Ulan bator extrait

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ULAN BATOR Richard TABBI

Illustration page de couverture : Philippe JozelonŠ

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É d it ions d u R iez © Cosquerou 29460 Logonna Daoulas http://www.editionsduriez.fr editionsduriez@orange.fr

“Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.”

Éditions du Riez© – dépôt légal : 2015 ISBN : 978-2-918719-92-2 – ISSN : 2111-6180 X Tous droits réservés pour tous pays.

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L’ÉQUIPAGE DU NOSTROMO EST CONSTITUÉ DE QUELQUES JOYEUX DRILLES, DU LIEUTENANT ELEN RIPLEY, ET D’UN ANDROÏDE

Ils ont baissé les stores et ils ont fait le truc. Ne crois pas que ce soit facile. Ne crois pas qu’ils ouvriront le ciel pour toi. Henry Kramer

Ma femme ne m’avait laissé aucune chance. Aucune. New York, Sidney, Ouagadougou, ses toiles partaient faire le tour du monde, Los Angeles, Bahreïn, Mexico, elle comptait être présente à chaque vernissage, se taper les réceptions de l’ambassadeur, les petits fours fourrés à la crème de langue, les petites bulles qui dilatent le pylore, Vancouver, Shanghai, Novossibirsk, son agent affirmait : ta présence est indispensaaaaaaable, chéééééérie, son agent, ce con de rouquemoute qui draguait les directeurs de musée et les ministres de la Culture entre deux roulés à la saucisse, deux canapés au beurre de cacahuète, Genève, Gdansk, Le Cap, ma femme voyait sa cote monter en flèche, elle m’échappait d’autant plus, nous nous voyions d’autant moins, et voilà qu’elle partait en tournée mondiale à l’instar d’un groupe de rock. 4


Ma femme. Qui avait toutes les qualités que je n’avais pas. Le talent. La gnaque. L’-o-r-g-a-n-i-s-a-t-i-o-n. Elle avait réussi dans plusieurs domaines, son nom vous sautait à la figure hors des pages glacées des magazines d’art contemporain, sa voix vous enjôlait avec la mystique des formes sur France Culture deux fois par semaine, son visage était aussi connu que celui d’Adriana Karembeu, chose incroyable pour une artiste contemporaine. Le Centre Georges Pompidou lui avait acheté la série complète des Vulves Atomiques, des grands formats au pistolet de vingtcinq mètres carrés, du coup ma femme nous avait acheté une maison sur les hauteurs de Sainte-Adresse, près du Havre, à vingt-cinq minutes d’Étretat, à quarante de Deauville. Nous détestions conjointement Paris, ma femme avait une préférence pour New York ou Tokyo quand j’aurais voulu habiter sur Uranus, Sainte-Adresse était à michemin, la vue sur la mer était un atout non négligeable. J’écrivais des polars sur une vieille Remington, j’aimais le cliquetis des engrenages dans la lumière du matin, je démarrais à cinq heures et le soleil se levait sur : des blondes écartelées / des macs bourrés de fric / des flics en imper / des magnums crachant le feu / des putains empaquetées dans des sacs-poubelle / des banquiers véreux / des hommes politiques véreux / des flics véreux / en chapeau mou… Dans mes romans toutes les blondes ressemblaient à Kim Basinger et toutes les brunes à Sigourney Weaver, la tueuse d’aliens. Ma femme ne ressemblait à aucune des deux vu qu’elle était d’origine japonaise, petite-fille d’un ancien ministre de l’Économie et nièce d’une rock star nipponne

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spécialisée dans les scarifications scéniques. Une sorte de résumé de l’histoire de ce pays. Asako était néanmoins très grande pour une Japonaise, un mètre soixante-dix-huit, nous nous étions rencontrés lors d’une émission de télévision – l’une des rares où j’aie jamais été convié – consacrée au groupe Kyoto Motel dont je me foutais éperdument, mais j’avais mis en scène le meurtre du chanteur, Phil Laukitz, dans l’un de mes bouquins et cela avait eu un retentissement - négatif - auprès des fans. Dans le roman, un nostalgique du Grateful Dead saturé d’acides périmés décapite ledit chanteur et greffe sa tête sur un corps de poulet. L’effet psychédélique aidant, le beatnik voit l’acnéen chanteur surmonté de son improbable crête liquéfiée investir la scène sur ses ergots et entonner l’hymne du groupe entre deux fientes, ses camarades ne se rendant pas compte de la transformation de leur leader en semigallinacé. Bref, je reçus à cette occasion des sacs postaux entiers de lettres d’insultes / menaces de mort, mais les ventes explosèrent de manière concomitante, ce qui permit à mon éditeur de changer sa voiture pour une Daimler surle-champ. J’étais l’homme à abattre lors de cette émission et l’animateur / le public / les téléspectateurs furent surpris par mon manque de combativité. Je n’avais en réalité rien à reprocher au groupe Kyoto Motel qui évoluait hors de mon système solaire. J’aurais pu choisir de décapiter Britney Spears ou Michael Jackson si ce n’eût déjà été fait. Je fus confronté à un panel de fans hystériques maquillés, piercés, tatoués, laqués, permanentés, décolorés, colorés qui me

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signifièrent leur mépris des écrivains en général, le livre appartenant selon eux à la préhistoire, le futur étant là, devant moi, résumé par quelques phrases répétées ad nauseam sur un beat d’enfer. O.K., j’étais calme, amoureux du monde dans sa globalité, j’estimais que ces adolescents n’étaient guère que des enfants perturbés par les secrétions hormonales de leurs corps devenant adultes. J’avais moimême largement donné. Je me trouvais dans l’état d’esprit du bonze confronté à l’immanence du Fuji-Yama. C’est dire. Comment je me suis retrouvé, au petit matin, dans le lit d’Asako, je ne saurais m’en remémorer tous les détails. Asako avait été invitée dans cette émission en tant que spécialiste du Japon, mais le groupe Kyoto Motel étant d’origine allemande, j’avoue avoir perdu le fil. Rappelons brièvement les faits. Midi : mon éditeur m’invite au bar du Ritz pour un déjeuner sur le pouce en vue de préparer l’émission. Je commande deux Laphroaig – iode et tourbe – et quelques olives. Il enfourne un sandwich aux palourdes et descend une bouteille de blanc de Provence. Tu as un vrai coup à jouer, grafigne-t-il la bouche pleine, ah bon ; je commande trois Laphroaig, freine, m’intime-t-il tandis que je les siphonne les uns à la suite des autres. Dessert – pour moi une crème brûlée au chalumeau, pour lui mousse au chocolat noir de Tanzanie – café et pousse-café, un XO, n’importe lequel, grogné-je au barman qui est une barmaid. Mon éditeur affiche des yeux ronds comme des soucoupes, il s’appelle, disons, Ernest, va pour Ernie.

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Quinze heures : dans les locaux d’une célèbre maison d’édition rue de l’Annuaire, il y a toujours un bar clandé quelque part, je sirote du Baileys les paupières mi-closes, les chiffres de ventes semblent extraordinaires, toujours ce coup à jouer. Ernie pète discrètement dans son fauteuil de cuir – les palourdes -, il me propose une petite sieste, je n’ai qu’à m’allonger dans son canapé, il doit avoir une couverture dans un de ses putains de placards. Dix-sept heures : la gerbe. Agenouillé dans les chiottes centenaires de la prestigieuse maison je me promets de ne plus jamais toucher au Baileys. Après, ça va mieux. — Ça va mieux, articulé-je à l’attention d’Ernie. — Dieu soit loué, hulule Ernie sans grande originalité. Ernie affiche une tête de poisson de rivière sorti de l’eau, un hameçon fiché dans la gueule. Tandis que mon estomac se contracte au rythme de petits accès de rire sans rime ni raison, il appelle l’attachée de presse sur l’intercom. La voilà bientôt, sanglée dans ses cuissardes, jupe de cuir courtissime, bustier haute couture métallo Rabanne, elle exhale le parfum cher et poivré qui m’excite tant, elle n’est pas belle, mais n’en est pas moins une formidable bête de sexe du point de vue de la conformation. Elsa-Sophie trimballe un épais dossier illustré par la tête de l’animateurproducteur binoclard dont je suis l’un des invités. — Je vous laisse, El-So va te briefer… caquette Ernie à moins qu’il ne glougloute du fond de la rivière. — J’ai soif, rétorqué-je, lui faisant lever les yeux au ciel

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« El-So » décroise ses putains de jambes interminables. Je baisse les yeux au ras des buissons, entrevois un morceau de tissu transparent au travers duquel sa fente s’expose. Transpirer, je ne fais que ça, bientôt.

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UN VENT DU DIABLE SOUFFLAIT SUR LA PLANÈTE LV-426 La putain rétorqua qu’elle était prête à baiser avec un rongeur pourvu que celui-ci ait de la classe. J’éteignis la caméra. Sortis au dernier étage, dans le vent. Le ciel était noir comme le trou du cul du diable. Herman Kaükitz

El-So, femme-cheval s’il en est, me suivit jusqu’au bar le plus proche, en réalité un café propret avec banquettes en velours, rideaux soyeux, personnel ad hoc, peu aimable, mais ad hoc. Que commander ? — Que commander, El-So ? » — Perrier-citron, fit sa bouche si maquillée de rouge que ses dents en étaient maculées. — Whisky sour pour moi et vous avez du rouge à lèvres sur les dents… El-So rougit, un comble. Se retourna et discrètement sortit un miroir de poche et un kleenex, entreprenant d’effacer l’excès de carmin. Je ne pouvais m’empêcher de repenser à la vision de son sexe au travers de sa culotte transparente. Seulement voilà, je ne sais si c’était à cause du 10


sandwich aux palourdes d’Ernie, mais je me figurais sa vulve telle une huître mouvante et m’attendais à tout moment à la voir ramper sur la banquette. Après mon deuxième whisky sour le jus de citron me monta à la tête et je vis distinctement la version arachnéenne d’un alien s’échapper et se glisser sous la banquette aubergine. El-So continuait son laïus sur le fonctionnement de l’émission, elle avait compilé des références dans mes propres écrits, ses petites lunettes rondes lui donnaient un air de salope patentée. J’étais inquiet à l’idée qu’une créature d’outre-espace soit tapie à quelques centimètres de moi. Contractant mes mâchoires je signifiais à El-So qu’il était temps d’y aller. Elle ouvrit des yeux incrédules. — Je ne comprends rien à ce que vous dites. Je répétais, agacé. — Vous devriez ouvrir la bouche pour parler, ça simplifie les choses… railla-t-elle. O.K. Je me levai et me dirigeai vers la sortie, laissant l’addition aux bons soins de l’édition française. Au moment de franchir la porte, je me retournai. El-So payait au comptoir. Non loin de là une cliente aux cheveux gris portait l’alien rivé au visage, essayant de l’en détacher. Je me préparais depuis toujours à la fin du monde, l’univers était froid et hostile, j’en étais convaincu. El-So rangeait son chéquier dans son sac Vuitton. — On y va ? — Grmmlf, grommelai-je.

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Dix-neuf heures trente : en grande conversation avec des squatters place des Vosges qui m’offrent de partager leur shit, El-So me tire par la manche, rivée à son portable. Un taxi nous suit depuis cinquante-neuf minutes et pas moyen de me fourrer dedans. J’ai même fait une halte à NotreDame de Paris, entamé une conversation avec un vieux Polonais membre de l’Opus Dei, brûlé un paquet de cierges, appelé toutes les gargouilles par leur nom, un vrai bordel. El-So en a plein les talons, elle est en double appel, d’un côté le chauffeur de taxi qui vomit sa race, de l’autre Ernie qui miaule pour l’avoir au téléphone, mais pas question d’attraper un cancer du cerveau en portant le portable à mon oreille. Vingt heures douze : le shit adoucit les mœurs et me voilà embarqué dans la Classe E Mercedes, le chauffeur de taxi est cramoisi, El-So lui fait un chèque et l’onctue de sous-entendus sexuels, un vrai boulot d’attachée de presse. Le type remonte sa vitre et ne m’adresse pas une seconde la parole. Pire, il monte le volume de sa radio et m’inflige un concert live du bientôt regretté Charles Aznavour, autre extraterrestre, mais pas pour les mêmes raisons. Il me jette sur le parking de La Plaine Saint-Denis, à une encablure des studios de télévision. De grosses bagnoles sont garées. Le service d’ordre quadrille le terrain, index posés sur les oreillettes comme autant de doigts d’honneur. De l’émission il n’y a pas grand-chose à dire, projecteurs aveuglants dégageant une chaleur insupportable, public meuglant, chauffeurs de salle beuglants, maquilleuses

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sexy et blasées à qui on ne la fait pas. Du champagne dans les loges, merde, moi qui déteste le champagne, je me détaille dans le miroir constellé d’ampoules, le maquillage m’a rajeuni de dix ans, mes yeux injectés de sang n’en trahissent pas moins mon état. Sur le plateau j’ai fini par obtenir un whisky dans un verre opaque, la lumière rouge de la caméra s’allume à chaque fois que je porte le verre à ma bouche, il y a un brouhaha indescriptible, les quelques mots que j’ânonne déclenchent les huées du public / les sarcasmes de l’animateur / les haussements de sourcils des invités, enfin, de la plupart des invités. Asako débarqua dans ce merdier à mi-parcours, au moment où mes yeux se fermaient malgré moi. J’apercevais par intermittence ses cuissardes, son blouson de cuir ouvert sur un bustier soyeux, son énigmatique regard asiatique. Assise à mon côté, son parfum bluffait mes sens pourtant à moitié endormis, gommant l’environnement hostile qui s’ingéniait à vouloir ma peau. Concentrée sur son intervention, elle trouvait pourtant le moyen de me sourire lors des questions de l’animateur merdeux. Enhardi, je pris la parole et me lançai dans un éloge de Georges Bush père, justifiant l’invasion de l’Irak lors de la guerre du Golfe par l’arsenal d’Ali Le Chimique. Cela n’avait aucun rapport avec la discussion en cours mais les conséquences n’en furent pas moins violentes. À savoir : début de bagarre sur le plateau, une journaliste des Inrockuptibles me sautant à la gorge, intervention des vigiles, remous dans le public, fauteuils et chaises qui valsent sur le générique merdique. Confusion. Chaos. Panique.

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Nous nous retrouvâmes pour l’after, l’animerdeux visiblement content du scandale provoqué, mâchouillant ses points d’audimat, faisant ses additions sur le droit à l’image et les contrats publicitaires pour l’aftershave. Je tenais à peine debout, personne n’avait d’yeux pour moi, la tribu m’envoyait des SMS venimeux qui vibraient à l’entour de mes paupières mi-closes. Dans la pagaille Asako vint me trouver armée de deux cocktails multicolores qui me donnèrent aussitôt le tournis. Je m’assis à même le sol et vomis pour la deuxième fois de la journée. Ensuite je tremblai / claquai des dents / appelai Sigourney Weaver en pleine détresse / perdis sans doute connaissance dans un coin reculé du Nostromo. Je me retrouvai bientôt la tête dans un lavabo, le nez incrusté dans la faïence, l’eau froide coulant sur mon crâne douloureux. Remis d’aplomb, je constatai qu’Asako avait retiré son blouson, ses épaules avaient la couleur d’une pêche de vigne, ses lèvres celle d’une cerise griotte, ses cheveux celle d’un kiwi mûr fendu en son milieu. Cela me fit l’effet d’une révélation. Il était une heure du matin. — Je pars pour une soirée privée à la Locomotive, vous venez ? Putain, si je viens. À un train d’enfer, encore. Je me souviens qu’Asako conduisait une petite bagnole rapide, un coupé Audi ou quelque chose comme ça. Le mec lui a pris ses clés, on n’a pas eu à faire la queue à l’entrée de la boîte. Ils nous attendaient avec du Jack Daniel’s Single Barrel, des danseuses à poil sur des échafaudages et un D.J.

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qui se payait la tête de la momie sans les bandages. Ensuite de quoi, je ne me souviens plus de rien. Sinon qu’au réveil ses nichons me disaient bonjour, ça sera quoi pour le petit

déjeuner ?

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Ouvrages disponibles aux

É d i t i on s d u R I E Z Collection Brumes Étranges (Science-fiction, Fantasy, Fantastique) LA LOI DU DÉSERT de Franck Ferric. LES SOMBRES ROMANTIQUES de Mathieu Coudray. FOOD FOR MAGGOTS de Virginia Schilli. LES DAMES BAROQUES, anthologie dirigée par Estelle Valls de Gomis. L’HÉRITIERE D’OWLON de Patrick S. Vast AU SORTIR DE L’OMBRE de Syven LES POUSSE-PIERRES d’Arnaud Duval LES TANGENCES DIVINES de Franck Ferric ABSINTHES & DÉMONS d’Ambre Dubois DERNIÈRE SEMAINE D’UN REPTILE de Franck Ferric DESTINATION MARS, anthologie dirigée par Marc Bailly LES OMBRES DE TORINO d’Arnaud Duval LE GOÛT DES CENDRES de Maëlig Duval LE FLIBUSTIER DU FROID de Ludovic Rosmorduc RÉDEMPTION de Bérengère Rousseau Cycle Anders Sorsele de Virginia Schilli. PAR LE SANG DU DÉMON (1) DÉLIVRE-NOUS DU MAL (2) L’HÉRITAGE DU SERPENT (3)

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Cycle d’Arkem, la Pierre des Ténèbres de Valérie Simon. YANIS, DÉESSE DE LA MORT (1) SINIEN, DÉESSE DE LA VIE (2) TAHNEE SHARN, DÉESSE DE L’ALLIANCE (3) MORWEN, DÉESSE DE L’AMOUR (4) Cycle de Les Chroniques de Siwès de Syven. LA GUERRIÈRE FANTÔME (1) LE LION À LA LANGUE FOURCHUE (2) Cycle Le Sang des Chimères de Sophie DABAT. MUTANTE (1) ERRANTE (2) VIVANTE (3) Cycle La Reine des Esprits de Valérie Simon. COUP D’ETAT (1) Collection Vagues Celtiques (Bretagne & univers celtes) LE BALLET DES ÂMES de Céline Guillaume. Collection Sentiers Obscurs (Polars, thrillers, romans noirs) UN AUTRE de Christophe Nicolas.

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PROJET HARMONIE de Christophe Nicolas. MOI & CE DIABLE DE BLUES de R. Tabbi & L. Lavaissière. LA MAISON OGRE de Arnaud Prieur LES SONGES-CREUX de Arnaud Prieur LES RUNES DE FEU de Cyril Carau ULAN BATOR de Richard Tabbi CEUX QUI GRATTENT… de Patrick Eris (à paraître) Collection Graffics (Bd, Artbooks, Livres illustrés) CŒUR EMPOISONNÉ de Bloody Countess. MEMORIES OF RETROCITY de Bastien Lecouffe. LE PANTIN SANS VISAGE de Aalehx. RETOUR À SILENCE de Franck Ferric & Pierre LePivain LA NUIT DES PANTINS de Aalehx. (à paraître) Collection Pages Solidaires CONTES DU MONDE, anthologie dirigée par Alexis Lorens. CŒURS DE LOUPS, anthologie co-dirigée par Charlotte Bousquet &

Valérie Lawson

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