Agriculture du Maghreb

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Tuta absoluta rigoureusement telles que (détails basiques) : - Barrières physiques (filet, sas, …) - Captures massives de mâles par les pièges à phéromones - Monitoring, le niveau d’attaque doit être suivi - Destruction des organes infestés - Sortir les déchets par les trous aménagés et dans des sacs fermés et les détruire si possible par compostage (environnement) ou par le feu

- Traitements raisonnés Il s’avère utile de fixer un seuil de tolérance ou de gravité à respecter. Des mesures de répression doivent être mises en place à tous les niveaux : exploitations, stations et marchés. Les stations de conditionnement qui réceptionnent les produits de récolte peuvent signaler les dérapages « échappés » aux exploitations en matière d’attaques (piqûres). - Proposer une durée moyenne de traitement (15 jours par exemple : estimation selon la température…) - Aller même jusqu’à pénaliser sévèrement les contrevenants - Le transport des plants et des produits de cueillette doit être couvert par un filet étanche - Il a été mentionné également que les filets de bordure (structure) doivent être traités en même temps que la culture. La liste n’est point exhaustive mais permet déjà d’avoir une base de conseils à suivre et qui sera étoffée au fur et à mesure. Une liste de produits phytosanitaires par mode d’action et famille est en cours de préparation (dans le but d’éviter les résistances ou accoutumance).

Deuxième axe

Il a pour objectif de se préparer pour la campagne à venir afin de pouvoir endiguer ce parasite très mobile qui est plus acclimaté et plus résistant aux matières actives déjà existantes. D’où la nécessité de : - dresser un calendrier de produits à alterner selon leur mode d’action (tous ceux qui existent actuellement agissent sur le système nerveux de l’insecte). Tenir compte de l’aspect résiduel est également de mise. - mieux étudier Tuta absoluta pour comprendre si son retour en force est dû à une négligence des méthodes de lutte, ou bien s’il s’agit d’une nouvelle souche de Tuta. 50

Agriculture du Maghreb N° 102 - Mars 2017

- Ne pas omettre la lutte biologique car la lutte chimique n’est pas suffisante. - Bien préparer le vide sanitaire - Le traitement du sol s’impose également car les chrysalides s’y cachent - Utiliser les stations d’essais existantes (tout le réseau) pour les piégeages afin de suivre le degré d’infestation par zone, cela permettra d’avoir un état des lieux et d’agir en conséquence. Deux commissions ont été créées dans ce but : 1- Mme Naïma Ibissou (Insectarium Adardour) et M. Rachid Elaïni (SAOAS) se chargeront d’établir un planning de traitement par lâchers de parasitoïdes et orientation dans ce sens. Etudier également la possibilité de lâchers à grandes échelles dans la région. Réfléchir aussi à comment gérer les déchets de culture. 2- Pr. Ahmed Mazih, Pr. Abderrahim Hormatallah (CHA) et Samir Belghol (APEFEL) se pencheront sur la lutte chimique en complétant tout d’abord les données existantes et s’appuyer sur la liste de l’IRAC (détenue par Pr. Mazih).

Les mesures préventives au niveau des stations de conditionnement

En complément aux efforts déployés au niveau des exploitations et fermes de production de tomate, dont l’objectif principal est de mettre en place des actions immédiates contre Tuta absoluta, le Comité de Coordination de Primeurs a décidé de tenir une réunion le 03 mars 2017 entre l’EACCE, l’ONSSA, la FIFEL, l’APEFEL, l’AMCOM et les directeurs des stations de conditionnement pour réfléchir dans le même sens, sur les mesures et dispositions à appliquer parallèlement au niveau de ce maillon. Certainement, la synergie entre la production et le conditionnement s’avère indispensable afin de pré-


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