LIFESTYLE #18

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Park hyatt paris-Vend么metm

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“Rien au monde ne vaut qu’on se détourne de ce qu’on aime.” “Nothing in the world is worth turning away from what you love.” (Albert Camus)

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Editorial

editorial

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012 is barely over and 2013 is already full of promising adventures!

We would like to thank you for the time you have spent in our company and for your everincreasing loyalty to our luxury hotel, your residence in Paris, wishing you the very best for this New Year. Michel Jauslin Vice Président Régional & Directeur Général Area Vice President & General Manager

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012 se termine à peine et 2013 nous promet déjà de belles aventures !

Nous vous remercions pour les moments que vous avez passés en notre compagnie et pour votre fidélité plus que jamais démontrée envers notre Palace, votre Résidence.Parisienne. Nous vous souhaitons nos meilleurs vœux pour cette année qui s’annonce. En ce début d’année, Lifestyle vous fait découvrir les nouveautés de ces prochains mois. L’arrivée attendue d’Alexander Wang chez Balenciaga, l’Art à travers les rues du monde entier, la Haute Joaillerie au goût du jour, le renouveau du Vietnam ou encore la deuxième vie du bois, vous promettent un programme pointu et coloré !

Gorka Bergareche Directeur Manager Revivez également avec nous les moments phares de la fin d’année avant de pouvoir en vivre de nouveaux cette année. Une année où nous inaugurerons nos nouvelles Suites Ambassador et où Le Spa se parera de ses plus beaux atours, à l’image de notre univers magique, au cœur de Paris, rue de la Paix, dans un écrin à ciel ouvert. C’est toujours un plaisir de vous retrouver chaque jour plus nombreux et vous donnons rendez-vous très bientôt pour vivre les grandes lignes de l’année 2013 au Park Hyatt Paris-Vendôme ! Bonne lecture !

Ushering in these new beginnings, Lifestyle is introducing the next few months’ latest news: the much-awaited arrival of Alexander Wang at Balenciaga, art in the streets of the whole wide world, luxury jewellery with a modern twist, the revival of Vietnam and even wood in a second life, promise a detailed and colourful programme! Join us in reliving key moments from the end of last year before moving on to experience this year’s new ones. A year in which we will unveil new Ambassador Suites and in which the Spa will adorn itself in all its finery, much like our magical world, an open showcase in Rue de la Paix in the heart of Paris. Lifestyle’s ever-increasing readership is met with the greatest of pleasures and we hope you will join us very soon to discover the Park Hyatt Paris-Vendôme’s main projects for 2013! Happy reading!

Park Hyatt Paris-Vendôme Lifestyle Magazine est une publication semestrielle éditée par/Bi-annual magazine edited by ANOTHER Editions, 42, avenue Montaigne, 75008 Paris. Conception éditoriale/Editorial conception : Coralie Malazdra, Alexandra Terragno. Conception graphique/Graphic design : Another Editions. Ont collaboré à ce numéro/Special contributions : Marie Le Fort, Elise Hameau, Sylvie Gassot. Photographes/Photographers : Cécil Mathieu, Patrick Messina, Bruno des Gayets. Photo de couverture/Cover : Cécil Mathieu. Traductions/Translation : AZ traductions (az.traductions@az-traductions.com). Publicité/Advertising : ANOTHER Editions. Impression/Printed by Périgraphic Montrouge. Tous droits de reproduction réservés (titre, textes et photos)/All rights reserved (including titles, articles and photographs). La rédaction décline toute responsabilité pour tout matériel photographique, iconographique et rédactionnel qui lui serait parvenu sans demande expresse de sa part, y compris par courrier recommandé/The editor does not accept responsability for any unsolicited photographic, illustrative or editorial material, including those items sent by recorded delivery.

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Sommaire

contents

08 - TENDANCE/SHOPPING

26 - ART

10 - TENDANCE/SHOPPING

30 - ÉVASION/ESCAPE

12 - TENDANCE/SHOPPING

36 - ÉVÉNEMENT/EVENT

14 - DESIGN

38 - EVENEMENT/EVENT

18 - DESIGN

40 - AGENDA

22 - MODE/FASHION

42 - REVUE DE PRESSE/ PRESS REVIEW

Vive 2013 Ladies

Vive 2013 Gentlemen

Joaillerie

Gueule de bois

Haute-Joaillerie

Alexander Wang

24 - ART

King Size

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Street Art

Vietnam

The Hyatt Student Prize

Prix Romy Schneider & Patrick Dewaere

Expos et spectacles/Exhibitions and shows


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Tendances

shopping par/by : Sylvie Gassot

Vive 2013 Ladies ! 2

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1 1- La robe violon par Chloé Allure sexy et élégante pour fêter les 60 ans de Chloé, la musique adoucit les mœurs ! Sexy and glamour, this limited edition dress celebrates Chloé ‘s 60th birthday ! www.leprintemps.com

3 - L’escarpin Rockstud de Valentino Coup de cœur pour ce modèle multi brides clouté qui enflamme les red carpet. Love at first sight for this Hollywood style stiletto. www.montaignemarket.com

2 - La sculpture Ben pour Daum L’amour en mode cristal rouge, œuvre de Ben en série limitée. Love in red cristal, a limited edition sculpture by Ben. www.daum.fr

4 - La nouvelle Tank de Cartier Audace et séduction en or rose 18 carats serti de diamants. Daring innovation of style and seduction for this piece of jewelry made of pink gold and diamonds. www.cartier.fr

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5 5 - Le Calendrier olfactif 12 bougies créées par des célébrités : Isabella Rossellini, Elettra Wiedemann, Marc Lavoine, Kiera Chaplin, Anna Mouglalis… 12 candles signed by celebrities : Isabella Rossellini, Elettra Wiedemann, Marc Lavoine, Kiera Chaplin, Anna Mouglalis… www.quintessence-paris.com


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6 - La ligne Plume de Chanel Magie de l’or blanc 18 carats : la collection Plume brille de 118 diamants sur le bracelet, 60 sur la bague. Magic trendy Plume collection we love in white gold 18 carats and 118 diamonds for the bracelet, 60 for the ring. www.chanel.com

8 - La malle W.Trousseau Best of d’un Top chef avec les 43 indispensables en mode design. Wish to become a Top chef ? The must have with 43 design kitchen tools. www.merci.com

7 - Le ghetto blaster Hirschell Hommage bling bling signé Hanna, passionnée de joaillerie, à ses héros hip-hop ! Hanna, fashion and accessories designer in love with making jewellery is inspired by her bling bling hip-hop heroes. www.colette.com

9 - Le sac Thomas Wylde L’accessoire qui sigle l’essentiel d’une allure glamour. Bright the season with this perfect luxurious bag. www.montaignemarket.com PHPV 09


Tendances

shopping par/by : Sylvie Gassot

Vive 2013 GENTLEMEN !

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4 1 - Le costume Gant Chic et décontractée, voilà l’allure cool de la rentrée. Masterpiece for a preppy modern stylish look. www.gant.com

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2 - La montre Audemars Piguet Le temps de l’exception pour la Royale Oak anglaise par la marque partenaire d’Art Basel ! Time for exception with the English Royal Oak by the new partner of Art Basel ! www.audemarspiguet.com

3 - La lampe Starck La première e-light pour iPhone ou iPad, une idée lumineuse de Philippe Starck. E-light special iPad or iPhone by Philippe Starck. www.asteri.fr 4 - Le Derbie Church’s Confort et légèreté pour ce modèle ocre, sport et smart. Easy to wear, perfect for a smart Friday look. www.church-footwear.com


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5 - La panoplie Dupont La ligne diamant brille de mille feux et enflamme l’attention. With the diamond collection you will be the right guy in any situation ! www.dupont.fr

7 - Le piano Peugeot pour Pleyel Un bijou de technologie design imaginé par Peugeot lab en série limitée. A treasure of technology and design created by Peugeot Lab in limited edition. www.peugeotdesignlab.com

6 - Le sac bowling de Jack Russel Sac 24 heures en cuir italien et son nécessaire de toilette pour dandy. Special dandy bag in italian leather for 24 hours travel. www.jmalletier.com

8 - Le Lingot personnalisé À chacun son trésor : lingots à graver sur mesure. The best way for a golden boy to get rich and… famous ! www.compagniedelor.fr

9 - Le fauteuil Capellini Royal, on y trône en majesté ! King size, the perfect seat for a super hero ! www.leprintemps.fr

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Tendances

shopping

Joaillerie

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1 - Collier “Ruban Couture” en or blanc, diamants, diamants noirs. “Ruban Couture” necklace made from white gold, diamonds and black diamonds. CHANEL 2- Montre Superfast Power Control. Superfast Power Control Watch - CHOPARD 3 - Boucles d’oreilles serties de saphirs, turquoises, saphirs roses. Earrings set with sapphires, turquoise and pink sapphires. - BUCCELATTI PHPV 12

4 - Chronometre Optimum. Optimum Chronometer. - F.P. JOURNE 5 - Bracelet en titan serti de 2417 grenats (Tsavorites). BRACELET made from titanium set with 2417 GARNETS (TSAVORITES). - CHOPARD 6 - Montre J12 Chromatic en céramique de titane. J12 Chromatic titanium ceramic Watch. CHANEL

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• Propriété exceptionelle sur 18 hectares paysagés, en bordure d’une rivière et près de Paris. - An exceptional estate of 18 beautifully landscaped hectares along the banks of a river and close to Paris. - Уникальное имение, особняк 1200м2, окруженный 18га живописного парка, на берегу реки и недалеко от Парижа. ивописного парка, на берегу реки и недалеко от Парижа. Уникальное имение, особняк 1200м2, окруженный 18га живописного парка, на берегу реки и недалеко от Парижа. исного парка, на берегу реки и недалеко отcoeur Парижа. • Квартира Appartement dernier étage au de avec vue exceptionnelle. в самом сердце Парижа, наParis последнем этаже, с потрясающим видом на Собор Парижской Богоматери. A top floor flat with an exceptional view in the heart of Paris. отрясающим видом на Собор Парижской Богоматери. - Квартира в самом сердце Парижа, на последнем этаже, с потрясающим видом на Собор Парижской Богоматери. сающим видом на Собор Парижской Богоматери.

RIVE GAUCHE

114, rue du Bac 75007 Paris, France +33 (0)1 70 36 44 00 rivegauche@sothebysrealty.com

RIVE DROITE

95, rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris, France +33 (0)1 44 94 99 80 rivedroite@sothebysrealty.com

© 2007 Sotheby’s International Realty France. Sotheby’s International Realty France est exploitée par Fortitude AG. Sotheby’s International Realty ® est une marque déposée licenciée à Sotheby’s International Realty France. Chaque agence est une entreprise indépendante exploitée de façon autonome. “Cecil Stoughton, White House/John F.Kennedy Presidential Library and Museum,Boston.”

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Mode

fashion communiqué

”Mademoiselle Privé“ de Chanel

Ouvrant les portes de l’univers intime de Gabrielle Chanel, la nouvelle collection de montres de joaillerie, “Mademoiselle Privé”, est conçue comme un écrin dévoilant les symboles que Mademoiselle chérissait et les éléments dont elle aimait s’entourer. “Mademoiselle Privé”, deux mots qui figuraient sur la porte de son studio de création, rue Cambon. Gabrielle Chanel était attachée à un langage poétique dont la collection “Mademoiselle Privé” offre une interprétation unique en alliant les Métiers d’Art de l’Horlogerie et de la Haute Joaillerie. Le camélia, motif tournant d’une petite seconde, prend aussi des reflets subtils lorsqu’il se pare d’une précieuse marqueterie de nacre blanche. Les constellations et le lion majestueux resplendissent en émail Grand Feu bleu translucide, tandis que la plume semble virevolter, ornée d’un dégradé de saphirs roses et de diamants. Des scènes choisies des paravents en laque de Coromandel de Gabrielle Chanel sont, quant à elles, sublimées sur des miniatures en émail Grand Feu, selon la technique de Genève. Enfin, des sertis neige en diamants, brillent sur les boîtes pour accueillir ces différents décors. Sous les doigts des plus grands artisans émailleurs, graveurs, ciseleurs, sertisseurs, cette collection écrit ainsi une nouvelle page de l’histoire créative de l’horlogerie de CHANEL et devient le territoire d’expression des savoir-faire d’excellence.

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Design

design par/by : Marie LeFort

Ymer & Malta Benjamin Graindorge : Fallen Tree

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Bois zébrés ou recyclés, surfaces noueuses ou constructivistes, le bois joue sur tous les registres de la création design pour nous surprendre. Qu’il soit brut ou policé, domestiqué ou découpé, le bois investit naturellement l’espace à vivre avec une force que seuls les matériaux les plus nobles peuvent endosser.

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Design

design par/by : Marie LeFort

Marcel by Jacob+MacFarlane : Rain

Mischer’traxler : “Console mashrabiya”

1 2 (1, 2) Piet Hien Eek : “planches recyclées” (chaise, tables)

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l faut dire que troncs et branchages sont tournés et rabotés depuis la nuit des temps… Un prétexte supplémentaire pour avoir envie de réinterpréter leur usage, diront certains. Pièces de design à collectionner et objets usuels, le bois est, comme l’explique l’artiste Zoé Ouvrier -qui sculpte des paravents ouvragés- “une chair qui cache des veines et de nombreuses cicatrices. J’aime la réussite du hasard qui nait souvent du travail sur le bois : on y creuse des nervures ; on y retrace des empreintes digitales”. Souple et malléable, le bois les accueille avec courtoisie. Mieux, il magnifie le geste, à l’instar de la table basse un brin futuriste dessinée les architectes Jakob+MacFarlane pour le nouvel éditeur français Marcel By : interprétation digitale du bois, elle joue sur la géométrie dans l’espace pour creuser des méandres, dessiner une géographie. Tout aussi découpée, la console gradient mashrabiya des autrichiens mischer’traxler pour PHPV 18

Richard Woods & Sebastien Wrong : “commodes Wrong Woods”

la galerie libanaise Carwan revisite un savoir-faire ancestral, celui des mashrabiyas, panneaux ajourés typique de l’architecture moyen-orientale. Fascinés par le processus de construction et les 650 pièces distinctes sculptées à la main qui les composent, Mischer’traxler voulaient exposer, étape par étape, l’élaboration de ces délicates boiseries imbriquées. Jouant sur la perspective et la volumétrie, ils imaginent, à la suite, une console inspirée par ce travail artisanal ouvragé. Un travail de fourmi… Recyclé, le bois joue aussi la carte de la poésie avec le banc Fallen Tree imaginé par Benjamin Graindorge, et sculpté par Bruce McWeeny. Edité par la galerie Ymer & Malta, il est une ode à la domestication du bois sauvage : des branches de chêne écorcées et greffées se transforment en un banc composé de planches de chêne massif, soutenues par un pied en verre optique. Aussi inventif qu’un nid d’oiseau peut être complexe,

l’Eyrie Chair du Néerlandais Floris Wubben rend à son tour hommage aux structures naturelles : une chaise tout en bois, réalisée à partir de branchages, de pièces en frêne et colle à bois. Autres approches, autres esthétiques : si les Spaghetti Bench de Pablo Reinoso colonisent l’espace, ou le(s) mur(s) comme une vigne vierge, les commodes Wrongwoods de Richard Woods et Sebastian Wrong pour Established & Sons (2007) se zèbrent a contrario de couleurs toutes british, empruntant (presque) à Roy Lichtenstein un côté illustré plein d’humour. Piet Hein Eek (enfin) s’attache à donner de la noblesse à des planches recyclées. Tabourets et tables, bancs et étagères, le néerlandais investit tous les registres pour composer des patchworks colorés : laissées brutes, ils confèrent au mobilier un côté rapiécé qui n’est pas sans rappeler les riches heures de l’Arte Povera. Vraiment, le bois n’a pas son pareil pour réconcilier les genres !


ENGLISH

Knock on Wood Streaked or recycled, gnarled or constructivist, wood is used in a variety of creative designs for our visual pleasure. Whether untreated or polished, harnessed or cut, wood fits into our homes naturally with a powerful presence that only emanates from the most noble of materials.

Piet Hien Eek : “planches recyclées” (chaise, tables)

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he turning and the smoothing of tree trunks and branches goes back to the dawn of time … Some see this as an additional pretext to offer a new take on its use. From designer and collector pieces to everyday objects, artist Zoé Ouvrier – who sculpts finely carved screens – sees wood as “a skin that hides veins and a number of scars. I love the role of chance that often lies in woodwork: you drill veins and trace over digital prints”. Supple and malleable, wood welcomes them all with the greatest of courtesy. Better, it magnifies craftsmanship, much like the somewhat futuristic coffee table designed by architects Jakob+MacFarlane for new French furniture manufacturer Marcel By: this digital interpretation of wood plays on solid geometry in twists and turns, creating its very own geography. Just as detailed is the mashrabiya carved console by Austria’s mischer’traxler for Lebanese gallery

Carwan, offering a new take on the ancestral expertise of mashrabiya, openwork panels typical in Middle Eastern architecture. Fascinated by the construction process and its 650 separate hand-sculpted pieces, mischer’traxler was looking to highlight every step in the creative process of this delicate interwoven woodwork. Playing on perspectives and volumes, they then imagined a console table inspired by this intricate artistry. This is indeed painstakingly detailed work … Recycled wood also proves to be full of poetry with the Fallen Tree bench imagined by Benjamin Graindorge and sculpted by Bruce McWeeny. Sold by gallery Ymer & Malta, it is an ode to the taming of wild wood: oak branches stripped of their bark and grafted together are transformed into a bench made from solid oak planks and supported by an optical glass base. As inventive as a bird’s nest can be complex, the

Eyrie Chair by Dutchman Floris Wubben in turn pays tribute to natural structures: a chair made entirely of wood, branches, ash components and wood glue. Other approaches are as aesthetically pleasing: the Spaghetti Bench by Pablo Reinoso colonises the space or wall(s) like Virginia creeper, Wrongwoods chests of drawers designed by Richard Woods and Sebastian Wrong for Established & Sons (2007) don what can only be described as British colours for a very different feel, (virtually) borrowing Roy Lichtenstein’s fun, illustrated style. Last but not least, Piet Hein Eek succeeds in giving a large amount of prestige to recycled planks of wood. Stools and tables, benches and shelves, the Dutchman works with a wide range of styles to create colourful patchworks: left untreated, the pieces of furniture make for a patched-up look evoking the wealth of Arte Povera. Wood is second to none for bringing together so many different genres! PHPV 19


Joaillerie

jewelery par/by : Sylvie Gassot

Le nouveau souffle de la Haute Joaillerie Historiquement parisienne, la Haute Joaillerie se dépoussière pour faire la place à de nouveaux lieux, créateurs, collections, portés et ouvrages.

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le livre

Livre Assouline : Alexandre Reza

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Gemmologiste de formation, Alexandre Reza est un des plus grands collectionneurs de gemmes que le monde connaisse. Paru aux Editions Assouline dans la série “Ultimate Collection”, l’ouvrage se découvre comme un somptueux catalogue de créations uniques. Relatant, de plus, l’histoire de cette Maison de Haute Joaillerie, le livre se pique de documents d’archive et photographies d’époque. Un beau livre à collectionner. Alexandre Reza de Vivienne Becker, photos de Laziz Hamani. 186 pages, 750 euros www.assouline.com


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la collection

Dévoilée pendant la semaine de la Haute Couture parisienne, la dernière collection de Haute Joaillerie de Van Cleefs & Arpels force la chance : intitulée Palais de la Chance, elle revisite, tour à tour, grigris, porte-bonheurs et autres précieux talismans. Si Jacques Arpels avait l’habitude de dire “ Pour avoir de la chance, il faut croire à la chance”, cette maxime prend ici tout son sens, comme avec cette parfaite Coccinelle Mystérieuse recouverte de rubis, une Etoile Filante pavée de diamants, un Trèfle à quatre feuilles rehaussé de deux saphirs roses, un brin de muguet en diamants et émeraudes, une Parure Hirondelles ou une licorne cristallines. A son tour, le thème des légendes, rend hommage à toutes les civilisations du monde : le clip Hina en forme de petite poupée japonaise répond à la bague chauve-souris chinoise ou à la Parure Everlast Light qui évoque l’Egypte Antique avec ses grenouilles, palmes en diamants, lapis-lazuli, opale de feu, chrysoprases, tourmalines et saphirs. Une collection inouïe. www.vancleefarpels.com

le porté

Avec ses sacs bracelets, Pierre Hardy signe, pour Hermès, une nouvelle collection forte. Mieux, il invente un nouveau porté, un nouveau type de bijou : comprenant quatre sacs qui s’enfilent au poignet comme des bracelets, cette nouvelle ligne rejoint l’univers de la Haute Joaillerie. Et pour cause, le modèle Nausicaa en or rose et 1811 diamants (28,87 carats) offre juste de quoi glisser un billet doux ou numéro de téléphone. Un bien précieux messager. www.hermes.com

le lieu

Presque rien ne semble avoir changé depuis 1854, l’année où Louis Vuitton (1821-1892) ouvrait sa Maison, au numéro 4 de la rue Neuve des Capucines, juste derrière l’hôtel particulier qui abrite désormais le premier magasin Louis Vuitton dédié à la joaillerie et à l’horlogerie. 23 place Vendôme, l’adresse résonne comme une déflagration dans le monde très fermé de la Haute Joaillerie. Mais il faut dire qu’avec Lorenz Baümer comme directeur artistique de la Maison, L’Ame du Voyage, chère à Louis Vuitton, fait escale à Paris, orchestrant une promenade le long de la

célèbre perspective qui, de l’Arc de triomphe au Jardin des tuileries, conduit, de découvertes en émerveillement, jusqu’à la place Vendôme. Comme quoi, tous les chemins mènent à la Haute Joaillerie. www.louisvuitton-hautejoaillerie.com

le créateur

Célébrant 20 ans de métier, l’incroyable Lorenz Baümer s’affirme plus que jamais comme l’architecte poète de la discipline. Alchimiste hors-pair, créer lui donne des ailes, à l’image de cette broche “Envol” en or blanc et or jaune, rubellites, tourmalines roses agencées avec rigueur et fantaisie. Un brin schizophrène, Lorenz Baümer partage son temps entre ses ateliers et ceux de la Maison Louis Vuitton sans jamais manquer d’inspiration. De quoi forcer le respect. www.lorenzbaumer.com

LEGENDES : 1 : Image du livre Alexandre Reza Ed. Assouline 2 : Hermès Sac Bijou Nausicaa, photo Dan Tobin Smith 3 : Lorenz Baümer Broche Envol 4 : Van Cleef “PALAIS DE LA CHANCE” : Lucky Star 5 : Van Cleef “PALAIS DE LA CHANCE” : Étoile filante

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Joaillerie

jewelery par/by : Marie LeFort

A new lease of life for Fine Jewellery

Historically at the heart of Paris, fine jewellery is being revamped to make way for new venues, designers, collections, styles and masterpieces.

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ENGLISH

The book

Trained gemmologist Alexandre Reza is one of the greatest collectors of gems in the world. Published by Editions Assouline in the “Ultimate Collection” series, this book is a sumptuous catalogue of unique designs. It also looks at the history of this fine jewellers, and is studded with archive documents and period photographs. A beautiful book for your collection. Alexandre Reza for Vivienne Becker, photos from Laziz Hamani. 186 pages, €750. www. assouline.com

The Collection

Unveiled during the Paris haute couture week, the latest Van Cleef & Arpels High Jewellery collection tempts fate: entitled Palais de la Chance, it offers a new take on lucky charms and other precious talismans. Jacques Arpels was known for saying “To be lucky, you have to believe in luck”, and this maxim takes on all of its meaning here, not least with the perfect ruby-covered Coccinelle Mystérieuse clip, an Étoile Filante shooting star paved with diamonds, the four-leaf Trèfles enhanced with two pink sapphires, a diamond and emerald sprig of lily of the valley, a set of Hirondelle

jewellery or a crystalline unicorn. The legends theme pays tribute to the world’s civilisations: the Hina clip in the shape of a small Japanese doll sits alongside the Chinese bat ring or the Everlast Light necklace evoking Ancient Egypt with its frogs and palms of diamonds, lapis lazuli, fire opals, chrysoprases, tourmalines and sapphires. An incredible collection. www.vancleefarpels.com

The Style

With its bracelet bags, Pierre Hardy has designed yet another great collection for Hermès. Even better, it has invented a new style and a new type of jewellery: made up of four bags that slip on to the wrist like bracelets, this new range adds something unique to the world of fine jewellery. Indeed, the pink gold and 1811-diamond (28.87-carat) Nausicaa model offers just enough room to slip in a love note or telephone number. A most precious bearer of glad tidings. www.hermes.com

The Venue

Nothing seems to have changed since 1854, the year in which Louis Vuitton (1821-1892) opened for business at number 4, rue Neuve

des Capucines, just behind the town house that is now home to the first Louis Vuitton boutique dedicated to jewellery and watches. Number 23 place Vendôme is an address that makes waves in the very closed world of fine jewellery. It seems important to note that with Lorenz Baümer as the company’s artistic director, the Travelling Soul so dear to Louis Vuitton is putting its bags down in Paris, for a promenade along the famous avenue, from the Arc de Triomphe to the Jardin des Tuileries, leading from one wonderful discovery to another to the Place Vendôme. Proof enough that all roads lead to fine jewellery. www.louisvuitton-hautejoaillerie.com

The Designer

Celebrating 20 years in the profession, the incredible Lorenz Baümer is now more than ever asserting himself as the field’s very own poet-architect. Design gives this outstanding alchemist wings, much like the white and yellow gold “Envol” brooch, precisely and beautifully set with pink tourmalines. The tad schizophrenic Lorenz Baümer divides his time between his workshop and those of Louis Vuitton without ever lacking inspiration. Respect. www.lorenzbaumer.com PHPV 23


Évasion

escape par/by : Marie Le Fort

Le Spa Lagoon

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GOOD MORNING

Vietnam

Oubliez les images et récits de guerre, imaginez plutôt Catherine Deneuve reprenant son rôle dans le film “Indochine” : renouant avec l’élégance des riches heures du colonialisme, le Vietnam vit entre hier et demain, entre art de vivre et saveurs du marché, entre héritage et architecture contemporaine. Visite au contact de lieux et personnalités rares. PHPV 25


Évasion

escape par/by : Marie Le Fort

SAÏGon

Temple Club

REves d’Indochine

Entre des nuées de motocyclettes et scooters, une circulation perpétuellement sur le qui-vive et des étals postés au coin des rues, le centre ville Saigon –aussi appelée Ho Chi Minh– est un concentré de couleurs et mouvements survoltés. Et pourtant, au milieu des véhicules qui pétaradent, se faufilent, et des foulards qui volent au vent, Saigon a su préserver certains de ses charmes historiques, de l’époque où l’Indochine faisait rêver les salons littéraires parisiens. Drapé d’un air colonial, avec sa fière rangée de palmiers qui l’encercle, le Park Hyatt Saigon en est un exemple parfait. Passé un magistral auvent et la porte battante retenue par d’élégantes mains gantées de blanc, l’humidité, qui brouille les reflets sur les larges portes vitrées, se dissipe soudain au contact du parquet sombre… Là, on s’attendrait presque à entendre le gramophone crépiter et Jean Yann transporter Catherine Deneuve d’un pas de danse. Comme dans un film d’époque, d’immenses persiennes sombres rythment les murs, la lumière tamisée de lustres en fer forgé capitonne les vastes hauteurs sous plafond tandis que des fauteuils club, campés ci et là, invitent à commander un cocktail pendant que le déluge de la mousson crépite au dehors. Même storyboard dans les chambres, où d’anciennes photographies de Saigon et lits à baldaquin couleur acajou finissent de planter le décor de cette “Maison Coloniale” intelligemment ancrée entre hier et aujourd’hui. PHPV 26

Le Lounge du Park Hyatt Saigon Surfant, avec tout autant de charme, sur l’esprit colonialiste du vieux Saigon, le Temple Club se découvre à son tour comme un roman indochinois : passé une petite porte sans prétention que seul un signe rouge démystifie, ce repère aux volumes en briques orangées recrée instamment l’ambiance feutrée d’une soirée de mousson. On prend place dans un fauteuil en cuir, sirote un Martini avant de s’aventurer plus amont vers des pièces aux proportions élégantes… On imagine facilement Brad Pitt et Angelina Jolie y déambuler avec grâce. Ce qu’ils firent lors de leur dernier passage en ville. Décorés par Luc Lejeune de l’agence Noor, les espaces se découvrent, sur fond de murs en brique et carreaux colorés à l’ancienne, au contact de belles soieries, paravents et panneaux en bois sculptés. Lumière chaude et suspensions en forme de fleurs de lotus, nappes blanches et pianos dans l’angle, les mets s’invitent à table avec autant de délicatesse : spring rolls d’une fraîcheur incomparable, brochette de chair de crevettes à rouler dans une fine crêpe de riz, poisson grillé servi sur un lit d’oignons blancs, ail frit et cacahuètes. C’est toutes les saveurs du Vietnam, du Nord au Sud, qui se dévident comme un collier de saveurs… Incomparables ! Sous un déluge tropical –mousson oblige-, ombrelles et parapluies dépareillés se déploient, tandis que les rues se gorgent d’eau, et d’éclaboussures. On comprend pourquoi

spartiates et sandales sont ici indispensables. Bravant les flaques et cours intérieures inondées (temporairement), on trouve refuge derrière une colonne de deux roues, sur les marches d’un large escalier décoré d’une multitude de fils électriques. Mû vers le premier étage par curiosité, on découvre L’Usine le long d’une coursive aérée. Des affiches à l’ancienne, des machines à coudre et vastes hauteurs sous plafond pourraient suffire à définir ce lieu atypique et pourtant si typé : un concept store créatif à la mode vietnamienne. Et pourtant, par delà le comptoir en marbre de la Cafeteria –un café branché où se retrouve une jeunesse vietnamienne cosmopolite avide de cupcakes colorés et jus de fruits pressés minute–, l’espace brut de décoffrage reflète les riches heures de l’architecture coloniale du XIXe siècle avant d’être transformé, dans les années 1930, en usine de vêtements. Anobli par District Eight Design, il accueille désormais, sous ses poutrelles métalliques apparentes, de nombreux objets laqués, des parfums signés Cochine et une sélection de mode atypique et pointue, reflet des marques produites au Vietnam par de jeunes créateurs -Marshall Artist, Trois Filles, Tinwell & Bismark, Wetter-, qui trouvent, à L’Usine, un relais de vente bienvenu. L’un des plus beaux projets en ville, emmené par la jeune Tib Haong qui incarne la relève, cette génération qui née loin du Vietnam car leurs parents avaient fui, y reviennent pour renouer avec leur racines. Le Vietnam contemporain ? Une leçon d’art de vivre.


DA NANG

Hyatt Regency Da Nang

Paradis vietnamiens

Si Ho Chi Minh City incarne la dynamique vietnamienne contemporaine -avec son taux de croissance accéléré, ses presque 10 millions d’habitants et ses projets tous azimut qui reflètent son statut de poumon économique avant la capitale Hanoï–, la mégalopole est pourtant loin de relayer la richesse et diversité naturelles du pays. Entre la profusion colorée des marchés flottants de Hué ou les régions montagnardes du nord qui vivent au contact de nombreuses minorités culturelles, on trouve Da Nang, ancienne base militaire à ciel ouvert datant de la guerre du Vietnam. A une dizaine de minutes de la vieille ville de Hoi An, classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1999, Da Nang s’est récemment donné des ailes en inaugurant une poignée d’hôtels de luxe qui réconcilie tradition et modernité, culture et héritage. A commencer par le Nam Hai, l’hôtel de tous les superlatifs… Là encore, un décor de cinéma à ciel ouvert. Après avoir raflé toutes les récompenses de l’industrie, le resort, ancré entre plages de sable fin et palmiers –œuvre de l’architecte français Reda Amalou, agence AW2– , dévide la grande vie dans un écrin néocolonial inspiré. Dès l’entrée, un immense escalier en

pierre grise ajoute une touche minérale au décor verdoyant. Posé au sommet, un vaste pavillon ouvert en bois sombre se pique de méridiennes recouvertes de soie. De là, le point de vue est spectaculaire : sur la mer d’abord, qui délimite un horizon bleuté, immédiatement relayé en premier plan par trois immenses bassins et piscines grisées agencés en cascade. Bordés par d’autres pavillons ouverts –interprétation moderne de l’architecture traditionnelle–, l’ensemble se découvre hors-cadre, comme si le Nam Hai dilatait l’espace temps, repoussait les limites terrestres. Animé d’ombres et lumières comme un immense cadran solaire le jour, il se pique de milliers de lumières à la tombée de la nuit… Sans aucun doute l’un des lieux les plus romantiques en Asie. A quelques centaines de mètres à vol d’oiseau, le Hyatt Regency Da Nang est une surprise contemporaine pour qui s’y aventure : une architecture moderniste qui rappelle les résidences désertiques de l’Arizona, accentuant, dans chaque détail, les savoir-faire locaux. Animé d’une brise constante, entre herbes hautes et pelouses vert acide, l’adresse se dévide jusqu’à la plage, piqué ci et là de belles assises “bulle” tressées utilisant la technique ancestrale des filets de pêche vietnamiens. Pour un peu on embraquerait

pour une demi-journée de pêche dans les eaux bleu curaçao. Difficile, alors, d’imaginer que, cinquante ans plus tôt, des avions militaires décollaient toutes les minutes, ou presque. A l’intérieur de l’hôtel, comme pour arrêter le temps, d’immenses suspensions aériennes comme des crinolines, des textiles colorés de bleus et rouges profonds, des tuiles luisantes couleur ocre, des céramiques locales… Tout, ici, rend hommage à la culture locale. Jusque dans l’assiette où, posée sur un plat en céramique décoré à la main de poissons agiles, une salade de crevettes, herbes fraiches et pomelos s’offrent comme un voyage des sens. Le Vietnam contemporain ? Une leçon d’art de vivre. Adresses: Park Hyatt Saigon : 2 Lam Son Square, District 1, Saigon Tel +84 8 3824 1234 - www.saigon.park.hyatt.com Temple Club : 29-31 Ton That Thiep Street Tel : +84 8 8299 244 L’Usine : www.lusinespace.com The Nam Hai : www.thenamhai.com Hyatt Regency Da Nang : www.danang.regency.hyatt.com PHPV 27


Destination

escape

par/by : Marie Le Fort

Good morning

Vietnam

Forget war pictures and stories, imagine instead Catherine Deneuve reprising her role in the film “Indochine”: reviving the elegance of rich colonial times, Vietnam now lives between past and future, a certain art de vivre and market flavours, heritage and modern architecture. Enjoy this visit of exceptional places and personalities.

SAÏGon INDO-CHINA DREAMS

In amongst hordes of motorcycles and scooters, circulation perpetually on the go and stalls posted at every street corner, the town centre of Saigon – also called Ho Chi Minh – is a concentrate of highly-charged colours and movements. And nevertheless, in amongst the backfiring and dodging vehicles and scarves flying in the wind, Saigon has been able to retain some of its historic charm, from the era when Indo-China was the stuff of dreams for Parisian literary salons. Draped in a colonial air, with its proud line of palm trees encircling it, the Park Hyatt Saigon is a perfect example of this. Past a magnificent canopy and swing doors held open by elegant white-gloved hands, the humidity that blurs the reflections on the large glass doors suddenly clears on hitting the dark parquet flooring… You nearly expect to hear the gramophone crackle and Jean Yann lead Catherine Deneuve into a few dance steps. Like a period film, huge dark louvered shutters punctuate the walls and the subdued lighting from the cast iron centre lights speckle the vast ceiling heights, as the club armchairs, camped here and there, invite you to settle in and order a cocktail whilst the deluge of the monsoon sputters outside. Same storyboard in the hotel’s rooms, where old photographs of Saigon and mahogany-coloured canopy beds make for the last finishing touch to the “Colonial House” decor PHPV 28

Park Hyatt Saigon Lounge

anchored in past and present worlds. Riding on this wave of the colonialist spirit of old Saigon with just as much charm, the Temple Club is in turn like reading an Indo-Chinese novel: once through a small unpretentious door with a single demystifying red sign, this haunt with orangey brick volumes instantly recreates the cosy atmosphere of a monsoon evening. Take a seat in a leather armchair and sip on a Martini before venturing further into rooms with elegant proportions; you can easily imagine Brad Pitt and Angelina Jolie gracefully wandering around. This is indeed what they did on their last trip to town. Decorated by Luc Lejeune from the Noor agency, the spaces offer up wonderful silks, folding screens and sculpted wood partitions on a backdrop of brick walls and colourful old-fashioned tiles. Warm lighting and lotus flower ceiling lights, white tablecloths and a piano in the corner, the dishes served offer the same amount of refinement: incomparably fresh spring rolls, brochettes of prawn meat for rolling in thin rice pancakes, grilled fish served on a bed of white onions, fried garlic and peanuts. Vietnam’s flavours, North to South, unfurl like a necklace of aromas and tastes… Unbeatable! Under a tropical deluge – inevitable during monsoon season -, parasols and umbrellas open out, as the streets fill with water and splashes.

Sandals are indeed a necessity here. Braving the puddles and the (temporarily) flooded inner courtyards, we find refuge behind a column of motorcycles, on the steps of a large stairway decorated with a multitude of electric cables. Going up to the first floor out of sheer curiosity, we discover L’Usine along an airy gangway. Oldfashioned posters, sewing machines and huge ceiling heights could suffice to describe this unusual and yet characteristic place, a creative concept store, Vietnamese-style. Nevertheless, across the marble counter of the Cafeteria – a trendy café where young cosmopolitan Vietnamese eager for colourful cupcakes and freshly-pressed fruit juices meet -, the rough and ready venue reflects the high times of 19th century colonial architecture before being transformed in the 1930s into a clothes factory. Ennobled by District Eight Design, it now welcomes under its apparent metal beams a number of lacquered objects, perfumes created by Cochine and a selection of unusual and specialised fashion items, a reflection of the brands produced in Vietnam by young creators - Marshall Artist, Trois Filles, Tinwell & Bismark, Wetter -, who find a welcome sales outlet at L’Usine. This is one of the most amazing projects in town, led by young Tib Haong, embodying the next generation, born far from Vietnam from parents who fled the country, and who are now getting back to their roots.


ENGLISH

DA NANG

Hyatt Regency Da Nang, swimming pool

VIETNAMESE PARADISE

If Ho Chi Minh City represents a modern Vietnamese dynamic – with its accelerated growth rate, nearly 10 million inhabitants and wide-ranging projects that reflect its status as an economic hub over and above the capital Hanoi –, the megalopolis far from conveys the country’s natural wealth and diversity. Between the profusion of Hué’s colourful floating markets or the North’s mountain regions alive with the host of cultural minorities sits Da Nang, an old open military base during the Vietnam War. A few minutes from the old town of Hoi An, a Unesco World Heritage site since 1999, Da Nang recently gave itself wings by inaugurating a handful of luxury hotels that combine tradition and modernity, culture and heritage. Starting with the Nam Hai, the most amazing of all hotels… There again, a cinema set open to the skies. After winning all of the sector’s awards, the resort - anchored between white sandy beaches and palm trees and designed by French architect Reda Amalou, from agency AW2 –, reels off the high life in an inspired neo-colonial showcase.

Hyatt Regency Da Nang From the lobby, a huge grey stone staircase adds a mineral touch to a lush green décor. Positioned at the summit, a vast open dark wood pavilion is scattered with silk-covered loungers. From there, the view is spectacular: first the sea, that delimits the blue-tinted horizon, immediately relayed in the foreground by three huge cascading grey pools. Lined by other open pavilions – a modern interpretation of traditional architecture -, the whole exudes a timeless feel, as if Nam Hai pushed back the limits of time and space. Brought to life with shadows and light like a great sundial during the day, it is studded with thousands of lights at sundown... without a doubt one of the most romantic places in Asia. A few hundred meters from there, the Hyatt Regency Da Nang offers its guests a more contemporary style: a modernist architecture reminds you of Arizona’s desert homes, highlighting local expertise with every detail. Livened up by a constant North wind, in amongst high grasses and limy green lawns, the hotel unfurls down to the beach, punctuated here and there by beautiful woven “bubble” seats using the ancestral technique of Vietnamese fishing nets, all but setting off for

a half-day’s fishing on curacao-blue waters. It is therefore hard to image that military planes took offer every minute here, or near enough, a mere fifty years ago. Inside the hotel, where time stands still, huge ethereal crinoline-like ceiling lights, colourful blue and deep red fabrics, glistening ochre-coloured tiles, local ceramics… pay tribute to local culture. Right down to the plate positioned on a ceramic dish decorated with nimble fish, and offering up a prawn, fresh herb and grapefruit salad, a true journey for the senses. Modern Vietnam is a lesson in art de vivre. Addresses: Park Hyatt Saigon : 2 Lam Son Square, District 1, Saigon Tel +84 8 3824 1234 - www.saigon.park.hyatt. com Temple Club : 29-31 Ton That Thiep Street – Tel : +84 8 8299 244 L’Usine : www.lusinespace.com The Nam Hai : www.thenamhai.com Hyatt Regency Da Nang : www.danang. regency.hyatt.com PHPV 29


Ville

streetart par/by : Marie Le Fort

Dans la rue

Impossible de fermer les yeux, le Street Art a conquis le cœur de nos villes : mieux, il s’impose comme un terrain d’expression artistique et politique qui lui vaut non seulement une reconnaissance internationale, mais lui permet de s’inviter dans des espaces d’exposition. Encore mieux, des musées ou des villes-mondes. Décryptage. JR, work in progress

Les “100 Artistes du Street Art”

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epuis les années 1970, l’art a pris d’assaut la rue. Affiches, stickers, peintures, collages, pochoirs, graffiti se sont invités sur les murs de nos villes. Parfois hors la loi... Dans un premier temps, toujours en-dehors des institutions classiques, la spontanéité de ces artistes a donné un nouveau souffle aux arts graphiques. Une envie folle et irrépressible de s’exprimer aux yeux de tous et sans limites dans l’espace urbain. “Des graffitis de Futura 2000 aux sérigraphies d’Ernest Pignon-Ernest, en passant par les affiches de Shepard Fairey et les mosaïques de Space Invader, le Street Art ne cesse depuis de nous étonner et de se renouveler”, explique Marie Maertens, diplômée en Histoire de l’Art, journaliste et critique d’art, co-auteur avec Paul Ardenne de l’ouvrage “100 Artistes du Street Art”, paru aux éditions de La Martinière. “Je trouve que le Street Art est devenu une discipline à part entière ces dernières années : il a quitté le côté purement “Art de Rue” et s’est vu habiter par des artistes contemporains, qui exposent d’ailleurs en galerie. Il a évolué et s’est enrichi de nouvelles pratiques, médiums, collages et messages politiques... et on est bien loin du simple tag. La naissance du Street Art à la fin des années 60/ début des années 70 répondait à un besoin très précis, à savoir la critique du White Cube et de l’art minimal. Il était en outre porté par l’expansion avec la musique hip-hop. Aujourd’hui, les artistes arrivent à répondre à d’autres préoccupations et on assiste à l’émergence d’une nouvelle génération d’artistes. Comme Olivier Kosta Théfaine, qui travaille sur l’urbanisme et l’environnement ; Cedric Berdadotte qui installe des films transparents dans la rue, là aussi pour développer un autre regard sur la ville. A son tour, Delta est féru de mathématique et de design industriel, tandis qu’Ericalcaine poétise l’animal, et que Sean Hart et Rero travaillent beaucoup sur le jeu de mots in situ, etc. Tous ces travaux sont très subtils, presque monochromes, et viennent contrebalancer de “grands classiques”

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signés Shepard Fairey, Ikon, Jonone, Barry McGee, les œuvres du Brésilien engagé Alexandre Orion ou d’un Chinois comme Zhang Dali”, renchérit Marie Maertens.


Adam Wallacavage

Philadelphie et son Mural Arts Program

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u-delà des identités individuelles –souvent cachées, masquées, détournées, car les Street Artists protègent délibérément leur identité–, certaines villes jouent la carte de l’art urbain pour jouer la carte de l’intégration. C’est le cas de Philadelphie avec son Mural Arts Program. Au-delà des grandes institutions artistiques qui font sa renommée, la ville possède un autre patrimoine artistique, beaucoup moins connu mais résolument plus moderne : animée par quelque 3.000 fresques de Street Art, appelés “Murals”, ses rues, façades, parkings et autres murs aveugles prennent une nouvelle dimension. Initié il y a 25 ans par le maire Wilson Goode et la brillante artiste Jane Golden, le Mural Arts Program (MAP) fut lancé pour combattre les graffitis qui envahissaient les murs de la ville. Ce programme visait à impliquer de jeunes délinquants pour nettoyer ou recouvrir les tags, tout en essayant de recréer le tissu social, particulièrement mis à mal dans les quartiers noirs, théâtre de

violentes émeutes. Jane Golden, alors fraîchement diplômée de Stanford, elle-même fille d’artistes nourrie aux fresques murales de Diego Rivera, pilote le projet avec tant de passion et détermination que le MAP est aujourd’hui devenu un élément incontournable de la politique socioculturelle de la ville. “Art saves life” (l’art sauve la vie), se plaît à répéter Jane Golden, qui voit dans la peinture murale “une fabuleuse opportunité de ramener de la beauté et du respect au sein d’une communauté. Dans les quartiers défavorisés, les gens perçoivent les graffitis comme un symbole d’impuissance. Le fait que chaque surface extérieure soit recouverte de graffitis leur rappelle que leur quartier échappe à tout contrôle. Une fresque représentant un magnifique paysage est le signe que les gens se sentent concernés et que les choses peuvent changer. C’est une déclaration politique”, confie cette activiste. www.muralarts.org

Mural Art Program - Nursing

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“Women Are Heroes” Nairobi, Kenya, 2009 2.000m2 de toile sur les toits de plusieurs maisons du bidonville de Kibera, représentant les portraits des femmes qui y habitent.

“Women Are Heroes”, Rio de Janeiro, Brésil, 2008 Visages et regards de femmes, réunissant subitement la colline et le village dans un regard féminin, dans la Favela Morro da Providência

“Women Are Heroes”, Phnom Penh, Cambodge, 2009 Femmes qui luttent pour conserver leur maison dans le bidonville de Day Krahorn qui fait l’objet de “projets d’aménagement”.

JR, “l’artiviste” au grand cœur

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e déclaration politique, il est aussi question dans le travail de “l’artiviste” français JR –comme on le surnomme désormais. Du haut de ses 28 ans, il anime la planète de clichés qui reflètent la condition humaine : jeunes de banlieues, femmes de favelas ou bidonvilles, travailleurs Israéliens et Palestiniens ou Tunisiens prêts à se battre pour un ordre nouveau, il dresse le portrait, des milliers de portraits, d’un monde en marche. Artiste, il l’est. Activiste, aussi. Politique ? Egalement. Car quand JR habille la favela de Providencia à Rio de Janeiro d’une multitude de visages et regards, il fait davantage pour placer la favela sur la carte du monde que n’importe quel maire de Rio. Voire président Brésilien. Pour autant JR se défend d’être “politique” : “Je ne fais pas dans l’art engagé mais engageant”, lance l’artiviste qui appréhende le monde en mouvement comme une galerie à ciel ouvert. “Je ne suis pas un porte-parole. Le rôle d’un artiste est de soulever des questions, pas forcément d’apporter des réponses”. Et pourtant, celui qui semble méticuleusement choisir des points chauds, nœuds stratégiques ou géopolitiques pour mettre en scène des messages coup de poing, révèle tour à tour des inégalités fondamentales. Invoque la paix, la liberté, le respect de l’identité d’autrui et l’engagement citoyen. JR. Deux lettres qui sous-tendent un parcours de graffeur. Deux lettres pour préserver son anonymat et laisser la parole aux autres. Parisien, de sang tunisien et slave, le jeune adolescent tague en banlieue jusqu’à ses 17 ans, âge auquel il trouve un appareil photo au métro Etoile. Là, il commence à photographier ses “potes en train de taguer pour garder un témoignage de leur action”. Petit à petit, sa démarche prend de l’élan : photocopiant ces portraits en situation pour les leur donner, il se met, en parallèle, à les coller partout où il va… pour laisser une trace de leur art. “En fait, je me suis rendu compte que je taguais le nom de mes amis partout”, se souvient-il. Leitmotiv de son travail, les portraits le poursuivent, hantent le cœur des villes. En 2005, l’activiste se lance dans un portrait des banlieues parisiennes avec le premier volet de sa série 28 Millimètres, “Clichy sans Clichés” : d’immenses photos de jeunes des banlieues grimaçants se retrouvent placardés dans les quartiers bourgeois de Paris. D’abord interdits, jugés provocateurs et illégaux, ils seront finalement officialisés par la Mairie de Paris et affichés à la vue de tous sur le parvis de l’Hôtel de Ville parisien. Moment tournant, pivot de sa carrière, JR sort alors de l’ombre pour devenir un artiste reconnu. En 2007, son œuvre prend une stature internationale avec “Face 2 Face” : “J’entendais constamment parler d’Israël à la télévision, j’ai eu envie d’aller PHPV 32

voir”, se souvient-il. De chaque côté du mur de séparation, il photographie au 28 millimètres (NDLR : nom de sa série principale déclinée en trois volets) des Israéliens et Palestiniens qui font le même métier, et placarde leurs portraits hilares, par paire, de chaque côté du mur. Il travaille sans autorisation, censure ni menace. Rapidement, l’histoire, animée par une forme de comique grotesque, fait le tour du monde et quand JR et son équipe quittent les lieux, les deux côtés continuèrent à en parler, à comparer ces visages, voire à se rapprocher. Les médias locaux rencontrent quant à eux les acteurs locaux, interviewent les figurants. “Passer de l’autre côté” –d’une frontière, d’une réalité, d’un conflit-, voilà bien un autre moteur pour JR. Appelé par la révolution tunisienne en marche, il s’est rendu sur place en mars 2011 pour tapisser les murs de lieux symboliques de la révolution de 100 visages tunisiens. En faisant participer le plus de volontaires possibles, il souhaitait voir les habitants des villes s’inviter acteurs et réalisateurs de cette exposition. Un projet qui prit comme une traînée de poudre… pacifiste. Et éphémère. Jeune lauréat du prix TED, attribué précédemment à Bono ou Bill Clinton, JR s’est récemment vu récompensé pour une personnalité “exceptionnelle” et invité à émettre un “vœu pour changer le monde” (que la fondation TED se chargera de réaliser). Et si JR n’a sans doute jamais “rêvé” son action en ces termes – un vaste programme que de changer le monde !–, il est assurément porté par une fibre humaniste. JR, un artiviste au grand cœur qui emmène la discipline du Street Art dans la cour des Grands. www.jr-art.net

> ON THE WATCH ! Illustré par des peintures, des collages, des graffitis ou des pochoirs..., le livre “100 Artistes du Street Art” dresse un panorama international de cet art contemporain populaire, présent aux coins de nos rues, à travers 100 artistes dont les plus importants, à ce jour, sont : 1-Bansky (UK) 2-JR (France) 3-Keith Haring (USA) 4-Swoon (USA) 5-VHILS aka Alexandre Farto (Portugal)

6-Sam3 (Espagne) 7-Zhang Dali (Chine) 8-Know Hope (Israel) 9-Lady Aiko (Japon) 10-Reach (Taiwan)


Into the Streets!

ENGLISH

There for all to see, Street Art has won over our cities’ hearts: better still, it has asserted itself as an artistic and political means of expression, which has not only given it international recognition but has even opened the doors of exhibition spaces, museums and major cities across the world. We decided to take a closer look. “100 Street Art Artists” Since the 1970s, art as taken over the streets. Posters, stickers, paintings, collages, stencil drawings and graffiti cover our city walls. Sometimes illegally… and at first, always outside of the classic institutions, the spontaneity of these artists has given a new lease of life to visual arts. A tremendous, irrepressible need to express oneself to one and all and without restriction in an urban setting. “From Futura 2000 graffiti to Ernest Pignon-Ernest screen prints, not forgetting Shepard Fairey posters and Space Invader mosaics, Street Art has never ceased to amaze and renew itself”, explains Marie Maertens, a History of Art graduate, journalist and art critic, co-author alongside Paul Ardenne of the book “100 Artistes du Street Art” [100 Street Art Artists], published by La Martinière. “I find that Street Art has become a discipline in its own right these past few years: it has left behind the purely “Art in the Street” dimension and has been carried by modern artists, who exhibit their work in galleries. It has evolved and developed new practices, media, collages and political messages… a far cry from the humble tag. The birth of Street Art at the end of the 1960s and beginning of the 1970s met a very precise need, a criticism of White Cube and minimal art. It moreover expanded with hip-hop music. Today, artists deal with other issues and we can see the emergence of a new generation of artists, such as Olivier Kosta Théfaine, who works on urban development and the environment; Cedric Berdadotte who sets up transparent film in the street, there again to develop another vision of the city. Delta is in turn very interested in mathematics and industrial design whereas Ericalcaine turns animals into poetry and Sean Hart and Rero work a lot on in situ play-on-words, etc… All of this work is very subtle, practically monochrome, and counterbalance the “great classics” created by Shepard Fairey, Ikon, Jonone, Barry McGee, pieces by politically-committed Brazilian Alexandre Orion or Chinese Zhang Dali”, adds Marie Maertens. Philadelphia and its Mural Arts Program Beyond individual identities – often hidden, masked, diverted, since Street Artists tend to protect their identity deliberately -, certain cities choose urban art in order to encourage integration. This is the case of Philadelphia and its Mural Arts Program. Aside from the artistic establishments it is renowned for, the city is home to another artistic heritage, much less known but resolutely more modern: livened up by nearly 3,000 Street

> ON THE WATCH!

Art frescoes called Murals, its streets, facades, car parks and other side walls take on a new dimension. Initiated 25 years ago by Mayor Wilson Goode and brilliant artist Jane Golden, the Mural Arts Program (MAP) was launched to fight against the graffiti that was taking over the city’s walls. This programme aimed to involve young offenders to clean or conceal tags, whilst trying to recreate a social fabric, particularly damaged in the black neighbourhoods, the scene of violent riots. Jane Golden, then newly graduated from Stanford, was herself an artist’s daughter brought up on murals by Diego Rivera and ran the project with so much passion and determination that the MAP is now a key element in the city’s socio-cultural policy. “Art saves life” is Jane Golden’s motto: indeed she sees mural painting as “a wonderful opportunity to restore beauty and respect at the heart of the community. In underprivileged areas, people see graffiti as a symbol of powerlessness. Every exterior surface covered in graffiti reminds them that their neighbourhood is beyond control. A fresco representing a magnificent landscape is the sign that people feel concerned and that things can change. It is a political statement”, entrusts this activist. JR, “the big-hearted artivist” The work of French “artivist” JR – as he is now known – is also a political statement. At only 28 years of age, he livens up the planet with pictures that reflect the human condition: young people from the suburbs, women from favelas or shanty towns, Israeli and Palestinian workers or Tunisians ready to fight for a new order, he paints the portrait, thousands of portraits in fact, of a world on the move. He is not only an artist and activist but also a politician. Indeed, when JR adorns the favela de Providencia in Rio de Janeiro with a multitude of faces and eyes, he does more to put the favela on the world map than any mayor of Rio. Or even the president of Brazil himself. For all that, JR denies being “political”: “I don’t create politicallycommitted but engaging art”, states the artivist who sees the world on the move as an open-air gallery. “I am not a spokesperson. The role of the artist is to raise questions, not necessarily to answer them”. Nevertheless, those carefully chosen hot spots and strategic or geopolitical issues to present hardhitting messages reveal in turn basic inequalities. They invoke peace, freedom, and respect of other people’s identity and citizenship.

Illustrated with paintings, collages, graffiti and stencil drawings, the book “100 Artistes du Street Art” [100 Street Art Artists] offers an international overview of this popular modern art that livens up our streets, with 100 of today’s key artists: 1-Bansky (UK) 6-Sam3 (Spain) 2-JR (France) 7-Zhang Dali (China) 3-Keith Haring (USA) 8-Know Hope (Israel) 4-Swoon (USA) 9-Lady Aiko (Japan) 5-VHILS aka Alexandre Farto (Portugal) 10-Reach (Taiwan)

JR. Two letters implying a past graffiti artist. Two letters respecting his desire for anonymity and yielding the floor to others. Born in Paris but of Tunisian and Slavic origins, the young adolescent tagged the suburbs up to 17 years of age, when he found a camera in the Etoile metro station. He then starts to photography his “mates tagging in order to keep a record of their work”. Little by little, his idea gathers momentum: photocopying these portraits in situ in order to give them away, he also starts pasting them up wherever he goes… leaving a trace of their art. “In fact, I realised that what I was doing was tagging my friends’ names everywhere”, he remembers. As a leitmotiv to his work, these portraits follow him everywhere he goes and haunt the hearts of cities. In 2005, the activist starts to paint a picture of Parisian suburbs with the first part of his 28 Millimetre series “Clichy sans Clichés”: huge photos of young people from the suburbs pulling faces are found covering the walls of Paris’ bourgeois neighbourhoods. First forbidden and deemed provocative and illegal, the Mairie de Paris [Town Hall] finally makes them official and displays them for everyone to see in front of the Paris Town Hall. At this turning point and pivotal moment in his career, JR steps into the limelight to become a recognised artist. In 2007, his work takes on an international status with “Face 2 Face”: “I was constantly hearing talk of Israel on the television and I wanted to see for myself”, he remembers. On each side of the dividing wall, he photographed Israelis and Palestinians with the same profession with a 28 mm camera (Ed: name of his major threepart series), and displays their beaming portraits, in pairs, on each side of the wall. He worked without authorisation, censure or threats. The grotesquely comic story goes round the world and when JR and his team left the area, the two sides continued to talk of it, comparing these faces and even forming a bond. The local media met the local players and interviewed the people portrayed. “Crossing to the other side” – of a border, a reality, a conflict -, is indeed another driving force for JR. Called by the Tunisian revolution in full swing, he travelled there in March 2011 to plaster the walls of the revolution’s symbolic places with 100 Tunisian faces. By getting the greatest number of volunteers he could get to take part, he wanted to see city inhabitants play a role in and direct these exhibitions. A project that spread like wildfire… albeit peaceful. And ephemeral... A young TED prize-winner, an award previously given to Bono or Bill Clinton, JR was recently rewarded for his “exceptional” personality and asked to make a “wish to change the world” (granted by the TED foundation). If JR probably never “dreamt” of his work in such terms – changing the world is quite a feat! - , he is no doubt quite the humanist. JR, a big-hearted artivist who takes Street Art into the Major League. www.jr-art.net - www.muralarts.org PHPV 33


Mode

fashion par/by : Sylvie Gassot

Alexander Wang en mode Balenciaga À 29 ans, le cool kid de New York prend les rênes de la maison Balenciaga : décryptage des ingrédients du succès de la mode made in Wang… Un Wonderboy

Américain d’origine Taïwanaise, né à San Francisco dans une famille d’entrepreneur, son CV donne le vertige. En 7 ans de réflexion, ce surdoué devient la coqueluche des stars. Elles s’arrachent son style MOD : Model Off Duty ou mannequin en congé. Inspiré par ses amies Erin Wasson, Rihanna, Karolina Kurkova ou Zoé Kravitz…, la parfaite icône du melting pot sino-américain est un fonceur au physique d’ange. Talent fulgurant, il décroche son American dream à coup de petits pulls en 2005 et défile en 2007 sous l’aile de Diane Von Furstenberg avant d’être adoubé par Anna Wintour. Puis lance sa maroquinerie, cartonne avec le it bag Rocco, et gagne les 200.000 dollars d’un CFDA/Vogue Fashion Award. En 2009, lauréat du très convoité Swiss Award textiles, il part à la conquête de l’international avec sa ligne bis, mixte et accessible : T ou la maille est l’atout charme. En 2012, l’inauguration de son flagship à Soho le couronne du titre de King of New York qu’il chipe à celui dont il fût l’assistant : Marc Jacobs !

Style sexy friendly

Son style twist comme personne le faux négligé avec un sportswear perfusé de vintage cuvée 80. Adepte du néo tailoring, pro du blazer, du tailleur et de la robe de cocktail, il casse les codes de la working girl et n’hésite

Photography by Steven Klein

pas à déconstruire pour imposer un nouveau potentiel graphique. La ligne est franche, sans pitié ni froufrous, la découpe va droit au but avec une petite dose de transparence. Créateur du contraste, il joue du black and white pour créer un effet d’optique avec le volume comme ligne de démarcation. Ses collections prennent de l’ampleur, manteau XXL, cape oversize et matière en relief avec imprimé arty. La sexytude by Wang relève d’un état d’esprit, celui des filles body conscious qui le vénèrent, plus que du vêtement en lui-même. Une chose est sûre, en Alexander Wang, on ne passe pas inaperçue…

Esprit street version luxe

Son succès ? Une symbiose entre une dégaine ultra classe et des vêtements qui viennent tout droit des rues new-yorkaises. Chemise en jean et talons XXL, voilà l’essence Wang ou le masculin/féminin triomphe. Un masculin jeune, inspiré du hip hop avec pantalon baggy, résille et bijoux bling. La fille Wang , forte tête, assume une mode complexe et entière. L’artiste réussit la quadrature du cercle en séduisant à la fois la rue et les it girls cool et affranchies tout en élevant sa marque dans la sphère du luxe. Irréprochable, son travail s’appuie sur des matières ultra qualitatives aux effets de transparence bien placés et à l’asymétrie assumée.

Karl Lagerfeld est fan !

À Paris, Alexander Wang peut compter sur l’appui du pape de la couture. Interrogé sur le jeune créateur qu’il a photographié pour l’exposition “La petite veste noire”, il confie : “Je porte du Wang” en montrant son manteau !

En vogue chez Balenciaga

Responsable de la création des collections prêt-à-porter et accessoires femme et homme et de l’image de la maison Balenciaga, on l’attend sur le podium à Paris dès le mois de mars. Seule certitude, loin de balayer l’héritage laissé par Nicolas Ghesquière, il imprimera une nouvelle énergie ultra friendly.” Nous l’avons choisi parce que nous trouvons son talent, ses compétences et son profil en accord avec Balenciaga”, précise François Henri Pinault, PDG de PPR qui prône la continuité. «Extrêmement honoré d’assumer ces nouvelles fonctions au sein d’une marque et d’une maison pour lesquelles j’ai une grande admiration et un profond respect », Alexander Wang conserve sa propre maison, toujours indépendante, avec 800 points de vente dans le monde dont une inestimable vitrine en Asie. Aussitôt nommé, il s’est immergé dans les archives de la maison Balenciaga bientôt centenaire pour ouvrir un nouveau chapitre teinté d’audace. Chic !


ENGLISH

Alexander Wang, Balenciaga style

At 29 years of age, this New York cool kid is assuming control of Balenciaga: we deciphered the keys to the success of “fashion made in Wang” … Wonder boy

An American of Taiwanese origin and born in San Francisco to a family of entrepreneurs, his CV is enough to make your head spin. After seven years in the making, this gifted individual has become the idol of the stars. They fight over his MOD (Model Off Duty) style. Inspired by his friends Erin Wasson, Rihanna, Karolina Kurkova and Zoë Kravitz, the perfect icon of the Sino-American melting pot is an angel-faced go-getter. This dazzling talent landed his American dream with knitwear in 2005 and presented his collection under the wing of Diane von Furstenberg in 2007 before being acclaimed by Anna Wintour. He then launched his fine leather good range, doing brilliantly with the Rocco “it” bag and winning 200,000 dollars with a CFDA / Vogue Fashion Award. In 2009, he won the much sought-after Swiss Textiles Award and set out to conquer the world with his mixed, accessible repeat line, T, with knitwear as its greatest asset. In 2012, he was crowned King of New York with the inauguration of his flagship store in Soho, a title he “steals” from Marc Jacobs, whose assistant he once was!

Sexy friendly style

His style offers a unique twist on “faux unkempt” with vintage 1980s-distilled sportswear. This enthusiast of neo tailoring

and pro of the blazer, trouser suit and cocktail dress does away with traditional working girl codes and does not hesitate to deconstruct in order to assert new graphic potential. His lines are clean, ruthless and without frills, and his cuts go straight to the point with touches of transparency. This creator of contrast plays on black and white to create an optical effect with volume as a demarcation line. His collections gain in fullness, with XXL coats, oversized capes and textured fabrics with an arty print. Wang’s “sexytude” is a frame of mind, that of body conscious girls who revere him more than the clothing itself. One thing is certain: you do not go unnoticed in Alexander Wang …

Luxury street style

His success lies in a symbiosis between an ultra-classy look and clothes inspired directly from the streets of New York. His jean shirts and XXL heels are the essence of Wang or the triumph of masculine / feminine. The young men’s style is inspired by hip hop with baggy trousers, netting and bling jewellery. The rebellious Wang girl dons a full, complex fashion. The artist succeeds in squaring the circle by appealing to both the street and cool and independent “it” girls whilst lifting his brand into the sphere of luxury. This irreproachable work relies on very high quality fabrics with well positioned transparent effects and asserted asymmetry.

Karl Lagerfeld is a fan! In Paris, Alexander Wang can count on the support of the pope of haute couture. Asked about the young designer he photographed for the exhibition “The little black jacket”, he entrusted, “I wear Wang”, showing off his coat!

In vogue at Balenciaga

Head of design for ready-to-wear collections, men’s and women’s accessories and Balenciaga’s image, he is due to grace the catwalks of Paris from March. Far from brushing aside the legacy left by Nicolas Ghesquière, he is certain to add his new ultrafriendly and energetic mark. “We chose him because we find his talent, skills and profile in keeping with Balenciaga”, underlined François Henri Pinault, chairman and managing director of PPR, who advocates continuity. “Very honoured to take on these new duties at the heart of a brand and company I greatly admire and respect”, Alexander Wang has kept his own independent company, with 800 sales outlets throughout the world including a priceless showcase in Asia. As soon as he was appointed, he delved into the archives of the hundred-year-old Balenciaga in order to open a new chapter tinged with daring. So chic!


Art

art par/by : Sylvie Gassot

King Size

pour épater

la galerie ! Larry Gagosian et Thaddaeus Ropac boostent le prestige de leurs galeries intra-muros avec d’ambitieux espaces en périphérie de Paris…

E

st-ce une nouvelle tendance initiée à New York ou à Londres par Hauser&Wirth ? Deux des plus influentes galeries sur la scène internationale inaugurent des sites spectaculaires en proche banlieue. Thaddaeus Ropac, présent dans le Marais depuis 1990 réalise à Pantin un rêve bigger than life de 4.700 m2. «Nous créons cette cité de l’art pour donner aux artistes la possibilité de réaliser leur vision sans les habituelles restrictions d’espace. » Il inaugure ainsi la plus grande galerie d’exposition en France, coût de l’opération : 8 millions d’euros ! À 52 ans, l’autrichien francophile ami de Warhol et de Basquiat a révélé Joseph Beuys. Et confié au cabinet d’architecte Buttazzoni&Associés la rénovation d’une ancienne chaudronnerie du XIXe siècle. Installée entre les ateliers Hermès et la cité de la danse, elle offre 8 bâtiments attribués aux expositions, spectacles, vernissages, archives et bureaux. Pavés clair, gazon au cordeau et façades en briques rouges, elle destine 2 espaces aux expositions. L’un sur 2.000m2 offre 4 salles lumineuses sous 7 à 12 m de hauteur de plafond avec des murs convertibles adaptés à l’art monumental version dolce vita. « Lorsque Anselm Kieffer (Monumenta 2007) a découvert le bâtiment, confie Thaddaeus PHPV 36

Ropac, la dimension du lieu lui a donné des idées et il a peint une nouvelle série de toiles de 7 m de long sur 2,5 m de haut. » L’autre de 200m2 accueille des Performing arts avec l’Iphigénie de Joseph Beuys. En février, l’accrochage : Disaster célèbrera la peinture contemporaine d’Andy Warhol à Banks Violette. Et l’espace multimédia les performances : One minute sculptures d’Erwin Wurm puis Terence Koh. Loft pour artistes, corner réservé aux brunchs privés, accueil VIP, danse, conférences et projections devraient attirer un large public…

Paris capitale de l’art monumental

Quant au très influent Larry Gagosian, il montre ses muscles en s’arrimant au bord des pistes du Bourget, plus grande plateforme d’aviation privée d’Europe pour capter une clientèle internationale de riches hommes d’affaires. Sans oublier le grand public, sollicité 3 à 4 fois par an, pour des expositions spécifiques. Il a fait appel à Jean Nouvel et HW architecture pour restaurer un bâtiment industriel exceptionnel des années 50. Cette white box de 1.650m2 sans colonne, sur 2 niveaux dont une mezzanine de 340m2, offre un espace d’exposition très

Larry Gagosian

cinématographique supérieur à celui de la Tate Modern ! Il fête ici sa 12e ouverture au monde et accueille aussi pour ouvrir le bal les œuvres inédites de l’artiste entré dans les collections du Louvre : Anselm Kieffer. Il signe ici sa première collaboration avec Gagosian Gallery Paris. « Cet audacieux espace est un bonheur, s’enflamme l’artiste. L’architecture du lieu et le choix de l’emplacement m’ont captivé et enchanté. » La suite du programme est tenue secrète, mais nul doute que le roi de l’art, même s’il connaît des turbulences avec ces artistes stars Damien Hirst, Jeff Koons et Yahoi Kusuma saura piocher dans son carnet d’adresses (Richard Avedon, Richard Prince, Takashi Murakami…) pour séduire les collectionneurs. Reflet du climat prospère, voire euphorique du marché de l’art, ces lieux King size auront-ils un effet de levier psychologique sur les nouveaux collectionneurs habitant eux-mêmes des lieux XXL ? Voilà l’audacieux pari, peut-être mégalomane, lancé par les 2 cadors qui partagent déjà l’art et la manière… Thaddaeus Ropac Paris Pantin- 69 avenue du Général Leclerc, Pantin. www.ropac.net. Larry Gagosian Paris Le Bourget. 800 avenue de l’Europe, Dugny. www.gagosian.com


ENGLISH

King Size SET TO IMPRESS!

Nouvel espace Gagosian au Bourget : Exterior facade of the bulding / Façade du bâtiment. © Jean Nouvel and HW Architecture Anelm Kiefer Der Morgenthau-Plan, 2012

Anelm Kiefer Morgenthau-Plan, 2012

Anelm Kiefer Ohne Titel, 2012

Larry Gagosian and Thaddaeus Ropac are boosting the prestige of their inner Paris galleries with ambitious art spaces on the outskirts of Paris…

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ollowing a new trend initiated in New York and London by Hauser & Wirth, two of the most influential galleries on the international scene are inaugurating spectacular sites in the inner suburbs. Thaddaeus Ropac, present in the Marais neighbourhood since 1990, is fulfilling a 4,700-square-metre largerthan-life dream. “We are creating this art complex to give artists the chance to achieve their vision without the usual restrictions of space,” he said. He is opening the largest exhibition gallery in France, for the cost of a mere €8 million! At 52 years of age, the Austrian Francophile, a friend of Warhol and Basquiat, discovered Joseph Beuys and entrusted the architects Buttazzoni & Associés with the renovation of an old 19th century boiler works. Located between the Hermès workshops and the “Cité de la Danse”, it offers eight buildings assigned to exhibitions, shows, private viewings, archives and offices. With light cobblestones, a manicured lawn and red brick facades, two spaces are intended for exhibition use. A 2,000-square-metre area offers four bright rooms with high ceilings and convertible walls adapted to Dolce Vita-style monumental art. “When Anselm Kieffer (Monumenta 2007) discovered

the building, the size of it gave him ideas and he painted a new series of canvases 7 metres long and 2.5 metres high,” said Thaddaeus Ropac. A further area of 200-square-metres welcomes the performing arts with Iphigénie by Joseph Beuys. In February, the exhibition Disaster will celebrate modern art from Andy Warhol to Banks Violette. The space will increase its performance schedule with exhibitions such as One minute sculptures by Erwin Wurm, along with Terence Koh. A loft for artists, a corner for private brunches, a VIP reception service, dance, conferences and projects should attract a wide audience.

Paris, capital of monumental art

The influential Larry Gagosian is in turn showing off his muscles, beside the runway of Le Bourget, the largest private airport in Europe which attracts an international clientele of elite businessmen. Not forgetting the general public, it is to be used three to four times a year for specific exhibitions. He has called on Jean Nouvel and HW Architecture to restore an exceptional industrial building from the 1950s.

JOSEPH BEUYSIphigenie Vitrine, 1981-1985

This column-free, two-level 1,650-squaremetre white box, including a 340-square-metre mezzanine, offers a cinematographic exhibition space bigger than the Tate Modern! His 12th international launch is also welcoming original works from the artist who entered the Louvre collections, Anselm Kieffer, to open proceedings. This is Kieffer’s first collaboration with Gagosian Gallery Paris. “This daring space and choice of location captivated and delighted me,” he said. The rest of the programme is a secret but this art heavyweight, even with turbulent relationships with star artists such as Damien Hirst, Jeff Koons and Yahoi Kusuma, will no doubt dip into his address book (Richard Avedon, Richard Prince, Takashi Murakami) to win over collectors. A reflection of a prosperous, euphoric, art market climate, will these immense venues attract a new breed of art collectors actually living in similarly palatial homes? That is the daring gamble taken by these two champions of art, who already do things in their own inimitable style… Thaddaeus Ropac Paris Pantin- 69 avenue du Général Leclerc, Pantin. www.ropac.net. Larry Gagosian Paris Le Bourget. 800 avenue de l’Europe, Dugny. www.gagosian.com PHPV 37


Événement

event

Jean Sartre de l’Institut Paul BOCUSE

REMPORTE LA CINQUIEME EDITION DU HYATT STUDENT PRIZE “Prix du meilleur Manager hôtelier de demain”

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aris, Novembre 2012 – Hyatt Hotels Corporation a le plaisir d’annoncer que l’étudiant Jean Sartre de l’Institut Paul Bocuse dans la région de Lyon, a remporté hier soir la cinquième édition du Hyatt Student Prize, « Prix du meilleur Manager hôtelier de demain ». Juan Calvo Hernández du Centro Superior de Hostelería de Galicia en Espagne a remporté la seconde place tandis que la troisième place a été décrochée par Gergely Haris de l’Institut Glion en Suisse. L’élection a eu lieu le Jeudi 29 novembre 2012, au Park Hyatt Paris-Vendôme autour d’un dîner gastronomique orchestré par le Chef étoilé Jean-François Rouquette. « Cette 5ème édition du Hyatt Student Prize marque la reconnaissance du prix à l’international », annonce Michel Jauslin, Vice Président Régional du groupe Hyatt. «L’intérêt de ce prix est de mettre en lumière des talents de l’industrie hôtelière, qui seront destinés à prendre un jour les rênes d’un hôtel de luxe». Jean Sartre, de nationalité française, étudie à l’Institut Paul Bocuse, en Master en Management International de l’Hôtellerie et de la Restauration, en partenariat avec l’IAE Lyon. Apres l’obtention de son Baccalauréat, il intègre et découvre le monde de l’hôtellerie.

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Il débutera sa carrière au nord du Pays de Galle au Stewarding. En participant à ce prix, Jean voit surtout l’opportunité de se constituer un excellent réseau et de se mesurer à d’autres candidats ayant les mêmes objectifs professionnels que lui.

était composé de personnalités du monde du spectacle, des Lettres et du luxe telles que Anne-Sophie von Claer, Michel Adé, Roland Giscard d’Estaing, Laure Brovelli, Michèle Laroque et Florence Klein. Robert Pirès était présent en tant qu’invité d’honneur.

19 écoles ont été sélectionnées pour participer au concours en Europe et aux Etats-Unis, et seulement 8 ont été représentées à la sélection finale lors de la cérémonie, à savoir l’International University of Applied Science Bad Honnef, EShotel, Glion Institute of Higher Education, Institut Paul Bocuse, University of Surrey – School of Hotel Management, Les Roches International School of Management, Centro Superior de Hosteleria de Galicia et l’Ecole de Savignac.

Après une sélection difficile, le jury a choisi 3 finalistes pour déterminer le gagnant du prix. Au terme du dîner, Jean Sartre, reconnu comme le plus talentueux, s’est vu remettre le trophée « The Hyatt Student Prize » en mains propres par John Wallis, Global Head Marketing and Brand Strategy Hyatt Corporation, et AnneSophie von Claer, Directrice Adjointe de la Rédaction du journal Le Figaro. Comme lors des éditions précédentes, le trophée a été réalisé par la cristallerie Baccarat.

Conformément aux critères d’exigence fixés par Hyatt, à savoir 21 ans minimum, niveau Master et anglais courant, chacune de ces écoles avait présélectionné son étudiant le plus talentueux pour la représenter.

Ayant remporté « The Hyatt Student Prize », Jean Sartre s’envolera prochainement pour Chicago au siège de Hyatt Hotels Corporation. Il partira également une semaine à Zürich dans les bureaux de la division Europe, Afrique et Moyen-Orient, en finissant par un séjour à Paris en compagnie des Directeurs Généraux des hôtels Park Hyatt Paris-Vendôme, Hyatt Regency Paris-Madeleine et Hyatt Regency Paris-Charles de Gaulle.

Tous les membres du Jury ont mis à l’épreuve les candidats pour déterminer leurs qualités et mieux comprendre les aspects de leur personnalité qui détermineront leur futur management. Comme chaque année, le jury


ENGLISH

Jean Sartre FROM THE INSTITUT Paul BOCUSE WINS THE FIFTH EDITION OF THE HYATT STUDENT PRIZE

“Prize for the Best Hotel Manager of Tomorrow”

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aris, November 2012 – Hyatt Hotels Corporation has the pleasure of announcing that student Jean Sartre from the Institut Paul Bocuse near Lyon won the fifth edition of the Hyatt Student Prize yesterday, namely the “Prize for the Best Hotel Manager of Tomorrow”. Juan Calvo Hernández from the Centro Superior de Hostelería de Galicia in Spain came second and the third prize was awarded to Gergely Haris from the Institut Glion in Switzerland. Voting took place on Thursday 29 November 2012 at the Park Hyatt Paris-Vendôme during a gastronomic dinner orchestrated by star chef Jean-François Rouquette.

“This 5th edition of the Hyatt Student Prize marks the award’s international level of recognition”, announced Michel Jauslin, Vice President Regional of the Hyatt group. “The aim of this award is to highlight hotel industry talents, destined to one day take the reins of a luxury hotel”. Jean Sartre is of French nationality and studying for a Masters in International Hotel and Restaurant Management at the Institut Paul Bocuse, in partnership with the IAE Lyon. He joined and discovered the world of hotel

management after obtaining his Baccalaureate, and will start his career in Stewarding in north Wales. Jean saw taking part in this award as an opportunity to set up an excellent network and pit himself against other candidates with the same professional objectives. Nineteen schools were selected to take part in the contest in Europe and the United States, and only eight were represented during the final selection process and ceremony: the International University of Applied Science Bad Honnef, EShotel, the Glion Institute of Higher Education, the Institut Paul Bocuse, the University of Surrey – School of Hotel Management, Les Roches International School of Management, Centro Superior de Hosteleria de Galicia and the Ecole de Savignac. In accordance with requirements set by Hyatt – to be at least 21-years of age, studying for a Masters and to speak English fluently – each of the schools had shortlisted its most talented student to represent it. Members of the Jury put the candidates to the test to determine their skills and better understand the aspects of their personality that will determine

their future style of management. As every year, the jury was made up of personalities from the world of the performing arts, literature and luxury such as Anne-Sophie von Claer, Michel Adé, Roland Giscard d’Estaing, Laure Brovelli, Michèle Laroque and Florence Klein. Robert Pirès was also present as a guest of honour. After a difficult selection process, the panel chose three finalists for the winning prize. After dinner, Jean Sartre, deemed the most talented, was awarded “The Hyatt Student Prize” by John Wallis, Global Head Marketing and Brand Strategy Hyatt Corporation, and Anne-Sophie von Claer, Assistant Managing Editor of Le Figaro newspaper. As for previous editions, the trophy was made by crystal makers Baccarat. Winner of the “The Hyatt Student Prize”, Jean Sartre will soon fly off to the Hyatt Hotels Corporation headquarters in Chicago. He will also travel for a week to Zürich for a visit to the Europe, Africa, and Middle-East division offices, ending with a stay in Paris in the company of the Managing Directors of the Park Hyatt Paris -Vendôme, Hyatt Regency Paris - Madeleine and Hyatt Regency Paris - Charles de Gaulle hotels. PHPV 39


Événement

event

Dîner de Présélection des nominés 2013 des Prix Romy Schneider & Patrick Dewaere au Park Hyatt Paris-Vendôme. Le 10 décembre dernier, c’est au Park Hyatt Paris-Vendôme que se sont réunis les membres du jury des espoirs du cinéma français, Prix Romy Schneider & Patrick Dewaere. A l’occasion de leur traditionnel dîner au sein des salons du Palace, ils ont délibéré et ont désigné les nominés en lice pour les Prix 2013, qui seront dévoilés le 11 février prochain lors d’une conférence de presse. Les journalistes du monde du cinéma et art de vivre, membres du jury, avaient fait le déplacement, afin d’entourer Eugène et Marlène Moineau, les fondateurs du Prix. Qui aura la chance de succéder à Bérénice Bejo et Joey Starr, lauréats 2012? Liste des membres du Jury Espoir Masculin – Prix Patrick Dewaere PHPV 40

Valérie Amarou, Danielle Attali, Sophie Brafman, Nathalie Chuc, Françoise Delbecq, Catherine Delmas, Pascale Deschamps, Maryse Gildas, Armelle Heliot, Valérie Lejeune, Mathilde Lorit, Geneviève Leroy, Régine Magne, Anne Michelet, Fabienne Pascaud, Laurence Picquet, Élisabeth Perrin, Léa Salame, Caroline Vie. Liste des membres du Jury Espoir Féminin Prix Romy Schneider Stéphane Bern, Stéphane Boudstocq, Jean-Pierre Busca, Thierry Cheze, Bruno Cras, Xavier De Moulins, Julien Dokan, Philippe Gildas, Jean-Pascal Grosso, Nicolas Kouprianoff, Fabrice Leclerc, Éric Naulleau, Jacques Pessis, Michel Rebichon, Alain Spira, Pierre Vavasseur, Pierre Zeni.


Dîner de Présélection des nominés 2013 des Prix Romy Schneider & Patrick Dewaere au Park Hyatt Paris-Vendôme.

2013 shortlist pre-selection dinner for the Romy Schneider and Patrick Dewaere Awards at the Park Hyatt Paris-Vendôme. Members of the jury of the Romy Schneider & Patrick Dewaere Awards for French cinema met at Park Hyatt Paris-Vendôme on 10 December. During a traditional dinner in the luxury hotel’s reception rooms, they deliberated and drew up the shortlist for the 2013 Awards, to be revealed during a press conference on 11 February. Journalists from the worlds of cinema and lifestyle sat on the jury with the award founders, Eugène and Marlène Moineau. Who will be lucky enough to follow in the footsteps of 2012 winners, Bérénice Bejo and Joey Starr? List of Jury members for the Male Hopeful Prize –Patrick Dewaere Award Valérie Amarou, Danielle Attali, Sophie Brafman, Nathalie Chuc, Françoise Delbecq, Catherine Delmas, Pascale Deschamps, Maryse Gildas, Armelle Heliot, Valérie Lejeune, Mathilde Lorit, Geneviève Leroy, Régine Magne, Anne Michelet, Fabienne Pascaud, Laurence Picquet, Élisabeth Perrin, Léa Salame, Caroline Vie. List of Jury members for the Female Hopeful Prize –Romy Schneider Award Stéphane Bern, Stéphane Boudstocq, JeanPierre Busca, Thierry Cheze, Bruno Cras, Xavier De Moulins, Julien Dokan, Philippe Gildas, Jean-Pascal Grosso, Nicolas Kouprianoff, Fabrice Leclerc, Éric Naulleau, Jacques Pessis, Michel Rebichon, Alain Spira, Pierre Vavasseur, Pierre Zeni. PHPV 41


Agenda

paris par/by : Sylvie Gassot

EXPOSITIONS/ EXHIBITIONS

Dali Jusqu’au 25 mars. Centre Pompidou Pionnier du happening, Maestro surréaliste, pur génie, le roi des médias, coach d’Andy Warhol, Dalinise le monde ... Parmi les chefs d’œuvres exposés : les montres molles, prêt exceptionnel du MOMA, et 200 pièces majeures, peintures, sculptures, dessins, films et photos. Auto proclamé meilleur danseur que Chaplin, meilleur acteur que Buster Keaton, il emprunte la moustache de Velasquez, joue du mimétisme avec Raphaël et s’affirme « sur peintre » comparé à Picasso. Sa méthode paranoïaque critique fondée sur le délire d’interprétation mêle art, sciences et un goût immodéré pour l’argent. Un arteur unique ! Happening pioneer, surrealist maestro, pure genius, media king and Andy Warhol’s coach has Dalinised the world ... Some of the masterpieces on show include his melting watches – on special loan from the MOMA – and 200 major pieces, paintings, sculptures, drawings, films and photos. A selfproclaimed better dancer than Chaplin and better actor than Buster Keaton, he borrowed his moustache from Velasquez, imitated Raphael and asserted himself “über-painter” as compared to Picasso. His paranoiac critical method based on delirious interpretation combines art, science and an inordinate taste for money. A unique artor! www.centrepompidou.fr KEITH HARING The Political Line Du 19 avril au 18 août Musée d’Art moderne Icône du Pop art, Keith Haring multiplie les engagements subversifs en envahissant la rue et les espaces publics . Ses « Subway drawings » luttent contre le racisme, le capitalisme, l’injustice, la violence, et l’épidémie du sida qui l’emporte en 1990. Cette rétrospective de 250 œuvres, en collaboration avec le Centquatre, est l’une des plus PHPV 42

importantes jamais réalisées sur ce virtuose du dessin. Génie de la ligne, travailleur incessant et rapide, il a énormément produit en écoutant toujours de la musique. Célèbre de son vivant, il commercialise ses produits dérivés toujours hype dans son célèbre Pop Shop. Stupéfiant ! Pop art icon Keith Haring repeated his subversive undertakings invading streets and public spaces. His “Subway drawings” fought against racism, capitalism, injustice, violence and the AIDS epidemic, which carried him off in 1990. This retrospective of 250 pieces, in collaboration with the Centquatre, is one of the most important ever organised on this drawing virtuoso. A genius with lines and an incessant, fast worker, he produced an enormous amount of work, always listening to music. Famous in his lifetime, he sold his hype derivative products in his famous Pop Shop. Astounding! www.mam.fr Et l’homme créa…le robot Jusqu’au 3 mars. Musée des arts et métiers Robot qui es-tu, d’ou viens-tu, quel est ton secret ? Cette rencontre geek du 3e type avec les animatronics livre une clé du mystère R.O.B.O.T.A : nom de code introduit en 1920 par l’écrivain tchèque Karel Kapek. Grâce à un simulateur interactif, on plonge 20 000 lieues sous les mers et l’on observe ces chirurgiens, agents de sécurité, animaux de compagnie ou partenaires de jeux qui quittent leurs usines pour jaillir dans nos vies. Concentrés de technologie, bijoux high-tech amicaux à la Star Wars ou menaçants à la Terminator sont-ils l’avenir de l’homme ? Trop robot pour être vrai ! Robot: Who are you, where do you come from, what is your secret? This “third kind” geek meeting with animatronics delivers the key to the R.O.B.O.T.A mystery, the code name introduced in 1920 by Czech writer Karel Kapek. Thanks to an interactive simulator, we delve into the

deepest oceans and observe these surgeons, security agents, pets or game partners leaving their factories to burst forth into our lives. Overloaded with technology, are friendly Star Wars- or threatening Terminator-type gems the future of man? Too robot to be true! www.arts-et-metiers.net Design en Afrique Jusqu’au 14 juillet. Musée Dapper Artisanal, le design africain inspiré de la rue gagne en esthétique. S’asseoir, se coucher et rêver présente 100 créations : tabouret pour obèses, fauteuil Mobutu, chaise en conserves écrasées ou armoire en tubes galvanisés et fûts de pétrole. De la culture jaillit l’émotion ! L’imagination est au pouvoir avec le Slim bed du Togolais Kossi Assou en tôle et rondin qui s’interroge. « Faut-il sortir de la tradition pour arriver au design ? » Sénégalais, Malien ou Camerounais, tous témoignent d’une dynamique appréciée de la scène internationale. L’Afro design a le vent en poupe, reste à trouver un bon modèle industriel, le talent est là ! Small-scale, traditional African design inspired by the streets is gaining in aesthetic charm. S’asseoir, se coucher et rêver [Sitting, lying and dreaming] presents 100 creations: a stool for the obese, a Mobutu chair, a chair made from crushed tin cans or a galvanised tube and petrol barrel cupboard. From culture springs forth emotion! Imagination reigns with Togolese Kossi Assou’s Slim bed made from sheet metal and logs, begging the question, “Must we depart from tradition to succeed in design?” Senegalese, Malians and Cameroonians all bear witness to a dynamic movement popular on the international scene. Afro design has the wind in its sails; all that is needed is a good industrial model, since the talent is already on hand! www.dapper.fr


SPECTACLE/ show

FRENCH CANCAN A partir du 13 mars « The spirit of Paris » Au programme, insouciance, légèreté et joie de vivre ! On s’enivre de gaieté et de vitalité sur de grands airs d’opérette modernisés et transcendés. Dans un quadrille improvisé, 8 jeunes femmes détournent leur condition de blanchisseuses en exhibant leurs jupons repassés et affriolants. Une nouvelle danse est née et se répand comme une traînée de poudre : le Cancan ! 
Sur scène, 18 danseurs flirtent avec l’équilibre , la souplesse et le sens de l’acrobatie. Alors que 5 chanteurs lyriques font le show en déclinant The spirit of Paris. Endiablé ! A light, carefree and joyous programme! Great arias of light opera – intoxicating, lively and gay – have been modernised and transcended. In an improvised quadrille, eight young laundresses flaunt their alluring, pressed petticoats. A new dance is born and spreads like wildfire: the cancan! On stage, 18 dancers play with balance, suppleness and a keen sense of acrobatics. Meanwhile, five opera singers give it their all with their rendition of The spirit of Paris. Absolutely wild! www.theatrelepalace.fr La Walkyrie De janvier à mars Il n’y a peut-être pas de plus beau et plus poignant livre d’images dans l’histoire de l’opéra que les 3 actes de La Walkyrie. La passion y règne sans partage dans un grand flamboiement. Wagner s’attaque à la splendeur des dieux menacée par la venue de l’homme libre et neuf avec une puissance qui ignore la différence entre les mortels et les immortels. Éxaltés les sentiments confrontent les forces opposées dans une questions de vie ou de mort. Inoubliables, les héros bléssés illuminés d’amour sont emportés par la force tragique de l’existence, le feu envahissant le monde et la

musique. Envoûtant. There is no more beautiful and poignant picture book in the history of opera than the three acts of The Valkyrie. Passion rules supreme and all ablaze. Wagner takes on the splendour of the gods threatened by the arrival of new, free men with a power to remain unaware of the difference between mortals and immortals. Strong feelings confront conflicting forces on a question of life of death. The unforgettable heroes radiant with love are carried away by the tragic force of existence, fire sweeping through the world and music. Bewitching. www.operadeparis.fr Désirs au Crazy Horse Jusqu’en juin Le plus avant-gardiste des cabarets parisiens dévoile ses charmes dans un inoubliable spectacle mis en scène par Philippe Decouflé sous la direction artistique d’Ali Madhavi. Le tandem insuffle féminité, créativité et audace avec une succession de tableaux étincelants, impertinents et glamour. Corps parfaits et cambrés entretiennent le mystère de leur incroyable beauté sublimée par un éclairage « made in Crazy » aux effets spéciaux surprenants. Une belle invitation à rougir de plaisir avec une troupe de danseuse unique au monde qui composent les plus belles étoiles du ciel mythique de la nuit parisienne. Incontournable The most avant-garde of Parisian cabarets unveils its charms in an unforgettable show staged by Philippe Decouflé, under the artistic direction of Ali Madhavi. The duo breathes femininity, creativity and daring into the succession of sparkling, impertinent and glamorous tableaux. Perfect, arched bodies hold on to the mystery of their incredible beauty, sublimated by “made in Crazy” lighting with amazing special effects. A wonderful invitation to blush with pleasure at a unique troupe of dancers and some of the most

beautiful stars of Paris’ mythical night sky. A must-see! www.lecrazyhorseparis.com Carrousel au Châtelet À partir du 14 mars La comédie musicale américaine créée par le couple star Richard Rodgers et Oscar Hammerstein enchante la scène du Châtelet. Succès majeur à Broadway , Carrousel adapté d’une pièce hongroise met en scène une jeune ouvrière amoureuse d’ un forain. Quand celuici perd son travail et que Julie lui annonce sa grossesse, il se laisse entraîner dans un braquage qui tourne mal et préfère le suicide à la prison. Mais 15 ans plus tard, il revient sur terre une journée pour réparer le mal qu’il a fait à sa fille…L’évocation de thèmes durs et réalistes est sublimée par des tubes comme “You’ll never walk alone” , devenu l’hymne de l’équipe de foot de Liverpool ! Consacré meilleur musical du XXème siècle par Time Magazine, la mise en scène de Jo Davies met en vedette la soprano québécoise Kimy McLaren, et le jeune baryton Duncan Rock. Culte ! The American musical created by star duo Richard Rodgers and Oscar Hammerstein is delighting audiences at the Théâtre du Châtelet. The major Broadway hit Carousel, adapted from a Hungarian play, tells of a factory girl who falls in love with a fairground lad. When the latter loses his job and Julie tells him she is pregnant, he lets himself fall into a life of crime and prefers suicide to prison. However, 15 years later, he comes back to earth for one day to put to rights the harm he did his daughter … The evocation of harsh, realistic themes is sublimed by great tunes such as You’ll never walk alone, now the anthem of the Liverpool football team! Crowned best musical of the 20th century by Time Magazine, Jo Davies’ production features Quebec soprano Kimy McLaren and young baritone Duncan Rock. Cult viewing! www.chatelet-theatre.com PHPV 43


Revue de press

press review

Classic Lifestyle - Décembre 2012

Cosmopolitan Russia - Novembre 2012

Paris Capitale - Décembre 2012, Janvier 2013

Condé Nast Traveler - Novembre 2012

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Premium China - Janvier 2013

Madame Figaro - Décembre 2012


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