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Changement climatique Qu’avons-nous
agriculturemaghreb@gmail.com www.agri-mag.com
Directeur de publication
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Abdelhakim MOJTAHID
Rédacteur en Chef Ingénieur Agronome
Abdelhakim MOJTAHID
Journalistes Ingénieurs Agronomes
Hind ELOUAFI
Ont participé à ce numéro : Prof. M’hamed Hmimina
Attachée de Direction
Khadija EL ADLI
Directeur Artistique
NASSIF Yassine
Imprimerie PIPO
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Les changements climatiques sont bien là et leurs conséquences sont ressenties par tous, avec une tendance à l’accentuation de phénomènes extrêmes et des perturbations plus fréquentes.
Les modèles climatiques prévoient que les pays moins développés, qui basent leur économie sur l’exploitation des matières premières et l’agriculture, seront plus affectés que les pays développés. Ils prévoient aussi que le Maroc, qui se trouve dans une région des plus arides de la planète, sera exposé à une désertification encore plus poussée. Ils affichent, en effet, dans la plupart des cas, une réduction des cumuls pluviométriques de l’hiver qui serait généralement accompagnée d’une baisse du nombre de jours humides et du nombre d’événements de fortes précipitations et d’une augmentation du nombre maximal de jours consécutifs secs, et qui coïnciderait avec un réchauffement se manifestant à la fois aux échelles saisonnière et annuelle.
Les conditions climatiques que nous vivons cette campagne et celles qui l’ont précédée en témoignent. Les variations des principaux indices climatiques sont déjà ressenties depuis des années. Ainsi, le Maroc subit déjà actuellement les effets qui devraient s’amplifier avec le temps : forte variabilité interannuelle des précipitations, augmentation de la fréquence des sécheresses, répartition hétérogène des précipitations, augmentation des températures moyennes, perturbation des cycles des cultures, développement de maladies émergentes ou, encore, la migration forcée des populations, etc.
De nombreuses études dans ce sens ont été réalisées à travers le monde et au Maroc, des rencontres, séminaires, congrès et journées d’études ont été organisés dans notre pays. Des propositions et des idées ont été soumises à nos responsables par des experts nationaux et internationaux comme par des gens de terrain. Des mesures ont été décidées et des engagements internationaux signés, mais force est de constater que, sur le terrain agricole, les choses continuent comme si de rien n’était. Il est essentiel que les premiers concernés, les professionnels de l’agriculture, soient informés et impliqués pour la réalisation des décisions prises à ce sujet.
Un débat national s’impose impliquant tous les spécialistes nationaux (heureusement, les compétences ne manquent pas) qui, sans négliger les apports internationaux, sont les mieux à même de choisir les actions les plus adaptées à notre environnement et à notre intérêt national.