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Ressources humaines

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CarGurus

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Steeve De Marchi, Directeur général AMVOQ

Pénurie de main-d’œuvre ? Parle-moi en pas ! ! !

La très grande majorité des membres à qui nous parlons roulent les yeux au ciel lorsqu’on parle de main-d’œuvre. Près de 90 % des commerçants de véhicules d’occasion ont eu des problèmes de main-d’œuvre au cours de l’année qui se termine. Soit ils ont perdu un(des) membre(s) de leur personnel, soit ils ont dû bonifier ($$$) sensiblement leur offre salariale. Et souvent les deux…

Les mots-clés en ressources humaines sont attraction et rétention . L’idée derrière ce beau concept est la différenciation ou, comment rendre votre entreprise plus attrayante que celle de votre voisin ou de votre concurrent.

Le premier réflexe est évidemment de hausser le salaire. Évidemment, il est facile d’entrer dans une surenchère et d’offrir 1 $, 2 $, 5 $ de plus de l’heure. Cette stratégie a ses limites et augmente sensiblement les coûts d’opération. En effet, à chaque dollar d’augmentation de salaire, il faut ajouter les bénéfices et autres programmes qui constituent la contribution de l’employeur.

Étrangement, un faible pourcentage de commerçants de véhicules routiers offre des avantages et bénéfices autres que le salaire comme stratégie d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. Prenons l’assurance collective, par exemple.

Contrairement au salaire, les coûts associés à un programme d’assurance collective sont généralement partagés entre l’employeur et l’employé. Il s’agit d’une bonne manière de faire beaucoup de « millage » avec un investissement en RH. Mais pourquoi alors ne pas profiter de cette opportunité ?

Mythe ? Mauvaise connaissance du produit ? Pour en savoir plus sur l’assurance collective, nous avons discuté avec Nicolas Fréchette, de GCGF, partenaire de l’AMVOQ en assurance collective, sous forme de questions/réponses.

AMVOQ : Nicolas, quelles sont vos observations sur le terrain face aux enjeux de main-d’œuvre auxquels nos membres font face ?

GCGF : Le manque de ressources humaines contraint souvent les membres à se consacrer presque uniquement aux opérations quotidiennes, au détriment des ressources humaines. Cela fait en sorte que les entreprises sont souvent en mode réactif quand un enjeu de main-d’œuvre survient subitement, lors d’un départ ou de besoins pressants d’employés, par exemple.

Je dis souvent qu’il faut voir ça un peu comme pour la course automobile. Ça se gagne souvent avant le départ par les ajustements mécaniques, le bon choix de pneumatiques et la stratégie de course. Il faut penser et mettre en place les principaux éléments de notre offre de rémunération avant qu’un employé vienne nous voir pour nous dire qu’il a accepté un autre emploi pour 1 $ de plus de l’heure et qu’il aura accès à un régime d’assurance collective...

AMVOQ : Quelles sont les principales objections qui vous sont soulevées par les membres pour ne pas offrir d’avantages sociaux à leurs employés ?

GCGF : Ça coûte cher ! Mais cette objection est fausse. Il existe des solutions à moins de 5 $ par mois par employé qui peuvent être un très bon départ et une façon de se démarquer. Je ne crois pas qu’on puisse dire c’est trop cher !

De plus, il faut garder en tête que les personnes qui n’ont pas accès à un régime privé d’assurance collective doivent contribuer au régime général d’assurance médicaments du Québec avec sa prime annuelle de 710 $ par adulte. En plus, il y une franchise de 22,25 $ par mois qui s’applique et le remboursement n’est que de 65 % du coût engendré. Bref, avec une contribution de base de l’employeur, on peut souvent offrir mieux aux employés pour un budget comparable. L’employé en a plus pour son argent et l’employeur a un argument supplémentaire de taille au niveau de l’embauche et de la rétention de personnel.

Autre objection souvent soulevée est que l’entreprise est trop petite... C’est un mythe. Nous travaillons avec l’AMVOQ depuis très longtemps et nous savons que vos membres comptent en moyenne de 5 à 10 employés, nous avons donc créé des produits s’adaptant aux entreprises de toutes tailles. Il est important de savoir que nous offrons des solutions complètes à partir de 2 assurés.

AMVOQ : Y a-t-il des nouveautés pour 2023 ?

GCGF : En effet, nous avons 2 nouveautés pour la prochaine année :

1. Le régime Clé en main

Comme les membres sont très occupés et que plusieurs d’entre eux n’ont pas d’assurance collective, nous avons créé un produit facile à mettre en place et accessible pour toutes les tailles d’entreprises : le Clé en main. Cette solution a été conçue pour les membres qui n’ont pas d’assurance collective. Elle se concentre sur les couvertures essentielles de base et offre un excellent rapport qualité/prix.

2. Le régime dentaire facultatif

Dans un contrat d’assurance collective conventionnel, l’ajout d’une protection de soins dentaires doit se faire pour tous les employés. Comme le ratio coût/bénéfice perçu variera selon les besoins de chaque employé, cela aura pour effet qu’une partie des employés seront contents de cet ajout alors que la seconde partie trouvera que ça coûte trop cher !

C’est difficile de faire plaisir à tout le monde... sauf qu’avec les soins dentaires facultatifs, chaque personne peut choisir ou non de l’ajouter à ses couvertures. Ainsi, tout le monde est content ! De plus, il sera possible d’ajouter ce service, peu importe l’assureur collectif en place dans votre entreprise! Cette nouveauté sera disponible à partir du deuxième trimestre de 2023.

AMVOQ : Pour nos membres qui aimeraient en savoir plus, comment ça marche ? Doivent-ils signer quelque chose ?

GCGF : Chez nous, l’analyse des dossiers est sans frais et sans engagement. Les membres peuvent me joindre par courriel à l’adresse nfrechette@gcgf.qc.ca ou par téléphone ou texto au 418 576-9909. Il me fera plaisir de discuter de leurs besoins, de leurs projets et de les aider.

AMVOQ : En terminant, je ne peux que vous encourager à explorer les avantages d’un programme d’assurances collectives pour votre organisation. Les employés ne demandent plus si vous offrez ce genre de programme lorsqu’ils cherchent un emploi. Ils demandent : qu’est-ce que votre régime d’assurance offre ?

Bonne réflexion !

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