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Quand l’huile d’olive est un grand cru

e Domaine Arije vient de coiffer au poteau les grands domaines oléicoles du nord en remportant pour la deuxième année consécutive le Trophée de la meilleure huile d’olive extra vierge, décerné au Salon international de l’Agriculture de Meknès par le Ministère de l’agriculture et de la pêche maritime. Il faut dire que depuis 2012, l’huile Arije rafle sur son passage toutes les récompenses que ce soit en Allemagne, en Italie ou aux USA. Pourtant, quand il acquiert en 2004 ce domaine de 20 hectares, situé au Sud de Marrakech dans la Plaine du Haouz, Frank Robbez-Masson, industriel du secteur du luxe, ne connaît rien aux olives, il fait alors appel aux conseils de son ami Marco Magelli, qui est un grand spécialiste italien de l’huile d’olive. Il plante 4.500 arbres de la variété picholine du Languedoc, se dote d’un matériel de haute technologie et se lance dans la production de 4 variétés d’huile

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extra vierge : la picholine, l’arquebina, la beldi et un mélange picholine arquebina. Franz Robbez-Masson s’attache alors à apporter un soin méticuleux à chaque étape de la production. Le premier secret d’une huile de qualité est de réduire au maximum le temps de stockage. Idéalement, les olives doivent arriver au moulin immédiatement après la récolte, dans la même journée, sinon le processus de fermentation s’engage et le goût des olives s’altère rapidement. Au Domaine Arije, les olives sont ramassées à la main et traitées à peine deux heures plus tard. En outre, l’utilisation d’une technologie de pointe permet d’obtenir un taux de polyphénol particulièrement élevé. Comme disait Hypocrate, notre nourriture peut être notre meilleur médicament et les polyphénols sont reconnus pour leur activité anti oxydante, il préviennent l’obésité, les maladies cardio–vasculaire, diminuent les risques de cancer. Enfin pour que rien n’altère sa qualité, l’huile Arije est conservée dans une cuve en inox avec une température contrôlé et mise en bouteille au Domaine avec un verre filtrant les UV à 98%. “Aujourd’hui, notre huile a gagné la reconnaissance des spécialistes un peu partout dans le monde, dit Frank RobbezMasson, mais nous souhaiterions qu’elle soit aussi présente sur les tables des bons restaurants de Marrakech dont nous sommes heureux et fiers de valoriser le terroir.” Un appel aux chefs de notre ville que nous n’hésitons pas à relayer… Pour l’instant, l’huile du Domaine Arije est en vente au restaurant Bougainvillier dans la Médina, la Picholine est la plus corsée et l’Arquebina, la plus douce, a un petit parfum d’Italie. P.F. http://domaine-arije.blogspot.com

MARRAKECH, DESTINATION GOURMANDE DE LA TULIPE AU MENU…

our la seconde édition du trophée Marrakchef, du 12 au 14 juin il a fallu un vrai tour d’Europe pour sélectionner quatre chefs “avec la patate”, des chefs qui bougent, incarnant une cuisine jeune et décomplexée, avec une culture du partage et une bonne connaissance

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RENCONTRE AVEC MOHA, PRESIDENT DU JURY DE MARRAKCHEF

L’OLIVIER, SAVEURS D’ETE AU ROYAL PALM

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ffrez-vous une escapade fraîcheur tout en saveurs au bord de la piscine lagon de l’hôtel Royal Palm. Avec la nature omniprésente et l’Atlas qui se reflète dans l’eau bleue, le restaurant L’Olivier est un cadre tout indiqué pour les déjeuners ou les dîners d’été. Sous la direction du Chef Philippe Jourdin, meilleur ouvrier de France en 1993, L’Olivier propose une cuisine légère sans lésiner sur les moyens pour vous offrir le meilleur des produits du Maroc. Dans votre assiette, des poissons ou des homards péchés à Essaouira le jour même. Ne croyez pas pour autant qu’ils soient préparés de manière classique, car Philippe Jourdin puise son inspiration sur différents territoires. La sardine prend ici

l’accent sicilien, elle est farcie puis rôtie et accompagnée de miettes de pommes charlotte et de poivrons confits. L’entrecôte, elle, est bien française avec une vraie béarnaise. Parfumé au sésame et au soja, le saumon côtoie le wok de légume. Mais c’est une brise plutôt méditerranéenne qui souffle sur l’ensemble des entrées. Le soir, la piscine et les jardins s’illuminent, lanternes et bougies confèrent au lieu une atmosphère de douceur propice aux dîners romantiques et la lune fait évoluer la carte vers des compositions plus exotiques. P.F. Km 12, route d’Amizmiz Tel : 05 24 48 78 00

des saveurs du Maroc. Ce trophée, créé l’an dernier par Ludovic Antoine de l’excellent Riad Monceau, photographe et spécialiste culinaire, auteur d’un très beau livre d’images et de recettes, met donc en compétition cette année des chefs emblématiques sur leur territoire : Richard Toix (1* Michelin) pour la France, Pascale Aussignac (1* Michelin) pour l’Angleterre, Damien Bouchery pour la Belgique et Felix Manso pour l’Espagne. Les plats et les desserts présentés comprennent exclusivement les produits des meilleurs producteurs locaux, rassemblés à cette occasion pour un marché gourmand organisé au Naoura Barrière, exception faite de deux denrées introuvables sous nos cieux : la morue salée et… la tulipe ! Le vainqueur du trophée laissera-t-il une recette en héritage sur les cartes du Naoura Barrière et du Riad Monceau ? Pourquoi pas ? Sauf la morue et la tulipe, on trouve de tout chez nous. P.F.

près une école hôtelière à Genève et des premières armes aux fourneaux de plusieurs restaurants en Suisse, Moha, qu’on ne présente plus, rentre au Maroc et ouvre en 1998 à Marrakech Dar Moha, devenue l’une des tables les plus renommées de la gastronomie marocaine revisitée et originale. Normal donc qu’il ait été choisi comme président du jury de la seconde édition de “Marrakchef” qui se prépare au Palace Naoura Barriere et au Riad Monceau, alors que nous sommes sous presse. Ce trophée original a mis en compétition quatre chefs de renommée internationale dont le défi a été de réaliser un plat et un dessert à consonance marocaine. Moha était

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entouré d’un jury qualifié, composé de chefs venus de Marrakech, bien sûr -Zakia Aïtboulahcen de Dar Rhislane, Issam Rhachi du Naoura Barrière et Rachida Sahnoune du Riad Monceau-, mais aussi de personnalités marocaines ou étrangères, toutes ayant un rapport avec les plaisirs de la table : Ayoub El Ouadi de Tanger avec Art et Gourmet, Myriam Ettari pour Masterchef 2M, Nasser Jeffane du Mandarin Oriental de Genève, Rachid Maftouh du Kenzi Tower de Casablanca et Laury Zioui de L’Eveil des Sens à Montignies le Tilleul en Belgique. “J’ai été très honoré d’avoir été choisi en tant que président du jury, a confié Moha entre deux tournages de l’émission télévisée Master Chef Morocco qu’il tourne actuellement à Casa, parce que cette compétition, “Marrakchef”, a mis la cuisine marocaine à l’honneur, et en plus dans ma ville ! La rencontre avec ces grosses pointures de la gastronomie -Richard Toix de Poitiers (1 étoile Michelin), Pascal Aussignac de Londres (1 étoile Michelin), Felix Manso pour l’Espagne et Damien Bouchery pour la Belgiqueest pour moi une sorte de récompense, parce que vous savez que j’ai été le premier au Maroc à faire une fusion entre la cuisine marocaine et la cuisine internationale.” “Marrakchef” est devenu un ambassadeur de choix dans la promotion du tourisme gastronomique au Maroc et à Marrakech en particulier. Le rendez-vous est déjà pris pour une troisième édition. M.R. www.marrakchef.com


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