peut cependant affirmer avec certitude, c’est que nous ne nous sommes jamais sentis aussi chaleureusement accueillis que dans ce pays ni ressenti un tel sentiment de bienveillance à notre égard. Les NiVans représentent clairement un peuple à part dont les valeurs imposent un profond respect. Tankyu tumas Vanuatu, nous reviendrons ! 19

Pour le reste ? Un délicieux “local bread” bien agréable pour changer des biscottes, l’incontournable Kato 8 frit et baigné dans l’huile, des samossas qui n’ont rien à voir avec ceux que l’on connaît malheureusement et beaucoup de fruits et de légumes du jardin. Dans les “stores” on trouve des kilos de riz, quelques boîtes de thon et des biscuits pour agrémenter le tout. C’est en quelques mots notre expérience culinaire ici. Pourtant saviez-vous que la viande du Vanuatu se dispute les podiums mondiaux ? Et c’est vrai qu’on en a vu des belles vaches ! À moitié sauvages, retenues par une corde, se prélassant à l’ombre... Ça met en appétit. Mais, réservées pour les coutumes, elles ne sont pas faciles à obtenir dans l’assiette et, quand c’est le cas, ce ne sont souvent que les os qui nous sont donnés à ronger.

Remarque, c’est toujours mieux que le corned beef de ce soir… et oui, c’est Tommy qui cuisine :)


Portfolio

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Léa et Lili, Tanna


Le volcan d’Ambrym

Dillon’s Bay, Erromango

“Yasur”, le volcan de Tanna

Ambrym

“Marum”, le volcan d’Ambrym

Mouillage, Ambrym

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Danses traditionnelles à Tanna

Four à coprah, Ambrym

Le cimetière des surfs sur l’ile de Pélé, Efaté

Quand le bulldoser est en panne, Erromango

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Pêche à la traîne sur l’ile de Pélé, Efaté

Epave, Efate


Le coprah, Ambrym

Ambrym

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Erromango


Circoncision a la vanuataise Tanna. NOUS SOMMES INVITés à une grande coutume sur plusieurs journées : cinq enfants de 6 à 9 ans se font aujourd’hui circoncire ! / Par Tirjou

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oute la tribu participe à l’événement. Les femmes au lap-lap (non-décrit ici) et les hommes au Nakamal1. Certains coupent le bois, font le feu, tuent le(s) cochon(s) et préparent le kava1. D’autres assistent à l’acte de circoncision qui se déroule à l’écart des femmes, dans un coin du Nakamal. Aucunes d’elles ne peut s’approcher de la case et des palmes de cocotier font office de barrières.

Tôt le matin, nous arrivons sur les lieux. à chacun ses occupations : les filles à la cuisine, nous à la cérémonie… pas fiers d’aller voir des gamins se faire charcuter le zeub. On passe la barrière de palmes tressées et là, la scène nous laisse muet. Dehors, sur une natte à même le sol, 4 gaillards tiennent un enfant nu, bras et jambes écartés et un docteur, une paire de ciseaux à la main, nous regarde en souriant. On se fait tout petit. Encore plus quand l’un d’eux nous demande si “on est propre”, ce qui sous-entend : est-ce que vous êtes circoncis ? On nous proposera par la

suite de nous ôter ces vilains capuchons !

Aprés une piqûre anesthésiante, le médecin procède à l’ablation. Tendu, l’enfant ne bronche pas, attend que l’affaire soit réglée, puis va rejoindre les autres dans la case. C’est là qu’ils resteront le temps de la cicatrisation (2-3 semaines), période pendant laquelle seuls des hommes peuvent leur rendre visite. Une fois les plaies refermées, une grande coutume célébrera l’évenement ! Et à nouveau le porc grillera sur le feu. 1. Cf. l’article du frangin page de droite >>>

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Mes quelques années passées en Calédonie ont quelque peu faussé ma vision de ce qu’est véritablement un Nakamal et sur la manière de consommer cette fameuse racine endémique du Vanuatu. Utilisée de manière galvaudée en NouvelleCalédonie (sous forme de poudre diluée, importée de l’archipel vanuatais) uniquement pour ses effets relaxants, c’est ici, et en particulier dans les îles du sud, un élément central de la coutume. mis en commun. De sorte que chacun va consommer en quantité de la bave m’a véritablement permis de comprendre à la tombée du jour par les hommes de qui n’est pas la sienne ! Humm. Cette l’importance spirituelle et coutumière la communauté (car aucune femme n’est bouillie est alors pressée dans des shell. de la consommation de kava au sein du admise ici). L’effet de cette boisson, Nakamal. À peine quelques jours que bue dans des “shell” de coco (écorce Ça y est c’est prêt, y’a plus qu’à déguster. nous sommes au mouillage et nous voici de coco coupée en 2 faisant office de Avec habitude un homme nous compte invités à une coutume de circoncision verre) permettrait de rentrer dans un de manière à ce que tout le monde puisse racontée ci-contre. D’emblée, le fils état second, facilitant la communication en consommer. Pris alors dans l’euphorie du chef, Éric, nous prend sous son aile avec les ancêtres. du moment nous en buvons 6 chacun Cyril et moi pour nous expliquer le avec Cyril (cul-sec bien sûr parce que déroulement de la cérémonie. Après Sur ces explications, eric nous invite c’est dégueulasse). Les effets ne tardent quelques coups d’œil aux braves garçons justement a consommer le Kava le soir venu. pas à se faire sentir : anesthésie de la se débarrassant de leur prépuce, il nous 16h, nous arrivons. Tous les hommes bouche, vertiges, petites hallucinations explique alors le fonctionnement de ce sont déjà là et ils s’affairent à débiter visuelles et un effet relaxant intense. lieu si emblématique. les pieds de kava que chacun a ramené Je remarque que certains hommes en guise de présent pour la coutume. Ils ont l’air particulièrement accros et Le Nakamal est delimiteépar des banians en enlèvent l’écorce et commencent le reviennent sans cesse à la charge pour centenaires choisis pour les formes travail de mastication. On nous invite une nouvelle dose, ce qui provoque la extravagantes et mystiques de leurs à notre tour à prendre une racine et à réprobation des autres. racines. C’est l’endroit où se déroulent la mâcher. Il faut la réduire en bouillie toutes les cérémonies importantes : sans en avaler le jus (ce qui risquerait Dans mon état second je perçois le caractère mariages, deuils, circoncisions, etc. et de nous défoncer de manière anticipée). véritablement où se règlent chaque soir les questions C’est écœurant et peu ragoutant, et au mystique de ce lieu, les racines des quotidiennes de la communauté. bout de 15 minutes environ nous nous banians se déformant sous l’effet arrêtons là et recrachons le tout sur des de la boisson. Après avoir longuement Ce lieu est gere par le chef du village, feuilles prévues a cet effet. Les hommes profité de cet instant magique, nous considéré par ses pairs comme une sorte continuent, il en faut en quantité car réussissons discrètement à nous faufiler de chaman, un médiateur entre la tribu nous sommes nombreux ! Et ça mâche et en dehors du Nakamal et regagnons et les ancêtres. Il a en sa possession de ça crache pendant près d’une heure sans le bateau en titubant. Nous passerons nombreuses pierres, que lui seul peut interruption. La plupart des vieux ne la journée du lendemain bien brassés manipuler, et qui symbolisent les 4 peuvent plus mâcher. Toutes ces années du bide et écœurés à la simple idée éléments mais également la santé, la passées au Nakamal leur ont déchaussé d’en consommer à nouveau. Et je n’ai météo, la navigation, … Les membres la totalité des dents. Alors ils attendent d’ailleurs à ce jour jamais récidivé de la communauté peuvent alors venir le patiemment que le travail soit terminé. malgré les innombrables occasions qui consulter pour la guérison d’un proche Quand enfin tout le monde a recraché se sont présentées. souffrant ou pour avoir une bonne récolte. cette mixture sur des feuilles, tout est / Par Tommy

Notre premiere escale sur l’ile de Tanna Mais c’est surtout ici que se consomme le kava

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The english lesson > Where is Brian ?

Mlle Gibondi

3/20

En voyage, l’anglais tu peux pas y échapper... langue internationale, pas le choix pour te faire comprendre, faut se lancer ! A. Il y a différents types de voyageurs :

> Les bilingues : Ceux qui ont passé leurs vacances d’été dans des colos au fin fond de l’Angleterre. Qui ont enchainé sur une école bilingue : “trop simple les cours de maths en anglais” et évidement l’école de commerce… > Les scolaires : Ils parlent bien anglais, juste un accent étrange… lié à un manque de pratique évident. (Le débat sur la médiocrité des Français dans l’apprentissage des langues étrangères n’aura pas lieu dans cet article, merci.) mais qui arriveront toujours à se faire comprendre. > Les timides : Ils n’osent pas se jeter à l’eau alors qu’ils connaissent leurs verbes irréguliers sur le bout des doigts. To speak english properly, you need to add a “nuage de lait” to your tea.

> Les moyens : Ils ont quelques lacunes mais facilement oubliables après quelques mois de voyage. > Et il y a moi !

B Alors moi c’est zéro, néant, rien, nada...

Incapable de conjuguer le verbe être au présent, de prononcer ce foutu “th” correctement, de dire “bonjour, comment ça va ?”. Tu trouves que j’exagère ? Je le croyais aussi, mais un 3/20 à mon bac d’anglais m’a conforté à cette réalité. Tu me diras, dans ma vie de tous les jours ce n’est pas vraiment dérangeant, très loin de développer un complexe. Mais en voyage… tu regrettes d’avoir glandé pendant ces longues heures de cours, d’avoir Me wantem drink passé des nuits à recopier gud kava lo naet les verbes irréguliers sur to toktok bislama. le dos de ta règle plutôt que de les apprendre. Mais alors quand t’es en voyage… tu te sens bête… très bête ! Et là pour la première fois de ta vie, tu te sens motivée d’apprendre l’anglais ! Alors dès la première rencontre avec les habitants tu fais tous les efforts du monde pour comprendre ce qu’il dit, et toutes les 3 secondes tu demandes : - Il a dit quoi là ? © Sylvain

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Au début on te répond gentiment : - Il a juste dit bonjour. Mais au bout de cinq minutes tu ressens un léger agacement : - Et là, il a dit quoi ? - Chuuut, j’te dirai plus tard. Et la discussion s’emballe. Tu ne comprends plus rien. Ce temps te parait long, d’ailleurs tu ne sais même plus de quoi on parle. Du coup tu souris bêtement pour donner le change à ton interlocuteur. Et là va naitre une angoisse. C’est que ce nouvel ami s’adresse à toi. Qu’il te pose une question en te regardant droit dans les yeux. Question que tu ne comprendras pas… Et tes acolytes de voyage - qui pensent que t’es juste un peu complexée de parler anglais - vont prendre un malin plaisir à te laisser patauger dans cet enchaînement d’onomatopées. - Euh… euh… yes ?

C. Mais on ne perd pas sa motivation d’apprentissage ! Tu décides de t’y mettre plus sérieusement et de dégoter la petite perle rare : “L’anglais pour les nuls”. Ultra motivée tu commences tes leçons. Mais même ce livre te parait trop approfondi. Tu cherches toujours la conjugaison de ce foutu verbe être, alors que là on te parle de prétérit ou du present perfect… Bon l’anglais pour les nuls, peut être trop compliqué. Tu fais alors appel à tes joyeux compagnons de voyage… qui vont vite perdre patience : - Comment on dit sortie ? - Réfléchis, c’est dans tous les aéroports ! - Euh… terminal ?

D. Après 1 mois de voyage, pas mal de conseils, de patience, tu connais enfin quelques phrases !

Tu commences même à comprendre de mieux en mieux les nivanuatais. Tu prends confiance, ça fait du bien. Et puis tu rencontres un adorable couple de retraités anglais ! Les vrais. Purs sangs. The british ! Et toi qui te voyait déjà bilingue, ton rêve s’arrête d’un coup… Dès la première phrase de Mister British. Un accent, des expressions incompréhensibles. Tu es complètement perdue. Finalement échanger avec les locaux c’est carrément plus simple. Le vanuatais a son langage bien à lui : le bichelamar. Une sorte de créole anglais, un anglais simplifié. Et ça, ça me plait ! / Par Cha

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LE Bichelamar / Par la chou

I

l fallait bien inventer une langue pour que chacun se comprenne malgré les 108 dialectes du pays !

À l’origine, le « Bichelamar » viendrait du mot « Bêche de mer » ou « Bicho de mar » (termes français et portugais pour désigner les holothuries) du temps où les navigateurs venaient ramasser ces bestioles sur les côtes mélanésiennes pour les revendre aux chinois. C’est donc de cette 1ère forme de communication avec la population locale que nait la racine du dialecte. Il est aujourd’hui l’une des 3 langues officielles du pays, au même titre que l’anglais et le français. D’ailleurs on parle même le bichelamar aux îles Salomon et en PapouasieNouvelle-Guinée. Une sorte de créole anglais, assez marrant à déchiffrer. En voici quelques exemples : • Halo : Hello • Tangyu tumas : Thank you verry much • Plis : Please • Gudmoning : Goodmorning • Gudnaet : Goodnight • Wet smol : Wait a little bit • I smelem gud : It smells good • Wan : One • Ol : All • Evri : Every • Fri wifi : Free wifi • Neva kiv up : Never give up • Ripablik blong Vanuatu : Republic of Vanuatu • Ol haos oli waet : All the houses are white • Mi wantem kuk wan bred : I want to cook one bread • Une publicité sur une bouteille d’eau : “Nambawan wota blong vanuatu. Gud wota, gud laef ”.

I Q


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Chap 3 - La tribu Le DESSIN DE TOM ................................................................................. P.27 LES BALUCHONS, 10e éDITION ................................................................. P.28 TAEGAN, L’ALBUM ................................................................................... P.29 ET VOUS, VOUS ÊTES OÙ ? ....................................................................... P.30 L’HISTOIRE DU PETIT FILET ....................................................................... P.32 LA CALéDONIE, LOIN DES CLICHéS ........................................................... P.34 BLAGUES à 2 BALLES .............................................................................. P.35 LA MAP DU MAG ..................................................................................... P.36

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Le dessin de Tom

V

oilà ce que le couz’ Tom Salomon entend par : “ (...) envoyer un petit dessin, si t’as le temps bien sûr !” ... JUSTE SUBLIME !

Designer de formation, illustrateur et graphiste, Tom est sur le point de finir une formation de modélisation 3D à Laval, lui permettant de réaliser toutes sortes d’animations en réalité virtuelle. Et pour l’avoir vu, c’est impressionant !

Un travail pluriel, qui laisse à chaque fois baba. Pas étonant qu’il soit le vainqueur du concours photo...

Retrouvez son travail sur le net : thomassalomondesign.com

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Cette année c’est la 10E édition du festival "Les Baluchons" ! Il semble donc que le moment SOIT idéal pour faire une petite rétrospective sur ce modeste évènement qui a vu sa réputation grandir et ses activités se diversifier au cours des annés. L’origine de l’association est le regroupement d’une bande amicale autour du jonglage,

avec la volonté de se produire à quelques évènements locaux et (pourquoi pas) organiser un petit évènement dans le village du Sappeyen-Chartreuse, à l’air frais de la moyenne montagne au mois de septembre. C’est donc ainsi que chaque année, un rassemblement s’est créé, proposant quelques concerts, quelques spectacles, et la possibilité de partager un peu de l’énergie de cette association.

Au fur et à mesure des années, cet évènement atypique s’est mis à grossir, et ses acteurs toujours heureux de proposer gratuitement des concerts de bonne qualité et une ambiance chaleureuse se mirent à associer leur forces avec certains habitants du village. Cette synergie a rapidement permis à plusieurs curieux de venir constater qu’il était bon de faire la fête à l’air libre, sous les arbres et les pieds dans l’herbe !

Aujourd’hui, c’est désormais sur deux jours que les festivités prennent place, on verra

Deeemandez l’programme ! Vendredi

18h00-19h00 : Des rives (Guitare et Danse Contemporaine) – Eglise 20h00-21h00 : Béatrice Lopez (Chants d’Amérique Latine) 21h15-22h15 : Chevals hongrois (Hip-Hop) 22h45-23h45 : Talysker (Rock n’ Roll) 00h15-1h15 : Puls n’ Wood (Trance Ethnique)

Samedi

20h00-21h00 : Trio Solombayé (Jazz Métissé) 21h15-22h15 : Flying Frenchies (Musique aérienne) 22h45-23h45 : Sumac Dub (Dub) 00h15-1h30 : Morning Maker (Psytrance)

Le facebook c’est par ici !

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donc le temps d’un week-end s’installer des groupes musicaux à l’univers délirant, des troupes de théâtre participatif, des jeux de foire pour les grands et les petits, des superbes expositions de photos, des courses d’âne endiablées, des stands de massage indiens, des ateliers de brassage de bière, des pizzas locales, des boissons exotiques, et des troupes d’organisateurs et participants de tous les âges, aux esthétiques de vie parfois différentes mais avec la volonté commune de profiter de ce moment unique.

Nous sommes donc heureux de vous inviter à fêter les 10 ans du festival “Les Baluchons”, le vendredi 2 et le samedi 3 septembre 2016. Nous ouvrirons cet évènement par un spectacle dans l’église du village, et vous laissons pour la suite du programme le plaisir de la surprise d’un évènement qui sera assurément encore à marquer d’une pierre blanche ! L’équipe des Baluchons.


C’est pas tous les jours qu’on retrouve un pote sur une pochette d’album, et celui-ci vaut réellement un petit détour sur Youtube. Coup de coeur à bord, on vous le conseille ! Après s’être passioné pour le dessin, écrit un bouquin, excellé en botanique, ce paysagiste de métier a mis les bouchées doubles pour pondre, en quelques mois, une 10n de titres et enregistrer le tout en studio. Habituellement guitariste d’un hardcore métal difficilement appréciable par les néophytes - si je puis me permettre Gaet’s -, notre bon vieux Gaëtan s’est fait tout doux sur ses créations perso. Une perle de fingerstyle d’où il tire le nom de son album Centihands, traduisez “mille-pattes”. Chapeau l’artiste pour la qualité du travail : chaque morceau a sa singularité tout en donnant à l’album une unité rare ! Le hic ? Le CD passe en boucle sur Argal et il va bientôt nous falloir le live... Et pour pousser le bouchon un peu plus loin : • Son compte facebook c’est par ici • Sa chaine youtube par là • Son album, disponible sur : Amazone, itunes, facebook, ...

Culture G

... envie de ch***

mon dieu, mais c’est une figure de style !

C

’est enfin le moment où je peux caler un peu de mes 3 années laborieuses de littérature moderne suivies - par une erreur d’orientation notoire – à la fac.

Je suis donc heureuse de vous apprendre qu’il s’agit ici d’une anagramme, soit un jeu de mots formé par la permutation des lettres dans un mot ou groupe de mots. Merci qui ? Merci wiki ! Le site liste ensuite quelques exemples cocasses, intéressants à découvrir quand on a du temps à prolonger sur le trône, comme :

• Albert Einstein / Rien n’est établi • Tom Elvis Jedusor / Je suis Voldemort • Le commandant Cousteau / Tout commença dans l’eau

q

laissez-moi réfléchir, taegan pour gaetan…

Et pour aller plus loin, certains vont même jusqu’au palindrome. Là c’est carrément les lettres qui se lisent en miroir, dans un sens comme dans l’autre. Exemple : “La mariée ira mal”... Absolument passionnant ces cours de lettres, je vous assure !

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Et vous, vous êtes où ? / Le live tracking Le Sim’

Côté hispanophone, les fils de la prof d’espagnol représentent ! Installé au Mexique depuis mars, vous trouverez l’aîné à Querétaro. Passé les premières découvertes de grimpe dans le pays, il s’est dégoté du boulot dans une boite d’ingénierie mexicaine où il travaille à la construction d’une usine Michelin… dur, dur après 7 mois de branlette ! “Tous les jours je parle français, anglais et espagnol. Là, je suis aux Etats-Unis pour 1 semaine. Mathilde a trouvé du boulot dans l’architecture d’une hacienda de vinos. Niveau logement on a une petite maison bien cool pour nous deux, avec 3 chambres ! Une bonne bande nous a accueilli ici, on campe et grimpe assez souvent et on s’est même fait une nuit en hamac en grande voie, trop refaits !” Une bonne adresse à rajouter sur votre route si vous passez dans le coin.

Rem Mol’

Pendant que certains se pavanent sous les tropiques, d’autres se meulent les miches dans le grand froid canadien. Le grand frère Mollaret s’est installé côte Ouest, à côté de Banff, pour une saison de ski ; rejoint, quelques mois plus tard, par Charlotte. Une immersion dans l’grand Nord que vous pouvez suivre sur leur blog : intothewestblog. wordpress.com. Aux dernières nouvelles, ils prennent cet été, la route pour le Yukon, histoire de trouver là-bas un couch-surfing, voir un taf ?

La Lise

Après un vagabondage asiatique suivi d’une longue pause en Australie l’année dernière, voilà que la Lise a repris du service, et c’est pas peu dire. Les Philippines d’abord pour 1 mois “Magique. Les paysages, les gens, les fonds marins. J’ai nagé avec des tortues géantes c’était trop fou !” Puis de passage au Cambodge elle y rejoint son frère pour 3 semaines, et retrouve Marjo sur la route. Changement de continent désormais, puisque la voilà au Bélize, en Amérique centrale. “Je vis sur une petite île à côté de la 2eme plus grosse barrière de corail et c’est ambiance gros reggae rastafari des caraïbes, style Jamaïque. Des dredus qui parlent un anglais-créole où t’en comprends la moitié... l’ambiance est au top, je suis avec un bon groupe de potes sud et nord américains, le homard est pas cher et abondant, le snorkelling incroyable, je passe mes journées à nager avec des requins et des raies.” La suite du programme c’est 2 semaines à Roatan (île au Honduras), un bon mois au Mozambique en août avec la famille, puis Californie quelques mois avant d’aller me poser en Nouvelle-Zélande 1 an ou 2 pour me former dans le business du vin... Voilà pour les nouvelles!

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Alix

Après un court séjour en Calédo, l’ostéo est aujourd’hui en Guyane, à Kourou où il a trouvé une coloc et un cabinet de remplacement. Un changement de cadre plutôt sympathique : “escapade en pirogue, ballade en foret, je suis allé voir la ponte des tortues luth, chassé le cabiai et le caïman”. En août Max débarque et tous les deux projettent de visiter le Suriname, Curaçao, la Colombie et Cuba. Retour prévu le 9 septembre.


Des potes, y’en a un peu partout. Entre ceux qui arrivent, ceux qui repartent... ils ont tous la bougeotte ! Mais du fin fond de leur bush, ils ont trouvé le temps de nous envoyer quelques news et ça fait rêver. MERCI les gonz ! Forcément, il en manque quelques uns, mais pas de panique, d’autres numéros suivent. Alors, envoyez les infos sur argaltribu@gmail.com !

KIKAN

Parti s’installer au Costa Rica, le 2e fiston habite aujourd’hui à Tamarindo avec sa copine Gilda. Son boulot ? La réalisation de vidéos promotionelles et du booking pour un groupe de musique, avec Arenal prod. Mais les projets vont bon train et les Baluchons auront bientôt une scène à l’internationale avec le Magic Truck ; un Food Truck Culturel qu’il est en train de monter. Le concept ? Une bonne bouffe, ciné et concerts en plein air. Juste excellent ! La rédaction demande un article détaillé quand ça sera sur pieds !

Le GUI

En quittant la Calédo, on a aussi quitté le Gui, revenu ici pour son 2e séjours au long-court. De retour à la fameuse coloc orange – ou la maison aux chambres en cartons – il s’est finalement dégoté une place dans une boite de charpente locale pour apprendre le métier sur le tas. Une expérience bien stimulante, même si en ce moment c’est pas la joie… envoyé dans le nord du pays, il est missionné pour faire des faux plafonds en fibro-ciment dans une porcherie à Ouaco, pour 11 semaines... Allez courage le Gui, les porcs t’en seront reconnaissant ! De son côté Maureen, prof de sport à temps plein, ponce le spot d’Aquarêve et se prépare pour les mondiaux 2017 de kite. Une pensée aussi pour tous les potes de Calédo !

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JEANNe

Yep ! Ici l’Amérique ! Bon j’espère qu’il n’est pas trop tard pour vous faire le pti récap’ de mes aventures… Si vous vous rappelez, j’ai quitté la Calédo en décembre dernier en bateau stop avec Magne mon capitaine Norvégien, direction l’Australie que j’avais quitté 4 mois auparavant. Après 10j de nav’, légèrement perturbés par des vents instables, on à débarqué à Brisbane juste avant Noël. Ce fut une belle rencontre avec mon capitaine qui a fait naître une amitié forte et sincère malgré nos différences d’âge et de culture. J’ai ensuite passé quelques temps à Mulumbiby près de Byron Bay sur la côte est où j’avais trouvé un couchsurfing dans une communauté hippie. L’occasion de poser ma tente dans ce p’tit paradis perdu, partager un quotidien avec les gens bien pausés, du genre à se balader tous nus en mangeant des carottes :) et expérimenter un jeun pendant quelques jours. Après ça j’ai continué ma route, direction Sydney, puis les Blues Mountains pour trecker en solo avant d’attaquer la traversée d’est en ouest sur le pouce, de Sydney jusqu’à Perth. Après 1 mois autour de Perth, j’ai retrouvé mes parents et une de mes sœurs pour 3 semaines de voyage au Laos, un pur bonheur! Puis j’ai voyagé encore quelques mois en Asie du sud-est, la plupart du temps en solo, sac sur le dos au Cambodge et au Myanmar, puis en Thaïlande avec Sylvain. Après l’Asie, j’ai volé jusqu’au BC (Colombie Britanique) dans l’ouest du Canada pour faire la saison des cerises dans la vallée de l’Okanagan, où je suis actuellement. J’ai fait mon dernier jour de picking hier, une autre de mes sœurs me rejoint à Vancouver pour voyager et découvrir ensemble cet immense territoire. Retour en France prévu fin août pour des mariages, puis les vendanges en septembre en Ardèche puis pour la suite.. J’improviserai avec la vie ! Bon vent, Jeanne


Ldu histoire ’

petit filet. .

©

Par Ma

m’s

D

ans un grand bateau naviguant sur l’eau se trouve choisies pour le déjeuner un petit filet. De beaux Légumes et de savoureux alors qu’elles ne périment Fruits s’y balancent paisiblement : Fruits de la jamais”, s’inquiète le petit passion, savoureux Maniocs, juteux Ananas, Concombre. douces Patates, régimes de belles Bananes, - “Oh sois tranquille. Nous valons plus, nous sommes bien colonies de Citrons et bien d’autres variétés. frais et gorgés d’eau”, rassure le Tous trépignent à l’idée de ce merveilleux jour chef Concombre. où ils seront piochés, croqués, mijotés, pressés, laplapés. Rêvant à leur destin ils attendent patiemment Seuls dans le grand bateau, les que vienne leur tour. Ils ne se doutent pas quelle habitants du petit filet font plus aventure les attend et assistent tranquillement au ample connaissance. La colonie de spectacle quotidien des occupants du grand bateau. Citrons parlemente avec le savoureux

Aux premières lueurs du jour l’eau frémit déjà dans la bouilloire. Le café est servi, les tartines sont beurrées. Les Fruits frais mûrs à point sont les premiers tirés du filet. Les chanceux Ananas, Fruits de la Passion, et Corossol agrémentent fraîchement le petit-déjeuner. La plus jeune des occupants se délecte d’une belle Banane. En début de matinée, le calme revient à bord. Désertant le grand bateau, l’équipage part en promenade pendant la journée. Les Fruits et Légumes espèrent alors être du festin et voir du pays. Mais il n’en est rien ! Bien souvent au menu ni Légumes ni Fruits frais seulement du taboulé, des maquereaux ou du pâté sont embarqués. - ”Les conserves sont vraiment chanceuses ! Elles sont toujours

Manioc pour gagner un peu d’espace. L’Ananas offre ses compliments à la grosse Papaye pour ses imposantes mensurations. Les grosses Aubergines manigancent déjà avec les Courgettes pour être ratatouillées au repas du soir. Elles se pavanent, dévoilent leur belle robe et imposante courbe ne laissant guère de place à leurs voisins. - “Elles se prennent pour qui celles-ci. Elles vont finir malencontreusement écrasées si elles se la racontent trop” s’agace l’Ananas. - “Elle ne valent pas la peine que l’on y prête attention”, pense à la ratatouille en conserve, “grosse concurrence !”, tempèrent les Fruits de la Passion - “Quelle plaie ces conserves ! Quand je pense à celle des fruits en sirop...”, s’apitoie l’Ananas Ainsi les querelles de voisinage occupent tout autant les habitants. Les petits Concombres négligemment installés dans le petit filet craignent d’être heurtés par les douces Patates au moindre coup de gîte. La cloison bâbord se révèle bien ennuyeuse. Guère visibles des occupants ils craignent le temps passant de tomber dans l’oubli. “Pour notre survie, nous aimerions déménager” insistent les petits Concombres. Ils tentent de négocier mais l’affaire est mal engagée.

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. . absolument vraie, racontéee un soir a Lili pour s’endormir ! ’

En fin d’après-midi la lumière rasante inonde le petit filet. Le régime de belles Bananes bien disposé se tient prêt à capter les derniers rayons du soleil. Bananes toutes écarquillées elles profitent de cette aubaine. - “Aie banana banana banana banana” chantonnent-elles en cœur. - “Ce n’est pas très évolué une Banane”, fait remarquer un petit Citron. - “Pas plus que vo…” La conversation est sitôt interrompue par l’arrivée des occupants. C’est la fin de l’entracte. Les habitants du petit filet se réinstallent pour la suite de la séance. Dès la tombée de la nuit, les occupants s’affairent à la préparation du dîner. Quel privilège d’être un Oignon à bord de ce grand bateau ! Pour eux l’heure est venue toujours par paire de quitter le filet. Aussitôt ils sont coupés en morceaux et jetés dans une poêle. En ratatouille, en potée, en sauce, en omelette, en tarte, en salade même cru ils sont toujours de la partie. - “Qu’est ce que j’aurai aimé être un Oignon”, se met à rêver le savoureux Manioc. - “Soit fiers de ce que tu es. Dans les mers du sud nous sommes considérables”, réplique le fier Manioc. Les jours passent et le petit filet ne cesse de se désemplir. Appelés à leur destin pour beaucoup l’aventure se termine et rejoignent par un noble chemin le Grand Océan. Les survivants se sentent plus à leur aise, moins à l’étroit dans le petit filet. Mais le temps agit. Ils craignent d’être oubliés, de flétrir puis d’être balancés en toute indifférence dans le Grand Océan. - “Je ne veux pas finir à la baille !”, s’écrit le petit Concombre qui a perdu son éclat des premiers jours. - “Pour finir à la baille faudrait déjà qu’ils te voient ! T’es bien caché dans ton cellophane !”, répondent les Fruits de la Passion. - “Ils m’ont oublié ! C’est atroce ! Je ne veux pas finir moisi !” hurle le Concombre. Les derniers Fruits de la Passion sont noblement préparés par la cuisto du bord. Mélangés à du sucre, de la farine et trois jaunes d’œufs ils mijotent jusqu’à s’épaissir et devenir une onctueuse crème. Déversés sur un fond de tarte puis chapeautés d’une belle meringue, l’équipage s’en régale et en redemande. C’est un succès !

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Puis l’inévitable finit par arriver. “M**** les concombres, ils ont complétement moisi dans le sachet.” se désole la cuisto. Triste jour où les oubliés du filet furent jetés dans le Grand Océan. Subsiste dès lors quatre petits Citrons redoutant que le même sort leur soit réservé. Ils scrutent les moindres agissements de l’équipage et espèrent être consommés avant de n’avoir plus de jus à presser. Les jours défilent. Ni citronnade, ni tarte et ni pêche fructueuse se profilent. Les poissons du Grand Océan sont méfiants et rapides, difficiles à capturer. Les quatre Citrons s’en inquiètent. Ils se savent perdus et se préparent à leur inévitable destin. Or ce soir là, le bateau est en effervescence. L’équipage remonte pressement la ligne de traîne. Peut être un espoir. à l’agitation qui règne à bord, les petits Citrons semblent sauvés. Ça s’active en cuisine, l’ambiance à bord est joviale. Le repas est enfin prêt et les petits Citrons ne sont pas cuisinés. Quel drame ! “Ils n’ont rien pêché ! Encore des pâtes, c’est fini nous sommes condamnés.” Le moral est au plus bas. Les petits Citrons s’en retournent côté cloison, ils n’ont pas le cœur à assister à cet énième repas sans eux. D’un geste, sans prendre garde, une main les encercle et les ôte du filet. Ils atterrissent alors tous sur la table entre les bouteilles et les verres. Les petits Citrons médusés s’interrogent “que va-t-il nous arriver ?”. La main s’empresse alors de les saisir et les pose sur la planche à découper. “Combien de rhum les gars ?”. à ces mots les petits Citrons se mettent à sauter de joie en s’écriant : “Moi d’abord, moi d’abord, moi d’abord”. Pressés jusqu’à la dernière goutte ils finissent alors leur périple en punch avant de rejoindre dignement le Grand Océan. “à cette première traversée !” trinque ensemble l’équipage. La morale de la petite histoire

Quand t’es un citron Même quand y’a pas de poisson Faut pas t’en faire Ça s’arrangera dans not’ verre. Santé ! Et pas des pieds !


SIG pics’elle La Calédonie, loin des clichés...

Lac de Yaté

Après avoir accepté de présenter son travail dans l’édition zero, elle nous fait le plaisir de récidiver. Petite nostalgie de Calédo... Merci Sig ! Poursuite de la découverte de ce petit bout de terre du bout du monde. Souvent, la première image qui vient lorsqu’on évoque la Nouvelle Calédonie ce sont ses lagons d’une incroyable couleur turquoise, bordés de sable blanc et de palmiers, sous un ciel bleu éclatant... à juste titre il faut bien l’admettre, la mer ici est vraiment belle. Pourtant la Calédonie c’est aussi la douce lumière qu’il y a au début et à la fin du jour, les montagnes qui composent le centre de l’île ou les paysages qui s’étirent en plans successifs à l’horizon, qu’il est possible de contempler, éclairés par le soleil filtré à travers les nuages épars ; une autre image de la Calédonie, plus sauvage, plus secrète...

Cap N’Dua

Cap N’Dua

Alors après les 5 sens de la Calédonie du premier mag, voici un peu de lumière... Retrouvez-là sur : • picselle.fr • parentheses.wordpress.com

Route du col de Progny

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Blagues à 2 balles

? Sans bl agues

Allez, après toute cette culture, ce langage soutenu, c’est l’heure de se détendre ! Le niveau n’est pas plus haut que les blagues Carambar, mais elles nous font bien marrer à 4h du mat’ quand on est pas vraiment trés frais. La plupart sont un hommage à leurs “créateurs”, ils se reconnaitront. Un grand merci à eux.

LA DéBILE

La végétarienne

C’est un gars qui dit bonjour à son pote qui s’appelle Niette. - Coucou Niette !

Dans un bac à frigo, un oeuf dit à son voisin : - Mais... pourquoi t’es tout vert et tout poilu ? - Parce que j’suis un kiwi, connard !

La mORPHIQUE

Dans un filet, les légumes se présentent : - Je suis un brocoli et je ressemble à un arbre - Je suis une noix et je ressemble à un cerveaux - Je suis un champignon et je déteste ce jeu

L’anonyme

Reçue par téléphone satellite. Nous recherchons toujours l’auteur !

Deux cacas sont en mer. Ils rencontrent une diarrhée. - Hé, j’peux venir avec vous - Non, la voile c’est pour les durs !

La sadique

La mignone

Un jeune se demande : “si je télécharge illégalement un film en Jamaïque, serais-je un pirate des caraïbes ?”

q

l

Un sado rencontre un maso. Le maso demande : - vas-y, frappe-moi ! Et le sado répond : - … non.

La vulgaire

C’est l’histoire d’un gars qui a 5 bites.

Son slip, lui va comme un gant !

La sportive

C’est quoi le point commun entre un rappeur et un campeur ? Le premier nique sa mère, le deuxième démonte sa tente.

L’aerienne

à quel moment un parachutiste aveugle sait-il qu’il doit ouvrir son parachute ? Quand y’a du mou dans la laisse !

La merdique

Un Essuie-tout rencontre son pote le papier cul : L’Essuie-tout demande : Alors, ça va mieux aujourd’hui ? Le papier-cul répond : Non, toujours dans la merde !

La japonofile

Comment dit-on culotte en japonais ? Sakakiki

Et surtout, si t’en as d’autres, envoies tout - patou - sur argaltribu@gmail.com ou sur facebook.

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Remerciements La MAP du mag, c’est quoi ? Ce terme, très utilisé à bord, est le diminutif de Mise Au Point. On fait une MAP quand la discussion devient urgente. C’est une façon de remettre les points sur les i. Et la MAP du MAG devient nécessaire à la sortie de ce magazine n°1. Juste pour que toi lecteur tu saches ce qui se passe en coulisses. Notre rédactrice en chef est l’ambassadrice de ce projet Mag. C’est à elle que vous devez ces numéros ainsi que toutes ces vidéos que vous attendez (impatiemment !) sur le net. Elle te décomplexe du stylo quand tu n’oses pas laisser vagabonder tes idées. Bref, on va pas faire son apologie. Mais merci à notre rédactrice en chef, camerawomen, monteuse, graphiste. Son nom est dissimulé dans l’article sinon elle le censurera.

La MAP du mag … Suite à cette initiative d’un de nos co-rédacteur (incensurable) il fallait donc répondre et profiter de l’occasion pour vous remercier de la part de nous tous. À vous d’abord qui suivez le projet sur internet, qui envoyez des nouvelles, des photos, des articles et même des blagues sur notre téléphone sat. Aux 6 co-rédaceurs ensuite ! Toujours hypers motivés, chacun apporte ses idées et sa motivation pour réaliser ce chef d’oeuvre, concurrent direct au Courrier International... Aux propriétaires d’Argal enfin qui partagent tout, mais alors vraiment tout ! Thank you guys, Thank Yu Tumas !

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Il était temps qu’ils partent...


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