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Céréaliculture Maladies fongiques aériennes du blé Raisonnement de la lutte
La gestion des maladies fongiques sur blé reste un enjeu primordial de l’itinéraire technique de la culture. En effet, elles peuvent impacter considérablement le rendement du blé, mais aussi avoir un effet sur la qualité de la récolte. Malgré que le blé puisse être attaqué par une panoplie d’agents pathogènes, les observations faites sur le terrain ces dernières années au Maroc ont montré que les trois principales maladies foliaires (septoriose et les rouilles jaune et brune) peuvent être gérées efficacement par une combinaison de leviers agronomiques puis chimiques en cas de pressions élevées. Malgré tout, des précautions restent de mise pour préserver le plus longtemps possible l’efficacité de ces molécules face au développement de résistances.
Pour réussir la protection du blé contre les maladies foliaires, les céréaliculteurs doivent recourir à l’utilisation combinée de moyens préventifs et curatifs, fondée sur :
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Assolement adéquat
Une rotation au moins biennale permet d’éviter des contaminations précoces du blé par les agents pathogènes qui se conservent sur les chaumes de cette culture, à savoir les septorioses, la tache helminthosporienne et l’oïdium. De même, le labour profond permet d’enfouir les résidus de la culture précédente et réduit par conséquent l’inoculum initial de ces maladies.
Traitement de semences
Les traitements de semences clas-
Cas de la septoriose
La septoriose est causée par un champignon dont la survie est dépendante des résidus du blé à la surface du sol. De même, le champignon responsable de la septoriose a besoin du temps pour d’abord s’installer dans un blé au stade jeune avant de se propager vers les étages supérieurs après la montaison, et ce en présence de la pluie. Les semis précoces sont plus favorables à l’installation de la maladie que les semis tardifs. Les plantules issues des semis précoces sont exposées à l’infection par la septoriose parce que les températures sont encore douces, et ce en présence de la pluie.
Les premières lésions de septoriose sont observées sur les feuilles basales et sont détectables à partir siques visent à désinfecter la graine et à protéger la plantule. Ils sont essentiellement utilisés contre le charbon et la carie. Ils sont efficaces aussi contre la septoriose des glumes qui est transmise par la semence. Cependant, certains fongicides peuvent être utilisés en traitement des semences pour protéger les plantules du blé de l’infection précoce de certaines maladies foliaires plus particulièrement l’oïdium.
Résistance variétale
La résistance variétale, quand elle existe, reste la méthode de lutte la plus économique et la plus pratique contre les maladies foliaires du blé. Certaines variétés de blé dur et tendre inscrites au catalogue sont résistantes à une ou quelques maladies. La prise en consi- du stade tallage. La progression de la maladie se fait du bas en haut. Elle est lente avant épiaison mais rapide après. Les pertes de rendement occasionnées par la septoriose peuvent atteindre 30% lorsque la maladie atteint la dernière feuille pendant la floraison.
Suite à la détection des symptômes sur les feuilles inférieures du blé, la décision du traitement fongicide est prise lorsque les conditions de dissémination de ces maladies sont présentes. Pour les septorioses, les précipitations constituent le facteur de contamination principal. Quand la pression est élevée, l’intervention avec des fongicides est bien justifiée pendant la montaison (lorsque 2 nœuds sont apparents sur la tige du blé).
Dans de nombreux pays céréaliers, le développement de résistances aux produits phytosanitaires par dération de la résistance variétale dans la gestion des maladies foliaires va permettre de faire des économies sur les dépenses en matière de lutte chimique.
Seulement dans beaucoup de situations, les variétés de blé sont sensibles à une ou plusieurs maladies foliaires principales. Ce qui fait que le recours à la lutte chimique reste indispensable.
Quand intervenir ?
Le recours à la lutte chimique est justifié lorsque le risque de développement des maladies foliaires se présente. Ce risque peut être apprécié, en tenant compte de la potentialité de production de la variété, du niveau de sa sensibilité, de la détection des premiers symptômes, des conditions climatiques présentes et du coût du traitement.
le champignon et la nécessité de réduire leur usage, font que la recherche travaille depuis plusieurs années sur différentes alternatives comme le développement de variétés résistantes.