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Editorial de M. Azakaria TRAORE, Directeur général de l’ANAC
from ANAC NEWS 34
Editorial de M. Azakaria Traoré Directeur général de l'ANAC
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Le conseil de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a décidé lors de sa cinquième séance de sa 224e session d’approuver une proposition visant à déclarer le 20 février de chaque année « Journée internationale de commémoration des victimes d’accidents d’aviation civile et de leurs familles ». L’on est en droit de se poser pourquoi une telle décision ? En effet, si l’avion est considéré comme le moyen de transport le plus sûr, fiable et le plus rapide, il n’en demeure pas moins qu’en cas d’accident, l’ampleur de ses conséquences est incalculable et parfois tragique sur les plans humain, social, matériel, financier, diplomatique et psychologique.
En vue d’atténuer les conséquences d’accidents de l’aviation civile et de leurs familles, l’OACI invite donc les 193 Etats membres à travers les organisations internationales, sous-régionales, les administrations nationales de l’aviation civile compétentes, les partenaires et les associations à déclarer le 20 février de chaque année, « Journée internationale de commémoration des victimes d’accidents d’aviation civile et de leurs familles », à travers des activités de sensibilisation, de la prise de mesures appropriées pour appliquer les normes pertinentes de l’annexe 09 relative à la facilitation et à l’assistance aux victimes d’accidents et de leurs familles.
Des normes pertinentes, l’on peut citer les dispositions suivantes : « L’État d’occurrence d’un accident d’aviation et les États adjacents prendront des dispositions pour faciliter l’entrée dans leur territoire, à titre temporaire, des membres de la famille des victimes d’un accident d’aviation. L’État d’occurrence et les États adjacents prendront également des dispositions pour faciliter l’entrée sur leur territoire, à titre temporaire, de représentants autorisés de l’exploitant de l’aéronef accidenté, ou du partenaire de l’alliance à laquelle appartient l’exploitant, afin de lui permettre de prêter assistance aux survivants et aux membres de leurs familles, aux membres de la famille des victimes décédées des suites de l’accident et aux autorités pertinentes de ces États. Dans le cadre des dispositions à prendre pour permettre l’entrée sans délai des personnes mentionnées au § 8.41, il est recommandé que l’État d’occurrence et les États adjacents n’exigent aucun autre document de voyage qu’un passeport, ou un document de voyage d’urgence délivré expressément à ces personnes, pour leur permettre de se rendre dans ces États. Dans le cas où l’État d’occurrence de l’accident ou un État adjacent exige un visa d’entrée pour les personnes mentionnées aux § 8.41 et 8.42, cet État devrait accélérer la délivrance de ces visas. 8.44 : Les États contractants prendront des dispositions pour délivrer, s’il y a lieu, des documents de voyage d’urgence aux survivants de l’accident qui sont leurs ressortissants. 8.45 : Les États contractants accorderont toute l’assistance nécessaire, par exemple en prenant des dispositions pour assurer le transport et le dédouanement, afin d’aider au rapatriement des dépouilles mortelles vers leur pays d’origine, à la demande des familles des victimes ou de l’exploitant de l’aéronef accidenté.
En outre, cette journée est une tribune de la mise en œuvre des mesures de facilitation en tenant compte des politiques et des lignes directrices connexes de l’OACI. En somme, la journée du 20 février est une journée de sensibilisation, interpellation et d’appropriation des dispositions de l’assistance des accidentés d’aviation civile et de leurs familles pour un monde de solidarité, un monde meilleur !
Azakaria TRAORE
Directeur général de l’ANAC