Espaces Vivants

Page 1

Retour sur une résidence artistique Antoine Perez

janvier à juin 2016, l’arteppes espace d’art contemporain de la Mjc Teppes à Annecy





Présentation Introduction - L’art et le territoire ESPACES VIVANTS I - Réclames • SONDER - Le Questionnaire • FORMULER - Le Panneau d’affichage II - Ascendants • AGIR - Des Protagonistes en ascension III - Manifestation animale • EXPRIMER - La Manifestation IV - Réflexions autour du projet • L’environnement et l’animalité -- Réinventer notre rapport à l’environnement -- L’animalité en question V - Le questionnaire et ses réponses Remerciements



ESPACES VIVANTS restitue les différents temps du projet mené par Antoine Perez au cours de la 19ème résidence d’artiste organisée par l’arteppes-espace d’art contemporain, suite à l’exposition Reflets présentée du 12 janvier au 26 février 2016. L’objectif de ces résidences est de permettre aux publics d’approcher au plus près un processus de création, d’y favoriser les échanges, d’en partager les usages ou les expériences, et de donner à une production artistique une dimension collective. Dessinateur, sculpteur, citoyen engagé, artiste pratiquant volontiers le voyage sur le mode touristique, mais toujours attentif aux relations complexes qu’entretiennent le monde de la nature et celui de la culture, investissant régulièrement la forme du carnet – Viêt Nam (2006), Uruguay (2006 et 2015), Tour d’Europe (2007), Mexique/ Guatemala (2009), Malaisie/Bornéo (2012) – Antoine Perez a déployé entre février et juin un dispositif visant à questionner l’espace même de sa résidence, ainsi que les différentes composantes humaines d’une structure au sein d’un territoire : adhérents, usagers, passants, habitants, partenaires… En plaçant la question de l’animalité au cœur des réflexions et réalisations proposées au public, l’artiste entend aller au-delà de la simple histoire de la représentation ou utilisation animale, de l’art pariétal à nos jours. Il s’agit de redessiner les contours d’une problématique traversée par de multiples contradictions dont l’homme se veut tour à tour la cause et la conséquence lorsqu’il rompt l’équilibre entre espace naturel (le milieu/l’environnement) et espace urbanisé (le centre/la périphérie). Du Sondage à la Manifestation Animale (deux notions où il est question de représentativité et d’opinion) organisée le 1er juillet lors de la fête de la colline, Antoine Perez nous invite dans le présent carnet à penser la responsabilité de la création contemporaine au cœur d’un espace où s’entremêlent intime, histoire(s) et enjeux de société. Olivier Godeux Responsable l’arteppes-espace d’art contemporain


Territoire - Espaces Vivants 2017


Introduction - L’art et le territoire Ma pratique artistique est large. Du dessin au texte, de la sculpture à l’installation, en passant par la photographie ou la performance, elle semble parfois faire de grands écarts. Elle se sert de nombreux moyens techniques et visuels pour aborder de manière décalée certaines notions clefs. D’une manière générale, mon objectif vise à reconsidérer les relations que l’on entretient avec l’animalité et l’environnement. Au croisement, se trouvent le territoire et ses enjeux. L’environnement se constitue de l’ensemble des choses qui nous entourent, bactéries, immeubles et neutrinos inclus. L’écologie est une science qui va étudier en son sein l’éco (oikos en grec), la maison commune, celle que nous partageons aussi bien avec l’eau ou le magma en fusion, que tous les êtres vivants. Dans ce paysage, s’est installée la biodiversité. Ce mot est la contraction de l’expression « diversité biologique », terme apparu en 1985, année de ma naissance. Cette co-naissance commune m’a permis d’évoluer vers sa re-connaissance, et de là, ma conscience de l’existence d’interrelations visibles ou invisibles, et souvent trop peu comprises. À travers des œuvres agencées telles des constellations de pensées, se dessinent des cartes reliant des notions, des objets de réflexions entre eux. Je cherche par là à interroger les définitions, celles apprises, celles de la doxa, c’est-à-dire celles qui constituent des normes. Sans réponses préétablies, je partage mes questionnements et les formule de manière artistique. Je me sers des données récoltées dans des questionnaires comme matières premières pour façonner des images. Je crée également des sculptures, des installations, et organise des performances collectives. Mon intention est de porter un regard décalé afin de rendre visibles certaines pensées d’habitants et d’acteurs d’un territoire, tout en y apportant ma contribution. Antoine Perez



ESPACES VIVANTS

SONDER

Le Questionnaire

Au commencement, un questionnaire adressé à toute personne habitant ou fréquentant le quartier Novel-Teppes à Annecy de manière régulière ou passagère. S’y trouvaient réunis des thèmes ayant trait à leur lieu de vie, leur rapport aux animaux et aux végétaux. D’autres abordaient leur place au sein de la société, des anecdotes personnelles, des rêves ou envies. Les sondés étaient invités à répondre de manière libre et décontractée, avec sérieux ou humour, de manière poétique, selon leur personnalité. La demande les incitant à exprimer leur sensibilité et répondre de manière subjective, personnalisant et figeant dans le temps le point de vue apporté. Cette première étape a été envisagée sur le mode de l’émetteurrécepteur, captant les interrogations du moment livrées par les habitants du quartier accueillant cette résidence artistique.

Le questionnaire et ses réponses sont visibles au chapitre V du présent ouvrage.


FORMULER

Le Panneau d’affichage

Par la suite, les réponses collectées m’ont servi à réaliser des affiches présentées sur le toit de la MJC entre avril et mai 2016. J’ai d’abord sélectionné et dégagé des thèmes pour leur caractère commun ou bien au contraire pour leur particularité. J’en ai créé des dessins, ou des réécritures. J’ai parfois laissé les réponses telles quelles, avec leurs fautes et leurs arabesques manuscrites, intégrant certains dessins issus directement de ces questionnaires. Ces thèmes, mêlant des messages lourds et d’autres plus légers, ont été réunis et mis en page pour créer des images, devenant des retranscriptions, des traductions temporaires de bribes de pensées d’habitants du quartier. Puis ces images, l’une après l’autre, furent imprimées et installées dans l’espace public. J’ai pour cela conçu un panneau d’affichage aux dimensions correspondant à des normes de formats utilisées dans les zones commerciales et le long des voies rapides. Interdites depuis peu en milieu urbain, elles sont considérées aujourd’hui comme une pollution visuelle. Ainsi, cet objet a été pensé comme un support d’exposition d’images, parodiant et parasitant le mode de présentation des panneaux publicitaires classiques de bords de route, tout en étant soutenu par les politiques dans sa mise en place. Ce panneau avait la particularité d’être agrémenté d’une forme découpée, peinte en orange et pourvue de pointes s’apparentant à une étoile, débordant sur le côté en haut à gauche. Cette forme était présente dès le démarrage du projet sur la couverture du questionnaire. Celle-ci se rapproche des phylactères réservés aux onomatopées et cris dans les bandes dessinées, détournés ensuite par la publicité pour annoncer des réductions de prix de vente. Cette forme rappelle aussi les piñatas. Un mot était inscrit dans chaque tige: - CLICHÉS - SAVOIRS - POUVOIRS - CROYANCES - ESPOIRS - COMPÉTENCES - VOULOIRS Cette extension greffée est restée en place durant toute la période d’affichage, contrairement à l’intérieur, où se sont succédées les différentes images présentées.


La notion d’échange est importante dans cette installation. En effet, il s’agit de remettre en scène la démocratie participative qui nous échappe si souvent soit par habitude de la déléguer, soit par un manque d’intérêt, en y intégrant les problématiques, mais aussi les envies et rêves des habitants d’un quartier et de ceux qui le font vivre. À contrario d’un panneau publicitaire pour un produit ou d’une annonce pour une future construction par un promoteur immobilier, qui induit un type hiérarchique de communication, ce panneau cherche à créer un effet miroir. Il partage des conceptions et des schémas de pensées, des regards portés simultanément sur le quartier par un artiste et par les habitants. C’est pourquoi les images présentées sur le panneau étaient le plus souvent faites à la main, d’un trait parfois hésitant, et ramenant les énoncés à une échelle plus humaine par l’économie de moyens que cette méthode ne le suppose. Cet objet a pour fonction de se réapproprier pour un temps l’espace public et le principe même de communication, en donnant corps à une multiplicité de points de vue. Le processus engendre un aller-retour, un partage de l’horizon mental de chacun en lui donnant la dimension verticale d’une parole publique. Car l’impact dans une réception collective change en fonction des pouvoirs et zones d’influence en jeu.


Panneau n°1


Panneau n°2


Panneau n°3


Panneau n°4


Panneau n°5



AGIR

Des protagonistes en ascension

J’ai voulu, dans cette installation participative, confronter nature et architecture, en mettant en scène l’acte d’habiter et de rêver de chacun. J’ai créé des personnages, les Ascendants, avec des têtes en forme d’étoiles pouvant rappeler les piñatas. Ces formes anthropoïdes évoquaient des primates, envahissant bientôt les façades des immeubles du quartier. L’enjeu était ici de révéler, au travers d’un processus artistique, les ressorts politiques et les pouvoirs de décision sous-jacents à la gestion de l’espace urbain, qui en réalité ne produit pas d’usage commun. Mairie, syndics d’immeubles, propriétaires particuliers et agences immobilières se partagent des espaces qui bien souvent échappent au contrôle de ceux qui y vivent. Les contours des espaces privés et des espaces publics se sont dessinés peu à peu avec L’ARRIVÉE DES ASCENDANTS. J’ai donc imaginé le quartier comme un espace d’intervention artistique, usant de l’immeuble comme d’une toile accueillant une composition. Ces sculptures furent construites dans le cadre d’ateliers avec des volontaires, en parallèle des affichages sur le panneau. Les participants ont personnalisé chaque « individu-sculpture » en intervenant à différentes étapes de leur construction. Les têtes étaient toutes de formes différentes, le nombre de pics et les couleurs changeaient aussi d’une sculpture à l’autre, laissant place à l’absurde et au jeu par les possibilités de références créées. Et contrairement aux piñatas habituelles, elles n’avaient pas vocation à être remplies de bonbons, mais de pensées, de rêves et d’idées projetés symboliquement par ceux qui les construisent, ceux qui les voient et les côtoient, qui les vivent en même temps qu’ils vivent leur quartier. Les sculptures faisaient écho au panneau d’exposition et à son contenu.


LE TERME ASCENDANT J’ai choisi de les nommer Ascendants pour la polysémie que ce mot induit. Les Ascendants sont d’abord les grimpeurs, ceux qui font l’ascension d’une montagne, d’un arbre ou d’un immeuble, comme le ferait un escaladeur ou un groupe d’animaux migrant. Mais on peut aussi imaginer une ascension sociale, l’espoir de se tirer vers le haut, socialement, financièrement ou philosophiquement. Les Ascendants allaient investir par vagues successives les immeubles du quartier, permettant à celui-ci d’accéder symboliquement à une certaine unité et à une identité visuelle éphémère. J’ai pour cela déterminé deux édifices, pour leur proximité avec la MJC et le panneau d’affichage. En porte-parole, je suis allé à la rencontre des habitants, au porte à porte, pour leur demander l’autorisation d’accrocher durant deux semaines les sculptures sur les balcons. J’ai pu récolter une quinzaine de réponses positives. Muni du nom de ces habitants, j’ai alors pris contact avec les différents syndics et gérants des immeubles concernés. Après avoir tardé à se prononcer et faisant suite à de nouvelles relances, ils ont finalement décidé de ne pas coopérer, affirmant leur refus d’autoriser cette intervention artistique.


En réaction, les protagonistes, dans leurs désirs d’ascension, ont décidé d’occuper l’atrium de la MJC Teppes, un puits de lumière vertical de quatre étages. Cette situation a perduré une semaine. L’odeur de leurs corps constitués de laine de mouton brute a d’abord embaumé les lieux, marquant de leur présence animale ce nouveau territoire investi, puis s’est dissipée. Les Ascendants s’intégraient peu à peu à leur environnement.




Nos prétendants grimpeurs ont malheureusement vite eu l’obligation de s’exiler vers de nouvelles contrées. Ainsi, ils ont trouvé refuge dans le bosquet d’arbres d’un espace vert du quartier qu’ils ont pris sans doute pour les restes d’une vaste forêt primitive. Entourés d’immeubles dépassant avec autorité leurs protecteurs végétaux, ils se sont établis là deux semaines. En hauteur, à l’abri des hommes, ils se sentaient en sécurité.. ...mais observés.








EXPRIMER

La Manifestation

Puis sont venues les réjouissances dans le quartier des hommes, une assemblée appelée la « fête de la colline ». Ce jour là ils ont fait beaucoup de bruit, des cris, des rires. Heureusement, certains humains ne les avaient pas oublié, et étaient venus les soutenir. Brandissant des pancartes en carton, ils dansaient, tournoyaient. Les autres animaux représentés dessus s’animaient, existaient. Il y avait là tortue, poisson, buffle musqué et kangourou, koala et raie-manta, requin-marteau, lézard et oiseau, guépard, morse, ours et grand cerf, cellule, lombric et tatou, cheval. Et tant d’autres auraient voulu venir ! La manifestation a duré un peu, s’est éclipsée, mais dans les mémoires et les photos est restée. Les Ascendants parviendront-ils à cohabiter avec les humains ou seront-ils expulsés de ce territoire ?





Manifestation animale

performance participative, 2016





réflexions autour du projet J’ai voulu activer dans cette résidence des questionnements personnels liés à des préoccupations sociétales. Je me suis notamment intéressé à l’usage qui est fait des espaces publics et privés ainsi qu’à leurs enjeux. - Quels sont les modes d’expression des habitants sur ces territoires ? - Comment s’effectue la prise de parole ? - Qui peut le faire, qui y parvient, quand et comment ? - Plus largement, quelles sont nos possibilités d’action sur le réel, proche ou lointain ? - Et enfin, comment agir sur sa vie ? Jean-Louis Étienne1 utilise l’expression « mener sa vie comme une aventure ». Michel Rosell2 parle de « faire de sa vie une œuvre d’art », c’est-à-dire d’en faire « quelque chose de passionnant et d’unique ». Séparer l’art de la vie en lui conférant une prétendue autonomie est pour moi aussi absurde que vouloir dissocier l’homme de l’animal : c’est un concept idéologique lié à des schémas mentaux que l’on suit ou non. Le regard que l’on porte sur le monde, les discours qu’on lui appose, nos actes, influencent les comportements : nous construisons ou détruisons en permanence notre propre réalité.

1 - J. L. Étienne, Le pôle intérieur, J’ai lu, Paris, 2001 2 - rencontre avec M. Rosell, architecte libertaire


L’environnement et l’animalité Réinventer notre rapport à l’environnement L’environnement implique de repenser la relation au territoire : en effet, celui-ci est lié à des enjeux éthiques et politiques, dont la conception relève d’un rapport de forces entre différents acteurs. Les pressions anthropiques exercées sur lui pour des usages spécifiques orientent les comportements humains et ont pour conséquence de transformer la physionomie des paysages. On peut citer comme exemples les cultures, vergers, bocages, plantations de bois de charpente ou de chauffe, élevage, parcs récréatifs pour humains, espaces protégés tels que les parcs naturels, zones humides, forêts, ou encore les zones industrielles et d’habitations… Ces aménagements du paysage agissent aussi sur la faune et la flore, car ces choix vont perturber le milieu, et modifier les niches écologiques des espèces en place. Les sociétés humaines et animales s’entrecroisent sur ces territoires. Elles se superposent parfois (pigeons, rats des villes…), toutefois ce partage inégal des espaces crée régulièrement des conflits, le plus souvent au bénéfice des sociétés humaines. Mais pour combien de temps encore ? Dans les zones périurbaines, les quartiers résidentiels s’étendent de plus en plus sur les champs et forêts, les territoires animaux s’amenuisent ou s’adaptent comme ils peuvent : incursion dans les jardins et les poubelles, « dégâts » occasionnés d’un point de vue humain. Pesticides et produits toxiques assurent de bons rendements agricoles, mutilant et tuant de manière directe ou collatérale insectes pollinisateurs et êtres vivants. Les scientifiques s’accordent aujourd’hui à dire que nous sommes entrés dans la 6ème phase d’extinction massive d’espèces reconnue dans l’histoire de la Terre. Ainsi, les 2/3 de la biodiversité planétaire aura disparu d’ici 2020, ce qui correspond à un déclin de 60 % de la biodiversité depuis 19701 ! On estime à 95 % le nombre d’espèces disparues il y a 250 millions d’années (époque du Permien, plus grande phase d’extinction massive répertoriée), et à 65 % il y a 65 millions d’années (époque du Jurassique, correspondant à l’extinction des dinosaures). Ces faits sont donc lourds de conséquences pour l’avenir de la biodiversité terrestre. 1 - WWF. 2016. Rapport Planète Vivante ® 2016 : Risque et résilience dans l’Anthropocène. WWF, Gland, Suisse


L’animalité en question

Réinventer notre rapport à l’animal, c’est accepter de le regarder en face, et ne pas le considérer à priori comme étant nuisible. C’est vouloir lui accorder une voix, une valeur qui ne soit pas seulement établie d’un point de vue humain, c’est à dire financier (une monnaie d’échange), affectif (un compagnon), utilitaire (nourriture, vêtement, objet). Replacer l’humain et l’animal dans un contexte environnemental commun, c’est par conséquent se replacer soi-même en tant qu’humain, selon une évolution biologique, dans un maillage adaptatif. De là, découlent ces questionnements : - Qui sont nos ascendants ? - Comment s’établit la chaîne alimentaire ? - Quel rôle joue chaque élément à l’intérieur de celle-ci ? - Que se passe-t-il si l’on modifie un paramètre ? Plusieurs ? - Quelles en seront les conséquences à court et à long terme ? Questionner l’animal, c’est aussi sortir de sa zone de confort en se mettant à la place de l’Autre, et apprendre à se regarder autrement à travers lui. L’anthropomorphisme des contes et des fables est utilisé depuis fort longtemps à ces fins. La thématique de l’animalité peut également amener à prendre le risque de remettre en question les hiérarchies et les certitudes (la doxa, c’est à dire les schémas mentaux : croyances, valeurs et idées variables selon les cultures) installées dans des pratiques quotidiennes parfois séculaires. Représentation encore très ancrée, Descartes a comparé l’animal à une machine, un être non pensant qui suit son instinct. Cette notion est aujourd’hui remise en cause par l’évolution des méthodes d’observation éthologique et les nouvelles découvertes qui en découlent. En effet, une majorité de chercheurs a aujourd’hui intégré l’idée de culture animale, ou culture non-humaine (cité lors de la 11ème conférence de l’ONU dans la « Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage »). Cette révolution conceptuelle a pour conséquence d’inscrire désormais l’étude des animaux dans le champ des sciences sociales, et non plus uniquement dans celui des sciences de la vie. La culture n’est plus le propre de l’Homme. Cela signifie qu’un seul individu, dans le cas d’espèces à caractère social, peut inventer une nouvelle manière de faire et influencer les pratiques d’un groupe. Il s’agit selon les cas d’innovations, de coutumes arbitraires, de dialectes différents au sein d’une même


espèce, ou d’enseignements donnés au détriment de l’efficacité. L’animal doit donc être envisagé en tant qu’individu, et non plus seulement en tant qu’espèce. On pourrait citer en exemple le cas de ces macaques, étudiés dès les années 1950 au Japon. Les primatologues ont pu observer en direct une innovation, qui s’est par la suite répandue dans le groupe par transmission culturelle : une femelle s’est mise à laver une patate douce dans un ruisseau avant de la manger. Peut-être parce qu’ils en comprenaient l’intérêt, les autres ont commencé à l’imiter. Son comportement s’est répandu à tout le groupe, à l’exception de quelques réfractaires. À la génération suivante, tous les individus avaient adopté et intégré ce procédé. On a également observé des familles d’orques pratiquer et enseigner à leurs petits l’échouage sur la plage dans le but d’attraper des phoques. Cette technique de chasse est spécifique à quelques individus, elle n’est pas unanimement employée par l’ensemble de l’espèce. Il existe donc, à des degrés divers, des glissements possibles entre phénomènes naturels (inné) et phénomènes sociaux (acquis). La recherche épigénétique, qui s’attache à comprendre les mécanismes moléculaires qui modulent l’expression du patrimoine génétique en fonction du contexte, et les découvertes qui en découlent, amènent, comme souvent en science, de nombreuses questions : - Dans le cas d’une coévolution, où chacun est cause et conséquence à la fois, un sujet est-il préprogrammé ou façonné par un environnement ? - Dit autrement : Dans quelle mesure ces faits opèrent-ils une influence l’un sur l’autre ? - Quels sont nos droits et nos devoirs envers les animaux ? - Quelle est notre liberté en tant qu’animal humain dans ce cadre ? Et à nouveau : - Comment agir sur le réel, et comment agir sur sa vie ?


Le questionnaire et ses réponses Pour retranscrire ce sondage, j’ai choisi de lister les différentes réponses sous chaque question. Cette méthode évacue certaines données, comme l’âge et le genre, ou ce que dit d’une personne sa calligraphie hésitante ou dynamique. Ce choix a donc pour conséquence de diluer l’expression personnelle de chaque sondé dans une entité plus vaste. J’ai été amené à effectuer certaines corrections (ponctuation, orthographe, accords de genre), tout en veillant à conserver la mise en forme, sans altérer le sens des propos. Je me suis demandé où se situait la frontière entre traduction et interprétation, ou encore ce que peut signifier une non-réponse : un manque d’intérêt, un désaccord, ou bien une paresse intellectuelle ? L’anonymat des questionnaires a permis une liberté dans l’expression, les possibilités de la forme aussi : poétique ou satirique, sérieuse, décontractée… Les réponses ont été mises au même niveau d’égalité et de légitimité afin de préparer la suite du projet. J’ai voulu révéler la diversité des points de vue et la complexité du rapport au monde de chacun. En effet, tout individu est porteur d’un bagage culturel aux influences multiples, reflet de ses expériences vécues. Ensuite, le parti pris d’une liste permet d’entrevoir des domaines de pensées partagés par les participants au questionnaire sur des thèmes de société, de préoccupations environnementales et alimentaires…. On y trouve pêle-mêle des idées communes comme l’envie de voyager, le sentiment d’utilité et de bien-être lié à la proximité végétale, la volonté d’une cohabitation équilibrée avec l’Autre (l’animal, l’étranger, le différent de soi), ainsi que les tensions et présupposés qui y sont liées. On peut encore citer les peurs communes du nucléaire, des attentats, la confiance en l’avenir…


Cela m’a permis de dresser un portrait du secteur Novel-Teppes, ancré dans une époque et lié à une actualité aussi bien mondiale que locale. Il s’agit là d’un portrait subjectif et partiel, car il a fallu que les participants acceptent et prennent le temps de répondre aux différentes questions. Cette méthode se différencie par ailleurs d’une étude sociologique rigoureuse. En effet, j’ai l’habitude d’utiliser l’art comme médium car il a l’avantage d’être polysémique et de pouvoir s’adresser à un grand nombre de personnes. Une métaphore possible du quartier serait celle d’une piñata : des pensées pointant dans des directions multiples, des univers différents vécus par chacun, mais reliés entre eux. A - Votre rapport aux animaux 1) Quel est votre animal préféré ?

- la loutre - l’éléphant - chat - le cochon - aucun - le loup - le poisson - chien - cheval - éléphant - le hiboux - lapin - singe - jaguar - L’ours - La tortue - un chats - le chat - Hérisson - L’Ibis chauve - le dauphin - Girafe - la panthère - mon épouse (chat) - le chien - Panda, chien, chat, papillon, coccinelle - le cheval - euh vous pouvez répéter la question ?… j’aime les animaux sauvages en fait.

Si vous étiez un animal...

- un lombric - un chat - dauphin - un porc - un oiseau - ben un loup - lynx - une girafe - cheval - condor - un hiboux - je serais un lapin - faucon - un canard - un épervier - une chienne - le chat - lyon - le lion - âne / tigresse - un aigle - Une Abeille - un loup ou un aigle - un chien - chat - le saumon ou la truite, l’aigle ou la pie - je serais un animal qui hiberne ! Une marmotte. - le colibri - je passerais dans le chat d’une aiguille. - Un félin, pour leur grâce, élégance, vitesse et beauté.


2) Avez-vous des animaux ?

- non - oui - plus maintenant - no - / - non (nous avons eu des lombricomposteurs mais cela prenait trop de place dans notre cave)

lesquels ? - 2 chatons - chien + tortues - un chat - chat… et acariens, araignées… :-) - chiens - chats - chat - un chat dans le passé - 1 chat - chat, chiens x 3, lapin - / - 1 chat, des oiseaux, des araignées, des mouches - aucun - un chien - le chat - 2 poissons rouge et 4 enfants - lapin - chat et chien - 0 - 1 chien - 4 chats - 1 tortue - 3 poules. - chien - un chat de 4 ans et un autre de 12 ans - poux, canards, fourmis, souris, oiseaux, vers, chenilles, chats - 3 chiens, un lapin, un chat, des poissons - J’avais un chat qui est mort la semaine dernière, très dur pour moi. - chez moi : chats, chevreuils, chouettes, hiboux, lièvres, renards, faisans, éperviers, souris, rats, blaireaux, belettes, oiseaux en tout genres (…) (sangliers aussi ! ) 3) Quelles espèces avez-vous déjà pu observer dans le quartier ? - chiens, chat - chats, chien - les chiens - des humains urbains - des licornes - chien, chats, oiseaux, aragne, sourie, rate - un pigeon - ici, pas grand-chose, une pie peut-être... - le chat - uski, bordorcoli, labradore, caniche - / - surtout des corbeaux, pigeons, chiens, chats - des oiseaux - chiens, chats, oiseaux, rongeurs, insectes - chien - chiens, chats, oiseaux, insectes - chiens et chats. - des corneilles, mouettes et pigeons - chien, chat, hamster - volatiles, félins, canidés - chats, chiens, oiseaux - oiseaux, chats, chiens



- je ne viens jamais ici. - singes, rats, ratons - chien, chat, habeille, bourdon, papillon - pigeons, chats, chiens, limaces, scooters, vélos (sauvages) - chien, chat, merle, corbeau, moineau, pigeon - ? des chiens, des chats… des rats, des éléphants! ;-) - des merles, des moineaux, des mésanges, et je crois avoir vu une belette traverser la cour de l’école. - poux, canards, fourmis, chiens, chats, cheval, chèvre, poneys, âne, oiseaux, vers, chenilles - chien, chat, souris, renard, corbo, pigeon, mouette - des blattes, des pigeons, des sales gosses et aussi de beaux enfants, des papillons - Humanus Bizarus, PiouPiou, BzzBzz, Qui glisse, qui colle quand il pleut... - pigeons, moineaux, pas de mésanges hélas ! chats chiens - les chats, les chiens, les oiseaux, les abeilles, les insectes, les vers de terre, les escargots 4) Quelle est votre relation aux animaux sauvages ? - moyenne - ils m’émerveillent - admirative - inexistante ou à distance (c’est compliqué) - l’admiration - j’adore. Leur expression, le regard - je les évite - très bonne à part les corbeaux, je déteste. - rêvés - libre et respectueux - protectrice - mélange de peur et de fascination - sauvage - que on peut pas les garder - bonne - admiration non-réciproque ( ! ) - 100% - J’aurai un peu peur, mais j’adore les oiseaux. - gentille - je m’en suis pas approché - très bonne - Respect et admiration - / - Fusionnelle et spirituelle - non - quelques appréhensions - l’intrigue - je ne les touche pas ils ont plein de maladies ! - aucune. En photo ou observés dans un parc. - nulle malheureusement. - j’ai pas beaucoup relation, mais je respect aux et leur habitade. - c’est mes potes (mais mes potes ne sont pas des sauvages… quoique) - je n’aime pas les animaux de compagnie, j’aime les animaux sauvages, pour la liberté qu’ils m’inspirent, et parce que leur Énergie de vie est visible, à moi ils témoignent du Sacré de la vie.



- distante… mais je pense très fort à eux quand je dors dehors. - j’aime parler avec eux (même si on peut me prendre pour une folle) - méfiance en premier abord puis après connaissance de ses réactions et comportements : respect et considération - je leur laisse leur espace, j’essaie de ne pas trop interférer dans leur vie. - purement livresque, par exemple : « Les enfants de la Terre « (de Jean M. Auel)… Quelle est votre relation aux animaux de compagnie ? - distante - ils me font du bien - bonne - attachement fort - inconstante - c’est mes potes aussi - j’adore - la tendresse, avec retenue pour les chiens - affection - pareil que les sauvages (j’aime parler avec eux) - rigolotte. - ça va j’aime mon chat - rêvés - respect mais n’aime pas leur dépendance - très bonne - pareil je les évite aussi - Amour Fou - qu’on les laisse tranquille - gentille - très limitée, on s’observe et on s’évite ! - sympa - très très bonne. - non - ils sont mignons ils nous écoutent - la tendresse - Pour moi c’est comme mon enfant - affectueuse - la même - 100% - pas terrible avec les chiens. Bonne avec les chiens. - Dans l’idéal, j’aurais aimé avoir plusieurs chiens et chats - les personnes avec les personnes et les animaux avec les animaux. On ne mélange pas les races. - très bonne j’aime autant les chats que les chiens mais en appart trop difficile - je n’aime pas les animaux de compagnie : je trouve qu’ils remplacent parfois les relations humaines, aux dépends de celles-ci. - bonne en général, s’ils m’acceptent je les accepte aussi. Méfiance envers les chiens au premier abord. - la meme avec les utres et aussi jouer et éducation dans la societe. - Oh putain y’en a marre de crottes de chien en ville !!! - câline avec les chats. Un peu plus distante avec les chiens, je n’en ai jamais eu. - câliner un chat ou un lapin de temps en temps ça me suffit. J’ai horreur des chiens.



B - La place des végétaux dans le quartier 1) Avez-vous des plantes ?

- oui

- oui !

- non - no

Lesquelles ? - vertes + fleurs - plantes vertes, fleurs, tomates - des sapins - des sortes de plantes grasses - géraniums - fraisier x 2, abricotier, framboisier x 2 - herbes - petunia, haze - ? - d’appartement + balcons - jasmin. - un sapin d’Australie - inconnues - passe au jardin Antoine ! - vertes - diverses. Intérieur et jardin: toutes sortes - les fleurs - ne peut pas le dire - menthes - orkidet ochidée - des vertes - une multitude. - orchidées dans l’appartement, aromatiques dans le jardin - d’intérieur sur les balcons. Trop froid l’hiver, trop chaud l’été, trop de pollution - des orchidées, et ce qui se mange: herbes pour la cuisine, tomates, framboisiers, courge, courgettes, salade, radis : sur le balcon ! car nous n’avons malheureusement pas de jardin. - cactus, aloe vera, orchidées, lierre, fraises, kalanchoë, youka, plantes grasses… - avocatier, aloe vera, plantes de sous bois, orchidées - j’en ai trop pour toutes les citer mais j’aime particulièrement les sédums. Il y a une belle collection rue Louis Armand. - pérovskias, anémones, pivoines, palmier, citronnier - Plutôt des plantes d’extérieur, arbustes et fleurs (rosiers, pivoines, fleurs à bulbes, etc.) - des bien utiles. - chez moi : chênes, peupliers, figuier, pruniers, framboisiers, marronnier, châtaigner, sapins, noisetiers, noyer, lajestremia (pas sûr de l’orthographe), palmier, lys, rosiers, lauriers, poirier, bambou, mimosa, tilleul, pommier du Japon, (…) - Beaucarnea, Chlorophytum, Areca, oranger d’intérieur, cactus.



Dehors : romarin, fraise, thym. - thym - ciboulette - basilic - persil - sauge - amaryllis - tulipes - 53 roses et le reste ce sont des plantes que je ne connais pas. - marguerite, rose, les primevères, les coquelicots, les tournesols 2) Quelles plantes appréciez-vous, lesquelles vous dérangent ? - Toutes / Aucune. - aucune ne me dérange. - le canab… - on apprécie les plantes et les fleurs - j’aime tout - toutes et aucune ne me dérangent. - j’aime pas les lavandes - il n’y a pas de mauvaises herbes - aucune ne me dérange je les aime toutes - j’aime bien le mélèze, j’aime moins les orties - celles qui me dérangent : les ficus. Celles que j’apprécie : toutes les autres. - j’aime les arbres (tous les arbres), je n’aime pas les plantes qui dégagent un mauvais parfum - j’aime surtout les arbres fleuris (magnolias, cerisiers). Une plante qui me dérange ? les haies peut-être. - j’aime les plantes odorantes car elles me permettent de me sentir reliée à la Nature, même en ville. J’aime aussi les arbres ; leur présence m’aide à rester en lien avec l’essentiel sans me perdre dans les détails changeants des aléas du quotidien. - je n’aime pas trop les géraniums. J’aime les pois de senteur - les arbres / tilleuls / platane / cerisiers / bouleau / pin / sapin… Tous les arbres je les aime, aucune plante ne me dérange. - j’aime les sédums, les bulbes de printemps et les anémones même s’il faut attendre la fin de l’été pour les voir en fleur. Je n’aime pas les rosiers, ils sont moches toute l’année. - appréciées : oranger, citronnier, palmier, eucalyptus, plantes médicinales, aromatiques, chèvrefeuille. Dérangent : vinaigrier, plantes carnivores, plantes à piquants. - la liste est longue. Aucune, j’adore la nature. - toutes me dérangent, je suis allergique - Les plantes à fleurs et surtout parfumées, + me dérangent les plantes allergisantes ou invasives. - J’aime toutes les fleurs. Aucune plante ne me dérange, je n’ai pas toujours la patience de bien m’en occuper - j’apprécie beaucoup de plantes et plus les médicineles et pour manger. Il n’y a pas plantes dérangent.



- J’apprécie énormément le chêne, au pied duquel j’aime m’asseoir pour réfléchir, pleurer, me reposer… Je déteste les géraniums, que j’associe aux HLM et aux résidences pavillonnaires. - j’apprécie les cerisiers et la menthe. - aucune me dérange. Je préfère l’orkidet orchidée - Je les aime toutes sauf peut-être parfois les belles plantes humanus bizarus. - j’apprécie toutes les plantes sauf les envahissantes, une plaie dans mon travail ! - Toutes, j’aime les fleurs aussi - les lys me dérangent pour les moucherons et l’odeur. J’aime beaucoup les plantes aromatiques & médicinales - les fleurs / les fleurs qu’on mange - j’apprécie les arbres forestiers. Les houx dérangent ma fille. - toutes sauf le géranium. - J’aime bien les clochettes, je n’aime pas les fleurs qui sentent trop ! - J’aime les plantes et arbres verts. Je suis allergique au tilleul. Je n’aime pas les buis. - marguerites, coquelicots, primevères / rose, les grandes fleurs, les tournesols - toutes les plantes mellifères, les plantes vertes sauf les cactus 3) Comment voyez-vous les plantes et arbres de votre quartier ? Exprimez vos ressentis : ils peuvent être reliés à vos émotions, vos sens (vue, odorat,…) - inexistantes - ils sont laissés à l’abandon - ils m’apaisent - je les vois en regardant dehors - bien - Il a pas beaucoup d’abre et de parc - la présence des plantes et des arbres me rassure, je me sens faire partie de la nature. J’ai été choquée de voir des arbres qui ont été abattus dans mon quartier. - Si à l’origine ils étaient harmonieux, aujourd’hui leur grandeur est mon handicap pour la luminosité des appartements jusqu’au 6ème étage et l’humidité. Sans parler des déchets et urine des chiens. - je les vois avec les yeux et c’est beau !! - j’aime le parfum de tilleul que le vent me ramène… :-) - certains endroits très moches cause à l’abandon, d’autres sympas - nous passons tous les matins devant un arbre, pour aller à l’école. Nous l’avons baptisé « notre arbre ». En ce moment il est le témoin du



(illisible). J’aime sentir les odeurs de chèvrefeuilles, et les tilleuls lorsqu’ils sont en fleurs, en automne nous nous réjouissons de voir pousser du raisin juste en face de chez nous. - vivants / poumons / co-locataires / maisons des oiseaux et des insectes / plus forts que le béton - avec bonheur. En face de mon appart il y a un tilleul. Quand toutes les feuilles sont là, les oiseaux arrivent et c’est du bonheur. Malheureusement y a tant de feuilles qu’il me bouche la vue, mais bon ça donne de la fraîcheur. L’odeur du tilleul : un délice. - Les plantes dans mon quartier, c’est la VIE ! Dans notre monde artificialisé elles nous raccrochent à la réalité. Elles marquent les saisons. Ce sont des trésors, nous avons des arbres rares: noisetiers tortueux et même un arbre à mouchoirs ! - une ombre rassurante parlant avec le vent. Une odeur légère, subtile, agréable. Des arbustes libres de formes, non taillés, avec des nids. - Le quartier n’est pas assez vert. Allergie, « déprime «, on étouffe. - elles servent de dépotoir ou elles se fument - Je regrette les peupliers disparus. J’adore les floraisons de printemps aux couleurs tendres et gaies. J’aime le vent dans les arbres hauts et en automne la chute des feuilles qui dansent. - pommiers (souvenirs d’enfance en Normandie) - ils sont beaux, vivants et bien verts. Une sorte de joie et de bonheur. - j’aprécie beaucoup les plant et ça c’est que j’aime bien de la Franc. - ici & chez moi : ici, je les associe à l’artifice. Chez moi, ils font partie intégrante de la famille - mal entretenu, tags, etc - En ce moment c’est le Lilas, chaud et piquant au nez. Une odeur de jardin d’enfance. Pommes et poires au jardin du manoir de Novel ; petit havre de paix couleurs et senteurs pour les habitants du quartier. Le Lilas, tous les ans je renifle son odeur dès que je peux, je prends ma dose pour l’année. - j’ai la chance d’avoir 2 grands sapins en face de chez moi. Cela apporte de la vie dans le paysage citadin. - j’admire quand ils fleurissent, et ça fait du bien. Je vois la nature - les vieux chênes et les mancénilliers pour le romantisme de leurs références littéraires ; les noisetiers et les amandiers pour ma gourmandise. - j’aime l’arbre du coin de la rue. Je crois que c’est un cèdre du Liban. - Je trouve qu’il n’y a pas assez de plantes dans mon quartier. - embellissement, cacher les véhicules et atténuer leurs bruits. Rappel de la forêt.



- comme des êtres changeant aux fils des saisons, qui « animent », changent et décorent mon chemin. - des jardins partagés en permaculture ça serait vraiment bien - j’aime les plantes sur les balcons, dans les jardins, les lieux publics, les couleurs vives, bigarrées, dans les extrêmes : bambous, myosotis, pâquerettes, champignons, choux… C - Identité et histoire personnelle 1) Quel âge avez-vous ?

- 36 - 47 ans - 23 - 74 ans - 22 - 11 ans 1/2 - 36 - bientôt 60 - 58 - 642 ans - 28 - 56 ans - 29 - 13 ans - 64 ans - 10 ans - 60 ans - 42 ans. - 36 ans et toutes mes dents

- 32 - 30 - 26 - 35 ans - 67 ans - 30 ans - 7 ans - 49 ans - 37 ans

- 30 ans - 58 ans - 9 ans - 28 ans - ballot 67 ans - 33 et ma fille 7 - bientôt 27 ans - 26 ans 1/2 - chuis grand !

2) Depuis combien de temps vivez-vous dans le quartier ou le fréquentez-vous ?

- 8 ans - 20 ans - 4 mois - depuis 1979 - 8 ans - 3 ans - 2 ans - 25 ans - 10 ans - 15 min - 10 mois. - 5 ans - 1 mois - 2002 - 10 ans - 1 semaine - 6 - 6 mois - 30 ans - fréquente depuis 4 ans - Je vis à Annecy mais je vais à la MJC des Teppes. - 45 ans - 17 ans et fréquente depuis 40 ans - jamais - je ne le fréquente que peu. - 30 ans - Je n’y vis pas mais j’y passe depuis 5 ou 6 ans. - 5 ans - J’y travaille et j’y ai habité avant. - 3 ans - depuis 8 ans, très ponctuellement… - 1 an - ici : 1 mois. Chez moi : 22 ans - J’y habite depuis 1 an. Je le fréquente depuis que je suis née (grands parents) - 10 ans que je fréquente le quartier et 7 ans que j’y vis.



- Je ne vis pas dans le quartier ! Je fréquente ce quartier car je vais à la M.J.C.

3) Où habitiez-vous avant ?

- Marseille - Le Fayet - Haute-Savoie - Alex - en centre-ville et dans d’autres régions - Isère - Avenue Gambetta - à la maison - j’habite dans un autre quartier - Meythet - au quartier du Parmelan - vers le stade - Cusy, Narbonne, Meythet - Paris - Annecy-le-Vieux - là bas. - Argentine, Bolivie. - Marseille - Pas chez moi ! - a-Lyon - prigi a pringi - à Annecy - à Iffendic en Bretagne - Annecy - Dans un autre quartier. - à Chamonix - Lille sud. un quartier très bétonné. - ailleurs qu’ici… - plateau d’Assy, Paris - Saint-Féréole - à la campagne - Je suis parisienne - dans l’Isère et avant Annecy. - Avenue de Genève (7 ans), Pays de Gex avant. - Avant j’habitais à Novel, maintenant en centre ville ! - en Savoie, St Pierre d’Albigny, Chambéry, Lyon. - au milieu des montagnes (encore ! ), en Maurienne. - en montagne, dans les Aravis. Et avant dans les Alpes de Haute-Provence ♥♥♥

4) Quels sont les métiers que vous avez déjà exercé ? - AHAHAH ? - c’est perso - ingénieur - plomberie - la cuisine - enfant - jé que 7 ans - trop petit - hou là là… - Informatique

- vente, graphisme PAO - animatrice, hôtesse d’accueil - 1) employée de bureau 2) maman ♥ - artiste, médiatrice, serveuse - électricien, gestionnaire, magasinier - le commerce, le secrétariat, travailleur social - vente, service, cueillette, ménage - acteur de l’éducation populaire - tout, je suis multifonctions - nombreux et intensément variés.



- Animation, Mc Do - coiffeuse, employée bureau, éducatrice. - vendeuse, caissière - professeur, artisan en macramé. - femme de ménage, caissière, vendeuse - Préparatrice en pharmacie, assistante maternelle - un peu de tout, un métier n’est qu’une forme d’expression. - Ingénieur, vendeur, illustrateur, éboueur - guitariste dans un groupe de rock, serveur, crêpier, glacier, livreur de pizzas, épicier, ouvrier agricole - Professeur d’histoire de l’art, attachée culturelle, médiateur - prof de ski, prof d’art, artiste, médiation, vendeuse… - professeur, scieur, maître chien, plongeur, agriculteur, bûcheron, charpentier

- serveuse, assistante du boucher, assistante d’éducation (pionne), traductrice - psychomotricienne, formatrice, animatrice (enfants), responsable de relais assistantes maternelles et poète à mes heures perdues (façon de parler)

- agent de production, auxiliaire de vie, agent recenseur, caissière, agent de nettoyage, chargée de communication - Aide à domicile pour personnes âgées, femme de ménage, réceptionniste en hôtellerie, serveuse 5) Avez-vous une anecdote à raconter sur l’un de vos ancêtres ou sur quelqu’un de votre famille ?

- ? - wouah la famille… - ??? - (dessin de fleur de lys) - NON !!!!!! ???? - Ça doit être des Vikings - oui - que mon frère ave fait pipi dans la voiture il avait 9 ans. - mon grand-père avait des lapins… pour les manger ! Sauf mon lapinou..ou pas ! - j’ai passé des vacances à l’école des Fins car mon oncle était directeur - j’vais pas inventer non plus: GG il dit sanglier au collet !! - ma grand-mère lavait les chaussettes d’Éric Cantona. Haha. (c’est vrai) - Sur les animaux ? Envahis par des hordes de lapins sur un terrain en bord de mer, mon père avait tendu des cordes aux quatre coins enduites d’un produit sensé les éloigner. Nous étions encerclés, les lapins se moquaient pas mal de son installation et nous ne pouvions plus supporter ni l’odeur ni cette installation. Les lapins venaient nous narguer jusque dans nos tentes c’était très drôle. Mon père était furieux tellement sûr de la réussite de son plan… - mon arrière grand-mère avait 11 doigts de pieds.



- je descends d’une famille de Brasseurs. La brasserie familiale, occupée pendant la Seconde Guerre, n’a pas pu être reconstruite (elle avait été fortement endommagée). Ma famille s’est alors reconverti dans la culture : cultivateurs pommes, poires et pommes de terre ! - mon grand-père avait un potager. Je l’aidais à tailler les poireaux, à faire la soupe et les confitures de mûres. - je serais la descendante directe des De Compey, nobles qui habitaient le château de Thorens (via un enfant illégitime). Les De Compey ont été chassés et remplacés après que l’un d’eux ait assassiné un De Menthon. La légende familiale veut qu’en réalité c’est parce qu’il courtisait une princesse de Corse que la famille est entrée en disgrâce… - ma tante quand elle était petite voulant être achetée par une sorcière en Italie, ma grand-mère ne voulant pas, la sorcière a mis une poudre autour du berceau pour que personne ne l’approche. - Mon grand-père vivait avec une balle derrière l’œil (Guerre d’Algérie) - (il y a de nombreuses années) Mon oncle, très humain, avait un jour pris en autostop une japonaise si bien enceinte qu’elle a accouché à son domicile. Quelques mois plus tard, il a reçu du Japon une lettre de remerciements dont l’adresse était très succincte: son prénom, sa ville : et c’est arrivé ! - Un oncle de ma mère a posé le drapeau français en haut de la Tour Eiffel, grâce à sa petite taille. - Il mesurait 76 m de haut. Des branches grandes comme ça. Il a passé sa vie dans le Sud-Ouest de la Sibérie, là où les arbres font du bois pour l’hiver. - mon père un jour a sauté à pieds joints sur le téléphone de la maison. - arrière grand-père brulé dans les fours crématoires - Mes grands-parents juifs étaient racistes. :-( Je ne tolère pas l’intolérance ! :-) On est tous différemment pareils ! - Il se pourrait que Jean de Thevenot soit un ancêtre de ma famille. C’est un explorateur qui a ramené le café en France. Et j’ai toujours détesté le café ! - mon grand-père qui était pêcheur en Bretagne devait tremper son pantalon un hiver dans la mer pour l’enfiler à cause du gel… - Maman était formidable et très courageuse. Le décès de ma fille à 4 ans. Horrible. - J’ai découvert que mon arrière grand-père s’était inventé une particule à l’État civil avant de partir à la guerre (39-45) ; en retrouvant le vrai nom & la famille j’ai redécouvert aussi toute mon Histoire, famille béké de Martinique qui a aboli l’esclavage. - Certains étaient des guides de haute-montagne. J’imagine leur trajet en montagne il y a 2 ou 3 siècles. - Le grand-père de mon mari et ses frères étaient italiens. Ils venaient


Panneau n°1


en France vendre des pierres à aiguiser et leur devise était : « Tarantola, tarantoli si elle n’est pas bonne ramenez-la ». - Anecdote sur le quartier : à la place du parking de la CICN il y avait un champ avec des animaux. Un voisin accueille une nouvelle habitante en lui disant « Ici nous sommes bien, il y a même une ânesse, elle s’appelle Margerite ». Il ignorait que c’était aussi le prénom de la dame. - le surnom de mon grand-père maternel était « chouchouille « mais je ne sais pas pourquoi. - pendant la 2nde Guerre Mondiale, mon grand-père maternel habitait Lyon et a dû se rendre un jour à une agence de son entreprise de maçonnerie située à Montpellier. Faute de voiture ou de moyen de transport public ou d’essence, il y est allé à vélo en deux jours ! (et revenu idem) 6) Avez-vous une histoire à raconter sur l’un de vos voyages (dans un lieu proche ou à l’étranger) ? Vous pouvez aussi parler de quelqu’un que vous avez rencontré - non - la Grèce il y a 30 ans… sac à dos… - ? - Ile de Ré. L’océan c’est moche. - Quand je suis aller à Barcelone pendant l’école. - Au Guatémala, perdus dans la jungle sous la pluie, on a rencontré un couple qui venait de la même ville que nous ! - Créateur du club des sports Annecy Semnoz (ski alpin de compétition) 1982, j’ai eu le plaisir de travailler avec les écoles et collèges pour leur aménagement du temps scolaire. J’ai apprécié le dialogue constructif avec les responsables. - oui j’ai été en Croatie et en Afrique, et c’est beau. - j’ai fait le tour de l’Italie, un été, il y a quelques années. À Rome, je dormais en tente. Il y avait tellement de moustiques que mes pieds étaient boursouflés de piqûres. - Cet hiver je suis allée écouter un concert de musique à l’Impérial. J’ai rencontré une femme extraordinaire avec qui nous nous sommes mutuellement raconté notre vie. J’étais épatée de sa force de vie et de son enthousiasme, de son âme « aventurière », malgré son âge avancé. - lors d’un voyage en Algérie, on s’arrête pour faire un repas dans une famille. En repartant le soir, pour plus de facilité, on me porte en poids dans ma voiture. Et arrivés à destination à une centaine de kilomètres, je réalise que j’avais oublié mon fauteuil roulant ! - J’ai eu la chance de visiter Mayotte, île non loin de Madagascar. Lors d’une sortie à la plage en bordure de forêt, j’entends des bruits dans les


Panneau n°2


arbres, branches qui craquent, feuilles qui bougent, puis des cris que je suis incapable d’identifier. Je questionne la personne qui m’accompagne. Elle me répond : ce sont des makis. Je fixe alors la cime des arbres et là je vois une colonie de lémuriens… Magique ! - Amsterdam (Perdus dans la ville, détour de 12 kms pour l’hôtel) - Lorsque nous avons crevé 2 fois au Brésil loin de lieux habités (plus de roue de secours), la nuit et avec un bébé, sans nourriture d’avance. Finalement, après avoir atteint un hameau, nous avons été hébergés chez le commerçant du village et réveillés à l’aube par les cris d’un cochon qu’on égorgeait chez nos hôtes… - C’est un prof de sport, la clope au bec, pris en stop ce matin, une fois à Hauteville sur Fier nous mangeons un flan et un éclair au café bien sucré. Merci les copains. - Apres voyage a la joungle dans la Bolivie, commence apprécier plus las plant et les animals, et savoir par que utiliser chaque chose. Plante. - J’ai beaucoup fumé en Inde. - Je peux me targuer d’avoir mis les pieds dans tous les pays voisins (frontaliers) de la France… de manière extrêmement courte cependant ! De 50 min à 2 jours. - Sur la Bretagne car c’est joli mieux que Haute-Savoie - En Thaïlande j’ai vu une petite fille de quatre ans couper sa pomme avec une petite machette, sans surveillance, elle était tout à fait à l’aise. Deux femmes, qui ont le même prénom, Anne-Marie, m’ont marquées. La première, il y a 14 ans m’a fait découvrir le commerce équitable et a participé à ma compréhension de notre système capitaliste global. La deuxième, que je côtoie depuis un an est aussi un exemple pour moi. Pour sa générosité et son implication pour des personnes d’une communauté minoritaire à Annecy. - Au Pérou, j’avais rencontré une classe d’enfants en voyage. Ils avaient tous tenu à prendre une photo avec moi, car avec mes cheveux clairs et mes yeux bleus j’étais la personne exotique. Je ne parlais pas espagnol mais j’ai passé un très beau moment avec eux. - À Bali, par infantilisme, j’ai voulu prendre l’hôtel en face de la Monkey Forest à Ubud. J’ai lavé mon linge en arrivant par nécessité cruciale. Et les singes sacrés, qui ont la rage mais sont de fait habilités à se promener partout, m’ont piqué toutes mes culottes. Je ne les ai jamais revues. - Pendant un trip de trois jours en canoë kayak en Patagonie dans le parc des Torres Del Paine. J’ai rencontré un garde-forestier qui vivait des mois dans une petite cabane en bois. Entre la mer, un fjord et un glacier énorme!!! - En 2008, la cousinade de notre famille avait lieu à Port La Nouvelle.


Panneau n°3


Belle occasion de visiter cette région du Languedoc que je connais très peu et de me régaler de poissons et fruits de mer. Déception ! Les pêcheurs avaient dépassé les quotas, j’ai dû me contenter d’une entrecôte en regardant les bateaux amarrés au large. - Oui mais tu les connais quasi toutes déjà. Et celles que tu ne connais pas on se les racontera. - À Bordeau il y a avait une piscine j’aitai avec mon mayo de bain et mon frère ma pousser dans la piscine. - Je suis allé en octobre 2015 à Mandelieu-la-Napoule; il y a eu le soir du 3 un « déluge provençal » ; nous étions placés sur une hauteur, et nous n’avons appris que le lendemain par les informations que des gens étaient morts noyés à une encablure de chez nous… J’aurai dû rencontrer quelqu’un… qui n’est pas venu ! 7) Avez-vous une passion ? - le « PSG » - la musique - mon épouse… - la rigolade - le bricolage, être avec les autres - oui - sport et l’animation d’association - courir - oui. Je dois dire laquelle ? - yoga - La vie, les comics, ma famille. - la vie - la piscine et ma mère - le foot - L’art : à savourer sous toutes ses formes. - trop. - Plusieurs :-) (avec une bosse sur la tête) - m - Oui j’ai une passion pour le théâtre. - Oui, la musique. - l’art et l’environnement. - oui les légos - jouer aux jeux vidéos - futbol - La montagne (été et hiver) - le cinéma Bollywood. J’achète des DVD de films indiens à Paris - la lecture, l’écriture, les voyages, rencontrer des humains sympas… - j’aime me baigner l’été dans les cascades, cuisiner des biscuits en hiver et me balader dans la neige. J’aime faire des cueillettes de feuilles comestibles au printemps et lézarder au soleil. - pas vraiment. J’aime me balader, faire les magasins. - peut-être deux : écouter l’orgue et pratiquer le aïki-do. - la lecture, la découverte d’autres régions de France ou du monde - Le théâtre, la musique depuis peu. La nature depuis toujours. - La découverte (des gens, de nouveaux lieux, de nouvelles activités) - la chanson, tout ce qui est de la création et l’art. Je pratique patch et mosaïque.


Panneau n°4


8) Définissez votre propre identité (soyez subjectifs et laissez parler votre imagination) - j’ai une belle barbe - Chevalier errant / mercenaire - je sais pas - humaniste et extraterrestre - bon gars - souriante, ouverte, bavarde - je suis une personne calme, qui écoute et observe tout en allant vers l’autre pour créer un lien, un échange. Parfois un simple bonjour échangé me rempli de satisfaction pour un long moment. - d’origine de la campagne j’ai côtoyé beaucoup d’animaux, ce que j’ai appris avec eux c’est qu’ils sont doux ou affectueux mais dans un réflexe ils sont méchants. L’instinct animal prend le dessus. - je suis un peu rêveuse, souvent plongée dans mes projets imaginaires, scénarii idéaux. Assez optimiste, je pense que le meilleur m’attend. Sociable, peur de la solitude. Amoureuse ♥ - besoin d’évasion, de rêver, d’imaginer à travers les récits des autres - je suis une personne qui aime bien vagabonder, et j’adore apporter du bien être aux autres. J’aime bien voir ce léger sourire qui éclaire un visage. - je suis une terrienne, je suis une hominidée membre de l’espèce humaine. C’est pour cela que je suis pleine d’idées, je vis dans une ère ultra moderne. - je suis une personne de beaucoup curieuse, je suis assez bavarde quand je connais la personne, sinon je suis timide. Je stresse pour un rien, je m’énerve beaucoup - loyal, vif, déterminé, procrastinateur (parfois), et certains des 7 péchés capitaux - Annécienne calme et ensoleillée, quelques brumes et de rares orages, amoureuse de son lac et de ses montagnes, respectueuse des autres. - Magicien blanc avec en support la graine jaune et en support le serpent rayé.

- je suis une personne que ancore cherche la rue (le chemin) pur une vie millor, et je assei aprond (apprendre) plus de les utres. - direct, logique, neutre, émotif, dur, fort, faible, déterminé, pauvre, riche, rigolo. - un poulet avec une dinde de l’espace temps. avec une calache - origine espagnole rond, brun, méchant et gentil, mat. - Je suis une maman poule anticonformiste. Rêveuse, optimiste, un pétale qui s’envole. Je veux profite de la vie et que la vie profite de moi. - je suis quelqu’un d’humeur joyeuse qui essaie de voir le meilleur dans tout ce qui peut m’arriver, je saisis les opportunités de trouver le bonheur. Fidèle en amitié. Travailleuse, fêtarde, patiente, j’aime la solitude mais aussi les nouvelles rencontres !


- Je suis un plasticien qui investit la réalité quotidienne comme « son champ « artistique… Mon outil « la plastique sociale » se veut instituer la relation comme trait fondamental de l’être humain… - Je suis assez gentille, serviable, mais il ne faut pas me marcher sur les pieds - Espiègle volcanique spontanée effervescente amoureuse solaire créative rieuse euphorique ombragée aimante sociable râleuse - ??? - Yeux, bouche, cheveux longs et bruns. Avec de la joie de vivre et grande curiosité. - Je pense être sympathique, je suis dévouée mais pas trop pointilleuse. - Identité : internationale. Couleurs : multiples. Origines : diverses. Langage : commun. Âge : incertain. Profession : chercheur. Objectif : trouver. - émotif, actif, secondaire : tel je me suis découvert adolescent, tel je continue à vivre, avec plaisir, en rencontrant tous les jours quelque chose de nouveau, ce qui me rend optimiste quant à la possibilité de mes concitoyens de se considérer égaux entre eux. 9) Sans vos contraintes actuelles, quels seraient vos projets ? - voyager - voyages, voyages, voyages - dormir - partir vivre au bord de l’océan - pareil. - Peindre, dessiner, exprimer, faire réagir. - ????? - Construire une tour médiévale de l’An Mil (Mille). - l’art plastique - monter une association pour les pays pauvres - Le tour du Monde ! - les mêmes plus abouties. - J’habiterais à Malibu - je voudra voider beaocup. - voyager autour du monde pour rencontrer d’autres personnes différentes de moi et découvrir leur façon de vivre. - rendre un monde plus humaniste avec solidarité. L’argent pourri le monde et le gain en particulier. - contraintes: finir mon mémoire, manque d’argent. Je partirais au Népal pendant un mois avec mon amoureux. - voyager: Amérique du Sud, tel un tour de « France « : apprendre la poterie en allant de potier en potier pour profiter de leur savoir-faire en échange de services (recycler la terre, préparer l’expo,…) - avoir un grand atelier avec plein de matos. Et accueillir des enfants: faire de la poterie ou bien de l’expression (dessins, découpages). - courir la forêt à la chasse aux morilles ! Voyager en Sicile pour voir l’Etna. Vivre dans une grande maison avec un atelier pour bricoler.


- j’aimerais déménager d’ici (j’aime pas ce quartier), me marier avec l’homme que j’aime, passer mon permis. - les voyages et les rencontres. Les échanges de points de vue. - Partir à l’étranger (Nouvelle Zélande) et faire le tour du monde pour partager mon savoir dans l’animation. - partir à l’aventure, à l’étranger. Découvrir des paysages, des sociétés différentes, de nouveaux amis - Voyages + ou - lointains, découvrir des portions de territoire à pieds par exemple, apprendre d’autres langues, activité sociale d’entraide à définir - les mêmes, y a pas trop de contraintes… ou bien des projets très souples. - Voyager, faire encore un bébé, vivre avec d’autres personnes, voyager !!! - Voyager ! (Islande, Egypte, Patagonie) - Reprendre mon travail d’écriture et de recherche sur l’intercession. M’occuper de mon épouse… - refaire mon appartement, il commence à avoir les murs gris - Je n’ai pas de contraintes et je veux être comédien - Je n’ai pas de contraintes. Mes projets : voyages et week end découverte en France - détruire le mot « projet «. ref : Franck Lepage - Participer à la construction de maison en bois au sein d’un collectif de volontaires, ou / et vivre en zone inter-tropicale sur les traces de Francis Hallé en partageant la vie des autochtones… 10) Quelles sont vos interrogations du moment ? - pourquoi ? - Par où vais-je commencer ? - X - Pourquoi une telle question. - ?? - À part 2 DS qu’est-ce que j’aurai à mon anniv’ ! - ? Je m’interroge… - Comment m’a vie va se passer ? - Est-ce que je vais répondre à toutes les questions de ce questionnaire ? - comment agir pour garder une société humaine respectueuse des uns et des autres ? - fille ou garçon le bébé ? Va-t-on changer de région ? - ai-je fait le bon choix de répondre au questionnaire - l’individualisme dès la plus jeune enfance et le non respect des hommes et des choses - Comment terminer ce mémoire ? Comment trouver un travail ? Devrais-je déménager ? - beaucoup, mais surtout aujourd’hui pourquoi ne pas le faire ? - comment mieux vivre à la ville et moins me sentir « ovni « au milieu de


mon quartier, ou comment déménager à la campagne - changer de lieu de vie ? baisser les bras, me laisser vivre, ou reprendre encore une fois le taureau par les cornes. - Est-ce que je vais trouver un nouveau travail pour enfin quitter mon emploi actuel qui ne me convient plus… ? - Vais-je mourir jeune à cause de mon poids ? Vais-je toujours y arriver financièrement ? Qu’y a-t-il après la mort ? Les esprits existent-ils ? - Vais-je avoir mon BPJEPS ? Est-ce que le monde va guérir ? - Est-ce qu’il va faire beau cet été ? - peur des attentats, peur de perdre un être cher. - Par rapport au climat international actuel, comment gérer la violence, les discours haineux, comment sortir de tout ça en restant « humain »… - comment rester dans une communication consciente et universelle. - je pens que c’est possible vivre dans un monde meilleur. Pourque pas ? - Puis-je un jour faire de cette fille, la femme de ma vie ? As-tu trouvé du travail ? - Comment vais-je faire pour payer mon proprio dans trois jours ? Je mets toute mon intelligence en mouvement. - Comment je vais pouvoir concilier la reprise du travail (5 ans de congés parental + chômage :-) ) et un équilibre de vie satisfaisant. - Je me préoccupe beaucoup de réussir dans mon nouveau métier, le maraîchage. - quel sera mon avenir et celui de ma fille et mes petits enfants - L’avenir. La solitude. La création moi qui suis théoricienne. L’amour. La sécurité financière. - Si mes élèves vont gagner le concours « Résister par l’art et la littérature » - L’avenir de mes enfants. Lorsque j’ai débuté dans la vie professionnelle, changer d’employeur : aucun problème ; faire des projets immobiliers : tout à fait possible… Aujourd’hui ce n’est plus le cas. - Comment va-t-on faire pour aller vers plus d’amour, de douceur et d’humanisme ? - la dissémination du nucléaire (artificiel) et le gaspillage des ressources naturelles perpétré par une minorité de nantis inconscients. 11) Quel héritage voulez-vous laisser ou ne pas laisser aux générations futures ? - rien ! - Ma bonté - rien

- Heu… la paix dans le monde. - Ma fortune (si j’en aurai ! ) - laisser un peu d’eau.


- X - 1000 € chacun, un bon travail - Art’dep… - Je ne sais pas - mes valeurs - ne pas leur laisser : des déchets nucléaires. - un monde beau à découvrir riche de différentes cultures - je souhaite laisser une sagesse basée sur « savoir vivre en paix » - un peu de bonheur, avec du travail et une société qui partage et respecte l’opinion de tous. Moins de politiciens (2/3), et ne pas avoir des écoles qui donnent des privilèges à des postes de hauts fonctionnaires. - évidemment plus de paix, de tolérance, moins de peur des autres, d’interdictions, plus de nature, moins de bruits, plus d’espoir… - je voudrais leur laisser la découverte - à poursuivre, pour faire mieux ! - du langage du cœur. Je voudrais leur laisser le goût de la solitude qui permet d’être bien avec soi-même et du coup d’être bien avec ses proches. Je voudrais leur laisser la capacité à prendre le temps et à ne pas trop se laisser embarquer et emmener dans des tourbillons de futilités et LA LIBERTÉ DE CHOISIR SA VIE - l’envie de créer manuellement, de laisser son envie, son imagination aller dans la création et aboutir dans le plaisir de créer et faire plaisir / à voir / à offrir et un accomplissement perso. - J’aimerais bien pouvoir ne pas laisser en héritage des déchets radioactifs, plastiques et autres produits toxiques… - je veux pas leur laisser de la misère. - le désir d’aller vers les autres aussi différents soient-ils. - À laisser : mon projet d’animation, l’équité. Pas laisser : les conneries TV, le « système ». - Un environnement préservé. Une solution au changement climatique. Une meilleure répartition des richesses et stop au pouvoir des industries. - Des notions telles que la solidarité, le sens de l’accueil et de la bienveillance envers les autres. - je veux laisser égalité. Je ne veux pas laisser égoisme. - Je veux laisser un héritage émotionnel ! - La question à l’envers : quel héritage les générations futures aimeraient ou n’aimeraient pas obtenir ? Voudront-elles toujours consommer en masse, se laisser gouverner, etc ? - J’aimerais laisser le respect de toute vie, de l’inerte et des énergies. - J’aimerais leur laisser l’envie d’apprendre, de découvrir, de faire soimême, de partager et de vivre en symbiose avec la nature et les personnes qui nous entourent. - La compassion. L’écologie. La solidarité. L’humanisme. La simplicité. La paix intérieure. L’importance de l’Autre à travers toutes les relations.


- De l’herbe, de l’oxygène et la paix voire un peu de libre imagination - Le respect de tout: des autres, des valeurs, de l’environnement… Malheureusement, le monde est devenu hypocrite et égoïste, chacun pour soi mais plus tous pour un. - comme si j’avais le pouvoir ou l’importance suffisante pour décider. - des sols vivants, une biodiversité en santé et beaucoup d’amour et d’humanisme ! - Savoir de se débrouiller avec ses dix doigts, savoir jardiner, savoir respirer, manier le sabre pour « couper son ego ».

D - Questions bonus 1) Fermez les yeux, pensez à des chevaux, comptez jusqu’à 3,5 : aimez-vous le vert ?

- oui - le vert sur les collines - oui !! - dans la nature hors des villes - et oui - ben ouais enfin surtout les chevaux. - oui ! - ça dépend quel vert - non - je vois plutôt du marron… - pour que pas ? - oui le vert kaki - la camargue - Laisse venir et observe et ressent... - Je n’aime pas le vert. - oui, c’est la couleur de l’espoir - Oui. Berlinde de Bruyckere a zigouillé des chevaux. - Oui, le vert des champs où ils s’ébattent - Je suis en train de traverser le pré sur le cheval au galop. Je suis crispée (je n’ai pas l’habitude).

2) Dessinez un plan de ce que vous voulez (lieu, objet). Accompagnez d’une légende

- je sais pas faire - de belles constructions, maisons et immeubles en pierre avec des balcons décorés et œuvrés. Ne pas construire en cube et bloc sans recherche d’architecture.


3) C’était mieux avant / c’était pire avant ? Pourquoi ? - Pire car : le servage / la dîme / + le soleil tournait autour de la Terre (moins pratique) - avant : c’était mieux avec peu de constructions, plus de nature, moins de voitures et moins de bruit. Parce que le cadre de vie était plus paisible. - c’était mieux : les gens se posaient moins de questions. C’était moins bien : moins de possibilités pour chacun, de choix de vie - je sais pas je suis trop jeune - + la solidarité de la société. Des responsables (écoles, mairies, etc…) qui soient des exemples et respectables pour les jeunes. - rien ne change. - ni mieux ni pire ça dépend où mais une ambiance sûrement plus apaisée. - c’était différent. J’aime globalement ma vie. - mieux avant : oui, à cause des problèmes de mémoire. Je ne garde que le bon. La mémoire sélective. - pire avant, j’étais mal dans ma peau, je me traînais un peu avec ma galère, j’étais un peu fermée. - C’était pire avant quand on ne pouvait pas choisir sa vie, quand son genre influait sur ses activités, son destin. On ne pouvait pas découvrir tous ses talents, ses compétences et s’épanouir. C’était mieux avant quand il y avait moins de monde, moins de maisons, il y avait plus de champignons ! - Non, c’était différent. Le contexte a changé. Les mentalités aussi. - J’ai 22 ans et malgré le fait d’avoir lu comme pas mal de monde les manuels d’histoire, et bien, je n’ai pas accroché. Je sais juste que c’était ni mieux ni pire, le bonheur dépend de notre état d’esprit et de la façon dont on cherche à avancer dans la vie. Quoique avant 2PAC était vivant. - Mieux avant, il y avait le disco - problèmes disparus / problèmes apparus. Les mentalités ont changé (individualisme, irrespect) - Car c’est génial maintenant ! ;-) - je se pas, mais je pens c’est très possible être mieux maintenant - c’était mieux car on était fort. C’était pire car on était aveugle. - Tout dépend de quel « avant « on parle... - c’était beaucoup mieux, car il y avait la mer - Avant c’était pareil, c’était aussi le bon moment ! - C’était mieux avant pour la communication entre les individus. Les besoins qu’on avait. L’insouciance du futur. - c’était pareil… les gens se plaignent de toute façon.


- tellement de guerre, de pauvreté, et de menteurs au gouvernement - MIEUX AVANT Le Monde s’est pourri lentement à travers l’individualisation spirituelle & « l’évolution » technologique. -? - avant c’était mieux car après c’était encore mieux. - c’était mieux avant, j’étais jeune. - Avant l’espoir et les projets faisaient parti de notre quotidien. À présent, les jeunes sont négatifs et à juste titre. L’incertitude est omniprésente et grève toute projection. Quelle tristesse, du vert nous sommes passés au gris. - L’herbe est toujours plus verte dans le champ d’à côté… Mais c’est uniquement dû à l’angle de réflexion de la lumière. - c’était mieux avant : Pace que Papa etait jenti ile menement papa est mechant - j’espère que ça ira un peu mieux demain ! - Les hommes préhistoriques ne se posaient pas cette question. Chaque époque est bonne à vivre, l’homme trouve des solutions à ses problèmes du moment s’il s’unit aux autres hommes. 4) Créez une composition en couleur avec au moins 2 de ces éléments : -un habitat collectif -une chaussure -un lit -un mouton -un objet de votre environnement proche Donnez un titre. - des bâtiments dont la conception n’est pas des boîtes empilées ??? Des extérieurs aux couleurs chaudes et harmonieuses, des espaces aérés et des garages en nombre minimum équivalents au nombre d’appartements par logement. Prévoir des grands axes de circulation. - trop tard 4/04 - Mon logement un peu bordélique avec plein de couleur, j’aime les couleurs. Ça respire la joie. -? - je nait rien comprit

Merci pour votre participation !


Remerciements Merci à celles et ceux qui ont eu la patience de lire et relire ce livre afin de le faire exister. Merci également à Olivier Godeux, responsable de l’arteppes, pour son soutien et sa contribution à la réalisation de ce livre post-résidence artistique. Et bien sûr, merci à toutes celles et ceux qui ont participé de près ou de loin à l’ensemble de ce projet artistique. Ville d’Annecy Conseil départemental de Haute-Savoie Cette édition a été rendue possible grâce au soutien de l’arteppes - espace d’art contemporain, mjc Teppes, Annecy. Impression septembre 2017


ESPACES VIVANTS Antoine Perez - 2017 https://issuu.com/antoineperez

Une rĂŠsidence soutenue par :



Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.