Lepont n21 web fr

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le 28 octobre 2013 Responsable de rédaction: Ilnur ILHAM Correcteur: André FERNANDEZ

CHIFRA

Exposition·Culture

www.franceqw.com

L’EXPOSITION CHINE-FRANCE

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L’exposition de YU ZHAO Sous le haut patronage du Président de la République Française, l’Exposition CHIFRA FRANCE-CHINE) s’est tenue du 22 au 28 octobre dans un pavillon spécialement aménagé pour la circonstance aux CHAMPS ELYSEES à PARIS, elle était coordonnée par le directeur du Namoc à Pékin (Musée d'Art national de Chine), FAN Dian, avec le soutien du Ministère de la culture de la RP de Chine. Elle a réuni une quarantaine d'artistes chinois, tels que YANG Feiyun, GUO Runwen, CHAO Ge, ou encore HONG Ling et français tels que Pierre SOULAGES et Yan PEI MING.….En avant première, pourrait-on dire, elle a été organisée à

la faveur du 50ème anniversaire de la reconnaissance de la Chine par la France, en l’honneur de ce moment historique. CHIFRA contribue ainsi, à lancer un pont nouveau entre la Chine et la France pour les artistes de ces deux grandes civilisations. Elle est le coup d'envoi d'un cycle d'expositions internationales. Ce projet d'envergure a été créé sur l'impulsion d'une collectionneuse de Pékin, DENG Xihong, mue par le désir de montrer trois générations d'artistes chinois, de premier plan. En effet les artistes qu'elle soutient, tiennent une place de première importance dans le panorama culturel chinois, L’exposition qui s’est tenu sur les Champs Elysées a rencontré un franc succès auprès du public parisien, concrétisant encore un peu mieux l’expression de l’amitié FrancoChinoise. André FERNANDEZ

CHU TEH CHUN, les chemins de l’abstraction suite de la page F1

Sa peinture puisant dans la tradition chinoise exprime le fond de son cœur d’artiste et révèle dans le mouvement une perpétuelle évolution de couleurs et de formes. Cette peinture est en correspondance avec l’esprit et la poésie du monde chinois. CHU TEH CHUN mêle les influences occidentales et chinoises, il exprime par ses abstractions et jeux de lumière, ses émotions, ses

sentiments, ses perceptions de la nature. Il faut voir l’exposition de l’artiste incomparable qu’est CHU TEH CHUN pour ressentir et comprendre avec l’apothéose de couleurs, de mouvements et de symboles, la beauté intérieure de ce grand peintre de la nature, empruntant les chemins de l’abstraction.

L’exposition de YAN PEI MING Peintre historique, Ming met en scène par le ballet de ses images la célébrité ou la violence du monde. Son œuvre s’expose dans le monde entier. Son cœur est à Dijon, ainsi que son atelier, jamais il ne cache son amour pour “sa” ville, qui l’a adopté au début des années 80, alors qu’arrivant de Shanghai, où il était né 20 ans plus tôt. Portraitiste surdoué de Mao il est venu intégrer l’école des Beaux-Arts. Yan Pei-Ming devenu un artiste international, parcourt aujourd’hui le monde depuis Dijon. Ancien pensionnaire de la villa Médicis, il est le premier peintre vivant à avoir exposé au Louvre, dans la salle Denon… face à la Joconde. C’était en 2009, il y avait accroché « Les funérailles de Mona Lisa » , un immense triptyque en noir et blanc. Les œuvres de Ming, souvent monumentales, sont toujours bichromes, autour de quatre couleurs : le noir, le gris, le blanc et le vermillon. Ce qui l’intéresse, c’est l’homme universel Sa façon de peindre est incroyable, très physique, presque sportive, à grands coups de brosses il jette sur la toile la matière. Il est entièrement absorbé par une forme de lutte contre le temps pour que le travail soit suite de la page F1

« Aux origines de la création »

Nous avons pu voir YU ZHAO, ses œuvres, la rencontrer et parler avec elle. Sa technique est surprenante il s’agit d’un mélange le jaune d’œuf avec des pigments, une technique inspirée de l’art des icônes, qui rend la peinture très lumineuse, et permet la superposition de glacis. Inspiré au départ des « jeux d’encre » de la peinture chinoise, YU ZHAO a vite emprunté les sentiers de la création, avec ses recherches de « paysages abstraits » à l’aide de l’encre et des couleurs éclaboussées. Sa peintures est un mélange de gestes calligraphiques et d’impressions, un peu comme la sérigraphie. Elle nous dit encore « J’ai beaucoup appris avec la danse contemporaine, elle m’a permis de comprendre que les gestes sont en continuité philosophique, YU rejoint ainsi, de toute évidence la culture classique chinoise (arts martiaux, médecine, etc.). Concernant les supports utilisés, nous comprenons qu’elle « aime travailler sur des formats longs, empruntés à ces grands panneaux avec des sentences calligraphiées qu’on voit dans les anciennes maisons et les temples en Chine. Ce format accentue le côté lisible de l’image. » Les tableaux le YU ZHAO bien qu’ils aient un caractère abstrait évoquent la nature, les paysages, la végétation, les animaux. Elle dit très simplement qu’elle découvre ses tableaux « je donne à voir, des paysages jamais vus, jamais inventés et j’ai l’impression que ce sont des images cachées existant dans une dimension invisible. Mes tableaux ont tous un titre, je le leur donne après la réalisation »…« Avant de peindre, je me concentre sur une émotion, un souvenir, avec ma peinture gestuelle, ces « paysages intérieurs » se déversent sur le papier, sur la toile, pour devenir des formes étranges qui m’étonnent moi-même, et me parlent, les titres viennent

à ce moment-là. Pour moi, la pratique de la peinture est un exercice méditatif, où l’on apprend la loi de la nature, la loi de la vie. Les recherches de YU ZHAO sont sans aucun sans doute, une tentative de synthèse de la peinture chinoise et de la peinture européenne. Les souvenirs d’enfance sont primordiaux chez cette artiste « Je ne travaille pas au chevalet, mais plutôt à plat, parfois par terre. Un jour je me suis rendu compte que, enfant, j’adorais jouer avec la terre, observer les formes de la boue, les écoulements de l’eau, etc. Avec la peinture je revis ces moments de contemplation, de bonheur. Enfin YU nous confit : « Toutefois, je ne pense pas faire ce genre de peinture toute ma vie, il faut continuer à évoluer.» Au regard de la sensibilité exprimé par ces œuvres, nous sommes convaincu que cette évolution connaitra de grands succès, déjà les réalisations exposées nous permettent de l’affirmer.

fini rapidement, comme s’il voulait projeter l’image de son âme au tableau, le plus rapidement possible. Car Ming ne s’intéresse pas au personnage précis qu’il jette sur la toile. Ce qui l’intéresse, c’est l’homme universel, ce qu’il y a d’invisible en lui. Un visage, ce n’est pas un personnage précis, il est totalement autonome, comme un antiportrait. De Dubaï à Pékin, de New York à Monaco, de Shanghai à Paris, les œuvres de Ming s’exposent et s’arrachent dans le monde entier (atteignant des prix dépassant parfois le million de dollars). Il a attendu 2005 pour accrocher sa première exposition à Dijon. Vingt-cinq ans après son arrivée en Bourgogne, elle avait pour nom « Hommage à mon père, Dijon-Shangaï ».

Si la vie te donnes une centaine de raisons de pleurer, montre à la vie que tu as un milliers de raisons de sourire.

André FERNANDEZ


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