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D'ici 2028, La Djibouti Internationale Free Trade Zone (DIFTZ) devrait devenir la plus grande zone franche du continent- Crédit photo DIFTZ
LA DIFTZ, VITRINE DU « MADE IN AFRICA » En juillet 2018, réunis à Djibouti, plusieurs chefs d’Etats du continent inauguraient la Djibouti Internationale Free Trade Zone (DIFTZ) annonçait comme la plus grande zone franche du continent. D’ici 2028, celle-ci doit devenir le principal point d’exportation des productions made in Africa vers les marchés mondiaux. Le président rwandais Paul Kagamé, invité d’honneur, les présidents somaliens et soudanais, le Premier ministre éthiopien…D’importantes personnalités participaient, le 5 juillet 2018, à l’inauguration, en grande pompe de Djibouti Internationale Free Trade Zone (DIFTZ). C’est dire l’importance que revêt l’ouvrage. Pour Djibouti, autant que pour ses voisins. « Connectée aux principaux ports de Djibouti, elle est destinée à diversifier l’économie djiboutienne, créer des emplois et attirer des investissements, en permettant aux compagnies étrangères de bénéficier d’un soutien logistique de qualité indispensable à leurs activités» indiquait lors de la cérémonie le premier ministre djiboutien, Abdoulkader Kamil Mohamed. Soulignant par ailleurs la dimension régionale de cet « outil de développement au service de l’Afrique de l’Est » selon les autorités lors de l’inauguration .
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Un centre mondial du commerce En effet, située à 23 km du centreville, avec une superficie de 4 800 ha, pour un investissement global de 3,5 milliards de dollars, la DIFTZ est annoncée comme la plus grande zone franche du continent. Cela d’ici 2028. « La DIFTZ fait partie du plan global 3+1, en partenariat avec la China Merchant et Dalian Port, qui consiste à créer un cercle vertueux grâce au développement simultané d’une zone industrielle et d’une zone financière qui appuieront nos installations maritimes. Aujourd’hui, sans aucun doute, nous pouvons dire que ce projet pharaonique marque une étape clé du parcours de Djibouti pour justement devenir un centre mondial du commerce», ambitionne Aboubaker Omar Hadi, président de L’Autorité des ports et zones franches (DPFZA). « On essaie d’attirer dans cette zone franche des sociétés étrangères pour qu’elles viennent y produire des biens dont le marché sera le continent africain. Au lieu de produire ailleurs et transporter
dans les pays africains, la production va se faire localement, dans la zone franche internationale de Djibouti et à partir de là, on va ravitailler les pays du continent et d’ailleurs ». Une Zone qui jouerait un rôle crucial dans l’avènement de l’intégration économique de la région et du continent alors que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) n’est entrée en vigueur. Depuis Djibouti, petit pays de la Corne de l’Afrique, situé sur la deuxième route maritime la plus fréquentée du monde, au carrefour des échanges entre l’Afrique de l’Est, la péninsule arabique, l’Asie et l’Europe, et port d’entrée du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) fort de plus de 400 millions de consommateurs, qui a su profiter de sa position géostratégique pour se placer désormais au cœur du projet de la nouvelle Route de la soie maritime. Pour l’heure, c’est une première phase pilote de 240 ha qui a été aménagée avec la « Diftz Djibouti International Tower », le «Djibouti International Hotel» et la « première zone franche », de 6,6 ha, dédiée aux activités logistiques, le One Stop Shop... « Quand on vient à Djibouti, on a plus besoin de se déplacer, tout est présent ici. Des terrains asphaltés, des entrepôts ; des bureaux, un hôtel, et cette tour, le One Stop Shop déjà opérationnel, avec le management, les banque déjà installés…Toute l’activité est centralisée ici », indique Ali Ahmed Aouled, directeur commercial et respon-