a transmission d’entreprise est devenue un enjeu

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>> É D I T O r i a

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a transmission d’entreprise est devenue un enjeu majeur de la politique économique. En milieu rural, la transmission des activités, qu’elles soient agricoles, de production, commerciales ou artisanales, a un relief particulier qui touche au maintien des services. En Cévennes, elle prend une signification encore plus lourde : contribuer à arrêter la déprise et la désertification. Dans un territoire en difficulté, clairement identifié, où bon nombre de personnes cessent leurs activités sans avoir de successeur, la transmission est un levier indispensable. Ici, plus qu’ailleurs, elle doit être considérée comme un acte important qui nécessite une préparation et une grande attention. Les Cévennes ont besoin d’un effort particulier, prenant la pleine dimension de ce territoire. RELANCE, à cet égard, est un outil adapté à ce double enjeu : le maintien d’un tissu économique et le développement d’un territoire. RELANCE, est le fruit de la concertation, de la coordination et de la volonté des Chambres Consulaires du Gard et de la Lozère. Elles ont construit RELANCE pour cet espace cévenol, à titre expérimental, en laissant de côté leurs tendances naturelles à l’approche sectorielle et en cohérence avec les autres acteurs et partenaires. La réussite de cette expérimentation a été remarquée aux plans régional et national. Elle lui vaut le soutien des Conseils Généraux du Gard et de la Lozère, du Conseil Régional et de l’Europe. Elle invite à être reproduite dans d’autres espaces de la Région.

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Aujourd’hui, 10 ans après, dans un contexte de construction territoriale, l’appui des Pays est nécessaire pour aller plus loin ensemble, améliorer l’efficacité du dispositif et asseoir sa pérennité dans une logique de développement local. Leur politique doit intégrer l’accueil de nouveaux actifs. Leur partenariat est indispensable pour élargir l’approche aux domaines du logement et plus largement de la qualité de vie des familles. Ensemble, contribuons à la revitalisation de notre territoire.

Dominique GRANIER Président de la Chambre d’Agriculture du Gard André MIRMAN Président de la Chambre d’Agriculture de Lozère Françis CABANAT Président de la CCI Alès-Cévennes Denis VOLPILIERE Président de la CCI de Nîmes-Uzès-Le Vigan Jean-Luc MARTINAZZO Président de la CCI de Lozère Pascal BINELLI Président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Gard Jean-Claude LACAZE Président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Lozère

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R E S O M M A I


>> >> Page 2-3 Éditorial

>> Page 4-5 Sommaire

>> Page 6-7 Présentation de Relance

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Territoire d’intervention

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Deux antennes à votre service

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Témoignages de repreneurs

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Les résultats de Relance

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Remerciements

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Re l a n c e de n tio P r ése n t a

Objectifs Missions

Le Relais Local Animation Cévennes (RELANCE) est un service commun mis en place à l’initiative des Chambres d’Agriculture, de Commerce et d’Industrie, et de Métiers et de l’Artisanat des départements du Gard et de la Lozère. Il intervient en appui aux opérations qu’elles mènent en faveur de la transmission-reprise des entreprises commerciales, industrielles, de services, artisanales et agricoles, sur une zone géographique identifiée :

>> Repérer les entreprises à transmettre ,

en particulier en sensibilisant et en rencontrant les chefs d’entreprise proches de la retraite et sans successeurs, pour les aider à préparer leur transmission.

les Cévennes Gardoises et Lozériennes.

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Rechercher des repreneurs pour les entreprises diagnostiquées, en se basant sur différents médias : revue et site internet ACT Contact, chaîne télé et site internet Demain.fr, site internet espace-cevennes.com et en mobilisant un réseau de partenaires locaux et nationaux.

L’objectif principal de ce service est le maintien des activités en milieu rural, grâce à la transmission-reprise d’entreprises.

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Bénéficiaires

Accueillir les por teurs de projets :

les aider à définir leur projet et les orienter sur les entreprises les plus en phase avec ce dernier ; les guider dans les étapes de la reprise d’entreprise auprès des conseillers des chambres consulaires.

Les entrepreneurs qui souhaitent céder leurs activités « Les cédants » et les porteurs de projets « Les repreneurs ».

>> Assurer le suivi des mises en relation

Relance s’adresse à toutes les entreprises présentent dans les Cévennes et ressortissantes des Chambres Consulaires. Relance accompagne tous les por teurs de projets qui souhaitent reprendre une entreprise.

entre les cédants et les repreneurs.

RELANCE s’appuie sur un réseau de partenaires locaux et nationaux : • Chambres Consulaires et Organismes Professionnels Agricoles, • Professionnels de la transmission (experts comptables, notaires, agences immobilières, organismes de financement…), • Collectivités locales, • Associations pour l’emploi et l’insertion, • Réseau médiatique du Collectif Ville Campagne et de l’Association « Créer et Vivre en Massif Central ».

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>> R E LANC E c o n sei l , mise

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r e l a tio n ,

acc o mpagn e m e n t à la r e p r i s e d ’ e n t r e p r i s e e n C é v e nn e s

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a n t

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e u r r e n ep r Relance Vous accueille Vous aide à définir votre projet Vous oriente dans les démarches de la reprise.

Artisan Commerçant Agriculteur

Met en relation cédant et repreneur, mobilise son réseau (techniciens consulaires, comptables, notaires, professionnels de l’immobilier...) pour assurer conseil et suivi tout au long de la transmission.

Retrouvez les offres de reprises sur : www.espace-cevennes.com www.demain.fr www.actcontact.fr www.massif-central.org

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I R E >> T E RR I T O e n tio n ’ i n te r v d

>Lozère

>gard

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ce r e se r v i ot v à es nn D E U X a n te

Stade

Sporting Club

CFPPA Sup Agro

A n te n n e d ’ AL È S

Parking

A n te n n e de F L O RAC

Cécile C A I L L O L

Grégory C ovin h es

50, avenue Vincent d’Indy 30100 ALES Tel. : 04.66.56.50.82 Fax : 04.66.30.74.50 relance.gard@wanadoo.fr

9, rue Célestin Freinet 48400 FLORAC Tel. : 04.66.45.53.87 Fax : 04.66.45.21.85 relance.lozere@wanadoo.fr

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l to u v r es d ’ A è h C Les

Hélène et Abdelkrim C H A H O U R Mariés - 4 enfants Exploitation Caprine Vissec 04.67.81.03.92 Département origine : Hérault Date de reprise : avril 2003

>> Comment s’est passée votre installation ?

«Nous avons eu beaucoup de chance : d’une part, de rencontrer des propriétaires aussi accueillants et attachés à l’élevage caprin, et d’autre part, une municipalité qui s’est démenée avec nous pour faire aboutir notre projet». L’acquisition de la propriété s’est faite par le biais de la SAFER (via le portage de la propriété le temps du transfert d’activité du Gard à l’Hérault), qui a également travaillé de pair avec la mairie pour contractualiser 160 ha de parcours communaux en conventions pluriannuelles de pâturage. Les principales difficultés rencontrées par les CHAHOUR ont été d’ordre administratif «ce furent de démarches longues et éprouvantes pour notre dossier bancaire et le transfert d’activité de l’Hérault dans le Gard». Compensées heureusement par l’accueil unique de la commune de Vissec; pour exemple la mise en place d’un point de ramassage scolaire au Camp d’Altou ; «c’est aussi un bonheur de voir M.VALETTE, l’ancien propriétaire, lui même ancien chevrier âgé de 97 ans, venir nous voir à la traite». «Il faudrait, qu’à son image, les propriétaires qui décident de vendre leur bien, laissent une place aux jeunes, pour leur permettre de réaliser un projet économique viable».

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée en Cévennes ?

«Nous avons recherché une exploitation à reprendre, alors que nous étions déjà installés dans l’Hérault. Notre bail n’étant pas renouvelé, il était urgent de retrouver un site pour poursuivre notre activité».

>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

Hélène et Abdelkrim ont suivi le parcours à l’installation classique (Jeunes Agriculteurs) pour s’installer sur une exploitation en fermage dans l’Hérault. Avant d’arriver à Vissec, ils avaient ainsi acquis une expérience de près de 8 ans en élevage caprin et en transformation fromagère, en lien avec l’AOC Pélardon.

Actuellement en régime de croisière, avec 60 chèvres à la production, Hélène et Abdelkrim ne souhaitent pas augmenter, ni diversifier leur production. «Nous poursuivons l’activité avec le même réseau commercial et notamment la vente directe à la ferme l’été».

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e y r o l >> M a s S o l

Marjorie S E R I O Mariée – 4 enfants Exploitation caprine, Gîte et Chambres d’hôtes Mas Soleyrol- Collet-de-Dèze 04 66 44 25 61 Département Origine : Gard Date de reprise : 1er Juillet 2007

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée en Cévennes ?

Nous avions un projet d’installation en caprin et nous recherchions depuis un moment une structure identique au Mas Soleyrol, nous avons eu le coup de cœur pour ce site lorsqu’on l’a visité pour la première fois « Marjorie et son mari recherchaient du foncier avec une habitation, dans les départements de l’Aude, l’Ardèche, l’Hérault et le Gard avant d’être conquis par le site de Soleyrol.

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

« Avant de venir nous installer ici, j’élevais mes quatre enfants à Aubais dans le Gard »

>> Comment s’est passée votre installation dans le village ?

« Nous avons été très bien accueillis et accompagnés, que ce soit tant au niveau de la population locale, que de la part des diverses institutions et organismes d’accompagnement ».

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>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

« Tout a été très vite. Quinze jours après notre déménagement nos premiers hôtes sont arrivés. Les clients très sympathiques se sont succédés tout au long de la saison et repartis satisfaits». Marjorie envisage aujourd’hui de faire une formation en BPREA, afin de peaufiner son installation agricole, développer l’activité agricole en créant une fromagerie et une chèvrerie, mais aussi faire de la transformation de volailles, jus de fruits, châtaignes.


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ette de l ’ Ai r me r e F L a

Dominique R I B I E R E Marié - 7 enfants Exploitation agricole Saint André de Valborgne 04.66.60.39.74 Département Origine : Gard Date de reprise : octobre 1998

>> Comment s’est passée votre installation dans la commune ?

L’acquisition s’est faite par le biais de la SAFER . La propriété (13 ha autour de la maison d’habitation, et 20 ha de bois éloignés) était en très mauvais état. «C’était une friche complète, il a fallu tout réouvrir, tout aménager pour le troupeau». Le principal soutien, Dominique l’a reçu de plusieurs agriculteurs voisins «Au début, on nous attendait au virage…il a fallu faire du chemin pour qu’ils ne soient plus dubitatifs ; maintenant il existe une véritable entraide, chacun sait qu’il peut compter sur l’autre».

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée en Cévennes ?

«Je ne connaissais pas trop cette partie des Cévennes, hormis quelques lointains souvenirs de vacances passées étant enfant. Je recherchais une propriété pas trop loin de mon lieu de travail d’infirmier, que je souhaitais conserver». Compte tenu des difficultés à trouver une exploitation d’élevage en région de Nîmes, la famille a élargi ses recherches pour trouver la propriété de «l’Airette».

>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

Aujourd’hui, Dominique est toujours pluriactif : il a choisi de conserver son activité d’infirmier jusqu’à la retraite. Depuis 2/ 3 ans, l’exploitation a pris une nouvelle voie, vers la diversification. «Nous avons décidé d’arrêter la production laitière pour mettre en place un système de poly-élevage viande, avec transformation : fabrication de conserves et plats cuisinés à l’atelier de Florac. Le troupeau de chèvres est passé en race Rove, avec laquelle nous espérons aller vers une autonomie alimentaire». Autre priorité : poursuivre le remembrement de la propriété via des achats de parcelles mitoyennes, avec l’aide de la SAFER : «nous reconstituons petit à petit le foncier de l’Airette qui avait été démembré, plusieurs années avant notre arrivée».

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

«A 48 ans, il s’agit d’une reconversion totale ; mon épouse à l’appui, nous avons tout appris sur le tas». Au niveau technique, le suivi de la Chambre d’Agriculture et du Syndicat Caprin a permis également de mettre en place l’activité caprin lait pour livrer à la coopérative de Moissac. L’installation s’est faite sans les aides J.A. «j’étais jeune en agriculture, mais pas jeune agriculteur !…».

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e u t a n iè r Go a l >> M a s de

Pascale M E J E A N Mariée - 4 enfants Production maraîchère – Gîte Saint Martial 04.67.81.54.22 Département origine : Gard Date installation : octobre 2001

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée en Cévennes ?

«J’étais arrivée à un tournant de ma vie personnelle et professionnelle, et je me suis mise en quête d’un nouveau lieu de vie, où je puisse également monter ma propre activité, dans le domaine agro-touristique». Pascale habitait alors sur Ganges, et le secteur des Cévennes ne lui était pas inconnu, son futur mari étant originaire de la vallée de Valleraugue.

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

Pascale possédait déjà une connaissance de l’agriculture de par sa formation et ses postes occupés en tant que conseillère en élevage en région Rhône Alpes et Limousin. Après 7 ans passés en Afrique et une première expérience de chef d’entreprise d’import-export de produits artisanaux, la décision est prise de mettre en route le projet sur Saint Martial.

>> Comment se sont passées la reprise de l’exploitation et votre installation dans le village ?

Le Mas de la Goutanière était une propriété très convoitée pour du résidentiel ; « il a fallu agir rapidement et solliciter les services de la SAFER afin de stocker la propriété en vue d’une rétrocession ultérieure ». Le bâti était en grande partie à rénover et les terres complètement abandonnées. Le travail de défrichage a été colossal. Il a fallu également créer un chemin d’accès, avec la collaboration de la municipalité et des voisins qui ont accepté ce nouveau tracé. Pour permettre

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la mise en place de la production d’oignons doux, un bassin d’irrigation a également été construit. « Notre installation dans le village s’est bien passée ; la reconnaissance réelle de notre activité, nous l’avons eue lorsque les gens ont vu les volumes d’oignons que nous avions été capables de sortir à notre première récolte ; nous avons eu aussi la chance d’avoir des parrains : un autre couple d’agriculteurs voisins qui nous ont transmis leur savoir-faire, et avec qui on s’entraide en période de pointe »

>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

En plus de la production d’oignons doux, Pascale a entrepris de démarrer leur transformation dès 2003. L’activité gîte qui lui tient également à cœur, arrive en complément de revenu. « Les projets ce n’est pas ce qui manque ! Je souhaiterais consolider l’exploitation au niveau du foncier afin d’améliorer la rotation des sols et diversifier la gamme de légumes vendus ». L’exploitation s’oriente aujourd’hui vers des circuits de vente directe (magasins de producteurs) et la valorisation des produits par la transformation ; en témoigne l’atelier dont Pascale et son mari Jacques achèvent actuellement la construction.


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n » r J a r di u sie n o r e « M P épi n iè

Laurent C A V A L L A Marié - 1 enfant Exploitation horticole Saint Florent sur Auzonnet 04.66.60.33.50 Département Origine : Isère Date de reprise : octobre 2005

parcelles avec l’Office National des Forêt sur le secteur des Cévennes gardoises et lozériennes. Du foncier géré par l’O.N.F. a ainsi pu être rétrocédé. «Il a fallu se montrer patient et persévérant car les délais administratifs ont été très longs : j’ai signé l’achat de la parcelle en octobre 2005, mais n’ai pu en devenir officiellement propriétaire qu’à l’automne 2006». Heureusement, pour que le parcours à l’installation ne soit pas retardé (demande des aides «Jeune Agriculteur») Laurent a pu commencer à exploiter les terres avec un contrat de location gratuit pendant 1 an signé avec l’ONF.

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée en Cévennes ?

«Je connaissais déjà le secteur. Je suis originaire de Génolhac ; je cherchais des terres entre Villefort et Alès». Les recherches de Laurent ont duré près de 18 mois, avant de trouver le terrain situé sur la Vallée de l’Auzonnet.

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

«Après mon BAC, j’ai passé un BTS Agricole production florale. J’ai ensuite occupé un poste de responsable dans une jardinerie en Isère. J’y assurais à la fois le volet commercial, et la partie production».

Aujourd’hui, la parcelle autrefois en friche est méconnaissable : la pépinière et 4 tunnels ont pu être montés, soit près de 1000 m² de plants couverts. L’entreprise est en plein lancement et Laurent a embauché un apprenti. «Pour l’instant, je vends principalement en direct sur 4 marchés locaux et un peu sur l’exploitation. Si tout se passe bien, j’aimerais à terme ouvrir mon propre point de vente annexe».

>> Comment se sont passées la création de l’entreprise et votre installation dans le village ?

L’acquisition du terrain (1.5 ha) s’est faite grâce à la SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural) qui avait mis en place un vaste programme d’échanges de

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i c e to se r v u a a c é M >> G a r a g e

David F O R T Marié – 2 enfants Rousses 04.66.44.08.83 Département Origine : Gard Date d’installation Octobre 2003

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée en Cévennes ?

« Ma femme a été embauchée en tant que secrétaire de mairie dans la commune de Rousses et nous sommes donc venus nous installer dans le village ».

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

David, titulaire d’un CAP/BEP maintenance automobile a eu plusieurs expériences dans diverses concessions automobiles avant de s’installer à son compte. «J’étais responsable du service après-vente et préparateur des ventes de véhicules d’occasion de Renault Nîmes. J’avais envie de changer de travail et c’est comme cela que je me suis lancé dans un premier temps comme réparateur à domicile, armé de mon C15 et de ma caisse à outils, avant de m’installer dans ce garage».

>> Comment s’est passée votre installation dans le village ?

« J’ai reçu un très bon soutien de la part de la population locale et des autres professionnels de la région qui m’ont rapidement aidé et fait confiance. Au niveau du travail, il a fallu le temps que le « bouche à oreille » fonctionne avant d’atteindre un volume de travail suffisant à la viabilité économique de mon entreprise ».

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>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

« L’activité du garage et du service à domicile, (notamment tout ce qui est réparation agricole, engins de travaux publics) a augmenté, aussi je viens d’embaucher un apprenti pour m’épauler ». Parallèlement, David envisage de construire rapidement un garage plus grand, plus fonctionnel sur la commune de Rousses et diversifier son activité par de la vente de véhicules d’occasion et d’accessoires.


- s c oots >> C y c l os

Cyril H O F F M A N N Le Vigan 04.67.81.11.88 Département origine : Seine et Marne Date de reprise : Février 2006

>> Comment se sont passées la reprise d’entreprise et votre installation dans le village ?

Pour la reprise de l’affaire, Cyril a pris 3 ans de «congé création d’entreprise». Il a été suivi par une agence immobilière locale : «alors que j’étais encore sur Melun, l’agence m’a accompagné dans mes démarches pour l’acquisition de l’entreprise, et a été une aide précieuse pour la recherche d’un logement». «J’ai aussi eu la chance d’être bien accompagné par mes prédécesseurs avec qui j’ai pu travailler un mois en commun». A noter une bonne adaptation à la vie du village, «dans n’importe quelle région, si on arrive humble, ça se passe bien !».

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée en Cévennes ?

«Je n’étais jamais venu en Cévennes, je connaissais juste le nom». Lorsque Cyril a repéré sur Internet l’annonce du commerce de 2 roues situé au Vigan, il cherchait à partir de Melun (région parisienne) depuis déjà 2 ans. Le périmètre géographique était le Massif central, mais aussi la région des Vosges et du Jura.

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

«Avant de reprendre Cyclos-Scoots, j’occupais un poste d’informaticien depuis 9 ans dans une grande entreprise de Melun, ville où j’ai grandi et où habite encore ma famille». Même si quitter un emploi stable et sa famille pour reprendre une entreprise dans un lieu inconnu a pu paraître un peu «fou» à son entourage, Cyril souligne que «l’idée de reprendre une activité et de s’installer en zone rurale avait déjà mûri depuis plusieurs années». Le choix de l’activité ne s’est pas fait par hasard. Passionné des 2 roues et notamment du vélo, Cyril avait acquis des compétences en mécanique/ entretien et suivi son frère dans les activités d’un club de cyclotourisme familial.

Cyril poursuit sur la lignée des anciens exploitants, en développant toutefois l’activité vélo. Il a conservé le salarié : «nous avons le même âge et chacun sa spécialité ; moi plus sur le vélo et lui sur les deux roues motorisés». L’objectif est de continuer à fidéliser les clients, notamment les plus jeunes, qui apprécient la disponibilité et le service rendu. «Je veux conserver cette ambiance familiale ; « grossir », pourquoi pas, mais juste ce qu’il faut pour embaucher dans 2 ou 3 ans un apprenti, en conservant notre échelle artisanale.

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E D ’ É LU GNAG I O M >> T É

M. BERGOUNHE M aire du B le y mard

>> Pourquoi l’installation d’artisans sur la commune du Bleymard ? « Tout d’abord, la commune du Bleymard a connu ces dernières années une perte d’emploi importante avec la fermeture de l’association Solstice (Association qui accueillait des enfants en difficulté sociale et scolaire). Suite à l’arrêt de cette structure, il fallait réagir, nous envisagions d’acheter ces locaux pour leur donner une seconde vie mais fallaitil encore définir la destination de ceux-ci. Le constat local faisait apparaître un déficit d’artisans du bâtiment et c’est ainsi que nous avons oeuvré, accompagné par le dispositif Relance, dans l’objectif d’installer de nouvelles entreprises, de nouvelles familles et ainsi indirectement pérenniser l’école primaire et le collège».

>> Quelles ont été vos démarches, les difficultés ? « La plus grosse difficulté a été de trouver des logements vacants pour recevoir ces nouveaux habitants ». Après diffusion d’une annonce sur les divers supports médiatiques de Relance trois chefs d’entreprises accompagnés de leurs familles (17 personnes) ont concrétisé leurs installations sur le Bleymard : M. De la Encarnation s’est installé en Maçonnerie Couverture Rénovation ; M. Lefèvre en Electricité, et M. et Mme Devernay ont repris le garage mécanique et la boutique de souvenirs du village.

>> Quelles sont les perspectives ? Prochainement un artisan peintre doit s’installer pour compléter le panel des activités présentes sur la Commune.

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è r e o n t Lo z M u d e u its >> G a r a g de p r od e u q ti et b o u au x a r tis a n Jean Marc et Marilyn D E V E R N A Y Mariés – 3 enfants Le Bleymard 04.66.48.62.00 Département d’origine : Nord Date de reprise : Juillet 2007

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

«Après plus de 20 ans d’expériences en tant que mécanicien, chef d’atelier, j’avais le souhait de m’installer à mon compte en milieu rural, et oublier les trois quart d’heure de route matin et soir dans les bouchons pour ce rendre au travail» Après diverses expériences significatives en mécanique, Jean Marc à su concrétiser son souhait d’installation. De son côté Marylin, diplômé en comptabilité et gestion a su mettre à profit ses connaissances pour s’occuper de la partie administrative de l’entreprise et accueilli avec intérêt la présence de la boutique.

>> Comment s’est passée la reprise d’entreprise et votre installation dans le village ?

« Tout à été très vite, je suis tombé sur cette annonce de Relance début janvier, je me suis rendu sur place dans la semaine, nous avons vendu notre maison qui à constituer notre apport, et au mois de juillet nous étions installé dans le village du Bleymard » « Au niveau de la municipalité nous avons été très bien accueillis, à chaque déplacements, la commune du Bleymard nous a offert le gîte communal, ce qui a facilité les déplacements depuis le nord de la France. Ils nous également aidé à trouver un logement sur place ». Pour Jean marc et Marylin, la seule difficulté c’est fait avec la banque, ils ont du changer de partenaire financier en cours de route.

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée en Cévennes ?

«Je cherchais une affaire à reprendre, j’ai prospecté dans ma région (département du Nord), il y avait beaucoup de concurrence sur place, et je ne trouvais pas ce que je voulais. J’avais également le souhait de descendre dans le sud, et trouver une affaire à reprendre en milieu rural, c’est ce qui m’a poussé à m’installer ici » Jean Marc recherchait au départ une affaire pour s’installer dans un milieu calme. L’opportunité de cette affaire atypique a fait qu’il s’est installé avec sa femme dans un même lieu, lui s’occupe du garage et sa femme tient la boutique de produits de souvenirs attenante.

>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

Jean Marc et Marylin souhaite faire prospérer leurs activités respectives, investir dans du matériel côté garage et dans un nouvel agencement côté boutique ; ainsi personnaliser les deux activités et donner un nouvel élan.

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r ie aço n n e M n CR >> M n o v a tio Ré e r u t Co u v e r Nathalie G r z es y t z a / Christian D ela E ncarnation En couple – 3 enfants Le Bleymard 06.67.31.98.34 Département Origine : Indre Date d’installation Juillet 2007

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée sur le Mont Lozère ?

« Nous étions à notre compte dans l’Indre avec la volonté de venir nous installer un jour en Lozère. De plus, dans l’Indre le marché était de plus en plus saturé avec près de 80% de sous-traitance pour des grosses entreprises. L’opportunité a fait que nous avons vu cette annonce publiée par Relance, et ainsi, nous sommes venus nous réinstaller sur le Bleymard accompagné de mon fils salarié et de sa famille ». Par le biais de cette installation huit nouvelles personnes résident aujourd’hui sur le Bleymard.

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

«Après un CAP en maçonnerie et plus 20 ans d’expérience en tant que salarié, j’étais à mon compte dans l’Indre depuis quelques années ».

>> Comment s’est passée votre installation dans le village ?

« La mairie a réussi à nous trouver un logement pour nos deux familles, aussi, nous avons pu commencer à faire des allers-retours pour amener tout notre matériel qui se trouvait dans l’Indre jusqu’au Bleymard ; ensuite une fois sur place, les habitants ont été très accueillants. On a vraiment reçu un bon accueil ». A l’initiative du projet, la mairie a favorisé à tous les niveaux l’installation des deux familles qui travaillent au sein de la société MCR.

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>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

« L’activité démarre petit à petit. Nous avons commencé par faire des petits chantiers. Nous avons répondu à des appels d’offres et bon nombre de personnes nous ont sollicité pour faire des travaux. J’ai prévu de construire rapidement un dépôt ainsi que notre maison d’habitation dans la zone d’activités du Bleymard et d’acheter du matériel dont une mini pelle». Pour répondre à la demande, Christian envisage à moyen terme d’embaucher un jeune du village.


>> GL E l e c Gabriel L E F E V R E Marié- 2 enfants Electricien Le Bleymard 06.80.04.31.43 Département origine : Seine et Marne Date d’installation Août 2007

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée sur le Mont Lozère?

>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

« Deux choses : tout d’abord j’avais passé des vacances dans la région ces dernières années, et le coin me plaisait énormément. Ensuite, j’en avais assez de la région parisienne et des petits tracas quotidiens, du genre : les bouchons pour aller travailler, trouver une place pour se garer lorsqu’on arrive sur un chantier. Nous avons vu cette annonce sur le site de la chaîne Demain, et c’est ainsi que quelques mois plus tard, nous nous sommes installés au Bleymard ».

« Nous avons commencé des petits chantiers, et j’ai fait plusieurs devis. Je pense qu’il y aura du travail d’autant plus que certains confrères du secteur arrivent en retraite prochainement». Gabriel envisage également d’embaucher du personnel à moyen terme en fonction de la demande.

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

« J’ai passé 12 ans comme salarié avant de me lancer à mon compte en 2002. Mon fils m’accompagne aujourd’hui en attaquant sa deuxième année d’apprentissage au CFA de Mende ». Diplômé d’un CAP/BEP électricité, Gabriel s’est lancé à son compte quelques années plus tard après une solide première expérience en tant que salarié.

>> Comment s’est passée votre installation dans le village ?

« La plus grosse difficulté a été de trouver un logement dans le secteur. La mairie a fait tout son possible pour nous trouver une habitation. D’un point de vue professionnel, j’ai transféré mon siège social de l’Ile de France au Bleymard. Les démarches administratives ont été rapides dans votre département ».

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ie a r c u te r h C – ie r >> Bo u c h e D es h a ies Jacky et Emmanuelle D E S H A I E S Mariés-2 enfants Chamborigaud 04.66.61.47.54 Département origine : Paris Date de reprise : janvier 1999

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée en Cévennes ?

« Je suis originaire de la région parisienne, et mon épouse de Provence ; elle connaissait le secteur pour y avoir passé des vacances ». La famille a été amenée à visiter plusieurs boucheries, dans le gros quart Sud Est de la France, le premier critère de sélection étant le cadre rural et l’implantation au cœur d’un village. Ce qui a également conduit au choix de la boucherie de Chamborigaud fut le bon état du matériel et l’absence de travaux lourds de mises aux normes à prévoir.

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

« J’ai commencé dans le métier par mon pré-apprentissage à l’âge de 14 ans ; par la suite j’ai travaillé plus de 20 ans dans différentes boucheries, des petites structures familiales et artisanales ; mon épouse était infirmière, travaillait souvent de nuit, la qualité de vie était autre chose qu’aujourd’hui… » Pour la reprise de l’entreprise, Emmanuelle a choisi de suivre son mari en devenant conjoint collaborateur.

>> Comment se sont passées la reprise de l’entreprise et votre installation dans le village ?

« Nous avons eu la chance d’avoir un très bon accompagnement pour préparer la reprise ; à l’époque ce n’était pas facile de faire les démarches à distance : les conseillers de la Chambre de Métiers et de Relance nous ont bien guidés » ; à signaler aussi l’accompagnement réalisé par l’épouse de l’ancien boucher, qui avait du céder l’entreprise suite au décès de son mari. L’intégration dans le village s’est faite facilement : « nos deux enfants étant scolarisés sur place, et participant à plusieurs associations, les choses se sont faites naturellement ».

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>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

Aujourd’hui, Jacky et Emmanuelle continuent dans la lignée de leurs prédécesseurs, tout en ayant au cours des années, apporté leur touche personnelle à l’activité. « Nous avons développé la gamme de spécialités en charcuteries fraîches et cuites ; en plus de la clientèle locale, ces produits sont fortement demandés en saison estivale par les vacanciers, et les randonneurs, que nous avons réussi à fidéliser». Certes, cela implique des grosses pointes d’activité (plus de 17 heures par jour en été), mais largement compensées par la qualité de vie retrouvée.


i r g i n I e v de e v >> L a c a

Virginie R A Y N A R D Mariée- 2 enfants Cave à vins Génolhac 04.66.30.64.61 Département d’origine : Bouches du Rhône Date reprise : mai 2005

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée en Cévennes ? «Je connaissais le village de Génolhac, pour y avoir passé régulièrement des séjours chez des amis installés sur la commune». Lorsque la décision fut prise de quitter Marseille, Virginie a ciblé d’office ses recherches sur le secteur des Hautes Cévennes, avec l’espoir de pouvoir créer ou reprendre un commerce à Génolhac. «Je voulais que ce soit Génolhac, et pas un autre village !».

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

mon capital, pour démarrer comme prévu au mois de mai.» L’installation dans le village s’est bien passée, notamment avec l’aide de l’agent de la communauté de commune qui, à distance, a aidé Virginie dans ses démarches d’installation (recherche d’un logement, inscription des enfants à l’écoles, etc…). L’intégration s’est faite naturellement pour Virginie et ses enfants scolarisés dans le village ; elle y a même rencontré son mari «un enfant du pays».

«Avant de reprendre la cave à vin, j’avais plusieurs expériences en tant que chef d’entreprise, mais dans des secteurs d’activités très différents : professeur de danse, puis pendant deux ans co-gérante d’une activité fabrication/vente pizzas à Marseille». Après la vente de son fonds de commerce, Virginie a rapidement pris contact avec la Communauté de Commune des Hautes Cévennes, pour connaître les possibilités et besoins locaux en vue de la création / reprise d’une activité commerciale sur Génolhac.

>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

>> Comment se sont passées la reprise d’entreprise et votre installation dans le village ?

«J’ai réalisé des travaux importants sur le magasin et élargi la gamme de produits notamment dans les produits du terroirs (pâtés, confitures, miels locaux) et les condiments. Je suis à la recherche de nouveaux produits à proposer pour la clientèle locale ; en zone rurale, plus qu’ailleurs, je pense que rien n’est acquis. Il faut sans arrêt être dynamique sur la commercialisation et ne pas avoir peur d’être débordé !»

Pour la reprise d’entreprise, l’accompagnement s’est fait avec la CCI d’Alès ; seul regret de Virginie : l’impossibilité de solliciter les aides à la reprise : «il fallait que je sois prête pour démarrer la saison ; les délais administratifs liés aux aides étaient en décalage par rapport à ma date de reprise; j’ai donc décidé de réinvestir directement 22


C lu b Vidéo c a r >> F l o r C a fé et C y b e Guillaume S A P I N Florac 04.66.45.12.73 Département Origine : Côte d’or Date de reprise : Avril 2007

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée en Cévennes ?

« Passionné par la nature et la randonnée, j’avais le souhait de m’installer en Cévennes ».

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

« Après des études en géographie, j’ai travaillé durant 4 ans dans un vidéo club sur Dijon, poste dont j’ai démissionné pour venir faire un BTS Gestion et Protection de la Nature au CFPPA de Florac en 2006 ». A la sortie de son BTS, Guillaume a pris connaissance de la vente de ce commerce, et c’est ainsi, qu’il a engagé des démarches de reprise d’entreprise.

>> Comment s’ est passée votre installation dans le village ?

« En l’espace de deux mois, j’ai repris ce vidéo club. Mon expérience antérieure ainsi que mon ancien employeur de Dijon m’ont beaucoup aidés et j’ai rapidement reçu un très bon retour auprès de la population locale ».

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>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

« Lors de mon installation je me suis associé avec un ami, Gilles. Nous sommes donc tous les deux à travailler dans l’entreprise. Une autre activité a été créée : le cybercafé, qui reçoit un vif succès sur Florac. J’ai aussi mis en place la vente d’accessoires multimédias, de jeux vidéos, de CD et de Dvd d’occasions ». Depuis son installation, Guillaume a donné une nouvelle jeunesse à sa boutique, et souhaite encore diversifier son activité : proposer des projections cinéclub, et agrandir le cybercafé.


P a l a is etit P >> Le

Sylvie PA R R O T Marié- 2 enfants Prêt à porter femmes enfants Florac 04.66.31.99.67 Département Origine : Loir et Cher Date de reprise Août 2006

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée dans les Cévennes?

>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

«Nous connaissions la région pour y être venus pendant quinze ans lors de nos vacances, aussi, nous avons poussé nos recherches de reprise d’activité dans ce secteur géographique».

« L’activité se maintient, et depuis ma reprise, j’ai développé de nouvelles marques de vêtements qui satisfont les clients ».

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

« J’ai passé 15 ans comme secrétaire d’une société de mécanique, avant de reprendre avec mon mari le Bar PMU de Florac en mai 2003, affaire que l’on a revendue en novembre 2005 pour reprendre quelques mois plus tard ce commerce de prêt-à-porter ». L’activité bar, très prenante, avec la difficulté de concilier vie privée et vie professionnelle, Francis et Sylvie ont décidé de vendre leur fonds de commerce pour reprendre une boutique de prêt-à-porter.

>> Comment s’est passée votre installation dans le village ?

« Déjà installés sur Florac pendant deux années, une partie des habitants du secteur nous connaissait ce qui a facilité le démarrage de la boutique. C’était une activité qui m’était inconnue aussi, il m’a fallu un temps d’adaptation notamment au niveau de la gestion ».

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>> I l s p

smissio leur tran r ép a r e n t

n

Cédant M. et Mme PILLET Alimentation Tabac Presse Tel/ fax 04 66 45 91 41 ST GERMAIN DE CALBERTE

>> Quelles sont les raisons de la vente de ce commerce ?

« Nous avons repris ce commerce en 1975, et après plus de 30 ans aux commandes de ce magasin, nous avons décidé de mettre en vente notre fonds de commerce un an avant notre départ en retraite en mars 2008 ». Repreneur Besse Pascal Marié – 1 enfant Date d’installation Mars 2008 Département Origine : Saône et Loire

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée dans les Cévennes ?

« Natif de la Lozère, j’ai perdu mon emploi de cadre en début d’année 2007, et j’avais le souhait de m’installer dans ce département».

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

«J’ai travaillé pendant plus de 25 ans comme cadre à la sécurité sociale ». Pascal a passé de nombreuses années dans la fonction publique. Aujourd’hui, c’est une véritable reconversion qui s’opère par le rachat de ce fond de commerce.

>> Chronologiquement, pouvez vous nous résumer cette transmission d’entreprise ?

« Nous avons effectué notre première visite le mardi 3 avril 2007. Nous avons de suite été intéressés par cette affaire qui correspondait à ce que nous recherchions. Après avoir été aiguillés et accompagnés par les services de Relance et de la CCI de Mende, nous avons signé un compromis de vente devant notaire le 23 mai 2007. Le 25

déménagement s’est fait dans la foulée et nous sommes prêts à reprendre début avril 2008 ».

>> Comment se passe votre installation dans le village ?

« Les principales difficultés sont d’ordres administratifs. Aujourd’hui, rien n’est fait pour les personnes qui changent de région, aussi on perd beaucoup de temps, on fait des allers retours sur Mende parce qu’il manque un papier. Aucun service n’est coordonné, d’une manière générale, rien n’est fait pour favoriser l’installation administrative de nouvelles personnes sur un territoire ». >> Quels sont vos projets de développement ? « En fonction des attentes de la clientèle, je saurai m’adapter aux besoins».


r ède a Ve r n a l de ie >> L ’ épi c e r Paul B E R N A R D 2 enfants Alimentation générale La Vernarède 04.66.61.49.07 Département origine : Jura Date reprise : octobre 2004

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée en Cévennes ?

«Habitant le Jura, je connaissais le Gard, mais pas les Cévennes. Ayant des attaches familiales sur le secteur de Bagnols sur Cèze, je me suis mis en quête d’un commerce à reprendre sur le département». Cependant, c’est d’abord le commerce en lui-même et la recherche d’une activité fortement ancrée dans la vie d’un village qui a orienté la prospection. Avant de se positionner sur l’alimentation de la Vernarède, la famille a été ainsi amenée à visiter d’autres commerces, notamment un multiservice en Côte d’Armor.

>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

Aujourd’hui, Paul poursuit son activité sur sa lancée, avec pour objectif principal la qualité des produits et la disponibilité vis-à-vis de ses clients, parmi lesquels on compte un nombre importants de personnes âgées : « il faut savoir se rendre quotidiennement nécessaire auprès d’eux ». Paul explique aussi que la vie dans le commerce et dans la commune forment un tout : « il ne faut pas rester tout seul dans son coin, au risque de toujours être perçu comme « quelqu’un de l’extérieur » », d’où la nécessité de participer à la vie associative locale, ce que Paul fait avec plaisir. Passionné de musique, il a créé et anime depuis 2 ans une chorale qui rassemble une trentaine de personnes.

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

Paul avait déjà une expérience dans le commerce avant de reprendre l’épicerie : « j’avais été gérant d’un magasin de chaussures. J’avais également tenu un magasin de disques ». La connaissance du commerce alimentaire s’est faite au cours de plusieurs stages dans des supérettes.

>> Comment se sont passées la reprise de l’entreprise et votre installation dans le village ?

« Globalement, l’installation s’est bien passée, malgré quelques tracas administratifs qui ont retardé notre acquisition d’un mois ». Paul signale aussi que, dans ce type de commerce où l’on est très proche de la population, le changement de propriétaire n’est jamais simple ; « qu’on le veuille ou non, cela perturbe la clientèle, il a fallu plusieurs mois pour que chacun retrouve ses marques, progressivement… ». A noter que, la famille a eu la chance de trouver facilement un logement, situé à proximité de l’épicerie.

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e Co c a g n e g r e b u >> L ’ A

Christophe et Ginette L O E V E N B R U C K Mariés- 3 enfants. Avèze 04.67.81.02.70 Département Origine : Hérault Date de reprise : novembre 2005

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée en Cévennes ?

«Nous ne connaissions pas cette partie des Cévennes au-delà de Ganges, bien qu’au cours de nos recherches nous ayons balayé une grande partie de l’arrière pays languedocien». Habitant la région de Béziers, Ginette et Christophe souhaitaient quitter le littoral ; pour ce faire, ils ont visité pendant un an une quinzaine d’établissements, avant de choisir «l’Auberge Cocagne».

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

«Nous avions une première expérience dans la restauration ; nous avions créé et géré en couple pendant 3 ans un restaurant de plage. Nous étions ouverts 8 mois sur 12 ; à cause de la forte saisonnalité, nous avions du mal a trouver un équilibre, notamment pour la vie de famille». D’où la quête d’une activité en zone rurale, avec un chiffre d’affaires plus régulier sur l’année.

>> Comment se sont passées la reprise d’entreprise et votre installation dans le village ?

«A défaut de pouvoir recevoir un accompagnement par nos prédécesseurs, nous avons trouvé un appui technique pour le suivi de notre projet de reprise à la CCI du Vigan, qui nous a préparé un prévisionnel «aux petits oignons»». «Nous avons aussi eu la chance de trouver un partenaire financier qui croit en notre projet». L’ensemble de la famille s’est bien adapté à son nouveau cadre de vie. La présence du lycée à 5 km a aussi été un point positif, pour les enfants âgés de 18 et 12 ans.

>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ? Pour Ginette et Christophe les projets ne manquent pas. Ils s’attèlent à améliorer leur outil de travail. «Nous souhaitons rénover 2 dernières chambres et essayer d’atteindre le classement des 2 cheminées logis de France». Autre chantier en cours : mieux faire connaître l’Auberge avec la mise en place d’une nouvelle signalétique et le référencement sur un site Internet permettant la réservation en ligne.

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o u r a n t Le F r u a >> Rest Martine C R E S P O N En couple Vielvic- St André Capcéze 04.66.46.29.70 Département Origine : Gard Date de reprise Avril 2007

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée en Cévennes ?

« Nous venions fréquemment les week-ends et vacances dans le village voisin de Concoules, mon mari venait d’arriver à l’âge de la retraite et j’avais le souhait de conserver une activité. C’est pour cela que j’ai candidaté à cette gérance communale».

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

«Dernièrement, j’étais auxiliaire de vie. Cependant, le milieu de la restauration ne m’était pas inconnu puisque j’avais tenu pendant 7 ans un bar hôtel restaurant dans le Gard ».

>> Comment s’est passée votre installation dans le village ?

>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

Tout d’abord, un appel à candidature a été effectué par la commune de St André Capcèze propriétaire des lieux en collaboration avec les services de Relance ; Martine et une amie (associée) ont été auditionnées et retenues par le conseil municipal pour reprendre la gérance du restaurant. Quelques difficultés se sont ensuite faites connaître au démarrage de l’activité, avec le départ rapide de la personne associée, des démarches administratives laborieuses et la difficulté à trouver un logement dans le secteur. Heureusement, la municipalité nous a toujours soutenus. Enfin, selon Martine pour une installation réussie en Cévennes, « il faut laisser faire le temps, et surtout ne pas s’imposer ».

« Nous travaillons essentiellement avec des produits frais, ce qui a déjà permis de fidéliser une partie de la clientèle, et le nombre d’élèves présents à la cantine est en augmentation, ce qui est confortant pour la suite. ». Historiquement, le restaurant le Four a été construit en 1988 par la municipalité avec l’objectif premier de soutenir l’école du village en proposant la cantine aux élèves.

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teme r l e n a h C e g l >> C a mpi n

Barbara C H E V A L L I E R En couple- 2 enfants Bédouès 04.66.45.19.66 Département Origine : Corse Date de reprise Octobre 2004

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée en Cévennes ? « Nous recherchions un camping. Nous avons prospecté dans de nombreux départements et nous avons été séduits par le site entre Cévennes, Mont Lozère et Gorges du Tarn »

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

« Nous étions déjà dans le tourisme rural. Installés en Corse, nous possédions plusieurs gîtes ruraux».

>> Comment s’est passée votre installation dans le village ?

« A tout point de vue, très bien. Nous avons été rapidement intégrés. Notre installation s’est remarquablement bien passée, les gens ont été très gentils et nous ont guidés efficacement, tant au niveau de la population locale, que des professionnels du tourisme. Au niveau de la clientèle, les personnes sont remarquablement agréables, elles ont une très bonne culture « campings ruraux » bien loin des « campings usines » de la côte méditerranéenne ».

>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

« Nous avons modernisé notre camping, créé une épicerie, un snack-pizzeria avec pizzas à emporter qui fonctionne à l’année ; aménagé les berges du Tarn, développé les outils de promotion et de communication de notre camping (site internet, référencement,..) ; mis en place des bornes Wifi, ce qui a considérablement fait évoluer notre chiffre d’affaire ».

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r a sses » r e T Les >> C a fé « Grégory et Myriam S P O N C E T Mariés Les Plantiers 04.66.83.67.42 Département Origine : Paris Date reprise : octobre 2006

>> Comment se sont passées la reprise d’entreprise et votre installation dans le village ?

«Après préparation de la reprise, en lien avec la CCI du Vigan, nous avons pu rentrer dans les murs environ 2 mois après notre première visite. Tout ne s’est pas fait sans difficulté, notamment pour récupérer la «licence tabac», auprès des services des douanes. Les conditions administratives et la gestion qui sont aujourd’hui imposées aux cafetiers sont extrêmement lourdes en rapport avec notre activité. Le soutien de la municipalité a été déterminant pour faire aboutir nos démarches ». L’intégration au sein de la vie du village s’est bien passée, que se soit avec les habitants, les associations locales (comité des fêtes, association de chasse), et la municipalité. Le 28 octobre 2006, 15 jours après l’ouverture du café, Myriam et Grégory sont passés devant M. MAURIN, maire des Plantiers, pour célébrer leur mariage !

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée en Cévennes ?

«Au départ, nous ne recherchions pas spécifiquement une affaire sur les Cévennes. Nous visions le Gard et les départements voisins. Nous souhaitions nous rapprocher des parents de Myriam qui venaient d’être mutés sur le secteur. Après de très nombreuses visites d’établissements dans le Gard et les départements frontaliers, notre choix s’est finalement posé sur le café des Plantiers. C’est le village et l’affaire en elle-même qui nous ont motivés».

>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

«Nous avons fait le choix de développer la gamme des boissons vendues (notamment, mise en place d’une carte de cocktails), développement de la gamme confiserie et tabac.» En prestations annexes, Myriam et Grégory poursuivent l’activité snack et la location de VTT mise en place par leurs prédécesseurs. «Nous travaillons pour que notre café demeure une réelle salle de vie dans le village». C’est dans cet esprit de service et de qualité que «Les Terrasses» sont rentrées récemment dans le label des «Café de Pays».

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

«Myriam a suivi un parcours dans le domaine de la gestion/comptabilité ; pour ma part j’ai commencé à rentrer dans le métier de cafetier à l’âge de 14 ans (suite à mes contrats d’apprentissage). J’ai ensuite choisi de faire un tour de France et d’Europe en enchaînant les contrats de travail dans des établissements (café/Hôtel/ restaurant) de tous types. Avant de reprendre «Les Terrasses», j’exploitais un café-restaurant en gérance à Paris».

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d Va lg r a n u d e g >> a u b e r

Catherine R O B I N E A U 2 enfants Les Plantiers 04.66.83.90.11 Département Origine : Loir et Cher Date de reprise : avril 2003

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée en Cévennes ?

«Nous souhaitions quitter le Loir et Cher pour le Gard, la région d’Alès, d’Uzès. Eric, mon mari, cherchait depuis 18 mois, tous les jours sur Internet ; le Valgrand était la première affaire que nous visitions ; nous avons eu un flash, un véritable coup de cœur !».

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

«Nous avions une première expérience dans le tourisme, à l’étranger après avoir géré pendant 8 ans un campement (assurant hébergement et restauration) au Sénégal oriental». De retour en France, Catherine et Eric ont repris des postes salariés dans d’autres secteurs d’activités, sans perdre de vue leur projet de reprise d’un établissement en zone rurale.

>> Comment se sont passées la reprise d’entreprise et votre installation dans le village ?

D’un point de vue technique et administratif, la reprise était complexe, car le «Valgrand» était fermé depuis plusieurs mois suite à une liquidation judiciaire. Grâce à l’accompagnement de la mairie des Plantiers et de la CCI du Vigan, l’acquisition des murs et d’une partie du matériel mis sous saisie a finalement pu aboutir. «Nous avons aussi eu la chance de tomber sur des propriétaires « en or » et des habitants très accueillants». Seule ombre au tableau, le décès brutal d’Eric, un an après l’installation : «une grande solidarité s’est mise en place autour de notre famille, cela m’a permis de continuer sur notre lancée ; aujourd’hui encore, il y a toujours quelqu’un du village qui vient me proposer son aide pour le restaurant».

>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

Aujourd’hui, Catherine continue à exploiter l’Hôtel et le Restaurant dans l’esprit «pension de famille», avec l’aide de ses filles et de sa sœur en période de pointe. «Mon objectif est de garder toujours la même qualité d’accueil à l’hôtel et en cuisine. Je donne beaucoup pour que les visiteurs se sentent bien et ressentent cette ambiance familiale, et au fil des années, ils me le rendent bien !». 31


’ H ô tes ta b l e d om b ie r » te î G >> « Le Co l

Jean François H O N O R E En couple - 1 enfant Alzon 04.67.81.08.99 Département origine : Val de Marne Date reprise : octobre 2005

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée en Cévennes ?

«Je connaissais déjà les Cévennes, en particulier le secteur de Florac et la zone centrale du Parc National des Cévennes, à l’occasion de séjours avec des amis, en vacances. J’avais une attirance pour cette région». Jean François a eu le déclic lorsque, arrivé en fin de contrat de son dernier emploi en région parisienne, il s’est retrouvé au chômage. C’est naturellement qu’il a effectué un premier repérage sur le secteur, en vue de reprendre une structure d’accueil touristique.

Colombier ; c’est très important pour être convaincant auprès des banques». L’activité ne permettant pas de faire vivre un couple à l’année, la conjointe de Jean-François a recherché et fini par trouver un poste d’enseignante et assure du soutien scolaire sur la commune. «La mairie, qui est aussi notre bailleur, nous a fait très bon accueil ; l’important est de ne pas arriver en territoire conquis, de ne pas essayer de dominer, et surtout d’être patient».

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

Avant de reprendre le gîte du Colombier, Jean François a exercé pendant près de 10 ans dans le domaine de l’éducation (éducateur d’adolescents en difficulté, contractuel dans l’éducation nationale, animateur sportif ). «J’ai toujours été par ailleurs passionné par les sports de plein air, randonnées pédestres ou VTT,..».

>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

« Je cherche aujourd’hui à développer l’activité qui n’est pas encore exploitée à son maximum. Je privilégie la clientèle familiale, ainsi que les randonneurs ; mais c’est une clientèle très difficile à fidéliser. Pour cela, il faut travailler un maximum en réseau avec les autres prestataires touristiques locaux». C’est dans ce cadre que Jean François participe activement à la mise en place du réseau «Fugues en Cévennes», en lien avec l’association «Semelles au vent».

>> Comment se sont passées la reprise d’entreprise et votre installation dans le village ?

Quelques mois avant de s’installer, Jean François a suivi un stage à l’A.F.P.A. sur la création -reprise d’entreprise «cela m’a permis de construire mon prévisionnel, qui fut par la suite re calibré avec la CCI, en lien avec l’activité du

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r ix te P e r d n a C u >> Lo Stéphane A B B E Marié- 2 enfants. La Vernarède 04.66.61.50.30 Département Origine : Hérault Date de reprise : mai 2004

>> Qu’est ce qui a motivé votre arrivée en Cévennes ?

«Je ne connaissais pas du tout le secteur des Hautes Cévennes ; j’étais à la recherche d’une affaire présentant un potentiel de développement, dans un cadre de vie et de travail préservé». C’est dans cet objectif que Stéphane a orienté ses recherches d’un établissement à reprendre sur la région Languedoc-Roussillon et Midi Pyrénées, avant de se positionner sur le «Lou Cante Perdrix».

>> Pouvez vous nous résumer votre parcours professionnel ?

«Cela faisait 23 ans que j’étais dans la profession, avec une expérience dans de nombreux établissements du Sud Ouest et le Languedoc Roussillon». A 38 ans, Stéphane s’est décidé à reprendre, pour la première fois un établissement, suite à son licenciement de poste de chef de cuisine qu’il occupait depuis 6 ans à Montpellier. «Ce fut le déclic pour continuer de faire à mon compte un métier que j’aime».

>> Comment se sont passées la reprise d’entreprise et votre installation dans le village ?

«La plus grosse difficulté a été de gagner la confiance d’une banque, croyant à la fois en mon projet et en mon savoir-faire ; il ne faut pas hésiter à bien s’entourer, à se tenir informer en permanence. Je m’appuie régulièrement sur mon expert comptable qui me suit depuis le début». Sur un secteur rural où l’isolement est 33

un atout mais aussi un handicap en terme d’organisation (déplacements pour l’approvisionnement, difficultés pour trouver du personnel, etc…), le suivi rigoureux de la trésorerie est fondamental. Il est important de souligner le rôle très positif des cédants dans l’accompagnement de la reprise ; ils ont assuré une bonne transition, heureux de voir que l’outil qu’ils ont créé continue à perdurer. «M. TRESCH est resté mon voisin, et aujourd’hui encore, nous nous rendons des services mutuels».

>> Comment évolue l’activité depuis votre installation ? Quels sont vos projets de développement ?

«Je souhaite continuer à faire progresser l’activité, notamment en élargissant la clientèle liée à la restauration. Pour l’hébergement, j’aimerais travailler davantage en réseau avec les autres structures d’accueil locales, notamment les gîtes et chambres d’hôtes». A moyen terme, Stéphane envisage le rachat des murs, comme cela avait été convenu avec ses prédécesseurs, et de continuer à améliorer son outil de travail. «Pour cela, il faut continuer à progresser, constamment aller de l’avant, et toujours bouger commercialement !».


>> E N

1 0 AN S ,

R.E.L.A.N.C.E a accompagné plus de 200 cédants dans leurs projets de transmission et a réalisé 131 transmissions d’entreprises permettant le maintien de 197 emplois et la création de 56 emplois en Cévennes gardoises et lozériennes.

>> c h a q u e

a n n ée

R.E.L.A.N.C.E • diagnostique 60 nouvelles offres de reprise d’entreprises artisanales, agricoles et commerciales. • reçoit 1000 nouveaux contacts et inscrit 400 nouveaux porteurs de projet. • accompagne 30 transmissions d’entreprise en collaboration étroite avec son réseau de partenaires consulaires et de professionnels de la transmission.

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>>

Merci…

R.E.L.A.N.C.E. n’aurait pas pu voir le jour en 1997, sans l’investissement humain et financier mis en œuvre par le

programme européen LEADER.

Merci à tous les partenaires consulaires et professionnels de la transmission qui travaillent en partenariat au quotidien pour faire avancer le dispositif et les projets accompagnés. Merci aux associations et aux collectivités locales qui s’impliquent dans les actions de repérage des entreprises et dans l’accueil des nouveaux installés. Parce que l’action de R.E.L.A.N.C.E s’inscrit dans une démarche globale d’accueil d’actifs en zone rurale, elle a pu s’entourer de précieux supports de communication, dont fait partie la « Chaîne Demain ! » présente et toujours fidèle depuis 1997, au sein du « Collectif Ville Campagne ». Depuis 2004, R.E.L.A.N.C.E bénéficie d’un nouveau support de communication : le site internet www.espace-cevennes.com mis en œuvre par le G.A.L.

Espace Cévennes.

Un merci particulier à tous les chefs d’entreprises et à leurs familles qui ont témoigné au sein de cette brochure.

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Conception graphique : ARCOMEDIA Les artisans de la com 04 66 31 97 03

Le Relais Local Animation Cévennes (RELANCE) est un service commun mis en place à l’initiative des Chambres Consulaires du Gard et de la Lozère. Il intervient en faveur de la transmission-reprise des entreprises, sur une zone géographique identifiée : les Cévennes Gardoises et Lozériennes. L’objectif principal de ce service est le maintien des activités en milieu rural, grâce à la transmission-reprise d’entreprises


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